Dimanche 20 Septembre 2015

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L’AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS
L’A AFFIRMÉ HIER
Le jumelage
ConstantineMichigan
est possible
Lire en page 6 l’article
de Ikram Ghioua
Le Quotidien
Dimanche 20 Septembre 2015 n°4542 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
IL A DÉCLINÉ UN VÉRITABLE PLAN DE SORTIE DE CRISE
LE FCE FAIT
BOUGER
LES LIGNES
Lire en page 3 l’article de notre envoyé spécial
à l’est du pays, Abdelkrim Amarni
Ali Haddad a pris le soin de préciser : «L'économie est la véritable puissance d'un pays après
la puissance militaire», a-t-il souligné. Il a salué, à cette occasion, l'ANP et dira :
«Nous sommes au service de l'institution militaire.»
CNES ET ELITES
PLACE À L’EXPERTISE
NATIONALE
Lire en page 7 l’article de Abdelhakim Meziani
« Il nous faut allumer de
nouveaux moteurs de
croissance, diversifier
l’économie et la rendre
compétitive en
l’arrimant aux chaînes
de la valorisation aussi
bien régionale
qu’internationale, viser
la durabilité des
processus de
croissance par
l’organisation de
transitions de type
structurel, en même
temps que veiller à une
répartition équitable
des fruits de cette
croissance. »
RÉAGISSANT AU REJET DE SA PROPOSITION
Le FFS radicalise
son discours
Le conseil national du FFS fait le constat du refus
de compromis avec le pouvoir.
Lire en page 2 l’article de Abdelkader Harichane
PLUS DE 4 MILLIONS DE MOUTONS SERONT SACRIFIÉS
LE JOUR DE L’AID EL ADHA
LES MAQUIGNONS
SE FROTTENT LES MAINS
Ce qui représentera un chiffre d’affaires qui tournera autour des
150 milliards de dinars soit environ 1,5 milliard de dollars.
Lire en page 8 l’article de Mohamed Touati
ELLE CRITIQUE LES DEUX LOIS DE FINANCES
Louisa Hanoune
ouvre le feu sur
le gouvernement
Elle sonne la charge contre Abderrahmane Benkhalfa et le
compare à Attila. «Là où il passe, l’herbe
ne repousse plus», assène-t-elle.
Lire en page 2 l’article de Saïd Boucetta
L’Actualité
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
RÉAGISSANT AU REJET DE SA PROPOSITION
SCÈNE POLITIQUE
L’ANR fait une offre
de service au pouvoir
Le secrétaire général du parti de
l’Alliance nationale républicaine
(ANR), Belkacem Sahli, a appelé
hier à Alger le pouvoir à oeuvrer
pour trouver une «base politique»
composée de partis et d’acteurs
de la société civile à même
d’appuyer ses choix et ses
décisions. Cette base politique se
chargera «d’expliquer» les choix
du pouvoir au peuple et
«d’appuyer ses positions»
d’autant que les partis de
l’opposition sont parvenus à
«réunir leurs rangs», a indiqué
M. Sahli lors d’une conférence de
presse. Le secrétaire général de
l’ANR a souligné la nécessité
d’un «compromis» entre le
pouvoir et les partis de
l’opposition sur la prochaine
révision de la Constitution,
rappelant qu’un tel compromis
«ne signifie nullement une
atteinte à la légitimité des
institutions constitutionnelles du
pays ou une remise en cause de
sa crédibilité». Concernant la
situation économique du pays, M.
Sahli a estimé qu’elle «n’est pas
grave» mais «difficile», affirmant
que le pays «possède des
potentialités économiques,
financières et politiques en
mesure d’absorber le choc et mis
en place des mesures à même de
relancer l’économie dans un
contexte économique, financier et
sécuritaire stable». Elle a appelé
à encourager davantage
l’investissement national et
étranger et à réviser la politique
de soutien financier sans se
désengager de l’appui social qui
exige une rationalisation.
Par ailleurs, et après avoir salué
la «réussite» de la rentrée
scolaire, M. Sahli a affirmé son
appui aux réformes en cours dans
le secteur de l’éducation «loin de
toute surenchère sur les
fondements de la nation
algérienne». Le secrétaire général
de l’ANR, a salué les exploits de
l’Armée nationale populaire
(ANP) et des corps de sécurité,
notamment dans la lutte contre
le terrorisme et la contrebande. Il
a appelé dans ce cadre à la
nécessité de soutenir ces
institutions constitutionnelles
pour préserver le pays. Evoquant
les changements intervenus au
niveau des directions
sécuritaires, M. Sahli a estimé
qu’ils étaient «naturels».
RECYCLAGE DES DÉCHETS
Huit ministères
donnent l’exemple
Le projet « L’administration
contribue à la récupération »,
appliqué par huit ministères, a
permis de récupérer plus de 27
tonnes de papier et cartons en
2015, a indiqué samedi dernier à
Alger la directrice technique de
l’Agence nationale des déchets
(AND), Mme Fatma Zohra Barça.
«Plus de 27 tonnes de papier et
cartons ont été récupérées en
2015 et plus de 35 tonnes depuis
fin 2013, date de lancement de
l’opération avec un seul
ministère», a précisé Mme Barça
lors d’une journée d’information
et de sensibilisation sur la gestion
des déchets et la protection de
l’environnement. L’opération, qui
regroupe huit ministères,
fonctionne avec un point de
regroupement intermédiaire où le
papier est stocké pour
l’acheminer vers les filières de
recyclage. « Ce projet contribue à
développer la récupération et la
création d’emplois, tout en
instaurant un geste écologique
car 3000 employés pratiquent le
tri actuellement avec 52 grammes
par employé et par jour ». « Il faut
généraliser ce système aux autres
administrations », a t-elle ajouté.
Le FFS radicalise son discours
LE CONSEIL NATIONAL du FFS fait le constat du refus de compromis avec le pouvoir.
ABDELKADER HARICHANE
e Front des forces socialistes
(FFS) remet ça. Il revient à
la case départ après avoir
tenté, vainement, de convaincre et
le pouvoir et l’opposition du bienfondé de son initiative de s’asseoir
autour d’une table et de discuter, en
toute sérénité, des voies et moyens
pour sortir le pays de l’impasse.
Puisque des voix autorisées ont
déclaré clairement que la proposition du FFS est un « non-événement ».
Il a réuni son conseil national
vendredi dernier pour tirer les
conclusions. Le communiqué final
de la réunion rappelle que le pouvoir s’obstine à « maintenir le statu
quo et le rejet de toute alternative
crédible ». Mieux, le FFS estime que
la crise économique et financière
n’est pas le résultat de « la chute
des prix du pétrole » mais que ce
même pouvoir « est en train d’exploiter l’aspect économique d’une
crise multidimensionnelle pour
faire peur à la population et neutraliser toute aspiration politique
au changement pacifique et démocratique du système ».
Le FFS, qui n’est plus à présenter, semble avoir compris qu’à l’âge
adulte, 52 ans depuis sa création, il
ne peut se permettre le changement de ses habitudes. Le pouvoir,
un peu plus vieux, ne peut non plus
changer ses habitudes. Autant revenir tout de suite à la posture initiale
de l’opposition. Ainsi, il sera peutêtre mieux respecté, au lieu de s’acoquiner avec des gens qui ne sont
pas de sa sève.
L
Le FFS revient à ses fondamentaux
Toutefois, le parti de Hocine Aït
-Ahmed, à l’automne de sa vie, reste
déterminé à poursuivre « le travail
d’élaboration d’un cadre de concertation pour renforcer le dialogue
avec les acteurs politiques et
sociaux et élargir aux citoyens le
débat sur le consensus national »,
tout en s’attelant à renouveler ses
structures organiques .
De l’autre côté, sur le plan
interne, et à l’aune des soubresauts
politiques qui ont conduit à l’échec
de l’initiative du SG Mohamed
Nebbou, il faut s’attendre à des
changements radicaux sur le plan
organique ; le FFS est à la croisée
des chemins, entre un rapprochement du pouvoir qu’on lui refuse et
le retour à sa position naturelle de
contre-pouvoir.
Le constat serait dès lors interprété sous l’angle d’initiatives de
personnes , passible de sanctions
lors des prochaines assises du parti.
A lire attentivement le commu-
niqué, on s’aperçoit que le FFS a
choisi de ne pas
rester les bras croisés, à attendre la
suite des événements. Il décide,
donc, « d’ouvrir
rapidement
le
débat, dans un
cadre qui reste à
déterminer, avec le
mouvement associatif et syndical ».
En d’autres termes, il contourne
ce même pouvoir
qui a refusé, à
maintes reprises,
le renvoi de l’ascenseur.
Pourtant, lorsqu’on revient à la
lettre motivante
d’Amar Saâdani,
destinée à AïtAhmed, au lendemain de sa prise de
fonction en tant
que SG du FLN, on
se dit qu’il pouvait
au moins répondre
favorablement à l’initiative du FFS.
Mais il y a des secrets insondables
que le commun des mortels ne peut
savoir. Ces attitudes là poussent ce
parti à revenir là d’où il est venu.
Mais nul ne sait de quoi sera fait
demain. La crise cogne si fort à nos
portes qu’on est tenté, parfois, d’écouter les avertissements qui nous
parviennent des voix qu’on n’aime
pas entendre, y compris celles du
FFS.
A. H.
ELLE CRITIQUE LES DEUX LOIS DE FINANCES
Louisa Hanoune ouvre le feu sur le gouvernement
ELLE SONNE la charge contre Abderrahmane Benkhalfa et le compare à Attila.
«Là où il passe, l’herbe ne repousse plus», assène-t-elle.
SAÏD BOUCETTA
e changement à la tête du DRS,
l’influence grandissante de «l’oligarchie»,
les dispositions contenues dans la LFC
2015 et le projet de loi de finances 2016, procèdent d’une seule logique qui conduira au démantèlement politique, économique et sécuritaire du
pays selon la secrétaire générale du Parti des travailleurs.
Louisa Hanoune qui s’est exprimée, hier, à
l’ouverture d’une réunion du bureau de la wilaya
d’Alger de son parti a fortement critiqué les
«cadeaux du gouvernement à l’oligarchie». Pour
elle, les deux lois de finances qui se sont succédé
à intervalle assez rapproché, servent les intérêts
des oligarques au détriment des larges couches
de la société qui voient leur pouvoir d’achat s’affaiblir par le double effet du glissement du dinar
et l’imposition de nouvelles taxes. Dans le même
temps, «l’oligarchie bénéficie de l’amnistie fiscale», allusion à la mise en conformité fiscale
volontaire décidée par la LFC 2015. Hanoune
qualifie la disposition de «blanchiment d’argent»
au projet des grosses fortunes, au moment où la
taxe d’habitation se voit généralisée à l’échelle
du pays.
Qualifiant cette taxe d’injuste, Louisa
Hanoune rappelle la redéfinition du 87 bis au
lieu de son abrogation, pour conclure que le gouvernement ne sert pas les intérêts des larges couches de la société, mais travaille pour le seul
bénéfice d’un groupe de patrons et prédit une
véritable récession économique, arguant que les
hausses dans le carburant et l’électricité induiront une hausse des produits agricoles, notamment, donc une baisse de la consommation, ce
qui influera directement sur l’économie. «Ce qui
fera effondrer la classe moyenne qui s’est quelque
L
peu reconstituée à partir de 2011», soutient la
secrétaire générale du PT. Ce calcul, assez simple
du reste, est brandi par Hanoune, comme la
conséquence directe des deux lois de finances.
La première responsable du Parti des travailleurs ne s’arrête pas à la simple lecture de ces
lois, mais accuse le ministre de l’Industrie et des
Mines de servir l’oligarchie en annonçant le
retour du crédit extérieur des entreprises. «Nous
sommes sur les traces de la Grèce. Les entreprises
s’endettent et l’Etat rembourse», met-elle en
garde, relevant que cette forme d’endettement
est autrement plus difficile à gérer que la dette
publique. Les accusations de Hanoune ne s’arrêtent pas là. Elle soupçonne le même ministre de
l’Industrie et des Mines de vouloir revenir aux
privatisations. En fait, la secrétaire générale du
PT ne trouve aucun aspect positif dans la démarche du gouvernement et sonne la charge contre
l’architecte de cette nouvelle politique, à savoir
le ministre des Finances. Elle compare
Abderrahmane Benkhalfa à Attila, «là où il
passe, l’herbe ne repousse plus».
Une image très dure pour qualifier le travail
du ministre des Finances. Et pour cause, évoquant le projet de loi de finances 2016, elle met
en évidence les baisses sensibles dans le budget
de fonctionnement, donc pas de recrutement et
dans celui de l’équipement donc pas d’infrastructure, donc pas d’offre d’emplois. Tout cela,
dit-elle, est en contradiction avec les assurances
du président de la République, lequel, il y a
quelques mois rassurait sur les intentions du
gouvernement en matière de sauvegarde du pouvoir d’achat et de l’emploi. Que s’est-il donc
passé pendant ce laps de temps ? s’est interrogée
Mme Hanoune, non sans évoquer une piste de
réflexion en comparant l’attitude du président
une année après l’élection présidentielle 2004 où
«le chef de l’Etat avait signé la loi de dénationalisation des hydrocarbures. 2005 c’était aussi
l’année de l’entrée en vigueur de l’Accord d’association». La secrétaire générale « ose » un parallèle avec ce qui se passe présentement. Ainsi, une
année après la présidentielle de 2014, l’Algérie
2
La secrétaire générale du PT
fait un virage à droite. Mais cette fois, semble
dire Mme Hanoune, le virage est plus rude, puisqu’en plus de toute cette batterie de mesures en
faveur de «l’oligarchie», il y a eu le «détricotage
du DRS». La pasionaria de la scène politique
nationale va très loin en affirmant que «l’équilibre entre les institutions de l’Etat est rompu ».
Elle estime que le président de la République
s’est départi de son rôle d’arbitre et indique que
les Algériens ont perdu «leur souveraineté
morale», dans l’affaire du «démantèlement du
DRS». De fait, annonce-t-elle, les citoyens nous
disent : «Nous avons perdu le sentiment de sécurité.»
Le diagnostic étant fait, Louisa Hanoune
déroule les propositions de son parti : suspension
de l’Accord d’association avec l’UE, sortir de la
Zone arabe de libre-échange, cesser toute négociation avec l’OMC et récupérer les 5 milliards de
S. B.
dollars prêtés au FMI.
L’Actualité
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
IL A DÉCLINÉ UN VÉRITABLE PLAN DE SORTIE DE CRISE
Le FCE fait bouger les lignes
ALI HADDAD a pris le soin de préciser : «L’économie est la véritable puissance d’un pays après la puissance militaire»,
a-t-il souligné. Il a salué, à cette occasion, l’ANP et dira : «Nous sommes au service de l’institution militaire.»
trielle d’une superficie de 720
hectares à Sétif. Dans cette
wilaya, 600 nouveaux projets
ont obtenu l’accord tandis que
400 dossiers sont à l’étude. A
Sétif, l’Etat a investi 350
milliards de DA dans les différents
secteurs
d’activités.
«L’économie est la véritable
puissance d’un pays après la
puissance militaire», a-t-il souligné. Il va sans dire que depuis
l’élection de Ali Haddad à la tête
du FCE, les choses commencent
réellement à bouger. Le patronat est devenu non pas un
concurrent du gouvernement,
mais un vrai partenaire prêt à
aider, à mettre la main à la
poche pour sortir le pays de la
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À L’EST DU PAYS
ABDELKRIM AMARNI
est dans un contexte de
perspectives
écono miques moroses, d’une
grave crise budgétaire et d’une
baisse drastique des recettes
pétrolières que le FCE surgit
pour prêter main forte
à
l’Exécutif. Le patronat retrousse
les manches et se place non pas
comme un pôle d’opposition à la
politique gouvernementale, mais
plutôt comme une force de proposition. Le temps n’est plus aux
constats ni à la critique stérile. Il
faut des remèdes, éteindre d’abord le feu qui menace la maison.
C’est ainsi que le FCE s’annonce comme un véritable think
tank au service du pays. Il s’agit
là d’une évolution très positive
du patronat algérien. Cette
démarche ressort d’ailleurs
dans les différents périples que
mène le président du FCE, Ali
Haddad. Fervent défenseur de la
campagne «Consommons national», M. Haddad, a en effet pris
son bâton de pèlerin, cette
semaine, pour étendre le réseau
déjà dense du FCE à travers le
territoire national. Il a ainsi
installé jeudi dernier le délégué
de la wilaya de Sétif en la personne de Amar Séleklouli, président de la Chambre de commerce de Sétif. Pour réduire
davantage les importations et la
facture y afférente, le président
du FCE préconise de nouvelles
mesures.
Aussi, il a annoncé à partir de
Sétif avoir proposé récemment
au
Premier
ministre,
Abdelmalek Sellal, de nouvelles
dispositions permettant, à la
fois, de faire baisser les importations et protéger la production
nationale. C’est une ordonnance
que vient de prescrire le patronat. Evidemment comme antibiotique, que le FCE prend le
soin de préciser, l’organisation
n’est pas seulement au service
du gouvernement mais aussi de
l’institution militaire.
«L’économie est la véritable
puissance d’un pays après la
puissance militaire», a-t-il souligné. M. Haddad a salué, à cette
occasion, l’Armée nationale
populaire et dira : «Nous sommes au service de l’institution
militaire.»
L’investissement privé
comme clé
Farouche défenseur de l’entreprise algérienne, et pour réussir sa médication, le FCE rappelle qu’il est en train de préparer « un dispositif visant à protéger le produit fabriqué localement, sans trop s’attarder sur la
question ». Ali Haddad dira toutefois que son organisation propose d’augmenter la taxe douanière des produits importés, pouvant être fabriqués en Algérie.
«L’intérêt du pays prime », at-il indiqué dans sa réponse aux
préoccupations de plusieurs
membres du forum qui s’exprimaient lors de débats animés au
cours des rencontres organisées
en marge des cérémonies d’installation des autres délégués de
quatre wilayas de l’Est lors desquelles des chefs d’entreprises
ont soulevé la difficulté de com-
Ph : R. Boudina
C’
Le FCE se déploie à travers tout le pays
mercialiser leurs produits, fortement concurrencés par
les
importations.
Devant le recul drastique des
cours du pétrole et de la baisse
de la valeur du dinar, « ces
mesures exceptionnelles» doivent être prises pour éviter à
l’Algérie «le maintien du statu
quo, laissant le pays s’enliser
dangereusement dans une crise
multidimen-sionnelle structurelle».
Tout en annonçant la poursuite des concertations avec les
pouvoirs publics dans le cadre de
la tripartite dont la prochaine
session est prévue en octobre
prochain, Ali Haddad a mis l’accent sur les efforts consentis par
le FCE qui n’a pas été avare en
propositions
aux
pouvoirs
publics. Nombre de ces propositions ont été d’ailleurs inscrites
dans la loi de finances complémentaire 2015 à l’instar de la
baisse de l’IBS et de la TAP pour
les entreprises de production. La
dépénalisation de l’acte de gestion est l’autre mesure phare de
la LFC 2015.
Mais l’action du forum se
poursuivra pour demander « une
nouvelle baisse de l’IBS, fixé à
26% pour les entreprises spécialisées dans les services ». Ces
sociétés doivent être alignées sur
celles de production. Un changement dans le cadre de la prochaine loi de finances 2016 est
attendu. «Le FCE reste le partenaire des pouvoirs publics pour
construire une Algérie forte», at-il fortement souligné.
Le premier responsable du
forum recommande, d’une part,
de faire le bilan, dans les prochains mois, de l’opération lancée à l’intention des opérateurs
de l’informel afin de faciliter la
régularisation de leur situation.
D’autre part, «consacrer la
liberté d’entreprendre» a été
réclamé
avec
force
par
M. Haddad, lors de ses rencontres avec les opérateurs des
wilayas de l’Est. Selon lui, «les
chefs d’entreprises algériens ne
peuvent évoluer et prospérer que
dans un environnement stable,
un climat des affaires favorable
avec un accès au foncier pour
faire vivre leurs projets, une fiscalité utile et intelligente». Ils
doivent disposer également de
«plus de possibilités de financement et interagir avec une administration moderne, ouverte et
collaborative». Les opérateurs
économiques ont besoin d’être
rassurés pour se projeter à long
terme. Le FCE, souligne-t-il, a
toujours milité pour «la stabilité
réglementaire, car les changements intempestifs dans la
réglementation peuvent les «désorienter et les perturber». Dans
son périple à l’est du pays, Ali
Haddad a rassemblé plusieurs
walis. Ces derniers ont affiché
leur disponibilité pour accompagner les entreprises.
La stabilité
réglementaire
Le wali de Sétif a noté que
«l’investissement privé est la
seule sortie de crise». Il ajoute
que «l’acte d’investir constitue
une priorité dans notre wilaya».
En revanche, il a exhorté les opérateurs de sa wilaya qui ont
bénéficié, depuis plusieurs
années, d’assiettes foncières
dans le cadre de la concession, de
concrétiser leurs projets, sous
peine d’annulation de ces attributions.
Lors d’une rencontre avec les
membres du comité national
FCE de la wilaya de Sétif, organisée en marge de l’installation
du délégué du FCE dans cette
wilaya, il a souligné que la question de la protection et de l’encouragement de la production
est un objectif prioritaire de son
programme.
En raison de la difficulté de
dégager de nouvelles assiettes, il
est nécessaire d’optimiser et de
rationaliser la gestion du foncier
existant.
Il annonce dans ce sens l’engagement d’une étude pour
réaliser une méga-zone indus-
3
crise induite par la chute des
prix du baril.
En fait, le FCE refuse de
s’inscrire dans le factuel et les
propositions qu’il porte sont à
long terme. Elles visent, prioritairement, à pérenniser l’outil
de travail et à surtout faire
valoir le produit national. Il est
vrai que la tâche est loin d’être
aisée dans un contexte de grave
crise que traverse le pays. Une
situation qui appelle à fédérer
les énergies. c’est exactement ce
que fait le FCE. C’est un peu à
la manière du Pacte national
économique et social conclu par
l’Ugta de Sidi Said avec le gouvernement.
A. A.
E
L’ DITORIAL
Racontez-moi le Monde «arabe» !
KARIM MOHSEN
l est désormais paradoxal, voire bizarre, de s’étonner des pantalonnades et des indignités des dirigeants arabes qui regardent avachis les
malheurs qui frappent les peuples qu’ils prétendent conduire. Il en est
ainsi des Palestiniens qui subissent dans leur chair et dans leur patrimoine les exactions de l’occupant israélien. Même la destruction du troisième Lieu Saint de l’islam à Al-Qods occupé, ne les a pas sortis de leur
torpeur, ne levant pas le petit doigt pour venir en aide, si ce n’est au
secours, de Palestiniens écrasés, humiliés par les armées d’occupation
israéliennes. Où sont les « Arabes » ? Où est ladite « Ligue des Etats arabes » ? Que font-ils, que fait-elle pour mettre un terme aux exactions sionistes contre le peuple palestinien ? Des questionnements qui ne semblent pas avoir de réponse(s) ou celle(s)-ci sont-elle(s), par trop évidente(s) pour que l’on s’y appesantisse ? Or, quel enthousiasme, quel fermeté ont-ils déployés face aux Houthis yéménites. C’est plus facile de s’en
prendre aux Houthis qu’à Israël ! Il en est ainsi des monarchies du Golfe
qui amoncelaient des tonnes d’armements. On s’étonnait dès lors, quant à
l’acquisition de cet extraordinaire armement dont on se demandait à quoi
il pouvait bien servir. Si d’aucuns ont eu cette idée puérile que cet arsenal
– qui a coûté des centaines de milliards de dollars confortant le complexe
militaro-industriel américain - servirait à défendre les Arabes, la réalité
des faits les aura démentis. Non, Israël n’est pas l’ennemi des monarchies,
suivez les regards des rois et émirs qui pointent un doigt vengeur sur
l’Iran. Aussi, à défaut de combattre à visage découvert, ce présumé antagoniste régional (que serait l’Iran), le wahhabisme s’en prend à son
ersatz : les Houthis. Qu’il était gratifiant de montrer ainsi sa « force ».
