1STMG, Histoire
Michelangeli, 2016-2017
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QUESTION 2
GUERRES ET PAIX, 1914-1945
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................................... 2
I. L'EUROPE, UN ESPACE MARQUÉ PAR DEUX CONFLITS MONDIAUX (QUESTION OBLIGATOIRE) ......................................... 2
A. DEUX CONFLITS MONDIAUX : DIMENSIONS GÉOPOLITIQUES, SPÉCIFICITÉS ET POINTS COMMUNS ................................................................ 2
1. L’organisation géopolitique de l’Europe modelée par les deux conflits : étude des cartes historiques ........................... 2
2. Deux conflits mondiaux « en l’espace d’une vie humaine » ............................................................................................. 3
a. La Première Guerre mondiale, une guerre totale ........................................................................................................................... 3
b. La Seconde Guerre mondiale, une guerre d’anéantissement ......................................................................................................... 3
3. Civils et combattants dans les deux conflits mondiaux .................................................................................................... 4
a. L’expérience de la Grande guerre ................................................................................................................................................... 4
b. L’expérience de la Seconde Guerre mondiale ................................................................................................................................. 5
B. LES GÉNOCIDES PERPÉTRÉS DURANT LA PREMIÈRE ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE ............................................................................ 7
1. Le génocide arménien, pendant la Première Guerre mondiale ........................................................................................ 7
2. Le génocide des juifs d’Europe, au cœur de la Seconde Guerre mondiale ....................................................................... 7
II. VIVRE DANS L’ITALIE MUSSOLINIENNE .............................................................................................................................. 8
A. COMMENT L’ITALIE DEVIENT FASCISTE ............................................................................................................................................ 8
B. COMMENT LE FASCISME PRÉTEND « FORGER UN HOMME NOUVEAU » ................................................................................................. 8
C. COMMENT LES ITALIENS VIVENT SOUS LE RÉGIME FASCISTE ................................................................................................................. 9
1STMG, Histoire
Michelangeli, 2016-2017
2
QUESTION 2
GUERRES ET PAIX, 1914-1945
Manuel p.56-79
INTRODUCTION
Ce thème a pour objectif de montrer que la guerre a profondément marqué l’Europe et
les Européens dans la première moitié du XXème siècle.
Quels sont les effets des deux guerres mondiales sur le continent européen, sa situation
géopolitique, son organisation politique, la vie de ses populations ?
I. L'EUROPE, UN ESPACE MARQUÉ PAR
DEUX CONFLITS MONDIAUX
(QUESTION OBLIGATOIRE)
Notions-clés :
Crime contre l'humanité Crime de guerre Génocide Guerre totale
Nationalisme
Civils et combattants sont placés au cœur de ces conflits à la fois comme acteurs, mais
aussi comme victimes de violences souvent extrêmes mortalité de masse, génocides.
A. DEUX CONFLITS MONDIAUX : DIMENSIONS
GÉOPOLITIQUES, SPÉCIFICITÉS ET POINTS
COMMUNS
1. Lorganisation géopolitique de lEurope
modelée par les deux conflits : étude des
cartes historiques
Carte 2 p.59, La nouvelle Europe de l’après-guerre- À l’issue de la Première Guerre
mondiale, les grands Empires (Empires ottoman, russe, austro-hongrois, allemand) sont
rayés de la carte, tandis que triomphe le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » :
l’Europe, à l’issue de plusieurs grands traités (Brest-Litovsk, Versailles, Saint-Germain-
en-Laye, Trianon) est désormais essentiellement constituée d’États-nations -sans que
soient réglés pour autant tous les problèmes de minorités nationales -Nationalisme :
notion-clé p.62.
La Seconde Guerre mondiale redistribue à nouveau les cartes de l’Europe par des
grands conférences (Yalta, Potsdam), selon les mêmes pratiques : respect du principe
des nationalités, mais modification des tracés frontaliers en faveur des vainqueurs du
conflit (Union soviétique), qui sanctionnent les vaincus (Allemagne), et annoncent la guerre
froide à venir.
