Le Quotidien
Dimanche 20 Septembre 2015 n°4542 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
RÉAGISSANT AU REJET DE SA PROPOSITION
Le FFS radicalise
son discours
Le conseil national du FFS fait le constat du refus
de compromis avec le pouvoir.
LLiirree eenn ppaaggee 22 llaarrttiiccllee ddee AAbbddeellkkaaddeerr HHaarriicchhaannee
ELLE CRITIQUE LES DEUX LOIS DE FINANCES
Louisa Hanoune
ouvre le feu sur
le gouvernement
Elle sonne la charge contre Abderrahmane Benkhalfa et le
compare à Attila. «Là il passe, l’herbe
ne repousse plus», assène-t-elle.
LLiirree eenn ppaaggee 22 llaarrttiiccllee ddee SSaaïïdd BBoouucceettttaa
PLUS DE 4 MILLIONS DE MOUTONS SERONT SACRIFIÉS
LE JOUR DE L’AID EL ADHA
LES MAQUIGNONS
SE FROTTENT LES MAINS
Ce qui représentera un chiffre d’affaires qui tournera autour des
150 milliards de dinars soit environ 1,5 milliard de dollars.
LLiirree eenn ppaaggee 88 llaarrttiiccllee ddee MMoohhaammeedd TToouuaattii
Le jumelage
Constantine-
Michigan
est possible
LLiirree eenn ppaaggee 66 llaarrttiiccllee
ddee IIkkrraamm GGhhiioouuaa
L’AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS
L’A AFFIRMÉ HIER
LE FCE FAIT
PLACE À L’EXPERTISE
NATIONALE
CNES ET ELITES
LLiirree eenn ppaaggee 77 llaarrttiiccllee ddee AAbbddeellhhaakkiimm MMeezziiaannii
BOUGER
LES LIGNES
IL A DÉCLINÉ UN VÉRITABLE PLAN DE SORTIE DE CRISE
LLiirree eenn ppaaggee 33 llaarrttiiccllee ddee nnoottrree eennvvooyyéé ssppéécciiaall
àà lleesstt dduu ppaayyss,, AAbbddeellkkrriimm AAmmaarrnnii
Ali Haddad a pris le soin de préciser : «L'économie est la véritable puissance d'un pays après
la puissance militaire», a-t-il souligné. Il a salué, à cette occasion, l'ANP et dira :
«Nous sommes au service de l'institution militaire.»
« Il nous faut allumer de
nouveaux moteurs de
croissance, diversifier
l’économie et la rendre
compétitive en
l’arrimant aux chaînes
de la valorisation aussi
bien régionale
qu’internationale, viser
la durabilité des
processus de
croissance par
l’organisation de
transitions de type
structurel, en même
temps que veiller à une
répartition équitable
des fruits de cette
croissance. »
2
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
L’ Actualité
LLee FFrroonntt ddeess ffoorrcceess ssoocciiaalliisstteess
((FFFFSS)) rreemmeett ççaa.. IIll rreevviieenntt àà
llaa ccaassee ddééppaarrtt aapprrèèss aavvooiirr
tenté, vainement, de convaincre et
le pouvoir et l’opposition du bien-
fondé de son initiative de s’asseoir
autour d’une table et de discuter, en
toute sérénité, des voies et moyens
pour sortir le pays de l’impasse.
Puisque des voix autorisées ont
déclaré clairement que la proposi-
tion du FFS est un « non-événe-
ment ».
Il a réuni son conseil national
vendredi dernier pour tirer les
conclusions. Le communiqué final
de la réunion rappelle que le pou-
voir s’obstine à « maintenir le statu
quo et le rejet de toute alternative
crédible ». Mieux, le FFS estime que
la crise économique et financière
n’est pas le résultat de « la chute
des prix du pétrole » mais que ce
même pouvoir « est en train d’ex-
ploiter l’aspect économique d’une
crise multidimensionnelle pour
faire peur à la population et neu-
traliser toute aspiration politique
au changement pacifique et démo-
cratique du système ».
Le FFS, qui n’est plus à présen-
ter, semble avoir compris qu’à l’âge
adulte, 52 ans depuis sa création, il
ne peut se permettre le change-
ment de ses habitudes. Le pouvoir,
un peu plus vieux, ne peut non plus
changer ses habitudes. Autant reve-
nir tout de suite à la posture initiale
de l’opposition. Ainsi, il sera peut-
être mieux respecté, au lieu de s’a-
coquiner avec des gens qui ne sont
pas de sa sève.
Toutefois, le parti de Hocine Aït
-Ahmed, à l’automne de sa vie, reste
déterminé à poursuivre « le travail
d’élaboration d’un cadre de concer-
tation pour renforcer le dialogue
avec les acteurs politiques et
sociaux et élargir aux citoyens le
débat sur le consensus national »,
tout en s’attelant à renouveler ses
structures organiques .
De l’autre côté, sur le plan
interne, et à l’aune des soubresauts
politiques qui ont conduit à l’échec
de l’initiative du SG Mohamed
Nebbou, il faut s’attendre à des
changements radicaux sur le plan
organique ; le FFS est à la croisée
des chemins, entre un rapproche-
ment du pouvoir qu’on lui refuse et
le retour à sa position naturelle de
contre-pouvoir.
Le constat serait dès lors inter-
prété sous l’angle d’initiatives de
personnes , passible de sanctions
lors des prochaines assises du parti.
A lire attentivement le commu-
niqué, on s’aper-
çoit que le FFS a
choisi de ne pas
rester les bras croi-
sés, à attendre la
suite des événe-
ments. Il décide,
donc, « d’ouvrir
rapidement le
débat, dans un
cadre qui reste à
déterminer, avec le
mouvement asso-
ciatif et syndical ».
En d’autres ter-
mes, il contourne
ce même pouvoir
qui a refusé, à
maintes reprises,
le renvoi de l’as-
censeur.
Pourtant, lors-
qu’on revient à la
lettre motivante
d’Amar Saâdani,
destinée à Aït-
Ahmed, au lende-
main de sa prise de
fonction en tant
que SG du FLN, on
se dit qu’il pouvait
au moins répondre
favorablement à l’initiative du FFS.
Mais il y a des secrets insondables
que le commun des mortels ne peut
savoir. Ces attitudes poussent ce
parti à revenir là d’où il est venu.
Mais nul ne sait de quoi sera fait
demain. La crise cogne si fort à nos
portes qu’on est tenté, parfois, d’é-
couter les avertissements qui nous
parviennent des voix qu’on n’aime
pas entendre, y compris celles du
FFS.
