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El Watan
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 4 septembre 2012
■ ALGER
Saisie de près de
1,4 million de dinars
en faux billets
LIRE EN PAGE 28
ÉDITION DU CENTRE
N° 6654 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
DIPLOMATES OTAGES À GAO (MALI)
PHOTO : DR
L’IMPUISSANCE DES
AUTORITÉS ALGÉRIENNES
● Les familles des trois otages toujours
entre les mains des ravisseurs du Mujao
craignent le pire et interpellent l’Etat
algérien pour qu’il fasse preuve de plus
d’engagement.
PHOTO : B. SOUHIL
Sellal
nouveau
Premier
ministre
e président de la République Abdelaziz Bouteflika, a finalement
décidé de nommer un nouveau Premier ministre, 4 mois après
les élections législatives du 10 mai dernier. Il a désigné, hier,
le désormais ex-ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal,
64 ans. «Conformément aux dispositions de l’article 77-5 de la
L
Constitution, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a mis
fin ce jour (lundi, ndlr) aux fonctions du Premier ministre, Ahmed
Ouyahia, qui lui a présenté la démission du gouvernement», a indiqué
un communiqué de la présidence de la République, repris par l’APS.
(Suite page 4)
Mehdi B.
LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 2 ET 3
NACER MEHAL
«LES TV PRIVÉES ACTIVENT
DANS UN VIDE JURIDIQUE»
■ Le ministre de la Communication, Nacer
Mehal, précise que le projet de loi sur
l’audiovisuel sera finalisé fin octobre et
une fois la loi adoptée, les télés privées
seront obligées de se soumettre à la
réglementation.
LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4
L’ACCORD AVEC RENAULT
SERA SIGNÉ À LA MI-SEPTEMBRE
LA PRODUCTION
DÉMARRERA DANS 14 MOIS
■ Le ministre de
l’Industrie, de la PME
et de la Promotion
de l’investissement,
Mohamed Benmeradi,
a indiqué que le
démarrage effectif
de la fabrication de
véhicules Renault est
prévu «dans les 14 mois
qui suivent la création
de la joint-venture».
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 4
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GOUVERNEMENT
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 2
L’ACTUALITÉ
JIJEL
LES POUVOIRS PUBLICS FACE À LA PRISE D’OTAGES
Deux
blessés dans
l’explosion
d’une bombe
à El Milia
Un vieil homme, N. Salah,
âgé de 75 ans, et un jeune
homme de 32 ans, portant
le même nom de famille,
ont été blessés avant-hier
dans l’explosion d’un engin
enfoui sous terre dans la
localité de Beni Ferguène, au
nord-est de la ville d’El Milia,
dans la wilaya de Jijel, a-t-on
appris de sources informées.
Evacués à l’hôpital, les deux
blessés ont reçu les soins
d’urgence à l’EPH Bachir
Mentouri d’El Milia, avant
que le vieil homme ne soit
admis au bloc opératoire où
il a été amputé de sa jambe
droite. Le deuxième blessé,
légèrement atteint, est gardé
en observation médicale au
service de chirurgie.
Zouikri A.
MOSTAGANEM
Trois jeunes
tentent de
s’immoler
Les habitants de la petite
ville de Sidi Ali, 50 km à l’est
du chef-lieu de la wilaya
de Mostaganem, étaient
sous le choc, hier, après
une tentative d’immolation
collective de trois jeunes
hommes chômeurs, âgés
entre 25 et 30 ans, au niveau
de l’agence de l’Algérienne
des eaux (ADE), à 9h30. Les
services de sécurité se sont
déplacés sur les lieux du
drame. Les trois jeunes ont
bloqué l’entrée principale et
se sont aspergés d’essence
pendant que l’un d’eux
tenait un briquet à la main et
menaçait de passer à l’acte.
C’est grâce aux policiers
que l’irréparable a été évité.
Une enquête a été aussitôt
ouverte pour mettre la
lumière sur cette tentative de
suicide par immolation.
A. Taoui
Le manque d'anticipation
a mené à l'impasse
● Pendant ces cinq mois de détention, les rares informations sur les otages détenus par le Mujao laissaient
penser à un cafouillage diplomatique.
quoi doivent songer les
diplomates algériens encore en détention chez
les membres du Mouvement
pour l’unicité et le jihad en
Afrique de l’Ouest (Mujao) ?
Boualem Sias et ses collaborateurs connaissent bien la politique algérienne intransigeante
vis-à-vis des terroristes. Ils
savent certainement que leur
pays ne versera pas d’argent
aux terroristes, l’Algérie ayant
été à l’origine de la condamnation du paiement de rançon à
l’ONU. Et qu’il est peu probable qu’elle cède au chantage en
libérant les membres d’AQMI
arrêtés le 15 août dernier près
de Ghardaïa. Après plusieurs
mois de détention, les trois
otages aux mains du Mujao se
rappellent encore de ce 5 avril,
date à laquelle des hommes
armés se sont introduits dans
leur consulat à Gao. Dès le matin, les nouvelles n’étaient pas
bonnes : le Mali subissait de
graves perturbations, liées à la
vacance du pouvoir, à des velléités indépendantistes et à une
importante menace de groupes
terroristes qui cultivent une
haine envers l’Algérie.
Ce jour-là, alors que les villes
du Nord tombaient les unes
après les autres aux mains des
islamistes, une bande armée
s’est introduite au consulat algérien, prenant en otages le
consul, Boualem Sias, et six de
ses collaborateurs. Les terroristes prirent même le temps de
filmer la scène, de descendre le
drapeau algérien et d’y mettre
à sa place le drapeau noir flanqué d’une épée. Le consulat
algérien aura été la seule représentation diplomatique attaquée dans tout le Nord-Mali.
Alors, lorsqu’un diplomate, qui
commence à peine sa carrière,
se fait exécuter, les regards
accusateurs se tournent vers les
autorités algériennes n’ayant
pas pris les mesures nécessai-
A
res pour protéger ses représentants. Les observateurs de la
crise malienne sont aussi de cet
avis. «J’ai du mal à accepter
un pareil ratage de la part des
services de sécurité algériens.
C’est totalement inadmissible
de laisser sur place de si hauts
représentants de l’Etat à la
merci d’un groupe considéré
comme ennemi», soulignait
Modibo Goita, expert militaire
malien dans un entretien publié
récemment par le journal El
Watan.
CAFOUILLAGE
DIPLOMATIQUE
Ce manque d’anticipation est
d’autant plus impardonnable
que les responsables algériens
connaissent bien les menaces
venant du Sahel. Le 5 avril
dernier, le jour même du kidnapping, le Premier ministre,
Ahmed Ouyahia, accordait une
interview à deux journalistes
françaises dans laquelle il affirmait avoir prédit le chaos
malien. «Nous avions averti
des conséquences potentiellement tragiques de tout ce qui
partait comme armement de la
Libye, hors de tout contrôle. Ce
que nous vivons à présent au
Le consulat d’Algérie à Gao après le kidnapping des sept
diplomates algériens par le Mujao
PHOTO : D. R.
Mali en est malheureusement
la parfaite illustration», a-t-il
souligné. Puis, endossant son
costume de moralisateur face
à des pays occidentaux qui
acceptent de verser de l’argent
pour préserver la vie de leurs
ressortissants : «Il faut, en
particulier, qu’un terme soit
mis au paiement des rançons
pour les otages. Nous l’avons
tragiquement subi chez nous et
nous avons tragiquement résisté, nous avons perdu des civils.
C’est une poulie qui tourne et
alimente les criminels.»
Pendant ces cinq mois de détention, les rares informations
sur les otages détenus par le
Mujao laissaient penser à un
cafouillage diplomatique.
Face au drame, le ministre algérien des Affaires étrangères,
Mourad Medelci, soulignait, le
23 avril dernier, que «les otages
algériens se portent bien», cité
par l’agence APS. Les autorités
compétentes en Algérie «suivent en permanence (leur) état
de santé (et) les contacts sont
toujours en cours et nous nous
attendons à ce qu’ils portent
leurs fruits dans les plus brefs
délais». Le Mujao aura, en tout
cas, réussi à mettre le système
algérien dans l’embarras devant son opinion nationale en
suggérant que les responsables
algériens font peu de cas de
leurs ressortissants, alors que
les pays occidentaux n’hésitent
pas à payer des rançons afin
de préserver des vies. Il était
évident que l’Algérie n’allait
pas céder à la demande du Mujao de verser une rançon de 15
millions d’euros, mais les négociations donnaient quelques
résultats, notamment la libération de trois des diplomates enlevés. Puis, un événement vint
changer la donne : l’annonce
par le ministère de la Défense
de l’arrestation, à Berriane, de
trois terroristes dont un responsable d’Al Qaîda au Maghreb
islamique permettra aux chefs
du Mujao de lancer un ultimatum à Alger pour un échange
de prisonniers. Oui, les diplo-
mates détenus connaissent bien
les dangers de cette région majestueuse et difficile, ils savent
aussi que gouverner c’est l’art
d’anticiper les événements.
Amel Blidi
DEUX NOTABLES
ARABES
DE GAO HIER
À ALGER
Deux notables arabes de Gao
(nord-est du Mali), quartier
général du Mujao, Hanoun
Ould Ely et Mohamed Ould
Ahmed Deya, dit Rougy,
seraient arrivés hier à Alger
pour des entretiens au sujet
des otages. L’information a
été donnée par Mohamed
Ould Binty, membre de la
coordination des Arabes du
Mali, et confirmée par une
source proche de l’ambassade
du Mali à Alger.
Mais le porte-parole du
ministère algérien des Affaires
étrangères, Amar Belani, a
refusé de commenter cette
information.
(AFP)
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 3
L’ACTUALITÉ
DIPLOMATES OTAGES À GAO (MALI)
L’impuissance des autorités
algériennes
● A l’ouverture de l’Assemblée, aucun membre du gouvernement Ouyahia n’a voulu s’exprimer sur l’affaire des otages.
e pouvoir algérien est-il dans l’embarras ?
Deux jours après l’annonce de l’exécution
du vice-consul d’Algérie à Gao (Mali) par
des terroristes du Mujao, le gouvernement n’a
pour l’heure ni confirmé ni démenti l’information. Cette position relevant, selon certains observateurs, de l’«impuissance» et, selon d’autres, de
la «prudence» suscite des interrogations. Hier, à
l’ouverture de la session d’automne du Parlement,
les membres du gouvernement étaient avares en
paroles. L’absence des ministres de l’Intérieur et
des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, du
délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, et de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a été remarquée,
d’autant plus que l’Exécutif est déjà amputé de
sept ministres depuis les élections législatives du
10 mai dernier. Hier, à l’Assemblée, aucun membre de l’équipe Ouyahia n’a voulu s’exprimer sur
l’affaire des otages. Ils ont reçu, apparemment,
l’ordre de se taire. Le premier autorisé à donner
des détails et rassurer l’opinion nationale sur ce
dossier est, de toute évidence, le Premier ministre,
Ahmed Ouyahia. Mais ce ne fut pas le cas. Ouyahia est resté de marbre. Froidement, il lancera à
l’adresse des journalistes qui l’ont approché : «Je
ne ferai aucune déclaration.»
OUYAHIA ET MINISTRES ÉVASIFS
D’aucuns remarqueront que les ministres se
faisaient discrets. Pour éviter la presse, Mourad
PHOTO : D. R.
L
Présidence de la République
Medelci, ministre des Affaires étrangères, s’est
faufilé en douce à l’APN, en lançant : «Il n’y a pas
de nouveau dans l’affaire des otages.» Au Conseil
de la nation, deuxième escale du gouvernement
pour participer à la cérémonie d’ouverture de la
session parlementaire d’autonome, Medelci a
été, encore une fois, interrogé par les journalistes
sur le sort des otages algériens au Mali et sur la
véracité de l’information portant sur l’exécution
d’un des diplomates. Il n’a rien révélé et s’est
contenté de rappeler le contenu du communiqué
diffusé dimanche matin : «Nous avons reçu quelques informations. Nous les avons communiquées
à l’opinion publique nationale et internationale.
Pour l’heure, nous n’avons aucune information
supplémentaire.» Toutefois, la plus évasive des
réponses est venue du secrétaire général du FLN
et représentant personnel du chef de l’Etat, Abdelaziz Belkhadem, estimant : «Si l’information se
confirme, je présente mes condoléances à la famille du diplomate et nous espérons la libération
des autres otages…»
Pour sa part, Noureddine Yazid Zerhouni, vicePremier ministre, fidèle à lui-même, s’est permis
un peu d’humour sur le silence du gouvernement
: «Le gouvernement observe toujours le jeûne,
rahou sayam essabrin.» Toutefois, plus sérieux
et avec diplomatie, le président de l’APN, Larbi
Ould Khelifa, a entamé son discours par une pensée à l’égard des otages algériens, en exprimant à
cet effet sa solidarité et celle du peuple algérien,
des députés et des instances concernées aux familles des diplomates enlevés en avril dernier au
Mali, espérant leur retour sains et saufs au pays.
Du côté des députés, certains estiment que le
gouvernement est contraint de garder le silence
tant qu’il n’a pas une preuve matérielle concernant l’exécution du diplomate, et d’autres pensent
que le pouvoir évite de se confondre dans cette
affaire, car si l’exécution se confirme, il serait
dans l’embarras… Notons, en outre, que dans son
allocution d’ouverture, Ould Khelifa a mis l’accent sur ce qu’il a dénommé «l’hibernation» des
institutions de l’Etat. «Nous n’accusons personne
lorsque nous affirmons que le rythme des activités
dans différents secteurs est à son plus bas niveau»,
Nabila Amir
a-t-il assuré.
APPEL DE L’ÉPOUSE DE MOURAD GUESSAS
«Faites quelque chose Monsieur le Président ! »
● La famille Guessas crie sa douleur à l’instar des autres familles des diplomates otages.
de l’exécution, samedi dernier, du viLpour’annonce
ce-consul algérien au Mali par le Mouvement
l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest
(Mujao), a accentué le désarroi des familles des
trois autres diplomates qui sont toujours entre les
mains des ravisseurs. Elles craignent le pire pour
leurs parents et interpellent l’Etat algérien pour
qu’il fasse preuve de plus d’engagement. «L’Etat
doit faire quelque chose. Il faut qu’il bouge» a
déclaré à El Watan l’épouse du diplomate Guessas
Mourad, très éplorée. Du fond du village Beni
Hamdoune, (Bouira) à la limite de la commune
de Tazmalt, toute la famille Guessas crie sa douleur, à l’instar des autres familles des diplomates
otages, elle est sur des charbons ardents. Plus que
cela, chaque jour qui passe les plonge un peu plus
dans une atroce inquiétude. Les Guessas ne comprennent pas le peu d’engagement des autorités
algériennes pour faire libérer les otages. L’interpellation est adressée au président de la République, en personne : «Bouteflika doit faire quelque
chose. Je lui demande de sauver ses enfants.»
Avec une voix tremblant d’émotion et de colère,
Mme Guessas tente de sensibiliser les plus hautes
autorités du pays concernant son désarroi et celui
des familles des deux autres diplomates ainsi que
celle de son époux. Il faut les libérer «Pourquoi ils
ont laissé mourir Tahar Touati ? Ils ne vont tout de
même pas laisser périr les autres ?» s’alarme-telle. «Pourquoi les autres Etats ont réussi dans le
passé à libérer leurs otages ?», s’interroge-t-elle,
alertant sur l’urgence de l’heure. Le communiqué
du Mujao a annoncé, pour rappel, l’exécution du
vice-consul Tahar Touati en réponse à la non-satisfaction de l’Algérie aux exigences des ravisseurs,
à savoir l’échange des otages contre les membres
d’AQMI, arrêtés en Algérie. L’Algérie oppose
aussi un refus catégorique à toute demande de
payement de rançon. «Ce n’est pas normal ce qui
se passe. Il ne s’agit pas d’encourager le terrorisme, mais de sauver des vies humaines. Il y a là
un cas exceptionnel. Il faut trouver une solution»,
interpelle Mme Guessas.
Comme les familles des autres diplomates en
détention au Mali, dont le consul, les Guessas
sont en contact avec la cellule de crise installée
au ministère des Affaires étrangères. Des contacts
qui ne semblent pas les rassurer suffisamment.
Jusqu’au milieu de l’après-midi d’hier, ils ne
détenaient de la part du département de Mourad
Medelci aucune confirmation de l’information
de l’exécution de Tahar Touati.Désarmées face à
un enlèvement qui a surpris plus d’un et une exécution qui a choqué les Algériens, les familles des
diplomates s’en remettent au chef de l’Etat (qui a
sombré dans le mutisme), mais qu’elles espèrent
voir réagir. «Nous sommes en état d’alerte. On
ne peut plus attendre. Le Président doit bouger»,
alerte Mme Guessas, se sentant lâchée aussi par
la société. «Le peuple doit être debout avec nous»,
lance-t-elle. Un comité de soutien et de solidarité
est en cours de création pour accompagner l’exigence de la libération des diplomates otages.
K. Medjdoub
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 4
L’ACTUALITÉ
GOUVERNEMENT
FFS
Abdelmalek Sellal
nouveau Premier ministre
Suite de la page 1
é le 1er août 1948 à
Constantine, M. Sellal
était également avant
cette nomination ministre des
Postes et des technologies
de l’information et de la
communication (MPTIC),
ainsi que celui des Transports. M. Sellal a occupé
plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement
chef de cabinet à la wilaya de
Guelma, conseiller technique
au ministère de l’Education
nationale, chef de daïra à Tamanrasset et Arzew, wali de
Boumerdès, Adrar, Sidi Bel
Abbès, Oran et Laghouat.
Il a également occupé le poste
de chef de cabinet auprès
PHOTO : D. R.
N
Abdelmalek Sellal
du ministre des Affaires
étrangères, directeur général
des ressources au ministère
des Affaires étrangères, puis
ambassadeur à Budapest
(Hongrie). A son retour, il est
nommé ministre de l’Intérieur
et des Collectivités locales,
puis de l’Environnement,
ministre de la Jeunesse et
des Sports, ministre des
Travaux publics et enfin
ministre des Transports, avant
d’atterrir en 2006 à la tête du
département des Ressources
en eau. Abdelmalek Sellal a
été directeur de la campagne
électorale
du
candidat
Abdelaziz Bouteflika, lors
des élections présidentielles
de 2004 et 2009. Le nouveau
Premier ministre n’appartient
à aucun parti politique. On
ne sait pas à l’heure actuelle
quelle est la nouvelle fonction
M. B.
de Ahmed Ouyahia.
NACER MEHAL
«Les télévisions privées activent
dans un vide juridique»
e ministre de la Communication, Nacer Mehal, reconnaît que
les chaînes de télévision privées créées récemment activent
«dans un vide juridique». «Elles sont (ces chaînes privées) de
droit étranger. On ne peut pas les arrêter de crainte d’être accusés d’atteinte à la liberté d’expression. Mais une fois la loi sur
l’audiovisuel adoptée, ces chaînes seront obligées de se soumettre
à la réglementation et de se conformer à un cahier des charges»,
affirmait-il en marge de l’ouverture, hier à Alger, de la session
d’automne du Parlement. Le projet de loi sur l’audiovisuel sera,
explique-t-il, présenté au gouvernement à la fin du mois d’octobre
prochain ou au plus tard au début de novembre. Selon lui, «la préparation du projet préliminaire de la loi sur l’audiovisuel est à son
stade final, et il sera prêt et remis au gouvernement au plus tard
début du mois de novembre».
«Le projet en question sera remis par la suite au Parlement pour
être débattu et soumis au vote des deux Chambres. Sa programmation dépend strictement du Parlement», a-t-il dit, en souhaitant
que le texte soit examiné lors de la session d’automne. Inscrite
L
dans le cadre «des réformes politiques» engagées par le président Bouteflika, l’élaboration du texte de loi devant mettre fin au
monopole de l’Etat sur l’audiovisuel en ouvrant le secteur à la
concurrence a pris un énorme retard que Nacer Mehal tente de
justifier. «Le projet doit jouir du consensus des professionnels et
spécialistes de l’audiovisuel et c’est dans cet objectif que le ministère organisera, début octobre, un séminaire de consultations
afin d’enrichir davantage le projet.» Pour le ministre, la loi sur
l’audiovisuel est «sensible» et «importante», ce qui implique «la
nécessité d’une large consultation avec toutes les parties concernées par le sujet».
Interrogé sur le retard relatif à l’installation de l’autorité de régulation de la presse écrite, Nacer Mehal souligne également que d’ici
à la fin du mois en cours, des consultations commenceront afin
d’élire les 7 membres qui devraient y représenter la corporation.
Le ministre revient également sur la nouvelle grille des salaires
des journalistes du secteur public et affirme que son application
dépend des responsables des entreprises de presse.
M. M.
L’ACCORD AVEC RENAULT SERA SIGNÉ À LA MI-SEPTEMBRE
La production démarrera dans 14 mois
’usine de Renault en Algérie est sur le
point de devenir une réalité. Le gouvernement algérien et le constructeur automobile
français, qui ont signé, le 25 mai dernier, un
accord-cadre, se sont définitivement entendus
sur les conditions de réalisation de ce projet.
Les deux parties vont signer un accord définitif avant le 15 septembre. «La commission
chargée du dossier se réunit aujourd’hui
même (hier, ndlr) pour finaliser l’accord afin
d’aboutir vers la mi-septembre à la création
de la société mixte», affirme le ministre de
l’Industrie, de la PME et de la Promotion
de l’investissement, Mohamed Benmeradi,
dans une déclaration à la presse faite, hier, en
marge de l’ouverture de la session d’automne
L
de l’APN. Il précise, dans la foulée, que le
capital algérien dans cette société mixte sera
réparti entre la Société nationale des véhicules
industriels (SNVI) et le Fonds national d’investissement (FNI), et ce, «à raison de 51%
pour les partenaires algériens et 49% pour
Renault». Mohamed Benmeradi semble être,
cette fois-ci, plus optimiste quant à la réalisation de cette usine.
Une usine qui devrait être, dit-il, installée plutôt que possible. En effet, le démarrage effectif de la fabrication de véhicules de la marque
française est ainsi prévu «dans les 14 mois qui
suivent la création de la joint-venture et non
pas dans les 18 mois suivants comme annoncé
initialement». Le projet, rappelons-le, porte
sur la production de 75 000 voitures par an,
avant d’atteindre progressivement 150 000
unités, dont une partie sera destinée à l’exportation. L’usine produira des véhicules avec un
taux d’intégration de la production nationale
de 20% à 25% dans une première étape et qui
pourrait passer à 60% avec l’intégration des
segments pneumatique et vitrage.
L’entreprise sera installée à Oran et non sur le
site de Bellara dans la wilaya de Jijel, tel que
proposé par le gouvernement. Ce site, explique-t-on, a été refusé par les responsables de
Renault. Et c’est ce qui a, entre autres, retardé
les négociations entre les autorités algériennes
et les responsables de l’entreprise française.
Madjid Makedhi
«Les limites
des réformes
politiques»
e groupe parlementaire du Front des forces socialistes
(FFS) déplore «l’absence de toute volonté de changement
pacifique et démocratique». Impatients, les députés du plus
vieux parti de l’opposition constatent que les législatives du 10
mai dernier n’ont ouvert la voie à aucune évolution sur la scène
politique nationale. Au contraire, quatre mois après ce scrutin,
«tous les horizons sont bouchés». «Les dernières législatives
ont démontré les limites des réformes politiques entreprises par
le régime depuis une année, qui ont engendré une réalité politique ne favorisant pas la réalisation d’un changement pacifique
et démocratique. Conséquence : les horizons politiques sont
bouchés et les institutions de l’Etat sont paralysées (…)», note
le groupe parlementaire du FFS dans un communiqué rendu public, hier, à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du
Parlement. Devant cette situation, le FFS réaffirme son attachement à un «changement démocratique et pacifique du système».
«Ce changement ne saura intervenir qu’à travers l’ouverture
d’un véritable et d’un sérieux dialogue avec tous les courants de
la classe politique nationale sans exclusive, qui sera un prélude
à une période de transition qui permettra l’ouverture du champ
politique et médiatique et qui sera sanctionné par l’élection
d’une Assemblée constituante souveraine devant jeter les fondements d’une nouvelle République, à travers une Constitution
qui consacrera la souveraineté du peuple et la suprématie de la
loi», lit-on dans ce document.
Les élus du FFS estiment, dans ce sens, que leur «participation
tactique» à l’actuel Parlement leur impose «la mise en place
d’un agenda indépendant de celui du régime, afin d’œuvrer à
la réhabilitation de l’action politique et la mobilisation des citoyennes et citoyens pour apporter le changement pacifique et
démocratique». Mais le groupe parlementaire du FFS ne donne
pas plus de détails sur la stratégie à suivre pour réaliser cet
objectif de «la réhabilitation de l’action politique». Le groupe
parlementaire du FFS dénonce, dans le même document, «toute
forme de pression visant les militants, syndicalistes et journalistes». Il critique également les politiques du «bricolage» qui ont
donné naissance à une situation explosive dans tous les secteurs.
«La rentrée sociale de cette année porte en son sein moult
craintes et appréhensions, car tous les secteurs annoncent
une rentrée chaude qui menace la paix sociale si les autorités
n’interviennent pas pour trouver des solutions rapides et sérieuses», alerte le FFS, en rappelant l’incapacité des autorités
à résoudre, durant cette période estivale, les problèmes d’eau et
M. Makedhi
des coupures d’électricité.
L
RACHAT DE DJEZZY
Le gouvernement
poursuit
les négociations
gouvernement tient toujours au rachat de la majorité
LLesedesnégociations
parts de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy.
sont toujours en cours. C’est ce qu’a
déclaré le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge
de l’ouverture, hier à Alger, de la session d’automne du Parlement. Le ministre ne donne pas, toutefois, plus de détails
sur l’évolution de ces négociations qui durent depuis plusieurs mois. «Tout ce que je peux vous dire pour le moment
est que les discussions se poursuivent (...). Il s’agit bien
d’un dossier confidentiel», dit-il, niant ainsi «l’abandon de
l’opération de l’achat de Djezzy par l’Etat». Il est à rappeler
que l’évaluation financière de Djezzy a été achevée, il y a
cinq mois, par les deux parties, alors que les discussions en
cours visent à arriver à un «compromis» sur la valeur de la
transaction. Le nouveau propriétaire de Djezzy, le groupe
russe, Vimpelcom, s’est montré d’accord pour céder la
majorité du capital de Djezzy à l’Etat algérien sous réserve
d’un prix «acceptable».
M. M.
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 5
L’ACTUALITÉ
RAPPORT DU NDI SUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
«Des failles qui rendent
possible la fraude»
n dépit des garanties gouvernementales quant à la
transparence du scrutin du
10 mai dernier, de nombreuses
défaillances dans le processus ont
été détectées par différents observateurs. Dans son rapport final,
rendu public dimanche dernier,
le National Democratic Institute
(NDI) souligne ainsi quelques
failles qui auraient facilité la pratique de la fraude. Ces lacunes
et manquements ont été détectés
à divers niveaux institutionnels,
du cadre législatif, logistique
ou encore de la surveillance officielle et indépendante. «Un
manque de clarté sur les rôles
des commissions de surveillance
et de supervision, des doutes sur
l’exactitude des listes électorales
et le refus des autorités d’accréditer des observateurs citoyens
indépendants ont jeté le doute»,
analyse l’organisme indépendant
américain, d’autant plus que la
délégation d’observation du NDI
était «limitée», et ce, en sus de
moult entraves qu’a rencontrées
cette délégation dans ses déplacements. «Les actions des forces
de sécurité ont empiété à plu-
E
sieurs reprises sur les opérations
des représentants du NDI, ce
qui a pu intimider les personnes
rencontrées et gêner la capacité
des observateurs à recueillir librement les informations», déplore le NDI. Des défaillances
ont ainsi été constatées tout au
long du processus électoral. «La
confusion sur les procédures
de vote de la part du personnel
mobilisé pour le scrutin et des
électeurs a parfois conduit à
des troubles. L’application non
homogène de la réglementation
a entraîné une confusion supplémentaire pendant le dépouillement et la consolidation des
résultats», rapporte le NDI.
