
Le lendemain, 10 août, les parents et les enfants Kerlau furent inhumés sur place, le reste
des enfants devait rester dans la ferme jusquâau samedi suivant oĂč la Croix-Rouge se
chargea de leur Ă©vacuation dans le secteur dâInguiniel et Stival.
Les trois enfants Marie-Henriette 18 ans, André 16 ans et Michel 12 ans ont été déclarés
pupilles de la nation le 27 février 1945.
Les corps des défunts de la famille Kerlau furent transférés dans le cimetiÚre de Caudan le
24 juillet 1945.
54 ans aprÚs ces tragiques événements, une cérémonie du souvenir a été organisée le 09
aoĂ»t 1998 Ă la Montagne Su Salut avec inauguration du monument placĂ© Ă lâentrĂ©e de la
route de KerloĂŻc.
Texte rédigé par Catherine Le Dévédec de Lanester
A la mémoire de sa famille.
Sous la pression de lâavance rapide des AlliĂ©s et notamment de la 4Ăšme D.B. amĂ©ricaine du
général Wood, les Allemands quittent précipitamment Vannes dans la matinée du 4 août
non sans avoir, prĂ©alablement, allumĂ© nombre dâincendies dans les diffĂ©rents bĂątiments
quâils occupaient comme le parc Ă fourrages, lâarsenal, la caserne de la Bourdonnaye, la
caserne des Trente ou le grand Séminaire.
Vers 10 heures, le feldkommandant Becker quitte la préfecture et le Préfet Constant fait
aussitÎt remplacer le drapeau à croix gammée par le drapeau national.
Quelques minutes plus tard, apprenant cette nouvelle, le Maire, Edmond Gemain, sâen va
chercher, comme il le lui avait promis, le Maire, Maurice Marchais, destitué par le gouver-
nement de Vichy, incarcéré par les Allemands depuis février 1944 et récemment mis en
rĂ©sidence surveillĂ©e Ă lâhĂŽpital, pour quâil soit le premier Ă hisser le drapeau français Ă lâhĂŽ-
tel de ville.
ParallÚlement à ces évÚnements, le Colonel Bourgoin, chef des opérations militaires en
Morbihan, donne lâordre Ă tous les chefs de bataillon des F.F.I. de passer Ă lâaction.
Ainsi, vers 15 heures, le commandant le Vigouroux, alias HervĂ©, Ă la tĂȘte du 1er bataillon
F.F.I., chargĂ© de couvrir lâagglomĂ©ration vannetaise, demande Ă trois de ces quatre com-
pagnies de marcher sur Vannes avec ordre de se trouver aux abords de cette ville le 5
août à 7 heures.
Un peu plus tard, dans lâaprĂšs-midi du 4, le prĂ©fet Constant est remplacĂ© par le prĂ©fet de
la Libération, M. Jacques Onfroy, puis, vers 18 heures 30, la premiÚre cérémonie patrio-
tique de la Libération a lieu au monument aux morts de la Garenne en présence du préfet
Jacques Onfroy, du Maire, Maurice Marchais, et de lâĂ©vĂȘque EugĂšne Le Bellec.
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Ă©claireurs de lâarmĂ©e amĂ©ricaine.
Le lendemain, 5 aoĂ»t, Ă 8 heures, le commandant HervĂ©, Ă la tĂȘte de la compagnie de
commandement, fait son entrée dans Vannes mais doit brusquement faire demi-tour et se
rendre aux lisiĂšres ouest de Vannes pour barrer les routes dâAuray, ======>
Récit Historique de la Libération de Vannes
les 04-05 et 06 août 1944
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