El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 4 septembre 2012 ■ ALGER Saisie de près de 1,4 million de dinars en faux billets LIRE EN PAGE 28 ÉDITION DU CENTRE N° 6654 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com DIPLOMATES OTAGES À GAO (MALI) PHOTO : DR L’IMPUISSANCE DES AUTORITÉS ALGÉRIENNES ● Les familles des trois otages toujours entre les mains des ravisseurs du Mujao craignent le pire et interpellent l’Etat algérien pour qu’il fasse preuve de plus d’engagement. PHOTO : B. SOUHIL Sellal nouveau Premier ministre e président de la République Abdelaziz Bouteflika, a finalement décidé de nommer un nouveau Premier ministre, 4 mois après les élections législatives du 10 mai dernier. Il a désigné, hier, le désormais ex-ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, 64 ans. «Conformément aux dispositions de l’article 77-5 de la L Constitution, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a mis fin ce jour (lundi, ndlr) aux fonctions du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui lui a présenté la démission du gouvernement», a indiqué un communiqué de la présidence de la République, repris par l’APS. (Suite page 4) Mehdi B. LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 2 ET 3 NACER MEHAL «LES TV PRIVÉES ACTIVENT DANS UN VIDE JURIDIQUE» ■ Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, précise que le projet de loi sur l’audiovisuel sera finalisé fin octobre et une fois la loi adoptée, les télés privées seront obligées de se soumettre à la réglementation. LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4 L’ACCORD AVEC RENAULT SERA SIGNÉ À LA MI-SEPTEMBRE LA PRODUCTION DÉMARRERA DANS 14 MOIS ■ Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, a indiqué que le démarrage effectif de la fabrication de véhicules Renault est prévu «dans les 14 mois qui suivent la création de la joint-venture». LIRE L’ARTICLE EN PAGE 4 PUBLICITÉ GOUVERNEMENT El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 2 L’ACTUALITÉ JIJEL LES POUVOIRS PUBLICS FACE À LA PRISE D’OTAGES Deux blessés dans l’explosion d’une bombe à El Milia Un vieil homme, N. Salah, âgé de 75 ans, et un jeune homme de 32 ans, portant le même nom de famille, ont été blessés avant-hier dans l’explosion d’un engin enfoui sous terre dans la localité de Beni Ferguène, au nord-est de la ville d’El Milia, dans la wilaya de Jijel, a-t-on appris de sources informées. Evacués à l’hôpital, les deux blessés ont reçu les soins d’urgence à l’EPH Bachir Mentouri d’El Milia, avant que le vieil homme ne soit admis au bloc opératoire où il a été amputé de sa jambe droite. Le deuxième blessé, légèrement atteint, est gardé en observation médicale au service de chirurgie. Zouikri A. MOSTAGANEM Trois jeunes tentent de s’immoler Les habitants de la petite ville de Sidi Ali, 50 km à l’est du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem, étaient sous le choc, hier, après une tentative d’immolation collective de trois jeunes hommes chômeurs, âgés entre 25 et 30 ans, au niveau de l’agence de l’Algérienne des eaux (ADE), à 9h30. Les services de sécurité se sont déplacés sur les lieux du drame. Les trois jeunes ont bloqué l’entrée principale et se sont aspergés d’essence pendant que l’un d’eux tenait un briquet à la main et menaçait de passer à l’acte. C’est grâce aux policiers que l’irréparable a été évité. Une enquête a été aussitôt ouverte pour mettre la lumière sur cette tentative de suicide par immolation. A. Taoui Le manque d'anticipation a mené à l'impasse ● Pendant ces cinq mois de détention, les rares informations sur les otages détenus par le Mujao laissaient penser à un cafouillage diplomatique. quoi doivent songer les diplomates algériens encore en détention chez les membres du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ? Boualem Sias et ses collaborateurs connaissent bien la politique algérienne intransigeante vis-à-vis des terroristes. Ils savent certainement que leur pays ne versera pas d’argent aux terroristes, l’Algérie ayant été à l’origine de la condamnation du paiement de rançon à l’ONU. Et qu’il est peu probable qu’elle cède au chantage en libérant les membres d’AQMI arrêtés le 15 août dernier près de Ghardaïa. Après plusieurs mois de détention, les trois otages aux mains du Mujao se rappellent encore de ce 5 avril, date à laquelle des hommes armés se sont introduits dans leur consulat à Gao. Dès le matin, les nouvelles n’étaient pas bonnes : le Mali subissait de graves perturbations, liées à la vacance du pouvoir, à des velléités indépendantistes et à une importante menace de groupes terroristes qui cultivent une haine envers l’Algérie. Ce jour-là, alors que les villes du Nord tombaient les unes après les autres aux mains des islamistes, une bande armée s’est introduite au consulat algérien, prenant en otages le consul, Boualem Sias, et six de ses collaborateurs. Les terroristes prirent même le temps de filmer la scène, de descendre le drapeau algérien et d’y mettre à sa place le drapeau noir flanqué d’une épée. Le consulat algérien aura été la seule représentation diplomatique attaquée dans tout le Nord-Mali. Alors, lorsqu’un diplomate, qui commence à peine sa carrière, se fait exécuter, les regards accusateurs se tournent vers les autorités algériennes n’ayant pas pris les mesures nécessai- A res pour protéger ses représentants. Les observateurs de la crise malienne sont aussi de cet avis. «J’ai du mal à accepter un pareil ratage de la part des services de sécurité algériens. C’est totalement inadmissible de laisser sur place de si hauts représentants de l’Etat à la merci d’un groupe considéré comme ennemi», soulignait Modibo Goita, expert militaire malien dans un entretien publié récemment par le journal El Watan. CAFOUILLAGE DIPLOMATIQUE Ce manque d’anticipation est d’autant plus impardonnable que les responsables algériens connaissent bien les menaces venant du Sahel. Le 5 avril dernier, le jour même du kidnapping, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, accordait une interview à deux journalistes françaises dans laquelle il affirmait avoir prédit le chaos malien. «Nous avions averti des conséquences potentiellement tragiques de tout ce qui partait comme armement de la Libye, hors de tout contrôle. Ce que nous vivons à présent au Le consulat d’Algérie à Gao après le kidnapping des sept diplomates algériens par le Mujao PHOTO : D. R. Mali en est malheureusement la parfaite illustration», a-t-il souligné. Puis, endossant son costume de moralisateur face à des pays occidentaux qui acceptent de verser de l’argent pour préserver la vie de leurs ressortissants : «Il faut, en particulier, qu’un terme soit mis au paiement des rançons pour les otages. Nous l’avons tragiquement subi chez nous et nous avons tragiquement résisté, nous avons perdu des civils. C’est une poulie qui tourne et alimente les criminels.» Pendant ces cinq mois de détention, les rares informations sur les otages détenus par le Mujao laissaient penser à un cafouillage diplomatique. Face au drame, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, soulignait, le 23 avril dernier, que «les otages algériens se portent bien», cité par l’agence APS. Les autorités compétentes en Algérie «suivent en permanence (leur) état de santé (et) les contacts sont toujours en cours et nous nous attendons à ce qu’ils portent leurs fruits dans les plus brefs délais». Le Mujao aura, en tout cas, réussi à mettre le système algérien dans l’embarras devant son opinion nationale en suggérant que les responsables algériens font peu de cas de leurs ressortissants, alors que les pays occidentaux n’hésitent pas à payer des rançons afin de préserver des vies. Il était évident que l’Algérie n’allait pas céder à la demande du Mujao de verser une rançon de 15 millions d’euros, mais les négociations donnaient quelques résultats, notamment la libération de trois des diplomates enlevés. Puis, un événement vint changer la donne : l’annonce par le ministère de la Défense de l’arrestation, à Berriane, de trois terroristes dont un responsable d’Al Qaîda au Maghreb islamique permettra aux chefs du Mujao de lancer un ultimatum à Alger pour un échange de prisonniers. Oui, les diplo- mates détenus connaissent bien les dangers de cette région majestueuse et difficile, ils savent aussi que gouverner c’est l’art d’anticiper les événements. Amel Blidi DEUX NOTABLES ARABES DE GAO HIER À ALGER Deux notables arabes de Gao (nord-est du Mali), quartier général du Mujao, Hanoun Ould Ely et Mohamed Ould Ahmed Deya, dit Rougy, seraient arrivés hier à Alger pour des entretiens au sujet des otages. L’information a été donnée par Mohamed Ould Binty, membre de la coordination des Arabes du Mali, et confirmée par une source proche de l’ambassade du Mali à Alger. Mais le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, a refusé de commenter cette information. (AFP) El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 3 L’ACTUALITÉ DIPLOMATES OTAGES À GAO (MALI) L’impuissance des autorités algériennes ● A l’ouverture de l’Assemblée, aucun membre du gouvernement Ouyahia n’a voulu s’exprimer sur l’affaire des otages. e pouvoir algérien est-il dans l’embarras ? Deux jours après l’annonce de l’exécution du vice-consul d’Algérie à Gao (Mali) par des terroristes du Mujao, le gouvernement n’a pour l’heure ni confirmé ni démenti l’information. Cette position relevant, selon certains observateurs, de l’«impuissance» et, selon d’autres, de la «prudence» suscite des interrogations. Hier, à l’ouverture de la session d’automne du Parlement, les membres du gouvernement étaient avares en paroles. L’absence des ministres de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, du délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, et de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a été remarquée, d’autant plus que l’Exécutif est déjà amputé de sept ministres depuis les élections législatives du 10 mai dernier. Hier, à l’Assemblée, aucun membre de l’équipe Ouyahia n’a voulu s’exprimer sur l’affaire des otages. Ils ont reçu, apparemment, l’ordre de se taire. Le premier autorisé à donner des détails et rassurer l’opinion nationale sur ce dossier est, de toute évidence, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Mais ce ne fut pas le cas. Ouyahia est resté de marbre. Froidement, il lancera à l’adresse des journalistes qui l’ont approché : «Je ne ferai aucune déclaration.» OUYAHIA ET MINISTRES ÉVASIFS D’aucuns remarqueront que les ministres se faisaient discrets. Pour éviter la presse, Mourad PHOTO : D. R. L Présidence de la République Medelci, ministre des Affaires étrangères, s’est faufilé en douce à l’APN, en lançant : «Il n’y a pas de nouveau dans l’affaire des otages.» Au Conseil de la nation, deuxième escale du gouvernement pour participer à la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire d’autonome, Medelci a été, encore une fois, interrogé par les journalistes sur le sort des otages algériens au Mali et sur la véracité de l’information portant sur l’exécution d’un des diplomates. Il n’a rien révélé et s’est contenté de rappeler le contenu du communiqué diffusé dimanche matin : «Nous avons reçu quelques informations. Nous les avons communiquées à l’opinion publique nationale et internationale. Pour l’heure, nous n’avons aucune information supplémentaire.» Toutefois, la plus évasive des réponses est venue du secrétaire général du FLN et représentant personnel du chef de l’Etat, Abdelaziz Belkhadem, estimant : «Si l’information se confirme, je présente mes condoléances à la famille du diplomate et nous espérons la libération des autres otages…» Pour sa part, Noureddine Yazid Zerhouni, vicePremier ministre, fidèle à lui-même, s’est permis un peu d’humour sur le silence du gouvernement : «Le gouvernement observe toujours le jeûne, rahou sayam essabrin.» Toutefois, plus sérieux et avec diplomatie, le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, a entamé son discours par une pensée à l’égard des otages algériens, en exprimant à cet effet sa solidarité et celle du peuple algérien, des députés et des instances concernées aux familles des diplomates enlevés en avril dernier au Mali, espérant leur retour sains et saufs au pays. Du côté des députés, certains estiment que le gouvernement est contraint de garder le silence tant qu’il n’a pas une preuve matérielle concernant l’exécution du diplomate, et d’autres pensent que le pouvoir évite de se confondre dans cette affaire, car si l’exécution se confirme, il serait dans l’embarras… Notons, en outre, que dans son allocution d’ouverture, Ould Khelifa a mis l’accent sur ce qu’il a dénommé «l’hibernation» des institutions de l’Etat. «Nous n’accusons personne lorsque nous affirmons que le rythme des activités dans différents secteurs est à son plus bas niveau», Nabila Amir a-t-il assuré. APPEL DE L’ÉPOUSE DE MOURAD GUESSAS «Faites quelque chose Monsieur le Président ! » ● La famille Guessas crie sa douleur à l’instar des autres familles des diplomates otages. de l’exécution, samedi dernier, du viLpour’annonce ce-consul algérien au Mali par le Mouvement l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a accentué le désarroi des familles des trois autres diplomates qui sont toujours entre les mains des ravisseurs. Elles craignent le pire pour leurs parents et interpellent l’Etat algérien pour qu’il fasse preuve de plus d’engagement. «L’Etat doit faire quelque chose. Il faut qu’il bouge» a déclaré à El Watan l’épouse du diplomate Guessas Mourad, très éplorée. Du fond du village Beni Hamdoune, (Bouira) à la limite de la commune de Tazmalt, toute la famille Guessas crie sa douleur, à l’instar des autres familles des diplomates otages, elle est sur des charbons ardents. Plus que cela, chaque jour qui passe les plonge un peu plus dans une atroce inquiétude. Les Guessas ne comprennent pas le peu d’engagement des autorités algériennes pour faire libérer les otages. L’interpellation est adressée au président de la République, en personne : «Bouteflika doit faire quelque chose. Je lui demande de sauver ses enfants.» Avec une voix tremblant d’émotion et de colère, Mme Guessas tente de sensibiliser les plus hautes autorités du pays concernant son désarroi et celui des familles des deux autres diplomates ainsi que celle de son époux. Il faut les libérer «Pourquoi ils ont laissé mourir Tahar Touati ? Ils ne vont tout de même pas laisser périr les autres ?» s’alarme-telle. «Pourquoi les autres Etats ont réussi dans le passé à libérer leurs otages ?», s’interroge-t-elle, alertant sur l’urgence de l’heure. Le communiqué du Mujao a annoncé, pour rappel, l’exécution du vice-consul Tahar Touati en réponse à la non-satisfaction de l’Algérie aux exigences des ravisseurs, à savoir l’échange des otages contre les membres d’AQMI, arrêtés en Algérie. L’Algérie oppose aussi un refus catégorique à toute demande de payement de rançon. «Ce n’est pas normal ce qui se passe. Il ne s’agit pas d’encourager le terrorisme, mais de sauver des vies humaines. Il y a là un cas exceptionnel. Il faut trouver une solution», interpelle Mme Guessas. Comme les familles des autres diplomates en détention au Mali, dont le consul, les Guessas sont en contact avec la cellule de crise installée au ministère des Affaires étrangères. Des contacts qui ne semblent pas les rassurer suffisamment. Jusqu’au milieu de l’après-midi d’hier, ils ne détenaient de la part du département de Mourad Medelci aucune confirmation de l’information de l’exécution de Tahar Touati.Désarmées face à un enlèvement qui a surpris plus d’un et une exécution qui a choqué les Algériens, les familles des diplomates s’en remettent au chef de l’Etat (qui a sombré dans le mutisme), mais qu’elles espèrent voir réagir. «Nous sommes en état d’alerte. On ne peut plus attendre. Le Président doit bouger», alerte Mme Guessas, se sentant lâchée aussi par la société. «Le peuple doit être debout avec nous», lance-t-elle. Un comité de soutien et de solidarité est en cours de création pour accompagner l’exigence de la libération des diplomates otages. K. Medjdoub El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 4 L’ACTUALITÉ GOUVERNEMENT FFS Abdelmalek Sellal nouveau Premier ministre Suite de la page 1 é le 1er août 1948 à Constantine, M. Sellal était également avant cette nomination ministre des Postes et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), ainsi que celui des Transports. M. Sellal a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement chef de cabinet à la wilaya de Guelma, conseiller technique au ministère de l’Education nationale, chef de daïra à Tamanrasset et Arzew, wali de Boumerdès, Adrar, Sidi Bel Abbès, Oran et Laghouat. Il a également occupé le poste de chef de cabinet auprès PHOTO : D. R. N Abdelmalek Sellal du ministre des Affaires étrangères, directeur général des ressources au ministère des Affaires étrangères, puis ambassadeur à Budapest (Hongrie). A son retour, il est nommé ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, puis de l’Environnement, ministre de la Jeunesse et des Sports, ministre des Travaux publics et enfin ministre des Transports, avant d’atterrir en 2006 à la tête du département des Ressources en eau. Abdelmalek Sellal a été directeur de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika, lors des élections présidentielles de 2004 et 2009. Le nouveau Premier ministre n’appartient à aucun parti politique. On ne sait pas à l’heure actuelle quelle est la nouvelle fonction M. B. de Ahmed Ouyahia. NACER MEHAL «Les télévisions privées activent dans un vide juridique» e ministre de la Communication, Nacer Mehal, reconnaît que les chaînes de télévision privées créées récemment activent «dans un vide juridique». «Elles sont (ces chaînes privées) de droit étranger. On ne peut pas les arrêter de crainte d’être accusés d’atteinte à la liberté d’expression. Mais une fois la loi sur l’audiovisuel adoptée, ces chaînes seront obligées de se soumettre à la réglementation et de se conformer à un cahier des charges», affirmait-il en marge de l’ouverture, hier à Alger, de la session d’automne du Parlement. Le projet de loi sur l’audiovisuel sera, explique-t-il, présenté au gouvernement à la fin du mois d’octobre prochain ou au plus tard au début de novembre. Selon lui, «la préparation du projet préliminaire de la loi sur l’audiovisuel est à son stade final, et il sera prêt et remis au gouvernement au plus tard début du mois de novembre». «Le projet en question sera remis par la suite au Parlement pour être débattu et soumis au vote des deux Chambres. Sa programmation dépend strictement du Parlement», a-t-il dit, en souhaitant que le texte soit examiné lors de la session d’automne. Inscrite L dans le cadre «des réformes politiques» engagées par le président Bouteflika, l’élaboration du texte de loi devant mettre fin au monopole de l’Etat sur l’audiovisuel en ouvrant le secteur à la concurrence a pris un énorme retard que Nacer Mehal tente de justifier. «Le projet doit jouir du consensus des professionnels et spécialistes de l’audiovisuel et c’est dans cet objectif que le ministère organisera, début octobre, un séminaire de consultations afin d’enrichir davantage le projet.» Pour le ministre, la loi sur l’audiovisuel est «sensible» et «importante», ce qui implique «la nécessité d’une large consultation avec toutes les parties concernées par le sujet». Interrogé sur le retard relatif à l’installation de l’autorité de régulation de la presse écrite, Nacer Mehal souligne également que d’ici à la fin du mois en cours, des consultations commenceront afin d’élire les 7 membres qui devraient y représenter la corporation. Le ministre revient également sur la nouvelle grille des salaires des journalistes du secteur public et affirme que son application dépend des responsables des entreprises de presse. M. M. L’ACCORD AVEC RENAULT SERA SIGNÉ À LA MI-SEPTEMBRE La production démarrera dans 14 mois ’usine de Renault en Algérie est sur le point de devenir une réalité. Le gouvernement algérien et le constructeur automobile français, qui ont signé, le 25 mai dernier, un accord-cadre, se sont définitivement entendus sur les conditions de réalisation de ce projet. Les deux parties vont signer un accord définitif avant le 15 septembre. «La commission chargée du dossier se réunit aujourd’hui même (hier, ndlr) pour finaliser l’accord afin d’aboutir vers la mi-septembre à la création de la société mixte», affirme le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, dans une déclaration à la presse faite, hier, en marge de l’ouverture de la session d’automne L de l’APN. Il précise, dans la foulée, que le capital algérien dans cette société mixte sera réparti entre la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le Fonds national d’investissement (FNI), et ce, «à raison de 51% pour les partenaires algériens et 49% pour Renault». Mohamed Benmeradi semble être, cette fois-ci, plus optimiste quant à la réalisation de cette usine. Une usine qui devrait être, dit-il, installée plutôt que possible. En effet, le démarrage effectif de la fabrication de véhicules de la marque française est ainsi prévu «dans les 14 mois qui suivent la création de la joint-venture et non pas dans les 18 mois suivants comme annoncé initialement». Le projet, rappelons-le, porte sur la production de 75 000 voitures par an, avant d’atteindre progressivement 150 000 unités, dont une partie sera destinée à l’exportation. L’usine produira des véhicules avec un taux d’intégration de la production nationale de 20% à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l’intégration des segments pneumatique et vitrage. L’entreprise sera installée à Oran et non sur le site de Bellara dans la wilaya de Jijel, tel que proposé par le gouvernement. Ce site, explique-t-on, a été refusé par les responsables de Renault. Et c’est ce qui a, entre autres, retardé les négociations entre les autorités algériennes et les responsables de l’entreprise française. Madjid Makedhi «Les limites des réformes politiques» e groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) déplore «l’absence de toute volonté de changement pacifique et démocratique». Impatients, les députés du plus vieux parti de l’opposition constatent que les législatives du 10 mai dernier n’ont ouvert la voie à aucune évolution sur la scène politique nationale. Au contraire, quatre mois après ce scrutin, «tous les horizons sont bouchés». «Les dernières législatives ont démontré les limites des réformes politiques entreprises par le régime depuis une année, qui ont engendré une réalité politique ne favorisant pas la réalisation d’un changement pacifique et démocratique. Conséquence : les horizons politiques sont bouchés et les institutions de l’Etat sont paralysées (…)», note le groupe parlementaire du FFS dans un communiqué rendu public, hier, à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du Parlement. Devant cette situation, le FFS réaffirme son attachement à un «changement démocratique et pacifique du système». «Ce changement ne saura intervenir qu’à travers l’ouverture d’un véritable et d’un sérieux dialogue avec tous les courants de la classe politique nationale sans exclusive, qui sera un prélude à une période de transition qui permettra l’ouverture du champ politique et médiatique et qui sera sanctionné par l’élection d’une Assemblée constituante souveraine devant jeter les fondements d’une nouvelle République, à travers une Constitution qui consacrera la souveraineté du peuple et la suprématie de la loi», lit-on dans ce document. Les élus du FFS estiment, dans ce sens, que leur «participation tactique» à l’actuel Parlement leur impose «la mise en place d’un agenda indépendant de celui du régime, afin d’œuvrer à la réhabilitation de l’action politique et la mobilisation des citoyennes et citoyens pour apporter le changement pacifique et démocratique». Mais le groupe parlementaire du FFS ne donne pas plus de détails sur la stratégie à suivre pour réaliser cet objectif de «la réhabilitation de l’action politique». Le groupe parlementaire du FFS dénonce, dans le même document, «toute forme de pression visant les militants, syndicalistes et journalistes». Il critique également les politiques du «bricolage» qui ont donné naissance à une situation explosive dans tous les secteurs. «La rentrée sociale de cette année porte en son sein moult craintes et appréhensions, car tous les secteurs annoncent une rentrée chaude qui menace la paix sociale si les autorités n’interviennent pas pour trouver des solutions rapides et sérieuses», alerte le FFS, en rappelant l’incapacité des autorités à résoudre, durant cette période estivale, les problèmes d’eau et M. Makedhi des coupures d’électricité. L RACHAT DE DJEZZY Le gouvernement poursuit les négociations gouvernement tient toujours au rachat de la majorité LLesedesnégociations parts de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy. sont toujours en cours. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge de l’ouverture, hier à Alger, de la session d’automne du Parlement. Le ministre ne donne pas, toutefois, plus de détails sur l’évolution de ces négociations qui durent depuis plusieurs mois. «Tout ce que je peux vous dire pour le moment est que les discussions se poursuivent (...). Il s’agit bien d’un dossier confidentiel», dit-il, niant ainsi «l’abandon de l’opération de l’achat de Djezzy par l’Etat». Il est à rappeler que l’évaluation financière de Djezzy a été achevée, il y a cinq mois, par les deux parties, alors que les discussions en cours visent à arriver à un «compromis» sur la valeur de la transaction. Le nouveau propriétaire de Djezzy, le groupe russe, Vimpelcom, s’est montré d’accord pour céder la majorité du capital de Djezzy à l’Etat algérien sous réserve d’un prix «acceptable». M. M. El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 5 L’ACTUALITÉ RAPPORT DU NDI SUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES «Des failles qui rendent possible la fraude» n dépit des garanties gouvernementales quant à la transparence du scrutin du 10 mai dernier, de nombreuses défaillances dans le processus ont été détectées par différents observateurs. Dans son rapport final, rendu public dimanche dernier, le National Democratic Institute (NDI) souligne ainsi quelques failles qui auraient facilité la pratique de la fraude. Ces lacunes et manquements ont été détectés à divers niveaux institutionnels, du cadre législatif, logistique ou encore de la surveillance officielle et indépendante. «Un manque de clarté sur les rôles des commissions de surveillance et de supervision, des doutes sur l’exactitude des listes électorales et le refus des autorités d’accréditer des observateurs citoyens indépendants ont jeté le doute», analyse l’organisme indépendant américain, d’autant plus que la délégation d’observation du NDI était «limitée», et ce, en sus de moult entraves qu’a rencontrées cette délégation dans ses déplacements. «Les actions des forces de sécurité ont empiété à plu- E sieurs reprises sur les opérations des représentants du NDI, ce qui a pu intimider les personnes rencontrées et gêner la capacité des observateurs à recueillir librement les informations», déplore le NDI. Des défaillances ont ainsi été constatées tout au long du processus électoral. «La confusion sur les procédures de vote de la part du personnel mobilisé pour le scrutin et des électeurs a parfois conduit à des troubles. L’application non homogène de la réglementation a entraîné une confusion supplémentaire pendant le dépouillement et la consolidation des résultats», rapporte le NDI. «COMPLEXITÉ ET CONFUSION DES PROCÉDURES» Le cadre électoral n’est d’ailleurs pas exempt de critiques. «Le choix de renoncer à une approche participative renforce la perception du public que, malgré les affirmations officielles au sujet d’une nouvelle ère de transparence et d’inclusion, la prise de décision continue à avoir lieu à huis clos. La complexité et le manque de transparence dans le processus de répartition des sièges peuvent avoir contribué à créer des malentendus et des soupçons parmi les partis et les citoyens à l’annonce des résultats des élections», énumère le rapport. Les partis politiques en lice ainsi que les observateurs indépendants ou militants dépêchés dans les bureaux de vote n’ont pas, selon les conclusions du NDI, rempli au mieux leur tâche de surveillance. Les représentants des partis étaient rarement plus de deux, hormis pour le FLN, le RND ou l’AAV, qui étaient majoritairement plus présents. Les niveaux de capacité, de préparation et d’attachement de ces représentants à leurs partis variaient. «Certains agents des partis étaient même incapables de citer le nom du parti qu’ils représentaient», relate-t-on dans le rapport. «Comme ce fut le cas avec le vote, les procédures précises de dépouillement ont souvent dévié de la réglementation officielle et variaient d’un bureau de vote à un autre. Dans certains cas, les membres du bureau de vote ont demandé l’assistance des représentants des partis politiques les plus informés sur le dépouillement des bulletins de vote et le remplissage des copies multiples des procès-verbaux détaillés», insiste le NDI. Dans un centre de dépouillement au niveau communal à Alger, par exemple, les observateurs du NDI ont remarqué que ceux des partis «n’ont rien dit quand, à la fin du dépouillement, le magistrat président et deux représentants du ministère de l’Intérieur ont quitté le centre de dépouillement pour s’enfermer dans une chambre séparée pendant plusieurs heures avant de sortir avec le PV final». «Il est particulièrement regrettable que les représentants des partis n’aient pas été vigilants sur ce point, puisque les actions des fonctionnaires ressemblaient étroitement à celles qui, selon de nombreux citoyens, ont facilité la fraude lors des élections précédentes», concluent les observateurs du NDI. Ghania Lassal CONSTANTINE Quatre manifestants arrêtés et trois policiers blessés Une manifestation organisée, hier, devant le cabinet du wali par des habitants de la rue de Roumanie exclus du relogement a dégénéré pour se transformer en un affrontement sanglant avec les forces de l’ordre. Bilan : trois policiers blessés et évacués au CHU et quatre manifestants arrêtés. Les protestataires voulaient rencontrer le wali, mais les policiers les en ont empêchés. Ce qui a généré la colère des manifestants qui ont riposté avec des jets de pierres et autres projectiles. «Nous n’avons pas été relogés après notre évacuation en 2010. Depuis, nous n’avons eu droit qu’à des promesses», ne cessaient de clamer plusieurs d’entre eux. «Nous sommes prioritaires dans les prochaines opérations de relogement. Nous vivons le calvaire, nous sommes sans toit», Ratiba B. criaient-ils encore. ASSURANCES AUTOMOBILES La remise en cause de la 2A e plafonnement des remises sur les primes d’assurance d’automobiles ne semble pas susciter l’assentiment de tous les professionnels du secteur. Le premier responsable de l’Algérienne des assurances (2A) a remis en cause, hier, le principe d’une telle mesure. Si la 2A a adhéré à l’accord initié par l’Union des assureurs et réassureurs, cela n’empêche pas le DG de la compagnie privée, Tahar Bala, de remettre en cause le fondement d’un tel accord. Il explique sa position par le fait que l’activité d’assurance est avant tout une activité commerciale et qu’il revient à l’assureur d’évaluer les primes d’assurance en fonction du risque. Pour lui, ce genre de mesures tend à bureaucratiser l’activité. Cependant, il reconnaît les griefs adressés aux professionnels du secteur quant à l’anarchie qui règne sur le marché des assurances. L’assureur, qui s’exprimait en marge d’un séminaire de formation sur les risques industriels, organisé en partenariat avec la Swiss Re, est également revenu sur la sempiternelle question des tarifs et des primes d’assurance qu’il considère trop bas. Il semble aussi que certaines conditions réglementaires posent quelques contraintes aux assureurs privés qui, malgré tout, s’adaptent à la donne réglementaire. A titre d’exemple, la filialisation L de l’assurance des personnes que la 2A a décidé d’abandonner vu que la somme des primes collectées sur cette branche, soit 300 millions de dinars, ne couvre pas le capital minimum nécessaire à l’ouverture d’une filiale, à savoir 1 milliard de dinars. Il s’agit aussi du semi-monopole de la compagnie centrale de réassurance. A ce propos M. Bala estime que la 2A se soumet à la réglementation en vigueur et confie 50% de son portefeuille de réassurance à la CCR, tandis que le reste est négocié avec de grandes compagnies. Chose qui permet à l’assureur de prendre en charge de gros risques industriels. Ainsi, la 2A a indemnisé un sinistre de 350 millions de dollars à ArcelorMittal en 6 mois. L’éloignement des assureurs privés des industries publiques aurait pu aussi déranger la compagnie qui table sur les risques industriels pour sa stratégie de développement. Or, l’assureur compte sur l’amélioration des prestations de services. Les risques industriels constituent 56% du portefeuille de l’assureur. Celui-ci a réalisé en 2011 un bond de 15% de son chiffre d’affaires à 3,2 milliards de dinars et de 20% de son résultat à 307 millions de dinars. Des performances expliMelissa R. quées par la baisse des sinistres. ANNABA La population revendique son droit à la sécurité es conséquences des événements survenus sur le cours de la Révolution, durant la nuit du 25 au 26 août ne semblent pas finir. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur, un groupe de facebookistes de Annaba, dénommé Citoyens pour la sécurité, qui comptait jusqu’à hier 8382 inscrits, revendique l’obligation de faire respecter leur droit à la sécurité dans cette wilaya. «Nous sommes un groupe de citoyens de la ville de Annaba, apolitique, responsable et préoccupé par la dégradation alarmante de la situation sécuritaire dans notre cité. Les derniers événements auxquels ont été exposés les habitants sur le cours de la Révolution sont inquiétants et graves pour la sécurité publique. En effet, des atteintes à la vie, à l’intégrité physique et aux biens de citoyens ont été commises par plusieurs personnes organisées… Ces derniers s’en sont pris à des enfants, des femmes et des familles», est-il écrit dans ce document, dont une copie a été transmise à notre rédaction. Néanmoins, les rédacteurs de cette lettre, qui se veut une pétition, tentent d’expliquer le phénomène. «Nous sommes conscients que le contexte économique et social est particulièrement difficile dans notre pays et que l’insécurité est aussi associée, en partie, aux conditions sociales très pénibles de certaines de nos concitoyen(ne)s. Par contre, la sécurité pour chaque citoyen reste un droit fondamental garanti et protégé par les lois et la Constitution. Votre devoir est de le faire respecter», estiment-ils avant d’exhorter les destinataires de cette pétition à «prendre des mesures urgentes et nécessaires pour rétablir l’ordre et la sécurité à Annaba et assurer la protection du citoyen pour que chaque personne à Annaba puisse circuler, faire ses courses, s’attabler sur une terrasse, se rendre à son travail, en toute quiétude et tranquillité». M.-F. G. L BÉJAÏA Un collectif citoyen contre les feux de forêt est né n collectif citoyen vient de naître en réaction à la multipliU cation des feux de forêt qui ont ravagé 7000 ha à Béjaïa. Sous l’appellation de «Collectif populaire contre les feux» (CPCF), un groupe de citoyens, dont des étudiants et des militants associatifs, s’est mobilisé pour porter à la connaissance des pouvoirs publics les inquiétudes de la population sur le devenir du couvert végétal de la wilaya. Un appel est lancé pour l’organisation d’une marche dans la ville d’Akbou, 70 km à l’ouest de Béjaïa, jeudi 13 septembre à 10h30, du lycée Hafsa à la place des Martyrs de la ville. «Cet été, la faune et la flore sont touchées par le terrorisme environnemental, des zones agricoles et de grandes forêts disparaissaient d’une manière trop hâtive, des milliers d’hectares de végétation partent en fumée. En parallèle, des espèces animales sont menacées d’extinction», écrit le CPCF dans un communiqué. Ce comité reproche aux autorités du pays de se montrer «insouciantes» face à une «situation calamiteuse», un «désastre écologique». Il met en exergue «un manque d’intervention et la non-utilisation de moyens modernes et efficaces pour arrêter la propagation des feux». Il a été mis à l’index aussi «l’incivisme de certaines personnes qui ont profité des dernières vagues de chaleur pour incendier des étendues forestières, dans le but d’obtenir des espaces de fourrages (…)». La marche de jeudi prochain portera, en plus de l’interpellation des pouvoirs publics, sur les revendications d’indemnisation des victimes des incendies, essentiellement les agricultures, et sur l’entame d’une politique de reboisement et de promotion de l’agriculture et du tourisme de montagne. K. Medjdoub El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 6 FRANCE-ACTU RENTRÉE SOCIALE Hollande en pente douce ● Pour cette rentrée, tous les clignotants sont au rouge : la croissance quasi nulle, le chômage en inexorable hausse, le prix des carburants battant des records, les plans sociaux se succédant, la popularité en baisse vertigineuse… François Hollande ne bénéficie d’aucun état de grâce. Paris De notre correspondant on devoir, c’est de dire la vérité aux Français. Nous sommes devant une crise d’une gravité exceptionnelle, une crise longue», affirme le président français. L’Exécutif est sanctionné dans tous les sondages. Les Français doutent et le font savoir. François Hollande a décidé de se démarquer de son prédécesseur en évitant de donner l’impression de s’agiter dans tous les sens pour masquer son impuissance. Il veut s’inscrire dans la durée. «L’action que je conduis s’inscrit dans la durée du mandat qui m’a été confié : non pas sur trois mois, pas davantage sur douze mois, mais sur cinq ans. Les décisions seront prises dans un calendrier ordonné, en respectant les rythmes du Parlement et le dialogue social. Le changement, ce n’est M pas une somme d’annonces sans lien les unes avec les autres, c’est une force qui sait où elle va, qui donne une direction susceptible de rassembler le pays.» L’opposition, embourbée dans la guerre des chefs, a choisi deux angles de tirs : la Syrie et l’emploi. Peu crédible sur ces sujets, elle était au pouvoir jusqu’en mai dernier avec un bilan peu reluisant, l’UMP fait le minimum syndical. Elle est surtout divisée par la mesure phare de François Hollande : les emplois d’avenir. D’un coût d’un milliard et demi d’euros, les 150 000 emplois subventionnés sont censés donner une nouvelle dynamique. «Mon pari c’est que si la confiance revient dans la jeunesse, c’est la confiance dans le pays qui de nouveau sera conforté», martèle M. Hollande. Impatients, inquiets, les Français ne semblent pas rassurés par l’Exécutif. Leur moral est au plus bas, pour une période d’après-élection présidentielle, avec 68% de personnes se disant pessimistes pour leur avenir, malgré l’alternance politique, selon un sondage IFOP. Ce chiffre approche le pic historique de pessimisme mesuré par l’institut en août 2005 (70%), dans le cadre de cette vague d’enquêtes créée en 1995. «C’est également la première fois que l’inquiétude est aussi vive en début de mandat présidentiel : en août 2002 et août 2007, après la réélection de Jacques Chirac et l’élection de Nicolas Sarkozy, respectivement 34% et 50%, des Français se disaient inquiets pour eux et leurs enfants», relève IFOP. Pour tenter d’enrayer la spirale des mauvais sondages, François Hollande a décidé de se recentrer sur le quotidien des Français, par des déplacements à travers le pays et en faisant œuvre de pédagogie avec des apparitions médiatiques. Pas sûr que cela suffise, si les résultats ne sont pas au rendez-vous. Rémi Yacine INSTITUT DES CULTURES D’ISLAM «Viva l’Algérie à Paris» du 12 au 22 septembre Le 7e Festival des cultures d’islam sera consacré à l’Algérie sur le thème de «Viva l’Algérie à Paris» du 12 au 22 septembre 2012. Au programme de cette manifestation culturelle, à l’initiative de l’Institut des cultures d’islam (implanté dans le quartier de la Goutte-d’Or – 18e arrondissement, un quartier riche de ses diversités), des concerts, du spectacle vivant, du cinéma en plein air, un salon de la bande dessinée, des brunchs littéraires, des visites guidées avec un habitant du quartier ou un auteur à travers l’Algérie à la Goutte-d’Or, dont une visite centrée sur les écrits de Kateb Yacine, une création sur l’Emir Abdelkader et une autre sur l’Algérie, aujourd’hui. A noter qu’El Watan est partenaire de cette manifestation organisée par icidz. Paris De notre correspondante n partenariat avec le Festival international de la BD (FIDBA), l’Institut des cultures d’islam propose également une sélection de planches de dessinateurs algériens. Dimanche 16 septembre, l’ICI accueille un salon de la BD, avec un concert-performance et un brunch littéraire avec des auteurs et des dessinateurs algériens et français, autour de Dalila Nadjem, directrice du FIDBA, ainsi que des ateliers pour le jeune public. Le metteur en scène Kheirredine Lardjam propose sa pièce Le poète comme boxeur, tirée de l’œuvre de Kateb Yacine. La pièce interroge «les conditions d’une prise de parole mobilisatrice et les relations entre l’ar- E tiste, le pouvoir et le peuple». Les visites guidées «Gouttes d’Algérie à Paris» seront centrées sur la vie artistique, des histoires de migrations, mais aussi des conséquences de la décennie noire ou des événements tragiques, tels le 17 Octobre 1961. Kheirredine Lardjam animera une des visites guidées du festival, le samedi 15 septembre au matin, pour marcher dans les pas de Kateb Yacine à la Goutte d’Or. Au chapitre de la musique «Barbès Memories», patrimoine sonore algérien en France, animé par Naïma Yahi, historienne spécialiste du patrimoine musical et culturel du Maghreb. A noter une création musicale de Mehdi Haddab et Rodolphe Burger. Carte blanche sera donnée à Imhotep pour la soirée de clôture du festival. Au chapitre de l’humour, carte blanche sera aussi proposée par Fellag à la jeune scène humoristique algérienne, dont Abdelkader Secteur et Amine Boumèdiène. L’accès aux manifestations sera gratuit, seuls quelques spectacles seront payants, mais à des tarifs modérés. SAISON ALGÉRIENNE Le festival sera prolongé d’une saison algérienne jusqu’au 26 janvier 2013, avec plusieurs rendez-vous tels une session «Slam à manger» à la faveur de la Fête des vendanges 2012 ; un week-end spécial Frantz Fanon avec le festival des Villes des musiques du monde, des cartes blanches cinématographiques, notamment avec Aflam-Marseille, une rencontre autour d’Albert Camus et Mouloud Feraoun avec la Maison des Metallos. Le festival «Viva l’Algérie à Paris» et la saison algérienne sont axés sur la création contemporaine algérienne, autour de la question ligne-conductrice : qu’est-ce que créer en Algérie aujourd’hui ? «Il s’agit d’aller au-delà de la question de la mémoire et de la commémoration en interrogeant la production culturelle algérienne d’aujourd’hui, particulièrement celle des jeunes qui se font épauler par des grands noms de la culture», nous signalent David Régnier, chargé de communication à l’ICI, et Samia Messaoudi, attachée de presse. «La logique de l’ICI –un établissement municipal – est de faire découvrir de nouveaux talents. C’est un lieu ouvert avec une programmation qui construit son image dans un quartier maillé d’un tissu associatif dense, peuplé de nombreux Africains, Chinois, les Maghrébins étant en reflux», précise David Régnier. Nadjia Bouzeghrane Akli Tadjer au Festival de La Rochelle Le film Il était une fois, peut-être pas, réalisé par Charles Nemès, d’après le livre éponyme d’Akli Tadjer, est en compétition officielle au Festival international de films de télévision de La Rochelle. Produit par Endemol et diffusé par France 3, le film, dans lequel Lyès Salem et Alice Belaïdi tiennent les rôles principaux, aura en face de lui dix téléfilms. Du 12 au 16 septembre. Designers algériens à l’IMA Organisée conjointement par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel et l’Institut du monde arabe, cette exposition présente les œuvres de vingt-quatre artistes –12 femmes et 12 hommes – appartenant à la nouvelle génération des designers algériens. Chacun élaborant un univers personnel dans lequel chaque objet présenté nous plonge à la fois dans le passé réel ou fictif de l’artiste, et nous projette dans la modernité par sa construction, son ergonomie, son esthétique, sa quête du confort… Exemples : le porte-mashaf de Chafika Aït Oudia, les tajines de Samia Merzouk, les consoles de Souad Delmi Bouras ou de Salima Aissaoui-Djelal, le fauteuil «Kalam» de Réda Selmi… Jusqu’au 16 septembre. Maurice El Médioni hospitalisé Le pianiste, âgé de 84 ans de l’orchestre El Gusto, a été hospitalisé dernièrement à Nice, victime d’un AVC. Maurice El Médioni venait de donner un concert à Vence dans le cadre du festival les Nuits du Sud, en compagnie des 24 musiciens de son groupe El Gusto. Né à Oran en 1928, il est le neveu du maître incontesté du chaâbi Messaoud Médioni et l’un des plus grands représentants de cette musique arabo-andalouse d’origine juive. Récompensé par un World Music Award en 2007, il a notamment côtoyé Lili Labassi et Reinette l’Oranaise. Le parcours du groupe, symbole de paix et d’espoir, a été retranscrit au cinéma avec le film El Gusto, réalisé par Safinez Bousbia. Naïma Yahi fait du karaoké L’historienne de la musique maghrébine se lance dans un défi osé : faire chanter tout le monde. Inutile de connaître les paroles par cœur, d’avoir une belle voix, des centaines de convives pousseront la chanson grâce à un écran sur lequel défileront les textes. Vous avez compris, tous à l’Institut des cultures d’islam (lire programme ci-joint), pour un karaoké géant, le 15 septembre. Et le lendemain à la Bellevilloise, pour la projection La saga des immigrés d’Edouard Mills-Affif et la table ronde «La présence des Algériens à Belleville», avec les R. Y. deux complices Naïma Yahi et Peggy Derder. CITÉ DE LA MUSIQUE. MÉMOIRES AU PRÉSENT : L’ALGÉRIE Concerts - Mardi 11 septembre, 20h : Algérie- France : Symphonie pour 2012 La réunion de ces deux orchestres (l’Orchestre symphonique Divertimento et l’Orchestre symphonique national d’Algérie) a valeur de symbole : celui du dialogue entre la France et l’Algérie. Les œuvres de ce programme prolongent cette idée : la Suite algérienne de Saint-Saëns, des chants du répertoire classique ou traditionnel algérien, et les créations de deux jeunes compositeurs, l’un français (Olivier Pénard) et l’autre algérien (Salim Dada). - Mercredi 12 septembre, 20h : AbdelKader, héros de l’indépendance Rachid Brahim-Djelloul, Arnaud Marzorati et les musiciens qui les accompagnent rendent hommage au grand Emir, tout en nous faisant revivre, à travers des chansons de l’époque, la guerre de la propagande et de la résistance. - Samedi 15 septembre, 20h : Abdou Driassa, Abdelkader Chaou : Chroniques et chants de l’indépendance. 22h Cheba Fadéla, cabaret raï - Dimanche 16 septembre, 16h30 : Lounis Aït Menguellet. Epopées kabyles Cinéma Dimanche 16 septembre • 11h : Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier • 15h : Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina • 19h : Festival panafricain d’Alger 1969 de William Klein Forum Samedi 15 septembre à 15h L’indépendance de l’Algérie vue par les musiciens El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 7 FRANCE-ACTU ÉTUDE : COUPLES D’ICI, PARENTS D’AILLEURS Parcours de descendants d’immigrés ● Beate Collet et Emmanuelle Santelli viennent de publier une recherche universitaire sous le titre Couples d’ici, parents d’ailleurs. Parcours de descendants d’immigrés. Une formidable étude qui remet en perspective les choix qui, tout en étant personnels, sont calqués sur les nécessités de l’ancrage au groupe d’origine. Lyon De notre correspondant a question est d’une grande importance. Elle préfigure et conditionne le devenir de générations entières de fils et de filles de l’immigration. Elle détermine aussi leur niveau d’intégration dans une société qu’ils n’ont pas choisie, mais dans laquelle ils doivent prendre position dans ce qui les fonde dans leur intimité : le mariage. Le livre de recherche et d’enquête sociologique, paru au printemps dernier aux Presses universitaires de France (PUF), permet de se faire une idée sur les unions dans l’immigration en France. Dans l’introduction, les auteurs, Beate Collet et Emmanuelle Santelli supposent que «le choix conjugal, moment-clé de la transmission intergénérationnelle, cristallise la confrontation de deux systèmes normatifs, celui des parents, marqués par les valeurs patriarcales et la tradition musulmane de la société d’origine et celui plus individualiste et sécularisé de la société française». Le travail réalisé, pour répondre à cette hypothèse, repose «à la fois sur les récits des intéressés eux-mêmes (entretiens biographiques) et des données statistiques, disponibles, grâce aux grandes enquêtes menées en France ces dernières années». Pour les chercheurs, «les pratiques conjugales des descendants d’immigrés constituent un sujet socialement intéressant et sociologiquement pertinent pour des raisons démographiques, car ces descendants d’immigrés sont aujourd’hui nombreux à avoir atteint l’âge de se mettre en couple ou de se marier, et parce qu’ils forment, pour la majorité d’entre eux, des unions avec des personnes de même origine ethnoculturelle». PHOTO: D. R. L Pourtant dans la modernité, les individus, et les immigrés ne font pas exception, «ils perçoivent leurs parcours de vie comme une suite de choix personnels, et non plus comme un destin tout tracé par les appartenances léguées des générations précédentes. Or ce dernier demeure intrinsèquement lié à la dialectique du caractère déterminé ou libre de l’existence sociale». Mais alors quels sont «les facteurs qui interviennent et expliquent un choix conjugal plutôt qu’un autre ? Ils peuvent se mettre en couple avec une personne du pays d’origine de leurs parents ou avec une personne rencontrée en France, qui fait partie du même groupe minoritaire. Ils peuvent aussi choisir une personne qui fait partie de la population sans ascendance migratoire (les Français non immigrés)». L’enquête a pris appui sur les résultats de l’enquête nationale «Trajectoires et origi- nes (TeO)» réalisée par l’INED et l’Insee en 2008. Cette enquête, sur la diversité des populations en France, la deuxième du genre après «Mobilité géographique et insertion sociale (Ined/InseeE, 1992)», permet une quantification d’un certain nombre des résultats qualitatifs. L’une des conclusions relevées est que les «valeurs culturelles de référence s’appuient sur une compréhension traditionnelle de la religion musulmane, structurent les rapports sociaux et influencent notamment la sphère familiale». Les auteurs postulent dans le même temps «ces sociétés, au même titre que toutes les sociétés du monde sont engagées dans des processus de modernisation économique, sociale et politique». D’ailleurs, estiment Beate Collet et Emmanuelle Santelli, «une culture d’origine commune ne préjuge en aucun cas d’une homogénéité de pratiques, de normes et de valeurs». «A l’échelle d’une société qui met en contact des groupes minoritaires et le groupe majoritaire, cette origine commune est plutôt assignée que revendiquée. Elle est assimilée à ‘’la culture des immigrés’’, elle souligne des particularités qu’elle érige en différences». Ce livre, indiquent enfin les auteurs dans l’introduction, «traite d’une grande variété de faits concernant les réalités conjugales et quotidiennes de tout un chacun. Ce constat est révélateur de la centralité du choix conjugal dans le parcours de vie et de la portée d’une étude sur les descendants d’immigrés pour la compréhension de mécanismes sociaux plus larges». Walid Mebarek * Beate Collet et Emmanuelle Santelli Couples d’ici, parents d’ailleurs. Parcours de descendants d’immigrés, Paris, PUF, collection Le lien social, 2012. POPULATION ET IMMIGRATION Les aléas du recensement en France ombien d’habitants en France ? L’Institut national des statistiques chargé de produire l’état du recensement de la population d’année en année, annonce 65 millions et 350 000 habitants en 2012. Pour aboutir à ces calculs, désormais, l’Insee procède par sondage, dans une partie des communes chaque année. Autrefois, on recensait une fois tous les dix ans environ, en ratissant l’ensemble des lieux d’habitations en une seule fois. Plus de 65 millions serait donc le chiffre établi. Et dans cette population, quelle est la part d’étrangers ? En 2008, elle était estimée par l’organisme à 8,4% de la population totale. Il faut d’ailleurs s’arrêter sur la définition de l’étranger, selon l’Insee : «Un étranger est une personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française, soit qu’elle possède une autre nationalité (à titre exclusif), soit qu’elle n’en ait aucune (c’est le cas des personnes apatrides). Les personnes de nationalité française possédant une autre nationalité (ou plusieurs) sont considérées en France comme françaises. Un étranger n’est pas forcément immigré, il peut être né en France (les mineurs notamment). A la différence de celle d’immigré, la qualité d’étranger ne perdure pas toujours tout au long de la vie : on peut, sous réserve que la législation en vigueur le permette, devenir français par acquisition.» Ainsi, en 2008, on comptait 5,3 millions d’immigrés, soit 1 120 000 de plus qu’en 1999. 