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II. Quels enjeux à
Copenhague ?
Conférence de Copenhague : étape cruciale
dans la lutte contre les changements
climatiques ?
La Conférence de Copenhague intervient dans un
contexte caractérisé par un changement
climatique plus rapide que prévu, malgré des
points de vue discordants de certains
scientifiques ;
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changement qu’il est impossible
d’arrêter mais qu’il est tout au moins possible de
ralentir. Ce contexte est renforcé par les risques
de ce changement déjà bien visibles à différents
endroits de la planète : sècheresses, inondations,
fonte massive et plus rapide que prévu des
glaciers, élévation du niveau de la mer, érosion
des côtes, intenses et longues vagues de chaleur,
etc.
Il est ainsi généralement admis que le
changement climatique, en fonction
particulièrement de son ampleur, évalué en terme
de quantité des émissions de gaz à effet de serre
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Ces points de vue divergents, mais assez marginaux et
auxquels il n’est pas accordé une grande attention, portent
notamment sur le rôle joué par l’activité humaine et surtout
son importance dans le changement climatique (pour
certains de ces sceptiques, les températures au contraire
baissent, et si hausse des températures il y a, ce ne serait
pas le fait de l’activité humaine mais un phénomène
naturel), l’ampleur de ce changement et ses effets prévus.
Ce courant est mu par un certain scepticisme concernant
les conclusions jugées alarmistes voire manipulées du
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat (GIEC) et un manque même de crédibilité sur cet
organe des Nations Unies. Toutefois, force est de
reconnaître que la grande majorité des pays juge
« claires » et crédibles les données scientifiques
disponibles, notamment celles présentées par le GIEC.
Ainsi, l’Union européenne a récemment réaffirmé « que
tout accord conclu à Copenhague doit être fondé sur les
meilleures données scientifiques disponibles, telles que
celles présentées par le GIEC dans son quatrième rapport
(…). » Cf. Conclusions du Conseil de l’Union européenne
sur la « Position de l’UE en vue de la Conférence de
Copenhague sur le changement climatique (du 7 au 18
décembre 2009) », Bruxelles, 21 octobre 2009,
http://register.consilium.europa.eu/pdf/fr/09/st14/st14790.f
r09.pdf.
(carbone principalement) et de hausse de la
température mondiale, sera porteur d’effets
déstabilisateurs et négatifs aussi bien d’ordre
humains, sociaux, politiques, sécuritaires,
géopolitiques, financiers, économiques, etc. ;
effets qui s’étendront et frapperont de manière
indiscriminée l’humanité dans son ensemble,
mais plus particulièrement et lourdement
certaines régions et pays plus que d’autres.
Nombreux sont les observateurs à soulever
l’urgence que représente la nécessité de prendre
des mesures ambitieuses pour le climat et à
présenter Copenhague comme la « réunion de la
dernière chance », comme une « étape
cruciale » dans la lutte contre le changement
climatique
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et comme le rendez-vous le plus
important pour l’avenir de l’humanité.
Sur la route de Copenhague
Les travaux du Sommet de Copenhague
constitueront une étape décisive dans le
processus devant conduire à la mise en place
d’un nouveau régime international de lutte contre
le changement climatique qui prendra effet à
l’expiration du Protocole de Kyoto qui
surviendra en 2012. Il faudrait à cet effet relever
l’avancée notable qu’a représenté cet instrument
en introduisant pour la première fois des
objectifs contraignant de réductions des
émissions de gaz à effet de serre pour 37 pays
industrialisés pour la période allant de 2008 à
2012.
Les discussions sur le régime post-Kyoto ont
débuté pendant la 10
ème
Conférence des Parties
qui a eu lieu à Buenos Aires (Argentine) en
2004. A partir de cette année, les Conférences
suivantes, à savoir la 11
ème
(tenue à Montréal en
2005) et la 12
ème
(Nairobi en 2006), ont
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Voir Terra Nova, « Pour Copenhague, un objectif
d’universalité », 4 décembre 2009.
http://www.mediapart.fr/club/blog/terra-
nova/041209/pour-copenhague-un-objectif-duniversalite.