«COMPLEXITÉ ET
CONFUSION DES
PROCÉDURES»
Le cadre électoral n’est d’ailleurs
pas exempt de critiques. «Le
choix de renoncer à une approche participative renforce la
perception du public que, malgré
les affirmations officielles au
sujet d’une nouvelle ère de transparence et d’inclusion, la prise
de décision continue à avoir lieu
à huis clos. La complexité et le
manque de transparence dans
le processus de répartition des
sièges peuvent avoir contribué
à créer des malentendus et des
soupçons parmi les partis et les
citoyens à l’annonce des résultats des élections», énumère le
rapport.
Les partis politiques en lice ainsi
que les observateurs indépendants ou militants dépêchés dans
les bureaux de vote n’ont pas,
selon les conclusions du NDI,
rempli au mieux leur tâche de
surveillance. Les représentants
des partis étaient rarement plus
de deux, hormis pour le FLN, le
RND ou l’AAV, qui étaient majoritairement plus présents. Les niveaux de capacité, de préparation
et d’attachement de ces représentants à leurs partis variaient.
«Certains agents des partis
étaient même incapables de citer
le nom du parti qu’ils représentaient», relate-t-on dans le
rapport.
«Comme ce fut le cas avec le
vote, les procédures précises de
dépouillement ont souvent dévié
de la réglementation officielle et
variaient d’un bureau de vote à
un autre. Dans certains cas, les
membres du bureau de vote ont
demandé l’assistance des représentants des partis politiques les
plus informés sur le dépouillement des bulletins de vote et le
remplissage des copies multiples
des procès-verbaux détaillés»,
insiste le NDI.
Dans un centre de dépouillement
au niveau communal à Alger, par
exemple, les observateurs du NDI
ont remarqué que ceux des partis
«n’ont rien dit quand, à la fin du
dépouillement, le magistrat président et deux représentants du
ministère de l’Intérieur ont quitté
le centre de dépouillement pour
s’enfermer dans une chambre séparée pendant plusieurs heures
avant de sortir avec le PV final».
«Il est particulièrement regrettable que les représentants des
partis n’aient pas été vigilants
sur ce point, puisque les actions
des fonctionnaires ressemblaient
étroitement à celles qui, selon de
nombreux citoyens, ont facilité la
fraude lors des élections précédentes», concluent les observateurs du NDI. Ghania Lassal
CONSTANTINE
Quatre manifestants arrêtés
et trois policiers blessés
Une manifestation organisée, hier, devant le
cabinet du wali par des habitants de la rue
de Roumanie exclus du relogement a
dégénéré pour se transformer en un
affrontement sanglant avec les forces de
l’ordre. Bilan : trois policiers blessés et
évacués au CHU et quatre manifestants
arrêtés. Les protestataires voulaient
rencontrer le wali, mais les policiers les en
ont empêchés.
Ce qui a généré la colère des manifestants
qui ont riposté avec des jets de pierres et
autres projectiles. «Nous n’avons pas été
relogés après notre évacuation en 2010.
Depuis, nous n’avons eu droit qu’à des
promesses», ne cessaient de clamer
plusieurs d’entre eux.
«Nous sommes prioritaires dans les
prochaines opérations de relogement. Nous
vivons le calvaire, nous sommes sans toit»,
Ratiba B.
criaient-ils encore.
ASSURANCES AUTOMOBILES
La remise en cause de la 2A
e plafonnement des remises sur les primes d’assurance d’automobiles ne semble pas susciter l’assentiment de tous les professionnels du
secteur. Le premier responsable de l’Algérienne des assurances (2A) a
remis en cause, hier, le principe d’une telle mesure. Si la 2A a adhéré à
l’accord initié par l’Union des assureurs et réassureurs, cela n’empêche
pas le DG de la compagnie privée, Tahar Bala, de remettre en cause le
fondement d’un tel accord. Il explique sa position par le fait que l’activité d’assurance est avant tout une activité commerciale et qu’il revient à
l’assureur d’évaluer les primes d’assurance en fonction du risque. Pour
lui, ce genre de mesures tend à bureaucratiser l’activité.
Cependant, il reconnaît les griefs adressés aux professionnels du secteur
quant à l’anarchie qui règne sur le marché des assurances. L’assureur,
qui s’exprimait en marge d’un séminaire de formation sur les risques industriels, organisé en partenariat avec la Swiss Re, est également revenu
sur la sempiternelle question des tarifs et des primes d’assurance qu’il
considère trop bas. Il semble aussi que certaines conditions réglementaires posent quelques contraintes aux assureurs privés qui, malgré tout,
s’adaptent à la donne réglementaire. A titre d’exemple, la filialisation
L
de l’assurance des personnes que la 2A a décidé d’abandonner vu que
la somme des primes collectées sur cette branche, soit 300 millions de
dinars, ne couvre pas le capital minimum nécessaire à l’ouverture d’une
filiale, à savoir 1 milliard de dinars. Il s’agit aussi du semi-monopole de
la compagnie centrale de réassurance. A ce propos M. Bala estime que
la 2A se soumet à la réglementation en vigueur et confie 50% de son
portefeuille de réassurance à la CCR, tandis que le reste est négocié avec
de grandes compagnies. Chose qui permet à l’assureur de prendre en
charge de gros risques industriels.
Ainsi, la 2A a indemnisé un sinistre de 350 millions de dollars à ArcelorMittal en 6 mois. L’éloignement des assureurs privés des industries
publiques aurait pu aussi déranger la compagnie qui table sur les risques
industriels pour sa stratégie de développement. Or, l’assureur compte
sur l’amélioration des prestations de services. Les risques industriels
constituent 56% du portefeuille de l’assureur. Celui-ci a réalisé en 2011
un bond de 15% de son chiffre d’affaires à 3,2 milliards de dinars et de
20% de son résultat à 307 millions de dinars. Des performances expliMelissa R.
quées par la baisse des sinistres.
ANNABA
La population
revendique son
droit à la sécurité
es conséquences des événements survenus sur le cours
de la Révolution, durant la nuit du 25 au 26 août ne
semblent pas finir. Dans une lettre ouverte adressée au
ministre de l’Intérieur, un groupe de facebookistes de Annaba, dénommé Citoyens pour la sécurité, qui comptait jusqu’à
hier 8382 inscrits, revendique l’obligation de faire respecter
leur droit à la sécurité dans cette wilaya. «Nous sommes un
groupe de citoyens de la ville de Annaba, apolitique, responsable et préoccupé par la dégradation alarmante de la
situation sécuritaire dans notre cité. Les derniers événements
auxquels ont été exposés les habitants sur le cours de la Révolution sont inquiétants et graves pour la sécurité publique.
En effet, des atteintes à la vie, à l’intégrité physique et aux
biens de citoyens ont été commises par plusieurs personnes
organisées… Ces derniers s’en sont pris à des enfants, des
femmes et des familles», est-il écrit dans ce document, dont
une copie a été transmise à notre rédaction. Néanmoins, les
rédacteurs de cette lettre, qui se veut une pétition, tentent
d’expliquer le phénomène. «Nous sommes conscients que
le contexte économique et social est particulièrement difficile dans notre pays et que l’insécurité est aussi associée,
en partie, aux conditions sociales très pénibles de certaines
de nos concitoyen(ne)s. Par contre, la sécurité pour chaque
citoyen reste un droit fondamental garanti et protégé par les
lois et la Constitution. Votre devoir est de le faire respecter»,
estiment-ils avant d’exhorter les destinataires de cette pétition
à «prendre des mesures urgentes et nécessaires pour rétablir
l’ordre et la sécurité à Annaba et assurer la protection du
citoyen pour que chaque personne à Annaba puisse circuler,
faire ses courses, s’attabler sur une terrasse, se rendre à son
travail, en toute quiétude et tranquillité».
M.-F. G.
L
BÉJAÏA
Un collectif
citoyen contre
les feux de forêt
est né
n collectif citoyen vient de naître en réaction à la multipliU
cation des feux de forêt qui ont ravagé 7000 ha à Béjaïa.
Sous l’appellation de «Collectif populaire contre les feux»
(CPCF), un groupe de citoyens, dont des étudiants et des militants associatifs, s’est mobilisé pour porter à la connaissance
des pouvoirs publics les inquiétudes de la population sur le devenir du couvert végétal de la wilaya. Un appel est lancé pour
l’organisation d’une marche dans la ville d’Akbou, 70 km à
l’ouest de Béjaïa, jeudi 13 septembre à 10h30, du lycée Hafsa à
la place des Martyrs de la ville.
«Cet été, la faune et la flore sont touchées par le terrorisme
environnemental, des zones agricoles et de grandes forêts disparaissaient d’une manière trop hâtive, des milliers d’hectares
de végétation partent en fumée. En parallèle, des espèces animales sont menacées d’extinction», écrit le CPCF dans un
communiqué. Ce comité reproche aux autorités du pays de se
montrer «insouciantes» face à une «situation calamiteuse», un
«désastre écologique». Il met en exergue «un manque d’intervention et la non-utilisation de moyens modernes et efficaces
pour arrêter la propagation des feux». Il a été mis à l’index
aussi «l’incivisme de certaines personnes qui ont profité des
dernières vagues de chaleur pour incendier des étendues forestières, dans le but d’obtenir des espaces de fourrages (…)».
La marche de jeudi prochain portera, en plus de l’interpellation
des pouvoirs publics, sur les revendications d’indemnisation
des victimes des incendies, essentiellement les agricultures, et
sur l’entame d’une politique de reboisement et de promotion
de l’agriculture et du tourisme de montagne. K. Medjdoub
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 6
FRANCE-ACTU
RENTRÉE SOCIALE
Hollande en pente douce
● Pour cette rentrée, tous les clignotants sont au rouge : la croissance quasi nulle, le chômage
en inexorable hausse, le prix des carburants battant des records, les plans sociaux se succédant,
la popularité en baisse vertigineuse… François Hollande ne bénéficie d’aucun état de grâce.
Paris
De notre correspondant
on devoir, c’est de dire la vérité aux Français. Nous sommes
devant une crise d’une gravité
exceptionnelle, une crise longue», affirme
le président français. L’Exécutif est sanctionné dans tous les sondages. Les Français
doutent et le font savoir. François Hollande
a décidé de se démarquer de son prédécesseur en évitant de donner l’impression de
s’agiter dans tous les sens pour masquer
son impuissance. Il veut s’inscrire dans la
durée.
«L’action que je conduis s’inscrit dans la
durée du mandat qui m’a été confié : non
pas sur trois mois, pas davantage sur douze
mois, mais sur cinq ans. Les décisions
seront prises dans un calendrier ordonné,
en respectant les rythmes du Parlement et
le dialogue social. Le changement, ce n’est
M
pas une somme d’annonces sans lien les
unes avec les autres, c’est une force qui
sait où elle va, qui donne une direction
susceptible de rassembler le pays.» L’opposition, embourbée dans la guerre des
chefs, a choisi deux angles de tirs : la Syrie
et l’emploi. Peu crédible sur ces sujets,
elle était au pouvoir jusqu’en mai dernier
avec un bilan peu reluisant, l’UMP fait le
minimum syndical. Elle est surtout divisée
par la mesure phare de François Hollande :
les emplois d’avenir. D’un coût d’un milliard et demi d’euros, les 150 000 emplois
subventionnés sont censés donner une nouvelle dynamique. «Mon pari c’est que si la
confiance revient dans la jeunesse, c’est la
confiance dans le pays qui de nouveau sera
conforté», martèle M. Hollande.
Impatients, inquiets, les Français ne semblent pas rassurés par l’Exécutif. Leur
moral est au plus bas, pour une période
d’après-élection présidentielle, avec 68%
de personnes se disant pessimistes pour
leur avenir, malgré l’alternance politique,
selon un sondage IFOP. Ce chiffre approche
le pic historique de pessimisme mesuré par
l’institut en août 2005 (70%), dans le cadre
de cette vague d’enquêtes créée en 1995.
«C’est également la première fois que l’inquiétude est aussi vive en début de mandat
présidentiel : en août 2002 et août 2007,
après la réélection de Jacques Chirac et
l’élection de Nicolas Sarkozy, respectivement 34% et 50%, des Français se disaient
inquiets pour eux et leurs enfants», relève
IFOP. Pour tenter d’enrayer la spirale des
mauvais sondages, François Hollande a
décidé de se recentrer sur le quotidien des
Français, par des déplacements à travers le
pays et en faisant œuvre de pédagogie avec
des apparitions médiatiques. Pas sûr que
cela suffise, si les résultats ne sont pas au
rendez-vous.
Rémi Yacine
INSTITUT DES CULTURES D’ISLAM
«Viva l’Algérie à Paris» du 12 au 22 septembre
Le 7e Festival des cultures d’islam sera consacré à l’Algérie sur le thème de
«Viva l’Algérie à Paris» du 12 au 22 septembre 2012. Au programme de
cette manifestation culturelle, à l’initiative de l’Institut des cultures d’islam
(implanté dans le quartier de la Goutte-d’Or – 18e arrondissement, un
quartier riche de ses diversités), des concerts, du spectacle vivant, du
cinéma en plein air, un salon de la bande dessinée, des brunchs littéraires,
des visites guidées avec un habitant du quartier ou un auteur à travers
l’Algérie à la Goutte-d’Or, dont une visite centrée sur les écrits de Kateb
Yacine, une création sur l’Emir Abdelkader et une autre sur l’Algérie,
aujourd’hui. A noter qu’El Watan est partenaire de cette manifestation
organisée par icidz.
Paris
De notre correspondante
n partenariat avec le Festival international de la BD
(FIDBA), l’Institut des cultures d’islam propose également
une sélection de planches de
dessinateurs algériens.
Dimanche 16 septembre, l’ICI
accueille un salon de la BD,
avec un concert-performance
et un brunch littéraire avec
des auteurs et des dessinateurs
algériens et français, autour de
Dalila Nadjem, directrice du
FIDBA, ainsi que des ateliers
pour le jeune public.
Le metteur en scène Kheirredine Lardjam propose sa pièce
Le poète comme boxeur, tirée
de l’œuvre de Kateb Yacine. La
pièce interroge «les conditions
d’une prise de parole mobilisatrice et les relations entre l’ar-
E
tiste, le pouvoir et le peuple».
Les visites guidées «Gouttes
d’Algérie à Paris» seront centrées sur la vie artistique, des
histoires de migrations, mais
aussi des conséquences de la
décennie noire ou des événements tragiques, tels le 17 Octobre 1961. Kheirredine Lardjam animera une des visites
guidées du festival, le samedi
15 septembre au matin, pour
marcher dans les pas de Kateb
Yacine à la Goutte d’Or.
Au chapitre de la musique
«Barbès Memories», patrimoine sonore algérien en France,
animé par Naïma Yahi, historienne spécialiste du patrimoine musical et culturel du
Maghreb. A noter une création
musicale de Mehdi Haddab et
Rodolphe Burger. Carte blanche sera donnée à Imhotep
pour la soirée de clôture du
festival. Au chapitre de l’humour, carte blanche sera aussi
proposée par Fellag à la jeune
scène humoristique algérienne,
dont Abdelkader Secteur et
Amine Boumèdiène. L’accès
aux manifestations sera gratuit, seuls quelques spectacles
seront payants, mais à des
tarifs modérés.
SAISON ALGÉRIENNE
Le festival sera prolongé d’une
saison algérienne jusqu’au 26
janvier 2013, avec plusieurs
rendez-vous tels une session
«Slam à manger» à la faveur de la Fête des vendanges
2012 ; un week-end spécial
Frantz Fanon avec le festival
des Villes des musiques du
monde, des cartes blanches cinématographiques, notamment
avec Aflam-Marseille, une rencontre autour d’Albert Camus
et Mouloud Feraoun avec la
Maison des Metallos. Le festival «Viva l’Algérie à Paris»
et la saison algérienne sont
axés sur la création contemporaine algérienne, autour de
la question ligne-conductrice :
qu’est-ce que créer en Algérie
aujourd’hui ?
«Il s’agit d’aller au-delà de la
question de la mémoire et de
la commémoration en interrogeant la production culturelle
algérienne d’aujourd’hui, particulièrement celle des jeunes
qui se font épauler par des
grands noms de la culture»,
nous signalent David Régnier,
chargé de communication à
l’ICI, et Samia Messaoudi,
attachée de presse. «La logique
de l’ICI –un établissement
municipal – est de faire découvrir de nouveaux talents. C’est
un lieu ouvert avec une programmation qui construit son
image dans un quartier maillé
d’un tissu associatif dense,
peuplé de nombreux Africains,
Chinois, les Maghrébins étant
en reflux», précise David Régnier.
Nadjia Bouzeghrane
Akli Tadjer au Festival
de La Rochelle
Le film Il était une fois, peut-être pas, réalisé par Charles
Nemès, d’après le livre éponyme d’Akli Tadjer, est en
compétition officielle au Festival international de films de
télévision de La Rochelle. Produit par Endemol et diffusé par
France 3, le film, dans lequel Lyès Salem et Alice Belaïdi
tiennent les rôles principaux, aura en face de lui dix téléfilms.
Du 12 au 16 septembre.
Designers algériens à l’IMA
Organisée conjointement par l’Agence algérienne pour le
rayonnement culturel et l’Institut du monde arabe, cette
exposition présente les œuvres de vingt-quatre artistes –12
femmes et 12 hommes – appartenant à la nouvelle génération
des designers algériens. Chacun élaborant un univers
personnel dans lequel chaque objet présenté nous plonge à la
fois dans le passé réel ou fictif de l’artiste, et nous projette
dans la modernité par sa construction, son ergonomie, son
esthétique, sa quête du confort… Exemples : le porte-mashaf
de Chafika Aït Oudia, les tajines de Samia Merzouk, les
consoles de Souad Delmi Bouras ou de Salima Aissaoui-Djelal,
le fauteuil «Kalam» de Réda Selmi… Jusqu’au 16 septembre.
Maurice El Médioni hospitalisé
Le pianiste, âgé de 84 ans de l’orchestre El Gusto, a été
hospitalisé dernièrement à Nice, victime d’un AVC. Maurice El
Médioni venait de donner un concert à Vence dans le cadre du
festival les Nuits du Sud, en compagnie des 24 musiciens de
son groupe El Gusto. Né à Oran en 1928, il est le neveu du
maître incontesté du chaâbi Messaoud Médioni et l’un des plus
grands représentants de cette musique arabo-andalouse
d’origine juive. Récompensé par un World Music Award en
2007, il a notamment côtoyé Lili Labassi et Reinette l’Oranaise.
Le parcours du groupe, symbole de paix et d’espoir, a été
retranscrit au cinéma avec le film El Gusto, réalisé par Safinez
Bousbia.
Naïma Yahi fait du karaoké
L’historienne de la musique maghrébine se lance dans un défi
osé : faire chanter tout le monde. Inutile de connaître les
paroles par cœur, d’avoir une belle voix, des centaines de
convives pousseront la chanson grâce à un écran sur lequel
défileront les textes. Vous avez compris, tous à l’Institut des
cultures d’islam (lire programme ci-joint), pour un karaoké
géant, le 15 septembre. Et le lendemain à la Bellevilloise, pour
la projection La saga des immigrés d’Edouard Mills-Affif et la
table ronde «La présence des Algériens à Belleville», avec les
R. Y.
deux complices Naïma Yahi et Peggy Derder.
CITÉ DE LA MUSIQUE. MÉMOIRES
AU PRÉSENT : L’ALGÉRIE
Concerts
- Mardi 11 septembre, 20h : Algérie- France : Symphonie pour 2012
La réunion de ces deux orchestres (l’Orchestre symphonique Divertimento et l’Orchestre symphonique national d’Algérie) a valeur de
symbole : celui du dialogue entre la France et l’Algérie.
Les œuvres de ce programme prolongent cette idée : la Suite algérienne de Saint-Saëns, des chants du répertoire classique ou traditionnel
algérien, et les créations de deux jeunes compositeurs, l’un français
(Olivier Pénard) et l’autre algérien (Salim Dada).
- Mercredi 12 septembre, 20h : AbdelKader, héros de l’indépendance
Rachid Brahim-Djelloul, Arnaud Marzorati et les musiciens qui les
accompagnent rendent hommage au grand Emir, tout en nous faisant
revivre, à travers des chansons de l’époque, la guerre de la propagande
et de la résistance.
- Samedi 15 septembre, 20h : Abdou Driassa, Abdelkader Chaou :
Chroniques et chants de l’indépendance. 22h Cheba Fadéla, cabaret
raï
- Dimanche 16 septembre, 16h30 : Lounis Aït Menguellet. Epopées
kabyles
Cinéma
Dimanche 16 septembre
• 11h : Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier
• 15h : Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina
• 19h : Festival panafricain d’Alger 1969 de William Klein
Forum
Samedi 15 septembre à 15h
L’indépendance de l’Algérie vue par les musiciens
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 7
FRANCE-ACTU
ÉTUDE : COUPLES D’ICI, PARENTS D’AILLEURS
Parcours de descendants
d’immigrés
● Beate Collet et Emmanuelle Santelli viennent de publier une recherche universitaire sous le
titre Couples d’ici, parents d’ailleurs. Parcours de descendants d’immigrés. Une formidable étude qui
remet en perspective les choix qui, tout en étant personnels, sont calqués sur les nécessités de
l’ancrage au groupe d’origine.
Lyon
De notre correspondant
a question est d’une grande importance.
Elle préfigure et conditionne le devenir
de générations entières de fils et de
filles de l’immigration. Elle détermine aussi
leur niveau d’intégration dans une société
qu’ils n’ont pas choisie, mais dans laquelle
ils doivent prendre position dans ce qui les
fonde dans leur intimité : le mariage. Le livre
de recherche et d’enquête sociologique, paru
au printemps dernier aux Presses universitaires de France (PUF), permet de se faire
une idée sur les unions dans l’immigration
en France. Dans l’introduction, les auteurs,
Beate Collet et Emmanuelle Santelli supposent que «le choix conjugal, moment-clé
de la transmission intergénérationnelle,
cristallise la confrontation de deux systèmes normatifs, celui des parents, marqués
par les valeurs patriarcales et la tradition
musulmane de la société d’origine et celui
plus individualiste et sécularisé de la société
française».
Le travail réalisé, pour répondre à cette hypothèse, repose «à la fois sur les récits des
intéressés eux-mêmes (entretiens biographiques) et des données statistiques, disponibles, grâce aux grandes enquêtes menées en
France ces dernières années».
Pour les chercheurs, «les pratiques conjugales des descendants d’immigrés constituent un sujet socialement intéressant et
sociologiquement pertinent pour des raisons
démographiques, car ces descendants d’immigrés sont aujourd’hui nombreux à avoir
atteint l’âge de se mettre en couple ou de se
marier, et parce qu’ils forment, pour la majorité d’entre eux, des unions avec des personnes de même origine ethnoculturelle».
PHOTO: D. R.
L
Pourtant dans la modernité, les individus,
et les immigrés ne font pas exception, «ils
perçoivent leurs parcours de vie comme une
suite de choix personnels, et non plus comme
un destin tout tracé par les appartenances
léguées des générations précédentes. Or ce
dernier demeure intrinsèquement lié à la
dialectique du caractère déterminé ou libre
de l’existence sociale». Mais alors quels sont
«les facteurs qui interviennent et expliquent
un choix conjugal plutôt qu’un autre ? Ils
peuvent se mettre en couple avec une personne du pays d’origine de leurs parents ou
avec une personne rencontrée en France,
qui fait partie du même groupe minoritaire.
Ils peuvent aussi choisir une personne qui
fait partie de la population sans ascendance
migratoire (les Français non immigrés)».
L’enquête a pris appui sur les résultats de
l’enquête nationale «Trajectoires et origi-
nes (TeO)» réalisée par l’INED et l’Insee
en 2008. Cette enquête, sur la diversité des
populations en France, la deuxième du genre
après «Mobilité géographique et insertion
sociale (Ined/InseeE, 1992)», permet une
quantification d’un certain nombre des résultats qualitatifs.
L’une des conclusions relevées est que les
«valeurs culturelles de référence s’appuient
sur une compréhension traditionnelle de la
religion musulmane, structurent les rapports
sociaux et influencent notamment la sphère
familiale». Les auteurs postulent dans le
même temps «ces sociétés, au même titre
que toutes les sociétés du monde sont engagées dans des processus de modernisation
économique, sociale et politique».
D’ailleurs, estiment Beate Collet et Emmanuelle Santelli, «une culture d’origine
commune ne préjuge en aucun cas d’une
homogénéité de pratiques, de normes et de
valeurs». «A l’échelle d’une société qui met
en contact des groupes minoritaires et le
groupe majoritaire, cette origine commune
est plutôt assignée que revendiquée. Elle est
assimilée à ‘’la culture des immigrés’’, elle
souligne des particularités qu’elle érige en
différences». Ce livre, indiquent enfin les
auteurs dans l’introduction, «traite d’une
grande variété de faits concernant les réalités conjugales et quotidiennes de tout un
chacun. Ce constat est révélateur de la centralité du choix conjugal dans le parcours de
vie et de la portée d’une étude sur les descendants d’immigrés pour la compréhension de
mécanismes sociaux plus larges».
Walid Mebarek
* Beate Collet et Emmanuelle Santelli
Couples d’ici, parents d’ailleurs. Parcours
de descendants d’immigrés, Paris, PUF,
collection Le lien social, 2012.
POPULATION
ET IMMIGRATION
Les aléas
du recensement
en France
ombien d’habitants en France ? L’Institut national des statistiques chargé de produire l’état du recensement de la population d’année en année, annonce 65 millions et 350 000
habitants en 2012. Pour aboutir à ces calculs, désormais, l’Insee
procède par sondage, dans une partie des communes chaque année. Autrefois, on recensait une fois tous les dix ans environ, en
ratissant l’ensemble des lieux d’habitations en une seule fois.
Plus de 65 millions serait donc le chiffre établi. Et dans cette population, quelle est la part d’étrangers ? En 2008, elle était estimée
par l’organisme à 8,4% de la population totale.
Il faut d’ailleurs s’arrêter sur la définition de l’étranger, selon
l’Insee : «Un étranger est une personne qui réside en France et ne
possède pas la nationalité française, soit qu’elle possède une autre
nationalité (à titre exclusif), soit qu’elle n’en ait aucune (c’est le
cas des personnes apatrides). Les personnes de nationalité française possédant une autre nationalité (ou plusieurs) sont considérées en France comme françaises. Un étranger n’est pas forcément
immigré, il peut être né en France (les mineurs notamment).
A la différence de celle d’immigré, la qualité d’étranger ne perdure pas toujours tout au long de la vie : on peut, sous réserve
que la législation en vigueur le permette, devenir français par
acquisition.»
Ainsi, en 2008, on comptait 5,3 millions d’immigrés, soit
1 120 000 de plus qu’en 1999. 40% d’entre eux avaient la nationalité française, qu’ils ont pu acquérir par naturalisation ou par
mariage. Les immigrés sont principalement originaires d’Afrique
(41%, dont 30% du Maghreb et 11% d’Afrique subsaharienne),
de l’Union européenne (34%) et d’Asie (14%, dont le tiers de la
Turquie).
