© Éditions Belin, 2016 • Étude de la langue 1 Identifier les racines latines (p. 290-291) tango toucher verto retourner version, convertir, conversion, controverse, verser, renverser, bouleverser, versatile, verso, avertir, avertissement, aversion, averse, extraverti(e)… video voir Observer et réfléchir 1. La racine latine commune est le verbe sentire. 2. Sens, insensé, sentir, senteur, sentiment, sensibiliser, sensibilité, sentinelle. S’exercer 1. Identifier 1. a. bis decem centum medius biathlon bigame bilingue binaire décembre décimer décennie décimale centurion centaine centuple moitié médiatique immédiat méditerranée b. Le centurion commanda à ses cent hommes d’attaquer. Aujourd’hui, de nombreux événements provoquent d’inutiles battages médiatiques. Au xive siècle, la peste noire a décimé la population européenne. Le rythme de cette chanson est binaire. 2. a. cor, cordis cura primus sacer écœurer accord concorde courage cure curieux incurable récurer curatif printemps primaire primordial primate primitif sacrement consacrer b. Une cure thermale te ferait le plus grand bien. Selon Charles Darwin, l’homme descend de ses ancêtres les primates. Un comportement d’une telle violence est véritablement primitif. Je suis prête à consacrer tout mon temps à t’aider. Son grand-père souffre d’une maladie malheureusement incurable. 2. Manipuler © Éditions Belin, 2016 3. Mots latins Sens Mots français issus du latin sto stable, stabiliser, déstabiliser, établir, établi, établissement, rétablir, statique, station, stationner, stationnement, constant, solstice… être debout tangible, tact, tactile, contact, contacter, tangente, contagion… vidéo, vidéoprojecteur, vidéothèque, vidéoclub audiovisuel, vision, visionner, visuel, visa, viser… 4. a. Locus (lieu) + motio (mouvement) locomotion Aequus (uni, égal) + latus (côté) équilatéral Longus (long) + linea (ligne) longiligne Acus (aiguille) + punctura (piqûre) acupuncture Omnis (tout) + scire (savoir) omniscient b. La bicyclette est l’un des moyens de locomotion les plus utilisés au monde. Ce triangle est équilatéral : ses trois côtés sont égaux. La silhouette longiligne de Lucky Luke se dessina sur le mur. L’acupuncture est une forme de médecine thérapeutique très répandue en Asie. Dans ce texte, le point de vue du narrateur est omniscient. 5. a. Omniscient = omni (tout) + scire (savoir) Rapt = rapere, raptus (enlever) Unanimité = unus (un) + animus (l’esprit) Animosité = animus (l’esprit) Plébiscite = plebs (la plèbe) + sciscere (chercher à savoir) b. Omniscient : qui sait tout. Rapt : enlèvement. Unanimité : fait que les personnes composant un groupe soient majoritairement du même avis. Animosité : sentiment de malveillance. Plébiscite : décision prise par le peuple ou consultation des citoyens par un dirigeant. 6. habeo habitude ; habile noxo notion ; notable mens dément ; mentalité fido fidèle ; fiancer 7. VerticalHorizontal 1. Pétition 3. Compétence 2. Perpétuel 4. Impétueux 5. Appétit 3. S’exprimer Pour rédiger une description efficace, on pourra penser notamment aux adjectifs, voire suggérer à l’élève une liste ou en concevoir une avec la classe. On pourra également laisser les élèves créer des néologismes en combinant différentes racines latines. Voici des mots qu’il est possible d’utiliser : sensationnel, sacré, curieux, bouleverser, vision, aversion… Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise de la structure des mots ». Le mot 175 Identifier les préfixes et suffixes latins (p. 292-293) Observer et réfléchir 1. Le préfixe commun aux verbes de la liste 1 est ex-. Exporter = transporter en dehors. Exhumer = sortir de terre. Excuser = mettre hors de cause. Exonérer = dispenser de payer. Exulter = laisser sortir sa joie. 2. Le préfixe ex- désigne l’action de « sortir, mettre hors de ». 3. Le suffixe commun aux adjectifs de la liste 3 est -fique. Bénéfique = qui fait le bien. Magnifique = qui donne une impression de grandeur et de beauté. Calorifique = qui produit de la chaleur. Maléfique = qui fait le mal. 4. Le suffixe -fique désigne l’action de « produire quelque chose, un effet » S’exercer 1. Identifier 1. Coopérer – accompagner – interner – déplacer – transalpin – convenir – distendre – incapable – souterrain. 2. a. La culture des vignes est appelée « viticulture ». Le suffixe culture se définit comme un traitement, imposé par l’homme au sol, en vue d’une production. b. L’homme cultivant la vigne est le « viticulteur ». Le suffixe culteur désigne l’homme qui effectue l’action d’élever un animal ou de cultiver une semence, un champ. c. Apiculture / apiculteur élevage des abeilles en vue de la récolte du miel / homme dont c’est le métier. Arboriculture / arboriculteur culture des arbres et des plantes / homme dont c’est le métier. Horticulture / horticulteur culture des jardins paysagers et des fleurs / homme dont c’est le métier. Ostréïculture / ostréïculteur élevage des huîtres / homme dont c’est le métier. Pisciculture / pisciculteur élevage des poissons / homme dont c’est le métier. Agriculture / agriculteur culture des terres agricoles / homme dont c’est le métier. 176 3. a. À l’intérieur de Privé de, le contraire de incarcéré embaumer encerclé emmener importer irresponsable insoumis illettré irremplaçable incapable immobile impair irrégulier b. Suite à sa condamnation, le coupable a été incarcéré. Ce comportement irresponsable est digne d’un enfant. Les Résistants sont restés insoumis jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les Égyptiens embaumaient les cadavres afin de les momifier. La France compte environ deux millions et demi de citoyens illettrés. 4. a. Bactéricide – fongicide – homicide – génocide – tyrannicide – parricide – régicide – liberticide. b. Bactéricide : qui tue les bactéries. Fongicide : qui élimine les moisissures et les champignons. Homicide : qui commet le meurtre d’un être humain. Génocide : élimination méthodique d’un peuple. Tyrannicide : qui commet le meurtre d’un tyran. Parricide : qui commet le meurtre de son propre père. Régicide : qui commet le meurtre d’un roi. Liberticide : qui élimine les libertés d’un peuple ou d’un individu. Nb : ces adjectifs peuvent aussi utilisés comme substantifs. 2. Manipuler 5. Animal qui mange des fruits = frugivore. Animal qui mange des insectes = insectivore. Animal qui mange de la viande = carnivore. Qui produit du froid = frigorifique. Qui endort = soporifique. Qui a la capacité de se multiplier = prolifique. Qui procure un avantage = bénéfique. 6. Montrer démontrer Rompre interrompre Passer repasser, dépasser, outrepasser Joindre rejoindre, disjoindre Placer déplacer, replacer Graver aggraver Faiblir affaiblir Mettre remettre, démettre, soumettre, entremettre Tendre attendre, détendre, retendre, soutendre, prétendre Porter apporter, déporter, reporter, colporter, importer, exporter Partager départager, repartager Tenir détenir, retenir, soutenir Sauter tressauter, sursauter © Éditions Belin, 2016 2 3. S’exprimer © Éditions Belin, 2016 7. Mot français Préfixe Définition latin Mot de la même famille lire in qu’on ne peut pas lire illisible cadre in mettre dans un cadre encadrer louer cum plusieurs personnes habitant ensemble colocation traction sub fait d’enlever soustraction aveu In qu’on ne peut pas avouer inavouable arme des enlever les armes désarmer tropique sub qui est situé sous les tropiques subtropical loi in qui n’est pas conforme à la loi illégal réel in qui n’existe pas irréel 8. a. Qui porte des fruits en forme de cônes = conifère. Qui cause le sommeil = somnifère. Qui est pourvu de mammelles (mamma) = mammifère. Qui porte ou cause la mort = mortifère. Qui contient de l’or (aurum) = aurifère. b. Le pin est une espèce d’arbre conifère. Le médecin m’a prescrit des somnifères pour lutter contre mes insomnies. La baleine est le plus grand des mammifères. L’inattention sur la route est absolument mortifère. Je compte inspecter toutes les rivières aurifères de France : à moi la richesse ! 9. a. paix pacifier béatitude béatifier amplificateur amplifier édifice édifier gloire glorifier horreur horrifier saint sanctifier b. L’ONU est intervenue pour pacifier le pays et faire cesser la guerre. Mère Teresa fut béatifiée en 2003, six ans après son décès. Notre concert sera inaudible si nous ne parvenons pas à amplifier correctement le son ! La Statue de la Liberté a été construite par Gustave Eiffel et édifiée à New York en 1886. De nos jours, les célébrités sont aussi rapidement glorifiées qu’oubliées. Paul était absolument horrifié de voir que son ami avait pu lui mentir. Au Moyen Âge, le Pape sanctifiait certains chrétiens pour les récompenser des bonnes actions effectuées durant leur vie. 10. Qui a une seule forme = uniforme. Qui prend la forme d’un poisson = pisciforme. Qui a la forme d’une poire = piriforme. Qui a une forme allongée = longiforme. Qui prend des formes différentes, comme le dieu Protée = protéiforme. 11. Pour rédiger un portrait efficace, on pourra établir avec la classe une fiche de méthode listant les éléments physiques qui peuvent être évoqués : taille, corpulence, démarche, couleur de peau, de poil, de fourrure, d’yeux… Pour un animal, on peut également évoquer les habitudes alimentaires, par exemple. Une liste d’adjectifs, qui rendrait la description plus visuelle, peut être construite avec la classe ou par les élèves, seuls ou en groupe. 12. On pourra conseiller aux élèves d’utiliser des préfixes mettant en avant la grandeur, le dépassement, afin d’accentuer le lyrisme du texte. On pourra proposer comme phrase d’accroche la phrase suivante : Pour exprimer cet amour extraordinaire qui me transporte, il faudrait que je te dise… 3 Identifier les racines grecques (p. 294) S’exercer 1. Identifier et manipuler 1. a. Racine isos isocèle ; isotherme. Racine astron désastre ; astrologue. Racine poly polyglotte ; polygraphe. Racine hémi hémiplégie ; hémicycle. Racine homo homogène ; homosexuel. Racine odè ode. Racine déca décathlon ; décalitre ; décade. b. Le réchauffement climatique est en soi un véritable désastre. Les théâtres de l’Antiquité étaient en forme d’hémicycles. Pour rendre hommage à Cassandre dont il était amoureux, Ronsard écrivit une ode. Ce décathlon m’a épuisée : c’était une véritable épreuve du combattant ! 2. a. Pathos pathologie ; antipathie. Pyr pyromane. Eïcon émoticône ; iconoclaste . Mania toxicomanie ; cleptomane. 3. Racines grecques Mots français aèr aérien, aérophagie, aéroport, aérodynamique, aérosol, aéronef… anthropos anthropologie, anthropologue, anthropomorphisme, anthropophage… Le mot 177 hydrater, hydratation, hydratant(e), déshydratation, hydravion, hydroélectrique, hydraulique, hydre, hydrophobe, hydrophile, hydrogène, hydromel… phobos claustrophobie, agoraphobie, homophobie, nyctophobie… 2. S’exprimer 4. On pourra proposer la phrase de départ suivante : L’archéologue m’avait expliqué que l’hydre était une créature anthropophage. Il était en train d’ajouter qu’elle n’avait en réalité jamais existé, lorsque soudain… Cet exercice peut permettre d’évaluer la compétence des programmes : « maîtrise de la structure des mots ». Intégré dans une séquence sur le fantastique, il peut servir d’évaluation formative et permettre d’évaluer l’efficacité des « stratégies et des procédés d’écriture de l’élève ». 4 Identifier les doublets étymologiques (p. 295) S’exercer 1. Identifier et manipuler 1. a. Il est absolument impossible de distinguer ces deux jumeaux ! Les juifs furent libérés d’Auschwitz en février 1945. Il est inconcevable de leur faire confiance : ils vont nous livrer à l’ennemi ! Lorsque j’étais enfant, j’adorais faire des bulles de savon. La vieille femme se pencha sur sa boule de cristal. 2. Mot latin Dérivé savant Dérivé populaire armatura armature armure luminaria luminaire lumière potio potion poison vitrum vitre verre navigare naviguer nager palma palme paume audire auditorium auditoire 3. a. et b. 1. métier (dérivé populaire) 2. muent (dérivé populaire) 3. sevré (dérivé populaire) 4. ration (dérivé savant) 5. natif (dérivé savant) 6. acérée (dérivé savant) 4. a. ululare hurler ustensilia outil fetidus fade scala échelle spatula épaule b. Le chien ne cessait de hurler à la lune depuis le départ de son maître. Le tamis est un outil d’archéologue. Ces aliments ont un goût terriblement fade ! Je ne pourrai jamais grimper seul dans cet arbre, il me faut une échelle ! Atlas porte littéralement le monde sur ses épaules. Racine Mot d’évolution Mot d’évolution savante populaire frictio friction frisson inversus inverse envers strictus strict étroit 2. S’exprimer gemellus gémeaux jumeau liberare libérer livrer bulla bulle boule 5. Les élèves pourront exploiter l’un des scénarios suivants : – L’homme est agacé par le scientifique qui ne s’exprime qu’avec des dérivés savants. – L’homme ne comprend pas ce que lui dit le savant car son langage est trop soutenu. Voici une liste de doublets qui peuvent être utilisés, afin de créer l’incompréhension ou l’agacement entre les deux personnages. On pourra la fournir aux élèves ou la leur faire construire par une recherche préalable sur Internet. – Luminaire et lumière (luminaria) – Vitre et verre (vitrum) – Ébriété et ivresse (ebrius) – Effroyable et effrayant (exfridare) – Mature et mûr (maturus) – Ustensile et outil (ustensilia) b. Vous ne supportez pas les frissons provoqués par le froid hivernal. Ma mère terminait notre toilette par des frictions à l’eau de Cologne. À l’inverse de mes amis, je pense que nous devons tous accepter les différences des autres. Martial découvrit une tache étrange sur l’envers de sa chemise. Leur professeur est très strict, mais il sait aussi plaisanter. Le chemin qui les menait au sommet était si étroit qu’ils craignirent de tomber de la falaise. Les gémeaux sont un signe astrologique associé à l’élément Air. 178 © Éditions Belin, 2016 hydor 5 Construire des réseaux de sens : synonymes et antonymes (p. 296) 1. Identifier et manipuler 1. a. et b. Faible inclination ; béguin ; batifolage Fort feu ; flamme Très fort adoration Antonymes d’« amour » Faible indifférence ; froideur Fort animosité Très fort inimitié ; exécration ; aversion ; détestation 2. a Synonymes d’« aveu » Antonymes d’« aveu » épanchement ; confession ; déclaration ; témoignage ; reconnaissance ; confidence ; révélation déni ; dissimulation ; dénégation ; omission ; démenti ; rétractation ; refus b. Cette enfant a fourni un témoignage poignant. Une révélation inattendue a permis d’enfin lever le voile sur la vérité. Son refus de me dire ce qui n’allait pas m’agace au plus haut point. Il ne voulait pas admettre la vérité et vivait dans le déni. 3. Erreur © Éditions Belin, 2016 Synonymes faux-pas ; gaffe ; bêtise ; méprise ; faute ; coquille ; bévue ; impair ; bavure ; défaut ; malentendu… D’après Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831. 2. S’exprimer S’exercer Synonymes d’« amour » mains monstrueuses ; et, avec toute cette difformité, je ne sais quelle allure redoutable de vigueur, d’agilité et de bravoure ; curieuse exception à la règle éternelle qui veut que la force, comme la beauté, résulte de l’harmonie. Erroné Antonymes correction ; rectification ; exactitude ; perfection ; justesse Synonymes faux ; mensonger ; incorrect ; inexact… Antonymes vrai ; fondé ; certain ; incontestable ; correct ; exact ; juste… 4. La grimace était son visage. Ou plutôt toute sa personne était une caricature. Une grosse face hérissée de cheveux roux ; entre les deux épaules une énorme bosse dont le contre-coup se faisait sentir par devant ; […] de larges pieds, de gigantesques 5. a. proie ≠ prédateur enthousiasme ≠ déception poison ≠ délice confiance ≠ suspicion farouche ≠ docile dépit ≠ satisfaction pâlir ≠ rougir querelle ≠ concorde b. En plus des antonymes présents dans les exercices 1, 2, 3 et 5, on pourra aider les élèves avec la liste supplémentaire suivante : – Passion ≠ indifférence – Union ≠ rupture – Honnêteté ≠ hypocrisie, mensonge – Amusement, divertissement ≠ ennui, lassitude – Bonheur, euphorie, réjouissance ≠ malheur, tristesse, tourment Cet exercice peut permettre d’évaluer la compétence des programmes : « maîtrise du sens des mots ». 6 Identifier les réseaux sonores : homonymes et paronymes (p. 297) S’exercer 1. Identifier et manipuler 1. allusion / illusion éliminer / illuminer embrasser / embraser chevalet / chevalier spectre / sceptre effraction / infraction affliger / infliger Allusion : évocation rapide et/ou indirecte d’un thème ou d’une personne. Illusion : perception erronée, croyance qui ne correspond pas à la réalité. Éliminer : supprimer, tuer, exécuter. Illuminer : remplir, couvrir de lumière. Le mot 179 180 4. 1. mystifia 5. invoqua 2. vent 6. fin 3. serre 7. affluence 4. survenu 8. temps Certaines célébrités sont mythifiées de manière outrancière, sans raison. Ce charcutier vend ses produits bien moins chers que d’autres commerçants. Au Moyen Âge, le serf était obligé d’obéir au propriétaire des terres qu’il cultivait. Mes parents n’ont pas toujours subvenu à mes besoins. Le professeur évoqua auprès des élèves la possibilité d’une interrogation surprise. « Les grands amoureux furent éduqués à l’école de la faim. » (Amélie Nothomb) Il ne faut pas sous-estimer l’influence de Léonard de Vinci sur le peintre Raphaël. C’est très gentil à toi, je n’en demandais pas tant ! 5. C’était un bel événement. Tandis que le géant de paille, qui personnifiait le Roi, s’embrasait et que le feu se consumait, on aperçut bientôt l’intégralité du colosse disparaître dans les flammes. À la fin, on vit enfin émerger son ossature de fer. Le maître de cérémonie prononça alors une brève allocution qui parut au public incompréhensible. 