Contre qui ? Contre des groupes d’opposants chiites, une force qu’il n’était évidemment pas prévu qu’elle s’exprime contre Israël. L’Egypte ? Elle
a été expulsée du champ de bataille palestinien [par l’accord de Camp
David] et n’a plus son mot à dire dans le contentieux israélo-palestinien.
La Jordanie ? Elle aussi est neutralisée et entretient des relations diplomatiques avec l’entité sioniste. Ainsi, les gardiens jordaniens ont été
expulsés dimanche d’Al Aqsa (la Jordanie est officiellement la gardienne
des Lieux Saints d’Al-Qods occupée). Comment a réagi Amman ? Par un
communiqué, quand il fallait rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv. Donc
exit l’Egypte, exit la Jordanie. La Syrie, seul pays qui résistait à Israël a été
piégée par une guerre civile dans laquelle les monarchies du Golfe ne sont
pas étrangères. Dans ce fatras que reste-t-il de ladite Ligue arabe ? Aussi,
dans le Monde dit « arabe » reconfiguré, ce sont l’Arabie saoudite, le Qatar,
les Emirats arabes unis – ceux-là même qui mènent depuis six mois la
guerre de destruction contre le Yémen – qui sont en pointe, disent les choses et représentent la « force » agissante qui domine la fictive « Ligue des
Etats arabes ». Celle-ci, s’est encore signalée par des communiqués,
quand il fallait prendre des décisions énergiques au moment où la
Mosquée d’Al Aqsa est attaquée par l’armée d’occupation israélienne et
les hordes sionistes. C’est cette même Ligue arabe qui a donné son feu
vert à l’attaque de la Libye par l’Otan en 2011 et couvert les manœuvres de
déstabilisation de la Syrie par certaines monarchies du Golfe. Il ne faut
donc pas s’attendre de la part de celles-ci à des surprises, leur choix politique et stratégique est fait : se soumettre au diktat états-unien et, par ricochet, israélien. Les monarchies ne feront donc rien pour secourir les
Palestiniens et le troisième Lieu Saint de l’islam : Al Aqsa. A bon droit [?],
le souverain saoudien vous assurera qu’il est exclusivement le «protecteur» des deux Lieux Saints. Que peut-on dès lors attendre de pays qui, au
long de ces dernières années, ont préparé obstinément la déconfiture du
Monde dit « arabe » allant au-devant de ce que préparaient pour lui les
Etats-Unis et Israël. Le cocasse de l’affaire – faut-il en pleurer ? – est que
l’Arabie saoudite est concernée par le morcellement - en petits Etats
confessionnels, ethniques et tribaux - établi pour le Moyen-Orient. (voir la
carte de cette région redessinée par les USA et Israël, publiée en 2006 par
la revue militaire américaine AFJ (Armed Forces Journal), intitulée
« Redessinons la carte du Moyen-Orient ». Or, l’Arabie des Al Saoud a joué
un rôle clé ces dernières années dans la déstabilisation du Monde arabe,
précipitant la reconfiguration de cette région. Sourds et muets face au
martyr des Syriens – les Arabes auront été les seuls dans le monde à ne
pas avoir bougé pour les réfugiés syriens – les dirigeants arabes se singularisent encore au moment où les Palestiniens sont une énième fois, la
proie de l’oppression israélienne, tournant le dos à un peuple victime d’un
déni de l’histoire.
K. M.
I
L’Actualité
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
DÉCÈS DE LA VEUVE
DE ZIGHOUD YOUCEF
IL A REPORTÉ LE RENOUVELLEMENT DE SES STRUCTURES APRÈS L’AÏD
Les condoléances
de Bouteflika à la
famille de la défunte
Le FLN fait attendre l’APN
Djezzy se joint à
l’Association Casbah
pour offrir une salle de
lecture aux écoliers
Les écoliers de la Casbah ont
désormais leur salle de lecture !
Djezzy s’est joint à l’effort de la
fondation Casbah pour réaliser
cet espace qui permet aux élèves de l’antique cité d’Alger de
réviser, de lire et d’apprendre
dans une bibliothèque créée
exclusivement pour eux au sein
du siège de la fondation Casbah
sis à Beb Djedid.
L’inauguration de cet important acquis pour la communauté
casbadji s’est déroulée en présence d’Azzedine Mihoubi,
Ministre
de
la
Culture,
d’Abdelkader
Zoukh,
Wali
d’Alger, de Belkacem Babaci,
Président de la fondation
Casbah et du Président exécutif
de Djezzy Vincenzo Nesci.
A cette occasion, les participants ont salué l’élan de générosité de Djezzy dans son implication dans la réalisation de cette
bibliothèque dans laquelle l’opérateur contribue également à l’initiation informatique des jeunes
écoliers à travers un don de 10
PC sans compter le mobilier
adapté à ce genre d’activité.
Les autorités n’ont pas manqué de relever le rôle joué par
Djezzy dans la concrétisation de
ce projet bénéfique pour la
société et les jeunes écoliers,
venus nombreux pour la circonstance.
de dénoncer l’attitude de la direction.
NADIA BENAKLI
a crise risque de se corser au
sein du FLN. Le renouvelle ment de ses structures au
niveau de l’APN est une autre
pomme de discorde. Cette opération ne passera pas sans tracas.
Alors que le renouvellement des
structures de la chambre basse doit
prendre fin ce mardi 22 septembre,
le parti majoritaire traîne encore le
pas. La direction a décidé de reporter l’opération pour après la fête du
Sacrifice, vu que le secrétaire général est parti faire son pèlerinage.
Selon un député du parti, les
candidatures aux postes de sousprésident de commission et des rapporteurs vont se clôturer le 28 septembre et le vote aura lieu deux
jours après. Or, cela ne va en aucun
cas arranger les choses puisque la
direction tient à désigner elle-même
les vice-présidents du bureau de
l’APN et les présidents des commissions. Ce qui n’est pas du goût des
élus qui contestent l’implication de
la direction du parti dans les affaires de l’APN.
« Nous n’allons jamais accepter
que la direction décide à notre
place», a affirmé le vice- président
de l’APN, Mouad Bouchareb qui est
à la fin de son mandat. Contacté
par nos soins, ce député estime que
le vote est la meilleure option pour
assurer la transparence et permettre à un grand nombre d’élus de
participer.
Notre interlocuteur promet de
tout faire pour mettre un terme à
ces agissements. « Rien ne se fera
sans le vote», a-t-il martelé en précisant qu’ils sont presque une centaine de députés qui contestent la
décision de la direction qu’ils qualifient de violation à la pratique
démocratique. Les députés qui sont
contre le mode de désignation ne
comptent pas se taire et promettent de dénoncer l’attitude de la
direction. «On trouve que c’est
anormal de passer à la désignation
des vice-présidents», a déclaré de
son côté, Amel Derroi, vice- présidente de l’APN qui soutient que
cette option contredit le règlement
intérieur de l’APN. Cette élue
L
Ph : R. Boudina
Le président de la République
Abdelaziz Bouteflika a adressé un
message de condoléances à la
famille de la veuve du chahid
Zighoud, qui est «restée fidèle au
serment fait à son défunt mari de
servir sa patrie avec loyauté».
«J’ai appris la nouvelle de la
disparition de la courageuse militante Aïcha Trifa, véritable
mémoire vivante auréolée de
gloire révolutionnaire, qui a partagé, avec le courage des
Algériennes éprises de liberté, un
parcours aussi rude que dangereux aux côtés du nationaliste
incomparable et dirigeant inégalé
Zighoud Youcef «, a écrit le président Bouteflika dans son message.
«La défunte qui a de tout temps
soutenu son mari, le grand militant Zighoud Youcef, est restée
fidèle à sa mémoire et honora le
serment qu’elle lui a fait de servir
la patrie avec loyauté et dévouement en contribuant à son édification et à son progrès sans jamais
faillir ni succomber aux délices
éphémères de la vie d’ici bas», liton encore dans le message du président de la République qui rappelle que la défunte est également
restée «cette femme modeste, désintéressée, réservée mais surtout
fière des acquis de liberté et de
souveraineté concrétisés au profit
de son peuple». «Tout en partageant votre douleur pour cette
perte cruelle, je vous adresse mes
condoléances les plus attristées et
prie Dieu Tout-Puissant d’accorder à la défunte Sa Sainte
Miséricorde et de l’accueillir en
Son Vaste Paradis et de vous prêter réconfort en cette pénible circonstance», a conclu le chef de
l’Etat.
LES DÉPUTÉS qui sont contre le mode de désignation ne comptent pas se taire et promettent
Une autre pomme de discorde au sein du vieux parti
estime qu’on ne peut pas sélectionner cinq personnes parmi 200 élus
en s’interrogeant sur quelle base se
fera le choix. «Les députés ont le
droit d’élire leurs représentants, ils
sont mieux placés pour le faire», at-elle indiqué en rappelant toutefois
que lors de la crise de 2013, quand
le coordinateur national du bureau
politique, Abderrahmane Belayat
voulait désigner des personnes, les
députés se sont opposés à cette
méthode.
La vice-présidente a même rappelé qu’à l’époque le secrétaire
général Amar Saâdani avait même
défendu les députés soutenant que
l’option
des
élections
était
incontournable et que les élus
étaient habilités à choisir euxmêmes leurs représentants. Pour
assurer sa mainmise sur les différentes structures du parti et écarter toute confrontation, le secrétaire général a renforcé ses prérogatives. Lors du dernier congrès, une
disposition portant sur la désignation des vice-présidents de l’APN
par le secrétaire général a été
apportée au règlement intérieur du
parti.
Cette disposition a été introduite, faut-il le rappeler, suite au
conflit ayant opposé le secrétaire
général au vice- président de l’APN,
Mouad Bouchareb. Ce dernier a été
suspendu par la direction pour
avoir affiché son mécontentement
sur la gestion du parti par Amar
Saâdani. Le secrétaire général a fait
même pression sur Ould Khelifa
pour le remplacer par un de ses proches, mais en vain.
Le président de l’APN a rejeté la
requête du patron du parti et qui
porte atteinte au règlement intérieur du Parlement. Il faut reconnaître qu’en raison de ce conflit, le
bureau de l’APN ne s’est pas réuni
pendant plus d’un mois l’année
dernière.
Ce scénario risque de se repro-
duire cette fois-ci. Etant parti majoritaire, le FLN peut perturber le
fonctionnement de la chambre
basse si un accord ne sera pas
dégagé entre les députés et la direction du parti.
Selon une source proche, la
direction commence à régler ses
comptes avec les contestataires en
procédant au gel de leurs activités
au sein du parti. Ce qui est certain,
même avec le report, le problème
ne sera pas réglé puisque la direction tient à appliquer ses choix.
Contrairement à lui, le RND a déjà
réglé ses affaires bien avant les
délais et sans le moindre bruit.
«Nous avons tenu une séance
de vote la semaine dernière pour
élire les vice-présidents de l’APN et
les présidents de commission», a
affirmé le porte-parole du RND,
Chihab Seddik.
N. B.
INITIATIVE POUR CONTRER «LA DÉSTABILISATION» DE L’ALGÉRIE
LA «DIGUE» DE TAJ
M. GHOUL a indiqué que son projet était en phase de préparation et qu’il sera présenté lors
de l’université du parti prévue en octobre prochain.
e président du parti Tajamoue Amal
El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a annoncé
hier à Alger le lancement d’une initiative
pour «contrer les plans visant la déstabilisation
de l’Algérie». Lors de la réunion du bureau politique du parti, M. Ghoul a annoncé le lancement
d’une initiative «qui jette les bases solides pour
la sécurité, la stabilité et la cohésion des forces
sociales», précisant que la démarche en question
ne s’inscrivait pas en contre sens de celles
annoncées par d’autres courants politiques.
«Il ne s’agit pas d’une initiative contre les
partis d’opposition et ce n’est pas une démarche
inscrite dans le cadre d’intérêts partisans étriqués», a-t-il expliqué, appelant tout le monde à y
adhérer pour pouvoir «relever les défis qui se
posent à l’Algérie aux niveaux interne et
externe».
Dans ce contexte, M.Ghoul établira un rapport avec les évènements survenus dans la
région dans le cadre du «Printemps arabe» et qui
visent à semer la division au sein d’une même
société en suscitant les conflits régionalistes et
communautaires», soulignant que l’Algérie
«n’est pas à l’abri de telles menaces».
Enfin M.Ghoul a indiqué que le projet de
l’initiative qui englobe les aspects sécuritaire et
socio-économique, était en phase de préparation
et qu’il sera présenté lors de l’université du parti
L
prévue fin octobre prochain. Le président de TAJ
a évoqué par ailleurs la prochaine Constitution,
pour réaffirmer la position «constante» de son
parti vis-à-vis de cette question, et sa conviction
que la nouvelle Loi fondamentale sera à la hauteur des aspirations car, a-t-il dit, elle tiendra
compte des donnes qui caractérisent la conjoncture présente.
«La prochaine Constitution consolidera la
séparation des pouvoirs et offrira de plus larges
perspectives aux libertés et droits de l’homme»,
a-t-il dit. Au volet économique, M.Ghoul a
reconnu que l’Algérie était dans une situation
«préoccupante», mais pas «catastrophique».
«L’Algérie dispose de solutions pour développer l’économie nationale» et surmonter l’étape
difficile qu’elle traverse, a indiqué M.Ghoul qui a
ajouté que la situation économique de l’Algérie
«est meilleure» par rapport à plusieurs pays, y
compris développés. Pour lui, les mesures adoptées par le gouvernement, que d’aucuns ont
inscrites au titre de l’austérité, ne sont que des
dispositions préventives.
Répondant à une question sur la position de
son parti quant aux derniers changements opérés par le président de la République au sein de
l’institution militaire, M.Ghoul a affirmé qu’elles intervenaient dans le sillage du processus
normal d’édification d’institutions «plus fortes et
4
plus efficientes». Cette question ne doit pas prendre des dimensions disproportionnées, a-t-il dit.
De Quoi j’me Mêle
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
INSULINE : LES PREMIERS
FLACONS DE SAIDAL «TOMBENT»
EN ASSOCIATION avec
le laboratoire danois
Novo Nordisk, le
groupe Saidal s’impose
désormais en
partenaire
incontournable sur le
marché de l’insuline.
En effet, les premiers
flacons d’insuline
produits dans le cadre
de ce partenariat seront
mis sur le marché au
premier semestre 2016.
Les deux partenaires
ne vont pas s’arrêter en
si bon chemin puisque
leur objectif est
d’exporter leurs
produits vers les pays
africains, asiatiques et
du Moyen-Orient, une
fois le marché national
couvert. Le montant
de cet investissement
a été de
50 millions d’euros.
Alger –Tunis en
21 vols par semaine
LE NOMBRE de vols entre la Tunisie et l’Algérie passera
de 7 à 21 par semaine sans compter les 40 vols
supplémentaires saisonniers. Cette décision vient d’être
prise par les autorités tunisiennes avec leurs homologues
algériens. «Les compagnies aériennes tunisiennes
(Tunisair, Tunisair Express, Nouvelair et Syphax Airlines)
pourront assurer les 21 vols par semaine et desservir les
aéroports d’Alger, de Constantine, Béjaïa, El Oued,
Tamanrasset, Oran et Annaba», a souligné aujourd’hui lors
d’une conférence de presse au siège du ministère des
Transports, le directeur de l’aviation civile Habib
Mekki.Depuis la réouverture le 18 août dernier de l’espace
aérien tunisien aux vols des compagnies aériennes
libyennes, soit en provenance de l’est ou de l’ouest, le
nombre des passagers a beaucoup augmenté, a
également annoncé le directeur de l’aviation civile.
Un festival pour
«Khobz bladi»
LE PAIN, produit incontournable des tables
algériennes, est à l’honneur à Médéa,
à l’occasion de la troisième édition du
concours « Khobz bladi », organisée
au Musée des arts et des traditions
populaires, a-t-on constaté. Cette
festivité est marquée par la présence
de nombreux participants, venus de
diverses régions du pays pour
exposer l’un des produits phares du
riche patrimoine culinaire algérien.
Ce rendez-vous culinaire est une
opportunité pour ces « doigts d’or »
de faire découvrir au public d’autres
saveurs et sensations, à travers un
éventail de pain traditionnel, décliné
sous différentes formes et parfum,
traduisant toute la richesse et la
diversité du patrimoine algérien
et témoin d’un savoir-faire ancestral
qui a pu résister aux assauts
de la modernité et la sédentarité.
Le concours «Khobz bladi» offre
aux nombreux visiteurs et curieux
attendus, l’occasion de constater
de visu toute l’ingéniosité des
« mains de fée » qui ont la capacité
de transformer une simple pâte
en un succulent produit culinaire.
A
vrai
dire...
d
I ABDELHAKIM MEZIANI
’est une bien curieuse époque
que celle où nous vivons. Une
époque où s’entrechoquent et
coexistent archaïsme et modernité, universalisme et tribalisme, innovations
technologiques fulgurantes et replis
identitaires.
L’ère que nous vivons est, à l’évidence, celle de l’absolutisme, du dogmatisme et de l’égocentrisme. C’est sur
ce terreau extraordinairement fertile,
soutient le penseur syrien Karim Emile
Bitar, que peuvent prospérer toutes les
grilles de lecture voulant offrir des explications holistiques et simples aux problèmes infiniment complexes du monde
contemporain.
Que peuvent s’affirmer toutes les
théories déclinistes, toutes les recherches de boucs émissaires. C’est durant
cette époque, enfin, que certains esprits
chagrins conseillent à l’Etat d’opter
pour l’endettement auprès d’institutions
financières internationales dédiées. A
l’évidence, ce parangon keynésien n’est
en fait qu’une fuite en avant, conçu le
C
LES VOLEURS DE CHEPTEL
MARQUENT UNE HALTE
LES UNITÉS de la Gendarmerie
nationale ont enregistré le vol de
18 312 têtes de cheptel durant les
huit premiers mois de l’année en
cours, occasionnant par là, une
baisse de 15% du phénomène,
indique un bilan de cette institution.
L’activité des unités de la
Gendarmerie nationale en matière de
lutte contre le phénomène du vol de
cheptel, durant les huit premiers mois
de l’année 2015, a fait ressortir 1 157
affaires de cheptels engendrant un
préjudice de 18 312 têtes volées dont
12 346 ont été récupérées, souligne la
même source. Parmi ces affaires,
plus de 900 personnes ont été
arrêtées, dont 401 ont été écrouées.
Selon le bilan de la Gendarmerie, «la
catégorie des ovins demeure la plus
convoitée par les malfaiteurs avec un
total de 16 655 têtes, suivie de loin
par celles des caprins et des bovins
avec respectivement 1 269 et 369
têtes volées».
Le calvaire
valencien de
212 «harraga»
DEPUIS PLUS de trois mois,
212 jeunes « harraga »
algériens sont prisonniers des
centres de détention pour
migrants clandestins à Valence
en Espagne. Ce qui a poussé
une ONG espagnole du nom
du « Réseau Valence de
l’immigration », à tirer la
sonnette d’alarme pour
dénoncer les conditions
La réponse du berger à la bergère
« L’Algérie s’est distinguée en finançant des projets de développement économiques et sociaux alternatifs
de pays d’Afrique noire. Et je crois que là, elle heurte les intérêts de la Banque mondiale et du FMI. »
Michel COLLON
(2e partie et fin)
Pour l’écrivain et journaliste belge,
l’initiative de l’Algérie n’a pas manqué
de heurter les intérêts de la Banque
mondiale et du FMI qui sont justement
les relais financiers des multinationales.
Il n’est pas loin de penser que c’est pour
ces raisons que le président libyen
Mouammar El Gueddafi a été éliminé et
que c’est pour ces considérations que
l’Algérie connaît une déstabilisation et
une fragilisation permanentes.
Certes, et on ne peut le nier, des
contradictions secondaires existent
entre les pouvoirs dominants et la
société globale algérienne. Mais il reste
que ces dissonances n’ont pas atteint le
stade de contradictions principales qui,
elles, nous opposent à ceux qui veulent
nous assujettir. Je pense qu’il faut raison garder et être d’une clairvoyance à
toute épreuve. Surtout à un moment où,
nous apprend l’auteur canadien Robert
Bibeau, les roturiers et les cambistes
fuient le navire amiral du capitalisme
mondial en débandade à la recherche
d’occasions d’affaires, de placements
rentables, d’investissements générateurs de plus-value.
plus souvent pour mieux servir les intérêts hégémoniques bien compris du
capitalisme international.
Abdelmadjid Sidi-Saïd l’a compris et
dénoncé depuis fort longtemps. C’est
pour cette raison que le communiqué de
l’Ugta semble dire que le travailleur ne
doit jamais s’assujettir ou se laisser travestir et pervertir par ces commis de
l’idéologie dominante qui chercheront
toujours à opter pour le compromis historique tant ils croient fermement avoir
le choix de leur souffrance même s’ils
ne l’ont pas.
Les ingérences de la Banque mondiale et du FMI sont donc loin d’être fortuites. Surtout à l’encontre d’un pays qui
demeure la « bête noire » du monde
capitalo-impérialiste, soutient Michel
Collon : « L’Algérie représente une force
de résistance à Israël, aux Etats-Unis, au
colonialisme en général, à des multinationales, et on sait que tout comme la
Libye, l’Algérie s’est distinguée en
finançant des projets de développement
économiques et sociaux alternatifs,
développement indépendant de pays
d’Afrique noire. »
5
En d’autres termes, croit savoir un
analyste de CNN, le manque d’activité
sur le marché des titres aux Etats-Unis
pousse les investisseurs à tourner leurs
regards vers d’autres cieux à l’effet de
trouver des placements plus rentables
pour leurs capitaux. En Algérie, il n’y a
pas le feu.
Le mal qui nous ronge peut être
jugulé, réduit à sa plus simple expression. Il faut faire preuve de créativité et
d’honnêteté vis-à-vis de son peuple. Il
vaut mieux mourir debout que de vivre
sous la botte des ennemis d’un peuple
qui mérite assurément mieux. Je ne sais
pas si mon ami Mohamed Larbi Ould
Khelifa aura le courage de son homologue grecque Zoé Konstantipoulos. Elle
qui eut l’insigne honneur de soutenir
que l’alignement sur les thèses des
institutions financières internationales
équivaudrait à la cessation de sa propre
fonction, à l’enterrement de la souveraineté nationale, à l’hypothèque des biens
publics et à une attaque sans précédent
contre les acquis sociaux des couches
les plus démunies…
A. M.
[email protected]
L’Actualité
TÉLÉPHONIE MOBILE
ET INTERCONNEXIONS
L’ARPT notifie
aux opérateurs
L’AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS L’A AFFIRMÉ HIER
Le jumelage Constantine - Michigan est possible
Mme Jean A. Polaschik, ambassadeur des USA à Alger, s‘est montrée généreuse en offrant
un chèque de 41 666 dollars au Musée de Sétif dont le directeur était présent.
