Août 2011 - l`Archidiocèse de Port-au

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No 8
ARCHEVECHE
DE PORT-AU-PRINCE
SECRETARIAT
presbitère du
christ-Roi, Bourdon
Téléphones
29 43 44 46 • 29 43 44 37
Sommaire de ce Numéro
L’évêque dans son église
De la Curie Diocésaine
Nouvelles de notre Archidiocèse
Rions un peu
Fenêtre sur Rome
La vie de nos Paroisses...
Le rôle des laïcs dans la mission
de l’église
Liturgie: La messe expliquée
Nouvelles d’ici et d’ailleurs
L'évêque dans son Église
Selon les évangiles, existe la mission, ensuite les
missionnaires enfin l'Église. Le centre est la personne et la
mission de Jésus Christ, Tête de l'Église. Celle-ci est une
toujours une communauté de personnes humaines
localement situées, « une portion du peuple de Dieu ou tous
concourent à l'annonce du salut, chacun selon sa condition
propre (1)» (AA 2a ; LG 32). Elle est universellement investi
du pouvoir instrumental du Christ, en ce sens elle est la
l'ecclesia catholica de Dieu en séjour (paroikousa), en
pèlerinage (2) sur la terre. Car dans la première communauté
chrétienne de Jérusalem, nous avons à la fois l'Église locale
et universelle (3). Dans les temps postapostoliques, l'Église
va se développer sous l'égide de l'évêque dans la sainteté, la
catholicité et l'unité (4). Or selon Ratzinger l'Église latine au
cours du 2ème millénaire a perdu le sens de l'importance de
la communauté locale (5). En est-il de même pour l'évêque ?
Dans cette note, je voudrais simplement considérer l'évêque
Révérend Père
dans son Église, celui-là même que le code de droit
Patrick Aris
canonique appelle évêque diocésain.
1)
Le Veilleur
Le mot évêque vient du latin episcopus, translittéré du grec episkopos (surveillant). Selon l'étymon
c'est un modérateur, tuteur, responsable d'une organisation. Avant l'ère chrétienne, on utilisait le terme
pour désigner tout administrateur dans les domaines civil, financier, militaire, judiciaire (6). Nous avons
cinq attestations dans le Nouveau Testament. Titre du Christ en 1 P 2, 25, il désigne en Ac 20, 28 ; Ph
1,1 ; 1Tm 3,2 et Tt 1,7 des chrétiens chargés d'un ministère de vigilance. L'Esprit-Saint les choisit
comme pasteurs de l'Église (Ac 20, 28) (7). Ils sont toujours mentionnés au pluriel (le singulier de 1 Tm
3,2 ; Tt, 7 est générique) et sont différents des apôtres, prophètes et docteurs et aussi des diacres. Ils
sont des présidents (Rm 12,8 ; 1Th 5, 12 ; 1 Tm 3,17) et des pasteurs (Ep 4, 11) (8). Dans les
Pastorales, ils veillent sur le dépôt de la foi, on requiert d'eux de solides qualités chrétiennes, une
bonne insertion familiale et sociale (9). Les premiers episkopoi, étaient choisis par Paul. Ainsi Tite et
Timothée.
(Suite page 3)
Les services de la curie archidiocésainelogés à la paroisse du ChristRoi. Vous y trouverez aussi les bureaux de son Excellence Mgr
L’Administrateur, du Vicaire Général, Mgr Eustache Saint-hubert, de
l’économe diocésain, le P. Ducarmel Edouard.
Les commissions archidiocésaines: Caritas Port-au-Prince a un
nouveau local, à Delmas 75; RadioTélé Soleil est à la résidence des
prêtres âgés à Pétion-ville. Les autres commissions n’ont pas encore de
locaux.
Bulletin Archipaup
DE LA CURIE DIOCÉSAINE
Pour le mois de Juillet il n'y avait
pas de presbyterium. La
prochaine session du
presbyterium est prévue en
octobre avec la traditionnelle
journée de sanctification.
Le 17 c'était l'installation du RP
Gilbert Nérilus comme curé de
C a b a r e t. E t l e 2 4 c ' é ta i t
l'installation du RP Guy Chrispin
comme curé de la Cathédrale.
Dans le but de préparer la feuille
de route ou de pouvoir qui doit
être annexée à la lettre de
nomination, la curie de
l'Archidiocèse de Port-au-Prince
demande aux prêtres du diocèse
qui laissent un office (paroisse ou
autre mission), de préparer un
rapport de fin de mission. Ce
rapport peut être envoyé aux
Bureaux de l'Archevêché sis à la
paroisse de Christ Roi et doit être
adressé à la chancellerie de
l'Archidiocèse. La curie remercie
très sincèrement chaque prêtre
pour son dévouement et sa
célérité à produire ce rapport.
Staff du Bulletin
ArchiPauP
Editeur
Archevêché de Port-au-Prince
Rédacteur en chef
P. Patrick Aris
Rédacteur en chef Adjoint :
P. Edwine Saint-Louis.
Collaborateurs
RR. PP.
Brillère Aupont ;
Raphaël Pierre-Paul ;
Philogène Luc ;
Brévil Elder Antoine ;
Yves Etienne ;
Casimir Germain ;
Thevenin Johnson ;
Alex Fils.
Mise en page
Communication Caritas Haiti
Construisons notre Église
A l'âge postapostolique, Clément est le premier à parler de succession apostolique, établie non selon
une chaîne ininterrompue de l'imposition des mains, mais selon la présidence d'une Église locale (10).
Les lettres de saint Ignace d'Antioche apportent la première attestation claire du monoépiscopat et
d'une articulation subordonnée des prêtres et des diacres. Momoépiscopat et tripartition du ministère
ordonné ne sont pas scripturaires. Vatican II parle de la tripartition ab antiquo (LG 28) (11). « Cyprien
sera un grand témoin de l'autorité de l'évêque. Celui-ci est établi par Dieu, se tient à la place du Christ, il
est successeur des apôtres. L'ensemble des fonctions ecclésiales sont entre ses mains : il veille à la
discipline, enseigne, confère les sacrements, guide le processus pénitentiel ; le tout certes, en accord
avec l'ensemble du clergé et de la communauté (12)». L'évêque est dans son Église principe et
fondement de son unité' (13), ministre du Dieu vivant, vicaire de Jésus-Christ. D'où le principe ubi
Christus et episcopus, ibi ecclesia (où sont le Christ et l'évêque là est l'Église). En sachant que le
serviteur n'est pas au-dessus du maître.
2)
Le choix ou l'élection de l'évêque
Selon saint Bellarmin la chose de la plus grande importance est le choix des évêques. Il faut y mettre un
soin extrême et ce choix doit uniquement se baser sur le mérite et la sainteté. Au début les apôtres
assuraient leur succession en nommant partout où ils ont prêché des veilleurs ou anciens. Dans la
période postapostolique, le choix des évêques passait par trois instances : le métropolitain, le clergé
de l'Église et le reste du peuple de Dieu. La lettre de Clément aux Corinthiens, vers 95 nous laisse
savoir que: « ceux qui ont reçu leur charge des apôtres ou plus tard, d'autres personnages éminents [le
fut] avec l'assentiment de toute l'Église (14)». Le mot de la Tradition apostolique de saint Hyppolite est
bien connu: « qu'on ordonne comme évêque celui qui a été choisi par tout le peuple (15)» ; donc
l'ensemble des fidèles. Saint Cyprien est dans les mêmes eaux: la communauté a le pouvoir de choisir
son évêque ou de rejeter celui qui lui serait imposé (16). Le pape saint Léon a converti cette tradition en
précepte: «qui praefuturus est omnibus, ab omnibus eligitur (17)». Règle qui a prévalu pendant la
réforme grégorienne (11-13ème s.). Ainsi Léon IX au concile de Reims en 1049: « nul ne peut s'arroger
le gouvernement d'une Église, s'il n'a été élu par le clergé et le peuple (18)». En fait le peuple réuni dans
la cathédrale exprimait ses sentiments par clameurs. Car «dès l'époque ancienne, le corps électoral
avait fait l'objet d'analyses 'hiérarchisantes'. Léon le Grand distinguait 'les vœux des citoyens, le
témoignage populaire, l'opinion des notables, l'élection par les clercs' (Ep10,4 ;445). Les récits
d'élection montrent que les acclamations de la foule ne faisaient que ratifier un choix opéré par d'autres
voies (19)».D'où la procédure que le pape Célestin 1er recommanda à certaines Églises (20): les
évêques voisins et le clergé délibéraient sur le choix d'un candidat, ensuite ce dernier est proposé à
l'acclamation populaire.
Au cours du premier concile de Constantinople: Nectaire fut élu évêque en présence de l'empereur
Théodose (21). Cela fut suffisant aux empereurs d'Orient pour les décider à choisir les évêques de
Constantinople à leur gré. C'est la racine de la querelle des investitures. En Occident les conciles du
6ème-7ème siècle, n'ont cessé de rappeler que les évêques devaient être élus par le clergé et le
peuple avec le consentement du Métropolitain (22). Ces rappels sont le témoignage qu'en Occident
aussi les rois veulent participer au choix de l'évêque qui en raison de son influence sur le peuple fait
partie des grands du Royaume. Le concile d'Orléans (549), donnait une légitimité d'intervention aux
pouvoirs publics en reconnaissant qu'aucun évêque ne pourrait être consacré sans l'autorisation du roi
(canon 10) (23). Celui de Tolède en 681 stipule que le Métropolite doit installer tout évêque élu par le roi
(24). S'appuyant sur ces canons, les rois nomment eux-mêmes les évêques sans élection préalable.
En 557 le concile de Paris réagit vigoureusement: si quelqu'un prétend parvenir à l'épiscopat par
l'ordre du roi, il ne méritait pas d'être reçu par les comprovinciaux (25). En 614 encore une fois à Paris,
des évêques remettront le principe traditionnel sur pied : doit être ordonné évêque celui que le
Métropolitain, le clergé et le peuple auront élu. En réaction Clotaire II revendique pour le prince la
compétence de juger de la dignité de celui appelé à l'épiscopat (26). Les rois mérovingiens disposaient
des évêchés à leur guise, présentaient des candidats, les désignant sans consulter le clergé. La
pratique continue sous les carolingiens: nul n'est évêque sans la faveur du roi qui se croit qualifier pour
donner des évêchés comme les comtés ou duchés. L'évêché devient un honor ; l'episcopatus c'est
aussi la res de episcopatu qui comprenait, avec des domaines fonciers couverts du privilège de
l'immunité, divers droits de puissance publique concédés à l'Église (27).
