Mardi 26 janvier 2016

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Mardi 26 janvier 2016
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Cheraga Alger.
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SOMMAIRE
A la une .................................................................................................................................................................. 3
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La balance commerciale plonge, le gouvernement sans réaction (Le quotidien
d’Oran) ........................................................................................................................ 3
Les caisses de l’état virent au rouge : La crise pétrolière menace la stabilité sociale
(El Watan) ................................................................................................................... 4
Algérie-Benkhalfa pour un élargissement du système des statistiques au secteur
informel (HuffingPost) ................................................................................................ 6
Marché parallèle des devises : La monnaie chinoise s’invite au Square (El Watan).. 7
La franchise en Algérie : Une réglementation s’impose (El Moudjahid) ................... 9
FCE Oran : Un agenda étoffé (El Moudjahid) .......................................................... 11
Industrie agroalimentaire : Un programme de production durable (El Moudjahid) . 11
LA MINISTRE HOUDA FERAOUN LE CONFIRME : "Aucune hausse des prix
d'Internet n'est prévue" (L’Expression)..................................................................... 13
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 13
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Marché africain de l’assurance vie : 350 millions de dollars d’investissement (APS)
................................................................................................................................... 13
Commerce ............................................................................................................................................................ 13
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59% des importations algériennes payées cash (L’Econews) ................................... 13
Coopération ......................................................................................................................................................... 14
Veille ..................................................................................................................................................................... 14
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Grève mardi des contrôleurs aériens français : Air Algérie réduira ses vols de 20%
(APS)......................................................................................................................... 14
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A la une
La balance commerciale plonge, le gouvernement sans réaction
(Le quotidien d’Oran)
Par Abed Charef
Le déficit de la balance commerciale est le révélateur de la vulnérabilité de
l'économie
algérienne.
Pour la première fois depuis une décennie, la balance commerciale de
l'Algérie a été déficitaire en 2015. Selon les chiffres fournis par les douanes
algériennes, le déficit s'est élevé à 13.7 milliards de dollars, auquel il faudra
ajouter un déficit de la balance des services d'un peu plus de dix milliards.
Au total, la balance des paiements, qui était déjà déficitaire en 2014, devrait
enregistrer un solde négatif autour de 25 milliards de dollars.
Ce renversement de tendance, après de longues années d'excédent, était
attendu, avec l'écroulement des prix du pétrole, descendu au-dessous de
30 dollars après des sommets à plus de 100 dollars il y a dix-huit mois.
Seule inconnue pour les spécialistes, quel serait l'ampleur du déficit, et
comment le gouvernement allait opérer pour en atténuer l'impact ?
Curieusement, les chiffres du déficit ont été accueillis presque avec
soulagement. La plupart des économistes s'attendaient à une situation bien
plus grave, au vu de la spectaculaire baisse du pétrole. Une vision primaire
voudrait en effet limiter l'analyse de la situation à un seul tableau: comparer
le déficit annuel de la balance des paiements aux réserves de change, et se
demander combien de temps celles-ci pourraient tenir, et comment financer
le déficit budgétaire lorsque le Fonds de Régulation des recettes sera épuisé,
probablement
à
avant
fin
2017.
ELEMENTS FAVORABLES
Cette vision occulte plusieurs facteurs. D'abord, le fait que le déficit de la
balance commerciale est un révélateur de la faiblesse de l'économie
algérienne, et qu'un retour à l'excédent, grâce à un éventuel rebond du prix
du pétrole - très peu probable à court terme -, ne signifierait pas que
l'économie
nationale
est
devenue
performante.
Ensuite, de nombreux éléments favorables, dont on citera trois, ont permis
d'atténuer l'impact de la baisse du pétrole sur la balance commerciale. En
premier lieu, le fait que l'Algérie est d'abord un pays gazier, et que ce
produit est régi par des contrats plus rigides, en tous les cas moins sujets
aux
fluctuations
que
le
pétrole.
