Je me métamorphose

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Je me
métamorphose
d'après Ovide.
mise en scène de Pauline Bolcatto
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Spectacle tout public avec 4 acteurs, pour 20 personnages.
Sommaire
1. Distribution, p3
2. Résumé, p3
3. L'adaptation, p5
4. Note d'intention, p7
5. Scénographie, p10
6. Costumes, p11
7. Contact, p12
8. L'équipe artistique, p13
9. En lien avec les écoles, p17
Résumés des fables, p18
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Distribution
Je me métamorphose
d'après "Atalante", "Orphée et Eurydice" et "Midas", fables extraites
des Métamorphoses d'Ovide, adaptation de Pauline Bolcatto et
Julien Campani.
Mise en scène : Pauline Bolcatto
Scénographie, costumes et lumières : Pauline Bolcatto et Julien
Campani
Conseils musicaux : Léonor Bolcatto
Avec : Julien Campani, Joseph Fourez, Sophie Guibard, Claire
Sermonne
Durée : 55 minutes
Résumé
Des personnages magiques viennent nous raconter trois
histoires dans la chambre d'un enfant :
La course d'Atalante, la fille la plus rapide du monde…
Les amours d'Eurydice et Orphée, le poète qui fait marcher les
arbres et pleurer les Enfers…
Les mésaventures de Midas, le roi aux oreilles d'ânes…
La chambre est métamorphosée. L'enfant aussi.
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« Atalante est une fille… petite, petite et belle, petite et… brune…
petite, mais rapide ! Atalante est la fille la plus rapide du monde.
Elle court plus vite que les gazelles, plus vite que les pumas, plus
vite que son papa, plus vite que nagent les espadons, plus vite que
volent tous les faucons, et vous vous en doutez aussi : plus vite que
tous les garçons».
Je me métamorphose, extrait d'Atalante.
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L'adaptation
Dans cette grande histoire des origines qu'Ovide raconte dans
Les Métamorphoses, nous avons choisi de prendre pour base
dramaturgique le thème de la quête d'identité. Notre désir de parler
à un public d'enfants et d'adolescents s'est précisé dans cette idée :
se métamorphoser, n’est-ce pas ce que nous appelons tous
« grandir », quand nous découvrons, pas à pas, les multiples et
surprenantes facettes de notre identité ? Nous voyons dans chaque
métamorphose une expérience initiatique, la traversée d'un
bouleversement physique/psychique dont l'accomplissement est un
rendez-vous nécessaire avec soi-même. Les mortels doivent
s'afrmer face aux dieux – qui seront les métaphores de ce qu'on
voudra : Destin absurde et magnifique ? Rencontres généreuses et
terribles ?...
Les trois histoires choisies ont en commun ce thème et y
répondent singulièrement chacune – Atalante est une comédie de
l'amour, Orphée et Eurydice une tragédie du deuil, Midas un drame
de l'erreur... Le but est de lire la métamorphose à travers diférents
prismes – pour la lecture ouverte d'une même question : Si la vie
me métamorphose, comment puis-je métamorphoser la vie ?
Ce dialogue des genres ne se fait pas non plus sans un
dialogues des langues. Notre texte se devait de chercher le
contemporain sans pour autant se priver d'une certaine poétique
propre au conte mythique. Fidèles au baroque de cette œuvre, nous
voulions passer avec légèreté d'une parole triviale à une parole plus
lyrique, voir ces deux natures de parole cohabiter, dialoguer –
trivialité tragique, lyrisme comique – en en assumant toutes les
théâtralités possibles.
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Note d'intention
Donner un nouveau regard sur un texte ancien, depuis la scène
d'aujourd'hui, pour un jeune public. Et en faire le terrain de jeu de
notre liberté : réinventions, improvisations, anachronismes, fête
païenne et populaire, joyeuses contradictions. Telle a été la base du
travail.
Il me semble essentiel que nous, artistes, ne cessions de nous
interroger sur notre contemporanéïté. Même si nous ne pourrons
jamais la définir – le propre d'une époque étant de ne pas pouvoir
se définir elle-même – j'ai la conviction profonde que nous pouvons
en partie la choisir. Je crois simplement qu'il ne faut jamais cesser
de requestionner nos certitudes, afin de véritablement choisir ce qui
a du sens pour nous et pouvoir créer avec liberté.
C'est une philosophie, que j'ai désiré éprouver dans mon travail,
que ce soit dans le fonctionnement des répétitions,ou dans le
spectacle.