2. S’exprimer 6. a. Voici quelques situations de départ pour aider les élèves : • un comédien ne comprend pas ce que le souffleur lui souffle et répète n’importe quoi ; • un vieillard presque sourd ne comprend pas ce qu’on lui dit au téléphone ; • un vendeur essayant de vendre son produit à quelqu’un qui n’entend rien à cause du bruit autour de lui ; • une jeune fille s’amuse à déformer tout ce que lui dit son frère pour l’ennuyer… Exemple : Un stagiaire doit répéter au téléphone ce que lui dit son supérieur, afin de convaincre une dame âgée d’essayer la chirurgie esthétique. « Laissez-vous tenter par la formule ! – Laissez-nous vous tremper dans le formol ! – C’est à votre gré que vous verrez votre nouveau corps ! – C’est avec regret que vous verrez votre nouveau corps. » François Pérusse, Les deux minutes du peuple, « Chirurgie magique » On n’hésitera pas à lister avec les élèves quelques effets qui permettront d’accentuer le comique : accumuler les répétitions approximatives, prévoir des gestes caricaturaux, à jouer avec les niveaux de langue ! b. Lorsque les élèves s’apprêteront à jouer ce dialogue devant la classe, on pourra leur suggérer des gestes exagérés, des mimiques, qui exacerberont le comique. Cet exercice de mise en scène peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec « l’exploitation des ressources expressives et créatives de la parole ». © Éditions Belin, 2016 Chevalet : support de bois, servant notamment à poser une toile pour la peindre. Chevalier : noble armé, admis dans la chevalerie, au service d’un seigneur. Spectre : fantôme, apparition. Sceptre : bâton symbolisant le pouvoir, détenu par un chef, un roi. Effraction : Entrée forcée dans des locaux privés. Infraction : délit, entorse à la loi. Affliger : Faire de la peine, faire souffrir quelqu’un. Infliger : Imposer quelque chose à quelqu’un (une punition, une amende…). 2. cousin / coussin consumer / consommer provenir / prévenir éprouver / approuver contracter / contacter dessert / désert Le coussin sur lequel tu es assis me paraît absolument inconfortable. Le simple fait de consommer ne fait pas de nous des êtres humains. Il faut prévenir mes parents que je rentrerai en retard. Élise approuve totalement la décision de Marie. Nous cherchons à contacter le patron de cette entreprise depuis des semaines. Dans le désert, on trouve des oasis. 3. a. 1. Homonymes parfaits 2. Homophones 3. Homographes 4. Homonymes parfaits 5. Homonymes parfaits 6. Homophones 7. Homophones b. Il faut parfois apprendre à tourner la page./Le page suivait silencieusement son seigneur, afin d’être là si l’on avait besoin de lui. La reine en avait assez de vivre au château : elle avait envie d’aventure./Le cavalier tira aussi fort qu’il put sur les rênes de son cheval afin d’éviter la chute. Roxane se retira pour vivre au couvent, parmi les sœurs, après la mort de son époux, Christian./Les poules couvent leurs œufs environ vingt jours avant qu’ils n’éclosent. La voile du bateau s’éloigna vers l’horizon./Il faut lever le voile sur cette étrange affaire. Rien ne vaut une bonne mousse au chocolat./Le mousse s’activait partout sur le pont. « Tout est prêt, capitaine ! » cria-t-il. Mon cœur s’emballe quand je la vois./Sur scène, le chœur se mit alors à chanter doucement, accentuant la détresse des personnages. Un poète donnerait tout en échange de quelques bons vers./Le ver est dans la pomme : jette-la ! 7 Construire des réseaux de sens : le champ sémantique et le champ lexical (p. 298-299) Observer et réfléchir 1. a. Le mot « secret » n’a pas le même sens dans les trois phrases. b. Dans la phrase 2, il peut être remplacé par « combinaison » ; dans la phrase 3 par « en prison ». 2. Le mot « secret » sous-entend toujours l’idée de « garder à l’abri des regards ». 3. Mots en rapport avec le thème de l’écriture : « poète » ; « papier » ; « crayon » ; « composa » ; « poèmes ». Tous sont des noms, à l’exception du verbe « composa ». S’exercer © Éditions Belin, 2016 1. Identifier 1. a. et b. « Sentiment » signifie ici « sensation » : le personnage sent physiquement le froid. « Sentiment » signifie ici « conscience » : le personnage s’évanouit. « Sentiment » signifie ici « certitude ». « Sentiment » signifie ici « sens » : le personnage sait que signifie la famille, son importance. « Sentiment » signifie ici « impression », « pensée ». « Sentiments » désigne ici les « émotions », ce que le personnage ressent. 2. 1. Ressentiment, peine provoquée par la sensation de perdre quelqu’un ou quelque chose à la faveur de quelqu’un d’autre. 2. Ressentiment, peine provoquée par le fait de ne pas posséder quelque chose. 3. Type de volets orientables permettant de voir à travers une fenêtre sans être vu. 4. Chaise, fauteuil ou autre pièce de mobilier conçue pour s’asseoir. 5. Lieu où réside quelque chose. 6. Établissement principal, domicile légal d’une entreprise. 7. Stratégie militaire consistant à s’emparer d’une position ennemie en la coupant de toute aide extérieure, afin de provoquer repliement et famine. 3. Il s’agit du champ lexical de l’amour : « amours » ; « flamme » ; « désirs » ; « flambeaux ». 4. a. Champ lexical de la peur : « terrible » ; « appréhension » ; « glaçait le cœur » ; « peur » Champ lexical de la nuit : « obscurité » ; « soirs » ; « sombre » b. « Occulte » peut signifier « caché, mystérieux, qui agit en secret » mais fait aussi référence aux « sciences occultes », domaine du surnaturel. « Occulte » appartient au champ lexical du surnaturel. Les autres mots de ce champ lexical sont : « fabuleux », « surnaturel ». 2. Manipuler 5. a. 1. Sens figuré 4. Sens figuré 2. Sens figuré 5. Sens figuré 3. Sens propre 6. Sens figuré b. 1. flamme = amour. 2. naufrage = destruction, fin. 3. farouche = violent. 4. le blessèrent = l’atteignirent. 5. séisme = drame. 6. en or = généreux. 6. a. Mots utilisés dans un sens figuré : « pâture » ; « torture » ; « asseoir » ; « combats » ; « cœur » ; « sous la dent », « tu luttes ». b. Ces termes appartiennent aux champs lexicaux de la lutte et de l’amour. c. Ils traduisent une vision torturée de l’amour, montrant celui-ci comme un douloureux combat à mener de manière perpétuelle. 7. 1. Tous ses biens furent brûlés dans le grand incendie. 2. La passion les dévorait tous deux. 3. Les ennuis l’épuisèrent lentement. 4. Il gaspilla tout son patrimoine en débauches. 5. Il usait sa vie au travail, ne prenant aucun répit. 3. S’exprimer 8. On pourra, grâce à cet exercice, aborder la notion de métaphore filée avec les élèves. Qu’ils imaginent l’échange entre les deux personnages comme un véritable combat, à l’image du texte de Prudhomme (exercice 6). Voici une phrase de départ qu’on pourra proposer pour lancer l’écriture : Cela faisait à peine deux minutes que la maîtresse de maison se reposait, quand la femme de chambre donna l’assaut en trimballant tout son matériel de nettoyage jusque dans les pieds de Madame. Cette dernière songea à se retrancher dans sa chambre. 9. Les élèves pourront utiliser le scénario suivant, en changeant certains éléments s’ils en éprouvent le besoin : Frollo, rival et supérieur de Quasimodo, lui ordonne d’aller sonner les cloches de Notre-Dame. Exaspéré, Quasimodo s’en prend au prêtre alchimiste en utilisant les différents sens du mot « cloche », feignant de n’avoir rien dit, ou si peu, lorsque Frollo lui demande de répéter. Voici les différents sens du mot « cloche » que l’on pourra exploiter : 1. Instrument de bronze, à percussion. 2. En chimie, appareil en verre permettant de récupérer les gaz. Le mot 181 8 Identifier les classes de mots (p. 300) S’exercer 1. Identifier 1. 1. Les = article défini ; jeunes = adjectif qualificatif ; s’ = pronom personnel réfléchi ; avec = préposition ; car = conjonction de coordination ; bien = adverbe ; l’ = article défini. 2. Manipuler 2. ont = verbe « avoir » conjugué à la 3e personne du pluriel ; beaucoup = adverbe ; de = préposition ; parcourir = verbe à l’infinitif. 3. Les uns = pronom indéfini ; vers = préposition ; champs = nom commun au pluriel ; les autres = pronom indéfini. 4. Vous = pronom personnel ; ici = adverbe ; un = article indéfini ; assez = adverbe ; de = préposition. 5. hop ! = onomatopée ; du = article partitif ; et = conjonction de coordination ; si = conjonction de subordination ; le = pronom personnel. 2. Le ciel était couvert. Notre avion décolla à son tour, monta vers le ciel et atteignit rapidement sa vitesse de croisière. Notre escadrille survola plusieurs batteries ennemies, mais heureusement aucune ne nous aperçut. Lorsque nous allions atterrir, des tirs ciblés endommagèrent quelques appareils. 182 9 Identifier et employer les expansions du nom, l’apposition et l’attribut du sujet (p. 301-303) Observer et réfléchir 1. Les éléments indiquant qu’il s’agit du portrait d’un personnage sont les suivants : le présentatif « c’était », à l’imparfait de description comme le reste du texte, introduit le portrait, la « figure » (au sens large) de Claude Frollo ; des précisions sont données par les nombreux adjectifs qualificatifs (par exemple, « large et haut », « extraordinaire », « ardente », « profonde »). Certains termes permettent de compléter le portrait physique par des indications portant sur le caractère du personnage (par exemple, l’énumération ternaire « austère, calme et sombre », ou encore « une passion profonde »). 2. La proposition relative « dont le costume était caché par la foule » indique qu’il s’agit d’un homme public (un archidiacre en l’occurrence). Le pronom relatif « dont » introduit cette proposition qui a pour antécédent « cet homme ». 3. L’adjectif « chauve » ne peut pas être supprimé car il est attribut du sujet « il » et la phrase serait incomplète si on le supprimait. S’exercer 1. Identifier 1. Balancement : « formidable » (épithète liée) et « de la cloche » (groupe nominal prépositionnel) ; Monstre : « d’airain » (groupe nominal prépositionnel) ; Genoux : « deux » (épithète liée) ; Poids : « de son corps » (groupe nominal prépositionnel) ; Furie : « de la volée » (groupe nominal prépositionnel) ; Superpositions : « grossissantes » (épithète liée) et « de la foule » (groupe nominal prépositionnel) ; Entrailles : « profondes » (épithète liée) et « de la vieille église » (groupe nominal prépositionnel) ; Forme : « hideuse » (épithète liée) ; Balustrade : « frêle », « découpée » (épithètes liées) et « qui couronne le bord et borde le pourtour de l’abside » (proposition relative) ; Bossu : « de Notre-Dame » (groupe nominal prépositionnel). Le nom qui compte le plus d’expansions est « balustrade » (3 expansions différentes). © Éditions Belin, 2016 3. Couvercle de verre servant à protéger les plats et/ou à les garder au chaud. 4. Personne ridicule, stupide. 5. Ne pas se dérouler correctement, comme prévu (verbe « clocher »). On pourra également expliquer les expressions suivantes contenant le mot « cloche » : 1. « Son de cloche » : version donnée d’une histoire ou d’un événement, opinion. 2. « Fondre la cloche » : prendre une décision définitive. 3. « Avoir la cloche fêlée » : être fou. 4. « À cloche-pied » : sauter, se déplacer sur un seul pied. 5. « Sonner les cloches » : réprimander Cet exercice permettra d’évaluer les compétences suivantes : la « maîtrise du sens des mots », mais également la « maîtrise de leur forme en lien avec la syntaxe » (accords nominaux et verbes). 2. Appositions Attributs du sujet • « robuste galion de la flotte espagnol », complète le nom « Neptune » ; • « des légumes, des épices, du vin, des matériaux de construction », complète le nom « marchandises ». • « un véritable poisson volant » est attribut du sujet « il » ; • « favorable » est attribut du sujet « vent » ; • « rugueuses » est attribut du sujet « ses mains ». 3. Noms Expansions Classe grammaticale figure qu’encadraient six boudins réguliers de cheveux pendillants proposition relative boudins six réguliers de cheveux pendillants adjectif numéral adjectif épithète groupe nominal prépositionnel (GNP) cheveux pendillants adjectif épithète vagues trois grandes de son cou adjectifs épithètes GNP cou dont les dernières ondulations se perdaient dans la pleine mer de sa poitrine proposition relative ondulations dernières adjectif épithète mer pleine de sa poitrine adjectifs épithètes GNP tête soulevée adjectif épithète lèvres entr’ouvertes adjectif épithète ronflement sonore adjectif épithète mains croisées adjectif épithète ampleur de son ventre GNP portefeuille petit en cuir adjectif épithète GNP regard noyé adjectif épithète hébétement des sommeils interrompus GNP sommeils interrompus adjectif épithète billets de banque GNP gaieté de sa fille GNP fusée de rires GNP © Éditions Belin, 2016 2. Manipuler 4. Les mots en gras correspondent aux expansions du nom qu’on peut supprimer sans nuire à la compréhension du passage. Sont exclus les appositions et les attributs du sujet, qui ne sont pas des expansions du nom. La fin du passage (placée entre crochets) ne peut être conservée compte tenu de la suppression de la proposition relative introduite par « devant lequel ». Claude Frollo n’était plus [un] simple écolier du collège Torchi, [un] tendre protecteur d’un petit enfant, [un] jeune et rêveur philosophe qui savait beaucoup de choses et qui en ignorait beaucoup. C’était un prêtre austère, grave, morose ; un chargé d’âmes ; M. l’archidiacre de Josas, le second acolyte de l’évêque, ayant sur les bras les deux décanats de Montlhéry et de Châteaufort et cent soixante-quatorze curés ruraux. C’était un personnage imposant et sombre devant lequel tremblaient les enfants de chœur en aube et en jaquette, les machicots, les confrères de Saint-Augustin, les clercs matutinels de Notre-Dame, [quand il passait lentement sous les hautes ogives du chœur, majestueux, pensif, les bras croisés et la tête tellement ployée sur la poitrine qu’on ne voyait de sa face que son grand front chauve]. Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831. 5. 1. Mon voisin semblait être un homme qui respectait les autres. 2. Il avait sur le monde un point de vue qui avait tendance à prévoir une issue fâcheuse des événements. 3. Son épouse était une femme qui méritait d’être admirée. 4. Sa voix, dont le timbre était enchanteur, ne laissait de nous étonner. 5. Nous étions deux jeunes gens dont l’enthousiasme était débordant. 6. 1. La comtesse aimait à recevoir dans son salon, qui était toujours surchauffé. 2. Le duc portait un monocle qui ne cessait de tomber. 3. Je contemplais toutes ces personnes étranges qui me semblaient appartenir à un autre monde que le mien. 4. La comtesse et le duc s’étaient dirigés vers un coin de la pièce qui était plongé dans l’ombre. 7. Propositions de réponses possibles. 1. En traversant la place, il crut voir un homme dont la silhouette lui rappela quelqu’un. 2. En haut de la cathédrale, les gargouilles grimaçantes tendaient leur cou démesuré. 3. La danseuse de la troupe de bohémiens était d’une beauté frappante. 4. Accepterais-tu d’aller voir un film romantique avec moi ? (adjectif épithète liée) 5. Ce jour-là, Quasimodo monta dans la tour, d’où il avait une vue imprenable sur la place, tandis que le bedeau ouvrait toutes les portes de l’église. 6. Hagard et maladif, un chien le regardait fixement. 7. Quand il entra, il fut frappé par l’obscurité de la cour. 8. L’animal, dont les yeux brillent dans la nuit, est totalement immobile. 8. Les possibilités de modifications se limitent aux GNP et aux propositions relatives : C’était une place aux dimensions imposantes et à la forme irrégulière. On entendait des rires qui vous La phrase 183 perçaient les tympans, des vagissements d’enfants, des voix de femmes. Le rayonnement des feux, qui peinait à lutter contre l’obscurité, permettait à Grégoire de distinguer, tout à l’entour de la place, un encadrement sans grâce de maisons d’un autre âge. C’était comme un monde dont il lui resterait tout à découvrir. 3. S’exprimer 9. Pour cet exercice, on peut faire lire aux élèves quelques poèmes de Francis Ponge extrait du Parti pris des choses, par exemple « La Bougie ». 10. a. – Des cheveux raides – Un visage juvénile – Une bouche petite / une petite bouche – Des yeux bruns – Un nez droit – Des doigts fins – Des épaules tombantes – Une robe somptueuse – Une expression sereine b. Exemples de phrases possibles à partir du tableau proposé : – Son regard, fixe et serein, est dirigé vers le côté droit de l’image. – Un collier de perles sombres orne son cou. – L’animal que la dame tient contre elle est une hermine. – Sa main droite, araignée aux longues pattes, maintient délicatement l’animal. – Les traits de son visage sont doux et raffinés. c. Cet exercice d’écriture vise à exploiter la maîtrise des différents types d’expansions du nom, l’apposition et l’attribut du sujet, par le biais d’une description détaillée. On pourra suggérer aux élèves de rédiger une description poétique, réaliste ou scientifique. – mangeait : verbe intransitif. – semblait : verbe attributif. – n’aime pas : verbe transitif direct. 2. Exemples de phrases possibles : – Il dispose les assiettes sur la table. – Jeanne raffole des gâteaux au chocolat. – L’embarcation a échoué sur la petite plage à côté de chez moi. – C’est formidable, tu as triomphé de tes difficultés. – Nous flânons dans la rue sans but précis. – Je cherche mon chemin dans ce dédale de ruelles. 3. Exemples de verbes intransitifs : pleurer, nager, voyager, aller, venir, courir, avancer, marcher, tomber… 2. S’exprimer 4. Exemples de phrases possibles : – Avec des verbes intransitifs : Je marche à pas feutrés sous les grandes branches. – Avec des verbes attributifs : Le renard demeure totalement immobile face à moi. – Avec des verbes pronominaux : Je m’avance doucement. 11 Maîtriser l’expression du but (p. 305 ) S’exercer 1. Identifier 1. Les constructions qui expriment le but sont : « pour effacer ma honte », « pour te mériter », « pour t’offrir ». Elles sont construites autour de verbes à l’infinitif. du verbe et identifier ses compléments (p. 304) S’exercer 1. Identifier et manipuler 1. – s’approcha : verbe pronominal. – essaya : verbe transitif indirect. – mangeaient : verbe transitif direct. – piochait : verbe intransitif. – tenait : verbe transitif direct. – distingua : verbe transitif direct. 184 2. Manipuler 2. 1. pour 2. afin d’ ; qu’ 3. dans l’espoir d’ 4. afin que 3. 1. afin de la consoler (infinitif, car le sujet de la proposition principale est le même que celui de la subordonnée). 2. pour que Chimène ne le voie pas (subjonctif présent, car le sujet de la proposition principale est différent de celui de la subordonnée). 3. afin qu’elle soit vengée (subjonctif présent, car le sujet de la proposition principale est différent de celui de la subordonnée). 4. pour qu’elle le frappe avec (subjonctif présent, car le sujet de la proposition principale est différent de celui de la subordonnée). © Éditions Belin, 2016 10 Comprendre la construction 5. afin que son fils ne se donne pas la mort (subjonctif présent, car le sujet de la proposition principale est différent de celui de la subordonnée). 