Marchés financiers et zone euro
LA CRISE DANS LA ZONE EURO
39
1. La crise dans la zone euro
En 2012, les marchés financiers ont été caractérisés par des tensions fluctuantes mais intenses, dans un contexte
d’incertitude généralisée dominé par la crise de la zone euro. Au sein de celle-ci, les effets de rétroaction entre la
situation du secteur financier et celle des États se sont intensifiés ; ils ont grandement participé à une fragmentation des
marchés financiers selon les frontières nationales. Les actions de la BCE et des autorités gouvernementales ont donné lieu
à une stabilisation des marchés financiers à partir de l’été. Toutefois, l’atonie de la demande et de l’activité n’a cessé de
s’étendre aux pays du centre de la zone euro, tandis que ceux de la périphérie poursuivaient leurs efforts d’ajustement
structurel. Le PIB a reculé de 0,4 % dans la zone euro, et le chômage a atteint un niveau très élevé dans certains pays.
Plus largement, la croissance mondiale s’est également ralentie en 2012. Outre par l’effet de la crise de la zone euro,
elle a notamment été affectée par l’incertitude quant à la politique budgétaire, qui a perduré jusqu’à la fin de l’année
aux États-Unis, et par l’essoufflement dans les économies émergentes.
1.1 Déroulement de la crise dans la
zone euro
Dans un contexte macroéconomique fragile,
le sentiment des marchés financiers a fluctué
au gré des actions des autorités
La crise financière mondiale et la récession profonde et
généralisée de 2008-2009 ont mis au jour un ensemble
de déséquilibres macroéconomiques dans la zone euro,
tels des positions insoutenables des finances publiques,
un accroissement excessif de l’endettement privé, ou
encore d’importantes déficiences de compétitivité dans
certains États membres. Elles ont également révélé des
failles dans le cadre institutionnel de l’Union écono-
mique et monétaire (UEM). L’insuffisance des méca-
nismes de surveillance et de coordination des politiques
économiques avait en effet permis à ces déséquilibres de
se développer dans différents pays. En outre, l’absence
d’un mécanisme de gestion de crise a significativement
limité la capacité d’intervention de la zone euro face aux
différents foyers de perturbation. Dans ce contexte, des
effets de contagion sont apparus sur les marchés finan-
ciers, favorisés par l’interconnexion qui s’était fortement
amplifiée depuis la création de l’UEM. Ils ont affecté en
particulier les pays les plus vulnérables, et des effets de
rétroaction préjudiciables entre les États et les banques
ont émergé.
Depuis le début de la crise, différentes mesures ont été
prises pour corriger ces défauts de construction de l’UEM.
Dans un premier temps, elles ont souvent été de nature
ad hoc, spécifique et temporaire. Elles ont graduellement
acquis une portée plus générale, visant à renforcer de ma-
nière structurelle la gouvernance et le cadre institutionnel
de l’UEM. Pour leur part, les États membres ont engagé
des processus d’ajustement et de réformes structurelles
qui devraient contribuer à leur permettre, à terme, de
rétablir solidement leurs fondamentaux.
Toutefois, du point de vue des acteurs économiques en gé-
néral, et des opérateurs des marchés financiers en particu-
lier, les processus de refonte institutionnelle européenne et
de réformes structurelles nationales ont généré des phases
successives d’optimisme et de doute. Les périodes de doute
ont été nourries par les préoccupations quant à la volonté
réelle des gouvernements de progresser de manière résolue
et consensuelle sur la voie de l’intégration et par le carac-
tère parfois imprécis des mesures annoncées, de même
que par les risques inhérents à leur mise en œuvre, tant
aux différents niveaux nationaux qu’à celui de la zone euro.
40
DÉVELOPPEMENTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
BNB Rapport 2012
Les développements sur les marchés financiers au cours de
l’année 2012 ont continué de s’inscrire dans ce contexte
d’incertitude, amplifié par une dégradation généralisée
de l’économie mondiale. Les résultats macroéconomiques
sont généralement demeurés en deçà des attentes, prin-
cipalement dans la zone euro, comme en témoignent les
révisions successives à la baisse des prévisions de crois-
sance. Au sein de la zone euro, le ralentissement conjonc-
turel s’est peu à peu généralisé, touchant également les
économies plus robustes.