La querelle des investitures commence réellement quand le roi considère l'évêché comme un fief dont
il est seigneur (28). Ainsi quand un évêché devient vacant, le chapitre cathédral devait lui demander le
congé d'élire (licencia eligendi). Souvent ce seigneur «retenait l'élection» et nommait lui-même sans
consulter le clergé local (29). Nicolas II condamna l'investiture laïque en 1059 : « qu'aucun clerc ou
prêtre ne reçoive une Église des mains d'un laïque, soit gratuitement, soit pour de l'argent ». Grégoire
VII fit de même au concile romain de 1075 et envoya partout en Occident des légats avec mission de la
faire appliquer. « Dans une lettre au chapitre de Brême en 1180 Alexandre III interdit la participation des
laïcs à l'élection épiscopale. « Même exclusion au concile d'Avignon en 1209 (C.8) et surtout dans une
décrétale de Grégoire IX (I,6,56) (30)». Enfin au concile de Clermont, Urbain II défendit aux clercs de
prêter hommages à des laïcs (31).
Désormais (pour une courte durée) le chapitre cathédral, les chanoines, vont jouer un rôle de premier
plan dans le choix, le Métropolitain confirme. En cas de conflit, l'élection échait au Métropolitain ou
même au pape. « Pour éviter des vacances trop longues ou sanctionner le choix de candidat indigne, le
IVè concile de Latran et plus tard Boniface VIII (VI,1,6,18) substituent, par droit de dévolution, au
chapitre incapable, la nomination par métropolitain ou par pape (32)». La querelle des Investitures a
contribué à renforcer la papauté et lui a conféré une compétence universelle dans le choix de
l'épiscope. C'est aussi une maille solide de la transformation du potest en debet. « Les mandats de
provision apparaissent en 1246. En 1278, Nicolas III, par la décrétale Cupientes, substitue le pape aux
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Bulletin Archipaup
NOUVELLES DE NOTRE
ARCHIDIOCÈSE.
L'Archidiocèse de Port-au-Prince, le
Grand Séminaire Notre Dame
d'Haïti, les familles et communautés
chrétiennes de ces séminaristes,
sont heureux de vous inviter à
l'ordination diaconale de leur fils :
1.Frantz DOUCEUR, (Paroisse
d'origine : Exaltation de la Sainte
Croix de la Croix des Missions;
Paroisse d'accueil : Saint Antoine de
Padoue de Port-au-Prince).
2 .P a tr i c k E D U M É , ( P a r o i s s e
d'origine : Saint Charles de Carrefour
; Paroisse d'accueil : Sainte Anne de
Saint Art).
3.Antony JEAN-BAPTISTE,
(Paroisse d'origine : Saint Antoine de
Padoue de Port-au-Prince ; Paroisse
d'accueil : Notre-Dame de
l'Assomption de Petit-Goâve).
4.Frisnel JN CHARLES, (Paroisse
d'origine : Précieux sang de Potino ;
Paroisse d'accueil : Saint Louis Roi
de France de Pointe-à-Raquette).
5.Asnigue MERLETTE, (Paroisse
d'origine : Sainte Thérèse de PétionVille ; Paroisse d'accueil : NotreDame de la Présentation de les
Palmes).
6.Dominique REGIS, (Paroisse
d'origine : Saint Martin de Tours de
Delmas ; Paroisse d'accueil : Saint
Martin de Tours de Delatte).
7.Roud SAUVEUR, (Paroisse
d'origine : Notre-Dame de
l'Assomption de Petit-Goâve ;
Paroisse d'accueil : Exaltation de la
Sainte Croix de Fonds Verettes).
8.Marc-Henry SYMEON, (Paroisse
d'origine : Immaculée Conception de
Galette Chambon de Ganthier
;(Paroisse d'accueil : Saint Nicolas
de Kenscoff).
La célébration d'ordination aura lieu
au lieu-dit de la Cathédrale de Portau-Prince, le 4 septembre 2011 à 9h
AM. Elle sera présidée par son
Excellence Monseigneur Marie Erick
G l a n d a s To u s s a i n t , E v ê q u e
auxiliaire de Port-au-Prince.
Construisons notre Église
instances ordinaires (chapitre cathédral ou métropolitain) en cas d'élection contestée, de translation,
résignation, suspension, dégradation du titulaire du bénéfice, ainsi qu'en cas de dévolution ou de
réserve (33)». Enfin « en 1363 Urbain V proclame son droit de désigner dans toute la chrétienté
patriarches, archevêques, évêques, abbés et abbesses (34)». Ainsi la nomination a remplacé
l'élection.
3)
L'ordination ou chirotonie
Par la Tradition Apostolique d'Hippolyte, nous avons les détails de l'ordination. L'évêque est choisi par
le peuple et reçoit l'imposition des mains des autres évêques de la région pendant que les prêtres
prient en silence (35). A la fin du 4ème siècle Les Constitutions apostoliques complète heureusement
Hippolyte. Vers 400 le rite de l'imposition de l'Évangile sur la tête de l'ordinand est attesté (36). L'élu
recevait l'imposition des mains et la communion de l'ensemble des évêques de la province. L'évêque
qui succède à un autre n'est pas ordonné par son prédécesseur. Les évêques voisins et la
communauté sont les deux éléments nécessaires pour la succession apostolique, non pas
uniquement l'imposition des mains (37). Autrement dit font la succession la communion et la charité
(38). L'épiscope représente dans son Église la foi et la communion de toute l'Église, le lien de la
communion ecclésiale par excellence (39). La communion fait la hiérarchie du gouvernement
territorial. Sans le consentement du Métropolitain de la province aucune ordination épiscopale n'est
valide. Le concile de Nicée a avalisé cet état de fait. Il stipule en outre qu'on n'ordonne pas trop
rapidement un néophyte, que le nouvel évêque soit établi par tous les évêques de la province
ecclésiastique, que trois au moins doivent être présents pour l'ordination (40). Dès le 3ème s. est
attestée la coutume que l'évêque consécrateur soit accompagné de deux autres.
Le Moyen Âge a changé les données, la communauté ecclésiale perd de son importance, le
monastère et le chapitre des clercs ont pris peu à peu sa place. Dans ce contexte l'interdiction de
l'ordination absolue du concile de Chalcédoine est interprétée comme la nécessité d'avoir un titulus
ecclesiae (titre d'Église). Car évêques sans siège et évêques auxiliaires sont inconnus de l'antiquité.
Rarissimes les cas de coadjuteurs. Les chorévêques, chargés des districts ruraux sont dégradés en
presbytres après la paix de l'Église (41). Donc le Moyen âge contourne l'ordination absolue répandue
du 9ème au 11ème siècle, par le titulus donnant droit aux Bénéfices. L'ordination va être liée à
l'obligation de subsistance honnête de son détenteur (42). «Beaucoup chercheront à avoir les
bénéfices sans exercer la charge qui lui correspond et à être ordonnés plus en vue du bénéfice que du
ministère (43) ». D'où « ce proverbe venu de la ville de Naples 'si tu veux aller en enfer, fais-toi prêtre'!
(44)».
L'ordination de l'évêque lui donne la triple charge de paître le troupeau, de présenter les dons et de
prêcher l'Évangile, mais une évolution va conduire à un lien plus fort entre ordination et ministère
sacramentel et surtout avec l'eucharistie. Dans ce contexte germe l'idée que ses fonctions d'enseigner
et de gouverner lui viennent du pape. De là un pas pour redire avec saint Jérôme que l'épiscopat n'est
pas un degré du sacrement de l'ordre. Les théologiens scolastiques les plus représentatifs font chorus
: Alexandre de Halès, Bonaventure, Albert le Grand, Thomas d'Aquin. Selon eux l'épiscopat n'est pas
un ordo mais une dignité ajouté au sacerdoce (45). La consécration épiscopale est un sacramental.
D'où la distinction entre pouvoir d'ordre et pouvoir de juridiction commencée au 12ème siècle et
validée par le concile de Trente.
Actuellement l'accent est mis non sur ce que font les ministres ordonnés (Trente) mais sur ce qu'ils
signifient : ils sont signes du Christ Tête en personne (PO2.3 ;12.1). Quand l'évêque meurt ou est
transféré à un autre diocèse c'est le siège et non le diocèse qui est vacant.
4) L'évêque et son Église
Depuis Vatican II quatre éléments constituent l'Église particulière/locale : la proclamation de
l'Évangile, le repas du Seigneur, l'évêque et la communion (46). L'évêque est successeur des apôtres,
à ce titre, il est Docteur de la foi, chargé de l'enseigner et de la transmettre avec fidélité. Il est aussi
ministre de Dieu, vicaire de Jésus-Christ. Il exerce ses fonctions au sein d'un diocèse (éparchie dans
l'Église orientale). Il réside dans la ville de sa cathèdre où se trouve sa cathédrale (47). Cette ville et sa
demeure épiscopale sont appelées évêché. Il a une Église quand lui est confié une portion du peuple
de Dieu dont il est le pasteur propre qu'il sanctifie, enseigne et gouverne. Au plan universel il est
membre du collège épiscopal. Il a toujours à tenir en équilibre son munus de chef d'une Église,
jouissant d'autonomie pastorale et celui de membre du collège épiscopal soumis à la curie romaine et
au pape.
Or Vatican II, par LG 22, fait de l'évêque d'abord un membre du Collège épiscopal qui, avec le pape
dirige, gouverne, enseigne et sanctifie l'Église toute entière ; et seulement ensuite pasteur d'une Église
particulière (48). Pratiquement on fait des évêques sans en faire des pasteurs. De fait près de la moitié
des épiscopes du monde ne sont pas évêques diocésains. Par exemple ceux au service du pape à la
curie romaine ou dans les nonciatures et les évêques auxiliaires. L'antique tradition d'un évêque pour
une ville demeure quand même car chaque évêque a toujours un siège. Sans quoi l'ecclésiologie serait
mise à mal (49). De l'autre côté LG 23 dit, en s'appuyant sur Cyprien, que l'évêque est le principe visible
et le fondement de l'unité de son Église particulière formée à l'image de l'Église universelle et c'est
dans toutes ces Églises particulières et par elles qu'est constituée l'Église catholique, une et unique
(50). L'évêque est le principe visible et le fondement de l'unité de son Église particulière (51). Son
ordination le connecte à son Église d'une manière concrète. Pourquoi n'avoir pas marié l'évêque à sa
communauté et le rattacher ensuite au collège ? L'évêque n'est pas provisoirement lié à une Église
locale. Il y a une mauvaise articulation entre LG 22 et LG 23 qui a généré des impasses pastorales (52).
