Résumé du cours - genielectrique

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Licence Ingénierie Industrielle
-L2i-
Matière
Management d'entreprise
Résumé du cours
Prof. : Mohamed HAISSOUNE
Doctorat d’Etat ès Sciences Eco.
Mohamed HAISSOUNE
Management d’entreprise
1
CHAPITRE I –
Management des organisations
Définition, processus et rôle des managers
I - Concept de Management :
C’est vers la fin des années 60 que le mot « management » est devenu un
concept clé aux Etats-Unis. Il avait déjà été défini au début du siècle comme un
art : L’art d’obtenir des gens que les choses soient faites, ou tout simplement
l’art du possible. Actuellement, le management, « action ou art, ou manière
de conduire une organisation, de la diriger, de planifier son développement,
de la contrôler, s’applique à tous les domaines d’activité de l’entreprise ».
(R.A. Thiétard)
Vocabulaire
management n. m.
• 1921; mot angl. « conduite, direction d'une entreprise »
 Anglic.
1 - Ensemble des connaissances concernant l'organisation et la gestion d'une entreprise.
Cours, séminaire de management.
- Application de ces connaissances à une affaire, une entreprise.
conduite, direction. Management participatif, autoritaire, à l'américaine.
2 - Par ext. Équipe dirigeante d'une entreprise. - direction.
Source : Le Petit Robert
En fait, le processus de management existe, à des degrés variables dans toutes les
organisations qui cherchent à atteindre un but, qu’elles se situent dans le secteur privé ou
public, qu’elles soient à but lucratif ou non…
Le Management est ainsi une discipline et une pratique multidimensionnelle.
Essai de définition :
Le Management est « un processus qui consiste en un système de fonctions :
communication, planification, direction, formulation, de stratégie, prise de
décisions, motivation, innovation, recrutement, promotion, ... visant à déterminer
et à atteindre des objectifs, au sein d’un groupe humain, grâce à la mise en œuvre
des ressources. Ces ressources de base sont constituée par des hommes, les
capitaux, les machines, les méthodes, les marchés.. ». (Terry et Franklin)
A partir de cette définition, on peut mettre en exergue les principales
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Management d’entreprise
2
caractéristiques de management :
 le management vise des objectifs bien déterminés (s’opposant ainsi à la navigation
à vue) ;
 Le management implique aussi la gestion et la coordination d’un ou de plusieurs
groupes de personnes ;
 le management vise parallèlement l’utilisation optimale des ressources de base :
équipements, moyens financiers, ressources humaines, etc.
II - Le Management comme processus
Tout manager1 a pour mission de mettre en œuvre les moyens techniques,
financiers et humains dont il dispose pour atteindre ses objectifs. Il y parvient en
assumant des fonctions de direction, de planification, d’organisation et de
contrôle.
*
*
*
*
*
En effet, le processus de management apparaît comme un « tout » intégré :
L’activité de planification est centrée sur les résultats,
celle d’organisation spécifie les moyens pour les atteindre,
celle de contrôle détermine si les résultats sont ou non atteints,
celle de direction coordonne et active les trois précédentes pour aboutir aux
performances souhaitées.
Le feed-back, ou « information en retour », permet des corrections
adaptatives et sert à l’élaboration de nouvelles décisions stratégiques.
Remarque
Un manager doit chercher à appliquer des techniques ou des « recettes »
ayant fait leur preuve ailleurs… mais, il doit d’abord prendre en compte la
spécificité de l’organisation qu’il dirige et ses orientations stratégiques.
Ainsi donc, le processus de management doit être mis en œuvre et fonctionner à partir
de la stratégie de l’entreprise. Celle-ci peut être définie comme « un ensemble de choix, de
priorités, d’engagements pris en vue d’atteindre un certain nombre d’objectifs. Toute
organisation, quelle soit, a besoin ainsi de définir ce qu’elle fait, comment elle va le faire,
pourquoi elle le fait, ce sur quoi elle va faire reposer ses efforts ».
Remarque : En fait, il existe une relation dialectique entre management et stratégie de