Dans cet environnement économique morose et incer-
tain, l’évolution des principaux indicateurs financiers
a été déterminée par des facteurs à la fois spécifiques
aux différents pays et communs à la zone. De manière
générale, la nervosité des marchés – mesurée, par
exemple, par les indices de volatilité VIX (calculé sur la
base de l’indice S&P 500) et VSTOXX (calculé sur la base
de l’indice Euro STOXX 50) – n’a plus été aussi intense
que durant l’été de 2011, mais elle a fluctué au gré des
incertitudes politiques. Trois phases se sont succédé au
cours de l’année : une première période d’accalmie, du
début de 2012 à la mi-mars, suivie par une reprise des
tensions, alimentées par la fragmentation grandissante
des marchés financiers de la zone euro, qui a ensuite fait
place à un relatif apaisement à partir de la fin de juillet,
lorsque l’Eurosystème et le Conseil de l’UE ont défini de
nouvelles mesures susceptibles de briser le lien entre les
risques souverain et financier.
Du début de l’année à la mi-mars : accalmie à
la suite des décisions de politique monétaire et
des réformes institutionnelles
Le début de 2012 a été marqué par une légère accalmie
sur les différents marchés financiers, après que la crise
de la dette souveraine s’était fortement intensifiée au
second semestre de 2011. Celle-ci avait été alimentée par
des préoccupations croissantes relatives à la détérioration
de la soutenabilité des finances publiques dans certains
pays de la zone euro ainsi qu’à la perception d’une
détermination insuffisante de la part des gouvernements
pour affronter la crise. L’apaisement survenu au début
de l’année sous revue a résulté de l’émergence de signes
d’une stabilisation de l’activité et de perspectives d’un
redressement de la croissance dans le courant de l’année,
concomitamment à une série d’actions des autorités.
En effet, de manière générale, les marchés ont accueilli
favorablement tant les mesures budgétaires et struc-
turelles adoptées par certains États membres durant
l’automne de 2011, notamment en Espagne et en Italie,
que les décisions prises au niveau européen à la fin de
2011 et au début de 2012. À cet égard, l’accord sur un
« pacte budgétaire » conclu lors du sommet européen de
décembre 2011 – intégré ultérieurement dans le traité
sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein
de l’Union économique et monétaire – vise à renforcer
les aspects préventifs du cadre institutionnel, alors que
la nouvelle version du traité instituant le Mécanisme
européen de stabilité (MES), signée le 2 février 2012,
pourvoit la zone euro d’un instrument de gestion de crise
plus efficace. S’agissant de la politique monétaire, les
deux opérations de refinancement à trois ans menées par
l’Eurosystème en décembre 2011 et en février 2012 – qui
sont venues s’ajouter à une série de mesures non conven-
tionnelles approuvées en août 2011 et à une double
baisse des taux directeurs à la fin de l’année – ont pour
leur part réduit de manière appréciable les risques d’une
crise de financement du secteur bancaire européen. Sur
les marchés obligataires, cette injection de liquidités a
relancé la demande d’obligations d’États périphériques,
notamment irlandaises, italiennes et espagnoles, entraî-
nant un resserrement de leurs écarts de rendement par
rapport aux obligations des pays du centre de la zone
euro, en particulier vis-à-vis du Bund allemand. Dans le
même temps, le soulagement des marchés s’est traduit
par une hausse des principaux indices boursiers euro-
péens, à l’instar de l’Euro STOXX 50, qui a affiché une
progression de 10 % jusqu’à la mi-mars.
Certes, durant cette même période, les situations spéci-
fiques du Portugal et de la Grèce ont continué de susciter
des inquiétudes, mais leurs effets de contagion sont restés
Graphique 1 INDICES DE VOLATILITÉ DES MARCHÉS
D’ACTIONS
(données journalières)
0
10
20
30
40
50
60
70
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0
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50
60
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80
90
2011 20122010200920082007
Zone euro (VSTOXX)
États-Unis (VIX)
Source : Thomson Reuters Datastream.