Bien plus Lumen Gentium 25-27 ne tient pas assez compte des relations et la réciprocité entre l'évêque
et la communauté (53).
Somme toute à travers sa charge particulière, l'évêque fait être l'Église universelle, faisant de l'Église
locale le lieu concret et visible où se vit la foi universelle de l'Église. En effet l'Église universelle est dans
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Bulletin Archipaup
Rions un peu
• Le père de Toto s'étonne de ne pas
avoir encore reçu le bulletin scolaire
de son fils et lui en demande la raison
: « Et ton bulletin il n'est pas encore
arrivé? »
Toto répond : « Si, si mais je l'ai prêté
a Paul pour qu'il fasse peur a son
père ! »
• C'est une conversation entre une
maîtresse d'école et son élève :
L'enfant : « Madame, madame, estce que je peux être puni pour
quelque chose que je n'ai pas fait ?»
La maîtresse : « Mais bien sur que
non, on ne va pas te punir pour
quelque chose que tu n'as pas fait.»
L'enfant : « Eh bien, ça va alors... je
n'ai pas fait mes devoirs hier ! »
• Un enfant qui rentre chez lui,
annonce très joyeusement à sa
mère:
- Maman, tu devineras jamais, mais
je suis meilleur que la maîtresse.
- Ah oui! Pourquoi ?
- La maîtresse reste dans la même
classe, et moi, je monte dans la
suivante!
Construisons notre Église
l'Église locale, et la mission, le pouvoir de tout évêque s'exprime et s'accomplit dans la sollicitude pour
toute l'Église. Elle ne s'ajoute pas du dehors à sa charge d'évêque diocésain (LG 23) (54). Ainsi aucune
communauté n'est privée et isolée, mais dépasse sa particularité dans la foi de l'Église entière (55).
Par cette foi elle est un ferment d'espérance et d'amour jamais vaincus, qui parient sur la force des
faibles, sur l'infaillibilité de la justice et de la fraternité. Ainsi l'évêque est mis au service de plus grandes
et plus décisives réalités que lui : l'Esprit Saint, l'Évangile, l'Eucharistie, peuple de Dieu (CD11).
L'évêque à la tête de son Église accomplit une diakonia, une tâche confiée par l'Esprit, un office à
remplir par choix du Christ afin que se réalise le dessein du Père (56). Il l'accomplit pour édifier l'Église
du Christ et en étant le principe de l'union de son Église particulière avec l'Église universelle (57). Il est
obligé au service, il est le diacre par excellence dans son Église locale comme le pape l'est au plan
universel.
Avant Vatican II l'Église particulière était avant tout un territoire, avec le Concile elle est une portion
(portio) du peuple de Dieu confié à la sollicitude pastorale de l'évêque (58). Karl Rahner croit que la
redécouverte de l'Église locale est l'œuvre la plus importante du Concile. Chaque communauté qui
célèbre l'eucharistie, présidée par l'évêque ou un membre de son clergé, la célèbre légitimement ; par
conséquent, en elle se réalise le salut du Christ et la communion divino-humaine : la communauté
devient Église (59). L'Église doit être totalement icône et signe du Royaume (60). La primauté à
rechercher est celle « comprise au cœur même de la koinonia des Églises c'est-à-dire sur le modèle de
l'évêque qui un parmi son peuple, assure pourtant un ministère unique et irremplaçable (61)».
L'évêque diocésain est chargé de veiller sur son Église locale, de la sanctifier par la célébration des
divines liturgies, de lui enseigner la foi catholique en tant que doctus et de le gouverner par de saintes
règles. Le cœur des trois munus du gouvernement pastoral est la diaconie, le service aux pauvres et
aux démunis. N'était-ce pas pou cette raison que les collaborateurs immédiats de l'évêque étaient
appelés archidiacres. Ceux-ci portent aujourd'hui les titres de vicaires (général, épiscopal). Il a le droit
de convoquer un synode dans son Église surtout quand il y a des questions cruciales qui requièrent de
grand discernement pour les orientations pastorales du diocèse.
Dans la théologie de l'épiscopat on peut distinguer trois éléments constitutifs, de droit divin, de la
fonction épiscopale: le titulus attribué par l'élection, ou la désignation canonique, qui donne droit au
siège; le pouvoir d'ordre découlant ipso facto de l'ordination épiscopale valide, confère les pouvoirs
sacramentels ;la juridiction, assumée au moment de la prise de possession du siège, ou investiture,
confère l'autorité spirituelle et administrative immédiate sur une Église particulière.
Le titulus et la juridiction sont distincts pour chaque évêque ; ils sont à la base de la hiérarchie
ecclésiastique. Le pape seul les confère à un évêque, étant le seul à créer un diocèse, déplacer un
évêque et même lui demander de quitter son siège (démission) avant la limite d'âge (62). Mais un
évêque peut aussi présenter sa démission au pape pour diverses raisons avant l'âge canonique. Tout
évêque atteignant la limite d'âge, 75 ans accomplis, doit présenter sa démission au pape (can. 401).
Une fois celle-ci acceptée, il devient évêque émérite du dernier diocèse d'exercice.
Le pouvoir d'ordre est unique et identique pour tous les évêques. C'est le fondement de la collégialité
épiscopale définitivement acquise à Vatican II. Cependant les trois éléments (titulus, pouvoir d'ordre,
juridiction) sont une participation au sacerdoce du Christ, unique vrai prêtre et pasteur. Donc avant
toute chose l'évêque diocésain est pasteur.
P. Patrick Aris.
Notes
1-Alphonse BORRAS, « À propos des 'communautés nouvelle'. Réflexions d'un canoniste », Vie
Consacrée, n. 4 (1992), p. 236. Pour Valdrini « en utilisant le critère territorial, l'Église catholique
reconnaît l'existence d'un groupe, d'une communauté de personnes rassemblées par des liens
objectifs». Patrick VALDRINI, « Territorialité et organisation de l'Église catholique latine», in
DUSCHENE Jean et OLLIER Jacques présentent, Demain l'Église, Paris, Flammarion, 2001, p. 249.
2-Cf. Jean-Marie R TILLARD, L'Église locale, ecclésiologie de communion et catholicité, Paris, Cerf,
CF, 191, 1995, p. 45. La Septante utilise Paroikein, paroikos, paroikia pour caractériser la situation
précaire d'Abraham, hôte d'un peuple étranger (Gn 12, 10 ; 15, 13 ; 1, 21, 23.34 ; 23, 4), de Moïse en
Madian (Ex 2, 22), du peuple en Egypte (Ps 105, 12.13.21) puis de la terre d'exil (Ez 20, 38). Ibid.
3-La question de savoir laquelle est antérieure fait encore débat. Au début des années 2000 elle fut
l'objet d'une discussion théologique animée et élevée entre les cardinaux J. Ratzinger et W. Kasper.
4-Burkhard NEUNHEUSER, « Église universelle et Église locale », in Guilherme BARAÚNA (dir.),
L'Église de Vatican II, études autour de la constitution conciliaire sur l'Église, édition française dirigée
par Yves Congar, tome II, Paris, Cerf, Collection Unam Sanctam 51b, 1966, p. 616.
5-Cf. Joseph RATZINGER, « La collégialité épiscopale, développement théologique», in L'Église de
Vatican II, tome III, p. 775.
6-L Église luthérienne garde le souvenir de cette étymologie en nommant les évêques des «
inspecteurs ecclésiastiques ».
7-Hervé LEGRAND, « Évêque » in Jean-Yves LACOSTE (dir), Dictionnaire critique de théologie, PUF,
1998, p. 440.
8-Hervé LEGRAND, « Évêque » in Jean-Yves LACOSTE (dir), Dictionnaire critique de théologie, PUF,
1998, p. 440.
9-Hervé LEGRAND, « Évêque » in Jean-Yves LACOSTE (dir), Dictionnaire critique de théologie, PUF,
1998, p. 440-441.
10-Hervé LEGRAND, « Évêque » in Jean-Yves LACOSTE (dir), Dictionnaire critique de théologie,
PUF, 1998, p. 441.
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Bulletin Archipaup
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taille ; mais avec cet appareil, LG pousse
la technique vers des dalles au confort de
vue plus agréable. Le grand public ne s'est
d'ailleurs pas tourné vers les téléviseurs
HD avec lunettes, attendant les dispositifs
permettant de se passer de ces
accessoires encombrants et peu
esthétiques.
Energie renouvelable
Haut lieu touristique, la Savoie est aussi
réputée pour être le fief des énergies
renouvelables. C'est d'ailleurs à quelques
pas du lac du Bourget que l'Institut national
des énergies solaires (Ines) s'est
construite en 2005. Ce centre de formation
et de recherche, installé dans le parc de
Savoie Technolac au Bourget-du-lac
regroupe des équipes du CEA
(Commissariat à l'Energie Atomique), de
l'Université de Savoie et bénéficie de
l'appui du CNRS (Centre National de la
Recherche Scientifique) et du CSTB
(Centre Scientifique et Technique du
Bâtiment).
Au total, 300 chercheurs et techniciens
occupent les onze bâtiments du site dont
les 15 000m² de laboratoires. À terme,
l'Ines s'étendra sur 22 000 m² et comptera
200 personnes supplémentaires. Dans le
contexte actuel de crise de l'industrie
solaire, le rôle de recherche et d'innovation
de l'Ines est devenu d'autant plus urgent.
Recherche, innovation, formation et
évaluation : l'INES se veut être un centre
complet et ultra-moderne. Il apporte son
savoir-faire aux entreprises et forme
chaque année 1 800 professionnels. Ce
joyau savoyard s'affiche désormais
comme une des références européennes
en matière d'énergies renouvelables. Il
vient d'ouvrir une antenne en Corse et à la
Réunion. Des chercheurs se déplacent
régulièrement au Maroc ou en Tunisie
pour adapter au mieux les cellules
photovoltaïques.
L'Ines est aussi là pour construire l'habitat
de demain. Mais à quoi ressemblera-t-elle
? « La forme restera la même avec
beaucoup d'ouvertures au sud. Il faudra
simplement adapter sa manière de vivre
pour garder le frais ou la chaleur des
pièces. » explique Estelle Bonhomme,
chargée de communication.
