Contrôle de gestion bancaire par Jean‐Luc Pagnon Chapitre 2 : Spécificités de Chapitre 2 : Spécificités de l’activité bancaire L’activité bancaire ’ i i éb i Analyse de l’exploitation Analyse de l exploitation d d’une une banque banque Les métiers de la banque Qu’est Qu est ce qu ce qu’une une banque ? banque ? Les métiers de la banque Les métiers de la banque Une banque est une entreprise qui fait Une banque est une entreprise qui fait commerce de l’argent . L ’argent n ’est pas un produit comme un autre => L’activité bancaire est réglementée. > L’ ti ité b i t é l té Tout repose sur la confiance dans le « Tout repose sur la confiance dans le « banquier ». » Les opérations de banque selon la loi bancaire Les opérations de banque selon la loi bancaire Opérations pour lesquelles les banques ont un monopole : – Réception des fonds du public, Ré i d f d d bli – Opérations de crédit, – Gestion des moyens de paiement. Gestion des moyens de paiement Opérations pour lesquelles les banques n’ont pas de monopole : – Opérations de change et sur or, – Gestion de valeurs mobilières et de tous produits financiers, – Gestion de patrimoine, – Ingénierie financière pour entreprises. Analyse économique Analyse économique 1 Intermédiation bancaire => MARGE D 1 ‐ Intermédiation bancaire > MARGE D ’INTERET 2 ‐ Prestations de services => COMMISSIONS 3 Gestion d’actif => PLUS VALUES 3 ‐ Gestion d’actif => PLUS VALUES 6 LL’intermédiation intermédiation bancaire bancaire L’intermédiation consiste à collecter des dépôts à court terme pour octroyer des prêts à court, moyen et long terme aux particuliers aux entreprises et aux collectivités aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités. L’objectif est de réaliser une marge d’intérêt (= Intérêts perçus ‐ Intérêts versés). perçus Intérêts versés). La collecte des dépôts nécessite un réseau d’agences offrant d des services complémentaires aux clients. lé l L octroi de crédit fait courir un risque car, en cas de L’octroi de crédit fait courir un risque car, en cas de défaillance de l’emprunteur, les fonds perdus sont souvent beaucoup plus importants que les intérêts perçus. Prestations de services Prestations de services Il s’agit de : • la gestion de moyens de paiements (chèques, virements, tenue de compte), • La gestion d’actifs pour compte de tiers (Sicav, FCP, assurances vie, salles de marché,...), • L’ingénierie financière et des conseils (Introduction en Bourse, OPA – OPE, Restructurations financières). Les prestations de service exigent des moyens humains Les prestations de service exigent des moyens humains (personnel disponible, compétences), et matériels (réseaux d ’agences, équipements pour la gestion des moyens de paiement, gestion des actifs financiers…) importants. La gestion d’actif La gestion d actif (ou Asset Management)… (ou Asset Management) … Consiste à réaliser des opérations d’arbitrage et de spéculation pour le compte de la banque avec l’objectif de réaliser des plus‐values. Arbitrer ? C Arbitrer ? C’est est effectuer une opération à dénouement effectuer une opération à dénouement immédiat pour réaliser sans risque une plus value certaine. C’est profiter de l’inefficience ponctuelle du marché. p f ff p Spéculer ? C’est prendre une position de taux, de change ou sur un titre par anticipation d’une appréciation ou d’une dépréciation. Cette position génère un risque. Ce qu’est Ce qu est et n et n’est est pas une banque pas une banque • Le métier de base de la banque est de prêter de l’argent et d’obtenir et d obtenir, en retour, des intérêts en plus du en retour des intérêts en plus du remboursement des fonds prêtés. • La banque n’est pas un investisseur (d’où son aversion pour le risque). Ce n’est pas à elle de supporter le risque de l’entrepreneur avec des fonds qui ne lui appartiennent pas. • La La banque est une entreprise commerciale comme les banque est une entreprise commerciale comme les autres. Elle n’est pas là pour aider les entreprises, mais pour gagner de l’argent pour gagner de l argent. Profils de banque Profils de banque • • • • • Banque traditionnelle Banque traditionnelle Banque d’affaires Banque de marché Établissements spécialisés Banque universelle Banque traditionnelle Banque traditionnelle Banque à vocation généraliste dotée d’un réseau d’agences commerciales. – Prédominance des opérations avec la clientèle. – Beaucoup de commissions et de marge d’intérêt. – Peu d Peu d’opérations opérations sur titres. sur titres. – Peu de gestion d’actif Banque d’affaires Banque d affaires Sans réseau commercial, la banque d’affaires se consacre à l’ingénierie financière et/ou à la prise de participation. la prise de participation. (E (Exemples : Banque Rothschild, Arjil & Associés, Partanéa, CIC Banque de Vizille, etc.) l B R th hild A jil & A ié P t é CIC B d Vi ill t ) Banque de marché Banque de marché La banque de marché est spécialisée dans la gestion d ’actif => prédominance des p opérations sur titres et interbancaires. (Exemples : Calyon, Banque Postale Asset Management, etc.) Établissements spécialisés Établissements spécialisés Ils sont spécialisé dans le financement : – aux particuliers : • Immobilier Immobilier (Ex : Crédit Foncier, Banque Patrimoine et Immobilier , etc.) (Ex : Crédit Foncier, Banque Patrimoine et Immobilier , etc.) • Crédits à la Consommation (Ex : Cetelem, Sofinco, Mediatis, etc) – aux entreprises • Crédit bail (Ex : Sogelease, Sofinabail, Lixxbail, Ucabail, Slibail,etc.) • OSEO financement (ex BDPME) Banque universelle Banque universelle Elle offre une gamme complète de services : • activités classiques – distribution de crédits – collecte des dépôts – gestion des moyens de paiement • mais aussi : – – – – opérations sur les marchés financiers placement de titre prise de participation dans des entreprises i d i i i d d i activités internationales Exemples : Les trois « vieilles » : Crédit Lyonnais, Société Générale, BNP Le refinancement des banques Le refinancement des banques Une banque se finance d'abord par le montant des dépôts de ses clients et par ses fonds p p propres. Ces sommes étant cependant g généralement insuffisantes, les établissements , se refinancent par plusieurs autres canaux : a) La mise en pension directe d'actifs a) La mise en pension directe d actifs b) Les emprunts sur le marché interbancaire c) Les émissions sur le marché c) Les émissions sur le marché d) Les opérations de titrisation (D’après « Investir » du 3 novembre 2007 n°1765) Le refinancement des banques (suite 1) Le refinancement des banques (suite 1) a) La mise en pension directe d'actifs (ou " repo ") Par cette opération, les banques confient pour un temps donné des actifs p , q p p (titres d'Etat et autres actifs solides) à des investisseurs (gestionnaires d'actifs, fonds de pension, caisses de retraite) en échange de cash. b) Les emprunts sur le marché interbancaire Selon leur situation de besoin ou d'excédent de capitaux, les établissements s'échangent établissements s échangent directement entre eux des fonds sur le directement entre eux des fonds sur le marché interbancaire, pour des périodes allant d'un jour à quelques mois (trois mois en général). En Europe, ces emprunts interbancaires sont réalisés au taux d'intérêt Eonia (en théorie proche du taux directeur d l B de la Banque Centrale Européenne) pour les échanges du jour ou au taux C l E é ) l é h d j Euribor pour des durées plus longues (par exemple trois mois). (D’après « Investir » du 3 novembre 2007 n°1765) Le refinancement des banques (suite 2) Le refinancement des banques (suite 2) c) Les émissions sur le marché Un autre mode de financement classique des banques est l'emprunt par émission de papier sur les marchés Il peut s'agir papier sur les marchés. Il peut s agir d d'emprunts emprunts de long terme (obligations de la de long terme (obligations de la banque) ou de court terme (certificats de dépôts, ou BMTN en France, d'une maturité d'un à deux ans), qui sont souscrits par des investisseurs. d) Les opérations de titrisation ) é d Les opérations de titrisation consistent à revendre sur les marchés financiers des paquets de crédits (ABS, RMBS, CDO) qui sont rachetés par des investisseurs. C'est globalement dans cette catégorie qu'interviennent globalement dans cette catégorie qu interviennent les fameux conduits ou SIV, les fameux conduits ou SIV structures de refinancement en général créées par les banques. Les conduits rachètent les crédits des banques avant de les revendre sur le marché en échange de l'émission de papier commercial, les asset backed commercial papers (ou ABCP). Ceux‐ci bénéficient de la garantie des banques sous la forme d'une Ceux‐ci bénéficient de la garantie des banques sous la forme d une ligne de liquidité. ligne de liquidité Les opérations de titrisation se sont multipliées ces dernières années à la fois pour permettre aux banques de se refinancer et tenter de diluer le risque de crédit. (D’après « Investir » du 3 novembre 2007 n°1765) Le refinancement des banques (suite 3) Les établissements bancaires communiquent très peu sur la répartition entre ces différents modes de sur la répartition entre ces différents modes de financement qui constituent des données très sensibles. sensibles En général, les émissions sur le marché En général, les émissions sur le marché (courtes ou longues) (courtes ou longues) constituent le principal mode de refinancement des banques commerciales, tandis que les banques banques commerciales, tandis que les banques d'investissement pratiquent beaucoup la mise d'actifs e pe s o en pension. (D’après « Investir » du 3 novembre 2007 n°1765) Le refinancement des banques q (suite 4) Actualité d’octobre 2008 Création d’une structure de refinancement Création d’une structure de refinancement détenue par les banques à 66 % et à 34 % par l'Etat (qui bénéficie d'une minorité de blocage et d'un droit de veto). La société de refinancement lève des fonds g sur les marchés avec la garantie de l’Etat et les prête aux banques à un tarif plus élevé. (Les banques apportant des actifs en garantie). (Les banques apportant des actifs en garantie). La formation du résultat La formation du résultat de la banque de la banque Le Produit Net Bancaire (P.N.B.) Marge d’intérêt + Commissions + Plus ou moins values sur gestion d’actifs + Plus ou moins values sur gestion d actifs = Produit Net Bancaire (P.N.B.) Le P.N.B. n’est pas un chiffre d ’affaires ou un volume d ’activité. Il présente la MARGE dégagée par la banque sur l ’ensemble de ses activités bancaires. Le Résultat Brut Exploitation (R.B.E.) Produit Net Bancaire (P.N.B.) ‐ Frais généraux = Résultat Brut Exploitation (R B E ) = Résultat Brut Exploitation (R.B.E.) Le RBE représente la marge dégagée sur l’ensemble des activités courantes après prise en compte des frais de ti ité t è i t d f i d structure (Frais de Personnel, impôt et taxes, services extérieurs, dotation aux amortissements). C’est C est le résultat de l le résultat de l’activité activité « opérationnelle ». « opérationnelle » Le coefficient d’exploitation bancaire Le coefficient d’exploitation est égal au ratio : Frais généraux /Produit Net Bancaire Le coefficient d’exploitation bancaire mesure l’importance des frais de gestion dans la marge brute. C’est un indicateur de productivité. Coefficient d’exploitation des principales banques européennes et françaises Etablissement (Pays) BBVA (Espagne) HBOS (Royaume Uni) ( ) Santander (Espagne) HSBC (Royaume Uni) Lloyds TSB (Royaume Uni) l d ( ) Royal Bank of Scotland (Royaume Uni) Dexia (Belgique‐France) Barclays (Royaume Uni) l ( i) ING Group (Pays‐Bas) UniCredit (Italie) C édi Crédit Mutuel (France) l( ) BNP Paribas (France) Société Générale (France) C édi A i l (F Crédit Agricole (France) ) Groupe Banque Populaire (France) Groupe Caisse d'Epargne (France) L B La Banque Postale (France) P l (F ) Coefficient d'exploitation 46,47% 46,54% 47,28% 50,12% 52,00% 54,55% 57,08% 58,48% 59,76% 59,99% 6 6 % 61,61% 62,50% 68,14% 68 66% 68,66% 79,34% 84,43% 89 16% 89,16% Produits d'exploitation 17 678 M€ 18 958 M€ 27 573 M€ 54 450 M€ 14 556 M€ 35 979 M€ 6 744 M€ 31 328 M€ 27 753 M€ 26 716 M€ 10 578 M€ 0 8 € 30 020 M€ 20 994 M€ 29 524 M€ 29 524 M€ 7 445 M€ 10 071 M€ 4 745 M€ 4 745 M€ D'après le classement 2007 des 100 premières banques européennes ("Les Echos" du 17/07/2008) Résultat Courant (R.C.A.I.) et Résultat Net (R.N.) Résultat Brut Exploitation (R.B.E.) +/‐ / Dotations ou reprises de provisions Dotations ou reprises de provisions = Résultat Courant Avant Impôt (R.C.A.I.) +/‐ Produits et charges exceptionnelles. ‐ Impôt sur les bénéfices Impôt sur les bénéfices = Résultat Net (R.N.) En résumé, compte de résultat simplifié d’une banque : Marge d’intérêt + Commissions + Plus ou moins values sur gestion d’actifs = Produit Net Bancaire ‐ Frais généraux = Résultat Brut Exploitation +/‐ Dotations ou reprises de provisions = Résultat Courant Avant Impôt +/‐ Produits et charges exceptionnelles. ‐ Impôt sur les bénéfices = Résultat Net Exemple : Résultats du groupe CIC en 2005 et 2006 Exemple : Résultats du groupe CIC en 2005 et 2006 (Source : CIC, communiqué de presse du 22 février 2007) Rentabilité opérationnelle des principales banques européennes et françaises Etablissement (Pays) BBVA (E BBVA (Espagne) ) Lloyds TSB (Royaume Uni) ING Group (Pays‐Bas) HBOS (Royaume Uni) HBOS (Royaume Uni) Santander (Espagne) Barclays (Royaume Uni) Société Générale (France) ( ) BNP Paribas (France) HSBC (Royaume Uni) Dexia (Belgique‐France) UniCredit (Italie) Crédit Mutuel (France) Royal Bank of Scotland (Royaume Uni) L B La Banque Postale (France) P l (F ) Crédit Agricole (France) Groupe Caisse d'Epargne (France) Groupe Banque Populaire (France) Groupe Banque Populaire (France) Rentabilité opérationnelle 30 86% 30,86% 28,53% 27,35% 25 48% 25,48% 23,19% 22,63% 20,15% , 19,42% 19,09% 17,63% 15,65% 15,16% 14,42% 12 99% 12,99% 10,04% 7,30% 5 16% 5,16% Rentabilité des fonds propres 25 50% 25,50% 26,60% 23,60% 18 30% 18,30% 19,70% 16,30% 5,60% , 16,90% 16,10% 16,60% 12,60% 11,70% 10,90% 14 10% 14,10% 10,20% 6,80% 5 50% 5,50% Fonds propres 27 992 M€ 27 992 M€ 16 897 M€ 39 531 M€ 30 075 M€ 30 075 M€ 50 617 M€ 44 119 M€ 26 853 M€ 50 725 M€ 90 437 M€ 14 915 M€ 63 177 M€ 26 864 M€ 125 056 M€ 3 918 M€ 3 918 M€ 67 233 M€ 22 420 M€ 20 796 M€ 20 796 M€ D'après le classement 2007 des 100 premières banques européennes ("Les Echos" du 17/07/2008) Calcul et analyse de la Calcul et analyse de la marge sur intérêts marge sur intérêts Calcul de la marge sur intérêts (exemple) Agence X Emplois Ressources Crédits LT : 2 500 M€ à 12% Marché obligataire : 1 000 M€ à 11% Crédit MT : 500 M€ à 12,5% Dépôts (à 5 ans) : 2 500 M€ à 10% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Total emplois = 6 000 M€ Total ressources = 6 000 M€ Taux moyen pondéré des emplois : [(2 500 x 12%) + (500 x 12.%) + (3 000 x 13%)] / 6 000 = 12.54% Taux moyen pondéré des ressources : [(1 000 x 11%) + (2 500 x 10%) + (2 500 x 5%)] / 6 000 = 8.08% Marge globale = 12.54% ‐ 8.08% = 4.46% PNB = En PNB En‐cours cours moyens x Marge globale moyens x Marge globale = 6 000 M€ 6 000 M€ x 4.46% x 4.46% = 267.6 M€ 267.6 M€ (D’après Mohamed Ben MZOUGHIA, Contrôle de gestion bancaire, ESSEC 2007) Analyse de la marge sur intérêts Méthode du pool unique La méthode du pool unique repose sur le principe que toutes les ressources d’ d’une banque, indépendamment de leur origine, sont mises en commun et b i dé d td l i i t i t versées dans un pool de fonds dans lequel la banque puise pour financer ses emplois. On calcule à la sortie du pool un taux moyen unique de financement des emplois. l i Taux de financement du pool = coût monétaire des ressources / capitaux réemployables (D’après Eric Lamarque, « Contrôle de gestion bancaire », E‐theque.com) Décomposition de la marge en LT, MT et CT (Méthode du pool unique) Agence X Emplois Ressources Crédits LT : 2 500 M€ à 12% Marché obligataire : 1 000 M€ à 11% Crédit MT : 500 M€ à 12,5% Dépôts (à 5 ans) : 2 500 M€ à 10% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Total emplois = 6 000 M€ Total ressources = 6 000 M€ Taux moyen pondéré des ressources : 8.08% => PNB (LT) = 2 500 x (12% 8.08%) = 98 M€ => PNB (LT) = 2 500 x (12% ‐ 8 08%) = 98 M€ => PNB (MT) = 500 x (12.5% ‐ ( ) ( 8.08%) = 22 M€ ) ⇒ PNB (CT) = 3 000 x (13% ‐ 8.08%) = 147.6 M€ PNB = PNB (LT) + PNB (MT) + PNB (CT) = 98 + 22.1 + 147.6 = 267.6 M€ Analyse de la marge sur intérêts Méthode des pools multiples La méthode du pool unique essaie de tenir compte de l’hétérogénéité des emplois et des ressources. Les ressources sont classées en fonction de leur l i td L t l é f ti d l exigibilité. Les emplois sont classés selon leur liquidité. Les emplois à forte exigibilité financent des emplois à forte liquidité, etc. Il y a autant de pools que de strates d’emplois. (D’après Eric Lamarque, « Contrôle de gestion bancaire », E‐theque.com) Décomposition de la marge en LT, MT et CT (Méthode des pools multiples) Agence X Emplois Ressources Crédits LT : 2 500 M€ à 12% Marché obligataire : 1 000 M€ à 11% Crédit MT : 500 M€ à 12,5% Dépôts (à 5 ans) : 2 500 M€ à 10% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Total emplois = 6 000 M€ Total ressources = 6 000 M€ Agence X Emplois Ressources Crédits LT : 2 500 M€ à 12% Marché obligataire : 1 000 M€ à 11% Dépôts (à 5 ans) : 1 500 M€ à 10% Crédit MT : 500 M€ à 12,5% Dépôts (à 5 ans) : 500 M€ à 10% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Dépôts (à 5 ans) : 500 M€ à 10% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Total emplois = 6 000 M€ Total ressources = 6 000 M€ Décomposition de la marge en LT, MT et CT (pools multiples) Agence X Emplois Ressources Crédits LT : 2 500 M€ à 12% Marché obligataire : 1 000 M€ à 11% Dépôts (à 5 ans) : 1 500 M€ à 10% Crédit MT : 500 M€ à 12,5% Dépôts (à 5 ans) : 500 M€ à 10% Crédit CT : 3 000 M€ à 13% Dépôts (à 5 ans) : 500 M€ à 10% Dépôts clientèle : 2 500 M€ à 5% Total emplois = 6 000 M€ Total ressources = 6 000 M€ Taux moyen des ressources finançant les crédits LT : [(1 000 x 11%) + (1 500 x 10%)] / 2 500 = 10.4% => PNB (LT) = 2 500 x (12% ‐ 10.4%) = 40 M€ PNB (MT) = 500 x (12.5% ‐ 10%) = 12.5 M€ Taux moyen des ressources finançant les crédits CT : [(500 x 10%) + (2 500 x 5%)] / 3 000 = 5.83% => PNB (CT) = 3 000 x (13% ‐ 5.83%) = 215.1 M€ PNB = PNB (LT) + PNB (MT) + PNB (CT) = 40 + 12.5 + 215.1 = 267.6 M€ Les principaux indicateurs SIG et ratios d’exploitation • Les S.I.G., et avant tout le PNB, L SIG t t t t l PNB • Les ratios d’exploitation : – PNB / Actif moyen (niveau de revenu généré par les actifs de la