Marchés financiers et zone euro
LA CRISE DANS LA ZONE EURO
41
limités. À la fin de janvier 2012, le taux souverain à dix ans
du Portugal a atteint 16,2 %, soit un niveau record depuis
l’introduction de l’euro, attisé par des spéculations quant
à une éventuelle restructuration de la dette publique. La
signature du traité instituant le MES a contribué à dissiper
ces craintes. Dans le cas de la Grèce, le caractère non
soutenable toujours plus évident de la dette souveraine et
l’incertitude planant sur les modalités de la participation
volontaire du secteur privé à une opération d’échange de
dettes ont propulsé le taux des obligations publiques à
près de 50 %. En l’absence d’une activité significative sur
le marché, ce niveau doit toutefois être considéré comme
purement indicatif. La finalisation d’un deuxième pro-
gramme d’aide à la Grèce, en février, et la restructuration
réussie de la dette grecque, au début de mars, ont été
bien accueillies, même si les taux grecs sont demeurés à
un niveau très élevé.
De mi-mars à la fin de juillet : des craintes de
désintégration de la zone euro alimentent les
tensions sur les marchés
L’optimisme relatif qui a régné durant les premiers mois
de l’année a toutefois commencé à s’affaiblir dès le début
du printemps, lorsque de nouvelles interrogations se sont
fait jour quant à la solidité financière de certains États, au
point de susciter des craintes d’une éventuelle désinté-
gration de la zone euro, et que des signes d’un ralentis-
sement économique se sont multipliés au niveau mondial.
À ce moment, les effets induits par les mécanismes de
rétroaction entre les secteurs bancaires nationaux et les
États sur la perception par les marchés de leur degré de
solvabilité se sont fortement aggravés dans différents
pays de la zone euro. Ce phénomène a été particulière-
ment prononcé en Espagne, où l’attention s’est de plus
en plus cristallisée sur la fragilité des caisses d’épargne,
confrontées aux conséquences d’une hausse des défauts
de paiement sur leur portefeuille de crédits hypothécaires.
La perspective d’un besoin de recapitalisation par l’État
espagnol s’est traduite par une pression haussière sur ses
coûts de financement, qui, à son tour, a mis en péril le
caractère soutenable des finances publiques. Cette évolu-
tion a elle-même jeté le doute sur la solvabilité du secteur
bancaire espagnol, compte tenu de son exposition au
risque souverain national.
L’autre préoccupation majeure qui a tenu en haleine les
marchés financiers au cours de cette période a été l’incer-
titude politique en Grèce. À la suite des élections légis-
latives anticipées du début de mai, toutes les tentatives
de formation d’un gouvernement ont échoué, entraînant
la convocation de nouvelles élections, fixées au 17 juin.
Graphique 2 ÉVOLUTION DES MARCHÉS FINANCIERS
INTERNATIONAUX
(données journalières)
40
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80
100
120
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40
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2010200920082007
2010200920082007
20112010200920082007
S&P 500 (US Topix (JP)
Euro STOXX 50 (EA) MSCI Emerging markets
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
États-Unis
Royaume-Uni
Allemagne
Japon (échelle de droite)
PRINCIPAUX INDICES BOURSIERS
(indices décembre 2006 = 100)
RENDEMENT DES OBLIGATIONS D’ÉTAT À DIX ANS
(pourcentages)
(échelle de gauche)
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
Dollar des États-Unis
Livre sterling
Franc suisse
Yen japonais (échelle de droite)
COURS DE CHANGE BILATÉRAL DE L’EURO
(échelle de gauche)
Source : Thomson Reuters Datastream.