AA.. HH..
RÉAGISSANT AU REJET DE SA PROPOSITION
LLee FFFFSS rraaddiiccaalliissee ssoonn ddiissccoouurrss
LLEE CCOONNSSEEIILL NNAATTIIOONNAALLdu FFS fait le constat du refus de compromis avec le pouvoir.
LLee cchhaannggeemmeenntt àà llaa ttêêttee dduu DDRRSS,,
lliinnfflluueennccee ggrraannddiissssaannttee ddee ««lloolliiggaarrcchhiiee»»,,
lleess ddiissppoossiittiioonnss ccoonntteennuueess ddaannss llaa LLFFCC
2015 et le projet de loi de finances 2016, procè-
dent d’une seule logique qui conduira au déman-
tèlement politique, économique et sécuritaire du
pays selon la secrétaire générale du Parti des tra-
vailleurs.
Louisa Hanoune qui s’est exprimée, hier, à
l’ouverture d’une réunion du bureau de la wilaya
d’Alger de son parti a fortement critiqué les
«cadeaux du gouvernement à l’oligarchie». Pour
elle, les deux lois de finances qui se sont succédé
à intervalle assez rapproché, servent les intérêts
des oligarques au détriment des larges couches
de la société qui voient leur pouvoir d’achat s’af-
faiblir par le double effet du glissement du dinar
et l’imposition de nouvelles taxes. Dans le même
temps, «l’oligarchie bénéficie de l’amnistie fis-
cale», allusion à la mise en conformité fiscale
volontaire décidée par la LFC 2015. Hanoune
qualifie la disposition de «blanchiment d’argent»
au projet des grosses fortunes, au moment la
taxe d’habitation se voit généralisée à l’échelle
du pays.
Qualifiant cette taxe d’injuste, Louisa
Hanoune rappelle la redéfinition du 87 bis au
lieu de son abrogation, pour conclure que le gou-
vernement ne sert pas les intérêts des larges cou-
ches de la société, mais travaille pour le seul
bénéfice d’un groupe de patrons et prédit une
véritable récession économique, arguant que les
hausses dans le carburant et l’électricité indui-
ront une hausse des produits agricoles, notam-
ment, donc une baisse de la consommation, ce
qui influera directement sur l’économie. «Ce qui
fera effondrer la classe moyenne qui s’est quelque
peu reconstituée à partir de 2011», soutient la
secrétaire générale du PT. Ce calcul, assez simple
du reste, est brandi par Hanoune, comme la
conséquence directe des deux lois de finances.
La première responsable du Parti des tra-
vailleurs ne s’arrête pas à la simple lecture de ces
lois, mais accuse le ministre de l’Industrie et des
Mines de servir l’oligarchie en annonçant le
retour du crédit extérieur des entreprises. «Nous
sommes sur les traces de la Grèce. Les entreprises
s’endettent et l’Etat rembourse», met-elle en
garde, relevant que cette forme d’endettement
est autrement plus difficile à gérer que la dette
publique. Les accusations de Hanoune ne s’arrê-
tent pas là. Elle soupçonne le même ministre de
l’Industrie et des Mines de vouloir revenir aux
privatisations. En fait, la secrétaire générale du
PT ne trouve aucun aspect positif dans la démar-
che du gouvernement et sonne la charge contre
l’architecte de cette nouvelle politique, à savoir
le ministre des Finances. Elle compare
Abderrahmane Benkhalfa à Attila, « il
passe, l’herbe ne repousse plus».
Une image très dure pour qualifier le travail
du ministre des Finances. Et pour cause, évo-
quant le projet de loi de finances 2016, elle met
en évidence les baisses sensibles dans le budget
de fonctionnement, donc pas de recrutement et
dans celui de l’équipement donc pas d’infras-
tructure, donc pas d’offre d’emplois. Tout cela,
dit-elle, est en contradiction avec les assurances
du président de la République, lequel, il y a
quelques mois rassurait sur les intentions du
gouvernement en matière de sauvegarde du pou-
voir d’achat et de l’emploi. Que s’est-il donc
passé pendant ce laps de temps ? s’est interrogée
Mme Hanoune, non sans évoquer une piste de
réflexion en comparant l’attitude du président
une année après l’élection présidentielle 2004 où
«le chef de l’Etat avait signé la loi de dénationa-
lisation des hydrocarbures. 2005 c’était aussi
l’année de l’entrée en vigueur de l’Accord d’asso-
ciation». La secrétaire générale « ose » un paral-
lèle avec ce qui se passe présentement. Ainsi, une
année après la présidentielle de 2014, l’Algérie
fait un virage à droite. Mais cette fois, semble
dire Mme Hanoune, le virage est plus rude, puis-
qu’en plus de toute cette batterie de mesures en
faveur de «l’oligarchie», il y a eu le «détricotage
du DRS». La pasionaria de la scène politique
nationale va très loin en affirmant que «l’équili-
bre entre les institutions de l’Etat est rompu ».
Elle estime que le président de la République
s’est départi de son rôle d’arbitre et indique que
les Algériens ont perdu «leur souveraineté
morale», dans l’affaire du «démantèlement du
DRS». De fait, annonce-t-elle, les citoyens nous
disent : «Nous avons perdu le sentiment de sécu-
rité.»
Le diagnostic étant fait, Louisa Hanoune
déroule les propositions de son parti : suspension
de l’Accord d’association avec l’UE, sortir de la
Zone arabe de libre-échange, cesser toute négo-
ciation avec l’OMC et récupérer les 5 milliards de
dollars prêtés au FMI. SS.. BB..
ELLE CRITIQUE LES DEUX LOIS DE FINANCES
LLoouuiissaa HHaannoouunnee oouuvvrree llee ffeeuu ssuurr llee ggoouuvveerrnneemmeenntt
EELLLLEE SSOONNNNEE la charge contre Abderrahmane Benkhalfa et le compare à Attila.
«Là où il passe, l’herbe ne repousse plus», assène-t-elle.
