Positionnement de l`Afrique dans le système productif et financier

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UNIVERSITE DE COCODY
Programme de Formation en Gestion
de la Politique Economique
GPE-ABIDJAN-Mars 2014
Positionnement de l’Afrique dans le système
productif et financier mondial.
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INTRODUCTION : Commençons par lever les quiproquos.
1. Dans le cadre du LMD, il est proposé un enseignement en trois parties dont les articulations ne
sont pas précisées :
Le Système productif mondial.
Le Système financier mondial.
Le positionnement des pays africains dans ces systèmes.
Une interprétation au sens économique les deux termes constitutif de la structure de cet
enseignement, le premier terme pourrait signifier le processus de production de dimension
mondiale réalisé par des acteurs capables d’exploiter les espaces territoriaux selon leurs diverses
dotations en ressources factorielles. Quant au second terme, il exprimerait l'ensemble des
institutions qui jouent un rôle concernant le crédit bancaire, les marchés boursiers qui sont
régulées par la banque centrale et les autorités monétaires. Alors le veloppement des
échanges commerciaux va alors nécessiter la mise en place de structures financières permettant
leur règlement. L’internationalisation des échanges économiques et monétaires va entrainer la
constitution d’un véritable système monétaire international pour gérer le système des monnaies
et de crédits. Cette compréhension nous renvoi à la mondialisation économique et financière qui
fait l’objet de plusieurs compréhensions entrainant des quiproquos qu’il faut lever avant
d’analyser comment l’Afrique se positionne de l’Afrique dans ce système mondialisé.
2. Comment ces deux systèmes sont-ils organiquement structurés ? La mondialisation économique
et financière est aujourd'hui solidement ancrée dans les relations internationales. Et si
contestation il y a, c'est surtout son côté libéral qui est mis en cause par les citoyens. La
mondialisation, entendue comme l'extension de l'économie de marché et du capitalisme à
l'ensemble de la planète, s'est accélérée depuis trente ans. Loin d'être une tendance naturelle de
l'économie, elle résulte à la fois d'évolutions techniques et de compromis politiques passés entre
les Etats, les entreprises et les citoyens.
3. Alors se posent plusieurs questions importantes :
Quelle est la signification des termes comme « mondialisation », « globalisation »,
« internationalisation ». Bien que flous et empreints d’ambiguïté, tout le monde
s’accorde à penser que leurs conséquences (sans pouvoir les cerner précision) sont
importantes, déterminantes.
Qui en sont les acteurs et Quelles sont ses conséquences directes et indirectes sur les
différents pays?
Quelle est sa contribution en matière de croissance, d’emploi et de lutte contre la
pauvreté ? Conduit-elle à une plus grande égalité des chances et des conditions?
Quelles opportunités offre-telle ? Contribue-t-elle vraiment au développement des
pays d’Afrique ?
4. Les grilles de lecture : Plusieurs grilles de lecture de la mondialisation. Les statistiques
disponibles malgré leur imprécision ne laissent aucun doute sur le constat suivant: l’économie
n’a jamais été aussi mondialisée, aussi massive dans les sphères de la production, des échanges,
des finances et de la consommation. Egalement, les NTIC et les diverses innovations sont en
train de transformer radicalement les systèmes productifs. Toutefois, ces problèmes
économiques sont nombreux et complexes et nécessitent, en conséquence, d’être sélectionnés
et classifiés, en mettant en évidence les éléments plus marquants, en proposant des repères et
un balisage, en réduisant au minimum indispensable les données chiffrées. Il faut alors privilégier
une approche simple et lisible, sans prétention à l’exhaustivité, pouvant à la fois fournir une
synthèse accessible aux étudiants désireux d’améliorer leur culture économique et de repérer les
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voies d’un approfondissement ultérieur. Ces grilles sont nombreuses mais on peut en retenir
quatre qui sont les plus importantes et les plus usuelles :
la lecture factuelle La science économique étant une science de l’observation, elle se
préoccupe de l’observation des activités économiques et financières, des cadres
dans lesquels elles se déroulent, des études des mécanismes de la production, des
échanges, de la consommation, de la répartition. De l’observation elle formule des
rapports constants (processus de théorisation), émet des hypothèses, construit des
théories, dégage des lois et utilise nécessairement une démarche et une méthode.