On ne peut pas vraiment être sûr de ces données chiffrées. C’est
ce que pointe du doigt un récent article du journal Le Monde sur le
système de sondage retenu en France : «La France est le seul pays
à avoir adopté un système de recensement par sondage. La plupart des pays s’en tiennent à des recensements généraux, suivant
une recommandation de l’ONU. Bien qu’éprouvée, cette méthode
est loin d’être parfaite : elle dépend notamment de la motivation
des agents recenseurs et se heurte aussi à la difficulté de mesurer
la population étrangère, souvent rétive à toute déclaration, même
anonyme. D’autres pays, comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la
Belgique ou l’Espagne, tiennent des registres de population. Tout
nouvel habitant doit s’y inscrire dans la commune où il réside,
condition notamment pour obtenir des avantages sociaux. Cette
formule permet une meilleure connaissance des populations immigrées.»
Il faudrait pour cela des outils juridiques qui font débat en France
et qui sont loin d’être appliqués.
W. M.
C
FAMILLES DES RÉSIDENTS EUROPÉENS
Comment des demandes de visas gratuites
s’avèrent-elles payantes ? Un mystère lucratif
Union européenne (UE) le stipule depuis 2001 :
les visas pour les membres étrangers liés familialement avec des Européens (de nationalité française,
allemande...) ne doivent pas payer la demande de
visa. Le texte, qu’on retrouve facilement sur le site
internet de l’UE est clair : «Si un membre de votre
famille non ressortissant de l’UE a besoin d’un
visa d’entrée, il doit en faire la demande à l’avance
auprès du consulat ou de l’ambassade du pays
dans lequel il souhaite se rendre. La demande doit
être traitée rapidement et gratuitement. Les pays
membres de l’espace Schengen (dans lesquels les
citoyens européens peuvent voyager sans passeport)
L
sont tenus de délivrer les visas dans les 15 jours, sauf
à de rares exceptions, lorsque le retard est dûment
justifié.» Pourtant, on sait pertinemment que cela
n’est pas le cas, ni pour la gratuité ni pour la rapidité. Depuis déjà plusieurs mois, en France, l’avocat
Olivier Touami tente d’intervenir auprès de l’Etat
français pour faire appliquer cette réglementation
qui concerne de fait tous les Etats membres de l’UE.
Avec le gouvernement précédent, Sarkozy-Fillon,
l’avocat n’avait pas eu gain de cause.
Il revient à la charge auprès du gouvernement
Ayrault. Un courrier a été adressé au ministre des
Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il s’agit de faire
appliquer une décision européenne qui indique simplement que tous les demandeurs qui ont un conjoint,
un parent ou un enfant déjà membre de l’Union européenne ne doivent pas payer. Cela vaut bien sûr pour
les demandeurs algériens qui ne sont pas au courant
de cette disposition. Outre l’entorse aux règles
européennes, cela fait un gain important que l’avocat Touami estime s’élever à «75 millions d’euros
empochés illégalement par l’Etat français ! C’est
une véritable vache à lait ! », enrage-t-il dans les
colonnes du journal Le Monde. Cependant, dans le
même journal, Jean-Paul Nuñez, délégué régional de
la Cimade en Languedoc-Roussillon, pose la ques-
tion à l’envers, jugeant que si «les gens sont prêts à
faire des recours sur le fond, sur les motifs du refus
d’un visa, ils ne le font pas sur l’aspect financier. Ils
seraient même prêts à payer le double si cela leur
permettait d’avoir ce visa». C’est certainement la
raison pour laquelle les gouvernements se font tirer
l’oreille. En 2009, du reste, la Cimade avait publié un
rapport sur les conditions d’obtention des visas français dans plusieurs pays, se faisant surtout l’écho du
labyrinthe administratif dans lequel se perdent ceux
qui demandent un visa pour pouvoir venir en France,
fustigeant «l’opacité qui règne sur les pratiques des
W. M.
consulats, lointains et méconnus».
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 8
ALGER INFO
L’opération de rénovation et de
réhabilitation des balcons et
des façades des immeubles A
et B sis à la cité Sellier, dans la
commune d’Hydra, a démarré
depuis plusieurs semaines. Ce
chantier, confié à une
entreprise privée, vise à
renforcer les balcons et autres
façades qui menacent ruine et
qui ont été la cause de
nombreux accidents, fort
heureusement sans perte
humaine. D’ailleurs, pas plus
tard que la veille de l’Aïd El Fitr,
un habitant de cette cité a vu la
lunette arrière de son véhicule
voler en éclats suite à la chute
d’une section d’un balcon. Les
exemples sont multiples,
poussant les riverains à éviter
de circuler et de garer leur
véhicule à proximité des
balcons et autres devantures
des deux immeubles. Des
chérubins ont même failli
perdre la vie à cause d’une
partie d’un balcon qui s’est
détachée. «Nous sommes
soulagés. Il faut dire que nous
avons souffert des chutes des
débris et autres morceaux de
balcon, mais aujourd’hui, avec
les travaux qui avancent, nous
pouvons respirer», témoigne
un habitant. Gageons que les
responsables au sein de l’APC
et au niveau de la wilaya
daigneront prendre en charge
également le marché
communal d’Hydra situé au
sein-même de ce même
quartier et dont la situation est
des plus déplorables. Cette
structure, qui a coûté plusieurs
millions de centimes aux
contribuables, se retrouve
dans un état lamentable. N. K.
CITÉ SORECAL (BAB EZZOUAR)
Le marché informel interdit
● La semaine dernière, des habitants avaient organisé une opération de volontariat pour le nettoyage des artères
et bâtiments.
e commerce informel est désormais interdit à la cité Sorecal, dans la commune de Bab
Ezzouar. Les vendeurs ont été avisés
avant-hier et la décision a été aussitôt mise en application. Selon des
témoins oculaires, les services de
sécurité ont procédé à la démolition
des étals et autres tables utilisés par
les vendeurs. Ces derniers, conscients
de l’engagement des autorités publiques à poursuivre l’opération d’éradication de ces points noirs, ont tenté
d’écouler, le plus tôt possible, leur
marchandise. On apprend que des rabais importants ont été appliqués sur
différents articles. Ce qui a constitué
une véritable opportunité pour les
citoyens voulant remplir leur couffin à
moindre prix. Mais la satisfaction des
citoyens se justifie par bien d’autres
considérations. «Les habitants ne
peuvent aspirer à la propreté et à
la sécurité sans que l’Etat interdise
d’une manière définitive le commerce
anarchique», nous dira une femme
d’un certain âge.
La cité, ajoute-t-elle, dispose d’un
marché couvert et de bien de locaux
commerciaux. «Certes, une légère
baisse a été appliquée par les vendeurs anarchiques, mais leur présence génère plus d’inconvénients
que d’avantages», explique notre
interlocutrice. «Avec le départ des
commerçants anarchiques, la cité
sera plus calme et moins sale», souligne un autre résidant. Toutefois, force
est de préciser qu’une bonne partie
des étals anarchiques installés sur les
trottoirs appartiennent à des vendeurs
légaux. «Certains commerçants ins-
L
PHOTO : M. SALIM
CITÉ SELLIER HYDRA :
LES BALCONS EN COURS
DE RÉHABILITATION
Enfin, la cité peut retrouver sa quiétude d’antan
tallent leur marchandise ou changent
carrément d’activité en installant un
étal juste à la sortie de leur local. Une
manière de doubler les bénéfices et
d’occuper le maximum d’espace»,
apprend-on. Selon lui, il n’y a pas que
les jeunes chômeurs et les désœuvrés
qui travaillent au noir, certains individus ayant pignon sur rue profitaient
du laisser-aller des autorités pour faire
fortune. Tout compte fait, l’interdiction du marché anarchique devrait
chose, si le commerce anarchique persiste. Aussi, l’autre casse-tête auquel
sont confrontés les habitants de cette
cité est celui du squat des caves. Au
début de l’été dernier, des habitants
sont montés au créneau pour dénoncer
la présence d’étrangers à la cité dans
les caves de leur immeuble. Les résidants ont exprimé leur appréhension
et dénoncé le laisser-aller des autorités
publiques.
Djamel G.
BELLE VUE (AÏN BENIAN)
INSTANTANÉ
M. Tchoubane
Casbah : la société civile
retrousse ses manches
A
changer le visage de cette cité, connue
jusque-là pour son anarchie, son
insalubrité et son insécurité. La semaine dernière, des habitants avaient
organisé une opération de volontariat
pour le nettoyage des artères et bâtiments. En une journée, les résidants
ont pu effectuer un grand travail et en
finir avec l’accumulation des détritus
abandonnés à longueur de mois par
les services de Netcom. Mais ce genre
d’initiative ne peut pas servir à grand-
pparemment, le geste écocitoyen a l’air de faire effet boule de neige à travers
certains quartiers de la mégalopole, une cité dont le décor, faut-il le rappeler, est
par endroits repoussant, voire indigne d’une capitale. Des jeunes se sont finalement
constitués en comité de quartier pas pour crier leur colère à l’endroit des autorités locales
sur la défaillance criante de la gestion d’une ville ou tenir des sit-in sur leurs médiocres
conditions de vie. Mais des «ouled el houma» qui ont fini par saisir que l’assistanat
ne peut servir à grand-chose, a fortiori lorsque les édiles font montre d’apathie, sinon
d’absence. Il s’agit juste de retrousser les manches pour donner la preuve par neuf
que nous pouvons évoluer dans un milieu urbain moins laid et moins crasseux. Après
l’opération nettoyage et embellissement entreprise par des jeunes du quartier des Frères
Benaceur, dans la commune d’Alger-centre, une opération qui a confondu les élus locaux, de jeunes volontaires de la cité antique, La Casbah en l’occurrence, se relayent ces
derniers jours pour redonner un look clean à leurs «houmate» poussiéreuses et envahies
par des tonnes de gravats et d’ordures. Munis de pelles, balais et pots de peinture, de
jeunes volontaires sillonnent rues et venelles de la cité de Menad Ibn Ziri pour la rendre
proprette. L’initiative est on ne peut plus louable dans ce noyau urbain, qui plus est est
classé patrimoine universel depuis 1992. Mais, depuis cette date - et bien avant même- ,
les efforts issus des programmes lancés en vue de sa réhabilitation n’ont abouti qu’à des
échecs. Les opérations des Comedor, Ofirac et autre Ofares ont été, au grand dam de
notre patrimoine matériel, des insuccès. Un coup d’épée dans l’eau. Et voilà venue l’ère
du plan permanent de sauvegarde, qui, depuis 2003 et au risque de nous répéter, semble
faire du surplace. On parle de dizaines de milliards de dinars mobilisés pour la revalorisation de la cité, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Dois-je reconvoquer le désarroi
de l’auteur, Ali Mebtouche, président d’honneur de la fondation Casbah dont le titre de
son papier sur la cité antique est «Trop tard, elle vient de mourir…» ? Un intitulé qui ne
nous rappelle pas moins le fameux opus nostalgique «Il est déjà trop tard, trop tard pour
tous les deux (…). Il faut se séparer...», des strophes roucoulées par Frédéric François
dans les seventies du siècle dernier. Un clin d’œil, cependant, pour les jeunes volontaires
de La Casbah qui s’attellent à embellir leur médina. L’éclat de La Casbah qui est d’un
blanc immaculé n’a jamais été accompagné de couleur inappropriée, à savoir la couleur
bordeaux ! Des octogénaires sont en vie et on ne perd rien à leur demander conseil.
LES SOUSCRIPTEURS DÉNONCENT
LA GESTION DE L’AADL
es souscripteurs aux logements AADL inscrits
dans le cadre du programme 2002, au site
«Belle vue», dans la commune de Aïn Benian,
demandent la révision de la liste des bénéficiaires établie par la direction de l’AADL. D’après
Saâdi Djamel Eddine, président de l’association
représentant les souscripteurs, dont la création
a été motivée par les orientations du directeur
général de l’AADL, afin d’aider les souscripteurs
dans leurs démarches, «la liste proposée par
l’association et qui compte 400 bénéficiaires a
été modifiée sans concertation avec l’association». Avant d’ajouter : «Seuls 298 noms ont été
retenus, les autres ont été enlevés de la liste, pour
être remplacés par des bénéficiaires qui ne sont
pas inscrits au niveau de l’association.» Dans un
L
communiqué rendu public par les membres de
l’association, ces derniers dénoncent avec fermeté, «l’absence de communication par laquelle se
distinguent depuis un certain temps les responsables de la société maître d’œuvre du projet». «Au
moment où les bénéficiaires munis d’affectation
en bonne et due forme s’interrogent sur les raisons du retard dans la livraison, l’AADL observe
un mutisme inquiétant en imposant une rupture
de dialogue soudaine avec les membres légaux de
l’association», peut-t-on lire dans le document.
Selon Saâdi Djamel Eddine, «la collaboration
qui a duré une année entière avec les services de
l’AADL a été marquée par une consultation régulière des membres de l’association. Il n’en est
hélas rien !», regrette notre interlocuteur. K. S.
BAB EL OUED
GRANDE PAGAILLE DANS LES SERVICES DE
L’ÉTAT CIVIL !
D
epuis plus d’un mois, les locaux abritant l’état civil de Bab El Oued sont sens dessus dessous.
Depuis le 24 juillet dernier, la grande salle fait l’objet d’un réaménagement. Seuls deux bureaux
sont opérationnels devant les administrés venus retirer les documents dont ils ont besoin. «Nous devons
patienter toute une journée au milieu de ce chantier, pour pouvoir procéder au retrait de l’extrait de
naissance des archives... C’est vraiment scandaleux !», disent, outrés, des personnes qui prennent leur
mal en patience. D’autres s’interrogent sur le retard qu’accusent les travaux de réfection, d’autant que
les services de l’état civil des mairies connaîtront une demande croissante dès la rentrée des classes.
Une question dès lors se pose : les officiers d’état civil de la commune de Bab El Oued pensent-ils au
moins à améliorer le service, en simplifiant l’exercice qui consiste à délivrer les documents de manière
rapide et fiable, selon un fichier informatisé ? Pour le moment, le service de l’état civil de la commune
est toujours à la traîne par rapport aux autres mairies, préférant fureter les registres jaunis avant de délivrer le «sésame», à savoir l’extrait de naissance, des archives à l’administré, 8 bonnes heures après avoir
formulé la demande.
M. T.
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 8
RÉGION EST
Le maire de la commune de
Chelghoum Laïd, Allaoua
Madi, d’obédience FLN, est
suspendu de ses fonctions
depuis hier, apprend-on par
un communiqué de la wilaya.
Selon ledit document, il est
principalement reproché à
l’édile déchu ses congés de
maladie répétitifs et son
absence prolongée de son
poste; d’où des répercussions
négatives sur la bonne
marche des services de
l’institution qu’il présidait. La
suspension du mis en cause
intervient en application de
l’article 71 du code
communal, précise le
M.
communiqué.
B.
Des habitants
protestent
à Ahmed
Rachedi
Une foule nombreuse de
villageois de la mechta El
Gabel, dépendant de la
commune d’Ahmed Rachedi,
bloquent depuis l’après-midi
de dimanche dernier, au
niveau du lieudit Drabla, le
CW152 reliant la municipalité
susmentionnée à celle de Aïn
Melouk.
Les protestataires sont
montés au créneau pour
revendiquer des autorités
concernées la prise en charge
en matière d’aménagement
de la route desservant leur
douar, ainsi
que les voies secondaires,
d’autant plus que les
dernières et importantes
précipitations ont mis à nu de
nombreuses défaillances sur
le tronçon décrié et à
l’intérieur de l’agglomération.
Selon des sources locales, les
responsables, mis à part la
présence d’éléments de la
Gendarmerie nationale,
étaient aux abonnés absents.
«Nous ne libérerons
l’itinéraire barricadé qu’une
fois les travaux
d’aménagement lancés
effectivement », indiquent des
riverains joints par téléphone.
Au moment de la remise de
cet article, la situation n’a pas
évolué d’un iota, indiquent
M. B.
nos informateurs.
ALIMENTATION EN EAU POTABLE
À MILA
SÉTIF
2 morts et 18 blessés
dans un accident de bus
L’eau du robinet
boudée
n minibus de marque Peugeot J9, assurant la liaison El EulmaMaouia, avec à son abord 20 passagers de sexe masculin, s’est
renversé, hier matin aux environs de 7h15, à l’intersection du
CC330 et la RN77, reliant Béni Aziz à El Eulma, au lieudit Ouled Maïza, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sétif. L’accident a
fait 2 morts, âgés respectivement de 29 et 32 ans, décédés sur le coup,
et causé des blessures à 18 autres, dont 8 sont dans un état jugé grave.
Le drame est survenu, selon des témoins oculaires, au moment où le
véhicule, qui roulait à vive allure sur un chemin au relief sinueux et escarpé, a dérapé avant de rater un virage et se retrouver à plusieurs mètres
dans un ravin. Aussitôt alertés, les éléments de la Protection civile qui
ont mobilisé d’importants moyens matériels et humains, ont procédé à
l’évacuation de tous les blessés vers les hôpitaux d’El Eulma et Sétif.
La gendarmerie a ouvert une enquête pour situer les causes exactes de
cet énième accident sur cet axe routier qui vient s’ajouter à une liste déjà
longue. Il est à signaler que pour le seul mois d’août passé, la wilaya de
Sétif a enregistré 292 accidents ayant fait 16 morts et 388 blessés, alors
que le bilan des 8 premiers mois de l’année en cours est lui aussi très
lourd avec 1422 accidents dans lesquels on a dénombré 58 morts et 1701
blessés.
L. Bourdim et L. Benani
U
● Les pénuries d’eau en plein été, sont si fréquentes et si
inattendues que les ménagères ont fini par perdre le nord.
OUM EL BOUAGHI
PHOTO: EL WATAN
Le P/APC de
Chelghoum
Laïd
suspendu
L’ eau des citernes n’en est pas moins douteuse
e plus en plus d’usagers sont méfiants à
l’égard de l’eau qui
coule dans leurs robinets
Tantôt indisponible, tantôt
d’une couleur et d’un goût
suspects, le liquide incriminé oblige la plupart des utilisateurs à se rabattre sur les
vendeurs d’eau de source.
L’eau du robinet n’a plus
la cote auprès des consommateurs, dont une très large
proportion, abonnés à l’Algérienne des eaux (ADE),
avouent l’utiliser uniquement pour l’usage domestique. Plusieurs personnes
affirment se ravitailler quotidiennement chez les colporteurs d’eau, laquelle a
«au moins l’avantage d’être
digeste, légère et décalcarisée ou à teneur faible en
calcaire».
Bon nombre de chefs de famille disposant de véhicules
n’en démordent pas d’aller
puiser le précieux liquide
dans les sources qui font
florès dans la région. Cellesci ont le vent en poupe et ont
pour noms l’eau de M’chira,
à l’extrême ouest du cheflieu de wilaya, de Barraka,
dans la commune nordique
de Tassala Lamtaï, de Bougherdaïne, dans la muni-
D
cipalité de Beinen et celle
de Tamda dans la circonscription d’Ahmed Rachedi.
Des résidents rencontrés au
pied d’un immeuble, munis
de jerricans, abondent dans
le même sens en déclarant:
«Nous préférons dépenser
chaque jour entre 50 et 100
DA pour constituer un petit
stock d’eau potable que de
boire celle du robinet et
encourir des risques d’intoxication.»
Sur un échantillon d’une
trentaine d’abonnés questionnés, plus d’une vingtaine
nous ont indiqué partager le
point de vue susmentionné.
ENGOUEMENT POUR
L’EAU DE SOURCE
Les autres nous ont déclaré acheter strictement de
l’eau minérale conditionnée,
sinon rester sans opinion.
Selon de nombreux avis recueillis, les raisons de cette
bouderie vis-à-vis à du liquide douteux portent essentiellement sur sa qualité
discutable et son goût fade
avec une coloration tirant
sur le marron ocre, lesquels
n’inspirent pas confiance.
Le constat est le même dans
plusieurs agglomérations, où
les consommateurs affichent
un engouement grandissant
pour l’eau de source acheminée presque à domicile
par des colporteurs disposant de petits camions munis
de citernes hygiéniques. A
raison de 1, voire 1,50 dinar
le litre, son prix est à la portée de toutes les bourses.
Des pères de famille attendant leur tour devant un
camion citerne ont eu cette
pertinente réflexion: «Les
pénuries d’eau, de surcroît
en plein été, sont si fréquentes et si inattendues
que les ménagères ont fini
par perdre le nord. On n’est
jamais trop prudent avec
L’ADE qui coupe l’approvisionnement sans crier gare
et comme bon lui semble
en ouvrant les vannes à
des moments où vous vous
y attendez le moins». Et
d’enchaîner: «Face à ces
frasques itératives de cette
entreprise, n’est-il pas, dès
lors, normal qu’on prenne
nos dispositions en nous alimentant chez les colporteurs
occasionnels?»
Une remarque on ne peut
plus objective qui devrait inciter les responsables du secteur à repenser leur politique
d’approvisionnement.
M. Boumelih
BRÈVES
TÉBESSA . UN MILITAIRE MEURT
ÉLECTROCUTÉ
Un jeune militaire de 25ans est mort
électrocuté, la nuit de dimanche à
lundi, dans la caserne de Sergue,
entre Bir El Ater et Chréa,
apprend-on de sources crédibles.
La victime qui est originaire de la
wilaya de Blida, a été terrassée
ar une forte décharge électrique
après avoir touché un pylône
métallique mouillé par l’eau de
pluie qui s’est abattue sur la région
durant les dernière 48 heures.
Malgré l’intervention de ses
collègues qui ont essayé de le
réanimer, l’homme est décédé dans
l’immédiat. La dépouille mortelle a
été déposée pour autopsie à l’hôpital
militaire de Constantine.
Lakehal
Samir
KHENCHELA. UN JEUNE DÉCOUVERT
PENDU À KAÏS
Un jeune de 15 ans a été découvert,
hier, par des membres de sa famille,
pendu avec une corde, à son domicile
situé à la cité Edachra, dans la
commune de Kaïs, à 22 km de
Khenchela. Le corps de la victime a
été transporté à la morgue de
l’hôpital de Kaïs pour les besoins de
l’autopsie. Une enquête est ouverte
pour déterminer les causes exactes
de ce décès.
K. R.
BORDJ BOU ARRÉRIDJ. UN
CARAMBOLAGE FAIT 13 BLESSÉS
Un accident survenu suite à un
carambolage impliquant cinq
véhicules, s’est produit, dimanche
peu avant 10 h, à Aouin Zerigua, entre
Bordj Bou Arréridj et Medjana, en
faisant 13 blessés légers. Une
A. B.
enquête a été ouverte.
Fermeture de 34 locaux
commerciaux au mois d’août
e mois d’août qui a coïncidé cette année avec le Ramadhan, a été particulièrement chargé pour les brigades de la direction du commerce
et des prix (D.C.P), d’autant que durant cette période se développe de
façon incommensurable le marché informel. Ainsi, les 12 brigades du
contrôle des prix et de la qualité ont dû intervenir plus de 2000 fois pour
débusquer des marchands contrevenants ou indélicats. Ils ont effectué
exactement 2064 interventions au niveau des 29 communes que compte
la wilaya d’Oum El Bouaghi, et au cours desquelles pas moins de 580
procès verbaux ont été dressés à l’encontre de ces commerçants pour,
notamment, le défaut d’affichage des prix, la vente de produits avariés et
le manquement au règles d’hygiène.
Dans le rapport établi par la D.C.P, il est mentionné l’inscription sur
le registre des fraudeurs de 43 commerçants et la saisie de 255 kg de
marchandises avariées et/ou ne répondant pas aux critères de propreté
et d’hygiène, d’une valeur de 820 724 DA. Pour lutter contre le marché
informel, les mêmes services ont procédé à la fermeture de 34 locaux.
Enfin relevons que 19 échantillons provenant de divers produits ont été
prélevés aux fins d’analyses microbiologiques.
L. Baâziz
L
EL MILIA (JIJEL)
La station Naftal inondée
a station Naftal, située à la sortie nord d’El Milia, est depuis les
dernières averses complètement inondée. La situation s’est encore
aggravée, après les chutes de pluie de la nuit de samedi à dimanche,
rendant inaccessible son espace submergée par les eaux. De ce fait,
les automobilistes éprouvent les pires difficultés à s’approvisionner en
carburant, et certains parcourent doivent parcourir de longues distances
pour en trouver. «Même chez le privé, il n’y a pas d’essence sans plomb,
je suis contraint de faire des dizaines de kilomètres pour faire mon plein
depuis que cette station, la seule à servir ce carburant, est inondée», se
lamente un automobiliste.
Le manque d’entretien des avaloirs et la négligence lors de la réalisation
de certains travaux dans la route attenante sont à l’origine de ces inondations, note-t-on. «Le problème n’a rien à voir avec la station Naftal, il
est dû à l’obstruction des avaloirs», explique-t-on. Ce problème risque
de persister, croit-on savoir auprès des mêmes sources, tant que les travaux d’aménagement de la route, bloqués pour des raisons obscures, ne
sont pas achevés.
Zouikri A.
L
CONSTANTINE
Les contractuels dénoncent
le silence des pouvoirs publics
es enseignants font toujours face au silence «méprisant», selon
leur mot, de la direction de l’éducation. Hier, ils étaient encore des
dizaines à crier leur désespoir et à dénoncer l’absence totale de communication du directeur de l’éducation. «Nous vous faisons parvenir notre
message monsieur le directeur par le biais de la presse, au cas où vos
services ne vous auraient pas fait parvenir nos précédentes correspondances qui comprennent nos revendications: la régularisation de notre
situation avec l’octroi de postes budgétaires permanents et la révision
des résultats du concours dans lequel nous avons été évincés au profit
des détenteurs de masters issus du système LMD», ont-ils écrit à l’attention du responsable de l’éducation de Constantine, tout en prenant le
soin de mentionner qu’ils ont également saisi par courrier la présidence
de la République, le wali et les différents organes de presse.
Farida Hamadou
L
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 8
RÉGION OUEST
RELIZANE
SIDI BEL ABBES
● La manifestation offrira aux amoureux du livre, notamment les jeunes
et les enfants, une opportunité pour s’enrichir en littérature.
SIDI LAKHDAR
La maison d’un immigré, située dans le hameau d’Ouled
Si Larbi, relevant de la commune de Sidi Lakhdar, dans
la wilaya de Mostaganem,
a connu un début d’incendie, avant-hier. Les dégâts
auraient pu être très graves,
n’était-ce l’intervention du voisinage, de la Protection civile
et des agriculteurs accourus
pour éteindre l’incendie.
Une bande de malfaiteurs,
profitant de l’absence de cet
immigré, qui est allé à la mer
pour profiter de la fraîcheur
de la grande bleue, a mis le
feu à sa voiture garée dans le
garage, tard dans la nuit. Les
flammes ont calciné la voiture.
Le feu s’est propagé dans la
maison où une bonne partie
a été incendiée. Une plainte a
été déposée à la gendarmerie
qui a ouvert une enquête pour
déterminer les causes exactes
de cet incendie.
A. T.
’est parti ! Le coup de
starter de la 2e édition de
la quinzaine du festival
de la lecture a été donnée ce dimanche par le wali de Relizane.
