DOSSIER ZINAL-GRIMENTZ Fusion téléphérique CONCOURS CLUSTER SPORT INTERNATIONAL 22 139 e année / 13 novembre 2013 Bulletin technique de la Suisse romande 22 Point culminant de la station amont (Photo JP) 7 LIAISON GRIMENTZ-ZINAL 10 CONSTRUIRE UN TÉLÉPHÉRIQUE 17 CONCOURS : CLUSTER SPORT INTERNATIONAL 5 24 26 27 30 ÉDITORIAL ICI EST AILLEURS ACTUALITÉS LIVRES PAGES SIA 32 34 36 38 CONCOURS AGENDA NOUVEAUX PRODUITS DERNIÈRE IMAGE Paraissent chez le même éditeur : TEC21 no 47/2013 - 15.11.13 Hoch gestapelt, tief gelegt Turm mit zwei Gesichtern | Platte mit Nischen | Terrasse mit Bühnenbild no 46/2013 - 8.11.13 Holz verbindet Holz Einfache moderne Holzverbindungen | Das Ziehen der Säge | Holz im Knopfloch ARCHI no 5 – octobre 2013 | Luoghi del silenzio Testi di Biraghi, Foletti Progetti di Actescollectifs, Aksamija, Bader, Cavadini, Dainese, Fuhrimann & Hächler, Zara C R É É AV E C PA S S I O N . PERFECTIONNÉ À LA MAIN. Les salles de bains de Laufen et Similor Kugler attestent d’une passion infinie pour les lignes et les matériaux. Avec l’amour du détail caractéristique, il en résulte des espaces empreints de qualité de vie: LAUFEN living city et SK Triathlon. www.laufen.ch www.similor.ch Halle 2.2, Stand A18 & B18 TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 ÉDITORIAL CHOUETTE, UN NOUVEAU TÉLÉPHÉRIQUE ussi surprenant que cela puisse paraître pour ceux qui, comme moi, sont pour ainsi dire nés les skis aux pieds, les domaines skiables de Zinal et de Grimentz sont à peine cinquantenaires. Avant la construction des premières installations à la fin des années 1960, Zinal est d’abord une station d’été, qui sert de point de départ à des excursions d’alpinistes. Au cours de ce demi-siècle, l’offre des deux stations s’est bien sûr considérablement développée. Accroissant sans cesse le confort et la capacité de leurs équipements, elles ont participé à la démocratisation des sports d’hiver – sans qu’il soit possible de savoir dans quelle mesure cette démocratisation était volontaire ou subie. Alors que les aspects environnementaux, notamment ceux en rapport avec l’impact sur le paysage, servent souvent d’obstacles – plus ou moins légitimes – au développement des stations de montagne, il est agréable de constater qu’il est encore possible de construire un téléphérique dans les Alpes suisses, dans des délais acceptables et sans porter des préjudices inacceptables. A cet égard, rendue possible par un intelligent dialogue fait de compromis avec les organisations environnementales, la prochaine mise en service de la cabine reliant le village de Grimentz au domaine de Sorebois accroît spectaculairement l’attractivité hivernale des deux stations, sans qu’on puisse reprocher à cette nouvelle infrastructure de péjorer la qualité du paysage alpin. Au contraire, il y a fort à parier que les futurs passagers sauront vite apprécier le nouveau point de vue forcément inédit qui leur sera offert sur le Val d’Anniviers depuis la cabine. Avec en outre la perspective de connaître ensuite le plaisir de dévaler la longue et splendide piste des Chamois qui relie les hauts de Sorebois à Grimentz. Au-delà des réjouissances promises aux amateurs de ski, c’est le côté exceptionnel, voire magique, que revêt la construction d’un téléphérique que nous avons cherché à mettre en évidence dans notre dossier. Aléas de la météo, accès délicats aux chantiers et transports en hélicoptère, livraison et tirage de câbles de plus de trois kilomètres de long, franchissement spectaculaire d’obstacles naturels imposants, tout est au rendez-vous pour rendre fascinante la réalisation d’une telle installation. Jacques Perret 5 HAWAPurolino-PLUS 80 Place à la place. 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Jacques Perret et Simon Crettaz A Zinal, l’année 1966 voit à la fois la fondation de la Société des remontées mécaniques de Zinal et la construction du téléphérique Zinal-Sorebois – cabine de 80 places – et de trois téléskis desservant le domaine skiable de Sorebois jusqu’à une altitude de 2900 mètres, des installations qui sont accompagnées de l’ouverture d’un restaurant d’altitude. Ces aménagements constituent alors un défi important pour une station de montagne qui ignore presque tout du développement du tourisme d’hiver : jusqu’à cette date, Zinal était avant tout une station d’été et d’alpinisme, située au pied du Weisshorn, du Zinalrothorn, de l’Obergabelhorn et du Bisshorn, quatre sommets culminant à plus de 4000 mètres. Une année plus tard, c’est la Société des remontées mécaniques de Grimentz qui voit le jour, un évènement suivi de peu par la construction d’un télésiège (deux places à pinces fixes) qui emmène les skieurs de Grimentz à Bendolla, où trois téléskis sont mis en service pour desservir le domaine skiable du même nom. A partir des années 1970, les domaines skiables des deux stations ne cessent de se développer. Dans un premier temps par la construction de nouvelles installations (téléskis et télésièges), puis par le remplacement progressif des anciennes installations par des équipements plus modernes (télésièges débrayables de quatre et six places). L’offre en matière de restauration est aussi accrue par la construction et les agrandissements des restaurants d’altitude (cinq restaurants et buvettes gérés par les sociétés de remontées mécaniques). Projets de liaison entre stations Dès le milieu des années 1990, les Remontées mécaniques de Grimentz étudient la possibilité d’une connexion avec le domaine skiable de Vercorin, situé au nord de celui de Grimentz. Si, techniquement, la liaison entre les deux stations est relativement facile à réaliser, en revanche le projet se heurte à des difficultés du point de vue environnemental et est vite combattu par les associations de protection de la nature. 1 2 8 TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 3 Parallèlement, dans le cadre des projets de remplacement des anciennes installations, les organisations écologiques (WWF et Pro Natura) exigent une planification des domaines skiables à 15 ans. Cette étude est réalisée tant du côté de Grimentz, de Zinal que de Vercorin. Après plusieurs années de discussions, les plans sont mis à l’enquête publique et finalement homologués par le Conseil d’Etat du Canton du Valais. Le WWF et Pro Natura renoncent à faire opposition, pour autant que la liaison avec Vercorin soit définitivement abandonnée. La possibilité de rejoindre en ski Grimentz à partir du domaine de Sorebois existe depuis de nombreuses années, en empruntant la splendide piste du Chamois. En revanche, le retour en direction de Zinal ne peut alors se faire qu’en bus, avec tous les désagréments que cela implique en termes de temps et de confort. A partir de 2005, l’idée d’une liaison plus efficace entre les domaines skiables de Grimentz et Zinal fait son chemin. Les assemblées générales des deux sociétés sont mises au courant d’un éventuel rapprochement et les deux conseils d’administration se rencontrent à plusieurs reprises. Un nouveau téléphérique avec des mesures de compensation Les premières études techniques ont pour objectif de définir le tracé et le type d’installations. Compte tenu des conditions topographiques, de la présence de la forêt sur le tracé envisagé et des difficultés qu’il y aurait pour obtenir des autorisations de défrichement, la mise en place d’un téléphérique à va-et-vient apparaît rapidement être la solution optimale. En effet, les autres installations envisagées, comme un télésiège ou une télécabine, se révèlent assez vite inadaptées pour diverses raisons (longueur excessive du tracé, proximité avec le sol qui nécessiterait un déboisement important, difficultés liées au sauvetage des usagers dans une forte pente peu accessible en hiver, etc.). La solution du téléphérique résout la plupart des inconvénients, puisqu’elle permet à la fois de franchir de longues portées et de rester à une grande hauteur par rapport au sol, évitant ainsi d’avoir à intervenir brutalement dans la forêt. De plus, l’organisation du sauvetage en cas de panne est bien plus simple, puisque tous les usagers se trouvent réunis uniquement dans deux cabines : le rapatriement en gare est donc possible avec des moteurs de secours. Une fois ce choix arrêté, il s’agissait de faire en sorte que le point de départ de la nouvelle liaison soit le plus proche possible de la station de départ de la télécabine de Grimentz, ceci à la fois pour des raisons de gestion (caisses communes, proximité du parking pour 600 voitures, etc.) et de confort des usagers. A l’autre extrémité, le point d’arrivée à Sorebois – situé au sommet du téléski du Tsarmettaz – devait être choisi de façon à ce qu’un maximum de skieurs puissent rejoindre le domaine skiable de Zinal en toute sécurité, c’est-à-dire sans avoir à emprunter une piste trop difficile. Partant de ces deux considérations, le tracé s’est pratiquement imposé de lui-même. Il correspond à un parcours de plus de 3.5 km ponctué de trois pylônes d’une hauteur variant de 35 à 55 mètres. Les discussions sont alors entamées avec les associations de protection de la nature qui, de prime abord, ne veulent pas entendre parler de la construction d’une nouvelle installation, mais finissent néanmoins par entrer en matière pour autant que des mesures de compensation puissent être trouvées. Le réaménagement de la plaine de la Lé est ainsi entériné (voir encadré). De plus, il est imposé qu’aucune nouvelle piste de ski ne soit aménagée pour rejoindre Grimentz : la liaison à ski depuis Sorebois se fera uniquement par la piste des Chamois, déjà ouverte au public. En 2010, les assemblées générales des deux sociétés acceptent le projet de construction du téléphérique et le principe de la fusion des deux sociétés pour donner naissance aux Remontées mécaniques de Grimentz-Zinal SA (www.rma.ch) : le projet est déposé à l’enquête publique en 2011, la fusion aura finalement lieu le 15 septembre 2012. La concession pour la construction du téléphérique est délivrée en août 2012 : les travaux peuvent débuter. Parallèlement, les ingénieurs établissent le cahier des charges pour la mise en soumission des travaux de la partie électro-mécanique, qui seront attribués à la société Garaventa spécialisée dans la construction de téléphériques. Une fois les grandes lignes du projet fixées, le dossier de génie civil est élaboré entre la fin 2011 et le printemps 2012, pour aboutir, en juin de la même année, à l’adjudication des travaux sous réserve de l’octroi de la concession. Ingénieur civil, Simon Crettaz est président du conseil d’administration des Remontées mécaniques Grimentz-Zinal SA. 4 TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 9 ARCHITECTURE Combiner l’aménagement du site de la télécabine Grimentz-Bendolla et la conception du futur téléphérique Grimentz-Sorebois tout en respectant le caractère pittoresque du vieux village valaisan. Tel était l’objectif du concours sur invitation remporté par le bureau neuchâtelois Geninasca Delefortrie Architectes en 2008. Selon les architectes, « l’enjeu du projet n’est paradoxalement pas lié à l’installation technique du télé- phérique, mais relève plutôt de la nécessité de repenser qualitativement l’espace public et subsidiairement les bâtiments qui le définissent ». C’est justement l’intégration équilibrée des infrastructures de transport au sein du village de Grimentz qui a su convaincre le jury. Tout d’abord, le remodelage du terrain existant. La silhouette projetée confère au site un caractère « naturel » dans lequel les