la lecture idéologique qui est aujourd’hui le néolibéralisme qui se propose de
régenter toute la pensée. Les chantres de cette idéologie du néolibéralisme
imposent la libre compétition des agents économiques animés par la recherche du
profit constitue le seul vrai moteur du développement économique national et
international. Loin d'intervenir comme agent économique, l'État doit favoriser la
libre concurrence et opter pour une politique de laisser-faire. Le néolibéralisme a
alimenté différemment les principaux courants idéologiques de la droite: du centre
droit à l'extrême droite. La libéralisation des marchés et l'abaissement des barrières
tarifaires en cours depuis plusieurs années n'est pas sans rapport avec les principes
du néolibéralisme.
La lecture géoéconomique et géopolitique. La géoéconomie est un outil d’analyse
de la scène internationale, une nouvelle clé de lecture des relations internationales.
En effet, L’époque actuelle est maquée par de réelles bifurcations géopolitiques et
stratégiques qu’il convient de repenser à la fois dans ses composantes classiques,
dans lesquels les nouveaux acteurs, développant une approche en termes d’intérêts
nationaux, sont à l’aise, et ses éléments nouveaux en termes de vecteurs d’influence
et d’enceintes de participation à la décision. Les nouveaux formats de négociation
se développent (G20, G77, G8, G2); les alliances sont moins stables ; les coalitions
d’intérêt sont moins durables ; les registres du soft power se diversifient avec les
progrès techniques. Ainsi l’Administration américaine met en avant le droit à la
connectivité généralisée dans les Etats émergents de régime pré-démocratique.
la lecture historique qui consiste à l’analyse historique de la formation des grands
problèmes économiques. L’analyse historique est assez éclairante pour l’économiste
particulièrement dans cette direction K.Marx et J. Schumpeter ont attaché un grand
rôle à l’histoire : le matérialisme historique et d’autres auteurs comme W.W. Rostow
ont accompli le même travail avec une méthodologie toute différente. Rappelons
que ces analyses ambitionnent de présenter l’avenir des sociétés à partir des
références du passé. Ainsi, beaucoup d’auteurs analysent le système de la
mondialisation par les turbulences et les crises. En effet, en moins d’un siècle
l’économie mondiale a traversé au moins 5 crises majeures :
la crise des années 1970-1975 qui fait suite aux « Trente glorieuses années ».
Elle est celle du premier choc pétrolier et du désordre monétaire
La crise des années 80 avec notamment le second choc pétrolier, le
resserrement de la politique monétaire américaine (1979) le
déclenchement de la crise de la dette
La crise du début des Années 90 subséquente subséquente à la politique
monétaire indûment expansionniste et aux excès d’investissements avec la
multiplication des créances douteuses
La crise issue d’un dysfonctionnement du Système financier international : la
crise des subprimes de 2008 à nos jours
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A cela s’ajoute les éléments de fragilité du système financier mondial qui a acquis un
pouvoir économique exorbitant tels qu’ils sont à même de déstabiliser les circuits de
financement et le rythme de croissance des économies : Tout cela peut conduire au
crash, à la catastrophe.. Ces éléments sont au nombre de quatre à savoir :
Incapacité de mesurer la qualité des moyens de paiement au niveau mondial
Difficultés à contrôler les activités des établissements financiers
Montée en puissance des finances illégales provenant de la corruption, de la
rapine, de la drogue
La montée de la finance spéculative
Cet enseignement sera structuré en 4 chapitres pour évaluer le positionnement de
l’Afrique face au système productif et financier mondial.