l’organisation : si la stratégie commande le management, on constate également que le
management exerce une influence souvent décisive sur la formulation de la stratégie.
III - Rôle des managers :
Il s’agit notamment:
1
Un manager peut être le chef ou le dirigeant d'une entreprise. Il peut-être aussi une personne qui exerce une
fonction de management (cadre, gestionnaire).
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Management d’entreprise
3
a) d'assurer un fonctionnement satisfaisant de l’organisation qu’il dirige (entreprise,
département, division, service…) ;
b) de résoudre des problèmes de toutes sortes : réclamations, absences de certains
collaborateurs, pannes, rupture de stocks, etc. ;
c) d’atteindre des objectifs : croissance, rentabilité, productivité, etc. ;
d) de prévenir les défaillances : non-conformité des productions au cahier des charges,
non respect de la qualité convenue, non respect des délais prévus… Ces défaillances
sont souvent dues à une mauvaise gestion.
1. DEUX APPROCHES DIFFERENTES DU MANAGEMENT
Le management peut être vu comme la « conduite d’une organisation » ou encore, comme
un ensemble d’actions soumises à des principes de base.
A. Le Management est l’application des sciences (de la gestion notamment) à la
conduite des organisations
La direction des entreprises s’est pendant longtemps accommodée de l’empirisme et de
l’intuition des dirigeants. Ces éléments restent non négligeables de nos jours et il n’est pas
faux d’affirmer que la « management est un art ».
Mais, avec l’émergence et le développement des sciences de gestion, les organisations
(privées mais aussi publiques) changent fondamentalement leurs comportements :
- elles s’appuient de plus en plus sur les technologies de l’information ;
- elles s’efforcent de réagir en temps réel ;
- elles doivent offrir des biens ou des services de meilleure qualité ;
- elles décloisonnent les fonctions ;
- etc.
Or, il s’avère souvent que les instruments traditionnels de gestion ne sont plus adaptés à la
situation actuelle.
B. La gestion est un ensemble d’actions soumises à des principes de base
-
1er principe - mettre l’accent sur l’action : agir vite, répondre aux changements de
l’environnement.
-
2ème principe – être proche du client, apprendre avec lui, mettre l’accent sur la
qualité et les services rendus.
-
3ème principe – favoriser et encourager l’initiative dans l’entreprise ;
-
4ème principe – donner beaucoup d’importance aux R.H, encourager les capacités
créatives du personnel, les valoriser, considérer qu’elles représentent un facteur
déterminant de compétitivité ;
-
5ème principe – être sur le terrain, ne pas confondre les buts et les moyens.
-
6ème principe –des structures simples, peu de niveaux hiérarchiques.
-
7ème principe – centraliser un minimum d’activités nécessaires à la cohérence de
l’ensemble ; décentraliser le reste.
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Conclusion
Le manager actuel cherche à adapter l’organisation en la pilotant dans un environnement
souvent turbulent. A cet effet, il doit utiliser des outils de gestion scientifique ms aussi faire
preuve d’imagination créatrice (=> techniques et art).
Le management repose sur l’efficacité et l’action. Un peu partout dans le monde, la discipline
managériale a remplacé l’amateurisme des patrons autodidactes par le professionnalisme des
diplômés du « management ».
Le management ordonne et définit des aspects multiples, complémentaires et contradictoires
de la réalité des organisations auxquelles il s’incorpore.
En dehors de la maîtrise des aspects techniques, commerciaux et financiers, le management
repose sur la maîtrise des aspects humains des organisations : Le manager doit être à la fois
un technicien et un professionnel dans son domaine, mais aussi un leader et un coach de son
équipe ! Tout un programme !
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CHAPITRE II –
L’entreprise, définition et typologie
Section I – Qu’est-ce qu’une entreprise ?
L’entreprise est un agent économique dont l’activité principale est de produire des biens et
des services destinés à être vendus sur le marché.
INTRANTS (Inputs)
EXTRANTS (Outputs)
Facteur travail
(Ressources Humaines)
Production
de biens et services