SALIM BENALIA
L’Autorité de régulation de
la poste et des télécommunications (Arpt) vient de procéder
à la notification aux opérateurs
mobile et fixe de ses décisions
portant approbation de leurs
catalogues d’interconnexions
au titre de l’exercice 2015-2016.
Dans le cadre d’un marché
ouvert à la concurrence, le principe est que l’interconnexion,
au sens strict, permet le raccordement des réseaux ouverts au
public afin de permettre à l’ensemble de leurs abonnés respectifs de communiquer librement
entre eux, est-il rappelé. En
effet, en l’absence d’accord d’interconnexion, un abonné serait
dans l’obligation de souscrire
autant d’abonnements qu’il
existe d’opérateurs ou de
réseaux pour pouvoir dialoguer
avec ses correspondants, (en
intra réseau / on-net), qui sont
abonnés à d’autres opérateurs,
explique-t-on. Au plan économique, le concept d’interconnexion vise principalement à
rendre la concurrence effective
sur le marché des télécommunications. C’est à ce titre, rappelle-t-on, que la loi 2000-03 du
5 août 2000 fixant les règles
générales relatives à la poste et
aux télécommunications a, à
l’instar de toutes les législations du monde, imposé aux
opérateurs l’obligation d’interconnexion en son article 25.
Les opérateurs sont tenus de
ce fait, selon la disposition précitée de la loi, de donner droit,
«dans des conditions objectives,
transparentes et non discriminatoires », aux demandes d’interconnexion émanant des
autres opérateurs.
Chacun d’eux publie à cet
effet chaque année, à destination de ses concurrents, conformément à ladite disposition
légale, une offre tarifaire et
technique
d’interconnexion
précisant les modalités de cette
interconnexion et les tarifs des
divers services d’interconnexion qu’il fournit pour donner corps à cette obligation.
Ledit article poursuit que préalablement à la publication par
chacun des opérateurs de son
offre tarifaire et technique,
cette dernière, contenue dans
un catalogue dit «d’interconnexion », doit être approuvée
par l’Autorité de régulation.
C’est dans ce contexte légal que
l’Autorité de régulation officie
chaque année depuis sa création pour approuver les catalogues d’interconnexion des opérateurs de télécommunications
fixe et mobile, indique-t-on. Le
modus operandi, la méthode et
les conditions d’application de
cette mission légale sont quant
à eux fournis par un texte d’application subséquent. Il s’agit
du décret exécutif n° 02-156 du
9 mai 2002 fixant les conditions
d’interconnexion des réseaux et
services de télécommunications
qui précise en son article 20 : «
Les tarifs d’interconnexion,
comme ceux de location de
capacité, sont établis dans le
respect du principe d’orientation vers les coûts réels. » La
méthode utilisée pour ce faire, a
été établie par l’Autorité de
régulation en concertation avec
les opérateurs, conformément
aux dispositions du décret préS. B.
cité.
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
IKRAM GHIOUA
rès satisfaite d’être à
Constantine, la représen tante de la diplomatie
américaine Mme Joan A. Polaschik,
ne manquera pas d’exprimer toute
sa joie d’être « dans une ville aussi
merveilleuse », devant des dizaines
d’étudiants et d’invités à l’hôtel
Mariott. C’est la qu’elle aura une
rencontre avec la vice-directrice de
l’université de Constantine laquelle
a exprimé son souhait de concrétiser un jumelage entre l’université
de Constantine et celle de
Michigan. La diplomate américaine
assistera ensuite à un atelier organisé par 150 jeunes de la société
civile dans un cadre interactif avec
des experts locaux et internationaux en technologies de l’information et de la communication. Il s’agit d’un projet qu’organise le World
Learning pour la troisième fois relatif au TechCamp. Dans un communiqué remis à notre rédaction il est
souligné « cette conférence qui a
pour thème « communiquer le succès : TIC pour capturer l’impact
social » , aura comme but de promouvoir un échange entre jeunes
membres du mouvement associatif
sur de nouvelles façon d’utiliser les
TIC et les médias sociaux afin de
mieux affronter les obstacles rencontrés dans leurs communautés
respectives». C’est ce que confirme
T
La remise du chèque par Son Excellence l’ambassadeur
l’ambassadeur des Etats-Unis à la
presse soulignant également qu’il
était important d’orienter les jeunes vers un meilleur usage des technologies rapportant ça aux réseaux
sociaux qui doivent, insiste-t-elle
être un moyen de communication,
mais dans le bon sens. Dans sa
déclaration,
Mme
Jean
A. Polaschik évoquera la question
de l’investissement en réponse à la
question d’un journaliste, expliquant que ce domaine n’est pas
dans ses prérogatives directes, mais
qu’il était possible de trouver des
opportunités pour développer un
partenariat économique plus large,
qui entre dans l’intérêt des deux
pays. Pour sa première visite à
Constantine depuis son installation
à la tête de l’ambassade des EtatsUnis à Alger, le 15 août 2014. l’ambassadeur qui a démontré une
grande facilité à communiquer ses
idées, a été aussi très accessible et à
l’écoute. Pour la diplomate, la communication est très importante et
doit être développée, notamment
quand il s’agit d’intérêts collectifs.
Concernant le développement des
relations bilatérales entre l’Algérie
et les USA, l’hôte de Constantine a
insisté surtout sur le volet éducatif
et économique, d’où son souhait de
renforcer les liens entre les deux
pays dans ces domaines qui constituent pour la base de la société en
bonne santé. Au Musée Cirta de
Constantine où Mme A. Joan
Polaschik s’est rendue avec sa délégation, l’ambassadeur a remis un
chèque de 41 666 dollars au directeur du Musée de Sétif et ce dans le
cadre du Fonds des ambassadeurs
pour la préservation culturelle.
Etant intéressés par la culture et
l’archéologie, les USA ont toujours
agi dans le sens de préserver ces
I. G.
richesses dans le monde.
TEBBOUNE ASSURE QUE LE PROJET SERA LIVRÉ DANS UNE ANNÉE
Le chantier de la mosquée avance bien
LE MINISTRE DE L’HABITAT assure que la Grande mosquée d’Alger ne connaîtra aucune coupe budgétaire.
«On ne va pas faire des calculs d’épicier pour un projet d’une telle envergure», a-t-il soutenu.
Le retard accusé jusque-là a été résorbé
WALID AÏT SAÏD
as d’austérité pour le projet de la Grande
mosquée d’Alger ! C’est l’affirmation
faite, hier, par Abdelmadjid Tebboune,
ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la
Ville lors de sa visite mensuelle de ce projet. « Le
projet avance bien et la situation économique
actuelle du pays ne le remet nullement en
cause», a assuré le ministre. « Il n’est pas question de changer quoi que ce soit au plan initial,
mis à part une plus grande intégration des matériaux de construction fabriqués en Algérie »,
poursuit-il pour bien faire comprendre que la
crise ne touchera pas la Grande mosquée d’Alger.
« Elle est d’envergure internationale. C’est la
troisième plus grande mosquée au monde. On ne
va quand même pas faire des calculs d’épicier
pour un tel projet », a soutenu le ministre avant
d’appuyer ses dires sur les taux d’avancement
P
qu’il estime « très satisfaisants ». « Le taux d’avancement des travaux de gros-œuvre a atteint
les 70 % », s’est-il réjoui. « Quand on a hérité du
projet, le taux d’avancement du gros œuvre ne
dépassait pas les 30%. On a atteint plus que le
double, et nous espérons arriver à 80 % lors de la
prochaine visite », fait-il savoir, très confiant.
C’est la même assurance qu’il affiche concernant
la date de livraison du projet qui, garantit-il, se
fera dans les temps. « Au vu du rythme actuel, le
projet sera bel et bien fini d’ici septembre 2016 »,
certifie-t-il. «En février prochain, on en aura
déjà fini avec le gros œuvre de l’âme de cette
mosquée à savoir la salle de prière. On va alors
commencer l’étape de décoration et finition. Ce
sera difficile mais nous allons relever le défi »,
réplique-t-il. Il faut rappeler que la priorité sera
donnée aux entreprises locales pour l’aménagement intérieur de la mosquée, un avis d’appel
d’offres national sera lancé à cet effet.
Un concours national pour choisir les
6
meilleurs artistes nationaux qui s’occuperont de
la décoration de la mosquée sera aussi lancé.
Mais malgré sa satisfaction du rythme effréné
des travaux, le ministre s’est longuement entretenu avec les responsables du chantier pour les
mettre en garde quant au respect des délais de
livraison du projet mais aussi pour leur donner
quelques instructions.
« Lors de ma dernière visite, la quantité de
béton armé coulée par mois était de 15 000 m3.
Là on en est à 30 000 m3. C’est magnifique. A ce
rythme, on en aura bientôt fini avec le béton»,
s’est-il réjoui.
Abdelmadjid Tebboune a donc mis hier le
casque pour se rendre, comme c’est devenu une
habitude, au chevet de la Grande mosquée
d’Alger ! Le ministre de l’Habitat, de
l’Urbanisme et de la Ville y a inspecté ce projet
cher au président Bouteflika, mais surtout lui a
donné un coup de fouet pour qu’elle voit le jour
W. A. S.
d’ici une année top chrono…
L’Actualité
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
CNES ET ELITES
PLACE À L’EXPERTISE NATIONALE
« IL NOUS FAUT allumer de nouveaux moteurs de croissance, diversifier l’économie et la rendre compétitive en l’arrimant aux
chaînes de la valorisation aussi bien régionale qu’internationale, viser la durabilité des processus de croissance par l’organisation
de transitions de type structurel, en même temps que veiller à une répartition équitable des fruits de cette croissance.»
’initiative prise par Abdelmalek Sellal de
se réunir en conclave avec l’élite que
compte notre pays a été très bien
accueillie. Un confrère de la presse nationale n’a
pas manqué, non sans pertinence d’ailleurs, de
poser la question de savoir si le pouvoir en place,
à travers la personne de son Premier ministre,
n’envisage-t-il pas de renouer enfin avec son
élite. Dans un pays où les cerveaux créateurs
sont réduits au silence et annihilés par des
commis de l’idéologie dominante et où le processus de décadence ne pouvait qu’être accéléré par un véritable dessèchement culturel.
C’est donc parce qu’elle a réduit les
esprits vigoureux au silence, soutenait le pro fesseur Abdelmadjid Meziane, et aussi parce
qu’elle a sous-estimé le peuple que l’idéologie
o f f i c i e l l e s ’ e s t m o m i f i é e l a i s s a n t l ’ i n i ti a ti v e à
des forces du mal autrement plus redoutables. Des forces qui allaient compromettre
dangereusement l’avenir d’un peuple et
retarder considérablement les transforma tions démocratiques de la société. Les mœurs
du pouvoir en place ont-elles changé à ce
point pour que les cents fleurs soient appe lées à rivaliser dans cette quête ardemment
souhaitée de sortie de crise ? La réponse ne
peut être que positive compte tenu de l’appel
du président de la République pour la mobilisation de toutes les forces vives nationales
dans la bataille qu’il y a lieu de mener contre
les fondements mêmes de cette crise qui est
aussi, et surtout, de nature superstructurelle.
Le gouvernement ne peut, à lui seul, se
donner les moyens de s’en sortir, toutes les
variantes technocratiques et bureaucratiques
ayant été vainement épuisées. D’une généro sité, d’un engagement et d’un patriotisme à
toute épreuve, de nombreux représentants de
l’élite nationale se sont déjà mis au travail
tant pour diagnostiquer que pour prescrire
les remèdes idoines en mesure de contribuer
à emporter cette crise. Une véritable veille
stratégique est mise en place et le Conseil
économique et social (Cnes) coordonne
chaque jour davantage les initiatives en question à l’effet de réunir toutes les conditions
objectives en mesure d’assurer aux assises
souhaitées par Abdelmalek Sellal toute la
réussite escomptée.
C’est une occasion inespérée pour le Cnes
de réimposer son expertise, lui qui aura été
injustement relégué à l’arrière-plan par les
commis de l’idéologie dominante alors qu’il a
un avis des plus autorisés à donner. Avec
L
Les élites en conclave auront certaine ment à plancher sur le retournement spectaculaire du marché international des hydro carbures, depuis septembre 2014, qui a fortement impacté les indicateurs fondamentaux
de l’économie nationale (déficit budgétaire en
hausse constante, réserves de changes en
baisse, trend inflationniste avéré, etc.), souli gnant ainsi la forte vulnérabilité de notre éco nomie aux chocs exogènes, notamment ceux
résultant des fluctuations des cours internationaux des hydrocarbures et des denrées ali mentaires.
Ph : R. Boudina
ABDELHAKIM MEZIANI
Appui sur la connaissance,
le savoir et l’innovation
C’est à l’initiative du Premier ministre que cette rencontre aura lieu
mes nécessaires, mais impopulaires.
Discutable, la manière de procéder l’a été
surtout qu’une certaine confusion a été faite
entre stratégie et tactique. Le maintien au
pouvoir et le sauvetage des fondements du
régime en place donnaient même l’impression d’être les seuls objectifs, la seule priorité.
Au moment où la situation exigeait une véritable thérapie de groupe à la faveur de la
mobilisation plurielle de tous les citoyens que
compte ce pays. C’est à ce niveau de la
réflexion que les assises souhaitées par le
Premier ministre trouvent leur pleine justification puisque les intervenants seront amenés à étudier les réactions en relation avec
leur perception de la gravité de la crise et leur
aptitude à trouver les voies et moyens néces saires à la prévention des explosions sociales.
cette nouvelle façon de procéder, le pouvoir
en place donne l’impression de vouloir se
réconcilier avec les vertus de la démocratie
sans laquelle aucune avancée sérieuse ne sau rait intervenir.
Une large mobilisation
de la société et de son élite
A plus forte raison lorsque la crise plu rielle à laquelle fait face le pays commande
une large mobilisation de la société avec à sa
tête son élite. Les réactions des pouvoirs
dominants aux différentes crises superstructurelles n’auront pas été sans conséquences.
Elles ont révélé la difficulté des commis de
l’idéologie dominante à gérer de semblables
bouleversements et à faire accepter des réfor-
Ce constat, purement factuel, ne prêtant à
aucune équivoque, estime le Cnes, fait donc
massivement consensus : « Par contre, les
stratégies propres à renforcer la résilience de
l’économie nationale, par une atténuation de
son excessive dépendance aux hydrocarbures,
sont loin de rencontrer ce même consensus,
lors même que les marges de manœuvre se
font de plus en plus réduites. »
Certes, estime la même source, de nom breuses décisions, mesures et dispositions ont
été prises par le gouvernement en vue de
juguler les effets de cette baisse des cours
mondiaux des hydrocarbures : « Mais ces dernières s’apparentent à des « Quick-Wins »,
f a ta le m e n t à e f f e t im m é d ia t e t lim ité d a n s l e
temps, ce qui laisse largement place à des
polémiques sans fin quant à la pertinence
présumée de ces décisions et mesures. »
Allumer de nouveaux moteurs de croissance, diversifier l’économie et la rendre com pétitive en l’arrimant aux chaînes de la valorisation aussi bien régionale qu’internatio nale, viser la durabilité des processus de
croissance par l’organisation de transitions
de type structurel, en même temps que veiller
à une répartition équitable des fruits de cette
croissance, notamment par une politique per tinente des transferts sociaux, emprunter les
chemins critiques ardus des « futuribles
gagnants » en prenant résolument appui sur
la connaissance, le savoir et l’innovation,
demeurent assurément les garants ultimes
d’une émergence légitimement revendiquée
par l’Algérie, soutient la même source.
C’est à ces questionnements lourds de
portée stratégique irréfragable engageant
donc, au-delà des décideurs politiques, l’ensemble des énergies vives de la nation et à
bien d’autres encore qu’auront à répondre les
élites sur lesquelles le peuple algérien fonde
des espoirs insondables.
A. M.
PARCE QUE TRIPOLI EXIGE LA TÊTE DU GÉNÉRAL HAFTAR
L’accord historique sera-t-il signé aujourd’hui ?
AUTRE DIFFÉREND de même envergure, le pouvoir législatif attribué aux élus de Tripoli qui siégeraient au sein du futur
Conseil d’Etat. Tobrouk rejette une revendication jugée inacceptable.
CHAABANE BENSACI
la veille de la date butoir
du 20 septembre fixée
par l’émissaire de l’ONU
Bernardino Leon pour trouver un
accord sur un gouvernementd’unité, un groupe de députés qui
comprend entre autres le président du Parlement de Tobrouk, a
publié un communiqué pour indiquer qu’il n’a pas donné son feu
vert à ce texte élaboré lors des
pourparlers
interlibyens
à
Skhirat, sous l’égide de l’ONU,
contrairement à la déclaration de
l’envoyé spécial de l’ONU pour la
Libye rapportée par l’agence émiratie Ermenews.
Celui-ci avait en effet révélé,
vendredi dernier, la conclusion
d’un accord qu’il qualifiait
d’ « historique » entre les deux
délégations, l’une de Tobrouk et
l’autre de Tripoli, ajoutant que
« cet accord sera un bon appui
pour l’accord final qui sera signé
dimanche prochain. Il stipule que
A
la discussion sur l’étape de transition se fera conjointement entre
toutes les parties libyennes, au
sein du Parlement de Tobrouk, ce
qui augmentera considérablement
la représentativité de ce dernier».
Bernardino Leon avait salué
cet accord qui, selon lui, « sera
sûrement une référence pour
toute la région et particulièrement
pour le Yémen, la Syrie et l’Irak».
Pour y parvenir, il avait Introduit
pas moins de neuf amendements
exigés par le Parlement de Tripoli
qui avait refusé de se rendre à
Genève avant leur prise en
compte. Si pour sept d’entre eux,
relatifs au partage des rôles sur le
terrain sécuritaire et énergétique,
la conciliation semble possible,
deux de ces amendements constituent un handicap majeur et un
obstacle à la conclusion de cet
accord.
Les islamistes de Fajr Libya et
leur Parlement de Tripoli ont une
haine viscérale à l’égard du général Khalifa Haftar dont ils exigent
la condamnation pure et simple en
tant que « traître à la cause
libyenne » alors que le Parlement
de Tobrouk le destine à être
ministre de la Défense dans le
gouvernement d’union nationale !
Autre différend de même
envergure, le pouvoir législatif
attribué aux élus de Tripoli qui
siégeraient au sein du futur
Conseil d’Etat. Tobrouk rejette
une revendication inacceptable,
tout en se disant favorable au
document du 12 juillet signé par
sa délégation, mais refusé par
celle du Congrès général national,
autant dire un document unilatéral.
Si une partie du Parlement de
Tobrouk penche pour des concessions et des ajustements du texte
avant la date fixée par Bernardino
Leon, une autre partie maintient
son opposition catégorique à toute
modification du projet selon les
amendements exigés par Tripoli.
Dans un communiqué paru
tard vendredi soir sur le site officiel du Parlement basé à Tobrouk,
elle conteste ces amendements
7
introduits dans la dernière version. Ce groupe, qui se présente
sous le nom de «commission chargée du suivi des affaires urgentes», ne précise pas le nombre de
parlementaires qui y adhèrent et
se démarque ouvertement de la
délégation qui a mené les discussions au Maroc, même si un troisième groupe semble prêt à se rallier à la dernière proposition de
Leon.
Le même jour, les Etats-Unis
et leurs alliés européens (France,
Allemagne, Royaume-Uni, Italie
et Espagne ) ont appelé les
Libyens à s’entendre d’ici dimanche sur les candidats au gouvernement d’union nationale, afin d’ouvrir la voie à une aide économique
et sécuritaire dont a grandement
besoin le pays.
Ni Fajr Libya ni les autorités
de Tobrouk ne semblent enclins à
sceller une entente cordiale et
parapher un accord qui ouvrirait
la voie au gouvernement d’union
et donc au retour de la paix et de
la sécurité, surtout que la mise en
œuvre elle-même de cet accord se
heurtera immanquablement à des
écueils aussi nombreux que
contraignants, le plus évident
concernant la mainmise sur les
gisements de pétrole également
convoités par les groupes terroristes de Daesh et d’Al Qaîda.
Dans le cas où Tripoli et
Tobrouk consentent un effort
conjugué en ce sens, l’Algérie qui
suit, avec une attention extrême,
l’évolution de la situation à ses
frontières et qui plaide, aussi bien
au sein de l’Union africaine, de la
Ligue arabe que sur le plan international, pour une solution
respectant la souveraineté du peuple libyen et l’intégrité de la
Libye, à l’exclusion de toute autre
solution fondée sur l’intervention
militaire ou sur une quelconque
forme d’ingérence ne lésinera pas
sur les efforts pour conforter la
seule démarche à même de restaurer la sécurité et la paix dans un
pays important pour le Maghreb
et pour l’ensemble de la région
C. B.
méditerranéenne.
L’Actualité
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
PLUS DE 4 MILLIONS DE MOUTONS SERONT SACRIFIÉS LE JOUR DE L’AID EL ADHA
Les maquignons se frottent les mains
CE QUI REPRÉSENTERA un chiffre d’affaires qui tournera autour des 150 milliards de dinars soit environ
1,5 milliard de dollars.
I MOHAMED TOUATI
es Algériens aiguisent leurs
couteaux. Plus de quatre
millions de moutons seront
sacrifiés le jour de l’Aïd El Adha,
qui sera célébré le 24 septembre
prochain. Ce qui doit représenter
un chiffre d’affaires qui tournera
autour des 150 milliards de dinars,
soit environ 1,5 milliard de dollars.
Un pactole qui ira directement
dans les poches des maquignons et
de ceux de cette mafia qui se greffe
occasionnellement autour de ce
commerce juteux et dont les sommes rondelettes se perdront dans
les méandres de l’informel qui fait
tant de mal à l’économie du pays.
Et c’est à l’instant où l’Etat s’affiche près de ses sous que se constituent des sommes d’argent considérables qui échapperont encore une
fois au fisc.
La trésorerie du pays qui est
déjà mise à mal par la dégringolade
des prix du pétrole n’en sera que
davantage affectée au moment où le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal vient d’appeler à une rationalisation des dépenses alors que les
pouvoirs publics ont lancé une opération de réintégration de la manne
financière qui circule dans le secteur de l’informel dans le circuit
officiel. La partie est loin d’être
gagnée. Si l’on se fie au trafic qui
Ph : R. Boudina
L
En 2013, 4,2 millions de têtes avaient été sacrifiés
entoure le type de commerce qui
s’est greffé sur cette fête incontournable de l’Aïd El Adha, il est dores
et déjà acquis que les chiffres de
cette année atteindront un nouveau
record. Un constat qui s’établit si
l’on se fie aux statistiques officielles
passées. En 2013, 4,2 millions de
têtes avaient été sacrifiés. Ce qui a
représenté un chiffre d’affaires de
plus de 134,4 milliards de dinars.
Une estimation qui a été établie sur
la base d’un prix moyen du mouton
à 32 000 dinars. La fête de l’Aïd El
Adha qui est solidement ancrée au
sein de la société algérienne ne
trouve sa véritable signification
qu’à travers le sacrifice du mouton.
