S`exercer - Belin Education

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© Éditions Belin, 2016
• Étude de la langue
1
Identifier les racines
latines (p. 290-291)
tango
toucher
verto
retourner version, convertir, conversion,
controverse, verser, renverser,
bouleverser, versatile, verso, avertir,
avertissement, aversion, averse,
extraverti(e)…
video
voir
Observer et réfléchir
1. La racine latine commune est le verbe sentire.
2. Sens, insensé, sentir, senteur, sentiment, sensibiliser,
sensibilité, sentinelle.
S’exercer
1. Identifier
1. a.
bis
decem
centum
medius
biathlon
bigame
bilingue
binaire
décembre
décimer
décennie
décimale
centurion
centaine
centuple
moitié
médiatique
immédiat
méditerranée
b. Le centurion commanda à ses cent hommes d’attaquer.
Aujourd’hui, de nombreux événements provoquent d’inutiles battages médiatiques.
Au xive siècle, la peste noire a décimé la population européenne.
Le rythme de cette chanson est binaire.
2. a.
cor, cordis
cura
primus
sacer
écœurer
accord
concorde
courage
cure
curieux
incurable
récurer
curatif
printemps
primaire
primordial
primate
primitif
sacrement
consacrer
b. Une cure thermale te ferait le plus grand bien.
Selon Charles Darwin, l’homme descend de ses ancêtres
les primates.
Un comportement d’une telle violence est véritablement
primitif.
Je suis prête à consacrer tout mon temps à t’aider.
Son grand-père souffre d’une maladie malheureusement
incurable.
2. Manipuler
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3.
Mots latins Sens
Mots français issus du latin
sto
stable, stabiliser, déstabiliser,
établir, établi, établissement,
rétablir, statique, station, stationner,
stationnement, constant, solstice…
être
debout
tangible, tact, tactile, contact,
contacter, tangente, contagion…
vidéo, vidéoprojecteur,
vidéothèque, vidéoclub audiovisuel,
vision, visionner, visuel, visa, viser…
4. a. Locus (lieu) + motio (mouvement)
locomotion
Aequus (uni, égal) + latus (côté)
équilatéral
Longus (long) + linea (ligne)
longiligne
Acus (aiguille) + punctura (piqûre)
acupuncture
Omnis (tout) + scire (savoir)
omniscient
b. La bicyclette est l’un des moyens de locomotion les plus
utilisés au monde.
Ce triangle est équilatéral : ses trois côtés sont égaux.
La silhouette longiligne de Lucky Luke se dessina sur le
mur.
L’acupuncture est une forme de médecine thérapeutique
très répandue en Asie.
Dans ce texte, le point de vue du narrateur est omniscient.
5. a. Omniscient = omni (tout) + scire (savoir)
Rapt = rapere, raptus (enlever)
Unanimité = unus (un) + animus (l’esprit)
Animosité = animus (l’esprit)
Plébiscite = plebs (la plèbe) + sciscere (chercher à savoir)
b. Omniscient : qui sait tout.
Rapt : enlèvement.
Unanimité : fait que les personnes composant un groupe
soient majoritairement du même avis.
Animosité : sentiment de malveillance.
Plébiscite : décision prise par le peuple ou consultation
des citoyens par un dirigeant.
6. habeo
habitude ; habile
noxo
notion ; notable
mens
dément ; mentalité
fido
fidèle ; fiancer
7. VerticalHorizontal
1. Pétition
3. Compétence
2. Perpétuel
4. Impétueux
5. Appétit
3. S’exprimer
Pour rédiger une description efficace, on pourra penser
notamment aux adjectifs, voire suggérer à l’élève une liste
ou en concevoir une avec la classe. On pourra également
laisser les élèves créer des néologismes en combinant
différentes racines latines.
Voici des mots qu’il est possible d’utiliser : sensationnel,
sacré, curieux, bouleverser, vision, aversion… Cet exercice
peut permettre d’évaluer les compétences en lien avec la
« maîtrise de la structure des mots ».
Le mot
175
Identifier les préfixes
et suffixes latins (p. 292-293)
Observer et réfléchir
1. Le préfixe commun aux verbes de la liste 1 est ex-.
Exporter = transporter en dehors.
Exhumer = sortir de terre.
Excuser = mettre hors de cause.
Exonérer = dispenser de payer.
Exulter = laisser sortir sa joie.
2. Le préfixe ex- désigne l’action de « sortir, mettre hors de ».
3. Le suffixe commun aux adjectifs de la liste 3 est -fique.
Bénéfique = qui fait le bien.
Magnifique = qui donne une impression de grandeur et
de beauté.
Calorifique = qui produit de la chaleur.
Maléfique = qui fait le mal.
4. Le suffixe -fique désigne l’action de « produire quelque
chose, un effet »
S’exercer
1. Identifier
1. Coopérer – accompagner – interner – déplacer – transalpin – convenir – distendre – incapable – souterrain.
2. a. La culture des vignes est appelée « viticulture ». Le
suffixe culture se définit comme un traitement, imposé par
l’homme au sol, en vue d’une production.
b. L’homme cultivant la vigne est le « viticulteur ». Le
suffixe culteur désigne l’homme qui effectue l’action d’élever un animal ou de cultiver une semence, un champ.
c. Apiculture / apiculteur
élevage des abeilles en vue
de la récolte du miel / homme dont c’est le métier.
Arboriculture / arboriculteur
culture des arbres et des
plantes / homme dont c’est le métier.
Horticulture / horticulteur
culture des jardins paysagers et des fleurs / homme dont c’est le métier.
Ostréïculture / ostréïculteur
élevage des huîtres /
homme dont c’est le métier.
Pisciculture / pisciculteur
élevage des poissons /
homme dont c’est le métier.
Agriculture / agriculteur
culture des terres agricoles /
homme dont c’est le métier.
176
3. a.
À l’intérieur de
Privé de, le contraire de
incarcéré
embaumer
encerclé
emmener
importer
irresponsable
insoumis
illettré
irremplaçable
incapable
immobile
impair
irrégulier
b. Suite à sa condamnation, le coupable a été incarcéré.
Ce comportement irresponsable est digne d’un enfant.
Les Résistants sont restés insoumis jusqu’à la fin de la
Seconde Guerre mondiale.
Les Égyptiens embaumaient les cadavres afin de les
momifier.
La France compte environ deux millions et demi de
citoyens illettrés.
4. a. Bactéricide – fongicide – homicide – génocide –
tyrannicide – parricide – régicide – liberticide.
b. Bactéricide : qui tue les bactéries.
Fongicide : qui élimine les moisissures et les champignons.
Homicide : qui commet le meurtre d’un être humain.
Génocide : élimination méthodique d’un peuple.
Tyrannicide : qui commet le meurtre d’un tyran.
Parricide : qui commet le meurtre de son propre père.
Régicide : qui commet le meurtre d’un roi.
Liberticide : qui élimine les libertés d’un peuple ou d’un
individu.
Nb : ces adjectifs peuvent aussi utilisés comme substantifs.
2. Manipuler
5. Animal qui mange des fruits = frugivore.
Animal qui mange des insectes = insectivore.
Animal qui mange de la viande = carnivore.
Qui produit du froid = frigorifique.
Qui endort = soporifique.
Qui a la capacité de se multiplier = prolifique.
Qui procure un avantage = bénéfique.
6. Montrer
démontrer
Rompre
interrompre
Passer
repasser, dépasser, outrepasser
Joindre
rejoindre, disjoindre
Placer
déplacer, replacer
Graver
aggraver
Faiblir
affaiblir
Mettre
remettre, démettre, soumettre, entremettre
Tendre
attendre, détendre, retendre, soutendre,
prétendre
Porter
apporter, déporter, reporter, colporter, importer,
exporter
Partager
départager, repartager
Tenir
détenir, retenir, soutenir
Sauter
tressauter, sursauter
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2
3. S’exprimer
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7.
Mot
français
Préfixe Définition
latin
Mot de la
même famille
lire
in
qu’on ne peut pas lire illisible
cadre
in
mettre dans un cadre encadrer
louer
cum
plusieurs personnes
habitant ensemble
colocation
traction
sub
fait d’enlever
soustraction
aveu
In
qu’on ne peut pas
avouer
inavouable
arme
des
enlever les armes
désarmer
tropique
sub
qui est situé sous les
tropiques
subtropical
loi
in
qui n’est pas
conforme à la loi
illégal
réel
in
qui n’existe pas
irréel
8. a. Qui porte des fruits en forme de cônes = conifère.
Qui cause le sommeil = somnifère.
Qui est pourvu de mammelles (mamma) = mammifère.
Qui porte ou cause la mort = mortifère.
Qui contient de l’or (aurum) = aurifère.
b. Le pin est une espèce d’arbre conifère.
Le médecin m’a prescrit des somnifères pour lutter contre
mes insomnies.
La baleine est le plus grand des mammifères.
L’inattention sur la route est absolument mortifère.
Je compte inspecter toutes les rivières aurifères de France :
à moi la richesse !
9. a. paix
pacifier
béatitude
béatifier
amplificateur
amplifier
édifice
édifier
gloire
glorifier
horreur
horrifier
saint
sanctifier
b. L’ONU est intervenue pour pacifier le pays et faire
cesser la guerre.
Mère Teresa fut béatifiée en 2003, six ans après son décès.
Notre concert sera inaudible si nous ne parvenons pas à
amplifier correctement le son !
La Statue de la Liberté a été construite par Gustave Eiffel
et édifiée à New York en 1886.
De nos jours, les célébrités sont aussi rapidement glorifiées qu’oubliées.
Paul était absolument horrifié de voir que son ami avait
pu lui mentir.
Au Moyen Âge, le Pape sanctifiait certains chrétiens pour les
récompenser des bonnes actions effectuées durant leur vie.
10. Qui a une seule forme = uniforme.
Qui prend la forme d’un poisson = pisciforme.
Qui a la forme d’une poire = piriforme.
Qui a une forme allongée = longiforme.
Qui prend des formes différentes, comme le dieu Protée =
protéiforme.
11. Pour rédiger un portrait efficace, on pourra établir
avec la classe une fiche de méthode listant les éléments
physiques qui peuvent être évoqués : taille, corpulence,
démarche, couleur de peau, de poil, de fourrure, d’yeux…
Pour un animal, on peut également évoquer les habitudes alimentaires, par exemple. Une liste d’adjectifs, qui
rendrait la description plus visuelle, peut être construite
avec la classe ou par les élèves, seuls ou en groupe.
12. On pourra conseiller aux élèves d’utiliser des préfixes
mettant en avant la grandeur, le dépassement, afin d’accentuer le lyrisme du texte.
On pourra proposer comme phrase d’accroche la phrase
suivante : Pour exprimer cet amour extraordinaire qui me
transporte, il faudrait que je te dise…
3
Identifier les racines
grecques (p. 294)
S’exercer
1. Identifier et manipuler
1. a. Racine isos
isocèle ; isotherme.
Racine astron
désastre ; astrologue.
Racine poly
polyglotte ; polygraphe.
Racine hémi
hémiplégie ; hémicycle.
Racine homo
homogène ; homosexuel.
Racine odè
ode.
Racine déca
décathlon ; décalitre ; décade.
b. Le réchauffement climatique est en soi un véritable
désastre.
Les théâtres de l’Antiquité étaient en forme d’hémicycles.
Pour rendre hommage à Cassandre dont il était amoureux,
Ronsard écrivit une ode.
Ce décathlon m’a épuisée : c’était une véritable épreuve
du combattant !
2. a. Pathos
pathologie ; antipathie.
Pyr
pyromane.
Eïcon
émoticône ; iconoclaste .
Mania
toxicomanie ; cleptomane.
3.
Racines
grecques
Mots français
aèr
aérien, aérophagie, aéroport,
aérodynamique, aérosol, aéronef…
anthropos
anthropologie, anthropologue,
anthropomorphisme, anthropophage…
Le mot
177
hydrater, hydratation, hydratant(e),
déshydratation, hydravion, hydroélectrique,
hydraulique, hydre, hydrophobe, hydrophile,
hydrogène, hydromel…
phobos
claustrophobie, agoraphobie, homophobie,
nyctophobie…
2. S’exprimer
4. On pourra proposer la phrase de départ suivante :
L’archéologue m’avait expliqué que l’hydre était une
créature anthropophage. Il était en train d’ajouter qu’elle
n’avait en réalité jamais existé, lorsque soudain…
Cet exercice peut permettre d’évaluer la compétence des
programmes : « maîtrise de la structure des mots ». Intégré
dans une séquence sur le fantastique, il peut servir d’évaluation formative et permettre d’évaluer l’efficacité des
« stratégies et des procédés d’écriture de l’élève ».
4
Identifier les doublets
étymologiques (p. 295)
S’exercer
1. Identifier et manipuler
1. a.
Il est absolument impossible de distinguer ces deux
jumeaux !
Les juifs furent libérés d’Auschwitz en février 1945.
Il est inconcevable de leur faire confiance : ils vont nous
livrer à l’ennemi !
Lorsque j’étais enfant, j’adorais faire des bulles de savon.
La vieille femme se pencha sur sa boule de cristal.
2.
Mot latin
Dérivé savant
Dérivé populaire
armatura
armature
armure
luminaria
luminaire
lumière
potio
potion
poison
vitrum
vitre
verre
navigare
naviguer
nager
palma
palme
paume
audire
auditorium
auditoire
3. a. et b. 1. métier (dérivé populaire)
2. muent (dérivé populaire)
3. sevré (dérivé populaire)
4. ration (dérivé savant)
5. natif (dérivé savant)
6. acérée (dérivé savant)
4. a. ululare
hurler
ustensilia
outil
fetidus
fade
scala
échelle
spatula
épaule
b. Le chien ne cessait de hurler à la lune depuis le départ
de son maître.
Le tamis est un outil d’archéologue.
Ces aliments ont un goût terriblement fade !
Je ne pourrai jamais grimper seul dans cet arbre, il me
faut une échelle !
Atlas porte littéralement le monde sur ses épaules.
Racine
Mot d’évolution Mot d’évolution
savante
populaire
frictio
friction
frisson
inversus
inverse
envers
strictus
strict
étroit
2. S’exprimer
gemellus
gémeaux
jumeau
liberare
libérer
livrer
bulla
bulle
boule
5. Les élèves pourront exploiter l’un des scénarios
suivants :
– L’homme est agacé par le scientifique qui ne s’exprime
qu’avec des dérivés savants.
– L’homme ne comprend pas ce que lui dit le savant car
son langage est trop soutenu.
Voici une liste de doublets qui peuvent être utilisés, afin
de créer l’incompréhension ou l’agacement entre les deux
personnages. On pourra la fournir aux élèves ou la leur
faire construire par une recherche préalable sur Internet.
– Luminaire et lumière (luminaria)
– Vitre et verre (vitrum)
– Ébriété et ivresse (ebrius)
– Effroyable et effrayant (exfridare)
– Mature et mûr (maturus)
– Ustensile et outil (ustensilia)
b. Vous ne supportez pas les frissons provoqués par le
froid hivernal.
Ma mère terminait notre toilette par des frictions à l’eau
de Cologne.
À l’inverse de mes amis, je pense que nous devons tous
accepter les différences des autres.
Martial découvrit une tache étrange sur l’envers de sa
chemise.
Leur professeur est très strict, mais il sait aussi plaisanter.
Le chemin qui les menait au sommet était si étroit qu’ils
craignirent de tomber de la falaise.
Les gémeaux sont un signe astrologique associé à l’élément Air.
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hydor
5
Construire des réseaux
de sens : synonymes
et antonymes (p. 296)
1. Identifier et manipuler
1. a. et b.
Faible
inclination ; béguin ; batifolage
Fort
feu ; flamme
Très fort
adoration
Antonymes
d’« amour »
Faible
indifférence ; froideur
Fort
animosité
Très fort
inimitié ; exécration ; aversion ; détestation
2. a
Synonymes d’« aveu »
Antonymes d’« aveu »
épanchement ; confession ;
déclaration ; témoignage ;
reconnaissance ; confidence ;
révélation
déni ; dissimulation ;
dénégation ; omission ;
démenti ; rétractation ; refus
b. Cette enfant a fourni un témoignage poignant.
Une révélation inattendue a permis d’enfin lever le voile
sur la vérité.
Son refus de me dire ce qui n’allait pas m’agace au plus
haut point.
Il ne voulait pas admettre la vérité et vivait dans le déni.
3.
Erreur
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Synonymes
faux-pas ;
gaffe ; bêtise ;
méprise ;
faute ;
coquille ;
bévue ;
impair ;
bavure ;
défaut ;
malentendu…
D’après Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831.
2. S’exprimer
S’exercer
Synonymes
d’« amour »
mains monstrueuses ; et, avec toute cette difformité, je
ne sais quelle allure redoutable de vigueur, d’agilité et de
bravoure ; curieuse exception à la règle éternelle qui veut
que la force, comme la beauté, résulte de l’harmonie.
Erroné
Antonymes
correction ;
rectification ;
exactitude ;
perfection ;
justesse
Synonymes
faux ;
mensonger ;
incorrect ;
inexact…
Antonymes
vrai ; fondé ;
certain ;
incontestable ;
correct ;
exact ; juste…
4. La grimace était son visage.
Ou plutôt toute sa personne était une caricature. Une
grosse face hérissée de cheveux roux ; entre les deux
épaules une énorme bosse dont le contre-coup se faisait
sentir par devant ; […] de larges pieds, de gigantesques
5. a. proie ≠ prédateur
enthousiasme ≠ déception
poison ≠ délice
confiance ≠ suspicion
farouche ≠ docile
dépit ≠ satisfaction
pâlir ≠ rougir
querelle ≠ concorde
b. En plus des antonymes présents dans les exercices 1,
2, 3 et 5, on pourra aider les élèves avec la liste supplémentaire suivante :
– Passion ≠ indifférence
– Union ≠ rupture
– Honnêteté ≠ hypocrisie, mensonge
– Amusement, divertissement ≠ ennui, lassitude
– Bonheur, euphorie, réjouissance ≠ malheur, tristesse,
tourment
Cet exercice peut permettre d’évaluer la compétence des
programmes : « maîtrise du sens des mots ».
6
Identifier les réseaux
sonores : homonymes
et paronymes (p. 297)
S’exercer
1. Identifier et manipuler
1. allusion / illusion
éliminer / illuminer
embrasser / embraser
chevalet / chevalier
spectre / sceptre
effraction / infraction
affliger / infliger
Allusion : évocation rapide et/ou indirecte d’un thème ou
d’une personne.
Illusion : perception erronée, croyance qui ne correspond
pas à la réalité.
Éliminer : supprimer, tuer, exécuter.
Illuminer : remplir, couvrir de lumière.
Le mot
179
180
4. 1. mystifia
5. invoqua
2. vent
6. fin
3. serre
7. affluence
4. survenu
8. temps
Certaines célébrités sont mythifiées de manière outrancière, sans raison.
Ce charcutier vend ses produits bien moins chers que
d’autres commerçants.
Au Moyen Âge, le serf était obligé d’obéir au propriétaire
des terres qu’il cultivait.
Mes parents n’ont pas toujours subvenu à mes besoins.
Le professeur évoqua auprès des élèves la possibilité
d’une interrogation surprise.
« Les grands amoureux furent éduqués à l’école de la
faim. » (Amélie Nothomb)
Il ne faut pas sous-estimer l’influence de Léonard de Vinci
sur le peintre Raphaël.
C’est très gentil à toi, je n’en demandais pas tant !
5. C’était un bel événement. Tandis que le géant de
paille, qui personnifiait le Roi, s’embrasait et que le feu
se consumait, on aperçut bientôt l’intégralité du colosse
disparaître dans les flammes. À la fin, on vit enfin émerger
son ossature de fer. Le maître de cérémonie prononça
alors une brève allocution qui parut au public incompréhensible.
2. S’exprimer
6. a. Voici quelques situations de départ pour aider les
élèves :
• un comédien ne comprend pas ce que le souffleur lui
souffle et répète n’importe quoi ;
• un vieillard presque sourd ne comprend pas ce qu’on lui
dit au téléphone ;
• un vendeur essayant de vendre son produit à quelqu’un
qui n’entend rien à cause du bruit autour de lui ;
• une jeune fille s’amuse à déformer tout ce que lui dit son
frère pour l’ennuyer…
Exemple : Un stagiaire doit répéter au téléphone ce que
lui dit son supérieur, afin de convaincre une dame âgée
d’essayer la chirurgie esthétique.