40% d’entre eux avaient la nationalité française, qu’ils ont pu acquérir par naturalisation ou par mariage. Les immigrés sont principalement originaires d’Afrique (41%, dont 30% du Maghreb et 11% d’Afrique subsaharienne), de l’Union européenne (34%) et d’Asie (14%, dont le tiers de la Turquie). On ne peut pas vraiment être sûr de ces données chiffrées. C’est ce que pointe du doigt un récent article du journal Le Monde sur le système de sondage retenu en France : «La France est le seul pays à avoir adopté un système de recensement par sondage. La plupart des pays s’en tiennent à des recensements généraux, suivant une recommandation de l’ONU. Bien qu’éprouvée, cette méthode est loin d’être parfaite : elle dépend notamment de la motivation des agents recenseurs et se heurte aussi à la difficulté de mesurer la population étrangère, souvent rétive à toute déclaration, même anonyme. D’autres pays, comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique ou l’Espagne, tiennent des registres de population. Tout nouvel habitant doit s’y inscrire dans la commune où il réside, condition notamment pour obtenir des avantages sociaux. Cette formule permet une meilleure connaissance des populations immigrées.» Il faudrait pour cela des outils juridiques qui font débat en France et qui sont loin d’être appliqués. W. M. C FAMILLES DES RÉSIDENTS EUROPÉENS Comment des demandes de visas gratuites s’avèrent-elles payantes ? Un mystère lucratif Union européenne (UE) le stipule depuis 2001 : les visas pour les membres étrangers liés familialement avec des Européens (de nationalité française, allemande...) ne doivent pas payer la demande de visa. Le texte, qu’on retrouve facilement sur le site internet de l’UE est clair : «Si un membre de votre famille non ressortissant de l’UE a besoin d’un visa d’entrée, il doit en faire la demande à l’avance auprès du consulat ou de l’ambassade du pays dans lequel il souhaite se rendre. La demande doit être traitée rapidement et gratuitement. Les pays membres de l’espace Schengen (dans lesquels les citoyens européens peuvent voyager sans passeport) L sont tenus de délivrer les visas dans les 15 jours, sauf à de rares exceptions, lorsque le retard est dûment justifié.» Pourtant, on sait pertinemment que cela n’est pas le cas, ni pour la gratuité ni pour la rapidité. Depuis déjà plusieurs mois, en France, l’avocat Olivier Touami tente d’intervenir auprès de l’Etat français pour faire appliquer cette réglementation qui concerne de fait tous les Etats membres de l’UE. Avec le gouvernement précédent, Sarkozy-Fillon, l’avocat n’avait pas eu gain de cause. Il revient à la charge auprès du gouvernement Ayrault. Un courrier a été adressé au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il s’agit de faire appliquer une décision européenne qui indique simplement que tous les demandeurs qui ont un conjoint, un parent ou un enfant déjà membre de l’Union européenne ne doivent pas payer. Cela vaut bien sûr pour les demandeurs algériens qui ne sont pas au courant de cette disposition. Outre l’entorse aux règles européennes, cela fait un gain important que l’avocat Touami estime s’élever à «75 millions d’euros empochés illégalement par l’Etat français ! C’est une véritable vache à lait ! », enrage-t-il dans les colonnes du journal Le Monde. Cependant, dans le même journal, Jean-Paul Nuñez, délégué régional de la Cimade en Languedoc-Roussillon, pose la ques- tion à l’envers, jugeant que si «les gens sont prêts à faire des recours sur le fond, sur les motifs du refus d’un visa, ils ne le font pas sur l’aspect financier. Ils seraient même prêts à payer le double si cela leur permettait d’avoir ce visa». C’est certainement la raison pour laquelle les gouvernements se font tirer l’oreille. En 2009, du reste, la Cimade avait publié un rapport sur les conditions d’obtention des visas français dans plusieurs pays, se faisant surtout l’écho du labyrinthe administratif dans lequel se perdent ceux qui demandent un visa pour pouvoir venir en France, fustigeant «l’opacité qui règne sur les pratiques des W. M. consulats, lointains et méconnus». El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 8 ALGER INFO L’opération de rénovation et de réhabilitation des balcons et des façades des immeubles A et B sis à la cité Sellier, dans la commune d’Hydra, a démarré depuis plusieurs semaines. Ce chantier, confié à une entreprise privée, vise à renforcer les balcons et autres façades qui menacent ruine et qui ont été la cause de nombreux accidents, fort heureusement sans perte humaine. D’ailleurs, pas plus tard que la veille de l’Aïd El Fitr, un habitant de cette cité a vu la lunette arrière de son véhicule voler en éclats suite à la chute d’une section d’un balcon. Les exemples sont multiples, poussant les riverains à éviter de circuler et de garer leur véhicule à proximité des balcons et autres devantures des deux immeubles. Des chérubins ont même failli perdre la vie à cause d’une partie d’un balcon qui s’est détachée. «Nous sommes soulagés. Il faut dire que nous avons souffert des chutes des débris et autres morceaux de balcon, mais aujourd’hui, avec les travaux qui avancent, nous pouvons respirer», témoigne un habitant. Gageons que les responsables au sein de l’APC et au niveau de la wilaya daigneront prendre en charge également le marché communal d’Hydra situé au sein-même de ce même quartier et dont la situation est des plus déplorables. Cette structure, qui a coûté plusieurs millions de centimes aux contribuables, se retrouve dans un état lamentable. N. K. CITÉ SORECAL (BAB EZZOUAR) Le marché informel interdit ● La semaine dernière, des habitants avaient organisé une opération de volontariat pour le nettoyage des artères et bâtiments. e commerce informel est désormais interdit à la cité Sorecal, dans la commune de Bab Ezzouar. Les vendeurs ont été avisés avant-hier et la décision a été aussitôt mise en application. Selon des témoins oculaires, les services de sécurité ont procédé à la démolition des étals et autres tables utilisés par les vendeurs. Ces derniers, conscients de l’engagement des autorités publiques à poursuivre l’opération d’éradication de ces points noirs, ont tenté d’écouler, le plus tôt possible, leur marchandise. On apprend que des rabais importants ont été appliqués sur différents articles. Ce qui a constitué une véritable opportunité pour les citoyens voulant remplir leur couffin à moindre prix. Mais la satisfaction des citoyens se justifie par bien d’autres considérations. «Les habitants ne peuvent aspirer à la propreté et à la sécurité sans que l’Etat interdise d’une manière définitive le commerce anarchique», nous dira une femme d’un certain âge. La cité, ajoute-t-elle, dispose d’un marché couvert et de bien de locaux commerciaux. «Certes, une légère baisse a été appliquée par les vendeurs anarchiques, mais leur présence génère plus d’inconvénients que d’avantages», explique notre interlocutrice. «Avec le départ des commerçants anarchiques, la cité sera plus calme et moins sale», souligne un autre résidant. Toutefois, force est de préciser qu’une bonne partie des étals anarchiques installés sur les trottoirs appartiennent à des vendeurs légaux. «Certains commerçants ins- L PHOTO : M. SALIM CITÉ SELLIER HYDRA : LES BALCONS EN COURS DE RÉHABILITATION Enfin, la cité peut retrouver sa quiétude d’antan tallent leur marchandise ou changent carrément d’activité en installant un étal juste à la sortie de leur local. Une manière de doubler les bénéfices et d’occuper le maximum d’espace», apprend-on. Selon lui, il n’y a pas que les jeunes chômeurs et les désœuvrés qui travaillent au noir, certains individus ayant pignon sur rue profitaient du laisser-aller des autorités pour faire fortune. Tout compte fait, l’interdiction du marché anarchique devrait chose, si le commerce anarchique persiste. Aussi, l’autre casse-tête auquel sont confrontés les habitants de cette cité est celui du squat des caves. Au début de l’été dernier, des habitants sont montés au créneau pour dénoncer la présence d’étrangers à la cité dans les caves de leur immeuble. Les résidants ont exprimé leur appréhension et dénoncé le laisser-aller des autorités publiques. Djamel G. BELLE VUE (AÏN BENIAN) INSTANTANÉ M. Tchoubane Casbah : la société civile retrousse ses manches A changer le visage de cette cité, connue jusque-là pour son anarchie, son insalubrité et son insécurité. La semaine dernière, des habitants avaient organisé une opération de volontariat pour le nettoyage des artères et bâtiments. En une journée, les résidants ont pu effectuer un grand travail et en finir avec l’accumulation des détritus abandonnés à longueur de mois par les services de Netcom. Mais ce genre d’initiative ne peut pas servir à grand- pparemment, le geste écocitoyen a l’air de faire effet boule de neige à travers certains quartiers de la mégalopole, une cité dont le décor, faut-il le rappeler, est par endroits repoussant, voire indigne d’une capitale. Des jeunes se sont finalement constitués en comité de quartier pas pour crier leur colère à l’endroit des autorités locales sur la défaillance criante de la gestion d’une ville ou tenir des sit-in sur leurs médiocres conditions de vie. Mais des «ouled el houma» qui ont fini par saisir que l’assistanat ne peut servir à grand-chose, a fortiori lorsque les édiles font montre d’apathie, sinon d’absence. Il s’agit juste de retrousser les manches pour donner la preuve par neuf que nous pouvons évoluer dans un milieu urbain moins laid et moins crasseux. Après l’opération nettoyage et embellissement entreprise par des jeunes du quartier des Frères Benaceur, dans la commune d’Alger-centre, une opération qui a confondu les élus locaux, de jeunes volontaires de la cité antique, La Casbah en l’occurrence, se relayent ces derniers jours pour redonner un look clean à leurs «houmate» poussiéreuses et envahies par des tonnes de gravats et d’ordures. Munis de pelles, balais et pots de peinture, de jeunes volontaires sillonnent rues et venelles de la cité de Menad Ibn Ziri pour la rendre proprette. L’initiative est on ne peut plus louable dans ce noyau urbain, qui plus est est classé patrimoine universel depuis 1992. Mais, depuis cette date - et bien avant même- , les efforts issus des programmes lancés en vue de sa réhabilitation n’ont abouti qu’à des échecs. Les opérations des Comedor, Ofirac et autre Ofares ont été, au grand dam de notre patrimoine matériel, des insuccès. Un coup d’épée dans l’eau. Et voilà venue l’ère du plan permanent de sauvegarde, qui, depuis 2003 et au risque de nous répéter, semble faire du surplace. On parle de dizaines de milliards de dinars mobilisés pour la revalorisation de la cité, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Dois-je reconvoquer le désarroi de l’auteur, Ali Mebtouche, président d’honneur de la fondation Casbah dont le titre de son papier sur la cité antique est «Trop tard, elle vient de mourir…» ? Un intitulé qui ne nous rappelle pas moins le fameux opus nostalgique «Il est déjà trop tard, trop tard pour tous les deux (…). Il faut se séparer...», des strophes roucoulées par Frédéric François dans les seventies du siècle dernier. Un clin d’œil, cependant, pour les jeunes volontaires de La Casbah qui s’attellent à embellir leur médina. L’éclat de La Casbah qui est d’un blanc immaculé n’a jamais été accompagné de couleur inappropriée, à savoir la couleur bordeaux ! Des octogénaires sont en vie et on ne perd rien à leur demander conseil. LES SOUSCRIPTEURS DÉNONCENT LA GESTION DE L’AADL es souscripteurs aux logements AADL inscrits dans le cadre du programme 2002, au site «Belle vue», dans la commune de Aïn Benian, demandent la révision de la liste des bénéficiaires établie par la direction de l’AADL. D’après Saâdi Djamel Eddine, président de l’association représentant les souscripteurs, dont la création a été motivée par les orientations du directeur général de l’AADL, afin d’aider les souscripteurs dans leurs démarches, «la liste proposée par l’association et qui compte 400 bénéficiaires a été modifiée sans concertation avec l’association». Avant d’ajouter : «Seuls 298 noms ont été retenus, les autres ont été enlevés de la liste, pour être remplacés par des bénéficiaires qui ne sont pas inscrits au niveau de l’association.» Dans un L communiqué rendu public par les membres de l’association, ces derniers dénoncent avec fermeté, «l’absence de communication par laquelle se distinguent depuis un certain temps les responsables de la société maître d’œuvre du projet». «Au moment où les bénéficiaires munis d’affectation en bonne et due forme s’interrogent sur les raisons du retard dans la livraison, l’AADL observe un mutisme inquiétant en imposant une rupture de dialogue soudaine avec les membres légaux de l’association», peut-t-on lire dans le document. Selon Saâdi Djamel Eddine, «la collaboration qui a duré une année entière avec les services de l’AADL a été marquée par une consultation régulière des membres de l’association. Il n’en est hélas rien !», regrette notre interlocuteur. K. S. BAB EL OUED GRANDE PAGAILLE DANS LES SERVICES DE L’ÉTAT CIVIL ! D epuis plus d’un mois, les locaux abritant l’état civil de Bab El Oued sont sens dessus dessous. Depuis le 24 juillet dernier, la grande salle fait l’objet d’un réaménagement. Seuls deux bureaux sont opérationnels devant les administrés venus retirer les documents dont ils ont besoin. «Nous devons patienter toute une journée au milieu de ce chantier, pour pouvoir procéder au retrait de l’extrait de naissance des archives... C’est vraiment scandaleux !», disent, outrés, des personnes qui prennent leur mal en patience. D’autres s’interrogent sur le retard qu’accusent les travaux de réfection, d’autant que les services de l’état civil des mairies connaîtront une demande croissante dès la rentrée des classes. Une question dès lors se pose : les officiers d’état civil de la commune de Bab El Oued pensent-ils au moins à améliorer le service, en simplifiant l’exercice qui consiste à délivrer les documents de manière rapide et fiable, selon un fichier informatisé ? Pour le moment, le service de l’état civil de la commune est toujours à la traîne par rapport aux autres mairies, préférant fureter les registres jaunis avant de délivrer le «sésame», à savoir l’extrait de naissance, des archives à l’administré, 8 bonnes heures après avoir formulé la demande. M. T. El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 8 RÉGION EST Le maire de la commune de Chelghoum Laïd, Allaoua Madi, d’obédience FLN, est suspendu de ses fonctions depuis hier, apprend-on par un communiqué de la wilaya. Selon ledit document, il est principalement reproché à l’édile déchu ses congés de maladie répétitifs et son absence prolongée de son poste; d’où des répercussions négatives sur la bonne marche des services de l’institution qu’il présidait. La suspension du mis en cause intervient en application de l’article 71 du code communal, précise le M. communiqué. B. Des habitants protestent à Ahmed Rachedi Une foule nombreuse de villageois de la mechta El Gabel, dépendant de la commune d’Ahmed Rachedi, bloquent depuis l’après-midi de dimanche dernier, au niveau du lieudit Drabla, le CW152 reliant la municipalité susmentionnée à celle de Aïn Melouk. Les protestataires sont montés au créneau pour revendiquer des autorités concernées la prise en charge en matière d’aménagement de la route desservant leur douar, ainsi que les voies secondaires, d’autant plus que les dernières et importantes précipitations ont mis à nu de nombreuses défaillances sur le tronçon décrié et à l’intérieur de l’agglomération. Selon des sources locales, les responsables, mis à part la présence d’éléments de la Gendarmerie nationale, étaient aux abonnés absents. «Nous ne libérerons l’itinéraire barricadé qu’une fois les travaux d’aménagement lancés effectivement », indiquent des riverains joints par téléphone. Au moment de la remise de cet article, la situation n’a pas évolué d’un iota, indiquent M. B. nos informateurs. ALIMENTATION EN EAU POTABLE À MILA SÉTIF 2 morts et 18 blessés dans un accident de bus L’eau du robinet boudée n minibus de marque Peugeot J9, assurant la liaison El EulmaMaouia, avec à son abord 20 passagers de sexe masculin, s’est renversé, hier matin aux environs de 7h15, à l’intersection du CC330 et la RN77, reliant Béni Aziz à El Eulma, au lieudit Ouled Maïza, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sétif. L’accident a fait 2 morts, âgés respectivement de 29 et 32 ans, décédés sur le coup, et causé des blessures à 18 autres, dont 8 sont dans un état jugé grave. Le drame est survenu, selon des témoins oculaires, au moment où le véhicule, qui roulait à vive allure sur un chemin au relief sinueux et escarpé, a dérapé avant de rater un virage et se retrouver à plusieurs mètres dans un ravin. Aussitôt alertés, les éléments de la Protection civile qui ont mobilisé d’importants moyens matériels et humains, ont procédé à l’évacuation de tous les blessés vers les hôpitaux d’El Eulma et Sétif. La gendarmerie a ouvert une enquête pour situer les causes exactes de cet énième accident sur cet axe routier qui vient s’ajouter à une liste déjà longue. Il est à signaler que pour le seul mois d’août passé, la wilaya de Sétif a enregistré 292 accidents ayant fait 16 morts et 388 blessés, alors que le bilan des 8 premiers mois de l’année en cours est lui aussi très lourd avec 1422 accidents dans lesquels on a dénombré 58 morts et 1701 blessés. L. Bourdim et L. Benani U ● Les pénuries d’eau en plein été, sont si fréquentes et si inattendues que les ménagères ont fini par perdre le nord. OUM EL BOUAGHI PHOTO: EL WATAN Le P/APC de Chelghoum Laïd suspendu L’ eau des citernes n’en est pas moins douteuse e plus en plus d’usagers sont méfiants à l’égard de l’eau qui coule dans leurs robinets Tantôt indisponible, tantôt d’une couleur et d’un goût suspects, le liquide incriminé oblige la plupart des utilisateurs à se rabattre sur les vendeurs d’eau de source. L’eau du robinet n’a plus la cote auprès des consommateurs, dont une très large proportion, abonnés à l’Algérienne des eaux (ADE), avouent l’utiliser uniquement pour l’usage domestique. Plusieurs personnes affirment se ravitailler quotidiennement chez les colporteurs d’eau, laquelle a «au moins l’avantage d’être digeste, légère et décalcarisée ou à teneur faible en calcaire». Bon nombre de chefs de famille disposant de véhicules n’en démordent pas d’aller puiser le précieux liquide dans les sources qui font florès dans la région. Cellesci ont le vent en poupe et ont pour noms l’eau de M’chira, à l’extrême ouest du cheflieu de wilaya, de Barraka, dans la commune nordique de Tassala Lamtaï, de Bougherdaïne, dans la muni- D cipalité de Beinen et celle de Tamda dans la circonscription d’Ahmed Rachedi. Des résidents rencontrés au pied d’un immeuble, munis de jerricans, abondent dans le même sens en déclarant: «Nous préférons dépenser chaque jour entre 50 et 100 DA pour constituer un petit stock d’eau potable que de boire celle du robinet et encourir des risques d’intoxication.» Sur un échantillon d’une trentaine d’abonnés questionnés, plus d’une vingtaine nous ont indiqué partager le point de vue susmentionné. ENGOUEMENT POUR L’EAU DE SOURCE Les autres nous ont déclaré acheter strictement de l’eau minérale conditionnée, sinon rester sans opinion. Selon de nombreux avis recueillis, les raisons de cette bouderie vis-à-vis à du liquide douteux portent essentiellement sur sa qualité discutable et son goût fade avec une coloration tirant sur le marron ocre, lesquels n’inspirent pas confiance. Le constat est le même dans plusieurs agglomérations, où les consommateurs affichent un engouement grandissant pour l’eau de source acheminée presque à domicile par des colporteurs disposant de petits camions munis de citernes hygiéniques. A raison de 1, voire 1,50 dinar le litre, son prix est à la portée de toutes les bourses. Des pères de famille attendant leur tour devant un camion citerne ont eu cette pertinente réflexion: «Les pénuries d’eau, de surcroît en plein été, sont si fréquentes et si inattendues que les ménagères ont fini par perdre le nord. On n’est jamais trop prudent avec L’ADE qui coupe l’approvisionnement sans crier gare et comme bon lui semble en ouvrant les vannes à des moments où vous vous y attendez le moins». Et d’enchaîner: «Face à ces frasques itératives de cette entreprise, n’est-il pas, dès lors, normal qu’on prenne nos dispositions en nous alimentant chez les colporteurs occasionnels?» Une remarque on ne peut plus objective qui devrait inciter les responsables du secteur à repenser leur politique d’approvisionnement. M. Boumelih BRÈVES TÉBESSA . UN MILITAIRE MEURT ÉLECTROCUTÉ Un jeune militaire de 25ans est mort électrocuté, la nuit de dimanche à lundi, dans la caserne de Sergue, entre Bir El Ater et Chréa, apprend-on de sources crédibles. La victime qui est originaire de la wilaya de Blida, a été terrassée ar une forte décharge électrique après avoir touché un pylône métallique mouillé par l’eau de pluie qui s’est abattue sur la région durant les dernière 48 heures. Malgré l’intervention de ses collègues qui ont essayé de le réanimer, l’homme est décédé dans l’immédiat. La dépouille mortelle a été déposée pour autopsie à l’hôpital militaire de Constantine. Lakehal Samir KHENCHELA. UN JEUNE DÉCOUVERT PENDU À KAÏS Un jeune de 15 ans a été découvert, hier, par des membres de sa famille, pendu avec une corde, à son domicile situé à la cité Edachra, dans la commune de Kaïs, à 22 km de Khenchela. Le corps de la victime a été transporté à la morgue de l’hôpital de Kaïs pour les besoins de l’autopsie. Une enquête est ouverte pour déterminer les causes exactes de ce décès. K. R. BORDJ BOU ARRÉRIDJ. UN CARAMBOLAGE FAIT 13 BLESSÉS Un accident survenu suite à un carambolage impliquant cinq véhicules, s’est produit, dimanche peu avant 10 h, à Aouin Zerigua, entre Bordj Bou Arréridj et Medjana, en faisant 13 blessés légers. Une A. B. enquête a été ouverte. Fermeture de 34 locaux commerciaux au mois d’août e mois d’août qui a coïncidé cette année avec le Ramadhan, a été particulièrement chargé pour les brigades de la direction du commerce et des prix (D.C.P), d’autant que durant cette période se développe de façon incommensurable le marché informel. Ainsi, les 12 brigades du contrôle des prix et de la qualité ont dû intervenir plus de 2000 fois pour débusquer des marchands contrevenants ou indélicats. Ils ont effectué exactement 2064 interventions au niveau des 29 communes que compte la wilaya d’Oum El Bouaghi, et au cours desquelles pas moins de 580 procès verbaux ont été dressés à l’encontre de ces commerçants pour, notamment, le défaut d’affichage des prix, la vente de produits avariés et le manquement au règles d’hygiène. Dans le rapport établi par la D.C.P, il est mentionné l’inscription sur le registre des fraudeurs de 43 commerçants et la saisie de 255 kg de marchandises avariées et/ou ne répondant pas aux critères de propreté et d’hygiène, d’une valeur de 820 724 DA. Pour lutter contre le marché informel, les mêmes services ont procédé à la fermeture de 34 locaux. Enfin relevons que 19 échantillons provenant de divers produits ont été prélevés aux fins d’analyses microbiologiques. L. Baâziz L EL MILIA (JIJEL) La station Naftal inondée a station Naftal, située à la sortie nord d’El Milia, est depuis les dernières averses complètement inondée. La situation s’est encore aggravée, après les chutes de pluie de la nuit de samedi à dimanche, rendant inaccessible son espace submergée par les eaux. De ce fait, les automobilistes éprouvent les pires difficultés à s’approvisionner en carburant, et certains parcourent doivent parcourir de longues distances pour en trouver. «Même chez le privé, il n’y a pas d’essence sans plomb, je suis contraint de faire des dizaines de kilomètres pour faire mon plein depuis que cette station, la seule à servir ce carburant, est inondée», se lamente un automobiliste. Le manque d’entretien des avaloirs et la négligence lors de la réalisation de certains travaux dans la route attenante sont à l’origine de ces inondations, note-t-on. «Le problème n’a rien à voir avec la station Naftal, il est dû à l’obstruction des avaloirs», explique-t-on. Ce problème risque de persister, croit-on savoir auprès des mêmes sources, tant que les travaux d’aménagement de la route, bloqués pour des raisons obscures, ne sont pas achevés. Zouikri A. L CONSTANTINE Les contractuels dénoncent le silence des pouvoirs publics es enseignants font toujours face au silence «méprisant», selon leur mot, de la direction de l’éducation. Hier, ils étaient encore des dizaines à crier leur désespoir et à dénoncer l’absence totale de communication du directeur de l’éducation. «Nous vous faisons parvenir notre message monsieur le directeur par le biais de la presse, au cas où vos services ne vous auraient pas fait parvenir nos précédentes correspondances