Organisé dans l’enceinte du
palais des sports sis au chef-lieu
de la wilaya, sous le haut patronage du wali, le festival offrira
aux amoureux du livre, notamment les jeunes et les enfants,
C
une opportunité pour s’enrichir
en littérature. «Notre finalité est
d’initier nos enfants et surtout
ceux qui sont scolarisés, au livre et leur permettre surtout de
découvrir les vertus de la lecture», a tenu à souligner un cadre de la direction de la Culture
en marge de l’inauguration du
festival. C’est dans une atmosphère réhaussée par des specta-
La police urbaine de la 5ème
Sûreté de wilaya a mis fin aux
agissements de 7 personnes
qui agissaient dans le quartier périphérique de Boukhors
de Saïda, en usant d’armes
blanches. Dans la nuit du 24
du mois écoulé, les brigades
de police sur le qui-vive ont
reçu un coup de fil faisant état
d’une rixe. C’est à l’hôpital
que les services de police ont
retrouvé les malfaiteurs venus
pour soigner leurs blessures.
Présentés devant le procureur
de la république, les sept mis
en cause ont été placés sous
mandat de dépôt.
S. A.
a fondation Méditerranéenne du développement durable
«Djenatu-el-Arif» a accueilli, récemment, au niveau de son
siège de Debdaba, le 1er séminaire international sur la figue
de barbarie. Cette rencontre, animée par plus de 30 étudiants,
chercheurs et autres agriculteurs venus d’Algérie, du Maroc,
de France, de Belgique, de Suisse et du Canada, a permis de
redécouvrir cette plante ancestrale et ses propriétés alimentaire et
fourragère ainsi que ses vertus médicinales et cosmétiques.
Connue sous le nom de «kermouss En’ssara», «el-Hendia» ou
encore «tchimbo», cette espèce originaire du Mexique est présente aujourd’hui dans tout le territoire nord du pays et sur tout le
pourtour méditerranéen.
Pourtant ce fruit juteux et sucré reste très peu exploité, plusieurs
produits dérivés peuvent en être tirés, notamment des jus, de la
confiture mais aussi une huile riche en acides gras polyinsaturés
excellente pour la peau ou encore des compléments de régime
minceur et de l’aliment de bétail. M. Aït Hamou, éminent spécialiste du cactus et directeur de la société marocaine «Cactus
Prémium», a d’ailleurs exposé les techniques de transformation
de la plante et sa commercialisation.
Il a aussi expliqué a quel point ses dérivés à fort potentiel commercial peuvent être un levier majeur pour lutter contre l’exode
rural et la désertification et garantir un revenu important à des
populations déshéritées.
Rappelons que la Fondation Méditerranéenne «Djenatu-alArif», dont le siège se trouve à Mostaganem, a été créée sous
l’égide du Cheikh Khaled Bentounes de la «Tarîqa Alaawiya»
avec pour objectif d’intervenir et de sensibiliser sur la question
de développement durable. Aujourd’hui présidée par Mourad
Bentounes, elle s’est d’abord intéressée à l’Argan et aux possibilités de développer sa production comme cela se fait au
Maroc. En attendant, ce sont les derniers jours de la figue de
Benaissa Larbi
barbarie, profitons en… !
L
MASCARA
Trottoirs et chaussées squattés
CHLEF
SAÏDA
7 malfaiteurs
sous les verrous
La figue de barbarie est riche en éléments nutritifs
PHOTO : ABDELWAHEB
Incendie
criminel dans
une maison
cles du folklore que les curieux
ont accueilli cette aubaine
culturelle. «Je salue les organisateurs du festival qui nous
ont permis de renouer avec
cette culture saine et utile», déclare un enseignant, ajoutant :
«En dépit de l’émergence des
nouvelles technologies, le livre
gardera toujours sa valeur et
demeurera une valeur sûre et
irremplaçable». Ainsi, la première journée d’ouverture, qui
a connu une forte affluence,
s’est distinguée par la création
de plusieurs ateliers et autres
expositions : stand du livre pour
enfant, coin des contes et un
espace pour les jeux d’enfants.
A vrai dire, le grand public relizanais a saisi l’opportunité pour
exprimer son attachement à la
culture. «De telles occasions
ne pourront qu’inculquer à
nos enfants d’authentiques valeurs culturelles qui ont disparu
malheureusement ces dernières
années», déplore un visiteur en
compagnie de son enfant.
Issac B.
PHOTO : DR
Les éléments de la brigade
de lutte contre le trafic de
stupéfiants de Sidi Bel Abbès
viennent de faire échec à une
tentative d’introduction de kif
dans un établissement pénitentiaire. Exploitant un renseignement faisant état d’un
probable approvisionnement
d’un détenu en stupéfiants,
les enquêteurs en ont conclu
qu’une telle tentative ne
serait possible que lors des
visites que rendent habituellement les parents et proches
aux pensionnaires de la maison d’arrêt. C’est en fouillant
précisément l’un des couffins
destinés aux détenus que les
éléments de la brigade ont
fini par découvrir plusieurs
doses de kif enfouies dans
des …olives dénoyautées. Découverte qui s’est soldée par
l’interpellation systématique
du pourvoyeur de kif qui a été
écroué par le parquet de Sidi
Bel Abbès.
M. H.
La figue de barbarie
au centre d’un
séminaire
Coup d’envoi
de la 2e édition
du festival de la lecture
PHOTO : DR
Des olives
fourrées au kif !
MOSTAGANEM
u niveau du chef-lieu de
la wilaya de Mascara et
autres localités, notamment
Tighennif, Sig et Mohammadia, pour ne citer que ceux-là,
les trottoirs sont devenus impraticables pour les piétons.
Ils sont complètement envahis
soit par les adeptes du commerce informel soit par les
commerçants «légaux». Ces
derniers, dans leur grande majorité, préfèrent étaler leurs
marchandises sur les trottoirs
et même sur la chaussée. Pour
des raisons que tout le monde
connaît, certains commerçants
ont carrément approprié les
espaces situés devant leurs devantures et les ont transformés,
purement et simplement, en
A
terrasses de cafés, en étalages
illicites de produits de tous
genres et même en prolongements des magasins. Les autres
commerçants dits légaux n’ont
pas hésité à accaparer la chaussée par la pose de cageots
de fruits et légumes, échelle,
cartons et autres objets hétéroclites et ce, pour empêcher
le stationnement des véhicules
devant leurs boutiques. Personne ne stationne son véhicule sur la chaussée, personne
n’emprunte les trottoirs, ces
lieux publics sont tout simplement devenus propriété privée.
«Le phénomène du squat des
trottoirs et chaussées dans les
différentes localités de la wilaya prend de l’ampleur et
suscite les préoccupations des
pouvoirs publics», s’exprimera
un sexagénaire qui a affiché
son mécontentement quant à
l’anarchie qui règne dans la
ville de Mascara. Devant cette
situation d’occupation illégale
des espaces publics par les
commerçants qui font fi des
lois, les piétons, notamment
les enfants, handicapés et personnes âgées sont contraints
d’utiliser la route comme passage piétonnier et d’affronter
les risques de la circulation.
Les pouvoirs publics sont interpellés à remettre de l’ordre
et un terme à cette anarchie
qui a complètement dénaturé
le visage des communes de la
wilaya de Mascara. A. Souag
Bonne récolte
de tomate industrielle
cette année
culture de tomate industrielle a donné des résultats satisfaiLpourasants,
en ce sens que la production a augmenté cette année
atteindre 96 000 quintaux, selon les services de la DSA.
La superficie cultivée est de 314 hectares dont 300 à Ouled Ben
Abdelkader et 40 à Ouled
Farès. Il ressort du bilan de
fin de campagne que 60 354 6 354 tonnes de tomates
q ont pris le chemin des unités ont pris le chemin des
de transformation à Chlef et unités de transformation,
Blida, tandis que le reste a été tandis que le reste a été
commercialisé au niveau du commercialisé au niveau
marché de gros des fruits et
légumes de Chlef. Il faut si- du marché de gros des
gnaler que les transformateurs fruits et légumes.
sont liés à leurs fournisseurs
par un contrat, et à ce titre, ils
s’offrent le gros de leur production. En contrepartie, les fellahs
bénéficient d’un soutien en matière d’acquisition de semences et
d’emballages. En plus clair, le partenariat entre les deux parties
s’est avéré concluant et les encourage à aller de l’avant pour déA.Yechkour
velopper et intensifier cette culture stratégique.
El Watan - Mardi 4 août 2012 - 9
RÉGION CENTRE
RENTRÉE SCOLAIRE À MÉDÉA
OULED YAÏCH
Sonelgaz fait
le bonheur
des réparateurs
d’appareils électriques
Retard dans la réalisation
des structures d’accueil
● Les projets de construction de 15 lycées, 12 CEM et 34 écoles, ainsi que d’autres
infrastructures importantes n’ont pas été lancés, alors qu’ils devaient être entamés depuis
plusieurs années.
PHOTO : M. SALEM
Certains projets stagnent depuis 2005
191 164 élèves des trois paliers scolaires
(primaire, moyen et secondaire) reprendront, le 9 septembre prochain, le chemin
habituel des établissements scolaires. Si les
anciens élèves ont hâte de retrouver leurs
vieux copains de classe, pour d’autres,
qui pour la première fois vont découvrir
les bancs de l’école et la discipline, il
leur sera difficile de s’adapter au régime scolaire dès les premières semaines.
Les rues des villes et villages vont donc retrouver leur fréquentation habituelle, avec
une ambiance chahutée à chaque entrée et
sortie des classes. Si les plus chanceux ont
eu droit à des vacances au bord de la mer
ou ailleurs, les enfants appartenant à des familles démunies, plus nombreux d’ailleurs,
se sont sacrifiés toute la saison estivale à
une corvée pénible pour étancher la soif
de leur famille, en arpentant les ruelles des
cités avec leurs jerricans à la recherche du
précieux liquide, sous un soleil de plomb.
D’autres vendaient, au bord des routes et
au sein des marchés, des galettes ou encore
ramassaient du pain rassis et le revendaient
pour aider leurs parents. On ne peut demander à cette catégorie de jeunes écoliers,
déjà épuisés par le travail et vivant dans
un pays qui a paraphé la Charte des droits
de l’enfance, des efforts supplémentaires
pour l’obtention de bons résultats scolaires
au même titre qu’un enfant plus chanceux,
qui a été choyé dans les plages et gavé de
nourriture riche en vitamines.
LA RENTRÉE SCOLAIRE EN CHIFFRES
Selon la chargée de communication de
l’académie de Médéa, Hafidha Abri,
tout est fin prêt pour le jour J, malgré quelques difficultés rencontrées au
niveau des localités, où les structures
d’accueil n’ont pas été réceptionnées.
Pour pallier ces insuffisances, les CEM
de Boughezoul et de Béni Slimane ont
été reconvertis provisoirement en lycées.
Le cycle primaire s’apprête à accueillir
96 280 élèves, avec une augmentation de 6734 enfants par rapport à
l’année dernière. Le second palier recevra, lui, 60 365 élèves avec une bais-
se de 7349 élèves par rapport à 2011.
Quant au secondaire, on compte recevoir
34 519 potaches avec une croissance de
4012 nouveaux lycéens par rapport à l’année écoulée. Lors d’une récente réunion
d’évaluation de la situation des projets en
cours de réalisation dans ce secteur, le chef
de l’exécutif de la wilaya a été très ferme et
menaçant les gestionnaires retardataires.
Il a demandé à son inspecteur général de
diligenter une enquête pour déterminer
les causes et les responsabilités des retards
dans les projets, dont certains stagnent
depuis 2005. On a appris que les projets
de construction de 15 lycées, 12 CEM et
34 écoles, ainsi que d’autres infrastructures importantes n’ont pas été lancés,
alors qu’ils devaient être entamés depuis
plusieurs années. Ce qui va créer à la
rentrée scolaire 2013/2014 des difficultés
énormes. On craint même que des enfants
soient privés de leur scolarisation par manque de structures d’accueil, si des mesures
urgentes ne sont pas prises avant qu’il ne
soit trop tard.
A. Teta
BLIDA
L’Association des experts judiciaires dénonce
L
’Algérie consacre des milliards en devises pour des
expertises ou des opérations
de mise à niveau. Les bénéficiaires de ces sommes faramineuses sont généralement des
cabinets et experts étrangers,
et ce, au détriment des spécialistes algériens qui n’ont
rien à envier à leurs collègues européens, entre autres.
Ainsi, des membres de l’Association nationale des experts judiciaires (ANEJ), créée à Blida
en 2000, crient au scandale et
parlent de leur marginalisation
qui a trop duré.
«L’Algérie fait souvent appel à
des experts étrangers dans des
domaines que pourtant nous
maîtrisons. Nous connaissons
la réalité algérienne mieux
qu’eux. Paradoxalement, les
spécialistes étrangers prennent
dix fois ce que prend un expert
algérien dans le cas où ce dernier décroche une expertise»,
dénonce Khelifa Mekhtich, expert judiciaire dans le foncier et
président de l’Association nationale des experts judiciaires.
Pour justifier ses propos, il dira
qu’un «expert européen a exigé
180 millions de centimes pour
l’expertise d’un barrage pour
trois jours seulement. Nous
sommes capables de faire une
expertise bien meilleure que
celle de cet expert étranger et
avec un montant raisonnable».
Notre interlocuteur nous a surpris lorsqu’il a déclaré qu’une
expertise judiciaire est facturée
avec un montant ne dépassant
pas 5000 DA et payée avec
beaucoup de retard. «Souvent,
il n’ y a même pas de grille unifiée entre les différentes cours
de justice, puisque chaque
institution judiciaire avance
un montant comme bon lui
semble !», a-t-il insisté. Pour un
expert en économie et finances
et membre à l’association en
question, une banque publique
a déboursé 30 000 euros pour
sa mise à niveau. «C’est carrément de la folie», a-t-il déclaré,
dépité. D’après lui, ce sont
toujours les experts étrangers
qui passent en priorité, surtout
lorsqu’il s’agit de «gros marchés». «L’Algérie perd chaque
année des milliards de dollars,
car ne sachant pas optimiser
ses dépenses. En tant qu’association, on espère être sollicités
pour donner des avis d’expertise dans divers domaines.
Nous connaissons notre pays
mieux que les étrangers et on
veut être impliqués dans son
développement. Nous sommes
des milliers d’experts en Algérie et nous voulons collaborer
avec les institutions de l’Etat,
non seulement pour notre bien,
mais pour celui de tout le
pays», a-t-il conclu.
L’Association nationale des experts judiciaires compte des
spécialistes dans le foncier, le
BTPH, finances et commerce,
génie civil, agriculture, médecine, mécanique industrielle,
chimie industrielle et analytique, topographie, génie maritime… Ces experts n’ont pas
le droit d’occuper des postes
dans les administrations ou
autres, et doivent se consacrer
uniquement à l’expertise. Cette
profession n’étant pas valorisée, cela ne fait alors qu’expliquer le malaise de ces experts.
Mohamed Benzerga
ette saison estivale, plus que les saisons précédentes, marquée par d’importantes coupures de courant électrique et/
ou chutes intempestives de tension énergétique, ont causé d’importants dommages aux appareils électriques et électroménagers
des commerçants et des ménages. Cet situation a été une aubaine
pour les réparateurs d’appareils électriques et électroménagers,
qui se sont vu débordés par les sollicitations des citoyens. Il est
même devenu difficile de dénicher un réparateur à domicile
pour une panne urgente... et la facture est toujours salée. «Nos
appareils électriques ‘‘sautent’’, mais aucun cadre de Sonelgaz,
responsable de ce gâchis ne saute», a ironisé un citoyen de la
localité d’Ouled Yaïch, résumant le courroux des citoyens envers
les cadres de cette société. Le plus grand reproche fait également
par les citoyens à Sonelgaz est surtout relatif aux chutes de tension électrique intempestive, fatales aux appareils électriques.
«Il est inconcevable de s’abonner pour 220 volts et de recevoir
un voltage inférieur, à moins d’une arnaque», s’insurgent les
abonnés de Sonelgaz. Exacerbés, les citoyens attendent des
responsables de cette entreprise une alimentation électrique suffisante et permanente et non de discours contradictoires tout au
cours de la saison estivale.
Hocine Mallek
C
Eternel chantier
à la cité Mokhbat
L
es habitants de la cité Mokhbat, un quartier populaire de
Blida, ne savent plus à quel saint se vouer pour voir enfin
leurs nombreux problème résolus. Délaissée pendant plusieurs
années, cette cité, soi-disant, a bénéficié d’un programme
d’aménagement. Les travaux d’assainissement entamés il y a
neuf mois piétinent toujours, donnant ainsi l’allure à la cité Mokhbat de vaste chantier à ciel ouvert. Les dernières fortes pluies
qui se sont abattues sur la région ont rendu ce quartier presque
inaccessible, vu les vastes et dangereux bourbiers. «Partout, il y
a des trous béants et dangereux. Les personnes âgées et les enfants courent de grands risques de chutes à cause de ce laisseraller. Impossible aussi pour les voitures de circuler à l’intérieur
de notre quartier», dénoncent des riverains. Et de poursuivre :
«L’entrepreneur chargé des travaux nous a dit qu’il n’y a pas
assez de matériaux pour tenir une cadence normale. C’est du
bricolage, ni plus ni moins. Franchement, où sont les autorités
concernées, d’autant qu’on est à quelques dizaines de mètres
seulement du siège de la wilaya», se demandent-ils, très furieux.
M. B.
Fête du livre
D
ans le cadre du festival «Lire en fête», la wilaya de Blida célébrera la lecture du 5 au 20 de ce mois. Pour cette 3e édition,
les responsables du secteur ont étendu les festivités à la commune de Boufarik, cela en plus du chef-lieu de la wilaya. «Vu
la réussite de cette grande fête livresque lors des deux années
précédentes, nous avons pris la décision de faire partager cette
grande manifestation avec le public boufarikois et celui des communes voisines», déclare Ahmed Ayach, directeur de la culture
de la wilaya de Blida. Même si la lecture n’a pas d’âge, la Fête
du livre concerne essentiellement les enfants. Selon notre interlocuteur, cette action est préméditée. «Nous, les adultes, nous
sommes pris par les nouvelles technologies au détriment des
bouquins, explique-t-il. Notre but est de faire aimer le livre aux
enfants et leur permettre de découvrir toute la magie qu’offrent
les mots». En plus des six exposants de livres, il est prévu des
projections de films pour enfants, des contes puisés de livres, de
spectacles de clowns, de pièces de théâtre, ainsi que l’aménagement de sites de lecture, de dessins et de travaux manuels. Comme outils d’accompagnement, nous avons aussi aménagé un
atelier d’initiation et d’orientation en dessin et une bibliothèque
mobile, conclut le directeur. Comme la wilaya de Blida souffre
d’un grand déficit en matière d’infrastructures culturelles, toutes les manifestations se dérouleront dans des salles sportives, à
savoir le palais des sports Benomar à Bab Sebt dans la ville des
Roses et la salle Moussa Chiraf à Boufarik.
Asma Bersali
El Watan
BLIDA
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Tél. : 025 31 31 67
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 9
ORAN INFO
ÉDUCATION
SANTÉ
LE SYSTÈME «DES HEURES
CONTINUES» ÉLARGI
Pénurie de vaccins
antituberculeux
U
● Un millier de bébés n’a pas été vacciné contre la tuberculose à Oran.
e service infectieux du centre hospitalo-universitaire d’Oran a reçu
un total de 200 nouveaux cas de
tuberculose, depuis le début de l’année
en cours. C’est ce qui a été indiqué de
responsables au niveau de ce service,
ajoutant que le nombre de personnes
atteintes de cette maladie a carrément
doublé en l’espace d’une année, notamment le cas de la tuberculose pulmonaire
considérée comme étant la plus dangereuse et mortelle. Ce qui aggrave encore
les choses, c’est la pénurie des vaccins
(BCG) administrés habituellement aux
enfants en bas âge contre la tuberculose.
Ainsi, l’on estime qu’un millier de bébés
à Oran n’a pas encore reçu une dose
de BCG. Les parents se baladent d’un
centre de santé à l’autre à la recherche
du précieux vaccin pour protéger leurs
enfants contre cette maladie. Pour revenir
aux cas de tuberculose admis au CHU
d’Oran, des responsables du service
infectieux affirment que la plupart de
leurs patients sont issus de milieu rural et
pauvre, présentant également des signes
de malnutrition et de déperdition sociale.
De plus, certains d’entre eux, atteints de
PHOTO : DR
L
Le vaccin antituberculeux est indispensable notamment pour les enfants
la tuberculose pulmonaire, contaminent
leurs proches, car cette dernière est tellement contagieuse que le temps qu’on
passe à diagnostiquer la maladie chez un
patient, il aura contaminé les membres
de sa famille. Ce qui multiplie le nombre
de cas et par conséquent les frais de leur
prise en charge médicale qui coûte cher
au budget de l’Etat.
A.Yacine
HABITAT
3 000 logements attribués
sans alimentation électrique
e
wali
d’Oran
M.Abdelmalek Boudiaf a
décidé d’ajourner toute opération de relogement après le
constat qu’il a fait au niveau
des cités qui devaient abriter
les relogés dans le cadre de
l’éradication du vieux bâti.
Ces cités dites «réceptionnées» sont sises à Haï el Yasmine. Mais le Wali a relevé
que «les immeubles qui devaient recevoir leurs habitants
au courant de cette semaine
ne sont pas dotés des colonnes montantes et de toute
L
«Les immeubles qui devaient recevoir leurs
habitants au courant de cette semaine
ne sont pas dotés des colonnes montantes
et de canalisations en cuivre».
canalisation en cuivre». Ces
immeubles censés être gardés
par le maître de l’ouvrage,
qui est l’OPGI, ont fait l’objet
d’actes de vandalisme.
Un millier de familles allait
être ainsi relogé dans ces
conditions : dans des loge-
ments où n’arrive ni eau, ni
gaz, ni électricité. La virée
du wali à Haï el Yasmine a
été encore plus frappante.
On apprendra que «3 000
logements ont été attribués
sans branchement en électricité». Ces 3 000 logements
sont occupés, apprend-on,
par des familles depuis trois
ans et nul ne semblait être au
courant de cette situation. La
défaillance de l’exécutif de la
wilaya est flagrante, notamment les responsables du secteur. Près d’un millier de mal
logés à El Hamri, Medioni et
El Derb devront attendre que
les services concernés réinstallent les colonnes montantes dans les immeubles des
cités destinées à les recevoir,
pour être relogés.
Hafida B.
CITÉ HIPPODROME
Les habitants dénoncent
le tapage nocturne
ans une pétition, dont une copie a
été déposée à notre rédaction, le
collectif des résidants du Bd Aboudaram,
Haï Hippodrome (Makarri), dénonce les
nuisances sonores nocturnes générées par
la salle des fêtes située sur ce boulevard.
Selon ces résidants, «il y a quelques mois
s’est ouverte dans le quartier une salle
des fêtes qui s’est révélée être une source
de souffrances insupportables pour tout le
voisinage».
En effet, lit-on dans le même communiqué que «dans un rayon de 300 mètres,
le niveau de nuisance sonore est tel que
D
l’on croirait que la fête se déroule toutes
les nuits dans notre propre maison et ce,
jusqu’au petit matin. Des nuisances d’un
autre genre viennent également s’ajouter
avec les va-et-vient incessants des véhicules, klaxonnant à pleins décibels». Ces
pétitionnaires affirment avoir intervenu
à titre personnel et collectif auprès de
l’exploitant de cet établissement, mais
sans résultat.
Une situation qu’ils estiment intolérable.
De même qu’ils considèrent qu’il ne leur
appartient nullement de juger de l’illégalité ou non de la présence de cette salle
des fêtes dans leur quartier. Un jugement
qui relève de la seule autorité des pouvoirs publics qui sont à même d’ordonner
au propriétaire des lieux de se conformer
aux normes en vigueur et au cahier des
charges prévu pour maintenir un niveau
sonore limité dans cette zone résidentielle. Ils proposent de ce fait à cet exploitant
«des solutions techniques (double vitrage,
capitonnage des murs, etc.), ainsi qu’un
minimum de civisme de la part des convives à même de mettre un terme à leur
calvaire», est-il écrit en conclusion.
Hadj Sahraoui
ne quinzaine d’établissements scolaires (tous cycles
confondus) seront concernés par le système des horaires
continus lors de la rentrée scolaire 2012/ 2013, a-t-on appris
de sources proches de la direction de l’Education de la wilaya.
Ce nombre s’ajoutera aux 67 établissements qui assurent ce
système depuis l’année dernière. L’horaire continu devra, selon
l’académie, assurer une meilleure rationalisation du temps de
l’élève en limitant considérablement ses déplacements, ce qui
contribue à mieux gérer le problème du transport scolaire. Ce
concept anglo-saxon permet de donner plus de consistance aux
activités culturelles, sportives et créatives, en plaçant l’élève au
centre d’une vie scolaire nettement plus active et dynamique.
Il avait fait l’objet de beaucoup de critiques, notamment pour
le volet organisationnel, puisque la majorité des élèves inscrits
dans les établissements qui avaient appliqué ce système l’année
dernière étaient livrés à eux-mêmes à l’heure du déjeuner. Pourtant, le cahier des charges prévoyait des repas pour les élèves.
Le système des horaires continus a touché, l’année scolaire
2011/2012, seulement 67 établissements scolaires. Ceci appelle
évidemment à une reprogrammation des cours, de leur durée et
aussi à l’impératif d’assurer une restauration sur place puisque
ni le personnel ni les élèves n’auront matériellement le temps de
faire l’aller-retour à leur domicile entre 12 et 13 heures.
Les pouvoirs publics avaient mobilisé 800 millions de DA pour
assurer notamment la prise en charge en demi-pension des
élèves, rappelle-t-on. Une somme qui s’ajoutera aux 300 000
DA attribués à chaque établissement pour l’aménagement de
leurs cantines. La restauration d’un seul élève devrait coûter à
l’Etat 10 675 dinars durant cette année scolaire. Il s’agit en fait
d’un montage financier : le ministère consacre une aide de 8 875
dinars et la wilaya, 1 800 dinars pour la restauration de chaque
élève. Oran a été choisie wilaya pilote pour l’application de
ce nouveau système qui consiste à dispenser un enseignement
journalier adapté de telle sorte à libérer les élèves à 14h30 au
lieu de 17h00.
Cherifa K.
ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR
L’ENSET N’ASSURE PLUS
LA FORMATION
D’ENSEIGNANTS
’ENSET, devenue Ecole nationale polytechnique d’Oran,
ne recrute plus les nouveaux bacheliers pour la formation
d’enseignants. L’École normale supérieure d’enseignement
technologique d’Oran (ENSET) va changer de statut à partir de
cette année universitaire pour devenir Ecole nationale polytechnique d’Oran (ENPO). Lors de sa création en 1970, l’ENSET a
été chargée de former les premiers professeurs d’enseignement
secondaire technique dans les filières de mécanique, d’électronique et d’électrotechnique en parallèle avec les formations de
licence d’enseignement en sciences exactes (mathématiques,
physique, chimie) et ce, en collaboration avec l’université d’EsSenia. Mais, après le changement de son statut, elle ne va plus assurer la formation d’enseignants et sera versée dans la formation
diplômante des ingénieurs de grandes écoles. Cette école lancera
un concours d’accès en première post-graduation au titre de l’année universitaire 2012/2013 dans les spécialités mathématiques,
informatique et physique-chimie. Le concours, qui aura lieu le
29 septembre, concerne 18 postes répartis sur les trois filières de
sciences exactes (analyses mathématiques et numériques pour
l’optimisation et les équations aux dérivées partielles) et sciences exactes (physique des matériaux) et sciences exactes (physique-chimie). Les dossiers de candidatures peuvent être déposés
auprès du département ou transmis par voie postale avant le 19
C. K.
septembre.
