Namur à l`avant-poste du Plan Marshall Namur à l`avant

Libre cours
90 JOURS
Wallons-nous ?
Les étudiants
namurois interrogent
les présidents
de partis
CULTURE ET
ENSEIGNEMENT
Gérer la formation
et le changement
dans les
organisations
PARCOURS D’ANCIEN
Martine Ernst,
romaniste et
journaliste à la RTBF
TRIMESTRIEL - N° 56 - JANVIER 2006
Magazine des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix NAMUR
BELGÏE - BELGIQUE
P. B . - P. P.
B - 802
Bureau de dépôt - Charleroi X
Autorisation de Fermeture
Namur à l’avant-poste
du Plan Marshall
Namur à l’avant-poste
du Plan Marshall
10 millions pour les nanos
Libre cours est le magazine des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix. Il est destiné aux membres du personnel, aux étudiants, aux partenaires
de l’Université de Namur et aux anciens. Diffusé en 7.200 exemplaires, il paraît en janvier, avril, juillet et octobre. Les articles ne peuvent être
reproduits qu’avec l’autorisation écrite de l’auteur et avec mention de la source. Certains titres et légendes sont de la rédaction.
Rédaction Antoinette Minet, Presse et communication, Service des relatons extérieures, rue de Bruxelles 53 - 5000 Namur
Tél.: 081 72 50 33 - fax: 081 72 40 45 - [email protected].
Production Nuance 4 (5100 Naninne) 081 40 85 55.
Photos Photos FUCID (10), Olivier Hostens (10, 11), Photo Piron (16),
Daniel Van Acker (cover, 5, 7, 8, 9, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 24). PhotoDisc (4, 5).
Comité de rédaction Mmes Marie Botman, Anne Hubinon, Annie Degen, Florence de La Vallée, Elisabeth Donnay, Gwenola Prado,
Sabine Fraselle, Marie Gevers, Catherine Lambert, Antoinette Minet, Caroline Etienne, Laura Rizzerio, MM. Michel Dassy, Jean-François Dury,
Olivier Hostens, René Robaye, Daniel Van Acker.
SOMMAIRE
2
Le 8 décembre 2005, un rapport statistique1financé par l’Union européenne
provoque un nouveau coup de chaleur dans la Cité ardente. Liège est classée
en tête des villes européennes les plus criminogènes. En 2001, 256 crimes
par mille habitants y ont été enregistrés. La moyenne de l’ensemble des 27
pays est d’environ 80. Bruxelles et Charleroi occupent en outre respective-
ment la 12eet la 19eplace du classement. Les résultats sont aussi négatifs
sur le plan du nombre des voitures volées par mille habitants. Liège et
Charleroi figurent aux 4eet 9eplaces derrière un trio de tête britannique
(Manchester, Belfast, Liverpool).
D’emblée, les autorités liégeoises montent au perron pour mettre en cause
la fiabilité de ces données. Les arguments sont classiques: ambiguïté du
terme «crime», différences dans l’enregistrement des délits, hétérogénéité
des données nationales. Il est en effet très regrettable que l’agence statis-
tique européenne manifeste un tel amateurisme en matière de statistiques
criminelles. Depuis les années 1970, sociologues et criminologues ont
démontré le caractère construit du concept de «crime». Ce dernier consti-
tue une catégorie juridique qui n’est objectivable que dans un contexte nor-
matif strictement déterminé. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir les villes d’un
même pays figurer à des places très proches dans ces classements.
La publication de données brutes, sous forme de classement, et sans aucu-
ne indication sur la source de ces informations constitue un problème récur-
rent de ce genre d’enquêtes très souvent réalisées sous les auspices de
l’Union européenne. Les comparaisons internationales, objectif avoué de ces
entreprises, sont dès lors difficilement envisageables. La présentation, sous
forme de «
ranking
», induit ensuite des réflexes négatifs de la part des enti-
tés géographiques mal classées.
Ces données ne sont pour autant pas inutiles ou plutôt inutilisables. En
l’espèce, elles démontrent l’extraordinaire sensibilité du contexte liégeois à
la problématique de la criminalité. Une enquête publiée en juillet 2005 avait
révélé l’importance du sentiment d’insécurité vécu par la population liégeoise2.
La réaction aussi rapide que virulente de l’administration communale locale
aux résultats statistiques présentés en décembre dernier manifeste encore
l’intensité de cette susceptibilité.