banque), – Coefficient d'exploitation p ((= Frais généraux /PNB), g / ), – ROA (Return On Assets) = Résultat net / total du bilan, – ROE ROE (Return On Equity) = Résultat net / fonds propres. Résultat net / fonds propres Les principaux indicateurs Ratios d’activité – Crédits nets / Actif Crédits nets / Actif (= importance de l (= importance de l’activité activité de crédits), de crédits) – Crédits nets / Dépôts Crédits nets / Dépôts ((= niveau d niveau d’indépendance indépendance de la banque de la banque en matière de financement de ses crédits), – Intermédiation / PNB I édi i / PNB (= poids de l’activité d’intermédiation bancaire dans le revenu de la banque), – Commissions / PNB (= poids des commissions bancaire dans le revenu de la banque). Les principaux indicateurs Ratios de productivité – PNB / Effectif, – Concours clients nets / Effectif – Dépôts / Effectif, Dépôts / Effectif – Commissions / Frais de personnels. Les principaux indicateurs Coût du risque et ratios de sinistralité C ût d i Coût du risque : – Dotations nettes aux provisions / RBE, p / , – Pertes nettes sur créances irrécupérables / RBE Ratios de sinistralité : – Créances douteuses brutes / Concours clients bruts – Provisions sur créances douteuses / Créances douteuses brutes Provisions sur créances douteuses / Créances douteuses brutes Les risques bancaires Le fondement du métier de banquier Le fondement du métier de banquier Évolution du métier de banquier Évolution du métier de banquier • Années 1970 : Les banques sont en situation oligopolistique sur des marchés peu li li i d hé concurrentiels => Rente de situation sans risque. i • A Années 1990 : Accroissement de la é 1990 A i td l concurrence, instabilité financière et montée d i des risques => Nécessité de maîtriser les Né ité d ît i l risques pour maximiser les profits. (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Nécessité de prendre des risques Nécessité de prendre des risques • Il faut prendre des risques pour faire des profits. ( p f (Le profit est la rémunération du risque assumé.) q ) • Il Il faut faire des profits pour supporter le risque. faut faire des profits pour supporter le risque (Les profits non distribués constituent des réserves nécessaires pour couvrir les pertes éventuelles ) nécessaires pour couvrir les pertes éventuelles.) 44 (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) LL’arbitrage arbitrage risque‐rendement risque rendement Plus l’espérance de gain est grande, plus les risques encourus sont importants. E Exemple : Répartition des performances sur 5 ans de fonds classés suivant leur volatilité : l Ré titi d f 5 d f d l é i tl l tilité Les profils types correspondants sont qualifiés de « Prudent », « Equilibré Les profils types correspondants sont qualifiés de « Prudent » « Equilibré » et « Dynamique » et « Dynamique ». » (La volatilité est égale à l'écart type de la série des cours sur une période. Elle mesure le risque d'une valeur. Plus la volatilité d'un titre est importante, plus le risque, mais aussi les perspectives potentielles de gain sont grands.) Le risque par métier Le risque par métier A ‐ Risque d ’INTERMEDIATION B ‐ Risque de MARCHE C ‐ Risques POLITIQUES et TECHNIQUES 46 A ‐ Risque d A ‐ Risque d ’INTERMEDIATION INTERMEDIATION Risque de crédit (= de Risque d’ illi idité illiquidité contrepartie) Risque de taux Collecte des dépôts Octroi de crédits édi Risque d ’INTERMEDIATION = risque de CREDIT + risque d’ILLIQUIDITE + risque de TAUX d ’INTERET 47 Risque de CREDIT (ou de CONTREPARTIE) Risque de CREDIT (ou de CONTREPARTIE) Le risque de CREDIT ou de contrepartie est le risque de ne pas être remboursé à l’échéance de ne pas être remboursé à l échéance d d’un un crédit. crédit (Sa gestion est la responsabilité essentielle du métier de banquier car la perte du capital prêté est difficile à compenser par des intérêts.) Le RISQUE PAYS est un risque de contrepartie indépendant de la situation de l’emprunteur indépendant de la situation de l emprunteur étranger. Ce risque est lié à la situation de l ’État du pays de l’emprunteur : – Risque économique et monétaire du pays – Risque politique ou « souverain ». (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Le risque d’ILLIQUIDITE Le risque d ILLIQUIDITE C’est le risque pour la banque d’être dans C’ l i l b d’ê d l’incapacité de rembourser ses dettes à court t terme, parce que les actifs qu’elle détient sont à l tif ’ ll déti t tà plus long terme. Ce risque est lié : – au risque de TRANSFORMATION de dépôts court au risque de TRANSFORMATION de dépôts court terme en financement Moyen long terme., – au risque de RETRAIT DES DEPÔTS au risque de RETRAIT DES DEPÔTS (besoin de fonds (besoin de fonds pour les déposants, perte de confiance des déposants, nouvelles opportunités de placement). (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Le risque de TAUX d ’INTERET Le risque de TAUX d INTERET La marge d’intérêt est déterminée par les intérêts p ç perçus sur les prêts et les intérêts versés pour le p p coût de la ressource. Or les taux peuvent être fixes ou variables Or les taux peuvent être fixes ou variables. Les augmentations du coût de la ressource seront difficilement transférables sur les crédits accordés. (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) B ‐ Risques de MARCHE B ‐ Risques de MARCHE Risque de marché sque de a c é • Prix des actifs • Taux de change Prix d ’ ACQUISITION 51 Gain ou perte latent Prix de CESSION Le risque de marché Le risque de marché Le risque de marché est un risque lié à l’instabilité des marchés financiers. On peut distinguer : – Le risque de TAUX D ’INTERET : Les emplois et les ressources n’ont pas la même p p sensibilité aux variations de taux du marché. – Le risque de TAUX DE CHANGE : q La variation du cours des devises étrangères a une incidence sur les positions de changes. – Le risque de marché sur le PRIX DES ACTIFS : = Variation de la valeur des portefeuilles. Variation de la valeur des portefeuilles. (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) C ‐ Risques POLITIQUES et TECHNIQUES C ‐ Risques POLITIQUES et TECHNIQUES Risques politiques • management • stratégie • éthique Risques techniques • environnement • sur systèmes • opérationnels Les risques POLITIQUES : ‐ Risques de management et de stratégie (Direction défaillante, actionnariat divisé) ‐ Risques éthiques (Non respect des règles et de la déontologie) Risques éthiques (Non respect des règles et de la déontologie) ‐ Risques extérieurs (Politique, social, humain) Les risques TECHNIQUES : q Q Risques opérationnels (Risque administratif ou de procédure, risque juridique, fiscal, risque informatique), risques environnementaux, risques des services d’informations. 