Construisons notre Église
11-Hervé LEGRAND, « Évêque » in Jean-Yves LACOSTE (dir), Dictionnaire critique de théologie,
PUF, 1998, p. 441 ; aussi Bernard SESBOÜE, « Le témoignage de l'Église ancienne : des institutions
sacramentelle », in Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III : « Les signes du Salut » par
Henri Bourgeois, Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 82.
12-Bernard SESBOÜE, « Le témoignage de l'Église ancienne : des institutions sacramentelle », in
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 84.
13-CELAM, Puebla, L'évangélisation dans le présent et le futur de l'Amérique Latine (traduction non
officielle de la Conférence Haïtienne des Religieux [CHR]), n. 645. Editions les Ateliers Fardin, Port-auPrince (Haïti), 1980, p. 198.
14-Clément de Rome, « Aux Corinthiens », 44, 3, Les écrits des pères Apostoliques, Paris, Cerf,
Collection Foi Vivante, 1991, p. 103-104.
15-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 805.
16-Cité par Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.),
Catholicisme Hier, Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 805.
17-« Celui qui doit présider sur tou doit être choisi par tous ». Cité par Augustin DUMAS, « Évêque :
Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier, Aujourd'hui, Demain, Paris,
Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 805.
18-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 808.
19-Jean GAUDEMET, « De l'élection à la nomination des évêques », Concilium, n. 157, (1980), p. 26.
20-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 805.
21-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 805.
22-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 805.
23-Cf. Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme
Hier, Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 806.
24-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 806.
25-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 806.
26-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 806.
27-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 807.
28-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 807.
29-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 807.
30-Jean GAUDEMET, « De l'élection à la nomination des évêques », Concilium, n. 157, (1980), p. 27.
31-Augustin DUMAS, « Évêque : Mode de nomination», in G. JACQUEMET (dir.), Catholicisme Hier,
Aujourd'hui, Demain, Paris, Letouzey et Ané, tome IV, 1956, Col. 808.
32-Jean GAUDEMET, « De l'élection à la nomination des évêques », Concilium, n. 157, (1980), p. 27.
33-Jean GAUDEMET, « De l'élection à la nomination des évêques », Concilium, n. 157, (1980), p. 28.
34-Jean GAUDEMET, « De l'élection à la nomination des évêques », Concilium, n. 157, (1980), p. 28.
35-Bernard SESBOÜE, « Le témoignage de l'Église ancienne : des institutions sacramentelle », in
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 84. Rigal a constaté que la chirotonie n'est pas
mentionnée ni dans la Didachè, ni dans Clément de Rome, ni dans Ignace d'antioche, ni dans Irénée,
alors qu'on la trouve dans les épîtres Pastorales (1 Tm 4, 14 ; 2 Tm 1, 6). Jean RIGAL, Découvrir les
ministères, Paris, Desclée de Brouwer, 2001, p. 156.
36-Bernard SESBOÜE, « Le témoignage de l'Église ancienne : des institutions sacramentelle », in
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 86.
37-Cf. Bernard BOTTE, « Histoire et théologie, à propos du problème de l'Église », Istina n. 4, 1957, p.
394. Cette imposition des mains, rappelons-le, ne donne pas les qualités requises, fût-ce celles de la
grâce. C'est un geste de reconnaissance publique et d'authentification. Cf. André MYRE, « Nouveau
Testament et ministères», in Collectif : Des nouveaux Ministères ?, (Une question se pose), Montréal,
les Éditions Paulines et Mediaspaul, 1985, p. 149.
38-L'ecclésiologie de la succession qui domine au 2ème-3ème siècle est essentiellement selon la
conception d'Irénée, celle de la succession apostolique. Bernard DUPUY, « Les appels de l'Orient à
Rome du concile de Nicée au concile de Chalcédoine», Istina, n. 32, (1987), p. 363.
39-Hervé LEGRAND, « Évêque » in Jean-Yves LACOSTE (dir), Dictionnaire critique de théologie,
PUF, 1998, p. 441.
40-Bernard SESBOÜE, « Le témoignage de l'Église ancienne : des institutions sacramentelle », in
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 90.
41-Hervé LEGRAND, « Évêque » in Jean-Yves LACOSTE (dir), Dictionnaire critique de théologie,
PUF, 1998, p. 441.
42-Henri BOURGEOIS et Bernard SESBOÜE, « La doctrine sacramentaire du concile de Trente», in
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Bulletin Archipaup
Paroles de Jean Paul II
autour l’Eucharistie
L’ E u c h a r i s t i e e s t d ’ u n e
efficacité suprême pour la
transformation du monde en un
monde de justice, de sainteté
et de paix. 17 Juin 1979 (Fête
Dieu).
Le moyen le meilleur et le plus
sûr d'établir une paix éternelle
sur terre est par la grande
puissance de l'adoration
perpétuelle eucharistique du
Saint Sacrement. 2 décembre
1981.
Partout l’homme est un pèlerin
de l’absolu. C’est un pèlerin qui
chemine vers la maison du
Père où il a sa véritable
demeure. Tout comme le corps
humain qui a faim de pain et
soif d’eau, l’esprit humain —
créé à l’image et à la
ressemblance de Dieu — a soif
de Dieu, du Dieu vivant.
L’Eucharistie est la réponse de
Dieu à la soif des hommes qui
cheminent en ce monde vers la
patrie céleste… Soyez des
témoins de l’absolu. Homélie
au Brésil, 22 octobre 1991.
L’Eucharistie est ce fil d’or qui
unit les générations
chrétiennes continuellement
nourries par Elle. Audience
générale du 9 juin 1993.
Depuis deux mille ans, l'Église
est le berceau où Marie dépose
Jésus et où elle le confie à
l'adoration et à la
contemplation de tous les
peuples. Qu'à travers l'humilité
de l'Épouse puisse resplendir
davantage encore la gloire et la
force de l'Eucharistie, qu'elle
célèbre et conserve en son
sein ! (Incarnationis
Mysterium) 29 novembre 1998.
Pour évangéliser le monde, il
faut des "experts" en
célébration, en adoration et en
contemplation de l’Eucharistie.
Pour la Journée missionnaire
Construisons notre Église
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 185.
43-Henri BOURGEOIS et Bernard SESBOÜE, « La doctrine sacramentaire du concile de Trente», in
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 185.
44-Henri BOURGEOIS et Bernard SESBOÜE, « La doctrine sacramentaire du concile de Trente», in
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 185.
45-Henri BOURGEOIS et Bernard SESBOÜE, « La doctrine sacramentaire du concile de Trente», in
Bernard SESBOÜE (dir.) Histoire des dogmes, tome III « Les signes du Salut » par Henri Bourgeois,
Bernard Sesboüé et Paul Tihon, Desclée 1994, p. 186.
46-D'autres auteurs parlent de trois critères. Cf. BÉKÉS, Gerardo : « L'eucharistie fait l'Église, la
dimension ecclésiale du sacrement», In LATOURELLE, René (sous la direction de) : Vatican II, bilan et
perspectives, (vingt-cinq ans après 1962-1987), tome II, Montréal/Paris, Bellarmin/Cerf, Collection
Recherches, Nouvelle Série-16, p. 382.
47-Pour des raisons historiques l'évêque peut avoir un autre siège dans une autre Église élevée à ce
moment-là au rang de co-cathédrale. Seul le pape est compétent pour estimer si un diocèse a besoin
de deux sièges. C'est un grand problème théologique, il s'agit de savoir si un siège peut avoir plusieurs
têtes et si le mariage n'est pas entre le siège et l'évêque. Dans notre province ecclésiastique nous
avons un cas avec le diocèse précédemment créé avec siège et cathédrale à Anse-à-veau. Pour des
raisons sociales et politiques, le nom du siège a changé, il s'agit du diocèse de l'Anse-à-veau et
Miragoâne. Ce dernier siège ayant été élevé au rang de co-cathédrale.
48-Cf. Emmanuel LANNE, « L'Église locale et l'Église universelle», Irénikon, tome 43, (1970), p. 499.
De Lubac pense que le concile n'impose pas la vision de la priorité collégiale de l'évêque par rapport
par rapport à la particularité de son Église. Cf. Henri De LUBAC, Les Églises particulières dans l'église
universelle, Paris, Aubier Montaigne, Collection Intelligence de la foi, 1971, p. 82-83.
49-Sur la problématique des évêques auxiliaires provenant en partie de l'évêque in partibus infidelium,
Cf. Jean-Marie R. TILLARD, L'Église locale, p. 273-277. L'existence des évêques titulaires a aidé la
théologie latine à reconnaître l'existence d'une dimension du munus épiscopal en référence directe
avec la communion entre Les Églises et avec les services qui en dérivent. Cf. Giuseppe ALBERIGO, «
Institutions exprimant la communion entre L'épiscopat universel et l'évêque de Rome », in Giuseppe
ALBERIGO (Ed.), Les Églises après Vatican II, dynamisme et prospective, (Actes du colloque
international de Bologne 1980), Paris, Beauchesne, Collection Théologie historique No 61, p. 277.
50-Cf. LG n. 23, Vatican II, les seize documents conciliaires, Montréal/Paris, Fides, 1967, p. 45.
51-Cf. LG n. 23, Vatican II, les seize documents conciliaires, p. 45.
52-Cf. Hervé LEGRAND, « Où en sont les réformes ecclésiologiques envisagées au Concile ? ». in
Alberto MELLONI, et Christoph THEOBALD, (dir.), Vatican II, un avenir oublié, Paris, Bayard, 2005, p.
127.
53-Cf. Antonio ACERBI, « L'ecclésiologie à la base des institutions ecclésiales post-conciliaires», in
ALBERIGO, Giuseppe (Ed.) : Les Églises après Vatican II, dynamisme et prospective, (Actes du
colloque international de Bologne 1980), Paris, Beauchesne, Collection Théologie historique, n. 61, p.
250.
54-Jean-Marie R TILLARD, L'évêque de Rome, Paris, Cerf, 1984, p. 59.
55-Carlos MESTERS, « La lecture croyante de la bible », Bulletin Dei Verbum, n. 13, 1989, p. 10. «
Quand une nouvelle Église locale se fonde, la katholou de l'Église de Dieu s'actualise en un nouveau
lieu où la foi, le baptême, l'eucharistie, la solidarité, la mission de toutes Les Églises de Dieu se
retrouvent intégrales, mais sans s'accroître ». Cf. Jean-Marie R TILLARD, L'Église locale, p. 75.