Un sacrifice qui obéit à un rituel
religieux que chaque croyant s’empresse d’honorer.
Cette année, certainement plus
que celles qui se sont écoulées, il
aura pour impact de rogner davantage et sérieusement leur pouvoir
d’achat, une saignée si l’on considère que le prix moyen du mouton
évoluera autour de 40 000 dinars
alors que le salaire moyen des
Algériens qui a évolué de 4,8% a
atteint 37 800 dinars en 2014. Il est
à se demander comment feront les
citoyens aux faibles revenus pour
faire face à un tel type de dépense.
Faut-il rappeler que plus de 1,5
million de ménages nécessiteux ont
été recensés à l’occasion du
Ramadhan et étaient donc censés
bénéficier du fameux « couffin du
Ramadhan » pour faire face aux
dépenses particulières qu’occasionne le mois sacré.
Selon certaines projections et
faute de disposer de statistiques
officielles, quelque 20 % des ménages ne pourront pas répondre à
cette tradition qui représente un
des moments forts de la pratique
d’un des pilliers de la religion
musulmane. Les maquignons et les
affairistes de tout poil seront passés
par là. Ils auront saigné le simple
citoyen, un cheptel ovin qui prendra du temps pour se reconstituer
et exclut de cette fête toute une
M. T.
frange de la population.
BÉJAÏA
LES PRIX INABORDABLES...
LES PRIX DU MOUTON à sacrifier à l’occasion de l’Aïd El Adha, donnent tout simplement le tournis à Béjaïa à l’instar
des autres régions du pays.
I BOUALEM CHOUALI
quelques jours de la fête de l’Aïd El
Adha, les marchés à bestiaux prolifèrent un peu partout sur le territoire
de la wilaya et aux abords même des routes et
quartiers du chef-lieu de wilaya. A l’approche
de cette date, ils connaissent une affluence de
plus en plus grandissante des citoyens à la
recherche d’un mouton à sacrifier. Le mouton
est partout, mais rares sont ceux qui achètent. « Plus de curieux que d’acheteurs »,
nous déclare un maquignon. Une simple
tournée dans ses marchés nous renseigne sur
les prix de cette bête à sacrifier. Les prix du
mouton à sacrifier à l’occasion de cette fête de
l’Aïd El Adha, dont la date est arrêtée pour le
23 septembre prochain, donnent tout simple-
À
ment le tournis à Béjaïa à l’instar des autres
régions du pays. Les prix sont tellement élevés que nombreux seront ceux qui feront,
cette année, l’impasse sur le rite. Ce rite que
les musulmans devront plutôt accueillir avec
cœur-joie est devenu au fur des années un
fardeau à surmonter. En effet, après le
Ramadhan, la saison estivale suivie de la
rude épreuve de la rentrée sociale et scolaire,
voilà les ménages qui sont appelés, une autre
fois de plus à faire preuve de beaucoup de
courage. Dur, dur de célébrer le rite de l’Aïd
El Adha ! Un mouton famélique se négocie
autour de 36 000 DA, alors que le prix d’un
ovin de taille moyenne tangue entre 38 000 et
46 000 DA. «L’élevage nous revient très cher.
L’engraissement coûte cher et il faut, par
conséquent, vendre cher pour rentabiliser
son exploitation », nous explique un reven-
deur qui se présente comme éleveur en
essayant de justifier la cherté de la bête à
sacrifier. « Cette situation n’est pas inédite.
C’est la loi de l’offre et de la demande », renchérit un autre. « Il y a tellement de gens qui
sont prêts à tous les sacrifices pour égorger
leur mouton. Alors que ce n’est pas obligatoire si on en n’a pas les moyens. Ce sont
dans de pareils cas que « El Ijtihad », est vraiment souhaité pour sauver les couches défavorisées et par conséquent l’économie nationale», nous déclare un sexagénaire rencontré
aux abords du marché Ihaddaden. Ainsi,
après plusieurs circonstances successives :
Mouloud
Ennabaoui,
El
Achoura,
Ramadhan, l‘Aïd El Fitr, la rentrée sociale et
scolaire, qui ont ruiné les ménages algériens,
voici venu le tour du dilemme des fêtes de
l’Aïd El-Kebir qui, hélas, est devenu, ces der-
nières années, une occasion réservée uniquement aux familles aisées qui pourront se permettre des moutons à plus de 30 000 DA pour
le plus petit des agneaux, un prix qui dépasse
de beaucoup le revenu de la plupart des
Algériens étant donné que le Snmg ne
dépasse pas encore les 18 000 DA, sans compter ceux qui sont d’ailleurs nombreux à ne
pas arriver à ce seuil. La fête de l’Aïd El Kébir
qui est par excellence la fête du Sacrifice, les
citoyens n’ont d’yeux que pour le mouton. Un
mouton qui est loin d’être à la portée de la
majorité des Algériens. Et comme l’Aïd ce
n’est pas seulement le mouton, la flambée des
prix des fruits et légumes prend forme aussi.
Il en est de même pour les habits. Quant à la
Rahma qui devrait entourer les fêtes religieuses…on ne sait pas vraiment …à quel saint se
B. C.
vouer…
ORAN
Les couteaux envahissent les marchés
PLUSIEURS AUTRES dizaines de jeunes se sont investis dans le créneau tant porteur, le commerce
des objets contondants et des armes blanches.
I WAHIB AIT OUAKLI
’est parti. La meilleure
période pour s’armer en
armes prohibées, coutelas
et haches, se présente passionnément à l’occasion des journées précédant la célébration de la fête religieuse de l’Aïd El Kebir, prévue
dans quelques jours. A Oran, tout
comme un peu partout dans le reste
du pays, toutes sortes d’armes
blanches sont proposées au su et au
vu de tout le monde et vendues
sans se soucier des suites ni des
risques qui peuvent découler de ce
commerce peu ordinaire.
Cette activité initialement régulée par la loi en vigueur définissant
les fournitures et besoins essentiels à assurer aux ménages est
totalement détournée. Elle a vite
C
fait de se transformer en créneau
exercé par des vieux, jeunes et
moins jeunes excellant dans la commercialisation des objets interdits
vu leur dangerosité, les armes blanches.
Plusieurs dizaines de «petits
commerçants de conjoncture» exerçant dans le secteur informel ont
vite fait de changer d’activité en
envahissant la quasi-totalité des
coins et recoins de la ville.
Installant leurs tables, ils exposent,
au grand bonheur des gangs
d’Oran, toutes formes d’armes
blanches, allant de simples couteaux et coutelas jusqu’aux haches,
sabres et « bouchia » (grands couteaux de cuisines). Ces trois ustensiles sont très demandés par les
ménages, notamment pendant les
fêtes religieuses. Mais, leur port
constitue un délit sévèrement
réprimé par la loi.
Qu’en est-il de leur commercialisation qui s’exerce dans plusieurs
quartiers d’Oran, notamment dans
son centre-ville ? Jusque-là aucune
saisie n’a été opérée alors qu’une
telle activité, d’autant qu’elle est
informelle, devrait faire l’objet de
traque ! Le marché de la Bastille,
connu pour sa forte attraction des
chalands et son investiture par les
commerçants de circonstance, n’est
pas en reste en changeant rapidement d’activité. Idem dans le marché d’El Hamri, celui de Gambetta.
Le même constat est relevé dans
plusieurs rues principales de la ville
d’Oran et celles des secteurs l’environnant. Le peu de commerçants
légaux continue à exercer sa profession en toute légalité alors que plusieurs autres dizaines de jeunes se
sont investis dans le créneau tant
8
rapporteur, le commerce des objets
contendants, armes blanches. Plus
grave encore, ces petits commerçants ne se gênent aucunement
quant à vanter les produits interdits qu’ils proposent à la vente.
«Ce couteau est tranchant»,
dira vaniteusement un jeune commerçant rencontré dans le marché
de Mdina Djedida en s’adressant à
une femme d’un âge avancé en
quête des ustensiles de cuisine. Une
telle situation arrange amplement
les gangs de malfrats en s’approvisionnant en armes blanches qu’ils
utilisent lors de leurs diverses
actions criminelles comme les
agressions à l’arme blanche et
autres batailles rangées les opposant à d’autres cliques des autres
quartiers. D’autant que la majeure
partie de ces armes n’est pas destinée à l’abattage du mouton de
l’Aïd. C’est à se demander sur la
provenance de tous ces coutelas
avant d’atterrir dans le marché
local d’Oran. Rien d’étonnant, des
milliers de couteaux vendus portent des marques étrangères. En
d’autres termes, ils ont été importés et transité par des ports algériens.
Où sont donc passés les services
de contrôle censés juguler un tel
phénomène à partir de la source ? A
Oran ou encore dans ces services
commerciaux, le silence radio est
observé. La question ne trouve pas
de réponse. En attendant, ce commerce peu ordinaire est beaucoup
plus destiné à l’armement en toute
quiétude des gangs criminels sévissant en tant que maîtres des lieux
un peu partout dans les coins,
recoins et quartiers de la ville.
W. A. O.
L’Actualité
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
SIDI EL BACHIR (ORAN)
BÉJAÏA
Le ministre
de l’Agriculture
inspecte son secteur
En visite de travail et
d’inspection hier à Béjaïa, le
ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la
Pêche M. Sid-Ahmed Ferroukhi
a dressé un bilan sur la situation
en vigueur dans son secteur
dans la wilaya de Béjaïa. Il a
d’abord commencé par visiter le
port de pêche de Béjaïa où il a
écouté les préoccupations des
professionnels de la pêche, leur
assurant que la prise en charge
de leurs soucis sera réelle à
travers les aides de l’Etat sous
forme de crédits sans intérêts
via l’Angem. Le ministre a visité
par la suite un bassin
d’irrigation de terres agricoles
d’une capacité de 36 000 m3
dans la commune d’El-Kseur et
un bassin d’élevage de poissons.
Le ministre s’est rendu compte
que la wilaya de Béjaïa dispose
de 287 294 ha de terres agricoles
dont seulement 13 348 ha
exploitées . A Béni Maouche, il a
procédé à l’inauguration de la
13ème édition de la fête de la
figue sèche au niveau du Cfpa de
la localité. Un événement qui a
drainé 130 paysans (exposants)
de 7 wilayas du pays
notamment, de Bouira, B.B.A,
Sétif, Mila, Tizi-Ouzou, Jijel,
Béjaïa et Tébessa. Les paysans
ont profité de l’occasion pour
exposer les problèmes de la
filière au ministre, notamment
celle liée à la commercialisation
du produit sur le marché
national et international. Il se
trouve par ailleurs, que la
production de la figue a atteint
les 16000 q soit 16 q par hectare.
S’agissant du prix de la figue
cette année elle est oscille entre
600 et 800 DA. Sur ce, le
ministre a quitté la wilaya de
Béjaïa en annonçant une mesure
incitative à l’endroit des
pêcheurs en leur accordant des
crédits bonifiés dans le cadre de
l’investissement dans le secteur
de la pêche
A. S.
CONTREBANDE
ET IMMIGRATION
CLANDESTINE
27 personnes arrêtées
aux frontières sud
Dans le cadre de la sécurisation
des frontières et de la lutte
contre la criminalité organisée,
des détachements de l’Armée
nationale populaire relevant des
secteurs opérationnels de
Tamanrasset, Bordj Badji
Mokhtar et In Guezzam/6e
Région militaire ont intercepté,
dans des opérations distinctes
menées avant-hier, 17
contrebandiers de différentes
nationalités africaines, et ont
saisi 58,4 tonnes de denrées
alimentaires, quatre camions,
trois motos, 3570 litres de
carburant, des explosifs et des
outils de détonation, 20
détecteurs de métaux et trois
groupes électrogènes.
D’autre part, des éléments des
gardes-frontières relevant du
secteur opérationnel de
Tlemcen, 2e RM, ont
appréhendé 10 immigrants
clandestins de nationalité
marocaine.Dans le même
contexte et au niveau du secteur
opérationnel de Ghardaïa/4e RM,
un détachement de l’Armée
nationale populaire a arrêté un
contrebandier à bord d’un
véhicule touristique chargé d’un
important lot de pièces de
rechange pour téléphones
portables.
Un groupe criminel de «Daesh» démantelé
DANS LE SILLAGE de ce coup de poing, les gendarmes ont passé au peigne fin tous les coins et recoins
susceptibles de constituer les lieux de repli des bandes criminelles.
WAHIB AIT OUAKLI
es habitants du géant quartier populaire de Sidi El
Bachir pourront désormais
sortir la nuit et sillonner en toute
quiétude les principales artères de
leurs lieux de résidence. Pour
cause, les éléments de la
Gendarmerie nationale viennent
d’asseoir l’ordre dans le quartier
en neutralisant la tête principale
du gang s’identifiant à l’organisation terroriste appelée Daesh. Il
s’agit du présumé répondant au
nom de Mohamed Ali qui a été
arrêté, en compagnie de ses trois
compères, recherchés eux aussi
pour diverses affaires liées à leurs
activités criminelles.
Les quatre mis en cause ont
fait l’objet de recherches lancées à
leur encontre par les services juridiques de la wilaya d’Oran.
L’opération a été menée dans la
nuit de jeudi à vendredi tandis que
l’arrestation des quatre mis en
cause a été effective suite à une
grande offensive opérée par la
Gendarmerie nationale dans le
cadre du démantèlement des derniers foyers abritant les résidus de
criminalité dans le quartier de Sidi
El Bachir, bourgade située à l’entrée est de la ville d’Oran.
A partir de leur cache sise dans
le quartier de Sidi El Bachir, les
quatre mis en cause, qui ont tenté
une petite résistance, ont vite fait
de lâcher vu l’assaut furtif et
minutieux qui a été opéré par les
gendarmes, mobilisés en nombre
important scindés en plusieurs
groupes n’ayant laissé aucun
espace aux malfrats recherchés.
L
La bande a été mise hors d’état de nuire
Cette intervention a nécessité la
mobilisation des éléments spécialisés dans l’intervention et autres
gendarmes de la sécurité routière.
Tout d’abord, les gendarmes ont
mis sous le contrôle méticuleux
toute la partie est d’Oran en fermant tous les accès et toutes les
issues menant vers ledit quartier.
Dans le sillage de ce coup de
poing, les gendarmes l’ont passé
au peigne fin en ratissant tous les
coins et recoins susceptibles de
constituer les lieux de repli des
bandes criminelles ayant semé
pendant de longs mois le trouble
et la terreur dans la partie est de
la ville d’Oran. Ces vastes arrestations et démantèlements de foyers
de criminalité s’ajoutent à ceux
opérés depuis la saison estivale et
le mois de Ramadhan de l’année
en cours. Dans le tas, la bande de
Château a été mise hors d’état de
nuire. Idem pour celle s’identifiant à l’organisation terroriste
Daesh qui vient de connaître le
même sort.
Les deux bandes rivales, se
livrant à des batailles de gangs,
ont, durant plusieurs mois,
instauré un véritable climat de
terreur obligeant les populations
locales à se replier dans leurs
domiciles dès que la nuit tombe.
Depuis le mois de mai dernier, les
éléments de la Gendarmerie nationale n’ont pas cessé d’opérer des
descentes. Dans l’une de ces dernières, les hommes en tenues vertes ont saisi plusieurs dizaines
d’armes blanches, antennes paraboliques servant de boucliers lors
des batailles et plusieurs dizaines
de bouteilles de cocktail Molotov.
A El Karma, les policiers de la
sûreté extra-muros de ladite localité n’ont pas chômé eux aussi
durant le week-end, en arrêtant
un individu âgé de 32 ans ayant
semé la terreur dans ledit quartier
en utilisant les armes blanches
dans ses activités criminelles. Son
arrestation a été suivie par la saisie d’une arme blanche et un fusil
harpon appartenant au mis en
W. A. O.
cause.
BOUIRA
Une grande opération de nettoyage
CETTE OPÉRATION qui, selon ses concepteurs, sera répétitive, a été précédée de celle lancée
par l’association d’Ahl El Ksar qui était hier à sa troisième journée de volontariat.
ABDENOUR MERZOUK
es services de la wilaya ont décidé de
lancer une très importante campagne
de nettoiement à travers les villes et
villages de la wilaya. L’opération baptisée «
une ville et un environnement propres » fait
appel aux bénévoles. Les entreprises
publiques et privées, les moyens matériels
des communes seront présents pour nettoyer nos villes et nos villages de la wilaya de
Bouira.
L’opération au niveau du chef-lieu de
wilaya a été lancée par les responsables
depuis le stade Rabah-Bitat et ses alentours.
Même les prêches du vendredi ont été réservés à cet appel à une vaste et grandiose opération pour venir à bout des déchets qui jonchent les artères. Pour une meilleure adhésion, il a été demandé à chaque jeune de
mener l’opération dans son propre quartier.
L
«Que chacun répande la propreté devant
son chez-soi » ont conseillé les imams et les
organisateurs. Cette opération qui, selon ses
concepteurs, sera répétitive, a été précédée
de celle lancée par l’association d’Ahl El
Ksar qui était hier à sa troisième journée de
volontariat. Les effets positifs sont visibles
déjà et des gens commencent à s’adapter aux
nouvelles habitudes. Maintenant et devant
l’ampleur des dégâts, il est temps peut-être
de passer à la sanction. Malgré les multiples
interdictions, beaucoup d’entreprises continuent à déverser leurs gravats un peu partout. Les communes aussi ont une part de
responsabilité dans cet envahissement de la
saleté. Les poubelles ou corbeilles à papier
font défaut dans nos villes. Ce manque est
surtout visible sur un site naturel, la forêt
Errich.
Malgré la consécration de plusieurs
millions de dinars pour sa réhabilitation,
cette forêt risque de devenir une décharge
au regard du volume de déchets qui y sont
jetés quotidiennement par des visiteurs. La
campagne de volontariat lancée hier se veut
d’abord un pas vers la sensibilisation des
citoyens. «Chaque citoyen doit participer à
l’amélioration de son cadre de vie. Les pouvoirs publics sont là pour apporter les
moyens, le soutien mais l’acte de civisme
reste l’apanage du citoyen, de son enfant »
nous confie un élu de l’une des 14 APC de
Bouira,, chargé de la propreté. Un jeune
ingénieur vient de se lancer dans la récupération des canettes et leur recyclage.
L’administration qui ne rate aucune occasion pour dénoncer cette façon de faire des
consommateurs qui laissent leurs « déchets
» sur place gagnerait à faciliter les procédures à ce jeune. « Depuis que j’ai décidé de
prendre en charge cette activité de recyclage, je suis confronté à des soucis administratifs. » Chaque administration renvoie
A. M.
le concerné sur une autre.
DÉMOLITION DE CONSTRUCTIONS ILLICITES À ANNABA
L’opération provoque des affrontements
WAHIDA BAHRI
’Orangerie,
quartier
implanté dans le cœur de
la commune d’Annaba, a
été le théâtre d’une émeute ce
week-end suite à une opération
de démolition de constructions
illicites aux abords de maisons de
celui qui fut, le quartier huppé de
l’ex-Bône. Les agents de la force
L
publique, ont été accueillis jeudi
matin par des jets de pierres et
des bouteilles lancées par les
occupants de ces constructions.
Des jeunes ont accouru en
signe de solidarité avec leurs voisins. Bien que difficile fut la
démolition mais elle a été accomplie en occasionnant des dégâts
matériels. Les vitres d’un camion
et d’un véhicule sont parties en
éclats, après avoir été caillassées
9
par les émeutiers qui s’opposèrent farouchement à l’exécution
de cette opération. Aussi il a été
enregistré quelques blessés
parmi les contestataires de cette
démolition.
Des renforts ont été dépêchés
par la sûreté de wilaya pour maîtriser la situation qui a frôlé un
dérapage certain. Les services de
sécurité ont dû recourir aux grenades lacrymogènes et des car-
touches en caoutchouc pour
disperser les manifestants dont,
deux jeunes qui ont été interpellés sur place, pour trouble à l’ordre public et atteinte aux agents
de police en exercice.
Pour rappel, les occupants de
ces constructions illicites, ont été
informés, le mercredi dernier, de
la décision de démolition émanant des pouvoirs concernés.
W. B.
L’Actualité
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
BOUIRA
BÉJAÏA
Le ministre
de l’Agriculture
inspecte son secteur
En visite de travail et
d’inspection hier à Béjaïa, le
ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la
Pêche M. Sid-Ahmed Ferroukhi
a dressé un bilan sur la situation
en vigueur dans son secteur
dans la wilaya de Béjaïa. Il a
d’abord commencé par visiter le
port de pêche de Béjaïa où il a
écouté les préoccupations des
professionnels de la pêche, leur
assurant que la prise en charge
de leurs soucis sera réelle à
travers les aides de l’Etat sous
forme de crédits sans intérêts
via l’Angem. Le ministre a visité
par la suite un bassin
d’irrigation de terres agricoles
d’une capacité de 36 000 m3
dans la commune d’El-Kseur et
un bassin d’élevage de poissons.
Le ministre s’est rendu compte
que la wilaya de Béjaïa dispose
de 287 294 ha de terres agricoles
dont seulement 13 348 ha
exploitées . A Béni Maouche, il a
procédé à l’inauguration de la
13ème édition de la fête de la
figue sèche au niveau du Cfpa de
la localité. Un événement qui a
drainé 130 paysans (exposants)
de 7 wilayas du pays
notamment, de Bouira, B.B.A,
Sétif, Mila, Tizi-Ouzou, Jijel,
Béjaïa et Tébessa. Les paysans
ont profité de l’occasion pour
exposer les problèmes de la
filière au ministre, notamment
celle liée à la commercialisation
du produit sur le marché
national et international. Il se
trouve par ailleurs, que la
production de la figue a atteint
les 16000 q soit 16 q par hectare.
S’agissant du prix de la figue
cette année elle est oscille entre
600 et 800 DA. Sur ce, le
ministre a quitté la wilaya de
Béjaïa en annonçant une mesure
incitative à l’endroit des
pêcheurs en leur accordant des
crédits bonifiés dans le cadre de
l’investissement dans le secteur
de la pêche
A. S.
CONTREBANDE
ET IMMIGRATION
CLANDESTINE
27 personnes arrêtées
aux frontières sud
Dans le cadre de la sécurisation
des frontières et de la lutte
contre la criminalité organisée,
des détachements de l’Armée
nationale populaire relevant des
secteurs opérationnels de
Tamanrasset, Bordj Badji
Mokhtar et In Guezzam/6e
Région militaire ont intercepté,
dans des opérations distinctes
menées avant-hier, 17
contrebandiers de différentes
nationalités africaines, et ont
saisi 58,4 tonnes de denrées
alimentaires, quatre camions,
trois motos, 3570 litres de
carburant, des explosifs et des
outils de détonation, 20
détecteurs de métaux et trois
groupes électrogènes.
D’autre part, des éléments des
gardes-frontières relevant du
secteur opérationnel de
Tlemcen, 2e RM, ont
appréhendé 10 immigrants
clandestins de nationalité
marocaine.Dans le même
contexte et au niveau du secteur
opérationnel de Ghardaïa/4e RM,
un détachement de l’Armée
nationale populaire a arrêté un
contrebandier à bord d’un
véhicule touristique chargé d’un
important lot de pièces de
rechange pour téléphones
portables.
Une grande opération de nettoyage
CETTE OPÉRATION qui, selon ses concepteurs, sera répétitive, a été précédée de celle lancée
par l’association d’Ahl El Ksar qui était hier à sa troisième journée de volontariat.