3. S’exprimer 4. Cet exercice pourra faire l’objet d’un travail collectif, où les élèves réfléchiront ensemble à des buts positifs et négatifs. On veillera à varier les types d’expression du but. 12 Maîtriser l’expression de la manière et du moyen (p. 306-307) Observer et réfléchir 1. La surveillance se déroulait, jusqu’à ce qu’un homme s’approche de notre voiture. Il a tapé au carreau. Mon collègue a poussé un soupir. J’ai baissé la vitre de manière à l’entendre. L’homme a tiré trois balles sur mon partenaire. L’ambiance, on s’en doute, fut refroidie. Le texte reste compréhensible mais offre moins de détails sur la façon dont les actions sont menées. 2. Les mots et groupes de mots en gras apportent des informations sur les instruments utilisés pour faire les actions. Les mots et groupes de mots soulignés apportent des informations sur la manière dont les actions sont accomplies. S’exercer © Éditions Belin, 2016 1. Identifier 1. 1. Il a cueilli des fleurs avec son sécateur. 2. Il a lié le bouquet grâce à de la ficelle. 3. Il s’est approché d’elle avec désinvolture. 4. Il l’a protégée du soleil au moyen de son chapeau. 5. Puis ils se sont promenés par monts et par vaux. 6. Ils sont rentrés chez eux avec leur vélo. 2. 1. Ces jeunes personnes se sont parlé avec timidité (groupe prépositionnel). 2. La fille lui a souri franchement (adverbe). 3. Elle parlait sans penser à ce qu’elle disait (groupe prépositionnel). 4. Il lui a répondu bas (adjectif utilisé comme adverbe) qu’il l’aimait. 5. Elle lui a pressé la main en rougissant (gérondif). 6. Ils sont sortis sans se faire remarquer (groupe prépositionnel). 3. 1. Aurélien se rendit chez Bérénice à vélo (complément circonstanciel de moyen). 2. Le jeune homme grimpa les marches quatre à quatre (complément circonstanciel de manière). 3. Il sonna à la porte avec sa canne (complément circonstanciel de moyen). 4. Aurélien regardait Bérénice avec passion (complément circonstanciel de manière). 5. Il alluma sa cigarette avec le briquet que lui avait offert Bérénice (complément circonstanciel de moyen). 6. Il souffla la fumée avec désinvolture (complément circonstanciel de manière). 2. Manipuler 4. 1. à pied 2. grâce au lierre 3. avec une pierre 4. au moyen d’un vase 5. sur ses jambes tremblantes 6. grâce aux jeux vidéo 5. Tout en mangeant de bon appétit sans m’en rendre compte, car rien ne dispose mieux que l’air vif des montagnes, j’examinais mes hôtes de mon regard curieux. Avec admiration, j’ai dit un mot de M. de Peyrehorade ; je dois ajouter que c’était la vivacité même. Il parlait sans discontinuer, mangeait avec appétit, se levait à toute vitesse, courait à sa bibliothèque en chantant, m’apportait des livres, me montrait des estampes avec intérêt, me versait à boire ; il n’était jamais deux minutes en repos. Sa femme, un peu trop grasse, comme la plupart des Catalanes lorsqu’elles ont passé quarante ans, me parut une provinciale renforcée, uniquement occupée des soins de son ménage. Bien que le souper fût suffisant pour six personnes au moins, elle courut à la cuisine tête baissée, fit tuer des pigeons à coups de hachoir, frire des miliasses au moyen d’hectolitres d’huile, ouvrit je ne sais combien de pots de confiture avec ses petites mains. En un instant la table fut encombrée de plats et de bouteilles, et je serais certainement mort d’indigestion si j’avais goûté seulement en passant à tout ce qu’on m’offrait. Cependant, à chaque plat que je refusais poliment, c’étaient de nouvelles excuses. Gentiment, on craignait que je me trouvasse bien mal à Ille. Dans la province on a si peu de ressources, et les Parisiens sont si difficiles ! D’après Prosper Mérimée, La Vénus d’Ille, 1837. 6. 1. de façon détachée 2. indifféremment 3. en adultes 4. sans réfléchir 5. avec entrain ; en chantant 6. amèrement 7. 1. Il a présenté les résultats de son enquête brusquement. de manière désordonnée La phrase 185 3. S’exprimer 8. On pourra exiger des élèves une dizaine de phrases, en veillant bien à ce qu’ils varient les types de compléments circonstanciels de moyen et de manière (cinq de chaque, par exemple). Quelques éléments pour aider les élèves : • une liste des actions qui font le quotidien d’un détective : enquête, filature, interrogatoire, espionnage, observation, déduction… • les qualités nécessaires pour être un bon détective : discrétion, endurance, méticulosité, impartialité, réflexion, autonomie, sens de l’initiative, intégrité, respect du secret professionnel, patience… • la panoplie d’accessoires du parfait détective : un stylo, un carnet, un microphone, un dictaphone, un appareil photo, une caméra, une carte ou un GPS, des jumelles, une oreillette… Les élèves peuvent croiser les actions, les qualités et les accessoires pour créer des phrases. Par exemple : « Le détective interrogera les témoins avec méticulosité. » ; « Le détective veillera à prendre des notes sur son carnet. » 13 Maîtriser l’expression de la cause et de la conséquence (p. 308-309) Observer et réfléchir 1. Dans la phrase 1, « Elle souhaitait une belle robe » est la conséquence de « elle ne voulait pas qu’on la dévisage ». Ce deuxième fait a donc lieu en premier. Dans la phrase 2, « elle rit avec mépris » est la conséquence de « elle lui en voulait de ne pas être plus riche ». Le deuxième fait a donc lieu en premier. 2. Le lien de causalité est explicite dans la première phrase, implicite dans la deuxième phrase. 186 3. Dans la première phrase, la cause est introduite par « parce que », tandis que dans la deuxième, il n’y a pas de mot introducteur, seulement une virgule. S’exercer 1. Identifier 1. Cause Conséquence 1 Elle ne voulait pas paraître Elle a emprunté une rivière pauvre. de diamants à son amie. 2 Elle s’est montrée distraite. Elle a perdu le collier. 3 Elle a racheté une parure. Le ménage s’est lourdement endetté. 4 Elle et son mari ont travaillé Leur vie est gâchée. jusqu’à l’épuisement. 2. 1. Elle a égaré son cadeau pour (préposition suivie d’un infinitif présent) s’être montrée trop distraite. 2. Il n’a pu acheter de fusil faute d’ (préposition suivie d’un nom) argent. 3. Elle refusait de se rendre à la fête sous prétexte qu’ (conjonction de subordination) elle n’avait rien à se mettre. 4. Elle était d’autant plus bouleversée qu’ (conjonction de subordination) elle n’avait pas les moyens de le rembourser. 5. Elle a réussi à rembourser ses dettes à force de (préposition suivie d’un infinitif présent) travailler. 6. Elle a réduit ses dettes grâce à (préposition suivie d’un nom) l’aide de son mari. 7. Il s’est montré compréhensif car (conjonction de coordination) il l’aimait sincèrement. 3. 1. Il comptait s’acheter un fusil donc (conjonction de coordination) il montra quelque hésitation à accepter. 2. Il voulait son bonheur si bien qu’ (conjonction de subordination) il accepta de lui acheter une superbe toilette. 3. Elle craignait le regard des autres, dès lors (conjonction de coordination) elle refusa de se montrer dans sa simplicité. 4. Nous ne la connaissions point, par conséquent (conjonction de coordination) nous n’aurions pu dire ce qu’elle faisait là. 5. Elle travaillait tellement que (conjonction de subordination) ses nuits se réduisaient à une peau de chagrin. 6. Il l’aimait au point qu’ (conjonction de subordination) il se sacrifia pour elle. 4. Cause Conséquence « Comme il joignait une avarice sordide à une foule d’autres belles qualités » « il se vanta publiquement de ne pas envoyer un écu à sa sœur » « toujours folle d’amour » « elle ne voulait pas quitter son mari, et mourait de faim en France avec lui » © Éditions Belin, 2016 2. L’homme est revenu sur les lieux du crime sans aucun regret. impunément 3. Il s’est présenté à sa porte de manière décontractée. en sifflotant 4. Il a voulu rendre son insigne sans l’avis de ses supérieurs. sans prévenir 5. Elle a mené ses investigations avec brio ! intelligemment 6. Le détective a cherché le criminel avec entêtement. sans s’arrêter « la marquise avait apporté huit cent mille francs de dot à son mari » « et recevait quatre-vingts francs par mois pour ses dépenses personnelles » « cette femme si timide trouva des prétextes » « et ne quitta pas le noir » 2. Manipuler 5. 1. Sa pauvreté était la cause qui l’a conduite à devenir envieuse. Son envie était la conséquence de sa pauvreté. 2. Sa visite à son amie plus riche qu’elle était la cause qui l’a faite pleurer. Le fait qu’elle pleure était la conséquence de sa visite à son amie plus riche qu’elle. 3. Le fait qu’elle n’avait pas de jolie toilette était la cause qui lui faisait refuser de sortir. Le fait qu’elle refusait de sortir était la conséquence à son absence de jolie toilette. 4. Le fait qu’elle trouva un bijou était la cause qui l’a émue aux larmes. Le fait qu’elle était émue aux larmes était la conséquence de sa découverte d’un bijou. 6. 1. à force de travailler. 2. par amour. 3. car elle l’avait obligé à se sacrifier. 4. qu’il avait tout fait pour qu’elle soit heureuse. 5. puisqu’il n’aimait pas le luxe. 7. 1. de telle manière que tout le monde la remarqua. 2. si bien que son mari dut la soutenir par le bras. 3. trop précieux pour qu’il puisse être vrai. 4. Ainsi, elle fut pleinement heureuse. 5. de telle sorte qu’ils arrivèrent chez eux trempés. 6. si longtemps qu’elle en fut gênée. 3. S’exprimer 8. Pour cet exercice, on pourra au préalable décrire collectivement la scène représentée et synthétiser les différentes hypothèses qu’on peut faire en l’observant. Ensuite, on vérifiera que les élèves sont capables de varier les compléments circonstanciels et les propositions subordonnées. 14 Maîtriser l’expression de la condition (p. 310-311) © Éditions Belin, 2016 Observer et réfléchir 1. Les trois groupes de mots exprimant un fait nécessaire à la réalisation d’un autre fait sont : « si notre bon roi le savait », « si l’on t’avait rencontré », et « si je n’avais pas été depuis trente ans grugé par des espèces de cette sorte ». 2. Ils sont introduits par « si ». 3. Si l’on supprime les groupes de mots soulignés, les phrases sont incorrectes. Ces groupes de mots correspondent aux propositions principales. S’exercer 1. Identifier 1. 1. à moins de persister. 2. Sans son action décisive. 3. pour peu qu’elle cherche au bon endroit. 4. dans l’hypothèse où il chercherait à s’évader. 5. Si le cas n’était pas aussi complexe. 2. 1. À moins de rester éveillé : préposition suivie d’un infinitif. 2. À condition de conserver son sang-froid : préposition suivie d’un infinitif. 3. Sans attention : préposition suivie d’un nom. 4. Au cas où le fantôme apparaîtrait : locution conjonctive suivie du conditionnel. 5. S’il n’avait pas pris ses jambes à son cou : proposition subordonnée de condition introduite par si. 6. Qu’il dorme ou qu’il veille : locution conjonctive suivie du subjonctif. 2. Manipuler 3. 1. si nous sommes plus rapides que lui. 2. avec un peu de chance. 3. à moins de trouver du travail ici. 4. au cas où l’émotion serait très forte. 5. à moins qu’il n’aille se dénoncer. 6. à condition de rester unis. 4. 1. si nous avions été plus vigilants (indicatif imparfait). 2. pourvu qu’il reste concentré (subjonctif présent). 3. au cas où l’opération échouerait (conditionnel présent). 4. si elle continue à tergiverser (indicatif présent). 5. à moins que le projet ne soit retardé (subjonctif présent). 6. dans l’hypothèse où nous l’attraperions (conditionnel présent). 5. 1. À condition que nous poursuivions le fuyard, nous aurons la clé de l’énigme. 2. Si tu persévères, tu comprendras comment le vol a été commis. 3. Tout s’éclairera, à condition d’observer les indices. 4. En cas d’interrogatoire, le mystère s’évanouira. 6. 1. Elle l’aimera à condition d’être patient. 2. Il saura se montrer attentionné sous réserve de témoigner un peu d’amour. 3. Il ne résistera pas en cas de rupture. 4. À moins de nous expliquer franchement, cette histoire est condamnée à mal finir. La phrase 187 3. S’exprimer 6. Cet exercice pourra faire l’objet d’un travail collectif, où chaque élève donnera ses idées pour un programme électoral. On pourra ensuite mettre en commun les différentes manières d’exprimer la condition et donner des exemples pour lancer l’expression. Par exemple : Si je suis élu délégué de la classe, j’améliorerai le dialogue avec les professeurs. 15 Exprimer l’antériorité (p. 312-313 ) Observer et réfléchir 1. Les temps qui sont principalement utilisés sont le passé simple et l’imparfait. 2. « les marabouts que le jeune baron lui avait vu choisir dans le magasin de fleurs » évoque des faits antérieurs à l’action principale. 3. Ces faits sont exprimés au plus-que-parfait. S’exercer 1. Identifier 1. Les verbes en gras sont tous conjugués au plus-queparfait. 1. avait pris 2. avait eu 3. avait fait 4. avait amené / (avait) laissé était étaient avait se trouvait 3. Son aïeul a acheté une charge de Conseiller au Parlement de Paris, où il est devenu président. 4. Il rencontre dans l’objet de sa première passion, lui, homme de douce mélancolie et spiritualiste en amour, une femme qui a pris en horreur la sensiblerie allemande. 5. Enfin, s’il a perdu l’ange, il retrouve le plus délicieux des démons. D’après Honoré de Balzac, Ferragus, 1833. 4. 1. Tu eus la rente que je t’avais promise. 2. Je reconnus que je ne t’avais pas écoutée. 3. J’ai cru que je l’avais vue rentrer il y avait trois heures. 4. Quand je t’eus tout raconté, tu désiras en savoir davantage. 5. Je te priais de brûler tout ce qui nous avait appartenu. 6. Quand la porte de l’hôtel fut fermée, le jeune amant s’en alla dans Paris comme un homme ivre. 5. 1. il ne se refermât. 2. elle le fera taire. 3. qu’elle accepte. 4. quelqu’un d’autre le fît. 5. qu‘un autre essaye de la séduire. 6. s’est enfuie. 3. S’exprimer 6. On pourra donner aux élèves le début de la phrase de départ, à chaque temps demandé : • Lorsque j’entrai en classe, je… • Lorsque j’entre en classe, je… • Lorsque j’entrais en classe, je… On peut, grâce à cet exercice, évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du verbe et de son orthographe ». 7. On pourra donner aux élèves un canevas comportant des amorces du type : Ils s’étaient rencontrés alors qu’elle [action antérieure] et que lui [action antérieure]. à présent, ils sont épanouis, depuis qu’ils [action antérieure]. Lorsqu’elle le demandera en mariage, il lui avouera ce qu’il [action antérieure] depuis des années déjà. 2. 1. Temps de référence : passé simple (« fut »). Verbes marquant l’antériorité : « avait bu » ; « avait saisi ». 2. Temps de référence : passé simple (« murmura ») ; imparfait (« entrait »). Verbes marquant l’antériorité : « avait été », « avait appliqué » ; « s’était décollée » 3. 1. Le châle est bien collé sur le buste, il en dessine vaguement les délicieux contours, et le jeune homme en a vu les blanches épaules au bal. 2. Pst ! elle a disparu dans une allée dont la porte à clairevoie et à grelot claque et sonne. 188 © Éditions Belin, 2016 2. Manipuler 16 Reconnaître et employer les types et formes de phrases (p. 314-315) 4. Déclaratif Affirmatif 1 Négatif Neutre Interrogatif Injonctif Exclamatif 3 6 2 ; 5 ; 7 4 1 2 ; 5 ; 7 3 ; 4 1 2 ; 5 ; 7 4 Emphatique Observer et réfléchir 1. Les phrases donnant des informations sont : « L’homme s’avança lentement. Quelle prestance il avait ! » « Son regard n’arrêtait pas de balayer la foule. La rumeur enfla. » La phrase posant une question est : « Qui donc pouvait prétendre avoir vu pareil spectacle ? » La phrase donnant un ordre est : « Taisez-vous ! » 2. La phrase négative est : Son regard n’arrêtait pas de balayer la foule. 3. « Quelle prestance il avait ! Qui donc pouvait prétendre avoir vu pareil spectacle ? » L’exclamation et l’interrogation traduisent l’étonnement du personnage. S’exercer 1. Identifier © Éditions Belin, 2016 1. 1. La phrase exprime une interrogation (point d’interrogation). 2. La phrase exprime une affirmation (point). 3. La phrase exprime la surprise (point d’exclamation). 4. La phrase exprime un ordre ou un conseil (point). 5. La phrase exprime une interrogation (point d’interrogation). 6. La phrase exprime un sentiment fort (point d’exclamation). 2. 1. Déclarative : la phrase énonce un fait et se termine par un point. 2. Interrogative : la phrase pose une question et se termine par un point d’interrogation. 3. Interrogatives : les phrases posent une question et se terminent par un point d’interrogation. 4. Injonctives : les phrases expriment un ordre et se terminent par un point d’exclamation. 5. Exclamatives : les phrases expriment un sentiment fort (la peur) et se terminent par un point d’exclamation. 6. Déclarative : la phrase énonce un fait et se termine par un point. 3. Formes de phrases N° de phrase Affirmative 1 ; 3 ; 4 ; 6 Négative 2 ; 5 Neutre 2 ; 5 Emphatique 1 ; 3 ; 4 ; 6 Personnelle 2 ; 3 ; 5 ; 6 Impersonnelle 1 ; 4 Personnel 6 Impersonnel 6 3 2. Manipuler 5. 1. Il régnait un froid terrible dans la chambre. 2. Il apparut une forme indistincte dans les escaliers. 3. Il rôdait des ombres étranges dans le jardin. 4. Il scintillait une pâle lueur au loin. 5. Il se mit à souffler un vent glacial. 6. Il s’installa une atmosphère inquiétante dans la salle. 6. 1. L’apparition funèbre tétanisa-t-elle le jeune homme ? 2. – Il faut qu’elle le plonge dans l’horreur ! – Le plonge-t-elle dans l’horreur ? 3. – Il (ne) fut (pas) interpellé par ce bruit. – Il (ne) fut (pas) interpellé par ce bruit ! 4. – Le paysan se signe-t-il ? – Il faut que le paysan se signe. 5. – Son regard reflétait sa peur ! – Son regard reflétait-il sa peur ? 6. - Il fait étape à l’auberge ! – Qu’il fasse étape à l’auberge. 7. « Lady Chastenoy écrivait-elle ? – A qui ? – N’avez-vous pas dit « ses livres » ? – Les livres qu’elle lisait, je les ai vus dans sa… Je les ai vus. – Où ? – Dans sa chambre. Oui. Je n’avais pas le droit d’y aller, ça ne devait être que la femme de chambre. – N’avez-vous pas dit que la femme de chambre ne s’occupait que du linge ? – Oui mais pour une dame, surtout anglaise, ces messieurs avaient bien recommandé que seulement la femme de chambre fasse le ménage. Le larbin ou moi, on faisait celle de Lord Chastenoy. – Avait-il des livres ? – Je n’en ai vu qu’un. Sur les chiens. » 3. S’exprimer 8. Pour les élèves en difficulté, on n’hésitera pas à faire avec eux une liste des éléments qu’il est possible de décrire : la silhouette du personnage, son teint, son aspect cadavérique, ses mains, le fait qu’il soit sur un bateau… Ils peuvent faire six phrases détachées en s’appuyant sur six exemples de la leçon. Exemples de phrases impersonnelles : • Il faisait presque totalement nuit. • Il flottait dans l’air une odeur de mort. La phrase 189 • Il était impossible de ne pas être terrifié à la vue de cette silhouette monstrueuse. 