piétons sont privilégiés. En effet, le stationnement public, à l’exception des places-minute liées aux commerces, est relégué à quelques dizaines de mètres dans un parking de délestage jusqu’alors sous-utilisé. Cette modification de l’espace public permet de rapprocher la piste du village ; une plus-value non négligeable pour les skieurs. Si les enjeux urbains ont bel et bien primé, le traitement architectural n’a pas été laissé-pour-compte. Les architectes ont effectivement pris le parti de donner une identité commune aux deux installations, induisant ainsi la refonte de la télécabine existante – laquelle dérogeait aux normes techniques et sécuritaires en vigueur. Le geste adopté joue sur un double registre ; d’une part, les volumes horizontaux dont la hauteur a été calibrée au strict minima – environ 5 mètres – pour faire écho au bâti avoisinant, d’autre part, la technique. L’opalescence du verre industriel qui orne l’ensemble des façades produit une translucidité dévoilant l’ossature métallique qui structure le projet. Au-dessus, l’imposante carcasse d’acier d’où jaillissent les câbles menant dans les cimes alpines. AB MESURES DE COMPENSATION La compensation écologique, inscrite dans la législation fédérale depuis la fin des années 1980, a pour objectif de lutter contre l’appauvrissement des paysages et la disparition des espèces animales et végétales. Pour la liaison téléphérique entre les domaines skiables de Grimentz et Zinal, différentes mesures de compensation seront mises en place cet hiver et l’année prochaine. La principale de ces mesures concerne la plaine alluviale de la Lé vers Zinal, sise à moins de 2 km de l’installation projetée. Il est prévu de rétablir la dynamique alluviale, de reconnecter les milieux aquatiques avec les rives du cours d’eau et d’améliorer l’habitat pour la faune piscicole sur une longueur d’environ 1 km, afin d’atteindre une classe écomorphologique « naturel ». Les moyens pour y parvenir ne sont pas encore arrêtés. Deux possibilités sont évoquées pour redonner de l’espace au cours d’eau: mettre en place des amorces pour que le cours d’eau érode les rives et/ou les digues aménagées par le passé de manière « naturelle » ou excaver les rives pour accélérer le processus et garantir la réalisation des objectifs écologiques fixés. Son élargissement doit permettre à la rivière de retrouver sa taille et son tressage initiaux, c’est-à-dire d’avant les années 1970, période des premiers aménagements du cours d’eau. Une autre mesure consiste à limiter le trafic routier dans ce site touristique prisé des promeneurs, des cyclistes et des skieurs de fond: seuls les secours et les propriétaires de terrains ou de cabanes pourront y avoir accès avec leur véhicule motorisé ; les barrières et la règlementation relative sont d’ores et déjà en place. D’autre part, pour favoriser l’accueil des promeneurs et conserver l’itinéraire de promenade et de ski de fond en boucle, un nouveau pont à arc d’une portée de 40 m va enjamber la Navisence. Il devrait être construit en bois, sur des culées de béton habillées de pierre sèche, ceci pour une meilleure intégration dans le paysage. 6 PR et Patrick Epiney, ingénieur forestier epfz/sia 1 2 3 4 5 6 < Pylônes 1 et 2 (Photo rma.ch) Guides câbles station inférieure (Photo JP) Station aval à Grimentz (Photo JP) Station amont à Sorebois (Photo rma.ch) Perspective station aval (Document GD architectes) Vue sur la plaine de la Lé (Photo Patrick Epiney) Val d’Anniviers depuis la station amont (Photo JP) TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 10 CONSTRUIRE UN TÉLÉPHÉRIQUE Aussi rare que spectaculaire, la réalisation d’une ligne de téléphérique est captivante. Elle impose de s’adapter à des conditions de travail inhabituelles, notamment aux aléas de la météo qui rendent incertaine toute planification détaillée. Jacques Perret, Simon Crettaz et Vincent Epiney L e positionnement des éléments porteurs d’un téléphérique dépend essentiellement du relief que la ligne doit franchir. Si l’emplacement des extrémités de la liaison est en principe choisi par le maître d’ouvrage, le choix du nombre, la hauteur et l’implantation des pylônes le long du profil répond essentiellement à des considérations géométriques que le fournisseur de l’équipement doit prendre en compte. Il s’agit en effet de garantir que les câbles porteurs suivent une trajectoire qui les maintienne à une distance suffisante du sol, ceci quels que soient la position et le chargement des cabines. Pour y parvenir, il convient de calculer les flèches les plus défavorables. Compte tenu de la dilatation des câbles porteurs (dont les extrémités sont fixées une fois pour toute), le cas le plus défavorable admet une température maximale de 30° C et une majoration de 10 % de la flèche résultant des charges dynamiques. Dans le cas présent, et au regard de ces hypothèses, les obstacles à franchir entre Grimentz et les hauts de Sorebois ont pu l’être en limitant à trois le nombre de pylônes intermédiaires, situés à des distances respectives de 1607 m, 1799 m et 2905 m de la station aval (fig. 7). Relativement rapprochés l’un de l’autre, les deux premiers ont une hauteur respective de 54 et 52 mètres, alors que le troisième a une hauteur de 35 mètres. L’écart entre les flèches extrêmes des câbles atteint près de 40 mètres au milieu de la première portée. Une variante avec deux pylônes – un de 80 mètres de hauteur à la place des pylônes 1 et 2 – a été étudiée, mais elle n’a pu être réalisée car l’angle de déviation des câbles sur le pylône unique était trop important et ne permettait pas le passage des cabines en descente avec la garantie de l’appui correct du câble tracteur. Dimensionnement Une fois le tracé fixé, les charges induites par le téléphérique sur les stations amont et aval ainsi que sur les pylônes sont calculées par le fournisseur de l’installation. Elles proviennent : - du poids propre de la cabine vide (11 to), - de la tension des câbles porteurs (4×110 to à la station aval et 4×160 to à la station amont), - des charges à transporter (125 personnes de 80 kg, soit 10 to), - du vent (80 km/h en service et des pressions correspondant à des vents quatre fois plus élevés hors service), - du givre, des séismes, des risques d’avalanches ainsi que des diverses situations d’exploitation (mise en marche, arrêt d’urgence, etc.). Les efforts qui résultent de ces divers éléments servent de base à l’ingénieur tant pour le dimensionnement des fondations que pour celui des structures métalliques. L’analyse de la partie métallique (pylônes et rails de guidage des stations) est de la responsabilité du fournisseur de l’installation. C’est notamment lui qui fixe l’empattement – 15 mètres en moyenne – des pylônes et qui fournit à l’ingénieur responsable de la partie génie civil les sollicitations à prendre en compte pour le dimensionnement des composants non métalliques des stations et des pylônes. Au niveau des stations, la masse des bâtiments et de leurs fondations doit permettre la reprise des efforts induits par la fixation des quatre câbles porteurs et garantir leur stabilité au renversement et au glissement (fig. 5 et 6). Les stations accueillent ainsi des « fromages » qui servent à la fixation des câbles porteurs : il s’agit de quatre tambours d’ancrage circulaires en béton d’un diamètre de 4.5 mètres, qui sont protégées par une couverture en bois TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 11 3 4 1 1 < 3 4 Tirage câble porteur sur pylône 1 et 2 Pylône 3 avec fondations Mât de montage pylône 2 (Photos rma.ch) Schéma des fondations pylône 2 (Document Simon Crettaz SA) TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 12 et autour desquels les câbles sont enroulés (fig. 11). Ces derniers, qui ont chacun à reprendre une tension atteignant quelque 160 to à proximité de la station amont, sont des câbles clos d’un diamètre total de 68 mm qui pèsent 25.6 kg/m. Ils sont constitués de 197 fils répartis en dix couches et leur charge de rupture est de 510 to, ce qui correspond à un facteur de sécurité supérieur à trois. Ils accueillent en outre une fibre optique dans un tube de 2.5 mm de diamètre qui assure la transmission des données de commande entre les stations (fig. 13). Les trois pylônes reposent sur des fondations composées de quatre blocs en béton d’un volume de près de 70 m3 chacun (fig. 2 et 4). Ces fondations doivent retransmettre au sol les charges mentionnées précédemment. L’ingénieur doit vérifier la résistance au renversement global et au glissement de chaque socle de fondations ainsi que celle du pylône dans son ensemble. Pour le premier d’entre eux, les conditions géologiques défavorables ont compliqué les travaux. Les éboulis grossiers repérés en surface avaient en fait une épaisseur de 4 mètres. De 4 à 10 mètres, on s’est trouvé en présence de permafrost formé d’éboulis cimentés par de la glace. Il a ainsi fallu ancrer les socles de ce pylône. Exécutés dans un terrain fortement fracturé (présence de quartzite entre 12 et 14 mètres) sur une longueur de 16 mètres, les ancrages ont posé bien des soucis à l’entreprise et au géotechnicien. L’hétérogénéité du sol a imposé le tubage de tous les forages. Chaque socle ayant été muni de six ancrages précontraints, près de 400 mètres de forages ont ainsi été réalisés pour assurer la stabilité à long terme du pylône. Les quantités de coulis d’injection ont été deux à trois fois supérieures à la moyenne. Afin de surveiller le comportement du massif à long terme, le site a été instrumenté avec deux extensomètres et un inclinomètre. Travaux dans des conditions inhabituelles La spécificité des travaux tient naturellement au cadre inhabituel dans lequel ils se déroulent. Si l’adaptation de la station inférieure à Grimentz se fait dans des conditions relativement traditionnelles, il n’en va pas de même pour la construction de la station supérieure de Sorebois ou celle des pylônes intermédiaires. Tout d’abord, le planning de ces chantiers dépend fortement des conditions météorologiques. Situé à une altitude avoisinant les 2700 mètres, le chantier sur les hauts du domaine skiable de Zinal a ainsi dû être interrompu d’octobre 2012 à mi-mai 2013 à cause de la neige. Au niveau de l’organisation, on a dû y monter – dans les deux sens du terme – deux grues, une centrale à béton avec des silos à ciment. Plus de 1000 m3 de gravier à béton y ont été acheminés par camions depuis la vallée, en empruntant une route d’alpage qui croise les pistes de ski sur les derniers kilomètres. Croisement Portée 2 L = 184 m h = 55 m Pylône 2 Pylône 1 Terrain 10 m à Terrain dans l’axe Terrain 10 m à droite de Portée 1 L = 1391 m h = 806 m Flèche dynamique 30° C (+10% dynamique) Flèche statique 30° C Flèche câble vide 30° C (-10% dynamique) Station aval TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 13 Difficilement accessibles avec des véhicules, la situation est encore plus délicate pour les chantiers des pylônes. Des baraquements avec logement y ont été aménagés pour les ouvriers chargés du montage des structures métalliques. Les transports, qu’il s’agisse du matériel ou des ouvriers, se sont faits principalement par voie aérienne : sur la durée du chantier, plus de 5000 rotations héliportées auront été effectuées. Pour les fondations des pylônes, quelque 1000 m3 de béton ont été livrés par hélicoptère, à raison de 250 litres par rotation. En plus de devoir s’intégrer dans des fenêtres météorologiques favorables, le balai aérien des hélicoptères a dû être coordonné avec celui des camions qui assuraient la livraison du béton depuis la plaine. Pour les pylônes, un hélicoptère plus puissant (type Kamov) disposant d’une charge utile de 4 to a été utilisé (fig. 8). Le transport des structures métalliques (350 to) a nécessité plus de 100 rotations avec ce gros porteur. La construction in situ des pylônes s’effectue à l’aide d’un mât de montage provisoire de 30 mètres de haut. Pour la première étape, son pied repose sur le sol et sa stabilité est assurée par des haubans (fig. 3). Une fois cette étape achevée, le mât de montage est déplacé de 15 mètres vers le haut pour être fixé par des câbles à la partie déjà construite du pylône : il dépasse celle-ci d’une hauteur de 15 mètres sur laquelle la suite du pylône est montée. 