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ÉDITION DU CENTRE
ALGER
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Saisie de près de
1,4 million de dinars
en faux billets
El Watan
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 4 septembre 2012
N° 6654 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.
com
GOUVERNEMENT
Sellal
Sellal
nouveau
nouveau
Premier
Premier
ministre
ministre
Les familles des trois otages toujours
entre les mains des ravisseurs du Mujao
craignent le pire et interpellent l’Etat
algérien pour qu’il fasse preuve de plus
d’engagement.
NACER MEHAL
«LES TV PRIVÉES ACTIVENT
DANS UN VIDE JURIDIQUE»
Le ministre de la Communication, Nacer
Mehal, précise que le projet de loi sur
l’audiovisuel sera fi nalisé n octobre et
une fois la loi adoptée, les télés privées
seront obligées de se soumettre à la
réglementation.
LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4
LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 2 ET 3
DIPLOMATES OTAGES À GAO (MALI)
L’IMPUISSANCE DES
AUTORITÉS ALGÉRIENNES
L’ACCORD AVEC RENAULT
SERA SIGNÉ À LA MI-SEPTEMBRE
Le ministre de
l’Industrie, de la PME
et de la Promotion
de l’investissement,
Mohamed Benmeradi,
a indiqué que le
démarrage effectif
de la fabrication de
véhicules Renault est
prévu «dans les 14 mois
qui suivent la création
de la joint-venture».
LA PRODUCTION
DÉMARRERA DANS 14 MOIS
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 4
Le président de la République Abdelaziz Boutefl ika, a fi nalement
décidé de nommer un nouveau Premier ministre, 4 mois après
les élections législatives du 10 mai dernier. Il a désigné, hier,
le désormais ex-ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal,
64 ans. «Conformément aux dispositions de l’article 77-5 de la
Constitution, Abdelaziz Boutefl ika, président de la République, a mis
n ce jour (lundi, ndlr) aux fonctions du Premier ministre, Ahmed
Ouyahia, qui lui a présenté la démission du gouvernement», a indiqué
un communiqué de la présidence de la République, repris par l’APS.
(Suite page 4) Mehdi B.
A
quoi doivent songer les
diplomates algériens en-
core en détention chez
les membres du Mouvement
pour l’unicité et le jihad en
Afrique de l’Ouest (Mujao) ?
Boualem Sias et ses collabora-
teurs connaissent bien la poli-
tique algérienne intransigeante
vis-à-vis des terroristes. Ils
savent certainement que leur
pays ne versera pas d’argent
aux terroristes, l’Algérie ayant
été à l’origine de la condamna-
tion du paiement de rançon à
l’ONU. Et qu’il est peu proba-
ble qu’elle cède au chantage en
libérant les membres d’AQMI
arrêtés le 15 août dernier près
de Ghardaïa. Après plusieurs
mois de détention, les trois
otages aux mains du Mujao se
rappellent encore de ce 5 avril,
date à laquelle des hommes
armés se sont introduits dans
leur consulat à Gao. Dès le ma-
tin, les nouvelles n’étaient pas
bonnes : le Mali subissait de
graves perturbations, liées à la
vacance du pouvoir, à des vel-
léités indépendantistes et à une
importante menace de groupes
terroristes qui cultivent une
haine envers l’Algérie.
Ce jour-là, alors que les villes
du Nord tombaient les unes
après les autres aux mains des
islamistes, une bande armée
s’est introduite au consulat al-
gérien, prenant en otages le
consul, Boualem Sias, et six de
ses collaborateurs. Les terro-
ristes prirent même le temps de
filmer la scène, de descendre le
drapeau algérien et d’y mettre
à sa place le drapeau noir flan-
qué d’une épée. Le consulat
algérien aura été la seule re-
présentation diplomatique at-
taquée dans tout le Nord-Mali.
Alors, lorsqu’un diplomate, qui
commence à peine sa carrière,
se fait exécuter, les regards
accusateurs se tournent vers les
autorités algériennes n’ayant
pas pris les mesures nécessai-
res pour protéger ses représen-
tants. Les observateurs de la
crise malienne sont aussi de cet
avis. «J’ai du mal à accepter
un pareil ratage de la part des
services de sécurité algériens.
C’est totalement inadmissible
de laisser sur place de si hauts
représentants de l’Etat à la
merci d’un groupe considéré
comme ennemi», soulignait
Modibo Goita, expert militaire
malien dans un entretien publié
récemment par le journal El
Watan.
CAFOUILLAGE
DIPLOMATIQUE
Ce manque d’anticipation est
d’autant plus impardonnable
que les responsables algériens
connaissent bien les menaces
venant du Sahel. Le 5 avril
dernier, le jour même du kid-
napping, le Premier ministre,
Ahmed Ouyahia, accordait une
interview à deux journalistes
françaises dans laquelle il af-
firmait avoir prédit le chaos
malien. «Nous avions averti
des conséquences potentielle-
ment tragiques de tout ce qui
partait comme armement de la
Libye, hors de tout contrôle. Ce
que nous vivons à présent au
Mali en est malheureusement
la parfaite illustration», a-t-il
souligné. Puis, endossant son
costume de moralisateur face
à des pays occidentaux qui
acceptent de verser de l’argent
pour préserver la vie de leurs
ressortissants : «Il faut, en
particulier, qu’un terme soit
mis au paiement des rançons
pour les otages. Nous l’avons
tragiquement subi chez nous et
nous avons tragiquement résis-
té, nous avons perdu des civils.