ABDENOUR MERZOUK
es services de la wilaya
ont décidé de lancer une
très importante campa gne de nettoiement à travers les
villes et villages de la wilaya.
L’opération baptisée « une ville
et un environnement propres »
fait appel aux bénévoles. Les
entreprises publiques et privées,
les moyens matériels des communes seront présents pour nettoyer nos villes et nos villages de
la wilaya de Bouira.
L’opération au niveau du
chef-lieu de wilaya a été lancée
par les responsables depuis le
stade Rabah-Bitat et ses alentours. Même les prêches du vendredi ont été réservés à cet appel
à une vaste et grandiose opération pour venir à bout des
déchets qui jonchent les artères.
Pour une meilleure adhésion, il
a été demandé à chaque jeune de
mener l’opération dans son propre quartier.
« Que chacun répande la
propreté devant son chez-soi »
ont conseillé les imams et les
organisateurs. Cette opération
qui, selon ses concepteurs, sera
répétitive, a été précédée de celle
lancée par l’association d’Ahl El
Ksar qui était hier à sa troisième
journée de volontariat. Les
effets positifs sont visibles déjà
et des gens commencent à s’adapter aux nouvelles habitudes.
Maintenant et devant l’ampleur
des dégâts, il est temps peut-être
de passer à la sanction. Malgré
les multiples interdictions,
L
«Que chacun répande la propreté devant son chez-soi»
beaucoup d’entreprises continuent à déverser leurs gravats
un peu partout. Les communes
aussi ont une part de responsabilité dans cet envahissement de
la saleté. Les poubelles ou corbeilles à papier font défaut dans
nos villes. Ce manque est surtout visible sur un site naturel,
la forêt Errich.
Malgré la consécration de
plusieurs millions de dinars
pour sa réhabilitation, cette
forêt risque de devenir une
décharge au regard du volume
de déchets qui y sont jetés quotidiennement par des visiteurs.
La campagne de volontariat lancée hier se veut d’abord un pas
vers la sensibilisation des
citoyens. «Chaque citoyen doit
participer à l’amélioration de
son cadre de vie. Les pouvoirs
publics sont là pour apporter les
moyens, le soutien mais l’acte de
civisme reste l’apanage du
citoyen, de son enfant » nous
confie un élu de l’une des 14
APC de Bouira,, chargé de la
propreté. Un jeune ingénieur
vient de se lancer dans la récupération des canettes et leur
recyclage. L’administration qui
ne rate aucune occasion pour
dénoncer cette façon de faire des
consommateurs qui laissent
leurs « déchets » sur place
gagnerait à faciliter les procédures à ce jeune. « Depuis que j’ai
décidé de prendre en charge
cette activité de recyclage, je
suis confronté à des soucis administratifs. » Chaque administration renvoie le concerné sur une
A. M.
autre.
La CNI passera à la commune dès octobre prochain
« NOUS SOMMES en train de nous préparer activement pour être fin prêts.»
’amphithéâtre de l’Institut national
de la formation professionnelle a
abrité jeudi dernier une rencontre
organisée par la wilaya en direction des maires et des chefs de daïra. La rencontre présidée par le wali Makri, de retour de congé,
s’est voulue une vulgarisation et l’explication des récentes instructions gouvernementales portant « rapprochement de l’administration de l’administré », lequel rapprochement reste le cheval de bataille du Premier
ministre qui exige une modernisation dans
la gestion des dossiers des citoyens. Bouira a
organisé ce rendez-vous à l’instar des autres
wilayas du pays, sous le thème « la technologie du passeport et de la carte d’identité
(CNI) biométrique ».
Saisissantl’occasion de cette rencontre,
les intervenants, le wali, le secrétaire général de la wilaya ainsi que le Drag intérimaire, ont longuement expliqué l’importance du projet. Les intervenants ont aussi
annoncé la prochaine délivrance des premiè-
L
res CNI biométriques et la décentralisation
de la délivrance de la carte d’identité classique au niveau des APC, du moins des plus
importantes communes.
Rappelons au passage que la carte grise
des véhicules est depuis quelque temps délivrée au niveau des daïras et non à la wilaya.
La mesure a fait beaucoup d’heureux parmi
les administrés. « Nous sommes en train de
nous préparer activement pour être fin prêts
dès ce mois d’octobre. Il y a une commission
composée des services de la Drag, la direction des télécommunications et transmission, Algérie Télécom et bien sûr des élus,
qui travaille d’arrache-pied, afin d’être au
rendez-vous », dira monsieur Maâskri.
Dans cet effort pour faciliter l’obtention
des documents administratifs, la wilaya a
associé des partenaires à l’instar d’Algérie
Télécom, les services de la Drag, les personnels des communes et des daïras. En marge
et pour éviter les erreurs du passé, le personnel appelé à confectionner ces documents
suivra des formations périodiques selon le
Drag. La réunion s’est poursuivie avec des
questions et des réponses. Bon nombre des
intervenants, élus des APC, ont insisté sur
la nécessité pour l’opérateur national historique de mettre les bouchées doubles afin de
raccorder toutes les communes au réseau de
fibre optique. Algérie Télécom et de l’avis de
tous, ne ménage aucun effort. Les équipes de
raccordement et d’entretien des lignes, le
CEL auprès de la direction travaille d’arrache-pied pour répondre aux demandes. Le
manque d’effectif reste quelquefois un vrai
frein. Lors du Ramadhan écoulé, une équipe
a travaillé de 5 h du matin à 17 h sur un
câble détruit par accident dans la commune
d’Ath Mansour nous confiera le maire de la
commune. Dans d’autres communes déjà
raccordées, c’est le matériel et les équipements qui tardent à être placés. À toutes les
doléances, le wali de Bouira s’est engagé à
interpeller les responsables d’AT, afin d’y
A. M.
remédier.
DÉMOLITION DE CONSTRUCTIONS ILLICITES À ANNABA
L’opération provoque des affrontements
WAHIDA BAHRI
’Orangerie,
quartier
implanté dans le cœur de
la commune d’Annaba, a
été le théâtre d’une émeute ce
week-end suite à une opération
de démolition de constructions
illicites aux abords de maisons de
celui qui fut, le quartier huppé de
l’ex-Bône. Les agents de la force
publique, ont été accueillis jeudi
L
matin par des jets de pierres et
des bouteilles lancées par les
occupants de ces constructions.
Des jeunes ont accouru en
signe de solidarité avec leurs voisins. Bien que difficile fut la
démolition mais elle a été accomplie en occasionnant des dégâts
matériels.
Les vitres d’un camion et d’un
véhicule sont parties en éclats,
après avoir été caillassées par les
9
émeutiers qui s’opposèrent
farouchement à l’exécution de
cette opération. Aussi il a été
enregistré quelques blessés
parmi les contestataires de cette
démolition.
Des renforts ont été dépêchés
par la sûreté de wilaya pour maîtriser la situation qui a frôlé un
dérapage certain. Les services de
sécurité ont dû recourir aux grenades lacrymogènes et des car-
touches en caoutchouc pour
disperser les manifestants dont,
deux jeunes qui ont été interpellés sur place, pour trouble à l’ordre public et atteinte aux agents
de police en exercice.
Pour rappel, les occupants de
ces constructions illicites, ont été
informés, le mercredi dernier, de
la décision de démolition émanant des pouvoirs concernés.
W. B.
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
PAGE
ANIMÉE PAR
SALIM BENALIA
FOTON ALGÉRIE
Offre spéciale sur le camion AUMARK FL
«Le client algérien
a atteint un degré
de maturité, il sait
ce qu’il veut, et ce qu’il
veut nous pouvons
le lui apporter.»
l’occasion de la rentrée sociale Foton
Algérie ouvre le bal
des
offres.
Le
concessionnaire
invite sa clientèle à se rapprocher
de ses showrooms afin d’acquérir
le modèle de camion, à petit tonnage, AUMARK FL. Ce dernier est
équipé d’un moteur Diesel et
d’une charge utile de 1,6 tonnes.
L’on annonce une disponibilité
immédiate de ce produit qui
est
offert
au
prix
de
997 000 DA TTC. « L’un des principaux objectifs de Foton Algérie
est de créer de la valeur au sein
du pays. Fidèle à ce principe, elle
A
lance son offre spéciale pour les
jeunes qui désirent prendre leur
avenir en main, leur offrant la
possibilité d’acquérir un outil de
travail à la hauteur de leurs attentes en matière de qualité », assure
le concessionnaire qui fait part
d’un prix très attractif et d’une
possibilité d’acquisition à travers
l’Angem. L’Aumark FL ne peut
donc que constituer un atout stratégique pour le démarrage ou la
consolidation d’une activité commerciale, assure-t-on.
C’est d’ailleurs dans ce cadre
que l’enseigne Foton Algérie a
choisi le mois de septembre pour
lancer ce qu’elle qualifie de
SKODA
DU GROUPE SOVAC
Les tarifs
montent
d’un cr an
« chance de concrétiser un rêve
d’entreprenariat », en signe de
rentrée fructueuse en souhaitant
la réussite à toute personne désirant un changement les accompagnant ainsi dans leur quête de
succès. Foton Algérie est le
représentant officiel de Beiqi
Foton Motor Co.,Ltd. Il distribue
les véhicules utilitaires de la
marque Foton. Quatre gammes
sont commercialisées en Algérie,
à savoir le pick-up, le camion à
petit tonnage, le camion à moyen
tonnage et celui à grand tonnage
Les véhicules sont dotés de
moteur Cummins pour les petits
et moyens tonnages.
Les voitures coûteront plus cher en 2016,
un avant-goût de cette tendance
annoncée, en est donné par la concession
Skoda du Groupe Sovac. Les prix des
véhicules de la marque tchèque montent
en effet d’un cran. L’on explique cette
hausse par l’entrée en vigueur de la
nouvelle loi de finances complémentaire
2015 qui a décrété de nouvelles
augmentations de la taxe sur les véhicules
neufs. Skoda réajuste ainsi ses prix alors
que les véhicules, tous modèles
confondus, ont augmenté de 25 à 30% en
une année (entre août 2014 et août 2015).
Pour la gamme grand tonnage,
ils seront équipés de moteurs
Daimler, et commercialisés sous
la désignation Foton Daimler.
L’objectif de Foton en Algérie
consiste à donner au marché
algérien du véhicule utilitaire, des
produits de qualité répondant aux
attentes des plus exigeants, mais
aussi s’engager auprès de sa
clientèle afin de lui apporter une
valeur ajoutée qualitative, tant sur
le point de l’accompagnement
client lors de l’achat que celui du
suivi au niveau du service aprèsvente, avec des solutions adaptées aux différents métiers et
besoins. Afin de réaliser cet
Assurément, les carrosses reviendront
plus cher à l’achat en 2016. Notamment les
tout-terrain et les voitures de luxe. Selon la
nouvelle liste de prix des véhicules Skoda,
La Nouvelle Fabia est à 1 439 000 DA en
prix TTC (Taxe VN de 110 000 DA) pour la
version Active, le prix passe à 1 637 000
(Taxe VN de 120 000 DA) pour la version
Ambition. L’ultime mouture de ce modèle,
à savoir Style est à 1 824 000 (Taxe VN
de120 000 DA). La Fabia 1.2 HTP Fresh
revient quant à elle à 1 529 000 DA (Taxe
VN de110 000 DA). La Skoda Rapid 1.6 MPI
Ambition affiche respectivement 1 387 000
objectif, le concessionnaire s’appuie sur un réseau de distribution
qui lui sert de relais pour proposer le meilleur.
Pour Foton
Algérie, le service ne s’arrête pas
uniquement au niveau de la distribution et commercialisation de la
marque, mais aussi en accompagnant le client tout le long de la
vie de son véhicule. « Le client
algérien a atteint un degré de
maturité, il sait ce qu’il veut, et ce
qu’il veut nous pouvons le lui
apporter, des véhicules utilitaires
répondant à l’exigence des
métiers
»,
rappelle
Samir
Allouche, Directeur Général.
S. B.
DA en prix licence, 1 557 000 DA en prix
Ansej, 1 857 000 DA en TTC, à ce niveau
de finition la taxe VN est à 120 000 DA. La
version TDI Edition de ce modèle est
à 2 188 000 DA pour une taxe VN de
160 000 DA. L’Octavia donne à son tour
une idée de cette montée subite des prix,
puisqu’elle revendique un prix TTC qui est
de l’ordre de 2 441 000 DA (Taxe VN
160 000 DA). Sa valeur passe à 3 101 000
DA pour la version ultime, soit la TDI DSG.
Le Yeti est enfin estimé à 2 661 000 DA en
finition Ambition. Son prix monte à
2 991 000 DA en finition 2.0 TDI Edition.
LA MARQUE AMORCE UNE OFFENSIVE PRODUITS
SEAT INVESTIT À TOUR DE BRAS
Le constructeur annonce quatre nouveaux modèles en deux ans et un investissement de 3,3 milliards d’euros d’ici 2019.
e constructeur automobile
SEAT
du
Groupe
Volkswagen va dépenser
3,3 milliards d’euros en équipements, structures et R&D entre
2015 et 2019. Cette annonce a été
faite par le Président de SEAT
S.A, Jürgen Stackmann, durant la
visite du Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, à l’usine de
Martorell à Barcelone pour le
40ème anniversaire du centre
technique SEAT.
Le Président de SEAT S.A,
Jürgen Stackmann, a déclaré que
« 3,3 milliards d’euros seront
dépensés et serviront à soutenir
les projets de développement de
nouveaux véhicules au centre
technique et à équiper l’usine de
Martorell ». Cet investissement,
qui est le plus gros dans l’histoire
de SEAT concernant les nouveaux modèles, arrive alors que
la marque prépare le lancement
de quatre nouveaux véhicules sur
les deux prochaines années.
« Ces modèles s’inscrivent dans
le plan de développement de la
marque et de croissance des ven-
L
tes, qui augmentent constamment depuis 2013. Cet investissement pour l’innovation assurera
la compétitivité et l’emploi chez
SEAT », est-il indiqué. Le premier
modèle de l’offensive SEAT, qui
arrivera chez les concessionnaires l’été prochain, sera un SUV
compact, premier modèle de la
marque dans ce segment.
Les 3,3 milliards d’euros font
partie de l’investissement global
du groupe Volkswagen présenté
en mai dernier. Le Dr Francisco
Javier García Sanz, membre du
Board et responsable de l’approvisionnement
explique
que
« l’Espagne est un pays clé dans
la stratégie du groupe. SEAT est
un acteur incontournable de l’économie espagnole et représente
une garantie pour le futur de
celle-ci ». « Les 3,3 milliards d’euros renforcent à la fois la position
de SEAT dans le groupe
Volkswagen et son rôle d’investisseur principal de la région en
R&D ». SEAT est le seul constructeur à posséder son propre centre
technique avec la capacité de
créer, développer, produire et
commercialiser des voitures en
Espagne. Durant les cinq dernières années, l’entreprise a ainsi
dépensé 1,4 milliard d’euros en
R&D. SEAT est un acteur clé de
l’économie espagnole et le plus
11
gros constructeur de l’industrie
automobile, qui représente 10%
du PIB espagnol. SEAT représente 1% du PIB espagnol et 4%
en Catalogne. De nombreuses
PME travaillent avec le constructeur, qui emploie directement et
indirectement plus de 70 000
personnes.
L’investissement
annoncé aura des répercussions
positives sur l’industrie auxiliaire
et augmentera l’approvisionnement en pièces et composants
fabriqués en Espagne.
S ports
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
RETOUR SUR LE MATCH RCA-USMB
COUPE DU SOUDAN
Al-Hilal en finale
avant d’affronter
l’USMA
Al-Hilal du Soudan,
adversaire de l’USM Alger en
demi-finale de la Ligue des
champions d’Afrique, s’est
qualifié en finale de la coupe
du Soudan après sa victoire
(1-0) face au Ahly Shendei,
avant-hier soir à Omdurman.
Al-Hilal a validé son billet très
difficilement après avoir
présenté un visage terne
durant la majorité du temps
de la partie, écrit-on sur la
page Facebook officielle du
club. La formation phare de
la capitale soudanaise, qui a
terminé deuxième du groupe
A lors de la phase des poules
de la Ligue des champions,
recevra l’USMA (1ère du
groupe B) dimanche 27
septembre. Le match retour
est prévu pour samedi 3
octobre au stade OmarHamadi à Alger.
USMA- Al Hilal
Soudanais le 3
octobre à Bologhine
La manche retour des demifinales de la Ligue des
champions d’Afrique mettant
aux prises l’USM Alger aux
Soudanais d’Al Hilal aura lieu
le samedi 3 octobre à 20h30
au stade Omar-Hamadi, a
indiqué la Confédération
africaine de football sur son
compte Twitter. Concernant la
demi-finale aller, la rencontre
se jouera le 27 septembre
prochain à 15h30 (heure
algérienne) au stade
d’Omdurman. L’autre demifinale mettra aux prises le TP
Mazembe à l’autre équipe
soudanaise d’El Merreikh.
FC GETAFE
Un beau derby sans vainqueur
Du jeu très agréable plein les yeux et un spectacle devenu rare dans nos stades de football,
grâce à deux formations qui se sont donné le mot de faire étalage, de véritables prouesses.
BACHIR BOUTEBINA
ne fois n’est pas coutume, le
déroulement avant-hier au
stade Tchaker de Blida de
la rencontre derby qui a mis aux
prises les Bleu et Marine d’Ezzerga,
et les Verts chers à la ville des
Roses, a donné lieu à un match tout
simplement très attrayant de bout
en bout. Le RCA et l’USMB qui se
rencontraient pour la première fois
pour le compte de l’élite n° 1, dans
le cadre du déroulement de la 5ème
journée du championnat professionnel Mobilis, ont fourni vendredi
dernier à Tchaker, une prestation
de premier ordre, marquée de surcroît sur le terrain, par un fair-play
total, facilitant la tâche de l’arbitre
de la rencontre, en l’occurrence
Benouza. Des débats très soutenus,
et qui ont permis au nombreux
public présent avant-hier au stade
Tchaker, de vibrer très souvent,
tant les gars de l’Arba et leurs voisins blidéens, ont fait montre d’un
football très technique, et souvent
porté vers l’avant.
Du jeu très agréable plein les
yeux, et un spectacle devenu rare
dans nos stades de football, grâce à
deux formations qui se sont donné
le mot de faire étalage, de véritables
prouesses. Les Blidéens qui étaient
menés de main de maître par l’exdéfenseur international, en l’occurrence Abdelkader Laïfaoui, et un
Bedrane, tout simplement rayonnant, avaient d’entrée imprégné à
la rencontre un rythme infernal,
obligeant dans un premier temps
leur hôte du jour, à jouer avec prudence. Il est vrai que les Noubli,
Melika et consorts, restaient sur un
premier important succès arraché
U
Enfin, du beau jeu à la Mitidja
auparavant sur cette même pelouse
de Tchaker, aux dépens du
Mouloudia d’Alger. Une première
victoire depuis le retour en Ligue 1
du néo promu blidéen, et qui semblait avoir libéré psychologiquement les protégés de l’entraîneur
Benchadli. Côté Ezzerga, le dernier
point du nul ramené de Béchar
devant la très coriace JS Saoura,
sous la houlette du nouveau coach
franco-serbe Jankovic, semble avoir
aussi produit un effet très positif
sur les camarades de Harrouche.
Ainsi, au terme d’une première mitemps qui s’est achevée sur un
score nul de zéro partout, c’est
après la pause que ce match derby
de la Mitidja, s’est complètement
emballé, sous la direction d’un RC
Arba plus que jamais décidé à trouver la faille, sous la houlette d’un
redoutable trio composé en attaque,
de Meziane (ex-USMA), Yettou, et
notamment du très percutant néoattaquant ivoirien Guislain.
Des Arbéens qui ont carrément
opté pour l’offensive, afin d’ouvrir
la marque de très fort belle
manière, à la 53ème mn, suite à une
belle incursion orchestrée sur le
côté gauche par ce diable de
Meziane, et sur laquelle son coéquipier Guislain a fait preuve de beaucoup d’opportunisme, en poussant
dans la cage blidéenne, un centretir mal repoussé par le portier
Ouaddah. Un but très limpide et
qui allait par la suite obliger les
camarades de monter à leur tour
aux avant-postes, pour remettre les
pendules à l’heure, sept minutes
plus tard, suite à un corner repris
victorieusement de la tête par
l’omniprésent Bedrane, pour le plus
grand dam du jeune excellent portier Merbah. Un jeune gardien de
but du RCA âgé seulement de 19
ans, mais qui a fait étalage de multiples prouesses, en se distinguant
dans sa cage, par plusieurs arrêts
spectaculaires, et qui ont empêché
les Blidéens de remporter cette rencontre fort attrayante à suivre, et
qui aurait pu tourner à l’avantage
tant au RCA que l’USMB, au regard
des nombreuses occasions que se
sont procurées ces deux ténors de la
Mitidja. Mais il était dit que les
deux clubs voisins devaient se séparer sur un score de parité, au terme
d’un derby qui a eu le grand mérite
de nous réconcilier avec le vrai football. Il est vrai que toutes les conditions étaient réunies avant-hier au
stade Tchaker de Blida, pour offrir
aux nombreux présents, ainsi qu’à
des milliers de téléspectateurs, de
suivre de bout en bout, un match de
football digne de ce nom, et qui s’est
joué dans un véritable esprit sportif. Un grand bravo aux deux formations qui viennent de prouver
sur la pelouse de Tchaker de Blida,
que le football est parfois au rendez-vous, notamment lorsque ses
principaux acteurs font étalage sur
le terrain de spectacle, et se livrent
à fond sans le moindre calcul.
Franchement, mention spéciale
pour le RCA et l’USMB, deux clubs
de la Mitidja qui savent pratiquer
du beau jeu, pour peu que l’on comprenne une fois pour toutes, que le
football c’est avant tout du plaisir,
et non le contraire. Un véritable
premier match référence depuis
l’entame du nouveau championnat,
et suite auquel beaucoup de ténors
de la Ligue 1 doivent s’imprégner,
et surtout prendre en exemple.
B. B.
LIGUE 2 MOBILIS - 5e JOURNÉE
Le CA Batna tombe à Boussaâda
Lacen titulaire
contre Malaga
Getafe a remporté sa
première victoire cette saison
en championnat de première
division espagnole en
disposant à domicile de
Malaga (1-0), vendredi dernier
en ouverture de la 4e journée.
Medhi Lacen, qui vient de
mettre un terme à sa carrière
internationale avec la
sélection algérienne, a
disputé l’intégralité de la
partie. Il a écopé d’un carton
jaune en deuxième période.
Grâce à cette victoire, Getafe,
qui avait concédé trois
défaites de suite lors des
trois premières journées,
quitte la lanterne rouge.