53 Risque global de la banque Êt b Être banquier, c’est savoir gérer le risque i ’ t i é l i Risque de marché • prix des actifs • taux de changes taux de changes Risque de illiquidité Risques Risques politiques • management • stratégie • éthique Risque de contrepartie Risques Risques techniques • environnement • sur systèmes • opérationnels 54 (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Illustration du risque (1) Illustration du risque Les capitaux propres d’une banque s’élèvent à 10 M€. Ses actifs sont évalués à 100 M€. Son ratio “Capital/Actif” est de 1/10. 1 € de capitaux propres couvre le risque de 10 € d’actif. Il suffira d’une dépréciation de 10% de ses actifs pour absorber la totalité des capitaux propres de la banque. 55 (D’après Tariqullah Khan, Islamic Research and Training Institute) Illustration du risque (2) Illustration du risque Les capitaux propres d’une banque s’élèvent à 10 M€. Ses actifs sont évalués à 100 M€. Sur ces 100 M€, 40 M€ sont concentrés sur un seul client et sur li une seule l ligne li d édi de crédit. Le “credit rating” accordé au client par Fitch Ratings Ltd St d d & P ' t M d ' ’ t dégradé. Ltd, Standard & Poor's et Moody's s’est dé dé La banque est‐elle en bonne santé ? 56 (D’après Tariqullah Khan, Islamic Research and Training Institute) Fréquence et ampleur des pertes (D’après Tariqullah Khan, Islamic Research and Training Institute) La gestion des risques bancaires C Comment gérer le risque ? t é l i ? 1 - Limiter le risque. 2 - Diversifier : répartir le risque. 3-S Se doter d t d’une d’ surface f financière adaptée au risque 4 - Surveiller les engagements. 5 - Provisionner les risques encourus encourus. 59 (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Comment gérer le risque ? 1 ‐ Limiter le risque : Contrôler la prise initiale de risque et savoir sortir d’une position défavorable. 2 ‐ Diversifier : Repartir les risques encourus par secteurs, par pays, par produits,... 3 ‐ Se doter d’une surface financière adaptée au risque : Niveau de fonds propres, respect des équilibres bilanciels. 4 ‐ Surveiller les engagements pris : Suivi des encours des créanciers, évaluation des positions de marché. 5 ‐ Provisionner les risques : Pour chaque cas de défaillance identifié et pour l’ensemble des risques généraux. (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Les banques sont soumises à un cadre réglementaire et législatif très strict A l’échelon national, – le Comité de la Réglementation Bancaire et Financière (CRBF) réglemente les activités des établissements de crédit. – La Commission Bancaire surveille leur situation financière. A l’échelon international, le Comité de Bâle exerce une A l’é h l i t ti l l C ité d Bâl surveillance des groupes internationaux et fixe des normes prudentielles minimales (exemple : le ratio COOKE contraint les prudentielles minimales (exemple : le ratio COOKE contraint les établissements de crédit à couvrir l'ensemble de leurs engagements par un minimum de fonds propres : Fonds propres > 8 % des risques pondérés). (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Le ratio Cooke (Accords de Bâle 1) Le ratio Cooke (Accords de Bâle 1) C ffi i t d Coefficients de pondération du risque : dé ti d i – – – – Emprunteurs souverains OCDE : 0 %, Banques des pays de l’OCDE : 20 %, q p y , Collectivités locales + prêts hypothécaires : 50 %, Le solde : 100 %. => Problème d’antisélection évident : – 0 0 % de fonds % de fonds propres requis pour couvrir pour couvrir un prêt accordé un prêt accordé au au gouvernement coréen, mais 100 % de fonds propres requis pour couvrir un prêt accordé à la SNCF! Seul risque pris en compte = risque de défaut (risque de crédit) => Une nouvelle régulation est apparue : Bâle 2. (D’après « Economie de la banque » par Pierre-Charles Pradier, Université de Paris1) Les accords de Bâle 2 Les accords de Bâle 2 Pilier I : exigences minimales de fonds propres : Pilier I : exigences minimales de fonds propres : Pour l’appréciation du risque de crédit, l’approche standardisée peut être remplacée par une notation interne. Pilier II : surveillance par les autorités prudentielles : Supervision des banques ayant opté pour l Supervision des banques ayant opté pour l’approche approche notation interne (stress tests) et « veille prudentielle » de l’autorité de supervision : les banques peuvent rendre des comptes sur les nouveaux produits, les engagements hors p p , g g bilan, les dérivés… Pilier III : transparence et discipline de marché : Pilier III : transparence et discipline de marché : Harmonisation des normes comptables par l’IASB : IAS 32 et surtout IAS 39 relatif aux instruments financiers. (D’après « Economie de la banque » par Pierre-Charles Pradier, Université de Paris1) LL’État État : préteur en dernier ressort : préteur en dernier ressort « La faillite d La faillite d’un un établissement important peut établissement important peut provoquer par effet de contagion la défaillance de ses créanciers et toute la sphère financière ses créanciers et toute la sphère financière. Pour endiguer une crise systémique, l Pour endiguer une crise systémique l’État État peut peut assurer à titre exceptionnel, en dernier ressort, le refinancement des banques » refinancement des banques. (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) La gestion des risques OPERATIONNELS La gestion des risques OPERATIONNELS Les banques sont dépendantes d’une infrastructure sophistiquée (systèmes informatiques : ordinateurs, logiciels,..., télécommunications). Les risques opérationnels (dysfonctionnements, pannes informatiques, accidents, erreurs, fraudes) sont susceptibles d accidents, erreurs, fraudes) sont