Il s'agit d'éclater un espace réaliste pour faire éclore un espace
imaginaire. Le premier objectif étant de créer un climat de totale
liberté d'invention. Pendant les répétitions, si une phrase vient qui
n'est pas dans le texte, la dire. On déploie notre imaginaire
individuel en groupe, on va le plus loin possible. Je ne conçois pas la
mise en scène d'un spectacle sans cette énergie aveugle et cette
confiance collective. L'épure ou l'harmonisation viennent ensuite, et
elles ne sauraient trouver leur geste sans l'empreinte de ce premier
jet transgressif.
À cette poétique du désordre, il fallait rythme, fougue, humour
mêlées à des instants suspendus, à des adresses intimes. Faire
éclore les paradoxes, pour aller au delà de la morale. Un même
acteur peut passer du boufon à l'acteur tragique, d'un rôle féminin
à un rôle masculin, de l'improvisation collective d'un brouhaha, à la
danse d'une tendresse muette. Jouer avec les corps entre
quotidienneté et mouvements transfigurés par un rythme, une
danse.
L'imaginaire collectif est plein de ces créatures qui s'agitent
chez soi quand on ferme la porte, et disparaissent secrètement
quand on l'ouvre – ici, le désordre ne rentre pas dans l'ordre, les
dieux-narrateurs eux-mêmes sont pris de cours et plus rien
n'échappe à la réalité de l'enfant qui, comme Atalante, comme
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Orphée, comme Midas et les autres, ne comprend plus ce qui lui
arrive. Sa petite histoire initiatique, qui se construit à la périphérie
de celles d'Ovide, finalement les rassemble - le temps du spectacle,
la peur provoquée par les métamorphoses est apprivoisée, et
l'enfant est invité à écrire désormais une autre histoire : la sienne !
Je voulais d'un spectacle qui rende heureux. Je ne renoncerai
pas à l'optimisme. Non pas qu'il faille que tout finisse bien ou qu'il
n'y ait pas d'aspérités, mais, bien au contraire, pour que les
contradictions soient transfigurées par les possibilités qu'elles nous
ofrent de réinventer sans cesse notre vie.
Pauline Bolcatto
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« Nous aboutissons tous ici. Cette demeure est pour nous la
dernière. Tôt ou tard, quand elle aura vécu assez longtemps,
Eurydice vous reviendra. Mais faîtes qu’elle vive encore un peu avec
moi. Par ces lieux que remplit la crainte, par cet immense chaos,
par ce vaste royaume du silence, je vous en prie, redonnez lui la
vie. Pluton, Dieu des enfers, rendez-moi mon Eurydice. Et si vous
me refusez cette grâce, je renonce à revenir en arrière, et resterai
ici à tout jamais.
Je me métamorphose, extrait d'Orphée et Eurydice.
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Scénographie
Une porte, un lit, un bureau et sa chaise, une lampe, des jouets, et
une malle... C'est la chambre de l'enfant.
La scénographie est le lien avec le public et le liant des trois
mythes.
Lieu où chacun peu se reconnaître, lieu où nous-même avons joué,
où les enfants inventent tous les jours de nombreuses histoires.
Nous avons crée cet espace réaliste et contemporain qui, peu à
peu, par le jeu, se déconstruit et se détourne, pour devenir stade,
foret, prairie ou palais. C'est ainsi que le lit retourné nous dessine
un chemin escarpé des enfers, qu'une lampe dont on a
négligemment jeté l'abat-jour, devient un micro de commentateur
sportif ; que tous les meubles rassemblés au milieu de la pièce
évoquent la montagne du Rodhope.... Avec, bien-sûr, ce plaisir de
transgresser en mettant sans dessus dessous une chambre qui
pourrait être la nôtre.
C'est ainsi qu'à chaque fin de mythe, lorsque l'enfant découvre tout
le bazar qui a été fait en son absence, la montagne redevient dans
nos esprits une somme de meubles, nous sommes rappelés à la
réalité, mais elle porte désormais l'empreinte du rêve. Le spectateur
est aussi celui qui créé la magie du spectacle.
La représentation de cet espace de la chambre, lieu de l'intimité,
peut être lue comme une métaphore de l'esprit de celui qui grandit.
Confronté à l'inconnu et au désordre causé par celui-ci, l'enfant doit
afronter sa peur pour aller à la rencontre du monde merveilleux.
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Costumes
Les costumes devaient être à l'image de cette histoire : loufoques et
poétiques.
Nous avons choisi de donner aux protagonistes des histoires (les
mortels), des costumes contemporains, il nous fallait des coupes
simples et qui dessinent très clairement les corps.
Pour les dieux excessifs, nous avons suivi leur fantaisie et avons
imaginé qu'étant immortels, ils seraient allés chercher dans toutes
les époques, tous les coloris et auraient volé ce qui leur aurait plu.