La bonne opération de la journée est à mettre à l’actif du CA Bordj Bou Arrèridj qui a renoué
avec la victoire en allant s’imposer contre l’USMM Hadjout.
e CA Batna, invaincu depuis le début de la
saison a essuyé sa première défaite face à
l’A Boussaâda (2-1) et pourrait perdre sa
première place en cas de succès de ses poursuivants, l’USM Bel Abbès ou l’ASO Chlef, qui
jouaient hier après-midi en déplacement en clôture de la cinquième journée du championnat de
Ligue 2 Mobilis. Les Batnéens qui restaient sur
une belle série, trois victoires et un nul, se sont
inclinés en toute fin de partie sur un but assassin de Belgherbi dans le temps additionnel
comme l’an dernier. Pourtant, les hommes de
Rachid Bouaârata ont mené au score grâce à un
but de Djabali (58’), mais c’était sans compter
sur l’abnégation des locaux, lesquels ont égalisé
par Meddour (75’ sp) avant que Belgherbi n’offre
L
les trois points de la victoire (90’+3). Avec ce
succès, l’A.Boussaâda se hisse provisoirement à
la deuxième place à une longueur de son adversaire du jour qui conserve son fauteuil de leader
en attendant les deux matchs de samedi. La
bonne opération de la journée est à mettre à l’actif du CA Bordj Bou Arrèridj qui a renoué avec la
victoire en allant s’imposer contre l’USMM
Hadjout grâce à des réalisations Zerguine (17’) et
Attafen (65’). Cette victoire permet aux Criquets
de remonter à la cinquième position à trois unités du premier. La deuxième victoire en déplacement de la journée est réalisée par l’AS Khroub
qui a disposé petitement de Paradou AC 1-0 sur
un but de Dib (80’). Une défaite qui envoie le
Paradou AC à la dernière place avec trois points
seulement et sans le moindre succès en cinq rencontres. De son côté, l’US Chaouïa est revenue
avec les trois points de la victoire de son long
déplacement à Oran contre l’OM Arzew (1-0).
Un but de Bourahla (83’) permet à son équipe de
signer son premier succès. La JSM Béjaïa a
engrangé un précieux point lors de son match
contre le MC Saïda disputé à Mecheria. Les protégés de Ghimous pensaient tenir leur première
victoire de la saison après l’ouverture du score
par Bessaha (33’), mais l’euphorie est vite retombée après l’égalisation de Zouari (53’). La journée
a été aussi marquée par le premier succès de la
saison du CRB Aïn Fakroun qui a dominé la JSM
Skikda (3-2). Un succès qui lui permet de quitter
la dernière place au classement.
LIGUE 1 MOBILIS
TOP 5 DES JOUEURS EN SUPERFORME
epuis le début de la saison, certains
joueurs de la Ligue 1 Mobilis brillent
plus que d’autres et méritent d’être
cités en exemple. Pas forcément finisseurs, ils
sont néanmoins influents dans le jeu et les
résultats de leur équipe. Voici un Top 5 des
meilleurs joueurs du championnat en ce
début de compétition. Un classement subjectif, mais qui a le mérite de mettre en avant les
performances et les efforts consentis par les
acteurs du championnat qu’on a souvent tendance à dénigrer. Le meneur de jeu de l’USM
Alger émerge vraiment du lot.
Il est incontestablement le meilleur
joueur du championnat. Dès qu’il touche le
ballon, il crée le spectacle. Sa technicité, sa
vision de jeu, ses passes lumineuses ou encore
ses accélérations font toujours la différence.
D
Ce n’est pas pour rien qu’il est le meilleur
buteur de son équipe avec trois réalisations
en quatre matches disputés en championnat.
Blaïli, c’est le buteur mais aussi le passeur.
Ses gestes techniques sont un véritable régal.
Son équipe ne peut plus se passer de lui.
D’ailleurs, le seul match perdu par l’USMA,
cette saison en championnat, c’était en l’absence de Belaïli.
L’ex-attaquant oranais confirme tout le
bien qu’on pense de lui. Déjà la saison passée,
il a su se montrer décisif. Depuis le début de
l’actuel exercice, il ne cesse de briller. C’est
Monsieur but à l’USMA avec quatre banderilles dans son escarcelle. C’est, d’ailleurs, le
meilleur buteur du championnat jusqu’à présent. Il a toutes les qualités du bon attaquant
: la puissance, la percussion, la précision et
surtout l’instinct. Il est aussi bon balle au
pied que dans les tirs de loin. De plus, il se
défend bien dans les duels aériens avec un
bon jeu de tête. À 34 ans, il a encore de beaux
gestes. C’est le maître à jouer des Sanafir et
un meneur d’homme sur le terrain. Il sait
transmettre sa hargne à ses coéquipiers et
leur montre la voie en n’hésitant pas à aller
au charbon.
En effet, il participe activement dans la
récupération bien qu’il excelle dans l’animation. Il n’a marqué qu’un seul but jusqu’à
présent grâce à un bolide décoché sur balle
arrêtée. Cependant, ses camarades ne le
remercieront jamais assez pour les caviars
qu’il leur sert. Son entraîneur, Jean Michel
Cavalli, avait déclaré à la fin de la saison dernière : « Si j’avais Zaâbia, on aurait terminé
12
champion ». On comprend maintenant pourquoi. Ce joueur a le sens du but. Il est sur toutes les balles et il est efficace. Pour preuve, il
a inscrit trois buts en quatre journées tous en
déplacement. C’est ce qui prouve qu’il sait
gérer la pression et ne se laisse pas impressionner. Très discipliné tactiquement, il
donne l’exemple à ses coéquipiers. Malgré le
fait qui n’ait pas encore fait mouche, il a
démontré un talent indiscutable. Présent sur
toutes les actions dangereuses, il n’a pas peur
d’aller au contact. Son grand gabarit lui permet d’inquiéter les défenseurs et même les
gardiens de but sur les balles aériennes. C’est
un avant-centre racé qui sait se placer et qui
multiplie les appels de balle. Une fois qu’il
aura provoqué le déclic, il pourrait faire très
mal aux équipes adverses.
S ports
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
SUPERCOUPE D’ALGÉRIE ET ÉQUIPE NATIONALE
BENGOUGAM,
MANAGEUR DE
MAHREZ
« Il est très heureux
à Leicester »
Kamel Bengougam, agent du
milieu international algérien
Riyad Mahrez, a affirmé avanthier que son joueur était
« très heureux » avec son
équipe de Leicester City,
écartant du coup un éventuel
départ cet été. « Riyad est
très heureux à Leicester, il ne
pense qu’à son club d’autant
qu’il vient de signer un
nouveau contrat jusqu’en
2019. Mahrez ne donne pas de
poids aux rumeurs du
marché, il est entièrement
concentré sur sa saison avec
Leicester et veut continuer à
rester », a affirmé
Bengougam, cité par le site
spécialisé Tutto mercato.
Mahrez (24 ans) s’est
fortement mis en valeur en ce
début de saison en marquant
4 buts, lors des trois
premières journées du
championnat. Les belles
performances de l’ancien
joueur du Havre AC ont fini
par attirer les convoitises
d’Arsenal et du FC Barcelone,
selon la presse anglaise.
EQUIPE NATIONALE
Gourcuff demain soir
sur « L’Équipe TV »
Christian Gourcuff, le
sélectionneur national, sera
l’invité demain soir de
l’émission «L’Équipe du Soir»,
diffusée sur « L’Équipe TV ».
C’est ce qu’a annoncé, jeudi
dernier, la chaîne sportive
française via Twitter. Une
occasion pour le coach des
Verts de parler de son
expérience en Algérie et de
ses ambitions avec l’Equipe
nationale. Les passages à la
télévision de Christian
Gourcuff sont plutôt rares,
c’est pour cela que son
intervention, lundi soir, sera
suivie avec une grande
attention par les fans des
Verts.
L’option du stade Hamlaoui se précise
La Supercoupe 2015 n’aura lieu ni au stade du 5-Juillet ni à Tchaker de Blida, mais à
Constantine, au stade du chahid Hamlaoui, avait annoncé récemment la Télévision algérienne..
SAÏD MEKKI
’affiche
opposera
le
champion d’Algérie l’ES
Sétif et le vainqueur de la
coupe d’Algérie le MO Béjaïa.
Cette information indique donc
indirectement que la pelouse du
stade Tchaker de Blida n’est pas
en mesure d’abriter un tel évènement pourtant prévu dans un
mois et demi, surtout après avoir
constaté l’état déplorable de la
pelouse du stade blidéen à l’issue
du match disputé avant-hier
entre le RC Arba et l’USM Blida
(1-1), comptant pour la 5e journée de la Ligue 1 Mobilis.
Un fait constaté et qui
confirme bel et bien les intentions de la FAF de domicilier l’EN
ailleurs, étant donné que les
conditions ne sont pas réunies à
moins de 20 jours des deux
matchs amicaux des Verts. Face à
la triste situation de la pelouse du
stade blidéen, les travaux qui se
poursuivent toujours au stade
olympique d’Alger, tout porte à
croire que les deux matchs des
partenaires de Brahimi en octobre prochain constitueront le premier test pour la pelouse du stade
chahid Hamlaoui de Constantine
avant d’accueillir la finale de la
Supercoupe, prévue le 1er novembre. Il est donc bien évident que
les observateurs estiment que
finalement l’option du stade
Tchaker est abandonnée par la
Fédération algérienne de football
au profit du stade du 5-Juillet.
En effet, à croire le président
de la FAF, Mohamed Raouraoua,
celui-ci avait confirmé le 11 septembre dernier, la tenue au stade
du 5-Juillet, des deux rencontres
programmées
respectivement
pour le 9 et le 15 octobre prochain. Le stade du 5-Juillet a été
rouvert lors du derby USMHNAHD après deux ans de fermeture pour travaux de rénovation.
La sélection nationale, qui
L
accueillait ses adversaires au
stade Mustapha-Tchaker de
Blida, a disputé son dernier
match dans le « temple » olympique en novembre 2012 contre la
Bosnie.
Or,
la
déclaration
de
Raouraoua est aussi un indicateur important puisque le président de la FAF avait bien fait la
précision suivante : « L’Equipe
nationale effectuera son retour
au 5-Juillet à l’occasion des deux
prochains matchs amicaux, après
on verra. J’espère que les responsables du stade veilleront au bon
entretien de la pelouse », a souhaité le président de la FAF. Les
travaux de modernisation du
stade ont consisté notamment en
l’étanchéisation locale des gra-
d’ores et déjà à une éventuelle
programmation
au
stade
Hamlaoui de Constantine de la
finale de la Supercoupe contre
l’ES Sétif, le champion d’Algérie
sortant. Des informations de
presse font état de la programmation par la Ligue de football professionnel
(LFP)
de
la
Supercoupe d’Algérie pour le 1er
novembre
prochain
à
Constantine. La direction des
Crabes menace de boycotter ce
rendez-vous «si une décision dans
ce sens venait à être prise par la
LFP», avertit la même source.
En tout cas, les deux matchs
amicaux sont programmés avant
la Supercoupe et d’ici là, la situation serait certainement plus
S. M.
claire…
MC ALGER
FC LORIENT
Mesloub forfait ce
soir face à Monaco
Le milieu international
algérien du FC Lorient Walid
Mesloub, blessé à la cuisse, a
déclaré forfait pour le
déplacement à Monaco ce
soir, dans le cadre de la 6e
journée du championnat de
France de Ligue 1, a rapporté
hier le site officiel du club
breton. Mesloub, considéré
comme l’un des cadres de
l’entraîneur Sylvain Ripoll a
écopé vendredi d’une
suspension de deux matchs,
dont un avec sursis, infligée
par la commission de
discipline de la Ligue de
football professionnel. Cette
suspension fait suite au
rapport dirigé par l’arbitre
contre Mesloub à l’occasion
du match FC Lorient-AS
Saint-Etienne (0-1), dans le
cadre de la 3e journée. La
suspension du joueur
algérien sera effective à partir
du 22 septembre, et va ainsi
rater la réception de Caen et
le déplacement à Montpellier,
comptant respectivement
pour la 7e et 8e journée. Au
terme de la 5e journée, le FC
Lorient pointe à la 17e place
au classement avec 5 points.
dins, la pose de la siègerie, l’installation de nouveaux écrans
géants, d’une nouvelle solution
de vidéosurveillance, d’un nouveau système de sonorisation et
d’un nouveau système d’éclairage, ainsi que la pose d’une nouvelle pelouse.
Et c’est justement cette dernière précision qui indiquerait
certainement que ce stade
Hamlaoui pourrait bien abriter
les deux matchs amicaux des
Verts. Ce qui explique donc pourquoi la Super coupe est prévue
donc le 1er novembre au stade
Hamlaoui de Constantine. Or,
cette domiciliation de cette finale
est contestée par le MO Béjaia.
En effet, le MO Béjaïa, détenteur
de la coupe d’Algérie, s’oppose
Reprise avec Arthur Jorge sans Valdo
Le conseil d’administration du Doyen se réunira aujourd’hui ou demain pour trancher
sur l’avenir de son staff technique.
e MC Alger, où l’on annonce un changement imminent à la barre technique,
a effectué hier sa séance d’entraînement de la reprise en présence de l’entraîneur
en chef, le Portugais Arthur Jorge, mais en
l’absence de son assistant principal le
Brésilien Valdo. Valdo n’a pas avisé ses dirigeants de son absence, a ajouté la même
source, au lendemain de l’annonce par le
directeur technique national de la Fédération
algérienne de football Taoufik Korichi du rejet
du diplôme présenté par l’entraîneur mouloudéen dans le but de bénéficier d’une licence.
« Valdo nous a présenté un diplôme d’entraî-
L
neur signé par l’association des entraîneurs
brésiliens. Or la réglementation en vigueur
stipule que le document doit être délivré
exclusivement par la fédération de son pays
ou la Confédération à laquelle le Brésil est
affilié qui est la Concacaf », a indiqué le DTN
à la Radio nationale. La DTN a exigé des
entraîneurs des clubs de Ligue 1 et 2, ainsi
qu’à leurs assistants de disposer de diplômes
CAF « A » ou leurs équivalents pour bénéficier
des licences leur permettant de prendre place
sur le banc de touche de leurs équipes respectives. Le président du MC Alger, Abdelkrim
Raissi, avait accordé un ultimatum à Valdo
pour régulariser sa situation vis-à-vis de la
DTN, faute de quoi il serait dans l’obligation
de se séparer des services de tous les membres
du staff technique. A présent que le verdict de
la DTN est tombé, le conseil d’administration
du Doyen se réunira aujourd’hui ou demain
pour trancher sur l’avenir de son staff technique, selon un membre de cette instance
contacté par l’APS samedi. Cette source a
estimé, en outre, que les chances de maintenir
Arthur Jorge et ses adjoints sont minimes.
Après deux matchs sans victoire, le MCA
s’est imposé jeudi face à l’ASM Oran (2-0), en
ouverture de la 5e journée du championnat.
SPORTING LISBONNE
Slimani titulaire demain contre Madeira
’attaquant international
algérien
du
Sporting
Lisbonne Islam Slimani,
devrait retrouver sa place dans le
onze de départ, à l’occasion de la
réception de Nacional Madeira
demain, en clôture de la 5e journée du championnat portugais,
selon la presse locale d’hier. Le
L
joueur algérien, relégué jeudi dernier sur le banc lors de la défaite
concédée à domicile face aux
Russes de Lokomotiv Moscou (31), comptant pour la 1re journée
de l’Europa League, constitue
ainsi l’un des quatre changements prévus par l’entraîneur du
Sporting Jorge Jesus. L’ancien
13
joueur du CR Belouizdad a inscrit
jusque-là deux buts depuis le
début du championnat portugais.
Lors du précédent exercice, le
deuxième meilleur buteur actuel
de l’Equipe nationale (15 réalisations) s’était mis en évidence à 13
reprises, toutes compétitions
confondues. La 5e journée du
championnat du Portugal sera
marquée par le choc prévu
aujourd’hui entre le FC Porto du
milieu international algérien
Yacine Brahimi et le Benfica
Lisbonne. Au terme de la 4e journée, le Sporting Lisbonne partage
la première place en compagnie
de Porto avec 10 points chacun.
S ports
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
JEUX AFRICAINS 2015
ESPAGNE-LITUANIE, FINALE
DE L’EURO-BASKET 2015
Duel au sommet
ce soir
Les Baltes se sont imposés en
demi-finale des championnats
d’Europe de basket contre les
Serbes et affronteront la
sélection espagnole, ce soir,
en finale. La Lituanie s’est
qualifiée pour la finale de
l’Euro en battant la Serbie 67 à
64, avant-hier à Villeneuved’Ascq. Elle affrontera
dimanche pour le titre
l’Espagne, qui a éliminé la
France jeudi. La petit Lituanie
a créé une nouvelle sensation
en se qualifiant vendredi pour
la finale de l’Euro, sa
deuxième d’affilée, grâce à
une superbe victoire sur la
Serbie, 67 à 64, dans un
match âpre et incertain
jusqu’à la dernière minute.
Pour le titre, les Lituaniens
seront de nouveau les
outsiders face à l’Espagne, ce
soir en finale. Formidable
Lituanie! Cette République
balte d’à peine trois millions
d’habitants collectionne les
honneurs. Elle a été
championne d’Europe en 2003
et vient de s’assurer sa
cinquième médaille
continentale (argent en 1995
et 2013, bronze en 2007). Elle
s’est aussi offert un billet
direct pour les Jeux
olympiques, une habitude
pour elle. Depuis son
indépendance, la Lituanie a
participé à toutes les éditions
des Jeux, remportant trois
médailles de bronze (1992,
1996, 2000). Elle est la seule
nation européenne à avoir fait
tous les JO depuis Barcelone
92. Et pourtant, les Baltes
étaient arrivés très diminués à
l’Euro, sans Motiejunas et
Kleiza, considérés comme
leurs deux meilleurs joueurs.
Mais à tout hasard, on les
avait quand même placés
parmi les outsiders pour le
podium. Car dans ce pays où
le basket est une passion
nationale, on sait former des
joueurs techniques comme
nulle part ailleurs (sauf peutêtre en Serbie) et le réservoir
offre toujours des solutions
de rechange, comme les
excellents Kuzminskas (13
points, 9 rebonds) et Seibutis
(13 points), pourtant peu
connus. Les Lituaniens
avaient commencé timidement
l’Euro, subissant même une
défaite contre la Belgique. Ils
avaient encore eu du mal en
huitième de finale contre la
modeste Géorgie. Mais leur
beau succès sur l’Italie en
quarts, après prolongation, a
déclenché une vague
d’euphorie. En 2013, la
Lituanie avait échoué en finale
contre la France, comme l’an
passé pour la médaille de
bronze de l’Euro. Il lui faudra
maîtriser Paul Gasol pour ne
pas finir cette fois sur une
déception.
CHAMPIONNAT D’EXCELLENCE
DE HANDBALL (MESSIEURS)
Résultats de la 2e journée
JSE Skikda
- CRB Baraki
MC Oran
- GS Pétroliers
O El Oued
- ES Aïn Touta
CRB Mila
- C Chelghoum Laid
MB Tadjenanet
- MC Saida
IC Ouargla
- GS Boufarik
WAB Ouargla
- CR Bordj Bou Arréridj
24 - 24
20 - 23
21 - 27
26 - 23
23 - 18
30 - 20
22 – 37
Les athlètes algériens loin des prévisions
Lors des derniers JA à Maputo en 2011, l’EN d’athlétisme avait glané 9 médailles
(5 or, 2 argent et 2 bronze), alors qu’à Brazzaville, la moisson n’a finalement
pas dépassé les 7 médailles (2 or, 3 argent et 2 bronze).
’athlétisme algérien a obtenu
des résultats « corrects »
mais « loin des prévisions »
lors des 11es Jeux africains 2015
qui ont pris fin hier à Brazzaville
(Congo), a estimé le directeur des
équipes
nationales
(DEN),
Abdelkrim Sadou. La Fédération
algérienne qui a engagé 20 athlètes
a pronostiqué un podium pour
chaque épreuve, la moisson n’a
finalement pas dépassé les sept
médailles (2 or, 3 argent et 2
bronze). « Franchement, je trouve
ces résultats plutôt corrects. Pour
les prévisions, ce sont les entraîneurs eux-mêmes qui ont donné
leurs objectifs.
Toutefois le tableau n’est pas
complètement noir, car de jeunes
athlètes ont donné satisfaction et
feront parler d’eux à l’avenir », a
indiqué à le directeur des équipes
nationale, Abdelkrim Sadou. Lors
des derniers Jeux à Maputo
(Mozambique) en 2011, la sélection
algérienne d’athlétisme avait glané
neuf médailles (5 or, 2 argent et 2
bronze).
« Il y avait de la place pour
prendre une ou deux médailles d’or
mais en présence de concurrents de
haut niveau notamment dans les
épreuves où les Africains s’illustrent même sur le plan mondial, la
mission était vraiment compliquée», a-t-il jugé.
Les deux médailles en vermeil
algériennes ont été l’œuvre du perchiste Hichem Khellil Cherabi et du
hurdler (400 m haies) Abdelmalik
Lahoulou qui a réalisé 48.67, améliorant son propre record national.
Les médailles d’argent ont été remportées par Lyes Mokdel (110m
haies), Taoufik Makhloufi (800m)
et Miloud Rahmani (400m haies).
Salim Keddar (1500 m), et Tahani
Romaissa Belabiod (saut en longueur) et l’équipe masculine du
4x400m ont eu le bronze. « Ces jeunes athlètes ont atteint une étape
cruciale dans leur carrière et c’est
maintenant qu’il faudra les prendre
en charge en leur organisant des
stages et en les engageant dans des
compétitions de haut niveau.
Il n’est pas question de les laisser stagner car il y a risque certain
de déperdition », a averti Sid Ali
L
L’athlétisme algérien n’a pas vraiment
brillé à Brazzaville
Sabour, entraîneur de Lahoulou et
Belabiod. Evaluant le niveau général de la compétition, Sabaour
estime que quelques épreuves ont
connu la présence de « gros calibres » qui ont des performances
mondiales.
« La compétition a vu la présence de grands champions comme
les Ivoiriens Talou Marie Josée
(100m, dames), Meite Benyoucef
qui a fait 10.04 au 100m plat et
l’Egyptien
Mohamed
Magdi
(Javelot, messieurs), sans oublier
Nijel Amos qui a la 2e meilleure
performance mondiale de tous les
temps sur 800m », a jugé le technicien du GS Pétroliers.
La médaille en bronze du jeune
Salim Keddar sur 1500m à
Brazzaville mérite d’être signalée
car cet athlète participe seulement
à la deuxième compétition internationale de sa carrière. Même satis-
faction pour l’équipe masculine du
4x400m qui a pris le bronze devançant au finish le Nigéria.
« C’est une belle médaille. Le
record d’Algérie (3:02.97) des Jeux
méditerranéens
de
1993
(Languedoc-Roussillon,
France,
ndlr) n’était pas loin. Avec un peu
plus de travail cette équipe va s’améliorer encore plus », se réjouit
l’entraîneur de l’équipe, Bachir
Mariche. La Fédération algérienne
d’athlétisme a fondé beaucoup
d’espoir sur le champion olympique
du 1500m Taoufik Makhloufi pour
enrichir la moisson dans ces Jeux
africains, mais l’enfant de Souk
Ahras s’est finalement contenté de
l’argent, le Botswanais Nijel Amos
ayant récolté l’or.
RÉCOLTANT 118 MÉDAILLES
L’Algérie termine à la 3e place
L’Algérie a pris la 3e place au tableau général des médailles des
11es Jeux africains 2015 clôturés hier à Brazzaville (Congo). Les athlètes algériens ont récolté 118 médailles (40 or, 42 argent et 36 bronze)
dans ce rendez-vous continental. L’Egypte est largement en tête avec
un total de 193 médailles (76 or, 56 argent et 61 bronze), devant
l’Afrique du Sud qui totalise 114 médailles (41 or, 39 argent et 34
bronze). Le Comité d’organisation (COJA) n’a communiqué aucun
classement officiel avant le dernier jour des jeux du Cinquantenaire.