Le FFS revient à ses fondamentaux
AABBDDEELLKKAADDEERRHHAARRIICCHHAANNEE
SSAAÏÏDDBBOOUUCCEETTTTAA
SCÈNE POLITIQUE
LLAANNRR ffaaiitt uunnee ooffffrree
ddee sseerrvviiccee aauu ppoouuvvooiirr
Le secrétaire général du parti de
l’Alliance nationale républicaine
(ANR), Belkacem Sahli, a appelé
hier à Alger le pouvoir à oeuvrer
pour trouver une «base politique»
composée de partis et d’acteurs
de la société civile à même
d’appuyer ses choix et ses
décisions. Cette base politique se
chargera «d’expliquer» les choix
du pouvoir au peuple et
«d’appuyer ses positions»
d’autant que les partis de
l’opposition sont parvenus à
«réunir leurs rangs», a indiqué
M. Sahli lors d’une conférence de
presse. Le secrétaire général de
l’ANR a souligné la nécessité
d’un «compromis» entre le
pouvoir et les partis de
l’opposition sur la prochaine
révision de la Constitution,
rappelant qu’un tel compromis
«ne signifie nullement une
atteinte à la légitimité des
institutions constitutionnelles du
pays ou une remise en cause de
sa crédibilité». Concernant la
situation économique du pays, M.
Sahli a estimé qu’elle «n’est pas
grave» mais «difficile», affirmant
que le pays «possède des
potentialités économiques,
financières et politiques en
mesure d’absorber le choc et mis
en place des mesures à même de
relancer l’économie dans un
contexte économique, financier et
sécuritaire stable». Elle a appelé
à encourager davantage
l’investissement national et
étranger et à réviser la politique
de soutien financier sans se
désengager de l’appui social qui
exige une rationalisation.
Par ailleurs, et après avoir salué
la «réussite» de la rentrée
scolaire, M. Sahli a affirmé son
appui aux réformes en cours dans
le secteur de l’éducation «loin de
toute surenchère sur les
fondements de la nation
algérienne». Le secrétaire général
de l’ANR, a salué les exploits de
l’Armée nationale populaire
(ANP) et des corps de sécurité,
notamment dans la lutte contre
le terrorisme et la contrebande. Il
a appelé dans ce cadre à la
nécessité de soutenir ces
institutions constitutionnelles
pour préserver le pays. Evoquant
les changements intervenus au
niveau des directions
sécuritaires, M. Sahli a estimé
qu’ils étaient «naturels».
RREECCYYCCLLAAGGEE DDEESS DDÉÉCCHHEETTSS
Huit ministères
donnent l’exemple
Le projet « L’administration
contribue à la récupération »,
appliqué par huit ministères, a
permis de récupérer plus de 27
tonnes de papier et cartons en
2015, a indiqué samedi dernier à
Alger la directrice technique de
l’Agence nationale des déchets
(AND), Mme Fatma Zohra Barça.
«Plus de 27 tonnes de papier et
cartons ont été récupérées en
2015 et plus de 35 tonnes depuis
fin 2013, date de lancement de
l’opération avec un seul
ministère», a précisé Mme Barça
lors d’une journée d’information
et de sensibilisation sur la gestion
des déchets et la protection de
l’environnement. L’opération, qui
regroupe huit ministères,
fonctionne avec un point de
regroupement intermédiaire où le
papier est stocké pour
l’acheminer vers les filières de
recyclage. « Ce projet contribue à
développer la récupération et la
création d’emplois, tout en
instaurant un geste écologique
car 3000 employés pratiquent le
tri actuellement avec 52 grammes
par employé et par jour ». « Il faut
généraliser ce système aux autres
administrations », a t-elle ajouté.
La secrétaire générale du PT
3
L’ Actualité DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
CCeesstt ddaannss uunn ccoonntteexxttee ddee
ppeerrssppeeccttiivveess ééccoonnoo--
mmiiqquueess mmoorroosseess,, dduunnee
grave crise budgétaire et d’une
baisse drastique des recettes
pétrolières que le FCE surgit
pour prêter main forte à
l’Exécutif. Le patronat retrousse
les manches et se place non pas
comme un pôle d’opposition à la
politique gouvernementale, mais
plutôt comme une force de pro-
position. Le temps n’est plus aux
constats ni à la critique stérile. Il
faut des remèdes, éteindre d’a-
bord le feu qui menace la mai-
son.
C’est ainsi que le FCE s’an-
nonce comme un véritable think
tank au service du pays. Il s’agit
d’une évolution très positive
du patronat algérien. Cette
démarche ressort d’ailleurs
dans les différents périples que
mène le président du FCE, Ali
Haddad. Fervent défenseur de la
campagne «Consommons natio-
nal», M. Haddad, a en effet pris
son bâton de pèlerin, cette
semaine, pour étendre le réseau
déjà dense du FCE à travers le
territoire national. Il a ainsi
installé jeudi dernier le délégué
de la wilaya de Sétif en la per-
sonne de Amar Séleklouli, prési-
dent de la Chambre de com-
merce de Sétif. Pour réduire
davantage les importations et la
facture y afférente, le président
du FCE préconise de nouvelles
mesures.
Aussi, il a annoncé à partir de
Sétif avoir proposé récemment
au Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, de nouvelles
dispositions permettant, à la
fois, de faire baisser les importa-
tions et protéger la production
nationale. C’est une ordonnance
que vient de prescrire le patro-
nat. Evidemment comme anti-
biotique, que le FCE prend le
soin de préciser, l’organisation
n’est pas seulement au service
du gouvernement mais aussi de
l’institution militaire.
«L’économie est la véritable
puissance d’un pays après la
puissance militaire», a-t-il souli-
gné. M. Haddad a salué, à cette
occasion, l’Armée nationale
populaire et dira : «Nous som-
mes au service de l’institution
militaire.»
LLiinnvveessttiisssseemmeenntt pprriivvéé
ccoommmmee cclléé
Farouche défenseur de l’en-
treprise algérienne, et pour réus-
sir sa médication, le FCE rap-
pelle qu’il est en train de prépa-
rer « un dispositif visant à proté-
ger le produit fabriqué locale-
ment, sans trop s’attarder sur la
question ». Ali Haddad dira tou-
tefois que son organisation pro-
pose d’augmenter la taxe doua-
nière des produits importés, pou-
vant être fabriqués en Algérie.
«L’intérêt du pays prime », a-
t-il indiqué dans sa réponse aux
préoccupations de plusieurs
membres du forum qui s’expri-
maient lors de débats animés au
cours des rencontres organisées
en marge des cérémonies d’ins-
tallation des autres délégués de
quatre wilayas de l’Est lors des-
quelles des chefs d’entreprises
ont soulevé la difficulté de com-
mercialiser leurs produits, forte-
ment concurrencés par les
importations.
Devant le recul drastique des
cours du pétrole et de la baisse
de la valeur du dinar, « ces
mesures exceptionnelles» doi-
vent être prises pour éviter à
l’Algérie «le maintien du statu
quo, laissant le pays s’enliser
dangereusement dans une crise
multidimen-sionnelle structu-
relle».