« Laissez-vous tenter par la formule !
– Laissez-nous vous tremper dans le formol !
– C’est à votre gré que vous verrez votre nouveau corps !
– C’est avec regret que vous verrez votre nouveau corps. »
François Pérusse, Les deux minutes du peuple, « Chirurgie magique »
On n’hésitera pas à lister avec les élèves quelques effets
qui permettront d’accentuer le comique : accumuler les
répétitions approximatives, prévoir des gestes caricaturaux, à jouer avec les niveaux de langue !
b. Lorsque les élèves s’apprêteront à jouer ce dialogue
devant la classe, on pourra leur suggérer des gestes exagérés, des mimiques, qui exacerberont le comique.
Cet exercice de mise en scène peut permettre d’évaluer les
compétences en lien avec « l’exploitation des ressources
expressives et créatives de la parole ».
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Chevalet : support de bois, servant notamment à poser
une toile pour la peindre.
Chevalier : noble armé, admis dans la chevalerie, au service
d’un seigneur.
Spectre : fantôme, apparition.
Sceptre : bâton symbolisant le pouvoir, détenu par un chef,
un roi.
Effraction : Entrée forcée dans des locaux privés.
Infraction : délit, entorse à la loi.
Affliger : Faire de la peine, faire souffrir quelqu’un.
Infliger : Imposer quelque chose à quelqu’un (une punition, une amende…).
2. cousin / coussin
consumer / consommer
provenir / prévenir
éprouver / approuver
contracter / contacter
dessert / désert
Le coussin sur lequel tu es assis me paraît absolument
inconfortable.
Le simple fait de consommer ne fait pas de nous des êtres
humains.
Il faut prévenir mes parents que je rentrerai en retard.
Élise approuve totalement la décision de Marie.
Nous cherchons à contacter le patron de cette entreprise
depuis des semaines.
Dans le désert, on trouve des oasis.
3. a. 1. Homonymes parfaits
2. Homophones
3. Homographes
4. Homonymes parfaits
5. Homonymes parfaits
6. Homophones
7. Homophones
b. Il faut parfois apprendre à tourner la page./Le page
suivait silencieusement son seigneur, afin d’être là si l’on
avait besoin de lui.
La reine en avait assez de vivre au château : elle avait envie
d’aventure./Le cavalier tira aussi fort qu’il put sur les rênes
de son cheval afin d’éviter la chute.
Roxane se retira pour vivre au couvent, parmi les sœurs,
après la mort de son époux, Christian./Les poules couvent
leurs œufs environ vingt jours avant qu’ils n’éclosent.
La voile du bateau s’éloigna vers l’horizon./Il faut lever le
voile sur cette étrange affaire.
Rien ne vaut une bonne mousse au chocolat./Le mousse
s’activait partout sur le pont. « Tout est prêt, capitaine ! »
cria-t-il.
Mon cœur s’emballe quand je la vois./Sur scène, le chœur
se mit alors à chanter doucement, accentuant la détresse
des personnages.
Un poète donnerait tout en échange de quelques bons
vers./Le ver est dans la pomme : jette-la !
7
Construire des réseaux de
sens : le champ sémantique
et le champ lexical (p. 298-299)
Observer et réfléchir
1. a. Le mot « secret » n’a pas le même sens dans les trois
phrases.
b. Dans la phrase 2, il peut être remplacé par « combinaison » ; dans la phrase 3 par « en prison ».
2. Le mot « secret » sous-entend toujours l’idée de « garder
à l’abri des regards ».
3. Mots en rapport avec le thème de l’écriture : « poète » ;
« papier » ; « crayon » ; « composa » ; « poèmes ». Tous sont
des noms, à l’exception du verbe « composa ».
S’exercer
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1. Identifier
1. a. et b.
« Sentiment » signifie ici « sensation » : le personnage sent
physiquement le froid.
« Sentiment » signifie ici « conscience » : le personnage
s’évanouit.
« Sentiment » signifie ici « certitude ».
« Sentiment » signifie ici « sens » : le personnage sait que
signifie la famille, son importance.
« Sentiment » signifie ici « impression », « pensée ».
« Sentiments » désigne ici les « émotions », ce que le
personnage ressent.
2. 1. Ressentiment, peine provoquée par la sensation
de perdre quelqu’un ou quelque chose à la faveur de
quelqu’un d’autre.
2. Ressentiment, peine provoquée par le fait de ne pas
posséder quelque chose.
3. Type de volets orientables permettant de voir à travers
une fenêtre sans être vu.
4. Chaise, fauteuil ou autre pièce de mobilier conçue pour
s’asseoir.
5. Lieu où réside quelque chose.
6. Établissement principal, domicile légal d’une entreprise.
7. Stratégie militaire consistant à s’emparer d’une position
ennemie en la coupant de toute aide extérieure, afin de
provoquer repliement et famine.
3. Il s’agit du champ lexical de l’amour : « amours » ;
« flamme » ; « désirs » ; « flambeaux ».
4. a. Champ lexical de la peur : « terrible » ; « appréhension » ; « glaçait le cœur » ; « peur »
Champ lexical de la nuit : « obscurité » ; « soirs » ; « sombre »
b. « Occulte » peut signifier « caché, mystérieux, qui agit en
secret » mais fait aussi référence aux « sciences occultes »,
domaine du surnaturel. « Occulte » appartient au champ
lexical du surnaturel. Les autres mots de ce champ lexical
sont : « fabuleux », « surnaturel ».
2. Manipuler
5. a. 1. Sens figuré
4. Sens figuré
2. Sens figuré
5. Sens figuré
3. Sens propre
6. Sens figuré
b. 1. flamme = amour.
2. naufrage = destruction, fin.
3. farouche = violent.
4. le blessèrent = l’atteignirent.
5. séisme = drame.
6. en or = généreux.
6. a. Mots utilisés dans un sens figuré : « pâture » ;
« torture » ; « asseoir » ; « combats » ; « cœur » ; « sous la
dent », « tu luttes ».
b. Ces termes appartiennent aux champs lexicaux de la
lutte et de l’amour.
c. Ils traduisent une vision torturée de l’amour, montrant
celui-ci comme un douloureux combat à mener de manière
perpétuelle.
7. 1. Tous ses biens furent brûlés dans le grand incendie.
2. La passion les dévorait tous deux.
3. Les ennuis l’épuisèrent lentement.
4. Il gaspilla tout son patrimoine en débauches.
5. Il usait sa vie au travail, ne prenant aucun répit.
3. S’exprimer
8. On pourra, grâce à cet exercice, aborder la notion de
métaphore filée avec les élèves. Qu’ils imaginent l’échange
entre les deux personnages comme un véritable combat,
à l’image du texte de Prudhomme (exercice 6).
Voici une phrase de départ qu’on pourra proposer pour
lancer l’écriture :
Cela faisait à peine deux minutes que la maîtresse de
maison se reposait, quand la femme de chambre donna
l’assaut en trimballant tout son matériel de nettoyage
jusque dans les pieds de Madame. Cette dernière songea
à se retrancher dans sa chambre.
9. Les élèves pourront utiliser le scénario suivant, en changeant certains éléments s’ils en éprouvent le besoin :
Frollo, rival et supérieur de Quasimodo, lui ordonne d’aller
sonner les cloches de Notre-Dame. Exaspéré, Quasimodo
s’en prend au prêtre alchimiste en utilisant les différents
sens du mot « cloche », feignant de n’avoir rien dit, ou si
peu, lorsque Frollo lui demande de répéter.
Voici les différents sens du mot « cloche » que l’on pourra
exploiter :
1. Instrument de bronze, à percussion.
2. En chimie, appareil en verre permettant de récupérer
les gaz.
Le mot
181
8
Identifier les classes
de mots (p. 300)
S’exercer
1. Identifier
1. 1. Les = article défini ; jeunes = adjectif qualificatif ;
s’ = pronom personnel réfléchi ; avec = préposition ; car =
conjonction de coordination ; bien = adverbe ; l’ = article
défini.
2. Manipuler
2. ont = verbe « avoir » conjugué à la 3e personne du
pluriel ; beaucoup = adverbe ; de = préposition ; parcourir = verbe à l’infinitif.
3. Les uns = pronom indéfini ; vers = préposition ; champs =
nom commun au pluriel ; les autres = pronom indéfini.
4. Vous = pronom personnel ; ici = adverbe ; un = article
indéfini ; assez = adverbe ; de = préposition.
5. hop ! = onomatopée ; du = article partitif ; et = conjonction de coordination ; si = conjonction de subordination ;
le = pronom personnel.
2. Le ciel était couvert. Notre avion décolla à son tour,
monta vers le ciel et atteignit rapidement sa vitesse de
croisière. Notre escadrille survola plusieurs batteries
ennemies, mais heureusement aucune ne nous aperçut.
Lorsque nous allions atterrir, des tirs ciblés endommagèrent quelques appareils.
182
9 Identifier et employer les
expansions du nom, l’apposition
et l’attribut du sujet (p. 301-303)
Observer et réfléchir
1. Les éléments indiquant qu’il s’agit du portrait d’un
personnage sont les suivants : le présentatif « c’était », à
l’imparfait de description comme le reste du texte, introduit le portrait, la « figure » (au sens large) de Claude
Frollo ; des précisions sont données par les nombreux
adjectifs qualificatifs (par exemple, « large et haut »,
« extraordinaire », « ardente », « profonde »). Certains
termes permettent de compléter le portrait physique par
des indications portant sur le caractère du personnage
(par exemple, l’énumération ternaire « austère, calme et
sombre », ou encore « une passion profonde »).
2. La proposition relative « dont le costume était caché par
la foule » indique qu’il s’agit d’un homme public (un archidiacre en l’occurrence). Le pronom relatif « dont » introduit
cette proposition qui a pour antécédent « cet homme ».
3. L’adjectif « chauve » ne peut pas être supprimé car il
est attribut du sujet « il » et la phrase serait incomplète si
on le supprimait.
S’exercer
1. Identifier
1. Balancement : « formidable » (épithète liée) et « de la
cloche » (groupe nominal prépositionnel) ;
Monstre : « d’airain » (groupe nominal prépositionnel) ;
Genoux : « deux » (épithète liée) ;
Poids : « de son corps » (groupe nominal prépositionnel) ;
Furie : « de la volée » (groupe nominal prépositionnel) ;
Superpositions : « grossissantes » (épithète liée) et « de la
foule » (groupe nominal prépositionnel) ;
Entrailles : « profondes » (épithète liée) et « de la vieille
église » (groupe nominal prépositionnel) ;
Forme : « hideuse » (épithète liée) ;
Balustrade : « frêle », « découpée » (épithètes liées) et « qui
couronne le bord et borde le pourtour de l’abside »
(proposition relative) ;
Bossu : « de Notre-Dame » (groupe nominal prépositionnel).
Le nom qui compte le plus d’expansions est « balustrade »
(3 expansions différentes).
© Éditions Belin, 2016
3. Couvercle de verre servant à protéger les plats et/ou à
les garder au chaud.
4. Personne ridicule, stupide.
5. Ne pas se dérouler correctement, comme prévu (verbe
« clocher »).
On pourra également expliquer les expressions suivantes
contenant le mot « cloche » :
1. « Son de cloche » : version donnée d’une histoire ou d’un
événement, opinion.
2. « Fondre la cloche » : prendre une décision définitive.
3. « Avoir la cloche fêlée » : être fou.
4. « À cloche-pied » : sauter, se déplacer sur un seul pied.
5. « Sonner les cloches » : réprimander
Cet exercice permettra d’évaluer les compétences
suivantes : la « maîtrise du sens des mots », mais également la « maîtrise de leur forme en lien avec la syntaxe »
(accords nominaux et verbes).
2.
Appositions
Attributs du sujet
• « robuste galion de la flotte
espagnol », complète le nom
« Neptune » ;
• « des légumes, des épices,
du vin, des matériaux de
construction », complète le
nom « marchandises ».
• « un véritable poisson
volant » est attribut du sujet
« il » ;
• « favorable » est attribut du
sujet « vent » ;
• « rugueuses » est attribut du
sujet « ses mains ».
3.
Noms
Expansions
Classe
grammaticale
figure
qu’encadraient six
boudins réguliers
de cheveux
pendillants
proposition relative
boudins
six
réguliers
de cheveux
pendillants
adjectif numéral
adjectif épithète
groupe nominal
prépositionnel (GNP)
cheveux
pendillants
adjectif épithète
vagues
trois
grandes
de son cou
adjectifs épithètes
GNP
cou
dont les dernières
ondulations se
perdaient dans la
pleine mer de sa
poitrine
proposition relative
ondulations
dernières
adjectif épithète
mer
pleine
de sa poitrine
adjectifs épithètes
GNP
tête
soulevée
adjectif épithète
lèvres
entr’ouvertes
adjectif épithète
ronflement
sonore
adjectif épithète
mains
croisées
adjectif épithète
ampleur
de son ventre
GNP
portefeuille
petit
en cuir
adjectif épithète
GNP
regard
noyé
adjectif épithète
hébétement
des sommeils
interrompus
GNP
sommeils
interrompus
adjectif épithète
billets
de banque
GNP
gaieté
de sa fille
GNP
fusée
de rires
GNP
© Éditions Belin, 2016
2. Manipuler
4. Les mots en gras correspondent aux expansions du nom
qu’on peut supprimer sans nuire à la compréhension du
passage. Sont exclus les appositions et les attributs du
sujet, qui ne sont pas des expansions du nom. La fin du
passage (placée entre crochets) ne peut être conservée
compte tenu de la suppression de la proposition relative
introduite par « devant lequel ».
Claude Frollo n’était plus [un] simple écolier du collège
Torchi, [un] tendre protecteur d’un petit enfant, [un] jeune
et rêveur philosophe qui savait beaucoup de choses et qui en
ignorait beaucoup. C’était un prêtre austère, grave, morose ;
un chargé d’âmes ; M. l’archidiacre de Josas, le second acolyte
de l’évêque, ayant sur les bras les deux décanats de Montlhéry
et de Châteaufort et cent soixante-quatorze curés ruraux.
C’était un personnage imposant et sombre devant lequel
tremblaient les enfants de chœur en aube et en jaquette, les
machicots, les confrères de Saint-Augustin, les clercs matutinels de Notre-Dame, [quand il passait lentement sous les
hautes ogives du chœur, majestueux, pensif, les bras croisés
et la tête tellement ployée sur la poitrine qu’on ne voyait de
sa face que son grand front chauve].
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831.
5. 1. Mon voisin semblait être un homme qui respectait
les autres.
2. Il avait sur le monde un point de vue qui avait tendance
à prévoir une issue fâcheuse des événements.
3. Son épouse était une femme qui méritait d’être admirée.
4. Sa voix, dont le timbre était enchanteur, ne laissait
de nous étonner.
5. Nous étions deux jeunes gens dont l’enthousiasme
était débordant.
6. 1. La comtesse aimait à recevoir dans son salon, qui
était toujours surchauffé.
2. Le duc portait un monocle qui ne cessait de tomber.
3. Je contemplais toutes ces personnes étranges qui me
semblaient appartenir à un autre monde que le mien.
4. La comtesse et le duc s’étaient dirigés vers un coin de
la pièce qui était plongé dans l’ombre.
7. Propositions de réponses possibles.
1. En traversant la place, il crut voir un homme dont la
silhouette lui rappela quelqu’un.
2. En haut de la cathédrale, les gargouilles grimaçantes
tendaient leur cou démesuré.
3. La danseuse de la troupe de bohémiens était d’une
beauté frappante.
4. Accepterais-tu d’aller voir un film romantique avec moi ?
(adjectif épithète liée)
5. Ce jour-là, Quasimodo monta dans la tour, d’où il avait
une vue imprenable sur la place, tandis que le bedeau
ouvrait toutes les portes de l’église.
6. Hagard et maladif, un chien le regardait fixement.
7. Quand il entra, il fut frappé par l’obscurité de la cour.
8. L’animal, dont les yeux brillent dans la nuit, est totalement immobile.
8. Les possibilités de modifications se limitent aux GNP et
aux propositions relatives :
C’était une place aux dimensions imposantes et
à la forme irrégulière. On entendait des rires qui vous
La phrase
183
perçaient les tympans, des vagissements d’enfants, des
voix de femmes. Le rayonnement des feux, qui peinait à
lutter contre l’obscurité, permettait à Grégoire de distinguer, tout à l’entour de la place, un encadrement sans grâce
de maisons d’un autre âge. C’était comme un monde dont
il lui resterait tout à découvrir.
3. S’exprimer
9. Pour cet exercice, on peut faire lire aux élèves quelques
poèmes de Francis Ponge extrait du Parti pris des choses,
par exemple « La Bougie ».
10. a. – Des cheveux raides
– Un visage juvénile
– Une bouche petite / une petite bouche
– Des yeux bruns
– Un nez droit
– Des doigts fins
– Des épaules tombantes
– Une robe somptueuse
– Une expression sereine
b. Exemples de phrases possibles à partir du tableau
proposé :
– Son regard, fixe et serein, est dirigé vers le côté droit
de l’image.
– Un collier de perles sombres orne son cou.
– L’animal que la dame tient contre elle est une hermine.
– Sa main droite, araignée aux longues pattes, maintient
délicatement l’animal.
– Les traits de son visage sont doux et raffinés.
c. Cet exercice d’écriture vise à exploiter la maîtrise des
différents types d’expansions du nom, l’apposition et
l’attribut du sujet, par le biais d’une description détaillée.
On pourra suggérer aux élèves de rédiger une description
poétique, réaliste ou scientifique.
– mangeait : verbe intransitif.
– semblait : verbe attributif.
– n’aime pas : verbe transitif direct.
2. Exemples de phrases possibles :
– Il dispose les assiettes sur la table.
– Jeanne raffole des gâteaux au chocolat.
– L’embarcation a échoué sur la petite plage à côté de
chez moi.
– C’est formidable, tu as triomphé de tes difficultés.
– Nous flânons dans la rue sans but précis.
– Je cherche mon chemin dans ce dédale de ruelles.
3. Exemples de verbes intransitifs : pleurer, nager, voyager,
aller, venir, courir, avancer, marcher, tomber…
2. S’exprimer
4. Exemples de phrases possibles :
– Avec des verbes intransitifs : Je marche à pas feutrés
sous les grandes branches.
– Avec des verbes attributifs : Le renard demeure totalement immobile face à moi.
– Avec des verbes pronominaux : Je m’avance doucement.
11 Maîtriser l’expression
du but (p. 305 )
S’exercer
1. Identifier
1. Les constructions qui expriment le but sont : « pour effacer ma honte », « pour te mériter », « pour t’offrir ». Elles
sont construites autour de verbes à l’infinitif.
du verbe et identifier ses
compléments (p. 304)
S’exercer
1. Identifier et manipuler
1. – s’approcha : verbe pronominal.
– essaya : verbe transitif indirect.
– mangeaient : verbe transitif direct.
– piochait : verbe intransitif.
– tenait : verbe transitif direct.
– distingua : verbe transitif direct.
184
2. Manipuler
2. 1. pour
2. afin d’ ; qu’
3. dans l’espoir d’
4. afin que
3. 1. afin de la consoler (infinitif, car le sujet de la proposition principale est le même que celui de la subordonnée).
2. pour que Chimène ne le voie pas (subjonctif présent,
car le sujet de la proposition principale est différent de
celui de la subordonnée).
3. afin qu’elle soit vengée (subjonctif présent, car le sujet
de la proposition principale est différent de celui de la
subordonnée).
4. pour qu’elle le frappe avec (subjonctif présent, car le
sujet de la proposition principale est différent de celui de
la subordonnée).
© Éditions Belin, 2016
10 Comprendre la construction
5. afin que son fils ne se donne pas la mort (subjonctif
présent, car le sujet de la proposition principale est différent de celui de la subordonnée).
3. S’exprimer
4. Cet exercice pourra faire l’objet d’un travail collectif,
où les élèves réfléchiront ensemble à des buts positifs et
négatifs. On veillera à varier les types d’expression du but.
12 Maîtriser l’expression
de la manière et du moyen
(p. 306-307)
Observer et réfléchir
1. La surveillance se déroulait, jusqu’à ce qu’un homme
s’approche de notre voiture. Il a tapé au carreau. Mon
collègue a poussé un soupir. J’ai baissé la vitre de manière
à l’entendre. L’homme a tiré trois balles sur mon partenaire.