Diapo 01-02
Titre + Introduction
Diapo 03-04
Titre I & notions-clés +
Sommaire I
Diapo 05-06
L’Europe après la
1GM, Cartes + Vidéo
Diapo 08
Notion-clé :
nationalisme
Diapo 09-10
L’Europe après la
2GM, Carte + Vidéo
Diapo 07
Quelques petites
questions
1STMG, Histoire
Michelangeli, 2016-2017
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2. Deux conflits mondiaux « en lespace dune
vie humaine »
1
a. La Première Guerre mondiale, une guerre totale
Cours 1 p.62. La Première Guerre mondiale : l’entrée dans la guerre totale +
Chronologie p.59. Les dates clés de la Première Guerre mondiale + Carte 1
p.58. L’Europe en guerre, 1914-1918.
La guerre, qui éclate en août 1914, oppose deux coalitions, l’Entente et les Empires
centraux. Les premières semaines du conflit sont particulièrement meurtrières, en raison
de la puissance de feu accumulée de part et d’autre ; la « guerre de mouvement » -
Vocabulaire p.62 cède donc progressivement la place à la « guerre de positions », qui
voit les deux camps s’enterrer progressivement s’enterrer dans des tranchées -doc.1
p.63, La guerre des tranchées : Canon en action, 1915, qui dessinent une ligne de front
sur plusieurs centaines de kilomètres, dans le cadre d’une interminable guerre d’usure -
Vocabulaire p.62, marquée par plusieurs batailles sanglantes (Verdun, février-
décembre 1916), et qui d’étalera sur plus de quatre ans alors que les plans initiaux des
états-majors envisageaient d’achever le conflit en quelques semaines.
En s’installant dans la durée, la guerre nécessite la mise en place d’une économie de
guerre -Vocabulaire p.62 et suscite l’enracinement au cœur de populations déjà animées
par un fort patriotisme -Vocabulaire p.62, d’une culture de guerre -Vocabulaire p.62.
La Grande guerre acquiert alors les caractéristiques d’une guerre totale -Notion-clé
p.62 + doc.2 p.63. Affiche. Une mobilisation totale.
b. La Seconde Guerre mondiale, une guerre
danéantissement
Guerre d’anéantissement : vocabulaire p.64- La Seconde Guerre mondiale témoigne,
par rapport à la Grande guerre, d’un degré supplémentaire dans la guerre totale
2
,
d’où l’intérêt de l’aborder par l’étude de la volonté d’anéantissement de l’adversaire,
dans le cadre d’une opposition idéologique. Dans ces conditions, ce conflit se distingue
par une surmortalité des civils
3
, particulièrement exposés du fait de la nature du conflit
et de sa configuration (invasions, retraites, occupations, bombardements…)
Déclenchée par l’invasion de la Pologne par l’Allemagne en septembre 1939, la
Seconde Guerre mondiale se déroule en deux phases :
- L’Europe allemande (1939-1942) : pendant cette période, les puissances de
l’Axe -Vocabulaire p.64 remportent victoire sur victoire. L’Europe est alors sous
la botte nazie -Carte 1 p.60. L’Europe en 1942. Le Royaume-Uni est alors le
seul pays à résister.
- L’Europe libérée (1942-1945) : dans un second temps, la Grande Alliance (Union
soviétique + États-Unis + Royaume-Uni -doc.1 p.65. Affiche. Les alliés ripostent)
parvient à repousser les forces de l’Axe, après de grandes batailles comme celle
de Stalingrad côté soviétique (de juillet 1942 à février 1943) ou des
débarquements comme celui de Normandie côté américain et britannique (juin
1944) -Carte 2 p.61. La libération d’une Europe meurtrie, 1943-1945.
L'Allemagne, prise en tenaille, capitule le 8 mai 1945.
1
Cf. Préambule de la Charte des Nations unies (1945) : « Résolus à préserver les générations futures du
fléau de la guerre qui deux fois en l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indicibles
souffrances »
2
La Seconde Guerre mondiale fait 50 millions de morts environ, contre 10 millions pour le premier conflit
mondial.