La hausse du dollar, monnaie dans laquelle sont libellées les exportations
algériennes, a également joué en faveur de l'Algérie, qui importe plutôt en
3
euros. Il serait d'ailleurs intéressant de mesurer l'impact de la décision
algérienne de recourir à l'avenir à la monnaie chinoise dans les transactions
avec le pays du levant. Troisième élément favorable, les produits importés
massivement par l'Algérie ont, pour la plupart, connu une baisse, allant
jusqu'à 30%, sur le marché international. Il s'agit aussi bien de produits
alimentaires, comme les céréales, que des produits finis. Cela est encore
plus évident pour les matériaux de construction, dont les importations en
volume ont augmenté de 9.55%, alors qu'elles baissaient de 12% en valeur,
selon le centre des statistiques des douanes (CNIS). Pour certains produits
spécifiques, le contraste est frappant: les importations de bois, par
exemple, sont passées de 846.65 millions de dollars à 639 millions, ce qui
représente une baisse en valeur de 24.43%, alors qu'en volume, la hausse
est
de
101%.
Au total, alors que les exportations reculaient de 40%, passant de 62,88
milliards de dollars en 2014 à 37,78 milliards en 2015, les importations ne
reculaient que de 12%, passant de 58,58 milliards de dollars à 51,501
milliards.
INQUIETUDES
Les données de 2015 montrent qu'il y a encore de la marge pour rationaliser
les dépenses. Mais l'inquiétude demeure. Elle est motivée par deux facteurs
essentiels. D'abord l'absence de démarche pour faire face à la situation, si
on excepte des décisions dont l'impact est limité, prises dans le cadre de la
loi
de
finances
2016.
Ensuite, le fait que le gouvernement algérien ne dispose d'aucun levier pour
peser sur les facteurs qui régissent sur le commerce extérieur de l'Algérie.
L'exécutif ne peut en effet influer ni sur le prix du pétrole, ni sur la valeur
du dollar, ni sur le cours des matières premières et produits alimentaires
importés. Sa seule marge réside, pour le moment, dans une action sur la
valeur du dinar, dont la baisse provoque de manière automatique une
augmentation des recettes budgétaires, grâce à la fiscalité pétrolière.
Les choses seront autrement plus délicates en 2016, année que le pétrole
entame à un niveau plancher. Ce sera probablement l'année la plus difficile,
avant un rebond, inévitable, du prix du pétrole. Et c'est là que se situe la
plus grande difficulté : le gouvernement risque de ne rien faire de
fondamental, en vivant de l'espoir d'un rétablissement du marché du brut.
Dans ce cas, l'Algérie aura vécu une nouvelle crise pour rien : elle n'aura
pas encore admis que le problème de l'économie algérienne n'est pas dans
la baisse du prix du pétrole, mais dans le modèle économique qu'il faut
radicalement changer.
Les caisses de l’état virent au rouge : La crise pétrolière menace la
stabilité sociale (El Watan)
4
Balance des paiements nettement déficitaire, réserves de change en
perpétuelle érosion, Fonds de régulation des recettes (FRR) en voie
d’épuisement…
Presque tous les indicateurs de l’économie nationale commencent à virer
dangereusement au rouge, laissant craindre un tarissement accéléré des
caisses de l’Etat et, par conséquent, de sérieuses menaces de précarisation
et de malaises sociaux. Experts et analystes internationaux le mettent
désormais en évidence : les pays producteurs de pétrole, habitués depuis
des années à financer leur croissance avec l’argent de la rente, encourent
aujourd’hui de sérieux risques d’instabilité sociale.
Des pays pétroliers comme l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Angola ou encore
l’Equateur risquent très vite «d’arriver au bout des outils de politique
économique pouvant les ramener à un petit peu de croissance», avertit en
ce sens Ludovic Subran, chef économiste à la société d’assurance-crédit
Euler Hermes, cité hier par l’AFP. Pour faire face à la chute de leurs revenus,
tranche cet analyste, les pays producteurs de pétrole n’ont pas de choix :
«Davantage de dettes, davantage de privatisations ou d’austérité.» Une
voie que le gouvernement algérien commence en effet à emprunter, même
à pas de velours, à en juger en tout cas par l’esprit de la loi des finances en
vigueur.
Le malaise risque d’être d’autant plus attisé si les cours du pétrole ne
retrouvent pas au moins leur niveau d’avant le début de l’année. Dans une
déclaration faite hier au quotidien français Les Echos, Jean-Michel Six, chef
économiste chez Standard & Poor’s, en charge de la région Europe, MoyenOrient et Afrique, n’hésite pas à évoquer l’existence de risques géopolitiques
que la baisse du prix du pétrole ferait désormais peser sur les pays
producteurs, notamment en Algérie, au Venezuela et au Nigeria, dont les
systèmes de gouvernance, estime-t-il, sont fragiles. «On se focalise sur la
Chine alors que le danger principal pèse sur d’autres émergents,
notamment ceux d’Afrique.