C'est ainsi que Vénus est une sorte de Marylin-Dalida, Hyménée un
dieu Fellinien qui n'a pas su quoi choisir entre la robe de mariée et
le complet veston – et porte donc les deux... Pan a un pantalon en
peau de léopard et un bandeau d'indien, Pluton un chapeau on ne
peut plus haut de forme et un blouson en vinyl, et Apollon se
trémousse en veste à paillette, perruque Polnaref et masque...
Louis XIV.
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Contacts
Pauline Bolcatto: [email protected]
06.27.12.27.17
« C'est ainsi que, de roi ridicule, je suis devenu un roi rigolo. »
Je me métamorphose, extrait de Midas
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L'équipe artistique
Pauline Bolcatto, metteur en scène
Formée au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique
(promotion 2013), elle a travaillé avec Jean-Paul Wenzel ( La Nuit
italienne, Orväth), Jacques Falguières (à la Scène Nationale
d'Evreux : Robert et Joséphine ; Riquet à la houppe), Lazare HersonMacarel (L'enfant meurtrier de L. Herson-Macarel aux Ateliers
Berthier de l'Odéon-Théâtre de l'Europe, Festival Impatience ; Le
Cid, Corneille, rôle de Chimène ; Peau d'âne, rôle-titre), Léo CohenPaperman (Macbeth, Shakespeare, rôle de Lady Macbeth ; Les Nuits
blanches, d'après Dostoievski ; Roméo et Juliette, Shakespeare ; La
mort de Danton, Büchner), Clément Bondu (Nous serons les enfants
du siècle ; La musique la liberté), Clovis Fouin (Pelléas et Mélisande,
Maeterlinck), Frédéric Jessua (Tailleur pour dames, Feydeau), Jenna
Thiam et Juliette Séjourné (La Cantate à trois voix, Claudel). Elle est
l'une des fondatrices du Nouveau Théâtre Populaire, dans le Maineet-Loire.
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Julien Campani (Le roi Midas, les prétendants d'Atalante, Hyménée)
Formé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
(promotion 2012), il a joué notamment sous la direction de Peter
Stein (Le Prix Martin, Labiche, rôle d'Edmond Bartavelle, OdéonThéâtre de l'Europe), Denis Podalydès (Le Bourgeois gentilhomme,
Molière, rôles de Dorante et du Maître de musique, Théâtre des
Boufes du Nord et tournée), Nicolas Liautard ( Blanche-neige, Scène
Watteau de Nogent et tournée), Daniel Mesguich ( La fiancée aux
yeux bandés, Cixous), Frédéric Jessua (Tailleur pour dames,
Feydeau), Léo Cohen-Paperman (La mort de Danton, Büchner ;
Macbeth et Roméo et Juliette, Shakespeare ; Ars, Lazare HersonMacarel ; Petit et Grand, d’après Andersen ; Tête d’or, Claudel),
Lazare Herson-Macarel (Le misanthrope, Molière ; Le Cid, Corneille),
Clovis Fouin (Pelléas et Mélisande, Maeterlinck ; Une Histoire de
paradis, Isaac B. Singer) et Sophie Guibard (Vanghel, Jacques Jouet).
Il est l'un des fondateurs du Nouveau Théâtre Populaire, dans le
Maine-et-Loire.
Joseph Fourez (Vénus, Orphée, Dionysos, Tmolus)
Avant de jouer Platonov cette saison dans la pièce éponyme de
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Tchékhov mise en scène par Benjamin Porée à l'Odéon-Théâtre de
l'Europe, il a travaillé sous la direction de Jean-Pierre Garnier ( La
Coupe et les lèvres et Lorenzaccio, Musset), Sacha Todorov (Ruy
blas, Hugo), Fréderic Jessua (Tailleur pour dames, Feydeau), Lazare
Herson-Macarel (Le Cid, Corneille), Julien Romelard (Histoire de
Lustucru, Gripari), Emilien Diard-Detoeuf (Le cercle de craie
caucasien, Brecht), Frédéric Kunze (Woyzeck, Büchner ; Un obus
dans le cœur, Mouawad), Jean-Marc Haloche (Les Femmes savantes,
Molière), Léo Cohen-Paperman (La mort de Danton, Büchner) et
Benjamin Porée (Andromaque, Racine). Formation au C.D.N de
Reims (promotion 2007-2009) puis à la Classe Libre de l’Ecole
Florent (promotion XXX) sous la direction de Jean-Pierre Garnier.
