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plus de l’action sociale et de la création d’emplois, il y a lieu de diversifier l’économie, de
centrer les dépenses sur le renforcement de la capacité de production et d’améliorer le climat
des affaires. Le FMI est encore revu sur la nécessité de l’intégration économique maghrébine.
En se référant à la revue britannique The Economist, Ahmed Silem, professeur à l’Université
de Lyon (France) a précisé que les taux de croissance baissent dans toutes les zones
géographiques dans le monde entre 2007 et 2009, mais ils remontent dés le second semestre
2009. En outre, poursuit-il, seuls les pays de l’Europe occidentale connaîtront la récession.
Cette récession touchera également les pays de l’Afrique du Nord, qui verront leur taux de
croissance baissé en 2009 par rapport à l’année précédente, à l’exception de l’Algérie qui
connaîtra en 2009, un taux de croissance élevé (4,2%) par rapport à 2008 (3,4%). Ce
phénomène, selon M. Silem, est «difficile de l’expliquer».
Mr.R.Gouia, professeur à la faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis (Tunisie)
a, a son tour, soulevé l’impact de la crise financière internationale sur les pays en
développement. Selon lui, les pays en développement connaîtront, entres autres, une
décroissance de leur économie, une baisse de leurs exportations, la fermeture des usines, la
chute des recettes des émigrés touchés par le chômage dans leur pays accueillant ainsi que la
chute des investissements directs étrangers (IDE).
L'impact de la crise financière sur l'Algérie, suscite encore des interrogations. Selon le discours
officiel, on constate une ambiguïté par rapport à cette question, des fois rassurante, et des
fois inquiétante. Par ailleurs, et selon l'expert international Abderrahmane Mebtoul
1
, le
gouvernement algérien ne devrait pas prendre à la légère la profondeur de cette crise, qui est
structurelle et non conjoncturelle.
L’Algérie devrait parvenir à limiter l’impact de la crise économique mondiale, c’est en tout cas
ce qu’estime la Banque Mondiale. Pour l’institution, l’Algérie dispose d’un avantage de taille
avec ses importantes réserves de change. Et les perspectives pour 2009 sont encourageantes
aussi pour le Maroc et la Tunisie.
D’une part, il y a ceux qui vont bénéficier d’un recentrage de capitaux arabes sur les pays
arabes, et cela à cause notamment des pertes qui ont été occasionnées par certains
placements aux Etats-Unis, recentrage de capitaux donc sur des pays tels que le Liban, la
Jordanie, la Tunisie, le Maroc et l’Egypte peut-être. Et d’autre part, il y tous ceux qui ont
réserves énormes de change, c’est-à-dire les producteurs de pétrole et de gaz, à l’instar du
plan de relance e l’Algérie, plan quinquennal dont il vient d’être réaffirmé il y a quelques jours
qu’il devrait bel et bien porté sur 150 milliards de dollars d’ici 2014.
Et enfin vient ceux qui irriguent leurs économies par de nouveaux crédits, là c’est le cas du
Maroc ; grâce à une politique de la banque centrale qui vient d’ailleurs de réduire les taux des
réserves obligatoires qui devraient permettre aux banques de prêter plus, et donc bien sur de
soutenir l’activité à l’intérieur du Maroc. L’impact et l’ampleur du ralentissement dans la
région dépendront en partie de l’intensité et de la durée de la récession de l’économie
mondiale et notamment celle de l’Europe, premier partenaire du Maghreb :
1
Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert international Professeur des Universités en sciences économiques
(Algérie ) ;