L
ALIMENTATION EN EAU
DES QUARTIERS EN SERONT
PRIVÉS AUJOURD’HUI
ans un communiqué, la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR-SPA) informe les citoyens qu’une
coupure d’eau est programmée pour aujourd’hui à partir de
8 h en raison des travaux de renforcement et de redimensionnement du réseau d’accès à l’eau potable au niveau de la zone
d’Ibn Sina. Sont concernés par cette coupure d’eau : Haï Ibn
Sina, Haï Daya, cité des Platanes, cité CIA (Ibn Sina), cité El
Manadhir (Haï Daya), dar El Hana, cité EPLF (Ibn Sina), quartier Bastié, place Kort et dépôt Sonatrach (Haï Daya).
L’eau coulera dans les robinets des ménages dans un délai de
Atiqa Belhacene
24 h.
D
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 11
I N T E R N AT I O N A L E
DÉBORDEMENTS DE LA CRISE SYRIENNE
PAKISTAN
Le Liban proteste contre les
violations de son territoire
● La chute d’obus à partir du territoire syrien et les échanges de tirs sont quasi quotidiens,
notamment à la frontière nord du Liban.
e Liban a annoncé hier qu’il
allait protester auprès de Damas contre les violations de
son territoire par l’armée syrienne,
mettant en garde contre des «répercussions négatives» sur la stabilité
à la frontière. Le Premier ministre,
Najib Mikati, «a demandé à l’ambassadeur du Liban à Damas, Michel Khoury, (...) de remettre une
lettre en urgence au ministère syrien
des Affaires étrangères l’informant
que des positions syriennes continuaient de bombarder des localités
libanaises frontalières», a indiqué
un communiqué de son bureau.
«Ces violations pourraient avoir
des répercussions négatives (...) sur
la stabilité et le calme à la frontière
malgré les mesures de sécurité prises par l’armée libanaise», a poursuivi Najib Mikati, affirmant que
son gouvernement est «soucieux
de protéger les Libanais résidant
près de la frontière». Depuis le début de la révolte en Syrie, la chute
d’obus à partir du territoire syrien
et les échanges de tirs sont quasi
quotidiens, notamment à la frontière
nord du Liban, selon des responsables libanais locaux et des services
de sécurité, provoquant l’ire des
L
Najib Mikati, premier ministre
libanais
PHOTO : D. R.
habitants. Damas, qui a placé des
mines le long de la frontière, affirme
presque quotidiennement avoir déjoué des tentatives d’infiltration
d’hommes armés à partir du Liban
et accuse régulièrement l’opposition
libanaise, qui soutient la révolte
syrienne, de faire passer des armes
aux insurgés. Le 23 juillet dernier, le
président libanais Michel Sleimane
a protesté pour la première fois
contre les violations syriennes de
son territoire, chose inédite depuis
le retrait des troupes syriennes du
Liban en 2005 après 30 ans de tutelle. Les débordements du conflit
syrien chez son voisin inquiètent la
communauté internationale. Plus de
150 000 Syriens ont fui au Liban, où
partisans et opposants au président
syrien Bachar Al Assad se sont
à plusieurs reprises violemment
affrontés, notamment à Tripoli, la
grande ville du Nord.
(AFP)
DJEMILA BENHABIB CANDIDATE AU CANADA
Une Algérienne au seuil
du Parlement québécois
Canada
De notre correspondant
i la tendance se maintient et que les sondaS
ges ne seraient pas démentis, Djemila Benhabib deviendrait la première députée d’origine
algérienne à siéger à l’Assemblée nationale du
Québec, à l’issue des élections qui se tiennent
aujourd’hui dans la province canadienne pour
élire les 125 représentants du peuple.
Les sondages la créditent de près de 40% des
intentions de vote à Trois-Rivières, ville située
à 140 km au nord-est de Montréal. Elle est en
avance d’une dizaine de points sur ses adversaires et ce, malgré son parachutage dans cette
circonscription par le Parti québécois, parti voulant l’indépendance du Québec du Canada et de
tradition social-démocrate, mais qui bénéficie
de l’appui des médias conservateurs.
Née en Ukraine, de père algérien et de mère
chypriote grecque, Djemila Benhabib a toujours
vécu en Algérie jusqu’à son départ forcé avec sa
famille au plus fort de la décennie noire. Après
un passage en France, elle obtient le statut de
réfugiée politique au Canada. Elle a été aussi la
correspondante du journal El Watan à Montréal
avant de déménager à Gatineau, ville voisine de
la capitale canadienne Ottawa, pour occuper un
poste dans la fonction publique.
Ses prises de positions contre l’islam politique,
l’islam tout court, selon certains observateurs,
lui ont valu beaucoup de sympathie dans les médias québécois, particulièrement ceux proches
de la droite souverainiste, et dans certains cercles politiques. Elle a été approchée par la chef
du parti québécois elle-même pour représenter
la circonscription de Trois Rivières. Le parti est
dominé actuellement par sa frange la plus radi-
cale. Bien que traditionnellement, au Québec,
un député ne siège pas au Conseil des ministres
dans un premier mandat, il est fort probable
que Djemila Benhabib obtienne un poste de
ministre dans le prochain gouvernement. Le
parti veut faire adopter une charte sur la laïcité
qui interdirait le voile islamique dans la fonction
publique et dans tout organisme bénéficiant des
subventions de l’Etat, y compris les garderies
d’enfants. Il table sur Djemila Benhabib pour en
faire la promotion.
ANTI-ISLAMISTE, ISLAMOPHOBE...
Djemila Benhabib s’est fait connaître au Québec
à travers deux essais, l’un autobiographique Ma
vie à contre-coran qui a eu un un énorme succès
et l’autre Les soldats d’Allah à la conquête de
l’Occident qui a eu moins de succès bien que surfant sur la thèse du péril musulman qui menace la
civilisation occidentale. Une démarche qui rappelle d’autres comme celle de l’ancienne députée
néerlandaise d’origine somalienne, Ayaan Hirsi
Ali. Bien que son discours soit anti-islamiste, la
nuance avec anti-musulman n’est pas toujours
claire dans l’opinion publique, dans un Québec
qui n’est plus dirigé par l’église, mais qui garde le
crucifix de l’Assemblée nationale. Miloud Chennoufi, professeur en relations internationales au
collège des forces canadiennes à Toronto, estime
que tout en étant absolument libre de se présenter
à ces élections, Djemila Benhabib «ne cache pas
son islamophobie, elle la revendique même à travers le titre de son livre. Elle doit donc l’assumer,
tout comme elle doit assumer les propos qu’on
retrouve dans les milieux de la droite dure et de
l’extrême droite françaises, mais aussi dans les
milieux notoirement islamophobes américains
qu’elle a repris dans son deuxième livre». «Il est
triste de constater qu’en nourrissant le discours
raciste, la voilà candidate à des élections provinciales. Je ne me fais aucune illusion, si elle est
élue. Elle participera à importer au Québec ce
que la politique française de ces trente dernières
années a de plus détestable : la stigmatisation
des Arabes et des musulmans», a-t-il ajouté. Une
situation qui profitera plus aux extrémistes de
tous bords.
Fardi Salem, membre du Parti québécois depuis
17 ans et ardent défenseur de sa candidature,
estime de son côté que «Djemila Benhabib est
à féliciter pour avoir fait le saut en politique
québecoise».
Pour Youcef Bendada, économiste : «Voilà une
compatriote qui n’a pas froid aux yeux. Elle dit
ce qu’elle pense, quitte à déplaire ! Elle ira loin,
car elle n’a honte ni de ses origines ni de son
combat qu’elle porte sur la place publique, quitte
à déplaire aux bigots et surtout aux misogynes et
intégristes de... tous poils.»
Dans sa circonscription, le journal La Presse rapporte que devant un lycée de Trois-Rivières, un
adolescent l’a interpellée par un «Mme Benhabib,
je suis Algérien et vous êtes une honte pour tous
les Algériens». Elle a confié à la journaliste qui
la suivait : «Je suis une femme, une journaliste
engagée et je suis condamnée à mort pour mes
écrits. Ce genre de choses n’est pas surprenant.»
Trois autres candidats d’origine algérienne,
Rachid Bandou, Farida Chemmakh et Amal
Bouchetouf, sont en lice pour ces élections, mais
leurs chances sont largement inférieures à celles
de Djemila Benhabib.
Au niveau fédéral, le Parlement canadien compte
trois députés d’origine algérienne : Djaouida Sellah, Sadia Groguhé et Tarik Brahmi.
Samir Ben
Un attentatsuicide vise
des diplomates
américains
n attentat-suicide à la voiture piégée
visant des diplomates américains a
fait au moins deux morts et une vingtaine de blessés, dont deux Américains, hier,
à Peshawar, principale ville du nord-ouest
du Pakistan, bastion des rebelles talibans.
L’attaque a eu lieu dans la matinée près des
bureaux du Haut-Commissariat de l’ONU
pour les réfugiés (HCR) et d’un quartier
résidentiel où sont installés des employés du
consulat américain et des bureaux d’ONG
étrangères. Une certaine confusion régnait à
propos du bilan de cet attentat.
De nombreuses sources pakistanaises ont en
effet affirmé qu’il a fait quatre morts, dont
deux Américains, alors que Washington indiquait «ne pas être au courant» du décès de
ses ressortissants. Selon des sources pakistanaise, un kamikaze a foncé avec sa voiture
piégée sur un convoi de deux véhicules avec
à sa tête un 4x4 diplomatique américain qui a
été presque entièrement détruit par l’impact.
Un passeport américain en partie brûlé a été
extirpé de la carcasse du véhicule. «Au moins
quatre personnes, dont deux Américains,
sont mortes dans l’attaque», a affirmé Mian
Iftikhar Hussain, le ministre de l’Information
de la province locale de Khyber Pakhtunkhwa. Près d’une vingtaine de blessés et
deux morts qui n’étaient pas dans ces deux
véhicules ont, quant à eux, été transportés
dans un hôpital local, ont indiqué des sources
hospitalières.
Le chargé d’affaires américain au Pakistan,
Richard Hoagland, a remercié «les forces de
sécurité pakistanaises» pour avoir «sauvé la
vie de deux diplomates américains et de deux
employés locaux du consulat de Peshawar
en prenant soin d’eux après l’attaque de
leur véhicule». L’ambassade américaine n’a
dans un communiqué évoqué que le sort de
ses employés du consulat, laissant ouverte la
possibilité que des ressortissants américains
non diplomates (CIA, contractants privés ou
autres...) aient été tués ou blessés. «Nous ne
sommes pas au courant si d’autres Américains (non diplomates, ndlr) sont tués», selon
une de ses porte-parole.
Washington condamne
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a qualifié de «lâche» cet attentat- suicide
et loué le travail des autorités pakistanaises.
Le gouvernement pakistanais a lui aussi
condamné l’attaque et assuré que ses auteurs
allaient être retrouvés et traduits en justice.
«Le véhicule (du kamikaze) contenait entre
100 et 110 kilos d’explosif, incluant plus de
dix obus de mortier», a déclaré le chef de la
police de Peshawar, Imtiaz Altaf.
L’attentat n’a pas été revendiqué, mais le
mode opératoire rappelle celui des rebelles
talibans pakistanais alliés à Al Qaîda, qui dénoncent le soutien d’Islamabad à la «guerre
contre le terrorisme» américaine dans la
région. Il intervient alors que Washington
tente de convaincre Islamabad de lancer une
offensive terrestre contre ces talibans dans
le Waziristan du Nord, leur principal bastion
tribal du nord-ouest.
Les insurgés sont également la cible répétée
d’attaques de drones américains dans cette
région. Le Pakistan estime que ces attaques
constituent une violation de sa souveraineté
nationale et attisent des sentiments anti-américains déjà très forts dans la population de ce
pays. Washington ne compte d’ailleurs pas
renoncer à ces opérations destinées notamment à éviter que des talibans et combattants
d’Al Qaîda ne se regroupent pour organiser
des attaques en Afghanistan ou en Occident.
(AFP)
U
C’est l’été
VOYAGES - LOISIRS
RS - PLAGE - FARNIENTE - TOURISME - DÉTENTE
PALETTE DE COULEURS ESTIVALES
ET DEPAYSEMENT
EPPAYSEM
SEMENNT
Mardi 4 septembre 2012 - P13
Carte
Postale
(TIZI OUZOU)
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IHEMZIENE, ILLO
FESTIVAL DE LA ROBE KABYLE
● L’association culturelle Tagmats et le comité du village Ihemziene, en collaboration avec l’APC d’Illoula Oumalou, la direction de la culture
et l’APW de Tizi Ouzou, ont organisé, durant trois jours, les 30, 31 août et 1er septembre 2012, la troisième édition du Festival de la robe kabyle
qui s’est déroulé à Ihemziene, dans la commune d’Illoula Oumalou (Bouzeguène), à une soixantaine de km au sud-est de Tizi Ouzou.
A
u programme de ce festival haut en couleur,
une pléiade de jeunes filles venues de diverses régions de Kabylie et de la région de
Touggourt, dans le sud algérien. Le festival, qui a
été inauguré le jeudi 30 août, avec un programme
M
a destination
alléchant de festivités, alors que les exposants
s’étaient installées le long de la principale rue du
village, entre l’école primaire et la place centrale.
Ce festival a, naturellement, mis en avant l’art vestimentaire typiquement kabyle, avec tout de même
une prédominance de la robe moderne, qui semble
évoluer à grande vitesse dans le paysage de la
mode. L’assistance était, à l’évidence, majoritairement composée de la gent féminine. Une jeune
exposante de Tigzirt a souligné l’importance de ces
MAHREZ RABIA (ANIMATEUR RADIO-TV)
Le Japon, la France…
Le Japon, les deux Corées que j’ai visités m’ont laissé des souvenirs qui sont
restés gravés à tout jamais dans ma mémoire. En effet, le meilleur souvenir est
cet album virtuel que je garde d’un périple effectué avec mes parents, en 2000.
C’est ce genre de sortie familiale qui permet de souder les liens entre ses
membres, surtout qu’à un moment de la vie, on s’oublie, on se voit sans se
regarder, et puis, un jour, le chef (papa) décide de réchauffer les contacts
en emmenant toute la tribu ,sous son commandement, faire le tour de
la France, en évitant pour une fois de parler de travail, d’études, etc.
et ne penser qu’à s’éclater. Déjà, au départ à Alger, on nous avait
volé notre biplace arrière de la voiture, c’est vous dire qu’il a fallu
faire le tour de la France pour trouver le siège arrière ; donc,
hormis le papa et la maman à l’avant de la voiture, les autres
étaient assis à même le plancher de la voiture, mais cela ne
nous dérangeait pas. Une fois à Disneyland, mon père, cet
homme qui a toujours été réservé, qui ne laissait échapper
qu’un sourire quand il était content, je le voyais rire aux
éclats, s’amuser comme je ne l’avais jamais vu. Il nous
taquinait comme un adolescent. Bref, je nageais dans le
pur bonheur.
Kerba
rendez-vous annuels, qui permettent aux créatrices
qui activent dans l’ombre de faire valoir leur savoirfaire et de faire connaître leurs productions en les
sortant de l’ombre vers la lumière.
Suite en page 15
Carnet
DE BORD
AÏN TEMOUCHENT
La fureur de lire !
La 6e édition du Salon national du livre pour enfants a été
ouverte, samedi, à la bibliothèque Malek Bennabi de Aïn
Temouchent, coïncidant avec le coup d’envoi de la deuxième
édition du Festival culturel «Lire en fête». L’ouverture de ces
deux manifestations, qui enrichissent l’activité culturelle
de la wilaya en ces débuts de rentrée sociale, a été marquée
par des danses folkloriques animées par des troupes
locales. Ces dernières ont interprété, sur la place publique
de la bibliothèque, plusieurs danses et chants à la grande
joie des nombreux citoyens venus en compagnie de leurs
enfants assister à ces spectacles. Le Salon national du livre
pour enfants enregistre la participation d’une dizaine de
maisons d’édition spécialisées qui exposent, à cette
occasion et jusqu’au 10 septembre, des centaines de titres
qui s’adressent aux enfants. Outre des livres de bandes
dessinées et autres, une aile est consacrée à des titres
traitant des héros de la glorieuse révolution de Libération
nationale.
APS
TENDANCES II
El Watan VACANCES & LOISIRS - Mardi 4 septembre 2012 - P15
IHEMZIENE, ILLOULA OUMALOU (TIZI OUZOU)
HADJOUT :
Invitée pour se produire lors de la 2e soirée
de la 13e édition des Journées de musique
andalouse de Tipasa qui a eu lieu à Cherchell,
du 29 au 31 juillet, l’association musicale
Slimania de Hadjout aura révélé tout le bien
que l’on pensait de sa brochette d’artistes en
herbe (élèves, ndlr). Cette association, créée en
2009, surmonte les difficultés pour perpétuer
cet art musical et y semer l’amour de cette
musique dans cette partie de l’extrême ouest
de la Mitidja. Bien entendu, il est inutile de
rappeler dans quelles conditions ont évolué
les associations lors de cette manifestation
sur une scène maladroitement décorée et une
sonorisation qui avait irrité les mélomanes
courageux qui ont assisté aux spectacles. La
troupe Slimania de Hadjout, dirigée par le Pr
et jeune talentueux musicologue, Titouamane
Mohamed, a présenté une nouba, avec des
élèves habillés de tenues traditionnelles
magnifiques. Cette association culturelle,
selon son président, Khaled Rahmouni, est
encouragée par les directions de la culture
et celle de la direction de la jeunesse et des
sports de la wilaya de Tipasa, mais également
par le président de l’APC et le chef de daïra
de Hadjout. Encore méconnue, cette jeune
association musicale qui s’est lancée dans
cette aventure ne s’est pas produite hors
de la wilaya de Tipasa. Khaled Rahmouni
est en quête de sponsors pour l’acquisition
d’instruments de musique afin de créer une 3e
classe. «L’effectif de nos élèves est composé
à 70% d’universitaires et de 30% du cycle
secondaire. Nous sommes rigoureux sur la
discipline et l’assiduité pour nous améliorer,
mais nous tenons compte des remarques et
des encouragements de nos maîtres quand ils
assistent à nos soirées», nous dit-il fièrement.
L’association Slimania a organisé une soirée
de sensibilisation et d’information sur la
pouponnière de Hadjout,lors du Ramadhan
dernier.
M’hamed H
PHOTO : EL WATAN
Festival de la robe kabyle
Slimania
sème les notes
andalouses
Une tradition textile à perpétuer
Suite de la page 13
ne opportunité indéniable
pour les femmes qui excellent
dans la création de vêtements
et ainsi sortir de l’anonymat. Ces
occasions sont des moments pour
ces créatrices d’innover et mettre en
évidence tout le charme et toute la
beauté du patrimoine vestimentaire
régional ou national. Pour cela, nous
avons sillonné les divers stands dédiés à la robe kabyle pour le plaisir
des yeux et avec un intérêt particulier
aux explications des jeunes couturières dont certaines exposaient pour la
première fois.
U
UNE TRADITION, UN LABEL
Le mystère de la robe kabyle ne se
découvre qu’on écoutant attentive-
ment les créatrices qui nous apprennent tout l’art que recèle ce vêtement
féminin. Nous avons apprécié, à
juste titre, les tenues traditionnelles
produites par les établissements Abbas de Boghni, l’habit traditionnel
de Rahmani Hadjila de Boghni, la
confection moderne de Mme Bakiri
de Boghni, l’habit traditionnel de Yahiaoui Malika (Boghni), la confection de robes berbères traditionnelles
et modernes, broderie, de Khodja
Atika, la robe kabyle traditionnelle
et moderne de Rachedi Dyhia d’Aït
Semlal (Bouzeguène), les tenues
traditionnelles de Mme Djouadi de
Attouche (Makouda), la robe kabyle
traditionnelle de Chabane Titem (Sahel) et enfin, pour sa 5e participation,
les créations de Laouni Malika, arti-
sane-designer, venue de la lointaine
Touggourt (sud algérien) présenter
ses robes et costumes de sa région.
A noter l’absence de Mme Djaoui
Fatima, présidente de l’association
Fatma N’Soumer, pour la promotion
de la femme rurale, qui a fait l’impasse pour cette 3e édition, mais qui
est venue quand même encourager
les jeunes filles exposant pour la
première fois.
Par ailleurs, des plats traditionnels
ont été également présents avec plus
d’une quinzaine de recettes présentées par Merzoud Farida du village
Ihemziene (Illoula). Juste à côté, une
collection de bijoux en argent de
Faycel Merzoug d’Illoula centre et
une exposition de tableaux de peinture de Hamza Zabot. Le festival s’est
achevé samedi dernier par un défilé de mode, en présence du P/APW
de Tizi Ouzou, Mahfoud Belabbas,
du P/APC d’Illoula Oumalou, Kaïs
Larbi, du président de la Chambre de
commerce, Makhlouf Habbas et devant une assistance majoritairement
féminine.
Le public a visiblement suivi avec
intérêt le défilé qui a permis à de
nombreuses couturières artisanes de
la wilaya de Tizi Ouzou de présenter
leurs nouvelles collections, faites
de robes kabyles modernes et traditionnelles, de costumes divers et de
modèles destinés pour les soirées
et les mariages. Le concours de la
Robe d’or a été remporté par celle du
village Ihemziène.
Kamel Kaci
CONCOURS COSPLAY Z-LINK
Déguise-toi et gagne !
● Les éditions Z-Link, en collaboration avec l’Office national des droits d’auteur et droits voisins,
vous informent de la tenue du concours Cosplay Z-Link 2012, dans le cadre du Festival international
de la bande dessinée d’Alger (FIBDA), qui aura lieu du 6 au 13 octobre, à l’esplanade de Riadh El Feth.
e cosplay (ou déguisement) est une discipline qui accompagne les plus grands
festivals dédiés au 9e art dans le monde.
Les règles sont simples :
Confectionner un costume représentant son
meilleur personnage de mangas/BD, jeux vidéo, cinéma où un personnage original.
S’inscrire au niveau du stand Z-Link
lors du Festival international de la bande
dessinée d’Alger, qui aura lieu du 6 au 13
octobre 2011, à l’esplanade de Riadh El Feth,
Alger.
Se faire prendre en photo habillé avec le costume. Un jury, composé de bédéistes et pas-
L
sionnés de BD, départagera les candidats.
Les critères de sélection sont :
1 – La qualité du costume.
2 – L’implication et l’originalité de la pause du
candidat.
Le candidat(e) ne doit pas se présenter avec un
costume déjà utilisé dans un précédent Cosplay
Z-Link ou autre Cosplay qui a lieu pendant le
Festival 2012, ou dans une durée d’un mois
avant octobre 2012.
Plusieurs prix sont à gagner :
Premier prix : 100 000 DA
Deuxième prix : 70 000 DA
Troisième Prix : 50 000 DA
Quatrième prix : Costume complet Shinigami
(Bleach 4 pièces)
Cinquième prix : Costume Akatsuki : cape
Akatsuki + chapeau Akatsuki
Sixième prix : Costume Uchiha Sasuki (2 pièces + bandana)
Septième prix : Costume Naruto : 2 pièces +
bandana)
Huitième prix : Chapeau One piece Portgas
D. Ace
Neuvième prix : Sac facteur Nana
Dixième prix : Drapeau pirates
Les résultats seront dévoilés au niveau du stand
Z-Link lors de la clôture du FIBDA 2012.
INTERVIEW III
El Watan VACANCES & LOISIRS - Mardi 4 septembre 2012 - P16
NADIA ZOUAOUI. Documentariste algéro-canadienne
Entretien réalisé par
Samir Ben
● La documentariste algérocanadienne, Nadia Zouaoui, est une
femme révoltée. Révoltée mais tout
en douceur. Après s’être intéressée
à la société algérienne patriarcale,
avec son premier documentaire Le
voyage de Nadia, voilà qu’elle
s’attaque à la montée de
l’islamophobie aux Etats-Unis. Fear,
Anger and Politics (Peur, colère et
politique) est le titre de son dernier
documentaire, qu’elle a réalisé pour
la chaîne qatarie Aljazeera
Documentary.
Basé sur le rapport Fear Inc du Think
Tank Centre for american progress
et sur le livre Patriot Acts, histoires
d’injustice post-septembre 2001, de la
maison d’édition à but non lucratif
Voice of witness, le documentaire
raconte l’histoire de trois
musulmans américains victimes
«colatérales» de la guerre contre le
terrorisme et met la lumière sur le
mode de fonctionnement des
réseaux islamophobes aux EtatsUnis,et de leur ifluence même sur le
terroriste d’extrême droite, le
Norvégien Anders Behring Breivik. Il
sera diffusé sur Aljazeera
Documentary en anglais,
aujourd’hui, 4 septembre et en
arabe le 11 septembre.
Comment en êtes-vous arrivée à faire ce film ?
Je devais faire un film sur l’imam de Ground Zero
Mosque, l’imam Faisal, un grand soufi qui aide
à l’évolution de la pensée musulmane. Mais, je
ne pouvais pas le filmer pour une question d’exclusivité sur l’utilisation de son image. Pendant
mes recherches, je suis tombée sur les chiffres
effarants de l’islamophobie aux Etats-Unis. J’ai
proposé le sujet à Aljazeera. Ils n’ont pas été
accepté au début, car les statistiques de l’islamophobie n’avaient rien de particulier. Ils étaient en
deçà de ceux de l’antisémitisme, par exemple.
Mais, la nouveauté était que sur les les 4 dernières
années, les statistiques de l’islamophobie étaient
en hausse. C’est à partir de ce constat que le
documentaire a été accepté par la chaîne qatarie.
Pourquoi le choix de seulement 3 histoires ?
Il est difficile de faire plus de 3 histoires sans
perdre le spectateur. Il y a l’histoire très triste de
la mère pakistanaise, dont le fils déficient mental
se retrouve condamné à 30 ans de prison pour
terrorisme. Adama, d’origine guinéenne, a été
accusée à tort et soutenue par sa communauté,
une histoire triste, mais elle s’en est sortie. J’ai
raconté aussi l’histoire de Raed Jarrar dont les
droits ont été bafoués à cause d’un t-shirt avec des
caractères arabes. Il a su se défendre. Je ne voulais
pas d’un film glauque. Tous ces personnages je les
ai sélectionnés à partir du livre Patriot Acts édité
par une maison d’édition sans but lucratif Voice
of witness. Elle met la lumière sur les injustices
dans la société américaine. Son premier livre a été
consacré à la tragédie des Américains d’origine
japonaise, qui ont été internés dans des camps
de concentration pendant la Deuxième Guerre
mondiale. Chaque fois qu’il y a une grande injustice aux Etats-Unis, ils éditent un livre. Ils ont
édité un sur les victimes de Katrina, puis celui sur
l’islamophobie. Il a été écrit par Alia Malek une
grande avocate spécialisée dans les droits civils et
journaliste née aux Etats-Unis de parents syriens.
N’êtes-vous pas en train de défendre tout simplement des terroristes condamnés ?
Ce n’est pas moi qui remet en cause ces verdicts.
Il y a des avocats, des militants des droits de
l’homme qui sont derrière. Ils ont les preuves
que ce sont des dossiers montés de toutes pièces.