L’ambiance, on s’en doute, fut refroidie.
Le texte reste compréhensible mais offre moins de détails
sur la façon dont les actions sont menées.
2. Les mots et groupes de mots en gras apportent des informations sur les instruments utilisés pour faire les actions.
Les mots et groupes de mots soulignés apportent des informations sur la manière dont les actions sont accomplies.
S’exercer
© Éditions Belin, 2016
1. Identifier
1. 1. Il a cueilli des fleurs avec son sécateur.
2. Il a lié le bouquet grâce à de la ficelle.
3. Il s’est approché d’elle avec désinvolture.
4. Il l’a protégée du soleil au moyen de son chapeau.
5. Puis ils se sont promenés par monts et par vaux.
6. Ils sont rentrés chez eux avec leur vélo.
2. 1. Ces jeunes personnes se sont parlé avec timidité
(groupe prépositionnel).
2. La fille lui a souri franchement (adverbe).
3. Elle parlait sans penser à ce qu’elle disait (groupe prépositionnel).
4. Il lui a répondu bas (adjectif utilisé comme adverbe) qu’il
l’aimait.
5. Elle lui a pressé la main en rougissant (gérondif).
6. Ils sont sortis sans se faire remarquer (groupe prépositionnel).
3. 1. Aurélien se rendit chez Bérénice à vélo (complément
circonstanciel de moyen).
2. Le jeune homme grimpa les marches quatre à quatre
(complément circonstanciel de manière).
3. Il sonna à la porte avec sa canne (complément circonstanciel de moyen).
4. Aurélien regardait Bérénice avec passion (complément
circonstanciel de manière).
5. Il alluma sa cigarette avec le briquet que lui avait offert
Bérénice (complément circonstanciel de moyen).
6. Il souffla la fumée avec désinvolture (complément
circonstanciel de manière).
2. Manipuler
4. 1. à pied
2. grâce au lierre
3. avec une pierre
4. au moyen d’un vase
5. sur ses jambes tremblantes
6. grâce aux jeux vidéo
5. Tout en mangeant de bon appétit sans m’en rendre
compte, car rien ne dispose mieux que l’air vif des
montagnes, j’examinais mes hôtes de mon regard curieux.
Avec admiration, j’ai dit un mot de M. de Peyrehorade ; je
dois ajouter que c’était la vivacité même. Il parlait sans
discontinuer, mangeait avec appétit, se levait à toute
vitesse, courait à sa bibliothèque en chantant, m’apportait des livres, me montrait des estampes avec intérêt, me
versait à boire ; il n’était jamais deux minutes en repos. Sa
femme, un peu trop grasse, comme la plupart des Catalanes lorsqu’elles ont passé quarante ans, me parut une
provinciale renforcée, uniquement occupée des soins
de son ménage. Bien que le souper fût suffisant pour six
personnes au moins, elle courut à la cuisine tête baissée,
fit tuer des pigeons à coups de hachoir, frire des miliasses
au moyen d’hectolitres d’huile, ouvrit je ne sais combien
de pots de confiture avec ses petites mains. En un instant
la table fut encombrée de plats et de bouteilles, et je serais
certainement mort d’indigestion si j’avais goûté seulement en passant à tout ce qu’on m’offrait. Cependant, à
chaque plat que je refusais poliment, c’étaient de nouvelles
excuses. Gentiment, on craignait que je me trouvasse bien
mal à Ille. Dans la province on a si peu de ressources, et les
Parisiens sont si difficiles !
D’après Prosper Mérimée, La Vénus d’Ille, 1837.
6. 1. de façon détachée
2. indifféremment
3. en adultes
4. sans réfléchir
5. avec entrain ; en chantant
6. amèrement
7. 1. Il a présenté les résultats de son enquête brusquement.
de manière désordonnée
La phrase
185
3. S’exprimer
8. On pourra exiger des élèves une dizaine de phrases, en
veillant bien à ce qu’ils varient les types de compléments
circonstanciels de moyen et de manière (cinq de chaque,
par exemple).
Quelques éléments pour aider les élèves :
• une liste des actions qui font le quotidien d’un détective :
enquête, filature, interrogatoire, espionnage, observation,
déduction…
• les qualités nécessaires pour être un bon détective :
discrétion, endurance, méticulosité, impartialité, réflexion,
autonomie, sens de l’initiative, intégrité, respect du secret
professionnel, patience…
• la panoplie d’accessoires du parfait détective : un stylo,
un carnet, un microphone, un dictaphone, un appareil
photo, une caméra, une carte ou un GPS, des jumelles,
une oreillette…
Les élèves peuvent croiser les actions, les qualités et les
accessoires pour créer des phrases.
Par exemple : « Le détective interrogera les témoins avec
méticulosité. » ; « Le détective veillera à prendre des notes
sur son carnet. »
13 Maîtriser l’expression de la
cause et de la conséquence
(p. 308-309)
Observer et réfléchir
1. Dans la phrase 1, « Elle souhaitait une belle robe » est la
conséquence de « elle ne voulait pas qu’on la dévisage ».
Ce deuxième fait a donc lieu en premier.
Dans la phrase 2, « elle rit avec mépris » est la conséquence de « elle lui en voulait de ne pas être plus riche ».
Le deuxième fait a donc lieu en premier.
2. Le lien de causalité est explicite dans la première phrase,
implicite dans la deuxième phrase.
186
3. Dans la première phrase, la cause est introduite par
« parce que », tandis que dans la deuxième, il n’y a pas de
mot introducteur, seulement une virgule.
S’exercer
1. Identifier
1.
Cause
Conséquence
1
Elle ne voulait pas paraître Elle a emprunté une rivière
pauvre.
de diamants à son amie.
2
Elle s’est montrée distraite.
Elle a perdu le collier.
3
Elle a racheté une parure.
Le ménage s’est lourdement
endetté.
4
Elle et son mari ont travaillé Leur vie est gâchée.
jusqu’à l’épuisement.
2. 1. Elle a égaré son cadeau pour (préposition suivie d’un
infinitif présent) s’être montrée trop distraite.
2. Il n’a pu acheter de fusil faute d’ (préposition suivie d’un
nom) argent.
3. Elle refusait de se rendre à la fête sous prétexte qu’
(conjonction de subordination) elle n’avait rien à se mettre.
4. Elle était d’autant plus bouleversée qu’ (conjonction de
subordination) elle n’avait pas les moyens de le rembourser.
5. Elle a réussi à rembourser ses dettes à force de (préposition suivie d’un infinitif présent) travailler.
6. Elle a réduit ses dettes grâce à (préposition suivie d’un
nom) l’aide de son mari.
7. Il s’est montré compréhensif car (conjonction de coordination) il l’aimait sincèrement.
3. 1. Il comptait s’acheter un fusil donc (conjonction de
coordination) il montra quelque hésitation à accepter.
2. Il voulait son bonheur si bien qu’ (conjonction de subordination) il accepta de lui acheter une superbe toilette.
3. Elle craignait le regard des autres, dès lors (conjonction de coordination) elle refusa de se montrer dans sa
simplicité.
4. Nous ne la connaissions point, par conséquent (conjonction de coordination) nous n’aurions pu dire ce qu’elle
faisait là.
5. Elle travaillait tellement que (conjonction de subordination) ses nuits se réduisaient à une peau de chagrin.
6. Il l’aimait au point qu’ (conjonction de subordination) il
se sacrifia pour elle.
4.
Cause
Conséquence
« Comme il joignait une
avarice sordide à une foule
d’autres belles qualités »
« il se vanta publiquement de
ne pas envoyer un écu à sa
sœur »
« toujours folle d’amour »
« elle ne voulait pas quitter
son mari, et mourait de faim
en France avec lui »
© Éditions Belin, 2016
2. L’homme est revenu sur les lieux du crime sans aucun
regret.
impunément
3. Il s’est présenté à sa porte de manière décontractée.
en sifflotant
4. Il a voulu rendre son insigne sans l’avis de ses supérieurs.
sans prévenir
5. Elle a mené ses investigations avec brio !
intelligemment
6. Le détective a cherché le criminel avec entêtement.
sans s’arrêter
« la marquise avait apporté
huit cent mille francs de dot à
son mari »
« et recevait quatre-vingts
francs par mois pour ses
dépenses personnelles »
« cette femme si timide trouva
des prétextes »
« et ne quitta pas le noir »
2. Manipuler
5. 1. Sa pauvreté était la cause qui l’a conduite à devenir
envieuse. Son envie était la conséquence de sa pauvreté.
2. Sa visite à son amie plus riche qu’elle était la cause qui
l’a faite pleurer. Le fait qu’elle pleure était la conséquence
de sa visite à son amie plus riche qu’elle.
3. Le fait qu’elle n’avait pas de jolie toilette était la cause
qui lui faisait refuser de sortir. Le fait qu’elle refusait de
sortir était la conséquence à son absence de jolie toilette.
4. Le fait qu’elle trouva un bijou était la cause qui l’a émue
aux larmes. Le fait qu’elle était émue aux larmes était la
conséquence de sa découverte d’un bijou.
6. 1. à force de travailler.
2. par amour.
3. car elle l’avait obligé à se sacrifier.
4. qu’il avait tout fait pour qu’elle soit heureuse.
5. puisqu’il n’aimait pas le luxe.
7. 1. de telle manière que tout le monde la remarqua.
2. si bien que son mari dut la soutenir par le bras.
3. trop précieux pour qu’il puisse être vrai.
4. Ainsi, elle fut pleinement heureuse.
5. de telle sorte qu’ils arrivèrent chez eux trempés.
6. si longtemps qu’elle en fut gênée.
3. S’exprimer
8. Pour cet exercice, on pourra au préalable décrire collectivement la scène représentée et synthétiser les différentes
hypothèses qu’on peut faire en l’observant. Ensuite, on
vérifiera que les élèves sont capables de varier les compléments circonstanciels et les propositions subordonnées.
14 Maîtriser l’expression
de la condition (p. 310-311)
© Éditions Belin, 2016
Observer et réfléchir
1. Les trois groupes de mots exprimant un fait nécessaire
à la réalisation d’un autre fait sont : « si notre bon roi le
savait », « si l’on t’avait rencontré », et « si je n’avais pas été
depuis trente ans grugé par des espèces de cette sorte ».
2. Ils sont introduits par « si ».
3. Si l’on supprime les groupes de mots soulignés, les
phrases sont incorrectes. Ces groupes de mots correspondent aux propositions principales.
S’exercer
1. Identifier
1. 1. à moins de persister.
2. Sans son action décisive.
3. pour peu qu’elle cherche au bon endroit.
4. dans l’hypothèse où il chercherait à s’évader.
5. Si le cas n’était pas aussi complexe.
2. 1. À moins de rester éveillé : préposition suivie d’un
infinitif.
2. À condition de conserver son sang-froid : préposition
suivie d’un infinitif.
3. Sans attention : préposition suivie d’un nom.
4. Au cas où le fantôme apparaîtrait : locution conjonctive
suivie du conditionnel.
5. S’il n’avait pas pris ses jambes à son cou : proposition
subordonnée de condition introduite par si.
6. Qu’il dorme ou qu’il veille : locution conjonctive suivie
du subjonctif.
2. Manipuler
3. 1. si nous sommes plus rapides que lui.
2. avec un peu de chance.
3. à moins de trouver du travail ici.
4. au cas où l’émotion serait très forte.
5. à moins qu’il n’aille se dénoncer.
6. à condition de rester unis.
4. 1. si nous avions été plus vigilants (indicatif imparfait).
2. pourvu qu’il reste concentré (subjonctif présent).
3. au cas où l’opération échouerait (conditionnel présent).
4. si elle continue à tergiverser (indicatif présent).
5. à moins que le projet ne soit retardé (subjonctif présent).
6. dans l’hypothèse où nous l’attraperions (conditionnel
présent).
5. 1. À condition que nous poursuivions le fuyard, nous
aurons la clé de l’énigme.
2. Si tu persévères, tu comprendras comment le vol a été
commis.
3. Tout s’éclairera, à condition d’observer les indices.
4. En cas d’interrogatoire, le mystère s’évanouira.
6. 1. Elle l’aimera à condition d’être patient.
2. Il saura se montrer attentionné sous réserve de témoigner un peu d’amour.
3. Il ne résistera pas en cas de rupture.
4. À moins de nous expliquer franchement, cette histoire
est condamnée à mal finir.
La phrase
187
3. S’exprimer
6. Cet exercice pourra faire l’objet d’un travail collectif, où
chaque élève donnera ses idées pour un programme électoral. On pourra ensuite mettre en commun les différentes
manières d’exprimer la condition et donner des exemples
pour lancer l’expression.
Par exemple : Si je suis élu délégué de la classe, j’améliorerai le dialogue avec les professeurs.
15 Exprimer l’antériorité
(p. 312-313 )
Observer et réfléchir
1. Les temps qui sont principalement utilisés sont le passé
simple et l’imparfait.
2. « les marabouts que le jeune baron lui avait vu choisir
dans le magasin de fleurs » évoque des faits antérieurs à
l’action principale.
3. Ces faits sont exprimés au plus-que-parfait.
S’exercer
1. Identifier
1. Les verbes en gras sont tous conjugués au plus-queparfait.
1. avait pris
2. avait eu
3. avait fait
4. avait amené / (avait) laissé
était
étaient
avait
se trouvait
3. Son aïeul a acheté une charge de Conseiller au Parlement
de Paris, où il est devenu président.
4. Il rencontre dans l’objet de sa première passion, lui,
homme de douce mélancolie et spiritualiste en amour,
une femme qui a pris en horreur la sensiblerie allemande.
5. Enfin, s’il a perdu l’ange, il retrouve le plus délicieux des
démons.
D’après Honoré de Balzac, Ferragus, 1833.
4. 1. Tu eus la rente que je t’avais promise.
2. Je reconnus que je ne t’avais pas écoutée.
3. J’ai cru que je l’avais vue rentrer il y avait trois heures.
4. Quand je t’eus tout raconté, tu désiras en savoir davantage.
5. Je te priais de brûler tout ce qui nous avait appartenu.
6. Quand la porte de l’hôtel fut fermée, le jeune amant
s’en alla dans Paris comme un homme ivre.
5. 1. il ne se refermât.
2. elle le fera taire.
3. qu’elle accepte.
4. quelqu’un d’autre le fît.
5. qu‘un autre essaye de la séduire.
6. s’est enfuie.
3. S’exprimer
6. On pourra donner aux élèves le début de la phrase de
départ, à chaque temps demandé :
• Lorsque j’entrai en classe, je…
• Lorsque j’entre en classe, je…
• Lorsque j’entrais en classe, je…
On peut, grâce à cet exercice, évaluer les compétences en
lien avec la « maîtrise du verbe et de son orthographe ».
7. On pourra donner aux élèves un canevas comportant
des amorces du type :
Ils s’étaient rencontrés alors qu’elle [action antérieure] et
que lui [action antérieure]. à présent, ils sont épanouis,
depuis qu’ils [action antérieure]. Lorsqu’elle le demandera en mariage, il lui avouera ce qu’il [action antérieure]
depuis des années déjà.
2. 1. Temps de référence : passé simple (« fut »).
Verbes marquant l’antériorité : « avait bu » ; « avait saisi ».
2. Temps de référence : passé simple (« murmura ») ; imparfait (« entrait »).
Verbes marquant l’antériorité : « avait été », « avait appliqué » ; « s’était décollée »
3. 1. Le châle est bien collé sur le buste, il en dessine vaguement les délicieux contours, et le jeune homme en a vu les
blanches épaules au bal.
2. Pst ! elle a disparu dans une allée dont la porte à clairevoie et à grelot claque et sonne.
188
© Éditions Belin, 2016
2. Manipuler
16
Reconnaître et employer les
types et formes de phrases
(p. 314-315)
4.
Déclaratif
Affirmatif
1
Négatif
Neutre
Interrogatif
Injonctif
Exclamatif
3
6
2 ; 5 ; 7
4
1
2 ; 5 ; 7
3 ; 4
1
2 ; 5 ; 7
4
Emphatique
Observer et réfléchir
1. Les phrases donnant des informations sont : « L’homme
s’avança lentement. Quelle prestance il avait ! » « Son
regard n’arrêtait pas de balayer la foule. La rumeur enfla. »
La phrase posant une question est : « Qui donc pouvait
prétendre avoir vu pareil spectacle ? »
La phrase donnant un ordre est : « Taisez-vous ! »
2. La phrase négative est : Son regard n’arrêtait pas de
balayer la foule.
3. « Quelle prestance il avait ! Qui donc pouvait prétendre
avoir vu pareil spectacle ? » L’exclamation et l’interrogation
traduisent l’étonnement du personnage.
S’exercer
1. Identifier
© Éditions Belin, 2016
1.
1. La phrase exprime une interrogation (point d’interrogation).
2. La phrase exprime une affirmation (point).
3. La phrase exprime la surprise (point d’exclamation).
4. La phrase exprime un ordre ou un conseil (point).
5. La phrase exprime une interrogation (point d’interrogation).
6. La phrase exprime un sentiment fort (point d’exclamation).
2. 1. Déclarative : la phrase énonce un fait et se termine
par un point.
2. Interrogative : la phrase pose une question et se termine
par un point d’interrogation.
3. Interrogatives : les phrases posent une question et se
terminent par un point d’interrogation.
4. Injonctives : les phrases expriment un ordre et se
terminent par un point d’exclamation.
5. Exclamatives : les phrases expriment un sentiment fort
(la peur) et se terminent par un point d’exclamation.
6. Déclarative : la phrase énonce un fait et se termine par
un point.
3.
Formes de phrases
N° de phrase
Affirmative
1 ; 3 ; 4 ; 6
Négative
2 ; 5
Neutre
2 ; 5
Emphatique
1 ; 3 ; 4 ; 6
Personnelle
2 ; 3 ; 5 ; 6
Impersonnelle
1 ; 4
Personnel
6
Impersonnel
6
3
2. Manipuler
5. 1. Il régnait un froid terrible dans la chambre.
2. Il apparut une forme indistincte dans les escaliers.
3. Il rôdait des ombres étranges dans le jardin.
4. Il scintillait une pâle lueur au loin.
5. Il se mit à souffler un vent glacial.
6. Il s’installa une atmosphère inquiétante dans la salle.
6. 1. L’apparition funèbre tétanisa-t-elle le jeune homme ?
2. – Il faut qu’elle le plonge dans l’horreur !
– Le plonge-t-elle dans l’horreur ?
3. – Il (ne) fut (pas) interpellé par ce bruit.
– Il (ne) fut (pas) interpellé par ce bruit !
4. – Le paysan se signe-t-il ?
– Il faut que le paysan se signe.
5. – Son regard reflétait sa peur !
– Son regard reflétait-il sa peur ?
6. - Il fait étape à l’auberge !
– Qu’il fasse étape à l’auberge.
7. « Lady Chastenoy écrivait-elle ?
– A qui ?
– N’avez-vous pas dit « ses livres » ?
– Les livres qu’elle lisait, je les ai vus dans sa… Je les ai vus.
– Où ?
– Dans sa chambre. Oui. Je n’avais pas le droit d’y aller,
ça ne devait être que la femme de chambre.
– N’avez-vous pas dit que la femme de chambre ne s’occupait que du linge ?
– Oui mais pour une dame, surtout anglaise, ces messieurs
avaient bien recommandé que seulement la femme de
chambre fasse le ménage. Le larbin ou moi, on faisait celle
de Lord Chastenoy.
– Avait-il des livres ?
– Je n’en ai vu qu’un. Sur les chiens. »
3. S’exprimer
8. Pour les élèves en difficulté, on n’hésitera pas à faire
avec eux une liste des éléments qu’il est possible de
décrire : la silhouette du personnage, son teint, son aspect
cadavérique, ses mains, le fait qu’il soit sur un bateau…
Ils peuvent faire six phrases détachées en s’appuyant sur
six exemples de la leçon.
Exemples de phrases impersonnelles :
• Il faisait presque totalement nuit.
• Il flottait dans l’air une odeur de mort.
La phrase
189
• Il était impossible de ne pas être terrifié à la vue de cette
silhouette monstrueuse.
9. Cet exercice peut servir de support afin de réviser la
formulation de l’interrogation, affirmative ou négative.
On peut proposer cet exemple d’amorce :
« N’est-il pas exact que vous étiez présent sur le lieu du
crime, hier, à vingt-trois heures ? demanda l’enquêteur.