qui comprennent nos revendications: la régularisation de notre situation avec l’octroi de postes budgétaires permanents et la révision des résultats du concours dans lequel nous avons été évincés au profit des détenteurs de masters issus du système LMD», ont-ils écrit à l’attention du responsable de l’éducation de Constantine, tout en prenant le soin de mentionner qu’ils ont également saisi par courrier la présidence de la République, le wali et les différents organes de presse. Farida Hamadou L El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 8 RÉGION OUEST RELIZANE SIDI BEL ABBES ● La manifestation offrira aux amoureux du livre, notamment les jeunes et les enfants, une opportunité pour s’enrichir en littérature. SIDI LAKHDAR La maison d’un immigré, située dans le hameau d’Ouled Si Larbi, relevant de la commune de Sidi Lakhdar, dans la wilaya de Mostaganem, a connu un début d’incendie, avant-hier. Les dégâts auraient pu être très graves, n’était-ce l’intervention du voisinage, de la Protection civile et des agriculteurs accourus pour éteindre l’incendie. Une bande de malfaiteurs, profitant de l’absence de cet immigré, qui est allé à la mer pour profiter de la fraîcheur de la grande bleue, a mis le feu à sa voiture garée dans le garage, tard dans la nuit. Les flammes ont calciné la voiture. Le feu s’est propagé dans la maison où une bonne partie a été incendiée. Une plainte a été déposée à la gendarmerie qui a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de cet incendie. A. T. ’est parti ! Le coup de starter de la 2e édition de la quinzaine du festival de la lecture a été donnée ce dimanche par le wali de Relizane. Organisé dans l’enceinte du palais des sports sis au chef-lieu de la wilaya, sous le haut patronage du wali, le festival offrira aux amoureux du livre, notamment les jeunes et les enfants, C une opportunité pour s’enrichir en littérature. «Notre finalité est d’initier nos enfants et surtout ceux qui sont scolarisés, au livre et leur permettre surtout de découvrir les vertus de la lecture», a tenu à souligner un cadre de la direction de la Culture en marge de l’inauguration du festival. C’est dans une atmosphère réhaussée par des specta- La police urbaine de la 5ème Sûreté de wilaya a mis fin aux agissements de 7 personnes qui agissaient dans le quartier périphérique de Boukhors de Saïda, en usant d’armes blanches. Dans la nuit du 24 du mois écoulé, les brigades de police sur le qui-vive ont reçu un coup de fil faisant état d’une rixe. C’est à l’hôpital que les services de police ont retrouvé les malfaiteurs venus pour soigner leurs blessures. Présentés devant le procureur de la république, les sept mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. S. A. a fondation Méditerranéenne du développement durable «Djenatu-el-Arif» a accueilli, récemment, au niveau de son siège de Debdaba, le 1er séminaire international sur la figue de barbarie. Cette rencontre, animée par plus de 30 étudiants, chercheurs et autres agriculteurs venus d’Algérie, du Maroc, de France, de Belgique, de Suisse et du Canada, a permis de redécouvrir cette plante ancestrale et ses propriétés alimentaire et fourragère ainsi que ses vertus médicinales et cosmétiques. Connue sous le nom de «kermouss En’ssara», «el-Hendia» ou encore «tchimbo», cette espèce originaire du Mexique est présente aujourd’hui dans tout le territoire nord du pays et sur tout le pourtour méditerranéen. Pourtant ce fruit juteux et sucré reste très peu exploité, plusieurs produits dérivés peuvent en être tirés, notamment des jus, de la confiture mais aussi une huile riche en acides gras polyinsaturés excellente pour la peau ou encore des compléments de régime minceur et de l’aliment de bétail. M. Aït Hamou, éminent spécialiste du cactus et directeur de la société marocaine «Cactus Prémium», a d’ailleurs exposé les techniques de transformation de la plante et sa commercialisation. Il a aussi expliqué a quel point ses dérivés à fort potentiel commercial peuvent être un levier majeur pour lutter contre l’exode rural et la désertification et garantir un revenu important à des populations déshéritées. Rappelons que la Fondation Méditerranéenne «Djenatu-alArif», dont le siège se trouve à Mostaganem, a été créée sous l’égide du Cheikh Khaled Bentounes de la «Tarîqa Alaawiya» avec pour objectif d’intervenir et de sensibiliser sur la question de développement durable. Aujourd’hui présidée par Mourad Bentounes, elle s’est d’abord intéressée à l’Argan et aux possibilités de développer sa production comme cela se fait au Maroc. En attendant, ce sont les derniers jours de la figue de Benaissa Larbi barbarie, profitons en… ! L MASCARA Trottoirs et chaussées squattés CHLEF SAÏDA 7 malfaiteurs sous les verrous La figue de barbarie est riche en éléments nutritifs PHOTO : ABDELWAHEB Incendie criminel dans une maison cles du folklore que les curieux ont accueilli cette aubaine culturelle. «Je salue les organisateurs du festival qui nous ont permis de renouer avec cette culture saine et utile», déclare un enseignant, ajoutant : «En dépit de l’émergence des nouvelles technologies, le livre gardera toujours sa valeur et demeurera une valeur sûre et irremplaçable». Ainsi, la première journée d’ouverture, qui a connu une forte affluence, s’est distinguée par la création de plusieurs ateliers et autres expositions : stand du livre pour enfant, coin des contes et un espace pour les jeux d’enfants. A vrai dire, le grand public relizanais a saisi l’opportunité pour exprimer son attachement à la culture. «De telles occasions ne pourront qu’inculquer à nos enfants d’authentiques valeurs culturelles qui ont disparu malheureusement ces dernières années», déplore un visiteur en compagnie de son enfant. Issac B. PHOTO : DR Les éléments de la brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants de Sidi Bel Abbès viennent de faire échec à une tentative d’introduction de kif dans un établissement pénitentiaire. Exploitant un renseignement faisant état d’un probable approvisionnement d’un détenu en stupéfiants, les enquêteurs en ont conclu qu’une telle tentative ne serait possible que lors des visites que rendent habituellement les parents et proches aux pensionnaires de la maison d’arrêt. C’est en fouillant précisément l’un des couffins destinés aux détenus que les éléments de la brigade ont fini par découvrir plusieurs doses de kif enfouies dans des …olives dénoyautées. Découverte qui s’est soldée par l’interpellation systématique du pourvoyeur de kif qui a été écroué par le parquet de Sidi Bel Abbès. M. H. La figue de barbarie au centre d’un séminaire Coup d’envoi de la 2e édition du festival de la lecture PHOTO : DR Des olives fourrées au kif ! MOSTAGANEM u niveau du chef-lieu de la wilaya de Mascara et autres localités, notamment Tighennif, Sig et Mohammadia, pour ne citer que ceux-là, les trottoirs sont devenus impraticables pour les piétons. Ils sont complètement envahis soit par les adeptes du commerce informel soit par les commerçants «légaux». Ces derniers, dans leur grande majorité, préfèrent étaler leurs marchandises sur les trottoirs et même sur la chaussée. Pour des raisons que tout le monde connaît, certains commerçants ont carrément approprié les espaces situés devant leurs devantures et les ont transformés, purement et simplement, en A terrasses de cafés, en étalages illicites de produits de tous genres et même en prolongements des magasins. Les autres commerçants dits légaux n’ont pas hésité à accaparer la chaussée par la pose de cageots de fruits et légumes, échelle, cartons et autres objets hétéroclites et ce, pour empêcher le stationnement des véhicules devant leurs boutiques. Personne ne stationne son véhicule sur la chaussée, personne n’emprunte les trottoirs, ces lieux publics sont tout simplement devenus propriété privée. «Le phénomène du squat des trottoirs et chaussées dans les différentes localités de la wilaya prend de l’ampleur et suscite les préoccupations des pouvoirs publics», s’exprimera un sexagénaire qui a affiché son mécontentement quant à l’anarchie qui règne dans la ville de Mascara. Devant cette situation d’occupation illégale des espaces publics par les commerçants qui font fi des lois, les piétons, notamment les enfants, handicapés et personnes âgées sont contraints d’utiliser la route comme passage piétonnier et d’affronter les risques de la circulation. Les pouvoirs publics sont interpellés à remettre de l’ordre et un terme à cette anarchie qui a complètement dénaturé le visage des communes de la wilaya de Mascara. A. Souag Bonne récolte de tomate industrielle cette année culture de tomate industrielle a donné des résultats satisfaiLpourasants, en ce sens que la production a augmenté cette année atteindre 96 000 quintaux, selon les services de la DSA. La superficie cultivée est de 314 hectares dont 300 à Ouled Ben Abdelkader et 40 à Ouled Farès. Il ressort du bilan de fin de campagne que 60 354 6 354 tonnes de tomates q ont pris le chemin des unités ont pris le chemin des de transformation à Chlef et unités de transformation, Blida, tandis que le reste a été tandis que le reste a été commercialisé au niveau du commercialisé au niveau marché de gros des fruits et légumes de Chlef. Il faut si- du marché de gros des gnaler que les transformateurs fruits et légumes. sont liés à leurs fournisseurs par un contrat, et à ce titre, ils s’offrent le gros de leur production. En contrepartie, les fellahs bénéficient d’un soutien en matière d’acquisition de semences et d’emballages. En plus clair, le partenariat entre les deux parties s’est avéré concluant et les encourage à aller de l’avant pour déA.Yechkour velopper et intensifier cette culture stratégique. El Watan - Mardi 4 août 2012 - 9 RÉGION CENTRE RENTRÉE SCOLAIRE À MÉDÉA OULED YAÏCH Sonelgaz fait le bonheur des réparateurs d’appareils électriques Retard dans la réalisation des structures d’accueil ● Les projets de construction de 15 lycées, 12 CEM et 34 écoles, ainsi que d’autres infrastructures importantes n’ont pas été lancés, alors qu’ils devaient être entamés depuis plusieurs années. PHOTO : M. SALEM Certains projets stagnent depuis 2005 191 164 élèves des trois paliers scolaires (primaire, moyen et secondaire) reprendront, le 9 septembre prochain, le chemin habituel des établissements scolaires. Si les anciens élèves ont hâte de retrouver leurs vieux copains de classe, pour d’autres, qui pour la première fois vont découvrir les bancs de l’école et la discipline, il leur sera difficile de s’adapter au régime scolaire dès les premières semaines. Les rues des villes et villages vont donc retrouver leur fréquentation habituelle, avec une ambiance chahutée à chaque entrée et sortie des classes. Si les plus chanceux ont eu droit à des vacances au bord de la mer ou ailleurs, les enfants appartenant à des familles démunies, plus nombreux d’ailleurs, se sont sacrifiés toute la saison estivale à une corvée pénible pour étancher la soif de leur famille, en arpentant les ruelles des cités avec leurs jerricans à la recherche du précieux liquide, sous un soleil de plomb. D’autres vendaient, au bord des routes et au sein des marchés, des galettes ou encore ramassaient du pain rassis et le revendaient pour aider leurs parents. On ne peut demander à cette catégorie de jeunes écoliers, déjà épuisés par le travail et vivant dans un pays qui a paraphé la Charte des droits de l’enfance, des efforts supplémentaires pour l’obtention de bons résultats scolaires au même titre qu’un enfant plus chanceux, qui a été choyé dans les plages et gavé de nourriture riche en vitamines. LA RENTRÉE SCOLAIRE EN CHIFFRES Selon la chargée de communication de l’académie de Médéa, Hafidha Abri, tout est fin prêt pour le jour J, malgré quelques difficultés rencontrées au niveau des localités, où les structures d’accueil n’ont pas été réceptionnées. Pour pallier ces insuffisances, les CEM de Boughezoul et de Béni Slimane ont été reconvertis provisoirement en lycées. Le cycle primaire s’apprête à accueillir 96 280 élèves, avec une augmentation de 6734 enfants par rapport à l’année dernière. Le second palier recevra, lui, 60 365 élèves avec une bais- se de 7349 élèves par rapport à 2011. Quant au secondaire, on compte recevoir 34 519 potaches avec une croissance de 4012 nouveaux lycéens par rapport à l’année écoulée. Lors d’une récente réunion d’évaluation de la situation des projets en cours de réalisation dans ce secteur, le chef de l’exécutif de la wilaya a été très ferme et menaçant les gestionnaires retardataires. Il a demandé à son inspecteur général de diligenter une enquête pour déterminer les causes et les responsabilités des retards dans les projets, dont certains stagnent depuis 2005. On a appris que les projets de construction de 15 lycées, 12 CEM et 34 écoles, ainsi que d’autres infrastructures importantes n’ont pas été lancés, alors qu’ils devaient être entamés depuis plusieurs années. Ce qui va créer à la rentrée scolaire 2013/2014 des difficultés énormes. On craint même que des enfants soient privés de leur scolarisation par manque de structures d’accueil, si des mesures urgentes ne sont pas prises avant qu’il ne soit trop tard. A. Teta BLIDA L’Association des experts judiciaires dénonce L ’Algérie consacre des milliards en devises pour des expertises ou des opérations de mise à niveau. Les bénéficiaires de ces sommes faramineuses sont généralement des cabinets et experts étrangers, et ce, au détriment des spécialistes algériens qui n’ont rien à envier à leurs collègues européens, entre autres. Ainsi, des membres de l’Association nationale des experts judiciaires (ANEJ), créée à Blida en 2000, crient au scandale et parlent de leur marginalisation qui a trop duré. «L’Algérie fait souvent appel à des experts étrangers dans des domaines que pourtant nous maîtrisons. Nous connaissons la réalité algérienne mieux qu’eux. Paradoxalement, les spécialistes étrangers prennent dix fois ce que prend un expert algérien dans le cas où ce dernier décroche une expertise», dénonce Khelifa Mekhtich, expert judiciaire dans le foncier et président de l’Association nationale des experts judiciaires. Pour justifier ses propos, il dira qu’un «expert européen a exigé 180 millions de centimes pour l’expertise d’un barrage pour trois jours seulement. Nous sommes capables de faire une expertise bien meilleure que celle de cet expert étranger et avec un montant raisonnable». Notre interlocuteur nous a surpris lorsqu’il a déclaré qu’une expertise judiciaire est facturée avec un montant ne dépassant pas 5000 DA et payée avec beaucoup de retard. «Souvent, il n’ y a même pas de grille unifiée entre les différentes cours de justice, puisque chaque institution judiciaire avance un montant comme bon lui semble !», a-t-il insisté. Pour un expert en économie et finances et membre à l’association en question, une banque publique a déboursé 30 000 euros pour sa mise à niveau. «C’est carrément de la folie», a-t-il déclaré, dépité. D’après lui, ce sont toujours les experts étrangers qui passent en priorité, surtout lorsqu’il s’agit de «gros marchés». «L’Algérie perd chaque année des milliards de dollars, car ne sachant pas optimiser ses dépenses. En tant qu’association, on espère être sollicités pour donner des avis d’expertise dans divers domaines. Nous connaissons notre pays mieux que les étrangers et on veut être impliqués dans son développement. Nous sommes des milliers d’experts en Algérie et nous voulons collaborer avec les institutions de l’Etat, non seulement pour notre bien, mais pour celui de tout le pays», a-t-il conclu. L’Association nationale des experts judiciaires compte des spécialistes dans le foncier, le BTPH, finances et commerce, génie civil, agriculture, médecine, mécanique industrielle, chimie industrielle et analytique, topographie, génie maritime… Ces experts n’ont pas le droit d’occuper des postes dans les administrations ou autres, et doivent se consacrer uniquement à l’expertise. Cette profession n’étant pas valorisée, cela ne fait alors qu’expliquer le malaise de ces experts. Mohamed Benzerga ette saison estivale, plus que les saisons précédentes, marquée par d’importantes coupures de courant électrique et/ ou chutes intempestives de tension énergétique, ont causé d’importants dommages aux appareils électriques et électroménagers des commerçants et des ménages. Cet situation a été une aubaine pour les réparateurs d’appareils électriques et électroménagers, qui se sont vu débordés par les sollicitations des citoyens. Il est même devenu difficile de dénicher un réparateur à domicile pour une panne urgente... et la facture est toujours salée. «Nos appareils électriques ‘‘sautent’’, mais aucun cadre de Sonelgaz, responsable de ce gâchis ne saute», a ironisé un citoyen de la localité d’Ouled Yaïch, résumant le courroux des citoyens envers les cadres de cette société. Le plus grand reproche fait également par les citoyens à Sonelgaz est surtout relatif aux chutes de tension électrique intempestive, fatales aux appareils électriques. «Il est inconcevable de s’abonner pour 220 volts et de recevoir un voltage inférieur, à moins d’une arnaque», s’insurgent les abonnés de Sonelgaz. Exacerbés, les citoyens attendent des responsables de cette entreprise une alimentation électrique suffisante et permanente et non de discours contradictoires tout au cours de la saison estivale. Hocine Mallek C Eternel chantier à la cité Mokhbat L es habitants de la cité Mokhbat, un quartier populaire de Blida, ne savent plus à quel saint se vouer pour voir enfin leurs nombreux problème résolus. Délaissée pendant plusieurs années, cette cité, soi-disant, a bénéficié d’un programme d’aménagement. Les travaux d’assainissement entamés il y a neuf mois piétinent toujours, donnant ainsi l’allure à la cité Mokhbat de vaste chantier à ciel ouvert. Les dernières fortes pluies qui se sont abattues sur la région ont rendu ce quartier presque inaccessible, vu les vastes et dangereux bourbiers. «Partout, il y a des trous béants et dangereux. Les personnes âgées et les enfants courent de grands risques de chutes à cause de ce laisseraller. Impossible aussi pour les voitures de circuler à l’intérieur de notre quartier», dénoncent des riverains. Et de poursuivre : «L’entrepreneur chargé des travaux nous a dit qu’il n’y a pas assez de matériaux pour tenir une cadence normale. C’est du bricolage, ni plus ni moins. Franchement, où sont les autorités concernées, d’autant qu’on est à quelques dizaines de mètres seulement du siège de la wilaya», se demandent-ils, très furieux. M. B. Fête du livre D ans le cadre du festival «Lire en fête», la wilaya de Blida célébrera la lecture du 5 au 20 de ce mois. Pour cette 3e édition, les responsables du secteur ont étendu les festivités à la commune de Boufarik, cela en plus du chef-lieu de la wilaya. «Vu la réussite de cette grande fête livresque lors des deux années précédentes, nous avons pris la décision de faire partager cette grande manifestation avec le public boufarikois et celui des communes voisines», déclare Ahmed Ayach, directeur de la culture de la wilaya de Blida. Même si la lecture n’a pas d’âge, la Fête du livre concerne essentiellement les enfants. Selon notre interlocuteur, cette action est préméditée. «Nous, les adultes, nous sommes pris par les nouvelles technologies au détriment des bouquins, explique-t-il. Notre but est de faire aimer le livre aux enfants et leur permettre de découvrir toute la magie qu’offrent les mots». En plus des six exposants de livres, il est prévu des projections de films pour enfants, des contes puisés de livres, de spectacles de clowns, de pièces de théâtre, ainsi que l’aménagement de sites de lecture, de dessins et de travaux manuels. Comme outils d’accompagnement, nous avons aussi aménagé un atelier d’initiation et d’orientation en dessin et une bibliothèque mobile, conclut le directeur. Comme la wilaya de Blida souffre d’un grand déficit en matière d’infrastructures culturelles, toutes les manifestations se dérouleront dans des salles sportives, à savoir le palais des sports Benomar à Bab Sebt dans la ville des Roses et la salle Moussa Chiraf à Boufarik. Asma Bersali El Watan BLIDA Pour toutes vos annonces publicitaires : Centre des affaires El Wouroud de Bab Dzaïr, local n°66, 3e étage Tél. : 025 31 31 67 El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 9 ORAN INFO ÉDUCATION SANTÉ LE SYSTÈME «DES HEURES CONTINUES» ÉLARGI Pénurie de vaccins antituberculeux U ● Un millier de bébés n’a pas été vacciné contre la tuberculose à Oran. e service infectieux du centre hospitalo-universitaire d’Oran a reçu un total de 200 nouveaux cas de tuberculose, depuis le début de l’année en cours. C’est ce qui a été indiqué de responsables au niveau de ce service, ajoutant que le nombre de personnes atteintes de cette maladie a carrément doublé en l’espace d’une année, notamment le cas de la tuberculose pulmonaire considérée comme étant la plus dangereuse et mortelle. Ce qui aggrave encore les choses, c’est la pénurie des vaccins (BCG) administrés habituellement aux enfants en bas âge contre la tuberculose. Ainsi, l’on estime qu’un millier de bébés à Oran n’a pas encore reçu une dose de BCG. Les parents se baladent d’un centre de santé à l’autre à la recherche du précieux vaccin pour protéger leurs enfants contre cette maladie. Pour revenir aux cas de tuberculose admis au CHU d’Oran, des responsables du service infectieux affirment que la plupart de leurs patients sont issus de milieu rural et pauvre, présentant également des signes de malnutrition et de déperdition sociale. De plus, certains d’entre eux, atteints de PHOTO : DR L Le vaccin antituberculeux est indispensable notamment pour les enfants la tuberculose pulmonaire, contaminent leurs proches, car cette dernière est tellement contagieuse que le temps qu’on passe à diagnostiquer la maladie chez un patient, il aura contaminé les membres de sa famille. Ce qui multiplie le nombre de cas et par conséquent les frais de leur prise en charge médicale qui coûte cher au budget de l’Etat. A.Yacine HABITAT 3 000 logements attribués sans alimentation électrique e wali d’Oran M.Abdelmalek Boudiaf a décidé d’ajourner toute opération de relogement après le constat qu’il a fait au niveau des cités qui devaient abriter les relogés dans le cadre de l’éradication du vieux bâti. Ces cités dites «réceptionnées» sont sises à Haï el Yasmine. Mais le Wali a relevé que «les immeubles qui devaient recevoir leurs habitants au courant de cette semaine ne sont pas dotés des colonnes montantes et de toute L «Les immeubles qui devaient recevoir leurs habitants au courant de cette semaine ne sont pas dotés des colonnes montantes et de canalisations en cuivre». canalisation en cuivre». Ces immeubles censés être gardés par le maître de l’ouvrage, qui est l’OPGI, ont fait l’objet d’actes de vandalisme. Un millier de familles allait être ainsi relogé dans ces conditions : dans des loge- ments où n’arrive ni eau, ni gaz, ni électricité. La virée du wali à Haï el Yasmine a été encore plus frappante. On apprendra que «3 000 logements ont été attribués sans branchement en électricité». Ces 3 000 logements sont occupés, apprend-on, par des familles depuis trois ans et nul ne semblait être au courant de cette situation. La défaillance de l’exécutif de la wilaya est flagrante, notamment les responsables du secteur. Près d’un millier de mal logés à El Hamri, Medioni et El Derb devront attendre que les services concernés réinstallent les colonnes montantes dans les immeubles des cités destinées à les recevoir, pour être relogés. Hafida B. CITÉ HIPPODROME Les habitants dénoncent le tapage nocturne ans une pétition, dont une copie a été déposée à notre rédaction, le collectif des résidants du Bd Aboudaram, Haï Hippodrome (Makarri), dénonce les nuisances sonores nocturnes générées par la salle des fêtes située sur ce boulevard. Selon ces résidants, «il y a quelques mois s’est ouverte dans le quartier une salle des fêtes qui s’est révélée être une source de souffrances insupportables pour tout le voisinage». En effet, lit-on dans le même communiqué que «dans un rayon de 300 mètres, le niveau de nuisance sonore est tel que D l’on croirait que la fête se déroule toutes les nuits dans notre propre maison et ce, jusqu’au petit matin. Des nuisances d’un autre genre viennent également s’ajouter avec les va-et-vient incessants des véhicules, klaxonnant à pleins décibels». Ces pétitionnaires affirment avoir intervenu à titre personnel et collectif auprès de l’exploitant de cet établissement, mais sans résultat. Une situation qu’ils estiment intolérable. De même qu’ils considèrent qu’il ne leur appartient nullement de juger de l’illégalité ou non de la présence de cette salle des fêtes dans leur quartier. Un jugement qui relève de la seule autorité des pouvoirs publics qui sont à même d’ordonner au propriétaire des lieux de se conformer aux normes en vigueur et au cahier des charges prévu pour maintenir un niveau sonore limité dans cette zone résidentielle. Ils proposent de ce fait à cet exploitant «des solutions techniques (double vitrage, capitonnage des murs, etc.), ainsi qu’un minimum de civisme de la part des convives à même de mettre un terme à leur calvaire», est-il écrit en conclusion. Hadj Sahraoui ne quinzaine d’établissements scolaires (tous cycles confondus) seront concernés par le système des horaires continus lors de la rentrée scolaire 2012/ 2013, a-t-on appris de sources proches de la direction de l’Education de la wilaya. Ce nombre s’ajoutera aux 67 établissements qui assurent ce système depuis l’année dernière. L’horaire continu devra, selon l’académie, assurer une meilleure rationalisation du temps de l’élève en limitant considérablement ses déplacements, ce qui contribue à mieux gérer le problème du transport scolaire. Ce concept anglo-saxon permet de donner plus de consistance aux activités culturelles, sportives et créatives, en plaçant l’élève au centre d’une vie scolaire nettement plus active et dynamique. Il avait fait l’objet de beaucoup de critiques, notamment pour le volet organisationnel, puisque la majorité des élèves inscrits dans les établissements qui avaient appliqué ce système l’année dernière étaient livrés à eux-mêmes à l’heure du déjeuner. Pourtant, le cahier des charges prévoyait des repas pour les élèves. Le système des horaires continus a touché, l’année scolaire 2011/2012, seulement 67 établissements scolaires. Ceci appelle évidemment à une reprogrammation des cours, de leur durée et aussi à l’impératif d’assurer une restauration sur place puisque ni le personnel ni les élèves n’auront matériellement le temps de faire l’aller-retour à leur domicile entre 12 et 13 heures. Les pouvoirs publics avaient mobilisé 800 millions de DA pour assurer notamment la prise en charge en demi-pension des élèves, rappelle-t-on. Une somme qui s’ajoutera aux 300 000 DA attribués à chaque établissement pour l’aménagement de leurs cantines. La restauration d’un seul élève devrait coûter à l’Etat 10 675 dinars durant cette année scolaire. Il s’agit en fait d’un montage financier : le ministère consacre une aide de 8 875 dinars et la wilaya, 1 800 dinars pour la restauration de chaque élève. Oran a été choisie wilaya pilote pour l’application de ce nouveau système qui consiste à dispenser un enseignement journalier adapté de telle sorte à libérer les élèves à 14h30 au lieu de 17h00. Cherifa K. ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR L’ENSET N’ASSURE PLUS LA FORMATION D’ENSEIGNANTS ’ENSET, devenue Ecole nationale polytechnique d’Oran, ne recrute plus les nouveaux bacheliers pour la formation d’enseignants. L’École normale supérieure d’enseignement technologique d’Oran (ENSET) va changer de statut à partir de cette année universitaire pour devenir Ecole nationale polytechnique d’Oran (ENPO). Lors de sa création en 1970, l’ENSET a été chargée de former les premiers professeurs d’enseignement secondaire technique dans les filières de mécanique, d’électronique et d’électrotechnique en parallèle avec les formations de licence d’enseignement en sciences exactes (mathématiques, physique, chimie) et ce, en collaboration avec l’université d’EsSenia. Mais, après le changement de son statut, elle ne va plus assurer la formation d’enseignants et sera versée dans la formation diplômante des ingénieurs de grandes écoles. Cette école lancera un concours d’accès en première post-graduation au titre de l’année universitaire 2012/2013 dans les spécialités mathématiques, informatique et physique-chimie. Le concours, qui aura lieu le 29 septembre, concerne 18 postes répartis sur les trois filières de sciences exactes (analyses mathématiques et numériques pour l’optimisation et les équations aux dérivées partielles) et sciences exactes (physique des matériaux) et sciences exactes (physique-chimie). Les dossiers de candidatures peuvent être déposés auprès du département ou transmis par voie postale avant le 19 C. K. septembre. L ALIMENTATION EN EAU DES QUARTIERS EN SERONT PRIVÉS AUJOURD’HUI ans un communiqué, la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR-SPA) informe les citoyens qu’une coupure d’eau est programmée pour aujourd’hui à partir de 8 h en raison des travaux de renforcement et de redimensionnement du réseau d’accès à l’eau potable au niveau de la zone d’Ibn Sina. Sont concernés par cette coupure d’eau : Haï Ibn Sina, Haï Daya, cité des Platanes, cité CIA (Ibn Sina), cité El Manadhir (Haï Daya), dar El Hana, cité EPLF (Ibn Sina), quartier Bastié, place Kort et dépôt Sonatrach (Haï Daya). L’eau coulera dans les robinets des ménages dans un délai de Atiqa Belhacene 24 h. D El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 11 I N T E R N AT I O N A L E DÉBORDEMENTS DE LA CRISE SYRIENNE PAKISTAN Le Liban proteste contre les violations de son territoire ● La chute d’obus à partir du territoire syrien et les échanges de tirs sont quasi quotidiens, notamment à la frontière nord du Liban. e Liban a annoncé hier qu’il allait protester auprès de Damas contre les violations de son territoire par l’armée syrienne, mettant en garde contre des «répercussions négatives» sur la stabilité à la frontière. Le Premier ministre, Najib Mikati, «a demandé à l’ambassadeur du Liban à Damas, Michel Khoury, (...) de remettre une lettre en urgence au ministère syrien des Affaires étrangères l’informant que des positions syriennes continuaient de bombarder des localités libanaises frontalières», a indiqué un communiqué de son bureau. «Ces violations pourraient avoir des répercussions négatives (...) sur la stabilité et le calme à la frontière malgré les mesures de sécurité prises par l’armée libanaise», a poursuivi Najib Mikati, affirmant que son gouvernement est «soucieux de protéger les Libanais résidant près de la frontière». Depuis le début de la révolte en Syrie, la chute d’obus à partir du territoire syrien et les échanges de tirs sont quasi quotidiens, notamment à la frontière nord du Liban, selon des responsables libanais locaux et des services de sécurité, provoquant l’ire des L Najib Mikati, premier ministre libanais PHOTO : D. R. habitants. Damas, qui a placé des mines le long de la frontière, affirme presque quotidiennement avoir déjoué des tentatives d’infiltration d’hommes armés à partir du Liban et accuse régulièrement l’opposition libanaise, qui soutient la révolte syrienne, de faire passer des armes aux insurgés. Le 23 juillet dernier, le président libanais Michel Sleimane a protesté pour la première fois contre les violations syriennes de son territoire, chose inédite depuis le retrait des troupes syriennes du Liban en 2005 après 30 ans de tutelle. Les débordements du conflit syrien chez son voisin inquiètent la communauté internationale. Plus de 150 000 Syriens ont fui au Liban, où partisans et opposants au président syrien Bachar Al Assad se sont à plusieurs reprises violemment affrontés, notamment à Tripoli, la grande ville du Nord. (AFP) DJEMILA BENHABIB CANDIDATE AU CANADA Une Algérienne au seuil du Parlement québécois Canada De notre correspondant i la tendance se maintient et que les sondaS ges ne seraient pas démentis, Djemila Benhabib deviendrait la première députée d’origine algérienne à siéger à l’Assemblée nationale du Québec, à l’issue des élections qui se tiennent aujourd’hui dans la province canadienne pour élire les 125 représentants du peuple. Les sondages la créditent de près de 40% des intentions de vote à Trois-Rivières, ville située à 140 km au nord-est de Montréal. Elle est en avance d’une dizaine de points sur ses adversaires et ce, malgré son parachutage dans cette circonscription par le Parti québécois, parti voulant l’indépendance du Québec du Canada et de tradition social-démocrate, mais qui bénéficie de l’appui des médias conservateurs. Née en Ukraine, de père algérien et de mère chypriote grecque, Djemila Benhabib a toujours vécu en Algérie jusqu’à son départ forcé avec sa famille au plus fort de la décennie noire. Après un passage en France, elle obtient le statut de réfugiée politique au Canada. Elle a été aussi la correspondante du journal El Watan à Montréal avant de déménager à Gatineau, ville voisine de la capitale canadienne Ottawa, pour occuper un poste dans la fonction publique. Ses prises de positions contre l’islam politique, l’islam tout court, selon certains observateurs, lui ont valu beaucoup de sympathie dans les médias québécois, particulièrement ceux proches de la droite souverainiste, et dans certains cercles politiques. Elle a été approchée par la chef du parti québécois elle-même pour représenter la circonscription de Trois Rivières. Le parti est dominé actuellement par sa frange la plus radi- cale. Bien que traditionnellement, au Québec, un député ne siège pas au Conseil des ministres dans un premier mandat, il est fort probable que Djemila Benhabib obtienne un poste de ministre dans le prochain gouvernement. Le parti veut faire adopter une charte sur la laïcité qui interdirait le voile islamique dans la fonction publique et dans tout organisme bénéficiant des subventions de l’Etat, y compris les garderies d’enfants. Il table sur Djemila Benhabib pour en faire la promotion. ANTI-ISLAMISTE, ISLAMOPHOBE... Djemila Benhabib s’est fait connaître au Québec à travers deux essais, l’un autobiographique Ma vie à contre-coran qui a eu un un énorme succès et l’autre Les soldats d’Allah à la conquête de l’Occident qui a eu moins de succès bien que surfant sur la thèse du péril musulman qui menace la civilisation occidentale. Une démarche qui rappelle d’autres comme celle de l’ancienne députée néerlandaise d’origine somalienne, Ayaan Hirsi Ali. Bien que son discours soit anti-islamiste, la nuance avec anti-musulman n’est pas toujours claire dans l’opinion publique, dans un Québec qui n’est plus dirigé par l’église, mais qui garde le crucifix de l’Assemblée nationale. Miloud Chennoufi, professeur en relations internationales au collège des forces canadiennes à Toronto, estime que tout en étant absolument libre de se présenter à ces élections, Djemila Benhabib «ne cache pas son islamophobie, elle la revendique même à travers le titre de son livre. Elle doit donc l’assumer, tout comme elle doit assumer les propos qu’on retrouve dans les milieux de la droite dure et de l’extrême droite françaises, mais aussi dans les milieux notoirement islamophobes américains qu’elle a repris dans son deuxième livre». «Il est triste de constater qu’en nourrissant le discours raciste, la voilà candidate à des élections provinciales. Je ne me fais aucune illusion, si elle est élue. Elle participera à importer au Québec ce que la politique française de ces trente dernières années a de plus détestable : la stigmatisation des Arabes et des musulmans», a-t-il ajouté. Une situation qui profitera plus aux extrémistes de tous bords. Fardi Salem, membre du Parti québécois depuis 17 ans et ardent défenseur de sa candidature, estime de son côté que «Djemila Benhabib est à féliciter pour avoir fait le saut en politique québecoise». Pour Youcef Bendada, économiste : «Voilà une compatriote qui n’a pas froid aux yeux. Elle dit ce qu’elle pense, quitte à déplaire ! Elle ira loin, car elle n’a honte ni de ses origines ni de son combat qu’elle porte sur la place publique, quitte à déplaire aux bigots et surtout aux misogynes et intégristes de... tous poils.» Dans sa circonscription, le journal La Presse rapporte que devant un lycée de Trois-Rivières, un adolescent l’a interpellée par un «Mme Benhabib, je suis Algérien et vous êtes une honte pour tous les Algériens». Elle a confié à la journaliste qui la suivait : «Je suis une femme, une journaliste engagée et je suis condamnée à mort pour mes écrits. Ce genre de choses n’est pas surprenant.» Trois autres candidats d’origine algérienne, Rachid Bandou, Farida Chemmakh et Amal Bouchetouf, sont en lice pour ces élections, mais leurs chances sont largement inférieures à celles de Djemila Benhabib. Au niveau fédéral, le Parlement canadien compte trois députés d’origine algérienne : Djaouida Sellah, Sadia Groguhé et Tarik Brahmi. Samir Ben Un attentatsuicide vise des diplomates américains n attentat-suicide à la voiture piégée visant des diplomates américains a fait au moins deux morts et une vingtaine de blessés, dont deux Américains, hier, à Peshawar, principale ville du nord-ouest du Pakistan, bastion des rebelles talibans. L’attaque a eu lieu dans la matinée près des bureaux du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et d’un quartier résidentiel où sont installés des employés du consulat américain et des bureaux d’ONG étrangères. Une certaine confusion régnait à propos du bilan de cet attentat. De nombreuses sources pakistanaises ont en effet affirmé qu’il a fait quatre morts, dont deux Américains, alors que Washington indiquait «ne pas être au courant» du décès de ses ressortissants. Selon des sources pakistanaise, un kamikaze a foncé avec sa voiture piégée sur un convoi de deux véhicules avec à sa tête un 4x4 diplomatique américain qui a été presque entièrement détruit par l’impact. Un passeport américain en partie brûlé a été extirpé de la carcasse du véhicule. «Au moins quatre personnes, dont deux Américains, sont mortes dans l’attaque», a affirmé Mian Iftikhar Hussain, le ministre de l’Information de la province locale de Khyber Pakhtunkhwa. Près d’une vingtaine de blessés et deux morts qui n’étaient pas dans ces deux véhicules ont, quant à eux, été transportés dans un hôpital local, ont indiqué des sources hospitalières. Le chargé d’affaires américain au Pakistan, Richard Hoagland, a remercié «les forces de sécurité pakistanaises» pour avoir «sauvé la vie de deux diplomates américains et de deux employés locaux du consulat de Peshawar en prenant soin d’eux après l’attaque de leur véhicule». L’ambassade américaine n’a dans un communiqué évoqué que le sort de ses employés du consulat, laissant ouverte la possibilité que des ressortissants américains non diplomates (CIA, contractants privés ou autres...) aient été tués ou blessés. «Nous ne sommes pas au courant si d’autres Américains (non diplomates, ndlr) sont tués», selon une de ses porte-parole. Washington condamne La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a qualifié de «lâche» cet attentat- suicide et loué le travail des autorités pakistanaises. Le gouvernement pakistanais a lui aussi condamné l’attaque et assuré que ses auteurs allaient être retrouvés et traduits en justice. «Le véhicule (du kamikaze) contenait entre 100 et 110 kilos d’explosif, incluant plus de dix obus de mortier», a déclaré le chef de la police de Peshawar, Imtiaz Altaf. L’attentat n’a pas été revendiqué, mais le mode opératoire rappelle celui des rebelles talibans pakistanais alliés à Al Qaîda, qui dénoncent le soutien d’Islamabad à la «guerre contre le terrorisme» américaine dans la région. Il intervient alors que Washington tente de convaincre Islamabad de lancer une offensive terrestre contre ces talibans dans le Waziristan du Nord, leur principal bastion tribal du nord-ouest. Les insurgés sont également la cible répétée d’attaques de drones américains dans cette région. Le Pakistan estime que ces attaques constituent une violation de sa souveraineté nationale et attisent des sentiments anti-américains déjà très forts dans la population de ce pays. Washington ne compte d’ailleurs pas renoncer à ces opérations destinées notamment à éviter que des talibans et combattants d’Al Qaîda ne se regroupent pour organiser des attaques en Afghanistan ou en Occident. (AFP) U C’est l’été VOYAGES - LOISIRS RS - PLAGE - FARNIENTE - TOURISME - DÉTENTE PALETTE DE COULEURS ESTIVALES ET DEPAYSEMENT EPPAYSEM SEMENNT Mardi 4 septembre 2012 - P13 Carte Postale (TIZI OUZOU) U LO A M U O LA U IHEMZIENE, ILLO FESTIVAL DE LA ROBE KABYLE ● L’association culturelle Tagmats et le comité du village Ihemziene, en collaboration avec l’APC d’Illoula Oumalou, la direction de la culture et l’APW de Tizi Ouzou, ont organisé, durant trois jours, les 30, 31 août et 1er septembre 2012, la troisième édition du Festival de la robe kabyle qui s’est déroulé à Ihemziene, dans la commune d’Illoula Oumalou (Bouzeguène), à une soixantaine de km au sud-est de Tizi Ouzou. A u programme de ce festival haut en couleur, une pléiade de jeunes filles venues de diverses régions de Kabylie et de la région de Touggourt, dans le sud algérien. Le festival, qui a été inauguré le jeudi 30 août, avec un programme M a destination alléchant de festivités, alors que les exposants s’étaient installées le long de la principale rue du village, entre l’école primaire et la place centrale. Ce festival a, naturellement, mis en avant l’art vestimentaire typiquement kabyle, avec tout de même une prédominance de la robe moderne, qui semble évoluer à grande vitesse dans le paysage de la mode. L’assistance était, à l’évidence, majoritairement composée de la gent féminine. Une jeune exposante de Tigzirt a souligné l’importance de ces MAHREZ RABIA (ANIMATEUR RADIO-TV) Le Japon, la France… Le Japon, les deux Corées que j’ai visités m’ont laissé des souvenirs qui sont restés gravés à tout jamais dans ma mémoire. En effet, le meilleur souvenir est cet album virtuel que je garde d’un périple effectué avec mes parents, en 2000. C’est ce genre de sortie familiale qui permet de souder les liens entre ses membres, surtout qu’à un moment de la vie, on s’oublie, on se voit sans se regarder, et puis, un jour, le chef (papa) décide de réchauffer les contacts en emmenant toute la tribu ,sous son commandement, faire le tour de la France, en évitant pour une fois de parler de travail, d’études, etc. et ne penser qu’à s’éclater. Déjà, au départ à Alger, on nous avait volé notre biplace arrière de la voiture, c’est vous dire qu’il a fallu faire le tour de la France pour trouver le siège arrière ; donc, hormis le papa et la maman à l’avant de la voiture, les autres étaient assis à même le plancher de la voiture, mais cela ne nous dérangeait pas. Une fois à Disneyland, mon père, cet homme qui a toujours été réservé, qui ne laissait échapper qu’un sourire quand il était content, je le voyais rire aux éclats, s’amuser comme je ne l’avais jamais vu. Il nous taquinait comme un adolescent. Bref, je nageais dans le pur bonheur. Kerba rendez-vous annuels, qui permettent aux créatrices qui activent dans l’ombre de faire valoir leur savoirfaire et de faire connaître leurs productions en les sortant de l’ombre vers la lumière. Suite en page 15 Carnet DE BORD AÏN TEMOUCHENT La fureur de lire ! La 6e édition du Salon national du livre pour enfants a été ouverte, samedi, à la bibliothèque Malek Bennabi de Aïn Temouchent, coïncidant avec le coup d’envoi de la deuxième édition du Festival culturel «Lire en fête». L’ouverture de ces deux manifestations, qui enrichissent l’activité culturelle de la wilaya en ces débuts de rentrée sociale, a été marquée par des danses folkloriques animées par des troupes locales. Ces dernières ont interprété, sur la place publique de la bibliothèque, plusieurs danses et chants à la grande joie des nombreux citoyens venus en compagnie de leurs enfants assister à ces spectacles. Le Salon national du livre pour enfants enregistre la participation d’une dizaine de maisons d’édition spécialisées qui exposent, à cette occasion et jusqu’au 10 septembre, des centaines de titres qui s’adressent aux enfants. Outre des livres de bandes dessinées et autres, une aile est consacrée à des titres traitant des héros de la glorieuse révolution de Libération nationale. APS TENDANCES II El Watan VACANCES & LOISIRS - Mardi 4 septembre 2012 - P15 IHEMZIENE, ILLOULA OUMALOU (TIZI OUZOU) HADJOUT : Invitée pour se produire lors de la 2e soirée de la 13e édition des Journées de musique andalouse de Tipasa qui a eu lieu à Cherchell, du 29 au 31 juillet, l’association musicale Slimania de Hadjout aura révélé tout le bien que l’on pensait de sa brochette d’artistes en herbe (élèves, ndlr). Cette association, créée en 2009, surmonte les difficultés pour perpétuer cet art musical et y semer l’amour de cette musique dans cette partie de l’extrême ouest de la Mitidja. Bien entendu, il est inutile de rappeler dans quelles conditions ont évolué les associations lors de cette manifestation sur une scène maladroitement décorée et une sonorisation qui avait irrité les mélomanes courageux qui ont assisté aux spectacles. La troupe Slimania de Hadjout, dirigée par le Pr et jeune talentueux musicologue, Titouamane Mohamed, a présenté une nouba, avec des élèves habillés de tenues traditionnelles magnifiques. Cette association culturelle, selon son président, Khaled Rahmouni, est encouragée par les directions de la culture et celle de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tipasa, mais également par le président de l’APC et le chef de daïra de Hadjout. Encore méconnue, cette jeune association musicale qui s’est lancée dans cette aventure ne s’est pas produite hors de la wilaya de Tipasa. Khaled Rahmouni est en quête de sponsors pour l’acquisition d’instruments de musique afin de créer une 3e classe. «L’effectif de nos élèves est composé à 70% d’universitaires et de 30% du cycle secondaire. Nous sommes rigoureux sur la discipline et l’assiduité pour nous améliorer, mais nous tenons compte des remarques et des encouragements de nos maîtres quand ils assistent à nos soirées», nous dit-il fièrement. L’association Slimania a organisé une soirée de sensibilisation et d’information sur la pouponnière de Hadjout,lors du Ramadhan dernier. M’hamed H PHOTO : EL WATAN Festival de la robe kabyle Slimania sème les notes andalouses Une tradition textile à perpétuer Suite de la page 13 ne opportunité indéniable pour les femmes qui excellent dans la création de vêtements et ainsi sortir de l’anonymat. Ces occasions sont des moments pour ces créatrices d’innover et mettre en évidence tout le charme et toute la beauté du patrimoine vestimentaire régional ou national. Pour cela, nous avons sillonné les divers stands dédiés à la robe kabyle pour le plaisir des yeux et avec un intérêt particulier aux explications des jeunes couturières dont certaines exposaient pour la première fois. U UNE TRADITION, UN LABEL Le mystère de la robe kabyle ne se découvre qu’on écoutant attentive- ment les créatrices qui nous apprennent tout l’art que recèle ce vêtement féminin. Nous avons apprécié, à juste titre, les tenues traditionnelles produites par les établissements Abbas de Boghni, l’habit traditionnel de Rahmani Hadjila de Boghni, la confection moderne de Mme Bakiri de Boghni, l’habit traditionnel de Yahiaoui Malika (Boghni), la confection de robes berbères traditionnelles et modernes, broderie, de Khodja Atika, la robe kabyle traditionnelle et moderne de Rachedi Dyhia d’Aït Semlal (Bouzeguène), les tenues traditionnelles de Mme Djouadi de Attouche (Makouda), la robe kabyle traditionnelle de Chabane Titem (Sahel) et enfin, pour sa 5e participation, les créations de Laouni Malika, arti- sane-designer, venue de la lointaine Touggourt (sud algérien) présenter ses robes et costumes de sa région. A noter l’absence de Mme Djaoui Fatima, présidente de l’association Fatma N’Soumer, pour la promotion de la femme rurale, qui a fait l’impasse pour cette 3e édition, mais qui est venue quand même encourager les jeunes filles exposant pour la première fois. Par ailleurs, des plats traditionnels ont été également présents avec plus d’une quinzaine de recettes présentées par Merzoud Farida du village Ihemziene (Illoula). Juste à côté, une collection de bijoux en argent de Faycel Merzoug d’Illoula centre et une exposition de tableaux de peinture de Hamza Zabot. Le festival s’est achevé samedi dernier par un défilé de mode, en présence du P/APW de Tizi Ouzou, Mahfoud Belabbas, du P/APC d’Illoula Oumalou, Kaïs Larbi, du président de la Chambre de commerce, Makhlouf Habbas et devant une assistance majoritairement féminine. Le public a visiblement suivi avec intérêt le défilé qui a permis à de nombreuses couturières artisanes de la wilaya de Tizi Ouzou de présenter leurs nouvelles collections, faites de robes kabyles modernes et traditionnelles, de costumes divers et de modèles destinés pour les soirées et les mariages. Le concours de la Robe d’or a été remporté par celle du village Ihemziène. Kamel Kaci CONCOURS COSPLAY Z-LINK Déguise-toi et gagne ! ● Les éditions Z-Link, en collaboration avec l’Office national des droits d’auteur et droits voisins, vous informent de la tenue du concours Cosplay Z-Link 2012, dans le cadre du Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA), qui aura lieu du 6 au 13 octobre, à l’esplanade de Riadh El Feth. e cosplay (ou déguisement) est une discipline qui accompagne les plus grands festivals dédiés au 9e art dans le monde. Les règles sont simples : Confectionner un costume représentant son meilleur personnage de mangas/BD, jeux vidéo, cinéma où un personnage original. S’inscrire au niveau du stand Z-Link lors du Festival international de la bande dessinée d’Alger, qui aura lieu du 6 au 13 octobre 2011, à l’esplanade de Riadh El Feth, Alger. Se faire prendre en photo habillé avec le costume. Un jury, composé de bédéistes et pas- L sionnés de BD, départagera les candidats. Les critères de sélection sont : 1 – La qualité du costume. 