Equipements

Consommations
intermédiaires
Marché
Bâtiments…
Facteur capital
En outre, l’entreprise est un centre autonome de décision.
L’entreprise présente de multiples aspects :
 C’est un agent économique de production : elle produit des biens et services destinés à être
vendus sur un marché (production marchande). En effet, via le processus de production,
l’entreprise transforme des flux d’entrée (intrants ou inputs) en flux de sortie (extrants ou
outputs).
 L’entreprise est également un lieu de création et de partage de la « valeur ajoutée » (c'est-àdire des richesses créées) comme le résume le schéma suivant :
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 C’est une cellule sociale (vivante) composée d’individus et de groupes en interrelation,
dans laquelle existe une culture (ensemble de valeurs, de normes, de mœurs, d’intérêts, de
sentiments partagés formant un corps de règles implicites).
 « L’entreprise est un corps social ayant une fin économique: la production »
 C’est un système ouvert :
Un système est un ensemble finalisé d’éléments en interaction. Autrement dit, il s’agit d’un
ensemble d’éléments inter-reliés, visant un ou plusieurs objectifs à atteindre. Il est dit ouvert
lorsqu’il entretient de multiples relations avec son environnement. C’est le cas de toute
entreprise, quelque soit sa forme ou sa nature.
En effet, l’entreprise comme système présente les aspects suivant :
 un ou plusieurs objectifs à atteindre ; c'est-à-dire ce que l’on veut faire (réaliser des
bénéfices, accroître le CA, améliorer sa position face à la concurrence, etc.) ;
 des moyens utilisés (moyens matériels, humains, financiers, etc.) ;
 un processus : des entrées (facteurs de production) et des sorties (produits finis) [voir
supra] ;
 une entreprise ne peut vivre en autarcie : elle entretient tout un réseau de relations avec
son environnement : « en amont » (avec les fournisseurs, les banques, le marché du
travail, etc.) et « en aval » (avec les clients).
 C’est une cellule vivante : qui évolue et s’adapte (fonctionnement et régulation)
Résumé :
Ce qu’une entreprise en quelques mots
« Une entreprise est une structure économique et sociale, juridiquement autonome, comprenant une
ou plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des services à
des clients dans un environnement le plus souvent concurrentiel (le marché). Elle peut être
considérée à la fois comme un agent de production qui combine des ressources et s’insère dans une
chaîne d’activité économique, une entité sociale (dimension culturelle et relationnelle) et une réalité
politique en tant que lieu d’échanges, de négociation et de confrontation. »
Source : Dico du Manager, Ed. Dunod, Paris, 2009, p. 72
Section II – Typologie des entreprises
Il existe une grande variété d’entreprises. En effet, le concept « entreprise » s’applique à des
organisations différentes par la taille, le mode de fonctionnement, les structures juridiques,
l’activité… Donc, pour mieux appréhender la réalité de ce type d’organisation, il convient
de recourir à des classifications.
Pour ce faire, il existe plusieurs critères permettant d’élaborer différentes typologies selon
plusieurs critères notamment le critère juridique, le critère du secteur d’activité et le critère
des dimensions.
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A - Critère juridique
Il s’agit de s’intéresser à la propriété de l’entreprise c'est-à-dire se poser la question « à qui
appartient –le capital de– l’entreprise ? ».
La réponse à cette question, permet de distinguer trois grands types d’entreprises :
 des entreprises privées ;
 des entreprises publiques ;
 des entreprises semi-publiques.
1) Les entreprises privées
Elles appartiennent à des particuliers. Il peut s’agir d’entreprises individuelles ou sociétaires.
a- Les entreprises individuelles sont la propriété d’un seul individu qu’on appelle
l’exploitant.
b- Les entreprises sociétaires (ou tout simplement les sociétés) : appartiennent à plusieurs
personnes qu’on appelle les associés. Le nombre de ces derniers peut varier de 2 à
plusieurs milliers (voire plusieurs millions).
L’objectif des entreprises privées est essentiellement la réalisation (voire la maximisation) du
profit.
(N.B. : Le profit est la différence entre les recettes et les coûts de l’entreprise.)
2) Les entreprises publiques
Elles appartiennent au secteur public (Etat, collectivités locales…). En principe, elles visent
d’abord à satisfaire un besoin d’intérêt général. Dans ce cas, elles vendent leurs produits à des
prix voisins aux coûts de production. (ex. : ONEE)
Toutefois, l’Etat peut garder certaines entreprises publiques qui participent à l’économie du
marché (comme des entreprises privées) et qui vendent ainsi leurs produits en cherchant à
réaliser des bénéfices (ex. : RAM…). Ce choix peut être dicté par des raisons budgétaires :
avoir des recettes afin de compenser les subventions accordées à d’autres entreprises
publiques déficitaires intervenant dans le domaine social et/ou stratégique. (ONEE,
ONCF…)2
3) Les entreprises semi-publiques (ou d’économie mixte)
Dans ces entreprises, le capital social est partagé entre l’Etat et des particuliers (personnes
physiques ou morales). Les deux parties se partagent et la responsabilité de la gestion et les
bénéfices réalisés.
Cette forme d’entreprises est généralement due à la volonté de l’Etat d’encourager le capital
privé en s’associant à lui.
B - Typologie économique : Critères de la dimension
La dimension ou la taille d’une entreprise peut être mesurée à partir de plusieurs
indicateurs de dimensions3 :
 Le volume de la production : c’est un critère peu utilisé.
 les effectifs employés : c’est l’un des critères les plus employés dans les classifications
des entreprises. Toutefois, il ne reflète pas toujours la puissance de l’entreprise
(l’automatisation).
 le chiffre d’affaires : c'est-à-dire le total des ventes au cours d’une période donnée.
2
3
Voir Annexe 1 : Liste des établissements et entreprises publics stratégiques
Voir Annexe 3 : Classement des 500 plus grandes entreprises marocaines.
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
L’intérêt de ce critère, est de pouvoir additionner des produits de différentes natures (en
passant par les prix).
Parts de marché : Ce critère traduit la position que l'entreprise occupe sur son marché.
Calcul : La part de marché d’une entreprise pour un produit donné est le rapport entre le
chiffre d’affaires réalisé (pour ce produit) et la quantité totale vendue sur le marché (ou
CA total de la branche). C’est un bon critère pour approcher la taille d’une entreprise et
surtout son pouvoir sur son marché.
Part de marché globale = Chiffre (ou volume) d'affaires de l'entreprise / Chiffre (ou
volume) d'affaires de la branche d’activité
NB : Pour une meilleure appréhension, les chiffres obtenus doivent être exprimés en
pourcentage.
Exemple :
Source ANRT