– Non, je n’y étais pas, répondit le suspect.
[…] »
17 La phrase emphatique et
les présentatifs (p. 316-317 )
Observer et réfléchir
1. « Paris » est mis en relief en tête de phrase. Il est repris
ensuite par le pronom « y ».
2. La première phrase traduit mieux les sentiments du
personnage, car elle met l’accent sur le lieu en le plaçant
en tête de phrase ; or c’est le lieu qui est ici important.
3. « Ce jaillissement de dessous les pavés » est mis en relief
en fin de phrase. Il est annoncé par « ça ».
4. La seconde phrase permet de mieux se représenter
la scène, car elle donne plus de détails (« de dessous les
pavés ») et créé une attente en plaçant les mots importants
en fin de phrase.
6. Les passants s’arrêtaient. C’est que les vitrines étaient
allumées. (proposition)
2. Manipuler
3. a. 1. Ce sont les habitants de ce quartier qui sont
chaleureux.
2. Il y a des gratte-ciels qui donnent le tournis.
3. Il y a des boutiques profondes qui recèlent des milliers
d’objets insolites.
4. Voilà les manifestants qui chantent d’une seule voix.
5. C’est la façade du bâtiment qui est baignée de lumière.
6. Voici l’immeuble branlant dans lequel je suis né.
b. L’accent est mis sur le sujet, qui devient l’élément le
plus important de la phrase.
4. 1. C’est que je suis convaincu que cette ville est
magique.
2. C’est étonnant, la manière dont vivent ses citadins.
3. Voici que je pense à ce que fut cette ville.
4. Voilà les passants qui rayonnaient d’une joie ardente.
5. Ce sont les unes après les autres que les usines ont
disparu.
6. Ma visite à Londres, je m’en souviens.
5. 1. la 4. y
2. en
5. y
3. les
6. les
6. a. Ta figure, je l’ai remarquée, elle tranchait sur toutes
les autres […]. Dès lors, ma mère ne fut plus qu’en second
dans mon cœur. Je le lui disais, et elle souriait, l’adorable
femme ! Puis, j’ai été à toi, toute à toi. Voilà ma vie, toute ma
vie, mon cher époux. Et voici ce qui me reste à dire.
Honoré de Balzac, Ferragus, 1833.
3. S’exprimer
1. Identifier
1. Voici le soleil qui se met à illuminer l’avenue ! = emphatique.
Les enfants se ruent sur les manèges. = neutre.
À la sonnerie, les ouvriers sortaient et se répandaient dans
les rues. = neutre.
Il y a le fleuve qui sépare la ville en deux parties. = emphatique.
C’est New-York qui me fascine. = emphatique.
2. 1. Voici la rue dans laquelle j’ai grandi ! (groupe nominal)
2. C’est le square où nous nous réunissions adolescents.
(groupe nominal)
3. Il y a des tours de quarante étages qui donnent le
vertige. (groupe nominal)
4. Le voilà, le café où nous complotions. (groupe nominal)
5. La foule s’énerve, s’excite puis se déverse sur les boulevards. C’est à trembler. (infinitif)
190
7. On peut effectuer au préalable, avec les élèves, un
relevé des éléments qui, mis en exergue dans le tableau,
méritent une tournure emphatique. On peut ainsi évoquer
la nuit, les éclairages, l’entrelacement des rails, la hauteur
des bâtiments, la présence des quelques personnages et
celle de la voie de métro aérienne, placée au centre de
l’œuvre.
8. De même que pour l’exercice 7, on peut ici aussi établir
une liste d’éléments avec les élèves. Une variante de l’exercice peut être effectuée en décrivant le collège ou la salle
de cours.
Les exercices 7 et 8 peuvent permettre d’évaluer les
compétences en lien avec « l’adoption de stratégies et
de procédures d’écriture efficace », dans le cadre d’une
évaluation titrée par exemple « écrire en respectant des
contraintes. »
© Éditions Belin, 2016
S’exercer
18 Distinguer phrase simple
19 Distinguer phrase simple
S’exercer
Observer et réfléchir
1. Identifier et manipuler
1. Lorsque l’office fut terminé, il se redressa, et donnant le
bras à sa femme, il passa dans la sacristie. Alors commença
l’interminable défilé des assistants. Georges, affolé de joie,
se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer. Il serrait des
mains, balbutiait des mots qui ne signifiaient rien, saluait,
répondait aux compliments : « Vous êtes bien aimable. » […]
Georges reprit le bras de Suzanne pour retraverser
l’église.
Elle était pleine de monde, car chacun avait regagné
sa place, afin de les voir passer ensemble. […] Il sentait sur
sa peau courir de longs frissons, ces frissons froids que
donnent les immenses bonheurs.
et phrase complexe (1) :
les différentes phrases
complexes (p. 318)
1. a.
La rue avait tout à fait changé d’aspect depuis le départ
de Colin et de Chloé. Maintenant, les feuilles des arbres
étaient grandes et les maisons quittaient leur teinte pâle
pour se nuancer d’un vert effacé avant d’acquérir le beige
doux de l’été. Le pavé devenait élastique et doux sous les
pas et l’air sentait la framboise.
Il faisait encore frais, mais on devinait le beau temps
derrière les fenêtres aux rideaux bleuâtres.
Boris Vian, L’écume des jours, 1947.
« La rue avait tout à fait changé d’aspect depuis le départ
de Colin et Chloé. » est une phrase simple.
b. Les phrases complexes sont majoritairement construites
avec des propositions coordonnées.
2. 1. à laquelle
4. où
2. dont
5. dans lesquels
3. qui
6. pour laquelle
2. S’exprimer
© Éditions Belin, 2016
3. Voici quelques exemples de phrases qu’on pourra
donner aux élèves :
• J’avais six ans lorsque survint un événement qui me
marqua et dont je me souviendrai toute ma vie.
• J’étais très jeune alors ; je ne savais rien de l’existence,
le monde m’était inconnu.
• J’étais puni, aussi devais-je rester enfermé dans ma
chambre. Cependant, je décidai de sortir bien que l’on
me l’ait interdit.
• La joie que j’ai ressentie fut indescriptible ; je m’en
souviens encore alors que bien des années ont passé.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en
lien avec la « connaissance des aspects fondamentaux du
fonctionnement syntaxique ».
et phrase complexe (2) :
les propositions
subordonnées (p. 319-321)
Guy de Maupassant, Bel-Ami, 1885.
Les propositions subordonnées (en gras) sont introduites
par un mot subordonnant.
2. La proposition subordonnée qui permet de donner une
indication temporelle est : « Lorsque l’office fut terminé ».
3. Les trois autres sont introduites par des pronoms relatifs
et complètent respectivement les noms « roi », « mots » et
« frissons ».
S’exercer
1. Identifier
1. Comme le visage de John s’illumina quand il vit entrer
Salomé dans le salon ! Il faut dire que la jeune fille ne
passait pas inaperçue. D’une beauté remarquable et vêtue
d’une tenue à la mode, Salomé fut bientôt entourée par une
cour d’admirateurs en émoi. Bien qu’il fût très timide, John
n’hésita pas une seconde et se fraya un chemin jusqu’à son
gemme lumineux. Alors qu’il était sur le point de lui parler,
Salomé fut accaparée par une femme à l’allure hautaine qui
lui demanda comment elle se portait depuis leur dernière
rencontre.
2. 1. Qu’est une conjonction de subordination ; dès que
est une conjonction de subordination ; qu’est un pronom
relatif.
2. Si et que sont des conjonctions de subordination.
3. Que est un pronom relatif ; bien que est une conjonction
de subordination.
La phrase
191
Propositions conjonctives Propositions conjonctives
complétives
circonstancielles
qu’il se fasse remarquer
dès qu’il arrive dans un
endroit
que tu vas avoir des
problèmes
Si tu consens à m’aider
que je n’aurai pas à le
regretter
et que tu restes discret
que tu iras mieux
bien que je ne sois pas
tellement familiarisée avec ce
domaine d’activité
que j’étais incapable de
préparer un plat
si tu ne dis pas à Marie …
quand nous nous reverrons
3.
En effet, elle ne respirait pas la gaieté, cette villa. Non.
Pourtant, j’ai d’abord estimé que le qualificatif « triste » lui
convenait mal (proposition complétive, COD du verbe « estimer »). Et puis, j’ai fini par comprendre que Meinthe avait eu
raison (proposition complétive, COD du verbe « comprendre »)
si l’on perçoit dans la sonorité du mot « triste » quelque
chose de doux et de cristallin (proposition circonstancielle,
complément de condition). Après avoir franchi le seuil de la
villa (proposition circonstancielle, complément de temps), on
était saisi d’une mélancolie limpide. On entrait dans une
zone de calme et de silence. L’air était plus léger. On flottait.
Les meubles avaient sans doute été dispersés. Il ne restait
qu’un lourd canapé de cuir sur les accoudoirs duquel je
remarquai des traces de griffes (proposition relative, complément circonstanciel de lieu), et, à gauche, une bibliothèque
vitrée. Quand on s’asseyait sur le canapé (proposition
circonstancielle, complément de temps), on avait, à cinq ou
six mètres en face de soi, la véranda.
Patrick Modiano, Villa Triste, Gallimard, 1975.
2. Manipuler
4. Propositions de réponses :
1. Alain sentait qu’il était temps d’agir.
2. Je suis allé chez le médecin, accablé par une forte
douleur à la tête.
3. Tu dois absolument faire des efforts pour progresser.
4. Je me demande s’il va faire beau pour mon anniversaire.
5. Nous mangerons léger ce soir, ayant déjà fait bombance
à midi.
192
6. Dès son entrée, elle sentit tomber un froid glacé sur
ses épaules.
5. 1. Comme le temps s’est éclairci, nous en avons profité
pour faire une promenade en forêt. (proposition conjonctive
circonstancielle de cause)
2. Elle m’a envoyé une longue lettre dans laquelle elle
expose les raisons de sa démission. (proposition relative)
3. Je lui ai expliqué que j’allais devoir m’absenter quelque
temps. (proposition conjonctive)
4. Ayant joué au plus malin, tu as perdu. (proposition participiale circonstancielle de cause)
5. J’ai dû prendre un taxi parce que je ne voulais pas rater
mon train. (proposition conjonctive circonstancielle de cause)
6. Il n’a pas été tendre avec moi bien si bien que j’ai
décidé de prendre mes distances. (proposition circonstancielle de conséquence)
6. Exemple de production possible (les marqueurs de
subordination sont en gras dans le texte).
Maintenant que tous les gens assemblés s’étaient assis,
il régnait un très profond silence dans la grande pièce. La
lumière douce de ce début d’été filtrait à travers les rideaux
dont les motifs bucoliques ajoutaient à la gaieté ambiante.
Les musiciens commencèrent à jouer tandis que Colin et
Chloé, main dans la main, attendaient. Le maire ayant fait
un signe au chef d’orchestre, le silence revint, ce qui signifiait que la cérémonie des vœux pouvait commencer.
3. S’exprimer
7. Exemples :
Il a fait en sorte de nous montrer rapidement les parties
que les ouvriers venaient de finir, afin que nous puissions
rentrer chez nous avant la nuit.
N’étant pas très loquace, elle prend sur elle quand elle
doit parler en public et que les regards sont rivés sur elle.
Ils seront sûrs d’arriver à l’heure s’ils prennent le train qui
part en fin de matinée, celui-ci ne marquant pas d’arrêt
entre les deux villes.
8. Cet exercice vise à vérifier que les élèves maîtrisent les
différents types de propositions subordonnées et qu’ils
sont capables d’utiliser des propositions variées dans un
même texte. On pourra lancer l’expression par une phrase
d’accroche, par exemple : Quand on a fêté mon anniversaire de 10 ans, mes parents m’avaient fait la surprise
d’inviter un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps…
9. Avant de débuter la rédaction de leur texte, les élèves
pourront relever les éléments importants de l’illustration :
– Action de premier plan : la reine de cœur, rouge de
colère, semonce et menace la jeune Alice.
– Éléments de contextualisation : un serviteur porte une
immense couronne sur une coussin de velours ; le roi de
cœur tient un sceptre et observe la scène ; cette scène se
déroule dans un jardin.
© Éditions Belin, 2016
4. Que est une conjonction de subordination ; si est une
conjonction de subordination ; dont est un pronom relatif
5. Qu’est un pronom relatif ; que est une conjonction de
subordination.
6. Que est une conjonction de subordination ; quand est
une conjonction de subordination.
7. Que est une conjonction de subordination ; qui est un
pronom relatif.
20
Reconnaître et employer
les subordonnées
interrogatives indirectes
(p. 322-323)
Observer et réfléchir
1. On ne peut ni supprimer les propositions soulignées, ni
les déplacer : ce sont des compléments essentiels.
2. « Pourquoi », « ce qui », « comment », « si » sont les mots
qui introduisent ces propositions.
3. Anne compte demander à Paul : « Pourquoi es-tu parti si
précipitamment, loin de moi, sans explication ? », « Qu’estce qui t’a poussé à fuir ainsi ? », « Comment as-tu vécu loin
des tiens ? », « Est-ce que je t’ai manqué ? ».
S’exercer
1. Identifier
1. (En gras, le mot interrogatif à entourer)
1. Sais-tu où se trouve la mairie dans cette ville ?
2. Je me demande quand il doit arriver.
3. Ma cousine me demande si je viendrai à son anniversaire.
4. Samuel aimerait savoir ce que ses parents ont décidé
pour les vacances.
5. Laura ignore comment elle doit remplir ce formulaire
très compliqué.
6. Ce nouvel élève se demande qui deviendra son ami
dans la classe.
2. 1. Paul se demande quand il aura les résultats de ses
tests sportifs.
2. Franchement, je ne sais pas qui pourrait réparer mon
ordinateur.
3. Simon ne sait vraiment pas comment il pourra rendre
son travail dans les délais.
4. J’ignore si je parviendrai un jour à concrétiser ce rêve.
5. Les basketteurs se demandaient quel match serait le
plus difficile à gagner.
© Éditions Belin, 2016
2. Manipuler
3. 1. Jean demande à Marion quand elle veut aller se
promener.
2. Jean demande à Marion si elle pense vraiment venir.
3. Jean demande à Marion dans quel pays elle voyagera
plus tard.
4. Jean demande à Marion ce qu’elle désire manger.
5. Jean demande à Marion ce qui la fait le plus rire.
6. Jean demande à Marion comment elle a réussi cet
exploit.
4. 1. Jean lui demanda quand elle voulait aller se promener.
2. Jean lui demanda si elle pensait vraiment venir.
3. Jean lui demanda dans quel pays elle voyagerait plus
tard.
4. Jean lui demanda ce qu’elle désirait manger.
5. Jean lui demanda ce qui la faisait le plus rire.
6. Jean lui demanda comment elle avait réussi cet exploit.
5. 1. Jules ne sait pas encore à quelle date le concours
aura lieu.
2. Aline ignore quelle sera la destination précise du voyage
en Italie / où le voyage en Italie aura lieu précisément.
3. Les touristes étrangers ne savent pas quelle est l’histoire
de ce château médiéval.
4. Lors de ce concert, les spectateurs ignoraient qui était
l’invité surprise.
5. Je me demande toujours pourquoi il a refusé de participer à cette sortie.
6. 1. « Reste-t-il de la place pour assister à ce concert ? »
2. « Que veux-tu dire ? »
3. « À quoi servait cet ancien outil ? »
4. « Pourquoi n’as-tu toujours pas préparé les desserts ? »
5. « Qu’aimerait-il avoir en cadeau ? »
6. « Pourquoi a-t-il refusé ce stage à l’étranger ? »
7. Cléante demanda à La Flèche ce qui se passait. Celuici lui répondit que la situation était positive et lui dit de
le suivre. Cléante voulut savoir ce que cela signifiait. La
Flèche lui montra une cassette : Cléante ignorait ce que
c’était. La Flèche lui expliqua alors que c’était le trésor de
son père. Cléante l’interrogea pour savoir comment son
valet avait réussi à s’en emparer. Ce dernier lui répondit
qu’il lui dirait mais que, pour l’instant, il fallait se sauver
car il entendait son père, Harpagon, crier.
3. S’exprimer
8. On attend des élèves qu’ils proposent des phrases
cohérentes respectant la syntaxe de la proposition subordonnée.
Par exemple :
1. Les élèves ignorent quand aura lieu le conseil de classe.
2. Le maire voudrait savoir ce que pensent ses électeurs.
3. Ses parents se demandent pourquoi il est si colérique.
4. Les joueurs de l’équipe ne comprennent pas quelle est
la stratégie de l’équipe adverse.
5. Le directeur du théâtre demande si les comédiens
seront prêts pour la représentation devant le maire.
6. Je me demande comment il a fait pour s’en sortir.
9. On pourra préparer cette activité en mettant en
commun les questions au discours direct. Les élèves
pourront exprimer leur jugement quant à la pertinence,
l’intérêt des questions.
Ils auront la possibilité de choisir un personnage de leur
choix : un sportif, une chanteuse, un homme politique… On
La phrase
193
21 Différencier l’actif
et le passif (p. 324-325 )
Observer et réfléchir
1. Les soldats ont attaqué cette barricade.
Cette barricade a été attaquée par les soldats.
L’action d’attaquer est faite par les soldats.
2. Dans la première phrase, « cette barricade » est COD.
Dans la deuxième phrase, elle est sujet.
3. Dans la première phrase, le verbe attaquer est au passé
composé.
Dans la deuxième phrase, le verbe être est au passé
composé également. Il est suivi d’un participe passé.
S’exercer
1. Identifier
1. 1. « aller » est à l’actif.
2. « décevoir » est à l’actif.
3. « entraîner » est au passif.
4. « attirer » est au passif.
5. « faire » est au passif.
6. « reconnaître » est au passif.
7. « pousser » est à l’actif.
2. 1. « a été tailladé » : passé composé.
2. « était observé » : imparfait.
3. « aurait été reconnu » : conditionnel passé.
4. « sera sauvé » : futur.
5. « est tué » : présent.
6. « avait été vendu » : plus-que-parfait.
194
2. Manipuler
3.
Infinitif
Personne Temps
Actif
Passif
manger
elle
futur
mangera
sera
mangée
assurer
je
présent
assure
suis
assuré(e)
accueillir
nous
passé
composé
avons
accueilli
avons été
accueilli(e)
s
construire elle
imparfait
construisait était
construite
suivre
conditionnel suivriez
présent
vous
seriez
suivi(e)s
4. 1. Les joueurs n’ont pas joué le match.
2. Le charlatan vous avait dupés.
3. On n’a pas encore posé les fenêtres.
4. La transformation est impossible.
5. Les enquêteurs prélèveront ses empreintes sur la scène
du crime.
6. Tous les spectateurs ont apprécié son film.
7. La transformation est impossible.
5. 1. a été étudiée
2. n’est pas envisagée
3. est conçu
4. était reconnu
5. auraient été vendues
6. ont été arrêtés
6. Un jour, je fus accompagné par elle pour quelque
besogne domestique dans la cave du vieux bâtiment où
notre pauvreté nous contraignait d’habiter. Je fus suivi
par le chat sur les marches roides de l’escalier, et […] fus
exaspéré jusqu’à la folie. […]. Un coup fut adressé par moi
à l’animal, qui eût été mortel, s’il avait porté comme je le
voulais ; mais la main de ma femme arrêta ce coup.
D’après Edgar Allan Poe, « Le Chat noir », Nouvelles Histoires extraordinaires,
trad. de l’anglais par Ch. Baudelaire, 1884.
3. S’exprimer
7. Voici la liste des verbes conjugués au passif et au passé
composé : les arbres ont été plantés ; les chemins ont
été tracés ; les allées ont été ornées ; les allées ont été
alignées ; les arbustes ont été disposés ; le jardin a été
embelli.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et
son orthographe ».
© Éditions Belin, 2016
pourra leur conseiller de lire à haute voix leur texte afin
d’entendre éventuellement des erreurs de construction
ou de conjugaison.
Les critères de correction pourront être : justesse de la
construction des phrases, respect de la concordance des
temps, correction du vocabulaire employé.
22
Maîtriser et employer
les verbes pronominaux
(p. 326-327)
4.
Essentiellement Occasionnellement pronominal
pronominal
réfléchi
réciproque passif
1. s’est
trémoussé
Observer et réfléchir
1. Ces verbes sont composés du verbe en lui-même
précédé du pronom personnel réfléchi « se ».