Il y a là matière à être inquiet», a-t-il déclaré. Un point de vue que partage
également Olivier Garnier, chef économiste du groupe à la Société générale,
qui évoque, pour sa part, des risques de «déstabilisation d’un certain
nombre de pays» producteurs de brut, qui avaient jusque-là l’habitude de
nourrir la paix sociale grâce à d’abondants revenus du pétrole.
Dans le cas de l’Algérie, même si le pays dispose encore d’une certaine
couverture en devises, à savoir un stock de réserves de change suffisant
pour un peu plus de deux années d’importation, il n’en demeure pas moins
que la marge de manœuvre du gouvernement se rétrécit à vue d’œil et que
les ménages et les entreprises commencent à subir de plein fouet les effets
de la crise.
Un dinar dont le pouvoir d’achat s’amenuise de jour en jour, des prix qui
flambent sous l’effet de la hausse des taxes à la consommation, des
finances publiques trop chétives pour continuer à alimenter la croissance
et, surtout, des courbes de chômage qui repartent dangereusement à la
hausse. Les effets de la crise pétrolière et financière, faut-il l’admettre, ont
5
déjà eu raison d’une bonne partie des hausses salariales consenties ces
quelques dernières années, en guise d’efforts de rattrapage du pouvoir
d’achat. La chute des prix du pétrole commence désormais à générer un
inquiétant regain de précarité.
Algérie-Benkhalfa pour un élargissement du système des
statistiques au secteur informel (HuffingPost)
Le Système national de l'information statistique (Snis) doit intégrer la
sphère informelle afin que les indicateurs statistiques puissent mieux
refléter la réalité économique du pays, a prôné, lundi à Alger, le ministre
des Finances, Abderrahmane Benkhalfa.
Lors d'une réunion du Conseil national de la statistique (CNS) dont il est le
président, M. Benkhalfa a observé que des sphères économiques et sociales
n'étaient pas encore couvertes par les statistiques tels que l'emploi et les
flux de capitaux et de marchandises du secteur informel.
"Nous devrions réfléchir pour que les statistiques couvrent à la fois
l'économie formelle et l'économie informelle en matière notamment
d'emploi, d'activité et de rémunération, et ce, pour que cette statistique
donne une vraie photographie de l'économie nationale", a-t-il déclaré à la
presse en marge de cette réunion.
Pour le ministre, tant que l'économie informelle n'est pas couverte par les
statistiques, ces dernières ne refléteront pas vraiment la réalité de
l'économie nationale. "La donnée statistique doit couvrir la réalité de
l'économie algérienne indépendamment des formes et des segments
d'intervention (formel et informel)", a-t-il poursuivi.
Harmonisation
Interrogé par l'APS sur la faisabilité technique de l'intégration de l'informel
dans le système national des statistiques, M. Benkhalfa a répondu que des
méthodes
modernes
le
permettaient
citant
les
techniques
d'échantillonnage, d'enquêtes et les sondages d'opinion.
Dans ce sens, le ministre a indiqué que son département oeuvrait à
moderniser davantage l'Office national des statistiques (ONS) qui a marqué,
selon lui, de "grandes avancées". "Nous sommes en train de travailler avec
les sphères internationales pour (aligner) nos instruments statistiques avec
ceux du monde", a précisé M. Benkhalfa.
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Il a ajouté que l'un des principaux objectifs de son ministère était d'établir
une "interconnexion" entre la statistique nationale (ONS) et la statistique
sectorielle des différents organismes et ministères. "En plus de la fiabilité
de l'information statistique, l'harmonisation des méthodologies et des
nomenclatures constitue un défi de grande envergure à relever en vue de
disposer d'une plate-forme informationnelle homogène, lisible et
permettant d'alimenter l'utilisateur en informations actualisées et
exploitables", a-t-il avancé.
Dans son intervention faite à la réunion du CNS, le ministre a rappelé
l'importance du rôle de l'information statistique dans la prise de décision
économique et d'élaboration des politiques publiques de développement.
