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Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2004
Cet acte consiste à introduire une sonde par le canal de l’urètre
jusqu’à la vessie.
L
AVESSIE
La vessie est le réservoir dans lequel l’urine provenant des reins
est stockée avant d’être évacuée lors de la miction.
L’urètre est le canal de sortie de la vessie.
P
OURQUOI CE GESTE
?
Votre vessie ne se vide pas correctement. Il est nécessaire de per-
mettre à l’urine de s’écouler vers l’extérieur pour vous soulager et
avant d’effectuer, si nécessaire, un traitement de la cause ayant
déclenché le blocage urinaire.
E
XISTE
-
T
-
IL D
AUTRES POSSIBILITÉS
?
L’urine peut également être évacuée par un drainage sus-pubien
qui consiste à ponctionner la vessie directement au travers de la
peau au-dessus du pubis, sous anesthésie locale, et à laisser en
place un tuyau sortant par le ventre.
Votre urologue vous expliquera pourquoi il a choisi cette modalité
de dérivation des urines.
D
ÉROULEMENT DU GESTE
La sonde est un tube mince et souple qui est introduit dans la ves-
sie par le canal de l’urètre : chez l’homme, le passage de la sonde
peut être ressenti au niveau du sphincter (muscle de la continence
urinaire) et de la prostate. Cependant, dans la majorité des cas, il
s’agit d’un geste peu ou pas douloureux. Une anesthésie locale de
l’urètre est possible.
Il existe plusieurs types de sondage :
– sondage à demeure : la sonde peut être laissée en place de
quelques heures à plusieurs mois ;
– sondage évacuateur : la sonde est enlevée dès que la vessie est
vide ;
fiche
fichePatient
Patient
Fiche à détacher et à archiver
Sondage vésical
Cette fiche a été rédigée par l’Association française d’urologie (AFU)*.
Elle vous est remise lors de votre consultation d’urologie avant qu’un acte à visée diagnostique ou thérapeutique soit pratiqué
par votre urologue. Elle est destinée à vous aider à mieux comprendre l’information délivrée par votre urologue.
Votre urologue vous a expliqué la pathologie dont vous souffrez ou dont il doit faire le diagnostic. Il vous a exposé les différentes
modalités et alternatives de prise en charge et de traitement et les conséquences prévisibles en cas de refus de l’acte proposé.
Vous sont exposés ici les raisons de l’acte que va effectuer votre urologue, son déroulement, les conséquences habituelles et les
risques fréquents ou graves normalement prévisibles.
*L’Association française d’urologie n’assume aucune responsabilité propre en ce qui concerne les conséquences dommageables éventuelles pouvant résulter
de l’exploitation des données extraites des documents, d’une erreur ou d’une imprécision dans le contenu des documents.
Site de l’AFU : www.urofrance.org
Homme
Femme
r
va
ve
ve
ut
ur
ur
pr : prostate
r:rectum
u:uretère
ur : urètre
ut : utérus
va :vagin
ve :vessie
pr r
u
u
Sondage vésical
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Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2004
– cathétérisme intermittent : c’est la répétition régulière des son-
dages évacuateurs.
En dehors du cathétérisme évacuateur ou intermittent, la sonde
vésicale est maintenue en place grâce à un ballonnet gonflé dans
la vessie, et une poche de recueil est connectée au cathéter afin
de recueillir l’urine.
Il existe plusieurs types de poche de recueil des urines, notam-
ment des modèles pour la nuit ou pour le jour. Certaines poches
de jour peuvent être dissimulées facilement sous les vêtements.
Quel que soit le type de poche utilisé, vous aurez besoin de la
vider régulièrement.
S
UITES HABITUELLES ET RISQUES
Une sonde vésicale est en général très bien supportée. Un sai-
gnement passager dans les urines peut survenir. La sonde peut
parfois provoquer secondairement une irritation de la paroi de la
vessie, qui peut se traduire par des envies d’uriner ou des dou-
leurs de la vessie, et parfois l’émission d’urine par l’urètre entre la
sonde et le canal ; des médicaments peuvent soulager ces symp-
tômes, mais parfois incomplètement.
Il est nécessaire de faire des soins locaux réguliers au niveau du
point d’entrée de la sonde dans l’urètre. L’ablation de la sonde est
indolore : elle nécessite au préalable de dégonfler le ballonnet.
En cas de sonde “à demeure”, il faut changer régulièrement la
poche de recueil des urines et la sonde elle-même. La périodicité
de ces changements sera décidée par votre urologue.
Les complications de cet acte sont possibles, mais rares :
– impossibilité de mise en place de la sonde par l’urètre nécessi-
tant un drainage sus-pubien ;
– fausse route et blessure de l’urètre lors de l’introduction de la
sonde. Cela se traduit par une difficulté de mise en place de la
sonde et/ou une hémorragie survenant par le méat. La remise en
place de la sonde en bonne position permet en général de solu-
tionner le problème, mais, parfois, cela n’est pas possible et il faut
mettre en place un drainage sus-pubien ;
– obstruction de la sonde par un saignement dans les urines ou
une torsion du tuyau ;
– perte de la sonde par arrachement accidentel ou perte sponta-
née par dégonflement du ballonnet ;
– rétrécissement de l’urètre.
L’infection des urines ou des organes génitaux chez l’homme est
une complication de survenue plus fréquente.
Pour diminuer les risques de complications, il faut boire abon-
damment, faire des soins locaux réguliers et éviter que la sonde
soit coudée.
Votre urologue se tient à votre disposition pour tout renseigne-
ment.
Fiche à détacher et à archiver
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