2. Oui.
3. Les verbes des phrases 2 et 3 sont construits avec un
pronom (« s’est mis » ; « s’est placé »).
4. L’auxiliaire « être » est utilisé dans les phrases 2 et 3,
l’auxiliaire « avoir » dans les phrases 4 et 5.
5. On peut ajouter « les unes les autres ».
S’exercer
1. Identifier
1. Les phrases comportant un verbe pronominal sont les
phrases 1 (« se rencontrèrent »), 4 (« se sourirent »), 5
(« nous nous toisâmes »), 8 (« se disputèrent »).
2. Manipuler
© Éditions Belin, 2016
2. S’agenouiller : agenouille-toi ; agenouillons-nous ;
agenouillez-vous.
Se méfier : méfie-toi ; méfions-nous ; méfiez-vous.
Se prosterner : prosterne-toi ; prosternons-nous ; prosternez-vous.
Se raviser : ravise-toi ; ravisons-nous ; ravisez-vous.
Se repentir : repens-toi ; repentons-nous ; repentez-vous.
Se coiffer : coiffe-toi ; coiffons-nous ; coiffez-vous.
3. a. Les verbes n’existant qu’à la forme pronominale sont :
s’acoquiner ; se blottir ; se pâmer ; s’éprendre.
b. Les verbes ayant un sens différent avec ou sans pronom
réfléchi sont : (s’) apercevoir ; (se) douter ; (s’) ennuyer ;
Exemples de phrases :
Je m’aperçus que j’avais oublié son anniversaire. / Robinson aperçut la voile d’un bateau à l’horizon.
Je me doutais bien qu’il allait me faire un coup pareil ! /
Rousseau doutait de l’amour de Madame de Warens.
Les élèves s’ennuient en cours de mathématiques. / Ma
petite sœur ne cesse de m’ennuyer.
2. vous vous
préparerez
3. s’endimanche
7. se persuade
4. s’encourageront
5. entretenez-vous
6. se téléphonent
8. s’effacera
3. S’exprimer
5. Voici une liste de verbes qu’il est possible de construire
avec les élèves avant de faire l’exercice : se regarder, se
parler, se sourire, se considérer, se parler, s’enflammer, se
sentir (+ adjectif), s’inviter, s’enlacer, s’inviter, se revoir…
6. Voici une liste de verbes pronominaux pouvant être
utilisés :
• pour décrire le décor : s’évaporer, s’effacer, se distinguer,
s’estomper, s’obscurcir, se dissiper, se volatiliser, s’éclipser,
s’enfoncer…
• pour décrire la poursuite : se défendre, s’enfuir, s’échapper, se retirer, se réfugier, se sauver, s’attaquer à / se faire
attaquer, se jeter (sur), s’élancer, se ruer, s’accumuler, se
regrouper, se rassembler, s’attrouper, se réunir, se grouper…
Les exercices 5 et 6 peuvent permettre d’évaluer les
compétences en lien avec la « maîtrise du fonctionnement
du verbe et son orthographe ».
23 Identifier les emplois
du présent (p. 328-329 )
Observer et réfléchir
1. « Chaque soir, le jeune homme se rend sous le balcon
fleuri ». Le temps du verbe ne change pas. Le présent
permet d’insister sur la fréquence régulière de l’action.
2. « Depuis vingt-quatre heures » : cette durée est exprimée par le présent.
3. a. On peut remplacer ce temps par le futur (« arrivera »).
b. On peut remplacer ce temps par le passé composé (« est
parti »).
Le verbe
195
3. S’exprimer
1. Identifier
1.
salue/ demande
il pleut
bavarde
entend
se
rend
passé
arrive
futur
part interroge
est maussade
2. « Est » (présent de l’indicatif), employé deux fois, est un
présent de vérité générale.
3. 1. « venons » : présent de passé proche.
2. « bout » ; « gèle » : présent de vérité générale.
3. « est » ; « fait » ; « laisse » : présent de vérité générale.
4. « cours » ; « vois » ; « atteins » ; « parle » : présent de
narration.
4. Les verbes au présent sont : « demande » (présent de
narration) ; « dit » (présent de narration) ; « est » (présent
d’énonciation) ; « consent » (présent de narration) ;
« tiens » (présent de vérité générale) ; « peut »
(présent de vérité générale).
2. Manipuler
5. accourir
Les hommes accourent dès qu’il est question d’amour.
vaincre
L’amour vainc toujours la haine.
fondre
Le cœur fond souvent pour de vaines
promesses.
plaindre
On ne se plaint de l’amour que lorsqu’il est
absent.
promettre
En amour, on promet plus de mirages que
d’oasis.
6. 1. Il se lève dans cinq minutes et part aussitôt. (présent
de futur proche)
2. Tous les ans depuis qu’elle est partie, le jour de son
anniversaire, il guette son apparition. (présent d’habitude)
3. Elle s’enfuit en entendant votre voix ! (présent d’énonciation / présent itératif)
4. On dit toujours qu’un ventre affamé n’a point d’oreilles.
(présent de vérité générale)
7. a. 1. présent d’énonciation
futur.
2. présent de passé proche
passé composé.
3. présent de futur proche
futur.
4. présent duratif
imparfait.
5. présent d’hypothèse
imparfait + conditionnel
b. 1. Une parole de plus et je te quitterai !
2. George est revenu de son voyage en Italie.
3. Alfred la rejoindra à Venise dans deux semaines.
4. Ce jour-là, le temps était maussade : la pluie tombait
sans discontinuer.
5. Si tu étais libre vendredi soir, je t’inviterais au théâtre.
196
8. On peut inciter les élèves à varier les emplois du présent
en construisant avec eux un schéma narratif simple dont
les étapes correspondront aux différents emplois. Ainsi :
• Description des personnages : présent itératif (exemple :
Il combat contre l’amour depuis des années.)
• Conditions de la rencontre : présent itératif (exemple : Elle
vient dans ce bistrot tous les jours, résout le mystère des
hommes en les observant boire leur café.)
• Élément perturbateur : présent de narration (exemple :
Soudain, elle décide de l’entreprendre.)
• Dialogue : présent d’énonciation (exemple : « Bonjour !
Excusez-moi de vous déranger. Je me défends d’habitude
de faire cela, mais… »)
• Péripéties : présent de narration (exemple : Il se résout à
lui répondre, abat les murs de sa timidité.)
• Morale finale : présent de vérité générale (exemple : En
amour, on se promet des apothéoses, mais la simple
audace peut tenir lieu de miracle.)
9. Comme pour l’exercice précédent, on n’hésitera pas à
relier les étapes du récit aux différents emplois du présent :
• présent de narration pour les péripéties ;
• présent d’énonciation pour le dialogue ou les pensées
des personnages ;
• présent de vérité générale pour une morale finale.
24 Savoir conjuguer et
employer le futur (p. 330-331 )
Observer et réfléchir
1.
Un jour on démolira
ces beaux immeubles si modernes
on en cassera les carreaux
de plexiglas ou d’ultravitre
on démontera les fourneaux
construits à polytechnique
on sectionnera les antennes
collectives de télévision
on dévissera les ascenseurs
on anéantira les vide-ordures
on broiera les chauffoses
on pulvérisera les frigidons
quand ces immeubles vieilliront
du poids infini de la tristesse des choses.
Raymond Queneau, « Grand Standigne »,
Courir les rues, Battre la campagne, Fendre les flots, Gallimard, 1981.
© Éditions Belin, 2016
S’exercer
2. Les infinitifs de ces verbes sont : démolir ; casser ;
démonter ; sectionner ; dévisser ; anéantir ; broyer ; pulvériser ; vieillir. La plupart des verbes sont construits avec
une terminaison ajoutée à l’infinitif (majoritairement la
terminaison -a)
3. Le futur exprime ici une intention ; celle de détruire la
modernité.
S’exercer
1. Identifier
1. il découvre
découvrir
il découvrira
nous entrevîmes
entrevoir
nous entreverrons
vous observez
observer
vous observerez
je reconnus
reconnaître
je reconnaîtrai
tu envoies
envoyer
tu enverras
nous pûmes
pouvoir
nous pourrons
ils voient
voir
ils verront
vous visitâtes
visiter
vous visiterez
elle parcourait
parcourir
elle parcourra
2. Les formes verbales conjuguées au futur sont : traversera (3e personne du singulier) ; parcourrai (1re personne
du singulier) ; plaira (3e personne du singulier) ; apercevrons (1re personne du pluriel).
2. Manipuler
3. 1. La foule s’amassera sur les trottoirs.
2. Leurs regards ne se croiseront pas.
3. Tête baissée, ils s’engouffreront dans la bouche du
métro.
4. Des portes tournantes jailliront des flots d’hommes et
de femmes.
5. Dans les couloirs, ils se précipiteront pour se glisser
dans la rame du métro.
4. […] Les rues se feront désertes et deviendront plus
noires.
Je chancellerai comme un homme ivre sur les trottoirs.
J’aurai peur des grands pans d’ombre que les maisons
projetteront.
J’aurai peur. Quelqu’un me suivra. Je n’oserai tourner la
tête.
Un pas clopin-clopant sautera de plus en plus près.
J’aurai peur. J’aurai le vertige. Et je m’arrêterai exprès.
Un effroyable drôle me jettera un regard
Aigu, puis passera, mauvais comme un poignard […]
6. 1. « il aura l’idée » : supposition.
2. « Tu iras », « tu ramasseras », « tu déposeras » : ordre,
indication.
3. « j’oublierai », « ce sera » : une action qui aura lieu dans
l’avenir.
4. « j’irai », « quémanderai » : une intention.
7. a.
J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche
quand je n’irai pas à l’école
j’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans
et même des paraboles
je parlerai de mon village je parlerai de mes parents
de mes aïeux de mes aïeules
je décrirai les prés je décrirai les champs
les broutilles et les bestioles
puis je voyagerai jusqu’en Iran
au Tibet ou bien au Népal […]
et ce qui sera beaucoup plus intéressant
du côté de Sirius ou d’Algol
où tout me paraîtra tellement étonnant
que revenu dans mon école
je mettrai l’orthographe mélancoliquement.
Raymond Queneau, « L’écolier »,
Courir les rues, Battre la campagne, Fendre les flots, Gallimard, 1981.
b. Le futur traduit ici une impression de promesse faite
par l’écolier à lui-même.
3. S’exprimer
8. On pourra mettre à disposition des élèves des photographies de New York, et souligner avec eux les éléments
qu’ils peuvent imaginer : apercevoir de loin la Statue de
la Liberté, la découverte des buildings, les quadrillages
des rues, les publicités gigantesques… Les élèves peuvent
également imaginer ce qu’ils feraient une fois sur place
(monter sur les toits, héler un taxi, visiter Times Square,
Manhattan, l’Empire State Building, Central Park, les
musées, assister au tournage d’un film…)
25 Savoir conjuguer l’imparfait
et le passé simple (p. 332-333)
© Éditions Belin, 2016
D’après Blaise Cendrars, « Les Pâques à New-York », 1926.
5. 1. assiérons
2. pourrez
3. sera
4. feront
5. viendra
Observer et réfléchir
1. Les verbes au passé simple sont : tâchai ; sortîmes ;
répondit ; fus ; voulus.
Les verbes à l’imparfait sont : semblait ; trouvait ; parlait.
2. fus (être) ; voulus (vouloir).
Le verbe
197
1. Identifier
1. Les verbes à encadrer sont en gras.
battîmes • apitoyèrent • cherchais • attrapa • but •
dormions • regardâtes • brûlai • peignais • écrivait • écrivis
battîmes : battre, 1re personne du pluriel
apitoyèrent : apitoyer, 3e personne du pluriel
cherchais : chercher, 1re ou 2e personne du singulier
attrapa : attraper, 3e personne du singulier
but : boire, 3e personne du singulier
dormions : dormir, 1re personne du pluriel
regardâtes : regarder, 2e personne du pluriel
brûlai : brûler, 1re personne du singulier
peignais : peindre ou peigner, 1re personne du singulier
écrivait : écrire, 3e personne du singulier
2. Un peu après dix heures, le comte du Boisberthelot et
le chevalier de La Vieuville reconduisirent l’homme aux
habits de paysan jusqu’à sa cabine qui était la propre
chambre du capitaine. Au moment d’y entrer, il leur dit en
baissant la voix :
– Vous le savez, messieurs, le secret importe. Silence
jusqu’au moment de l’explosion. Vous seul connaissez mon
nom.
– Nous l’emporterons au tombeau,répondit Boisberthelot.
– Quant à moi, repartit le vieillard, fussé-je devant la
mort, je ne le dirais pas.
Et il entra sans sa chambre.
Le commandant et le second remontèrent sur le pont
et se mirent à marcher côte à côte en causant. Ils parlaient
évidemment de leur passager, et voici à peu près le dialogue
que le vent dispersait dans les ténèbres.
Boisberthelot grommela à demi-voix à l’oreille de La
Vieuville :
– Nous allons voir si c’est un chef.
La Vieuville répondit :
– En attendant, c’est un prince.
Victor Hugo, Quatrevingt-treize, 1874.
Verbes en -er
Autres terminaisons
entrer (entra)
remonter (remontra)
grommeler (grommela)
reconduire (reconduisirent)
dire (dit)
répondre (répondit)
repartir (repartit)
se mettre (se mirent)
2. Manipuler
3. 1. aperçûmes ; faufila
2. int ; dissimulai
3. battîtes ; racontâtes
4. prit ; lut
5. voulurent
6. achetai ; vit
7. vécûmes
198
4. La femme jambe de bois fit un deuxième sourire et
sortit par l’arrière-porte, qui donnait sur la cour au puits.
Un moment après, l’arrière-porte se rouvrit, et un homme
se présenta dans l’entrebâillement. Cet homme avait une
casquette et une blouse, et la saillie d’un objet sous sa
blouse. Il avait des brins de paille dans les plis de sa blouse
et le regard de quelqu’un qu’on vient de réveiller.
Il avança. On se regarda. L’homme en blouse avait l’air
ahuri et fin. Il dit :
– C’est vous l’armurier ?
Celui qui avait cogné répondit :
– Oui. C’est vous le Parisien ?
– Dit Peaurouge. Oui.
– Montrez.
– Voici.
L’homme tira de dessous sa blouse un engin fort rare
en Europe à cette époque, un revolver.
Ce revolver était neuf et brillant. Les deux bourgeois
l’examinèrent. Celui qui semblait connaître la maison et
que l’homme en blouse avait qualifié « l’armurier » fit jouer
le mécanisme. Il passa l’objet à l’autre, qui paraissait être
moins de la ville et qui se tenait le dos tourné à la lumière.
L’armurier reprit :
– Combien ?
L’homme en blouse répondit :
– J’arrive d’Amérique avec.
Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866.
5. Quand vous fûtes au milieu de l’escalier, songeant aux
regards que ce directeur avait jetés sur vous, il vous prit
l’envie de savoir ce qu’il en dirait : Catherine vous attendait
pourtant dans sa cuisine ; mais n’importe, vous remontâtes doucement l’escalier. Vous fermâtes la porte de la
chambre, et vous en approchâtes votre oreille le plus près
qu’il vous fut possible.
D’après Marivaux, Le Paysan parvenu, 1734.
3. S’exprimer
6. Voici une liste de verbes que les élèves peuvent utiliser :
discuter, bavarder, courir, manger, se battre, jeter son sac,
retrouver (ses amis), jouer, sauter, etc.
On peut inciter les élèves à détecter les différents aspects
de l’imparfait et du passé simple, afin de commencer à les
sensibiliser aux emplois de chacun.
7. Les verbes conjugués sont : entra ; se turent ; me levai ;
saluèrent ; rassis ; prit ; lut
S’ils sont en panne d’inspiration, on peut suggérer aux
élèves de décrire les premières minutes du cours qu’ils
ont le moins aimé ou préféré dans la semaine. Si cela
les stimule davantage, on peut leur proposer de raconter un cours hors du commun où les actions citées ne se
sont pas déroulées comme prévues (Un élève n’entra pas
dans la classe. Les élèves se turent deux secondes à peine,
jusqu’au moment où je me levai, debout sur ma table…).
© Éditions Belin, 2016
S’exercer
8. Voici des verbes qu’il est possible d’utiliser : apparaître,
surgir, bondir, se projeter, prendre (peur), hurler, s’enfuir,
se séparer, se perdre…
On peut inciter les élèves à détecter les différents aspects
de l’imparfait et du passé simple, afin de les sensibiliser
aux emplois de chacun.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et
son orthographe ».
2. a.
Phrases contenant
un verbe à l’actif
1. avons
2. t’intéresses
3. aurez eu
4. veut
5. irai
6. es tombé
7. est
8. s’est penché / a embrassé
Phrases contenant
un verbe au passif
4. sera habillée
9. a été pris
b. Les verbes conjugués à des temps composés sont : aurez
eu ; es tombé ; s’est penché ; a embrassé ; a été pris
26 Savoir conjuguer les temps
composés (p. 334-335)
2. Manipuler
3.
Verbes aux temps simples Verbes aux temps composés
nous adorons
nous avons adoré (passé composé)
Observer et réfléchir
il écrira
il aura écrit (futur antérieur)
vous saviez
vous aviez su (plus-que-parfait)
1. Les éléments en gras sont constitués de l’auxiliaire
être ou avoir et du participe passé. Le premier mot est au
présent.
2. Les autres verbes conjugués sont au présent
(« distingue »), à l’imparfait (« remarquait »), au passé
simple (« accourut »), au futur (« épousera ») et au conditionnel présent (« connaîtraient »). On constate qu’à
chaque temps simple correspond un temps composé.
3. Elles se passent avant l’action exprimée par l’autre
verbe.
tu arriveras
tu seras arrivée (futur antérieur)
j’admets
j’ai admis (passé composé)
il frissonna
il eut frissonné (passé antérieur)
S’exercer
1. Identifier
© Éditions Belin, 2016
1. a. 1. a traîné
traîner
2. avait dormi
dormir
3. fut poursuivi
poursuivre (voix passive)
4. s’était exclamée
s’ exclamer (verbe pronominal)
avait abandonnée
abandonner
5. aura éprouvé
éprouver
6. a oublié
oublier
b.
N° de phrase
présent
Temps de
l'auxilaire
Temps du verbe
1
présent
passé composé
2
imparfait
plus-que-parfait
3
passé simple
passé antérieur
4
imparfait
plus-que-parfait
5
futur
futur antérieur
6
présent
passé composé
4. 1. Quand le détective sera déguisé, il prendra la femme
en filature.
2. Quand la femme sera entrée dans un café, elle sortira
sans tarder par la porte de derrière.
3. Quandl’amateur aura attendu trop longtemps, alors il
s’inquiétera.
4. Quand il aura compris la situation, il se lancera des
insultes.
5. Quand il aura réfléchi un peu, il trouvera une solution.
6. Quand le détective l’aura rattrapée, il tâchera d’être
plus discret.
5. 1. aura vu
4. a entendu
2. eus trouvé
5. avez reçu
3. eûmes aperçu
6. aurai trouvé
6. Réécriture ayant pour repère temporel le présent :
Auparavant, Holmes ne m’a jamais parlé ainsi. Ces paroles
me font le plus grand plaisir, car jusqu’alors, son indifférence aussi bien pour mon admiration que pour mes efforts
[…] m’a vexé. De plus, je suis fier de m’être assimilé son
système au point de mériter son approbation quand il
m’arrive de l’appliquer.
Réécriture ayant pour repère temporel le futur :
Auparavant, Holmes ne m’aura jamais parlé ainsi. Ces
paroles me feront le plus grand plaisir, car jusqu’alors,
son indifférence aussi bien pour mon admiration que pour
mes efforts [...] m’aura vexé. De plus, je serai fier de m’être
assimilé son système au point de mériter son approbation
quand il m’arrivera de l’appliquer.
D’après Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville [1901],
trad. de l’anglais par A. de Jassaud, 1905.
Le verbe
199
7. Voici quelques verbes qu’il est possible d’utiliser :
confier (ses sentiments) ; bouillir (de colère) ; craindre ;
douter ; se battre ; perdre ; mourir ; tuer.
Cet exercice permet d’évaluer les compétences en lien
avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et de son
orthographe ».
27 Analyser et choisir un
temps : les aspects (p. 336-337)
Observer et réfléchir
1. « glaçaient » et « s’éparpille » sont les verbes qui expriment une action en cours.