Axel Tixhon, professeur d’histoire
TRIBUNE LIBRE
WWW.fundp.ac.beWWW.fundp.ac.beWWW.fundp.ac.be
Libre cours est membre de l’ABPE et de l’AJPBE
RECHERCHE
Nanotechnologies: l'industrie choisit 3
la sécurité, Namur fixera la norme
Namur: carrefour des biotechnologies 4
Nouveau projet européen 6
Couleurs de vie
Colloque interdisciplinaire 7
Quand on n’a pas le pétrole,
il faut penser… biomasse
Enseignement primaire et secondaire 8
Compétences de base souvent négligées
Économie et histoire 9
Comment évaluer la prime
de risque de marché?
INTERNATIONAL
Projet interuniversiatire ciblé 10
Améliorer l’enseignement
des sciences au congo
Mille bracelets pour la solidarité 11
CULTURE & ENSEIGNEMENT
Sciences et littérature 12
Les sciences se livrent
Formation à Namur 13
Gérer la formation et le changement
dans les organisations
Outil pédagogie online 5
www.sociolog.be
PARCOURS DANCIEN
Martine Ernst, romaniste et 14
journaliste à la RTBF
90 JOURS
Wallons-nous? 19
Les étudiants namurois interrogent
les présidents de partis
Nouvelle crèche 17
La ministre de l’enfance sous le charme
Le Namur entrepreneurship 18
Center relance ses filets
Club des étudiants entrepreneurs de Namur 19
Oseriez-vous entreprendre?
Coup d’envoi d’une nouvelle 20
formation en marketign
Le «
bon sens
» s’invite à Namur
Distinctions 21
À Lire 22
Jésuite et philosophie namurois,
Gérard Fourez raconte l’Évangile
JANVIER 2006
Criminalité: des chiffres qui font mal
1Voir www.urbanaudit.org
2 Voir http://europe.bg/upload/docs/fl_156_en.pdf
Nanotechnologies: l'industrie choisit la sécurité,
Namur fixera la norme
Recherche
Libre cours janvier 2006 3
ventuels phénomènes de toxicité pour pouvoir
les modifier afin de les rendre inoffensives.
… Et pourquoi pas
une norme européenne
Les tests in vitro mis au point par l’équipe de
NANOTOXICO permettront de tester les
nouvelles nanoparticules mises sur le marché.
Ils devraient aboutir à la définition d’une
norme européenne en accord avec la directive
européenne REACH1qui imposera la
connaissance du niveau de toxicité potentiel
des produits chimiques. La difficulté à caté-
goriser les nanoparticules laisse en effet pré-
sager la définition de nouvelles normes de
toxicité pour cette catégorie de substances.
L’équipe NANOTOXICO, en utilisant des
modèles in vitro,répond également à une
autre directive européenne «Cosmétique2»
qui interdit notamment l’utilisation d’ani-
maux pour définir la toxicité des substances
pouvant entrer en contact avec la peau.
Démystifier les nanotechnologies
Originalité du projet: une importance particu-
lière est accordée à la transparence des résul-
tats de la recherche. Atout sciences, l’Unité
de diffusion des sciences des FUNDP parte-
naire du projet, sera chargée de communiquer
au grand public et aux industriels des résul-
tats scientifiques clairs et fiables.
Namur, berceau des nanos,
expert en toxico
Ce n’est pas un hasard si l’Université de
Namur a été choisie par la Région wallonne
pour étudier la toxicité des nanoparticules.
L’histoire des nanotechnologies et plus parti-
culièrement des nanotubes de carbone lui est
fortement liée puisque leur procédé de fabri-
cation a été mis au point par le professeur
namurois János B.Nagy. Une technologie qui
a d’ailleurs donné naissance à la Spin-off
Nanocyl. L’expertise namuroise en études
toxicologiques n’est plus à démontrer non
plus: l’URBC a mis au point de nombreux
tests sur des cellules en culture. C’est
d’ailleurs de cette équipe qu’est née la spin-
off StratiCell, qui offre aux industries phar-
maceutiques et cosmétiques une série des
tests in vitro (Libre cours n°53).