5 6 Station amont Portée 4 L = 621 m h = 91 m Pylône 3 Portée 3 L = 1097 m h = 144 m gauche de l’axe de l’installation 7 e de l’installation e l’axe de l’installation 5 6 7 Coupe station amont Coupe station aval (Documents Simon Crettaz SA) Profil de calcul du téléphérique (Document Garaventa) TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 14 8 9 11 12 10 13 8 9 10 11 12 13 Montage pylône 1 avec hélocoptère Tirage premier câble porteur (Photos rma.ch) Filin et treuil pour câble de tirage Fixation câble porteur station amont Déviateur câble tracteur station amont Démontage câble porteur pour récupérer la fibre optique (Photos JP) TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 Une des particularités de la construction d’une ligne de téléphérique tient à la mise en place des câbles porteurs. Il s’agit là d’une opération rare et spectaculaire qui a commencé par la livraison à la station inférieure de Grimentz des câbles porteurs : d’un poids total de quelque 100 to, chacun de ces quatre câbles était réparti sur deux bobines qui ont été transportées sur deux camions arrimés l’un à l’autre. Pour la mise en place à proprement parler, on commence par tirer à l’hélicoptère un filin en nylon de 22 mm de diamètre (fig. 10). Sa résistance étant insuffisante pour l’attacher directement aux lourds câbles porteurs, ce filin est utilisé pour mettre en place un pré-câble de 45 mm de diamètre auquel sont ensuite accrochés les câbles porteurs. Ces derniers sont finalement tirés en direction de la station amont, à l’aide d’un treuil développant une force de traction de plus de 50 to (fig. 9). Une fois tirés, les câbles porteurs sont enroulés sur leur tambour d’ancrage (« fromage ») et définitivement fixés à la station supérieure (fig. 11). La mise en tension se fait à partir de la station inférieure où, après être là aussi enroulés sur leurs « fromages », les câbles sont mis en tension à l’aide d’un moufflage fixé sur le câble par une plaque de serrage. La mise en place du câble tracteur se fait selon des principes similaires à l’exception de sa fixation : en effet, s’agissant d’un câble unique pour les deux cabines, ses extrémités sont tréfilées afin d’assurer sa continuité. 15 Le montage des câbles porteurs touche actuellement à sa fin. Il sera suivi par celui du câble tracteur, alors que les cabines seront livrées début décembre, avec pour objectif que le nouveau téléphérique soit mis en service pour la saison de ski à venir. Simon Crettaz est ingénieur en génie civil EPFZ. Il dirige le bureau d’ingénieur Simon Crettaz SA à Sierre. Vincent Epiney est ingénieur en mécanique ETS. Il travaille au sein de l’entreprise Garaventa SA comme directeur de la succursale de Sion. La nature remercie ceux qui rénovent en pensant à l’environnement. Une rénovation peut également être synonyme de nouveau départ. Le gaz naturel est une énergie beaucoup moins polluante que le mazout, les copeaux de bois, les pellets ou l’électricité importée produite avec du charbon.* De plus, la combinaison entre chauffage au gaz naturel et énergie solaire permet de réduire sensiblement les frais de chauffage. Les pompes à chaleur à gaz et les chaudières électrogènes sont des solutions tout aussi efficaces et orientées vers l’avenir. www.gaz-naturel.ch *Etude PSI «Heizsysteme im Umweltprofil»/étude TEP «CO-Intensität des Stromabsatzes an Schweizer Endkunden». Coûts Coût de l’installation : 16.5 mios. Coût des travaux annexes (gares de départ et d’arrivée, génie civil pour pylônes, locaux administratifs, constructions annexes) : 13.5 mios. Dates principales Juillet 2010 : accord de principe des deux assemblées générales de Remontées mécaniques Grimentz SA et Zinal SA d’étudier une liaison entre les deux domaines skiables. 23 août 2012 : octroi de la concession par l’Office fédéral des transports. Démarrage du chantier. Décembre 2013 : mise en service. TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 17 R É S U LTATS D E C O N C O U R S CLUSTER SPORT INTERNATIONAL, UNIVERSITÉ DE LAUSANNE Le 28 octobre, les conseillers d’Etat Pascal Broulis et Anne-Catherine Lyon ont dévoilé le résultat du concours « Cluster sport international » lancé en mai dernier. Palmarès et extraits du rapport du jury. L e nouveau bâtiment à réaliser sur le campus de l’Université de Lausanne à Dorigny, à proximité du lac et des infrastructures sportives, accueillera le Cluster Sport International (CSI), la Fédération internationale du sport universitaire (FISU), l’Académie des sciences et techniques du sport (AISTS) et l’Institut des sciences et du sport de l’Université de Lausanne (UNIL-ISSUL). Depuis une vingtaine d’années, l’Etat de Vaud et la Ville de Lausanne mènent une politique conjointe en vue d’attirer sur leur sol le siège de fédérations sportives et d’organisations internationales, ainsi que des manifestations et congrès sportifs internationaux. Cette politique commune a été intensifiée au fil des années, avec un succès indéniable. Aujourd’hui, 56 organisations et fédérations sportives ont leur siège ou une antenne sur le territoire vaudois. Les autorités cantonales et communales souhaitent créer un Cluster Sport International, doté d’un secrétariat général, qui sera chargé de renforcer les liens entre les organisations sportives hébergées dans la région. L’AISTS prend toujours plus d’importance dans son rôle de formation des cadres auprès des fédérations et a un besoin accru de visibilité. L’Université de Lausanne devient le pôle de recherche et d’enseignement le plus important de Suisse dans le domaine des sciences du sport. Enfin, la FISU, à l’étroit dans la Maison du Sport International, souhaite déplacer son siège dans le futur bâtiment du Cluster. La présence de cette fédération sur le sol vaudois est d’un intérêt majeur pour le Canton et la Ville de Lausanne. Dans ce contexte, il est apparu cohérent de réunir sous un même toit le Cluster Sport International, la FISU et les compétences scientifiques de l’AISTS et de l’UNIL-ISSUL sur le campus de l’Université de Lausanne. Le nouveau bâtiment fera l’interface entre le monde du sport international et celui de la recherche de pointe dans ce domaine. Ce nouveau bâtiment constituera un signe fort de la volonté vaudoise d’offrir au monde sportif international une plateforme de compétences unique en sciences du sport. En parallèle, l’Université de Lausanne a des besoins d’extension à moyen terme au sud du bâtiment Internef. Le maître de l’ouvrage souhaite qu’une réflexion sur l’ensemble du site soit menée afin de créer un aménagement cohérent et dont le bâtiment du Cluster sera construit dans une première étape. C’est l’opportunité de mener une réflexion sur la redéfinition de l’entrée sud au site universitaire. Les nouvelles constructions, accompagnées d’une esplanade d’entrée orientée vers le lac, agiront comme un véritable signe d’entrée au campus de l’Université de Lausanne. Extrait du rapport du jury1 1 Le rapport complet peut être consulté à l’adresse www.vd.ch/actualite/archives/ 2013/octobre/28/articles/unil-une-architecture-emblematique-pour-le-sport Emmanuel Ventura, architecte cantonal et président du jury / Nathalie Rosseti, architecte / Andréa Bassi, architecte / Marco Bosso, ingénieur civil / Yves Roulet, ingénieur en environnement / Mauro Turin, architecte / Denis Woeffray, architecte / Dominique Arlettaz, recteur de l’UNIL / Nicolas Imhof, chef du service des sports / Philippe Pont, chef du service SIPAL / Eric Saintrond, FISU / Astrid Dettling, architecte / Kimio Kukami, architecte / Davide Righenzi, SIPAL / Daniel Abimi, DFIRE / Léonz Eder, FISU / Benoît Frund, UNIL / Claude Stricker, AISTS (Document SIPAL, Canton de Vaud) Membres du jury TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 18 LA RUCHE KARAMUK * KUO ARCHITEKTEN GMBH ZÜRICH – KARTEC ENGINEERING GMBH ZOLLIKERBERG – RAUMANZUG GMBH ZÜRICH 1er rang, 1er prix / 65 000 CHF De par son gabarit et son concept urbanistique, le bâtiment proposé donne une réponse urbaine judicieuse au campus de l’UNIL, ce dernier étant entendu comme un parc dans lequel viennent prendre place les différents bâtiments indépendants qui le composent. Il s’érige selon un volume compact de cinq niveaux qui vient s’équilibrer harmonieusement avec les bâtiments voisins immédiats de l’ISDC et de l’Extranef, et qui vient s’affirmer comme le premier bâtiment à être vu depuis la route cantonale en provenance de Lausanne et depuis la sortie de l’autoroute. Le jury se demande si une position orthogonale en accord avec le reste des bâtiments du campus et de l’extension de l’Internef proposée ne donnerait pas une meilleure cohérence à la prise de position urbaine. L’idée d’un bâtiment défini selon un volume précis, comportant un anneau périphérique d’espaces de travail fermés et un noyau central d’espaces collectifs ouverts, est exploitée de manière exemplaire. En effet, le percement varié des différentes dalles des étages, avec une fermeture verticale par étage soigneusement étudiée, produit un espace de travail informel et de rencontres d’une grande qualité spatiale, qui devient le cœur du bâtiment du Cluster. Cet espace central se dilate et se contracte, en même temps qu’il se déplace au fur et à mesure qu’il passe d’un étage à l’autre, produisant des zones de travail et de repos particulièrement captivantes. Le fait que ces zones collectives rassemblées dans cet espace appartiennent aux entités différentes UNIL-ISSUL, AIST, FISU, pourrait supposer un problème d’usage si la gestion du bruit n’était pas parfaitement étudiée et résolue. Le jury aperçoit dans ce sens, des éléments se dégageant de la proposition qui lui permettent d’imaginer des solutions tout à fait satisfaisantes. Les locaux correspondant aux différents groupes fonctionnels sont bien dimensionnés et leurs relations internes correctement établies ; les bureaux de proportion carrée et les salles de réunions étendues sont dans ce sens particulièrement appréciés. L’articulation des fonctions du rez-de-chaussée est appréciée. Néanmoins, à la différence des étages, où les zones de circulation sont très bien proportionnées, le rez-de-chaussée manque de générosité en ce qui concerne les espaces d’évolution du public arrivant depuis l’extérieur. Les façades, soigneusement étudiées par le concurrent sont appréciées par le jury. Une partie du jury estime toutefois cette solution un peu timide. TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 MONTCLUSTER 19 DÜRIG AG ZÜRICH – MWV BAUINGENIEURE AG BADEN – PIERRE CHUARD FRIBOURG SA FRIBOURG 2e rang, 2e prix / 60 000 CHF L’auteur du projet MontCluster propose une lecture de la morphologie naturelle et construite du campus universitaire comme première clé d’interprétation du nouveau bâtiment pour