Réactivation des travaux des sessions du CNS
Cette réunion a été consacrée à la réactivation des travaux des sessions du
CNS qui ne s'est pas réuni depuis plusieurs années.A cette occasion, le
ministre a procédé à l'installation de nouveaux membres de ce conseil.
Crée en juin 1995, le CNS est chargé de proposer les orientations générales
de la politique statistique nationale, de définir les priorités en matière de
collecte, de traitement et de diffusion de l'information statistique ainsi que
de veiller à la coordination des activités du Système national de
l'information statistique (Snis).
Ses membres sont constitués de plusieurs ministères, des organismes en
relation avec la statistique (ONS, Centre national de l'information et des
statistiques douanières) et économiques (Banque d'Algérie, Conseil national
économique et social, ainsi que de l'Institut national des études stratégiques
globales, des représentants des organisations patronales, de l'UGTA et
d'experts.
Marché parallèle des devises : La monnaie chinoise s’invite au
Square (El Watan)
Cédé par les cambistes contre 25,5 DA à la vente et 23 DA à l’achat, le
cours officiel culmine à un peu plus de 16 DA pour 1 yuan sur le marché
interbancaire des changes.
La monnaie chinoise a fait son entrée à la «Bourse» du square Port Saïd. Le
yuan est désormais échangé contre 25,5 DA à la vente et 23 DA à l’achat.
Depuis peu, l’actualité du partenariat sino-algérien a été riche en
événements ; obligation faite aux banques de régler les transactions
commerciales en yuan, financement par des banques chinoises d’un projet
d’équipement (nouveau port du Centre)…, le marché parallèle de change
7
tente de s’y adapter, mettant à la disposition des Algériens une offre
alternative aux devises des banques.
Cédé par les cambistes contre 25,5 DA à la vente et 23 DA à l’achat, le
cours officiel culmine à un peu plus de 16 DA pour 1 yuan sur le marché
interbancaire des changes. Les cambistes du square Port Saïd pensent en
tout cas opportun de suivre la tendance du marché officiel, tant le
rapprochement des deux pays, du moins au chapitre du commerce
extérieur, offre une opportunité de fructifier les gains.
L’arrivée du yuan tant sur le marché bancaire que sur le marché parallèle
pourrait modifier en profondeur le comportement des demandeurs parmi la
communauté d’affaires, soucieuse depuis peu de réduire les risques de
change et les effets de la dépréciation de la monnaie nationale. La Banque
d’Algérie a donné le la. Dans une note adressée récemment aux banquiers
de la place, la plus haute autorité monétaire les a invités au règlement
exclusivement en yuan des importations en provenance de Chine. Les
autorités monétaires partent évidemment sur un objectif : réduire le risque
de change pour les importateurs nationaux.
Ceux qui investissent sur l’axe Pékin-Alger pèsent pour 14% dans le long
fichier des importateurs algériens. L’Empire du Milieu figure au palmarès
des plus grands fournisseurs de l’Algérie avec, au tableau, environ 8
milliards de dollars d’échanges commerciaux durant les neuf premiers mois
de l’exercice précédent. La Chine occupe ainsi le point culminant de la
pyramide. Le recours au yuan comme monnaie d’échange devrait limiter les
dégâts d’un dollar en forme et d’un dinar qui perd et qui inquiète. Une
bouffée d’oxygène pour les importateurs. Voire une valeur presque sûre
face aux fluctuations, tant l’Etat chinois s’investit pour que sa monnaie ne
soit surévaluée.
Pour la communauté d’affaires algérienne, il y a donc un avantage
comparatif à mettre à profit. Sur le marché parallèle de change, on parle
déjà d’un yuan compétitif et d’une demande qui va crescendo. On peut, du
reste, comprendre l’origine et la destination des yuans échangés sur le
marché. Pour Souhil Meddah, expert financier, contacté par El Watan,
l’origine des fonds provient surtout des commerçants investis dans le métier
de l’import, essentiellement depuis la Chine. «Une partie des montants
utilisés dans le règlement des transactions avec leurs fournisseurs chinois
est injectée dans le marché parallèle. Ces commerçants sont aussi acteurs
de la demande», estime-t-il.
Laquelle demande, d’après lui, croîtrait davantage sous l’effet de la hausse
des cours des autres devises (dollar et euro), mais aussi de leur rareté sur
le marché. Dans les faits, on peut comprendre ainsi que la monnaie chinoise
rejoint nos circuits financiers aussi bien visibles qu’officieux.
