A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 8. (Budapest 1910)

VIII. ANNALES MUSEI NATIONALIS HUNGARICI. 1910.
NÉPID AE.
NOTES ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES.
Par A. L. MONTANDON.
Borborophyes STAL.
Öfv. Vet. Ak. Förh. 1870. p. 706.
Lors d'une précédente étude (Bull. Soc. Se. Bucarest An XV.
N. 5 et 6 p. 329 1906 imprimé par erreur An XVI 1907 p. 313 du
tirage à part, paru au commencement de l'année 1907.) concernant le
genre Telmatotrephes STÂL 1854, je lui avais identifié, avec un point
de doute
(?)
le genre Borborophyes STÂL 1870. Ce doute je crois l'avoir
dissipé aujourd'hui à la suite de l'examen d'un insecte des Collections
du Musée National des Etats-Unis à Washington, provenant de l'Inde
Anglaise, qui parait répondre assez exactement à la description du genre
Borborophyes et différerait suffisamment des Telmatotrephes pour justifier
la séparation de ces deux genres.
En effet chez Telmatotrephes le bord postérieur du pronotum est
tronqué, en ligne droite, sans sinuosité devant l'écusson ; tandis que
STÂL indique bien pour le pronotum de Borborophyes
:
«a margine postico
latissime leviterque sinuato.» Chez les Telmatotrephyes l'écusson est trans-
versal, sensiblement plus large à la base que long sur la ligne médiane ;
chez Borborophyes au contraire, l'écusson est équilatéral. En outre, chez
Telmatotrephes la membrane est nulle, tandis que chez Borborophyes
elle est rudimentaire mais bien visible quoique très peu développée,
sa base d'une longueur égale à environ la moitié de la longueur de la
commissure des cories, et son développement représentant à peu près
un demi cercle. En outre chez Borborophyes le fémur antérieur peu
dilaté n'est pas denté près de sa base où les marges du sillon sont
seulement coupées en angle obtus, moins proéminentes et plus éloignées
de la base du fémur à la tranche supéro-interne qu'à la tranche in-
férieure, et les hanches antérieures sont inermes.
11*
A. H. MONTANDON
Borborophyes erutus n. sp.
Khumis, Khasia Hills, British India (U. S. Nat. Mus. Washington),
Tête construite a peu près de la même façon que chez toutes les
Nepinae avec la partie antérieure dépassant le niveau antérieur des yeux
en forme de cône, subtronqué à l'extrémité, séparé de la partie inter-
oculaire par un sillon transversal ondulé, assez bien marqué ; la partie
interoculaire légèrement carénée longitudinalement au milieu, cette
carène plus visible et un peu plus élargie sur la partie postérieure post-
oculaire. Les yeux bien saillants, un peu réniformes, divergents en
arrière ; l'espace interoculaire à peine un peu plus large en avant que
le diamètre transversal d'un oeil.
Pronotum aussi long sur les cotés que large en avant ou en
arrière ; profondément échancré derrière la tête, avec les angles anté-
rieurs largement arrondis ; les côtés latéraux convergents en arrière sur
leurs deux tiers antérieurs, jusqu'au sillon transversal fortement accusé,
profond, qui limite en avant la partie postérieure du pronotum assez
brusquement élargie et arrondie sur les côtés latéraux.
Les lobes latéraux antérieurs du pronotum sont ornés chacun de
deux tubercules obliquement allongés, divergents en arrière et limités
postérieurement par des carènes obliques, une de chaque côté, fortement
convergentes en arrière où elles rejoignent les deux carènes médianes
un peu au devant du sillon transversal. Le bord antérieur du pronotum
légèrement relevé en bourrelet. L'espace plan médian entre les carènes,
un peu élargi en avant derrière le bourrelet antérieur, à côtés latéraux
faiblement convergents en arrière jusqu'au sillon transversal ; les deux
branches des carènes longitudinales coupées postérieurement par le sillon
transversal se poursuivent, très divergentes en arrière sur la partie
postérieure du pronotum qui est aussi assez fortement carénée longi-
tudinalement au milieu ; cette dernière carène interrompant étroitement
le sillon transversal parait être reliée au disque médian de la partie
antérieure devant le sillon.
Bord postérieur du pronotum obtusément sinué devant l'écusson.
Ecusson équilatéral avec deux carènes longitudinales subparallèles, arrê-
tées en arrière par une carène transversale du milieu de laquelle, la
partie médiane postérieure de l'écusson est aussi assez fortement carénée
jusqu'au sommet. L'espace plan médian entre les carènes de la partie
antérieure de l'écusson, deux fois plus long que large.
