Sondage vésical
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Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2004
– cathétérisme intermittent : c’est la répétition régulière des son-
dages évacuateurs.
En dehors du cathétérisme évacuateur ou intermittent, la sonde
vésicale est maintenue en place grâce à un ballonnet gonflé dans
la vessie, et une poche de recueil est connectée au cathéter afin
de recueillir l’urine.
Il existe plusieurs types de poche de recueil des urines, notam-
ment des modèles pour la nuit ou pour le jour. Certaines poches
de jour peuvent être dissimulées facilement sous les vêtements.
Quel que soit le type de poche utilisé, vous aurez besoin de la
vider régulièrement.
S
UITES HABITUELLES ET RISQUES
Une sonde vésicale est en général très bien supportée. Un sai-
gnement passager dans les urines peut survenir. La sonde peut
parfois provoquer secondairement une irritation de la paroi de la
vessie, qui peut se traduire par des envies d’uriner ou des dou-
leurs de la vessie, et parfois l’émission d’urine par l’urètre entre la
sonde et le canal ; des médicaments peuvent soulager ces symp-
tômes, mais parfois incomplètement.
Il est nécessaire de faire des soins locaux réguliers au niveau du
point d’entrée de la sonde dans l’urètre. L’ablation de la sonde est
indolore : elle nécessite au préalable de dégonfler le ballonnet.
En cas de sonde “à demeure”, il faut changer régulièrement la
poche de recueil des urines et la sonde elle-même. La périodicité
de ces changements sera décidée par votre urologue.
Les complications de cet acte sont possibles, mais rares :
– impossibilité de mise en place de la sonde par l’urètre nécessi-
tant un drainage sus-pubien ;
– fausse route et blessure de l’urètre lors de l’introduction de la
sonde. Cela se traduit par une difficulté de mise en place de la
sonde et/ou une hémorragie survenant par le méat. La remise en
place de la sonde en bonne position permet en général de solu-
tionner le problème, mais, parfois, cela n’est pas possible et il faut
mettre en place un drainage sus-pubien ;
– obstruction de la sonde par un saignement dans les urines ou
une torsion du tuyau ;
– perte de la sonde par arrachement accidentel ou perte sponta-
née par dégonflement du ballonnet ;
– rétrécissement de l’urètre.
L’infection des urines ou des organes génitaux chez l’homme est
une complication de survenue plus fréquente.
Pour diminuer les risques de complications, il faut boire abon-
damment, faire des soins locaux réguliers et éviter que la sonde
soit coudée.
Votre urologue se tient à votre disposition pour tout renseigne-
ment.
Fiche à détacher et à archiver
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