C’est une poulie qui tourne et
alimente les criminels.»
Pendant ces cinq mois de dé-
tention, les rares informations
sur les otages détenus par le
Mujao laissaient penser à un
cafouillage diplomatique.
Face au drame, le ministre al-
gérien des Affaires étrangères,
Mourad Medelci, soulignait, le
23 avril dernier, que «les otages
algériens se portent bien», cité
par l’agence APS. Les autorités
compétentes en Algérie «sui-
vent en permanence (leur) état
de santé (et) les contacts sont
toujours en cours et nous nous
attendons à ce qu’ils portent
leurs fruits dans les plus brefs
délais». Le Mujao aura, en tout
cas, réussi à mettre le système
algérien dans l’embarras de-
vant son opinion nationale en
suggérant que les responsables
algériens font peu de cas de
leurs ressortissants, alors que
les pays occidentaux n’hésitent
pas à payer des rançons afin
de préserver des vies. Il était
évident que l’Algérie n’allait
pas céder à la demande du Mu-
jao de verser une rançon de 15
millions d’euros, mais les né-
gociations donnaient quelques
résultats, notamment la libéra-
tion de trois des diplomates en-
levés. Puis, un événement vint
changer la donne : l’annonce
par le ministère de la Défense
de l’arrestation, à Berriane, de
trois terroristes dont un respon-
sable d’Al Qaîda au Maghreb
islamique permettra aux chefs
du Mujao de lancer un ultima-
tum à Alger pour un échange
de prisonniers. Oui, les diplo-
mates détenus connaissent bien
les dangers de cette région ma-
jestueuse et difficile, ils savent
aussi que gouverner c’est l’art
d’anticiper les événements.
Amel Blidi
JIJEL
Deux
blessés dans
l’explosion
d’une bombe
à El Milia
Un vieil homme, N. Salah,
âgé de 75 ans, et un jeune
homme de 32 ans, portant
le même nom de famille,
ont été blessés avant-hier
dans l’explosion d’un engin
enfoui sous terre dans la
localité de Beni Ferguène, au
nord-est de la ville d’El Milia,
dans la wilaya de el, a-t-on
appris de sources informées.
Evacués à l’hôpital, les deux
blessés ont reçu les soins
d’urgence à l’EPH Bachir
Mentouri d’El Milia, avant
que le vieil homme ne soit
admis au bloc opératoire où
il a été amputé de sa jambe
droite. Le deuxième blessé,
légèrement atteint, est gardé
en observation médicale au
service de chirurgie.
Zouikri A.
MOSTAGANEM
Trois jeunes
tentent de
s’immoler
Les habitants de la petite
ville de Sidi Ali, 50 km à l’est
du chef-lieu de la wilaya
de Mostaganem, étaient
sous le choc, hier, après
une tentative d’immolation
collective de trois jeunes
hommes chômeurs, âgés
entre 25 et 30 ans, au niveau
de l’agence de l’Algérienne
des eaux (ADE), à 9h30. Les
services de sécurité se sont
déplacés sur les lieux du
drame. Les trois jeunes ont
bloqué l’entrée principale et
se sont aspergés d’essence
pendant que l’un d’eux
tenait un briquet à la main et
menaçait de passer à l’acte.
C’est grâce aux policiers
que l’irréparable a été évité.
Une enquête a été aussitôt
ouverte pour mettre la
lumière sur cette tentative de
suicide par immolation.
A. Taoui
L’ACTUALITÉ
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 2
LES POUVOIRS PUBLICS FACE À LA PRISE DOTAGES
Le manque d'anticipation
a mené à l'impasse
Pendant ces cinq mois de détention, les rares informations sur les otages détenus par le Mujao laissaient
penser à un cafouillage diplomatique.
DEUX NOTABLES
ARABES
DE GAO HIER
À ALGER
Deux notables arabes de Gao
(nord-est du Mali), quartier
général du Mujao, Hanoun
Ould Ely et Mohamed Ould
Ahmed Deya, dit Rougy,
seraient arrivés hier à Alger
pour des entretiens au sujet
des otages. L’information a
été donnée par Mohamed
Ould Binty, membre de la
coordination des Arabes du
Mali, et confi rmée par une
source proche de l’ambassade
du Mali à Alger.
Mais le porte-parole du
ministère algérien des Aff aires
étrangères, Amar Belani, a
refusé de commenter cette
information.
(AFP)
Le consulat d’Algérie à Gao après le kidnapping des sept
diplomates algériens par le Mujao
PHOTO : D. R.