Comme dans le cas du fils de Shaheena, d’origine
pakistanaise. Son arrestation a été planifiée pour
coïncider avec la convention républicaine, qui a
mené à la réélection de Bush Jr. Je voulais faire
la part des choses entre islamistes et musulmans,
entre terroristes et musulmans pratiquants. Peutêtre que les médias occidentaux font, quelquefois,
l’amalgame entre les deux. Je crois qu’il est important de faire des films qui montrent cette différence. La famille de Shaheena, par exemple, qui
appartient à la minorité ismaélite, a fui le Pakistant, car les membres de cette minorité se faisaient
tuer par les sunnites conservateurs salafistes...
N’êtes-vous pas dans le théorie du complot ?
Pas du tout. Je me suis basée sur le livre Patriot
Acts, sur le rapport Fear Inc aux racines du réseau
de l’islamophobie aux Etats-Unis, produit par le
Think Tank Centre for american progress basé à
Washington, créé en 2003, par l’ancien chef de
cabinet de Bill Clinton et financé, entre autres,
par le milliardaire George Soros. Ce rapport a été
même remis au gouvernement américain. Tout
ce que j’ai fait, c’est réunir des faits qui se sont
passés aux Etats-Unis. Je n’ai pas présenté des cas
suspects, ce n’est pas le but de mon film.
N’oubliez pas aussi que les rédacteurs du rapport
sont des Américains de race blanche et de différentes origines. Comme Wajahat Ali, un brillant
avocat de Californie, écrivain et journaliste dont
des extraits de sa pièce The Domestic Cruaders
(Les croisés internes, ndlr ) sont montrés dans le
film,une pièce qui traite des répercussions des
attentats du 11 septembre sur la vie d’une famille
américaine d’origine pakistanaise.
Comment fonctionne ce réseau islamophobe
dont parle le rapport Fear Inc (Peur et Cie) ?
C’est un réseau qui conseille le gouvernement et
dont les membres interviennent régulièrement
dans les médias américains et au Congrès comme
Robert Spencer et Paméla Gellers, qui ont fondé
l’organisme Stop Islamization of America ou bien
David Yerushalmi. Le rapport les qualifie d’experts de la désinformation. David Yerushalmi est
un avocat de Brooklyn, qui a lancé la campagne
d’interdiction de la charia aux Etats-Unis avec
PHOTO : D.R.
Aux sources de l’islamophobie
aux Etats-Unis
Nadia Zouaoui
des projets de loi dans plusieurs Etats, comme si
elle allait remplacer la Constitution américaine.
Quand j’ai essayé de contacter Robert Spencer,
il était en Australie en train de promouvoir son
livre The Truth about Muhammad (La vérité sur
Mohammed).
Vous êtes allée même interviewer les
conseillers municipaux du quartier où doit
être érigée la mosquée de Ground Zero qui a
suscité une polémique mondiale. Comment les
avez-vous trouvés ?
J’ai été impressionnée par leur éthique. Ils sont dignes des pères fondateurs des Etats-Unis, comme
Thomas Jefferson. Ils se sont levés contre cette
montée islamophobe qui a envahi leur district, un
peu partout aux Etats-Unis et dans le monde.
L’un d’eux m’a dit qu’il avait déjà vu ça avec les
Noirs américains du temps où les gens crachaient
même sur les enfants noirs. «Nous nous sommes
battus contre cette injustice dans le passé et je me
battrai contre celle qui frappe actuellement les
musulmans américains». Ce sont ces gens-là qui
font la grandeur de l’Amérique.
Est-ce que cette islamophobie ne risque-t-elle
pas de donner des prétextes aux fondamentalistes musulmans et renforcer les terroristes ?
Quand on voit des gens comme Robert Spencer
dénigrer le Prophète de l’Islam ou Pamela Gellers
le traiter de porc, et affirmer sur Fox News que
Hitler était inspiré par les musulmans à longueur
de journée, on imagine bien comment tout cela
est reçu par les intégristes et les fondamentalistesmusulmans, qui se disent que l’Occident est en
guerre contre nous. D’ailleurs, comme l’affirme
dans le film l’un des auteurs du rapport Fear Inc,
il suffit d’être un peu dérangé pour prendre les
armes et aller défendre l’Islam. La même chose
peut se produire chez les non-musulmans, comme
Breivik le terroriste norvégien d’extrême droite
qui a agi pour défendre l’Europe contre une prétendue invasion musulmane
Pensez-vous qu’il y a un lien entre les attentats de juillet 2011, en Norvège, et ces réseaux
islamophobes ?
Le nom de Pamela Gellers et Robert Spencer est
revenu plus de 200 fois dans le manifeste de Breivik. Les grands médias américains en ont parlé
mais sans trop s’attarder. Ces gens se sont alliés
avec les groupes d’extrême droite européenne qui
ont créé Stop islamisation of Europe.
Quel serait le parcours idéal pour votre documentaire ?
Qu’il suscite des débats là où il passe ! Il sera
diffusé sur Aljazeera Documentary en anglais le
4 septembre et en arabe le 11 septembre. Après
Aljazeera, je suis en train de discuter avec les
télévisions canadiennes. Cela n’a pas abouti pour
le moment. Je compte au moins le présenter dans
une salle de cinéma à Montréal, où j’inviterai les
médias locaux.
Samir Ben
BIO EXPRESS
Originaire de Tazmalt en Kabylie (Algérie), Nadia Zouaoui est arrivée au Canada en 1987 avec
un baccalauréat en littérature arabe. Après des études en communication et littérature
française à l’université de Montréal, elle travaille comme journaliste à Radio Canada. En
2005, elle remporte la bourse Nord-Sud de la Fédération professionelle des journalistes du
Québec (FPJQ). Son premier documentaire en tant que réalisatice, Le voyage de Nadia, lui a
valu plusieurs prix dont celui, en 2006, de la Caméra au poing des Rencontres internationales
du documentaire de Montréal (RIDM) et le prix spécial du jury du Festival international du
grand reportage d’actualité et du documentaire de société (FIGRA) de Paris, en 2008.
LOISIRS IV
El Watan VACANCES & LOISIRS - Mardi 4 septembre 2012 - P17
LE PRODUCTEUR CORÉEN SE DISTINGUE À L’IFA DE BERLIN
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N
BO NS
PLA
LG electronics
décroche le prix
de l’efficacité énergétique
■ SALLE EL MOUGAR
*Le 23 septembre à 18h
Concert de jazz de la formation
italienne Antonio Flinta
* Samedi 29 septembre 2012 à 18h
Concert de la troupe El Ferda
à l’occasion de la sortie de son
nouvel album.
● Le téléviseur 47LM670S 3D cinéma de 42 pouces, produit par LG, a été sélectionné comme meilleur
TV dans la catégorie des grands formats, lors du Salon international de l’électronique (IFA).
■ LECTURE
La vie du Chahid Benflis Touhami
dit Si Belgacem/
Famille Benflis Touhami
Editions Houma (juillet 2012)
228 pages
■ CINÉMA
Salle El Mougar
A l’affiche, le film Machahou
De Belkacem Hadjadj
Du 1er au 7 septembre
14h, 16h, 18h et 20h sauf
le 7 septembre, une 1 seule
projection à 14h
Le stand LG à l’IFA de Berlin
Berlin
De notre envoyé spécial
PHOTOS : D. R.
■ COMPLEXE LAÂDI FLICI
(Théâtre de plein air)-Alger
Ce soir à 21h
Soirée andalouse, animée par
l’artiste Imen Sahir et l’association
Mezghana.
Jeudi 6 septembre à 21h
Deux soirées rock animées par les
groupe Atakor et flamenco et le
groupe Triana d’Alger.
Vendredi 7 septembre à 21h
Soirée de variétés animée par
l’artiste Naïma Dziria.
Samedi 8 septembre à 20h
Soirée spécial chaâbi, animée par
les artistes Tahar Zehani, Mehdi
Tamache, Djamel Menouar, Badji
El Bahri et Noureddine Alane.
Jeudi 13 septembre à 21h
Soirée animée par les deux
groupes musicaux : Harmonica
et Good Noise
e stand de la société coréenne, LG electronics, présent à l’occasion du Salon
international (IFA) de Berlin, en Allemagne, a suscité un véritable engouement du public. Beaucoup de visiteurs, de ce rendez-vous
phare des fabricants du matériel électronique,
ont été fascinés par les nouvelles technologies
attendues dans les prochains jours sur le marché. Il s’agit, en effet, de certains nouveaux
appareils. D’ailleurs, le producteur coréen s’est
distingué de fort belle manière, lors de ce rendez-vous de Berlin, par la place prépondérante
dans l’innovation technologique. Il a ainsi décroché le prix de l’efficacité énergétique décernés par SEAD (Super-efficient Equipment and
Appliance Deployment).
Le modèle 47LM670S de LG, téléviseur intelligent 3D cinéma de 42 pouces, a été sélectionné
comme le meilleur téléviseur en termes d’efficacité énergétique dans la catégorie des grands
formats. LG electronics a jeté son dévolu sur
les appareils électroniques grand public, les
communications mobiles et l’électroménager.
LG se spécialise beaucoup plus dans les téléviseurs à écran plat, des dispositifs mobiles, des
lave-linges et des réfrigérateurs. Ses produits
s’imposent aux quatre coins de la planète.
Au stand LG à l’IFA de Berlin, c’est la ruée
depuis l’ouverture de la manifestation, le 31
août et qui s’étale jusqu’à demain, 5 septembre. Les visiteurs sont impressionnés par les
nouvelles technologies mises en avant par ce
producteur coréen. Des téléviseurs de haute
gamme sont exposés, dont certains sont à leur
première présentation mondiale. «Nous avons
exposé aussi de nouveaux produits, comme le
UD 3 D TV, téléviseur de 84 pouces ultra définition. Cet écran est grand dans tous les sens et
possède une très bonne résolution», a expliqué
un responsable du LG, lors d’une conférence
de presse tenue devant un partenaire de journaliste venus de différents pays. Le conférencier a également souligné l’importance de
l’événement qui permet au grand public de
découvrir les nouveautés et la technologie les
plus récentes, que développent les producteurs
du matériel électronique à travers le monde. Il
a aussi exprimé la volonté de sa firme à aller
L
■ INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER
*Danse tango et hip-hop
Los Tipos Del Placard et Tang’hop
Jeudi 20 septembre à 19h
*Cours de français
Les inscriptions pour la session
intensive d’été sont clôturées.
Les prochaines inscriptions pour la
session d’automne se dérouleront
du 29 septembre au 1er octobre.
PHOTOS : D. R.
■ VENTE-DÉDICACE
Port de Sidi fredj
Tous les jours
Expo-vente d’ouvrages à compte
d’auteur Intrigue à Sidi Fredj de
Khaled Mandi, Béchar, un
tumultueux passé
misérable avenir de Legraâ Ahmed,
Haouchs et villages et Chéraga,
une banlieue d’Alger de
Ahmed Karim Labèche
de l’avant pour s’imposer et occuper la place
de leader dans la production de technologies
innovatrices. D’ailleurs, a-t-il dit, «il faut toujours apporter du nouveau sur le marché, car,
avec la concurrence le client devient vraiment
exigeant. C’est pour cela que nous travaillons
toujours pour mettre sur le marché un produit
efficace.»
Hafid Azzouzi
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
ORDRE NATIONAL DES EXPERTS-COMPTABLES
CONSEIL NATIONAL
Cité des 498 Logements bt n°8, Haï El Djof, Bab Ezzouar, Alger
Site web : www.cn-onec.dz - Email : [email protected]
Tél./Fax : 021 24.76.65 - 021 24.16.92 - 021 24.89.99 - Mob. : 0661 53.16.79
Communiqué n°03/12
PREPARATION À L’EXAMEN
D’EXPERTISE COMPTABLE
Le Conseil organise à l’attention des candidats à l’examen
d’expertise comptable des regroupements à partir de
septembre 2012 de quatre jours bloqués en pension
complète.
Cesgroupementsserontencadréspardesexperts-comptables
et porteront exclusivement sur l’étude et la résolution de
cas pratiques d’examen d’expertise comptable.
La première session aura lieu les 26, 27, 28 et 29 septembre
2012.
La deuxième session aura lieu les 03, 04, 05 et 06 octobre
2012. Places limitées.
Le programme, les dates, le lieu, les modalités d’inscription
et les frais de participation peuvent être consultés sur le site
de l’Ordre national des experts-comptables :
www.cn-onec.dz.
Pour toute information complémentaire, prière de prendre
attache avec M. BOUSLAMA aux numéros ci-dessus.
Le secrétaire général
Salah CHAFFI
Le président
Akli TOUDERT
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 19
I D É E S D É B AT S
Onfray, Camus et nous
Pr K. Merad Boudia
Cardiologie «A2» CHU Mustapha
onsieur Onfray, permettez-moi de me
présenter : je ne suis pas un plumitif du
pouvoir, je n’ai jamais sollicité ou occupé
un emploi administratif, je suis médecin et je vis de
ma profession (depuis 45 ans).
Je dois aussi vous préciser que j’ai milité comme
l’écrasante majorité de la population algérienne
pour l’indépendance de l’Algérie, et si c’était à
refaire, comme tout le monde je le referai conscient
que je lutterai pour retrouver la liberté et ma dignité. Pour que vous sachiez davantage de ma personne, je n’appartiens à aucun parti et que je suis
musulman sans être un pilier de mosquée.
Vous avez deviné que je ne suis pas un philosophe
et encore moins un adepte de la philosophie. Cette
discipline qui est présentée comme une science
dans le domaine de la réflexion sur les êtres, les
valeurs envisagées au niveau le plus général, sa
caractérisation en l’absence d’une méthodologie
et d’études d’un objet déterminé est difficile, sa
compréhension m’est ardue et d’un intérêt souvent
obscur.
Pour le profane que je suis, je retiens de la philosophie le mot philos, qui veut dire sagesse ou amour
de la sagesse et dans notre langage populaire être
philosophe c’est être sage.
Cette sagesse nous la trouvons incarnée par d’éminents personnages dont la voix s’élève à chaque
fois que la liberté est bafouée et les droits violés.
Ils dénoncent les crimes où qu’ils se trouvent, hier
c’était Guernica, Auschwitz, le problème colonial
comme en Algérie, et aujourd’hui les guerres en
Palestine, en espérant qu’ils interviennent dans les
conflits du Moyen-Orient.
Ces philosophes prônent la paix, prennent la défense des opprimées, militent pour le respect des
êtres et le dialogue des civilisations.
Nous savons par notre culture populaire que certains de vos collègues sont de véritables chevaliers
de l’apocalypse, qui n’hésitent pas à nous livrer le
produit toxique de leur insomnie et solliciter à longueur de journée radio et télévision pour distiller
leur fiel et leur haine contre tous ceux qui n’adhèrent pas à leurs valeurs, ou qui n’ont pas la même
façon de vivre comme eux.
Certains se permettent même de transporter la
«démocratie» sur le toit des chars dans un pays qui
n’a rien demandé et qui de toutes les façons serait
arrivé à se libérer grâce au génie de ses hommes
comme l’a fait le pays voisin.
Vous-même, alors qu’on espérait beaucoup de
vous, vous êtes déjà sur la liste des islamophobes
au même titre que les orientalistes qui sous le
couvert de l’exotisme ne réalisaient pas comme
vous aujourd’hui les différents aspects civilisationnels de l’Islam. Vous faites partie de la même
école que ceux qui ont inspiré le discours odieux
de Sarkozy au Sénégal, et qui nient même les
apports des savants arabes. A croire ce courant, ce
mouvement dont vous faites partie à votre façon,
les traductions arabes qui n’ont rien apporté à
l’Occident car elles ont existé bien avant eux et
pour Gougenheim dans un livre intitulé Aristote au
Mont St Michel reprenant les travaux de chercheurs
comme Jacques de Venise sortis d’on ne sait où,
les traductions chrétiennes reposeraient dans l’Abbaye de Saint Michel. J’ai visité la bibliothèque de
cette très belle presqu’île il y a 50 ans, les guides
ne mentionnaient pas les archives attestant l’antériorité des traducteurs chrétiens. A les croire, ces
travaux rendent caduc tout apport civilisationnel
des savants arabo-musulmans, ce que ne conteste
même pas Saint Thomas D’Aquin. De plus, vous
le savez bien que les latins ont existé sans les grecs,
surtout à un moment où l’église orthodoxe n’était
pas en sainteté, ils ne se sont revendiqués comme
gréco-latins que bien après la transmission des
messages des philosophes helléniques par le savoir
musulman. D’ailleurs, à ce jour, les meilleurs travaux arabes dans ce domaine demeurent en Perse,
un pays musulman.
Vous dites que vous êtes «un niestzschéen de
gauche» ; même avec cette étiquette cela ne nous
empêche pas de vous soupçonner de posséder des
M
zestes d’idées comme la prédominance de l’Etat
fort sur l’Etat faible, le faible incapable de créer et
en quelque sorte vous admettez la prééminence des
races supérieures sur les races inférieures qui font
que même s’il s’est séparé de Wagner, Nietzsche
restera un idéologue du nazisme. Aussi, ne soyez
pas étonné d’être traité d’antisémite comme le fut
sa sœur et de ce fait que votre nom figure sur la liste
d’attente des antisémites avant d’y être de pleins
droits à la moindre petite incartade de votre part.
Mais revenons à ce qui a motivé mes propos :
Camus et notre lutte de libération. Vous affirmez
avec force et passion que Camus n’avait pas l’esprit
colonial. Je ne sais pas quelle est votre définition
du colonialisme ; pour moi, elle est très simple, elle
découle de ce que j’ai vécu. Pour moi qui l’ai subi
c’est un pouvoir qui a déstructuré ma société, spolié
la terre de mes ancêtres, qui m’a humilié, qui a
torturé, assassiné des milliers de mes compatriotes,
qui nous a administrés sous le régime de l’indigénat
et du statut du français musulman, un sujet du pouvoir républico-impérial.
Tout comme vous, Camus nous reprochait d’avoir
utilisé en premier la violence, mais avant d’arriver
à la déflagration de 1954 que n’avons-nous pas
essayé pour éviter le sang des habitants de ce pays.
Et d’ailleurs, le FLN n’a jamais parlé d’une victoire
militaire, il a dépêché les meilleurs de ses fils pour
aller plaider notre cause dans toutes les instances
internationales et s’il faut parler de victoire, elle a
été surtout politique.
En somme, vous nous auriez conseillé d’agir comme Gandhi. Mais vous oubliez ce qu’il a dit : que
si le choix restait uniquement entre la lâcheté et la
violence, je n’hésiterai pas à conseiller la seconde.
Camus lui-même disait : «Je ne pense pas qu’il
faille répondre aux coups par la bénédiction.» Et il
ajoute : «Je crois que la violence est inévitable, les
années de l’occupation nous l’ont appris.»
Donc, tout le mal viendrait de la violence que nous
avions été les premiers à utiliser et qu’à vos yeux
on est sur le même pied d’égalité que nos colonisateurs, qui se sentent encouragés pour redoubler
de violence au moment où nous célébrons le 50e
anniversaire de notre indépendance (mais qu’ils
ne se fatiguent pas, ils ne déstabiliseront pas notre
jeunesse).
Ou vous êtes de mauvaise foi, ou vous ne connaissez rien de notre histoire ou les deux à la fois.
La violence a commencé le jour même où les
troupes coloniales ont mis les pieds sur notre terre.
Lisez les comptes rendus de Bugeaud ou les lettres
de Saint Arnaud à sa femme, vous serez, j’espère,
choqué, indigné et prendriez conscience de votre
légèreté. Ces violences, bien entendu, se sont poursuivies durant toute l’ère coloniale et durant notre
lutte de libération, elle se sont même accélérées
et accentuées. Nos violences dans les villes n’ont
commencé qu’en août 1955 après que les troupes
coloniales aient entrepris des massacres de nos
populations dans les Nemechtas, les villages et nos
campagnes, à Alger elles n’ont débuté qu’après
les assassinats de la rue de Thèbes, et à Tlemcen
elles n’ont apparu qu’après le meurtre du docteur
Benzerdjeb. Monsieur Onfray, vous approuvez en
sorte les actions des troupes coloniales en donnant
raison à Camus qui disait qu’à partir du moment
où l’opprimé prend les armes, il met un pas dans
l’injustice. En somme, nous n’avons à nous en
prendre qu’à nous-mêmes pour les morts qu’on
a eu à déplorer. Vous ne dites pas mieux que ceux
qui faisaient payer à la famille les balles qui ont été
utilisées pour fusiller un de leurs proches.
Camus qui dénonçait les misères des gens de Kabylie a cessé d’être aux côtés du peuple algérien
lorsque les combats et la torture se sont généralisés.
Il se rangera résolument du côté de sa communauté
au détour d’un meeting à Alger où il fut conspué
par les pieds-noirs, un peu comme Guy Mollet, qui,
à la suite de quelques tomates lancées contre lui par
les ultras, renoncera à ses promesses de chercher
la paix avec ceux qui luttaient. Camus, dès lors,
restera insensible à tous les appels et notamment à
celui de Taleb Ahmed (pourtant un admiratif de ses
œuvres) qui, du fond de sa cellule l’exhortait à se
joindre à ceux qui œuvraient pour l’allègement de
la souffrance du peuple algérien. Plus que ça, un
moment où la pratique de la torture était connue
de tous, il refusera de s’associer à ceux qui la
dénonçaient. Jean Amrouche, un ami de Camus,
sollicité encore une fois pour obtenir son adhésion,
répondra : «Cessez de me harceler, je ne veux
plus entendre parler de cet individu». Ce même
Amrouche, français de cœur et de sang, ne cessait
de répéter : «Si les crimes des tueurs indigènes
soulèvent en moi une indignation et un dégoût plus
forts que la souffrance, la répression qui fut aussitôt abattue sur mon pays a ouvert une blessure profonde, car le crime des enfants aveugles ne peuvent
justifier ceux de leur mère.»
Pour enlever tout doute et son refus d’accepter
l’indépendance de l’Algérie, il n’hésitera pas au
moment de sa mobilisation de déclarer qu’entre la
justice et sa mère il choisirait sa mère
A ce même moment où des personnes hommes
et femmes aussi illustres que lui confrontés aux
mêmes dilemmes et subissant parfois tortures, intimidations, incarcération aient déclaré qu’entre leur
mère et la justice ils choisiraient toujours la justice.
Dans ses dernières chroniques algériennes, comme
s’il laissait un testament, il écrivait que l’indépendance de l’Algérie est une formule purement
passionnelle, qu’il souhaitait une fin du système
colonial mais dans une Algérie toujours française.
Camus a désormais choisi son clan et se voit le porte-drapeau de la conscience française en Algérie et
les pieds-noirs voyaient en lui leur conscience, un
peu comme Conrad l’était pour les colons anglais.
En plus de votre cécité de ne pas voir Camus comme un colonialiste, vous lui donnez raison car tel un
visionnaire il prévoyait ce qui allait se passer après.
Ce en quoi vous rejoignez les nostalgiques de
l’Algérie française, qui heureux de l’aubaine s’accrochent à leur maître de conscience et ne cessent
de répéter : «On vous l’a bien dit». Mais au fait,
qu’attendez-vous de nous ? Qu’on réalise tous les
fantasmes, comme le disait Claude Le Roy des personnes qui nous ont aidés que l’ont soit socialistes
comme le souhaitaient les socialistes, communistes
trotskistes comme le souhaitaient les communistes
et les trotskistes, qu’on renonce à la langue arabe, à
notre souveraineté, et qu’on redevienne en quelque
sorte comme un territoire français d’outre-mer.
Vous vous lamentez sur notre sort. Les plus zélés
des plumitifs du pouvoir vous diront que tout n’est
pas parfait et qu’on pouvait faire beaucoup mieux
(peut-être, mais cela aurait pu être pire compte tenu
de l’état du pays en 1962). Vous convenez avec moi
que sur le visage et le sourire que vous adressaient
des enfants que vous avez croisés dans la rue vous
prenant certainement, compte tenu de votre minois,
pour un artiste français ne contenaient aucune
haine. Cette vertu leur a été inculquée par ceux qui
ont lutté contre le pouvoir colonial et qui n’avaient
comme ennemi que l’injustice, l’humiliation.
Le peuple a oublié son statut d’indigène. Il est
conscient qu’il a encore un long fleuve à parcourir
et que sa traversée ne sera pas toujours facile pour
réaliser les idéaux du 1er Novembre. Féru d’histoire
comme vous l’êtes, vous savez que l’Espagne après
le départ de ses migrants a mis plusieurs siècles
pour se ressaisir. Vous savez aussi que beaucoup
d’idéaux de la révolution française qui n’était pas
un modèle de lutte pacifique ont mis presque un
siècle pour connaître un début d’application et que
même certains d’entre eux n’ont pas été respectés
et notamment le refus du colonialisme, comme le
préconisait Robes pierre.
Il en est même comme «Mitterrand» qui pense que
la révolution de 1789 a freiné l’élan de la France
et dispersé son patrimoine, notamment dans le
domaine du mobilier, la peinture et les recueils
des œuvres d’art et d’histoire. En attendant d’atteindre la plénitude de nos idéaux, ce qui pourrait
demander beaucoup de temps, nous avons des
arguments à faire valoir. 90% de nos jeunes vont à
l’école, ils étaient à peine 14% en 1962, des milliers
d’étudiants fréquentent les universités, on était à
peine quelques dizaines durant la période coloniale. Nous avons maintenant suivant les régions un
médecin pour 500 ou 1000 habitants, la médecine
est gratuite, 7000 de nos praticiens exercent chez
vous, vous nous en avez laissé 252. Il n’y a plus de
famine qui ravageait nos campagnes. L’infrastructure s’est enrichie en autoroutes, chemins de fer et
aéroports, et pratiquement tout le pays est électrifié
et alimenté en gaz et en eau. La presse écrite malgré
quelques difficultés est de plus en plus libre et nous
sommes conscients qu’elle doit l’être davantage.
Les universités regorgent d’étudiants dont certains
sont appréciés et courtisés dans le monde entier. Et
même la femme algérienne, qui est raillée par Tocqueville qui trouve légitime qu’on occupe des territoires quand ils sont gouvernés par des barbares de
races inférieures, oubliant ce qu’il disait à propos
des Indiens d’Amérique, a vu son statut évolué.
La femme algérienne a arraché le droit de voter
en 1962 en reconnaissance à sa participation dans
la lutte de libération, tout comme les Anglaises en
1918 et les Françaises en 1945 en reconnaissance
de leur participation à la résistance de leurs pays
respectifs.
Elle est majoritaire dans les secteurs de l’éducation,
de la magistrature et de la médecine et est présente
à raison de 30% dans les partis politiques. Elle bénéficie des mêmes droits sociaux et son salaire est
identique à celui de l’homme au sein de la Fonction
publique et du secteur privé. Pour autant, sa lutte
n’est pas terminée et on espère que dans un futur
très proche son statut ne différera en rien de celui de
l’homme. Nous savons qu’il reste beaucoup à faire.
- Dans le domaine des médias lourds.
- Des libertés individuelles.
- De la lutte contre la corruption.
- De l’incompétence de certains responsables.
- De l’émergence d’une élite politique et que notre
combat n’aura cessé que lorsque s’installera en
Algérie un Etat de droit et que tous les idéaux du 1er
Novembre soient atteints.