42
DÉVELOPPEMENTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
BNB Rapport 2012
Graphique 3 RENDEMENT DES OBLIGATIONS D’UNE SÉLECTION D’ÉTATS DE LA ZONE EURO
(données journalières, pourcentages)
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2011 2012
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2011 2012
2010200920082007
–1
0
1
2
3
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2010200920082007 2012
0
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2011 2012
2010200920082007
0
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0
5
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2011 2012
2010200920082007
0
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20
30
40
50
2011
2010200920082007 2012
Deux ans
Dix ans
ALLEMAGNE ESPAGNE ITALIE
PORTUGAL IRLANDE GRÈCE
Deux ans
Dix ans
Deux ans
Dix ans
Deux ans
Dix ans
Trois ans
Dix ans
Dix ans
Source : Thomson Reuters Datastream.
Cette période d’imbroglio politique a intensifié les doutes
sur la détermination de la Grèce à respecter les engage-
ments pris envers les bailleurs de fonds internationaux.
L’éventuel non-respect des conditions du programme
d’ajustement aurait en effet pu entraîner une interruption
de l’assistance financière, qui aurait rendu inéluctable
un défaut de paiement de la Grèce. La menace d’un tel
scénario – de même que les spéculations plus extrêmes
sur une possible sortie de la Grèce de l’euro (« grexit ») –
s’est très clairement fait sentir sur les marchés obligataires
où, par effet de contagion, la différenciation « centre-
périphérie », illustrée par le creusement des écarts de
rendement, s’est encore accentuée. Le taux grec à dix ans
a ainsi bondi d’environ 1 000 points de base, s’établissant
à 30 % en mai.
Dans ce contexte, l’Espagne a requis un programme
d’aide financière du Fonds européen de stabilité finan-
cière (FESF), d’un montant de 100 milliards d’euros, en
vue de la restructuration et de la recapitalisation de ses
banques, tandis que le nouveau gouvernement formé en
Grèce a endossé le programme d’ajustement. Au niveau
européen, la décision du sommet de la zone euro du
29 juin 2012 de créer un « mécanisme de surveillance
unique » pour les banques et, dans la foulée, d’accorder
au MES la possibilité conditionnelle de recapitaliser direc-
tement les banques, a ouvert une perspective de rompre
de manière structurelle les mécanismes de rétroaction
entre les secteurs bancaires nationaux et les États.
Plus généralement, exacerbée par des développements
macroéconomiques disparates entre les pays, la fragmen-
tation des marchés financiers selon les frontières natio-
nales s’est poursuivie. Sur les marchés obligataires, les
inquiétudes quant à la solvabilité des finances publiques
et à une éventuelle réversibilité de l’euro ont provoqué
un brusque élargissement des écarts de rendement
dans la zone, lesquels ont atteint des niveaux records.
Parallèlement, les courbes de rendement des titres des
États périphériques, notamment de l’Espagne et, dans une
moindre mesure, de l’Italie, se sont fortement aplaties, à
la suite d’une progression très marquée des taux courts.
Ainsi, après avoir rebondi de près de 200 points de base,
le taux espagnol à deux ans a atteint un pic de 6,7 % le
24 juillet. À l’inverse, sous l’effet d’une demande accrue
de valeurs refuges, la courbe de rendement souveraine de
Marchés financiers et zone euro
LA CRISE DANS LA ZONE EURO
43
certains pays du centre, telle l’Allemagne, s’est déplacée
vers une position historiquement basse, menant son seg-
ment court en territoire négatif. La paralysie du marché
interbancaire européen s’est prolongée, témoignant dans
les faits d’un retour à des systèmes bancaires nationaux
au sein de la zone euro. Une des conséquences de cette
situation est l’inégalité de la transmission de la politique
monétaire unique, comme l’atteste la vaste dispersion des
taux d’intérêt auxquels peuvent se financer les entreprises
et les ménages des pays de la zone.
Le changement de sentiment a également gommé les
gains réalisés en début d’année sur les places boursières
européennes. Entre son maximum temporaire de mars
et le 25 juillet, l’Euro STOXX 50 a ainsi reculé de plus de
17 %, les indices boursiers de référence espagnol, italien
ou grec affichant des pertes encore plus lourdes. Sur les
marchés des changes, l’euro s’est négocié à la fin de juillet
à son niveau le plus bas de l’année par rapport aux autres
principales monnaies internationales, ces dernières jouant
un rôle de valeur refuge lors des périodes de nervosité
liées à la zone euro.