9. Cet exercice peut servir de support afin de réviser la formulation de l’interrogation, affirmative ou négative. On peut proposer cet exemple d’amorce : « N’est-il pas exact que vous étiez présent sur le lieu du crime, hier, à vingt-trois heures ? demanda l’enquêteur. – Non, je n’y étais pas, répondit le suspect. […] » 17 La phrase emphatique et les présentatifs (p. 316-317 ) Observer et réfléchir 1. « Paris » est mis en relief en tête de phrase. Il est repris ensuite par le pronom « y ». 2. La première phrase traduit mieux les sentiments du personnage, car elle met l’accent sur le lieu en le plaçant en tête de phrase ; or c’est le lieu qui est ici important. 3. « Ce jaillissement de dessous les pavés » est mis en relief en fin de phrase. Il est annoncé par « ça ». 4. La seconde phrase permet de mieux se représenter la scène, car elle donne plus de détails (« de dessous les pavés ») et créé une attente en plaçant les mots importants en fin de phrase. 6. Les passants s’arrêtaient. C’est que les vitrines étaient allumées. (proposition) 2. Manipuler 3. a. 1. Ce sont les habitants de ce quartier qui sont chaleureux. 2. Il y a des gratte-ciels qui donnent le tournis. 3. Il y a des boutiques profondes qui recèlent des milliers d’objets insolites. 4. Voilà les manifestants qui chantent d’une seule voix. 5. C’est la façade du bâtiment qui est baignée de lumière. 6. Voici l’immeuble branlant dans lequel je suis né. b. L’accent est mis sur le sujet, qui devient l’élément le plus important de la phrase. 4. 1. C’est que je suis convaincu que cette ville est magique. 2. C’est étonnant, la manière dont vivent ses citadins. 3. Voici que je pense à ce que fut cette ville. 4. Voilà les passants qui rayonnaient d’une joie ardente. 5. Ce sont les unes après les autres que les usines ont disparu. 6. Ma visite à Londres, je m’en souviens. 5. 1. la 4. y 2. en 5. y 3. les 6. les 6. a. Ta figure, je l’ai remarquée, elle tranchait sur toutes les autres […]. Dès lors, ma mère ne fut plus qu’en second dans mon cœur. Je le lui disais, et elle souriait, l’adorable femme ! Puis, j’ai été à toi, toute à toi. Voilà ma vie, toute ma vie, mon cher époux. Et voici ce qui me reste à dire. Honoré de Balzac, Ferragus, 1833. 3. S’exprimer 1. Identifier 1. Voici le soleil qui se met à illuminer l’avenue ! = emphatique. Les enfants se ruent sur les manèges. = neutre. À la sonnerie, les ouvriers sortaient et se répandaient dans les rues. = neutre. Il y a le fleuve qui sépare la ville en deux parties. = emphatique. C’est New-York qui me fascine. = emphatique. 2. 1. Voici la rue dans laquelle j’ai grandi ! (groupe nominal) 2. C’est le square où nous nous réunissions adolescents. (groupe nominal) 3. Il y a des tours de quarante étages qui donnent le vertige. (groupe nominal) 4. Le voilà, le café où nous complotions. (groupe nominal) 5. La foule s’énerve, s’excite puis se déverse sur les boulevards. C’est à trembler. (infinitif) 190 7. On peut effectuer au préalable, avec les élèves, un relevé des éléments qui, mis en exergue dans le tableau, méritent une tournure emphatique. On peut ainsi évoquer la nuit, les éclairages, l’entrelacement des rails, la hauteur des bâtiments, la présence des quelques personnages et celle de la voie de métro aérienne, placée au centre de l’œuvre. 8. De même que pour l’exercice 7, on peut ici aussi établir une liste d’éléments avec les élèves. Une variante de l’exercice peut être effectuée en décrivant le collège ou la salle de cours. Les exercices 7 et 8 peuvent permettre d’évaluer les compétences en lien avec « l’adoption de stratégies et de procédures d’écriture efficace », dans le cadre d’une évaluation titrée par exemple « écrire en respectant des contraintes. » © Éditions Belin, 2016 S’exercer 18 Distinguer phrase simple 19 Distinguer phrase simple S’exercer Observer et réfléchir 1. Identifier et manipuler 1. Lorsque l’office fut terminé, il se redressa, et donnant le bras à sa femme, il passa dans la sacristie. Alors commença l’interminable défilé des assistants. Georges, affolé de joie, se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer. Il serrait des mains, balbutiait des mots qui ne signifiaient rien, saluait, répondait aux compliments : « Vous êtes bien aimable. » […] Georges reprit le bras de Suzanne pour retraverser l’église. Elle était pleine de monde, car chacun avait regagné sa place, afin de les voir passer ensemble. […] Il sentait sur sa peau courir de longs frissons, ces frissons froids que donnent les immenses bonheurs. et phrase complexe (1) : les différentes phrases complexes (p. 318) 1. a. La rue avait tout à fait changé d’aspect depuis le départ de Colin et de Chloé. Maintenant, les feuilles des arbres étaient grandes et les maisons quittaient leur teinte pâle pour se nuancer d’un vert effacé avant d’acquérir le beige doux de l’été. Le pavé devenait élastique et doux sous les pas et l’air sentait la framboise. Il faisait encore frais, mais on devinait le beau temps derrière les fenêtres aux rideaux bleuâtres. Boris Vian, L’écume des jours, 1947. « La rue avait tout à fait changé d’aspect depuis le départ de Colin et Chloé. » est une phrase simple. b. Les phrases complexes sont majoritairement construites avec des propositions coordonnées. 2. 1. à laquelle 4. où 2. dont 5. dans lesquels 3. qui 6. pour laquelle 2. S’exprimer © Éditions Belin, 2016 3. Voici quelques exemples de phrases qu’on pourra donner aux élèves : • J’avais six ans lorsque survint un événement qui me marqua et dont je me souviendrai toute ma vie. • J’étais très jeune alors ; je ne savais rien de l’existence, le monde m’était inconnu. • J’étais puni, aussi devais-je rester enfermé dans ma chambre. Cependant, je décidai de sortir bien que l’on me l’ait interdit. • La joie que j’ai ressentie fut indescriptible ; je m’en souviens encore alors que bien des années ont passé. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique ». et phrase complexe (2) : les propositions subordonnées (p. 319-321) Guy de Maupassant, Bel-Ami, 1885. Les propositions subordonnées (en gras) sont introduites par un mot subordonnant. 2. La proposition subordonnée qui permet de donner une indication temporelle est : « Lorsque l’office fut terminé ». 3. Les trois autres sont introduites par des pronoms relatifs et complètent respectivement les noms « roi », « mots » et « frissons ». S’exercer 1. Identifier 1. Comme le visage de John s’illumina quand il vit entrer Salomé dans le salon ! Il faut dire que la jeune fille ne passait pas inaperçue. D’une beauté remarquable et vêtue d’une tenue à la mode, Salomé fut bientôt entourée par une cour d’admirateurs en émoi. Bien qu’il fût très timide, John n’hésita pas une seconde et se fraya un chemin jusqu’à son gemme lumineux. Alors qu’il était sur le point de lui parler, Salomé fut accaparée par une femme à l’allure hautaine qui lui demanda comment elle se portait depuis leur dernière rencontre. 2. 1. Qu’est une conjonction de subordination ; dès que est une conjonction de subordination ; qu’est un pronom relatif. 2. Si et que sont des conjonctions de subordination. 3. Que est un pronom relatif ; bien que est une conjonction de subordination. La phrase 191 Propositions conjonctives Propositions conjonctives complétives circonstancielles qu’il se fasse remarquer dès qu’il arrive dans un endroit que tu vas avoir des problèmes Si tu consens à m’aider que je n’aurai pas à le regretter et que tu restes discret que tu iras mieux bien que je ne sois pas tellement familiarisée avec ce domaine d’activité que j’étais incapable de préparer un plat si tu ne dis pas à Marie … quand nous nous reverrons 3. En effet, elle ne respirait pas la gaieté, cette villa. Non. Pourtant, j’ai d’abord estimé que le qualificatif « triste » lui convenait mal (proposition complétive, COD du verbe « estimer »). Et puis, j’ai fini par comprendre que Meinthe avait eu raison (proposition complétive, COD du verbe « comprendre ») si l’on perçoit dans la sonorité du mot « triste » quelque chose de doux et de cristallin (proposition circonstancielle, complément de condition). Après avoir franchi le seuil de la villa (proposition circonstancielle, complément de temps), on était saisi d’une mélancolie limpide. On entrait dans une zone de calme et de silence. L’air était plus léger. On flottait. Les meubles avaient sans doute été dispersés. Il ne restait qu’un lourd canapé de cuir sur les accoudoirs duquel je remarquai des traces de griffes (proposition relative, complément circonstanciel de lieu), et, à gauche, une bibliothèque vitrée. Quand on s’asseyait sur le canapé (proposition circonstancielle, complément de temps), on avait, à cinq ou six mètres en face de soi, la véranda. Patrick Modiano, Villa Triste, Gallimard, 1975. 2. Manipuler 4. Propositions de réponses : 1. Alain sentait qu’il était temps d’agir. 2. Je suis allé chez le médecin, accablé par une forte douleur à la tête. 3. Tu dois absolument faire des efforts pour progresser. 4. Je me demande s’il va faire beau pour mon anniversaire. 5. Nous mangerons léger ce soir, ayant déjà fait bombance à midi. 192 6. Dès son entrée, elle sentit tomber un froid glacé sur ses épaules. 5. 1. Comme le temps s’est éclairci, nous en avons profité pour faire une promenade en forêt. (proposition conjonctive circonstancielle de cause) 2. Elle m’a envoyé une longue lettre dans laquelle elle expose les raisons de sa démission. (proposition relative) 3. Je lui ai expliqué que j’allais devoir m’absenter quelque temps. (proposition conjonctive) 4. Ayant joué au plus malin, tu as perdu. (proposition participiale circonstancielle de cause) 5. J’ai dû prendre un taxi parce que je ne voulais pas rater mon train. (proposition conjonctive circonstancielle de cause) 6. Il n’a pas été tendre avec moi bien si bien que j’ai décidé de prendre mes distances. (proposition circonstancielle de conséquence) 6. Exemple de production possible (les marqueurs de subordination sont en gras dans le texte). Maintenant que tous les gens assemblés s’étaient assis, il régnait un très profond silence dans la grande pièce. La lumière douce de ce début d’été filtrait à travers les rideaux dont les motifs bucoliques ajoutaient à la gaieté ambiante. Les musiciens commencèrent à jouer tandis que Colin et Chloé, main dans la main, attendaient. Le maire ayant fait un signe au chef d’orchestre, le silence revint, ce qui signifiait que la cérémonie des vœux pouvait commencer. 3. S’exprimer 7. Exemples : Il a fait en sorte de nous montrer rapidement les parties que les ouvriers venaient de finir, afin que nous puissions rentrer chez nous avant la nuit. N’étant pas très loquace, elle prend sur elle quand elle doit parler en public et que les regards sont rivés sur elle. Ils seront sûrs d’arriver à l’heure s’ils prennent le train qui part en fin de matinée, celui-ci ne marquant pas d’arrêt entre les deux villes. 8. Cet exercice vise à vérifier que les élèves maîtrisent les différents types de propositions subordonnées et qu’ils sont capables d’utiliser des propositions variées dans un même texte. On pourra lancer l’expression par une phrase d’accroche, par exemple : Quand on a fêté mon anniversaire de 10 ans, mes parents m’avaient fait la surprise d’inviter un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps… 9. Avant de débuter la rédaction de leur texte, les élèves pourront relever les éléments importants de l’illustration : – Action de premier plan : la reine de cœur, rouge de colère, semonce et menace la jeune Alice. – Éléments de contextualisation : un serviteur porte une immense couronne sur une coussin de velours ; le roi de cœur tient un sceptre et observe la scène ; cette scène se déroule dans un jardin. © Éditions Belin, 2016 4. Que est une conjonction de subordination ; si est une conjonction de subordination ; dont est un pronom relatif 5. Qu’est un pronom relatif ; que est une conjonction de subordination. 6. Que est une conjonction de subordination ; quand est une conjonction de subordination. 7. Que est une conjonction de subordination ; qui est un pronom relatif. 20 Reconnaître et employer les subordonnées interrogatives indirectes (p. 322-323) Observer et réfléchir 1. On ne peut ni supprimer les propositions soulignées, ni les déplacer : ce sont des compléments essentiels. 2. « Pourquoi », « ce qui », « comment », « si » sont les mots qui introduisent ces propositions. 3. Anne compte demander à Paul : « Pourquoi es-tu parti si précipitamment, loin de moi, sans explication ? », « Qu’estce qui t’a poussé à fuir ainsi ? », « Comment as-tu vécu loin des tiens ? », « Est-ce que je t’ai manqué ? ». S’exercer 1. Identifier 1. (En gras, le mot interrogatif à entourer) 1. Sais-tu où se trouve la mairie dans cette ville ? 2. Je me demande quand il doit arriver. 3. Ma cousine me demande si je viendrai à son anniversaire. 4. Samuel aimerait savoir ce que ses parents ont décidé pour les vacances. 5. Laura ignore comment elle doit remplir ce formulaire très compliqué. 6. Ce nouvel élève se demande qui deviendra son ami dans la classe. 2. 1. Paul se demande quand il aura les résultats de ses tests sportifs. 2. Franchement, je ne sais pas qui pourrait réparer mon ordinateur. 3. Simon ne sait vraiment pas comment il pourra rendre son travail dans les délais. 4. J’ignore si je parviendrai un jour à concrétiser ce rêve. 5. Les basketteurs se demandaient quel match serait le plus difficile à gagner. © Éditions Belin, 2016 2. Manipuler 3. 1. Jean demande à Marion quand elle veut aller se promener. 2. Jean demande à Marion si elle pense vraiment venir. 3. Jean demande à Marion dans quel pays elle voyagera plus tard. 4. Jean demande à Marion ce qu’elle désire manger. 5. Jean demande à Marion ce qui la fait le plus rire. 6. Jean demande à Marion comment elle a réussi cet exploit. 4. 1. Jean lui demanda quand elle voulait aller se promener. 2. Jean lui demanda si elle pensait vraiment venir. 3. Jean lui demanda dans quel pays elle voyagerait plus tard. 4. Jean lui demanda ce qu’elle désirait manger. 5. Jean lui demanda ce qui la faisait le plus rire. 6. Jean lui demanda comment elle avait réussi cet exploit. 5. 1. Jules ne sait pas encore à quelle date le concours aura lieu. 2. Aline ignore quelle sera la destination précise du voyage en Italie / où le voyage en Italie aura lieu précisément. 3. Les touristes étrangers ne savent pas quelle est l’histoire de ce château médiéval. 4. Lors de ce concert, les spectateurs ignoraient qui était l’invité surprise. 5. Je me demande toujours pourquoi il a refusé de participer à cette sortie. 6. 1. « Reste-t-il de la place pour assister à ce concert ? » 2. « Que veux-tu dire ? » 3. « À quoi servait cet ancien outil ? » 4. « Pourquoi n’as-tu toujours pas préparé les desserts ? » 5. « Qu’aimerait-il avoir en cadeau ? » 6. « Pourquoi a-t-il refusé ce stage à l’étranger ? » 7. Cléante demanda à La Flèche ce qui se passait. Celuici lui répondit que la situation était positive et lui dit de le suivre. Cléante voulut savoir ce que cela signifiait. La Flèche lui montra une cassette : Cléante ignorait ce que c’était. La Flèche lui expliqua alors que c’était le trésor de son père. Cléante l’interrogea pour savoir comment son valet avait réussi à s’en emparer. Ce dernier lui répondit qu’il lui dirait mais que, pour l’instant, il fallait se sauver car il entendait son père, Harpagon, crier. 3. S’exprimer 8. On attend des élèves qu’ils proposent des phrases cohérentes respectant la syntaxe de la proposition subordonnée. Par exemple : 1. Les élèves ignorent quand aura lieu le conseil de classe. 2. Le maire voudrait savoir ce que pensent ses électeurs. 3. Ses parents se demandent pourquoi il est si colérique. 4. Les joueurs de l’équipe ne comprennent pas quelle est la stratégie de l’équipe adverse. 5. Le directeur du théâtre demande si les comédiens seront prêts pour la représentation devant le maire. 6. Je me demande comment il a fait pour s’en sortir. 9. On pourra préparer cette activité en mettant en commun les questions au discours direct. Les élèves pourront exprimer leur jugement quant à la pertinence, l’intérêt des questions. Ils auront la possibilité de choisir un personnage de leur choix : un sportif, une chanteuse, un homme politique… On La phrase 193 21 Différencier l’actif et le passif (p. 324-325 ) Observer et réfléchir 1. Les soldats ont attaqué cette barricade. Cette barricade a été attaquée par les soldats. L’action d’attaquer est faite par les soldats. 2. Dans la première phrase, « cette barricade » est COD. Dans la deuxième phrase, elle est sujet. 3. Dans la première phrase, le verbe attaquer est au passé composé. Dans la deuxième phrase, le verbe être est au passé composé également. Il est suivi d’un participe passé. S’exercer 1. Identifier 1. 1. « aller » est à l’actif. 2. « décevoir » est à l’actif. 3. « entraîner » est au passif. 4. « attirer » est au passif. 5. « faire » est au passif. 6. « reconnaître » est au passif. 7. « pousser » est à l’actif. 2. 1. « a été tailladé » : passé composé. 2. « était observé » : imparfait. 3. « aurait été reconnu » : conditionnel passé. 4. « sera sauvé » : futur. 5. « est tué » : présent. 6. « avait été vendu » : plus-que-parfait. 194 2. Manipuler 3. Infinitif Personne Temps Actif Passif manger elle futur mangera sera mangée assurer je présent assure suis assuré(e) accueillir nous passé composé avons accueilli avons été accueilli(e) s construire elle imparfait construisait était construite suivre conditionnel suivriez présent vous seriez suivi(e)s 4. 1. Les joueurs n’ont pas joué le match. 2. Le charlatan vous avait dupés. 3. On n’a pas encore posé les fenêtres. 4. La transformation est impossible. 5. Les enquêteurs prélèveront ses empreintes sur la scène du crime. 6. Tous les spectateurs ont apprécié son film. 7. La transformation est impossible. 5. 1. a été étudiée 2. n’est pas envisagée 3. est conçu 4. était reconnu 5. auraient été vendues 6. ont été arrêtés 6. Un jour, je fus accompagné par elle pour quelque besogne domestique dans la cave du vieux bâtiment où notre pauvreté nous contraignait d’habiter. Je fus suivi par le chat sur les marches roides de l’escalier, et […] fus exaspéré jusqu’à la folie. […]. Un coup fut adressé par moi à l’animal, qui eût été mortel, s’il avait porté comme je le voulais ; mais la main de ma femme arrêta ce coup. D’après Edgar Allan Poe, « Le Chat noir », Nouvelles Histoires extraordinaires, trad. de l’anglais par Ch. Baudelaire, 1884. 