Magazine dinformation à destination des prestataires de soins référents
UNE CLINIQUE INTÉGRÉE DES SOINS PALLIATIFS
A VU LE JOUR AU CHU DE CHARLEROI !
N°22 - mars 2013
Que fairequand il n’y a plus rien à faire ?
Confrontés à un cul-de-sac thérapeutique, les soi-
gnants, l’entourage et le patient lui-même se sentent
parfois munis. Alors, soit on continue dans une voie
menant à l’acharnement thérapeutique futile, soit on
entreprend une désescalade des investigations et des
traitements, à une vitesse plus ou moins rapide selon
les circonstances. Dans cette deuxième hypothèse,
cela correspond souvent à une diminution de ce qu’on
propose au patient et à son entourage : on ”limite” les
examens, on diminueles traitements, on abandon-
ne” des objectifs, on ”renonce” à Sans rien mettre
à la place.
La volonté de l’équipe des
Soins Palliatifs est de conti-
nuer à prodiguer des soins
de quali, dans l’environne-
ment le plus adéquat pos-
sible, en mettant en œuvre
une nouvelle stratégie de
soins, avec des investigations
raisones (et raisonnables),
des traitements (et des pré-
ventions) en accord avec le
nouvel objectif : assurer le
maximum de confort et de
soutien au patient (et à son
entourage) plutôt que la sur-
vie à tout prix.
Ce suivi palliatif peut se faire
à l’hôpital, en maison de
repos ou au domicile. Pour
ces deux dernières situa-
tions, le rôle de notre équipe
consiste essentiellement à
aider à rechercher et mettre
en place une solution adé-
quate en liaison avec les
structures extrahospita-
lières.
Si le patient reste à l’hôpital,
il peut poursuivre son séjour
dans l’unité il se trouve,
tout en étant suivi et entou-
par l’équipe médicale,
infirmière et paramédicale
qu’il connait. Dans ce cas,
l’équipe mobile des Soins
Palliatifs peut, sans se substituer à l’équipe soignante
de première ligne, venir renforcer celle-ci et, au-delà,
aider le patient et son entourage. Autre possibilité : le
patient est transféré dans l’unité résidentielle qui a
sa propre équipe pluridisciplinaire. Cette unité ne se
veut pas un mouroir, bien qu’on y meure souvent ! Elle
n’est pas non plus le ”local technique de l’euthanasie”,
bien qu’on y pratique effectivement des euthanasies
dans le respect du désir du patient et dans le cadre de
la loi. C’est tout simplement un lieu et un temps pour
gérer, professionnellement et avec un maximum d’hu-
manité, une fin de vie la meilleure possible du point de
vue du patient. Parfois, il s’agit d’un passage avant la
maison de repos avec lits palliatifs, voire le domicile,
entouré d’une équipe palliative.
L’avenir et la technologie au service du patient
en soins palliatifs ?
Si l’humain, la relation directe, l’écoute active, la parole
apaisante sont des outils pour des soins palliatifs, il
peut arriver que la parole du patient ne soit plus maté-
riellement possible. Les patients trop faibles, ou souf-
frant d’un cancer de la gorge ou trachéotomisés en
sont des exemples, mais il y en a d’autres… Sans
oublier ceux sachant parfaite-
ment parler mais pas le
français ! La technique peut
pallier ce handicap. Mais la
technique peut être coûteuse
pour un hôpital quand elle
n’est pas prévue ”dans les
remboursements Inami” !
C’est alors que, apprenant
que la Fondation Belfius peut
aider financièrement des
équipes, le Dr Léonard et M.
Lalière ont imaginé un moyen
de communication simple et
efficace pour ces patients
chez qui l’apprentissage de la
langue des signes serait trop
fastidieux.