À partir de la fin de juillet : les mesures de
l’Eurosystème et de l’UE stabilisent les marchés
Pour faire face à ce fractionnement, l’Eurosystème a mis
en place un nouvel instrument : les opérations monétaires
sur titres (Outright Monetary Transactions – OMT). Bien
que celles-ci n’aient été détaillées formellement qu’au
début de septembre, les marchés ont réagi favorable-
ment à cette perspective dès la fin de juillet, après que
le président de la BCE avait déclaré que, dans le cadre
de son mandat, la BCE était décidée à faire tout ce
qu’il fallait pour préserver l’euro. Les OMT permettent à
l’Eurosystème d’intervenir sur des marchés secondaires
de la dette souveraine, moyennant une conditionnalité
stricte (cf. section 2.1). Ainsi, dans leurs modalités d’exé-
cution, les OMT mitigent le risque de survenance d’une
crise de liquidité sur les titres de la dette publique, sans
pour autant dissuader les États membres d’engager les
réformes nécessaires pour renouer avec un sentier de
croissance stable.
En atténuant les craintes des investisseurs d’une possible
réversibilité de l’euro et en endiguant les forces centri-
fuges à l’œuvre dans la zone euro, l’introduction des
OMT a également stabilisé les marchés financiers, comme
en ont témoigné les gains sur les bourses européennes,
la compression des écarts de taux « centre-périphérie »
et l’appréciation de l’euro observés depuis leur annonce.
D’autres décisions notables ont contribué à cet apaise-
ment, comme le lancement du MES le 8 octobre 2012,
et l’accord du Conseil européen conclu lors du sommet
des 18 et 19 octobre sur une feuille de route relative au
mécanisme de surveillance unique des établissements de
crédit, qui traduit sa détermination à avancer sur la voie
de l’intégration de l’UEM. Une décision concernant le
dispositif législatif instituant ce mécanisme est intervenue
en décembre. La révision, à la fin de novembre, des moda-
lités du second programme d’ajustement de la Grèce,
de même que le rétablissement de la soutenabilité de sa
dette, ont permis de débloquer le versement prévu d’une
nouvelle tranche d’aide financière et de contenir ainsi la
résurgence des doutes quant à sa capacité financière.
D’autres facteurs d’apaisement sont venus d’en dehors de
l’Europe : la Réserve fédérale et la Banque du Japon ont
notamment fait part de la mise en place de nouvelles me-
sures d’assouplissement quantitatif pour soutenir l’éco-
nomie réelle. Les doutes planant sur la conclusion d’un
accord visant à éviter un resserrement soudain et abrupt
de la politique budgétaire aux États-Unis ont quelque
peu ravivé la nervosité des marchés financiers à la fin de
l’année, sans pour autant empêcher les principaux indices
boursiers internationaux de clôturer l’année en hausse :
le S&P 500 et l’Euro STOXX 50 ont ainsi enregistré des
progressions de l’ordre de 13 à 14 % sur l’ensemble de
l’année.
Graphique 4 INDICES DE CONTRATS DÉRIVÉS DE DÉFAUT
POUR LA DETTE SOUVERAINE EUROPÉENNE ET
POUR LA DETTE senior D’ÉTABLISSEMENTS
FINANCIERS EUROPÉENS
(données journalières, points de base)
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0
50
100
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200
250
300
350
400
2008 2009 20112010 2012
SovX (1)
iTraxx Senior Financials (2)
Sources : Bloomberg, Thomson Reuters Datastream.
(1) Indice mesurant le niveau moyen des primes sur les contrats dérivés de défaut à
cinq ans référençant la dette souveraine de 19 pays d’Europe occidentale.
(2) Indice mesurant le niveau moyen des primes sur les contrats dérivés de défaut
à cinq ans référençant la dette senior de 25 grands établissements financiers
européens.
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