3. S’exprimer 7. Voici la liste des verbes conjugués au passif et au passé composé : les arbres ont été plantés ; les chemins ont été tracés ; les allées ont été ornées ; les allées ont été alignées ; les arbustes ont été disposés ; le jardin a été embelli. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et son orthographe ». © Éditions Belin, 2016 pourra leur conseiller de lire à haute voix leur texte afin d’entendre éventuellement des erreurs de construction ou de conjugaison. Les critères de correction pourront être : justesse de la construction des phrases, respect de la concordance des temps, correction du vocabulaire employé. 22 Maîtriser et employer les verbes pronominaux (p. 326-327) 4. Essentiellement Occasionnellement pronominal pronominal réfléchi réciproque passif 1. s’est trémoussé Observer et réfléchir 1. Ces verbes sont composés du verbe en lui-même précédé du pronom personnel réfléchi « se ». 2. Oui. 3. Les verbes des phrases 2 et 3 sont construits avec un pronom (« s’est mis » ; « s’est placé »). 4. L’auxiliaire « être » est utilisé dans les phrases 2 et 3, l’auxiliaire « avoir » dans les phrases 4 et 5. 5. On peut ajouter « les unes les autres ». S’exercer 1. Identifier 1. Les phrases comportant un verbe pronominal sont les phrases 1 (« se rencontrèrent »), 4 (« se sourirent »), 5 (« nous nous toisâmes »), 8 (« se disputèrent »). 2. Manipuler © Éditions Belin, 2016 2. S’agenouiller : agenouille-toi ; agenouillons-nous ; agenouillez-vous. Se méfier : méfie-toi ; méfions-nous ; méfiez-vous. Se prosterner : prosterne-toi ; prosternons-nous ; prosternez-vous. Se raviser : ravise-toi ; ravisons-nous ; ravisez-vous. Se repentir : repens-toi ; repentons-nous ; repentez-vous. Se coiffer : coiffe-toi ; coiffons-nous ; coiffez-vous. 3. a. Les verbes n’existant qu’à la forme pronominale sont : s’acoquiner ; se blottir ; se pâmer ; s’éprendre. b. Les verbes ayant un sens différent avec ou sans pronom réfléchi sont : (s’) apercevoir ; (se) douter ; (s’) ennuyer ; Exemples de phrases : Je m’aperçus que j’avais oublié son anniversaire. / Robinson aperçut la voile d’un bateau à l’horizon. Je me doutais bien qu’il allait me faire un coup pareil ! / Rousseau doutait de l’amour de Madame de Warens. Les élèves s’ennuient en cours de mathématiques. / Ma petite sœur ne cesse de m’ennuyer. 2. vous vous préparerez 3. s’endimanche 7. se persuade 4. s’encourageront 5. entretenez-vous 6. se téléphonent 8. s’effacera 3. S’exprimer 5. Voici une liste de verbes qu’il est possible de construire avec les élèves avant de faire l’exercice : se regarder, se parler, se sourire, se considérer, se parler, s’enflammer, se sentir (+ adjectif), s’inviter, s’enlacer, s’inviter, se revoir… 6. Voici une liste de verbes pronominaux pouvant être utilisés : • pour décrire le décor : s’évaporer, s’effacer, se distinguer, s’estomper, s’obscurcir, se dissiper, se volatiliser, s’éclipser, s’enfoncer… • pour décrire la poursuite : se défendre, s’enfuir, s’échapper, se retirer, se réfugier, se sauver, s’attaquer à / se faire attaquer, se jeter (sur), s’élancer, se ruer, s’accumuler, se regrouper, se rassembler, s’attrouper, se réunir, se grouper… Les exercices 5 et 6 peuvent permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et son orthographe ». 23 Identifier les emplois du présent (p. 328-329 ) Observer et réfléchir 1. « Chaque soir, le jeune homme se rend sous le balcon fleuri ». Le temps du verbe ne change pas. Le présent permet d’insister sur la fréquence régulière de l’action. 2. « Depuis vingt-quatre heures » : cette durée est exprimée par le présent. 3. a. On peut remplacer ce temps par le futur (« arrivera »). b. On peut remplacer ce temps par le passé composé (« est parti »). Le verbe 195 3. S’exprimer 1. Identifier 1. salue/ demande il pleut bavarde entend se rend passé arrive futur part interroge est maussade 2. « Est » (présent de l’indicatif), employé deux fois, est un présent de vérité générale. 3. 1. « venons » : présent de passé proche. 2. « bout » ; « gèle » : présent de vérité générale. 3. « est » ; « fait » ; « laisse » : présent de vérité générale. 4. « cours » ; « vois » ; « atteins » ; « parle » : présent de narration. 4. Les verbes au présent sont : « demande » (présent de narration) ; « dit » (présent de narration) ; « est » (présent d’énonciation) ; « consent » (présent de narration) ; « tiens » (présent de vérité générale) ; « peut » (présent de vérité générale). 2. Manipuler 5. accourir Les hommes accourent dès qu’il est question d’amour. vaincre L’amour vainc toujours la haine. fondre Le cœur fond souvent pour de vaines promesses. plaindre On ne se plaint de l’amour que lorsqu’il est absent. promettre En amour, on promet plus de mirages que d’oasis. 6. 1. Il se lève dans cinq minutes et part aussitôt. (présent de futur proche) 2. Tous les ans depuis qu’elle est partie, le jour de son anniversaire, il guette son apparition. (présent d’habitude) 3. Elle s’enfuit en entendant votre voix ! (présent d’énonciation / présent itératif) 4. On dit toujours qu’un ventre affamé n’a point d’oreilles. (présent de vérité générale) 7. a. 1. présent d’énonciation futur. 2. présent de passé proche passé composé. 3. présent de futur proche futur. 4. présent duratif imparfait. 5. présent d’hypothèse imparfait + conditionnel b. 1. Une parole de plus et je te quitterai ! 2. George est revenu de son voyage en Italie. 3. Alfred la rejoindra à Venise dans deux semaines. 4. Ce jour-là, le temps était maussade : la pluie tombait sans discontinuer. 5. Si tu étais libre vendredi soir, je t’inviterais au théâtre. 196 8. On peut inciter les élèves à varier les emplois du présent en construisant avec eux un schéma narratif simple dont les étapes correspondront aux différents emplois. Ainsi : • Description des personnages : présent itératif (exemple : Il combat contre l’amour depuis des années.) • Conditions de la rencontre : présent itératif (exemple : Elle vient dans ce bistrot tous les jours, résout le mystère des hommes en les observant boire leur café.) • Élément perturbateur : présent de narration (exemple : Soudain, elle décide de l’entreprendre.) • Dialogue : présent d’énonciation (exemple : « Bonjour ! Excusez-moi de vous déranger. Je me défends d’habitude de faire cela, mais… ») • Péripéties : présent de narration (exemple : Il se résout à lui répondre, abat les murs de sa timidité.) • Morale finale : présent de vérité générale (exemple : En amour, on se promet des apothéoses, mais la simple audace peut tenir lieu de miracle.) 9. Comme pour l’exercice précédent, on n’hésitera pas à relier les étapes du récit aux différents emplois du présent : • présent de narration pour les péripéties ; • présent d’énonciation pour le dialogue ou les pensées des personnages ; • présent de vérité générale pour une morale finale. 24 Savoir conjuguer et employer le futur (p. 330-331 ) Observer et réfléchir 1. Un jour on démolira ces beaux immeubles si modernes on en cassera les carreaux de plexiglas ou d’ultravitre on démontera les fourneaux construits à polytechnique on sectionnera les antennes collectives de télévision on dévissera les ascenseurs on anéantira les vide-ordures on broiera les chauffoses on pulvérisera les frigidons quand ces immeubles vieilliront du poids infini de la tristesse des choses. Raymond Queneau, « Grand Standigne », Courir les rues, Battre la campagne, Fendre les flots, Gallimard, 1981. © Éditions Belin, 2016 S’exercer 2. Les infinitifs de ces verbes sont : démolir ; casser ; démonter ; sectionner ; dévisser ; anéantir ; broyer ; pulvériser ; vieillir. La plupart des verbes sont construits avec une terminaison ajoutée à l’infinitif (majoritairement la terminaison -a) 3. Le futur exprime ici une intention ; celle de détruire la modernité. S’exercer 1. Identifier 1. il découvre découvrir il découvrira nous entrevîmes entrevoir nous entreverrons vous observez observer vous observerez je reconnus reconnaître je reconnaîtrai tu envoies envoyer tu enverras nous pûmes pouvoir nous pourrons ils voient voir ils verront vous visitâtes visiter vous visiterez elle parcourait parcourir elle parcourra 2. Les formes verbales conjuguées au futur sont : traversera (3e personne du singulier) ; parcourrai (1re personne du singulier) ; plaira (3e personne du singulier) ; apercevrons (1re personne du pluriel). 2. Manipuler 3. 1. La foule s’amassera sur les trottoirs. 2. Leurs regards ne se croiseront pas. 3. Tête baissée, ils s’engouffreront dans la bouche du métro. 4. Des portes tournantes jailliront des flots d’hommes et de femmes. 5. Dans les couloirs, ils se précipiteront pour se glisser dans la rame du métro. 4. […] Les rues se feront désertes et deviendront plus noires. Je chancellerai comme un homme ivre sur les trottoirs. J’aurai peur des grands pans d’ombre que les maisons projetteront. J’aurai peur. Quelqu’un me suivra. Je n’oserai tourner la tête. Un pas clopin-clopant sautera de plus en plus près. J’aurai peur. J’aurai le vertige. Et je m’arrêterai exprès. Un effroyable drôle me jettera un regard Aigu, puis passera, mauvais comme un poignard […] 6. 1. « il aura l’idée » : supposition. 2. « Tu iras », « tu ramasseras », « tu déposeras » : ordre, indication. 3. « j’oublierai », « ce sera » : une action qui aura lieu dans l’avenir. 4. « j’irai », « quémanderai » : une intention. 7. a. J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche quand je n’irai pas à l’école j’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans et même des paraboles je parlerai de mon village je parlerai de mes parents de mes aïeux de mes aïeules je décrirai les prés je décrirai les champs les broutilles et les bestioles puis je voyagerai jusqu’en Iran au Tibet ou bien au Népal […] et ce qui sera beaucoup plus intéressant du côté de Sirius ou d’Algol où tout me paraîtra tellement étonnant que revenu dans mon école je mettrai l’orthographe mélancoliquement. Raymond Queneau, « L’écolier », Courir les rues, Battre la campagne, Fendre les flots, Gallimard, 1981. b. Le futur traduit ici une impression de promesse faite par l’écolier à lui-même. 3. S’exprimer 8. On pourra mettre à disposition des élèves des photographies de New York, et souligner avec eux les éléments qu’ils peuvent imaginer : apercevoir de loin la Statue de la Liberté, la découverte des buildings, les quadrillages des rues, les publicités gigantesques… Les élèves peuvent également imaginer ce qu’ils feraient une fois sur place (monter sur les toits, héler un taxi, visiter Times Square, Manhattan, l’Empire State Building, Central Park, les musées, assister au tournage d’un film…) 25 Savoir conjuguer l’imparfait et le passé simple (p. 332-333) © Éditions Belin, 2016 D’après Blaise Cendrars, « Les Pâques à New-York », 1926. 5. 1. assiérons 2. pourrez 3. sera 4. feront 5. viendra Observer et réfléchir 1. Les verbes au passé simple sont : tâchai ; sortîmes ; répondit ; fus ; voulus. Les verbes à l’imparfait sont : semblait ; trouvait ; parlait. 2. fus (être) ; voulus (vouloir). Le verbe 197 1. Identifier 1. Les verbes à encadrer sont en gras. battîmes • apitoyèrent • cherchais • attrapa • but • dormions • regardâtes • brûlai • peignais • écrivait • écrivis battîmes : battre, 1re personne du pluriel apitoyèrent : apitoyer, 3e personne du pluriel cherchais : chercher, 1re ou 2e personne du singulier attrapa : attraper, 3e personne du singulier but : boire, 3e personne du singulier dormions : dormir, 1re personne du pluriel regardâtes : regarder, 2e personne du pluriel brûlai : brûler, 1re personne du singulier peignais : peindre ou peigner, 1re personne du singulier écrivait : écrire, 3e personne du singulier 2. Un peu après dix heures, le comte du Boisberthelot et le chevalier de La Vieuville reconduisirent l’homme aux habits de paysan jusqu’à sa cabine qui était la propre chambre du capitaine. Au moment d’y entrer, il leur dit en baissant la voix : – Vous le savez, messieurs, le secret importe. Silence jusqu’au moment de l’explosion. Vous seul connaissez mon nom. – Nous l’emporterons au tombeau,répondit Boisberthelot. – Quant à moi, repartit le vieillard, fussé-je devant la mort, je ne le dirais pas. Et il entra sans sa chambre. Le commandant et le second remontèrent sur le pont et se mirent à marcher côte à côte en causant. Ils parlaient évidemment de leur passager, et voici à peu près le dialogue que le vent dispersait dans les ténèbres. Boisberthelot grommela à demi-voix à l’oreille de La Vieuville : – Nous allons voir si c’est un chef. La Vieuville répondit : – En attendant, c’est un prince. Victor Hugo, Quatrevingt-treize, 1874. Verbes en -er Autres terminaisons entrer (entra) remonter (remontra) grommeler (grommela) reconduire (reconduisirent) dire (dit) répondre (répondit) repartir (repartit) se mettre (se mirent) 2. Manipuler 3. 1. aperçûmes ; faufila 2. int ; dissimulai 3. battîtes ; racontâtes 4. prit ; lut 5. voulurent 6. achetai ; vit 7. vécûmes 198 4. La femme jambe de bois fit un deuxième sourire et sortit par l’arrière-porte, qui donnait sur la cour au puits. Un moment après, l’arrière-porte se rouvrit, et un homme se présenta dans l’entrebâillement. Cet homme avait une casquette et une blouse, et la saillie d’un objet sous sa blouse. Il avait des brins de paille dans les plis de sa blouse et le regard de quelqu’un qu’on vient de réveiller. Il avança. On se regarda. L’homme en blouse avait l’air ahuri et fin. Il dit : – C’est vous l’armurier ? Celui qui avait cogné répondit : – Oui. C’est vous le Parisien ? – Dit Peaurouge. Oui. – Montrez. – Voici. L’homme tira de dessous sa blouse un engin fort rare en Europe à cette époque, un revolver. Ce revolver était neuf et brillant. Les deux bourgeois l’examinèrent. Celui qui semblait connaître la maison et que l’homme en blouse avait qualifié « l’armurier » fit jouer le mécanisme. Il passa l’objet à l’autre, qui paraissait être moins de la ville et qui se tenait le dos tourné à la lumière. L’armurier reprit : – Combien ? L’homme en blouse répondit : – J’arrive d’Amérique avec. Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866. 5. Quand vous fûtes au milieu de l’escalier, songeant aux regards que ce directeur avait jetés sur vous, il vous prit l’envie de savoir ce qu’il en dirait : Catherine vous attendait pourtant dans sa cuisine ; mais n’importe, vous remontâtes doucement l’escalier. Vous fermâtes la porte de la chambre, et vous en approchâtes votre oreille le plus près qu’il vous fut possible. D’après Marivaux, Le Paysan parvenu, 1734. 3. S’exprimer 6. Voici une liste de verbes que les élèves peuvent utiliser : discuter, bavarder, courir, manger, se battre, jeter son sac, retrouver (ses amis), jouer, sauter, etc. On peut inciter les élèves à détecter les différents aspects de l’imparfait et du passé simple, afin de commencer à les sensibiliser aux emplois de chacun. 7. Les verbes conjugués sont : entra ; se turent ; me levai ; saluèrent ; rassis ; prit ; lut S’ils sont en panne d’inspiration, on peut suggérer aux élèves de décrire les premières minutes du cours qu’ils ont le moins aimé ou préféré dans la semaine. Si cela les stimule davantage, on peut leur proposer de raconter un cours hors du commun où les actions citées ne se sont pas déroulées comme prévues (Un élève n’entra pas dans la classe. Les élèves se turent deux secondes à peine, jusqu’au moment où je me levai, debout sur ma table…). © Éditions Belin, 2016 S’exercer 8. Voici des verbes qu’il est possible d’utiliser : apparaître, surgir, bondir, se projeter, prendre (peur), hurler, s’enfuir, se séparer, se perdre… On peut inciter les élèves à détecter les différents aspects de l’imparfait et du passé simple, afin de les sensibiliser aux emplois de chacun. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et son orthographe ». 2. a. Phrases contenant un verbe à l’actif 1. avons 2. t’intéresses 3. aurez eu 4. veut 5. irai 6. es tombé 7. est 8. s’est penché / a embrassé Phrases contenant un verbe au passif 4. sera habillée 9. a été pris b. Les verbes conjugués à des temps composés sont : aurez eu ; es tombé ; s’est penché ; a embrassé ; a été pris 26 Savoir conjuguer les temps composés (p. 334-335) 2. Manipuler 3. Verbes aux temps simples Verbes aux temps composés nous adorons nous avons adoré (passé composé) Observer et réfléchir il écrira il aura écrit (futur antérieur) vous saviez vous aviez su (plus-que-parfait) 1. Les éléments en gras sont constitués de l’auxiliaire être ou avoir et du participe passé. Le premier mot est au présent. 2. Les autres verbes conjugués sont au présent (« distingue »), à l’imparfait (« remarquait »), au passé simple (« accourut »), au futur (« épousera ») et au conditionnel présent (« connaîtraient »). On constate qu’à chaque temps simple correspond un temps composé. 3. Elles se passent avant l’action exprimée par l’autre verbe. tu arriveras tu seras arrivée (futur antérieur) j’admets j’ai admis (passé composé) il frissonna il eut frissonné (passé antérieur) S’exercer 1. Identifier © Éditions Belin, 2016 1. a. 1. a traîné traîner 2. avait dormi dormir 3. fut poursuivi poursuivre (voix passive) 4. s’était exclamée s’ exclamer (verbe pronominal) avait abandonnée abandonner 5. aura éprouvé éprouver 6. a oublié oublier b. N° de phrase présent Temps de l'auxilaire Temps du verbe 1 présent passé composé 2 imparfait plus-que-parfait 3 passé simple passé antérieur 4 imparfait plus-que-parfait 5 futur futur antérieur 6 présent passé composé 4. 1. Quand le détective sera déguisé, il prendra la femme en filature. 2. Quand la femme sera entrée dans un café, elle sortira sans tarder par la porte de derrière. 3. Quandl’amateur aura attendu trop longtemps, alors il s’inquiétera. 4. Quand il aura compris la situation, il se lancera des insultes. 5. Quand il aura réfléchi un peu, il trouvera une solution. 6. Quand le détective l’aura rattrapée, il tâchera d’être plus discret. 5. 1. aura vu 4. a entendu 2. eus trouvé 5. avez reçu 3. eûmes aperçu 6. aurai trouvé 6. Réécriture ayant pour repère temporel le présent : Auparavant, Holmes ne m’a jamais parlé ainsi. Ces paroles me font le plus grand plaisir, car jusqu’alors, son indifférence aussi bien pour mon admiration que pour mes efforts […] m’a vexé. De plus, je suis fier de m’être assimilé son système au point de mériter son approbation quand il m’arrive de l’appliquer. Réécriture ayant pour repère temporel le futur : Auparavant, Holmes ne m’aura jamais parlé ainsi. Ces paroles me feront le plus grand plaisir, car jusqu’alors, son indifférence aussi bien pour mon admiration que pour mes efforts [...] m’aura vexé. De plus, je serai fier de m’être assimilé son système au point de mériter son approbation quand il m’arrivera de l’appliquer. D’après Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville [1901], trad. de l’anglais par A. de Jassaud, 1905. Le verbe 199 7. Voici quelques verbes qu’il est possible d’utiliser : confier (ses sentiments) ; bouillir (de colère) ; craindre ; douter ; se battre ; perdre ; mourir ; tuer. Cet exercice permet d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et de son orthographe ». 