56-Cf. Jean-Marie R TILLARD, L'Église locale, p. 166-167. Le mot diakonia qui éveillait chez les grecs
l'idée d'esclavage, reçoit chez Saint Paul et en climat chrétien autres résonances, il devient désormais
l'expression d'un appel personnel et traduit une condition de liberté. Cf. B-D. DUPUY, « La théologie de
l'épiscopat », Revue des sciences philosophiques et théologiques, tome 49, (1965), p. 296.
57-Cf. Willy H. J. ONCLIN, « La collégialité épiscopale à l'état habituel ou latent», Concilium, n 8,
(1965), p. 82.
58-Christus Dominus n. 11, Vatican II, les seize documents conciliaires, p. 283. « En utilisant le critère
territorial, l'Église catholique reconnaît l'existence d'un groupe, d'une communauté de personnes
rassemblées par des liens objectifs ». Patrick VALDRINI, « Territorialité et organisation de l'Église
catholique latine», in DUSCHENE Jean et OLLIER Jacques présentent, Demain l'Église, Paris,
Flammarion, 2001, p. 249.
59-Gerardo BÉKÉS, « L'eucharistie fait l'Église, la dimension ecclésiale du sacrement», in René
LATOURELLE, (dir.) : Vatican II, bilan et perspectives, (vingt-cinq ans après 1962-1987), Tome II,
Montréal/Paris, Bellarmin/Cerf, Collection Recherches, Nouvelle Série-16, p. 385.
60 « L'Eglise tire son identité du Christ et du Royaume à venir. Parce qu'elle existe dans l'histoire 'in
persona Christi' il lui est garanti la gloire et la vie éternelle de sa Tête. Mais pour la même raison elle
n'est pas une entité autonome tant vis-à-vis du Christ que du Royaume. Son existence est iconique ».
Jean ZIZIOULAS, « Le mystère de l'Eglise », Christus, n. 155, (1992), p. 336.
61-Pascal NEGRE, « 'Ceci est mon corps'. Traversée de l'ecclésiologie eucharistique de Jean
Zizioulas », Nouvelle Revue Théologique, tome130/n. 2, 2008, p. 213.
62-Ainsi le Saint-Siège dans l'histoire récente a demandé à plusieurs évêque de quitter leur Église :
Mgr Jacques Gaillot en 1995 (transféré à un siège fictif), Mgr Jean-Claude Makaya Loemba, évêque
Pointe-Noire (Congo Brazzaville) le 31 mars 2011, et Mgr William Morris, évêque de Toowoomba
(Australie) le 2 mai 2011.
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Bulletin Archipaup
FENÊTRE SUR ROME
Mgr.Rino Fisichella, Président du
Conseil pontifical pour la nouvelle
évangélisation, a annoncé une
initiative pastorale de son dicastère
pour le Carême prochain. La
Mission Metropolis est le fruit de la
réunion tenue le 11 juillet avec les
Archevêques de Barcelone,
Budapest, Bruxelles, Dublin,
Cologne, Lisbonne, Liverpool,
Paris, Turin, Varsovie et Vienne.
L'opération, qui dans un premier
temps regardera l'Europe,
développera un même programme
pastoral, principalement centré sur
la formation, de ces onze grands
diocèses. Il s'agit d'une première
application de ce que le Pape a
demandé lors de la première
réunion plénière du nouveau
dicastère, soit de dépasser le
caractère fragmentaire au profit
d'une action unifiée. Les prélats
impliqués ont convenu que cette
Mission Metropolis doit être bien
lisible au coeur de leurs grandes
villes, mais aussi une préparation
pratique au Synode des évêques qui
se réunira l'année prochaine pour
traiter de la nouvelle
évangélisation".
NOMINATION
L'archevêque est en train d'achever
les consultations pour les
prochaines nominations. Elles
seront officialisées au cours du mois
d'août.
Se préparer à la
Confession
Sacramentelle
Les trois actes du
pénitents: la contrition, la
confession (aveu), la
réparation (pénitence).
La contrition parfaite ouvre
la voie à un bon examen de
conscience.
Construisons notre Église
La vie de nos paroisses :
L'influence de la société et les jeunes
de « la génération JMJ »
Par: RP Edwine Saint-Louis
Dans toutes les paroisses de Madrid en
cette fin de juillet, les jeunes espagnols se
préparent à accueillir 1,5 million de pèlerins
lors des XXVIèmes Journées Mondiales de
la Jeunesse, qui auront lieu du 16 au 21 août
2011. Le thème choisi par le pape Benoît
XVI pour les JMJ 2011 de Madrid est : «
Enracinés et fondés dans le Christ, affermis
dans la foi » (Colossiens 2,7).
Cette rencontre ou cette manifestation des
jeunes est une preuve que l'Eglise est
toujours jeune, toujours vivante et pleine de
zèle. Comme le bon vin, l'Eglise se bonifie
avec le temps. On peut le rendre aussi avec
cette expression latine « Ecclesia semper
purificanda». L'Eglise se purifie en se
faisant proche des hommes pour pouvoir
devenir l'index qui peut les guider vers
l'agneau de Dieu qui enlève le péché du
monde. Donc les JMJ ne sont pas des
tournées de pique-nique organisées par les
responsables de l'Eglise pour les jeunes,
c'est un cadeau pour la vie offert par l'Eglise
à chaque jeune d'aujourd'hui, à tel point
qu'on parle maintenant des jeunes de « la
génération JMJ » (âgé entre 16 et 30 ans),
plus sensibles aux problèmes de l'Eglise
universelle, puisqu'ils ont la chance de
rencontrer d'autres jeunes de culture
différente. Les JMJ rassemblent les jeunes
de tout pays, langue, peuple et nation pour
la prière et l'action de grâce. Elles sont un
espace mondial de réflexions faites par les
jeunes pour tenter d'apporter une réponse
plus ou moins exhaustive à leurs questions
de jeunes et à leur environnement. Quels
défis pour les jeunes de «la génération
JMJ»?
se venger d'une altercation avec le
propriétaire d'un troupeau, a proposé de lui
en acheter le chef, la plus belle bête, alors
qu'ils étaient ensemble sur un bateau pour
une traversée. Une fois l'animal payé,
Panurge l'a jeté à l'eau. Bien entendu, les
autres moutons, d'eux-mêmes, l'ont
immédiatement suivi et tous se sont noyés.
L'église dans sa mission demande toujours
aux jeunes d'éviter de suivre béatement les
exemples prônés par des amis ou la société
sans faire appel à leur sens critique. Il ne
faut jamais se plier aux exigences de la
société (fè gro dépans pou mariaj,
kominyon) comme un troupeau de moutons
qui change de direction bêtement au gré de
la tête. Nous avons des exemples de
suicides collectifs commandés ou
Le type de fréquentation a une grande provoqués par des leaders de sectes.
influence sur les jeunes et sur les esprits
faibles et peut conduire vers les ténèbres ou La société n'est pas une fiction. Si l'homme
vers la lumière. Ce n'est pas sans raison est le produit de son milieu, le milieu aussi
que les maîtres en spiritualité enseignent est le produit de l'homme. Selon le
qu'il faut fuir les mauvaises fréquentations philosophe J. J. Rousseau : « L'homme est
et les occasions de péché. L'adage sonne né bon, mais la société le rend mauvais ».
encore juste: « Dis-moi qui tu fréquentes, je Un proverbe français dit « la caque sent
te dirai qui tu es ». En effet, les jeunes sont toujours le hareng ». Doit-on jamais oublier
souvent comme une barque qui se laisse que la société c'est nous ? Elle est une
emporter par les vagues de la société. Ou réunion de personnes poursuivant des
encore ils sont comme des moutons de objectifs communs. Ainsi à la naissance,
notre environnement nous façonne, crée
Parnuge.
notre situation et fait de nous ce que nous
L'expression «mouton de Parnuge » signifie deviendrons. Notre environnement colle à
faire la même chose que les autres, suivre notre peau. Quel que soit le rang ou le degré
une mode, se conformer à une idée de fortune, l'origine, la mauvaise éducation,
dominante, en éliminant tout sens critique. la vulgarité arrivent à percer sous les
Panurge est un héros de Rabelais qui, pour
(Suite page 8)
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7
Bulletin Archipaup
CREDO
(symbole de Nicée-Constantinople)
Construisons notre Église
L'influence de la société et les jeunes
de « la génération JMJ »
(suite de la page 7)
Je crois en un seul Dieu,
le Père Tout-Puissant, Créateur
du ciel et de la terre,
de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur,
Jésus-Christ le Fils unique de
Dieu, né du Père avant tous les
siècles : Il est Dieu, né de Dieu,
Lumière, né de la Lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu,
engendré, non pas créé, de
même nature que le Père,
et par Lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour
notre salut, Il descendit du ciel;
par l’Esprit Saint, Il a pris chair de
la Vierge Marie, et S’est fait
homme. Crucifié pour nous sous
Ponce Pilate, Il souffrit sa
passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour,
conformément aux Écritures, et Il
m o n t a a u c i e l ;
Il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour
juger les vivants et les morts;
et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint, qui est
Seigneur et qui donne la vie;
Il procède du Père et du Fils;
avec le Père et le Fils, Il reçoit
même adoration et même gloire;
Il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Église, une, sainte,
catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême
pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des
morts, et la vie du monde à venir.
Fr. Pierre Mentor
apparences. Car l'homme garde toujours niveau des fesses) et les femmes comme
en lui la trace de ses origines ou de ses sujet dominant abordé dans les chansons.
Les adeptes de cette culture ne marchent,
fréquentations...
ni ne s'assoient correctement ; ils traînent
Maintenant, entre la société et les jeunes, généralement un pied quand ils marchent et
qui est la caque et qui est le hareng ? Qui se penchent toujours d'un côté quand ils
influe sur qui ? La caque sent le hareng s'assoient.
parce qu'elle contient le hareng. Et si la
caque contenait des mangues ? Alors elle Deuxièmement l'effritement des valeurs
sentirait mangue. Si la caque c'est la comme : la virginité, la chasteté, la famille,
personne humaine ; le hareng serait son le respect des parents et de l'aîné.