L
e pouvoir algérien est-il dans l’embarras ?
Deux jours après l’annonce de l’exécution
du vice-consul d’Algérie à Gao (Mali) par
des terroristes du Mujao, le gouvernement n’a
pour l’heure ni confirmé ni démenti l’informa-
tion. Cette position relevant, selon certains obser-
vateurs, de l’«impuissance» et, selon d’autres, de
la «prudence» suscite des interrogations. Hier, à
l’ouverture de la session d’automne du Parlement,
les membres du gouvernement étaient avares en
paroles. L’absence des ministres de l’Intérieur et
des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, du
délégué chargé des Affaires africaines et maghré-
bines, Abdelkader Messahel, et de l’Education na-
tionale, Boubekeur Benbouzid, a été remarquée,
d’autant plus que l’Exécutif est déjà amputé de
sept ministres depuis les élections législatives du
10 mai dernier. Hier, à l’Assemblée, aucun mem-
bre de l’équipe Ouyahia n’a voulu s’exprimer sur
l’affaire des otages. Ils ont reçu, apparemment,
l’ordre de se taire. Le premier autorisé à donner
des détails et rassurer l’opinion nationale sur ce
dossier est, de toute évidence, le Premier ministre,
Ahmed Ouyahia. Mais ce ne fut pas le cas. Ouya-
hia est resté de marbre. Froidement, il lancera à
l’adresse des journalistes qui l’ont approché : «Je
ne ferai aucune déclaration.»
OUYAHIA ET MINISTRES ÉVASIFS
D’aucuns remarqueront que les ministres se
faisaient discrets. Pour éviter la presse, Mourad
Medelci, ministre des Affaires étrangères, s’est
faufilé en douce à l’APN, en lançant : «Il n’y a pas
de nouveau dans l’affaire des otages.» Au Conseil
de la nation, deuxième escale du gouvernement
pour participer à la cérémonie d’ouverture de la
session parlementaire d’autonome, Medelci a
été, encore une fois, interrogé par les journalistes
sur le sort des otages algériens au Mali et sur la
véracité de l’information portant sur l’exécution
d’un des diplomates. Il n’a rien révélé et s’est
contenté de rappeler le contenu du communiqué
diffusé dimanche matin : «Nous avons reçu quel-
ques informations. Nous les avons communiquées
à l’opinion publique nationale et internationale.
Pour l’heure, nous n’avons aucune information
supplémentaire.» Toutefois, la plus évasive des
réponses est venue du secrétaire général du FLN
et représentant personnel du chef de l’Etat, Abde-
laziz Belkhadem, estimant : «Si l’information se
confirme, je présente mes condoléances à la fa-
mille du diplomate et nous espérons la libération
des autres otages…»
Pour sa part, Noureddine Yazid Zerhouni, vice-
Premier ministre, fidèle à lui-même, s’est permis
un peu d’humour sur le silence du gouvernement
: «Le gouvernement observe toujours le jeûne,
rahou sayam essabrin.» Toutefois, plus sérieux
et avec diplomatie, le président de l’APN, Larbi
Ould Khelifa, a entamé son discours par une pen-
sée à l’égard des otages algériens, en exprimant à
cet effet sa solidarité et celle du peuple algérien,
des députés et des instances concernées aux fa-
milles des diplomates enlevés en avril dernier au
Mali, espérant leur retour sains et saufs au pays.
Du côté des députés, certains estiment que le
gouvernement est contraint de garder le silence
tant qu’il n’a pas une preuve matérielle concer-
nant l’exécution du diplomate, et d’autres pensent
que le pouvoir évite de se confondre dans cette
affaire, car si l’exécution se confirme, il serait
dans l’embarras… Notons, en outre, que dans son
allocution d’ouverture, Ould Khelifa a mis l’ac-
cent sur ce qu’il a dénommé «l’hibernation» des
institutions de l’Etat. «Nous n’accusons personne
lorsque nous affirmons que le rythme des activités
dans différents secteurs est à son plus bas niveau»,
a-t-il assuré.
Nabila Amir
L
’annonce de l’exécution, samedi dernier, du vi-
ce-consul algérien au Mali par le Mouvement
pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest
(Mujao), a accentué le désarroi des familles des
trois autres diplomates qui sont toujours entre les
mains des ravisseurs. Elles craignent le pire pour
leurs parents et interpellent l’Etat algérien pour
qu’il fasse preuve de plus d’engagement. «L’Etat
doit faire quelque chose. Il faut qu’il boug a
déclaré à El Watan l’épouse du diplomate Guessas
Mourad, très éplorée. Du fond du village Beni
Hamdoune, (Bouira) à la limite de la commune
de Tazmalt, toute la famille Guessas crie sa dou-
leur, à l’instar des autres familles des diplomates
otages, elle est sur des charbons ardents. Plus que
cela, chaque jour qui passe les plonge un peu plus
dans une atroce inquiétude. Les Guessas ne com-
prennent pas le peu d’engagement des autorités
algériennes pour faire libérer les otages. L’inter-
pellation est adressée au président de la Républi-
que, en personne : «Bouteflika doit faire quelque
chose. Je lui demande de sauver ses enfants.»
