2Graines de Citoyens n° 31 - Automne 2013
Dossier - Ressources EDD - Brèves
Dossier Contexte
Les sujets d’étude de la
biodiversité se prêtent
particulièrement bien à
ce dispositif. Il constitue un
outil de mobilisation citoyenne,
d’initiatives associatives et
publiques en faveur de la
biodiversité, comme le prouve
le nombre grandissant de
programmes mis en place ces
dernières années (au moins
200) et la participation qu’ils
connaissent.
L’application des sciences
participatives au domaine de
la biodiversité couvre deux
objectifs :
- recueillir des données et des
indicateurs sur la nature et la
biodiversité pour étudier son
état de santé sur le long terme,
- former les citoyens et les
mobiliser autour d’enjeux liés à
la nature.
Le collectif national Sciences
Participatives-Biodiversité
(SPB) constitué en 2012 réunit
de nombreux acteurs dans le
domaine de la biodiversité. Il
est coanimé par la Fondation
Nicolas Hulot et l’Union
nationale des CPIE (UNCPIE). Il
s’est fixé 2 objectifs : structurer
les acteurs en réseau et porter
leurs contributions auprès
des instances politiques et
des acteurs des sciences
académiques, pour une
meilleure reconnaissance et
plus de lisibilité. L’action du
collectif s’inscrit dans le cadre
de la Stratégie Nationale pour
la Biodiversité, en particulier en
renforçant la mobilisation et les
initiatives citoyennes.
Les avantages de ces
programmes sont indéniables :
- production de la connaissance
sur la base de critères
scientifiques,
- observation de phénomènes
sur de vastes territoires à long
terme, à un coût relativement
faible,
- dialogue et d’action entre
citoyens et chercheurs,
- puissant outil pédagogique.
Le ressort éducatif est évident.
Ces dispositifs requièrent au
départ certaines compétences
de la part des individus :
cognitives dans le champ
scientifique du sujet à observer,
opérationnelles dans l’usage
des technologies nécessaires à
la participation, relationnelles
en permettant de s’inscrire
dans le dispositif participatif.
Ces dispositifs pourront aussi
développer chez les citoyens
leurs capacités de réflexion
et d’analyse, leur envie
d’apprendre, aiguiser leur
curiosité ou faire émerger des
préoccupations de solidarité.
Il existe aujourd’hui des
programmes de taille variable,
nationaux ou plus localisés.
Sur les territoires, quelques
associations se sont déjà
emparées de ces sujets, tel le
CPIE du Rouergue à travers
l’opération
“Un dragon
dans mon
jardin”. Il est
évidemment
possible de
se lancer
seul, en
autodidacte,
dans des programmes
relativement simples puisque
l’ensemble des programmes est
accessible par internet.
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La science pour tous… et avec tous !
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LE MUSÉUM LANCE L’OPÉRATION VIGIE-NATURE
Site internet de Vigie-nature
Site internet de Vigie-Nature École
Le Muséum national d’Histoire naturelle a monté l’opération Vigie-
Nature. Cette opération rassemble de nombreux observatoires qui
enrichissent les expériences de sciences participatives et permettent
à tous de suivre la biodiversité ordinaire. Les quatre observatoires
suivants ont des protocoles simples, faciles et originaux :
pour identifier les escargots de son jardin,
pour recenser les insectes pollinisateurs,
pour les amateurs de botanique en
centre-ville,
pour apprendre à reconnaître et compter les
oiseaux.
De nombreuses ressources en ligne facilitent votre engagement
vers des ateliers naturalistes qui vous étonneront. Rendez-vous
sur Vigie-Nature École pour retrouver tous les observatoires de
biodiversité liés à ce programme et les protocoles proposés aux
enseignants.
Bruno Mercat - Professeur SVT au lycée Bellevue d’Albi