les capitaux propres : Ils se composent des fonds apportés par les propriétaires (lors de la
création de l’entreprise ou à l’occasion d’une augmentation du capital social) ainsi que les
bénéfices non distribués. Ce critère permet de mesurer les moyens propres dont disposent
les entreprises.
D’autres critères de dimension : le montant des bénéfices (ou des résultats obtenus) ; le
total du bilan (ou de l’actif) ; l’autofinancement ; etc.
Remarque : La validité d’un critère de dimension reste relative et dépend souvent des conditions de
production dans la branche concernée. En outre, et pour mieux approcher la réalité d’une
entreprise et sa véritable dimension, il convient de combiner plusieurs critère de classification.
En appliquant un ou des critères de dimension, on peut distinguer des PME et de grandes
entreprises.
a) Les PME/PMI :
Ce sont des entreprises de petite ou moyenne dimension (par exemple moins de 300
employés).
On peut en distinguer plusieurs types de PME :
 la petite et moyenne exploitation agricole : généralement exploitée par son propriétaire en
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9



utilisant une mécanisation faible ou moyenne.
La PMI (petite ou moyenne industrie): Il s’agit souvent d’entreprises individuelles de
transformation.
Le petit et moyen commerce : surtout dans le domaine du commerce de détail.
Les entreprises artisanales : ce sont souvent de petites entreprises où un artisan exerce
essentiellement un travail manuel aidé par un nombre limité de salariés (apprentis). Ces
entreprises connaissent des problèmes de concurrence acharnée exercée par les grandes
entreprises industrielles.
PME: LA NOUVELLE DÉFINITION EN COURS DE VALIDATION
RÉCLAMÉ depuis longtemps, le projet de nouvelle définition de la PME est en cours de validation par le ministre des
Finances. Un projet enclenché depuis un peu plus d’un an. Ministères de l’Industrie et du Commerce, Finances,
Agence nationale pour la promotion des PME (Anpme), Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
ont donc planché sur une nouvelle définition de la PME. Une disposition faisant partie des mesures prévues par le
pacte national pour l’Emergence industrielle dédiés à l’amélioration de la compétitivité de la PME.
Désormais, la version finale de la nouvelle définition de la PME tient compte du seul critère du chiffre d’affaires et fait
abstraction du nombre de ses employés. Le document final définit trois types d’entreprises: la très petite entreprise
(moins de 3 millions de DH), la petite entreprise (entre 3 et 10 millions de DH) et la petite et moyenne entreprise
(entre 10 et 175 millions de DH).
Rappelons que la CGEM avait proposé une fourchette entre 175 et 200 millions de DH pour se rapprocher des
standards des banques. «Nous avons opté pour une définition simplifiée et modulable, qui tient compte uniquement
du chiffre d’affaires», explique Salaheddine Kadmiri, président de la commission PME/CGEM.
L’objectif de la définition de la PME est double. «Il s’agit de définir les types d’entreprises concernées par les plans de
soutien gouvernementaux tels qu’Imtiaz, Moussanada et autres fonds d’appui et de financement des PME», déclare
le président de la commission. (…)
Source : L’Economiste
b) Les grandes entreprises :
Il existe de grandes entreprises nationales et d’autres multinationales. (voir infra)
 Une entreprise est dite multinationale lorsqu’elle se compose d’une société-mère (souvent
implantée dans le pays d’origine) et des filiales et succursales implantées dans d’autres
pays étrangers.
 Les grandes entreprises prennent souvent la forme d’un « groupe de société ». Celui-ci se
compose d’une société-holding (société-mère) et des filiales.
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C- Classification selon la nature économique : les secteurs et les branches d’activité
Cette classification peut se faire selon plusieurs critères dont notamment deux critères:
- Classification par secteur économique.
- Classification selon la branche d’activité.
1- Classification par secteur d’activité
Un secteur d’activité englobe toutes les entreprises qui entreprennent des activités
relativement de même de nature. Généralement, on distingue trois secteurs d’activité :
a- Le secteur primaire : il regroupe toutes les entreprises utilisant à titre principal le facteur
naturel. Il englobe l’agriculture, les mines, l’élevage, la pêche…
b- Le secteur secondaire : regroupe toutes les entreprises ayant comme activité la
transformation de matières premières en produits finis. Il englobe donc toutes les industries de
transformation.
c- Le secteur tertiaire: ce secteur regroupe toutes les entreprises prestataires de services. Sa
composition est très ainsi très hétérogène : on peut dire qu’il englobe toutes les unités de