2 – L’implication et l’originalité de la pause du candidat. Le candidat(e) ne doit pas se présenter avec un costume déjà utilisé dans un précédent Cosplay Z-Link ou autre Cosplay qui a lieu pendant le Festival 2012, ou dans une durée d’un mois avant octobre 2012. Plusieurs prix sont à gagner : Premier prix : 100 000 DA Deuxième prix : 70 000 DA Troisième Prix : 50 000 DA Quatrième prix : Costume complet Shinigami (Bleach 4 pièces) Cinquième prix : Costume Akatsuki : cape Akatsuki + chapeau Akatsuki Sixième prix : Costume Uchiha Sasuki (2 pièces + bandana) Septième prix : Costume Naruto : 2 pièces + bandana) Huitième prix : Chapeau One piece Portgas D. Ace Neuvième prix : Sac facteur Nana Dixième prix : Drapeau pirates Les résultats seront dévoilés au niveau du stand Z-Link lors de la clôture du FIBDA 2012. INTERVIEW III El Watan VACANCES & LOISIRS - Mardi 4 septembre 2012 - P16 NADIA ZOUAOUI. Documentariste algéro-canadienne Entretien réalisé par Samir Ben ● La documentariste algérocanadienne, Nadia Zouaoui, est une femme révoltée. Révoltée mais tout en douceur. Après s’être intéressée à la société algérienne patriarcale, avec son premier documentaire Le voyage de Nadia, voilà qu’elle s’attaque à la montée de l’islamophobie aux Etats-Unis. Fear, Anger and Politics (Peur, colère et politique) est le titre de son dernier documentaire, qu’elle a réalisé pour la chaîne qatarie Aljazeera Documentary. Basé sur le rapport Fear Inc du Think Tank Centre for american progress et sur le livre Patriot Acts, histoires d’injustice post-septembre 2001, de la maison d’édition à but non lucratif Voice of witness, le documentaire raconte l’histoire de trois musulmans américains victimes «colatérales» de la guerre contre le terrorisme et met la lumière sur le mode de fonctionnement des réseaux islamophobes aux EtatsUnis,et de leur ifluence même sur le terroriste d’extrême droite, le Norvégien Anders Behring Breivik. Il sera diffusé sur Aljazeera Documentary en anglais, aujourd’hui, 4 septembre et en arabe le 11 septembre. Comment en êtes-vous arrivée à faire ce film ? Je devais faire un film sur l’imam de Ground Zero Mosque, l’imam Faisal, un grand soufi qui aide à l’évolution de la pensée musulmane. Mais, je ne pouvais pas le filmer pour une question d’exclusivité sur l’utilisation de son image. Pendant mes recherches, je suis tombée sur les chiffres effarants de l’islamophobie aux Etats-Unis. J’ai proposé le sujet à Aljazeera. Ils n’ont pas été accepté au début, car les statistiques de l’islamophobie n’avaient rien de particulier. Ils étaient en deçà de ceux de l’antisémitisme, par exemple. Mais, la nouveauté était que sur les les 4 dernières années, les statistiques de l’islamophobie étaient en hausse. C’est à partir de ce constat que le documentaire a été accepté par la chaîne qatarie. Pourquoi le choix de seulement 3 histoires ? Il est difficile de faire plus de 3 histoires sans perdre le spectateur. Il y a l’histoire très triste de la mère pakistanaise, dont le fils déficient mental se retrouve condamné à 30 ans de prison pour terrorisme. Adama, d’origine guinéenne, a été accusée à tort et soutenue par sa communauté, une histoire triste, mais elle s’en est sortie. J’ai raconté aussi l’histoire de Raed Jarrar dont les droits ont été bafoués à cause d’un t-shirt avec des caractères arabes. Il a su se défendre. Je ne voulais pas d’un film glauque. Tous ces personnages je les ai sélectionnés à partir du livre Patriot Acts édité par une maison d’édition sans but lucratif Voice of witness. Elle met la lumière sur les injustices dans la société américaine. Son premier livre a été consacré à la tragédie des Américains d’origine japonaise, qui ont été internés dans des camps de concentration pendant la Deuxième Guerre mondiale. Chaque fois qu’il y a une grande injustice aux Etats-Unis, ils éditent un livre. Ils ont édité un sur les victimes de Katrina, puis celui sur l’islamophobie. Il a été écrit par Alia Malek une grande avocate spécialisée dans les droits civils et journaliste née aux Etats-Unis de parents syriens. N’êtes-vous pas en train de défendre tout simplement des terroristes condamnés ? Ce n’est pas moi qui remet en cause ces verdicts. Il y a des avocats, des militants des droits de l’homme qui sont derrière. Ils ont les preuves que ce sont des dossiers montés de toutes pièces. Comme dans le cas du fils de Shaheena, d’origine pakistanaise. Son arrestation a été planifiée pour coïncider avec la convention républicaine, qui a mené à la réélection de Bush Jr. Je voulais faire la part des choses entre islamistes et musulmans, entre terroristes et musulmans pratiquants. Peutêtre que les médias occidentaux font, quelquefois, l’amalgame entre les deux. Je crois qu’il est important de faire des films qui montrent cette différence. La famille de Shaheena, par exemple, qui appartient à la minorité ismaélite, a fui le Pakistant, car les membres de cette minorité se faisaient tuer par les sunnites conservateurs salafistes... N’êtes-vous pas dans le théorie du complot ? Pas du tout. Je me suis basée sur le livre Patriot Acts, sur le rapport Fear Inc aux racines du réseau de l’islamophobie aux Etats-Unis, produit par le Think Tank Centre for american progress basé à Washington, créé en 2003, par l’ancien chef de cabinet de Bill Clinton et financé, entre autres, par le milliardaire George Soros. Ce rapport a été même remis au gouvernement américain. Tout ce que j’ai fait, c’est réunir des faits qui se sont passés aux Etats-Unis. Je n’ai pas présenté des cas suspects, ce n’est pas le but de mon film. N’oubliez pas aussi que les rédacteurs du rapport sont des Américains de race blanche et de différentes origines. Comme Wajahat Ali, un brillant avocat de Californie, écrivain et journaliste dont des extraits de sa pièce The Domestic Cruaders (Les croisés internes, ndlr ) sont montrés dans le film,une pièce qui traite des répercussions des attentats du 11 septembre sur la vie d’une famille américaine d’origine pakistanaise. Comment fonctionne ce réseau islamophobe dont parle le rapport Fear Inc (Peur et Cie) ? C’est un réseau qui conseille le gouvernement et dont les membres interviennent régulièrement dans les médias américains et au Congrès comme Robert Spencer et Paméla Gellers, qui ont fondé l’organisme Stop Islamization of America ou bien David Yerushalmi. Le rapport les qualifie d’experts de la désinformation. David Yerushalmi est un avocat de Brooklyn, qui a lancé la campagne d’interdiction de la charia aux Etats-Unis avec PHOTO : D.R. Aux sources de l’islamophobie aux Etats-Unis Nadia Zouaoui des projets de loi dans plusieurs Etats, comme si elle allait remplacer la Constitution américaine. Quand j’ai essayé de contacter Robert Spencer, il était en Australie en train de promouvoir son livre The Truth about Muhammad (La vérité sur Mohammed). Vous êtes allée même interviewer les conseillers municipaux du quartier où doit être érigée la mosquée de Ground Zero qui a suscité une polémique mondiale. Comment les avez-vous trouvés ? J’ai été impressionnée par leur éthique. Ils sont dignes des pères fondateurs des Etats-Unis, comme Thomas Jefferson. Ils se sont levés contre cette montée islamophobe qui a envahi leur district, un peu partout aux Etats-Unis et dans le monde. L’un d’eux m’a dit qu’il avait déjà vu ça avec les Noirs américains du temps où les gens crachaient même sur les enfants noirs. «Nous nous sommes battus contre cette injustice dans le passé et je me battrai contre celle qui frappe actuellement les musulmans américains». Ce sont ces gens-là qui font la grandeur de l’Amérique. Est-ce que cette islamophobie ne risque-t-elle pas de donner des prétextes aux fondamentalistes musulmans et renforcer les terroristes ? Quand on voit des gens comme Robert Spencer dénigrer le Prophète de l’Islam ou Pamela Gellers le traiter de porc, et affirmer sur Fox News que Hitler était inspiré par les musulmans à longueur de journée, on imagine bien comment tout cela est reçu par les intégristes et les fondamentalistesmusulmans, qui se disent que l’Occident est en guerre contre nous. D’ailleurs, comme l’affirme dans le film l’un des auteurs du rapport Fear Inc, il suffit d’être un peu dérangé pour prendre les armes et aller défendre l’Islam. La même chose peut se produire chez les non-musulmans, comme Breivik le terroriste norvégien d’extrême droite qui a agi pour défendre l’Europe contre une prétendue invasion musulmane Pensez-vous qu’il y a un lien entre les attentats de juillet 2011, en Norvège, et ces réseaux islamophobes ? Le nom de Pamela Gellers et Robert Spencer est revenu plus de 200 fois dans le manifeste de Breivik. Les grands médias américains en ont parlé mais sans trop s’attarder. Ces gens se sont alliés avec les groupes d’extrême droite européenne qui ont créé Stop islamisation of Europe. Quel serait le parcours idéal pour votre documentaire ? Qu’il suscite des débats là où il passe ! Il sera diffusé sur Aljazeera Documentary en anglais le 4 septembre et en arabe le 11 septembre. Après Aljazeera, je suis en train de discuter avec les télévisions canadiennes. Cela n’a pas abouti pour le moment. Je compte au moins le présenter dans une salle de cinéma à Montréal, où j’inviterai les médias locaux. Samir Ben BIO EXPRESS Originaire de Tazmalt en Kabylie (Algérie), Nadia Zouaoui est arrivée au Canada en 1987 avec un baccalauréat en littérature arabe. Après des études en communication et littérature française à l’université de Montréal, elle travaille comme journaliste à Radio Canada. En 2005, elle remporte la bourse Nord-Sud de la Fédération professionelle des journalistes du Québec (FPJQ). Son premier documentaire en tant que réalisatice, Le voyage de Nadia, lui a valu plusieurs prix dont celui, en 2006, de la Caméra au poing des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) et le prix spécial du jury du Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société (FIGRA) de Paris, en 2008. LOISIRS IV El Watan VACANCES & LOISIRS - Mardi 4 septembre 2012 - P17 LE PRODUCTEUR CORÉEN SE DISTINGUE À L’IFA DE BERLIN S N BO NS PLA LG electronics décroche le prix de l’efficacité énergétique ■ SALLE EL MOUGAR *Le 23 septembre à 18h Concert de jazz de la formation italienne Antonio Flinta * Samedi 29 septembre 2012 à 18h Concert de la troupe El Ferda à l’occasion de la sortie de son nouvel album. ● Le téléviseur 47LM670S 3D cinéma de 42 pouces, produit par LG, a été sélectionné comme meilleur TV dans la catégorie des grands formats, lors du Salon international de l’électronique (IFA). ■ LECTURE La vie du Chahid Benflis Touhami dit Si Belgacem/ Famille Benflis Touhami Editions Houma (juillet 2012) 228 pages ■ CINÉMA Salle El Mougar A l’affiche, le film Machahou De Belkacem Hadjadj Du 1er au 7 septembre 14h, 16h, 18h et 20h sauf le 7 septembre, une 1 seule projection à 14h Le stand LG à l’IFA de Berlin Berlin De notre envoyé spécial PHOTOS : D. R. ■ COMPLEXE LAÂDI FLICI (Théâtre de plein air)-Alger Ce soir à 21h Soirée andalouse, animée par l’artiste Imen Sahir et l’association Mezghana. Jeudi 6 septembre à 21h Deux soirées rock animées par les groupe Atakor et flamenco et le groupe Triana d’Alger. Vendredi 7 septembre à 21h Soirée de variétés animée par l’artiste Naïma Dziria. Samedi 8 septembre à 20h Soirée spécial chaâbi, animée par les artistes Tahar Zehani, Mehdi Tamache, Djamel Menouar, Badji El Bahri et Noureddine Alane. Jeudi 13 septembre à 21h Soirée animée par les deux groupes musicaux : Harmonica et Good Noise e stand de la société coréenne, LG electronics, présent à l’occasion du Salon international (IFA) de Berlin, en Allemagne, a suscité un véritable engouement du public. Beaucoup de visiteurs, de ce rendez-vous phare des fabricants du matériel électronique, ont été fascinés par les nouvelles technologies attendues dans les prochains jours sur le marché. Il s’agit, en effet, de certains nouveaux appareils. D’ailleurs, le producteur coréen s’est distingué de fort belle manière, lors de ce rendez-vous de Berlin, par la place prépondérante dans l’innovation technologique. Il a ainsi décroché le prix de l’efficacité énergétique décernés par SEAD (Super-efficient Equipment and Appliance Deployment). Le modèle 47LM670S de LG, téléviseur intelligent 3D cinéma de 42 pouces, a été sélectionné comme le meilleur téléviseur en termes d’efficacité énergétique dans la catégorie des grands formats. LG electronics a jeté son dévolu sur les appareils électroniques grand public, les communications mobiles et l’électroménager. LG se spécialise beaucoup plus dans les téléviseurs à écran plat, des dispositifs mobiles, des lave-linges et des réfrigérateurs. Ses produits s’imposent aux quatre coins de la planète. Au stand LG à l’IFA de Berlin, c’est la ruée depuis l’ouverture de la manifestation, le 31 août et qui s’étale jusqu’à demain, 5 septembre. Les visiteurs sont impressionnés par les nouvelles technologies mises en avant par ce producteur coréen. Des téléviseurs de haute gamme sont exposés, dont certains sont à leur première présentation mondiale. «Nous avons exposé aussi de nouveaux produits, comme le UD 3 D TV, téléviseur de 84 pouces ultra définition. Cet écran est grand dans tous les sens et possède une très bonne résolution», a expliqué un responsable du LG, lors d’une conférence de presse tenue devant un partenaire de journaliste venus de différents pays. Le conférencier a également souligné l’importance de l’événement qui permet au grand public de découvrir les nouveautés et la technologie les plus récentes, que développent les producteurs du matériel électronique à travers le monde. Il a aussi exprimé la volonté de sa firme à aller L ■ INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER *Danse tango et hip-hop Los Tipos Del Placard et Tang’hop Jeudi 20 septembre à 19h *Cours de français Les inscriptions pour la session intensive d’été sont clôturées. Les prochaines inscriptions pour la session d’automne se dérouleront du 29 septembre au 1er octobre. PHOTOS : D. R. ■ VENTE-DÉDICACE Port de Sidi fredj Tous les jours Expo-vente d’ouvrages à compte d’auteur Intrigue à Sidi Fredj de Khaled Mandi, Béchar, un tumultueux passé misérable avenir de Legraâ Ahmed, Haouchs et villages et Chéraga, une banlieue d’Alger de Ahmed Karim Labèche de l’avant pour s’imposer et occuper la place de leader dans la production de technologies innovatrices. D’ailleurs, a-t-il dit, «il faut toujours apporter du nouveau sur le marché, car, avec la concurrence le client devient vraiment exigeant. C’est pour cela que nous travaillons toujours pour mettre sur le marché un produit efficace.» Hafid Azzouzi RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE ORDRE NATIONAL DES EXPERTS-COMPTABLES CONSEIL NATIONAL Cité des 498 Logements bt n°8, Haï El Djof, Bab Ezzouar, Alger Site web : www.cn-onec.dz - Email : [email protected] Tél./Fax : 021 24.76.65 - 021 24.16.92 - 021 24.89.99 - Mob. : 0661 53.16.79 Communiqué n°03/12 PREPARATION À L’EXAMEN D’EXPERTISE COMPTABLE Le Conseil organise à l’attention des candidats à l’examen d’expertise comptable des regroupements à partir de septembre 2012 de quatre jours bloqués en pension complète. Cesgroupementsserontencadréspardesexperts-comptables et porteront exclusivement sur l’étude et la résolution de cas pratiques d’examen d’expertise comptable. La première session aura lieu les 26, 27, 28 et 29 septembre 2012. La deuxième session aura lieu les 03, 04, 05 et 06 octobre 2012. Places limitées. Le programme, les dates, le lieu, les modalités d’inscription et les frais de participation peuvent être consultés sur le site de l’Ordre national des experts-comptables : www.cn-onec.dz. Pour toute information complémentaire, prière de prendre attache avec M. BOUSLAMA aux numéros ci-dessus. Le secrétaire général Salah CHAFFI Le président Akli TOUDERT El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 19 I D É E S D É B AT S Onfray, Camus et nous Pr K. Merad Boudia Cardiologie «A2» CHU Mustapha onsieur Onfray, permettez-moi de me présenter : je ne suis pas un plumitif du pouvoir, je n’ai jamais sollicité ou occupé un emploi administratif, je suis médecin et je vis de ma profession (depuis 45 ans). Je dois aussi vous préciser que j’ai milité comme l’écrasante majorité de la population algérienne pour l’indépendance de l’Algérie, et si c’était à refaire, comme tout le monde je le referai conscient que je lutterai pour retrouver la liberté et ma dignité. Pour que vous sachiez davantage de ma personne, je n’appartiens à aucun parti et que je suis musulman sans être un pilier de mosquée. Vous avez deviné que je ne suis pas un philosophe et encore moins un adepte de la philosophie. Cette discipline qui est présentée comme une science dans le domaine de la réflexion sur les êtres, les valeurs envisagées au niveau le plus général, sa caractérisation en l’absence d’une méthodologie et d’études d’un objet déterminé est difficile, sa compréhension m’est ardue et d’un intérêt souvent obscur. Pour le profane que je suis, je retiens de la philosophie le mot philos, qui veut dire sagesse ou amour de la sagesse et dans notre langage populaire être philosophe c’est être sage. Cette sagesse nous la trouvons incarnée par d’éminents personnages dont la voix s’élève à chaque fois que la liberté est bafouée et les droits violés. Ils dénoncent les crimes où qu’ils se trouvent, hier c’était Guernica, Auschwitz, le problème colonial comme en Algérie, et aujourd’hui les guerres en Palestine, en espérant qu’ils interviennent dans les conflits du Moyen-Orient. Ces philosophes prônent la paix, prennent la défense des opprimées, militent pour le respect des êtres et le dialogue des civilisations. Nous savons par notre culture populaire que certains de vos collègues sont de véritables chevaliers de l’apocalypse, qui n’hésitent pas à nous livrer le produit toxique de leur insomnie et solliciter à longueur de journée radio et télévision pour distiller leur fiel et leur haine contre tous ceux qui n’adhèrent pas à leurs valeurs, ou qui n’ont pas la même façon de vivre comme eux. Certains se permettent même de transporter la «démocratie» sur le toit des chars dans un pays qui n’a rien demandé et qui de toutes les façons serait arrivé à se libérer grâce au génie de ses hommes comme l’a fait le pays voisin. Vous-même, alors qu’on espérait beaucoup de vous, vous êtes déjà sur la liste des islamophobes au même titre que les orientalistes qui sous le couvert de l’exotisme ne réalisaient pas comme vous aujourd’hui les différents aspects civilisationnels de l’Islam. Vous faites partie de la même école que ceux qui ont inspiré le discours odieux de Sarkozy au Sénégal, et qui nient même les apports des savants arabes. A croire ce courant, ce mouvement dont vous faites partie à votre façon, les traductions arabes qui n’ont rien apporté à l’Occident car elles ont existé bien avant eux et pour Gougenheim dans un livre intitulé Aristote au Mont St Michel reprenant les travaux de chercheurs comme Jacques de Venise sortis d’on ne sait où, les traductions chrétiennes reposeraient dans l’Abbaye de Saint Michel. J’ai visité la bibliothèque de cette très belle presqu’île il y a 50 ans, les guides ne mentionnaient pas les archives attestant l’antériorité des traducteurs chrétiens. A les croire, ces travaux rendent caduc tout apport civilisationnel des savants arabo-musulmans, ce que ne conteste même pas Saint Thomas D’Aquin. De plus, vous le savez bien que les latins ont existé sans les grecs, surtout à un moment où l’église orthodoxe n’était pas en sainteté, ils ne se sont revendiqués comme gréco-latins que bien après la transmission des messages des philosophes helléniques par le savoir musulman. D’ailleurs, à ce jour, les meilleurs travaux arabes dans ce domaine demeurent en Perse, un pays musulman. Vous dites que vous êtes «un niestzschéen de gauche» ; même avec cette étiquette cela ne nous empêche pas de vous soupçonner de posséder des M zestes d’idées comme la prédominance de l’Etat fort sur l’Etat faible, le faible incapable de créer et en quelque sorte vous admettez la prééminence des races supérieures sur les races inférieures qui font que même s’il s’est séparé de Wagner, Nietzsche restera un idéologue du nazisme. Aussi, ne soyez pas étonné d’être traité d’antisémite comme le fut sa sœur et de ce fait que votre nom figure sur la liste d’attente des antisémites avant d’y être de pleins droits à la moindre petite incartade de votre part. Mais revenons à ce qui a motivé mes propos : Camus et notre lutte de libération. Vous affirmez avec force et passion que Camus n’avait pas l’esprit colonial. Je ne sais pas quelle est votre définition du colonialisme ; pour moi, elle est très simple, elle découle de ce que j’ai vécu. Pour moi qui l’ai subi c’est un pouvoir qui a déstructuré ma société, spolié la terre de mes ancêtres, qui m’a humilié, qui a torturé, assassiné des milliers de mes compatriotes, qui nous a administrés sous le régime de l’indigénat et du statut du français musulman, un sujet du pouvoir républico-impérial. Tout comme vous, Camus nous reprochait d’avoir utilisé en premier la violence, mais avant d’arriver à la déflagration de 1954 que n’avons-nous pas essayé pour éviter le sang des habitants de ce pays. Et d’ailleurs, le FLN n’a jamais parlé d’une victoire militaire, il a dépêché les meilleurs de ses fils pour aller plaider notre cause dans toutes les instances internationales et s’il faut parler de victoire, elle a été surtout politique. En somme, vous nous auriez conseillé d’agir comme Gandhi. Mais vous oubliez ce qu’il a dit : que si le choix restait uniquement entre la lâcheté et la violence, je n’hésiterai pas à conseiller la seconde. Camus lui-même disait : «Je ne pense pas qu’il faille répondre aux coups par la bénédiction.» Et il ajoute : «Je crois que la violence est inévitable, les années de l’occupation nous l’ont appris.» Donc, tout le mal viendrait de la violence que nous avions été les premiers à utiliser et qu’à vos yeux on est sur le même pied d’égalité que nos colonisateurs, qui se sentent encouragés pour redoubler de violence au moment où nous célébrons le 50e anniversaire de notre indépendance (mais qu’ils ne se fatiguent pas, ils ne déstabiliseront pas notre jeunesse). Ou vous êtes de mauvaise foi, ou vous ne connaissez rien de notre histoire ou les deux à la fois. La violence a commencé le jour même où les troupes coloniales ont mis les pieds sur notre terre. Lisez les comptes rendus de Bugeaud ou les lettres de Saint Arnaud à sa femme, vous serez, j’espère, choqué, indigné et prendriez conscience de votre légèreté. Ces violences, bien entendu, se sont poursuivies durant toute l’ère coloniale et durant notre lutte de libération, elle se sont même accélérées et accentuées. Nos violences dans les villes n’ont commencé qu’en août 1955 après que les troupes coloniales aient entrepris des massacres de nos populations dans les Nemechtas, les villages et nos campagnes, à Alger elles n’ont débuté qu’après les assassinats de la rue de Thèbes, et à Tlemcen elles n’ont apparu qu’après le meurtre du docteur Benzerdjeb. Monsieur Onfray, vous approuvez en sorte les actions des troupes coloniales en donnant raison à Camus qui disait qu’à partir du moment où l’opprimé prend les armes, il met un pas dans l’injustice. En somme, nous n’avons à nous en prendre qu’à nous-mêmes pour les morts qu’on a eu à déplorer. Vous ne dites pas mieux que ceux qui faisaient payer à la famille les balles qui ont été utilisées pour fusiller un de leurs proches. Camus qui dénonçait les misères des gens de Kabylie a cessé d’être aux côtés du peuple algérien lorsque les combats et la torture se sont généralisés. Il se rangera résolument du côté de sa communauté au détour d’un meeting à Alger où il fut conspué par les pieds-noirs, un peu comme Guy Mollet, qui, à la suite de quelques tomates lancées contre lui par les ultras, renoncera à ses promesses de chercher la paix avec ceux qui luttaient. Camus, dès lors, restera insensible à tous les appels et notamment à celui de Taleb Ahmed (pourtant un admiratif de ses œuvres) qui, du fond de sa cellule l’exhortait à se joindre à ceux qui œuvraient pour l’allègement de la souffrance du peuple algérien. Plus que ça, un moment où la pratique de la torture était connue de tous, il refusera de s’associer à ceux qui la dénonçaient. Jean Amrouche, un ami de Camus, sollicité encore une fois pour obtenir son adhésion, répondra : «Cessez de me harceler, je ne veux plus entendre parler de cet individu». Ce même Amrouche, français de cœur et de sang, ne cessait de répéter : «Si les crimes des tueurs indigènes soulèvent en moi une indignation et un dégoût plus forts que la souffrance, la répression qui fut aussitôt abattue sur mon pays a ouvert une blessure profonde, car le crime des enfants aveugles ne peuvent justifier ceux de leur mère.» Pour enlever tout doute et son refus d’accepter l’indépendance de l’Algérie, il n’hésitera pas au moment de sa mobilisation de déclarer qu’entre la justice et sa mère il choisirait sa mère A ce même moment où des personnes hommes et femmes aussi illustres que lui confrontés aux mêmes dilemmes et subissant parfois tortures, intimidations, incarcération aient déclaré qu’entre leur mère et la justice ils choisiraient toujours la justice. Dans ses dernières chroniques algériennes, comme s’il laissait un testament, il écrivait que l’indépendance de l’Algérie est une formule purement passionnelle, qu’il souhaitait une fin du système colonial mais dans une Algérie toujours française. Camus a désormais choisi son clan et se voit le porte-drapeau de la conscience française en Algérie et les pieds-noirs voyaient en lui leur conscience, un peu comme Conrad l’était pour les colons anglais. En plus de votre cécité de ne pas voir Camus comme un colonialiste, vous lui donnez raison car tel un visionnaire il prévoyait ce qui allait se passer après. Ce en quoi vous rejoignez les nostalgiques de l’Algérie française, qui heureux de l’aubaine s’accrochent à leur maître de conscience et ne cessent de répéter : «On vous l’a bien dit». Mais au fait, qu’attendez-vous de nous ? Qu’on réalise tous les fantasmes, comme le disait Claude Le Roy des personnes qui nous ont aidés que l’ont soit socialistes comme le souhaitaient les socialistes, communistes trotskistes comme le souhaitaient les communistes et les trotskistes, qu’on renonce à la langue arabe, à notre souveraineté, et qu’on redevienne en quelque sorte comme un territoire français d’outre-mer. Vous vous lamentez sur notre sort. Les plus zélés des plumitifs du pouvoir vous diront que tout n’est pas parfait et qu’on pouvait faire beaucoup mieux (peut-être, mais cela aurait pu être pire compte tenu de l’état du pays en 1962). Vous convenez avec moi que sur le visage et le sourire que vous adressaient des enfants que vous avez croisés dans la rue vous prenant certainement, compte tenu de votre minois, pour un artiste français ne contenaient aucune haine. Cette vertu leur a été inculquée par ceux qui ont lutté contre le pouvoir colonial et qui n’avaient comme ennemi que l’injustice, l’humiliation. Le peuple a oublié son statut d’indigène. Il est conscient qu’il a encore un long fleuve à parcourir et que sa traversée ne sera pas toujours facile pour réaliser les idéaux du 1er Novembre. Féru d’histoire comme vous l’êtes, vous savez que l’Espagne après le départ de ses migrants a mis plusieurs siècles pour se ressaisir. Vous savez aussi que beaucoup d’idéaux de la révolution française qui n’était pas un modèle de lutte pacifique ont mis presque un siècle pour connaître un début d’application et que même certains d’entre eux n’ont pas été respectés et notamment le refus du colonialisme, comme le préconisait Robes pierre. Il en est même comme «Mitterrand» qui pense que la révolution de 1789 a freiné l’élan de la France et dispersé son patrimoine, notamment dans le domaine du mobilier, la peinture et les recueils des œuvres d’art et d’histoire. En attendant d’atteindre la plénitude de nos idéaux, ce qui pourrait demander beaucoup de temps, nous avons des arguments à faire valoir. 