Tout en annonçant la pour-
suite des concertations avec les
pouvoirs publics dans le cadre de
la tripartite dont la prochaine
session est prévue en octobre
prochain, Ali Haddad a mis l’ac-
cent sur les efforts consentis par
le FCE qui n’a pas été avare en
propositions aux pouvoirs
publics. Nombre de ces proposi-
tions ont été d’ailleurs inscrites
dans la loi de finances complé-
mentaire 2015 à l’instar de la
baisse de l’IBS et de la TAP pour
les entreprises de production. La
dépénalisation de l’acte de ges-
tion est l’autre mesure phare de
la LFC 2015.
Mais l’action du forum se
poursuivra pour demander « une
nouvelle baisse de l’IBS, fixé à
26% pour les entreprises spécia-
lisées dans les services ». Ces
sociétés doivent être alignées sur
celles de production. Un change-
ment dans le cadre de la pro-
chaine loi de finances 2016 est
attendu. «Le FCE reste le parte-
naire des pouvoirs publics pour
construire une Algérie forte», a-
t-il fortement souligné.
Le premier responsable du
forum recommande, d’une part,
de faire le bilan, dans les pro-
chains mois, de l’opération lan-
cée à l’intention des opérateurs
de l’informel afin de faciliter la
régularisation de leur situation.
D’autre part, «consacrer la
liberté d’entreprendre» a été
réclamé avec force par
M. Haddad, lors de ses rencont-
res avec les opérateurs des
wilayas de l’Est. Selon lui, «les
chefs d’entreprises algériens ne
peuvent évoluer et prospérer que
dans un environnement stable,
un climat des affaires favorable
avec un accès au foncier pour
faire vivre leurs projets, une fis-
calité utile et intelligente». Ils
doivent disposer également de
«plus de possibilités de finance-
ment et interagir avec une admi-
nistration moderne, ouverte et
collaborative». Les opérateurs
économiques ont besoin d’être
rassurés pour se projeter à long
terme. Le FCE, souligne-t-il, a
toujours milité pour «la stabilité
réglementaire, car les change-
ments intempestifs dans la
réglementation peuvent les «dés-
orienter et les perturber». Dans
son périple à l’est du pays, Ali
Haddad a rassemblé plusieurs
walis. Ces derniers ont affiché
leur disponibilité pour accompa-
gner les entreprises.
LLaa ssttaabbiilliittéé
rréégglleemmeennttaaiirree
Le wali de Sétif a noté que
«l’investissement privé est la
seule sortie de crise». Il ajoute
que «l’acte d’investir constitue
une priorité dans notre wilaya».
En revanche, il a exhorté les opé-
rateurs de sa wilaya qui ont
bénéficié, depuis plusieurs
années, d’assiettes foncières
dans le cadre de la concession, de
concrétiser leurs projets, sous
peine d’annulation de ces attri-
butions.
Lors d’une rencontre avec les
membres du comité national
FCE de la wilaya de Sétif, orga-
nisée en marge de l’installation
du délégué du FCE dans cette
wilaya, il a souligné que la ques-
tion de la protection et de l’en-
couragement de la production
est un objectif prioritaire de son
programme.
En raison de la difficulté de
dégager de nouvelles assiettes, il
est nécessaire d’optimiser et de
rationaliser la gestion du foncier
existant.
Il annonce dans ce sens l’en-
gagement d’une étude pour
réaliser une méga-zone indus-
trielle d’une superficie de 720
hectares à Sétif. Dans cette
wilaya, 600 nouveaux projets
ont obtenu l’accord tandis que
400 dossiers sont à l’étude. A
Sétif, l’Etat a investi 350
milliards de DA dans les diffé-
rents secteurs d’activités.
«L’économie est la véritable
puissance d’un pays après la
puissance militaire», a-t-il souli-
gné. Il va sans dire que depuis
l’élection de Ali Haddad à la tête
du FCE, les choses commencent
réellement à bouger. Le patro-
nat est devenu non pas un
concurrent du gouvernement,
mais un vrai partenaire prêt à
aider, à mettre la main à la
poche pour sortir le pays de la
crise induite par la chute des
prix du baril.
En fait, le FCE refuse de
s’inscrire dans le factuel et les
propositions qu’il porte sont à
long terme. Elles visent, priori-
tairement, à pérenniser l’outil
de travail et à surtout faire
valoir le produit national. Il est
vrai que la tâche est loin d’être
aisée dans un contexte de grave
crise que traverse le pays. Une
situation qui appelle à fédérer
les énergies. c’est exactement ce
que fait le FCE. C’est un peu à
la manière du Pacte national
économique et social conclu par
l’Ugta de Sidi Said avec le gou-
vernement. AA.. AA..
KKAARRIIMMMMOOHHSSEENN
RRaaccoonntteezz--mmooii llee MMoonnddee ««aarraabbee»»!!
DDEENNOOTTRREEEENNVVOOYYÉÉSSPPÉÉCCIIAALLÀÀLLEESSTTDDUUPPAAYYSS
AABBDDEELLKKRRIIMMAAMMAARRNNII
IL A DÉCLINÉ UN VÉRITABLE PLAN DE SORTIE DE CRISE
LLee FFCCEE ffaaiitt bboouuggeerr lleess lliiggnneess
AALLII HHAADDDDAADD a pris le soin de préciser : «L’économie est la véritable puissance d’un pays après la puissance militaire»,
a-t-il souligné. Il a salué, à cette occasion, l’ANP et dira : «Nous sommes au service de l’institution militaire.»