production n’appartiennent pas aux deux autres secteurs, à savoir : les activités de commerce,
de transport, de tourisme et loisir, de banque et crédit, d’assurance...
2- Classification selon la branche d’activité
A la différence du secteur qui rassemble des activités très variées, une branche englobe
plutôt des entreprises (ou parties d’entreprises) fabriquant, à titre principal, la même catégorie
de biens. Exemples : Branche textile, branche électronique, industrie pharmaceutique…
Généralement, les entreprises d’une même branche se partagent un certain nombre de
caractéristiques communes :
- utilisation d’une même technique (ou des technologies comparables) ;
- utilisation des mêmes intrants (matières premières) ;
- des intérêts communs dans certains domaines : ce qui leur permet de regrouper certaines de
leurs activités et de créer des services communs, notamment de recherche-développement,
d’achat ou de vente…
- Les entreprises d’une branches (ou les plus importantes d’entre elles) peuvent se regrouper
en « associations professionnelles » pour faire du lobbying et défendre leurs intérêts
communs.
Remarque
Il existe un découpage du système productif, plus récent que les notions de secteur et
de branche : il s’agit de la notion de « filière ».
Une « filière de production » (en économie industrielle) englobe toutes les entreprises
(ou parties d’entreprises) contribuant à la production d’une catégorie de biens, depuis
les matières premières jusqu’aux produits finis. Ex. : Filière textile-habillement ; la
filière automobile…
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Marge :
Liste des établissements et entreprises publics stratégiques
A - Etablissements publics stratégiques :
• Caisse de dépôt et de gestion ;
• Fonds Hassan II pour le développement économique et social;
• Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie;
• Agence nationale de réglementation des télécommunications;
• (…)
•
B - Entreprises publiques stratégiques:
• Royal Air Maroc;
• OCP S.A;
• Barid AI-Maghrib ;
• Banque centrale populaire ;
• Crédit Agricole;
• Crédit Immobilier et Hôtelier;
• Moroccan Financial Board chargée du projet « Casablanca Finance City» ;
• Holding d’aménagement Al Omrane;
• Fonds marocain de développement touristique;
• Société nationale des autoroutes du Maroc ;
• Société d’Exploitation des Ports ;
• Agence spéciale Tanger-Méditerranée;
• Société Marchica pour le développement;
• Moroccan Agency For Solar Energy (MASEN) ;
• Société d’investissements énergétiques;
• Sociétés nationales de l’audiovisuel public;
• Société Royale d’encouragement du cheval.
Source : Annexe n° 1 de la Loi organique (L.O. n°02-12) relative à la nomination aux fonctions supérieures
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T.P . 1
Source : Projet de la Loi de Finances 2012
Travail à faire :
Relever du document des cas d’entreprises publiques et d’autres semi-publiques
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T.P . 2
Classement des grandes entreprises marocaines
Source : Publication « Les 500 » édition 2009
Travail à faire
1) Relever les critères de classification utilisés.
2) Commenter les données du Tableau.
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CHAPITRE III –
Les groupes de sociétés
Section I – Principales notions
1- Le « Groupe de sociétés »
Qu’est-ce qu’un « groupe de sociétés » ?
«Ensemble de sociétés comprenant en général une société mère dominante de
l'ensemble et des sociétés dépendantes» (INSEE)
«Ensemble d'entreprises dont les principales décisions ou orientations stratégiques
sont ou peuvent être coordonnées par un même centre de décision» (M. Dollé).
2 – Les sociétés Filiales
Une société est dite filiale lorsque son capital est détenu pour au moins 50 % par une
autre société dite « société-mère ».
Nota Bene
Dans les très grandes entreprises, une société-mère ou un groupe de personnes
peut dominer une filiale en détenant une part de capital beaucoup plus petite que
50%. (par exemple :20%)
3 –Prise de participation
En général, on parle de « prise de participation » lorsque le montant du capital détenu varie
entre environ 10% et 50 % ; on dit que la société A possède une participation dans le capital d’une
société B.
4 –Le « Noyau dur » (ou contour restreint) d’un groupe de sociétés
Il s’agit d’un ensemble des entreprises détenues directement ou indirectement à plus de 50 % par
la société-mère. C’est ce qui constitue véritablement le groupe de sociétés. La société-mère exerce son
contrôle et fait exécuter ses stratégies à travers notamment ce noyau dur.
Section II – De quoi se compose un ‘groupe de sociétés’ ?
On peut définir le contour d'un groupe à partir des liens de capital. Ce faisant, on distinguer:
Mohamed HAISSOUNE
Management d’entreprise
15