éducation ses fréquentations. Ainsi vous
sentirez le quoi vous remplissez votre Vient ensuite, les dérives sociales que nous
caque. Alors, il faut identifier ce avec quoi il ne pouvons pas cacher. A ce niveau on peut
ne faut pas remplis sa caque (les souligner : le cas de la mère et de sa fille qui
fréquentent le même gars, l'offrande des
mauvaises influences).
fillettes de 15 ans par ses parents à un
Aujourd'hui quatre grandes plaies infectent sexagénaire, la drogue, la prostitution, etc.
notre caque/personne de la mauvaise La question des tentes après le 12 janvier
2010 entre parmi les défis que le pays
odeur.
affronte.
Premièrement la culture Hip-Hop. Le hiphop, ou hip hop, est un mouvement culturel Et enfin, l'utilisation des TIC comme
et artistique apparu aux États-Unis à New l'Internet, le cellulaire. Ces TIC ont rendu
York, dans le South Bronx au début des mêmes des adultes accros et accélèrent la
années 1970. En Haïti, Le hip-hop/rap crise des valeurs.
créole a vu le jour dans les années 1980
avec Georges Lys Hérard, connu sous le Voila donc les défis auxquels sont
nom de scène Master Dji, père géniteur de confrontés les jeunes de « la génération
ce mouvement avec sa première chanson JMJ ». Pour faire face à cela, ils doivent être
qui s'intitulait Vakans. Dans la culture hip- « Enracinés et fondés dans le Christ,
hop, l'école c'est la rue. Ce qui est bon c'est affermis dans la foi ». Sinon ils ne pourront
le street language, la street fashion et la devenir « lumière et sel de la terre ».
street knowledge. Ses modes
d'expressions sont : la musique (Dj, le rap,
le beatmaking, et le human beatbox), la
danse (le breakdance, et les danseurs sont
généralement appelés breakers),
le
graffiti, les tatouages, le style vestimentaire
(jeans larges porté généralement au RP Edwine Saint-Louis
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Construisons notre Église
LE RÔLE DES LAÏCS DANS LA MISSION DE L'EGLISE
Par: Alex FILS, prêtre
On ne saurait en aucun cas parler de la
mission de l'Eglise sans tenir compte du
rôle des laïcs. Dans cette rubrique
consacrée à l'Education, nous
reprendrons les grandes lignes d'un
document du Concile Vatican II titré «
L'Apostolat des laïcs »
Le saint Concile se tourne avec une
grande attention vers les chrétiens laïcs
et rappelle leur rôle propre et
absolument nécessaire dans la mission
de l'Église. Leur apostolat, urgent
compte tenu des circonstances, doit
être de plus en plus intense et étendu,
surtout dans les régions où les prêtres
sont peu nombreux et parfois privés de
la liberté indispensable à leur ministère.
(1)
I - La vocation des laïcs à l'apostolat
La mission essentielle de l'Église,
Corps du Christ, c'est d'étendre le
règne du Christ, pour la gloire de Dieu le
Père. Toute activité qui tend vers ce but
est appelée apostolat. “La vocation
chrétienne est par nature vocation à
l'apostolat... Le propre de l'état des
laïcs, étant de mener leur vie au milieu
du monde et des affaires profanes, ils
sont appelés par Dieu à exercer leur
apostolat dans le monde, à la manière
d'un ferment, grâce à la vigueur de leur
esprit chrétien.”
C'est par les Sacrements et surtout la
Sainte Eucharistie qu'ils nourrissent en
eux la charité, âme de tout apostolat. Ils
sont assistés par le Saint-Esprit qui
sanctifie le peuple de Dieu et donne à
chacun ses dons et les grâces
nécessaires. (2 et 3)
“Le Christ envoyé par le Père étant la
source et l'origine de tout l'apostolat de
l'Église, il est évident que la fécondité
de l'apostolat des laïcs dépend de leur
union vitale avec le Christ, selon cette
parole du Seigneur: celui qui demeure
en Moi et Moi en lui, celui-là porte
beaucoup de fruits. Car sans Moi vous
ne pouvez rien faire. Cette vie d'intime
union avec le Christ dans l'Église est
alimentée par des nourritures
spirituelles communes à tous les
fidèles, en particulier par la participation
active à la Sainte liturgie... Une telle vie
exige un continuel exercice de la foi, de
l'espérance et de la charité.”
C'est à la lumière de la foi, et par la
méditation de la Parole de Dieu, que
l'on peut chercher et trouver la volonté
de Dieu. “La charité divine répandue
dans nos cœurs par l'Esprit-Saint rend
les laïcs capables d'exprimer concrètement
dans leur vie l'esprit des Béatitudes. Suivant
Jésus pauvre, ils ne connaissent ni
dépression dans la privation, ni orgueil dans
l'abondance; imitant le Christ humble, ils ne
deviennent pas avides d'une vaine gloire mais
ils s'efforcent de plaire à Dieu plutôt qu'aux
hommes...
La Bienheureuse Vierge Marie, Reine des
apôtres, est l'exemple parfait de cette vie
spirituelle et apostolique. Tandis qu'elle
menait sur terre une vie semblable à celle de
tous, remplie par les soins et les labeurs
familiaux, Marie demeurait toujours
intimement unie à son Fils et coopérait à
l'œuvre du Sauveur à un titre absolument
unique... Tous doivent avoir envers elle une
vraie dévotion et confier leur vie et leur
apostolat à sa sollicitude maternelle.” (4)
II - Les buts à atteindre
La mission de l'Église est, entre autres, de
pénétrer et de parfaire, par l'esprit
évangélique, l'ordre temporel. Cette mission
concerne le salut de tous les hommes et ne
s'obtient que par la foi au Christ et par sa
grâce. Apostolat des laïcs et Ministère
pastoral se complètent mutuellement.
L'apostolat des laïcs ne consiste pas
seulement “dans le seul témoignage de la vie;
le véritable apôtre cherche les occasions
d'annoncer le Christ par la parole, soit aux
incroyants... soit aux fidèles... car la charité du
Christ nous presse.” À une époque où se
répandent de très graves erreurs qui tendent
à ruiner radicalement la religion, l'ordre moral,
et la société elle-même, le Concile exhorte les
laïcs à “approfondir et à défendre les
principes chrétiens et leur application
adaptée aux problèmes de notre temps.” (5 et
6)
Les réalités temporelles possèdent leur
valeur propre, mais au cours des âges l'usage
des choses temporelles “a été souillé par de
graves aberrations... C'est le travail de toute
l'Église de rendre les hommes capables de
bien construire l'ordre temporel et de l'orienter
vers Dieu, par le Christ.” C'est le rôle des
pasteurs, mais c'est aussi le rôle des laïcs.
Parmi les tâches de l'apostolat des laïcs
“l'action sociale chrétienne a un rôle éminent
à jouer...” (7)
Le plus grand commandement de la Loi, c'est
d'aimer Dieu et son prochain comme soimême. Aussi les œuvres de la charité sontelles la meilleure manifestation de cette Loi
d'amour. Dès ses débuts, l'Église a joint
“l'agapé” à la Cène Eucharistique afin qu'elle
se manifestât « tout entière réunie autour du
Christ par le lien de la charité et se fît
reconnaître à ce signe d'amour... C'est
pourquoi la miséricorde envers les pauvres et
les faibles, les œuvres dîtes de charité et de
secours mutuel pour le soulagement de
toutes les souffrances humaines sont
particulièrement en honneur dans l'Église...
Cette obligation s'impose en tout premier
lieu aux hommes et aux peuples qui sont les
mieux pourvus... Mais la liberté et la dignité
de la personne secourue doivent être
respectées avec la plus grande
délicatesse».
Partout il faut surtout s'attacher à faire
disparaître la cause des maux et pas
seulement leurs effets pour “que l'aide
apportée s'organise de telle sorte que les
bénéficiaires se libèrent peu à peu de leur
dépendance à l'égard d'autrui et deviennent
capables de se suffire.” (8)
III - Les divers champs d'apostolat
“À l'image des hommes et des femmes qui
aidaient Paul dans l'annonce de l'Évangile,
les laïcs qui ont vraiment l'esprit apostolique
viennent, en effet, en aide à leurs frères, et
réconfortent aussi bien les pasteurs que les
autres membres du peuple fidèle... La
paroisse offre un exemple remarquable
d'apostolat communautaire... Que les laïcs
prennent l'habitude de travailler dans la
paroisse en étroite union avec leurs
prêtres.”
Les laïcs se doivent aussi à leur diocèse.
Enfin, “ils se préoccuperont des exigences
du peuple de Dieu répandu sur toute la
terre. Ils feront leurs, en particulier, les
œuvres missionnaires en leur apportant
une aide matérielle, voire même un
concours personnel.” (10)
1- La famille
“Sanctuaire de l'Église à la maison,” la
famille est la base de la société humaine;
c'est un grand mystère dans le Christ et
dans l'Église. Aussi l'apostolat des époux et
des familles a-t-il une très grande
importance pour l'Église. “Ce fut toujours le
devoir des époux, mais c'est aujourd'hui
l'aspect le plus important de leur apostolat,
de manifester et de prouver par toute leur
vie l'indissolubilité et la sainteté du lien
matrimonial... et le droit et le devoir
assignés aux parents et aux tuteurs d'élever
chrétiennement leurs enfants...” Il faut que
ces droits soient sauvegardés dans la
législation civile. (11)
2- Les jeunes
“Alors que grandit de jour en jour leur
importance sociale, les jeunes
apparaissent assez peu préparés à porter
convenablement le poids de ces charges
nouvelles.” Ces charges exigent d'eux une
plus grande activité apostolique. En
particulier, “les jeunes doivent devenir les
premiers apôtres des jeunes.” Aussi les
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Construisons notre Église
LE RÔLE DES LAÏCS DANS LA MISSION DE L'EGLISE
(Suite de la page 9)
adultes auront-ils soin d'engager avec
eux des dialogues amicaux afin que les
jeunes apprennent à “apprécier comme
elles le méritent, les traditions
estimables.” (12)
3- Le milieu social
“L'apostolat dans le milieu social... est
tellement la charge des laïcs que
personne ne peut l'assumer à leur place
comme il faut... C'est là qu'ils sont le plus
aptes à aider leurs frères, dans leur milieu
de travail, de profession, d'étude,
d'habitation, de loisir, de collectivité
locale.” C'est essentiellement “par
l'accord de leur vie avec la foi” que les
laïcs deviennent “lumière du monde.” Ils
ont aussi le souci “d'annoncer le Christ
par la parole, à ceux qui les entourent.
