ne sous-estimons pas l`intérêt du yaourt dans notre mode alimentaire

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AC T UA L I T É S MÉ DIC A L E S
YINI* symposium,
dans le cadre du 17th International
Congress of Dietetics (ICDA),
Grenade, septembre 2016
NE SOUS-ESTIMONS PAS
L’INTÉRÊT DU YAOURT
DANS NOTRE MODE ALIMENTAIRE
MS10519F
Dr Anne Vermoesen
Lors du 17e Congrès international des diététiciens qui s’est déroulé à Grenade
en septembre, le YINI (Yogurt in Nutrition Initiative) a organisé un colloque visant
à redécouvrir les effets sur la santé de la consommation de yaourt, en tant
qu’aliment de base et dans le cadre d’une alimentation saine et durable.
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ACTUALITÉS MÉDICALES
INTOLÉRANCE AU LACTOSE:
LE YAOURT, UN ATOUT INTÉRESSANT
Le Conseil supérieur de la santé vient de publier sa
sixième édition des recommandations nutritionnelles.
Parmi celles-ci, il a été mis en avant que le calcium reste
l’élément essentiel de la santé osseuse, et qu’il est recommandé de privilégier les sources alimentaires afin
de couvrir de façon optimale ces besoins calciques. Le
lait et les produits laitiers sont la première source de calcium dans notre mode alimentaire. Actuellement, beaucoup de nos patients se disent intolérants au lactose,
a expliqué le professeur Lorenzo Morelli (Italie), mais
cette affirmation est bien souvent le fruit d’un autodiagnostic, avec certains effets collatéraux comme l’éviction
totale des produits laitiers.
Cette habitude alimentaire ne se justifie pas, insiste
Lorenzo Morelli, car des études ont montré que, d’une
part, une petite dose de lactose peut être tolérée (12g/
jour), même par les individus qui le digèrent mal; d’autre
part, certains fromages ne contiennent presque pas de
lactose (les fromages à pâte dure par exemple). Par ailleurs, le yaourt, plus particulièrement, peut compenser
la déficience primaire en lactase. En effet, des bactéries
vivantes spécifiques, présentes dans le yaourt, favorisent
son action unique sur la digestion du lactose. Ces bactéries du yaourt, à savoir Streptococcus thermophilus et
Lactobacillus bulgaricus, présentent des niveaux élevés
d’activité de lactase. Elles peuvent passer par le biais de
notre estomac dans l’intestin grêle, où elles aident à décomposer le lactose. Ce qui n’est possible que si les bactéries du yaourt sont viables au moment de l’ingestion
grâce à leur système d’absorption spécifique. En outre, la
capacité d’hydrolyse du lactose des bactéries de yaourt a
été reconnue avec succès en Europe par l’une des rares
allégations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
LE YAOURT, UNE SOLUTION SIMPLE POUR
OPTIMALISER LA NUTRITION
De nombreuses études l’ont confirmé, rappelle le
professeur Luis Moreno (Espagne), la consommation de
yaourt pourrait représenter une signature globale d’une
alimentation et d’un mode de vie sains à tous les âges.
Azmina Govindji, diététicienne, a démontré par de nombreux exemples que remplacer des aliments courants
par du yaourt est un choix judicieux et présente un triple
avantage:
- le yaourt est un aliment à faible densité énergétique;
- la consommation et la perception d’un plus grand volume de nourriture contribuent à réduire l’appétit et
favorisent un sentiment de satiété. Le yaourt permet
de consommer une portion plus importante pour une
même teneur en calories;
- riche en nutriments essentiels (protéines, calcium,
phosphore, riboflavine…), le yaourt peut être une
option potentiellement satisfaisante pour augmenter
chaque jour sa consommation de nutriments.
Ainsi, par exemple, consommer un yaourt glacé à la
fraise plutôt qu’une glace à la fraise permet de réduire
l’apport calorique (226kcal), apporte moins de graisses
saturées, mais deux fois plus de protéines, et 1,5 fois plus
de calcium.
«Le yaourt n’est pas qu’un en-cas, il peut être une
solution simple pour améliorer l’équilibre alimentaire,
contribuer à réduire l’apport en calories et augmenter
l’apport en nutriments», a conclu Azmina Govindji. ■
Consommer un à deux yaourts
par jour est une solution peu
contraignante et tout à fait
satisfaisante d’un point de vue
nutritionnel, pour les personnes
intolérantes au lactose.
* Yoghurt in Nutrition Initiative, http://www.yogurtinnutrition.com/
Références
Colloque de YINI à l’ICD septembre 2016
Wang H et al. Nutr Res 2013;33(1):18-26.
Cormier H et al. Eur J Nutr, 15 mars 2015.
Lecerf JM et al. Nutr Clin Métab 2016;30(1):11–21.
Zhu Y et al. Eur J Nutr 2015;54(4): 543-50.
Latner JD et al. Int J Eat Disord 2009;42(1):68-75.
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