CHAPITRE 1 : transformations de l’espace productif mondial.
1. Le résultat d’ensemble et les acteurs des mutations
2. Le rôle central de NTIC
3. La régulation et les questions de gouvernance du système économique mondial
CHAPITRE 2 : La dimension financière de la mondialisation.
1. Analyse synoptique du SME
2. La constitution d’un méga marché de l’argent et la montée de la finance spéculative
CHAPITRE 3 : L’internationalisation des échanges et la formation des blocs de compétition.
1. Les poids des échanges commerciaux mondiaux
2. Les effets sur les différents pôles de la mondialisation
CHAPITRE 4 : L’Afrique dans la mondialisation : entre marginalisation et embellie.
1. Processus de mondialisation et marginalisation du continent.
2. La pauvreté de masse et la défaillance des systèmes de protection sociale : les
réponses de l’ajustement au DRSP
3. La nouvelle embellie de la situation économique et financière de l'Afrique
4. Les problèmes qui subsistent encore
5. Quelques solutions pointent à l’horizon mais seront-elles suffisantes ? Ou encore
Comment rester compétitif dans l'économie mondiale : S’industrialiser pour
progresser dans la chaîne de valeur.
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CHAPITRE 1 :
Transformations de l’espace productif mondial.
Le concept de mondialisation malgré son utilisation abusive fait l’objet de plusieurs
compréhensions tant au niveau des chercheurs qu’à celui du grand public. Le sujet est vaste,
complexe, largement débattu, souvent diabolisé au détriment d’analyses robustes avec des
statistiques crédibles. Selon la remarque de R. BOYER, «quand des ouvriers d’un abattoir de poulets
se mettent en grève pour contester un aménagement de leurs horaires de travail, on décrète qu’ils
se battent contre la mondialisation qui impose sa rationalité aux entreprises de ce secteur
étroitement dépendant de ses performances à l’exportation. Lorsqu’un gouvernement choisit de
renoncer à exercer ses prérogatives pour s’aligner sur les positions des lobbies favorables au tout-
déréglementation, il se justifie en se fondant sur les nouvelles exigences de la mondialisation
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» dont
les articulations se présentent de la façon suivante :
La mondialisation productive se double d'une mondialisation financière. Même si les règles
sont différentes, les principes sont les mes : les institutions financières qui jouent le jeu de la
mondialisation collectent et placent des capitaux dans le monde entier. Leur rôle n'est pas seulement
de faire circuler, comme au temps de la première mondialisation +, l'épargne entre les pays à
excédent d'épargne et les pays à déficit, entre financeurs et emprunteurs, en assumant le risque de
faillite de l'emprunteur. Il est, de plus en plus, de gérer les risques issus de cette circulation et liés
soit aux fluctuations de taux de change +, soit aux fluctuations de taux d'intérêt.
La mondialisation économique et financière est aujourd'hui solidement ancrée dans les
relations internationales. Et si contestation il y a, c'est surtout son côté libéral qui est mis en cause
par les citoyens. La mondialisation, entendue comme l'extension de l'économie de marché et du
capitalisme à l'ensemble de la planète, s'est accélérée depuis trente ans. Loin d'être une tendance
naturelle de l'économie, elle résulte à la fois d'évolutions techniques et de compromis politiques
passés entre les Etats, les entreprises et les citoyens. Ces compromis dessinent la forme que prend la
mondialisation, en particulier la place respective laissée aux marchés et à la régulation politique. Ils
peuvent très bien évoluer dans un sens défavorable à l'extension du rôle des marchés, comme
l'histoire l'a déjà montré. Et comme le laissent peut être supposé quelques indices aujourd'hui.
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R. Boyer et al : Mondialisation au-delà des mythes, Edit. La Découverte, 1997, 174p.
Division Internationale
du Travail
Commerce Régional
Commerce international
Politique des acteurs : États,
Firmes etc.
Système Monétaire
International
Processus Productif Mondial
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