Le projet interdisciplinaire rassemble de
biologistes, des chimistes, des physiciens, des
médecins et des pharmaciens. Cinq millions
d’euros seront investis sur cinq ans par la
Région wallonne. De son côté, l’Université
met également à la disposition de ce projet
l’équivalent de cinq millions en termes de
moyens humains et matériels. Il faut dire que
l’enjeu est de taille: la Région wallonne, de
même que de nombreux industriels wallons,
belges, européens, investissent depuis de
nombreuses années dans les nanotechnologies.
Antoinette Minet
Utilisées dans le domaine médical, les nano-
particules permettent de mieux cibler ce sur
quoi les médicaments doivent agir. Dans le
domaine de l’électronique, elles donnent des
ordinateurs beaucoup plus petits, plus rapides,
moins chers et consommant beaucoup moins
d'électricité. Dans le domaine de la construc-
tion, elles donnent des matériaux plus légers
aux propriétés mécaniques améliorées… Bref,
les nanoparticules promettent de grandes avan-
cées technologiques et pourraient se retrouver
rapidement dans tous les secteurs de la vie
quotidienne.
Sous la direction d'Olivier Toussaint (Unité de
Recherche en Biologie Cellulaire, URBC), une
trentaine de chercheurs regroupés au sein du
pôle d’excellence namurois NANOTOXICO,
mettront au point des modèles de toxicologie
adaptés à trois types de nanoparticules, présen-
tant un intérêt économique en Région wallonne.
Ces particules sont les nanotubes de carbone,
les nanopoudres et les argiles exfoliées.
Invisibles à l’œil nu, ces très petites (= nano)
particules pourraient être mises en contact
avec l’organisme via la peau et les muqueuses,
le système respiratoire, le tube digestif et le
système hépatique, à plus ou moins forte
concentration. Ces modèles serviront ensuite
aux tests de divers autres types de nanoparti-
cules.
Des tests…
L’équipe de recherche a cinq ans pour mettre
au point une série de modèles pour tester, sur
des cellules en culture (tissus artificiels), les
effets des nanoparticules sur l’organisme. Ces
modèles seront ensuite utilisés pour tester de
nombreux types de nanoparticules en déve-
loppement dans l’industrie. Ces modèles
seront comparés aux tests réalisés in vivo,sur
des animaux, pour vérifier leur pertinence.
Chimistes et physiciens sont également mis à
contribution pour caractériser les nanoparti-
cules, principalement en termes de dimen-
sions. Il est en effet indispensable d’identifier
correctement et de déterminer l’origine d’é-
Les nanomatériaux sont porteurs de nombreux espoirs, non seulement dans la lutte contre le cancer, mais aussi
dans de nombreuses applications de la vie quotidienne. Par principe de précaution face à ce bond technologique,
l’industrie a choisi de privilégier la sécurité en matière d’exposition des travailleurs et du public aux nanoparticu-
les. Dans ce cadre, la Direction générale des technologies, de la recherche et de l'énergie de la Région wallonne
confie à l’Université namuroise la mise au point de modèles toxicologiques adaptés aux caractéristiques de trois
types de nanoparticules produites en Région wallonne. Ce projet d'une durée de cinq ans devrait déboucher sur
la mise au point de modèles de tests de toxicité et sur la définition d’une nouvelle norme européenne en accord
avec les directives européennes «REACH
1
» et «Cosmétique
2
».
Objectif: Étude toxicologique de trois types
de nanoparticules: nanotubes de carbone,
nanopoudres, argiles exfoliées
Coordinateur: Olivier Toussaint
Laboratoires impliqués: Unité de Recherche
en Biologie Cellulaire, URBC (Olivier
Toussaint), Laboratoire d'Analyses par
Réactions Nucléaires, LARN (Stéphane Lucas),
Laboratoire de Chimie et d’Électrochimie des
Surfaces, LCES (Joseph Delhalle),
Département de pharmacie (Bernard
Masereel), Atout sciences (André Hardy,
Département de mathématique)
Financement: 10 millions d’euros
Durée du projet: 5 ans
Nanotoxico en bref
1 REACH est l'acronyme d'une directive «Registration, Evaluation
and Authorization of CHemicals» adoptée par le Conseil européen
et qui sera proposée au Parlement européen en 2006. REACH
stipule que les producteurs d'une substance chimique devront
transmettre à une agence centrale un dossier d'enregistrement
pour les substances chimiques produites à plus d'une tonne par an.
Le dossier devra contenir des données de sécurité sur le produit.