le Cluster. L’idée structurante du projet est liée à la présence des monticules artificiels anti-bruits qui entourent le campus universitaire et dessinent la topographie du lieu. L’auteur propose de poser le nouveau bâtiment du Cluster et la future extension de l’Internef sur ces monticules, leur donnant ainsi une présence importante sur le site. La position privilégiée à l’entrée du campus de la parcelle du concours confère aux bâtiments l’emphase nécessaire pour consolider leur forte représentativité. Le principe d’organisation fonctionnelle du bâtiment du Cluster est très clair et convaincant. En positionnant les surfaces administratives des différents pôles sportifs sur un socle dédié aux surfaces collectives de cours et de rencontre, l’auteur contrôle avec précision des programmes de natures différentes. Cette décision est accompagnée par deux solutions typologiques distinctes. Pour les bureaux il s’agit d’organiser les espaces de travail sur deux niveaux en anneau autour d’une cour centrale de grande qualité. Les espaces à caractère collectif sont situés sur un socle qui interagit avec la topographie du site en s’organisant autour de l’auditoire principal. La connexion avec le terrain naturel, les différentes possibilités d’accès et la variété des espaces d’accueil sont de qualité et permettent une souplesse d’usage. Le jury, tout en reconnaissant la valeur des choix architecturaux, se questionne sur le cloisonnement important entre la zone de bureaux des pôles sportifs et les espaces dédiés aux réunions et événements. La solution répond avec clarté au souci d’usages différenciés mais condamne la possibilité d’interaction. Des doutes sont relevés au sein du jury quant à la gestion des espaces dédiés à l’accueil et à l’entrée du bâtiment, peu représentatifs du caractère événementiel du futur bâtiment. Quelques réserves sont également à noter quant à la flexibilité des espaces de réunion au sous-sol et l’apport de lumière naturelle dans les zones de travail du même niveau. L’expression architecturale de MontCluster est de qualité et permettrait au bâtiment de consolider une image identitaire forte à l’entrée du campus universitaire. Les proportions de l’édifice, le langage de composition de la façade et l’usage d’un matériau unique confèrent un caractère fort au nouveau Cluster. Le jury en félicite l’auteur. TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 20 3e rang, 3e prix / 40 000 CHF MADE IN SÀRL GENÈVE – MUTTONI & FERNANDEZ ING. CONSEILS SA ÉCUBLENS – JAKOB FORRER SA LE MONT S/LAUSANNE – SCHUMACHER INGENIERIE SA GENÈVE – AEBISCHER & BOVIGNY LAUSANNE – GARTENMANN ENGINEERING LAUSANNE – BCS SA NEUCHÂTEL En proposant volumétrie et géométrie dans la continuité des bâtiments du proche campus universitaire, TRACK & FIELD ne cherche pas à se démarquer de façon significative de son environnement. Evident par sa situation d’objet en tête du campus, le statut de porte d’entrée est renforcé voire magnifié par une dramatisation et une manipulation du programme, dans une recherche d’exceptionnel. Le jury apprécie. Le projet assume et intègre de façon convaincante les caractéristiques spatiales particulières du site, jouant de manière sensible avec les contraintes topographiques afin de les intégrer en tant qu’éléments de projet. L’ordonnance programmatique est d’une grande clarté et inventivité. Les espaces communs, auditoire, salles de séminaire et de réunions occupent le centre du bâtiment, organisés en plateaux successifs selon la déclivité du terrain. Ils sont desservis par une circu- lation intérieure serpentant en pente douce entre les différentes salles, de l’entrée principale inférieure à la toiture terrasse accessible, recréant ainsi la mémoire de la promenade sur le terrain naturel. Cette organisation ne convainc pas l’entier du jury. Une couronne de bureaux, généreusement ouverte sur le paysage, entoure les espaces majeurs, offrant aux utilisateurs le contact sur l’extérieur mais aussi la perception de la vie intérieure du Cluster. L’implantation « sur la butte », habile dans sa réflexion, est cependant fortement remise en doute par l’analyse géotechnique. En effet, cette analyse révèle le positionnement aléatoire du bâtiment en regard à la butte de même que la portance insuffisante du sol, nécessitant le re-travail complet du terrain. Le système structurel proposé est souple et évolutif, avec une trame régulière et des portées raisonnables. La proposition de matérialisation appuie et TRACK & FIELD renforce le concept proposé. La façade vitrée de type rideau intègre une structuration fine et régulière en aluminium anodisé, apportant l’éclairage souhaité et contrôlé aux différents bureaux, tandis que les espaces communs au cœur du bâtiment sont éclairés par la verrière qui les recouvre intégralement. Tous ces éléments sont munis d’une batterie de dispositifs techniques assurant ventilation, protection solaire, contrôle de la lumière, sécurité et absorption phonique. Le concept CVS, s’il est précisément décrit dans le rapport, manque de détails dans ses informations graphiques. L’auteur propose l’édification en toiture d’une « poutre technique », permettant d’intégrer les installations techniques nécessitant un contact direct avec l’extérieur. Ce projet séduit le jury et les futurs utilisateurs mais il les interroge sur la question de l’adéquation de son concept au programme recherché. TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 QUATRE DE POINTE 21 BACHELARD WAGNER ARCHITEKTEN GMBH BASEL – SCHNETZER PUSKAS INGENIEURE AG BASEL – PIERRE CHUARD INGÉNIEURS CONSEILS SA LE MONT S/LAUSANNE – BETELEC VILLARS-STE-CROIX – SORANE SA ECUBLENS – BERCHTOLD LENZIN LANDSCHAFTARCHITEKTUR LIESTAL 4e rang, 4e prix / 25 000 CHF Le projet adopte une approche respectueuse et peu envahissante vis-à-vis de l’environnement existant. Il propose en effet une implantation intelligemment définie par rapport à la topographie du site – sur le talus, avec un étage partiel de sous-sol, limitant ainsi l’excavation du sol – dans un dialogue équilibré avec les bâtiments existants. Le bâtiment, conçu dans le respect de l’attitude génératrice du campus de l’université de Lausanne – un parc ponctué de bâtiments-objets –, ne propose pas de forme forte ou d’image emblématique mais une composition d’éléments à la fois structurels, spatiaux et esthétiques qui lui confère des qualités indéniables. L’organisation des espaces intérieurs est bien étudiée : au rez-de-chaussée, un grand hall central sur trois niveaux accueille le visiteur et distribue les accès aux espaces majeurs – un auditoire, une cafétéria et une série de salles de cours et séminaires. Les étages sont aménagés autour du prolongement du hall central, avec une ceinture de bureaux et d’espaces mineurs. Des passerelles traversent le vide central et assurent une circulation efficace et convaincante entre les différents bureaux. La façade modulaire est indépendante par rapport à la structure porteuse et propose un rythme irrégulier de pliages qui lui donne une apparence dynamique. Le phasage du projet prévoit trois étapes de réalisation : la première étant la construction du nouveau bâtiment du Cluster et la deuxième l’extension de l’Internef, la troisième étape – pas prévue dans le cahier des charges du concours – propose la renaturalisation du site. Malgré son intérêt fonctionnel, de lieu de rassemblement, et idéalement placé pour l’organisation d’événements publics, l’atrium central ouvert représente un élément perturbateur dans la pratique du bâtiment. Générateur de bruit, cet élément spatialement très intéressant, influence de manière trop importante le fonctionnement du bâtiment, il en limite en effet les usages simultanés. Le travail relatif à l’expression de la façade apparaît en outre peu convainquant et difficilement justifiable en relation au surcoût probable qu’il engendrerait sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment. Finalement, malgré la finesse et la sensibilité – fort appréciées – avec laquelle elle a été mise en place, la renaturalisation du site semble contourner la problématique de la route. TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 22 SOUS LES PLATANES 5e rang, 5e prix / 20 000 CHF ATELIER D’ARCHITECTURE TRINCA OMAR LAUSANNE – GIACOMINI & JOLLIET INGÉNIEURS SA LUTRY – RG RIEDWEG & GENDRE SA CAROUGE – INGÉNIEURS-CONSEILS SCHERLER SA LE MONT S/ LAUSANNE – PRONA SA YVERDON-LES-BAINS – L’ATELIER DU PAYSAGE JEAN-YVES LE BARON SÀRL LAUSANNE Le projet « sous les platanes » se distingue par une grande sobriété dans l’ensemble de sa démarche. C’est par une dynamique forte et bien pensée qu’il se met en relation avec les constructions existantes. Il se positionne de manière fine et efficace. Il s’appuie sur l’allée de platanes à l’ouest de la parcelle. La volumétrie du bâtiment du Cluster est compacte et le programme est réparti sur quatre niveaux. La typologie est claire et rigoureuse : une couronne de bureaux s’organise autour d’un cœur contenant, outre deux noyaux de services, l’auditoire et la salle de séminaire de la FISU. La qualité spatiale de ces deux espaces majeurs est à relever. En triple hauteur, ils sont éclairés naturellement par une toiture lumineuse et au rez-de-chaussée, un de leur côté s’ouvre entièrement sur le parc d’entrée au campus à travers un grand hall vitré qui donne à lire toute la dimension du bâtiment dans sa longueur. Autant le grand auditoire fonctionne comme boîte lumineuse cherchant le contact dans les bureaux des étages, autant la salle de séminaire de la FISU a des proportions moins convaincantes et elle ne prend pas partie de la verticalité pour se mettre en relation avec l’étage des bureaux de la FISU. La structure porteuse en béton est en adéquation avec la typologie : une structure ponctuelle en périphérie permet une flexibilité des bureaux et les murs porteurs intérieurs définissent les deux espaces magnifiés. CACTUS PERSONENI RAFFAELE SCHÄRER SÀRL LAUSANNE AB INGÉNIEURS SA LAUSANNE ENERCONSEIL SION SA SION 6e rang, 6e prix / 15 000 CHF Le contexte urbain et l’insertion paysagère sont mis en valeur par une analyse sensible du lieu. Le site est interprété comme un delta ouvert vers le lac, défini à l’ouest par l’allée de platanes et à l’est par le cours d’eau. Le volume, de taille réduite en plan, recherche une générosité en hauteur. La distance à la limite vers la route cantonale n’est malheureusement pas respectée, la grande hauteur du bâtiment provoquerait un déplacement du Cluster vers le nord. Le bâtiment proposé est défini par un socle traité dans la morphologie du passage sous la route et un bâtiment léger qui se développe en hauteur, vitré et transparent. Le socle sous-terrain abrite toutes les fonctions communes et les locaux de plus grandes dimensions : un choix très apprécié par le jury, qui permet de libérer le bâtiment des annexes volumétriques dérangeantes. CACTUS se caractérise par une silhouette singulière : des plateaux de dimensions régulières s’empilent les uns sur les autres. Ce geste se reflète aussi dans les choix structurels : la structure porteuse classique avec noyau et piliers en béton armé pour les locaux plus petits, est interrompue rythmiquement par des structures cadre-poutre là où les fonctions demandent plus de générosité. Une proposition intéressante est faite pour la circulation interne avec un double escalier qui permet le fonctionnement de chaque institution de manière autonome, séparé des zones publiques. La structure porteuse et les choix