Avec une voix tremblant d’émotion et de colère,
Mme Guessas tente de sensibiliser les plus hautes
autorités du pays concernant son désarroi et celui
des familles des deux autres diplomates ainsi que
celle de son époux. Il faut les libérer «Pourquoi ils
ont laissé mourir Tahar Touati ? Ils ne vont tout de
même pas laisser périr les autres ?» s’alarme-t-
elle. «Pourquoi les autres Etats ont réussi dans le
passé à libérer leurs otages ?», s’interroge-t-elle,
alertant sur l’urgence de l’heure. Le communiqué
du Mujao a annoncé, pour rappel, l’exécution du
vice-consul Tahar Touati en réponse à la non-satis-
faction de l’Algérie aux exigences des ravisseurs,
à savoir l’échange des otages contre les membres
d’AQMI, arrêtés en Algérie. L’Algérie oppose
aussi un refus catégorique à toute demande de
payement de rançon. «Ce n’est pas normal ce qui
se passe. Il ne s’agit pas d’encourager le terro-
risme, mais de sauver des vies humaines. Il y a là
un cas exceptionnel. Il faut trouver une solution»,
interpelle Mme Guessas.
Comme les familles des autres diplomates en
détention au Mali, dont le consul, les Guessas
sont en contact avec la cellule de crise installée
au ministère des Affaires étrangères. Des contacts
qui ne semblent pas les rassurer suffisamment.
Jusqu’au milieu de l’après-midi d’hier, ils ne
détenaient de la part du département de Mourad
Medelci aucune confirmation de l’information
de l’exécution de Tahar Touati.Désarmées face à
un enlèvement qui a surpris plus d’un et une exé-
cution qui a choqué les Algériens, les familles des
diplomates s’en remettent au chef de l’Etat (qui a
sombré dans le mutisme), mais qu’elles espèrent
voir réagir. «Nous sommes en état d’alerte. On
ne peut plus attendre. Le Président doit bouger»,
alerte Mme Guessas, se sentant lâchée aussi par
la société. «Le peuple doit être debout avec nous»,
lance-t-elle. Un comité de soutien et de solidarité
est en cours de création pour accompagner l’exi-
gence de la libération des diplomates otages.
K. Medjdoub
PHOTO : D. R.
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 3
L’ACTUALITÉ
DIPLOMATES OTAGES À GAO (MALI)
L’impuissance des autorités
algériennes
APPEL DE LÉPOUSE DE MOURAD GUESSAS
«Faites quelque chose Monsieur le Président ! »
La famille Guessas crie sa douleur à l’instar des autres familles des diplomates otages.
Présidence de la République
A l’ouverture de l’Assemblée, aucun membre du gouvernement Ouyahia n’a voulu s’exprimer sur l’affaire des otages.
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 4
L’ACTUALITÉ
GOUVERNEMENT
Abdelmalek Sellal
nouveau Premier ministre
L
e ministre de la Communication, Nacer Mehal, reconnaît que
les chaînes de télévision privées créées récemment activent
«dans un vide juridique». «Elles sont (ces chaînes privées) de
droit étranger. On ne peut pas les arrêter de crainte d’être accu-
sés d’atteinte à la liberté d’expression. Mais une fois la loi sur
l’audiovisuel adoptée, ces chaînes seront obligées de se soumettre
à la réglementation et de se conformer à un cahier des charges»,
affi rmait-il en marge de l’ouverture, hier à Alger, de la session
d’automne du Parlement. Le projet de loi sur l’audiovisuel sera,
explique-t-il, présenté au gouvernement à la fi n du mois d’octobre
prochain ou au plus tard au début de novembre. Selon lui, «la pré-
paration du projet préliminaire de la loi sur l’audiovisuel est à son
stade fi nal, et il sera prêt et remis au gouvernement au plus tard
début du mois de novembre».
«Le projet en question sera remis par la suite au Parlement pour
être débattu et soumis au vote des deux Chambres. Sa program-
mation dépend strictement du Parlement», a-t-il dit, en souhaitant
que le texte soit examiné lors de la session d’automne. Inscrite
dans le cadre «des réformes politiques» engagées par le prési-
dent Boutefl ika, l’élaboration du texte de loi devant mettre fi n au
monopole de l’Etat sur l’audiovisuel en ouvrant le secteur à la
concurrence a pris un énorme retard que Nacer Mehal tente de
justifi er. «Le projet doit jouir du consensus des professionnels et
spécialistes de l’audiovisuel et c’est dans cet objectif que le mi-
nistère organisera, début octobre, un séminaire de consultations
afi n d’enrichir davantage le projet.» Pour le ministre, la loi sur
l’audiovisuel est «sensible» et «importante», ce qui implique «la
nécessité d’une large consultation avec toutes les parties concer-
nées par le sujet».