susceptibles d’occasionner occasionner des des risques de pertes considérables. Cette vulnérabilité a conduit à la mise en place d Cette vulnérabilité a conduit à la mise en place d ’un un véritable véritable contrôle interne qui édicte des mesures organisationnelles et logistiques telles que : – La séparation des fonctions. – La gestion par délégation – Des systèmes de contrôle du « back office ». y ff (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) La gestion des risques d ’INTERMEDIATION La gestion des risques d INTERMEDIATION Gestion du risque de contrepartie : – – – – Évaluation de la solvabilité : Scoring, notation, g, , Limitation des engagements, Diversification des risques, Dotation aux provisions pour dépréciation des créances Dotation aux provisions pour dépréciation des créances. Gestion du risque d’illiquidité : – Mise en place d’un échéancier des ressources, i l d’ é hé i d – Gestion des liquidités et des besoins de financement Gestion du risque de TAUX D ’INTERET : – Gestion des masses d ’encours en taux avec des produits de couverture. (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) La gestion des risques de MARCHE La gestion des risques de MARCHE Suivi des « positions » prises dans la gestion d’actif : – Limitation des engagements, – Évaluation des risques encourus (back office), – Diversification et couvertures, – Suivi comptable des engagements hors bilan. Suivi comptable des engagements hors bilan. Pour les risque de TAUX D Pour les risque de TAUX D ’INTERET INTERET, de TAUX DE de TAUX DE CHANGE et de PRIX DES ACTIFS, Il existe des modes de couverture avec des instruments financiers appropriés. couverture avec des instruments financiers appropriés. (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) En résumé, la gestion du risque En résumé, la gestion du risque bancaire repose sur 4 piliers Régulation Ré l ti EXTERNE Régulation Ré l ti INTERNE DISCIPLINE CONTRÔLE Techniques de Régulation de MARCHE INTERNE : COUVERTURE PUBLIQUE : • Conseil administration • Prises garanties • Réglementation • Agences de notation • Contrôle hiérarchique • Techniques financières • Autorités de tutelle • Investisseurs • Tableaux de bord • Modèles de gestion • Ratios prudentiels • Actionnaires • Comptabilisation de risques 68 (D’après Yves ESTRADE, Expert comptable, Commissaire aux comptes, Responsable Département Finance BORDEAUX École de Management) Stratégie des banques … et contrôle de gestion La réduction des coûts au centre des stratégies bancaires « Deux phénomènes, parmi de nombreux autres illustrant les stratégies bancaires les plus récentes, ont une incidence directe sur la dimension coût : – la concentration des établissements la concentration des établissements – et l’automatisation et la standardisation des produits et des processus rendus possibles d i d d ibl par la technologie. » (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Logique de croissance (exemples français) Logique de croissance (exemples français) – 1996 : Le Crédit Agricole achète Indosuez – 1997 : La Société Générale achète le Crédit du Nord – 1998 : Le Crédit Agricole achète Sofinco 1998 : Le Crédit Agricole achète Sofinco – 1998 : Le Crédit Mutuel achète le C.I.C. – 2000 : La B.N.P. achète Paribas 2000 L B N P hè P ib – 2006 : Le Groupe Caisse d'Épargne et le Groupe Banque populaire fusionnent leurs banques d'investissement pour constituer Natixis Arguments des promoteurs d’opérations de fusions « Les deux grands arguments apportés par les promoteurs d’opérations de fusions sont d’ é i d f i – la possibilité de créer des synergies, et la possibilité de créer des synergies et ainsi trouver de nouvelles sources de revenus, revenus – et la réalisation d’économies de coûts par la centralisation et la mise en commun de services. » (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Les économies d’échelle Les économies d échelle dans la banque dans la banque La possibilité de réaliser des économies de coûts par la centralisation et la mise en commun de services repose sur l’hypothèse l’h thè (encore aujourd’hui pas totalement ( j d’h i l vérifiée) que des économies d’échelle sont possibles dans la banque. q S’il n’existe pas de corrélation entre la taille des établissements et le niveau de leurs coûts au niveau établissements et le niveau de leurs coûts au niveau global, il existerait en revanche un niveau optimal (une taille optimale) avant lequel des économies sont réalisables en augmentant la taille mais au‐delà é li bl l ill i d là duquel les coûts augmentent à nouveau (cf. tableau suivant). ) (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Les économies d’échelle dans la banque (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Au‐delà de la taille optimale les coûts augmentent à nouveau « L’explication la plus souvent avancée revient à considérer qu’avec l’augmentation de la taille et du nombre de produits ou de la taille et du nombre de produits ou services offerts les coûts de gestion, d’organisation d organisation et de coordination dépassent et de coordination dépassent les économies possibles par la centralisation et l’augmentation des volumes traités (cf. tableau suivant). (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Augmentation de la taille et hausse des coûts (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Validité de l’argument Validité de l argument des économies d des économies d’échelle échelle ?? L’argument des économies d’échelle n’apparaît en fait valable que dans certains métiers de la fait valable que dans certains métiers de la banque aux caractéristiques bien particulières à savoir, une part importante de coûts fixes , p p symbolisée notamment par la présence d’investissements informatiques élevés comme par exemple : – la gestion des moyens de paiement la gestion des moyens de paiement – la conservation des titres. (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Rôle joué par la technologie dans la dimension coût Deux domaines principaux semblent être Deux domaines principaux semblent être positivement affectés par les évolutions technologiques de ces deux dernières technologiques de ces deux dernières décennies : – L’automatisation