la société-mère (ou tête de groupe) qui contrôle les autres sociétés du groupe (filiales);
les filiales;
les sociétés à participations multiples, contrôlées finalement à plus de 50 % par le jeu des
participations multiples de la société-mère et de ses filiales.
La technique de consolidation permet d'établir des comptes de groupe visant à exprimer la
situation comptable de la société-mère compte tenu de ses liens avec les autres sociétés, tout en
éliminant les doubles emplois.
Exemple: Voir Groupe CDG (TP en annexe)
Exercice 1
Compléter le graphique en plaçant les termes suivants dans les cases correspondantes :
Société mère – Filiale - Participation simple - Sous-filiale - Participation multiple
Société A
……………………
…
78%
Société D
………………………
Société B
………………….
65%
20%
25%
15%
Société C
………………………
Société E
………………………
III - LES DIFFÉRENTS TYPES DE GROUPES
1 - Groupe industriel et groupe financier
Dans le groupe financier (ou conglomérat) la société-mère est une banque (ex.: Suez, BNPParibas) ou une holding (société spécialisée dans la détention de participations ex. ONA Holding) qui
organise le groupe en fonction d'objectifs purement financiers.
Le groupe industriel conserve souvent un secteur privilégié d'implantation à partir duquel il
s'agrandit et se diversifie.
Nota: Cette distinction n'est pas toujours facile à effectuer: certains groupes industriels créent
par exemple une holding (mère ou filiale) pour assurer plus efficacement leur gestion financière.
2 - Groupes familiaux, groupes technocratiques
Le capital social de la société-mère d'un groupe familial est détenu en majorité par les membres
d'une famille.
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Dans les groupes technocratiques, la forte dilution du capital confère aux cadres dirigeants un
pouvoir effectif.
3 - Groupes privés, groupes publics
Un groupe public a pour tête de groupe une société dont l'État est l'actionnaire majoritaire. (Ex.
Groupe CDG)
Exercice 2
Compléter le graphique en plaçant les contreparties suivantes dans les emplacements
correspondants : Intérêts – Dividendes – Intérêts et dividendes
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Management d’entreprise
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T.P . 1
Listes des principaux groupes de sociétés au Maroc