27 Analyser et choisir un temps : les aspects (p. 336-337) Observer et réfléchir 1. « glaçaient » et « s’éparpille » sont les verbes qui expriment une action en cours. 2. « s’était vidé », et « avions fait » expriment une action achevée, et sont au plus-que-parfait. 3. L’action est vue comme « de l’intérieur », elle n’a pas de durée limitée. S’exercer 1. Identifier 1. Action bornée Action non bornée se glissèrent ; aperçûtes ; bouleversa ; précipitâmes déambulions ; laissais porter Ils se glissèrent avec difficulté dans l’entrebâillement de la porte. Nous déambulions depuis des heures désormais. Vous aperçûtes soudain leur ombre sur le mur. Je me laissais porter par mon inquiétude tout en cherchant une issue. Soudain, un cri me bouleversa profondément. Nous nous précipitâmes vers le premier placard dans lequel nous cacher. 2. Aspect accompli Aspect non accompli s’est assise ; avions exploré ; avaient battu le pavé se promenait ; contemple ; errent Elisabeth II s’est assise sur le trône d’Angleterre en février 1952. John Lennon se promenait lorsqu’il a été assassiné. Nous avions exploré la grotte la pyramide dans l’espoir d’y trouver un sarcophage. 200 Baudelaire contemple le crépuscule en tentant d’écrire un nouveau poème. Les Républicains avaient battu le pavé jusqu’à l’affrontement contre les Monarchistes. Les âmes damnées errent dans les limbes pour l’éternité. 3. Les verbes conjugués et leurs aspects sont : « avait pris » (accompli) ; « aimait » (non borné, non accompli) ; eut traversé (« accompli ») ; « eut atteint » (accompli) ; « s’arrêta » (borné, non accompli) ; « observait » (non borné, non accompli) ; « embaumait » (non borné, non accompli) ; « poussa » (borné, non accompli) ; « franchit » (borné, non accompli). 2. Manipuler 4. Je me promenais en chantant dans la rue. Tout à coup, je reconnus mon ami philosophe. Je cessai de chanter et me mis à courir en bousculant les passants. Assis sur un banc, il lisait. Quand je fus arrivé à ses côtés, nous tombâmes dans les bras l’un de l’autre. Il me demanda de mes nouvelles, puis commença à me raconter ce qu’il avait fait depuis notre première rencontre. Les verbes à l’imparfait décrivent tous des actions non bornées ; les verbes au passé simple, au contraire, décrivent des actions bornées, limitées dans le temps. 5. 1. s’était glissée 4. prendra 2. avait 5. a gelé 3. prenait 6. aboya 6. a. 1. comptait 2. s’était perdu 3. déambula 4. s’arrêta b. 1. Les yeux rivés sur le sol, je comptais mes pas. 2. Je m’étais perdu dans les rues de la ville. 3. Je déambulai pendant quelques heures. 4. En fin de compte, je m’arrêtai au niveau d’un pont sur la Tamise. 7. J’avais interpelé le suspect sur son lieu de travail. (accompli) L’hymne se répandit dans le stade tout entier. (borné, non accompli) Nous aurons sautillé de joie à l’annonce de la victoire. (accompli) Vous traversez la ville sans vous soucier de l’endroit où vous allez. (non accompli) Elles auront possédé tout ce qu’elles ont toujours désiré. (accompli) 8. a. Les verbes du texte et leurs aspects sont : « m’arrêtais » (non borné, non accompli) ; « portait » (non borné, non accompli) ; « je vis » (borné, non accompli) ; « me jetai » (borné, non accompli) ; « trouvai » (borné, non accompli) ; « avait disparu » (accompli). © Éditions Belin, 2016 3. S’exprimer 3. S’exprimer 9. On pourra au préalable analyser le tableau avec les élèves afin de lister les éléments à décrire. Aux élèves de « mettre cette scène en mouvement » afin de savoir quels sont les différents aspects des actions. On pourra dresser avec eux une frise chronologique des actions représentées, et identifier avant la rédaction les temps à utiliser. 28 Savoir conjuguer et employer le conditionnel présent (p. 338-339) Observer et réfléchir 1. a. Il pensait que tout irait pour le mieux, qu’elle tomberait dans ses bras, qu’il lui murmurerait des mots doux dans le creux de l’oreille. Il rêvait qu’enfin il l’embrasserait. Si elle cédait à son charme, leur histoire deviendrait possible. Verbes à l’imparfait Verbes au conditionnel pensait ; rêvait ; cédait irait ; tomberait ; murmurerait ; embrasserait ; deviendrait b. Le récit est écrit au passé, le temps des propositions principales étant l’imparfait. 2. a. passé futur pensait cédait rêvait tomberait/ embrasserait murmurerait deviendrait 2. b. Les actions exprimées au conditionnel sont situées au futur par rapport aux actions à l’imparfait. 3. Dans la dernière phrase, la conjonction de subordination est « si ». Le conditionnel est utilisé pour exprimer une hypothèse. S’exercer © Éditions Belin, 2016 1. Identifier 1. Les verbes au conditionnel présent sont : « serait » ; « seraient » ; « abolirais » ; « verserions » ; « mûriraient » ; « serait » ; « agirions » ; « déploierais » ; « laisserais ». Le conditionnel marque ici une hypothèse (« si j’étais Dieu »). 2. il veut il voudra il voudrait nous pouvons nous pourrons nous pourrions vous observez vous observerez vous observeriez tu reconnais tu reconnaîtras tu reconnaîtrais vous apercevez vous apercevrez vous apercevriez nous déclarons nous déclarerons nous déclarerions ils voient ils verront ils verraient vous parcourez vous parcourrez vous parcourriez elle décide elle décidera elle déciderait 3. 1 . choisirions 4. battraient 2. insisterait 5. regarderais 3. faudrait 6. suffirait 4. 1. viendrait (doute) 2. ferais (hypothèse) 3. paraîtrait (doute) 4. serait (doute) 4. emmènerais (hypothèse) 5. partiraient (futur dans le passé) 6. seraient (doute) 2. Manipuler 5. 1. s’aimeraient 2. serait 3. apprécierait 4. adorerait 5. seriez 6. porterait 6. a. Si je savais écrire je saurais dessiner Si j’avais un verre d’eau je le ferais geler et je le conserverais sous verre Si on me donnait une motte de beurre je la ferais couler en bronze Si j’avais trois mains je ne saurais où donner de la tête Si les plumes s’envolaient si la neige fondait si les regards se perdaient je leur mettrais du plomb dans l’aile Si je marchais toujours tout droit devant moi, au lieu de faire le tour du globe, j’irais jusqu’à Sirius et au-delà […] Si je sortais par la porte je rentrerais par la fenêtre […] Si je partais sans me retourner je me perdrais bientôt de vue. Jean Tardieu, « Au conditionnel », L’Accent grave et l’accent aigu, Gallimard, 1986. b. L’emploi du conditionnel dans ce texte est l’hypothèse. 3. S’exprimer 7. Voici des verbes qu’il est possible d’employer : embrasser, aimer, marier, épouser, naître, partir, voyager, fêter, découvrir, disputer, divorcer, partager, traverser (les épreuves de la vie), faire (confiance), confier, échanger… Le verbe 201 29 Savoir conjuguer et employer l’impératif présent (p. 340-341) Chimène – Je me meurs. Don Rodrigue – Un moment. Chimène – Va, laisse-moi mourir. Don Rodrigue – Quatre mots seulement : Après ne me réponds qu’avecque cette épée […] Chimène – Il est teint de mon sang. 1. a. Les verbes à l’impératif présent sont : « viens » ; « achevez » ; « réplique » ; « venge » ; « montre » b. Le pronom personnel sujet présent est : « toi ». Les pronoms personnels sujets ne sont pas toujours présents. Lorsqu’ils le sont, ils se situent après le verbe (verbes pronominaux). c. Au présent de l’indicatif, les pronoms personnels sujets sont toujours présents et situés avant le verbe. 2. « Venge-toi » = se venger ; « montre-toi » = se montrer. Ces verbes sont pronominaux. 3. a. Don Diègue utilise l’impératif pour donner un ordre à son fils, pour l’exhorter à la vengeance. b. Don Rodrigue l’utilise pour formuler une demande. S’exercer 1. Identifier Les phrases 1, 2 et 6 sont à l’impératif. Les verbes sont tous conjugués à l’impératif et les phrases marquent un encouragement (1 et 6) ou un ordre/un conseil (2). 2. 1. une consigne 2. un ordre 3. une interdiction 4. une demande 5. un encouragement 6. un conseil, un encouragement Il est à noter cependant que les emplois de l’impératif dépendent fortement de la situation de communication. 2. Manipuler 3. 1. Ôte-moi cet objet odieux. 2. Regarde-le plutôt pour exciter ma haine. 3. N’attends pas de mon affection de lâches sentiments pour ta punition. 4. Ne différez donc plus ce que l’honneur vous ordonne. 5. Faites-en un sacrifice à ce noble intérêt. 6. Punis-moi par vengeance, ou du moins par pitié. 4. a. Don Rodrigue – N’épargne point mon sang : goûte sans résistance La douceur de ma perte et de votre vengeance. Chimène – Hélas ! Don Rodrigue – Écoute-moi. 202 Don Rodrigue – Plonge-le dans le mien, Et fais-lui perdre ainsi la teinture du tien. Pierre Corneille, Le Cid, acte III, scène 4, 1660. b. L’impératif traduit un désir fort, voire une supplication. 5. a. Les impératifs sont : « allez » et « termine ». 3. S’exprimer 6. On pourra suggérer l’utilisation des verbes à l’impératif suivants : offre, autorise, ordonne, permets, obéis, venge… D’autres verbes possibles : choisir, trahir, punir, aimer, prouver… Dans le cadre d’une séquence sur le théâtre, on pourra faire rédiger cet exercice sous forme de dialogue théâtral, en invitant les élèves à y insérer des didascalies voire à jouer leur texte devant la classe. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et son orthographe ». Couplé à la création d’un dialogue théâtral, il permettra d’évaluer « l’efficacité des stratégies et procédures d’écriture » de l’élève (écrire en fonction de contraintes). 30 Savoir conjuguer et employer le subjonctif (p. 342-343) Observer et réfléchir 1. Le temps est le présent et le mode le subjonctif. 2. a. Le verbe « vînt » ressemble au passé simple, mais l’accent circonflexe sur le « i » l’en différencie. b. Il se trouve dans une proposition subordonnée complétive. c. L’action n’est pas réalisée ; on reste incertain de l’arrivée du personnage. © Éditions Belin, 2016 Observer et réfléchir 2. Manipuler S’exercer 1. Identifier 1. Verbe à l’infinitif Participe présent Verbe au subjonctif adorer adorant adore / adores / adore / adorions / adoriez / adorent chérir chérissant chérisse / chérisses / chérisse / chérissions / chérissiez / chérissent honorer honorant honore / honores / honore / honorions / honoriez / honorent choisir choisissant choisisse / choisisses / choisisse / choisissions / choisissiez / choisissent défaillir défaillant défaille / défailles / défaille / défaillions / défailliez / défaillent devenir devenant devienne / deviennes / devienne / devenions / deveniez / deviennent blesser blessant blesse / blesses / blesse / blessions / blessiez / blessent blêmir blêmissant blêmisse / blêmisses / blêmisse / blêmissions / blêmissiez / blêmissent faiblir faiblissant faiblisse / faiblisses / faiblisse / faiblissions / faiblissiez / faiblissent déplaire déplaisant déplaise / déplaises / déplaise / déplaisions / déplaisiez / déplaisent 2. © Éditions Belin, 2016 Verbes Indicatif passé simple, 3e p. sg Subjonctif imparfait, 3e p. sg adorer adora adorât chérir chérit chérît honorer honora honorât choisir choisit choisît défaillir défaillit défaillît devenir devint devînt blesser blessa blessât blêmir blêmit blêmît faiblir faiblit faiblît déplaire déplut déplût 4. 1. retienne 2. fasses 3. nous aimions 4. se mette 5. voie 5. tu admires ; nous plaignions ; elle déplaise ; ils craignent ; on compatisse ; vous gémissiez ; elle se détourne ; il se délecte ; je séduise. 6. 1. Fallait-il qu’elle avouât son amour pour vous ? 2. Fallait-il qu’il s’excusât de son désintérêt ? 3. Fallait-il que vous vous offusquassiez de ses hardiesses ? 4. Fallait-il qu’elles hésitassent à déclarer leurs sentiments ? 5. Fallait-il qu’ils badinassent avec l’amour ? 6. Fallait-il qu’on s’enflammât pour cet ingrat ? 7. a. Ah ! Fallait-il que je vous visse Fallait-il que vous me plussiez Qu’ingénument je vous le disse Qu’avec orgueil vous vous tussiez Fallait-il que je vous aimasse Que vous me désespérassiez Et qu’enfin je m’opiniâtrasse Et que je vous idolâtrasse Pour que vous m’assassinassiez. Alphonse Allais, « Epître amoureuse d’un puriste », vers 1875. b. Le subjonctif imparfait créé un effet comique. 3. S’exprimer 8. a. On pourra mettre le début des phrases à disposition des élèves : Il faudrait que… / Je voudrais que… / J’aimerais que…/ Je désirerais que…. / J’apprécierais que…/ Je serais charmé(e) que…/ Je me réjouirais que… /Je serais ravi que, etc. Les élèves les plus en difficulté pourront transformer ces amorces au présent de l’indicatif. b. On pourra mettre à disposition des élèves en difficulté les amorces ci-dessus à un temps du passé. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe ». 3. Il fallait qu’il s’enflamm – ât. Il faut que vous finiss – iez. Il aurait fallu que nous le dissuadass – ions. J’attends qu’elle me le rav – issent. Elle attendait qu’il se ret – înt. Le verbe 203 31 Accorder le verbe avec son sujet (p. 344-345) Observer et réfléchir 1. Le commerçant du quartier est particulièrement sympathique. Paul le fréquente régulièrement avec plaisir. Le voici d’ailleurs qui lui adresse un bonjour cordial. 2. Le verbe de la première phrase change parce que son sujet est devenu singulier. Celui de la deuxième phrase ne change pas parce que le sujet (Paul) n’a pas changé. 3. Le verbe de la troisième phrase a été mis au singulier car son sujet (le commerçant) est désormais singulier ; le pronom qui s’y réfère (le) a été modifié lui aussi. S’exercer 1. Identifier 1. Riri, Fifi et moi sommes allés chercher du bois pour faire un feu. (1re personne du pluriel) 2. Laure et toi, petits cachotiers, m’avez préparé une surprise. (2e personne du pluriel) 3. La cave des voisins est inaccessible. (3e personne du singulier) 4. Christopher Lee et Peter Cushing forment un extraordinaire duo d’acteurs. (3e personne du pluriel) 5. L’auberge où se rassemblent les bandits semble calme pour l’instant. (3e personne du pluriel) 5. Vous, le chevalier sans reproche, qui a mené la bataille, êtes-vous fier ? 5. 1. Les travaux les ont mis(es) dans une situation délicate. 2. La maison est de toute beauté. 3. La rivière coulait au fond de la vallée. 4. Émilie et lui ont fini par s’épouser. 5. Aucun individu ne saurait surmonter cette épreuve. 6. Les sujets des verbes sont : tous les gens du village (m’ont dit) ; j’(ai parlé) ; vous (aimiez, avez fait) ; on (se moque) ; je (passe, pourrai). 3. S’exprimer 7. Exemples de phrases possibles : • Cet homme, chaque nuit de l’hiver, se rend dans ce bistrot. • Les fusées orange et vertes éclataient dans la noirceur de la nuit. • Le monstre de Frankenstein, dans un recoin sombre, ouvrit soudain les yeux. • Cette fée, si forte qu’elle soulevait des troncs d’arbre d’une seule main, décida que ce jour-là serait son jour de repos. Cet exercice peut vous permettre d’évaluer les compétences liées à la « connaissance des aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique, la maîtrise de la forme des mots en lien avec la syntaxe, et le fonctionnement du verbe et son orthographe ». 8. Cet exercice peut être complété à la manière d’un cadavre exquis pour apprendre ou réviser d’autres constituants de la phrase. 2. Manipuler Victor Hugo, Les Misérables, 1862. 4. 1. C’est Usain, à tous les coups, qui va gagner cette course. 2. Celui qui voulait gagner devait faire ce qui était nécessaire. 3. C’est Barry et toi qui chantez le mieux. 4. Vous, le chevalier sans reproche, qui avez mené la bataille, êtes-vous fier ? 204 32 Maîtriser les accords du participe passé (p. 346-347) Observer et réfléchir 1. Le verbe conjuguer est « cueillir ». 2. Il est conjugué au passé composé, avec l’auxiliaire avoir. 3. Le COD (« les pommes », repris ensuite par le pronom « les ») se situe avant l’auxiliaire dans la seconde phrase. 4. La différence d’orthographe des participes passés s’explique par la place du COD dans la phrase par rapport à l’auxiliaire avoir. © Éditions Belin, 2016 2. 1. Chacun 2. Peu d’entre eux 3. Chacun 4. Trop d’individus 5. Toi et moi 6. Elsa et toi 3. Elle rapiéçait son corset, vieux et usé, avec des morceaux de calicot qui se déchiraient au moindre mouvement. Les gens auxquels elle devait, lui faisaient des « scènes », et ne lui laissaient aucun repos. Elle les trouvait dans la rue, elle les retrouvait dans son escalier. Elle passait des nuits à pleurer et à songer. 2. Manipuler S’exercer 1. Identifier © Éditions Belin, 2016 1. Participes Auxiliaires COD passés Justification de l’accord retourné avoir (ai) ma chaise Le COD se situe après l’auxiliaire avoir. placée avoir (ai) l’(ma chaise) Le COD est repris par un pronom situé avant l’auxiliaire avoir. trouvé avoir (ai) que c’était plus commode Le COD se situe après l’auxiliaire avoir. fumé avoir (ai) deux cigarettes Le COD se situe après l’auxiliaire avoir. rentré être (suis) pas de COD Le participe passé s’accorde avec le sujet quand l’auxiliaire est être. assombri être (est) pas de COD Le participe passé s’accorde avec le sujet quand l’auxiliaire est être. cru avoir (ai) que nous allions avoir un orage Le COD se situe après l’auxiliaire avoir. 2. 1. L’auxiliaire est « avoir » et le verbe « marcher » n’a pas de COD. 2. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« leurs feuilles ») est situé après, on n’accorde donc pas le participe passé. 3. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« cette silhouette », « l’») est situé avant, on accorde donc le participe passé. 4. « avait perdu » : l’auxiliaire est « avoir » et le COD (« sa fourchette » est placé avant, on n’accorde donc pas le participe passé ; « l’a retrouvée » : l’auxiliaire est « avoir » et le COD (« sa fourchette », « l’ ») est situé avant, on accorde donc le participe passé. 5. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« des bruits inquiétants ») est situé après, on n’accorde donc pas le participe passé. 6. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« pommes ») est situé avant, on accorde donc le participe passé. 3. 