Et cela «n’est qu’un début, car une fois endettés envers la Chine, le
phénomène va s’accentuer, mais aura de bonnes répercussions sur le
marché parallèle en baissant la pression sur l’euro et le dollar qui va en
partie enrayer leur hausse exponentielle en leur retirant le marché», estime
pour sa part Ferhat Aït Ali, également expert financier.
Dans l’euphorie générale des banquiers et des cambistes, certains analystes
tentent de marquer une halte, refusant de perdre de vue les risques de
8
vulnérabilité que présente l’économie chinoise. Aux yeux de certains, le
risque, à moyen et à long termes, dépendra du niveau des réserves en yuan
qu’entend constituer la Banque d’Algérie, mettant en garde contre une
monnaie qui pourrait se déprécier à tout moment, en considération d’une
série de contre-performances de l’économie chinoise.
Ferhat Aït Ali montre une inquiétude d’un autre genre : «Les importateurs
ont trouvé une combine avec leurs fournisseurs chinois qui leur permettent
de payer une partie des produits sur facture et l’autre en sous-facturation,
et de ce fait, avec des devises achetées au noir. Cette technique permet de
payer moins de droits de douanes, moins de TVA et moins de frais
d’assurance et de credoc. En plus, cela permet une minoration fiscale à
hauteur du montant éludé dans les achats.» Ainsi, il est si difficile de parier
sur la fin des comportements et des fléaux délictuels qui gravitent autour
des deux marchés ; ceux de l’importation et des devises.
La franchise en Algérie : Une réglementation s’impose (El
Moudjahid)
Concept encore nouveau et souvent confus, la franchise reste, pour
beaucoup, assimilée à une activité d’importation classique. Ce procédé
commercial qui consiste en un accord par lequel le franchiseur donne au
franchisé le droit d’utiliser sa marque ainsi que son savoir-faire pour
produire ou commercialiser des biens ou services en fonction d’un cahier
des charges, et en contrepartie de rémunérations, à savoir, de royalties,
est ainsi, différemment interprétée. En Algérie, l’activité est récente,
seulement une soixantaine d’entreprises franchisées sont recensées dans
notre pays, et peinent même à se développer pour plusieurs raisons. Dans
cette optique, le séminaire organisé, hier, par la CACI, à l’hôtel El-Aurassi,
en collaboration avec le programme de développement du droit commercial
du département du commerce des Etats-Unis, en présence de représentants
institutionnels, de la communauté d’affaires, ainsi que d’experts et
consultants, nationaux et étrangers, devait constituer une assise pour une
réflexion sur les moyens de promouvoir cette activité. La présence de
professionnels américains et européens devait également permettre de
baliser la voie à une nouvelle approche destinée à concilier le concept de la
franchise avec son ancrage juridique. Le vice-président de la Chambre
algérienne de commerce et d’industrie, M. Riadh Ammour, a voulu rappeler
que la franchise représente une véritable source de savoir-faire et de
technologie pour les pays hôtes et qu’en dépit des avantages qu’elle peut
procurer, en matière de lutte contre la contrefaçon et le marché informel,
de création d’emplois, de mise à niveau du capital humain, ce mode de
9
partenariat ne s’est pas développé, précisant que seulement une
soixantaine de marques d’enseignes étrangères étaient présentes dans
notre pays. L’intervenant évoquera, à ce propos, « l’absence d’un
encadrement réglementaire qui soit en faveur de son développement et son
expansion ». Par conséquent, a souligné le représentant de la CACI, avec
un encadrement juridique et un climat des affaires adaptés, la franchise
devra connaître un avenir meilleur. Aussi, le séminaire permet d’engager
une réflexion sur les moyens de développer cette nouvelle forme d’activité
commerciale afin de la traduire en véritable levier de croissance.