Partant de l’idée du ”tableau
magique” avec lequel jouent
les enfants, on en vient à l’idée
de lécran tactile. Cest la
firme SBIM, spécialie dans le
matériel informatique pour le
milieu hospitalier, qui a réali
cet écran tactile mobile,
posé sur un socle, ger pour
la manipulation par le patient
mais solide pour résister aux
chocs, et répondant de plus
aux normes d’hygiène hospi-
talière. Cet outil a été équi
d’un programme permettant
la communication entre soi-
gnant et soig à l’aide d’une
arborescence d’images déjà
FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS
www.chu-charleroi.be
Sommaire
• UNE CLINIQUE INTÉGRÉE DES SOINS PALLIATIFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
• PRISE EN CHARGE DE L’OBÉSITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
• PARTENARIAT ENTRE GESTIONNAIRES ET CLINICIENS • L’ESPACE-ENFANTS/ADOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
• UNE CONVENTION PARKINSON • CONGRÈS INTERNATIONAL DES SCIENCES ET DE LA MÉDECINE DU SPORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
• NAISSANCE AU CHU DE CHARLEROI : WWW.CHU-CHARLEROI.BE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
L’HÔPITAL CIVIL MARIE CURIE : DERNIÈRE LIGNE DROITE ! • UN ESPACE BIEN-ÊTRE ET BEAUTÉ • CONFÉRENCE : ”LA PLACE DU NATURALISTE AU XXIESCLE
. . . 7
• SERVICE DE GÉRIATRIE - DR SANDRA HIGUET • CARDIOLOGIE - DR JACQUES LALMAND • CAMPAGNE DE SENSIBILISATION AU DON D’ORGANES . . 8
1
Retour expéditeur :
Service Communication - ESPACE SANTÉ
Bd Zoé DRION, 1- 6000 Charleroi
E
n 2011, l’ensemble des activités palliatives du CHU ont été regroupées en une Clinique des Soins Palliatifs intégrée au service de
Médecine interne. En effet, même si la plupart des situations de fin de vie restent liées à un cancer au stade dit terminal, les
défaillances incurables d’organe s’observent de plus en plus souvent.
L’écran tactile mobile imaginé
par l’équipe des Soins Palliatifs facilite la
communication avec les patients privés de la
parole. D’autres services (USI, chirurgie
maxillo-faciale…) et hôpitaux se sont montrés intéressés
par le développement de cette solution novatrice.
2
FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS
www.chu-charleroi.be
L’ÉQUIPE
Les membres des équipes mobiles interviennent en deuxième ligne. La première ligne reste l’équipe médicale
et paramédicale du patient dans son unité.
Hôpital A. Vésale : unité résidentielle (071/92.14.96) et équipe mobile (071/92.15.78)
Dr Myriam Léonard, M. Yves Lalière (infirmier en chef, unité résidentielle 6P), Mme Marie-Luce Dupont
(infirmière coordinatrice de l’équipe mobile), Mme Céline Pieters (psychologue), Mme Sabrina Malacrino
(assistante sociale)
Hôpital Civil : équipe mobile (071/92.12.80)
Dr Bart De Naeyer, Dr Dominique Marchal, Dr Christelle Pirson, Mme Christine Cardinal
(infirmière coordinatrice), Mme Céline Pieters (psychologue), Mme Nathalie Minet (assistante sociale)
enregistrées ou de mots déjà créés. Ceci permet d’ap-
précier les besoins des patients (soif, faim, douleurs,
insomnies) mais aussi leurs envies, tout simplement. Et,
cerise sur le gâteau : diverses options permettent au
patient d’accéder à des jeux, à internet, à une biblio-
thèque.
Quant à l’avenir immédiat, c’est la prochaine ouvertu-
re d’une unité résidentielle autonome au sein de
l’hôpital pavillonnaire Léonard de Vinci. Pour l’instant,
c’est l'effervescence au sein de toute l’équipe de la
Clinique des Soins Palliatifs où plans, décorations et
matériels sont étudiés dans l’optique de l’aménage-
ment, dans un environnement familial plutôt qu’hospi-
talier, de 10 chambres individuelles avec ”kitchenette”,
salle de rencontre, terrasse extérieure…
Dr J.-Cl. Legrand,
Chef de service de Médecine interne
Le service de Médecine Interne du CHU de
Charleroi regroupe quatre entités : la
Médecine interne d’ensemble, la Diabétologie-endo-
crinologie, les Maladies infectieuses et la
Rhumatologie. La Clinique des Soins palliatifs en fait
également partie mais a sa structure propre.