des back offices – La distribution (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Automatisation des back offices Automatisation des back offices • La plupart des taches administratives nécessaires à la réalisation et au La plupart des taches administratives nécessaires à la réalisation et au traitement des opérations réalisées par les clients (compensation des chèques, virements, gestion des dossiers clients, gestion des titres détenus par les clients) sont j aujourd’hui standardisées et automatisées. • La mise en place de Guichets Automatiques a permis une diminution des coûts pour des opérations traditionnellement réalisées en agence. • Le coût unitaire de traitement des chèques a été divisé par 2 voir 2,5 en moins de vingt ans. • L arrivée d L’arrivée d’Internet Internet et la généralisation de la micro et la généralisation de la micro‐informatique informatique permettent une plus grande décentralisation des systèmes de transaction de fonds et de paiement avec un coût nettement plus faible. • Par ailleurs, le progrès technologique a amélioré considérablement les Par ailleurs le progrès technologique a amélioré considérablement les capacités et le coût de stockage des informations sur les clients. Les systèmes d’information se sont largement modernisés et ils ont gagné en ff efficacité. (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Incidences sur la distribution Incidences sur la distribution Le principal avantage de l’externalisation de nombreuses tâches auprès du client (opérations courantes sur le compte par l’intermédiaire des Guichets Automatiques de Banque) l t l’i t édi i d G i h t A t ti d B ) réside dans la libération de plages de travail maintenant réservées à une activité strictement a e a ése ées à u e a és e e commerciale accompagnée d’une réduction des coûts d’exploitation en raison de la diminution des frais de personnel et des frais liés au réseau d’agence. Le développement de la banque à distance s’inscrit Le développement de la banque à distance s’inscrit complètement dans cette logique (cf. tableau suivant). (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Economies de coûts et banque à distance (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) Rôle stratégique du contrôle de gestion Rôle stratégique du contrôle de gestion La connaissance des coûts, des gains de , g productivités, de la rentabilité des produits et des clients constitue un réel avantage concurrentiel. g En apportant des réponses précises, le contrôle de gestion contribue de façon déterminante à la prise de décision stratégique. (D’après « Le contrôle de gestion bancaire » par Eric Lamarque pour e-theque.com) La stratégie du « multicanal » Les priorités stratégiques des banques Les priorités stratégiques des banques Les 2 priorités stratégiques de la stratégiques de la banque de détail : Les leviers : • Augmenter le nombre de clients Î Compétitivité / efficacité commerciale • Augmenter la valeur clients Î Segmenter / Fidéliser • • Accroître le PNB î l Maîtriser les coûts Commerciaux / Service / Risques • Réduire le coef. d Réduire le coef d’exploitation exploitation • • Moderniser les canaux Réformer les processus. (D’après Didier Geiben, GM Consultants Associés, Conseils en stratégie et marketing) La nécessité d’agir dans le cadre d’une stratégie de la valeur clients Contexte général : – Multi‐bancarisation – Les bons clients sont de moins en moins tentés de rentrer dans l’agence L’intensité relationnelle client‐banque doit être: • Plus intense • Plus éclatée Pl é l té (D’après Didier Geiben, GM Consultants Associés, Conseils en stratégie et marketing) Exemple du réseau du Groupe Banque Populaire : “Le Le multicanal multicanal n n’a a pas eu pas eu d d’effet effet structurant sur la la taille et le maillage des réseaux d’agence”. (D’après Didier Geiben, GM Consultants Associés, Conseils en stratégie et marketing) Exemple du réseau BNP PARIBAS : “Le Le multicanal multicanal ss’inscrit inscrit dans un contexte un contexte de de “reingéniérie” des réseaux d’agence.” (D’après Didier Geiben, GM Consultants Associés, Conseils en stratégie et marketing) Le multicanal, composante essentielle de gestion de la relation client p g (D’après Didier Geiben, GM Consultants Associés, Conseils en stratégie et marketing) Les priorités stratégiques du multicanal Les priorités stratégiques du multicanal Pour le client : – Plus de liberté dans le mode de consommation des produits et services, Pour la Pour la banque banque : • Plus de disponibilité des commerciaux, • Plus d’efficacité Plus d’efficacité dans le contact le contact client : rapidité de réaction et – Plus de confort : facilité d’utilisation des canaux interactifs, – Qualité améliorée par la fiabilité et rapidité des traitements courants à faible valeur ajoutée, – Continuité dans le suivi des contacts. personnalisation par la connexion des canaux en temps réel, • Plus de contacts utiles à l’initiative de la banque, • Plus de productivité grâce au pilotage précis de l’action des commerciaux. (D’après Didier Geiben, GM Consultants Associés, Conseils en stratégie et marketing) Contrôle de gestion bancaire vs contrôle de gestion dans le vs contrôle de gestion dans le commerce de détail organisé g Comparaison entre industrie de masse, banque commerciale et commerce de détail organisé commerce de détail organisé tertiaire industrie de masse banque commerciale secteur secondaire nature de la clientèle entreprises principalement tertiaire particuliers professionnels PME-PMI autres entreprises iimplantation l t ti physique nombre limité d'établissements hétérogènes réseau é d'établissements d'ét bli t homogènes réseau é d'établissements d'ét bli t homogènes nombre de transactions s c o s avec vec les clients moyen oye très ès élevé é evé très ès élevé é evé montant élevé un grand nombre avec montant faible un p petit nombre avec montant élevé montant faible faible élevée élevée moyenne forte forte montant des transactions avec l clients les li t proportion des effectifs en contact avec la clientèle importance des éléments immatériels particuliers essentiellement (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») « La banque commerciale