Webmagazine d’éducation au développement durable / Creemp
Citoyens
de
Graines
Dossier
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Brèves
12
N° 31 / AUTOMNE 2013
Sciences
participatives
et citoyennes
DOSSIER
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Les sciences participatives sont des programmes de
recherche associant des scientifiques et des amateurs
bénévoles, souvent néophytes.
Le principe est simple : en respectant un protocole préparé
par des scientifiques, les citoyens volontaires effectuent des
observations, des mesures ou comptages et transmettent
ces données (brutes ou préparées) par internet, afin
qu’elles soient traitées et analysées par les scientifiques.
Ces sciences se sont notamment développées dans le
domaine des inventaires naturalistes où une grande partie
du travail se fait sur le terrain et nécessite une main-
d’œuvre abondante. Elles peuvent aussi s’appliquer à
d’autres domaines tels que la météorologie, la médecine
ou l’astronomie.
Ces projets reposent le plus souvent sur un trinôme
d’acteurs : un organisme scientifique qui élabore les
protocoles et analyse les données, une association qui
assure la diffusion et l’animation du programme et une
communauté d’observateurs volontaires.
Ce type de programme peut s’adapter à tous les publics,
toutes les thématiques et toutes les échelles spatio-
temporelles. Et toutes les tailles du groupe cible sont
envisageables : classe, école, commune, département,
pays !
Les sciences participatives et citoyennes représentent un excellent outil d’éducation à l’environnement
et au développement durable (DD). Transdisciplinaires, sources d’apprentissages, d’échanges et
d’enrichissement personnel pour le bénévole, elles permettent un engagement écocitoyen concret.
•••
Tous en
Les programmes de science
citoyenne sont issus d’initiatives
personnelles ou collectives, avec
ou sans démarche véritablement
scientifique.
Les programmes de science
participative sont initiés et pilotés
par un organisme scientifique.
Les programmes de science
collaborative établissent un réel
partenariat entre chercheurs et
citoyens.
Ces programmes peuvent aussi
être distingués en fonction de leur
objectif principal. Celui-ci peut
en effet relever de la recherche
pour la connaissance ou bien de
l’éducation du public. En fonction
de cet objectif, le protocole
scientifique sera plus ou moins
complexe et exigeant, ou au
contraire suffisamment simple
pour être accessible à tous.
Plusieurs terminologies existent :
science citoyenne, participative
et collaborative. Gilles Bœuf,
président du Muséum national
d’Histoire naturelle, les distingue
en fonction de leur initiateur.
LES MOTS DES SCIENCES
1Graines de Citoyens n° 31 - Automne 2013
Dossier - Ressources EDD - Brèves
Dossier Contexte
Une nouvelle façon d’accéder à la connaissance
sciences !
2Graines de Citoyens n° 31 - Automne 2013
Dossier - Ressources EDD - Brèves
Dossier Contexte
Les sujets d’étude de la
biodiversité se prêtent
particulièrement bien à
ce dispositif. Il constitue un
outil de mobilisation citoyenne,
d’initiatives associatives et
publiques en faveur de la
biodiversité, comme le prouve
le nombre grandissant de
programmes mis en place ces
dernières années (au moins
200) et la participation qu’ils
connaissent.
L’application des sciences
participatives au domaine de
la biodiversité couvre deux
objectifs :
- recueillir des données et des
indicateurs sur la nature et la
biodiversité pour étudier son
état de santé sur le long terme,
- former les citoyens et les
mobiliser autour d’enjeux liés à
la nature.
Le collectif national Sciences
Participatives-Biodiversité
(SPB) constitué en 2012 réunit
de nombreux acteurs dans le
domaine de la biodiversité. Il
est coanimé par la Fondation
Nicolas Hulot et l’Union
nationale des CPIE (UNCPIE). Il
s’est fixé 2 objectifs : structurer
les acteurs en réseau et porter
leurs contributions auprès
des instances politiques et
des acteurs des sciences
académiques, pour une
meilleure reconnaissance et
plus de lisibilité. L’action du
collectif s’inscrit dans le cadre
de la Stratégie Nationale pour
la Biodiversité, en particulier en
renforçant la mobilisation et les
initiatives citoyennes.
Les avantages de ces
programmes sont indéniables :
- production de la connaissance
sur la base de critères
scientifiques,
- observation de phénomènes
sur de vastes territoires à long
terme, à un coût relativement
faible,
- dialogue et d’action entre
citoyens et chercheurs,
- puissant outil pédagogique.
Le ressort éducatif est évident.
Ces dispositifs requièrent au
départ certaines compétences
de la part des individus :
cognitives dans le champ
scientifique du sujet à observer,
opérationnelles dans l’usage
des technologies nécessaires à
la participation, relationnelles
en permettant de s’inscrire
dans le dispositif participatif.
Ces dispositifs pourront aussi
développer chez les citoyens
leurs capacités de réflexion
et d’analyse, leur envie
d’apprendre, aiguiser leur
curiosité ou faire émerger des
préoccupations de solidarité.
Il existe aujourd’hui des
programmes de taille variable,
nationaux ou plus localisés.
Sur les territoires, quelques
associations se sont déjà
emparées de ces sujets, tel le
CPIE du Rouergue à travers
l’opération
“Un dragon
dans mon
jardin”. Il est
évidemment
possible de
se lancer
seul, en
autodidacte,
dans des programmes
relativement simples puisque
l’ensemble des programmes est
accessible par internet.
La science pour tous… et avec tous !
•••
LE MUSÉUM LANCE L’OPÉRATION VIGIE-NATURE
Site internet de Vigie-nature
Site internet de Vigie-Nature École
Le Muséum national d’Histoire naturelle a monté l’opération Vigie-
Nature. Cette opération rassemble de nombreux observatoires qui
enrichissent les expériences de sciences participatives et permettent
à tous de suivre la biodiversité ordinaire. Les quatre observatoires
suivants ont des protocoles simples, faciles et originaux :
pour identifier les escargots de son jardin,
 pour recenser les insectes pollinisateurs,
pour les amateurs de botanique en
centre-ville,
pour apprendre à reconnaître et compter les
oiseaux.
De nombreuses ressources en ligne facilitent votre engagement
vers des ateliers naturalistes qui vous étonneront. Rendez-vous
sur Vigie-Nature École pour retrouver tous les observatoires de
biodiversité liés à ce programme et les protocoles proposés aux
enseignants.
Bruno Mercat - Professeur SVT au lycée Bellevue d’Albi
L’Observatoire Des Saisons est un programme d’observation périodique de la faune et de la flore qui vise à :
- observer les êtres vivants et leur rythme de vie naturel,
- réaliser des relevés des observations de plantes ou d’animaux qui réagissent aux phénomènes climatiques,
- alimenter une base de données scientifiques,
- accéder à des données permettant de comprendre les conséquences du réchauffement climatique sur l’environnement et les écosystèmes.
3Graines de Citoyens n° 31 - Automne 2013
Dossier - Ressources EDD - Brèves
Dossier Illustration
L’Observatoire Des Saisons
Contribuez à comprendre les
changements climatiques L’ODS est ouvert à tous. Pour participer,
il suffit de s’inscrire sur le site internet
et d’observer autour de chez vous les
espèces que vous aurez
choisies dans la liste
proposée. Une fois vos
observations réalisées
selon un protocole
simple, vous pourrez les
saisir dans la base de
données. Chaque jour,
vous pourrez visualiser
vos observations et celles
des autres participants
sur des cartes et analyser
vos données. Le protocole
simple ne nécessite
aucune connaissance
préalable ni aucun
matériel spécifique.
•••
Observez seul ou avec un appui pédagogique
Isabelle Chuine (3
e
à partir de la gauche) et ses

