
L’INVESTISSEMENT ET LE CAPITAL COMME DECISION MICRO ECONOMIQUE (6)
II. La décision d’investir
La décision d’investir concerne à la fois l’acquisition de capital productif nouveau (matériels, bâtiments,
véhicules…) et le financement de ces acquisitions.
A. Les déterminants de l’investissement
En investissant, l’entreprise est amenée à engager des capitaux importants dans une opération qui s’effectue
nécessairement dans un avenir incertain et, actuellement, particulièrement fluctuant.
Cette décision est déterminée par différents facteurs :
Des perspectives d’avenir favorables : elle portent sur l’évolution économique générale, en particulier sur les
prévisions en matière de croissance et d’évolution de la demande. L’entreprise ne prendra la décision
d’investir que si des débouchés existent pour écouler sa production.
Un taux d’utilisation des capacités de production élevé : pour qu’une hausse de la demande soit un facteur
d’investissement, il faut que l’entreprise puisse la satisfaire avec les biens d’équipement déjà en place. Il n’y
aura investissement que si le taux d’utilisation des capacités de production est élevé.
Un taux d’intérêt faible : il encourage l’investissement productif en rendant le financement par emprunt peu
coûteux et en n’incitant pas l’entreprise à placer ses capitaux disponibles sur le marché financier.
Un taux de profit suffisant : la recherche du profit est un objectif permanent de l’entreprise. une insuffisance
de profits anticipés est donc un frein à l’investissement productif.
La décision d’investir est toujours une décision risquée, qui dépend essentiellement des perspectives
économiques et des profits anticipés.
B. Le financement de l’investissement
Le financement de l’investissement doit se réaliser par le biais de ressources à moyen ou long terme. Celles-ci
peuvent provenir des résultats de l’entreprise elle même (autofinancement), de l’émission de titres (actions ou
obligations) ou encore de crédits obtenus auprès des institutions financières.
Depuis le début des années quatre vingt dix, le financement des investissements est marqué par plusieurs
tendances :
- L’accroissement du taux d’autofinancement (épargne/investissement) : celui ci dépasse le seuil des 100%
depuis 1993. Ces nouvelles capacités financières ont permis aux entreprise de se désendetter massivement et
d’assainir leur bilan,
- Le recours plus important à l’émission de titres (actions, obligations),
- Une moindre utilisation du crédit bancaire.
Ces tendances sont à la fois les conséquences de la baisse du taux d’investissement, de l’accroissement des
marges et d’un changement de comportement financier des entreprises.
III. Investissement et efficacité du processus productif
Compte tenu des processus permanents d’innovation et de modernisation, tout accroissement de capital devrait
engendrer une amélioration de l’efficacité du processus productif mesurée par la productivité. Cette amélioration
pose alors le problème du remplacement de l’homme par la machine.
A. La productivité du capital et la mesure de l’efficacité
La productivité du capital complète la productivité du travail dans l’analyse de l’efficacité de l’appareil productif.
Elle ne doit cependant pas être confondue avec d’autres indicateurs.
1. La productivité du capital
Productivité du capital = volume de production/volume de capital
Elle indique la quantité produite pour un franc de capital. La comptabilité nationale calcule la productivité
apparente du capital :
Productivité apparente du capital = valeur ajoutée/capital fixe
2. Le coefficient de capital
Coefficient de capital = capital fixe/valeur ajoutée