Penser comme nous pensons et écrire comme
nous écrivons, je ne vois pas en quoi on serait
d’obédience sarthrienne, qui, au demeurant est très
respecté pour son courage et son aide durant la lutte
de libération. Si vous vous penchez sur l’histoire de
l’Algérie, nous sommes une très vieille civilisation
qui remonte à la nuit des temps, nous avons connu
les Numides, les Puniques les rois berbères, les
Romains, les Chrétiens, les Vandales, les Byzantins, le monde arabo-musulman, les Turcs, et la
colonisation française. Notre terre a été gouvernée
et habitée par des hommes célèbres, elle a connu
des savants illustres, et on a subi d’autres influences comme celles d’Ibn Khaldoun ou de SaintAugustin qui prônaient la paix et l’amour entre
les hommes (si Camus s’était penché sur l’histoire
de l’Algérie, il aurait compris qu’on n’enferme
pas un lion dans une cage d’oiseau). D’ailleurs,
des ecclésiastique comme Monseigneur Duval
se sont nettement déclarés pour l’indépendance
de l’Algérie, tout comme les intellectuels de tous
bords : Mauriac, Jean Daniel, Raymond Aron, Jean
Mari Domenach, Cote et bien d’autres qui, sans
être sarthriens ont soutenu le peuple algérien. La
révolution algérienne, si vous vous donnez la peine
de la regarder, est une grande révolution exemplaire
réalisée par des hommes courageux qui ont été
parmi les rares combattants à abattre une colonie
de peuplement qui disposait d’une armée coloniale
avec des moyens énormes. Elle a incité beaucoup
de peuples à réclamer leur indépendance ; c’était
la Mecque révolutionnaire, où les leaders de l’Afrique et les pays d’autres continents trouvaient refuge
et moyens qu’ils ont utilisés pour vaincre la puissance qui les colonisait. A ce seul titre, vous devez
respecter la révolution algérienne et aider le peuple
algérien à continuer sa marche vers le progrès. Ne
vous mêlez pas aux mensonges des médias qui
nous ont fait croire que Saddam Hussein avait des
armes chimiques, que la Libye a été libérée par
des combattants autochtones, et surtout ne soyez
pas avec les va-t-en guerre qui préconisent d’en
découdre avec l’Iran et pourquoi pas demain avec
la Chine.
Au fait, j’allais oublier ! Vous vous attaquez aux
pétitionnaires contre la caravane camusienne. Personnellement, je ne connais pas le contenu de cette
pétition et encore moins le contenu des messages
de cette caravane. Il est évident que s’il s’agissait
de prendre le parti de Camus le politique, j’hésiterai beaucoup et je ne manquerai pas avant de me
décider de demander aux habitants d’Ouradour ce
qu’ils penseraient si on leur proposait des conférences de Renan ou de Nietzsche.
Ne soyez le plumitif de personne et écrivez plutôt
sur facebook pour défendre comme les grands
sages la paix, la justice, le dialogue entre les civilisations.
C’est tout le mal que je vous souhaite ; ceci étant,
vous serez toujours le bienvenu en Algérie.
K. M. B.
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 21
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Torpeur de l'âme 2.Choses inédites. Infante d'Espagne 3.Vieille colère. Monnaies romaines. A
l'intérieur de. Sorte de cale 4.Bidasse en folie. Cassier. Parvient
5.Espèce de crabe. Epris 6.Monnaie de l'Equateur. Richesse.
Versus 7.Pari mutuel. Polie. Berge 8.Dans le vent. Convient.
Plus que simple amateur 9.Relatif. Membres de la famille. Lame
(phon.) 10.Derniers. Possessif. Lac d'Ecosse 11.Fin de participe.
Révolte d'amour-propre. Roues à gorge 12.C'est-à-dire. Saisi
avec force (phon.). D'un orifice organique. Remarque 13.Ville
allemande. Ecarta. Sens 14.Contester. Ville du Nigeria. Série de
huit notes disposées dans l'ordre naturel 15.Faisceau de choses
liées ensemble. Dernier service d'un repas.
VERTICALEMENT : 1.De façon bien obscure 2.Machine à
godets. Composée à belles fleurs. Communauté villageoise
russe 3.Passage à sec. Baie jaune. Copulative. Lac de Lombardie 4.Tête d’ovule. Salés puis séchés à la fumée. Poisson. A un
tout petit lit 5.Affluent de l’Oubangui. Centimètre cube. Esprit
6.Fines stries. Choses abandonnées 7.Pénible. Sans saveur 8.Fin
de messe. Monnaie roumaine. Issu 9.Petits os de la main. Symbole chimique 10.Hitlériens. Durillons. Massacre 11.Petit bouclier. Peine. Voyelles. Bourreau des rois 12.Appareil
orthopédique. Parcours sinueux 13.Pronom. Sont jetés sur un
tapis juste pour jouer. Un dur au cœur tendre. Circule en Scandinavie 14.Fils du frère ou de la sœur. Palmier. Refuser de reonnaître 15.Endort à demi. Raciste.
Quinze sur 15
1
2
3
4
5
6
7
8
9
N° 3294
Mots Croisés
1
1
N°3293
Par M. IRATNI
10 11 12 13 14 15
2
3
4
5
6
7
8
9
10
I
2
II
3
III
4
IV
V
5
VI
6
VII
7
VIII
8
IX
X
9
HORIZONTALEMENT
10
I- Conséquence indirecte d’un acte. II- Petit aigle sans bec ni
pattes - Tour symbolique. III- Homme d’un certain âge - salpêtre. IV- Broutilles - Ouvrage au-dessus d’un trône. VArbre à baies - Argent. VI- Plante potagère - Liquide organique.VII- Brésilien de couleurs - Partie de château.VIII-Arbuste
à fruits noirs - Lettres suivent. IX- Sied - Fleuve. X- Ecimées
- A des points noirs.
11
12
13
14
VERTICALEMENT
15
SOL. QUINZE SUR 15 PRECÉDENT : HORIZONTALEMENT :
1.AMONCELLEMENT 2.NOUURE. ONUSIENS 3.FRIRE. TNT. SOC 4.
RASSURERAIENT 5.AL. ESOPE. IENA 6.CEE. ETENDARD. EV 7.
TM. ISERE. IO. OPE 8.UELE. RISOTTO 9.ONU. UNITE 10.ST. PASSAGER.
RAS 11.ARS. ECLAIRE 12.TENU. EM. ENEE. OE 13.ER. DETESTERAIT
14.STERANT. SEN. AN 15.FEUS. ITEM. STAND.
VERTICALEMENT : 1.ANFRACTUOSITE 2.MORALEMENT. ERSE
3.OUIS. LU. AN. TU 4.NURSE. IE. PRUDES 5.CREUSES. BAS. ER
6.EE. ROTER. ETAI 7.DEPERISSEMENT 8.LO. RENES. AC. STE 9.
ENTA. ONGLET 10.MUNIRAIT. EANES 11.ESTE. ROTURIERES 12.NI.
NID. ON. REANT 13.TESTE. IRE 14.NO. NEPETA. OTAN 15.
ESCLAVE. ESSE. ND.
1- Désordonnée. 2- Qui contient une graisse végétale. 3Insecte à rostre - Latent . 4- Adjectif numéral - Il rend la partie nulle. 5- Pouffé - Devenir aigre. 6- Homme de robe Conjonction - Elle a des manchettes. 7- Ancienne ville de
Carie - Badiane. 8- Possessif - Tellement. 9- Petite outre.
10- A petite distance - Arrête.
SOLUTION N° 3292
HORIZONTALEMENT
Biffe Tout
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dans la grille, en utilisant
tous les sens possibles. Les
lettres qui n'auront pas été
cochées serviront à former
le mot défini ci dessous.
DÉFINITION
puants
Fait de manger ses
congénères
(12 lettres)
Solution Biffe Tout
précédent :
CIRCONSPECTION
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
De l’âne.
2
1
ALLONGER - ASTREINTE - BIVALENCE BROCHURE - CARDAMINE - CERAUNIE DEGRE - DELAI - ENDOGAMIE - ENIGME FADING - FALOTE - GARNISSAGE - GATERIE
- HEMATOSE - HENNIN - LAID - LAIT - LAME
- MARCASSIN - MARTEAU - NIDIFIER NODALE - OBLATION - PARTAGE - POTION RESSEMER - RINCEAU - SAUT - SOUCHETTE
- SURSEOIR.
condamner
portion de
cercle
mise sur la
balance
4
5
6
8
7
5
9
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B
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8
7
1
Fléchés Express
caractère
d’être double
N° 3294
corruption
effectifs
existence
défalquer
dresse
éclat de
rire
solution
6
1- POIREAUTER. 2- ALLONGER. 3- TESTE - LIEN.
4- HO - ERRE - UT. 5- EDE - GO - ALE. 6- TURPITUDE. 7- IC - REUNIRA. 8- OO - LIE. 9- UNCINE UNI. X- EU - EO - EXIT.
impôts
11
10
VERTICALEMENT
fanatique
c’est-à-dire
3
I-PATHETIQUE. II- OLEODUC - NU. III- ILS - EROC. IV- ROTE - PROIE. V- ENRGIE - NO. VI- AG ROTULE. VII- UELE - UNI. VIII- TRI - ADIEUX.
IX- EULER - NI. X- RENTE - AGIT.
article
espagnol
fou
tordu
fabuliste
grec
bouc
émissaire
symbole
chimique
ondoie
naturel
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P
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1
12
1
5
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3
7
1
1
avant
patres
impact
sur la rose
des vents
petit
entrepreneur
fatiguées
symbole
chimique
copulative
9
10
14
multitude
courber
dans
chiffre
romain
7
pareil à
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
HAUBAN - NAOMI CAMPBELL
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :
HORIZONTALEMENT : SOMNIFERE / MANIABLE / EPIE / XE / ERSE / RAI / UNI / SALTO /
SES / LU / DA / BOLET / TAIRE / ON / LOIR / GIRO / IDE / RAVI / URE / LESER / ESTE / ISE.
VERTICALEMENT : COMPENSATOIRE / MAIRIE / AIDES / INNES / SBIRE / II / ES / OR / LE /
SFAX / ALLEGRE / EBERLUE / IASI / ORL / AT / TORVES / EETION / NOIRE.
note
gardé pour
soi
apparu
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 25
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
TRAITEMENT CHIRURGICAL DE LA NÉVRALGIE DU TRIJUMEAU
Bilan médical pour les nouveaux
élèves
Une première au CHU
de Annaba
L’ensemble des élèves de première année primaire
devront subir un bilan médical complet, afin de
détecter précocement les maladies, les handicaps et les
déficiences auditive, visuelle, motrice, intellectuelle,
ainsi que les déficits d’attention susceptibles d’entraver
leur scolarité.
Cette décision a été prise par la tutelle, suite à la
progression fulgurante des maladies chroniques parmi
les écoliers, notamment le diabète. Les médecins de
la santé scolaire ont constaté, l’année dernière, une
progression préoccupante de l’obésité parmi les écoliers.
Le phénomène a pris une telle ampleur dans les écoles
qu’il est en train de devenir un grand problème de santé
publique.
Des bacs à ordures avec système
d’ascenseur
Une nouvelle technologie qui consiste à mettre en
place des bacs au système d’ascenseur a été mise en
place à Oran. Cette nouvelle technologie a été lancée
conjointement par l’EPIC Propreté Oran avec le secteur
urbain El Menzah.
Ces bacs automatiques, qui permettent un déchargement
facile grâce aux boutons électroniques qui déclenchent
l’appareil, ont plusieurs points positifs et permettent
d’estomper les odeurs et éloigner les chiens errants.
Cette initiative a été effectuée en présence du directeur
du secteur urbain. Cette expérimentation est une
première à travers la wilaya d’Oran, en attendant son
élargissement à d’autres communes.
De la pomme de terre impropre
à la consommation en vente
Ces derniers jours, une grande quantité de pomme
de terre impropre à la consommation est mise à la
vente. Ces pommes de terre ont été stockées depuis le
printemps dernier en grandes quantités pour éviter de
casser les prix. Mais les délais de conservation ayant
été dépassés, le produit, bien que devenu impropre à
la consommation, est commercialisé. Les marchands
accusent les spéculateurs qui agissent dans l’informel et
qui détiennent une sorte de monopole auprès de certains
cultivateurs, qui leur vendent la récolte sur plants. Par
ailleurs, il faut signaler qu’aucune visite des services du
contrôle de la qualité n’a été enregistrée durant toute la
semaine écoulée. Selon un médecin de la santé publique,
cette pomme de terre est à détruire, car elle peut porter
préjudice à la santé des consommateurs, surtout les
enfants.
Radio Tipasa à l’heure
de la rentrée scolaire
Une émission dédiée à la rentrée scolaire, Radio Tipasa,
en a pris l’initiative avec une émission intutulée «Fil
rouge solidarité», animée par Assia Ayad. Cette émission
se veut un lien entre les élèves, leurs parents, mais aussi
avec les commerçants du coin qui doivent contribuer
à faciliter cette rentrée aux enfants démunis, quant à
l’achat des fournitures scolaires. La radio régionale
de Tipasa participe donc à sa manière pour éveiller les
consciences des citoyens et commerçants et provoquer
des réactions à même de redonner le sourire et soulager
ces enfants qui s’inquiètent déjà du coût de la rentrée
scolaire. C’est aussi une manière de rappeler aux parents
que leurs filles ne doivent pas être les victimes d’une
mentalité qui n’a plus cours dans le pays. L’émission a
eu le mérite d’avoir provoqué un déclic, en attendant de
voir les résultats concrets sur le terrain. Le mouvement
associatif a été également convié pour booster cet élan de
solidarité.
HORAIRES Fedjr………… 04: 45
DES PRIÈRES Dohr…………. 12:47
Asser………...16:24
Alger et ses
environs Maghreb…….19:17
Icha……...... 20:38
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse”
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88
16:25 Quatre mariages
pour une lune de miel
17:05 Secret Story
18:05 Le juste prix
19:00 Journal
19:40 Nos chers voisins
19:50 Mentalist
Vendeurs d’espoir
16:10 Jeux
paralympiques
16:55 On n’demande
qu’à en rire
17:55 Mot de passe
19:00 Journal
19:45 Secrets
d’histoire
20:35 Mentalist
Belle famille.
21:25 Mentalist
Où es-tu Kristina ?.
22:20 Appels d’urgence
01:35 Reportages
02:40 Patrimoine
immatériel
22:35 La tête de mes
parents
00:05 Beaufort
02:15 Toute une histoire
03:30 Retour à la nature
03:40 Grandeurs nature
04:54 Dans quelle
étagère
16:30 Slam
17:10 Questions pour
un champion
18:00 19/20
19:00 Tout le sport
19:15 Plus belle la vie
19:45 Le secret des
andrônes
14:35 Un amour sous
couverture
16:35 Un dîner presque
parfait
17:45 100% Mag
18:45 Le 19.45
19:05 Scènes de ménages
19:50 Contre-enquête
21:18 Une chance de
plus
21:50 Ce soir
(ou jamais !)
23:50 Jeux
paralympiques Londres
2012
21:25 Recherche
appartement ou maison
23:15 The Defenders
Black Betty
00:00 The Defenders
La musique dans le sang
16:45 Le rêve de Nassy
17:30 Détour(s) de mob
18:00 Les Alpes vues du
ciel
18:45 Arte journal
19:05 28 minutes
19:45 Silex and the
City - Problèmes de
peau.
16:43 Une idée de ton
père
16:45 C dans l’air
19:00 Journal d’une
réserve africaine
19:20 Dr CAC
19:25 C à vous la suite
19:40 La danse
des afghans
19:49 Goldman Sachs
21:05 La face cachée du
pétrole
22:55 La Corne
d’Afrique et la
malédiction du pétrole
20:35 Crimes d’amour à
Kaboul
21:30 Le monde
en face
21:40 C dans l’air
22:50 Saveurs d’Asie
16:55 Zapping de la
semaine
17:15 Têtes à claques
A l’école.
17:20 Les Simpson
17:45 Le JT
19:55 La piel que
habito
17:20 Las Vegas
Nouvelles du passé
18:05 Las Vegas
Championnat au
Montecito
18:55 Las Vegas
Devoirs de vacances
19:50 90’ Enquêtes
21:50 Plateaux cinéma
indépendant
21:55 Blue Valentine
23:40 La locataire
01:10 Zapsport
01:15 La traque
02:35 Rencontres de
cinéma
02:55 Jusqu’au cou
12:10 Les Guignols
de l’info
22:25 New York police
judiciaire - Le départ de
Briscoe.
23:10 New York police
judiciaire
Vengeance programmée
00:00 New York police
judiciaire
L’étranger.
00:51 Music in the City
01:00 Les filles d’à côté
● Bonne nouvelle pour les malades de la région est du pays souffrant
de la névralgie du trijumeau «douleur aiguë au niveau de la face».
ésormais, la prise en charge chirurgicale de cette pathologie est effective
au service de neurologie du CHU de
Annaba du Pr Bouaziz. En effet,
assisté de son équipe, le
Dr Mansour Abdelkrim,
maître assistant dans ledit service, a accompli
avec brio une intervention de pointe
sur une malade
âgée, mettant
fin à sa souffrance
due à une douleur
atroce et insupportable que seul
le patient peut
décrire. «La
technique utilisée porte sur la
compression par ballonnet du ganglion de
Gasser, qui permet un soulagement immédiat de la douleur. Son taux de réussite est
de plus de 90%», explique Dr Mansour, un
jeune chirurgien spécialiste en la matière.
Cependant, explique-t-il, l’indication de
la chirurgie n’est envisageable qu’après
l’échec du traitement médicamenteux, via
des anti-épileptiques. Connue depuis le
milieu du XVIIe siècle, cette vieille affection constitue, selon les neurologues,
une atteinte du nerf trijumeau n°5, cause
fréquente de céphalées (douleurs à la
tête) aiguës paroxystiques et récidivantes.
«Elle entraîne des douleurs majeures, qui
peuvent être très handicapantes et source
d’une détresse psychologique majeure dans
les cas sévères. Touchant 3 femmes pour 2
D
hommes, cette pathologie concerne habituellement la zone cutanée innervée qui se
situe entre la paupière inférieure et la lèvre
supérieure», précise-t-on. En
l’absence d’un centre antidouleur en Algérie, le service
de neurologie du CHU de
Annaba peut ainsi pallier
cette insuffisance sur
le plan régional. Mais
ce service n’est pas
équipé efficacement
pour généraliser cette
intervention et éviter
aux dizaines de malades, en majorité des
sujets âgés, de faire
le déplacement vers
Alger.
En effet, l’absence,
entre autres, d’un microscope opératoire,
d’un système de chirurgie assistée par
ordinateur (neuronavigation), d’un amplificateur de brillance et de bistouris bipolaires
au service des urgences neurologiques handicape le service.
Paradoxalement, ce matériel de chirurgie
neurologique est disponible à l’EPH d’El
Hadjar (10 km du chef-lieu Annaba) sans
qu’il soit rentabilisé. Contacté, le directeur
général du CHU de Annaba, Dr Bachtarzi,
se veut rassurant.
«C’est une question de temps. Tous ces
équipements et bien d’autres seront prochainement disponibles dans ce service
pour généraliser ce type d’intervention et
assurer une meilleure prise en charge de
M-F. G.
nos malades», promet-il.
IMAGINE CUP 2012
L’Algérie sur le podium
● L’équipe algérienne de Nakama Team a réussi a créer une
plateforme qui permet de suivre et d’interagir avec le patient en ligne.
ne équipe algérienne a déroché la troisième place
lors de la dernière édition de
la «Microsoft Imagine Cup
2012», la plus grande compétition mondiale dans le domaine des technologies et de
l’innovation.
La finale s’est déroulée à Sidney, en Australie, du 6 au 10
juillet. L’exploit a été réalisé
par la «Klein Team Windows
Azure Challenge» qui s’est
qualifiée pour la finale en
compagnie d’une autre équipe
algérienne, la Nakama Team
pour Software Design. «Nous
sommes extrêmement fiers
de cette grande performance
réalisée par une équipe algérienne. Cette consécration
va encourager davantage les
étudiants algériens et leur redonner confiance en leurs capacités créatives à répondre
à des problématiques mondiales», s’est félicité, hier,
U
Mourad Naït, directeur général de Microsoft Algérie, lors
d’une cérémonie organisée au
siège de l’entreprise à Alger
en présence du trio gagnant de
Klein Team.
Sur les 240 projets retenus
lors de cette compétition
planétaire, l’équipe algérienne, représentée par Amine
Bounoughaz, Tahar Zanouda
et Amine Aboura, s’est distinguée avec son initiative
«DiaLife», une plateforme
de santé en ligne qui répond
aux besoins des patients diabétiques.
Ce système permet aux médecins ainsi qu’aux familles des
diabétiques de suivre le sujet
et d’interagir avec lui en ligne
et à distance. Le projet «DiaLife» est développé autour
des solutions technologiques
Microsoft Windows Azure
Cloud. Cette application permet de donner des conseils à
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan
Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger.
Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
un patient via internet en fonction de son taux de glycémie
et de sa condition médicale.
L’équipe Klein peut encore
espérer bénéficier d’une aide
financière de Microsoft attribuée aux lauréats d’Imagine
Cup et qui peut aller jusqu’à 1
million de dollars, un montant
suffisant pour réaliser leur
projet et faciliter la vie à des
millions de diabétiques à travers le monde, d’après Raouf
Chebri, responsable de la plateforme de développement
chez Microsoft Algérie. Lancée par Microsoft en 2003,
la compétition Imagine Cup
a enregistré, en 2012, un engouement important au sein
de la communauté estudiantine en Algérie, avec une forte
participation au concours
de présélection qui a drainé
près de 2000 inscriptions à
travers tout le pays, selon
H. L.
M. Naït.
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPRECImprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :
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Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66
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autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet
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sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 26
SPORTS
MEETING DE ZAGREB
WA TLEMCEN
Youcef Chouiha
n’est plus
Taoufik Makhloufi
en vedette
Des lacunes
à corriger
P
C’est avec une grande tristesse que
nous avons appris la disparition, hier
matin, de l’ancien international de
basket-ball, Youcef Chouiha, suite à un
arrêt cardiaque. Chouiha est une figure
bien connue du basket-ball algérien, un
authentique personnage de la discipline
et du mouvement sportif national.
La carrière de feu Youcef, qui a quitté
ce monde à l’âge de 45 ans, a débuté
à la DNC Alger, qui deviendra par la
suite IRB/ECTA, puis l’OC Alger avec
laquelle il avait remporté une dizaine
de titres (entre coupes et championnats
d’Algérie), sous la férule de ses
entraîneurs Rabah Terrai et Khoukhi
et avec ses camarades et ses frères
Chouiha Fouad, Azzedine, puis Guedioui,
Sekhi, Mosteghanemi et Yahia.
International indiscutable de 1985 à
1995, période de Samir Mehenaoui ( WA
Boufarik), Youcef a évolué au sein du MC
Alger quelques années après son jubilé
en 2009.
Il s’est reconverti en entraîneur, où il
drivé les jeunes catégorie du club de Gué
de Constantine (Alger). Cette saison, le
président de l’ASPTT Alger, Hamrit, lui a
proposé de prendre en main la catégorie
seniors qui évolue en Nationale 1 B.
Lors de la 47e foire internationale d’Alger
qui s’est déroulée le 5 juin dernier,
Chouiha a reçu une distinctions des
organisateurs pour services rendus à
la discipline durant sa riche carrière.
L’enterrement de l’enfant prodige
de Belouizdad, issu d’une famille de
basketteurs, aura lieu aujourd’hui à
13h30 à Alger.
La rubrique sportive du journal El Watan
s’associe à la douleur de sa famille
et de son club, et leur présente ses
sincères condoléances et prie Dieu Le
Tout Puissant de l’accueillir en son Vaste
Paradis. «A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons».
Nacer Mustapha
ÉGYPTE
PHOTO : DR
Al Gohari
est décédé
L’ancien international et entraîneur
d’Egypte, Mahmoud Al Gohari, s’est
éteint hier en Jordanie à l’âge de 74 ans
des suites d’une attaque cérébrale. Le
défunt a porté plusieurs fois le maillot
de son pays, avec lequel il a remporté la
Coupe d’Afrique des Nations en 1959, le
second titre décroché par les Pharaons.
En 1998, au Burkina Faso, il a conduit
l’Egypte, cette fois comme coach, au sacre
africain. En 1990, c’est lui qui a qualifié
les Pharaons à la Coupe du monde 1990
en Italie, après la victoire de l’Egypte (1-0)
contre l’Algérie au Caire.
A. B.
e champion olympique algérien,
Taoufik Makhloufi, sera ce soir
l’attraction du meeting de Zagreb
(challenge IAAF), qui accueillera cinq
champions olympiques. Après la consécration aux JO de Londres, Makhloufi
qui s’est préparé à Malmö en Suède,
retrouvera le 1500m.
Pour sa seconde sortie après celle de
Stockholm (17 août) sur 800m où
il a réalisé un temps exceptionnel
(1’43’’71), Makhloufi, 6e meilleur performeur mondial de l’année (3’30’’80),
ambitionne de réaliser une grande performance et descendre pourquoi pas
pour la première fois sous la barre des
3mn30s.
Pour ce faire, les organisateurs croates
ont organisé relativement un bon plateau avec la présence des spécialistes du
demi-fond, tels que le Kényan Chepseba
Nixon Kiplimo (3e performeur mondial
de la saison, 3’29’’77) qui a terminé 11e
de la finale du 1500m à Londres 2012.
L’autre spécialiste du 1500m, à savoir
le jeune Qatari Hamza Driouch (d’origine marocaine), qui est le compagnon
d’entraînement de Makhloufi, sera d’un
apport pour l’Algérien dans l’espoir de
l’aider à faire un bon chrono.
Parmi les engagés du 1500m, il y aura
aussi le retour surprise du Kényan
Daniel Komen, 36 ans (recordman du
monde du 3000m (7’20’’ 67 et ancien
recordman du monde du 5000m).
Le ‘‘vieux’’ Komen est crédité d’un record personnel de 3’29’’46’’sur 1500m.
En effet, le rendez-vous croate permettra à Makhloufi de viser un bon chrono
et ce, avant le meeting de Bruxelles,
prévu vendredi prochain, 7 septembre.
Chafik B.
L
PHOTO : DR
PHOTO : EL WATAN
BASKET-BALL
Makhloufi vise un bon chrono
oursuivant son cycle de préparation, le Widad de Tlemcen a
disputé un match amical face à la
formation de l’USMBA dans une
ambiance hautement colorée par la
venue en masse des supporters d’El
Khadra. Cette joute amicale que tout
le monde attendait avec beaucoup de
curiosité, était morose par la production stérile des protégées de Amrani
qui confondaient vitesse et précipitations, avec beaucoup de déchets
dans le jeu, ce qui n’a guère rassuré
les fans widadis. La première période
était à l’avantage des camarades de
Belgherri qui avaient dominé une
équipe de la Mekerra dépassée quelque peu par les rushes désordonnés
des Widadis, qui n’étaient pas au
point tactiquement.
De retour des vestiaires, les deux
entraîneurs opèrent des changements
qui n’apporteront rien de concret des
deux côtés, avec cependant une légère domination de Bel Abbès. Grosso
modo, on peut déduire que chaque
équipe a eu sa mi-temps. Cependant,
ce qu’il faut retenir du côté widadi,
c’est que certains joueurs ont donné
beaucoup de satisfactions, à l’image
de Koudri, Aouamri, Zouak et le
jeune Rebaï. En revanche, Benaï a
besoin encore de temps pour trouver
ses marques. Idem pour Boussehaba
qui a fait preuve d’un excès d’individualisme en ajoutant le geste de trop
qui a pénalisé ses camarades dans la
dernière passe décisive.
Au-delà du résultat équitable qui
a sanctionné la rencontre, le coach
Amrani devra revoir ses calculs dans
l’entrejeu où il y a eu beaucoup de
déchets et une totale indiscipline
dans le jeu ; tels sont les faits saillants
constatés lors de cette joute amicale.
