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Concours C.Génial Lycée Guez de Balzac Angoulême 2
Résumé
C’est à la suite de la lecture d’un article scientifique sur le site Sciences et Avenir que
notre projet a pris naissance. Des chercheurs Canadiens ont réussi à appliquer à l’art un
effet ancien (l’effet photoacoustique) afin d’identifier la nature des pigments utilisés
dans certaines toiles ; connaître les pigments est utile pour adapter la conservation et la
restauration des œuvres.
Ce procédé nous ayant interpelé, nous avons essayé de comprendre son fonctionnement.
Dans ce but, nous avons d’abord réalisé une version contemporaine du photophone de
Bell, destiné à réaliser une onde sonore à partir d’une source lumineuse.
Ce dispositif a ensuite été amélioré afin d’étudier des sons émis par des substances
éclairées de façon périodique : A l’intérieur d’une cellule photoacoustique (entonnoir
recouvert d’un pigment), est envoyé un faisceau de lumière modulée dans le temps à
l’aide d’un hacheur optique.
Le faisceau lumineux modulé est absorbé par le pigment qui s’échauffe et se refroidit
périodiquement. La variation de pression locale ainsi engendrée provoque l’émission d’un
son dont la fréquence dépend du résonateur (ici l’entonnoir) et de la fréquence de
modulation.
Afin de mieux comprendre le fonctionnement de la cellule, il a fallu réaliser étudier le
phénomène de résonance acoustique (Les résonateurs d’Helmholtz )
La tension issue du microphone montre que le signal est noyé dans du « bruit » . Un
dispositif électronique (détection synchrone) a permis d’éliminer celui-ci .
En éclairant le pigment par des radiations de longueur d’onde différentes, et en étudiant
la réponse en amplitude du son produit par le résonateur, on obtient son spectre
photoacoustique qui constitue son « empreinte digitale ». Le but du projet est d’établir
à l’aide de ce procédé une modeste « base de données » constituée des spectres
photoacoustiques de pigments couramment utilisés par les artistes ( Bleu de Prusse,
vert de Véronèse, vermillon, bitume de Judée…). Ainsi, on pourra identifier à l’aide de
cette base, les pigments utilisés dans des toiles anciennes, en vue de leur restauration
ou de leur datation.
En complément du dispositif précédent, le montage est transformé en instrument de
musique : la tension continue issue du détecteur synchrone commande un oscillateur dont
la fréquence est proportionnelle à cette tension. On obtient alors un son dont la