1. Les crevettes qu’il a péchées sont délicieuses. (groupe nominal) 2. Il nous a interpellées. (pronom personnel) 3. Tu m’as accompagné. (pronom personnel) 4. Lequel as-tu acheté ? (pronom interrogatif) 5. Quelle délicieuse omelette tu as préparée ! (groupe nominal) 6. Les chiens que tu as adoptés sont turbulents. (groupe nominal) 4. 1. Elle a pourchassé mes amies et moi-même. 2. Tu as délaissé tes amis. 3. Ils ont raillé la plus jeune du groupe. 4. Nous avons conduit ta sœur à la gare. 5. Vous avez renseigné ces adolescents perdus. 6. Ils ont poussé le footballeur à la faute. 5. 1. Tu as recueilli ces animaux blessés. Tu les as recueillis. 2. Ils ont nettoyé ces oiseaux mazoutés. Ils les ont nettoyés. 3. Vous avez protégé cette espèce menacée. Vous l’avez protégée. 4. Elle a ouvert la cage aux oiseaux. Elle l’a ouverte. 5. Nous avons assouvi notre faim. Nous l’avons assouvie. 6. Il a collecté les impôts. Il les a collectés. 7. Tu as servi les boissons. Tu les as servies. 8. Vous avez ramassé les miettes. Vous les avez ramassées. 6. La semaine dernière, les adolescents ont pris le bus qui les a conduits aux abords du manoir. Les bruits étranges qu’ils ont entendus ne les ont pas empêchés de franchir la grille. Elle était rouillée et grinçait de manière inquiétante. Pauline a fait la courte échelle à Marc qui l’a ensuite aidée à se hisser par-dessus l’obstacle. Une fois qu’ils sont arrivés dans la cour, qu’ils ont traversée à grandes enjambées, les bruits ont redoublé d’intensité. Quelles terribles sensations ils ont alors éprouvées ! Et quelle épouvante ils en ont gardée ! Y sont-ils jamais retournés ? Personne ne le sait. Le sujet des verbes accompagnés de l’auxiliaire être est « ils ». Le COD des verbes accompagnés de l’auxiliaire avoir sont : le bus (prendre) ; les adolescents (conduire ; empêcher) ; les bruits étranges (entendre) ; la courte échelle (faire) ; Pauline, reprise par l’(aider) ; la cour (traverser) ; terribles sensations (éprouver) ; épouvante (garder). 7. Les verbes conjugués sont : abattent ; s’assemblent ; cimentent ; enchaînent ; achèvent ; descendent ; s’empare ; pousse ; échoue ; accroît. Quand les tempêtes ont abattu des pans entiers de la forêt, les arbres déracinés se sont assemblés sur les sources. Bientôt les vases les ont cimentés, les lianes les ont enchaînés, et des plantes y prenant racine de toutes parts, ont achevé de consolider ces débris. Charriés par les vagues écumantes, ils ont descendu au Meschacébé. Le fleuve s’en est emparé, les a poussés au golfe Mexicain, les a échoués sur des bancs de sable et a accru ainsi le nombre de ses embouchures. D’après Chateaubriand, Atala, 1801. 3. S’exprimer 8. Voici une liste de verbes qu’il sera possible d’utiliser : s’enfuir, courir, paniquer, terrifier, échapper, prendre (ses jambes à son cou), perdre, hurler, poursuivre, bondir, jaillir… L’orthographe 205 33 Distinguer et employer les homophones : on / on n’ (p. 348) S’exercer 1. Identifier 1. Les phrases négatives sont les phrases : 2 (n’… guère) ; 4 (n’… pas) ; 5 (n’… jamais) ; 7 (n’… aucune) ; 8 (n’… pas). 2. Manipuler 2. 1. Nous n’accordâmes qu’un regard froid à cet homme mystérieux. (Bonne réponse : on n’) 2. Nous accourons chaque fois que l’un d’entre nous a besoin d’aide. (Bonne réponse : on) 3. Nous n’avons jamais eu aussi peur de notre vie. (Bonne réponse : on n’) 4. Nous avons failli nous évanouir en découvrant les lieux du crime. (Bonne réponse : on) 5. Nous n’avons pas tous les jours vingt ans. (Bonne réponse : on n’) 6. Nous avons toujours besoin d’un plus petit que nous. (Bonne réponse : on) 7. Nous n’apprenons pas aux vieux singes à faire les grimaces. (Bonne réponse : on n’) 8. Nous n’avons rien sans rien. (Bonne réponse : on n’) 3. 1. On a fait de nombreuses surveillances pour prendre les criminels sur le fait. 2. On n’a pas cherché le corbeau au bon endroit. 3. On n’a regretté qu’une seule chose : qu’il se soit enfui. 4. On a craint de découvrir une nouvelle victime. 5. On a enquêté jour et nuit pour aider cette femme. 6. On a passé des heures à écumer les cafés à la recherche d’indices. 4. Les on et les négations du texte sont : on (était) ; on n’(avait…que) ; on (arriverait) ; on (distinguait). 3. S’exprimer 5. Voici une liste de verbes que les élèves peuvent utiliser : on ignore (d’où proviennent les lettres), on n’a pas identifié (leur auteur), on ne sait pas (pourquoi on nous écrit), on peut croire (qu’il s’agit de…), on est persuadé (qu’il est plus proche qu’on ne pourrait le croire), on n’est 206 pas près (de savoir de qui il s’agit), on n’a pas répondu (à ces menaces), etc. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des différences entre l’oral et l’écrit ». 34 Distinguer et employer les homophones : c’en / s’en / sans (p. 349) S’exercer 1. Identifier et manipuler 1. 1. Les hurlements redoublèrent à tel point que l’homme s’en trouva mal. 2. Les ombres tremblaient à la lueur des réverbères, et c’en était inquiétant. 3. L’individu sans visage partit en courbant l’échine. 4. La discussion s’enlisait, jusqu’à ce que cette mystérieuse femme s’en mêle. 5. Une ombre se glissa dans le couloir sans hésitation. 2. La porte s’entrouvrit sans bruit. Un homme dont le visage était masqué apparut sur le seuil. Dehors, le vent soufflait. L’atmosphère s’en trouva singulièrement alourdie. C’en était pour le moins pesant. Sans esquisser le moindre geste, l’individu s’approcha. Mais, lorsqu’il sentit que sa présence n’était pas désirée, il s’en voulut d’être venu à l’improviste. Néanmoins, il se refusa à s’en aller sans avoir obtenu ce qu’il souhaitait. 3. 1. Il s’introduisit dans la maison sans le moindre sentiment de culpabilité. 2. L’atmosphère était lugubre au possible. Il s’en déclara enchanté ! 3. Phrase correcte. 4. Un sentier obscur reliait le manoir à la forêt. Une brume épaisse s’en élevait. 5. Le tableau trônait sur le mur. Les voleurs s’en emparèrent sans scrupule. 6. C’en était fait de lui, l’homme le menaçait de son arme ! 4. Elle entra dans le bureau du maître de maison en ne faisant aucun bruit. Des tapis épais et luxueux amortissaient ses pas. Elle se réjouit de cet heureux hasard et se força à respirer plus calmement. Il faisait si noir dans cette pièce qu’elle bouscula un vase avec inattention. Le vase se brisa. Une odeur écœurante s’éleva de l’objet. Les lettres se trouvaient bien dans le tiroir du secrétaire. Elle les prit avec assurance. Une alarme retentit aussitôt. Cette fois, c’était fini pour elle ! © Éditions Belin, 2016 Cet exercice peut vous permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique », ainsi que la « maîtrise du fonctionnement du verbe et son orthographe ». 2. S’exprimer 5. Possibilités exploitables par les élèves : sans m’en rendre compte, sans hésiter, sans crier, sans bruit, sans crier gare, sans être vu, sans respirer / s’en aller, s’en occuper, s’en tirer, s’en apercevoir / c’en était terrifiant, c’en était traumatisant, c’en devenait impossible, c’en était fini, etc. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des différences entre l’oral et l’écrit ». 35 Distinguer et employer les homophones : l’ai / les (p. 350) • les fruits : nom commun • les légumes : nom commun • l’ai aidée : participe passé • les œufs : nom commun • l’ai tout de suite : locution adverbiale • les a : auxiliaire avoir 3. S’exprimer 5. Possibilité de réponse : Je l’ai regardé(e) longtemps. Les gens criaient autour de nous. Les bruits de la ville, je les ai gardés en moi comme de véritables écrins. Soudain, les groupes se détachèrent et elle/il fut pris(e) dans un mouvement de foule, un groupe d’inconnus. Je les suivis, elle/lui et ceux qui l’entouraient, sans me rendre compte que je courais. C’est ainsi que je l’ai retrouvé(e). Cet exercice permet d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des différences entre l’oral et l’écrit ». S’exercer 1. Identifier 1. article défini 2. pronom personnel COD à la 3e personne du singulier 3. article défini 4. article défini ; article défini ; pronom personnel COD à la 3e personne du singulier 5. pronom personnel COD à la 3e personne du singulier © Éditions Belin, 2016 2. Manipuler 2. a. 1. verbe conjugué 2. adverbe 3. nom commun ; verbe conjugué 4. verbe (participe) 5. verbe (participe) 6. verbe conjugué b. 1. les 4. l’ai 2. l’ai 5. l’ai 3. Les ; les 6. les 3. Elle était semblable à elle-même, la fois où je l’ai (pronom personnel COD, 1re p. sg + auxiliaire avoir) revue. Les (article défini) nœuds dans ses cheveux, les (article défini) bracelets à ses poignets, je les (pronom personnel COD, 3e p. sg) avais si souvent rêvés ! Les (article défini) sourires qu’elle m’a adressés ne laissaient aucun doute sur les (article défini) sentiments qu’elle éprouvait à mon égard. Je les (pronom personnel COD) ai pris comme autant de gages de son amour. Elle a même esquissé un geste de la main. Mais je l’ai (pronom personnel COD, 1re p. sg + auxiliaire avoir) vue se diriger vers un groupe de femme et j’ai compris que je m’étais trompé. 4. • je l’ai heurtée : participe passé • les paquets : nom commun 36 Distinguer et employer les homophones qu’en / quand / quant (p. 351) S’exercer 1. Identifier 1. a. 1. Il chantait lorsque la pluie se mettait à tomber. 2. En ce qui concerne ses gestes, ils étaient d’une lenteur exceptionnelle. 3. Il arriva en ville seulement en 1825. 4. Qu’espérait-il de cela ? 5. Il voyageait seulement en carrosse. 6. Il ne savait jamais lorsqu’il devait se taire. b. 1. quand 4. Qu’en 2. Quant 5. qu’en 3. qu’en 6. quand 2. Manipuler 2. Quand je le vis, il était à sa table de travail. Il ne portait des lunettes qu’en écrivant ou en lisant. Quant à ses mains, elles étaient tachées d’encre. Les livres s’entassaient sur son bureau. Qu’en faisait-il ? Nul ne le sait. Il ne vous accordait son attention qu’en partie. 3. quand il apparut : conjonction de subordination de temps remplaçable par « lorsque » ; qu’en pensaient : conjonction de subordination remplaçable par « que… de cela » ; L’orthographe 207 quant à moi : locution prépositionnelle remplaçable par « en ce qui me concerne » ; quand j’entendis : conjonction de subordination de temps remplaçable par « lorsque » ; quant à ses cheveux : locution prépositionnelle remplaçable par « en ce qui concerne » ; quand elles vous étreignaient : conjonction de subordination de temps remplaçable par « lorsque » 3. S’exprimer 4. On indiquera aux élèves que chaque homophone peut servir à décrire un aspect différent du personnage : Quant permettra d’évoquer chaque partie de son visage (exemple : Quant à son nez, il est…). Quand permettra d’évoquer ce à quoi ressemble le personnage une fois en mouvement (exemple : Quand elle passe une main dans ses cheveux, elle…). Qu’en permettra d’évoquer ses pensées ou celles des autres à son égard (exemple : La vie, qu’en pense-t-elle ? Ce sourire, qu’en pensent les autres ?). Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des différences entre l’écrit et l’oral », mais aussi avec la « maîtrise des mots en lien avec la syntaxe ». 2. Manipuler 2. 1. Elles étaient toutes étonnées par cette lande obscure. (pronom indéfini : chacune des femmes a été étonnée, sans exception) ; Elles étaient tout étonnées par cette lande obscure. (adverbe : elles étaient tout à fait étonnées) 2. Elle était toute honteuse d’avoir crié d’effroi. 3. Tous ces arbres constituaient autant de silhouettes inquiétantes. 4. Les façades de ce manoir sont tout abominables. (adverbe : les façades sont tout à fait, entièrement abominables) ; Les façades de ce manoir sous toutes abominables. (pronom indéfini : chacune des façades est abominable, sans exception) 3. 1. Tous 4. toute 2. Toute 5. Tout 3. toutes 6. toutes 4. a. • tout (le jour) : adjectif qualificatif signifiant « le jour entier » • tous (les ressorts) ; toutes (les énergies) ; tous (les muscles) ; tous (mes actes) ; tous (mes mouvements) ; toutes (mes pensées) ; toutes (les choses) : déterminant indéfini remplaçable par « chaque », signifiant que chaque « exemplaire » de l’objet mentionné est concerné par l’action. 3. S’exprimer 5. Voici une grille qui peut aider les élèves en difficulté à trouver des idées : les homophones : tous / tout / toutes (p. 352) Types de « tout » Créatures féériques Les licornes Les gobelins Les fées Les dragons pronom toutes blanches tous laids tous petits toutes petites toutes ailées, capricieuses ils ont tous des écailles ils crachent tous du feu adverbe (le poil) tout blanc, tout soyeux tout vert tout grimaçant toute petite tout entiers toute invulnérables Tout Gobelin aime voler. Toute fée a des pouvoirs magiques. S’exercer 1. Identifier 1. a. 1. La nuit entière, la lune répandit une lueur tout à fait blafarde. 2. Les arbres, chacun bruissant sous l’effet du vent, étendaient leur ombre. 3. N’importe lequel des individus s’aventurant ici aurait craint pour sa vie. 4. Chaque chose semblait menaçante. b. 1. Toute (la nuit) : adjectif qualificatif ; toute (blafarde) : adverbe. 2. tous (bruissant) : pronom indéfini. 3. Tout (individu) : déterminant indéfini. 4. Tout (semblait) : pronom indéfini. 208 déterminant Toute ou adjectif licorne se reconnait à sa fameuse corne. Tout dragon est solitaire. © Éditions Belin, 2016 37 Distinguer et employer 38 Identifier et employer les niveaux de langue (p. 353-354) Observer et réfléchir 1. Registre soutenu : « Ne voudriez-vous pas me prodiguer quelques conseils ? » ; « Allons, cher ami, n’avez-vous pas quelque idée sur la manière d’aborder l’élu de mon cœur ? » ; « Auriez-vous l’extrême bonté de me les divulguer ? » ; « Mon cœur palpite d’allégresse sitôt que je l’aperçois. Pas une seconde ne passe sans que je songe à lui […] » ; « […] Je me languis de lui… ». Registre familier : « Vous voulez que je vous rencarde ? Mais c’est que j’sais pas trop c’qui faut faire. » ; « Disons qu’j’sais p’tet deux trois trucs utiles pour conclure. » ; « Vous le kiffez tant qu’ça, ce mec ? » ; « Il en a d’la veine, ma parole ! ». 2. Vocabulaire relâché ou argotique : « rencarde » ; « trucs » ; « conclure » ; « kiffez » ; « veine ». 3. Vocabulaire recherché : « prodiguer » ; « aborder » ; « élu de mon cœur » ; « bonté » ; « divulguer » ; « allégresse » ; « sitôt que » ; « songe » ; « languis ». 4. Phrases négatives : « Ne voudriez-vous pas me prodiguer quelques conseils ? » ; « Mais c’est que j’sais pas trop c’qui faut faire. » ; « Allons, cher ami, n’avez-vous pas quelque idée sur la manière d’aborder l’élu de mon cœur ? » ; « Pas une seconde ne passe sans que je songe à lui […] » La double négation (ne… pas) disparait dans les phrases de niveau de langue familier. 5. Phrases interrogatives : « Ne voudriez-vous pas me prodiguer quelques conseils ? » ; « Vous voulez que je vous rencarde ? » ; « Allons, cher ami, n’avez-vous pas quelque idée sur la manière d’aborder l’élu de mon cœur ? » ; « Quels sont-ils ? Auriez-vous l’extrême bonté de me les divulguer ? » ; « Vous le kiffez tant qu’ça, ce mec ? » L’inversion du verbe et du sujet disparait dans les phrases de niveau de langue familier. Par ailleurs, la double négation marque souvent davantage la politesse dans les phrases de niveau de langue soutenu. S’exercer 1. Identifier 2. Phrase Sens familier Sens soutenu 1 Elle est stupide. C’est une véritable quiche, qui respecte la recette originale. 2 Cet homme est en prison pour un moment. Cet homme se protège du soleil pour un moment. 3 Chaque soir la même chose recommençait. Chaque soir, certaines personnes répètent une même chorégraphie. 4 Il lui parle d’argent. Il lui parle d’une espèce de gâteau rond. 5 Elle m’a giflé(e). Elle m’a donné une pâtisserie. 2. Manipuler 3. a. 1. bêcheur / prétentieux / outrecuidant 2. lourdingue / grossier / fruste 3. sympa / aimable / amène 4. classe / élégant / fringant 5. pimbêche / froide / hautaine b. 1. Dorian Gray était un jeune homme outrecuidant, certes, mais presque éternel. 2. L’œuvre de Zola regorge de personnages frustes. 3. Lou trouvait No sympa et décida de l’inviter à crécher chez elle. 4. Raphaël de Valentin aurait donné sa vie pour être un peu élégant. 5. Si Hermione n’avait pas tant fait sa pimbêche, elle vivrait heureuse avec un Oreste qui n’aurait pas une case en moins. 4. Niveau de langue Niveau de très familier langue courant 1. Quand Aurélien zyeuta Bérénice, il la trouva franchement pas top. Quand Aurélien regarda Bérénice, il ne la trouva pas très jolie. © Éditions Belin, 2016 Courant Soutenu 1 trombine visage 2 mirettes ; quinquets yeux 3 4 attirer reluquer physionomie enjôler ; affriander observer toiser 5 baratiner séduire circonvenir 6 jacasser discuter discourir Quand Aurélien toisa Bérénice, il ne lui trouva aucun attrait. 2. Elle a pas été cool Elle n’a pas été avec lui. agréable avec lui. Elle n’a pas été très accommodante avec lui. 3. Il abuse vraiment à jamais la calculer. Il exagère vraiment, à ne jamais la remarquer. Il se montre tout à fait déraisonnable, à force de l’ignorer constamment. 4. Mais l’autre mec, il a trouvé qu’elle était canon. Mais l’autre homme a trouvé qu’elle était jolie. Mais le second homme a considéré qu’elle était séduisante. 5. Ils ont causé toute la soirée et ils ont flashé l’un sur l’autre. Ils ont parlé toute la soirée et se sont beaucoup plu. Ils se sont entretenus toute la soirée et ce fut le coup de foudre. 1. N° de phrase Familier Niveau de langue soutenu Analyser et produire un discours 209 Niveau de langue familier Niveau de langue courant apprécier ; être fou kiffer ; avoir à la bonne ; être dingue de ; raffoler de de ; en pincer pour ; se toquer Niveau de langue soutenu affectionner ; chérir ; être épris de ; être féru de 6. 1. Quand va-t-il enfin daigner lui adresser la parole ? 2. Qu’a-t-elle donc, pour le toiser ainsi ? 3. Pour quelle raison n’ose-t-il pas faire le premier pas ? 4. Que ressent-il, selon ton opinion ? 5. Il ne lui laissera aucune paix d’esprit de toute la soirée. 