
Droit d’association et fiscalité de l’entreprise en Algérie
449
privé, la politique financière orthodoxe et la réforme du système
fiscal, l’attraction de l’investissement étranger, la modernisation et la
réforme des finances publiques, le dispositif de protection sociale et en
fin le développement du marché du travail.
Le passage d’une économie dirigée à une économie de marché
est conforté par la dévaluation du dinar de plus de 75%, la
libéralisation du commerce extérieur, la liberté des prix, la
promulgation d’une loi sur la concurrence semblable à ce qui existe
dans les économies libérales (janvier 1995), la promulgation d’une loi
sur la privatisation (août 1995) ainsi que la séparation de l’Etat
puissance publique de l’Etat actionnaire à travers la loi sur la gestion
des capitaux marchands de l’Etat (septembre 1995). Cela sans omettre
bien entendu la réforme en 1995 du code du commerce, de
l’investissement, de la fiscalité, et l’installation par la suite de la
bourse d’Alger.
Autrement dit, dans le cadre du développement économique
global, le programme d’ajustement structurel et de stabilisation macro-
économique appliqué entre 1994 et 1998 sous l’égide des
conditionnalités du FMI, visait des réformes de la politique
budgétaire, de la politique monétaire, financière et fiscale, de
l’ajustement du taux de change à travers la dévaluation, de la
diminution de l’inflation et de la limitation de la récession à travers la
gestion du service de la dette, de la privatistion et de l’élimination
progressive des entreprises publiques, et du désengagement de l’Etat
de l’économique.
Au terme de ces quatre années de mise en œuvre d’un
programme d’ajustement, il n’est pas sans intérêt d’évoquer les
résultats macro-économiques atteints par l’économie algérienne et de
s’interroger sur leurs effets : C’est ce qui nous amène à signaler qu’il y
a eu un rétablissement des équilibres macro-financiers : l’inflation est
ramenée (de 30 % en 1994 à moins de 3% en 1999), réduction du
déséquilibre de la balance des paiements et du déficit budgétaire, et
reconstitution des réserves de change à un niveau jamais égalé
auparavant… Tout cela a pu être obtenu au prix d’une réduction
drastique de la demande interne et de facteurs exogènes
ponctuellement favorables (hausse des prix du pétrole et appréciation
du dollar américain).