Côtés latéraux des cories assez fortement et régulièrement arqués.
La surface et le bord des cories parsemés de très petits tubercules assez
NEPID.E. 165
espacés qui font paraître les marges comme vaguement et très irrégu-
lièrement crénelées. Commissure des cories, relevée sur toute sa longueur
par une nervure obtuse sur chaque corie, un peu moins de deux fois
plus longue que l'écusson ; chez Telmatotrephes cette nervure obtuse est
limitée au tiers antérieur de la commissure des cories. Suture de la
membrane bien visible, presque droite et aussi longue que la moitié de
la longueur de la commissure des cories. Membrane très peu développée,
arrondie à l'extrémité qui ne dépasse que très faiblement l'angle posté-
rieur de la corie, laissant à découvert l'extrémité du dernier segment
dorsal. Clavus à peine indiqué par une faible nervure qui arrive, éva-
nescente en arrière, sur le milieu de la commissure des cories. Les
marges latérales des cories sont limitées à leur côté interne par une
nervure qui suit régulièrement le bord de la corie, mais ce dernier n'est
pas relevé en bourrelet comme chez les Telmatotrephes.
Pattes peu robustes ; fémurs antérieurs dilatés, deux fois plus épais
que les postérieurs, à peine un peu plus longs que la tête et le prono-
tum réunis, avec toute la partie supérieure parsemée de petits tuber-
cules paraissant faiblement épineux
;
assez largement sillonnés sur leur
face antérieure, ce sillon élargi vers la base du fémur, les côtés du
sillon relevés, très obtusément proéminents vers la base du fémur où
ils sont obliquement et obtusément coupés, la coupure de la partie
supérieure interne plus obtuse et plus éloignée de la base du fémur que
la coupure du côté infero-externe. Tibias et tarses antérieurs largement
sillonnés en dessous, le tibia deux fois et demi plus long que le tarse
dont l'extrémité arrive aux coupures basilaires des bords relevés du fémur.
Fémurs intermédiaires plus courts que les fémurs antérieurs avec un
étroit anneau pâle assez régulier, situé un peu au delà du milieu du
fémur; leurs tibias sensiblement plus courts que les fémurs. Fémurs posté-
rieurs sensiblement plus longs que les antérieurs, environ une fois et demi
plus longs que les intermédiaires, assez largement pâles sur leur quart
basilaire et avec un anneau pâle, étroit, assez vague, au delà de leur
milieu, cet anneau bien moins accentué qu'aux fémurs intermédiaires.
Tibias postérieurs un peu plus longs que leurs fémurs et également
sillonnés à leur partie inférieure (non à leur partie interne), comme les
intermédiaires. Les fémurs intermédiaires et postérieurs sont également
parsemés de petits tubercules espacés, irréguliers, peu proéminents.
Tarses postérieurs courts, environ le quart de la longueur de lours
tibias, bionguiculés ; ces ongles très fins, clairs, et un peu recourbés au
sommet, d'une longueur d'environ la cinquième partie de celle du tarse.
Hanches antérieures assez fortes, environ le tiers de la longueur de leurs
fémurs, inermes.
166 A. L. MONTANDON
Prosternum droit, obtusément relevé dans toute sa longueur, non
tuberculé mais très faiblement relevé en arrière et en avant.
Hanches intermédiaires et postérieures également assez espacées.
Bord postérieur du mesosternum et du metasternum droit, non
sinués. Ce caractère que je n'ai malheureusement pas pu vérifier chez
Borborophyes Mayri STÂL, distinguerait encore les Borborophyes des
Telmatotrephes chez lesquels le bord postérieur du metasternum est
assez profondément, semi-circulairement sinué et prolongé en angle un
peu aigu de chaque côté en arrière, près des hanches postérieures.
Longueur 14 mill, (les appendices manquent, mais à en juger
d'après le petite ouverture de l'extrémité de l'abdomen, ils ne doivent
pas être bien robustes). Largeur du pronotum, en avant comme en
arrière : 4 mill. ; largeur max. sur le milieu des cories 5'7 mill. (Un seul
exemplaire cf.)
Les dimensions de cet insecte beaucoup plus faibles que celles de
Borborophyes Mayri STAL qui a 22 mill, de longueur, seront déjà suf-
fisantes pour empêcher de les confondre. Sauf les anneaux pâles des
fémurs intermédiaires et postérieurs ainsi que la base des fémurs, pâle,
l'insecte est assez uniformément d'un gris brunâtre assez foncé avec le
dos de l'abdomen un peu rougeâtre.
