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voies d’un approfondissement ultérieur. Ces grilles sont nombreuses mais on peut en retenir
quatre qui sont les plus importantes et les plus usuelles :
la lecture factuelle La science économique étant une science de l’observation, elle se
préoccupe de l’observation des activités économiques et financières, des cadres
dans lesquels elles se déroulent, des études des mécanismes de la production, des
échanges, de la consommation, de la répartition. De l’observation elle formule des
rapports constants (processus de théorisation), émet des hypothèses, construit des
théories, dégage des lois et utilise nécessairement une démarche et une méthode.
la lecture idéologique qui est aujourd’hui le néolibéralisme qui se propose de
régenter toute la pensée. Les chantres de cette idéologie du néolibéralisme
imposent la libre compétition des agents économiques animés par la recherche du
profit constitue le seul vrai moteur du développement économique national et
international. Loin d'intervenir comme agent économique, l'État doit favoriser la
libre concurrence et opter pour une politique de laisser-faire. Le néolibéralisme a
alimenté différemment les principaux courants idéologiques de la droite: du centre
droit à l'extrême droite. La libéralisation des marchés et l'abaissement des barrières
tarifaires en cours depuis plusieurs années n'est pas sans rapport avec les principes
du néolibéralisme.
La lecture géoéconomique et géopolitique. La géoéconomie est un outil d’analyse
de la scène internationale, une nouvelle clé de lecture des relations internationales.
En effet, L’époque actuelle est maquée par de réelles bifurcations géopolitiques et
stratégiques qu’il convient de repenser à la fois dans ses composantes classiques,
dans lesquels les nouveaux acteurs, développant une approche en termes d’intérêts
nationaux, sont à l’aise, et ses éléments nouveaux en termes de vecteurs d’influence
et d’enceintes de participation à la décision. Les nouveaux formats de négociation
se développent (G20, G77, G8, G2); les alliances sont moins stables ; les coalitions
d’intérêt sont moins durables ; les registres du soft power se diversifient avec les
progrès techniques. Ainsi l’Administration américaine met en avant le droit à la
connectivité généralisée dans les Etats émergents de régime pré-démocratique.
la lecture historique qui consiste à l’analyse historique de la formation des grands
problèmes économiques. L’analyse historique est assez éclairante pour l’économiste
particulièrement dans cette direction K.Marx et J. Schumpeter ont attaché un grand
rôle à l’histoire : le matérialisme historique et d’autres auteurs comme W.W. Rostow
ont accompli le même travail avec une méthodologie toute différente. Rappelons
que ces analyses ambitionnent de présenter l’avenir des sociétés à partir des
références du passé. Ainsi, beaucoup d’auteurs analysent le système de la
mondialisation par les turbulences et les crises. En effet, en moins d’un siècle
l’économie mondiale a traversé au moins 5 crises majeures :
la crise des années 1970-1975 qui fait suite aux « Trente glorieuses années ».
Elle est celle du premier choc pétrolier et du désordre monétaire
La crise des années 80 avec notamment le second choc pétrolier, le
resserrement de la politique monétaire américaine (1979) le
déclenchement de la crise de la dette
La crise du début des Années 90 subséquente subséquente à la politique
monétaire indûment expansionniste et aux excès d’investissements avec la
multiplication des créances douteuses
La crise issue d’un dysfonctionnement du Système financier international : la
crise des subprimes de 2008 à nos jours