Sophie Guibard (l'Enfant, Atalante, Pluton, Pan)
Formée au Studio Théâtre d’Asnières (promotion 2011) sous la
direction de Jean-Louis Martin-Barbaz, Sophie Guibard dirige la
compagnie du Quatre de pique, au sein de laquelle elle met en
scène plusieurs pièces contemporaines (Yaacobi et leidental, H.
levin ; Vanghel, J. Jouet...).
Comme comédienne, elle a joué notamment sous la direction
d’Elias Belkeddar, Sacha Todorov, Joséphine Serre, Anna Dewaele,
Léo Cohen-Paperman, Lazare Herson-Macarel, Anna Carraud,
Frédéric Jessua et Pauline Bolcatto.
Elle a collaboré, en tant qu’assistante à la mise en scène, avec
Philippe Renault et Pierre-Alain Chapuis (Petits poèmes en prose,
Baudelaire), Lazare Herson-Macarel et Clovis Fouin ( Les Cahiers,
Nijinski).
Elle est l'une des fondatrices du Nouveau Théâtre populaire, où elle
est comédienne et metteur en scène. Elle se forme aujourd'hui
auprès de Valentina Fago, et de Kof Kwahulé dans le domaine de
l'écriture dramatique.
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Claire Sermonne (Oracle, Hippomène, Eurydice, Silène, Valet préféré
du Roi Midas, Apollon)
Elle joue notamment chez Franck Castorf ( La Dame aux camélias,
rôle-titre, Odéon-Théâtre de l'Europe, 2012), Alain Ollivier ( Le Cid,
Corneille, rôle de Chimène, Centre Dramatique National G. Philippe
de St-Denis, festival de Fourvière de Lyon et tournée en France,
Belgique et Portugal – 2007/2009), Elena Ivanovna dans Le
Crocodile de Dostoievsky mis en scène par Léo Cohen-Paperman,
Josabet dans Athalie de Racine mis en scène par Tonia Galievsky,
Grekova dans Platonov de Tchekov mis en scène par Dmitri
Brousnikine (Théâtre d’Art de Moscou), Si c’est un homme de Primo
Levi (Saint-Pétersbourg), la soeur dans Roberto Zucco de Koltès mis
en scène par Brigitte Jaques. Au cinéma, elle joue dans Les
Métamorphoses d’Ovide, moyen métrage réalisé par Élie Wajman.
Elle tourne également dans la série télévisée russe Des Droits et
des lois. Pour France Culture, elle enregistre Un Parcours Marina
Tsvetaieva dans le cadre des émissions L’Orphée Studio d’André
Velter et Claude Guerre, et une émission de Jacques Taroni avec
Denis Guénoun. Elle a également interprété Aksah dans une
Histoire de Paradis, et Mélisande dans Pelléas et Mélisande, mis en
scène par Clovis Fouin. Après avoir suivi des cours avec Emmanuel
Demarcy-Mota, Brigitte Jaques et François Regnault, Claire
Sermonne s'est formé au Conservatoire du VIIIème à Paris, dans la
classe d’Elisabeth Tamaris. Elle a ensuite intégré l’école du Théâtre
d’Art de Moscou (MXAT) pour quatre ans où elle a complété sa
formation en théâtre, chant et danse.
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En lien avec les écoles
Par son inspiration ancienne, sa foi en un théâtre populaire et son
thème de la métamorphose comme voyage initiatique, ce spectacle
porte en lui un désir de transmission.
Il se trouve que Les Métamorphoses d'Ovide viennent d'entrer au
programme de 6ème, et cela pour quelques temps. C'est sans
doute une belle occasion pour transmettre le goût et la folie de ces
histoires à des élèves, pour collaborer avec des professeurs, et
partager nos pensées. Les élèves pourront ainsi profiter de leur
lecture pour analyser les partis-pris d'adaptation et les choix de
mise en scène et d'interprétation, qui restent très fidèles à l'oeuvre
tout en traitant avec ludisme et une humeur de conte de fées les
grands sujets de l'amour, du deuil, ou de l'irréparable erreur. Et
comme l'équipe en a l'habitude, elle proposera d'aller à la rencontre
des classes, en amont ou en aval du spectacle.
L'enfance ! peut-être l'âge le plus fertile en métamorphoses ! Peutêtre le plus capable de reconnaître ce merveilleux qui est partout !
