Le marché boursier marocain face aux courants à l’international
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L’abattement de la Bourse de Casablanca a plus que
duré. Durant les six derniers mois, nous assistons à
une tendance de fond baissière dans un contexte de
volumétrie peu signicative. Une situation qui sème le
DOUTE, et soulève plusieurs interrogations.
Cette publication a l’ambition d’apporter des éléments
de réponse à ces interrogations et d’éclairer la voie à
nos investisseurs, par ces temps obscurs :
• La correction du marché est–elle légitime ?
• Quelles sont les raisons qui expliquent l’effondrement
du niveau d’activité ?
• Pourquoi le marché boursier demeure indifférent
face aux résultats des sociétés cotées ?
• Quels sont les réels acteurs du marché actuelle-
ment, et pour quels types d’interventionnisme ?
La tendance baissière structurelle observée depuis le
début de l’année, accompagnée par un repli signicatif
de la volumétrie, trouve son origine dans une incertitude
globale quant à l’évolution des marchés en raison d’un
contexte géopolitique défavorable qui a été amorcé en
début d’année par la crise tunisienne. Une méance
grandissante s’est installée au l des semaines
poussant les investisseurs, de manière générale, à
réduire de façon signicative leur exposition Actions.
Aussi, après une performance de 21,2% en 2010 et un
rallye boursier durant les deux premières semaines
de Janvier portant le MASI à 13 398 pts, en hausse de
5,9%, les investisseurs ont naturellement réalisé des
prises de bénéces, désireux ainsi de sécuriser leur
gain dans un climat d’incertitude généralisée. Cette
baisse s’est accentuée durant les mois d’avril et mai,
touchant particulièrement les secteurs cotés les moins
performants en terme de croissance bénéciaire.
Parallèlement, le faible niveau des échanges boursiers
est une conséquence directe de la passivité des
investisseurs institutionnels locaux qui hésitent à
investir sur le compartiment Actions, en l’absence
d’une tendance claire habituellement insufée par les
mouvements des investisseurs étrangers. Ces derniers
semblent réaliser des ajustements de leurs positions
au niveau de la région MENA, principalement après le
déclenchement de la crise tunisienne.
Ceci relève, néanmoins, de constats et ne répond qu’en
partie aux questions soulevées. Nous n’arrêtons pas à
ce stade, et nous entamons une analyse approfondie du
climat général qui façonne la décision d’investissement.
Ainsi, une seconde série de questions émerge :
• Comment se porte l’environnement global des
affaires en ce début année ?
• La croissance bénéciaire attendue en 2011 est-elle
en mesure de nourrir un rebond du marché ?
• Notre marché est-il correctement valorisé ? Si tel est
le cas, quelles sont les valeurs susceptibles d’attirer
notre attention ?
De prime abord, les indicateurs de ce premier semestre
2011 dénotent d’un certain optimisme. La conjoncture
nationale, bien que confrontée aux courants à
l’international, pourrait être qualiée de positive. Nos
prévisions les plus récentes font état d’une progression
soutenue des bénéces du marché de 8,9%. Une
croissance qui serait portée par les secteurs phares de
la cote et qui s’inscrit dans la lignée des performances
2010 où la croissance bénéciaire brute des sociétés
cotées s’est boniée de 11,3%.
Nous excluons toute hypothèse de cherté du marché
et estimons que celui-ci est correctement valorisé. Le
P/E 11 estimé s’établit à 18,5x pour un niveau du MASI
de 11 741,5 pts comparé à un P/E théorique de 17,0x.
Notre univers de valeurs qui représente 92,8% de la
cote comporte 9 recommandations à l’achat contre
5 recommandations à la vente. Les 9 valeurs dont le
cours s’inscrit dans un intervalle de +ou- 10% de leurs
cours objectifs présentent tout de même un D/Y de
3,5%.
En dernière partie de cette note de recherche,
nous ne manquons pas de vous présenter des ches
individuelles analytiques des valeurs dont nous assurons
la couverture, assorties de recommandations.
Executive Summary