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défavorables. Ainsi, les régions de l'Est et du Sud-Est de la Turquie souffrent de carences d'équipements
collectifs dans les domaines économique et culturel.
La croissance de l’offre en Turquie a été très volatile au cours des dernières années et centrée sur
l'industrie et les services. Durant les années 90, l’économie Turque s’est caractérisée par d’importantes
fluctuations qui l’ont empêchée de réaliser une croissance régulière à long terme.
La croissance en Turquie est centrée sur l’industrie et les services. En effet, la part de l'agriculture dans le
PNB a régressé tandis que celle des services et l’industrie a augmenté.
Depuis une dizaine d'années, le taux de chômage en Turquie oscille entre 5 et 9 %. Le taux de chômage
est sensiblement plus élevé dans les zones urbaines, où il touche entre 9 et 12% de la population active.
La balance commerciale turque est chroniquement déficitaire. Le taux d’ouverture, exprimé par le rapport
du volume des échanges au PNB a augmenté dans le temps, mais cette augmentation a été encore plus élevée
pour le taux de dépendances des importations. Le déficit de la balance commerciale des biens est partiellement
compensé par les recettes du tourisme. La balance des services, présente un excédent en progression car le
secteur tertiaire turc a su augmenter sa part dans la valeur ajoutée nationale, parallèlement aux développements
de l'économie mondiale et s'est ouvert aux marchés extérieurs.
La politique économique du pays a souffert et continue de souffrir d’un taux d’inflation important qui
résulte principalement d’une politique budgétaire peu rigoureuse. Cette politique a conduit le pays à
l’accumulation d’une importante dette publique dont le service grève davantage le déficit budgétaire et limite les
marges de manœuvre des pouvoirs publics.
La politique budgétaire turque s’est caractérisée, depuis plusieurs années, par un déficit important et
chronique, constituant ainsi la première cause de ses déséquilibres macroéconomiques. La politique monétaire
laxiste a conduit à une inflation galopante qui demeure à la base des taux intérêt élevés et d’un taux de change
réel insoutenable. Ce taux élevé d’inflation était le résultat du financement de déficits budgétaires importants par
la création monétaire. Elle a été également le produit de la multiplication d'activités quasi budgétaires.
L'inflation a longuement pesé sur le potentiel de croissance de l'économie, ce qui a conduit au
lancement, en 1997, d’un vaste programme macroéconomique de désinflation et de stabilisation budgétaire, en
accord avec le FMI dont l’objectif principal est de réduire le niveau de l’inflation et des taux d’intérêt
chroniquement élevés et d’assainir les finances publiques.
Ce plan qui a conduit à une relative maîtrise de l'inflation et à une baisse des taux d'intérêt réels, ce qui a
soutenu l'activité. Pourtant cette amélioration de l'environnement macro-économique n'a pas empêché la
Turquie de connaître une grave crise financière depuis la fin de 2000 et au début de 2001. A la suite des ces deux
crises financières, le gouvernement a abandonné l'ancrage de la livre sur le dollar, qui était le socle de son plan
de désinflation. L'économie turque est alors entrée en récession et l'inflation est repartie à la hausse.
A la fin de 2001 un vaste programme de stabilisation et d’ajustement structurel avec l’aide du Fonds
monétaire international et la Banque mondiale a été mis en place. Ce programme vise à atténuer les effets
macro-économiques à court terme des perturbations financières tout en posant les fondations de la reprise de la
désinflation et d'une croissance économique durable.
Ce soutien des institutions financières internationales à l'économie turque a accompagné l'adoption
d'une série de réformes structurelles qui modernisent le fonctionnement des marchés et engagent une
réorganisation complète du système bancaire et traduisent la volonté du gouvernement de continuer le
programme, lancé fin 1999, de moralisation de la vie politique et économique. Ainsi, la Turquie a procédé à la
réforme du marché des capitaux et monétaire ainsi qu’a la libéralisation des échanges et des taux d’intérêts.
Les politiques de libéralisation adoptées et les changements apportés au régime de changes ont favorisé
les investissements de capitaux étrangers en Turquie. De nombreuses mesures législatives ont été prises pour