LL
EE
DDIITTOORRIIAALL
Le FCE se déploie à travers tout le pays Il est désormais paradoxal, voire bizarre, de s’étonner des pantalonna-
des et des indignités des dirigeants arabes qui regardent avachis les
malheurs qui frappent les peuples qu’ils prétendent conduire. Il en est
ainsi des Palestiniens qui subissent dans leur chair et dans leur patri-
moine les exactions de l’occupant israélien. Même la destruction du troi-
sième Lieu Saint de l’islam à Al-Qods occupé, ne les a pas sortis de leur
torpeur, ne levant pas le petit doigt pour venir en aide, si ce n’est au
secours, de Palestiniens écrasés, humiliés par les armées d’occupation
israéliennes. Où sont les « Arabes » ? Où est ladite « Ligue des Etats ara-
bes » ? Que font-ils, que fait-elle pour mettre un terme aux exactions sio-
nistes contre le peuple palestinien ? Des questionnements qui ne sem-
blent pas avoir de réponse(s) ou celle(s)-ci sont-elle(s), par trop évi-
dente(s) pour que l’on s’y appesantisse ? Or, quel enthousiasme, quel fer-
meté ont-ils déployés face aux Houthis yéménites. C’est plus facile de s’en
prendre aux Houthis qu’à Israël ! Il en est ainsi des monarchies du Golfe
qui amoncelaient des tonnes d’armements. On s’étonnait dès lors, quant à
l’acquisition de cet extraordinaire armement dont on se demandait à quoi
il pouvait bien servir. Si d’aucuns ont eu cette idée puérile que cet arsenal
– qui a coûté des centaines de milliards de dollars confortant le complexe
militaro-industriel américain - servirait à défendre les Arabes, la réalité
des faits les aura démentis. Non, Israël n’est pas l’ennemi des monarchies,
suivez les regards des rois et émirs qui pointent un doigt vengeur sur
l’Iran. Aussi, à défaut de combattre à visage découvert, ce présumé anta-
goniste régional (que serait l’Iran), le wahhabisme s’en prend à son
ersatz : les Houthis. Qu’il était gratifiant de montrer ainsi sa « force ».
Contre qui ? Contre des groupes d’opposants chiites, une force qu’il n’é-
tait évidemment pas prévu qu’elle s’exprime contre Israël. L’Egypte ? Elle
a été expulsée du champ de bataille palestinien [par l’accord de Camp
David] et n’a plus son mot à dire dans le contentieux israélo-palestinien.
La Jordanie ? Elle aussi est neutralisée et entretient des relations diplo-
matiques avec l’entité sioniste. Ainsi, les gardiens jordaniens ont été
expulsés dimanche d’Al Aqsa (la Jordanie est officiellement la gardienne
des Lieux Saints d’Al-Qods occupée). Comment a réagi Amman ? Par un
communiqué, quand il fallait rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv. Donc
exit l’Egypte, exit la Jordanie. La Syrie, seul pays qui résistait à Israël a été
piégée par une guerre civile dans laquelle les monarchies du Golfe ne sont
pas étrangères. Dans ce fatras que reste-t-il de ladite Ligue arabe ? Aussi,
dans le Monde dit « arabe » reconfiguré, ce sont l’Arabie saoudite, le Qatar,
les Emirats arabes unis ceux-là même qui mènent depuis six mois la
guerre de destruction contre le Yémen – qui sont en pointe, disent les cho-
ses et représentent la « force » agissante qui domine la fictive « Ligue des
Etats arabes ». Celle-ci, s’est encore signalée par des communiqués,
quand il fallait prendre des décisions énergiques au moment la
Mosquée d’Al Aqsa est attaquée par l’armée d’occupation israélienne et
les hordes sionistes. C’est cette même Ligue arabe qui a donné son feu
vert à l’attaque de la Libye par l’Otan en 2011 et couvert les manœuvres de
déstabilisation de la Syrie par certaines monarchies du Golfe. Il ne faut
donc pas s’attendre de la part de celles-ci à des surprises, leur choix poli-
tique et stratégique est fait : se soumettre au diktat états-unien et, par rico-
chet, israélien. Les monarchies ne feront donc rien pour secourir les
Palestiniens et le troisième Lieu Saint de l’islam : Al Aqsa. A bon droit [?],
le souverain saoudien vous assurera qu’il est exclusivement le «protec-
teur» des deux Lieux Saints. Que peut-on dès lors attendre de pays qui, au
long de ces dernières années, ont préparé obstinément la déconfiture du
Monde dit « arabe » allant au-devant de ce que préparaient pour lui les
Etats-Unis et Israël. Le cocasse de l’affaire – faut-il en pleurer ? – est que
l’Arabie saoudite est concernée par le morcellement - en petits Etats
confessionnels, ethniques et tribaux - établi pour le Moyen-Orient. (voir la
carte de cette région redessinée par les USA et Israël, publiée en 2006 par
la revue militaire américaine AFJ (Armed Forces Journal), intitulée
« Redessinons la carte du Moyen-Orient ». Or, l’Arabie des Al Saoud a joué
un rôle clé ces dernières années dans la déstabilisation du Monde arabe,
précipitant la reconfiguration de cette région. Sourds et muets face au
martyr des Syriens les Arabes auront été les seuls dans le monde à ne
pas avoir bougé pour les réfugiés syriens les dirigeants arabes se sin-
gularisent encore au moment où les Palestiniens sont une énième fois, la
proie de l’oppression israélienne, tournant le dos à un peuple victime d’un
déni de l’histoire. K. M.
Ph : R. Boudina
4
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
L’ Actualité
LLaa ccrriissee rriissqquuee ddee ssee ccoorrsseerr aauu
sseeiinn dduu FFLLNN.. LLee rreennoouuvveellllee--
mmeenntt ddee sseess ssttrruuccttuurreess aauu
niveau de l’APN est une autre
pomme de discorde. Cette opéra-
tion ne passera pas sans tracas.
Alors que le renouvellement des
structures de la chambre basse doit
prendre fin ce mardi 22 septembre,
le parti majoritaire traîne encore le
pas. La direction a décidé de repor-
ter l’opération pour après la fête du
Sacrifice, vu que le secrétaire géné-
ral est parti faire son pèlerinage.
Selon un député du parti, les
candidatures aux postes de sous-
président de commission et des rap-
porteurs vont se clôturer le 28 sep-
tembre et le vote aura lieu deux
jours après. Or, cela ne va en aucun
cas arranger les choses puisque la
direction tient à désigner elle-même
les vice-présidents du bureau de
l’APN et les présidents des commis-
sions. Ce qui n’est pas du goût des
élus qui contestent l’implication de
la direction du parti dans les affai-
res de l’APN.
« Nous n’allons jamais accepter
que la direction décide à notre
place», a affirmé le vice- président
de l’APN, Mouad Bouchareb qui est
à la fin de son mandat. Contacté
par nos soins, ce député estime que
le vote est la meilleure option pour
assurer la transparence et permet-
tre à un grand nombre d’élus de
participer.