Beaucoup d'hommes, en effet, ne
peuvent recevoir l'Évangile et reconnaître
le Christ que par les laïcs qu'ils côtoient.”
(13)
Le Concile demande encore aux
catholiques de ne pas refuser,
éventuellement, la gestion des affaires
publiques, et de promouvoir “tout ce qui
est vrai, juste, saint, digne d'être aimé.”
Les laïcs doivent également s'intéresser
au secteur international. (14)
IV - Les divers modes d'apostolat
Dans le chapitre IV du document le
Concile Vatican II passe en revue les
différentes formes d'apostolat des laïcs.
D'abord, l'apostolat individuel, “toujours
et partout fécond, et, en certaines
circonstances, le seul adapté et le seul
possible,” par le témoignage de toute une
vie inspirée par la foi, puis par la parole
“absolument nécessaire en certaines
circonstances.” Il y a ensuite le culte
public et l'Eucharistie, et la prière
personnelle. “Par la prière, la pénitence et
la libre acceptation des travaux et des
peines de la vie qui les conforme au Christ
souffrant, les laïcs peuvent atteindre tous
les hommes et travailler au salut du
monde entier.” (15 et 16) Cet apostolat est
indispensable et urgent là où la liberté de
l'Église est menacée. “La communauté
de l'Église doit toujours apparaître aux
autres comme un témoignage
authentique d'amour.” (17)
L'apostolat organisé est le signe de la
communion et de l'unité de l'Église dans
le Christ qui a dit: “Là où deux ou trois sont
réunis en mon Nom, je suis au milieu
d'eux.” Cet apostolat est souverainement
nécessaire. L'apostolat organisé peut
prendre la forme de: l'évangélisation, la
sanctification, l'animation chrétienne de
l'ordre temporel, les œuvres de
miséricorde et de charité. Les
organisations apostoliques ne sont pas
des fins en soi, mais un service d'Église
envers le monde. Leur valeur apostolique
dépend de la qualité chrétienne de leur
témoignage et de l'esprit évangélique de
chacun, et du lien avec l'autorité
ecclésiastique. (18 à 20)
Certains laïcs sont à un titre spécial au
service de l'Église, notamment les laïcs
célibataires ou mariés qui, de manière
définitive ou temporaire, se sont mis au
service de l'Église. Ils sont spécialement
“dignes d'une estime et d'un respect
particuliers.” (22)
“Pour que l'apostolat des laïcs... s'insère à
sa vraie place dans l'Église,” il y a quelques
dispositions à observer avec la hiérarchie:
- respect de la doctrine et des dispositions
fondamentales à observer,
- recommandations et consentement de la
hiérarchie aux initiatives envisagées,
- souhaits de la hiérarchie dans le choix de
certaines associations visant directement
un but spirituel. “Cet acte de la hiérarchie a
reçu le nom de mandat dans divers
documents ecclésiastiques.”
- application des religieux à soutenir, aider
et compléter l'action du prêtre.
V - Formation à l'apostolat
La formation des laïcs, différenciée et
complète, sera adaptée au caractère
séculier propre au laïcat et à la vie
spirituelle qui leur convient. Elle suppose
une formation humaine de base car “le laïc
doit être un membre bien inséré dans son
groupe social et dans la culture qui est la
sienne. Mais en premier lieu, le laïc
apprendra à accomplir la mission du Christ
et de l'Église en vivant par la foi le mystère
divin de la création et de la Rédemption
sous la motion du Saint Esprit qui anime le
peuple de Dieu...
exigences...”
C'est d'abord et essentiellement dans la
famille que doit se réaliser le premier
apprentissage de l'apostolat. Mais les
enfants doivent ensuite être intégrés dans
leur communauté paroissiale locale. “Les
prêtres auront donc le souci constant de la
formation à l'apostolat dans les
catéchismes, les prédications, la direction
des âmes, ainsi que dans les diverses
fonctions du ministère pastoral.
Ce sont également les écoles, les collèges
et les diverses institutions catholiques
consacrées à l'éducation qui doivent
susciter chez les jeunes le sens catholique
et l'action apostolique.”
La formation régulièrement poursuivie doit
tenir compte de ce qui incombe aux laïcs,
car leur apostolat ne doit pas s'exercer
seulement à l'intérieur de leurs
groupements ou associations, mais dans
toutes les circonstances de la vie. (30)
Les moyens de formation à mettre en
œuvre pour la formation des laïcs sont
nombreux: sessions, congrès,
récollections, exercices spirituels,
rencontres, conférences, livres et
commentaires permettant d'approfondir la
connaissance de l'Écriture Sainte et de la
doctrine catholique et de progresser dans la
vie spirituelle. (32)
En conclusion à ce document, le Concile
“adjure avec force, au nom du Seigneur,
tous les laïcs à répondre volontiers, avec
élan et générosité à l'appel du Christ qui, en
ce moment même, les invite avec plus
d'insistance, et à l'impulsion de l'EspritSaint... C'est le Seigneur Lui-même qui par
le Concile presse à nouveau tous les laïcs à
s'unir plus intimement à lui... et à s'associer
à sa mission de Sauveur... qui les envoie en
tous lieux où il doit aller lui-même.” (33)
Alex FILS, prêtre.
Cette formation doit être considérée
comme le fondement et la condition même
de tout apostolat fécond.
Outre la formation spirituelle, une solide
formation doctrinale est requise en matière
théologique, morale et philosophique...” Il
ne faut pas négliger, non plus la culture
générale jointe à la formation pratique et
technique. (28 et 29)
“La formation à l'apostolat doit commencer
dès la première éducation des enfants,
mais ce sont spécialement les adolescents
et les jeunes qui doivent être initiés à
l'apostolat et marqués de son esprit. Cette
formation sera d'ailleurs à poursuivre tout
au long de sa vie en fonction des
QU'EST-CE QUE
L'EUCHARISTIE?
C'est le don que Jésus Christ luimême nous fait de son corps, de
son sang, de son âme et de sa
divinité sous les apparences du
pain et du vin. Il voile sa gloire
infinie, sa beauté et sa dignité au
Saint Sacrement.
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Construisons notre Église
Liturgie : La messe expliquée
par distraction ou par retard à la messe, où
donc est-il servi ?
L'Ambon
Les deux Tables
Les deux Tables : « La messe comporte
comme deux parties : la liturgie de la
parole et la liturgie eucharistique ; mais
elles sont si étroitement liées qu'elles
forment un seul acte de culte. En effet,
la messe dresse la table aussi bien de
la parole de Dieu que du Corps du
Seigneur, où les fidèles sont instruits et
restaurés » (PGMR n°8) . On parle
communément des "deux tables" du
Seigneur : l'ambon où est servi le pain
savoureux de la Parole de Dieu et
l'autel où est rompu le Corps de Jésus
Christ. Le même et unique Repas du
Seigneur comprend indissociablement
ces deux "parties". On ne doit pas
porter moins d'attention à l'une qu'à
l'autre. Déjà Origène (mort en 253)
soutenait: «vous qui assistez
habituellement aux divins mystères,
vous savez avec quelle précaution
respectueuse vous gardez le corps du
Seigneur, lorsqu'il vous est remis, de
peur qu'il n'en tombe quelque miette et
qu'une part du trésor consacré ne soit
perdue. Car vous vous croiriez
coupables, et en cela vous avez raison,
si votre négligence en perdait quelque
chose. Que si lorsqu'il s'agit de son
corps vous apportez à juste titre autant
de précautions, pourquoi voudriezvous que la négligence de la Parole de
Dieu mérite un moindre châtiment que
celle de son Corps ? » Ce met délicieux
de la Parole de Dieu dont nous ne
devons pas laisser perdre une miette,
L'Ambon : « La dignité de la parole de Dieu
requiert qu'il existe dans l'église un lieu qui
favorise l'annonce de cette Parole et vers
lequel, pendant la liturgie de la Parole, se
tourne spontanément l'attention des fidèles. Il
convient que ce lieu soit en règle générale un
ambon stable et non un simple pupitre mobile.
» (PGMR n° 272) Le mot « ambon » vient du
grec anabainein qui signifie monter, il désigne
donc une élévation, une hauteur, une
montagne. La montagne est en effet dans la
Bible le lieu par excellence de la révélation.
Quand le ministre proclame l'évangile à
l'ambon on songe à Jésus, nouveau Moïse,
prononçant son sermon sur la montagne. A la
synagogue la lecture de la Torah était faite sur
une estrade, la Bema. Le scribe Esdras se
tenait sur la Bema quand il lut le Livre de la Loi
de Dieu, le traduisant et en donnant le sens. Il
disait « "Ce jour est saint pour le Seigneur,
votre Dieu, ne soyez pas tristes, ne pleurez
pas !" Car tout le peuple pleurait en entendant
les paroles de la Loi » (Néhémie 8,9). Ainsi
tout le peuple chrétien, écoutant la lecture des
Saintes Ecritures, ruisselle des larmes de la
reconnaissance et de la joie quand il entend
depuis l'Ambon son Dieu qui lui parle et le
nourrit de sa sainte doctrine...
L'Autel
L'Autel : « Quand il s'offre pour notre salut, le
Christ est à lui seul l'autel, le prêtre et la
victime » (5ème préface du temps pascal).
L'autel est le centre de toute l'action liturgique
qui se déroule à la messe. Il ne peut pas être
confondu avec n'importe quelle table, pupitre,
porte-micro ou autre...
En entrant dans le sanctuaire le prêtre vénère
l ' a u t e l p a r u n s a i n t b a i s e r. P u i s
éventuellement il l'encense. L'autel, en effet,
c'est le Christ. Dans le sacrifice de la croix,
rendu présent sous les signes sacramentels,
c'est le Christ qui offre (il est Prêtre) qui est
offert (il est Victime) et qui reçoit le sacrifice (il
est Autel). Ce n'est pas rien de s'approcher de
l'autel du Dieu Vivant ! Tout au long de la
célébration on manifeste envers l'autel, la
sainte Table du Seigneur, toute sorte de
marques de respect et de joyeuse ferveur.
« Je m'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, la
joie de ma jeunesse » (Psaume 42,4 ). De
l'autel de la croix coule sur tous les fidèles une
fraîcheur juvénile et baptismale...
Source: catholique.org
L'Église en prière en août:
Dimanche, fête et Solennités
4 JEUDI. Blanc : S. Jean-Marie Vianney,
prêtre, curé d'Ars, † 1859 (Patron des
prêtres). Paroisse S. Jean Marie Vianney : La
Tremblay (Croix-des-bouquets), 2010
719e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE.