Interrogé sur le retard relatif à l’installation de l’autorité de régula-
tion de la presse écrite, Nacer Mehal souligne également que d’ici
à la fi n du mois en cours, des consultations commenceront afi n
d’élire les 7 membres qui devraient y représenter la corporation.
Le ministre revient également sur la nouvelle grille des salaires
des journalistes du secteur public et affi rme que son application
dépend des responsables des entreprises de presse. M. M.
Suite de la page 1
N
é le 1
er
août 1948 à
Constantine, M. Sellal
était également avant
cette nomination ministre des
Postes et des technologies
de l’information et de la
communication (MPTIC),
ainsi que celui des Trans-
ports. M. Sellal a occupé
plusieurs postes de responsa-
bilité. Il a été successivement
chef de cabinet à la wilaya de
Guelma, conseiller technique
au ministère de l’Education
nationale, chef de daïra à Ta-
manrasset et Arzew, wali de
Boumerdès, Adrar, Sidi Bel
Abbès, Oran et Laghouat.
Il a également occupé le poste
de chef de cabinet auprès du ministre des Affaires
étrangères, directeur général des ressources au ministère
des Affaires étrangères, puis
ambassadeur à Budapest
(Hongrie). A son retour, il est
nommé ministre de l’Intérieur
et des Collectivités locales,
puis de l’Environnement,
ministre de la Jeunesse et
des Sports, ministre des
Travaux publics et enfi n
ministre des Transports, avant
d’atterrir en 2006 à la tête du
département des Ressources
en eau. Abdelmalek Sellal a
été directeur de la campagne
électorale du candidat
Abdelaziz Boutefl ika, lors
des élections présidentielles
de 2004 et 2009. Le nouveau
Premier ministre n’appartient
à aucun parti politique. On
ne sait pas à l’heure actuelle
quelle est la nouvelle fonction
de Ahmed Ouyahia.
M. B.
PHOTO : D. R.
L
e groupe parlementaire du Front des forces socialistes
(FFS) déplore «l’absence de toute volonté de changement
pacifi que et démocratique». Impatients, les députés du plus
vieux parti de l’opposition constatent que les législatives du 10
mai dernier n’ont ouvert la voie à aucune évolution sur la scène
politique nationale. Au contraire, quatre mois après ce scrutin,
«tous les horizons sont bouchés». «Les dernières législatives
ont démontré les limites des réformes politiques entreprises par
le régime depuis une année, qui ont engendré une réalité politi-
que ne favorisant pas la réalisation d’un changement pacifi que
et démocratique. Conséquence : les horizons politiques sont
bouchés et les institutions de l’Etat sont paralysées (…)», note
le groupe parlementaire du FFS dans un communiqué rendu pu-
blic, hier, à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du
Parlement. Devant cette situation, le FFS réaffi rme son attache-
ment à un «changement démocratique et pacifi que du système».
«Ce changement ne saura intervenir qu’à travers l’ouverture
d’un véritable et d’un sérieux dialogue avec tous les courants de
la classe politique nationale sans exclusive, qui sera un prélude
à une période de transition qui permettra l’ouverture du champ
politique et médiatique et qui sera sanctionné par l’élection
d’une Assemblée constituante souveraine devant jeter les fon-
dements d’une nouvelle République, à travers une Constitution
qui consacrera la souveraineté du peuple et la suprématie de la
loi», lit-on dans ce document.
Les élus du FFS estiment, dans ce sens, que leur «participation
tactique» à l’actuel Parlement leur impose «la mise en place
d’un agenda indépendant de celui du régime, afi n d’œuvrer à
la réhabilitation de l’action politique et la mobilisation des ci-
toyennes et citoyens pour apporter le changement pacifi que et
démocratique». Mais le groupe parlementaire du FFS ne donne
pas plus de détails sur la stratégie à suivre pour réaliser cet
objectif de «la réhabilitation de l’action politique». Le groupe
parlementaire du FFS dénonce, dans le même document, «toute
forme de pression visant les militants, syndicalistes et journalis-
tes». Il critique également les politiques du «bricolage» qui ont
donné naissance à une situation explosive dans tous les secteurs.
«La rentrée sociale de cette année porte en son sein moult
craintes et appréhensions, car tous les secteurs annoncent
une rentrée chaude qui menace la paix sociale si les autorités
n’interviennent pas pour trouver des solutions rapides et sé-
rieuses», alerte le FFS, en rappelant l’incapacité des autorités
à résoudre, durant cette période estivale, les problèmes d’eau et
des coupures d’électricité.
M. Makedhi
RACHAT DE DJEZZY
Le gouvernement
poursuit
les négociations
L
e gouvernement tient toujours au rachat de la majorité
des parts de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy.