Notre interlocuteur promet de
tout faire pour mettre un terme à
ces agissements. « Rien ne se fera
sans le vote», a-t-il martelé en pré-
cisant qu’ils sont presque une cen-
taine de députés qui contestent la
décision de la direction qu’ils quali-
fient de violation à la pratique
démocratique. Les députés qui sont
contre le mode de désignation ne
comptent pas se taire et promet-
tent de dénoncer l’attitude de la
direction. «On trouve que c’est
anormal de passer à la désignation
des vice-présidents», a déclaré de
son côté, Amel Derroi, vice- prési-
dente de l’APN qui soutient que
cette option contredit le règlement
intérieur de l’APN. Cette élue
estime qu’on ne peut pas sélection-
ner cinq personnes parmi 200 élus
en s’interrogeant sur quelle base se
fera le choix. «Les députés ont le
droit d’élire leurs représentants, ils
sont mieux placés pour le faire», a-
t-elle indiqué en rappelant toutefois
que lors de la crise de 2013, quand
le coordinateur national du bureau
politique, Abderrahmane Belayat
voulait désigner des personnes, les
députés se sont opposés à cette
méthode.
La vice-présidente a même rap-
pelé qu’à l’époque le secrétaire
général Amar Saâdani avait même
défendu les députés soutenant que
l’option des élections était
incontournable et que les élus
étaient habilités à choisir eux-
mêmes leurs représentants. Pour
assurer sa mainmise sur les diffé-
rentes structures du parti et écar-
ter toute confrontation, le secré-
taire général a renforcé ses préroga-
tives. Lors du dernier congrès, une
disposition portant sur la désigna-
tion des vice-présidents de l’APN
par le secrétaire général a été
apportée au règlement intérieur du
parti.
Cette disposition a été intro-
duite, faut-il le rappeler, suite au
conflit ayant opposé le secrétaire
général au vice- président de l’APN,
Mouad Bouchareb. Ce dernier a été
suspendu par la direction pour
avoir affiché son mécontentement
sur la gestion du parti par Amar
Saâdani. Le secrétaire général a fait
même pression sur Ould Khelifa
pour le remplacer par un de ses pro-
ches, mais en vain.
Le président de l’APN a rejeté la
requête du patron du parti et qui
porte atteinte au règlement inté-
rieur du Parlement. Il faut recon-
naître qu’en raison de ce conflit, le
bureau de l’APN ne s’est pas réuni
pendant plus d’un mois l’année
dernière.
Ce scénario risque de se repro-
duire cette fois-ci. Etant parti majo-
ritaire, le FLN peut perturber le
fonctionnement de la chambre
basse si un accord ne sera pas
dégagé entre les députés et la direc-
tion du parti.
Selon une source proche, la
direction commence à régler ses
comptes avec les contestataires en
procédant au gel de leurs activités
au sein du parti. Ce qui est certain,
même avec le report, le problème
ne sera pas réglé puisque la direc-
tion tient à appliquer ses choix.
Contrairement à lui, le RND a déjà
réglé ses affaires bien avant les
délais et sans le moindre bruit.
«Nous avons tenu une séance
de vote la semaine dernière pour
élire les vice-présidents de l’APN et
les présidents de commission», a
affirmé le porte-parole du RND,
Chihab Seddik.
NN.. BB..
IL A REPORLE RENOUVELLEMENT DE SES STRUCTURES APRÈS L’AÏD
LLee FFLLNN ffaaiitt aatttteennddrree llAAPPNN
LLEESS DDÉÉPPUUTTÉÉSS qui sont contre le mode de désignation ne comptent pas se taire et promettent
de dénoncer l’attitude de la direction.
DÉCÈS DE LA VEUVE
DE ZIGHOUD YOUCEF
LLeess ccoonnddoollééaanncceess
ddee BBoouutteefflliikkaa àà llaa
ffaammiillllee ddee llaa ddééffuunnttee
LLee pprrééssiiddeenntt ddee llaa RRééppuubblliiqquuee
AAbbddeellaazziizz BBoouutteefflliikkaa aa aaddrreesssséé uunn
mmeessssaaggee ddee ccoonnddoollééaanncceess àà llaa
famille de la veuve du chahid
Zighoud, qui est «restée fidèle au
serment fait à son défunt mari de
servir sa patrie avec loyauté».
«J’ai appris la nouvelle de la
disparition de la courageuse mili-
tante Aïcha Trifa, véritable
mémoire vivante auréolée de
gloire révolutionnaire, qui a par-
tagé, avec le courage des
Algériennes éprises de liberté, un
parcours aussi rude que dange-
reux aux côtés du nationaliste
incomparable et dirigeant inégalé
Zighoud Youcef «, a écrit le prési-
dent Bouteflika dans son message.
«La défunte qui a de tout temps
soutenu son mari, le grand mili-
tant Zighoud Youcef, est restée
fidèle à sa mémoire et honora le
serment qu’elle lui a fait de servir
la patrie avec loyauté et dévoue-
ment en contribuant à son édifica-
tion et à son progrès sans jamais
faillir ni succomber aux délices
éphémères de la vie d’ici bas», lit-
on encore dans le message du pré-
sident de la République qui rap-
pelle que la défunte est également
restée «cette femme modeste, dés-
intéressée, réservée mais surtout
fière des acquis de liberté et de
souveraineté concrétisés au profit
de son peuple». «Tout en parta-
geant votre douleur pour cette
perte cruelle, je vous adresse mes
condoléances les plus attristées et
prie Dieu Tout-Puissant d’accor-
der à la défunte Sa Sainte
Miséricorde et de l’accueillir en
Son Vaste Paradis et de vous prê-
ter réconfort en cette pénible cir-
constance», a conclu le chef de
l’Etat.
LLee pprrééssiiddeenntt dduu ppaarrttii TTaajjaammoouuee AAmmaall
EEll DDjjaazzaaïïrr ((TTAAJJ)),, AAmmaarr GGhhoouull,, aa aannnnoonnccéé
hhiieerr àà AAllggeerr llee llaanncceemmeenntt dduunnee iinniittiiaattiivvee
pour «contrer les plans visant la déstabilisation
de l’Algérie». Lors de la réunion du bureau poli-
tique du parti, M. Ghoul a annoncé le lancement
d’une initiative «qui jette les bases solides pour
la sécurité, la stabilité et la cohésion des forces
sociales», précisant que la démarche en question
ne s’inscrivait pas en contre sens de celles
annoncées par d’autres courants politiques.
«Il ne s’agit pas d’une initiative contre les
partis d’opposition et ce n’est pas une démarche
inscrite dans le cadre d’intérêts partisans étri-
qués», a-t-il expliqué, appelant tout le monde à y
adhérer pour pouvoir «relever les défis qui se
posent à l’Algérie aux niveaux interne et
externe».
Dans ce contexte, M.Ghoul établira un rap-
port avec les évènements survenus dans la
région dans le cadre du «Printemps arabe» et qui
visent à semer la division au sein d’une même
société en suscitant les conflits régionalistes et
communautaires», soulignant que l’Algérie
«n’est pas à l’abri de telles menaces».