L’Observatoire Des Saisons (ODS) vous
invite à participer à un programme
scientifique et pédagogique visant à
mesurer l’impact du changement climatique
sur les plantes et les animaux qui nous
entourent.
Ce programme repose sur l’observation
des rythmes saisonniers, c’est-à-dire la
phénologie des plantes, arbres, oiseaux,
insectes. Il se déroule tout au long de
l’année. Étudier la phénologie, c’est étudier
la vie de la plante ou de l’animal en fonction
des saisons et du climat.
Les climatologues ont montré qu’un
changement climatique est en train de se
produire à l’échelle de notre planète. Ce
changement touche tous les êtres vivants et
les scientifiques essaient de comprendre les
effets sur les animaux et les plantes.
Dans le cadre des préoccupations nationales
et internationales autour du changement
climatique, l’ODS vous propose de
contribuer à la recherche scientifique sur les
impacts des changements climatiques sur la
végétation et les animaux.

la Gestion et l’Étude des Changements Climatiques (piloté par le CNRS), et animé
sur le territoire métropolitain par le Centre de Recherche sur les Écosystèmes
d’Altitude, Planète Sciences et le réseau Tela Botanica.
En 2012, le CPIE des Pays Tarnais s’est
engagé dans le programme ODS avec le
soutien de l’Europe et du conseil général
du Tarn qui a intégré le programme
d’action de son Plan Climat Énergie
Territorial.
Le rôle des relais est important dans le
fonctionnement de l’ODS. Ils permettent
le rayonnement du projet sur l’ensemble
d’un territoire, à travers le recrutement
et la formation des observateurs,
la communication, mais aussi la
sensibilisation du grand public à l’impact
du changement climatique sur la faune et
la flore et des interventions pédagogiques
auprès des établissements scolaires.
Le réseau compte environ quarante
observateurs et points relais sur le Tarn.
Ce sont des particuliers, des agriculteurs,
des établissements scolaires, des
jardins publics, des centres de loisirs,
des structures d’accueil et des bases du
conseil général du Tarn.
4Graines de Citoyens n° 31 - Automne 2013
Dossier - Ressources EDD - Brèves
Dossier Illustration
PLANÈTE SCIENCES
Contact Planète Sciences Midi-Pyrénées :
Bérengère Gueguen



CLICS UTILES
Un réseau d’observateurs
dans le Tarn
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L’Observatoire
Des Saisons
Il y a deux façons de participer selon vos
possibilités et votre projet. La première
façon, en autonomie, est possible grâce
aux outils et à la méthode proposée sur
le site internet. La seconde se fait avec
le soutien pédagogique de l’association
Planète Sciences Midi-Pyrénées ou
d’une association relais (CPIE des Pays
Tarnais et CPIE du Rouergue), afin de
vous familiariser avec le protocole
d’observation et de mettre en place des
expériences complémentaires.

Le Graine Midi-Pyrénées a organisé
une 1re journée d’échanges sur la
thématique des sciences participatives
le 25 septembre 2013. Cette journée
a donné naissance à une dynamique
d’échanges et de concertation dans
la durée. La prochaine rencontre se
tiendra le 8 janvier 2014 à Ramonville
Saint-Agne (31).
En savoir plus : Céline Goy-Bonnier, 05 61 53 03 52
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