2 La directive européenne 2003/15/CE du Parlement européen vise
à assurer l'innocuité des produits cosmétiques et interdit également
l'expérimentation de ces produits sur les animaux.
Libre cours janvier 2006
4
Recherche
Namur: carrefour des biotechnologies
«Les technologies au service de la médecine et de la santé», c’est autour de ce domaine
que la DGTRE (Direction Générale des Technologies, de la Recherche et de l’Énergie,
Région wallonne) a lancé son appel à projets WALEO2. Les Facultés universitaires de
Namur participent à six des dix-sept projets retenus, en tant que coordinateurs ou par-
tenaires. Au programme: traitement du cancer du poumon, du Sida, de la polyarthrite
rhumatoïde et des carcinomes de la peau, pansements acellulaires bioactivés et systèmes
alimentaires émulsionnés aux propriétés fonctionnelles et nutritionnelles améliorées.
Bloquer la réplication du HIV
Le Sida touche actuellement 40 millions de personnes. Si les traitements
actuels ont réduit la mortalité due au Sida, leur efficacité est menacée par
l’apparition de souches virales résistantes. C’est pourquoi il est aujourd’hui
impératif de compléter l’arsenal thérapeutique. Or quand on analyse les étapes
de réplications du virus, on constate que l’intégrase joue un rôle dans l’une
d’entre elles, là où l’ADN proviral est intégré dans le génome de la cellule
humaine. S’attaquer de manière irréversible à celle-ci bloquerait la réplication
virale. C’est ce que vise le projet ANTISIDA(2) coordonné par Johan Wouters,
du Laboratoire de chimie biologique structurale des FUNDP et mené en colla-
boration avec le Laboratoire de chimie des matériaux organiques des Facultés
et le Laboratoire de virologie moléculaire de l’Université libre de Bruxelles.
Traitement des carcinomes de la peau
par photothérapie originale
Le nombre de cancers de la peau est en progression constante dans nos
régions (± 200 nouveaux cas par an il y a 10 ans en Wallonie, avec une inci-
dence en nette augmentation). Leur traitement, principalement effectué par
chirurgie et par traitement au laser, laisse très souvent des cicatrices inesthé-
tiques chez le patient. Améliorer les conditions et les résultats de traitement
de cancers cutanés reste donc une priorité. Dans ce cadre, Martine Raes
(Unité de recherche en biologie cellulaire), en collaboration avec cinq autres
partenaires issus de laboratoires de l’Université de Liège, de l’Université de
Mons Hainaut et de l’Université Libre de Bruxelles, propose de développer et
d’utiliser des outils originaux de la biologie cellulaire et moléculaire, pour
mettre au point une photothérapie par photosensibilisants, de certains cancers
de la peau. Ces photosensiblisants seront vectorisés par voie transcutanée et
cibleront de manière très spécifique des gènes impliqués dans la résistance à
l’apoptose (ou mort cellulaire programmée). Cette approche sera combinée à
d’autres traitements (cytokines tel l’IFN, certains rétinoïdes,..) pour favoriser
l’apoptose des cellules tumorales, tout d’abord in vitro dans des lignées de
kératinocytes humains (collaboration avec la spin-off StratiCELL), ensuite in
vivo dans des modèles de souris relevants pour les carcinomes de la peau (non
mélanomes). À l’issue du projet, ces agents thérapeutiques pourraient être
administrés chez l’homme dans des conditions d’efficacité maximale et de
toxicité minimale, en respect des règles de la bioéthique.
Cancer du poumon:
mieux cibler les cellules
tumorales
Le cancer du poumon est responsable de plus de
20% des décès par cancer en Europe. Dans sa
variante NSCLC (cancer pulmonaire non à petites
cellules), le taux de survie à 5 ans n’est que de 5%.
Cette maladie est le plus souvent traitée par chi-
miothérapie ou chirurgie. Malheureu-sement ces
thérapies, souvent palliatives et non curatives,
n’améliorent que très légèrement la survie et le
confort du patient.