Groupe Holmarcom
Groupe OCP

Groupe Menara

Groupe Royal Air Maroc

Groupe Oismine

Groupe Addoha

Groupe ONA (devenu
racheté par la SNI)

Groupe Agouzal

Groupe Safari

Groupe AKSAL

Groupe Saham

Groupe Akwa holding

Groupe Sekkat

Groupe Eco-Médias

Groupe Zniber

Groupe DELTA Holding

Groupe Ynna Holding

Groupe Finance.com

Groupe Kabboud

Groupe Jamaï

Groupe Holmarcom

Groupe Kettani

Groupe Menara

Groupe Kabboud

Groupe Oismine

Groupe Holmarcom

Groupe CDG


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ou
Management d’entreprise
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T.P . 2
Ynna Holding
Ynna Holding (Groupe Chaâbi) est l'un des plus anciens groupes industriels privés au Maroc, il a été fondé
en 1948 par Miloud Chaâbi avec comme première activité l'immobilier et le bâtiment. Le groupe opère
actuellement dans plusieurs secteurs notamment l'Industrie, le BTP, l'Immobilier, l'Agroalimentaire ou encore
la Grande distribution.
Filiales
Le groupe Ynna Holding compte une dizaine de filiales réparties sur les différents secteurs d'activités
suivants:
 Adduction d’eau potable, Assainissement et Agriculture : Fibrociment
 Agroalimentaire : Aïn Soltane
 Câblages téléphoniques et électriques : Afrique Câbles, Electra
 Céramique : Super Cérame
 Charpente métallique et chaudronnerie : SN Sametal
 Ciment : YNNA Asment
 Energies renouvelables : Ynna Bio Power
 Génie civil et Travaux publics : Travaux Maroc
 Grande distribution : Aswak Assalam
 Hydraulique, Agriculture et Bâtiment : Dimatit
 Industrie Ferroviaire : SCIF
 Papier et Carton : GPC
 Pétrochimie : SNEP
 Promotion immobilière : Chaabi Lil Iskane
 Sidérurgie et Construction métallique : Ynna Steel
 Tourisme : Ryad Mogador
Activités internationales
Anticipant les enjeux de la mondialisation, Ynna Holding opère aussi hors des frontières du Maroc.
Actuellement, il est présent en Afrique et au Moyen-Orient:
 En Tunisie : Par ses filiales Fibrociment et la SNEP, le groupe assure la fabrication de canalisations pour
l'eau potable, l'assainissement, l'irrigation et le gaz. Ainsi que la fabrication de pièces en caoutchouc pour
l'industrie.
 En Égypte : Le groupe opère dans des projets immobiliers dans le pays par sa filiale Chaabi Lil Iskane, et la
fabrication de batteries de démarrage et d'énergie Electra.
 En Guinée équatoriale : Ynna Holding investit dans des projets immobiliers par sa filiale Chaabi Lil Iskane.
 En Jordanie : Participation dans les plus importantes cimenteries de la région du Moyen-Orient.
 En Émirats Arabes Unis : Investissement dans des projets immobiliers et touristiques.
Travail à faire
A partir de vos connaissances et du document, préciser les principales caractéristiques du
Groupe Ynna.
Mohamed HAISSOUNE
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T.P . 3
Source: Rapport annuel de la CDG 2011
Travail à faire
A partir de vos connaissances et du document, préciser les principales caractéristiques du
Groupe CDG.
Mohamed HAISSOUNE
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CHAPITRE III –
L’internationalisation de l’entreprise :
Les firmes multinationales (FMN)
I - Définition
Une entreprise est dite multinationale à partir du moment où il crée ou contrôle une ou
plusieurs filiales installées dans d’autres pays.
Autrement dit, une FMN est une entreprise possédant au moins une unité de production
ou de commercialisation (une filiale ou succursale) à l’étranger.
NB. : Certains auteurs préfèrent parler de « firmes transnationales » plutôt que
multinationales.
L’entreprise multinationale est donc un groupe de sociétés internationalement
réparties, dont les activités, étendues à de nombreux pays, sont conçues, organisées et
conduites dans une optique mondiale.