Ranatra S tali MONTD. var. spinifrons n. var.
En donnant la description détaillée de la forme typique provenant
des Iles Philippines (Bull. Soc. Se. Bucarest An XIY No. 3 et 4. 1905
p. 390), j'ai mentionné, sans leur donner alors un nom spécial, deux
exemplaires c? de Bornéo (Mus. Civ. Gênes) et de Ternate (ma coll. ex
BEEDDIN) dont les fémurs antérieurs sont moins franchement dentés
vers leur extrémité, plutôt simplement sinués
;
le appendices proportion-
nellement plus longs que chez B. Stàli MONTAND., environ les deux
tiers de la longueur de l'abdomen ; et, surtout bien caractérisés par un
fort tubercule aigu en lame très élevée sur le vertex entre les yeux.
J'ai donné à cette forme le nom de B. spinifrons n. var. et je la
rattache, au moins provisoirement, en attendant qu'on connaisse la
forme $ , comme variété à B. Stàli MONTAND. dont il faudra peut être
la séparer plus tard.
Ranatra unicolor SCOTT.
Ranatra unicolor SCOTT Ann. Mag. Nat. Hist. (4) XIV. p. 452. (1874).
Ranatra brachyura HORV. Term. Füz. III. p. 150. (1879).
La description de B. unicolor SCOTT du Japon, est assez incom-
nepid.e. 107
plète
;
j'ai pu examiner les co-types de l'auteur que KIRKALDY m'avait
obligeamment communiqués; il n'y a donc rien d'étonnant que M. le
I)R. HORVÁTH, dont la haute compétence est bien connue de tous les
hémiptéristes, ait cru devoir donner un nouveau nom aux insectes de
Chine qu'il a étudiés et fort bien décrits.
Chez cette espèce le fémur antérieur est bidenté au milieu ; la dent
inféro-interne est toujours sensiblement plus petits que l'infero-exteme
et cette dernière est plus droite, plus rapprochée du milieu du fémur,
en arrière de l'infero-interne qui est moins éloignée de l'extrémité du
fémur. Ces épines ne sont pas inclinées de la même façon, mais sen-
siblement divergentes. En outre le fémur antérieur n'est nullement sinué
et sans aucune trace de dent au sommet. C'est même là le seul cara-
ctère assez constant qui sépare franchement R. unicolor SCOTT de
R. vicina SIGN. Chez cette dernière cependant, le tubercule du vertex
parait aussi toujours mieux accentué, plus aigu, que chez li. unicolor
SCOTT où il est le plus souvent très obtus, peu visible, parfois nul.
Jusqu'à plus ample informé, je ne crois pas devoir accepter la
synonymie proposée par M. DISTANT, qui réunit cette espèce à R. sor-
(lidulci DOHRN 18G0 de Ceylan, car je n'ai pas encore vu d'exemplaires
de R. unicolor SCOTT d'une provenance aussi méridionale.
Dans sa description de R. brachyura HORV. 1879 l'auteur dit:
«femoribus posticis medium segmenti ventralis ultimi vix attingentibus.»
Par dernier segment ventral M. le Dr. HORVÁTH n'a, sans aucun doute,
pas tenu compte du segment génital que j'ai toujours dénommé «dernier
segment abdominal.» Chez les types communiqués par l'auteur l'extré-
mité des fémurs postérieurs atteint en effet presque le milieu du pénul-
tième segment abdominal.
Ranatra Falloui MONTAND.
Itanatra an nu tip es FALLOU Le Naturaliste III. p. 413. (1.^87)
(préoccupé).
lianatra Falloui MONTAND. Ann. Soc. Ent. de Fr. 1907. p. 54.
Cette espèce dont les types de FALLOU étaient recouverts d'un
assez fort enduit vaseux ne permettant guère de les étudier minutieuse-
ment, a le metasternum très peu prolongé en arrière entre les hanches
postérieures, mais non tronqué devant les hanches comme je l'avais cru
d'abord
;
elle est très voisine de R. unicolor SCOTT et n'en diffère guère
que par la taille un peu plus forte, les yeux plus gros et plus saillants,
aussi plus transverses, sensiblement plus larges que l'e6pace interocu-
laire ; mais la partie antérieure de la tète au devant des yeux est bien
à peu près la même, avec les joues atténuées au sommet et collées
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