Intervenant au nom du ministre du Commerce, M. Aït Abderrahmane
Abdelaziz, DG de la régulation et de l’organisation des activités, a mis en
évidence les répercussions de la franchise sur le développement
économique et sur le commerce, au plan de l’emploi et de renforcement du
tissu économique sur la base de règles transparentes. Le traitement de
cette thématique relève, a-t-il expliqué, d’une volonté de donner « un
nouvel essor à cette forme de distribution qui a fait ses preuves à l’échelle
mondiale ». Il s’agit, a-t-il ajouté, d’un « levier stratégique de lutte contre
la contrefaçon, de mise à niveau du capital humain, et de protection du
consommateur ». M. Aït Abderrahmane Abdelaziz a plaidé, dans sa lancée,
pour un texte spécifique à la franchise rappelant, par la même occasion que
le retard dans son développement, en Algérie, réside, entre autres, dans la
faiblesse de la culture de la franchise. Au titre de sa contribution, ce dernier
a affirmé que la franchise demeure « à son état embryonnaire », bien qu’elle
comporte « des atouts permettant de développer l’initiative privée, de
consolider les mécanismes du marché », d’asseoir les règles pour une «
concurrence saine et transparente ». Et de souligner que la franchise, pour
le cas de notre pays, est cadrée par le droit des contrats et reste «
méconnue du fait des conditions de transfert des royalties ». L’intervenant
estime qu’il est impératif « d’asseoir ces contrats dans le cadre d’une
législation qui sied à notre pays ». Un aspect qui devait être abordé lors de
ce séminaire dans le cadre d’une concertation devant être portée par un
groupe de réflexion appelé à être mis en place. Aussi, la synthèse des
propositions devra contribuer à compléter le dispositif actuel, a-t-il
souligné. La spécialiste dans le droit de la franchise, Maître Hind Benmiloud,
a fait savoir que la franchise est régulée par des lois qui ne lui sont pas
spécifiques. Cette activité, a-t-elle affirmé, est souvent assimilée à
l’importation classique. Les premiers projets textes liés à la franchise ont
fait l’objet d’une initiative, entre 2005 et 2007. Un autre texte a été étudié
en 2008 mais ne verra pas le jour pour des raisons inconnues, a-t-elle
indiqué. En fait, le concept est très mal perçu, bien qu’il soit une alternative
de lutte contre l’informel et la contrefaçon. L’ambassadrice des Etats-Unis,
qui était présente à l’ouverture des travaux du séminaire, a fait part de la
disposition des services concernés au niveau de l’ambassade américaine
pour accompagner les opérateurs algériens désireux de devenir franchisés
ou de créer leur propre franchise. Mme Joan A. Polaschik, qui a souligné
l’importance de la franchise dans le processus de diversification de
l’économie entamé par l’Algérie, fera part de l’accompagnement et de
financement d’une mission d’hommes d’affaires algériens, à Paris, en mars
10
et à Network, en juin de cette année, dans le cadre de séminaires d’initiation
à la franchise. Pour l’ambassadrice américaine « une plus grande ouverture
économique est la clé de la diversification économique en Algérie ».
FCE Oran : Un agenda étoffé (El Moudjahid)
Depuis Oran, le Forum des Chefs d’Entreprise « FCE », en coordination avec
son bureau local, lance la 1re édition de son cycle « Le rendez-vous de
l’entreprise », qui se tiendra le 28 janvier au Centre de Convention d’Oran
(CCO). Cette manifestation nationale, première du genre, organisée par la
plus importante des organisations patronales algériennes, se veut à l’avenir,
un rendez-vous régulier, qui regroupera des entrepreneurs algériens avec
des experts internationaux, économistes et spécialistes de la finance,
autour des questions en pôle des priorités de l’économie nationale.
Pour sa première édition, «Le rendez-vous de l’entreprise » va se pencher
sur la question du financement des projets. Ainsi au programme de cette
activité, des communications, des conférences-débats et des workshops,
qui vont permettre aux opérateurs nationaux privés et publics de prendre
connaissance des plus récents modes et systèmes de financements
alternatifs, dans les différents secteurs. M. Jean-Louis Levet, un haut
responsable à la coopération industrielle et technologique algéro-française
sera l’invité de cette édition aux côtés de M. Mohamed Loukam, PDG de la
Banque Extérieure d’Algérie, et d’autres conférenciers. Dans le même
programme, un court film intitulé « Qu’est-ce qu’un Project-Finance et
comment le mener à bien », sera projeté et suivi d’un débat animé par le
vice-président du FCE, M. Benabdesslem. Il est prévu aussi une deuxième
communication sur « Le Busines-Plan de la modélisation financière d’un
projet » qui sera présentée par Mohamed Skander, Managing Director
Bravehil. Les deux thèmes « partenariats privés publics » et « le
management d’un projet, un facteur essentiel de sa réussite» feront l’objet
de deux conférences qui seront animées successivement par Stephane
Manoukian et Roland Bergerb. Le représentant de la Banque extérieur
d’Algérie (BEA), va parler de l’histoire du Project-Finance en Algérie et Jean
Joly sur le financement des projets pour les petites structures. Il est à noter
que Jean-Louis Levet animera le 27 janvier un débat autour des questions
liées aux renforcements de la coopération industrielle franco-algérienne,
notamment dans la PME/PMI.