Chef de service : Dr Jean-Claude Legrand.
Secrétaire : Mme Isabelle Zorzetto :
071/92.23.06
UNE CULTURE PALLIATIVE
DE LONGUE DATE
On ne vient pas de rien, loin de !
Avril 1989, Hôpital Civil de Jumet : en partenariat
avec la Direction administrative, médicale et infir-
mière, une cellule palliative mobile s’imagine
centrée sur un médecin oncologue (le Dr
Duvivier) et une infirmre coordinatrice (Mme
Iezzi), avec d’embe une assistante sociale, une
kisithérapeute, une dticienne et des béné-
voles de l’ASBL Sarah. On évoque déjà la possibi-
lité d’une équipe palliative pour les patients au
domicile et un programme de formation est élabo-
ré pour le personnel.
En 1992, l’pital AndVésale, à l’initiative du Dr
Brohée, met sur pied une équipe palliative
mobile, animée au quotidien par Mme Dupont.
Elle est ainsi l’une des premres à s’inscrire dans
le cadre du projet du ministre Busquin qui, grâce à
une convention avec l’Inami, finance l’aide appor-
e aux différents services aux patients en stade
terminal. Comme à Jumet, l’ambition est de déve-
lopper au sein de l’institution, en particulier parmi
les soignants, une réelle culture palliative, ce qui
est loin d’être facile à l’époque (et parfois encore
aujourd’hui).
En 2002, à la fermeture de l’Hôpital Civil de
Jumet, quelques lits ”palliatifs sont réservés, à
l’pital Vésale, au sein du service de gériatrie du
Dr Kennes ; ils constituent lembryon de l’actuelle
uni résidentielle, maintenant sous la houlette
du Dr Myriam Léonard et de l’infirmier chef Yves
Lalière.
Parallèlement, au début des années 1990, à
l’pital Civil de Charleroi, pour les patients can-
céreux ainsi que les personnes atteintes de sida, le
choix s’était porté sur des ”soins continus” dans le
département dHématologie-Oncologie du Dr
Lardinois, commun avec le service de
Radiotrapie du Dr Bacq : on y faisait ”du pallia-
tif sans le savoir. Cette voie n’était pas satisfai-
sante et en 2008, est mise en place une équipe
mobile animée par Madame Cardinal et le Dr
Marchal, rejointes ensuite par les Dr De Naeyer et
Pirson. Cette équipe va faire renaître un suivi et
une culture palliative.
En 2011, les Directions rale, médicales et de
nursing du CHU de Charleroi organisent le
regroupement de lensemble des activis en une
Clinique des Soins palliatifs intégrée au servi-
ce de Médecine interne.
Info
Info
Une unité résidentielle de 10 lits va s’ouvrir prochainement
au sein de l’ Hôpital Léonard de Vinci (Montigny-le-Tilleul).
De g. à dr.: Sabrina Malacrino,
Yves Lalière, Céline Pieters,
Dr Christelle Pirson, Dr Bart
De Naeyer, Dr Dominique
Marchal, Marie-Luce Dupont,
Christelle Quertinmont
(infirmière chef de service).
Absentes de la photo :
Dr Myriam Léonard, Nathalie
Minet, Christine Cardinal
www.chu-charleroi.be
3
ON S’OCCUPE DE VOUS - ON S’OCCUPE DE VOUS
L
obésité est une maladie chronique
encore négligée par une grande partie
du corps médical, des intervenants en
santé et du public. Peu d’efforts sont inves-
tis dans la prévention contre l’osi et
pourtant, on assiste à une explosion du
nombre de personnes obèses sur les 30 der-
nières années. L’obésité favorise de nom-
breuses complications et représente un fac-
teur supplémentaire d’invalidi. Une
connaissance adéquate de l’approche multi-
disciplinaire nécessaire chez ces patients
augmente les chances de sucs de leur prise
en charge.
