23 février 2015 // N° 1183 // // 5
DEALS CI
Internet
MakeMeReach
CA : nc
Localisation : Ile-de-France
Conseils cédants : financier : Bulger Partners (Robert Pierce) ; juridique : Gide (Olivier Edwards, Agnieszka Opalach)
F
ondée en 2009 par
Pierre-François Chiron, Make-
MeReach change de dimension.
Soutenue jusqu’ici par Alven
Capital et par Siparex (qui avaient
injecté conjointement 3 M€ en
2011), la start-up parisienne est
intégralement absorbée par l’is-
raélien Perion, coté au Nasdaq.
A cette occasion, cette experte
de la publicité sur les réseaux
sociaux aurait été valorisée entre
10 et 20 M€. Le parcours de la
jeune pousse n’a pas été de tout
repos. Historiquement axée sur
un métier de régie publicitaire
dédiée à la gestion et à la monéti-
sation d’application sur Facebook,
elle a été amenée à changer son
fusil d’épaule à plusieurs reprises.
Cela en raison des changements
de politique du célèbre réseau
social, dont le souhait était alors
d’intégrer cette fonction. Après
un sérieux passage à vide, Make-
MeReach a néanmoins retrouvé
le chemin de la croissance (et
de la rentabilité) en proposant
une plate-forme permettant aux
publicitaires et aux agences de
créer, gérer et optimiser leurs
campagnes de marketing sur
Facebook et Twitter. « L’outil est
techniquement bien plus avancé
que ce que propose Facebook, ce
qui séduit un grand nombre de
grands comptes désireux de gérer
leurs campagnes marketing »,
avance l’un des VCs sortants.
Cette année, le volume d’affaires
qui devrait circuler sur la plate-
forme de la start-up pourrait
dépasser les 100 M$. Sa crois-
sance serait de 10 à 15 % par mois,
depuis plus d’un an. A .B.
SORTIE // La start-up MakeMeReach prend la nationalité israélienne
Agroalimentaire
Cacolac
CA : 8 M€
Localisation : Aquitaine
Conseils acquéreurs : financier : Ingefin (Patrice Roche) ; juridique : François Romain
C
’est en quelque sorte un retour
aux sources pour Cacolac. Le
producteur de la célèbre boisson
à base de chocolat repasse sous le
contrôle majoritaire de la famille
Maviel, qui l’avait cédé en 2011
à Trixaim – un holding agro-
industriel lui-même soutenu en
minoritaire par bpifrance. Pour
compléter son tour de table, il fait
appel à deux entrepreneurs du
Sud-Ouest, Jean-Michel Caillaud
et Philippe Noailles (respective-
ment fondateurs du Petit Basque
et de Lodifrais), ainsi qu’à trois de
ses cadres. En attendant d’accueil-
lir des actionnaires fi nanciers,
dans les prochains mois, Cacolac
voit ses nouveaux propriétaires
investir 1,6 M€ pour le rachat des
titres et pour la reconstitution
de ses fonds propres – lesquels
étaient devenus négatifs. Car le
producteur aurait, semble-t-il,
pâti indirectement des déboires
connus par l’autre filiale de
Trixaim, le spécialiste des barres
alimentaires Balarama, qui avait
déposé le bilan en 2013. Cette
même année, Cacolac a lui-même
publié des comptes défi citaires,
pour un chiffre d’affaires qui se
serait établi à 6,8 M€, selon Sud-
Ouest. Et si le girondin a redressé
ses ventes à environ 8 M€, en
2014, il espère repasser dans le
vert pour l’exercice en cours.
Son ambition est de retrouver les
10 M€ de recettes dans les deux
ans. Pour y parvenir, il pourra
notamment capitaliser sur le sou-
tien de ses banques historiques
(Crédit Agricole, Banque Courtois
et Arkéa), qui lui ont confi rmé ses
lignes de financement à court
terme. D’un point de vue opéra-
tionnel, il est désormais dirigé par
Christian Maviel, qui, à la suite de
la revente de Cacolac à Trixaim,
avait conservé la direction de son
site de Léognan. X.D.
SORTIE // La famille Maviel revient aux commandes de Cacolac
Communication
Relaxnews
CA : 10 M€
Localisation : Ile-de-France
L
’appétit de Publicis Groupe pour
la croissance externe ne faiblit
pas. Le géant tricolore de l’adver-
tising est entré en négociations
exclusives pour prendre le contrôle
de Relaxnews. Spécialisée dans
les contenus dédiés au lifestyle,
cette agence de presse cotée sur
Alternext sera ainsi valorisée près
de 15 M€ dans cette opération, soit
9,58 € par action. Un montant qui
traduit une prime de 63 % par rap-
port au cours du 16 février (5,86 €),
veille de l’annonce. Concrètement,
par l’intermédiaire de la structure
ad hoc Financière Relaxnews,
Publicis Groupe a déjà prévu de
reprendre 65 % du capital en rache-
tant des parts aux cofondateurs
(jusqu’à présent majoritaires), à
Habert Dassault Finances, à Sigma
Gestion, à OTC Agregator, à Solo-
cal et à Matthieu Pigasse. Dans
un deuxième temps, il verra les
cofondateurs lui apporter 30 % de
plus en contrepartie de 26 % du
capital de Financière Relaxnews.
Une offre publique d’achat et un
processus de retrait obligatoire
d’Alternext devraient ensuite
intervenir avant le début du second
semestre. Relaxnews, qui vient de
lancer avec succès une plate-forme
de data, contenus et services à
destination des marques et des
médias, intégrera le réseau Zénith-
Optimédia de Publicis Groupe. Son
chiffre d’affaires annuel s’élèverait
à quelque 10 M€.
W.S.
SORTIE // Publicis Groupe va racheter Relaxnews pour 15 M€
Conseils juridiques : acquéreur : Veil Jourde (Pierre Deval, Jérémie Swiecznik, Yoann Usseglio) • Conseils cédants : financier :
Transaction R (Pierpaolo Carpinelli, Pierre Sader) ; juridique : Racine (Bruno Cavalié, Jean-Yves Martin, Alban Van de Vyver)