Ce qui caractérise une « multinationale », c’est donc :
 une présence dans de nombreux pays où elle exerce des activités productives,
commerciales, financières, par l’intermédiaire de ses filiales. (Exemples : Renault,
Michelin, Nestlé...)
 la collecte et la diffusion internationales des capitaux ;
 une stratégie mondiale du groupe.
Les firmes multinationales (FMN) dominent notamment dans les secteurs aux
économies d’échelle importantes et à fort taux d’innovation.
Mohamed HAISSOUNE
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21
II - Causes de la multinationalisation
Ces causes sont multiples ; on peut les résumer dans les points suivants :
 L’exploitation d’une main-d’œuvre locale à faibles salaires (comparativement au
pays d’origine).
 Le contrôle des sources d’approvisionnement (ex. : cas des compagnies
pétrolières).
 La conquête de nouveaux marchés;
 Le contournement d’obstacles douanier pour pénétrer un marché protégé
(l’investissement direct sur place permet de surmonter ces obstacles);
 La réduction des coûts de transport (pour les matériaux lourds : cimenteries) ;
 Des débouchés pour une capacité de production trop importante.
III - Processus de la multinationalisation
En général, l’internationalisation d’une entreprise passe par plusieurs étapes :
1e étape : L’entreprise réalise une croissance importante au niveau du marché local et
devient une entreprise exportatrice pour écouler sa grande production ;
2e étape : L’entreprise crée un réseau de distribution sous forme de filiales ou
succursales de vente ;
3e étape : L’entreprise implante dans d’autre pays (pays d’accueil) des unités de
production (unité de montage ou de fabrication de pièces, de segments d’un produit
voire d’un article fini entier).
Remarque : La société mère d’une FMN peut détenir 100% du capital d’une filiale ou la
majorité (contrôle majoritaire) ou parfois une faible part (mais dans ce dernier cas, il est
difficile de parler de filiale).
V - FMN, V - FMN, poids économique
D’après les estimations de la CNUCED (Rapport 2004), il existe dans le monde environ
65 000 entreprises multinationales qui comptent quelque 850 000 filiales étrangères dans
divers pays. Aujourd’hui, ces chiffres seraient largement dépassés.
Le commerce international est largement déterminé par les firmes multinationales
puisque selon les données de l’Organisation des Nations Unies (ONU) : les 2/3 des échanges
internationaux sont le fait des firmes multinationales. Le commerce intra firme représente un
tiers des échanges internationaux. Seul un tiers du commerce international échappe aux firmes
multinationales.
Par ailleurs, les FMN contrôlent directement plus de la moitié la production industrielle
de bien des pays (Canada, Brésil, Colombie..). L’ensemble des firmes multinationales, réalise
environ la moitié du Produit national brut (PNB) mondial.
Mohamed HAISSOUNE
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22
Exercice
Travail à faire :
Commenter les données du tableau
Mohamed HAISSOUNE
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23
PIB du Maroc :
PIB par habitant (en USD-PPA)
2007
4 073,50
2008
4 342,20
2009
4 542,20
2010
4 710,00
2011
4 940,00
2012
5 160,00
2013
5 450,00
2014
5 760,00
PIB en millions de USD (à prix courants)
2007
75 221,90
2008
88 881,70
2009
91 372,80
2010
90 802,50
2011
2012
2013
2014
99 171,00 100 352,00 105 505,00 114 295,00
Taux de croissance du PIB (à prix constants)
2007
2,71 %
2008
5,59 %
2009
4,76 %
2010
3,68 %
2011
4,27 %
2012
3,19 %
2013
4,19 %
2014
4,78 %
Cité in https://www.awex.be/FR-
Travail à faire
Commenter les données des annexes précédentes
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24
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