90% de nos jeunes vont à l’école, ils étaient à peine 14% en 1962, des milliers d’étudiants fréquentent les universités, on était à peine quelques dizaines durant la période coloniale. Nous avons maintenant suivant les régions un médecin pour 500 ou 1000 habitants, la médecine est gratuite, 7000 de nos praticiens exercent chez vous, vous nous en avez laissé 252. Il n’y a plus de famine qui ravageait nos campagnes. L’infrastructure s’est enrichie en autoroutes, chemins de fer et aéroports, et pratiquement tout le pays est électrifié et alimenté en gaz et en eau. La presse écrite malgré quelques difficultés est de plus en plus libre et nous sommes conscients qu’elle doit l’être davantage. Les universités regorgent d’étudiants dont certains sont appréciés et courtisés dans le monde entier. Et même la femme algérienne, qui est raillée par Tocqueville qui trouve légitime qu’on occupe des territoires quand ils sont gouvernés par des barbares de races inférieures, oubliant ce qu’il disait à propos des Indiens d’Amérique, a vu son statut évolué. La femme algérienne a arraché le droit de voter en 1962 en reconnaissance à sa participation dans la lutte de libération, tout comme les Anglaises en 1918 et les Françaises en 1945 en reconnaissance de leur participation à la résistance de leurs pays respectifs. Elle est majoritaire dans les secteurs de l’éducation, de la magistrature et de la médecine et est présente à raison de 30% dans les partis politiques. Elle bénéficie des mêmes droits sociaux et son salaire est identique à celui de l’homme au sein de la Fonction publique et du secteur privé. Pour autant, sa lutte n’est pas terminée et on espère que dans un futur très proche son statut ne différera en rien de celui de l’homme. Nous savons qu’il reste beaucoup à faire. - Dans le domaine des médias lourds. - Des libertés individuelles. - De la lutte contre la corruption. - De l’incompétence de certains responsables. - De l’émergence d’une élite politique et que notre combat n’aura cessé que lorsque s’installera en Algérie un Etat de droit et que tous les idéaux du 1er Novembre soient atteints. Penser comme nous pensons et écrire comme nous écrivons, je ne vois pas en quoi on serait d’obédience sarthrienne, qui, au demeurant est très respecté pour son courage et son aide durant la lutte de libération. Si vous vous penchez sur l’histoire de l’Algérie, nous sommes une très vieille civilisation qui remonte à la nuit des temps, nous avons connu les Numides, les Puniques les rois berbères, les Romains, les Chrétiens, les Vandales, les Byzantins, le monde arabo-musulman, les Turcs, et la colonisation française. Notre terre a été gouvernée et habitée par des hommes célèbres, elle a connu des savants illustres, et on a subi d’autres influences comme celles d’Ibn Khaldoun ou de SaintAugustin qui prônaient la paix et l’amour entre les hommes (si Camus s’était penché sur l’histoire de l’Algérie, il aurait compris qu’on n’enferme pas un lion dans une cage d’oiseau). D’ailleurs, des ecclésiastique comme Monseigneur Duval se sont nettement déclarés pour l’indépendance de l’Algérie, tout comme les intellectuels de tous bords : Mauriac, Jean Daniel, Raymond Aron, Jean Mari Domenach, Cote et bien d’autres qui, sans être sarthriens ont soutenu le peuple algérien. La révolution algérienne, si vous vous donnez la peine de la regarder, est une grande révolution exemplaire réalisée par des hommes courageux qui ont été parmi les rares combattants à abattre une colonie de peuplement qui disposait d’une armée coloniale avec des moyens énormes. Elle a incité beaucoup de peuples à réclamer leur indépendance ; c’était la Mecque révolutionnaire, où les leaders de l’Afrique et les pays d’autres continents trouvaient refuge et moyens qu’ils ont utilisés pour vaincre la puissance qui les colonisait. A ce seul titre, vous devez respecter la révolution algérienne et aider le peuple algérien à continuer sa marche vers le progrès. Ne vous mêlez pas aux mensonges des médias qui nous ont fait croire que Saddam Hussein avait des armes chimiques, que la Libye a été libérée par des combattants autochtones, et surtout ne soyez pas avec les va-t-en guerre qui préconisent d’en découdre avec l’Iran et pourquoi pas demain avec la Chine. Au fait, j’allais oublier ! Vous vous attaquez aux pétitionnaires contre la caravane camusienne. Personnellement, je ne connais pas le contenu de cette pétition et encore moins le contenu des messages de cette caravane. Il est évident que s’il s’agissait de prendre le parti de Camus le politique, j’hésiterai beaucoup et je ne manquerai pas avant de me décider de demander aux habitants d’Ouradour ce qu’ils penseraient si on leur proposait des conférences de Renan ou de Nietzsche. Ne soyez le plumitif de personne et écrivez plutôt sur facebook pour défendre comme les grands sages la paix, la justice, le dialogue entre les civilisations. C’est tout le mal que je vous souhaite ; ceci étant, vous serez toujours le bienvenu en Algérie. K. M. B. El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 21 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Torpeur de l'âme 2.Choses inédites. Infante d'Espagne 3.Vieille colère. Monnaies romaines. A l'intérieur de. Sorte de cale 4.Bidasse en folie. Cassier. Parvient 5.Espèce de crabe. Epris 6.Monnaie de l'Equateur. Richesse. Versus 7.Pari mutuel. Polie. Berge 8.Dans le vent. Convient. Plus que simple amateur 9.Relatif. Membres de la famille. Lame (phon.) 10.Derniers. Possessif. Lac d'Ecosse 11.Fin de participe. Révolte d'amour-propre. Roues à gorge 12.C'est-à-dire. Saisi avec force (phon.). D'un orifice organique. Remarque 13.Ville allemande. Ecarta. Sens 14.Contester. Ville du Nigeria. Série de huit notes disposées dans l'ordre naturel 15.Faisceau de choses liées ensemble. Dernier service d'un repas. VERTICALEMENT : 1.De façon bien obscure 2.Machine à godets. Composée à belles fleurs. Communauté villageoise russe 3.Passage à sec. Baie jaune. Copulative. Lac de Lombardie 4.Tête d’ovule. Salés puis séchés à la fumée. Poisson. A un tout petit lit 5.Affluent de l’Oubangui. Centimètre cube. Esprit 6.Fines stries. Choses abandonnées 7.Pénible. Sans saveur 8.Fin de messe. Monnaie roumaine. Issu 9.Petits os de la main. Symbole chimique 10.Hitlériens. Durillons. Massacre 11.Petit bouclier. Peine. Voyelles. Bourreau des rois 12.Appareil orthopédique. Parcours sinueux 13.Pronom. Sont jetés sur un tapis juste pour jouer. Un dur au cœur tendre. Circule en Scandinavie 14.Fils du frère ou de la sœur. Palmier. Refuser de reonnaître 15.Endort à demi. Raciste. Quinze sur 15 1 2 3 4 5 6 7 8 9 N° 3294 Mots Croisés 1 1 N°3293 Par M. IRATNI 10 11 12 13 14 15 2 3 4 5 6 7 8 9 10 I 2 II 3 III 4 IV V 5 VI 6 VII 7 VIII 8 IX X 9 HORIZONTALEMENT 10 I- Conséquence indirecte d’un acte. II- Petit aigle sans bec ni pattes - Tour symbolique. III- Homme d’un certain âge - salpêtre. IV- Broutilles - Ouvrage au-dessus d’un trône. VArbre à baies - Argent. VI- Plante potagère - Liquide organique.VII- Brésilien de couleurs - Partie de château.VIII-Arbuste à fruits noirs - Lettres suivent. IX- Sied - Fleuve. X- Ecimées - A des points noirs. 11 12 13 14 VERTICALEMENT 15 SOL. QUINZE SUR 15 PRECÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.AMONCELLEMENT 2.NOUURE. ONUSIENS 3.FRIRE. TNT. SOC 4. RASSURERAIENT 5.AL. ESOPE. IENA 6.CEE. ETENDARD. EV 7. TM. ISERE. IO. OPE 8.UELE. RISOTTO 9.ONU. UNITE 10.ST. PASSAGER. RAS 11.ARS. ECLAIRE 12.TENU. EM. ENEE. OE 13.ER. DETESTERAIT 14.STERANT. SEN. AN 15.FEUS. ITEM. STAND. VERTICALEMENT : 1.ANFRACTUOSITE 2.MORALEMENT. ERSE 3.OUIS. LU. AN. TU 4.NURSE. IE. PRUDES 5.CREUSES. BAS. ER 6.EE. ROTER. ETAI 7.DEPERISSEMENT 8.LO. RENES. AC. STE 9. ENTA. ONGLET 10.MUNIRAIT. EANES 11.ESTE. ROTURIERES 12.NI. NID. ON. REANT 13.TESTE. IRE 14.NO. NEPETA. OTAN 15. ESCLAVE. ESSE. ND. 1- Désordonnée. 2- Qui contient une graisse végétale. 3Insecte à rostre - Latent . 4- Adjectif numéral - Il rend la partie nulle. 5- Pouffé - Devenir aigre. 6- Homme de robe Conjonction - Elle a des manchettes. 7- Ancienne ville de Carie - Badiane. 8- Possessif - Tellement. 9- Petite outre. 10- A petite distance - Arrête. SOLUTION N° 3292 HORIZONTALEMENT Biffe Tout E G A S S I N R A G I E M E H C M A R C A S S I N M C T E U D E S O T A M E H G E N N A F E E N R L I B D I R I N E A E E G G S E A I N A E I T D L D N° 3294 N N A R U G E U R N R I A E U Tout Codé I I E T E R N T S A N D L A R M D T L R I S O M G O A E B E A I O A E A U E L N I C E R M N° 3294 Définition du mot encadré D F L M N C P A O L N P I O E R I A E H T I A L I A O R C S A E F E S A U T R L R T E H S C R T N O I T A L B O I T U E A T E N D O G A M I E O A R R E E C N E L A V I B S N G E E RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous. DÉFINITION puants Fait de manger ses congénères (12 lettres) Solution Biffe Tout précédent : CIRCONSPECTION En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. De l’âne. 2 1 ALLONGER - ASTREINTE - BIVALENCE BROCHURE - CARDAMINE - CERAUNIE DEGRE - DELAI - ENDOGAMIE - ENIGME FADING - FALOTE - GARNISSAGE - GATERIE - HEMATOSE - HENNIN - LAID - LAIT - LAME - MARCASSIN - MARTEAU - NIDIFIER NODALE - OBLATION - PARTAGE - POTION RESSEMER - RINCEAU - SAUT - SOUCHETTE - SURSEOIR. condamner portion de cercle mise sur la balance 4 5 6 8 7 5 9 12 8 7 5 12 1 7 5 16 10 1 12 13 7 17 8 1 12 5 14 8 8 1 10 15 B 10 12 13 1 14 8 11 1 7 1 5 6 7 5 1 12 16 1 12 8 17 8 7 1 Fléchés Express caractère d’être double N° 3294 corruption effectifs existence défalquer dresse éclat de rire solution 6 1- POIREAUTER. 2- ALLONGER. 3- TESTE - LIEN. 4- HO - ERRE - UT. 5- EDE - GO - ALE. 6- TURPITUDE. 7- IC - REUNIRA. 8- OO - LIE. 9- UNCINE UNI. X- EU - EO - EXIT. impôts 11 10 VERTICALEMENT fanatique c’est-à-dire 3 I-PATHETIQUE. II- OLEODUC - NU. III- ILS - EROC. IV- ROTE - PROIE. V- ENRGIE - NO. VI- AG ROTULE. VII- UELE - UNI. VIII- TRI - ADIEUX. IX- EULER - NI. X- RENTE - AGIT. article espagnol fou tordu fabuliste grec bouc émissaire symbole chimique ondoie naturel 14 5 13 5 10 1 5 5 10 13 18 10 14 19 P 20 12 5 7 12 5 9 12 7 1 6 1 12 16 1 14 9 1 12 14 20 13 16 20 16 12 5 10 1 16 9 7 11 14 8 13 12 4 5 5 16 1 12 1 5 12 3 7 1 1 avant patres impact sur la rose des vents petit entrepreneur fatiguées symbole chimique copulative 9 10 14 multitude courber dans chiffre romain 7 pareil à SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : HAUBAN - NAOMI CAMPBELL SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : SOMNIFERE / MANIABLE / EPIE / XE / ERSE / RAI / UNI / SALTO / SES / LU / DA / BOLET / TAIRE / ON / LOIR / GIRO / IDE / RAVI / URE / LESER / ESTE / ISE. VERTICALEMENT : COMPENSATOIRE / MAIRIE / AIDES / INNES / SBIRE / II / ES / OR / LE / SFAX / ALLEGRE / EBERLUE / IASI / ORL / AT / TORVES / EETION / NOIRE. note gardé pour soi apparu Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 25 L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT TRAITEMENT CHIRURGICAL DE LA NÉVRALGIE DU TRIJUMEAU Bilan médical pour les nouveaux élèves Une première au CHU de Annaba L’ensemble des élèves de première année primaire devront subir un bilan médical complet, afin de détecter précocement les maladies, les handicaps et les déficiences auditive, visuelle, motrice, intellectuelle, ainsi que les déficits d’attention susceptibles d’entraver leur scolarité. Cette décision a été prise par la tutelle, suite à la progression fulgurante des maladies chroniques parmi les écoliers, notamment le diabète. Les médecins de la santé scolaire ont constaté, l’année dernière, une progression préoccupante de l’obésité parmi les écoliers. Le phénomène a pris une telle ampleur dans les écoles qu’il est en train de devenir un grand problème de santé publique. Des bacs à ordures avec système d’ascenseur Une nouvelle technologie qui consiste à mettre en place des bacs au système d’ascenseur a été mise en place à Oran. Cette nouvelle technologie a été lancée conjointement par l’EPIC Propreté Oran avec le secteur urbain El Menzah. Ces bacs automatiques, qui permettent un déchargement facile grâce aux boutons électroniques qui déclenchent l’appareil, ont plusieurs points positifs et permettent d’estomper les odeurs et éloigner les chiens errants. Cette initiative a été effectuée en présence du directeur du secteur urbain. Cette expérimentation est une première à travers la wilaya d’Oran, en attendant son élargissement à d’autres communes. De la pomme de terre impropre à la consommation en vente Ces derniers jours, une grande quantité de pomme de terre impropre à la consommation est mise à la vente. Ces pommes de terre ont été stockées depuis le printemps dernier en grandes quantités pour éviter de casser les prix. Mais les délais de conservation ayant été dépassés, le produit, bien que devenu impropre à la consommation, est commercialisé. Les marchands accusent les spéculateurs qui agissent dans l’informel et qui détiennent une sorte de monopole auprès de certains cultivateurs, qui leur vendent la récolte sur plants. Par ailleurs, il faut signaler qu’aucune visite des services du contrôle de la qualité n’a été enregistrée durant toute la semaine écoulée. Selon un médecin de la santé publique, cette pomme de terre est à détruire, car elle peut porter préjudice à la santé des consommateurs, surtout les enfants. Radio Tipasa à l’heure de la rentrée scolaire Une émission dédiée à la rentrée scolaire, Radio Tipasa, en a pris l’initiative avec une émission intutulée «Fil rouge solidarité», animée par Assia Ayad. Cette émission se veut un lien entre les élèves, leurs parents, mais aussi avec les commerçants du coin qui doivent contribuer à faciliter cette rentrée aux enfants démunis, quant à l’achat des fournitures scolaires. La radio régionale de Tipasa participe donc à sa manière pour éveiller les consciences des citoyens et commerçants et provoquer des réactions à même de redonner le sourire et soulager ces enfants qui s’inquiètent déjà du coût de la rentrée scolaire. C’est aussi une manière de rappeler aux parents que leurs filles ne doivent pas être les victimes d’une mentalité qui n’a plus cours dans le pays. L’émission a eu le mérite d’avoir provoqué un déclic, en attendant de voir les résultats concrets sur le terrain. Le mouvement associatif a été également convié pour booster cet élan de solidarité. HORAIRES Fedjr………… 04: 45 DES PRIÈRES Dohr…………. 12:47 Asser………...16:24 Alger et ses environs Maghreb…….19:17 Icha……...... 20:38 El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 16:25 Quatre mariages pour une lune de miel 17:05 Secret Story 18:05 Le juste prix 19:00 Journal 19:40 Nos chers voisins 19:50 Mentalist Vendeurs d’espoir 16:10 Jeux paralympiques 16:55 On n’demande qu’à en rire 17:55 Mot de passe 19:00 Journal 19:45 Secrets d’histoire 20:35 Mentalist Belle famille. 21:25 Mentalist Où es-tu Kristina ?. 22:20 Appels d’urgence 01:35 Reportages 02:40 Patrimoine immatériel 22:35 La tête de mes parents 00:05 Beaufort 02:15 Toute une histoire 03:30 Retour à la nature 03:40 Grandeurs nature 04:54 Dans quelle étagère 16:30 Slam 17:10 Questions pour un champion 18:00 19/20 19:00 Tout le sport 19:15 Plus belle la vie 19:45 Le secret des andrônes 14:35 Un amour sous couverture 16:35 Un dîner presque parfait 17:45 100% Mag 18:45 Le 19.45 19:05 Scènes de ménages 19:50 Contre-enquête 21:18 Une chance de plus 21:50 Ce soir (ou jamais !) 23:50 Jeux paralympiques Londres 2012 21:25 Recherche appartement ou maison 23:15 The Defenders Black Betty 00:00 The Defenders La musique dans le sang 16:45 Le rêve de Nassy 17:30 Détour(s) de mob 18:00 Les Alpes vues du ciel 18:45 Arte journal 19:05 28 minutes 19:45 Silex and the City - Problèmes de peau. 16:43 Une idée de ton père 16:45 C dans l’air 19:00 Journal d’une réserve africaine 19:20 Dr CAC 19:25 C à vous la suite 19:40 La danse des afghans 19:49 Goldman Sachs 21:05 La face cachée du pétrole 22:55 La Corne d’Afrique et la malédiction du pétrole 20:35 Crimes d’amour à Kaboul 21:30 Le monde en face 21:40 C dans l’air 22:50 Saveurs d’Asie 16:55 Zapping de la semaine 17:15 Têtes à claques A l’école. 17:20 Les Simpson 17:45 Le JT 19:55 La piel que habito 17:20 Las Vegas Nouvelles du passé 18:05 Las Vegas Championnat au Montecito 18:55 Las Vegas Devoirs de vacances 19:50 90’ Enquêtes 21:50 Plateaux cinéma indépendant 21:55 Blue Valentine 23:40 La locataire 01:10 Zapsport 01:15 La traque 02:35 Rencontres de cinéma 02:55 Jusqu’au cou 12:10 Les Guignols de l’info 22:25 New York police judiciaire - Le départ de Briscoe. 23:10 New York police judiciaire Vengeance programmée 00:00 New York police judiciaire L’étranger. 00:51 Music in the City 01:00 Les filles d’à côté ● Bonne nouvelle pour les malades de la région est du pays souffrant de la névralgie du trijumeau «douleur aiguë au niveau de la face». ésormais, la prise en charge chirurgicale de cette pathologie est effective au service de neurologie du CHU de Annaba du Pr Bouaziz. En effet, assisté de son équipe, le Dr Mansour Abdelkrim, maître assistant dans ledit service, a accompli avec brio une intervention de pointe sur une malade âgée, mettant fin à sa souffrance due à une douleur atroce et insupportable que seul le patient peut décrire. «La technique utilisée porte sur la compression par ballonnet du ganglion de Gasser, qui permet un soulagement immédiat de la douleur. Son taux de réussite est de plus de 90%», explique Dr Mansour, un jeune chirurgien spécialiste en la matière. Cependant, explique-t-il, l’indication de la chirurgie n’est envisageable qu’après l’échec du traitement médicamenteux, via des anti-épileptiques. Connue depuis le milieu du XVIIe siècle, cette vieille affection constitue, selon les neurologues, une atteinte du nerf trijumeau n°5, cause fréquente de céphalées (douleurs à la tête) aiguës paroxystiques et récidivantes. «Elle entraîne des douleurs majeures, qui peuvent être très handicapantes et source d’une détresse psychologique majeure dans les cas sévères. Touchant 3 femmes pour 2 D hommes, cette pathologie concerne habituellement la zone cutanée innervée qui se situe entre la paupière inférieure et la lèvre supérieure», précise-t-on. En l’absence d’un centre antidouleur en Algérie, le service de neurologie du CHU de Annaba peut ainsi pallier cette insuffisance sur le plan régional. Mais ce service n’est pas équipé efficacement pour généraliser cette intervention et éviter aux dizaines de malades, en majorité des sujets âgés, de faire le déplacement vers Alger. En effet, l’absence, entre autres, d’un microscope opératoire, d’un système de chirurgie assistée par ordinateur (neuronavigation), d’un amplificateur de brillance et de bistouris bipolaires au service des urgences neurologiques handicape le service. Paradoxalement, ce matériel de chirurgie neurologique est disponible à l’EPH d’El Hadjar (10 km du chef-lieu Annaba) sans qu’il soit rentabilisé. Contacté, le directeur général du CHU de Annaba, Dr Bachtarzi, se veut rassurant. «C’est une question de temps. Tous ces équipements et bien d’autres seront prochainement disponibles dans ce service pour généraliser ce type d’intervention et assurer une meilleure prise en charge de M-F. G. nos malades», promet-il. IMAGINE CUP 2012 L’Algérie sur le podium ● L’équipe algérienne de Nakama Team a réussi a créer une plateforme qui permet de suivre et d’interagir avec le patient en ligne. ne équipe algérienne a déroché la troisième place lors de la dernière édition de la «Microsoft Imagine Cup 2012», la plus grande compétition mondiale dans le domaine des technologies et de l’innovation. La finale s’est déroulée à Sidney, en Australie, du 6 au 10 juillet. L’exploit a été réalisé par la «Klein Team Windows Azure Challenge» qui s’est qualifiée pour la finale en compagnie d’une autre équipe algérienne, la Nakama Team pour Software Design. «Nous sommes extrêmement fiers de cette grande performance réalisée par une équipe algérienne. Cette consécration va encourager davantage les étudiants algériens et leur redonner confiance en leurs capacités créatives à répondre à des problématiques mondiales», s’est félicité, hier, U Mourad Naït, directeur général de Microsoft Algérie, lors d’une cérémonie organisée au siège de l’entreprise à Alger en présence du trio gagnant de Klein Team. Sur les 240 projets retenus lors de cette compétition planétaire, l’équipe algérienne, représentée par Amine Bounoughaz, Tahar Zanouda et Amine Aboura, s’est distinguée avec son initiative «DiaLife», une plateforme de santé en ligne qui répond aux besoins des patients diabétiques. Ce système permet aux médecins ainsi qu’aux familles des diabétiques de suivre le sujet et d’interagir avec lui en ligne et à distance. Le projet «DiaLife» est développé autour des solutions technologiques Microsoft Windows Azure Cloud. Cette application permet de donner des conseils à Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 un patient via internet en fonction de son taux de glycémie et de sa condition médicale. L’équipe Klein peut encore espérer bénéficier d’une aide financière de Microsoft attribuée aux lauréats d’Imagine Cup et qui peut aller jusqu’à 1 million de dollars, un montant suffisant pour réaliser leur projet et faciliter la vie à des millions de diabétiques à travers le monde, d’après Raouf Chebri, responsable de la plateforme de développement chez Microsoft Algérie. Lancée par Microsoft en 2003, la compétition Imagine Cup a enregistré, en 2012, un engouement important au sein de la communauté estudiantine en Algérie, avec une forte participation au concours de présélection qui a drainé près de 2000 inscriptions à travers tout le pays, selon H. L. M. Naït. ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPRECImprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 26 SPORTS MEETING DE ZAGREB WA TLEMCEN Youcef Chouiha n’est plus Taoufik Makhloufi en vedette Des lacunes à corriger P C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition, hier matin, de l’ancien international de basket-ball, Youcef Chouiha, suite à un arrêt cardiaque. Chouiha est une figure bien connue du basket-ball algérien, un authentique personnage de la discipline et du mouvement sportif national. La carrière de feu Youcef, qui a quitté ce monde à l’âge de 45 ans, a débuté à la DNC Alger, qui deviendra par la suite IRB/ECTA, puis l’OC Alger avec laquelle il avait remporté une dizaine de titres (entre coupes et championnats d’Algérie), sous la férule de ses entraîneurs Rabah Terrai et Khoukhi et avec ses camarades et ses frères Chouiha Fouad, Azzedine, puis Guedioui, Sekhi, Mosteghanemi et Yahia. International indiscutable de 1985 à 1995, période de Samir Mehenaoui ( WA Boufarik), Youcef a évolué au sein du MC Alger quelques années après son jubilé en 2009. Il s’est reconverti en entraîneur, où il drivé les jeunes catégorie du club de Gué de Constantine (Alger). Cette saison, le président de l’ASPTT Alger, Hamrit, lui a proposé de prendre en main la catégorie seniors qui évolue en Nationale 1 B. Lors de la 47e foire internationale d’Alger qui s’est déroulée le 5 juin dernier, Chouiha a reçu une distinctions des organisateurs pour services rendus à la discipline durant sa riche carrière. L’enterrement de l’enfant prodige de Belouizdad, issu d’une famille de basketteurs, aura lieu aujourd’hui à 13h30 à Alger. La rubrique sportive du journal El Watan s’associe à la douleur de sa famille et de son club, et leur présente ses sincères condoléances et prie Dieu Le Tout Puissant de l’accueillir en son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons». Nacer Mustapha ÉGYPTE PHOTO : DR Al Gohari est décédé L’ancien international et entraîneur d’Egypte, Mahmoud Al Gohari, s’est éteint hier en Jordanie à l’âge de 74 ans des suites d’une attaque cérébrale. Le défunt a porté plusieurs fois le maillot de son pays, avec lequel il a remporté la Coupe d’Afrique des Nations en 1959, le second titre décroché par les Pharaons. En 1998, au Burkina Faso, il a conduit l’Egypte, cette fois comme coach, au sacre africain. En 1990, c’est lui qui a qualifié les Pharaons à la Coupe du monde 1990 en Italie, après la victoire de l’Egypte (1-0) contre l’Algérie au Caire. A. B. e champion olympique algérien, Taoufik Makhloufi, sera ce soir l’attraction du meeting de Zagreb (challenge IAAF), qui accueillera cinq champions olympiques. Après la consécration aux JO de Londres, Makhloufi qui s’est préparé à Malmö en Suède, retrouvera le 1500m. Pour sa seconde sortie après celle de Stockholm (17 août) sur 800m où il a réalisé un temps exceptionnel (1’43’’71), Makhloufi, 6e meilleur performeur mondial de l’année (3’30’’80), ambitionne de réaliser une grande performance et descendre pourquoi pas pour la première fois sous la barre des 3mn30s. Pour ce faire, les organisateurs croates ont organisé relativement un bon plateau avec la présence des spécialistes du demi-fond, tels que le Kényan Chepseba Nixon Kiplimo (3e performeur mondial de la saison, 3’29’’77) qui a terminé 11e de la finale du 1500m à Londres 2012. L’autre spécialiste du 1500m, à savoir le jeune Qatari Hamza Driouch (d’origine marocaine), qui est le compagnon d’entraînement de Makhloufi, sera d’un apport pour l’Algérien dans l’espoir de l’aider à faire un bon chrono. Parmi les engagés du 1500m, il y aura aussi le retour surprise du Kényan Daniel Komen, 36 ans (recordman du monde du 3000m (7’20’’ 67 et ancien recordman du monde du 5000m). Le ‘‘vieux’’ Komen est crédité d’un record personnel de 3’29’’46’’sur 1500m. En effet, le rendez-vous croate permettra à Makhloufi de viser un bon chrono et ce, avant le meeting de Bruxelles, prévu vendredi prochain, 7 septembre. Chafik B. L PHOTO : DR PHOTO : EL WATAN BASKET-BALL Makhloufi vise un bon chrono oursuivant son cycle de préparation, le Widad de Tlemcen a disputé un match amical face à la formation de l’USMBA dans une ambiance hautement colorée par la venue en masse des supporters d’El Khadra. Cette joute amicale que tout le monde attendait avec beaucoup de curiosité, était morose par la production stérile des protégées de Amrani qui confondaient vitesse et précipitations, avec beaucoup de déchets dans le jeu, ce qui n’a guère rassuré les fans widadis. La première période était à l’avantage des camarades de Belgherri qui avaient dominé une équipe de la Mekerra dépassée quelque peu par les rushes désordonnés des Widadis, qui n’étaient pas au point tactiquement. De retour des vestiaires, les deux entraîneurs opèrent des changements qui n’apporteront rien de concret des deux côtés, avec cependant une légère domination de Bel Abbès. Grosso modo, on