architecturaux répondent aux besoins fonctionnels du programme de manière très intéressante : les différentes institutions développent une identité propre. Plus difficile sera de répondre à des questions de flexibilités dans le futur. Le projet est reconnu pour ses qualités d’implantation, d’organisation intérieure et des espaces extérieurs, mais n’offre finalement que peu de souplesse, nécessaire aux besoins futurs du Cluster. Toute princesse mérite un trône. Les salles de bains complètes sont aussi variées que vos besoins. Elles sauront vous séduire de par leurs éléments de très grande qualité, harmonisés les uns avec les autres avec soin. Vous obtiendrez ainsi une salle de bains complète aisément, rapidement et à un prix imbattable. La salle de bains faite pour durer. ProCasa SALLES DE BAINS COMPLÈTES UN DESIGN MODERNE À UN PRIX IMBATTABLE www.ProCasa.ch TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 24 ICI EST AILLEURS LE NORD SE PERD AU SUD rois îles rôtissant au soleil. Trois îles que les puissants du nord ont façonnées à leur guise. Dans les trois cas, le nord s’est perdu au sud. Premier cas. Ile de Brissago, un confetti au large d’Ascona, sur le lac Majeur. En 1885, la baronne russe Antoinette de Saint Léger achète l’île pour 25000 francs et s’y installe avec son mari, banquier irlandais. Ils rasent les broussailles et créent un jardin exotique. Lorsqu’ils ne prennent pas le train pour descendre à Naples et admirer Pompéi, ils invitent les artistes sur leur île (Rilke, Joyce, Cosima Wagner…). Mais toutes ces dépenses finissent par les ruiner; la baronne vend son rêve du sud à un autre riche du nord: Max Emden. Fils de rabbin, né à Hambourg en 1874, et propriétaire de gros magasins. Emden a cinquante ans. Il veut bouffer la vie. Il engage l’architecte berlinois Breslauer pour lui construire une demeure de style italien, avec loggia et grande terrasse. Et il achète des tableaux de maîtres. Quand il ne sirote pas du vin italien, il fait des galipettes et du naturisme en compagnie de jolies nymphettes. Il en oublie la réalité. Pourtant, celle-ci est dure. Dès 1933, les nazis confisquent tous ses biens. Emden obtient la nationalité suisse et vit sur son paradis météo jusqu’en 1940. Hans Erich, son fils désargenté, panique et vend à prix bradé le Champ de coquelicots à Vétheuil de Monet à un marchand d’art qui le revend aussitôt à l’industriel Emile Bührle. Soixante ans plus tard, en 2012, le petit-fils de Max Emden a demandé au Musée Bührle la restitution de ce tableau! Deuxième cas. En 1859, l’archiduc Maximilian, le frère de François-Joseph qui règne sur l’empire austrohongrois, débarque dans la mer adriatique pour enquêter sur le naufrage du Triton, dû à une explosion suspecte qui coûte la vie à 85 marins. En tant que commandant en chef de la marine de l’empire, Maximilian doit honorer les disparus. Il pose le pied sur l’île de Lokrum au large de Dubrovnik, afin d’y faire ériger un monument. Aussitôt, il tombe amoureux de l’île. Avec sa femme, Charlotte de Belgique, ils l’achètent et se font construire une résidence dans les ruines de l’ancien monastère. Pour le reste, Lokrum se métamorphose en un jardin fabuleux, peuplé d’arbres venus d’Australie et d’Amérique du Sud. Petite touche finale: une armada de paons se promenant librement. Le soleil et le bleu de l’Adriatique lui font oublier la rectitude et la bruine de Schönbrunn. A peine âgé de trente ans, Maximilian s’enivre des senteurs du sud. Il se laisse tenter par un autre sud. Un sud vraiment exotique où il pourrait régner comme son frère. En effet, Napoléon III lui propose de devenir empereur du Mexique! Rien de moins. Les premières négociations se déroulent justement sur l’île de Lokrum. Sud funeste… Ne comprenant pas grand-chose aux jeux de pouvoirs mexicains et internationaux, Maximilian sera fusillé à Mexico, par le général Juàrez. Troisième cas. L’impératrice Sissi (la belle-sœur de Maximilian) déserte Vienne et ses obligations pour voguer sur son yacht, en Méditerranée. Elle écrit des poèmes qu’elle signe La Mouette des mers. Après la mort de son fils Rodolphe (sans doute un suicide), elle tombe dans une profonde dépression qu’elle soigne en se lançant dans un vaste projet. En 1889, sur l’île de Corfou, l’impératrice achète une vieille villa qu’elle fait raser pour y poser à la place l’Achilleion. La construction de cette somptueuse résidence néoclassique à deux étages, avec terrasse et péristyle, est confiée à deux architectes italiens, Carito et Landi. Pour la décoration, Sissi se charge elle-même d’acheter plusieurs lots de sculptures antiques, notamment à la Villa Borghèse, à Rome. Enfin, elle commande au sculpteur Ernst Gustav Herter un Achille mourant, couché sur le sol, une flèche plantée dans son talon. L’œuvre infiniment triste devient l’emblème de l’Achilleion. La mort aura été la meilleure compagne de Sissi: son cousin Ludwig II de Bavière retrouvé noyé, sa fille Sophie, son fils Rodolphe, son beau-frère fusillé au Mexique, sa sœur Sophie-Charlotte, duchesse d’Alençon, brûlée vive dans le célèbre incendie du Bazar de la Charité, à Paris. Sissi ne mourra pas à Corfou, mais à Genève, sur le quai du Mont-Blanc. Le cœur percé par un poinçon planté par un Italien venu en Suisse tuer une tête couronnée. Le sud a encore frappé. Brissago, Lokrum, Corfou. Au hasard de mes voyages, j’y ai posé le pied durant ces dernières années. Au hasard de mes voyages, un archipel s’est dessiné sur ma carte intérieure. L’archipel des phantasmes nordiques. Eugène Bruno Souêtre T swissbau.ch Partenaire thématique Leading Partner Swissbau Focus TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 26 ACTUALITÉS TRACÉS ET LE SILO À LA CINÉMATHÈQUE SUISSE L’architecture à l’écran, cycle «les villes nouvelles» C’est une ville nouvelle, Cergy-Pontoise, qui sert de décor à L’ami de mon amie (1987). Eric Rohmer filme cette cité construite ex nihilo à vingt-huit kilomètres de Paris comme une ville du Quattrocento, la toile de fond soigneusement déployée du dernier épisode de sa série des Comédies et proverbes. Il se fait ainsi le porte-voix d’un questionnement: est-il possible de créer une ville de A à Z, dans toute sa complexité? Déjà en 1969, dans un Entretien sur le béton, réalisé avec l’architecte Claude Parent et l’urbaniste Paul Virilio, Rohmer dressait un état des lieux des évolutions en matière d’urbanisme et de tectonique et faisait dialoguer les deux tendances majeures des avant-gardes architecturales: le brutalisme et l’autoconstruction militante. A Virilio qui défend la plasticité du béton et la réinvention du rapport à l’espace qu’il rend possible, s’oppose l’idée des architectures légères que chacun pourrait réaliser librement. Si des positions aussi radicales ont leur place à la télévision, c’est que la question de la ville moderne est devenue un sujet de société. A la fin des années 1960, l’agglomération parisienne, à l’initiative de Paul Delouvrier, adopte une politique d’expansion diamétralement opposée à celle qu’elle avait suivi jusque-là, fondée sur le zonage. On construisait d’un côté des quartiers pour habiter, de l’autre des quartiers pour travailler, rarement les deux ensemble. Le résultat de cette stratégie est connu: le zonage ne produit pas de la ville, mais tout au plus des quartiers résidentiels où l’on s’ennuie devant la télé et des quartiers d’affaires sans vie après sept heures du soir. Les villes nouvelles des années 1970 sont la réponse à une stratégie urbaine en échec, unanimement décriée pour le manque d’attrait des espaces qu’elle génère. On planifie alors des villes en y apportant tout ce qui fait la richesse du milieu urbain: des logements, mais aussi des emplois, des loisirs, des écoles, des universités, des transports et dans certains cas, comme à Cergy, une interpénétration intelligente entre lieux de résidence et lieux d’activité. Des cinq villes nouvelles planifiées autour de Paris, Cergy est certainement la plus achevée. Elle compte aujourd’hui autant d’habitants que Lausanne. La dalle piétonne et la base de loisirs nautiques, le centre commercial des Trois-Fontaines et l’Ecole nationale d’arts (ENSAPC), les immeubles d’habitation collective de la place des Colonnes et la préfecture ne forment pas seulement l’arrière-fond de l’intrigue galante mise en scène par Rohmer. C’est même pour ainsi dire l’inverse, les jeux de l’amour s’offrant avant tout dans ses films comme une géométrie élémentaire, un mètre étalon universel: c’est à l’aune de l’éclat des idylles auxquelles l’environnement urbain donne lieu que l’on estimera la valeur du décor; seuls les gens qui s’aiment, semble-t-il suggérer en substance, savent ce que devrait être, ou ne pas être, la forme d’une ville. En 1975, Rohmer réalisait un documentaire sur Cergy intitulé Enfance d’une ville (premier épisode de la série «villes nouvelles» produite par l’INA). Douze ans plus tard, la fiction prend le relais pour interroger, à travers les élans du cœur et la maturité des rapports amoureux de quatre jeunes gens, le passage à l’âge adulte d’une ville nouvelle. Tracés et Le Silo L’architecture à l’écran Séance au casino de Montbenon « les villes nouvelles » : – Entretien sur le béton de Eric Rohmer, 1969, 29’ – L’ami de mon amie de Eric Rohmer, 1987, 103’ Le 4 décembre à 21 h à la Cinémathèque suisse, casino de Montbenon, Lausanne TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 27 LIVRES L’EMPRISE DU VOL CLIMATE AS DESIGN FACTOR De l’invention à la massification: Histoire d’une culture moderne Architecture and energy Ce livre a pour ambition de comprendre l’empreinte profonde du vol aérien, né à la fin du 18e siècle, sur la culture moderne. A cet effet, il envisage la culture aérienne sur la longue durée et selon diverses problématiques transversales et diachroniques: les pratiques du vol, les frontières géopolitiques, les récits et médiations, les expériences sensitives, les nouvelles spatialités. Nombre d’objets et de figures incontournables y sont abordés tels que les machines aéronautiques, le pilote, l’aéroport, l’entreprise, l’enthousiasme populaire, les productions artistiques, la vue aérienne, les pratiques du voyage. Construit autour de onze études de cas représentatives et incluant une riche iconographie qui vient ponctuer ce panorama, L’emprise du vol met en relation des approches jusque-là disséminées, de la littérature à l’urbanisme, de l’histoire de l’art à l’esthétique, de l’histoire des techniques à l’histoire politique. Marqué par son ouverture transdisciplinaire et transnationale, cet ouvrage témoigne du processus de globalisation qui a façonné l’émergence de la conquête de l’air et qui, loin d’être synonyme d’uniformisation, révèle un rapport nouveau au territoire, à l’environnement et à la matérialité de notre monde contemporain. réd Il s’agit de la traduction anglaise d’un ouvrage épuisé, publié en allemand pour la première fois en 2009 par la Haute Ecole Spécialisée de Lucerne, sous la direction de Tina Unruh. L’ouvrage constitue un parcours à la fois historique et conceptuel sur le thème du climat comme paramètre capable de conditionner la forme d’une construction. L’approche de la question est plus spatiale et théorique que technique, ce qui confère au recueil une accessibilité et un intérêt plus large. Articles de Roman Brunner, Christian Hönger, UrsPeter Menti, Christoph Wieser, Roger Boltshauser, Gion Caminada, Philippe Rahm, Sascha Roesler. CC L’emprise du vol De l’invention à la massification : Histoire d’une culture moderne Marie Thébaud-Sorger, Nathalie Roseau, Collection vuesDensemble, MētisPresses, ISBN : 978-2-94-0406-82-1 / Fr. 44.