3
La distinction entre combattants et non-combattants s’efface : combats à outrance, bombardements des
villes, massacres de prisonniers ou de populations civiles, traitement des prisonniers de guerre…
Diapo 11
Article Le Monde, Un
massacre à marche
forcée
Diapo 12
Notion-clé : guerre
totale
Diapo 14
carte L’Europe
allemande + vidéo
Bataille d’Angleterre
Diapo 13
Quelques petites
questions
Diapo 15
carte L’Europe libérée
+ vidéo Stalingrad
1STMG, Histoire
Michelangeli, 2016-2017
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3. Civils et combattants dans les deux conflits
mondiaux
a. Lexpérience de la Grande guerre
Les militaires
Pendant la Première Guerre mondiale, tout le système occidental de normes de
l'affrontement guerrier qui vole en éclats, jusqu’au droit de la guerre. Celui-ci, censé
protéger les soldats blessés et désarmés ainsi que les civils, avait fait l'objet au XIXème
siècle et au début du XXème siècle d'une codification internationale écrite
4
. Mais dans la
guerre totale, les procédures de limitation de la violence disparaissent : ainsi, la trêve
des brancardiers n’est respectée que de manière exceptionnelle, et les blessés agonisent
longuement sur les lieux du combat…
Le fantassin du XIXème siècle est un soldat dressé : il combat debout. Son arme est le fusil
à poudre
5
, qu’il recharge deux fois par minute, debout. Et c'est également debout qu’il
tire, qu'il charge La position verticale est non seulement dictée par les conditions
techniques du combat, elle est aussi valorisée -et valorisante- aux yeux des soldats : sur
le champ de bataille, on se tient droit. Physiquement, mais aussi, suppose-t-on,
moralement.
Fin XIXème siècle, puis surtout pendant la Première Guerre mondiale, l’évolution
technologique transforme radicalement la technique corporelle du combattant : le fusil
à répétition envoie plus de dix balles
6
par minute ; la mitrailleuse, arme typique de la
guerre industrielle, dresse devant elle un mur de balles de quatre cents à six cents
projectiles par minute ; l'artillerie peut désormais écraser sous les obus un champ de
bataille sur une profondeur de plusieurs kilomètres. Dans ces conditions, le soldat de la
Grande Guerre au combat n’est plus un soldat dressé : il doit s'accroupir pour se
déplacer, et se coucher dès qu'il est sous le feu. Recroquevillé sur lui-même, il s'écrase
contre la terre au moment du danger. Lorsqu‘il en a la possibilité, il trouve refuge dans
un trou d’obus, une tranchée, un abri collectif.
Ce combattant couché devient aussi dans une large mesure un combattant impuissant
devant l'intensité du feu, terrorisé, humilié par sa propre terreur et ses manifestations
physiologiques. L’expérience combattante, c’est un vécu terrifiant du bombardement,
par canon, par mortier, lance-roquettes, bombe d’avions. Le sentiment de vulnérabilité
corporelle du combattant est encore accentué par le recours aux gaz de combat, l’action
des chars et des avions : un combattant dont l'entraînement, l'expérience, les qualités
physiques et psychiques dans l'activité de combat, pèsent désormais peu face à
l’efficacité anonyme du feu
7
, caractéristique du combat moderne. Le champ de bataille
cesse définitivement d’être ce « champ de gloire » des campagnes du Premier Empire.
L'expérience combattante est sous la plume de très nombreux témoins, évoquée comme
une « boucherie » : le sens même du combat tend à disparaître, et la guerre à devenir
une expérience déshumanisante, d’une répugnante absurdité.
Ce sont les conflits modernes qui ont, à la fois, considérablement accru le nombre des
« blessés psychiques », et forcé les services de santé des armées à prendre leur cas en
considération et à mettre en place des procédures thérapeutiques. 1914-1918 constitue
la rupture majeure : du côté français par exemple, les « pertes » psychiques s’élèvent à
14% du total des indisponibilités.
L'agression sensorielle représentée par le combat moderne fut donc hautement
traumatique pour ceux qui eurent à la traverser :
4
Les conventions de Genève de 1864 (complétées en 1929 et 1949), celles de La Haye de 1899 et
1907 (prolongées en 1922-1923) prenaient la suite d'un jus belli coutumier bien plus ancien.
5
Les balles sont alors rondes, peu pénétrantes, et ne portent guère au-delà de 100m.
6
Les balles sont devenues coniques, rapides, pivotantes, et donc extrêmement vulnérantes, jusqu'à une
distance utile de six cents mètres environ.