Les lutteurs satisfaits des résultats
Avec une moisson de 13 médailles dont 4 en or, la lutte algérienne, absente à la dernière
édition de Maputo, a réussi à améliorer le résultat obtenu lors des 9es Jeux africains à Alger où
elle s’était contentée d’une seule médaille d’or.
es lutteurs algériens ont remporté au total
13 médailles (4 or, 5 argent et 4 bronze),
lors des 11es Jeux africains clôturés hier
soir à Brazzaville : un résultat « très positif et
prometteur », selon le directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne, Arezki
Aït Hocine. « On est satisfait des performances
de nos lutteurs dans les deux styles. Nos résultats sont mérités. Cela dénote que la lutte algérienne est en bonne santé », a déclaré Aït Hocine.
Avec une moisson de 13 médailles dont quatre en
or, la lutte algérienne, absente à la dernière édition de Maputo, a réussi à améliorer le résultat
obtenu lors des 9es Jeux africains à Alger, où elle
s’était contentée d’une seule médaille d’or.
« Améliorer notre prestation d’Alger (2007) était
notre premier objectif. Ce n’était pas facile, face
notamment aux Egyptiens, Tunisiens et
Nigérians. En plus, comme nos athlètes étaient
les derniers à clôturer la participation de
l’Algérie, l’objectif inattendu était d’atteindre la
40e médaille d’or. C’était une pression supplémentaire sur les épaules de nos lutteurs », a
expliqué le directeur technique national. L’autre
point positif du passage de lutte algérienne aux
joutes de Brazzaville était l’intégration de quatre
juniors qui ont réussi à accéder au podium. « Les
L
performances d’aujourd’hui sont les résultats du
travail effectué depuis des années et durant
lequel, les lutteurs et leurs staffs se sont privés
de beaucoup de choses pour atteindre les objectifs qui leur étaient assignés dont les résultats
des JA-2015 », a encore dit Aït Hocine, qui a tenu
à les féliciter.
Néanmoins, pour le technicien algérien le travail doit se poursuivre pour d’autres missions et
objectifs, après « un petit repos » qui sera octroyé
à l’ensemble. « Les athlètes vont bénéficier de
quelques jours de repos, pour reprendre ensuite
le travail, car il y a d’importantes échéances qui
les attendent dont les qualificatifs des Jeux
olympiques-2016 de Rio au Brésil », a souligné le
DTN. En effet, l’Algérie abrite du 28 mars au 2
avril prochain le tournoi Afrique-Océanie de
lutte (Gréco-Romaine, garçons et filles), qualificatif aux JO-2016. « Une vingtaine de pays sont
annoncés au rendez-vous d’Alger. Ce sera une
compétition difficile et les deux places par catégories de poids sont très chères », a assuré le
technicien algérien qui espère qualifier un maximum de lutteurs.
FOOTBALL
Le Sénégal (messieurs) et le Ghana (dames) en or
Le Sénégal s’est adjugé
avant-hier la médaille d’or du
tournoi football (messieurs)
des Jeux africains-2015 à
Brazzavile au Congo, en battant en finale le Burkina Faso
(1-0). L’unique but de la partie
a été inscrit dès le début de la
rencontre par l’entremise de
Moussa Seydi (2e). Jeudi, le
14
Nigeria, un des adversaires
de
l’Algérie
en
coupe
d’Afrique des moins de 23
ans, a pris la troisième place
au tournoi après sa victoire
face au Congo aux TAB (5-3),
temps réglementaire (0-0).
Chez les dames, le Ghana a
été sacré à l’issue de sa victoire face au Cameroun (1-0).
Après un penalty repoussé en
deux temps, obtenu sur une
grossière erreur de la défense
camerounaise, Portia Boakye
offrait le titre aux « Black
Queens » d’une frappe puissante en pleine lucarne (89’).
La 3e place chez les dames
est revenue à la Côte d’Ivoire,
vainqueur du Nigeria (2-1).
Internationale
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL
ZUMA ACCULE BAN KI-MOON
«NOUS CROYONS que le temps est venu pour l’ONU de déterminer une date pour la tenue d’un référendum
d’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique», a déclaré le président sud-africain.
I MOHAMED TOUATI
e Maroc finira-t-il par plier bagage du
Sahara occidental ? Cela arrivera tôt ou
tard. L’Afrique entend démolir les fortifications de cette dernière colonie implantée
sur ses terres. Elle bouscule l’organisation des
Nations unies pour que soient appliquées les
différentes résolutions votées par le Conseil de
sécurité et qui garantissent toutes au peuple
sahraoui le droit de s’exprimer librement dans
le cadre d’un référendum d’autodétermination
qui reste à organiser. « Nous croyons que le
temps est venu pour l’ONU de déterminer une
date pour la tenue d’un référendum d’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique », a déclaré
le président sud-africain lors d’un point de
presse, sur la paix et la sécurité, animé mardi
dernier à Pretoria avant de s’envoler pour la
70ème assemblée générale de l’ONU. « Nous
exhortons le Conseil de sécurité des Nations
unies de se pencher sur les questions du
respect des droits humains et l’exploitation illé-
L
gale des ressources naturelles du Sahara occidental », a martelé Jacob Zuma. Acculé le
secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon,
répondra-t-il à cette préoccupation majeure des
Africains ? Ce qui est sûr c’est qu’elle sera au
menu de l’entretien qu’auront les deux personnalités. Cette nouvelle sortie d’un des hommes
politiques les plus puissants d’Afrique, décidé à
porter la voix du peuple sahraoui spolié de ses
terres, intervient alors que le président français se trouve depuis hier sur le sol marocain
pour une visite de deux jours (19 et 20 septembre). La France demeure un soutien indéfectible pour le trône chérifien dans le conflit
du Sahara occidental. L’Association française
d’amitié et de solidarité avec les peuples
d’Afrique (Afaspa) a saisi cette occasion pour
appeler le chef de l’Etat français, à évoquer la
question du respect des droits de l’homme au
Sahara occidental. « Aujourd’hui et depuis 18
mois l’accès au territoire occupé du Sahara
occidental est interdit par les autorités coloniales marocaines. Ces dernières semaines un avocat et des élus espagnols, ainsi qu’une déléga-
tion de la Confédération syndicale internationale ont été empêchés de se rendre à El Ayoun
pour y rencontrer des syndicalistes sahraouis
qui comptaient soulever diverses questions
sociales et économiques », a indiqué l’Afaspa
dans une dépêche datée d’hier répercutée par
l’agence de presse officielle sahraouie SPS. «
Cela porte à environ 70 personnes interdites ou
enlevées contre leur gré par la police marocaine
comme ce fut le cas pour la secrétaire générale
de l’Afaspa pour laquelle votre ministre des
Affaires étrangères (Laurent Fabius Ndlr) s’est
borné à s’en tenir à la version des autorités
marocaines qui ont menti sur les raisons de son
enlèvement », a souligné l’Association dans son
appel au locataire de l’Elysée. L’Union africaine de son côté a scellé le sort du Maroc sur
ce sujet. «C’est le dernier avant-poste de l’occupation coloniale en Afrique, qui doit être
démantelé dans l’accomplissement de la vision
des pères fondateurs, à lutter pour une Afrique
pleinement indépendante et souveraine», avait
déclaré au mois de mai dernier, Robert
Mugabe, président du Zimbabwe et président
Le président sud-africain
en exercice de l’Union africaine, lors de la cérémonie de célébration des 52 ans de la fondation
de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).
M. T.
ALORS QUE LA TENSION EST VIVE AU BURKINA FASO
La médiation africaine arrive à Ouagadougou
de transition, Cherif Sy, avait appelé vendredi la population à la mobilisation, tout comme
le mouvement «Balai citoyen», en pointe dans le soulèvement populaire contre M. Compaoré l’an dernier.
LE PRÉSIDENT DU PARLEMENT
es présidents sénégalais et
béninois poursuivaient hier
leurs
consultations
au
Burkina Faso après s’être longuement entretenus la veille avec le
général putschiste Gilbert Diendéré,
dans l’espoir de permettre au pays
qui devait aller aux urnes en octobre
de reprendre rapidement « sa marche vers la démocratie ». Ces entretiens se déroulaient dans un hôtel de
Ouagadougou, où la tension reste
importante. Dans la capitale, où les
appels à la « désobéissance civile » se
sont multipliés, les maisons de deux
anciens proches de l’ex-président
Blaise Compaoré - Simon Compaoré,
ancien maire de Ouagadougou et
Salif Diallo qui ont tous deux rejoint
les rangs de l’opposition en 2014 ont été saccagées dans la nuit de
vendredi à samedi. Seuls quelques
marchés et magasins avaient rouvert hier matin. Mais la plupart des
stations essence et des banques restaient fermées, tandis que des habitants avaient érigé, dans le calme,
des barricades en travers de plusieurs artères de la capitale. Le président du Parlement de transition,
Cherif Sy, avait appelé vendredi la
population à la mobilisation, tout
comme le mouvement « Balai
citoyen », en pointe dans le soulèvement populaire contre M. Compaoré
l’an dernier. Le Cadre de
Concertation des Partis politiques
L
La médiation africaine, conduite par les présidents sénégalais,
Macky Sall et béninois, Yayi Boni a rencontré la junte au Burkina Faso
(CCPP), qui réunit les partis de l’ancienne
opposition
à
Blaise
Compaoré, exige, lui, le maintien des
élections prévues en octobre, sous
peine de « désobéissance civile ». Le
RSP, unité d’élite de l’armée forte de
1 300 hommes dirigée par le général
Diendéré, a pris le pouvoir jeudi en
accusant les autorités d’avoir dévoyé
le régime de transition postCompaoré, notamment en excluant
des élections d’octobre les partisans
de l’ex-homme fort. Arrivés la veille
au Burkina, le président sénégalais
Macky Sall, président en exercice de
la Communauté économique des
États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao),
ainsi que son homologue béninois
Thomas Boni Yayi devaient rencontrer hier des membres de l’opposition, des syndicats ainsi que des
hauts gradés militaires. Après s’être
entretenus près de deux heures avec
les membres de l’ancienne opposi-
tion à Compaoré - dont les deux
favoris à la présidentielle, Zéphirin
Diabré et Roch Marc Christian
Kaboré - les deux chefs d’Etat étrangers se sont rendus vers 13h45
(locales et GMT) à la résidence surveillée de Michel Kafando, le président du régime de transition, libéré
jeudi soir après avoir été séquestré
par les putschistes. Les deux chefs
d’État africains devaient également
revoir hier Gilbert Diendéré, qui a
multiplié auprès d’eux les gages de
bonne volonté. « Nous voulons tout
simplement avoir des propositions
pour aller aux
élections dans la
sérénité dans la paix, et faire en
sorte que les résultats soient
incontestés et incontestables », a
assuré M. Diendéré sur TV5 Monde
vendredi soir. M. Sall, lui, a appelé
vendredi en fin de soirée à lancer
« une dynamique de réconciliation
nationale, de pardon, arrêter la violence, faire en sorte qu’un schéma
accepté par tous et bien entendu de
la communauté internationale,
puisse permettre au pays de se repositionner dans sa voie et dans sa
marche vers la démocratie ». En
attendant, l’Union Africaine a
annoncé vendredi la suspension du
Burkina Faso ainsi que des sanctions à l’encontre des putschistes,
frappés d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs dans tous
ses États membres.
CRISE DES MIGRANTS EN EUROPE
Des milliers de réfugiés ballottés entre les pays des Balkans
champs, des centaines de migrants continuaient d’arriver depuis la Serbie en Croatie,
devenue la nouvelle route de leur exil depuis que la Hongrie a verrouillé sa frontière.
MARCHANT À TRAVERS
es milliers de migrants cherchant dés espérément à gagner l’Europe du Nord
étaient bloqués hier dans les Balkans
de l’Ouest, la Croatie, la Hongrie et la Slovénie
se les renvoyant, divisées face à cet exode qui
ne tarit pas. Budapest a annoncé hier avoir
achevé la pose d’une clôture de barbelés sur 41
km de sa frontière avec la Croatie, le reste des
330 km étant délimité par la rivière Drave, difficile à traverser.
La Hongrie avait déjà érigé une telle clôture sur les 175 km de sa frontière avec la
Serbie, et veut aussi en construire une autre
sur une partie de sa frontière avec la
Roumanie, à l’est. Après avoir ouvert sa porte
aux migrants, Zagreb a annoncé vendredi
avoir atteint son point de saturation, avec l’arrivée de plus de 17 000 personnes en trois
jours. Les autorités croates ont reconnu vou-
D
loir forcer la main à Budapest en renvoyant les
migrants en autocar et en train vers la frontière hongroise.
Le Premier ministre croate Zoran
Milanovic a prévenu que son pays, qui n’appartient pas à l’espace Schengen, continuerait
à acheminer les migrants à la frontière avec la
Hongrie, qui a accusé Zagreb d’encourager les
migrants à franchir « illégalement » la frontière. « La Croatie ne deviendra pas le centre
de réfugiés de l’Europe », a-t-il prévenu.
Vendredi, la Croatie a acheminé quelque 4 400
migrants en Hongrie, par autocar ou par train.
Hier, des dizaines d’autocars étaient stationnés du côté hongrois de la frontière. Les
migrants, dont de nombreux réfugiés syriens,
viennent de Grèce après une périlleuse traversée depuis la Turquie pour la plupart. Leur
longue marche les conduit à la Macédoine puis
la Serbie, d’où ils tentent de gagner
l’Allemagne et d’autres pays d’Europe occidentale. Les migrants ont également afflué
vers la Slovénie voisine, qui fait partie de
l’espace Schengen.
Les autorités slovènes tentaient difficilement hier de canaliser les flots de migrants
arrivant par centaines de Croatie. Selon la
télévision nationale croate HRT TV, un millier
de réfugiés ont passé la nuit à la belle étoile au
poste-frontière de Bregana, entre la Croatie et
la Slovénie. Au petit poste-frontière voisin
d’Harmica, à une vingtaine de kilomètres de la
capitale croate Zagreb, des dizaines de
migrants étaient massés samedi matin sur le
pont marquant la frontière, exigeant que la
police slovène les laisse entrer, selon l’AFP. La
Slovénie est prête à accueillir « jusqu’à
10.000 » réfugiés si ceux-ci lui présentent une
16
demande d’asile, a déclaré l’ambassadeur slovène en Allemagne, Mme Marta Kos Marko,
dans une interview au quotidien régional
Rheinische Post parue hier. Vendredi soir, la
police slovène a dispersé avec des tirs de gaz
lacrymogène un groupe de plusieurs centaines
de migrants qui cherchait à forcer sa frontière
avec la Croatie.
Selon la police slovène, 1 287 migrants
étaient entrés dans le pays jusqu’à vendredi
minuit, dont 483 Afghans, 470 Syriens et
126 Irakiens. Vendredi, le Premier ministre
Miro Cerar avait déclaré que, si la pression
continuait, son pays pourrait envisager des
couloirs de transit vers l’Autriche. La police
hongroise a indiqué que jusqu’à vendredi
minuit, 209 963 réfugiés avaient traversé la
frontière hongroise, dont 200 973 à partir de la
Serbie, et 7 993 à partir de la Croatie.
Internationale
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
LE CHEF DU PENTAGONE A RENCONTRÉ SON HOMOLOGUE RUSSE
La Syrie au cœur du débat
NUCLÉAIRE IRANIEN
Le chef de l’Aiea
à Téhéran
Le chef de l’Agence
internationale de l’énergie
atomique (Aiea), Yukiya Amano,
devait se rendre hier à Téhéran
pour des discussions sur les
activités nucléaires de l’Iran, a
annoncé l’Aiea. Les réunions
avec « de hauts responsables
iraniens » sont programmées
pour aujourd’hui, a précisé
l’agence dans un communiqué.
Les discussions porteront sur
« la clarification des questions
en suspens passées et présentes
concernant le programme
nucléaire de l’Iran », a-t-il
ajouté. L’Aiea a demandé le 9
septembre à l’Iran de lever des
« ambiguïtés » concernant ses
activités nucléaires passées,
dans le cadre d’un processus de
vérification préalable à une
levée des sanctions
internationales qui étranglent
l’économie du pays. L’agence
onusienne et les grandes
puissances cherchent à faire la
lumière sur la «possible
dimension militaire » du
programme nucléaire iranien
jusqu’en 2003 au moins.
Téhéran a toujours nié les
allégations, assurant l’aspect
purement scientifique de ses
recherches. Dans le cadre de
cette enquête, « l’Aiea a posé à
l’Iran, le 8 septembre, des
questions sur des ambiguïtés
concernant des informations que
lui a fournies l’Iran le 15 août
2015 », avait indiqué l’agence
onusienne. Téhéran et le groupe
du 5+1 (Russie, Chine, EtatsUnis, France, Grande-Bretagne,
et l’Allemagne) ont conclu le 14
juillet, à Vienne, un accord
historique destiné à garantir la
nature strictement pacifique du
programme nucléaire iranien, en
échange de cette levée des
sanctions. Avant qu’elle ne
puisse être mise en oeuvre,
l’Aiea doit toutefois rendre le 15
décembre un rapport destiné à
lever toutes les zones d’ombre
planant encore sur le dossier.
GUERRE EN SYRIE
56 soldats syriens tués par
des groupes jihadistes
Au moins 56 membres des
forces sécuritaires syriennes
ont été tués par des groupes
rebelles affiliés au réseau
terroriste Al Qaîda après avoir
pris le contrôle d’un aéroport
militaire d’Idleb (nord-ouest), a
rapporté hier l’Observatoire
syrien des droits de l’Homme
(OSDH, basé en Grande
Bretagne). « Au moins 56
membres du régime qui étaient
retenus prisonniers par le
Front al-Nosra et des factions
ont été exécutés dans
l’aéroport d’Abou Douhour »,
dans la province d’Idleb, a
indiqué le directeur l’OSDH,
Rami Abdel Rahmane. « Les
exécutions ont eu lieu en
début de semaine », a-t-il
précisé, notant que son ONG
avait confirmé les morts que
dans la journée. Le 9
septembre, « l’Armée de la
Conquête », coalition
regroupant le groupe terroriste
Al-Nosra et d’autres groupes
rebelles, s’est emparée de
l’aéroport d’Abou Douhour,
dernière base militaire de
l’armée dans la province
d’Idleb. La coalition avait,
alors, tué et pris en otage des
dizaines de membres de
l’armée syrienne. La présence
des forces sécuritaires
syriennes dans la province
d’Idleb se limite désormais aux
villages de Foua et Kafraya,
défendus par des milices
pro-gouvernementale.
que le secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, prend contact avec
son homologue russe, Sergueï Choïgou. Les relations directes entre militaires des deux pays étaient
également suspendues.
C’EST LA PREMIÈRE FOIS
es ministres de la Défense
américain et russe, qui
n’avaient encore jamais eu de
contact direct depuis l’arrivée
d’Ashton Carter en février, se sont
parlé vendredi soir sur la Syrie et ont
convenu de poursuivre ces discussions à l’avenir, selon le Pentagone.
Les deux ministres, Ashton Carter et
Sergueï Choïgou, ont eu une
« conversation constructive » et « ont
convenu de poursuivre les discussions » sur les moyens d’échanger
des informations sur les activités
militaires des différentes parties en
Syrie, « et sur la campagne contre le
groupe Etat islamique » (EI), a indiqué le porte-parole du Pentagone
Peter Cook dans un communiqué.
A Moscou, le ministère de la
Défense russe a également annoncé
la conversation entre les deux ministres, « sur le Moyen-Orient en général et la situation en Syrie et en Irak
en particulier ». « La nécessité de
coordonner les efforts bilatéraux et
multilatéraux contre le terrorisme
international était au centre » de
cette conversation, selon un porteparole du ministère de la Défense cité
par les agences russes. Le secrétaire
à la défense américain n’avait jamais
parlé à son homologue russe depuis
sa prise de fonction en février dernier. Les relations directes entre
militaires des deux pays étaient également suspendues depuis des mois
du fait de la situation en Ukraine.
Les Américains emploient le mot
de « deconfliction » pour décrire le
contenu des discussions que vont
avoir militaires américains et russes
sur la Syrie. Dans un contexte de
L
Chassé-croisé russo-américain autour de la Syrie. Les chefs
des diplomaties russe, Sergueï Lavrov, et états-uniens, John Kerry
montée en puissance militaire russe
en Syrie, il s’agit d’éviter tout malentendu ou incompréhension débouchant un incident militaire entre les
forces russes et les avions ou les drones de la coalition menée par les
Etats-Unis.
Et ce, même si les intentions réelles des Russes sur le terrain ne sont
pas encore connues. « Nous essayons
toujours d’avoir plus d’information
ce que ce sont les Intentions » des
Russes sur le terrain en Syrie, a souligné le porte-parole adjoint du
département d’Etat Mark Toner. Les
Etats-Unis s’alarment depuis des
semaines de la montée en puissance
militaire russe en Syrie afin de renforcer son aide au régime du prési-
dent Bachar al-Assad, alors que les
Américains pilotent depuis un an
une coalition internationale contre le
groupe EI. Le Pentagone a indiqué
avoir observé l’apparition près de
Lattaquié de matériel et de troupes
russes, laissant penser que l’armée
russe est en train d’installer une base
aérienne avancée.
Mais malgré l’ouverture de discussions militaires avec les Russes,
les Américains continuent de rejeter
tout dialogue avec le régime de
Bachar al-Assad, ont souligné vendredi les responsables américains.
« Nous n’acceptons pas le postulat
russe selon lequel d’une certaine
manière Assad peut être un partenaire crédible dans le combat contre
le groupe Etat islamique », a souligné Mark Toner. Ashton Carter de
son côté a souligné à son homologue
russe « l’importance » de poursuivre
« en parallèle » des « discussions
diplomatiques » qui assureront « une
transition politique en Syrie », autrement dit un départ de Bachar alAssad, a déclaré le porte-parole du
Pentagone Peter Cook Selon les
Américains, c’est la Russie qui a proposé à Washington d’ouvrir un dialogue « entre militaires » sur la situation en Syrie.
La Maison Blanche avait ensuite
donné son feu vert, indiquant que les
Etats-Unis étaient ouverts à des
« discussions tactiques et pratiques »
avec la Russie.
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE AFFIRME
Assad «doit partir» mais le calendrier est négociable
Assad a refusé d’avoir une discussion sérieuse et la Russie a refusé
de l’amener à la table des négociations», a regretté John Kerry.
«JUSQU’À MAINTENANT
e secrétaire d’État américain John Kerry a
réitéré, hier à Londres, que le président
syrien Bachar al-Assad devait partir, tout
en indiquant que le calendrier restait à déterminer
dans le cadre de négociations pour résoudre le
conflit en Syrie. « Cela fait un an et demi que nous
disons qu’Assad doit partir mais le calendrier et les
modalités doivent être décidés dans le cadre du
processus de Genève », a déclaré John Kerry après
une rencontre avec son homologue britannique
Philip Hammond.
« Cela n’a pas besoin d’être dès le premier jour,
ni le premier mois. Il y a un processus selon lequel
toutes les parties doivent se retrouver et conclure
un accord sur comment cela peut être obtenu », at-il ajouté. « Nous sommes complètement d’accord
avec cela », a de son côté affirmé Philip Hammond.