- Climate as a Design Factor (2nd, updated and extended edition) Quart Publishers, ISBN 978-3-03761-073-2 / Fr. 34.- TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 30 Pages d’information de la sia - Société suisse des ingénieurs et des architectes PRESCRIPTIONS ÉNERGÉTIQUES RELATIVES À L’EXPLOITATION DES BÂTIMENTS En complément des lois applicables à l’énergie dans le secteur du bâtiment, des modèles de mise en œuvre alternatifs fondent maintenant une approche intégrant également la phase d’exploitation des ouvrages. Sur la base d’expériences menées dans les cantons de Genève et Bâle-Ville, la commission de la SIA pour les normes des installations et de l’énergie dans le bâtiment travaille actuellement à un modèle d’application incluant des prescriptions portant aussi bien sur la conception des bâtiments que sur leur exploitation. La mise en œuvre des lois sur l’énergie dans le bâtiment repose jusqu’ici largement sur des prescriptions à respecter lors de la conception des ouvrages. Mais une nouvelle approche se dessine sous forme d’exigences relatives à l’efficience énergétique en phase d’exploitation. Le propriétaire a ainsi l’obligation de ne pas dépasser une consommation d’énergie donnée par surface utile en cours d’exploitation. S’il excède tout de même le seuil fixé, des mesures telles qu’une optimalisation de l’exploitation, des équipements supplémentaires ou l’achat complémentaire de courant certifié vert peuvent être imposées. Cela permet non seulement de garantir que les bâtiments sont suffisamment isolés et équipés d’installations efficaces, mais que leur exploitation répond également à des critères d’efficience. Mais les avantages de telles exigences vont au-delà de cet objectif: – en fonction du modèle appliqué, elles permettent de réduire les coûts croissants liés à l’élaboration et au contrôle des certificats énergétiques durant la phase de planification d’ouvrages complexes; – la marge de manœuvre des maîtres d’ouvrages et de leurs concepteurs pour la recherche des meilleures solutions architectoniques, énergétiques et économiques s’en trouve accrue; – le contrôle de l’efficience énergétique en phase d’exploitation contribue à assurer la qualité des études et de la réalisation; – le suivi des indices énergétiques en phase d’exploitation permet de mieux évaluer les effets des mesures appliquées aux politiques énergétiques et de les affiner. Dans le cadre d’une étude préalable sur l’efficience énergétique globale durant l’exploitation, commandée par la commission de la SIA pour les normes des installations et de l’énergie dans le bâtiment (KGE) avec le soutien de suisseénergie, une telle mise en œuvre alternative a été examinée. La base d’étude a été fournie par les premières expériences faites dans le cadre de la nouvelle loi sur l’énergie du Canton de Genève et dans celui du Campus Novartis à Bâle. NOUVELLE LOI GENEVOISE SUR L’ÉNERGIE La révision de la loi sur l’énergie adoptée par le Canton de Genève (LEn L2 30, 9.2009) prévoit la collecte des données relatives à l’indice de dépense de chaleur1 pour les quelque 50000 immeubles du canton. Pour le parc immobilier existant, une moyenne de consommation est établie à partir des données récoltées sur trois ans, avec les effets suivants: – si l’indice de dépense de chaleur excède 167 kWh/m2, un décompte des frais de chauffage selon la consommation effective doit être introduit; – si l’indice dépasse 220 kWh/m2, un audit énergétique doit être effectué et toutes les mesures assurant un retour sur investissement dans une période allant jusqu’à trois ans doivent être prises dans un délai de deux ans; – si l’indice s’élève au-delà de 250 kWh/m2, la mise en œuvre des mesures permettant de ramener l’IDC < 250 kWh/m2 doivent être prises dans un délai de cinq ans. Des prescriptions analogues s’appliquent aux ouvrages neufs: si les indices seuils fixés lors de la conception sont dépassés de plus de 50% lors de l’exploitation, un délai de deux ans est imparti pour l’introduction de mesures rentables sur une durée allant jusqu’à trois ans; si le dépassement excède 100%, des mesures rentables sur une période allant jusqu’à cinq ans doivent alors être prises. Comme l’on ne dispose pas encore de valeurs mesurées sur trois ans, le nombre de bâtiments neufs concernés par l’introduction de mesures supplémentaires pour remplir les exigences fixées n’est pas connu à ce jour. Pour les grands immeubles, la loi sur l’énergie préscrit sur la base de la norme SIA 380/4 L’énergie électrique dans le bâtiment des exigences complémentaires quant à la consommation d’électricité pour l’éclairage, ainsi que la ventilation/climatisation. Mais seule la consommation électrique relative à la climatisation à partir d’une puissance réfrigérante installée de 20 kW doit obligatoirement être attestée par des mesures. Une plateforme internet est dédiée à la collecte annuelle des données de consommation énergétique. Pour la mise en œuvre des mesures d’assainissement, on a prévu l’accréditation de quelque 150 conseillers chargés d’élaborer les concepts énergétiques appropriés et d’assurer le suivi des mesures annuelles. CAMPUS NOVARTIS À BÂLE Pour le Campus Novartis, le Canton de BâleVille a introduit dès 2004 un modèle incluant des exigences relatives à l’efficience énergétique de l’exploitation. Les bâtiments érigés dans ce périmètre doivent respecter une valeur limite corrélée à leur affectation en matière de chauffage, refroidissement, ventilation, éclairage et installations techniques durant leur exploitation. L’observation de la valeur limite doit être attestée dans un rapport annuel appliqué à tous les ouvrages du périmètre. En cas de dépassement, le Canton exige la prise de mesures pour accroître l’efficience énergétique globale. PERSPECTIVES A la lumière des expériences acquises à Genève et à Bâle, la KGE a élaboré un modèle de mise en œuvre de prescriptions énergétiques incluant des exigences applicables à l’exploitation. Ce modèle est envisagé comme une alternative à la complexité des actuelles directives d’application caractérisées par de nombreuses exigences systémiques et prescriptions de détail. Le nouveau modèle de mise en œuvre a été soumis à évaluation publique comme proposition pour la refonte des modèles de prescriptions énergétiques des Cantons (MoPEC 2014). Une prise de position officielle des cantons est encore attendue. Martin Ménard, ing. méc. dipl., vice-président de la KGE, [email protected] 1 L’indice de dépense de chaleur exprime le ratio d’énergie consommée pour le chauffage et la production d’eau chaude en fonction de la surface énergétique utile. L’indice moyen de dépense de chaleur dans un bâtiment neuf s’établit actuellement autour de 50 kWh/m2. TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 RÉVISION DE LA NORME SIA 267 GÉOTECHNIQUE La version révisée de la norme SIA 267 Géotechnique est en vigueur depuis le 1er août 2013. Les principaux points de la révision sont une plus grande sensibilisation aux effets de l’eau dans les sols ainsi que des compléments au chapitre séismes. La norme révisée SIA 267/1 Géotechnique – Spécifications complémentaires a été publiée simultanément. Confortement de pente à Schin : H 417a Thusis – Tiefencastel ; maître de l’ouvrage : Canton des Grisons; conception : Dr. Vollenweider AG, Zurich (Photo: Roman Richner, Zurich) Les membres de la commission Géotechnique se sont inquiétés de constater que les ingénieurs ne prennent souvent pas correctement en compte les aquifères présents dans le terrain pour l’étude et la réalisation d’ouvrages, avec les erreurs qui en découlent pour l’analyse structurale et le dimensionnement. Bien qu’une norme ne puisse pas à elle seule résoudre le problème, la révision de la norme SIA 267 Géotechnique de 2003 s’est donc concentrée sur la problématique de l’eau dans les sols. A cet effet, certaines adaptations ont été apportées sur des points relatifs aux pressions hydrostatiques, aux forces d’écoulement, à la poussée d’Archimède, au renard hydraulique, aux venues d’eau et aux nappes phréatiques. Un autre point essentiel de la révision concerne les séismes, avec l’intégration d’informations importantes sur les risques liés à l’augmentation des pressions interstitielles et la liquéfaction des sols, apportées par les responsables de la norme SIA 269/8 Maintenance des structures porteuses–Résistance au séisme (en cours d’élaboration). Le chapitre en question a par ailleurs été adapté à la directive de l’OFROU sur les tirants d’ancrage (2007) et a été complété par quelques chiffres tirés de cette dernière. Les situations dans lesquelles on peut renoncer à des vérifications complémentaires ont été définies. La norme révisée indique par exemple dans quels cas un examen détaillé du risque de liquéfaction n’est pas nécessaire. INTÉGRATION DES CORRECTIFS ET MISES À JOUR A côté de ces remaniements thématiques, la révision intègre les correctifs régulièrement apportés à la norme depuis 2003 ainsi que quelques ajustements importants liés aux standards actuels de la technique. Les principales modifications apportées par les correctifs sont: – pour l’état limite type 2 (EL2), glissement et poinçonnement des fondations superficielles et des ouvrages de soutènement, le facteur partiel à appliquer sur le poids propre avec effet favorable est désormais fixé à gG,inf=1.0 (au lieu de 0.8) (chiffres 8.5.2.4 et 12.5.2.4), ce qui a pour effet de réduire la largeur nécessaire des fondations. – pour les tirants précontraints, les exigences de protection poussée et de protection limitée contre la corrosion, ainsi que l’indication des cas où des «mesures particulières» sont superflues ont été réintroduites (chiffres 10.6.3.2 à 10.6.3.4). Les principales modifications en relation avec les standards actuels de la technique concernent les pieux et les tirants: – les exigences d’enrobage de l’armature pour les pieux non tubés forés dans une roche stable ont été définies (chiffre 9.6.3.2); – les détails constructifs et les illustrations qui s’y rapportent ont été élargis à la mise en œuvre d’aciers inoxydables pour les micropieux et les tirants passifs, afin d’atteindre les degrés de protection contre la corrosion 2b et 3b (chiffre 11.6.3) – sous la condition d’absence de courants vagabonds; – la vérification de la protection effective des tirants passifs de degré de protection contre Révision des normes sur les structures porteuses La révision de la norme SIA 267 fait partie d’un projet global dont l’objectif est de réviser l’ensemble des normes sur les structures porteuses d’ici début 2014. Les dates de parution sont les suivantes : – SIA 260 Bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses, en vigueur depuis le 1.8.2013 (cf. TRACÉS 21/2013). – SIA 261 Actions sur les structures porteuses, prévue à partir du 1.1.2014 – SIA 262 Construction en béton, en vigueur depuis le 1.1.2013 (cf. TRACÉS 9/2013) – SIA 263 Construction en acier, en vigueur depuis le 1.1.2013 (cf. TRACÉS 9/2013) – SIA 264 Construction mixte acier-béton, à partir du 1.1.2014 – SIA 265 Construction en bois, en vigueur depuis le 1.1.2012 (cf. TRACÉS 11/2012) – SIA 266 Construction en maçonnerie, prévue à partir du 1.1.2014 – SIA 267 Géotechnique, en vigueur depuis le 1.8.2013 (cf. article sur cette page) 31 la corrosion 2a et 3a doit désormais passer par une mesure de la résistance électrique (chiffre 11.7.5). – les délais