7
Cette violence nouvelle se caractérise également par l’anonymat de la blessure et de la mort infligées,
lié à la portée des armes : on ne sait qui on tue ni qui vous tue.
Diapo 16
Article Le Monde : Face
à la violence inédite
des armes industrielles
1STMG, Histoire
Michelangeli, 2016-2017
5
- choc visuel du spectacle des ruines, et des cadavres déchiquetés, dont la vision est
inséparable de l’anticipation de ce qui peut advenir de son propre corps ;
- le toucher est affecté quand il y a projection sur sa peau de fragments du corps de
camarades proches, ou lorsque l'on ne peut éviter de marcher sur celui de camarades
tués ou blessés ;
- l'odorat est agressé par l’odeur des cadavres en décomposition quand la
dangerosité du champ de bataille empêche de les enterrer ;
- l'ouïe, subit le bruit des explosions ou le cri des blessés.
La campagne continue, en allongeant la durée des stress combattants, suscite un
épuisement physique et psychique total. En outre, les troubles s'inscrivent ensuite dans le
long terme. Tout se passe comme si les formes du combat au XXème siècle avaient
outrepassé les capacités de ceux chargés de les mettre en œuvre.
Les civils
Si la Première Guerre mondiale est très meurtrière pour les combattants, certains civils
ne sont pas épargnés : en Belgique ou dans le Nord de la France, l’essentiel de la guerre
se déroule sous occupation allemande, avec toutes les exactions que cela implique.
b. Lexpérience de la Seconde Guerre mondiale
Les combattants
La Seconde Guerre mondiale montre aussi un véritable acharnement des combats : en
six semaines de la campagne de France (mai-juin 1940), 100 000 soldats français
trouvent la mort. Entre 1939 à 1945, la Royal Air Force britannique perd 80 000
membres d’équipages. Du côté de la Wehrmacht, on enregistre 800 000 tués entre
1939 et 1942, puis 2 800 000 trouvent la mort au cours des deux années suivantes
Quant aux pertes soviétiques, elles sont estimées à plus de 13 millions de combattants :
tel est le prix humain de la « grande guerre patriotique » (1941-1945).
Les civils
Guerre d’anéantissement, la Seconde Guerre mondiale se caractérise par une
surmortalité des civils
8
, particulièrement exposés du fait de la nature du conflit et de sa
configuration : invasions, retraites, occupations, bombardements…
- Invasion et retraite
Pour les civils, l'invasion constitue un moment de particulière vulnérabilité face aux
violences exercées par les troupes d'invasion : exécutions, viols, prises d'otages
s’accompagnent de pillages et de saccages, les atteintes aux personnes et aux objets
s'inscrivant dans une étroite continuité, essentiellement (mais pas seulement) de la part
des troupes nazies
9
.
La dimension idéologique et raciale de l’invasion de la Pologne en septembre 1939 et
de l’Union soviétique en juin 1941 induit un franchissement de seuil dans les violences
d'invasion subies par les civils. Engagés dans un conflit conçu comme une guerre
d'extermination devant assurer « l’espace vital » de la « race aryenne », les soldats
allemands exercent une violence totale
10
.
- Occupation
L'occupation obéit à la logique de la guerre totale : l'occupant ne se contente plus
seulement d'assurer la sécurité et le ravitaillement de ses troupes. La captation des
8
La distinction entre combattants et non-combattants s’efface : combats à outrance, bombardements des
villes, massacres de prisonniers ou de populations civiles, traitement des prisonniers de guerre…
9
En 1945, les civils allemands sont à leur tour exposés aux violences de l’Armée rouge (Cf. M. Hillers, Une
femme à Berlin)… Par ailleurs, les libérateurs américains n’ont pas non plus été tous exemplaires après le
débarquement (Cf. ML Roberts, Des GI’s et des femmes : Amours, viols et prostitution à la Libération).
10
L’anéantissement de 30 millions de Slaves est considéré par Hitler comme la condition préalable à la
réalisation de « l’espace vital ». Cf. notamment les missions d'extermination des Einsatzgruppen.
Diapo 17
Vidéo : deux
témoignages
Diapo 18
Otto Dix, « La guerre »
Diapo 19
Ordre n°227 de
Staline, 28 juillet 1942
Diapo 20
Texte : « Occupation et
pillage des vaincus »
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