Vert. Gloria, credo, préface des dimanches
1re lect. : 1 R 19, 9a.11-13a ; Ps : 84, 9ab10.11-12.13-14 ; 2e lect. : Rm 9, 1-5 ;
Évangile : Mt 14, 22-33.
11 JEUDI : Ste Claire, vierge, fondatrice des
Pauvres Dames ou Clarisses, † 1253 à
Assise. Paroisses Ste CLAIRE : Frères, 1975
; Petite-Place-Cazeau, 1985 (S). Blanc
1re lect. : Jos 3, 7-10a.11.13-17 ; Ps : 113A, 12.3-4.5-6 ; Évangile : Mt 18, 21 – 19, 1.
20e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE.
Vert. Gloria, credo, préface des dimanches
1re lect. : Is 56, 1.6-7 ; Ps : 66, 2-3.5.6 et 8 ; 2e
lect. : Rm 11, 13-15.29-32 ; Évangile : Mt 15,
21-28. S. Maximilien Kolbe, prêtre
franciscain, martyr, † 1941 à Auschwitz
15 LUNDI. L'ASSOMPTION DE LA VIERGE
MARIE. Paroisses: Cathédrale de PauP,
1749 ; Petit-Goâve, 1860. Blanc.
Messe de la veille : 1re lect. : 1 Ch 15, 3-4.1516 ; 16, 1-2 ; Ps : 131, 6-7.9-10.13-14 ; 2e
lect. : 1 Co 15, 54-57; Évangile : Lc 11, 27-28
Messe du jour : 1re lect. : Ap 11, 19a ; 12, 16a.10ab ; Ps : 44, 10bc.11.12ab.16 ; 2e lect. :
1 Co 15, 20-26 ; Évangile : Lc 1, 39-56
16 MARDI. Vert. De la Férie. Paroisse Saint
Rock : Morne L'hôpital, 2002, (S). Blanc
1re lect. : Jg 6, 11-24a ; Ps : 84, 9.11-12.13-14
; Évangile : Mt 19, 23-30.
21e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Vert. Gloria, credo, préface des dimanches
1re lect. : Is 22, 19-23 ; Ps : 137, 1-2a.2bc-3.6
et 8bc ; 2e lect. : Rm 11, 33-36 ; Évangile : Mt
16, 13-20. S. Pie X, pape, † 1914 à Rome.
23 MARDI (Pr H). Ste Rose de Lima, vierge,
tertiaire dominicaine, † 1617 à Lima,
Patronne de l'Amérique latine. Paroisse Ste
Rose de Lima : Léogâne (Centre), 1710.
Blanc.
Si 3, 17-24 ; Ps 130 ; 1Co 7, 25-31 ; Mt 13, 4446 ;
25 JEUDI Vert. De la Férie. S. Louis, roi de
France, † 1270 à Tunis. Paroisses Saint
Louis : Pointe-à-Raquette/ La Gonâve, 1958 ;
Turgeau/PauP 1999 ; Léger/Matheux, 2004
(S)
1re lect. : 1 Th 3, 7-13 ; Ps : 89, 3-4.12-13.14
et 17 ; Évangile : Mt 24, 42-51.
22e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE.
Vert Gloria, credo, préface des dimanches
Paroisse St. Augustin (évêque d'Hippone
(Algérie), docteur de l'Église, † 430): Gros
Mangles, 2003 (S). Blanc
1re lect. : Jr 20, 7-9 ; Ps : 62, 2.3-4.5-6.8-9 ; 2e
lect. : Rm 12, 1-2 ; Évangile : Mt 16, 21-27.
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Construisons notre Église
Nouvelles d'ici et d'ailleurs
Le 50e congrès eucharistique Kong, ne mâche pas ses mots pour critiquer Pamukkale, l'antique Hiérapolis, dans
l'attitude de Pékin et les ordinations de l'ouest de la Turquie. « Nous tentons de
repoussé ?
Sur fond de querelle entre l'Irlande et le
Vatican, la sénatrice irlandaise Cait
Keane a proposé de repousser la tenue
du congrès eucharistique international
de Dublin. C'était prévu en juin 2012.
Moins d'une semaine après les
déclarations d'Enda Kenny, le premier
ministre, c'est au tour de Cait Keane,
sénatrice et membre du parti au pouvoir
Fine Gael, de s'attaquer au Vatican: elle
propose de repousser le congrès
eucharistique international. « Je pense
que ce n'est pas un moment approprié
pour qu'un tel événement ait lieu dans
notre pays. Il serait mieux pour tout le
monde, au vu des sensibilités autour
des révélations du rapport Cloyne, qu'il
ait lieu plus tard ». Le congrès
eucharistique est présenté comme une
rencontre préliminaire à un possible
voyage de Benoît XVI en Irlande.
plusieurs évêques chinois sans mandat
pontifical. Il affirme : «prétendre que les
ordinations sans mandat pontifical sont
nécessaires pour le fonctionnement normal
de l'Église et pour les besoins de la pastorale
et de l'évangélisation, est parfaitement
absurde et ridicule quand on sait, comme l'ont
récemment souligné plusieurs spécialistes,
que ce sont les autorités de l'État qui dirigent
en réalité l'Église catholique». Le cardinal
ajoute «sont-ils devenus aveugles ? N'ont-ils
jamais eu la possibilité de voir comment
l'Église catholique fonctionne dans le reste du
monde ? Est-ce que la situation de la Chine
est si particulière qu'elle force le
gouvernement à diriger une Église qui ne
pourrait tout simplement plus être reconnue
comme catholique ? Ils n'auront réussi qu'à se
couvrir de ridicule aux yeux du monde entier!»
Le cardinal qui signe comme « un frère aîné
qui a presque honte d'être en liberté» conclut
par le proverbe qui dit que «les yeux du
peuple sont clairvoyants».
Famine en Afrique de l'Est:
appel à la générosité par Mgr
Mexique : Mgr Jose Raul Vera
Gérald Cyprien Lacroix
Lopez
accusé de soutenir les
L'archevêque de Québec Mgr Gérald
C. Lacroix a profité de la la messe homosexuels
solennelle qu'il présidait à la basilique
de Sainte-Anne-de-Beaupré le 26
juillet, pour inciter les catholiques de
son diocèse à venir en aide aux
populations africaines frappées par la
pire famine depuis les 60 dernières
années. Il a indiqué que les catholiques
ont « l'opportunité d'être témoins dans
le monde de la solidarité et de la
compassion pour nos frères les plus
pauvres d'Afrique». «Que notre foi se
traduise en actions concrètes», a-t-il
lancé.
Il a proposé de faire un don en argent à
un organisme de charité qui vient en
aide aux pays de la Corne de l'Afrique
actuellement touchés, c'est-à-dire
l'Éthiopie, la Somalie, le Kenya,
l'Ouganda et le Djibouti. Plus de 11
millions de personnes sont touchés par
la sécheresse. Il a proposé notamment
de donner à l'organisme catholique
Développement et Paix qui se prépare
à envoyer une aide d'urgence dans les
zones touchées.
Mgr Jose Raul Vera Lopez, évêque de Saltillo
au Mexique, a reçu une « série de questions»
du Vatican concernant son soutien présumé
aux homosexuels, indique la Catholic News
Agency le 28 juillet 2011. « Il y a eu un appel
du Vatican et je suis prêt à clarifier les choses.
Je dois répondre à une série de questions sur
mon travail avec les homosexuels », a confié
Mgr Vera Lopez. L'évêque engagé avec la
communauté San Elredo, une association
fondée par le prêtre américain Robert
Coogan, est accusé par certains paroissiens
de défendre des positions contraires à
l'enseignement de l'Église.
Par contre il soutient: «dans le diocèse de
Saltillo, nous avons des objectifs très clairs.
Nous travaillons avec la communauté gaie
pour les aider à retrouver leur dignité, qui est
souvent attaquée à la maison et dans la
société. Ils sont traités comme de la merde». Il
ajoute: «je ne suis pas contre le magistère de
l'Église. Ce serait contre mes principes de
promouvoir la dépravation et l'immoralité».
Turquie : la tombe de l'apôtre
Philippe aurait été mise à jour à
Chine : le cardinal Zen Ze-kiun Pamukkale
d é n o n c e l ' a b s u r d i t é d u Une équipe d'archéologues italiens affirme
avoir mis à jour la tombe de Saint Philippe, l'un
gouvernement face à l'Église
retrouver depuis des années la tombe de
Saint Philippe (...) Nous l'avons finalement
trouvée dans les décombres d'une église
de la zone que nous avons mis au jour il y a
un mois », a déclaré l'Italien Francesco
d'Andria, chef de l'équipe d'archéologie.
«Cette découverte est d'importance
majeure pour l'archéologie et le monde
chrétien».
L'apôtre Philippe provient de Bethsaïde, sur
la rive nord du lac de Tibériade, comme
Simon-Pierre et André. Il est l'un des
premiers à suivre Jésus et à faire partie de
ses disciples. Après la Pentecôte, il serait
parti évangéliser des régions d'Asie
Mineure et prêcha aux Scythes. Il aurait été
lapidé puis crucifié à Hiérapolis en Phrygie,
sous Domitien ou sous Trajan. Cependant,
d'autres historiens comme Eusèbe de
Césarée ou Clément d'Alexandrie disent
qu'il serait mort très vieux et de mort
naturelle, et aurait été enterré à Hiérapolis.
SE PREPARER A
ACCUEILLIR LA
MISERICORDE DE DIEU
Beaucoup de chrétiens catholiques
ne savent comment faire une
fructueuse rencontre avec le
Seigneur dans le sacrement de la
réconciliation. Ce phénomène s’est
généralisé à un point tel qu’il n’est
pas rare pour un prêtre de se
retrouver au tribunal du
confessionnal en train de faire de la
catéchèse autour de ce sacrement.
On oublie que ce sacrement
comme tout sacrement obéit à un
rituel et que le prêtre est obligé en
conscience de s’y conformer. Cidessous nous transcrivons la
démarche type de la célébration de
ce sacrement. Celle-ci commence
avec la contrition parfaite et finit
avec la réparation ou
l’accomplissement de la
satisfaction. En voici le parcours.
Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, des douze apôtres. La découverte a été
évêque émérite du diocèse de Hong réalisée dans les décombres d'une église de
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