« Assad doit partir, il ne peut pas faire partie de l’avenir à long terme de la Syrie mais les modalités et
L
le calendrier doivent faire partie d’une discussion
sur une solution politique qui nous permette d’avancer et d’éviter davantage de souffrances humanitaires ». « Nous sommes prêts à négocier », a
poursuivi le secrétaire d’État américain.
« Assad est-il prêt à négocier, à vraiment négocier ? La Russie est-elle prête à l’amener à la table
des négociations et à trouver la solution à cette violence ? » « Jusqu’à maintenant Assad a refusé d’avoir une discussion sérieuse et la Russie a refusé de
l’amener à la table des négociations », a regretté
John Kerry.
Le secrétaire d’État américain s’est par contre
réjoui de la volonté russe de concentrer ses efforts
sur le combat contre l’organisation de l’État islamique (EI) en Syrie, au lendemain de l’annonce de
l’ouverture de discussions militaires entre les
États-Unis et la Russie. « Nous nous en félicitons
et nous sommes prêts à essayer de trouver les
moyens d’éliminer l’EI le plus rapidement et le
plus efficacement possible », a déclaré John Kerry.
Les ministres de la Défense américain et russe, qui
n’avaient encore jamais eu de contact direct depuis
l’arrivée d’Ashton Carter en février, se sont parlé
vendredi sur la Syrie et ont convenu de poursuivre
ces discussions à l’avenir. Dans un contexte de
montée en puissance militaire russe en Syrie, il s’agit d’éviter tout malentendu ou incompréhension
débouchant sur un incident militaire entre les forces russes et les avions ou les drones de la coalition
menée par les États-Unis.
Washington s’alarme depuis des semaines du
renforcement de l’aide russe au régime du président Bachar al-Assad, alors que les Américains
pilotent depuis un an une coalition internationale
contre le groupe EI. « En raison de l’engagement
de Russie, la situation en Syrie est de plus en plus
compliquée », a souligné M. Hammond hier.
APRÈS AVOIR FORMÉ SON GOUVERNEMENT
Le Premier ministre incite les Egyptiens à la patience
Egypte s’est dotée d’un
nouveau gouvernement qui
a prêté serment hier devant
le président Abdel Abdel Fattah alSissi, une semaine après la démission
du précédent cabinet fragilisé par un
scandale de corruption. L’ancien
ministre du Pétrole, Chérif Ismaïl,
un technocrate qui dispose d’une longue expérience dans les compagnies
pétrolières publiques, est le nouveau
Premier ministre.
Dans son premier discours après
son intronisation, il a incité les
Egyptiens à la patience, soulignant
que le nouveau gouvernement « n’a
pas de baguette magique » pour
résoudre tous les problèmes que
connaît l’Egypte. « Il faudra un certain temps pour résoudre certains
problèmes », a-t-il ajouté alors que
l’économie du pays est en berne et
L’
que des groupes jihadistes ont multiplié les attaques contre les forces de
l’ordre. Le nouvel exécutif compte
seize nouveaux titulaires - pour la
plupart technocrates - sur un total de
33 portefeuilles, a indiqué la présidence. Les principaux ministres de
l’ancien gouvernement restent toutefois en place, notamment Sameh
Choukry aux Affaires étrangères,
Magdy Abdel Ghaffar à l’Intérieur,
Sedki Sobhi à la Défense et Hany
Qadri Youssef Damiane aux
Finances. Seules trois femmes ont
obtenu des portefeuilles.
Le gouvernement de l’ancien
Premier ministre Ibrahim Mahlab,
un proche du président Al-Sissi, avait
démissionné le 12 septembre après
l’arrestation du ministre de
l’Agriculture Salah Helal dans une
retentissante affaire de corruption.
17
Le cabinet était également critiqué
pour le retard enregistré par certains
projets économiques. Les raisons du
départ de M. Mahlab n’ont toujours
pas été officiellement dévoilées mais
un haut responsable avait indiqué à
l’AFP, sous couvert d’anonymat, que
le remaniement avait pour but « de
donner un nouvel élan » au gouvernement.
La formation du nouvel exécutif
intervient à quelques semaines des
élections législatives qui auront lieu
entre le 17 octobre et le 2 décembre,
un scrutin que de nombreux observateurs jugent joué d’avance. Ces législatives se dérouleront en l’absence
quasi-totale d’opposition. Les Frères
musulmans qui dominaient l’opposition en Egypte depuis près de neuf
décennies, ont été décrétés « organisation terroriste » en 2013 et les prin-
cipales voix dissidentes laïques et
libérales, en particulier les leaders de
la jeunesse révolutionnaire qui
chassa
l’ex-président
Hosni
Moubarak du pouvoir en 2011, croupissent derrière les barreaux.
Les élections législatives avaient
été originellement annoncées pour
début 2015 mais ont été annulées par
une cour de justice pour des raisons
techniques.
Depuis 2012, le pays vit sans
Parlement après la dissolution de ce
dernier par la Cour suprême. Les
dernières législatives remontent à fin
2011, dix mois après la révolte qui
chassa M. Moubarak du pouvoir.
Elles avaient été remportées par les
Frères musulmans de Mohamed
Morsi, qui était devenu six mois plus
tard le premier président élu démocratiquement en Egypte.
Culture
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DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
IN
LIVE La télévision américaine arrive-t-elle à saturation ?
CÉLÉBRÉE AUX EMMY AWARDS
AU JEU DES PRONOSTICS, un spécialiste parie que «Game of Thrones» va une nouvelle fois louper
e
10 FESTIVAL
CULTUREL NATIONAL
DES AÏSSAOUA À MILA
Clôture en beauté
Le 10e Festival culturel national
des Aïssaoua de la ville de Mila a
été clôturé en beauté, jeudi soir,
avec un concert haut de gamme
du groupe constantinois
Errachidia. Sous la direction du
maestro Cheikh Azzouz Bouabid,
une heure et demie durant, la
troupe a créé une atmosphère
d’allégresse, mêlée au
mysticisme, dévoilant un héritage
impressionnant de l’art aïssaoui
constantinois, dans une soirée
mémorable, marquée par une
extraordinaire fusion avec le
public, présent à la Maison de la
culture.
Du chant « Essalat oua essalam
aâla Mohamed» aux mada’ih
religieuses constituant les
standards du chant de la
‘‘Hadra’’ à Constantine, en
passant par une qacida en
hommage au fondateur de la
tariqa aïssaouia, Mohamed Ben
Aïssa, l’assistance a été
transportée dans une sorte de
transe, dans un rythme à couper
le souffle, aux sons des ‘‘bendirs’’
et des percussions. La troupe
Errachidia de Constantine a été
créée en 1997.
Elle s’emploie, depuis, avec
d’autres formations du Vieux
Rocher, à préserver l’authenticité
de cet art séculaire. La soirée a
été aussi marquée par la
participation distinguée du
cheikh Mohamed Ghaffour qui a
gratifié l’assistance avec un
bouquet de ses chefs-d’œuvre.
Des hommages ont été rendus, au
cours de cette soirée de clôture,
aux conférenciers, Saïd
Djaballah, Abdelkader Belarbi et
Mohamed Boucebta qui ont
enrichi les festivités avec des
communications portant sur l’art
aïssaoui.
Ouvert dimanche dernier, sous le
slogan « La dimension arabe de
l’art aïssaoui» , en présence du
ministre de la Culture Azzedine
Mihoubi, la 10ème édition du
Festival culturel national des
Aïssaoua a réuni 15 troupes
venues de 14 wilayas du pays.
L’ORCHESTRE
SYMPHONIQUE D’AUTRICHE
En concert aujourd’hui
à Tamanrasset
Des artistes de l’orchestre
symphonique d’Autriche
animeront ce dimanche à
Tamanrasset un concert de
musique classique, indique
l’ambassade d’Autriche en
Algérie dans un communiqué.
Organisé dans le cadre d’une
coopération entre l’association
« Sauver l’Imzad»et
l’ambassade d’Autriche en
Algérie, ce concert prévu à
19h00 à Dar Imzad, sera
interprété par des musiciens de
l’ensemble autrichien «
Concilium Vienne»jouant sur
instruments traditionnels, dont
l’Imzad,monocorde de la
musique des Touareg.Ce
concert « reflète l’appréciation
et l’intérêt qu’accorde l’Autriche
au riche héritage culturel de
l’Algérie» , a-t-on souligné de
même source.
L’orchestre symphonique
d’Autriche a animé jeudi à Alger
un concert dans le cadre du 7e
Festival culturel international de
musique symphonique qui se
poursuit jusqu’au 19 septembre
au Théâtre national MahieddineBachtarzi (TNA).
le Prix de la meilleure série mais que Jon Hamm, star de la série culte «Mad Men», va enfin
décrocher la statuette du meilleur acteur.
a soirée des Emmys, les
plus hautes récompenses de la télévision amé ricaine, va honorer aujourd’hui
des séries de grande qualité,
mais toujours plus nombreuses,
au risque d’entraîner une saturation du public qui n’arrive
plus à suivre. «Nous sommes au
milieu d’une expansion folle. Je
suis accro aux séries et pourtant je n’arrive plus à tout
regarder !», constate Tom
Nunan, professeur à la Ucla
School of Theatre Film and
Television. «Mes amis me
disent: tu as regardé Stephen
Colbert ? Eh bien non. Je n’ai
pas le temps», ajoute-t-il. Le
patron de la chaîne câblée FX,
John Landgraf, a fait sensation
récemment en suggérant qu’avec 371 séries diffusées aux
Etats-Unis l’an dernier et 400
attendues cette année, «le pic
de la télé en Amérique» a peutêtre été atteint.
Il a déclenché un débat dans
la presse américaine sur le
thème «y a-t-il trop de télévision?» Voire, pis encore, «trop
de bonne télévision?». Depuis
15 ans, la production pour le
petit écran s’est accélérée avec
l’émergence des chaînes câblées
et à péage, à l’instar d’HBO,
Showtime, AMC etc, puis celle
des groupes Internet Netflix,
Hulu, Amazon, Vimeo...
Face au succès de programmes comme «Mad Men» d’AMC,
de «House of cards» ou
«Orange is the new black» sur
Netflix, et dernièrement de
«Transparent» sur Amazon,
l’industrie télévisuelle s’est lancée dans une course effrénée à
la production. Une véritable
«ruée vers l’or», comme le
décrit M. Nunan. «Il y a maintenant 60 diffuseurs qui en
achètent», d’où un effet multiplicateur, ajoute-t-il. Au risque
de voir la qualité s’en ressentir?
Pas pour Tom Nunan en tout
cas. Il y a, selon lui, plus que
jamais des séries «extraordinaires» qui capturent l’air du
temps et captivent l’audience
dans le monde entier, comme
«Game of thrones», en tête des
nominations (24 au total, dont
déjà huit prix récoltés samedi
dernier lors d’une cérémonie
dédiée aux prix techniques et
créatifs), ou «Walking dead»,
sur les morts-vivants, un genre
L
souvent boudé dans les cérémonies de prix. La fragmentation de l’audience et les nouveaux modèles économiques de
diffuseurs comme Netflix ou
AMC, qui reposent sur les abonnements et non sur la publicité, permettent aussi de prendre davantage de risques créatifs. Netflix, AMC, HBO, ont
pour «stratégie» de créer la sensation avec des séries phénomènes, «complexes, sophistiquées» qui font franchir le pas à
de nouveaux abonnés, souligne
Robert Thompson, professeur
de pop culture à l’université de
Syracuse. Qu’importe si l’audience est plus faible qu’avec
une sitcom car, une fois abonnés, les gens le restent en géné-
ral. Thompson note aussi qu’il
y a «beaucoup de séries moins
ambitieuses
artistiquement
mais très bien exécutées comme
«Empire»», dont l’actrice principale
Taraji
P.
Henson
concourt pour l’Emmy de la
meilleure actrice dramatique
face
à
Claire
Danes
(«Homeland») et Robin Wright
(«House of Cards») notamment. Dans un paysage audiovisuel sur-saturé, Tom Nunan
s’attend toutefois à voir de plus
en plus de titres ne pas trouver
leur public,... voire à ce que
leurs chaînes de diffusion fassent faillite. «Elles n’ont pas la
force de frappe financière pour
faire connaître leurs séries ou
attirer les stars ou les meilleurs
scénaristes»,
remarque-t-il.
Les récompenses médiatisées
comme les Emmys deviennent
d’autant plus cruciales pour
assurer la «visibilité d’une
série», notent MM. Thompson
et Nunan. Au jeu des pronostics, M. Nunan parie que
«Game of Thrones» va une nouvelle fois louper le Prix de la
meilleure série mais que Jon
Hamm, star de la série culte
«Mad Men» dont les derniers
épisodes ont été diffusés cet été,
va enfin décrocher la statuette
du meilleur acteur. Ce dernier
sera en concurrence notamment avec Kevin Spacey
(«House of Cards»), Jeff
Daniels («Newsroom») et Bob
Odenkirk («Better Call Saul»).
ILS SERONT PRÊTS EN NOVEMBRE
Les hits des Beatles en version vidéo
«Love Me Do», «Help», «Hey Jude»... Les
Beatles reviendront en vidéo le 6 novembre avec
la réédition de la compilation réunissant leurs 27
chansons ayant été N°1 en Grande-Bretagne et
aux Etats-Unis augmentée des clips de ces titres.
Les quatre Britanniques, qui ont révolutionné la
musique en moins de dix ans d’activité (19621970), «figurent parmi les premiers à avoir intégré
la vidéo comme vecteur promotionnel devant
l’impossibilité d’être simultanément aux quatre
coins de la planète pour promouvoir leurs hits»,
ont souligné vendredi dans un communiqué
Universal et Apple. Leurs hits étaient ainsi
accompagnés de mini-films qui ont été restaurés
et réunis pour la première fois dans une nouvelle
version de la compilation «1» parue en 2000 avec
les 27 chansons ayant été N°1. Outre ces 27 chansons, une version «Deluxe» réunira «23 clips supplémentaires dont des versions rares ou alternatives des 27 titres originaux, offrant plus de 200
minutes à travers 50 films», ajoute ce communiqué.
Les sept années d’enregistrements des
Beatles, de l’automne 1962 à l’été 1969, ont donné
lieu une une discographie prolixe: 12 albums originaux dont un double, 12 maxis et 22 singles en
Grande-Bretagne qui a battu les records en tous
genres de l’industrie du disque. La discographie
internationale est complexe en raison parfois de
versions différentes des albums sortis dans d’autres pays, en particulier les premiers disques
américains avec Capitol Records.
3e FESTIVAL DU MONOLOGUE, EL FOUARA SHOW
Maâchou Boudjelal lauréat du Premier Prix
e jeune Maâchou Boudjelal, origi naire de la ville de Sidi Bel Abbès a
remporté, à Sétif, avec son monologue intitulé social le Premier Prix du
3ème Festival du monologue, El Fouara
show, clôturé jeudi soir à la Maison de la
culture Houari-Boumediene.
Le Deuxième Prix de la même édition a
été partagé entre Ali Bensedira de Sétif
pour son show Hassou Bina et Djamel
Zireg de Boumerdès. Le Troisième Prix a
été attribué à Fouad Hrayzi de Bordj Bou
Arréridj pour son spectacle Al Houfra et
Salim Boudane de Sétif pour son show Al
Toursik.
Le Quatrième Prix de cette 3ème édition
L
du monologue est revenu à Saber Belabbès
de Constantine pour son show Wach galou
alors que la cinquième place a été partagée
entre Loubna Latrache de Sétif et Nasri
Kadri de Sidi Bel-Abbès.
Initiée par l’Office de la culture et du
tourisme de la commune de Sétif, la soirée
de clôture d’El Fouara show a été animée
par le comédien Toufik Mezaâche qui,
usant d’un humour caustique et de beaucoup de subtilité a traité des thèmes et des
situations sociales divers, dans une prestation ponctuée par les applaudissements
d’un public nombreux.
Des hommages ont été rendus aux membres du jury de cette édition ainsi qu’à plu-
21
sieurs artistes dont le Tunisien Khaled
Bouzid, connu sous le nom de Al Fahem
dans la série humoristique tunisienne
Nsebti Laâziza et les comédiens Lamri
Kaouane et Nouri Kamachou.
Ouvert dimanche dernier, le 3ème
Festival du monologue, El Fouara show a
réuni 40 comédiens qui ont concouru avec
l’ambition légitime de figurer sur le
podium.
Par ailleurs, un stage de formation pour
54 participants dont 14 enfants dédié à l’art
théâtral (mise en scène, scénographie, et
diction) a été initié par l’association culturelle Anis, en parallèle, au Festival du
monologue, El Fouara show.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
INTERVIEW POSTHUME DE SAÏD MEKBEL
Il rêvait d’écrire le meilleur
roman sur «ce» pays
IL SAVAIT qu’il allait être assassiné, comme
un condamné à mort qui attendait le jour
de son exécution.
ABDELKADER HARICHANE
e chroniqueur du quotidien
Le Matin,, Saïd Mekbel,
savait, depuis qu’il avait
découvert, en scrutant les portraits
des journalistes et intellectuels
assassinés, le pourquoi du choix des
victimes. Il dit dans cette interview
posthume, réalisée une année avant
son assassinat, par Monika
Borgmann : «Oui. Et j’ai toujours
peur. Quand j’ai fait cette découverte, j’étais très paniqué. J’ai eu
tous les symptômes de l’effroi. J’ai
eu peur, j’ai sué, j’ai eu froid, j’ai
tremblé. Et quand je revois ce
moment, j’ai toujours l’impression
que j’ai découvert quelque chose
que peut-être je n’aurais pas dû
voir. (…) J’ai l’impression qu’il y a
quelqu’un, qu’il y a une personne
qui connaît bien…. Qui connaissait
bien Liabès, Flici, Tahar Djaout,
Sanhadri, Boucebci, tout le monde,
qui devait bien connaître le destin
de ces gens-là et qui a bien choisi
ses victimes (…) Peut-être que les
exécutants, les gens qui tuent, sont
recrutés parmi les intégristes. Mais
moi, je pense qu’en haut il y a des
gens qui choisissent. Ces choix sont
faits très froidement, c’est mon
sentiment. »
Puis, plus loin, il suppose qu’ils
tuent « par pédagogie » ; c’est-à-dire
qu’en tuant un journaliste, ils
montrent aux gens qu’il y a un
métier de « journaliste » et qu’en
tuant un pédiatre ils dévoilent son
métier, et ainsi de suite, et qu’en
brûlant une école, ils montrent que
les enfants restent dehors. Oui,
c’est une lecture fantaisiste des évè nements macabres mais ainsi est
L
fait Mekbel. Il s’agit bel et bien
d’une « manipulation des foules ».
Pourtant, la menace est omniprésente. Il recevait beaucoup de
lettres de menaces qu’il lisait atten tivement. Il révèle : « J’avoue donc
que je suis très sensible au courrier
que je reçois. Tu ne ressens pas le
courrier gentil comme celui qui est
méchant, qui te fait peur. J’ai reçu
une très belle lettre d’amour. Mais
cela ne rattrape pas les horreurs. Et
puis j’ai souvent honte… Pourquoi
? Pa rce q u e j ’ a i h o n te q u e l’ o n
puisse écrire des choses comme ça.
Je ne comprends pas que quelqu’un
puisse écrire avec autant de
sadisme, prendre la responsabilité
de l’écrire ? C’est un acte, quand
même, qui passe par la pensée, par
la main et cela dénote vraiment
quelque chose qui n’est pas nor male. Mais les autres, celles des
islamistes, qui m’expliquent pourquoi ils sont islamistes, me troublent beaucoup. Beaucoup. »
Il prenait un tas de précautions,
en changeant sa tenue vestimentaire, de coiffure, en ôtant les lunettes, parfois en s’habillant de vête ments lisses pour rendre difficile
son kidnapping dans la rue, puisqu’il a déjà échappé à une tentative
d’enlèvement dans un restaurant à
Alger. Mais il était très conscient
du danger, en révélant par exemple,
qu’en face de chez lui, « en face de
l’usine, c’est la troisième fois qu’on
tue quelqu’un là-bas. C’est la troi sième fois que les gendarmes ont
tué quelqu’un le matin. Pourquoi ?
Q u ’ e s t-c e q u ’ i l f a i s a i t l à -b a s j u s te
en face de chez moi ? Trois fois en
45 jours. C’est quand même
bizarre », avoue-t-il. Ces découvertes lui taraudent l’esprit, mettent le
corps
en
branle, vous
font perdre le
sommeil. Il se
réveille
au
milieu de la
nuit, se met à
écouter
le
silence...Il dit :
« J’ai l’impres sion d’être un
g r a n d
malade
qui
est
atteint
d’un grand mal
et qui sait qu’il
va mourir. Sauf
que le grand malade
sait qu’il va mourir
chez lui, tandis que
pour moi, ce sera peutêtre dehors. »
Said Mekbek avait aussi
un rêve. Il rêvait d’écrire un
roman. Il le dit à la journaliste
qui l’interviewait : « Je te donne
rendez-vous dans cette chambre
dans un an. C’est dans cette
chambre que, peut-être, s’écrira l’un des meilleurs
livres,
l’un
des
meilleurs romans qui
aura été publié sur ce
pays. » Il fut assassiné, un an plus tard,
sans avoir écrit son
roman. Mais son
vrai
roman,
le
roman poignant, il
l’a vécu. A lire absolument.
A. H.
Saïd Mekbel : Une mort à la lettre, entretiens,,
Monika Borgmann, éditions Frantz Fanon.
BURKINA FASO : 80 PERSONNES
RAPATRIÉES PAR AIR ALGÉRIE
Air Algérie a rapatrié, hier,
80
passagers
dont
sept
membres d’équipage bloqués à
Ouagadougou (Burkina Faso),
suite au coup d’Etat commis
mercredi dernier dans ce pays et
la fermeture de l’aéroport international, a-t-on appris auprès de la
compagnie. «L’avion d’Air Algérie
est arrivé hier à 13h30 à Alger.
Il transportait 80 passagers,
dont la majorité sont des
Algériens», a précisé la responsable de la communication
auprès de la compagnie, Mounia
Bertouche. «Air Algérie a dû
annuler le vol Niamey-Alger et
rediriger
cet
avion
vers
Ouagadougou pour rapatrier ces
passagers», a-t-elle expliqué,
ajoutant que parmi ces passagers
«figurent
également
des
Français, des Tunisiens, des
Libyens, des Suisses et des
Maliens».
PLUS DE 4 500 MIGRANTS SECOURUS
AU LARGE DE LA LIBYE
Plus de 4 500 migrants tentant la traversée vers l’Europe
depuis les côtes libyennes ont
été secourus hier au cours de
21 opérations de sauvetage,
ont annoncé les garde-côtes
italiens. Le bateau de Médecins
sans frontières (MSF) a
secouru plus de 800 personnes
qui devaient être acheminées
en Italie ainsi que les autres
migrants recueillis lors des
opérations
de
sauvetage.
«Nous avons commencé avant
le première lueur de l’aube ce
matin avec notre premier
secours. Nous avons secouru
deux embarcations en bois et
deux canots pneumatiques», a
déclaré Simon Burroughs,
coordinateur des missions de
secours
de
MSF.
Selon
M. Burroughs, parmi les
rescapés
figurent
des
Erythréens, des Nigérians, des
Somaliens, des Libyens, des
Syriens et des Africains originaires de l’Est du continent
africain.
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