2. « s’était vidé », et « avions fait » expriment une action
achevée, et sont au plus-que-parfait.
3. L’action est vue comme « de l’intérieur », elle n’a pas
de durée limitée.
S’exercer
1. Identifier
1.
Action bornée
Action non bornée
se glissèrent ; aperçûtes ;
bouleversa ; précipitâmes
déambulions ; laissais porter
Ils se glissèrent avec difficulté dans l’entrebâillement de
la porte.
Nous déambulions depuis des heures désormais.
Vous aperçûtes soudain leur ombre sur le mur.
Je me laissais porter par mon inquiétude tout en cherchant
une issue.
Soudain, un cri me bouleversa profondément.
Nous nous précipitâmes vers le premier placard dans
lequel nous cacher.
2.
Aspect accompli
Aspect non accompli
s’est assise ; avions exploré ;
avaient battu le pavé
se promenait ; contemple ;
errent
Elisabeth II s’est assise sur le trône d’Angleterre en février
1952.
John Lennon se promenait lorsqu’il a été assassiné.
Nous avions exploré la grotte la pyramide dans l’espoir
d’y trouver un sarcophage.
200
Baudelaire contemple le crépuscule en tentant d’écrire
un nouveau poème.
Les Républicains avaient battu le pavé jusqu’à l’affrontement contre les Monarchistes.
Les âmes damnées errent dans les limbes pour l’éternité.
3. Les verbes conjugués et leurs aspects sont : « avait pris »
(accompli) ; « aimait » (non borné, non accompli) ; eut
traversé (« accompli ») ; « eut atteint » (accompli) ; « s’arrêta » (borné, non accompli) ; « observait » (non borné,
non accompli) ; « embaumait » (non borné, non accompli) ;
« poussa » (borné, non accompli) ; « franchit » (borné, non
accompli).
2. Manipuler
4. Je me promenais en chantant dans la rue. Tout à coup,
je reconnus mon ami philosophe. Je cessai de chanter
et me mis à courir en bousculant les passants. Assis sur
un banc, il lisait. Quand je fus arrivé à ses côtés, nous
tombâmes dans les bras l’un de l’autre. Il me demanda
de mes nouvelles, puis commença à me raconter ce qu’il
avait fait depuis notre première rencontre.
Les verbes à l’imparfait décrivent tous des actions non
bornées ; les verbes au passé simple, au contraire, décrivent des actions bornées, limitées dans le temps.
5. 1. s’était glissée
4. prendra
2. avait
5. a gelé
3. prenait
6. aboya
6. a.
1. comptait
2. s’était perdu
3. déambula
4. s’arrêta
b. 1. Les yeux rivés sur le sol, je comptais mes pas.
2. Je m’étais perdu dans les rues de la ville.
3. Je déambulai pendant quelques heures.
4. En fin de compte, je m’arrêtai au niveau d’un pont sur
la Tamise.
7. J’avais interpelé le suspect sur son lieu de travail.
(accompli)
L’hymne se répandit dans le stade tout entier. (borné, non
accompli)
Nous aurons sautillé de joie à l’annonce de la victoire.
(accompli)
Vous traversez la ville sans vous soucier de l’endroit où
vous allez. (non accompli)
Elles auront possédé tout ce qu’elles ont toujours désiré.
(accompli)
8. a. Les verbes du texte et leurs aspects sont : « m’arrêtais » (non borné, non accompli) ; « portait » (non borné,
non accompli) ; « je vis » (borné, non accompli) ; « me jetai »
(borné, non accompli) ; « trouvai » (borné, non accompli) ;
« avait disparu » (accompli).
© Éditions Belin, 2016
3. S’exprimer
3. S’exprimer
9. On pourra au préalable analyser le tableau avec les
élèves afin de lister les éléments à décrire.
Aux élèves de « mettre cette scène en mouvement » afin
de savoir quels sont les différents aspects des actions.
On pourra dresser avec eux une frise chronologique des
actions représentées, et identifier avant la rédaction les
temps à utiliser.
28 Savoir conjuguer et
employer le conditionnel
présent (p. 338-339)
Observer et réfléchir
1. a. Il pensait que tout irait pour le mieux, qu’elle tomberait dans ses bras, qu’il lui murmurerait des mots doux
dans le creux de l’oreille. Il rêvait qu’enfin il l’embrasserait. Si elle cédait à son charme, leur histoire deviendrait
possible.
Verbes à l’imparfait
Verbes au conditionnel
pensait ; rêvait ; cédait
irait ; tomberait ; murmurerait ;
embrasserait ; deviendrait
b. Le récit est écrit au passé, le temps des propositions
principales étant l’imparfait.
2. a.
passé
futur
pensait
cédait
rêvait
tomberait/ embrasserait
murmurerait
deviendrait
2. b. Les actions exprimées au conditionnel sont situées
au futur par rapport aux actions à l’imparfait.
3. Dans la dernière phrase, la conjonction de subordination est « si ». Le conditionnel est utilisé pour exprimer
une hypothèse.
S’exercer
© Éditions Belin, 2016
1. Identifier
1. Les verbes au conditionnel présent sont : « serait » ;
« seraient » ; « abolirais » ; « verserions » ; « mûriraient » ;
« serait » ; « agirions » ; « déploierais » ; « laisserais ». Le
conditionnel marque ici une hypothèse (« si j’étais Dieu »).
2. il veut
il voudra
il voudrait
nous pouvons
nous pourrons
nous pourrions
vous observez
vous observerez
vous observeriez
tu reconnais
tu reconnaîtras
tu reconnaîtrais
vous apercevez
vous apercevrez
vous apercevriez
nous déclarons
nous déclarerons
nous déclarerions
ils voient
ils verront
ils verraient
vous parcourez
vous parcourrez
vous parcourriez
elle décide
elle décidera
elle déciderait
3. 1 . choisirions
4. battraient
2. insisterait
5. regarderais
3. faudrait
6. suffirait
4. 1. viendrait (doute)
2. ferais (hypothèse)
3. paraîtrait (doute)
4. serait (doute)
4. emmènerais (hypothèse)
5. partiraient (futur dans le passé)
6. seraient (doute)
2. Manipuler
5. 1. s’aimeraient
2. serait
3. apprécierait
4. adorerait
5. seriez
6. porterait
6. a. Si je savais écrire je saurais dessiner
Si j’avais un verre d’eau je le ferais geler et je le conserverais sous verre
Si on me donnait une motte de beurre je la ferais couler
en bronze
Si j’avais trois mains je ne saurais où donner de la tête
Si les plumes s’envolaient si la neige fondait si les regards
se perdaient je leur mettrais du plomb dans l’aile
Si je marchais toujours tout droit devant moi, au lieu de
faire le tour du globe, j’irais jusqu’à Sirius et au-delà […]
Si je sortais par la porte je rentrerais par la fenêtre […]
Si je partais sans me retourner je me perdrais bientôt de
vue.
Jean Tardieu, « Au conditionnel »,
L’Accent grave et l’accent aigu, Gallimard, 1986.
b. L’emploi du conditionnel dans ce texte est l’hypothèse.
3. S’exprimer
7. Voici des verbes qu’il est possible d’employer : embrasser, aimer, marier, épouser, naître, partir, voyager, fêter,
découvrir, disputer, divorcer, partager, traverser (les
épreuves de la vie), faire (confiance), confier, échanger…
Le verbe
201
29 Savoir conjuguer et
employer l’impératif présent
(p. 340-341)
Chimène – Je me meurs.
Don Rodrigue – Un moment.
Chimène – Va, laisse-moi mourir.
Don Rodrigue – Quatre mots seulement :
Après ne me réponds qu’avecque cette épée […]
Chimène – Il est teint de mon sang.
1. a. Les verbes à l’impératif présent sont : « viens » ;
« achevez » ; « réplique » ; « venge » ; « montre »
b. Le pronom personnel sujet présent est : « toi ». Les
pronoms personnels sujets ne sont pas toujours présents.
Lorsqu’ils le sont, ils se situent après le verbe (verbes
pronominaux).
c. Au présent de l’indicatif, les pronoms personnels sujets
sont toujours présents et situés avant le verbe.
2. « Venge-toi » = se venger ; « montre-toi » = se montrer.
Ces verbes sont pronominaux.
3. a. Don Diègue utilise l’impératif pour donner un ordre
à son fils, pour l’exhorter à la vengeance.
b. Don Rodrigue l’utilise pour formuler une demande.
S’exercer
1. Identifier
Les phrases 1, 2 et 6 sont à l’impératif. Les verbes sont
tous conjugués à l’impératif et les phrases marquent un
encouragement (1 et 6) ou un ordre/un conseil (2).
2. 1. une consigne
2. un ordre
3. une interdiction
4. une demande
5. un encouragement
6. un conseil, un encouragement
Il est à noter cependant que les emplois de l’impératif
dépendent fortement de la situation de communication.
2. Manipuler
3. 1. Ôte-moi cet objet odieux.
2. Regarde-le plutôt pour exciter ma haine.
3. N’attends pas de mon affection de lâches sentiments
pour ta punition.
4. Ne différez donc plus ce que l’honneur vous ordonne.
5. Faites-en un sacrifice à ce noble intérêt.
6. Punis-moi par vengeance, ou du moins par pitié.
4. a.
Don Rodrigue – N’épargne point mon sang : goûte sans
résistance
La douceur de ma perte et de votre vengeance.
Chimène – Hélas !
Don Rodrigue – Écoute-moi.
202
Don Rodrigue – Plonge-le dans le mien,
Et fais-lui perdre ainsi la teinture du tien.
Pierre Corneille, Le Cid, acte III, scène 4, 1660.
b. L’impératif traduit un désir fort, voire une supplication.
5. a. Les impératifs sont : « allez » et « termine ».
3. S’exprimer
6. On pourra suggérer l’utilisation des verbes à l’impératif
suivants : offre, autorise, ordonne, permets, obéis, venge…
D’autres verbes possibles : choisir, trahir, punir, aimer,
prouver…
Dans le cadre d’une séquence sur le théâtre, on pourra
faire rédiger cet exercice sous forme de dialogue théâtral,
en invitant les élèves à y insérer des didascalies voire à
jouer leur texte devant la classe.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en
lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe et son
orthographe ». Couplé à la création d’un dialogue théâtral, il permettra d’évaluer « l’efficacité des stratégies et
procédures d’écriture » de l’élève (écrire en fonction de
contraintes).
30 Savoir conjuguer et
employer le subjonctif
(p. 342-343)
Observer et réfléchir
1. Le temps est le présent et le mode le subjonctif.
2. a. Le verbe « vînt » ressemble au passé simple, mais
l’accent circonflexe sur le « i » l’en différencie.
b. Il se trouve dans une proposition subordonnée complétive.
c. L’action n’est pas réalisée ; on reste incertain de l’arrivée
du personnage.
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Observer et réfléchir
2. Manipuler
S’exercer
1. Identifier
1.
Verbe à
l’infinitif
Participe
présent
Verbe au subjonctif
adorer
adorant
adore / adores / adore /
adorions / adoriez / adorent
chérir
chérissant
chérisse / chérisses / chérisse /
chérissions / chérissiez /
chérissent
honorer
honorant
honore / honores / honore /
honorions / honoriez / honorent
choisir
choisissant
choisisse / choisisses / choisisse /
choisissions / choisissiez /
choisissent
défaillir
défaillant
défaille / défailles / défaille /
défaillions / défailliez / défaillent
devenir
devenant
devienne / deviennes /
devienne / devenions / deveniez /
deviennent
blesser
blessant
blesse / blesses / blesse /
blessions / blessiez / blessent
blêmir
blêmissant
blêmisse / blêmisses / blêmisse /
blêmissions / blêmissiez /
blêmissent
faiblir
faiblissant
faiblisse / faiblisses / faiblisse /
faiblissions / faiblissiez /
faiblissent
déplaire
déplaisant
déplaise / déplaises / déplaise /
déplaisions / déplaisiez /
déplaisent
2.
© Éditions Belin, 2016
Verbes
Indicatif passé
simple, 3e p. sg
Subjonctif
imparfait, 3e p. sg
adorer
adora
adorât
chérir
chérit
chérît
honorer
honora
honorât
choisir
choisit
choisît
défaillir
défaillit
défaillît
devenir
devint
devînt
blesser
blessa
blessât
blêmir
blêmit
blêmît
faiblir
faiblit
faiblît
déplaire
déplut
déplût
4. 1. retienne
2. fasses
3. nous aimions
4. se mette
5. voie
5. tu admires ; nous plaignions ; elle déplaise ; ils craignent ;
on compatisse ; vous gémissiez ; elle se détourne ; il se
délecte ; je séduise.
6. 1. Fallait-il qu’elle avouât son amour pour vous ?
2. Fallait-il qu’il s’excusât de son désintérêt ?
3. Fallait-il que vous vous offusquassiez de ses hardiesses ?
4. Fallait-il qu’elles hésitassent à déclarer leurs sentiments ?
5. Fallait-il qu’ils badinassent avec l’amour ?
6. Fallait-il qu’on s’enflammât pour cet ingrat ?
7. a.
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu’ingénument je vous le disse
Qu’avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu’enfin je m’opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez.
Alphonse Allais, « Epître amoureuse d’un puriste », vers 1875.
b. Le subjonctif imparfait créé un effet comique.
3. S’exprimer
8. a. On pourra mettre le début des phrases à disposition
des élèves : Il faudrait que… / Je voudrais que… / J’aimerais
que…/ Je désirerais que…. / J’apprécierais que…/ Je serais
charmé(e) que…/ Je me réjouirais que… /Je serais ravi que,
etc. Les élèves les plus en difficulté pourront transformer
ces amorces au présent de l’indicatif.
b. On pourra mettre à disposition des élèves en difficulté
les amorces ci-dessus à un temps du passé.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « maîtrise du fonctionnement du verbe ».
3. Il fallait qu’il s’enflamm – ât.
Il faut que vous finiss – iez.
Il aurait fallu que nous le dissuadass – ions.
J’attends qu’elle me le rav – issent.
Elle attendait qu’il se ret – înt.
Le verbe
203
31
Accorder le verbe avec
son sujet (p. 344-345)
Observer et réfléchir
1. Le commerçant du quartier est particulièrement
sympathique. Paul le fréquente régulièrement avec plaisir. Le voici d’ailleurs qui lui adresse un bonjour cordial.
2. Le verbe de la première phrase change parce que son
sujet est devenu singulier. Celui de la deuxième phrase
ne change pas parce que le sujet (Paul) n’a pas changé.
3. Le verbe de la troisième phrase a été mis au singulier
car son sujet (le commerçant) est désormais singulier ; le
pronom qui s’y réfère (le) a été modifié lui aussi.
S’exercer
1. Identifier
1. Riri, Fifi et moi sommes allés chercher du bois pour faire
un feu. (1re personne du pluriel)
2. Laure et toi, petits cachotiers, m’avez préparé une
surprise. (2e personne du pluriel)
3. La cave des voisins est inaccessible. (3e personne du
singulier)
4. Christopher Lee et Peter Cushing forment un extraordinaire duo d’acteurs. (3e personne du pluriel)
5. L’auberge où se rassemblent les bandits semble calme
pour l’instant. (3e personne du pluriel)
5. Vous, le chevalier sans reproche, qui a mené la bataille,
êtes-vous fier ?
5. 1. Les travaux les ont mis(es) dans une situation délicate.
2. La maison est de toute beauté.
3. La rivière coulait au fond de la vallée.
4. Émilie et lui ont fini par s’épouser.
5. Aucun individu ne saurait surmonter cette épreuve.
6. Les sujets des verbes sont : tous les gens du village
(m’ont dit) ; j’(ai parlé) ; vous (aimiez, avez fait) ; on (se
moque) ; je (passe, pourrai).
3. S’exprimer
7. Exemples de phrases possibles :
• Cet homme, chaque nuit de l’hiver, se rend dans ce
bistrot.
• Les fusées orange et vertes éclataient dans la noirceur
de la nuit.
• Le monstre de Frankenstein, dans un recoin sombre,
ouvrit soudain les yeux.
• Cette fée, si forte qu’elle soulevait des troncs d’arbre
d’une seule main, décida que ce jour-là serait son jour
de repos.
Cet exercice peut vous permettre d’évaluer les compétences liées à la « connaissance des aspects fondamentaux
du fonctionnement syntaxique, la maîtrise de la forme
des mots en lien avec la syntaxe, et le fonctionnement du
verbe et son orthographe ».
8. Cet exercice peut être complété à la manière d’un
cadavre exquis pour apprendre ou réviser d’autres constituants de la phrase.
2. Manipuler
Victor Hugo, Les Misérables, 1862.
4. 1. C’est Usain, à tous les coups, qui va gagner cette
course.
2. Celui qui voulait gagner devait faire ce qui était nécessaire.
3. C’est Barry et toi qui chantez le mieux.
4. Vous, le chevalier sans reproche, qui avez mené la
bataille, êtes-vous fier ?
204
32 Maîtriser les accords du
participe passé (p. 346-347)
Observer et réfléchir
1. Le verbe conjuguer est « cueillir ».
2. Il est conjugué au passé composé, avec l’auxiliaire avoir.
3. Le COD (« les pommes », repris ensuite par le pronom
« les ») se situe avant l’auxiliaire dans la seconde phrase.
4. La différence d’orthographe des participes passés s’explique par la place du COD dans la phrase par rapport à
l’auxiliaire avoir.
© Éditions Belin, 2016
2. 1. Chacun
2. Peu d’entre eux
3. Chacun
4. Trop d’individus
5. Toi et moi
6. Elsa et toi
3. Elle rapiéçait son corset, vieux et usé, avec des morceaux
de calicot qui se déchiraient au moindre mouvement. Les
gens auxquels elle devait, lui faisaient des « scènes », et
ne lui laissaient aucun repos. Elle les trouvait dans la rue,
elle les retrouvait dans son escalier. Elle passait des nuits
à pleurer et à songer.
2. Manipuler
S’exercer
1. Identifier
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1.
Participes Auxiliaires COD
passés
Justification de
l’accord
retourné
avoir (ai)
ma chaise
Le COD se situe après
l’auxiliaire avoir.
placée
avoir (ai)
l’(ma
chaise)
Le COD est repris
par un pronom situé
avant l’auxiliaire
avoir.
trouvé
avoir (ai)
que c’était
plus
commode
Le COD se situe après
l’auxiliaire avoir.
fumé
avoir (ai)
deux
cigarettes
Le COD se situe après
l’auxiliaire avoir.
rentré
être (suis)
pas de COD Le participe passé
s’accorde avec
le sujet quand
l’auxiliaire est être.
assombri
être (est)
pas de COD Le participe passé
s’accorde avec
le sujet quand
l’auxiliaire est être.
cru
avoir (ai)
que nous
allions
avoir un
orage
Le COD se situe après
l’auxiliaire avoir.
2. 1. L’auxiliaire est « avoir » et le verbe « marcher » n’a
pas de COD.
2. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« leurs feuilles ») est
situé après, on n’accorde donc pas le participe passé.
3. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« cette silhouette »,
« l’») est situé avant, on accorde donc le participe passé.
4. « avait perdu » : l’auxiliaire est « avoir » et le COD (« sa
fourchette » est placé avant, on n’accorde donc pas le
participe passé ; « l’a retrouvée » : l’auxiliaire est « avoir » et
le COD (« sa fourchette », « l’ ») est situé avant, on accorde
donc le participe passé.
5. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« des bruits inquiétants ») est situé après, on n’accorde donc pas le participe
passé.
6. L’auxiliaire est « avoir » et le COD (« pommes ») est situé
avant, on accorde donc le participe passé.
3. 1. Les crevettes qu’il a péchées sont délicieuses. (groupe
nominal)
2. Il nous a interpellées. (pronom personnel)
3. Tu m’as accompagné. (pronom personnel)
4. Lequel as-tu acheté ? (pronom interrogatif)
5. Quelle délicieuse omelette tu as préparée ! (groupe
nominal)
6. Les chiens que tu as adoptés sont turbulents. (groupe
nominal)
4. 1. Elle a pourchassé mes amies et moi-même.
2. Tu as délaissé tes amis.
3. Ils ont raillé la plus jeune du groupe.
4. Nous avons conduit ta sœur à la gare.
5. Vous avez renseigné ces adolescents perdus.
6. Ils ont poussé le footballeur à la faute.
5. 1. Tu as recueilli ces animaux blessés.
Tu les as
recueillis.