Industrie agroalimentaire : Un programme de production durable
(El Moudjahid)
Une douzaine d’entreprises du secteur de l’agroalimentaire vont bénéficier
d’un programme d’accompagnement en matière de transfert de
technologies écologiquement rationnelles, a indiqué, hier à Alger, la
11
directrice générale du Centre national des technologies de production plus
propre (Cntpp), Mme Fazia Dahlab.
Une douzaine d’entreprises du secteur de l’agroalimentaire vont bénéficier
d’un programme d’accompagnement en matière de transfert de
technologies écologiquement rationnelles, a indiqué, hier à Alger, la
directrice générale du Centre national des technologies de production plus
propre
(Cntpp),
Mme
Fazia
Dahlab.
“Il s’agit d’une assistance technique destinée aux entreprises du secteur
agroalimentaire, leur permettant de réduire la consommation des
ressources telles l’eau et l’électricité, à travers l’application de concepts
d’efficacité et de mécanismes de production durable afin d’optimiser les
coûts de production et d’obtenir des gains économiques et
environnementaux”, a-t-elle expliqué à la presse en marge d’un séminaire
consacré à ce programme. D’une durée de 24 mois et d’un coût de 286.000
euros, ce projet entre dans le cadre de l’initiative “Switch Med” qui est une
initiative destinée aux pays de la rive sud de la Méditerranée et financée
par l’Union européenne. Ayant pour but de faciliter la transition vers des
modes de consommation et de production durable, ce programme est
réalisé avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour le
développement industriel (Onudi) et le Programme de l’ONU pour
l’environnement (Pnue). A l’issue d’un appel à candidature lancé par le
Cntpp pour une centaine d’entreprises du secteur agroalimentaire, douze
entreprises seront sélectionnées pour bénéficier de ce projet appelé “Med
Test II”. Selon Mme Dahlab, le programme Med Test II vise à réaliser en
Algérie l’objectif numéro 12 qui fait partie des 17 Objectifs des Nations unies
de développement durable, à savoir l’établissement de modes de
consommation et de production durable en conformité avec les règles de
l’environnement. “Chaque entreprise sélectionnée bénéficiera de la
présence dans ses locaux, durant deux années, de deux experts, l’un
Algérien et l’autre étranger, pour l’aider à réduire le coût de production,
améliorer ses performances, assurer la rentabilité et la compétitivité, tout
en étant en conformité avec les standards de l’environnement”, a expliqué,
pour sa part, Sofiane Benguergoura, un expert du Cntpp, chargé de la mise
en place du programme “Switch Med” en Algérie. Il s’agit notamment d’une
assistance technique pour inculquer aux entreprises les méthodes de
rationalisation de consommation de l’énergie, de l’eau ou encore les
méthodes de recyclage des déchets industriels. Une fois le programme
achevé, ces entreprises serviront d’exemples à d’autres pour généraliser
ces méthodes dans le secteur de l’agroalimentaire. Présent au séminaire, le
président de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Ali
Hamani, a estimé que cette initiative permettra aux entreprises du secteur
non seulement de se mettre en conformité aux règles internationales de
l’environnement, mais également de réaliser des gains financiers en
réduisant les coûts de production.
12
LA MINISTRE HOUDA FERAOUN LE CONFIRME : "Aucune hausse
des prix d'Internet n'est prévue" (L’Expression)
Aucune augmentation des prix d'Internet en Algérie n'est prévue, a affirmé
hier à Alger la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et
de la communication, Houda-Iman Feraoun. «Il n'y aura pas
d'augmentation des prix d'internet notamment en ce qui concerne le haut
débit fixe (Adsl)», a indiqué Mme Feraoun qui était l'invité du Forum du
quotidien arabophone Echaâb. Elle a relevé que «la tendance dans le monde
est à la baisse des prix d'Internet et que les opérateurs investissent, de plus
en plus, dans
le
contenu pour
engranger des
bénéfices».