semble plus proche g q du commerce de détail organisé que de l'industrie de masse... … Pourtant les systèmes de contrôle de g gestion bancaires apparaissent fortement pp inspirés par le modèle industriel traditionnel et semblent à l'opposé et semblent à l opposé du modèle utilisé par du modèle utilisé par les entreprises de distribution. » (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») Caractéristiques des systèmes de contrôle de gestion Caractéristiques des systèmes de contrôle de gestion Banque Grande distribution • Comptabilité Comptabilité analytique analytique sophistiquée. • Comptabilité Comptabilité analytique d analytique d’une une grande simplicité. Centres de responsabilités de responsabilités • Centres érigés en centre de profits grâce à un système de cessions internes cessions internes. Centres de responsabilités de responsabilités • Centres évalués sur le critère de la marge sur coûts contrôlables. • Rôle majeur de ll’informatisation informatisation dans la mise dans la mise en place des systèmes. (NB : Le • Légèreté des systèmes informatiques liés au contrôle q de gestion. (NB : les systèmes déploiement complet des schémas directeurs exige plusieurs années.) associés à la gestion des ventes et des stocks sont très puissants.) (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») Comparaison des systèmes de comptabilité analytique Comparaison des systèmes de comptabilité analytique Banque • • Le système vise à calculer des y marges sur coûts complets par produit ou famille de produit ainsi que par client ou groupe de clients clients. Beaucoup d'efforts sont déployés en vue d'une déployés en vue d une répartition optimale des charges indirectes (sur les centres de responsabilité, les produits, les clientèles...) li tèl ) et de la mise en et de la mise en équation à grande échelle des prestations réciproques. Grande distribution • Le système a pour objectif de Le système a pour objectif de mesurer l'activité et la rentabilité par famille de produit; il s'arrête au calcul de la marge sur coût d'achat. • Le raisonnement en coûts directs est privilégié. Les systèmes de prestations réciproques y sont p p q y inconnus. Lorsque des répartitions sont effectuées, elles portent sur de grandes masses (frais de siège, informatique, publicité...) et utilisent des clés de répartition simples et en nombre réduit (chiffre d'affaires, nombre de points de vente, nombre de f ). m2 de surface de vente) (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») Comparaison des systèmes de comptabilité de responsabilité Comparaison des systèmes de comptabilité de responsabilité Banque La performance des centres de La performance des centres de responsabilités (notamment les agences) érigés en centre de profits grâce à un système de p g y cessions internes, est principalement appréciée en p termes de résultat comptable. ( même si peuvent être également pris en compte des indicateurs quantitatifs non comptables tels que "le nombre de clients, de comptes à ouvrir, de produits à li t d t à i d d it à placer ou d'argent à placer", voire des indicateurs qualitatifs comme les délais et le nombre d'anomalies). Grande distribution • Pour les centres les plus autonomes, Pour les centres les plus autonomes la performance est appréciée en termes de contribution, exprimée sous forme d'une marge sur coûts contrôlables; pour les autres elle est contrôlables; pour les autres, elle est appréciée simultanément en termes de développement du chiffre d'affaires et de maîtrise des coûts. • L'évaluation des éléments qualitatifs (animation de l'équipe de vente, qualité de l'accueil, adéquation de l'assortiment aux b i d besoins des clients, tenue du magasin ou du li t t d i d rayon...) repose plus sur l'appréciation subjective du supérieur hiérarchique que sur un système formalisé de mes res mesures. (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») Comparaison des performance des systèmes (1/3) Comparaison des performance des systèmes (1/3) Peter Drucker, théoricien du marketing américain (1909‐2005), oppose les piètres résultats obtenus par les banques dans leur volonté "d'appliquer les techniques de comptabilité analytique conventionnelles à leur activité, c'est‐à‐dire de chiffrer individuellement le coût des opérations et des services", à la pertinence des choix faits par les distributeurs, "surtout ceux d'Europe occidentale". (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») Comparaison des performance des systèmes (2/3) Comparaison des performance des systèmes (2/3) Pour Dominique Bessire, « les différences dans les systèmes de contrôle de gestion entre la banque et le commerce de détail organisé illustrent de manière presque caricaturale l'opposition i é ill t t d iè i t l l' iti entre "paradigme computationnel" ‐qui sous‐tend le modèle industriel traditionnel‐ et "paradigme interprétatif" . « L'orientation fortement comptable des systèmes de contrôle de gestion bancaires les entraîne à des distorsions dans la prise en compte de la qualité de service et du risque. t d l lité d i td i » « Le système met en outre l'accent sur un résultat, dont la maîtrise échappe en grande partie aux opérationnels, en raison du î é h é l degré élevé de centralisation des décisions et du système des cessions internes. » (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») Comparaison des performance des systèmes (3/3) Comparaison des performance des systèmes (3/3) Pour Dominique Bessire, « l’appréciation, portée à partir q q y , des caractéristiques intrinsèques des systèmes, est confortée par les performances comparées des entreprises des deux secteurs : aux médiocres résultats de nombre de banques françaises s'opposent les réussites des entreprises de la grande distribution. » « Certaines banques ont porté le même diagnostic; elles ont en conséquence recruté des contrôleurs de gestion ont en conséquence recruté des contrôleurs de gestion issus de la grande distribution pour mettre en place de nouveaux systèmes de contrôle de gestion. » nouveaux systèmes de contrôle de gestion. (D’après Dominique BESSIRE, « Contrôle de gestion dans les banques et dans la grande distribution ») Fin du chapitre i d h i