peut déduire que chaque équipe a eu sa mi-temps. Cependant, ce qu’il faut retenir du côté widadi, c’est que certains joueurs ont donné beaucoup de satisfactions, à l’image de Koudri, Aouamri, Zouak et le jeune Rebaï. En revanche, Benaï a besoin encore de temps pour trouver ses marques. Idem pour Boussehaba qui a fait preuve d’un excès d’individualisme en ajoutant le geste de trop qui a pénalisé ses camarades dans la dernière passe décisive. Au-delà du résultat équitable qui a sanctionné la rencontre, le coach Amrani devra revoir ses calculs dans l’entrejeu où il y a eu beaucoup de déchets et une totale indiscipline dans le jeu ; tels sont les faits saillants constatés lors de cette joute amicale. A. Habchi AFFAIRE CAK-LIRF-LNFA Ce que les incompétents et tricheurs doivent à l’honneur et au football près la Ligue régionale de Blida, secouée par un vaste trafic de fausses licences délivrées de manière frauduleuse à des clubs, c’est au tour de la Ligue interrégions (LIRF) et de la Ligue de football amateur (LNFA) d’être rattrapées par le scandale. La décision prononcée par le Tribunal algérien de règlement des litiges sportifs (TAS algérien) dans l’affaire CAKouba - CRB Dar El Beïda (division interrégions) désavoue totalement les décisions rendues dans cette affaire par la LIRF et la LNFA. Le verdict du TAS met en lumière l’incompétence des deux instances en matière d’application de leurs propres règlements généraux. Elles ont gravement failli. Leurs responsables doivent partir. L’incompétence de ceux qui ont traité cette affaire a causé de graves préjudices au CA Kouba. Jugez-en. Alors que les clubs ont mis à profit la fin de saison pour préparer la nouvelle, le club koubéen a été obligé de ferrailler pendant trois mois pour être rétabli dans ses droits. Il a laissé beaucoup de forces dans la bataille contre la LIRF et la LNFA. Incertains sur le sort du club, les joueurs sont partis sous d’autres cieux. Le préjudice est énorme pour un club de ce niveau, confronté à l’injustice de ceux qui dirigent le football amateur. La décision du TAS est une victoire pour le CAK, mais elle a un goût amer. Sa saison est compromise par la faute des deux ligues et plus particulièrement de leurs présidents respectifs qui ont mis un acharnement sans pareil pour que justice ne soit pas rendue. A La LIRF et la LNFA n’ont pas traité les réserves du CAKouba comme le recommandent les règlements généraux du football amateur. Il y a eu collusion entre la ligue de Boukaroum et celle de Ali Malek. Les commissions des deux ligues qui ont «pris en charge» l’affaire se sont réfugiées derrière un faux en écriture pour «justifier» leur scandaleuse décision. La première (LIRF) a argué que la demande de régularisation de la situation disciplinaire du joueur incriminé a été introduite par son club le 2 janvier 2011 et déposée le 3 janvier 2011. Ce document est un faux que la ligue interrégions a utilisé pour «protéger» le joueur, d’abord, et justifier sa scandaleuse décision, ensuite. Dans sa requête, le CAK a fourni la preuve de la justesse de ses réserves. Jugez-en. Sur le PV numéro 11 de la LIRF, il est mentionné : «En date du 28 décembre 2010 et au titre de la régularisation la LIRF inflige au joueur (objet des réserves) une sanction de 1 match + 1 à compter du 3 janvier 2011». Ce document confond le président de la LIRF, Mohamed Boukaroum, et toutes les personnes de sa structure qui ont apporté leur pierre à la confection de ce faux document. La ficelle est grosse. Elle est de la taille de l’incompétence de ses auteurs. Comment est-il possible qu’une régularisation puisse intervenir avant l’introduction de la demande ? C’est le miracle made in LIRF ! C’est de la vulgaire tricherie qui n’honore ni le football encore moins ses misérables auteurs et commanditaires. La Ligue de football amateur (LNFA), que dirige Ali Malek, s’est couverte de ridicule dans sa vaine tentative de voler au secours de la LIRF en précisant dans l’attendu de sa décision du 14 mai 2012 : «La participation du joueur Aït Ferguene au match OMR-NTS du 31 décembre 2010 a été frauduleuse mais n’a pas été découverte ni par le club ni par la ligue». Cette assertion est une insulte à l’intelligence. Ali Malek et ses hommes qui ont planché sur cette affaire connaissent-ils et maîtrisent-ils les articles 135 et 136 des règlements généraux du football amateur ? A priori, non ! C’est encore plus grave s’ils ont enfreint délibérément les deux articles cités. Cela participe clairement d’une entreprise de falsification de documents à des fins faciles à deviner. Dans un pays qui se respecte, de tels (graves) manquements à l’éthique, à la déontologie et aux règlements généraux du football condamneraient leurs auteurs à la déchéance sportive. Après le camouflet infligé par le TAS algérien, le président de la LIRF, Mohamed Boukaroum, et son collègue de la LNFA, Ali Malek, toute honte bue, courbent l’échine en attendant le passage de l’orage, s’accrochent à leur «fauteuil», alors que la décence et l’honneur, s’il leur en reste une fibre, leur indiquent de rentrer chez eux et de ne plus avilir cette chose extraordinaire qu’est le football. C’est la moindre des choses que les incompétents et tricheurs doivent à l’honneur et au football que les deux ligues citées ont gravement souillés. Yazid Ouahib El Watan - Mardi 4 septembre 2012 - 27 SPORTS ÉQUIPE NATIONALE JSM BÉJAÏA Tiab compte ester en justice Amer Massinissa PHOTO : DR Les pros à pied d’œuvre à Sidi Moussa Arrivée des joueurs professionnels à l’aéroport international Houari Boumediene e dernier stage des Verts en prévision du match contre la Libye comptant pour les éliminatoires de la CAN 2013 a débuté hier en présence de tous les joueurs professionnels. Ces derniers ont rejoint le lieu du stage au Centre technique national de Sidi Moussa. Un premier groupe composé de M’Bolhi, Mesbah, Boudebouz, Kadir, Guedioura, Mostefa et Medjani est arrivé à Alger hier matin, alors que le deuxième contingent, qui comprend notamment les joueurs de la Liga, à l’image de Lacen, Feghouli et Cadamuro, ainsi que Djebbour, sont arrivés en début d’aprèsmidi. Au moment où nous mettons sous presse, seul Soudani n’avait pas encore rejoint le groupe. En revanche, Djabou et Halliche étaient déjà sur place la veille, comme annoncé dans notre édition d’hier. Enfin, l’attaquant de Palerme, Belfodil, qui sera contraint de reporter L son baptême du feu car n’ayant pas encore reçu le feu vert de la FIFA, ne sera pas présent pour le stage. Son club a refusé de le libérer dans la mesure où il n’est pas qualifié. Les professionnels vont donc rejoindre le groupe des locaux qui a entamé la préparation depuis le 23 août dernier sous la houlette du sélectionneur Vahid Halilhodzic. Lors de cette dernière ligne droite, le coach national va tenter d’améliorer l’efficacité de l’attaque et surtout l’imperméabilité de la défense, notamment l’axe central qui a montré beaucoup de lacunes dans les dernières sorties de l’EN aussi bien face au Mali que face à la Gambie. L’entraîneur Halilhodzic a d’ailleurs fait appel à Rafik Halliche dans l’espoir de rendre plus compact le compartiment défensif. Le défenseur Carl Medjani, qui pourrait l’associer dans cette mission, a déclaré en substance : « Je suis prêt à jouer avec n’importe quel joueur. C’est à l’entraîneur de décider. Je suis prêt à remplir du mieux que je peux ma mission avec mes partenaires.» LES JOUEURS SOLIDAIRES AVEC BOUDEBOUZ Le milieu offensif algérien du FC Sochaux, Ryad Boudebouz, a été victime d’insultes et cris racistes par les supporters sochaliens, samedi, lors du match qui a opposé son équipe à Montpellier (1-3) lors de la 3e journée du championnat de France. Banderole hostile à son égard, sur laquelle on y lit («Ryad dégage»), les supporters se sont montrés très véhéments. Un comportement qui a fait réagir les responsables de son club, ainsi que ses partenaire au FC Sochaux et en équipe nationale. «Le FC Sochaux-Montbéliard a été choqué d’apprendre que Ryad Boudebouz avait été victime d’insultes à caractère ra- JS SAOURA ciste. Le club apporte son plein et entier soutien à son joueur et condamne évidemment de tels agissements qui tombent sous le coup de la loi dès lors que ses auteurs seraient identifiés», indique un communiqué du club. Aussitôt arrivé à Alger, hier en début de journée, Boudebouz (23 ans) ne s’est pas montré trop inquiet du comportement d’une partie du public. Ses partenaires en sélection nationale étaient solidaires avec lui et ont rejeté à l’unanimité les insultes à caractère raciste de certains supporters. Ils ont déclaré entre autres : «Ce genre de comportement doit être banni du milieu sportif, notamment du football qui n’a pas de nationalité ou de couleur», affirment les camarades de Boudebouz, qui ont ensuite rejoint leur quartier général à Sidi Moussa pour préparer le match contre la Libye, prévu dimanche prochain à Casablanca. Slimane M. La dernière sortie médiatique de joueur Amer Massinissa qui s’est pris à son président en décidant même de saisir la CRL, ne s’est pas passée sans faire réagir le premier responsable du club de la JSMB, Tiab. Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue hier au siège du club, le boss de la JSMB a annoncé qu’il va ester le joueur en justice pour diffamation. «Suite aux déclarations mensongères proférées en mon encontre par le joueur Amer Massinissa qui m’ont beaucoup affecté, j’ai décidé de saisir la justice pour diffamation et je lui donne rendez-vous devant le tribunal. Je tiens, d’ailleurs, à préciser que ce n’est pas moi qui ai signé le contrat de ce joueur, mais cela a été fait par un autre membre du conseil d’administration. Pourtant, nous avons été corrects avec le joueur en question puisqu’on lui a payé six mois de salaires, avant de lui demander de résilier son contrat à l’amiable. Une demande qu’il avait refusée en voulant s’imposer et rester dans l’équipe malgré nous. Mais en décidant d’agir de la sorte, je crois que nous serons dans l’obligation d’appliquer la loi et de saisir le TAS, conformément à l’article 14 de la FIFA et je suis convaincu que nous obtiendrons gain de cause.» Enfin, profitant de cette conférence de presse, le président Tiab a laissé entendre qu’il est démissionnaire du conseil d’administration où une AG des actionnaires sera programmée incessamment pour composer un nouveau bureau et la désignation d’un nouveau président qui aura la mission de gérer les affaires du club. Le président Tiab a terminé cette rencontre par l’annonce de la signature imminente du joueur Debka de l’A Bou Saâda avec la catégorie des U-21, qui a remporté le jeu The Chance, organisé par Madjer récemment. L. Hama BÉNIN Adenon suspendu 12 mois L’international béninois, Khaled Adenon, joueur du Mans, Ligue 2 française, a écopé de 12 mois de suspension après son expulsion lors de la rencontre Rwanda-Bénin (1-1) comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. L’intéressé a chargé son club employeur de l’aider dans sa démarche pour annuler la sanction auprès de la FIFA. Le joueur béninois conteste avoir frappé l’arbitre (éthiopien), comme l’indique la décision de l’instance internationale. Auteur d’une faute dans sa surface de réparation, l’arbitre lui a infligé un carton jaune et accordé le penalty de l’égalisation du Rwanda. Dans une déclaration faite à un journal local, Adenon déplore l’absence de soutien de sa fédération qui, selon lui, ne l’a pas informé de sa convocation devant la commission de discipline pour «explication de la faute grave» commise contre l’arbitre de la rencontre. Il manquera les prochains matches de sa sélection. Y. O. CFA AGE CAF L’équipe récupère L’amendement de la FAF adopté ses blessés générale extraordi- CAF, Issa Hayatou, qui est conforté a rappelé, en marge de l’AG d’hier, Lcaine’assemblée naire de la Confédération afri- dans son ambition de briguer un sa volonté de se présenter contre le n deux rencontres amicales, la semaine de football (CAF), tenue hier nouveau mandat en mars prochain président-candidat. Il ne devrait pas E dernière, respectivement contre le Widad de à Mahé aux îles Seychelles, a adopté au Maroc où aura lieu l’assemblée trop insister, après l’adoption à une Mostaganem et le MB H’sasna, les attaquants de la JS Saoura ont inscrit 14 buts. C’est dire que le système offensif mis en place par le coach Hadjar au cours de ces deux matchs avec les Beldjillali, Alex, Motrani et Benyahia, a formidablement fonctionné. Bendjillali et Alex, blessés lors d’une séance d’entraînement et après quelques jours de repos, retrouveront leurs coéquipiers, aujourd’hui, mardi. Ce n’est pas le cas de Zaïdi qui a subi une opération. Il devra rester en convalescence pendant une durée de 45 jours, d’après un dirigeant du club. On a appris également que la rencontre qui était prévue ce lundi contre le CS Sig a été annulée pour des raisons non communiquées. Un dernier match amical est toutefois programmé contre l’équipe de Bougtoub, ce jeudi 6 septembre au stade du 20 Août 1955. Le dernier aura lieu avant l’entame du championnat de Ligue 1 professionnelle contre le CR Belouizdad, mardi prochain. A. Boutaleb à une écrasante majorité la proposition d’amendement des statuts, formulée par la Fédération algérienne de football (FAF), qui indique que «pour être candidat au poste de président de la CAF, il faut être ou avoir fait partie du Comité exécutif de la CAF». Sur 52 votants, la proposition algérienne a recueilli 44 voix pour. 6 Fédérations ont voté contre (Mali, Niger, Burundi, Libéria, Sénégal et, bien sûr, la Côte d’Ivoire). Le vote massif en faveur de l’amendement proposé par la FAF souligne, s’il en faut, le rôle de plus en plus important que joue la Fédération algérienne dans le concert africain du ballon rond. A travers l’adoption de cet amendement, c’est le président sortant de la générale élective de la CAF. Avec le vote massif en faveur de la proposition algérienne, Issa Hayatou a recueilli la confiance de la majorité des membres de l’assemblée pour se porter candidat à sa propre succession, et ce, à 7 mois de la tenue du scrutin. Il n’a pas manqué, à l’occasion, de saluer l’initiative de la FAF et de remercier au passage le président Mohamed Raouraoua. Le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, présent à Mahé, s’est félicité de la bonne tenue de l’assemblée générale et souligné le rôle majeur que joue l’Algérie dans la bonne marche de la CAF et du football africain. L’Ivoirien, Jacques Anouma, qui a déclaré son intention de défier Issa Hayatou en mars prochain au Maroc, écrasante majorité de l’amendement présenté par la FAF. Le résultat du vote du 3 septembre s’apparente à un plébiscite en faveur de la reconduction de Issa Hayatou et un avertissement pour lui. Dans les couloirs du Palais des congrès à Mahè où s’est déroulée l’assemblée générale, une (forte) option s’est dégagée à l’issue du vote. Elle consiste à encourager Jacques Anouma à maintenir sa candidature afin de crédibiliser davantage la réélection de Issa Hayatou, qui n’aura pas ainsi à souffrir de l’étiquette «candidat unique». Issa Hayatou, qui a été élu président de la CAF au Maroc en 1988, peut tranquillement préparer son voyage au pays du Roi sans crainte pour son poste. Yazid Ouahib Tests physiques concluants pour 4 arbitres Quatre arbitres internationaux ont passé avec succès les tests physiques programmés par la Commission fédérale des arbitres (CFA) organisé hier à leur profit. Il s’agit des arbitres directeurs, Mohamed Benouza, Mohamed Bichari et des arbitres assistants, Bitam et Bechirene, qui doivent partir aujourd’hui pour Accra, où ils officieront la rencontre Ghana-Liberia, qui aura lieu le 9 septembre prochain dans la capitale ghanéenne. Les autres arbitres d’élite, qui sont en stage à Tiaret depuis dimanche, subiront le test mercredi, jour de la clôture du regroupement dirigé par Belaïd Lacarne , président de la CFA. Y. O. ALGER El Watan 16° 28° ORAN 18° 27° La ministre française de la Francophonie jeudi à Alger L PHOTO : DR Yamina Benguigui, ministre française chargée de la Francophonie l’urgence de la crise au Mali voisin et sur un renforcement des liens franco-algériens. La France et l’Algérie se sont mises d’accord pour s’entendre d’ici la fin octobre sur plusieurs dossiers, avait déclaré M. Fabius après cette visite, en évoquant des questions, notamment de «circulation des personnes», de «propriétés immobilières» ou encore «d’écoles» à ouvrir. Yamina Benguigui, née en France de parents algériens, participe pour la première fois à un gouvernement. Cinéaste engagée, elle s’est distinguée par des films documentaires consacrés à l’histoire de l’immigration maghrébine en France, Mémoires d’immigrés ou encore aux effets du racisme Aïcha, Mohamed, Chaïb... engagés pour la France, Le plafond de verre. Elle a plusieurs fois exprimé «le souhait» que l’Algérie entre dans l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). «Mais on ne peut effacer l’histoire, je comprends que ce pays n’en soit pas encore membre», ditelle dans un entretien publié cette semaine par l’hebdomadaire Jeune Afrique. «Le précédent gouvernement français a été très maladroit. Nous devons à présent faire des gestes» dans la relation de la France avec l’Algérie, a ajouté la ministre. AFP L’AMBASSADEUR US À CONSTANTINE DON DE 76 750 DOLLARS AU MUSÉE CIRTA ors de sa visite hier, au Musée national Cirta, Son Excellence l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Algérie, Henry Ensher, a fait don d’un chèque de 76 750 dollars devant servir à la restauration des pièces de monnaie antiques, au nombre de 29 000, que recèle ce haut lieu de témoignages des innombrables civilisations ayant traversé la Numidie ou l’antique Cirta. Le diplomate, qui a visiblement gardé un souvenir très fort, lors de sa visite de l’année dernière, de ce musée – le plus riche d’Afrique –, a écouté avec un plaisir manifeste toutes les précisions fournies par la directrice du musée, Kaltoum Kitouni-Dahou, sur les différentes périodes qu’a vécues Cirta. S’exprimant en arabe classique, l’ambassadeur a PHOTO : DR L posé plusieurs questions sur cette histoire, qu’il dit avoir découverte et qui, a-t-il ajouté, intéresse l’humanité entière. Son pays, qu’il a présenté comme un partenaire indéfectible de l’Algérie, a également offert 40 000 dollars à l’association Cirius pour l’achat d’équipement d’un observatoire. A une question posée par un confrère relative à une éventuelle installation d’une base militaire en Algérie, le diplomate répond : «Evidemment que non, mais nous continuerons à coopérer avec l’Algérie en matière de lutte antiterroriste.» Après sa visite du musée, la délégation américaine se rendra à Aïn Smara, à l’usine Safilait, qui collabore avec le centre de carrière de l’université Mentouri, dans le cadre d’une coopération avec celle du Michigan. Farida Hamadou EL HARROUCHE (SKIKDA) SEPT ANS DE PRISON REQUIS CONTRE LE P/APC ET LE CHEF DE DAÏRA ■ Sept ans de prison ferme ont été requis par le procureur de la République près le tribunal de Azzaba à l’encontre du P/APC et l’ancien chef de daïra d’ El Harrouche, 50 km au sud de Skikda. Quatre années d’emprisonnement ont également été requises contre quatre entrepreneurs. Le P/APC et le chef de daïra, en exercice de 2008 à 2011, ainsi que l’ensemble des condamnés comparaissaient dans une affaire «d’octroi de marchés non conformes à la réglementation dans le but d’accorder des avantages indus». Il leur a été reproché de n’avoir pas respecté les procédures d’usage dans l’attribution de plusieurs marchés dont le bitumage de l’enceinte de la gare routière et les opérations d’aménagement du stade communal et d’une aire de jeux à Boussatour, une agglomération secondaire d’El Harrouche. Lors de l’audience, les accusés ont réfuté toutes les charges retenues à leur encontre en plaidant leur innocence. Le jugement a été mis en délibéré pour la semaine prochaine. A rappeler que le P/APC d’El Harrouche a déjà fait l’objet, au mois de mai dernier, d’une condamnation de quatre années de prison ferme pour une affaire similaire. K. Ouahab POINT ZÉRO Observation du néant en milieu vivant Par Chawki Amari omme tous les jours, sorti de chez lui très tôt pour ne rien faire, il s’est posté devant le seul poteau de son quartier après son 4e café au café. Ce n’est pas un hittiste, terme et concept démodé, mais un potiste, qui a délaissé les sports collectifs – un mur, plusieurs chômeurs – pour l’individualisme moderne – un poteau, un homme. Adossé au pilier de sa vie, il savoure la première heure, la meilleure. Il est frais, il fait frais, les voitures et les filles sont belles. C’est à la deuxième heure qu’il fait généralement le point sur son existence. Etudes ratées, famille ratée, pays raté, il n’a rien, à part ses yeux mi-clos et ce poteau. Bilan, néant, 1 poteau à zéro. A la troisième heure, il fait des projets. A la quatrième, il ne fait rien, vraiment rien. Mais ce jour-là n’est pas comme les autres. Ayant entendu un bruit au-dessus de lui, il a regardé en haut de son poteau et remarqué une caméra de surveillance. Est-elle là depuis C 26° OUARGLA 24° 36° Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 4 septembre 2012 PRÉPARATION DE LA VISITE DE FRANÇOIS HOLLANDE a ministre française chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, se rendra jeudi en Algérie pour, notamment, y préparer une visite du président François Hollande avant la fin de l’année, a-t-on appris hier auprès de son cabinet. Lors de son séjour en Algérie, qui s’achèvera samedi, M me Benguigui rencontrera le ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Elle aura aussi un entretien avec la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, selon la même source. En juillet, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait effectué une visite à Alger, centrée sur CONSTANTINE 12° longtemps ? Etant toujours au-dessous, contre son poteau, il ne l’avait jamais vue. Il s’éloigne pour avoir un angle sur la caméra. Il le sait, il y a quelqu’un derrière, l’Etat qui le surveille et le regarde, un policier ou le général Toufik. Il fait un sourire, puis un geste déplacé, puis un clin d’œil. Puis se pose la question, l’Etat qui est derrière la caméra le surveille-t-il depuis longtemps ? A-t-il vu tout ce qu’il n’a rien fait depuis des années ? Il regarde la caméra, puis son poteau, et réalise qu’il est dans l’angle mort, personne ne l’a jamais vu, pas même l’Etat. Si une caméra de surveillance ne le voit pas, c’est qu’il n’existe pas. C’est ainsi qu’il a décidé de scier le poteau avec les dents, ayant du temps et des dents, ce qu’il rajoutera à son prochain bilan. En une semaine, le poteau est tombé à moitié et la caméra avec. Les policiers sont arrivés et l’ont embarqué. Il était tout fier. Il a juste demandé à emmener avec lui son demi-poteau. COMMENTAIRE Responsabilité qatarie ? Par Tayeb Belghiche ’assassinat du jeune diplomate algérien Tahar Touati par les terroristes islamistes du Mujao a ébranlé le peuple algérien qui n’en finit pas encore avec le péril vert. Battu à l’intérieur, le terrorisme vient nous menacer de l’extérieur. Et l’on est en droit de s’interroger sur cette menace et sur ceux qui tirent les ficelles. Le Mujao est né il y a de cela une année et il ne s’est fait signaler que par des attaques contre l’Algérie, et uniquement l’Algérie, alors que par sa dénomination, il devait activer sous d’autres cieux. Toutes ses activités criminelles sont médiatisées par une seule chaîne de télévision Al Jazeera, propriété de l’émir du Qatar. Ce n’est pas fortuit. Beaucoup de sources affirment que c’est ce riche émirat qui finance le Mujao. Et pour preuve, ce dernier ne s’est jamais attaqué, même verbalement, aux monarchies arabes. En ciblant spécialement notre pays, l’organisation terroriste a pour mission de l’affaiblir pour diminuer de son influence dans la région. L’émir qatari agit-il par solidarité monarchique ? L’on se rappelle que le Mujao a même enlevé des étranges qui vivaient dans les camps de réfugiés sahraouis dans le cadre d’opérations à caractère humanitaire. Cette même solidarité s’est manifestée lorsque le Conseil de coopération du Golfe a invité le Maroc à devenir… l’un de ses membres. Une démarche que ni la géographie ni l’histoire ne justifient. En finançant le Mujao, le Qatar devient un grand agent de la déstabilisation du Sahel, une soustraitance qu’il assure pleinement. Sa responsabilité est de ce fait engagée dans l’assassinat de notre diplomate. Car il aurait bien pu arrêter la main criminelle de ses terroristes. Si le malheur devait nous endeuiller encore, les Algériens auraient à tirer la leçon qui s’impose et agir en conséquence. En effet, trois de nos diplomates sont toujours détenus en otages. Les mercenaires du Mujao peuvent arrêter leur besogne macabre si leurs commanditaires le leur demandent. Sinon, ce sera un geste d’hostilité de plus à l’égard de l’Algérie. L ALGER SAISIE DE PRÈS DE 1,4 MILLION DE DINARS EN FAUX BILLETS ■ Les éléments de la gendarmerie de la brigade de Benzerga ont saisi, hier, près de 1,4 million de dinars en faux billets dans un coffre métallique contenant également des produits chimiques destinés à la contrefaçon de billets de banque et une liasse de papier sous forme de coupure de 1000 DA, apprendon du commandement national de ce corps constitué. Cette caisse était transportée par un ressortissant malien et un Camerounais qui ont été interpellés lors d’une patrouille sur le CW249 par les éléments de la gendarmerie à la cité Dergana, commune de Bordj El Kiffan, wilaya d’Alger. Lors de leur contrôle, les deux étrangers avaient des documents de séjour en cours de validité. Cependant, ces derniers ont été trahis par un comportement suspect qui a intrigué les éléments de la gendarmerie. Ces derniers ont procédé à la fouille de ce coffre. A leur surprise, ils ont découvert cette importante somme de faux billets et les produits chimiques nécessaires pour leur fabrication. Arrêtés, les deux étrangers mis en cause subissent actuellement un interrogatoire poussé pour identifier leurs complices et démanteler ce réseau de trafiquants de faux billets, dont la somme saisie a été remise à la Banque nationale pour authentification. M.-F. G.