«Malheureusement en Algérie, les opérateurs activant dans le secteur ne
sont pas arrivés, aujourd'hui, à développer un contenu national diversifié
(comme la vente en ligne et l'enseignement par Internet) qui leur permettra
de se positionner sur le marché», a-t-elle relevé. La ministre a appelé, en
ce sens, les hommes d'affaires notamment les jeunes à investir davantage
dans ce créneau porteur. Elle a, à cette occasion, indiqué que le lancement
de la vente en ligne sécurisée se fera après la mise en place de la
certification et de la signature électroniques.
Banque/bourse/Assurance
Marché africain de l’assurance vie : 350 millions de dollars
d’investissement (APS)
Leapfrog Investment et l'assureur Prudential Financial ont officiellement
lancé des investissements d'un montant de 350 millions de dollars dans le
secteur de l'assurance vie en Afrique. L'objectif pour Prudential est de
renforcer sa présence en Afrique, en se déployant sur des marchés africains
à fort potentiel de croissance.
Commerce
59% des importations algériennes payées cash (L’Econews)
Seulement 0,3% des paiements effectués par compte devises propres.
L’Algérie paye en argent comptant plus de la moitié de ses importations.
58,78% du total des financements des importations de l’Algérie en 2015
ont été payées cash. La valeur a été estimée à près de 30,27 milliards de
dollars contre 32,01 milliards de dollars l’année d’avant. Le montant de ces
paiements a enregistré, ainsi, une diminution de 5,44% par rapport à
l’année 2014, indique le centre national de l’informatique et des statistiques
(Cnis). Les lignes de crédits, quant à elles, ont financé 37,72% du volume
global des importations, soit une baisse de 22,08%. Ces dernières se sont
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établaient à 19,42 milliards de dollars en 2015, tandis que l’année d’avant
étaient de l’ordre de 24,93 milliards de dollars, précise la même source. Le
recours au paiement par compte devises propres ne représente que
0,3%, soit en valeur absolue de 1,8 milliard de dollars en 2014 contre 1,7
milliards de dollars en 2015 en baisse de 5,56%. Le reste des
importations est réalisé par le recours aux autres transferts financiers à
raison de 3,47% du paiement global.
Coopération
Veille
Grève mardi des contrôleurs aériens français : Air Algérie réduira
ses vols de 20% (APS)
La compagnie nationale Air Algérie réduira mardi de 20% ses vols de et vers
la France, en raison de l'appel à la grève de la fonction publique, relayé
dans l'aérien par les deux premiers syndicats d'aiguilleurs, a appris lundi
l’APS auprès de la représentation de la compagnie en France.
"Suite à l’annonce de la grève par les aiguilleurs du ciel, Air Algérie a pris
ses dispositions pour réduire de 20% son programme de et vers la France",
a indiqué la même source qui a précisé que sur "plus de 5 vols dans la
journée, un vol sera supprimé".
"Il ne risque pas d’y avoir de grandes perturbations, dans la mesure où nous
sommes en pleine basse saison", a-t-on rassuré.
En France, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé lundi
aux compagnies d'annuler préventivement mardi 20% de leurs vols "en
raison de l'appel à la grève de la fonction publique pour l'emploi et les
salaires, relayé dans l'aérien par les deux premiers syndicats d'aiguilleurs".
Des "perturbations sont attendues sur l'ensemble du territoire", a prévenu
la DGAC, invitant les passagers à s'informer directement auprès des
compagnies pour connaître les programmes précis de vols.
Les deux syndicats de l’aviation (SNCTA et Usac-CGT) ont appelé à faire
grève dans le cadre de l'appel général lancé par plusieurs syndicats de la
fonction publique.
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Attachés à leur régime spécifique de primes, qui représentent plus de la
moitié de la rémunération des aiguilleurs, les syndicats de contrôleurs
aériens réclament d'être exclus de la refonte du système de prime de la
fonction publique, dénonçant également les suppressions d'effectifs opérées
ces dernières années dans leur corps, de l'ordre de 1.000 postes supprimés
en moins de 10 ans.
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