2. Ils ont nettoyé ces oiseaux mazoutés.
Ils les ont
nettoyés.
3. Vous avez protégé cette espèce menacée.
Vous
l’avez protégée.
4. Elle a ouvert la cage aux oiseaux.
Elle l’a ouverte.
5. Nous avons assouvi notre faim.
Nous l’avons assouvie.
6. Il a collecté les impôts.
Il les a collectés.
7. Tu as servi les boissons.
Tu les as servies.
8. Vous avez ramassé les miettes.
Vous les avez ramassées.
6. La semaine dernière, les adolescents ont pris le bus qui
les a conduits aux abords du manoir. Les bruits étranges
qu’ils ont entendus ne les ont pas empêchés de franchir la
grille. Elle était rouillée et grinçait de manière inquiétante.
Pauline a fait la courte échelle à Marc qui l’a ensuite aidée à
se hisser par-dessus l’obstacle. Une fois qu’ils sont arrivés
dans la cour, qu’ils ont traversée à grandes enjambées, les
bruits ont redoublé d’intensité. Quelles terribles sensations ils ont alors éprouvées ! Et quelle épouvante ils en
ont gardée ! Y sont-ils jamais retournés ? Personne ne le sait.
Le sujet des verbes accompagnés de l’auxiliaire être est
« ils ».
Le COD des verbes accompagnés de l’auxiliaire avoir sont :
le bus (prendre) ; les adolescents (conduire ; empêcher) ;
les bruits étranges (entendre) ; la courte échelle (faire) ;
Pauline, reprise par l’(aider) ; la cour (traverser) ; terribles
sensations (éprouver) ; épouvante (garder).
7. Les verbes conjugués sont : abattent ; s’assemblent ;
cimentent ; enchaînent ; achèvent ; descendent ; s’empare ;
pousse ; échoue ; accroît.
Quand les tempêtes ont abattu des pans entiers de la forêt,
les arbres déracinés se sont assemblés sur les sources. Bientôt les vases les ont cimentés, les lianes les ont enchaînés,
et des plantes y prenant racine de toutes parts, ont achevé
de consolider ces débris. Charriés par les vagues écumantes,
ils ont descendu au Meschacébé. Le fleuve s’en est emparé,
les a poussés au golfe Mexicain, les a échoués sur des bancs
de sable et a accru ainsi le nombre de ses embouchures.
D’après Chateaubriand, Atala, 1801.
3. S’exprimer
8. Voici une liste de verbes qu’il sera possible d’utiliser :
s’enfuir, courir, paniquer, terrifier, échapper, prendre (ses
jambes à son cou), perdre, hurler, poursuivre, bondir, jaillir…
L’orthographe
205
33 Distinguer et employer les
homophones : on / on n’ (p. 348)
S’exercer
1. Identifier
1. Les phrases négatives sont les phrases : 2 (n’… guère) ;
4 (n’… pas) ; 5 (n’… jamais) ; 7 (n’… aucune) ; 8 (n’… pas).
2. Manipuler
2. 1. Nous n’accordâmes qu’un regard froid à cet homme
mystérieux. (Bonne réponse : on n’)
2. Nous accourons chaque fois que l’un d’entre nous a
besoin d’aide. (Bonne réponse : on)
3. Nous n’avons jamais eu aussi peur de notre vie. (Bonne
réponse : on n’)
4. Nous avons failli nous évanouir en découvrant les lieux
du crime. (Bonne réponse : on)
5. Nous n’avons pas tous les jours vingt ans. (Bonne
réponse : on n’)
6. Nous avons toujours besoin d’un plus petit que nous.
(Bonne réponse : on)
7. Nous n’apprenons pas aux vieux singes à faire les
grimaces. (Bonne réponse : on n’)
8. Nous n’avons rien sans rien. (Bonne réponse : on n’)
3. 1. On a fait de nombreuses surveillances pour prendre
les criminels sur le fait.
2. On n’a pas cherché le corbeau au bon endroit.
3. On n’a regretté qu’une seule chose : qu’il se soit enfui.
4. On a craint de découvrir une nouvelle victime.
5. On a enquêté jour et nuit pour aider cette femme.
6. On a passé des heures à écumer les cafés à la recherche
d’indices.
4. Les on et les négations du texte sont : on (était) ; on
n’(avait…que) ; on (arriverait) ; on (distinguait).
3. S’exprimer
5. Voici une liste de verbes que les élèves peuvent utiliser : on ignore (d’où proviennent les lettres), on n’a pas
identifié (leur auteur), on ne sait pas (pourquoi on nous
écrit), on peut croire (qu’il s’agit de…), on est persuadé
(qu’il est plus proche qu’on ne pourrait le croire), on n’est
206
pas près (de savoir de qui il s’agit), on n’a pas répondu (à
ces menaces), etc.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « connaissance des différences entre l’oral
et l’écrit ».
34 Distinguer et employer
les homophones :
c’en / s’en / sans (p. 349)
S’exercer
1. Identifier et manipuler
1. 1. Les hurlements redoublèrent à tel point que l’homme
s’en trouva mal.
2. Les ombres tremblaient à la lueur des réverbères, et
c’en était inquiétant.
3. L’individu sans visage partit en courbant l’échine.
4. La discussion s’enlisait, jusqu’à ce que cette mystérieuse
femme s’en mêle.
5. Une ombre se glissa dans le couloir sans hésitation.
2. La porte s’entrouvrit sans bruit. Un homme dont le
visage était masqué apparut sur le seuil. Dehors, le vent
soufflait. L’atmosphère s’en trouva singulièrement alourdie. C’en était pour le moins pesant. Sans esquisser le
moindre geste, l’individu s’approcha. Mais, lorsqu’il sentit
que sa présence n’était pas désirée, il s’en voulut d’être
venu à l’improviste. Néanmoins, il se refusa à s’en aller
sans avoir obtenu ce qu’il souhaitait.
3. 1. Il s’introduisit dans la maison sans le moindre sentiment de culpabilité.
2. L’atmosphère était lugubre au possible. Il s’en déclara
enchanté !
3. Phrase correcte.
4. Un sentier obscur reliait le manoir à la forêt. Une brume
épaisse s’en élevait.
5. Le tableau trônait sur le mur. Les voleurs s’en emparèrent sans scrupule.
6. C’en était fait de lui, l’homme le menaçait de son arme !
4. Elle entra dans le bureau du maître de maison en ne
faisant aucun bruit. Des tapis épais et luxueux amortissaient ses pas. Elle se réjouit de cet heureux hasard et se
força à respirer plus calmement. Il faisait si noir dans cette
pièce qu’elle bouscula un vase avec inattention. Le vase se
brisa. Une odeur écœurante s’éleva de l’objet. Les lettres
se trouvaient bien dans le tiroir du secrétaire. Elle les prit
avec assurance. Une alarme retentit aussitôt. Cette fois,
c’était fini pour elle !
© Éditions Belin, 2016
Cet exercice peut vous permettre d’évaluer les compétences en lien avec la « connaissance des aspects
fondamentaux du fonctionnement syntaxique », ainsi que
la « maîtrise du fonctionnement du verbe et son orthographe ».
2. S’exprimer
5. Possibilités exploitables par les élèves : sans m’en rendre
compte, sans hésiter, sans crier, sans bruit, sans crier gare,
sans être vu, sans respirer / s’en aller, s’en occuper, s’en
tirer, s’en apercevoir / c’en était terrifiant, c’en était traumatisant, c’en devenait impossible, c’en était fini, etc.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « connaissance des différences entre l’oral
et l’écrit ».
35 Distinguer et employer les
homophones : l’ai / les (p. 350)
• les fruits : nom commun
• les légumes : nom commun
• l’ai aidée : participe passé
• les œufs : nom commun
• l’ai tout de suite : locution adverbiale
• les a : auxiliaire avoir
3. S’exprimer
5. Possibilité de réponse :
Je l’ai regardé(e) longtemps. Les gens criaient autour de
nous. Les bruits de la ville, je les ai gardés en moi comme
de véritables écrins. Soudain, les groupes se détachèrent
et elle/il fut pris(e) dans un mouvement de foule, un
groupe d’inconnus. Je les suivis, elle/lui et ceux qui l’entouraient, sans me rendre compte que je courais. C’est
ainsi que je l’ai retrouvé(e).
Cet exercice permet d’évaluer les compétences en lien avec
la « connaissance des différences entre l’oral et l’écrit ».
S’exercer
1. Identifier
1. article défini
2. pronom personnel COD à la 3e personne du singulier
3. article défini
4. article défini ; article défini ; pronom personnel COD à
la 3e personne du singulier
5. pronom personnel COD à la 3e personne du singulier
© Éditions Belin, 2016
2. Manipuler
2. a. 1. verbe conjugué
2. adverbe
3. nom commun ; verbe conjugué
4. verbe (participe)
5. verbe (participe)
6. verbe conjugué
b. 1. les
4. l’ai
2. l’ai
5. l’ai
3. Les ; les
6. les
3. Elle était semblable à elle-même, la fois où je l’ai
(pronom personnel COD, 1re p. sg + auxiliaire avoir) revue.
Les (article défini) nœuds dans ses cheveux, les (article
défini) bracelets à ses poignets, je les (pronom personnel
COD, 3e p. sg) avais si souvent rêvés ! Les (article défini)
sourires qu’elle m’a adressés ne laissaient aucun doute
sur les (article défini) sentiments qu’elle éprouvait à mon
égard. Je les (pronom personnel COD) ai pris comme autant
de gages de son amour. Elle a même esquissé un geste
de la main. Mais je l’ai (pronom personnel COD, 1re p. sg +
auxiliaire avoir) vue se diriger vers un groupe de femme
et j’ai compris que je m’étais trompé.
4. • je l’ai heurtée : participe passé
• les paquets : nom commun
36 Distinguer et employer
les homophones qu’en /
quand / quant (p. 351)
S’exercer
1. Identifier
1. a. 1. Il chantait lorsque la pluie se mettait à tomber.
2. En ce qui concerne ses gestes, ils étaient d’une lenteur
exceptionnelle.
3. Il arriva en ville seulement en 1825.
4. Qu’espérait-il de cela ?
5. Il voyageait seulement en carrosse.
6. Il ne savait jamais lorsqu’il devait se taire.
b. 1. quand
4. Qu’en
2. Quant
5. qu’en
3. qu’en 6. quand
2. Manipuler
2. Quand je le vis, il était à sa table de travail. Il ne portait
des lunettes qu’en écrivant ou en lisant. Quant à ses
mains, elles étaient tachées d’encre. Les livres s’entassaient sur son bureau. Qu’en faisait-il ? Nul ne le sait. Il
ne vous accordait son attention qu’en partie.
3. quand il apparut : conjonction de subordination de
temps remplaçable par « lorsque » ;
qu’en pensaient : conjonction de subordination remplaçable par « que… de cela » ;
L’orthographe
207
quant à moi : locution prépositionnelle remplaçable par
« en ce qui me concerne » ;
quand j’entendis : conjonction de subordination de temps
remplaçable par « lorsque » ;
quant à ses cheveux : locution prépositionnelle remplaçable par « en ce qui concerne » ;
quand elles vous étreignaient : conjonction de subordination de temps remplaçable par « lorsque »
3. S’exprimer
4. On indiquera aux élèves que chaque homophone peut
servir à décrire un aspect différent du personnage :
Quant permettra d’évoquer chaque partie de son visage
(exemple : Quant à son nez, il est…).
Quand permettra d’évoquer ce à quoi ressemble le personnage une fois en mouvement (exemple : Quand elle passe
une main dans ses cheveux, elle…).
Qu’en permettra d’évoquer ses pensées ou celles des
autres à son égard (exemple : La vie, qu’en pense-t-elle ?
Ce sourire, qu’en pensent les autres ?).
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « connaissance des différences entre l’écrit
et l’oral », mais aussi avec la « maîtrise des mots en lien
avec la syntaxe ».
2. Manipuler
2. 1. Elles étaient toutes étonnées par cette lande obscure.
(pronom indéfini : chacune des femmes a été étonnée, sans
exception) ; Elles étaient tout étonnées par cette lande
obscure. (adverbe : elles étaient tout à fait étonnées)
2. Elle était toute honteuse d’avoir crié d’effroi.
3. Tous ces arbres constituaient autant de silhouettes
inquiétantes.
4. Les façades de ce manoir sont tout abominables.
(adverbe : les façades sont tout à fait, entièrement abominables) ; Les façades de ce manoir sous toutes abominables.
(pronom indéfini : chacune des façades est abominable, sans
exception)
3. 1. Tous 4. toute
2. Toute
5. Tout
3. toutes
6. toutes
4. a. • tout (le jour) : adjectif qualificatif signifiant « le
jour entier »
• tous (les ressorts) ; toutes (les énergies) ; tous (les
muscles) ; tous (mes actes) ; tous (mes mouvements) ;
toutes (mes pensées) ; toutes (les choses) : déterminant
indéfini remplaçable par « chaque », signifiant que chaque
« exemplaire » de l’objet mentionné est concerné par l’action.
3. S’exprimer
5. Voici une grille qui peut aider les élèves en difficulté à
trouver des idées :
les homophones :
tous / tout / toutes (p. 352)
Types de
« tout »
Créatures féériques
Les licornes
Les gobelins Les fées
Les dragons
pronom
toutes
blanches
tous laids
tous petits
toutes
petites
toutes
ailées,
capricieuses
ils ont tous
des écailles
ils crachent
tous du feu
adverbe
(le poil)
tout
blanc, tout
soyeux
tout vert
tout
grimaçant
toute petite tout entiers
toute
invulnérables
Tout
Gobelin
aime voler.
Toute
fée a des
pouvoirs
magiques.
S’exercer
1. Identifier
1. a. 1. La nuit entière, la lune répandit une lueur tout à
fait blafarde.
2. Les arbres, chacun bruissant sous l’effet du vent, étendaient leur ombre.
3. N’importe lequel des individus s’aventurant ici aurait
craint pour sa vie.
4. Chaque chose semblait menaçante.
b. 1. Toute (la nuit) : adjectif qualificatif ; toute (blafarde) :
adverbe.
2. tous (bruissant) : pronom indéfini.
3. Tout (individu) : déterminant indéfini.
4. Tout (semblait) : pronom indéfini.
208
déterminant Toute
ou adjectif
licorne se
reconnait
à sa
fameuse
corne.
Tout dragon
est solitaire.
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37 Distinguer et employer
38
Identifier et employer les
niveaux de langue (p. 353-354)
Observer et réfléchir
1. Registre soutenu : « Ne voudriez-vous pas me prodiguer quelques conseils ? » ; « Allons, cher ami, n’avez-vous
pas quelque idée sur la manière d’aborder l’élu de mon
cœur ? » ; « Auriez-vous l’extrême bonté de me les divulguer ? » ; « Mon cœur palpite d’allégresse sitôt que je
l’aperçois. Pas une seconde ne passe sans que je songe à
lui […] » ; « […] Je me languis de lui… ».
Registre familier : « Vous voulez que je vous rencarde ? Mais
c’est que j’sais pas trop c’qui faut faire. » ; « Disons qu’j’sais
p’tet deux trois trucs utiles pour conclure. » ; « Vous le kiffez
tant qu’ça, ce mec ? » ; « Il en a d’la veine, ma parole ! ».
2. Vocabulaire relâché ou argotique : « rencarde » ; « trucs » ;
« conclure » ; « kiffez » ; « veine ».
3. Vocabulaire recherché : « prodiguer » ; « aborder » ; « élu
de mon cœur » ; « bonté » ; « divulguer » ; « allégresse » ;
« sitôt que » ; « songe » ; « languis ».
4. Phrases négatives : « Ne voudriez-vous pas me prodiguer
quelques conseils ? » ; « Mais c’est que j’sais pas trop c’qui
faut faire. » ; « Allons, cher ami, n’avez-vous pas quelque
idée sur la manière d’aborder l’élu de mon cœur ? » ; « Pas
une seconde ne passe sans que je songe à lui […] » La
double négation (ne… pas) disparait dans les phrases de
niveau de langue familier.
5. Phrases interrogatives : « Ne voudriez-vous pas me
prodiguer quelques conseils ? » ; « Vous voulez que je vous
rencarde ? » ; « Allons, cher ami, n’avez-vous pas quelque
idée sur la manière d’aborder l’élu de mon cœur ? » ;
« Quels sont-ils ? Auriez-vous l’extrême bonté de me les
divulguer ? » ; « Vous le kiffez tant qu’ça, ce mec ? »
L’inversion du verbe et du sujet disparait dans les phrases
de niveau de langue familier. Par ailleurs, la double négation marque souvent davantage la politesse dans les
phrases de niveau de langue soutenu.
S’exercer
1. Identifier
2.
Phrase
Sens familier
Sens soutenu
1
Elle est stupide.
C’est une véritable
quiche, qui respecte la
recette originale.
2
Cet homme est en
prison pour un moment.
Cet homme se protège
du soleil pour un
moment.
3
Chaque soir la même
chose recommençait.
Chaque soir, certaines
personnes répètent une
même chorégraphie.
4
Il lui parle d’argent.
Il lui parle d’une espèce
de gâteau rond.
5
Elle m’a giflé(e).
Elle m’a donné une
pâtisserie.
2. Manipuler
3. a. 1. bêcheur / prétentieux / outrecuidant
2. lourdingue / grossier / fruste
3. sympa / aimable / amène
4. classe / élégant / fringant
5. pimbêche / froide / hautaine
b. 1. Dorian Gray était un jeune homme outrecuidant,
certes, mais presque éternel.
2. L’œuvre de Zola regorge de personnages frustes.
3. Lou trouvait No sympa et décida de l’inviter à crécher
chez elle.
4. Raphaël de Valentin aurait donné sa vie pour être un
peu élégant.
5. Si Hermione n’avait pas tant fait sa pimbêche, elle
vivrait heureuse avec un Oreste qui n’aurait pas une case
en moins.
4.
Niveau de langue Niveau de
très familier
langue courant
1. Quand Aurélien
zyeuta Bérénice, il
la trouva franchement pas top.
Quand Aurélien
regarda Bérénice,
il ne la trouva pas
très jolie.
© Éditions Belin, 2016
Courant Soutenu
1
trombine
visage
2
mirettes ; quinquets yeux
3
4
attirer
reluquer
physionomie
enjôler ; affriander
observer toiser
5
baratiner
séduire
circonvenir
6
jacasser
discuter
discourir
Quand Aurélien
toisa Bérénice,
il ne lui trouva
aucun attrait.
2. Elle a pas été cool Elle n’a pas été
avec lui.
agréable avec lui.
Elle n’a pas été
très accommodante avec lui.
3. Il abuse vraiment
à jamais la calculer.
Il exagère vraiment, à ne jamais
la remarquer.
Il se montre tout à
fait déraisonnable,
à force de l’ignorer
constamment.
4. Mais l’autre mec,
il a trouvé qu’elle
était canon.
Mais l’autre
homme a trouvé
qu’elle était jolie.
Mais le second
homme a
considéré qu’elle
était séduisante.
5. Ils ont causé
toute la soirée et ils
ont flashé l’un sur
l’autre.
Ils ont parlé toute
la soirée et se sont
beaucoup plu.
Ils se sont
entretenus toute la
soirée et ce fut le
coup de foudre.
1.
N° de phrase Familier
Niveau de
langue soutenu
Analyser et produire un discours
209
Niveau de
langue familier
Niveau de
langue courant
apprécier ; être fou
kiffer ; avoir à la
bonne ; être dingue de ; raffoler de
de ; en pincer pour ;
se toquer
Niveau de
langue soutenu
affectionner ;
chérir ; être épris
de ; être féru de
6. 1. Quand va-t-il enfin daigner lui adresser la parole ?
2. Qu’a-t-elle donc, pour le toiser ainsi ?
3. Pour quelle raison n’ose-t-il pas faire le premier pas ?
4. Que ressent-il, selon ton opinion ?
5. Il ne lui laissera aucune paix d’esprit de toute la soirée.
7. a. Le niveau de langue est courant. Les phrases sont
simples, souvent juxtaposées, il n’y a aucune élision
(prononciation correcte), le passé composé est utilisé et le
vocabulaire est précis et actuel (« vieux solitaire » ; « répercussion » ; « famille » ; « déjeuné »), même si les tournures
marquant la politesse sont quant à elles assez soutenues.
b. Réécriture au niveau de langue familier
– Merci bien de me laisser v’nir, M’dame, il a aboyé en
appuyant sur le mot « bien » ; ça m’fait vachement plaisir
parc’que j’suis souvent seulet, c’est clair que je vous le
revaudrai…
Il se stoppa aussi sec en tombant sur moi.