Les négociations sont toujours en cours. C’est ce qu’a
déclaré le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge
de l’ouverture, hier à Alger, de la session d’automne du Par-
lement. Le ministre ne donne pas, toutefois, plus de détails
sur l’évolution de ces négociations qui durent depuis plu-
sieurs mois. «Tout ce que je peux vous dire pour le moment
est que les discussions se poursuivent (...). Il s’agit bien
d’un dossier confi dentiel», dit-il, niant ainsi «l’abandon de
l’opération de l’achat de Djezzy par l’Etat». Il est à rappeler
que l’évaluation fi nancière de Djezzy a été achevée, il y a
cinq mois, par les deux parties, alors que les discussions en
cours visent à arriver à un «compromis» sur la valeur de la
transaction. Le nouveau propr
iétaire de Djezzy, le groupe
russe, Vimpelcom, s’est montré d’accord pour céder la
majorité du capital de Djezzy à l’Etat algérien sous réserve
d’un prix «acceptable». M. M.
FFS
«Les limites
des réformes
politiques»
L
’usine de Renault en Algérie est sur le
point de devenir une réalité. Le gouverne-
ment algérien et le constructeur automobile
français, qui ont signé, le 25 mai dernier, un
accord-cadre, se sont définitivement entendus
sur les conditions de réalisation de ce projet.
Les deux parties vont signer un accord défi-
nitif avant le 15 septembre. «La commission
chargée du dossier se réunit aujourd’hui
même (hier, ndlr) pour finaliser l’accord afin
d’aboutir vers la mi-septembre à la création
de la société mixte», affirme le ministre de
l’Industrie, de la PME et de la Promotion
de l’investissement, Mohamed Benmeradi,
dans une déclaration à la presse faite, hier, en
marge de l’ouverture de la session d’automne
de l’APN. Il précise, dans la foulée, que le
capital algérien dans cette société mixte sera
réparti entre la Société nationale des véhicules
industriels (SNVI) et le Fonds national d’in-
vestissement (FNI), et ce, «à raison de 51%
pour les partenaires algériens et 49% pour
Renault». Mohamed Benmeradi semble être,
cette fois-ci, plus optimiste quant à la réalisa-
tion de cette usine.
Une usine qui devrait être, dit-il, installée plu-
tôt que possible. En effet, le démarrage effec-
tif de la fabrication de véhicules de la marque
française est ainsi prévu «dans les 14 mois qui
suivent la création de la joint-venture et non
pas dans les 18 mois suivants comme annoncé
initialement». Le projet, rappelons-le, porte
sur la production de 75 000 voitures par an,
avant d’atteindre progressivement 150 000
unités, dont une partie sera destinée à l’expor-
tation. L’usine produira des véhicules avec un
taux d’intégration de la production nationale
de 20% à 25% dans une première étape et qui
pourrait passer à 60% avec l’intégration des
segments pneumatique et vitrage.
L’entreprise sera installée à Oran et non sur le
site de Bellara dans la wilaya de Jijel, tel que
proposé par le gouvernement. Ce site, expli-
que-t-on, a été refusé par les responsables de
Renault. Et c’est ce qui a, entre autres, retardé
les négociations entre les autorités algériennes
et les responsables de l’entreprise française.
Madjid Makedhi
LACCORD AVEC RENAULT SERA SIGNÉ À LA MI-SEPTEMBRE
La production démarrera dans 14 mois
NACER MEHAL
«Les télévisions privées activent
dans un vide juridique»
Abdelmalek Sellal
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 -
5
L’ACTUALITÉ
RAPPORT DU NDI SUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
«Des failles qui rendent
possible la fraude»
E
n dépit des garanties gou-
vernementales quant à la
transparence du scrutin du
10 mai dernier, de nombreuses
défaillances dans le processus ont
été détectées par différents obser-
vateurs. Dans son rapport final,
rendu public dimanche dernier,
le National Democratic Institute
(NDI) souligne ainsi quelques
failles qui auraient facilité la pra-
tique de la fraude. Ces lacunes
et manquements ont été détectés
à divers niveaux institutionnels,
du cadre législatif, logistique
ou encore de la surveillance of-
ficielle et indépendante. «Un
manque de clarté sur les rôles
des commissions de surveillance
et de supervision, des doutes sur
l’exactitude des listes électorales
et le refus des autorités d’accré-
diter des observateurs citoyens
indépendants ont jeté le doute»,
analyse l’organisme indépendant
américain, d’autant plus que la
délégation d’observation du NDI
était «limitée», et ce, en sus de
moult entraves qu’a rencontrées
cette délégation dans ses dépla-
cements. «Les actions des forces
de sécurité ont empiété à plu-
sieurs reprises sur les opérations
des représentants du NDI, ce
qui a pu intimider les personnes
rencontrées et gêner la capacité
des observateurs à recueillir li-
brement les informations», dé-
plore le NDI. Des défaillances
ont ainsi été constatées tout au
long du processus électoral. «La
confusion sur les procédures
de vote de la part du personnel
mobilisé pour le scrutin et des
électeurs a parfois conduit à
des troubles. L’application non
homogène de la réglementation
a entraîné une confusion supplé-
mentaire pendant le dépouille-
ment et la consolidation des
résultats», rapporte le NDI.