7. a. Le niveau de langue est courant. Les phrases sont simples, souvent juxtaposées, il n’y a aucune élision (prononciation correcte), le passé composé est utilisé et le vocabulaire est précis et actuel (« vieux solitaire » ; « répercussion » ; « famille » ; « déjeuné »), même si les tournures marquant la politesse sont quant à elles assez soutenues. b. Réécriture au niveau de langue familier – Merci bien de me laisser v’nir, M’dame, il a aboyé en appuyant sur le mot « bien » ; ça m’fait vachement plaisir parc’que j’suis souvent seulet, c’est clair que je vous le revaudrai… Il se stoppa aussi sec en tombant sur moi. – J’faisais voir à ce type le chouette minois à la duchesse de La Rochefoucauld, la go du gars qui a écrit les Maximes, i’m’vient du bercail. Madame de Guermantes, elle, elle a dit bonjour à Alix, en demandant pardon d’avoir pas pu, cette année toujours pas, aller la voir. Elle a ajouté : « Madeleine m’a filé de tes news. » – Elle a cassé la croûte dans ma case ce matin, a dit la marquise du quai Malaquais, toute guillerette d’être sûre que Mme de Villeparisis pourrait jamais dire la même chose. Réécriture au niveau de langue soutenu – Je vous suis infiniment gré de me recevoir, madame, dit-il en insistant sur le vocable « infiniment » : c’est un ravissement d’une qualité tout à fait distinguée et subtile que vous faites à un barbon esseulé et je puis vous assurer que son retentissement… Il cessa à brûle-pourpoint lorsqu’il me discerna. – J’enseignais à monsieur la sublime portraiture de la duchesse de La Rochefoucauld, épouse de l’auteur des Maximes, et qui provient de ma maisonnée. Mme de Guermantes, quant à elle, accueillit Alix en se défendant de n’avoir point pu, cette année comme les précédentes, lui rendre visite. « Madeleine me donna des informations à votre propos », renchérit-elle. – Elle prit le petit-déjeuner à mon domicile ce matin, dit la marquise du quai Malaquais avec la complaisance de penser que Mme de Villeparisis n’en pourrait jamais alléguer autant. 210 8. a. Le niveau de langue est familier. Les phrases sont simples et les diverses propositions juxtaposées, la cohérence des pronoms n’est pas assurée, le vocabulaire est familier voire argotique, le passé composé et le présent sont utilisés, on peut remarquer quelques fautes de grammaire et des répétitions. b. Réécriture en niveau de langue courant Cela prouve que pour qu’on vous croie, il n’y a rien de tel que de posséder de l’audace. Quand on a de l’audace, cela suffit. Alors presque tout vous est permis, voire absolument tout. Vous avez la majorité pour vous et celle-ci décide de ce qui est fou et de ce qui ne l’est pas. Réécriture en niveau de langue soutenu Ce développement certifie que pour que l’on vous croie, il ne faut rien posséder que de l’audace. Posséder de l’audace suffit pour que presque tout, voire absolument tout, vous soit autorisé. L’unanimité est vôtre, qui fait seule la distinction entre ce qui est insensé et ce qui ne l’est point. 3. S’exprimer 9. – Je n’ai cure des propos que tu tiens ou que tu ne tiens pas. Cesse de parler ! – Je cesserai de parler si tel est mon désir, souillure ! – Une rossée te ferait vite taire ! – Vraiment ? – Approche. Approche donc ! […] – Le bandit, le vaurien, le malandrin ! Attends, je lui rendrai la pareille ! – Ce sombre parasite ! Mais l’as-tu vu ? Sache-le, il n’y a rien à redire à ce propos : en ce lieu nous fréquentons bon nombre d’individus dont nous ignorons l’identité véritable. 10. Les élèves peuvent s’inspirer du vocabulaire des exercices 3 et 5. Voici deux autres séries de mots qui peuvent les aider : • jeune fille issue de la noblesse : chérir ; être épris(e) de ; s’enflammer pour ; un Dom Juan ; un gentilhomme ; coquet ; raffiné ; envoûtant ; enivrant ; lettré ; érudit ; ébahie ; extasiée ; providentiel ; euphorique, etc. • jeune valet : en pincer pour ; se toquer ; donzelle ; (bien) mignonne ; bien faite ; jolie ; tronche, etc. Si les élèves décident d’exploiter un scénario selon lequel le valet voudrait profiter financièrement de la jeune fille noble, voici une série de mots familiers voire argotiques issus du lexique du xviie siècle. Certains existent encore aujourd’hui, et ont parfois changé de niveau de langue : abouler, amadouer, arnaquer, balancer (au sens de « dénoncer »), baratin, blairer, boniment, chantage, charrier, duper, flouer, fripouille, mouchard, planquer, plumer, trinquer (au sens d’« encaisser »), vendre ( au sens de « trahir »), etc. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des différences entre l’écrit et l’oral ». © Éditions Belin, 2016 5. 39 Rapporter des paroles (1) : la situation d’énonciation (p. 355) discours direct et indirect (p. 356-357) S’exercer Observer et réfléchir 1. Identifier 1. Un peu plus tard, [Martin] téléphona au magasin et le fiancé de sa sœur lui répondit qu’il ne voulait avoir affaire à lui en aucune façon ni d’aucune manière. 1. Le lendemain, Goriot et Rastignac n’attendaient plus que le bon vouloir d’un commissionnaire pour partir de la pension bourgeoise, quand vers midi le bruit d’un équipage qui s’arrêtait précisément à la porte de la Maison-Vauquer retentit dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève. Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1834. Cet énoncé est coupé de la situation d’énonciation. De madame la présidente de Tourvel à madame de Volanges, 9 août 17**. On ne peut être plus sensible que je le suis, Madame, à la confiance que vous me témoignez, ni prendre plus d’intérêt que moi à l’établissement de Mlle de Volanges. C’est bien de toute mon âme que je lui souhaite une félicité dont je ne doute pas qu’elle ne soit digne, et sur laquelle je m’en rapporte bien à votre prudence. Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre VIII, 1782. Cet énoncé est ancré dans la situation d’énonciation. 2. Manipuler 2. 1. Le lendemain 2. demain 3. Cette nuit-là 4. ici 5. hier (sauf si on situe l’action par rapport à un autre moment passé.) 6. la veille 7. Aujourd’hui (sauf dans le cas d’un présent de narration) 8. là 3. S’exprimer © Éditions Belin, 2016 40 Rapporter des paroles (2) : 3. On invitera les élèves à utiliser le tableau de la leçon afin d’avoir d’un côté les caractéristiques de la lettre, et de l’autre, celles du récit. Pour simplifier l’exercice et le travail en classe entière, on pourra choisir une lettre, et demander aux élèves de la transformer en récit. Les Lettres Persanes de Montesquieu, Dracula de Bram Stoker, Les Souffrances du jeune Werther de Goethe se prêtent bien à l’exercice et peuvent s’intégrer facilement dans les séquences. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « construction des notions permettant l’analyse et la production des textes et des discours », mais aussi « l’adoption de stratégies et de procédures d’écriture efficaces ». - Hermann Von Schmidt, lui répondit Martin aimablement, j’ai terriblement envie de mettre mon poing sur votre nez germanique. Jack London, Martin Eden [1909], trad. de l’américain par C. Cendrée, 1929. 2. « Hermann Von Schmidt, j’ai terriblement envie de mettre mon poing sur votre nez germanique. » Nous le remarquons aux pronoms utilisés (je, vous), au temps verbal (présent) et à l’utilisation de la ponctuation du discours direct (tirets). 3. a. Un peu plus tard, Martin téléphona au magasin et le fiancé de sa sœur lui répondit : « Je ne veux avoir affaire à toi en aucune façon ni d’aucune manière. » b. Ils sont passés de la 3e personne du singulier aux 1re et 2e personnes du singulier. c. Il a été transformé, de l’imparfait au présent. S’exercer 1. Identifier 1. a. Les verbes de déclaration sont : affirmèrent ; répéta ; dévoilèrent ; confirma ; révéla. Les verbes d’interrogation sont : a demandé ; nous nous enquîmes ; ai interrogé ; se renseigne ; questionna ; aime- rait savoir. b. Les verbes pouvant servir à rapporter des paroles au discours indirect sont : affirmèrent ; répéta ; a demandé ; dévoilèrent ; confirma ; révéla ; nous nous enquîmes ; questionna ; aimerait savoir. 2. 1. Il s’écria que [jamais il n’abandonnerait !] 2. Marthe révéla qu’[elle était la fille du puisatier.] 3. Le professeur recommanda de [bien faire ses exercices.] 4. Nous nous demandions s’ [il fallait prévenir la police]. 5. Marc riposta qu’[elle aussi l’avait abandonné.] 6. Elle affirma qu’[il n’était pas son genre.] 3. 1. Ils me demandèrent où je me rendais si vite et qui m’attendait. (interrogative indirecte) 2. La monitrice ordonna qu’on se mette en file indienne et qu’on écoute attentivement. (propositions subordonnées conjonctives) 3. Il déclara qu’il n’avait rien vu ni entendu. (proposition subordonnée conjonctive) Analyser et produire un discours 211 2. Manipuler 4. 1. Annabelle s’exclama : « Je ne veux rien oublier ! » Annabelle s’exclama qu’elle ne voulait rien oublier. 2. Ils déclarèrent en chœur : « Rien ne nous arrêtera ! » Ils déclarèrent en chœur que rien ne les arrêterait. 3. Elle a demandé : « Voulez-vous m’aider à porter mes sacs ? » Elle a demandé s’il/si elle voulait l’aider à porter ses sacs. 4. Il l’interrogea : « Que souhaitez-vous exactement ? » Il l’interrogea à propos de ce qu’il/elle souhaitait exactement. 5. Il s’est écrié : « Le ciel nous tombe sur la tête ! » Il s’est écrié que le ciel leur tombait sur la tête. 6. Je rétorquai : « Vous ne pouvez pas me forcer à travailler à votre place ! » Je rétorquai qu’il(s)/elle(s) ne pouvai(en)t pas me forcer à travailler à sa/leur place. 5. 1. Il promit que le lendemain, il ferait les courses. 2. Elle lui rappela que la veille, il lui avait promis de faire les courses. 3. Il s’est indigné qu’à compter de ce moment, elle ne lui faisait plus confiance. 4. Elle a supplié de ne pas l’abîmer, car elle en aurait besoin le lendemain. 5. Il a demandé s’il/elle pouvait le reconduire à cet endroit. 6. Elle commanda que ce soir-là, il/elle cuisinerait. 6. Les phrases suivantes sont celles qui comportent des propositions interrogatives indirectes : 2 (« si je vais l’aider ou non ») ; 4 (« si vous êtes honnête ») ; 5 (« si c’est le bon moment pour vendre »). 7. Martin s’exclama qu’il s’agissait de la meilleure soirée de sa vie, qu’il n’était pas habitué à ce genre de choses, qu’ils devaient comprendre. (Il regarda autour de lui comme pour appeler à l’aide.) Il ajouta qu’il n’était pas habitué à des gens comme ceux-là, à de telles maisons… Il conclut que tout cela était nouveau et que cela lui plaisait. La jeune femme déclara qu’elle espérait qu’il reviendrait, pendant qu’il prenait congé de ses frères. Il enfonça sa casquette sur sa tête, gagna précipitamment la porte et disparut. Arthur demanda à la jeune femme ce qu’elle pensait de Martin. Elle répondit qu’il était tout ce qu’il y avait de plus intéressant, qu’il formait une bouffée d’ozone. Elle s’enquit ensuite de son âge. Arthur lui répondit que Martin avait vingt ans, près de vingt et un, qu’il lui avait demandé cet après-midi-là. Il ajouta qu’il ne l’avait pas cru si jeune. En embrassant ses frères, la jeune femme songea que quant à elle, elle avait trois ans de plus. 212 3. S’exprimer 8. Les élèves peuvent utiliser un scénario simple du type : Simon est arrêté par un inspecteur qui a des questions à lui poser sur un de ses amis ; Simon est arrêté par erreur alors qu’il est innocent de ce qu’on l’accuse ; Simon est agent secret et c’est lui qui interroge l’inspecteur, suspecté d’être véreux. Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement syntaxique ». 41 Le récit : repérer le narrateur et le point de vue (p. 358-359) Observer et réfléchir 1. Le premier texte ne donne pas du tout d’informations sur la personne qui raconte l’histoire ; le second nous renseigne indirectement sur la misogynie éventuelle du narrateur. 2. Les marques de jugement, exprimées par le narrateur, sont : « on doit nommer ainsi une femme » ; « comme toutes les femmes qui ont le bonheur de rester jeunes longtemps ». 3. Dans le premier texte, la personne qui raconte l’histoire ne connaît pas les pensées des personnages. 42 Employer les connecteurs logiques (p. 360) Observer et réfléchir 1. Les mots permettant d’établir des rapports de sens sont : « mais » ; « parce que » ; « afin que » ; « car ». 2. « Mais » et « car » sont des conjonctions de coordination. « Parce que » et « afin que » sont des conjonctions de subordination. © Éditions Belin, 2016 4. Je me demande si je suis fait pour ce travail ou si je dois en changer. (interrogative indirecte) 5. Elle s’écria qu’il n’était pas question de fuir et qu’elle était prête à faire face à son accusateur. (propositions subordonnées conjonctives) 6. Il s’informa si la voiture était au garage et s’il pouvait l’emprunter. (interrogatives indirectes) 43 Connaître les particularités du registre réaliste (p. 361) 3. Le grand manteau noir peut évoquer un mauvais présage, voire un voyage vers la mort. 4. Le passage surligné en jaune utilise principalement des phrases exclamatives. Elles accentuent la sensation de peur du personnage afin de la transmettre au lecteur. Observer et réfléchir 1. Les détails donnant une impression de réalité sont les suivants : • description de la laideur et des actions du quotidien (« je la trouvai installée à coudre ») ; • narration à la première personne avec des considérations personnelles (« Sont-ils étranges… ») ; • emploi d’un lexique spécialisé (« demeures de campagne appelées châteaux ») avec explications ancrées dans le réel (« et qui sont simplement… ») qui donnent l’impression de s’adresser au lecteur ; • description de faits qui semblent vraisemblables (« la mère Clochette arrivait entre six heures et demie et sept heures du matin ») ; • multiplication des adjectifs qui animent les descriptions (« haute femme maigre, barbue, ou plutôt poilue… ») ; • évocation de sentiments personnels (« J’adorais cette mère Clochette ») ; • langage restitué dans toute son oralité (« vieux, si vieux » ; « Donc, tous les mardis… » ; « ou plutôt poilue »), y compris populaire (« Ça te tire le sang de la gorge. »). 2. La narration est faite à la première personne du singulier. 3. La Mère Clochette est décrite dans toute sa laideur. Elle a un aspect hommasse : l’insistance est faite sur sa barbe et sa pilosité. L’auteur tente de traduire l’étonnement du narrateur en lui faisant reformuler son propos (« ou plutôt poilue ») et accumuler les tentatives de description (« surprenante, inattendue »), comme si le narrateur cherchait le bon mot. La Mère Clochette n’est pas embellie, et est même décrite avec un certain humour (« gendarme en jupes »). 45 Connaître les particularités du registre merveilleux (p. 363) Observer et réfléchir 1. Les éléments paraissant appartenir au conte de fées sont : • des personnages manichéens : « [L’ainée et la mère] étaient toutes deux si désagréables » ; • la présence d’une fée disposant de pouvoirs magiques : « [C]’était une fée qui avait pris la forme d’une pauvre femme du village » ; • des actions extraordinaires : « [À] chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse. » ; • absence de peur ou d’inquiétude des personnages (« D’où vient cela, ma fille ? »). 2. L’adjectif qui la qualifie est « pauvre ». Elle a une vie misérable et est considérée comme une esclave. 3. La mère paraît surprise, mais pas outre mesure. Sa réaction n’est pas très vraisemblable, car un tel phénomène devrait malgré tout, dans la réalité, provoquer un minimum d’appréhension et d’inquiétude. 46 Connaître les particularités 44 Connaître les particularités du registre fantastique (p. 362) © Éditions Belin, 2016 Observer et réfléchir 1. La scène décrite se déroule la nuit (« le vent nocturne »). 2. Les expressions caractérisant le prêtre sont : « une forme haute et noire » ; « un prêtre » ; « ce visiteur » ; « le désolant personnage » ; « le prêtre ». Les expressions pouvant faire penser qu’il n’est pas réel sont : « une forme haute et noire » et « ce visiteur ». du registre épique (p. 364) Observer et réfléchir 1. Gavroche est successivement comparé à un moineau, une fée, un nain invulnérable, un feu follet, un pygmée et un géant. Ces images donnent de lui une vision merveilleuse, comme celle d’une créature invincible, un héros. 2. On relève des métaphores (« c’était le moineau ») et des comparaisons (« c’était comme pour le géant toucher la terre »). Dans les passages en jaune, on relève une gradation (« l’enfant feu follet » / « Antée » / « le géant »). Les registres 213 3. Les verbes d’action sont : couchait ; redressait ; s’effaçait ; bondissait ; disparaissait ; reparaissait ; se sauvait ; revenait ; ripostait ; pillait ; vidait ; remplissait. 49 Connaître les particularités du registre comique (p. 367) Observer et réfléchir 47 Connaître les particularités du registre lyrique (p. 365) Observer et réfléchir 1. Les mots et expressions évoquant les sentiments du poète sont : « implore » ; « réclame » ; « ma prière » ; « l’inconsolable douleur » ; « seul » ; « farouche » ; « mes pleurs ». Le poète ressent une profonde tristesse, une détresse certaine. 2. La construction est identique (anaphore). L’effet recherché est l’insistance, notamment sur la détresse du poète puisqu’il s’agit presque uniquement de phrases interrogatives. 1. Harpagon parle à son argent comme à une personne (personnification) : « mon pauvre argent, mon cher ami, on m’a privé de toi ». C’est comique car il donne trop d’importance à un objet. Il exagère, faisant ainsi montre d’une véritable obsession. 2. La gradation est un procédé répété, qui rend la scène comique. 50 Exprimer un jugement (p. 368) Observer et réfléchir du registre tragique (p. 366) Observer et réfléchir 1. Le niveau de langue est soutenu. 2. Les expressions trahissant les sentiments de don Diègue sont : « Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! » ; « cette infamie » ; « cruel souvenir » ; « fatale à mon bonheur » ; « tombe mon honneur » ; « mourir sans vengeance » ; « vivre dans la honte ». 3. On relève des phrases interrogatives et exclamatives. 4. Le mot « ô » crée un effet d’invocation, l’expression d’une détresse certaine, du désespoir. 5. Les mots évoquant la fatalité sont : « mourir » ; « vengeance » ; « honte ». Les mots évoquant le dilemme de don Diègue sont : « faut » ; « ou ». 214 © Éditions Belin, 2016 48 Connaître les particularités 1. Les adjectifs qualificatifs sont : « unie » ; « obliques » ; « fendus » ; « fortes » ; « dessinées » ; « blanches » ; « gros » ; « noirs ». Les adverbes sont : « parfaitement » ; « fort » ; « admirablement » ; « un peu » ; « plus » ; « peut-être ». Les figures de style sont : la comparaison (« plus blanches que les amandes sans leur peau ») ; le parallélisme (« Ses yeux étaient obliques, mais […] » / « ses lèvres un peu fortes, mais […] »). 2. Le jugement qui s’en dégage est plutôt positif, chaque élément négatif faisant l’objet d’une concession (« mais »). Crédits images : couverture, de gauche à droite et de bas en haut : iStockphoto/Craig Dingle • Leemage/Sirot-Angel • Leemage/FineArtimages • Artcomart/ Pascal Victor Illustrations couverture : Hélène Swynghedauw Mise en page : Anne Aubert Imprimé en France par la Nouvelle Imprimerie LABALLERY à Clamecy N° d’imprimeur : xxxx - Dépôt légal : août 2016 N° d’édition : 70119738-01