à respecter pour la vérification de pieux et de tirants ont été partiellement rallongés dans la norme SIA 267/1. RÉFÉRENCES À L’EUROCODE 7 La révision de la norme SIA 267 n’avait pas pour objectif de la rendre totalement compatible avec l’Eurocode 7 Géotechnique. Un tel travail sortait du cadre d’une révision partielle. De plus, on sait que l’Eurocode 7 va prochainement faire l’objet d’une révision, avec pour objectif une simplification notable. Dans ce cadre, on s’attend à ce que les formats de vérification soient modifiés. SIA-Form et Compétences pour la construction proposeront au début de l’année 2014 un programme de formation continue sur le thème de la révision de la norme SIA 267. Anita Lutz, présidente de la commission de norme SIA 267, [email protected] / Richard Weber, président du groupe de travail pour la révision des normes SIA 267 et 267/1, [email protected] / Jürg Fischer, normes SIA sur les structures porteuses, [email protected] / Lectorat de la traduction française : Vincent Labiouse, Maître d’Enseignement et de Recherche au Laboratoire de Mécanique des Roches de l’EPFL, [email protected] Commande des normes Les normes SIA 267 : 2013 Géotechnique (110pages, A4, 243 fr.) et 267/1 : 2013 Géotechnique – Spécifications complémentaires (48 pages, A4, 90 fr.) ainsi que les autres publications de la SIA peuvent être commandées à l’adresse : www.webnorm.ch Les deux normes sont actuellement disponibles uniquement en allemand. La publication des versions françaises est prévue durant le premier semestre 2014. form La voie SIA vers l’efficacité énergétique 19 novembre 2013, Lausanne, 13h30 – 17h30 Code EPF05-13, inscription : www.sia.ch/form Le droit d’auteur 20 novembre 2013, Lausanne, 17h00 – 20h00 Code UR09-13, inscription : www.sia.ch/form Journée d’information Marchés Publics 26 novembre 2013, Lausanne, 9h00 – 17h30 Code WB09-13, inscription : www.sia.ch/form Workshop / Simulation Game PM 2.0 28 novembre 2013, Lausanne, 9h00 – 17h30 Code Lean07-13, inscription : www.sia.ch/form Workshop d’études de cas de rénovation des bâtiments 4 décembre 2013, Lausanne, 13h30 – 17h30 Code IEEPlus03-13, inscription : www.sia.ch/form TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 32 CONCOURS Date reddition Sujet* Organisateur et renseignements (Date limite d’inscription) Conditions d’admission (Composition du jury – professionnels) 25 NOVEMBRE 2013 Assistance qualité maître d’ouvrage (AQMO), Genève – Projet CEVA (OH, PO) Canton de Genève et CFF P/a Infrastructure- projet CEVA à l’attention de Gérald Viquerat Rue de Lausanne 16bis CH – 1201 Genève [email protected] Ingénieurs civils établis en Suisse 29 NOVEMBRE 2013 16H00 Appel public pour la réalisation du plan de gestion nature des Teppes de Verbois et Mauregard, Genève (OH, PO) Direction générale de la nature et du paysage à l’attention de Yves Bourguignon Rue des Battoirs 7 CH – 1205 Genève [email protected] Ingénieurs en environnement et architectes-paysagistes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC 06 DÉCEMBRE 2013 3e correction du Rhône, mesure prioritaire du Chablais, dossier d’enquête publique, Vouvry, Yvorne, Collombey-Muraz, Aigle, Monthey, Ollon, Massongex, Bex (OH, PO) - nouveau Etat du Valais, DTEE Service des routes transports et cours d’eau Rue des Creusets 5 CH – 1951 Sion Ingénieurs civils établis en Suisse 06 DÉCEMBRE 2013 11 H 00 Modification d’ouvrage des centrales hydroélectriques de la Serrière, Neuchâtel (OH, PO) - nouveau Viteos SA Service de production Quai Max-Petitpierre 4 CH – 2000 Neuchâtel [email protected] Ingénieurs civils établis en Suisse 16 DÉCEMBRE 2013 16 H 00 Construction de 17 logements, d’un parking enterré de deux niveaux, projet quadrilatère, Collonge-Bellerive (OH, PO) - nouveau Commune de Collonge-Bellerive Service Technique Rue du Château-de-Bellerive 1 CH – 1245 Collonge-Bellerive [email protected] Ingénieurs civils établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC 20 DÉCEMBRE 2013 12 H 00 PDQ Concorde secteur L, Vernier, construction d’un groupe scolaire de 16 classes, 180 logements environ, 6000 m2 de surfaces d’activité et un parking d’environ 450 places (CP, PQ ) - nouveau Ville de Vernier et Privera Construction Management P/a MP3 Chemin de l’Etang 55 CH – 1219 Châtelaine [email protected] Architectes et architectes-paysagistes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC 20 DÉCEMBRE 2013 23 H 59 Agrandissement et assainissement de la halle de sports, construction d’une nouvelle centrale de chauffe, Avry-sur-Matran (OH, PO) - nouveau Commune d’Avry P/a Andrey, Schenker, Sottaz SA CP 59 CH – 1705 Fribourg [email protected] Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC 27 JANVIER 2014 23 H 59 Construction d’un nouveau centre scolaire pour la commune, Granges-Paccot (CP, PQ ) Commune de Granges-Paccot P/a Andrey, Schenker, Sottaz SA à l’attention de Raoul Andrey CP 59 CH – 1705 Fribourg [email protected] Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC 31 JANVIER 2014 Concours de projet pour l’agrandissement du centre scolaire, l’aménagement d’une UAPE et la mise aux normes du bâtiment existant, Martigny-Croix (CP, PO) Commune de Martigny-Combe Rte de la Vidondée 32 Case postale 25 CH – 1921 Martigny-Croix [email protected] Architectes établis en Suisse 24 FÉVRIER 2014 16 H 00 Construction de logements, Meyrin (CP, PO) - nouveau Commune de Meyrin Rue des Boudines 2 CH – 1217 Meyrin [email protected] Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC * CI : concours d’idées – CP : concours de projet – PO : procédure ouverte – PQ : préqualification – OH : offre d’honoraires – MEP : mandat études parallèles NOTE Cette rubrique, préparée en collaboration avec la SIA, est destinée à informer nos lecteurs des concours organisés selon le réglement SIA 142 ou UIA Les informations qu’elle contient ne font pas foi sur le plan juridique. Pour tout renseignement, prière de consulter le site www.sia.ch/concours TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 34 AGENDA DU 15 AU 30 nov FESTIVAL LE VALAIS FAIT SON CINÉMA Dans les villes du canton www.le-valais-fait-son-cinema.ch JUSQU’AU 24 nov EXPOSITION PABLO BRONSTEIN / A IS BUILDING, B IS ARCHITECTURE Centre d’art contemporain, Genève www.centre.ch 21 ET 22 nov CINÉMA ET ARCHITECTURE 14e RENCONTRES INTERNATIONALES D’ANNECY Cinéma MJC de Novel place de l’Annapurna, Annecy www.maison-architecture-74.org DU 22 nov AU 20 déc EXPOSITION & LIVRE GREEN DENSITY. Emmanuel Rey Vernissage mardi 19 novembre à 18 h 30 f’ar, Lausanne www.archi-far.ch JUSQU’AU 24 nov EXPOSITION NOUVEAUX SOUVENIRS ALBUM JAPONAIS D’OLIVIER CHRISTINAT Rolex Learning Center, EPFL http://culture.epfl.ch EXPOSITION GENÈVE VILLE ET CHAMPS LAUSANNE JARDINS Exposition de 180 projets de concours hepia, Genève http://hepia.hesge.ch/fr/accueil/ evenements 26 nov / 18:30 21 AU 24 nov SALON MAISONBOISENERGIE 2013 BERNEXPO, Berne www.bauholzenergie.ch 26 nov JUSQU’AU CONFÉRENCE L’EXPLORATION DU POSSIBLE Patrick Bouchain Auditoire SG1, EPFL http://archizoom.epfl.ch/ programme 26 nov / 18:00 CONFÉRENCE INTERVENTIONS DANS L’ESPACE PUBLIC Ruedi Baur & Christophe Ponceau Hepia, Genève http://hepia.hesge.ch/fr/accueil/ evenements 26 nov / 16:50 CONFÉRENCE L’EAU DANS LA VILLE : UNE ÉVOLUTION NÉCESSAIRE Jean-Luc Bertrand-Krajewski, INSA, Lyon Ecole d’ingénieurs et d’architectes, Fribourg www.eia-fr.ch CÉRÉMONIE DE REMISE UMSICHT – REGARDS – SGUARDI 2013 EPFZ www.sia.ch 12 jan EXPOSITION CYCLE DES HISTOIRES SANS FIN, SÉQUENCE AUTOMNE-HIVER Mamco, Genève www.mamco.ch JUSQU’AU 3 déc / 18:00-22:30 11 déc EXPOSITION SCHNETZER PUSKAS INGENIEURE, BASEL. Entwurf Struktur Erfahrungen Architekturfoyer, HIL, EPFZ www.ausstellungen.gta.arch.ethz.ch JUSQU’AU Pablo Bronstein. Dancing Girl on a Palm Tree, 2012. Courtesy the artist and Galleria Franco Noero, Torino (Photo Sebastiano Pellion di Persano) DU JUSQU’AU 9 fév EXPOSITION MASTERING DESIGN Mudac, Lausanne www.mudac.ch 6 déc / 18:30 CONFÉRENCE POWER OF PLACE. Kengo Kuma, architecte Forum Rolex Learning Center, EPFL http://memento.epfl.ch/event/ power-of-place JUSQU’AU 8 déc EXPOSITION HEIDI BUCHER Centre culturel suisse, Paris www.ccsparis.com Tristan Kopp, prodUSER, DAE, Design social, 2012 (Image © Tristan Kopp) Concours de projets SIA 142 soumis à la législation sur les marchés publics, avec phase sélective, afin de désigner un pool de mandataires en architecture et architecture paysagère pour la réalisation d’un groupe scolaire, de logements, de surfaces d’activités et d’un parking dans le quartier de la Concorde, secteur L, à Vernier (GE) Jury : M. Francesco Della Casa, président Membres professionnels : M. Patrice Bezos, M. Raphael Frei, M. Laurent Geninasca, M. Gilles Grangier, M. Xavier Jeanneret, M. Eric Langlo, M. Jean-Yves Le Baron, M. Dominik Meyer, Mme Marta Perucchi Graf Membres non professionnels : M. Jean-Bernard Buchs, M. Roland Moret, M. Yvan Rochat Suppléants professionnels : Mme Gaëlle Hermabessière, Mme Romaine de Kalbermatten, Mme Carole Penelas, Mme Muriel Zimmermann Calendrier : Remise des dossiers de la phase sélective : 20 décembre 2013 Désignation des candidats au concours : 17 janvier 2014 Remise des projets : 28 avril 2014 Jugement du concours : Début mai 2014 Documents Le dossier de la phase sélective et le programme intentionnel sont disponibles sur le site internet www.simap.ch La procédure sélective et le concours se dérouleront en français. Bauart est un bureau d’envergure basé à Berne, Neuchâtel et Zürich. Depuis plus de 20 ans, nous nous engageons avec succès dans le domaine de l’architecture durable. Par une approche créative et intégrée, nous développons des projets d’envergure à l’échelle urbaine, réalisons des bâtiments innovants et pilotons des équipes interdisciplinaires. Afin de compléter notre équipe, nous recherchons un-e Architecte avec post-formation en urbanisme Vos missions Vous travaillez sur des projets se situant à l’interface entre l’architecture et l’urbanisme. Vous réalisez des études-tests, développez des concepts urbanistiques, contribuez à des concours et collaborez à des études de faisabilité. Vous valorisez vos compétences au sein d’une équipe interdisciplinaire dans des processus de planification à différentes échelles. Votre profil Vous disposez de quelques années d’expérience dans le domaine de l’urbanisme et maîtrisez les instruments suisses de l’aménagement du territoire. Vous êtes capable de travailler en équipe et possédez d’excellentes capacités de communication (idéalement en allemand et en français). Nous offrons Une ambiance et un environnement de travail motivants, une structure de bureau avec de grandes compétences et un réseau important. Un leadership à caractère coopératif et un haut degré d’engagement font partie intégrante de notre stratégie de réussite. Nous favorisons un temps de travail flexible et offrons des avantages sociaux actuels. Votre lieu de travail est Berne ou Zürich. Vous êtes intéressés à en savoir plus ? Envoyez-nous votre dossier à l’attention de M. Johannes Luginbühl. Bauart Architectes et Urbanistes SA | Laupenstrasse 20 | 3008 Bern | 031 385 15 15 | [email protected] | www.bauart.ch TRACÉS n o 22 / 13 novembre 2013 36 NOUVEAUX PRODUITS COMMISSION FÉDÉRALE DE COORDINATION POUR LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL (CFST) Box CFST: prévention au bureau en ligne La Box CFST, l’instrument de prévention en ligne de la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail CFST, connaît un franc succès. Trois