COMPLEXITÉ ET
CONFUSION DES
PROCÉDURES
Le cadre électoral n’est d’ailleurs
pas exempt de critiques. «Le
choix de renoncer à une ap-
proche participative renforce la
perception du public que, malgré
les affirmations officielles au
sujet d’une nouvelle ère de trans-
parence et d’inclusion, la prise
de décision continue à avoir lieu
à huis clos. La complexité et le
manque de transparence dans
le processus de répartition des
sièges peuvent avoir contribué
à créer des malentendus et des
soupçons parmi les partis et les
citoyens à l’annonce des résul-
tats des élections», énumère le
rapport.
Les partis politiques en lice ainsi
que les observateurs indépen-
dants ou militants dépêchés dans
les bureaux de vote n’ont pas,
selon les conclusions du NDI,
rempli au mieux leur tâche de
surveillance. Les représentants
des partis étaient rarement plus
de deux, hormis pour le FLN, le
RND ou l’AAV, qui étaient majo-
ritairement plus présents. Les ni-
veaux de capacité, de préparation
et d’attachement de ces représen-
tants à leurs partis variaient.
«Certains agents des partis
étaient même incapables de citer
le nom du parti qu’ils repré-
sentaient», relate-t-on dans le
rapport.
«Comme ce fut le cas avec le
vote, les procédures précises de
dépouillement ont souvent dévié
de la réglementation officielle et
variaient d’un bureau de vote à
un autre. Dans certains cas, les
membres du bureau de vote ont
demandé l’assistance des repré-
sentants des partis politiques les
plus informés sur le dépouille-
ment des bulletins de vote et le
remplissage des copies multiples
des procès-verbaux détaillés»,
insiste le NDI.
Dans un centre de dépouillement
au niveau communal à Alger, par
exemple, les observateurs du NDI
ont remarqué que ceux des partis
«n’ont rien dit quand, à la fin du
dépouillement, le magistrat pré-
sident et deux représentants du
ministère de l’Intérieur ont quitté
le centre de dépouillement pour
s’enfermer dans une chambre sé-
parée pendant plusieurs heures
avant de sortir avec le PV final».
«Il est particulièrement regret-
table que les représentants des
partis n’aient pas été vigilants
sur ce point, puisque les actions
des fonctionnaires ressemblaient
étroitement à celles qui, selon de
nombreux citoyens, ont facilité la
fraude lors des élections précé-
dentes», concluent les observa-
teurs du NDI.
Ghania Lassal
ANNABA
La population
revendique son
droit à la sécurité
L
es conséquences des événements survenus sur le cours
de la Révolution, durant la nuit du 25 au 26 août ne
semblent pas finir. Dans une lettre ouverte adressée au
ministre de l’Intérieur, un groupe de facebookistes de Anna-
ba, dénommé Citoyens pour la sécurité, qui comptait jusqu’à
hier 8382 inscrits, revendique l’obligation de faire respecter
leur droit à la sécurité dans cette wilaya. «Nous sommes un
groupe de citoyens de la ville de Annaba, apolitique, res-
ponsable et préoccupé par la dégradation alarmante de la
situation sécuritaire dans notre cité. Les derniers événements
auxquels ont été exposés les habitants sur le cours de la Ré-
volution sont inquiétants et graves pour la sécurité publique.
En effet, des atteintes à la vie, à l’intégrité physique et aux
biens de citoyens ont été commises par plusieurs personnes
organisées… Ces derniers s’en sont pris à des enfants, des
femmes et des familles», est-il écrit dans ce document, dont
une copie a été transmise à notre rédaction. Néanmoins, les
rédacteurs de cette lettre, qui se veut une pétition, tentent
d’expliquer le phénomène. «Nous sommes conscients que
le contexte économique et social est particulièrement diffi-
cile dans notre pays et que l’insécurité est aussi associée,
en partie, aux conditions sociales très pénibles de certaines
de nos concitoyen(ne)s. Par contre, la sécurité pour chaque
citoyen reste un droit fondamental garanti et protégé par les
lois et la Constitution. Votre devoir est de le faire respecter»,
estiment-ils avant d’exhorter les destinataires de cette pétition
à «prendre des mesures urgentes et nécessaires pour rétablir
l’ordre et la sécurité à Annaba et assurer la protection du
citoyen pour que chaque personne à Annaba puisse circuler,
faire ses courses, s’attabler sur une terrasse, se rendre à son
travail, en toute quiétude et tranquillité». M.-F. G.
BÉJAÏA
Un collectif
citoyen contre
les feux de forêt
est né
U
n collectif citoyen vient de naître en réaction à la multipli-
cation des feux de forêt qui ont ravagé 7000 ha à Béjaïa.
Sous l’appellation de «Collectif populaire contre les feux»
(CPCF), un groupe de citoyens, dont des étudiants et des mili-
tants associatifs, s’est mobilisé pour porter à la connaissance
des pouvoirs publics les inquiétudes de la population sur le de-
venir du couvert végétal de la wilaya. Un appel est lancé pour
l’organisation d’une marche dans la ville d’Akbou, 70 km à
l’ouest de Béjaïa, jeudi 13 septembre à 10h30, du lycée Hafsa à
la place des Martyrs de la ville.