Enfin M.Ghoul a indiqué que le projet de
l’initiative qui englobe les aspects sécuritaire et
socio-économique, était en phase de préparation
et qu’il sera présenté lors de l’université du parti
prévue fin octobre prochain. Le président de TAJ
a évoqué par ailleurs la prochaine Constitution,
pour réaffirmer la position «constante» de son
parti vis-à-vis de cette question, et sa conviction
que la nouvelle Loi fondamentale sera à la hau-
teur des aspirations car, a-t-il dit, elle tiendra
compte des donnes qui caractérisent la conjonc-
ture présente.
«La prochaine Constitution consolidera la
séparation des pouvoirs et offrira de plus larges
perspectives aux libertés et droits de l’homme»,
a-t-il dit. Au volet économique, M.Ghoul a
reconnu que l’Algérie était dans une situation
«préoccupante», mais pas «catastrophique».
«L’Algérie dispose de solutions pour dévelop-
per l’économie nationale» et surmonter l’étape
difficile qu’elle traverse, a indiqué M.Ghoul qui a
ajouté que la situation économique de l’Algérie
«est meilleure» par rapport à plusieurs pays, y
compris développés. Pour lui, les mesures adop-
tées par le gouvernement, que d’aucuns ont
inscrites au titre de l’austérité, ne sont que des
dispositions préventives.
Répondant à une question sur la position de
son parti quant aux derniers changements opé-
rés par le président de la République au sein de
l’institution militaire, M.Ghoul a affirmé qu’el-
les intervenaient dans le sillage du processus
normal d’édification d’institutions «plus fortes et
plus efficientes». Cette question ne doit pas pren-
dre des dimensions disproportionnées, a-t-il dit.
INITIATIVE POUR CONTRER «LA DÉSTABILISATION» DE L’ALGÉRIE
LLAA ««DDIIGGUUEE»» DDEE TTAAJJ
MM.. GGHHOOUULL a indiqué que son projet était en phase de préparation et qu’il sera présenté lors
de l’université du parti prévue en octobre prochain.
Une autre pomme de discorde au sein du vieux parti
NNAADDIIAABBEENNAAKKLLII
Djezzy se joint à
l’Association Casbah
pour offrir une salle de
lecture aux écoliers
Les écoliers de la Casbah ont
désormais leur salle de lecture !
Djezzy s’est joint à l’effort de la
fondation Casbah pour réaliser
cet espace qui permet aux élè-
ves de l’antique cité d’Alger de
réviser, de lire et d’apprendre
dans une bibliothèque créée
exclusivement pour eux au sein
du siège de la fondation Casbah
sis à Beb Djedid.
L’inauguration de cet impor-
tant acquis pour la communauté
casbadji s’est déroulée en pré-
sence d’Azzedine Mihoubi,
Ministre de la Culture,
d’Abdelkader Zoukh, Wali
d’Alger, de Belkacem Babaci,
Président de la fondation
Casbah et du Président exécutif
de Djezzy Vincenzo Nesci.
A cette occasion, les partici-
pants ont salué l’élan de généro-
sité de Djezzy dans son implica-
tion dans la réalisation de cette
bibliothèque dans laquelle l’opé-
rateur contribue également à l’i-
nitiation informatique des jeunes
écoliers à travers un don de 10
PC sans compter le mobilier
adapté à ce genre d’activité.
Les autorités n’ont pas man-
qué de relever le rôle joué par
Djezzy dans la concrétisation de
ce projet bénéfique pour la
société et les jeunes écoliers,
venus nombreux pour la circons-
tance.
Ph : R. Boudina
De Quoi j’me Mêle DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015
5
Alger –Tunis en
21 vols par semaine
LE NOMBRE de vols entre la Tunisie et l’Algérie passera
de 7 à 21 par semaine sans compter les 40 vols
supplémentaires saisonniers. Cette décision vient d’être
prise par les autorités tunisiennes avec leurs homologues
algériens. «Les compagnies aériennes tunisiennes
(Tunisair, Tunisair Express, Nouvelair et Syphax Airlines)
pourront assurer les 21 vols par semaine et desservir les
aéroports d’Alger, de Constantine, Béjaïa, El Oued,
Tamanrasset, Oran et Annaba», a souligné aujourd’hui lors
d’une conférence de presse au siège du ministère des
Transports, le directeur de l’aviation civile Habib
Mekki.Depuis la réouverture le 18 août dernier de l’espace
aérien tunisien aux vols des compagnies aériennes
libyennes, soit en provenance de l’est ou de l’ouest, le
nombre des passagers a beaucoup augmenté, a
également annoncé le directeur de l’aviation civile.
LES UNITÉS de la Gendarmerie
nationale ont enregistré le vol de
18 312 têtes de cheptel durant les
huit premiers mois de l’année en
cours, occasionnant par là, une
baisse de 15% du phénomène,
indique un bilan de cette institution.
L’activité des unités de la
Gendarmerie nationale en matière de
lutte contre le phénomène du vol de
cheptel, durant les huit premiers mois
de l’année 2015, a fait ressortir 1 157
affaires de cheptels engendrant un
préjudice de 18 312 têtes volées dont
12 346 ont été récupérées, souligne la
même source. Parmi ces affaires,
plus de 900 personnes ont été
arrêtées, dont 401 ont été écrouées.
Selon le bilan de la Gendarmerie, «la
catégorie des ovins demeure la plus
convoitée par les malfaiteurs avec un
total de 16 655 têtes, suivie de loin
par celles des caprins et des bovins
avec respectivement 1 269 et 369
têtes volées».
EN ASSOCIATION avec
le laboratoire danois
Novo Nordisk, le
groupe Saidal s’impose
désormais en
partenaire
incontournable sur le
marché de l’insuline.
En effet, les premiers
flacons d’insuline
produits dans le cadre
de ce partenariat seront
mis sur le marché au
premier semestre 2016.
Les deux partenaires
ne vont pas s’arrêter en
si bon chemin puisque
leur objectif est
d’exporter leurs
produits vers les pays
africains, asiatiques et
du Moyen-Orient, une
fois le marché national
couvert. Le montant
de cet investissement
a été de
50 millions d’euros.
C’est une bien curieuse époque
que celle où nous vivons. Une
époque s’entrechoquent et
coexistent archaïsme et modernité, uni-
versalisme et tribalisme, innovations
technologiques fulgurantes et replis
identitaires.