nouveaux chapitres la rendent à présent encore plus attractive. Le premier les bâtiments et l’entretien, et informe sur la manière d’améliorer la sécurité dans les immeubles de bureaux au niveau des portes, des escaliers, des sols, des issues de secours ainsi que du nettoyage. Les deux autres « Organisation du travail » et « Auto-organisation » se penchent essentiellement sur le stress, une thématique qui préoccupe de plus en plus d’entreprises de services. La Box CFST propose des idées permettant aux cadres et aux employés de mieux gérer les situations de pression et de stress et d’éviter ainsi autant que possible les conséquences négatives pour la santé. Grâce à un concours, visiter la Box CFST est doublement intéressant : elle offre la possibilité de gagner des prix attractifs. SUVA KABA SA L’équipe féminine du FC Lucerne remporte la palme du fair-play Trois leaders du marché préparent le terrain pour des services ID sur base NFC en Suisse En Suisse, le football amateur compte environ 45 000 accidents et des coûts d’un montant de 160 millions de francs par an. Afin de promouvoir le fair-play et de faire diminuer le nombre de blessés sur le terrain, l’Association Suisse de Football et la Suva récompensent chaque année les dix équipes les plus méritantes dans ce domaine. Le Trophée fair-play 2013 a été décerné à l’équipe féminine du FC Lucerne. Si les tacles violents, les discussions enflammées avec l’arbitre et les gestes irrespectueux sont légion sur les terrains de football, ils ne sont certainement pas l’œuvre des joueuses du FC Lucerne, indiscutables lauréates du Trophée fair-play 2013 décerné le vendredi 25 octobre. Un bon d’une valeur de 12 000 francs leur a été remis par le sélectionneur national Ottmar Hitzfeld au Stade de Suisse à Berne. « Faire preuve de fair-play, c’est respecter les autres. Tous les clubs devraient donc encourager un comportement sportif », a expliqué Ottmar Hitzfeld. Marlena Bösch, capitaine de l’équipe fanion des féminines du FC Lucerne, soutient son point de vue : « Notre objectif est de gagner en faisant de belles passes et en marquant de beaux buts, et non en pratiquant un jeu violent ou en réclamant sans cesse auprès de l’arbitre. » Cela fait un certain temps qu’aucun membre de l’équipe ne s’est vu infliger un carton jaune. Toutefois, quand cela arrive, la joueuse concernée doit accomplir une corvée pour l’équipe, par exemple nettoyer les vestiaires, gonfler les ballons ou encore ranger le matériel. Une tactique qui semble porter ses fruits. Trois leaders du marché suisse ont entrepris de combler un grand vide dans le monde de la « Near Field Communication » (NFC). Grâce à la collaboration entre Swisscom, LEGIC® et Kaba, il sera bientôt possible avec cette technologie de combiner en Suisse de manière sûre et simple les processus commerciaux quotidiens, la saisie des temps et le contrôle d’accès. En qualité de plus important opérateur suisse de réseaux mobiles, Swisscom travaille au développement d’une plateforme baptisée « Tapit » pour les services NFC de différents éditeurs de badges. Par ailleurs, la société LEGIC® Identsystems AG met sur le marché son nouveau service « IDConnect » qui permet de réaliser des applications telles que le contrôle d’accès, le ticketing ou la bureautique sur un smartphone. Kaba est le premier partenaire à relier sa solution de contrôle d’accès et de saisie des temps au système. Ainsi, les collaborateurs des sociétés qui utilisent les solutions Kaba pourront à l’avenir renoncer à leur badge et utiliser tout simplement leur smartphone pour accéder au bâtiment. Le système est ouvert à d’autres fournisseurs d’applications qui se raccorderont au fur et à mesure. D’après une étude du SECO de 2010, il est démontré que le stress occasionne en Suisse des coûts de 4,2 milliards de francs par an. Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail (CFST) 6002 Lucerne / www.box-cfst.ch Kaba SA 1023 Crissier / www.kaba.ch En Suisse alemanique, les collaborateurs se montrent plus actifs dans la gestion du mal de dos : telle est la conclusion d’une étude de l’Universite de la Suisse italienne commandee par la Suva. (Photopress/Suva/E.T. Studhalter) Suva 6002 Lucerne / www.suva.ch Office fédéral de l'énergie OFEN Veuillez postuler de préférence en ligne ou envoyer votre dossier à l'adresse suivante: Office fédéral de l'énergie, Ressources humaines, Christine Kubin, case postale, 3003 Berne Postulation en ligne: www.emploi.admin.ch «surveillance directe»: mot clé: 13884 «surveillance indirecte»: mot clé: 15916 «documents de sécurité technique»: mot clé: 13805 Renseignements: M. Georges Darbre, chargé de la sécurité des barrages, tél. 031 325 54 91, [email protected] Vous trouverez d'autres annonces intéressantes de la Confédération à l'adresse suivante: www.emploi.admin.ch L'Office fédéral de l'énergie (OFEN) est le centre de compétences du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) pour les questions liées à l'approvisionnement en énergie et à son utilisation. L'OFEN est notamment chargé de la surveillance de la sécurité de tous les ouvrages d'accumulation de Suisse. Cette tâche comprend la garantie de la sécurité des grands ouvrages et le soutien aux cantons dans leurs activités de surveillance de la sécurité des petits ouvrages, ainsi que le développement des concepts de sécurité et la préparation des documents nécessaires à la mise en œuvre. Pour compléter notre équipe, nous recherchons des spécialistes pour trois différents domaines d'activité. Spécialiste en sécurité des barrages (surveillance directe) H/F 80 - 100 % Spécialiste en sécurité des barrages (surveillance indirecte) H/F 80 - 100 % Spécialiste des documents de sécurité technique des barrages H/F 80 - 100 % Le spécialiste de la surveillance directe sera responsable de la surveillance directe de quelque 35 ouvrages d'accumulation; le spécialiste de la surveillance indirecte exercera la haute surveillance sur les cantons, qui sont quant à eux chargés de contrôler directement plusieurs centaines de petits ouvrages d'accumulation; le spécialiste des documents de base élaborera les documents techniques relevant de la sécurité des ouvrages d'accumulation. Pour ces trois fonctions, vous travaillez en étroite collaboration avec des partenaires externes – autorités cantonales, exploitants de centrales, hautes écoles, organisations spécialisées. Vous assurez en outre la diffusion des nouvelles connaissances acquises et assistez les autres spécialistes de la section. Pour ces activités variées et exigeantes, nous recherchons des ingénieurs civils ou ruraux avec master (EPF ou équivalent), idéalement au bénéfice d'une expérience de la construction d'ouvrages hydrauliques ou d'accumulation et de la sécurité des barrages. Doté d'un esprit de synthèse, vous travaillez de manière efficace et faites preuve de flexibilité et d'initiative. Grâce à votre esprit d'équipe et à votre capacité de mener des négociations dans deux langues officielles et en anglais, vous êtes à même de trouver des solutions optimales qui tiennent compte de la situation et des acteurs concernés. Vous trouverez davantage d'informations concernant chacune des trois fonctions sur le site www.emploi.admin.ch. LE ROI ET L’OISEAU Paul Grimault, 1980 En regardant Le Roi et l’Oiseau, le formidable dessin animé que Paul Grimault conçut avec Jacques Prévert, on ne sait pas exactement si l’on doit ou non au roi Charles V + III = VIII + VII = XVI (lire «cinq et trois font huit et huit font seize»), monarque tyrannique du royaume de Takikardie, l’invraisemblable ville-château dans où il vit. Roi narcissique et autoritaire, il n’aurait peut-être pas eu la fantaisie nécessaire pour imaginer un tel enchevêtrement de styles. Dans ce palais éclectique, coupoles orientales et tourelles médiévales coexistent avec des colonnades antiques et des buildings austères; on y reconnaît Rome, Venise, Florence, Chambord; on s’y sent parfois comme dans un tableau de De Chirico. Souverain mégalomane et tout-puissant, le roi Charles aurait pu, néanmoins, rêver ce palais vertical qui s’élance dans les cieux et que son ascenseur métallique traverse à toute vitesse: les appartements privés du roi, sorte de donjon moyenâgeux perché (comme un oiseau ou un ramoneur?) sur une colonne ionique, se trouvent, justement, au 296e étage. En multipliant plongées et contreplongées, le film sait habilement explorer cette verticalité: Takicardie est une ville debout, avec le roi (et ses courtisans) en haut et le peuple en bas. Ce dernier vit enfoui dans les masures informes et les ruelles sombres et sordides de la «ville basse», dans laquelle le couple pourchassé formé par la (charmante petite) Bergère et le (misérable petit) Ramoneur (de rien du tout) essaie de trouver refuge. Contrairement à Metropolis (Fritz Lang, 1926), cette «ville basse» n’est pas une cave, mais un ersatz des banlieues, dixit Paul Grimault lui-même. En regardant aujourd’hui la ville-château de Takicardie, il est difficile de ne pas y voir l’annonce, sinon l’une des plus belles créations du style postmoderne. Takicardie n’est pas (encore) le simulacre kitsch et nouveau riche auquel nous ont habitués les villes du jeu et les parcs d’attractions, mais plutôt la «ville analogue» dont parlait Aldo Rossi dans L’architettura della città (1966): un lieu de mémoire collective, un véritable artefact chargé de valeurs symboliques et affectives. Comme Grimault, Rossi affectionne et combine dans ses dessins des formes élémentaires et abstraites avec des références historiques; comme Grimault, il se laisse hanter par les architectures métaphysiques et fantasmatiques de De Chirico; comme Grimault, enfin, il conçoit la pratique du dessin comme un acte poétique. Teresa Castro, Le Silo, www.lesilo.org Régie des annonces CH romande : Kömedia AG, Rue de Bassenges 4, 1024 Ecublens, tél. 021 691 20 84 / CH allemande : Kömedia AG, Geltenwilenstrasse 8a, cp 1162, 9001 Saint-Gall, tél. 071 226 92 92, fax 071 226 92 93 Organe de la sia Société suisse des ingénieurs et des architectes www.sia.ch Association partenaires : A3, Association des diplômés de l’EPFL http://a3.epfl.ch ; ETH Alumni, Anciens élèves de l’EPFZ www.alumni.ethz.ch ; USIC, Union suisse des ingénieurs-conseils www.usic-engineers.ch ; FAS, Fédération des architectes suisses www.architekten-bsa.ch De gauche à droite : Aldo Rossi, La Città Analoga, 1976 / Paul Grimault, Le Roi et l’Oiseau, 1979 Maquette Atelier Poisson, Av. Morges 33, 1004 Lausanne, www.atelierpoisson.ch Impression Stämpfli Publikationen AG, cp 8326, 3001 Berne, www.staempfli.com Paraîssent chez le même éditeur TEC21, Staffelstrasse 12, cp 1267, 8021 Zurich, www.espazium.ch ARCHI Via Cantonale 15, 6900 Lugano, www.espazium.ch. TRACÉS, ARCHI et TEC21 sont les organes officiels de la SIA. Abonnement, vente au numéro Stämpfli Publikationen AG, R. Oehrli, tél. 031 300 62 54 Vente en librairie Lausanne : f’ar, La Fontaine (EPFL) Genève : Archigraphy Tarif (TVA 2.6 % comprise – N o de contribuable 249 619) Abonnement d’un an Fr. 180.– (Suisse) / Fr. 239.– (Etranger) Numéros isolés Fr. 12.– (port en sus) Changement d’adresse pour membres SIA SIA-SG, Selnaustrasse 16, cp 1884, 8027 Zurich, tél. 044 283 15 15, fax 044 283 15 16, [email protected] Tirage REMP Tirage diffusé : 3845 dont 218 gratuits (ISSN 0251-0979) Toute reproduction du texte et des illustrations n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et l’indication de la source. 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