«Cet été, la faune et la fl ore sont touchées par le terrorisme
environnemental, des zones agricoles et de grandes forêts dis-
paraissaient d’une manière trop hâtive, des milliers d’hectares
de végétation partent en fumée. En parallèle, des espèces ani-
males sont menacées d’extinction», écrit le CPCF dans un
communiqué. Ce comité reproche aux autorités du pays de se
montrer «insouciantes» face à une «situation calamiteuse», un
«désastre écologique». Il met en exergue «un manque d’inter-
vention et la non-utilisation de moyens modernes et effi caces
pour arrêter la propagation des feux». Il a été mis à l’index
aussi «l’incivisme de certaines personnes qui ont profides
dernières vagues de chaleur pour incendier des étendues fo-
restières, dans le but d’obtenir des espaces de fourrages (…)».
La marche de jeudi prochain portera, en plus de l’interpellation
des pouvoirs publics, sur les revendications d’indemnisation
des victimes des incendies, essentiellement les agricultures, et
sur l’entame d’une politique de reboisement et de promotion
de l’agriculture et du tourisme de montagne.
K. Medjdoub
ASSURANCES AUTOMOBILES
La remise en cause de la A
CONSTANTINE
Quatre manifestants arrêtés
et trois policiers blessés
L
e plafonnement des remises sur les primes d’assurance d’automobi-
les ne semble pas susciter l’assentiment de tous les professionnels du
secteur. Le premier responsable de l’Algérienne des assurances (2A) a
remis en cause, hier, le principe d’une telle mesure. Si la 2A a adhéré à
l’accord initié par l’Union des assureurs et réassureurs, cela n’empêche
pas le DG de la compagnie privée, Tahar Bala, de remettre en cause le
fondement d’un tel accord. Il explique sa position par le fait que l’acti-
vité d’assurance est avant tout une activité commerciale et qu’il revient à
l’assureur d’évaluer les primes d’assurance en fonction du risque. Pour
lui, ce genre de mesures tend à bureaucratiser l’activité.
Cependant, il reconnaît les griefs adressés aux professionnels du secteur
quant à l’anarchie qui règne sur le marché des assurances. L’assureur,
qui s’exprimait en marge d’un séminaire de formation sur les risques in-
dustriels, organisé en partenariat avec la Swiss Re, est également revenu
sur la sempiternelle question des tarifs et des primes d’assurance qu’il
considère trop bas. Il semble aussi que certaines conditions réglemen-
taires posent quelques contraintes aux assureurs privés qui, malgré tout,
s’adaptent à la donne réglementaire. A titre d’exemple, la fi lialisation
de l’assurance des personnes que la 2A a décidé d’abandonner vu que
la somme des primes collectées sur cette branche, soit 300 millions de
dinars, ne couvre pas le capital minimum nécessaire à l’ouverture d’une
liale, à savoir 1 milliard de dinars. Il s’agit aussi du semi-monopole de
la compagnie centrale de réassurance. A ce propos M. Bala estime que
la 2A se soumet à la réglementation en vigueur et confi e 50% de son
portefeuille de réassurance à la CCR, tandis que le reste est négocié avec
de grandes compagnies. Chose qui permet à l’assureur de prendre en
charge de gros risques industriels.
Ainsi, la 2A a indemnisé un sinistre de 350 millions de dollars à Arce-
lorMittal en 6 mois. L’éloignement des assureurs privés des industries
publiques aurait pu aussi déranger la compagnie qui table sur les risques
industriels pour sa stratégie de développement. Or, l’assureur compte
sur l’amélioration des prestations de services. Les risques industriels
constituent 56% du portefeuille de l’assureur. Celui-ci a réalisé en 2011
un bond de 15% de son chiffre d’affaires à 3,2 milliards de dinars et de
20% de son résultat à 307 millions de dinars. Des performances expli-
quées par la baisse des
sinistres.
Melissa R.
U
ne manifestation organisée, hier, devant le
cabinet du wali par des habitants de la rue
de Roumanie exclus du relogement a
dégénéré pour se transformer en un
affrontement sanglant avec les forces de
l’ordre. Bilan : trois policiers blessés et
évacués au CHU et quatre manifestants
arrêtés. Les protestataires voulaient
rencontrer le wali, mais les policiers les en
ont empêchés.
Ce qui a généré la colère des manifestants
qui ont riposté avec des jets de pierres et
autres projectiles. «Nous n’avons pas été
relogés après notre évacuation en 2010.
Depuis, nous n’avons eu droit qu’à des
promesses», ne cessaient de clamer
plusieurs d’entre eux.
«Nous sommes prioritaires dans les
prochaines opérations de relogement. Nous
vivons le calvaire, nous sommes sans toit»,
criaient-ils encore.
Ratiba B.
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