A. Habchi
AFFAIRE CAK-LIRF-LNFA
Ce que les incompétents et tricheurs
doivent à l’honneur et au football
près la Ligue régionale de Blida, secouée par
un vaste trafic de fausses licences délivrées
de manière frauduleuse à des clubs, c’est au tour
de la Ligue interrégions (LIRF) et de la Ligue de
football amateur (LNFA) d’être rattrapées par le
scandale. La décision prononcée par le Tribunal
algérien de règlement des litiges sportifs (TAS
algérien) dans l’affaire CAKouba - CRB Dar El
Beïda (division interrégions) désavoue totalement les décisions rendues dans cette affaire par
la LIRF et la LNFA.
Le verdict du TAS met en lumière l’incompétence des deux instances en matière d’application de leurs propres règlements généraux. Elles
ont gravement failli. Leurs responsables doivent
partir. L’incompétence de ceux qui ont traité
cette affaire a causé de graves préjudices au CA
Kouba.
Jugez-en. Alors que les clubs ont mis à profit la
fin de saison pour préparer la nouvelle, le club
koubéen a été obligé de ferrailler pendant trois
mois pour être rétabli dans ses droits. Il a laissé
beaucoup de forces dans la bataille contre la
LIRF et la LNFA. Incertains sur le sort du club,
les joueurs sont partis sous d’autres cieux.
Le préjudice est énorme pour un club de ce
niveau, confronté à l’injustice de ceux qui dirigent le football amateur. La décision du TAS est
une victoire pour le CAK, mais elle a un goût
amer. Sa saison est compromise par la faute des
deux ligues et plus particulièrement de leurs
présidents respectifs qui ont mis un acharnement
sans pareil pour que justice ne soit pas rendue.
A
La LIRF et la LNFA n’ont pas traité les réserves du CAKouba comme le recommandent les
règlements généraux du football amateur. Il y
a eu collusion entre la ligue de Boukaroum et
celle de Ali Malek. Les commissions des deux
ligues qui ont «pris en charge» l’affaire se sont
réfugiées derrière un faux en écriture pour «justifier» leur scandaleuse décision. La première
(LIRF) a argué que la demande de régularisation
de la situation disciplinaire du joueur incriminé
a été introduite par son club le 2 janvier 2011 et
déposée le 3 janvier 2011. Ce document est un
faux que la ligue interrégions a utilisé pour «protéger» le joueur, d’abord, et justifier sa scandaleuse décision, ensuite. Dans sa requête, le CAK
a fourni la preuve de la justesse de ses réserves.
Jugez-en. Sur le PV numéro 11 de la LIRF, il est
mentionné : «En date du 28 décembre 2010 et au
titre de la régularisation la LIRF inflige au joueur
(objet des réserves) une sanction de 1 match + 1
à compter du 3 janvier 2011».
Ce document confond le président de la LIRF,
Mohamed Boukaroum, et toutes les personnes
de sa structure qui ont apporté leur pierre à la
confection de ce faux document.
La ficelle est grosse. Elle est de la taille de
l’incompétence de ses auteurs. Comment est-il
possible qu’une régularisation puisse intervenir
avant l’introduction de la demande ? C’est le
miracle made in LIRF !
C’est de la vulgaire tricherie qui n’honore ni le
football encore moins ses misérables auteurs et
commanditaires. La Ligue de football amateur
(LNFA), que dirige Ali Malek, s’est couverte
de ridicule dans sa vaine tentative de voler au
secours de la LIRF en précisant dans l’attendu
de sa décision du 14 mai 2012 : «La participation
du joueur Aït Ferguene au match OMR-NTS du
31 décembre 2010 a été frauduleuse mais n’a
pas été découverte ni par le club ni par la ligue».
Cette assertion est une insulte à l’intelligence.
Ali Malek et ses hommes qui ont planché sur
cette affaire connaissent-ils et maîtrisent-ils les
articles 135 et 136 des règlements généraux
du football amateur ? A priori, non ! C’est encore plus grave s’ils ont enfreint délibérément
les deux articles cités. Cela participe clairement
d’une entreprise de falsification de documents à
des fins faciles à deviner.
Dans un pays qui se respecte, de tels (graves)
manquements à l’éthique, à la déontologie et
aux règlements généraux du football condamneraient leurs auteurs à la déchéance sportive.
Après le camouflet infligé par le TAS algérien, le
président de la LIRF, Mohamed Boukaroum, et
son collègue de la LNFA, Ali Malek, toute honte
bue, courbent l’échine en attendant le passage
de l’orage, s’accrochent à leur «fauteuil», alors
que la décence et l’honneur, s’il leur en reste une
fibre, leur indiquent de rentrer chez eux et de ne
plus avilir cette chose extraordinaire qu’est le
football.
C’est la moindre des choses que les incompétents et tricheurs doivent à l’honneur et au
football que les deux ligues citées ont gravement
souillés.
Yazid Ouahib
El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 27
SPORTS
ÉQUIPE NATIONALE
JSM BÉJAÏA
Tiab compte ester en
justice Amer Massinissa
PHOTO : DR
Les pros à pied d’œuvre
à Sidi Moussa
Arrivée des joueurs professionnels à l’aéroport international Houari Boumediene
e dernier stage des Verts en
prévision du match contre
la Libye comptant pour les
éliminatoires de la CAN 2013 a
débuté hier en présence de tous
les joueurs professionnels. Ces
derniers ont rejoint le lieu du
stage au Centre technique national de Sidi Moussa.
Un premier groupe composé de
M’Bolhi, Mesbah, Boudebouz,
Kadir, Guedioura, Mostefa et
Medjani est arrivé à Alger hier
matin, alors que le deuxième
contingent, qui comprend notamment les joueurs de la Liga,
à l’image de Lacen, Feghouli et
Cadamuro, ainsi que Djebbour,
sont arrivés en début d’aprèsmidi. Au moment où nous mettons sous presse, seul Soudani
n’avait pas encore rejoint le
groupe. En revanche, Djabou et
Halliche étaient déjà sur place
la veille, comme annoncé dans
notre édition d’hier. Enfin, l’attaquant de Palerme, Belfodil,
qui sera contraint de reporter
L
son baptême du feu car n’ayant
pas encore reçu le feu vert de la
FIFA, ne sera pas présent pour
le stage. Son club a refusé de
le libérer dans la mesure où il
n’est pas qualifié. Les professionnels vont donc rejoindre le
groupe des locaux qui a entamé
la préparation depuis le 23 août
dernier sous la houlette du sélectionneur Vahid Halilhodzic.
Lors de cette dernière ligne droite, le coach national va tenter
d’améliorer l’efficacité de l’attaque et surtout l’imperméabilité
de la défense, notamment l’axe
central qui a montré beaucoup
de lacunes dans les dernières
sorties de l’EN aussi bien face au
Mali que face à la Gambie. L’entraîneur Halilhodzic a d’ailleurs
fait appel à Rafik Halliche dans
l’espoir de rendre plus compact
le compartiment défensif.
Le défenseur Carl Medjani,
qui pourrait l’associer dans
cette mission, a déclaré en
substance : « Je suis prêt à jouer
avec n’importe quel joueur.
C’est à l’entraîneur de décider.
Je suis prêt à remplir du mieux
que je peux ma mission avec mes
partenaires.»
LES JOUEURS SOLIDAIRES
AVEC BOUDEBOUZ
Le milieu offensif algérien du
FC Sochaux, Ryad Boudebouz,
a été victime d’insultes et cris
racistes par les supporters sochaliens, samedi, lors du match
qui a opposé son équipe à Montpellier (1-3) lors de la 3e journée du championnat de France.
Banderole hostile à son égard,
sur laquelle on y lit («Ryad
dégage»), les supporters se sont
montrés très véhéments. Un
comportement qui a fait réagir
les responsables de son club,
ainsi que ses partenaire au FC
Sochaux et en équipe nationale.
«Le FC Sochaux-Montbéliard
a été choqué d’apprendre que
Ryad Boudebouz avait été victime d’insultes à caractère ra-
JS SAOURA
ciste. Le club apporte son plein
et entier soutien à son joueur et
condamne évidemment de tels
agissements qui tombent sous
le coup de la loi dès lors que ses
auteurs seraient identifiés», indique un communiqué du club.
Aussitôt arrivé à Alger, hier en
début de journée, Boudebouz
(23 ans) ne s’est pas montré trop
inquiet du comportement d’une
partie du public. Ses partenaires
en sélection nationale étaient
solidaires avec lui et ont rejeté à
l’unanimité les insultes à caractère raciste de certains supporters. Ils ont déclaré entre autres :
«Ce genre de comportement
doit être banni du milieu sportif,
notamment du football qui n’a
pas de nationalité ou de couleur», affirment les camarades
de Boudebouz, qui ont ensuite
rejoint leur quartier général à
Sidi Moussa pour préparer le
match contre la Libye, prévu dimanche prochain à Casablanca.
Slimane M.
La dernière sortie médiatique de joueur Amer Massinissa
qui s’est pris à son président en décidant même de saisir
la CRL, ne s’est pas passée sans faire réagir le premier
responsable du club de la JSMB, Tiab. Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue hier au siège du club, le boss
de la JSMB a annoncé qu’il va ester le joueur en justice
pour diffamation. «Suite aux déclarations mensongères
proférées en mon encontre par le joueur Amer Massinissa
qui m’ont beaucoup affecté, j’ai décidé de saisir la justice
pour diffamation et je lui donne rendez-vous devant le
tribunal. Je tiens, d’ailleurs, à préciser que ce n’est pas
moi qui ai signé le contrat de ce joueur, mais cela a été fait
par un autre membre du conseil d’administration. Pourtant, nous avons été corrects avec le joueur en question
puisqu’on lui a payé six mois de salaires, avant de lui demander de résilier son contrat à l’amiable. Une demande
qu’il avait refusée en voulant s’imposer et rester dans
l’équipe malgré nous. Mais en décidant d’agir de la sorte,
je crois que nous serons dans l’obligation d’appliquer la
loi et de saisir le TAS, conformément à l’article 14 de la
FIFA et je suis convaincu que nous obtiendrons gain de
cause.» Enfin, profitant de cette conférence de presse, le
président Tiab a laissé entendre qu’il est démissionnaire
du conseil d’administration où une AG des actionnaires
sera programmée incessamment pour composer un nouveau bureau et la désignation d’un nouveau président qui
aura la mission de gérer les affaires du club. Le président
Tiab a terminé cette rencontre par l’annonce de la signature imminente du joueur Debka de l’A Bou Saâda avec
la catégorie des U-21, qui a remporté le jeu The Chance,
organisé par Madjer récemment.
L. Hama
BÉNIN
Adenon suspendu
12 mois
L’international béninois, Khaled Adenon, joueur du Mans,
Ligue 2 française, a écopé de 12 mois de suspension après
son expulsion lors de la rencontre Rwanda-Bénin (1-1)
comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la Coupe
du monde 2014. L’intéressé a chargé son club employeur
de l’aider dans sa démarche pour annuler la sanction
auprès de la FIFA. Le joueur béninois conteste avoir
frappé l’arbitre (éthiopien), comme l’indique la décision
de l’instance internationale. Auteur d’une faute dans sa
surface de réparation, l’arbitre lui a infligé un carton jaune
et accordé le penalty de l’égalisation du Rwanda. Dans
une déclaration faite à un journal local, Adenon déplore
l’absence de soutien de sa fédération qui, selon lui, ne l’a
pas informé de sa convocation devant la commission de
discipline pour «explication de la faute grave» commise
contre l’arbitre de la rencontre. Il manquera les prochains
matches de sa sélection.
Y. O.
CFA
AGE CAF
L’équipe récupère L’amendement de la FAF adopté
ses blessés
générale extraordi- CAF, Issa Hayatou, qui est conforté a rappelé, en marge de l’AG d’hier,
Lcaine’assemblée
naire de la Confédération afri- dans son ambition de briguer un sa volonté de se présenter contre le
n deux rencontres amicales, la semaine
de
football
(CAF), tenue hier nouveau mandat en mars prochain président-candidat. Il ne devrait pas
E dernière, respectivement contre le Widad de à Mahé aux îles Seychelles,
a adopté au Maroc où aura lieu l’assemblée trop insister, après l’adoption à une
Mostaganem et le MB H’sasna, les attaquants
de la JS Saoura ont inscrit 14 buts. C’est dire
que le système offensif mis en place par le
coach Hadjar au cours de ces deux matchs
avec les Beldjillali, Alex, Motrani et Benyahia,
a formidablement fonctionné. Bendjillali et
Alex, blessés lors d’une séance d’entraînement
et après quelques jours de repos, retrouveront
leurs coéquipiers, aujourd’hui, mardi.
Ce n’est pas le cas de Zaïdi qui a subi une opération. Il devra rester en convalescence pendant
une durée de 45 jours, d’après un dirigeant du
club. On a appris également que la rencontre
qui était prévue ce lundi contre le CS Sig a été
annulée pour des raisons non communiquées.
Un dernier match amical est toutefois programmé contre l’équipe de Bougtoub, ce jeudi
6 septembre au stade du 20 Août 1955.
Le dernier aura lieu avant l’entame du championnat de Ligue 1 professionnelle contre le
CR Belouizdad, mardi prochain. A. Boutaleb
à une écrasante majorité la proposition d’amendement des statuts,
formulée par la Fédération algérienne de football (FAF), qui indique
que «pour être candidat au poste de
président de la CAF, il faut être ou
avoir fait partie du Comité exécutif
de la CAF».
Sur 52 votants, la proposition algérienne a recueilli 44 voix pour. 6
Fédérations ont voté contre (Mali,
Niger, Burundi, Libéria, Sénégal
et, bien sûr, la Côte d’Ivoire). Le
vote massif en faveur de l’amendement proposé par la FAF souligne,
s’il en faut, le rôle de plus en plus
important que joue la Fédération
algérienne dans le concert africain
du ballon rond.
A travers l’adoption de cet amendement, c’est le président sortant de la
générale élective de la CAF.
Avec le vote massif en faveur de la
proposition algérienne, Issa Hayatou
a recueilli la confiance de la majorité
des membres de l’assemblée pour
se porter candidat à sa propre succession, et ce, à 7 mois de la tenue
du scrutin.
Il n’a pas manqué, à l’occasion, de
saluer l’initiative de la FAF et de
remercier au passage le président
Mohamed Raouraoua.
Le président de la FIFA, Joseph Sepp
Blatter, présent à Mahé, s’est félicité
de la bonne tenue de l’assemblée générale et souligné le rôle majeur que
joue l’Algérie dans la bonne marche
de la CAF et du football africain.
L’Ivoirien, Jacques Anouma, qui a
déclaré son intention de défier Issa
Hayatou en mars prochain au Maroc,
écrasante majorité de l’amendement
présenté par la FAF. Le résultat du
vote du 3 septembre s’apparente à
un plébiscite en faveur de la reconduction de Issa Hayatou et un avertissement pour lui.
Dans les couloirs du Palais des
congrès à Mahè où s’est déroulée
l’assemblée générale, une (forte) option s’est dégagée à l’issue du vote.
Elle consiste à encourager Jacques
Anouma à maintenir sa candidature
afin de crédibiliser davantage la réélection de Issa Hayatou, qui n’aura
pas ainsi à souffrir de l’étiquette
«candidat unique».
Issa Hayatou, qui a été élu président
de la CAF au Maroc en 1988, peut
tranquillement préparer son voyage
au pays du Roi sans crainte pour son
poste.
Yazid Ouahib
Tests
physiques
concluants
pour 4 arbitres
Quatre arbitres internationaux
ont passé avec succès les
tests physiques programmés
par la Commission fédérale
des arbitres (CFA) organisé
hier à leur profit. Il s’agit des
arbitres directeurs, Mohamed
Benouza, Mohamed Bichari et
des arbitres assistants, Bitam
et Bechirene, qui doivent
partir aujourd’hui pour Accra,
où ils officieront la rencontre
Ghana-Liberia, qui aura lieu le
9 septembre prochain dans la
capitale ghanéenne.
Les autres arbitres
d’élite, qui sont en stage
à Tiaret depuis dimanche,
subiront le test mercredi, jour
de la clôture du regroupement
dirigé par Belaïd Lacarne ,
président de la CFA.
Y. O.
ALGER
El Watan
16°
28°
ORAN 18°
27°
La ministre française de
la Francophonie jeudi à Alger
L
PHOTO : DR
Yamina
Benguigui,
ministre
française
chargée de
la Francophonie
l’urgence de la crise au Mali
voisin et sur un renforcement
des liens franco-algériens. La
France et l’Algérie se sont mises
d’accord pour s’entendre d’ici
la fin octobre sur plusieurs
dossiers, avait déclaré M. Fabius
après cette visite, en évoquant
des questions, notamment de
«circulation des personnes», de
«propriétés immobilières» ou
encore «d’écoles» à ouvrir.
Yamina Benguigui, née en
France de parents algériens,
participe pour la première fois à
un gouvernement. Cinéaste
engagée, elle s’est distinguée
par des films documentaires
consacrés à l’histoire de
l’immigration maghrébine en
France, Mémoires d’immigrés
ou encore aux effets du racisme
Aïcha, Mohamed, Chaïb...
engagés pour la France, Le
plafond de verre. Elle a plusieurs
fois exprimé «le souhait» que
l’Algérie entre dans
l’Organisation internationale de
la francophonie (OIF). «Mais on
ne peut effacer l’histoire,
je comprends que ce pays n’en
soit pas encore membre», ditelle dans un entretien publié
cette semaine par
l’hebdomadaire Jeune Afrique.
«Le précédent gouvernement
français a été très maladroit.
Nous devons à présent faire des
gestes» dans la relation de la
France avec l’Algérie, a ajouté
la ministre. AFP
L’AMBASSADEUR US À CONSTANTINE
DON DE 76 750 DOLLARS AU MUSÉE CIRTA
ors de sa visite hier, au Musée national Cirta,
Son Excellence l’ambassadeur des Etats-Unis
d’Amérique en Algérie, Henry Ensher, a fait don
d’un chèque de 76 750 dollars devant servir à la
restauration des pièces de monnaie antiques,
au nombre de 29 000, que recèle ce haut lieu
de témoignages des innombrables civilisations
ayant traversé la Numidie ou l’antique Cirta. Le
diplomate, qui a visiblement gardé un souvenir
très fort, lors de sa visite de l’année dernière, de
ce musée – le plus riche d’Afrique –, a écouté avec
un plaisir manifeste toutes les précisions fournies
par la directrice du musée, Kaltoum Kitouni-Dahou,
sur les différentes périodes qu’a vécues Cirta.
S’exprimant en arabe classique, l’ambassadeur a
PHOTO : DR
L
posé plusieurs questions sur cette histoire, qu’il
dit avoir découverte et qui, a-t-il ajouté, intéresse
l’humanité entière. Son pays, qu’il a présenté comme
un partenaire indéfectible de l’Algérie, a également
offert 40 000 dollars à l’association Cirius pour l’achat
d’équipement d’un observatoire. A une question
posée par un confrère relative à une éventuelle
installation d’une base militaire en Algérie, le
diplomate répond : «Evidemment que non, mais nous
continuerons à coopérer avec l’Algérie en matière
de lutte antiterroriste.» Après sa visite du musée,
la délégation américaine se rendra à Aïn Smara,
à l’usine Safilait, qui collabore avec le centre de
carrière de l’université Mentouri, dans le cadre d’une
coopération avec celle du Michigan. Farida Hamadou
EL HARROUCHE (SKIKDA)
SEPT ANS DE PRISON REQUIS
CONTRE LE P/APC ET LE CHEF DE DAÏRA
■ Sept ans de prison ferme ont
été requis par le procureur de la
République près le tribunal de
Azzaba à l’encontre du P/APC
et l’ancien chef de daïra
d’ El Harrouche, 50 km au sud
de Skikda. Quatre années
d’emprisonnement ont
également été requises
contre quatre entrepreneurs. Le
P/APC et le chef de daïra, en
exercice de 2008 à 2011, ainsi
que l’ensemble des condamnés
comparaissaient dans une
affaire «d’octroi de marchés
non conformes à la
réglementation dans le but
d’accorder des avantages
indus». Il leur a été reproché de
n’avoir pas respecté les
procédures d’usage dans
l’attribution de plusieurs
marchés dont le bitumage de
l’enceinte de la gare routière et
les opérations d’aménagement
du stade communal et d’une
aire de jeux à Boussatour, une
agglomération secondaire d’El
Harrouche. Lors de l’audience,
les accusés ont réfuté toutes les
charges retenues à leur encontre
en plaidant leur innocence. Le
jugement a été mis en délibéré
pour la semaine prochaine. A
rappeler que le P/APC d’El
Harrouche a déjà fait l’objet, au
mois de mai dernier, d’une
condamnation de quatre années
de prison ferme pour une
affaire similaire. K. Ouahab
POINT ZÉRO
Observation du néant en milieu vivant
Par Chawki Amari
omme tous les jours, sorti de chez lui très tôt pour
ne rien faire, il s’est posté devant le seul poteau de
son quartier après son 4e café au café. Ce n’est pas
un hittiste, terme et concept démodé, mais un potiste,
qui a délaissé les sports collectifs – un mur, plusieurs
chômeurs – pour l’individualisme moderne – un poteau,
un homme. Adossé au pilier de sa vie, il savoure la
première heure, la meilleure. Il est frais, il fait frais, les
voitures et les filles sont belles. C’est à la deuxième
heure qu’il fait généralement le point sur son existence.
Etudes ratées, famille ratée, pays raté, il n’a rien, à part
ses yeux mi-clos et ce poteau. Bilan, néant,
1 poteau à zéro. A la troisième heure, il fait des projets. A
la quatrième, il ne fait rien, vraiment rien. Mais ce jour-là
n’est pas comme les autres. Ayant entendu un bruit
au-dessus de lui, il a regardé en haut de son poteau et
remarqué une caméra de surveillance. Est-elle là depuis
C
26°
OUARGLA 24°
36°
Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 4 septembre 2012
PRÉPARATION DE LA VISITE DE FRANÇOIS HOLLANDE
a ministre française
chargée de la Francophonie,
Yamina Benguigui, se
rendra jeudi en Algérie pour,
notamment, y préparer une visite
du président François Hollande
avant la fin de l’année, a-t-on
appris hier auprès de son cabinet.
Lors de son séjour en Algérie,
qui s’achèvera samedi, M me
Benguigui rencontrera le
ministre chargé des Affaires
maghrébines et africaines,
Abdelkader Messahel, et le
ministre des Affaires étrangères,
Mourad Medelci. Elle aura aussi
un entretien avec la ministre de la
Culture, Khalida Toumi, et le
ministre de l’Education
nationale, Boubekeur
Benbouzid, selon la même
source. En juillet, le ministre
français des Affaires étrangères,
Laurent Fabius, avait effectué
une visite à Alger, centrée sur
CONSTANTINE 12°
longtemps ? Etant toujours au-dessous, contre son
poteau, il ne l’avait jamais vue. Il s’éloigne pour avoir un
angle sur la caméra. Il le sait, il y a quelqu’un derrière,
l’Etat qui le surveille et le regarde, un policier ou le
général Toufik. Il fait un sourire, puis un geste déplacé,
puis un clin d’œil. Puis se pose la question, l’Etat qui est
derrière la caméra le surveille-t-il depuis longtemps ?
A-t-il vu tout ce qu’il n’a rien fait depuis des années ? Il
regarde la caméra, puis son poteau, et réalise qu’il est
dans l’angle mort, personne ne l’a jamais vu, pas même
l’Etat. Si une caméra de surveillance ne le voit pas, c’est
qu’il n’existe pas. C’est ainsi qu’il a décidé de scier le
poteau avec les dents, ayant du temps et des dents, ce
qu’il rajoutera à son prochain bilan. En une semaine, le
poteau est tombé à moitié et la caméra avec. Les
policiers sont arrivés et l’ont embarqué. Il était tout fier.
Il a juste demandé à emmener avec lui son demi-poteau.
COMMENTAIRE
Responsabilité
qatarie ?
Par Tayeb Belghiche
’assassinat du jeune diplomate algérien
Tahar Touati par les terroristes islamistes
du Mujao a ébranlé le peuple algérien qui
n’en finit pas encore avec le péril vert.
Battu à l’intérieur, le terrorisme vient nous
menacer de l’extérieur.
Et l’on est en droit de s’interroger sur cette
menace et sur ceux qui tirent les ficelles.
Le Mujao est né il y a de cela une année et il ne
s’est fait signaler que par des attaques contre
l’Algérie, et uniquement l’Algérie, alors que par
sa dénomination, il devait activer sous d’autres
cieux. Toutes ses activités criminelles sont
médiatisées par une seule chaîne de télévision Al
Jazeera, propriété de l’émir du Qatar. Ce n’est pas
fortuit.
Beaucoup de sources affirment que c’est ce riche
émirat qui finance le Mujao. Et pour preuve, ce
dernier ne s’est jamais attaqué, même verbalement,
aux monarchies arabes. En ciblant spécialement
notre pays, l’organisation terroriste a pour mission
de l’affaiblir pour diminuer de son influence dans
la région. L’émir qatari agit-il par solidarité
monarchique ? L’on se rappelle que le Mujao a
même enlevé des étranges qui vivaient dans les
camps de réfugiés sahraouis dans le cadre
d’opérations à caractère humanitaire. Cette même
solidarité s’est manifestée lorsque le Conseil de
coopération du Golfe a invité le Maroc à devenir…
l’un de ses membres. Une démarche que ni la
géographie ni l’histoire ne justifient.
En finançant le Mujao, le Qatar devient un grand
agent de la déstabilisation du Sahel, une soustraitance qu’il assure pleinement. Sa responsabilité
est de ce fait engagée dans l’assassinat de notre
diplomate. Car il aurait bien pu arrêter la main
criminelle de ses terroristes. Si le malheur devait
nous endeuiller encore, les Algériens auraient à
tirer la leçon qui s’impose et agir en
conséquence.
En effet, trois de nos diplomates sont toujours
détenus en otages.
Les mercenaires du Mujao peuvent arrêter leur
besogne macabre si leurs commanditaires le leur
demandent. Sinon, ce sera un geste d’hostilité de
plus à l’égard de l’Algérie.
L
ALGER
SAISIE DE PRÈS DE 1,4 MILLION
DE DINARS EN FAUX BILLETS
■ Les éléments de la
gendarmerie de la brigade
de Benzerga ont saisi,
hier, près de 1,4 million
de dinars en faux billets
dans un coffre métallique
contenant également
des produits chimiques
destinés à la contrefaçon
de billets de banque
et une liasse de papier
sous forme de coupure
de 1000 DA, apprendon du commandement
national de ce corps
constitué. Cette caisse
était transportée par
un ressortissant malien
et un Camerounais qui
ont été interpellés lors
d’une patrouille sur le
CW249 par les éléments
de la gendarmerie à la
cité Dergana, commune
de Bordj El Kiffan,
wilaya d’Alger. Lors de
leur contrôle, les deux
étrangers avaient des
documents de séjour
en cours de validité.
Cependant, ces derniers
ont été trahis par un
comportement suspect
qui a intrigué les éléments
de la gendarmerie. Ces
derniers ont procédé à
la fouille de ce coffre.
A leur surprise, ils
ont découvert cette
importante somme de
faux billets et les produits
chimiques nécessaires
pour leur fabrication.
Arrêtés, les deux
étrangers mis en cause
subissent actuellement un
interrogatoire poussé pour
identifier leurs complices
et démanteler ce réseau
de trafiquants de faux
billets, dont la somme
saisie a été remise à la
Banque nationale pour
authentification. M.-F. G.
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