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Résumés des fables
Atalante, comédie de l'amour
Atalante est la fille la plus rapide du monde. Solitaire mais sollicitée
par des milliers de prétendants, elle part chercher conseil auprès
d'un oracle, qui lui dit : "Fuis le mariage ! Et pourtant, tu n'y
échapperas pas, et sans cesser de vivre, tu cesseras d'être toimême". Efrayée par cette énigme, Atalante décide d'en finir une
bonne fois pour toutes. Elle organise une course : celui qui la bat
aura sa main, celui qui perd mourra. Tous échouent, jusqu'à
l'arrivée d'un jeune étranger, Hippomène : Atalante, contre toute
attente, tombe amoureuse pour la première fois. Elle doit concourir
contre celui qu'elle aime… Prise dans les filets de son dilemme : elle
doit condamner son amour ou se condamner elle-même. Mais
c'était sans compter sur l'intervention de Vénus, la déesse de
l'amour, qui, appelée par Hippomène, transforme la course
d'Atalante en course contre l'amour. Au bout d'un tour de piste riche
en rebondissements merveilleux, la jeune fille perd… L'amour a
triomphé d'Atalante, qui aime déjà sa défaite. Le mariage est
prononcé par Hyménée.
Orphée et Eurydice, tragédie du deuil
Hyménée, le dieu du mariage, ne semble pas heureux de célébrer le
mariage d'Eurydice et du poète Orphée. Et le tragique en efet
s'invite au milieu de la joie : Eurydice meurt, piqué par un serpent.
Orphée ne peut se résoudre à l'accepter. Il descend aux Enfers
demander au dieu Pluton de lui rendre sa femme. A la fin de son
plaidoyer poétique, le temps s'est arrêté : Pluton pleure,
métamorphosé par la grâce de celui qui fait résonner les cordes de
sa lyre au rythme de ses paroles. Il accorde à Orphée le droit de
repartir avec Eurydice, à une seule condition : il ne doit pas tourner
son regard vers elle tant qu'il ne seront pas arrivés au royaume des
vivants; sinon sa femme sera perdue pour toujours. Orphée et
Eurydice marchent l'un derrière l'autre. Mais juste avant la porte
des Enfers, Orphée se retourne. Eurydice disparaît pour la seconde
fois. Orphée se retire au sommet de la montagne du Rhodope. Il y
chante son amour pour Eurydice. C'est alors qu'il se produit un
évènement merveilleux : les animaux sauvages viennent s'allonger
à ses pieds, les arbres se mettent à marcher et se rassemblent
autour de lui. Tous sont venus pour écouter sa musique.
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Le Roi Midas, drame de l'erreur
Le vieux Silène, précepteur et compagnon de Dionysos, s'est perdu.
Il arrive malgré lui au royaume de Phrygie, où le roi Midas l'accueille
joyeusement. Quand le cortège de Dionysos arrive, le dieu du vin et
du théâtre est si ému de retrouver son ami qu'il tient à récompenser
Midas, et lui propose de réaliser le voeu de son choix. Le roi dit :
"Fais que tout ce que je touche de mon corps soit transformé en or".
Midas exerce avec délice son nouveau pouvoir jusqu'au moment où
il réalise qu'il ne peut plus manger ni boire. Il appelle à l'aide
Dionysos, qui lui promet une perte de son pitoyable pouvoir s'il va
se laver dans la rivière du Pactole. Le roi touche et transforme le
Pactole en rivière d'or, et se délivre. C'est là qu'il rencontre Pan,
divinité de la Nature, auprès duquel il soigne sa honte, célèbre son
appétit et sa soif, découvre la musique des sens et la joie d'être
sans couronne… Comblé par l'enthousiasme du roi, Pan ose dire
que sa musique est meilleure que celle d'Apollon, LE dieu de la
musique. C'était provoquer la colère de ce dernier, qui transforme la
montagne Tmolus en homme pour qu'elle devienne l'arbitre d'un
concours de musique : Pan contre Apollon, duquel Apollon est
donné vainqueur. Seule, la voix de Midas s'élève pour soutenir son
ami. Apollon vexé transforme ses oreilles en oreilles d'âne. Honteux,
tragique, le roi rentre discrètement chez lui. Son valet lui cache ses
monstrueuses oreilles sous un bonnet phrygien. Midas lui fait
promettre de ne jamais répéter son secret, mais ne pouvant
réprimer son envie de le dire, le valet décide de l'enterrer : il creuse
un trou dans la terre, y dépose les mots qui l'obsèdent, et rebouche
le trou. Mais dans la terre poussent des roseaux, et quand le vent
soufe au travers, on entend une musique qui dit "le roi Midas a des
oreilles d'âne"… Tout le royaume apprend. Et Midas d'afronter sa
vérité en tentant d'en rire.
Crédit photo
Frédéric Jessua (Book équipe)
Roxane Kasperski (photo 1, 3, 4 et 5)
Julien Boraud (photo 2 et 6)
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