– J’faisais voir à ce type le chouette minois à la duchesse
de La Rochefoucauld, la go du gars qui a écrit les Maximes,
i’m’vient du bercail.
Madame de Guermantes, elle, elle a dit bonjour à Alix, en
demandant pardon d’avoir pas pu, cette année toujours
pas, aller la voir. Elle a ajouté : « Madeleine m’a filé de tes
news. »
– Elle a cassé la croûte dans ma case ce matin, a dit la
marquise du quai Malaquais, toute guillerette d’être sûre
que Mme de Villeparisis pourrait jamais dire la même
chose.
Réécriture au niveau de langue soutenu
– Je vous suis infiniment gré de me recevoir, madame,
dit-il en insistant sur le vocable « infiniment » : c’est un
ravissement d’une qualité tout à fait distinguée et subtile
que vous faites à un barbon esseulé et je puis vous assurer
que son retentissement…
Il cessa à brûle-pourpoint lorsqu’il me discerna.
– J’enseignais à monsieur la sublime portraiture de la
duchesse de La Rochefoucauld, épouse de l’auteur des
Maximes, et qui provient de ma maisonnée.
Mme de Guermantes, quant à elle, accueillit Alix en se
défendant de n’avoir point pu, cette année comme les
précédentes, lui rendre visite. « Madeleine me donna des
informations à votre propos », renchérit-elle.
– Elle prit le petit-déjeuner à mon domicile ce matin, dit
la marquise du quai Malaquais avec la complaisance de
penser que Mme de Villeparisis n’en pourrait jamais alléguer autant.
210
8. a. Le niveau de langue est familier. Les phrases sont
simples et les diverses propositions juxtaposées, la cohérence des pronoms n’est pas assurée, le vocabulaire est
familier voire argotique, le passé composé et le présent
sont utilisés, on peut remarquer quelques fautes de grammaire et des répétitions.
b. Réécriture en niveau de langue courant
Cela prouve que pour qu’on vous croie, il n’y a rien de
tel que de posséder de l’audace. Quand on a de l’audace,
cela suffit. Alors presque tout vous est permis, voire absolument tout. Vous avez la majorité pour vous et celle-ci
décide de ce qui est fou et de ce qui ne l’est pas.
Réécriture en niveau de langue soutenu
Ce développement certifie que pour que l’on vous croie,
il ne faut rien posséder que de l’audace. Posséder de l’audace suffit pour que presque tout, voire absolument tout,
vous soit autorisé. L’unanimité est vôtre, qui fait seule la
distinction entre ce qui est insensé et ce qui ne l’est point.
3. S’exprimer
9. – Je n’ai cure des propos que tu tiens ou que tu ne tiens
pas. Cesse de parler !
– Je cesserai de parler si tel est mon désir, souillure !
– Une rossée te ferait vite taire !
– Vraiment ?
– Approche. Approche donc ! […]
– Le bandit, le vaurien, le malandrin ! Attends, je lui rendrai
la pareille !
– Ce sombre parasite ! Mais l’as-tu vu ? Sache-le, il n’y a
rien à redire à ce propos : en ce lieu nous fréquentons bon
nombre d’individus dont nous ignorons l’identité véritable.
10. Les élèves peuvent s’inspirer du vocabulaire des exercices 3 et 5. Voici deux autres séries de mots qui peuvent
les aider :
• jeune fille issue de la noblesse : chérir ; être épris(e)
de ; s’enflammer pour ; un Dom Juan ; un gentilhomme ;
coquet ; raffiné ; envoûtant ; enivrant ; lettré ; érudit ;
ébahie ; extasiée ; providentiel ; euphorique, etc.
• jeune valet : en pincer pour ; se toquer ; donzelle ; (bien)
mignonne ; bien faite ; jolie ; tronche, etc.
Si les élèves décident d’exploiter un scénario selon lequel
le valet voudrait profiter financièrement de la jeune
fille noble, voici une série de mots familiers voire argotiques issus du lexique du xviie siècle. Certains existent
encore aujourd’hui, et ont parfois changé de niveau de
langue : abouler, amadouer, arnaquer, balancer (au sens
de « dénoncer »), baratin, blairer, boniment, chantage,
charrier, duper, flouer, fripouille, mouchard, planquer,
plumer, trinquer (au sens d’« encaisser »), vendre ( au sens
de « trahir »), etc.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « connaissance des différences entre l’écrit
et l’oral ».
© Éditions Belin, 2016
5.
39 Rapporter des paroles (1) :
la situation d’énonciation
(p. 355)
discours direct et indirect
(p. 356-357)
S’exercer
Observer et réfléchir
1. Identifier
1. Un peu plus tard, [Martin] téléphona au magasin et le
fiancé de sa sœur lui répondit qu’il ne voulait avoir affaire
à lui en aucune façon ni d’aucune manière.
1. Le lendemain, Goriot et Rastignac n’attendaient plus
que le bon vouloir d’un commissionnaire pour partir de la
pension bourgeoise, quand vers midi le bruit d’un équipage
qui s’arrêtait précisément à la porte de la Maison-Vauquer
retentit dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève.
Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1834.
Cet énoncé est coupé de la situation d’énonciation.
De madame la présidente de Tourvel à madame de Volanges,
9 août 17**.
On ne peut être plus sensible que je le suis, Madame, à la
confiance que vous me témoignez, ni prendre plus d’intérêt
que moi à l’établissement de Mlle de Volanges. C’est bien
de toute mon âme que je lui souhaite une félicité dont je
ne doute pas qu’elle ne soit digne, et sur laquelle je m’en
rapporte bien à votre prudence.
Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre VIII, 1782.
Cet énoncé est ancré dans la situation d’énonciation.
2. Manipuler
2. 1. Le lendemain
2. demain
3. Cette nuit-là
4. ici
5. hier (sauf si on situe l’action par rapport à un autre
moment passé.)
6. la veille
7. Aujourd’hui (sauf dans le cas d’un présent de narration)
8. là
3. S’exprimer
© Éditions Belin, 2016
40 Rapporter des paroles (2) :
3. On invitera les élèves à utiliser le tableau de la leçon
afin d’avoir d’un côté les caractéristiques de la lettre, et
de l’autre, celles du récit.
Pour simplifier l’exercice et le travail en classe entière, on
pourra choisir une lettre, et demander aux élèves de la
transformer en récit. Les Lettres Persanes de Montesquieu,
Dracula de Bram Stoker, Les Souffrances du jeune Werther de
Goethe se prêtent bien à l’exercice et peuvent s’intégrer
facilement dans les séquences.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences en
lien avec la « construction des notions permettant l’analyse et
la production des textes et des discours », mais aussi « l’adoption de stratégies et de procédures d’écriture efficaces ».
- Hermann Von Schmidt, lui répondit Martin aimablement,
j’ai terriblement envie de mettre mon poing sur votre nez
germanique.
Jack London, Martin Eden [1909], trad. de l’américain par C. Cendrée, 1929.
2. « Hermann Von Schmidt, j’ai terriblement envie de
mettre mon poing sur votre nez germanique. » Nous le
remarquons aux pronoms utilisés (je, vous), au temps
verbal (présent) et à l’utilisation de la ponctuation du
discours direct (tirets).
3. a. Un peu plus tard, Martin téléphona au magasin et le
fiancé de sa sœur lui répondit : « Je ne veux avoir affaire à
toi en aucune façon ni d’aucune manière. »
b. Ils sont passés de la 3e personne du singulier aux 1re et
2e personnes du singulier.
c. Il a été transformé, de l’imparfait au présent.
S’exercer
1. Identifier
1. a. Les verbes de déclaration sont : affirmèrent ; répéta ;
dévoilèrent ; confirma ; révéla. Les verbes
d’interrogation sont : a demandé ; nous nous enquîmes ;
ai interrogé ; se renseigne ; questionna ; aime- rait savoir.
b. Les verbes pouvant servir à rapporter des paroles au
discours indirect sont : affirmèrent ; répéta ; a demandé ;
dévoilèrent ; confirma ; révéla ; nous nous enquîmes ;
questionna ; aimerait savoir.
2. 1. Il s’écria que [jamais il n’abandonnerait !]
2. Marthe révéla qu’[elle était la fille du puisatier.]
3. Le professeur recommanda de [bien faire ses exercices.]
4. Nous nous demandions s’ [il fallait prévenir la police].
5. Marc riposta qu’[elle aussi l’avait abandonné.]
6. Elle affirma qu’[il n’était pas son genre.]
3. 1. Ils me demandèrent où je me rendais si vite et qui
m’attendait. (interrogative indirecte)
2. La monitrice ordonna qu’on se mette en file indienne
et qu’on écoute attentivement. (propositions subordonnées
conjonctives)
3. Il déclara qu’il n’avait rien vu ni entendu. (proposition
subordonnée conjonctive)
Analyser et produire un discours
211
2. Manipuler
4. 1. Annabelle s’exclama : « Je ne veux rien oublier ! »
Annabelle s’exclama qu’elle ne voulait rien oublier.
2. Ils déclarèrent en chœur : « Rien ne nous arrêtera ! »
Ils déclarèrent en chœur que rien ne les arrêterait.
3. Elle a demandé : « Voulez-vous m’aider à porter mes
sacs ? »
Elle a demandé s’il/si elle voulait l’aider à
porter ses sacs.
4. Il l’interrogea : « Que souhaitez-vous exactement ? »
Il
l’interrogea à propos de ce qu’il/elle souhaitait exactement.
5. Il s’est écrié : « Le ciel nous tombe sur la tête ! »
Il
s’est écrié que le ciel leur tombait sur la tête.
6. Je rétorquai : « Vous ne pouvez pas me forcer à travailler à votre place ! »
Je rétorquai qu’il(s)/elle(s) ne
pouvai(en)t pas me forcer à travailler à sa/leur place.
5. 1. Il promit que le lendemain, il ferait les courses.
2. Elle lui rappela que la veille, il lui avait promis de faire
les courses.
3. Il s’est indigné qu’à compter de ce moment, elle ne lui
faisait plus confiance.
4. Elle a supplié de ne pas l’abîmer, car elle en aurait
besoin le lendemain.
5. Il a demandé s’il/elle pouvait le reconduire à cet endroit.
6. Elle commanda que ce soir-là, il/elle cuisinerait.
6. Les phrases suivantes sont celles qui comportent des
propositions interrogatives indirectes : 2 (« si je vais l’aider
ou non ») ; 4 (« si vous êtes honnête ») ; 5 (« si c’est le bon
moment pour vendre »).
7. Martin s’exclama qu’il s’agissait de la meilleure soirée de
sa vie, qu’il n’était pas habitué à ce genre de choses, qu’ils
devaient comprendre. (Il regarda autour de lui comme
pour appeler à l’aide.) Il ajouta qu’il n’était pas habitué à
des gens comme ceux-là, à de telles maisons… Il conclut
que tout cela était nouveau et que cela lui plaisait.
La jeune femme déclara qu’elle espérait qu’il reviendrait, pendant qu’il prenait congé de ses frères. Il enfonça
sa casquette sur sa tête, gagna précipitamment la porte
et disparut.
Arthur demanda à la jeune femme ce qu’elle pensait
de Martin. Elle répondit qu’il était tout ce qu’il y avait de
plus intéressant, qu’il formait une bouffée d’ozone. Elle
s’enquit ensuite de son âge.
Arthur lui répondit que Martin avait vingt ans, près
de vingt et un, qu’il lui avait demandé cet après-midi-là.
Il ajouta qu’il ne l’avait pas cru si jeune.
En embrassant ses frères, la jeune femme songea que
quant à elle, elle avait trois ans de plus.
212
3. S’exprimer
8. Les élèves peuvent utiliser un scénario simple du type :
Simon est arrêté par un inspecteur qui a des questions à
lui poser sur un de ses amis ; Simon est arrêté par erreur
alors qu’il est innocent de ce qu’on l’accuse ; Simon est
agent secret et c’est lui qui interroge l’inspecteur, suspecté
d’être véreux.
Cet exercice peut permettre d’évaluer les compétences
en lien avec la « maîtrise du fonctionnement syntaxique ».
41 Le récit : repérer
le narrateur et le point
de vue (p. 358-359)
Observer et réfléchir
1. Le premier texte ne donne pas du tout d’informations
sur la personne qui raconte l’histoire ; le second nous
renseigne indirectement sur la misogynie éventuelle du
narrateur.
2. Les marques de jugement, exprimées par le narrateur,
sont : « on doit nommer ainsi une femme » ; « comme
toutes les femmes qui ont le bonheur de rester jeunes
longtemps ».
3. Dans le premier texte, la personne qui raconte l’histoire
ne connaît pas les pensées des personnages.
42 Employer les connecteurs
logiques (p. 360)
Observer et réfléchir
1. Les mots permettant d’établir des rapports de sens sont :
« mais » ; « parce que » ; « afin que » ; « car ».
2. « Mais » et « car » sont des conjonctions de coordination. « Parce que » et « afin que » sont des conjonctions
de subordination.
© Éditions Belin, 2016
4. Je me demande si je suis fait pour ce travail ou si je dois
en changer. (interrogative indirecte)
5. Elle s’écria qu’il n’était pas question de fuir et qu’elle
était prête à faire face à son accusateur. (propositions
subordonnées conjonctives)
6. Il s’informa si la voiture était au garage et s’il pouvait
l’emprunter. (interrogatives indirectes)
43
Connaître les particularités
du registre réaliste (p. 361)
3. Le grand manteau noir peut évoquer un mauvais
présage, voire un voyage vers la mort.
4. Le passage surligné en jaune utilise principalement
des phrases exclamatives. Elles accentuent la sensation
de peur du personnage afin de la transmettre au lecteur.
Observer et réfléchir
1. Les détails donnant une impression de réalité sont les
suivants :
• description de la laideur et des actions du quotidien
(« je la trouvai installée à coudre ») ;
• narration à la première personne avec des considérations personnelles (« Sont-ils étranges… ») ;
• emploi d’un lexique spécialisé (« demeures de campagne
appelées châteaux ») avec explications ancrées dans le réel
(« et qui sont simplement… ») qui donnent l’impression de
s’adresser au lecteur ;
• description de faits qui semblent vraisemblables (« la
mère Clochette arrivait entre six heures et demie et sept
heures du matin ») ;
• multiplication des adjectifs qui animent les descriptions
(« haute femme maigre, barbue, ou plutôt poilue… ») ;
• évocation de sentiments personnels (« J’adorais cette
mère Clochette ») ;
• langage restitué dans toute son oralité (« vieux, si
vieux » ; « Donc, tous les mardis… » ; « ou plutôt poilue »),
y compris populaire (« Ça te tire le sang de la gorge. »).
2. La narration est faite à la première personne du singulier.
3. La Mère Clochette est décrite dans toute sa laideur. Elle
a un aspect hommasse : l’insistance est faite sur sa barbe
et sa pilosité. L’auteur tente de traduire l’étonnement
du narrateur en lui faisant reformuler son propos (« ou
plutôt poilue ») et accumuler les tentatives de description
(« surprenante, inattendue »), comme si le narrateur cherchait le bon mot. La Mère Clochette n’est pas embellie, et
est même décrite avec un certain humour (« gendarme
en jupes »).
45 Connaître les particularités
du registre merveilleux (p. 363)
Observer et réfléchir
1. Les éléments paraissant appartenir au conte de fées
sont :
• des personnages manichéens : « [L’ainée et la mère]
étaient toutes deux si désagréables » ;
• la présence d’une fée disposant de pouvoirs magiques :
« [C]’était une fée qui avait pris la forme d’une pauvre
femme du village » ;
• des actions extraordinaires : « [À] chaque parole que
vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou
une pierre précieuse. » ;
• absence de peur ou d’inquiétude des personnages
(« D’où vient cela, ma fille ? »).
2. L’adjectif qui la qualifie est « pauvre ». Elle a une vie
misérable et est considérée comme une esclave.
3. La mère paraît surprise, mais pas outre mesure. Sa réaction n’est pas très vraisemblable, car un tel phénomène
devrait malgré tout, dans la réalité, provoquer un minimum d’appréhension et d’inquiétude.
46 Connaître les particularités
44
Connaître les particularités
du registre fantastique (p. 362)
© Éditions Belin, 2016
Observer et réfléchir
1. La scène décrite se déroule la nuit (« le vent nocturne »).
2. Les expressions caractérisant le prêtre sont : « une forme
haute et noire » ; « un prêtre » ; « ce visiteur » ; « le désolant personnage » ; « le prêtre ». Les expressions pouvant
faire penser qu’il n’est pas réel sont : « une forme haute
et noire » et « ce visiteur ».
du registre épique (p. 364)
Observer et réfléchir
1. Gavroche est successivement comparé à un moineau,
une fée, un nain invulnérable, un feu follet, un pygmée et
un géant. Ces images donnent de lui une vision merveilleuse, comme celle d’une créature invincible, un héros.
2. On relève des métaphores (« c’était le moineau ») et des
comparaisons (« c’était comme pour le géant toucher la
terre »). Dans les passages en jaune, on relève une gradation (« l’enfant feu follet » / « Antée » / « le géant »).
Les registres
213
3. Les verbes d’action sont : couchait ; redressait ; s’effaçait ; bondissait ; disparaissait ; reparaissait ; se sauvait ;
revenait ; ripostait ; pillait ; vidait ; remplissait.
49 Connaître les particularités
du registre comique (p. 367)
Observer et réfléchir
47 Connaître les particularités
du registre lyrique (p. 365)
Observer et réfléchir
1. Les mots et expressions évoquant les sentiments du
poète sont : « implore » ; « réclame » ; « ma prière » ; « l’inconsolable douleur » ; « seul » ; « farouche » ; « mes pleurs ».
Le poète ressent une profonde tristesse, une détresse
certaine.
2. La construction est identique (anaphore). L’effet recherché est l’insistance, notamment sur la détresse du poète
puisqu’il s’agit presque uniquement de phrases interrogatives.
1. Harpagon parle à son argent comme à une personne
(personnification) : « mon pauvre argent, mon cher ami, on
m’a privé de toi ». C’est comique car il donne trop d’importance à un objet. Il exagère, faisant ainsi montre d’une
véritable obsession.
2. La gradation est un procédé répété, qui rend la scène
comique.
50 Exprimer un jugement
(p. 368)
Observer et réfléchir
du registre tragique (p. 366)
Observer et réfléchir
1. Le niveau de langue est soutenu.
2. Les expressions trahissant les sentiments de don
Diègue sont : « Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! » ; « cette infamie » ; « cruel souvenir » ; « fatale à
mon bonheur » ; « tombe mon honneur » ; « mourir sans
vengeance » ; « vivre dans la honte ».
3. On relève des phrases interrogatives et exclamatives.
4. Le mot « ô » crée un effet d’invocation, l’expression
d’une détresse certaine, du désespoir.
5. Les mots évoquant la fatalité sont : « mourir » ;
« vengeance » ; « honte ». Les mots évoquant le dilemme
de don Diègue sont : « faut » ; « ou ».
214
© Éditions Belin, 2016
48 Connaître les particularités
1. Les adjectifs qualificatifs sont : « unie » ; « obliques » ;
« fendus » ; « fortes » ; « dessinées » ; « blanches » ; « gros » ;
« noirs ». Les adverbes sont : « parfaitement » ; « fort » ;
« admirablement » ; « un peu » ; « plus » ; « peut-être ». Les
figures de style sont : la comparaison (« plus blanches que
les amandes sans leur peau ») ; le parallélisme (« Ses yeux
étaient obliques, mais […] » / « ses lèvres un peu fortes,
mais […] »).
2. Le jugement qui s’en dégage est plutôt positif, chaque
élément négatif faisant l’objet d’une concession (« mais »).
Crédits images : couverture, de gauche à droite et de bas en haut : iStockphoto/Craig Dingle •
Leemage/Sirot-Angel • Leemage/FineArtimages • Artcomart/ Pascal Victor
Illustrations couverture : Hélène Swynghedauw
Mise en page : Anne Aubert
Imprimé en France par la Nouvelle Imprimerie LABALLERY à Clamecy
N° d’imprimeur : xxxx - Dépôt légal : août 2016
N° d’édition : 70119738-01
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