Le projet Targan a pour but la mise au point d’une
méthode de traitement de cette maladie grâce à
’utilisation de radioisotopes. Il vise à combiner un
biomarqueur (anticorps monoclonal) et un cluster
de radioisotopes (agrégat de plusieurs centaines
d’atomes) de dimension nanométrique. Le vecteur
permettra d’acheminer les nanoclusters radioactifs
préférentiellement au sein de la tumeur en ciblant
de manière spécifique une substance biologique
(marqueur) dont le taux est sur-exprimé au niveau
des cellules tumorales. Cette technique permettra
de mieux cibler et irradier préférentiellement les
cellules tumorales tout en préservant les cellules
saines.
Le projet coordonné par Stéphane Lucas (physi-
cien, spécialiste en science des matériaux et pro-
duction de radio-isotopes, FUNDP), rassemble une
équipe constituée de biologistes et de pharmaciens
des FUNDP (C. Michiels, B. Masereel), biologistes
et radiopharmaciens de l’UCL, ainsi que le service
de médecine nucléaire de l’hôpital universitaire de
Mont-Godinne.
Recherche
5
Pansements acellulaires
structurés bioactivés
Le traitement des plaies cutanées sévères fait actuelle-
ment appel à des substituts de peau, d’origine biologique
(peau de cadavre, collagène,…) ou biosynthétique, qui
permettent de couvrir les besoins vitaux à court terme
mais ne contribuent que très peu à la formation d’une
cicatrice fonctionnelle. L’objectif du projet GOCELL est
de créer un pansement acellulaire bioactiv permettant
d’améliorer cette cicatrisation. Le pansement utiliserait
des modules superposés de biomatériaux structurés et
bioactivés agissant comme guide pour reconstituer l’ar-
chitecture des principaux tissus cutanés, favorisant l’ad-
hésion, la migration, et l’activité biosynthétique des prin-
cipales cellules dermiques et épidermiques. Le projet,
centré sur plusieurs équipes de l’Université de Liège (chi-
mie et médecine), associe Yves Poumay et l’équipe du
Laboratoire cellules et tissus des FUNDP qui s’occupera
plus particulièrement de la partie épidermique.
Gwenola Prado et A.M.
Systèmes gras:
naturels et bons pour la santé
L’influence des matières grasses sur la santé est liée à la
quantité consommée, mais aussi à la composition en acides
gras et aux micronutriments bioactifs présents dans
celles-ci. De nombreux systèmes gras alimentaires, par
exemple les margarines et certains produits chocolatés,
sont encore trop souvent élaborés à partir d’huiles par-
tiellement hydrogénées engendrant la formation de com-
posés insaturés «trans», aujourd’hui considérés comme
facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires.
Le projet NUTRIFAT, mené par la Faculté de Gembloux
et par le Laboratoire de chimie biologique structurale des
FUNDP, propose une alternative à l’utilisation de ces
mauvaises graisses via l’incorporation de nouvelles frac-
tions d’huiles végétales obtenues par fractionnement à
sec. Cette technologie verte n’utilise aucun solvant. Par
ailleurs, les chercheurs visent à remplacer les émulsi-
fiants habituels par des phospholipides naturels issus
d’huiles végétales.
«VITE DIT»
La Faculté des sciences publie un recueil des
résumés de tous les sujets de mémoires pré-
sentés par ses étudiants en 2005. Il permet
non seulement de faire connaître les recher-
ches réalisées par les étudiants mais aussi de
découvrir les centres d’intérêt et les dernières
orientations des différents laboratoires
namurois.
Pour le recevoir:
[email protected] ou 081/72 54 35
Vitrine aux mémoires scientifiques
Le cru 2005,
vite vu… bien vu
Polyarthrite rhumatoïde:
nouveau traitement
La polyarthrite rhumatoïde touche actuellement 1% de la population
mondiale. Cette maladie entraîne progressivement une destruction du
cartilage et de l’os. À terme, elle est particulièrement invalidante. Si des
traitements thérapeutiques existent, ils permettent seulement d’atté-
nuer les symptômes inflammatoires chroniques, sans contrecarrer
l’évolution ni s’attaquer aux causes de cette pathologie. Le projet
PRALTER, mené par différents laboratoires de l’Université de Liège et
le Département de pharmacie des FUNDP, vise la conception et la syn-
thèse d’inhibiteurs chimiques agissant sur un intermédiaire intervenant
dans le contrôle de la synthèse d’une molécule clé de l’inflammation
rhumatismale. C’est dans la conception et la préparation de médica-
ments luttant contre cette pathologie que le laboratoire namurois inter-
vient.
Libre cours janvier 2006
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