pénètre, administre et représente. Les vérité-faits sont les non-vérités-
faits: des mensonges avérés.
La philosophie et l’art s’opposent à ce MENSONGE. La philosophie
et l’art sont contre les violences, qui traversent l’espace des mensonges,
dans le but de dévoiler une vérité évidente. Il n’y a peut-être pas d’au-
delà de la réalité dans la mesure où nous posons la réalité comme
identique au monde des faits (le monde public). L’art et la philosophie
sont pour toujours objectivement aliénés. Cependant, l’art et la
philosophie s’opposent à l’aliénation en insistant sur la nécessité du
contact avec une vérité au-delà des non-vérités de faits : “au lieu de
partir d’un droit de l’art dans l’espace public, au lieu de démontrer la
légitimité de l’art dans la sphère publique, au lieu de procurer à l’art un
passage vers un espace public ouvert préalablement, on doit penser une
ouverture, qui est un DEVENIR. L’art n’est peut-être pas beaucoup plus
et pas beaucoup moins que l’expérience de telle ouverture qui ne peut
seulement obtenir une légitimité qu’ultérieurement.”1
L’art et la philosophie sont insistants. L’ART ET LA PHILOSOPHIE
INSISTENT ! L’art et la philosophie veulent être libre dans l’espace de
l’aliénation, dans l’espace des faits. L’art et la philosophie ne sont rien,
quand ils n’affirment pas la LIBERTE dans l’aliénation réelle. L’art et la
philosophie sont les mouvements risqués de l’accélération de soi; L’art
et la philosophie accélèrent au-delà des faits. L’art et la philosophie sont
des violences de l’auto-accélération, qui font un compromis nécessaire
avec les vérités établies. L’art et la philosophie s’opposent au croyance-
1 Alexander García Düttmann,
Kunstenden. Drei ästhetische Studien
, Frankfurt 2000, p. 161.