L’ère que nous vivons est, à l’évi-
dence, celle de l’absolutisme, du dog-
matisme et de l’égocentrisme. C’est sur
ce terreau extraordinairement fertile,
soutient le penseur syrien Karim Emile
Bitar, que peuvent prospérer toutes les
grilles de lecture voulant offrir des expli-
cations holistiques et simples aux pro-
blèmes infiniment complexes du monde
contemporain.
Que peuvent s’affirmer toutes les
théories déclinistes, toutes les recher-
ches de boucs émissaires. C’est durant
cette époque, enfin, que certains esprits
chagrins conseillent à l’Etat d’opter
pour l’endettement auprès d’institutions
financières internationales dédiées. A
l’évidence, ce parangon keynésien n’est
en fait qu’une fuite en avant, conçu le
plus souvent pour mieux servir les inté-
rêts hégémoniques bien compris du
capitalisme international.
Abdelmadjid Sidi-Saïd l’a compris et
dénoncé depuis fort longtemps. C’est
pour cette raison que le communiqué de
l’Ugta semble dire que le travailleur ne
doit jamais s’assujettir ou se laisser tra-
vestir et pervertir par ces commis de
l’idéologie dominante qui chercheront
toujours à opter pour le compromis his-
torique tant ils croient fermement avoir
le choix de leur souffrance même s’ils
ne l’ont pas.
Les ingérences de la Banque mon-
diale et du FMI sont donc loin d’être for-
tuites. Surtout à l’encontre d’un pays qui
demeure la « bête noire » du monde
capitalo-impérialiste, soutient Michel
Collon : « L’Algérie représente une force
de résistance à Israël, aux Etats-Unis, au
colonialisme en général, à des multina-
tionales, et on sait que tout comme la
Libye, l’Algérie s’est distinguée en
finançant des projets de développement
économiques et sociaux alternatifs,
développement indépendant de pays
d’Afrique noire. »
Pour l’écrivain et journaliste belge,
l’initiative de l’Algérie n’a pas manqué
de heurter les intérêts de la Banque
mondiale et du FMI qui sont justement
les relais financiers des multinationales.
Il n’est pas loin de penser que c’est pour
ces raisons que le président libyen
Mouammar El Gueddafi a été éliminé et
que c’est pour ces considérations que
l’Algérie connaît une déstabilisation et
une fragilisation permanentes.
Certes, et on ne peut le nier, des
contradictions secondaires existent
entre les pouvoirs dominants et la
société globale algérienne. Mais il reste
que ces dissonances n’ont pas atteint le
stade de contradictions principales qui,
elles, nous opposent à ceux qui veulent
nous assujettir. Je pense qu’il faut rai-
son garder et être d’une clairvoyance à
toute épreuve. Surtout à un moment où,
nous apprend l’auteur canadien Robert
Bibeau, les roturiers et les cambistes
fuient le navire amiral du capitalisme
mondial en débandade à la recherche
d’occasions d’affaires, de placements
rentables, d’investissements généra-
teurs de plus-value.
En d’autres termes, croit savoir un
analyste de CNN, le manque d’activité
sur le marché des titres aux Etats-Unis
pousse les investisseurs à tourner leurs
regards vers d’autres cieux à l’effet de
trouver des placements plus rentables
pour leurs capitaux. En Algérie, il n’y a
pas le feu.
Le mal qui nous ronge peut être
jugulé, réduit à sa plus simple expres-
sion. Il faut faire preuve de créativité et
d’honnêteté vis-à-vis de son peuple. Il
vaut mieux mourir debout que de vivre
sous la botte des ennemis d’un peuple
qui mérite assurément mieux. Je ne sais
pas si mon ami Mohamed Larbi Ould
Khelifa aura le courage de son homolo-
gue grecque Zoé Konstantipoulos. Elle
qui eut l’insigne honneur de soutenir
que l’alignement sur les thèses des
institutions financières internationales
équivaudrait à la cessation de sa propre
fonction, à l’enterrement de la souverai-
neté nationale, à l’hypothèque des biens
publics et à une attaque sans précédent
contre les acquis sociaux des couches
les plus démunies… A. M.
La réponse du berger à la bergère
««LLAAllggéérriiee sseesstt ddiissttiinngguuééee eenn ffiinnaannççaanntt ddeess pprroojjeettss ddee ddéévveellooppppeemmeenntt ééccoonnoommiiqquueess eett ssoocciiaauuxx aalltteerrnnaattiiffss
ddee ppaayyss ddAAffrriiqquuee nnooiirree.. EEtt jjee ccrrooiiss qquuee llàà,, eellllee hheeuurrttee lleess iinnttéérrêêttss ddee llaa BBaannqquuee mmoonnddiiaallee eett dduu FFMMII..»»
Michel COLLON
A
vrai
vrai
dire...
d
IAABBDDEELLHHAAKKIIMMMMEEZZIIAANNII
(2epartie et fin)
LES VOLEURS DE CHEPTEL
MARQUENT UNE HALTE
Le calvaire
valencien de
212 «harraga»
DEPUIS PLUS de trois mois,
212 jeunes « harraga »
algériens sont prisonniers des
centres de détention pour
migrants clandestins à Valence
en Espagne. Ce qui a poussé
une ONG espagnole du nom
du « Réseau Valence de
l’immigration », à tirer la
sonnette d’alarme pour
dénoncer les conditions
Un festival pour
«Khobz bladi»
LE PAIN, produit incontournable des tables
algériennes, est à l’honneur à Médéa,
à l’occasion de la troisième édition du
concours « Khobz bladi », organisée
au Musée des arts et des traditions
populaires, a-t-on constaté. Cette
festivité est marquée par la présence
de nombreux participants, venus de
diverses régions du pays pour
exposer l’un des produits phares du
riche patrimoine culinaire algérien.
Ce rendez-vous culinaire est une
opportunité pour ces « doigts d’or »
de faire découvrir au public d’autres
saveurs et sensations, à travers un
éventail de pain traditionnel, décliné
sous différentes formes et parfum,
traduisant toute la richesse et la
diversité du patrimoine algérien
et témoin d’un savoir-faire ancestral
qui a pu résister aux assauts
de la modernité et la sédentarité.
Le concours «Khobz bladi» offre
aux nombreux visiteurs et curieux
attendus, l’occasion de constater
de visu toute l’ingéniosité des
« mains de fée » qui ont la capacité
de transformer une simple pâte
en un succulent produit culinaire.
INSULINE : LES PREMIERS
FLACONS DE SAIDAL «TOMBENT»
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