Définition, pathogénèse,
épidémiologie et impact
économique de l’obésité
L'appréciation de la corpulence se fait à travers le calcul
de l’indice de masse corporelle ou IMC (Body Mass
Index ou BMI en anglais) qui est le résultat du poids (kg)
divisé par la taille (cm) au carré. Chez les adultes (> 18
ans), la surcharge pondérale est définie par un IMC entre
25 et 29,9 kg/m2, et l’obésité par un IMC supérieur à 30
kg/m2. L’obésité résulte d’interactions complexes entre
des facteurs biologiques (y compris génétiques), com-
portementaux, sociaux et environnementaux et implique
la régulation de la balance énergétique et du stockage
adipeux. La prévalence de l’obésité en Europe se situe
entre 10 et 30%. Dans le Hainaut, elle est supérieure à
20% depuis 2008. L’obésité entraîne une augmentation
du risque de maladies cardio-vasculaires et de certains
cancers et est estimée représenter 6 à 7% du total des
dépenses de santé.(1-3)
Prise en charge globale de l’obésité
Les buts de cette prise en charge doivent être réalistes :
perte de poids, stabilisation du poids et prévention de la
reprise de poids. La réduction des comorbidités liées à
l’obésité et l’amélioration globale de l’état de santé peu-
vent être obtenues par une perte de poids modeste (5-10% du poids initial), l’amélioration de l’alimentation
et une activité physique légère. (4-6)
Les grands axes de la prise en charge sont :
• des recommandations diététiques avec un régime
hypocalorique ;
• une activité physique régulière (30 minutes d’activité
physique d’intensité modérée conseillées par jour) ;
• la détection et le traitement d’éventuels troubles du
comportement (support psychologique, groupe de
thérapie, traitement pharmacologique si nécessaire) ;
• la prévention, la détection et le traitement des comor-
bidités (prise en charge des anomalies lipidiques, opti-
misation du contrôle des glycémies chez les diabé-
tiques, normalisation de la pression sanguine des
patients hypertendus, prise en charge des syndromes
d’apnée du sommeil) ;
• les techniques endoscopiques comme la mise en place
de ballon intra-gastrique qui a pour effet de diminuer
la sensation de faim et qui agit comme une aide à la
modification du comportement alimentaire et à la
reprise d’une activité physique. Cette méthode s'adres-
se aux personnes ayant une obésité modérée ;
• la chirurgie bariatrique réservée au traitement de
l’obésité morbide (pour les patients avec un IMC supé-
rieur à 40 kg/m2ou pour ceux avec un IMC compris
entre 35 et 39,9 kg/m2 et présentant des comorbidités
comme l’hypertension artérielle non contrôlée, le dia-
bète et le syndrome d’apnées du sommeil).
Equipe multidisciplinaire du CHU
La prise en charge intra-hospitalière de ces patients peut
donc faire intervenir un diététicien, un kinésithérapeute,
un psychologue ou un psychiatre, un interniste, et un chi-
rurgien. Il est important que les patients obèses soient
traités avec cette approche qui favorise grandement
leurs chances de succès.
Les patients qui s’adressent à un médecin du CHU pour
un problème d’obésité seront évalués par plusieurs de
ces différents intervenants.
L’activité en quelques chiffres
En 2011, 30 patients ont bénéficié de la mise en place
d’un ballon intra-gastrique et 284 patients ont pu être
opérés d’une chirurgie bariatrique après approbation
par l’équipe multidisciplinaire. Et cette activité est en
augmentation puisque plus de 400 patients ont été opé-
rés en 2012. Au CHU, les opérations pratiquées réguliè-
rement sont le by-pass gastrique et la sleeve gastrecto-
my.
Conclusions
Il faut reconnaître l’obésité comme une maladie chro-
nique et la traiter comme telle, c’est-à-dire déterminer
avec les patients des objectifs réalistes après avoir réali-
une mise au point complète. Cette mise au point est
actuellement multidisciplinaire et doit être organisée au
sein de centres d’expertise.
Dr J. Rigaux
EN PRATIQUE
• consultation de diététique : 071/92.22.53
(avec une consultation spécialisée pour les
enfants sur le site de de l’Hôpital Vésale :
071/92.24.63)
• consultation de gastro-entérologie et de
nutrition : 071/92.22.68
• consultation de chirurgie viscérale :
071/92.22.24
L’ÉQUIPE
Chirurgiens : Drs Pol Vaneukem, Mazen
Takkiedine et Denis Pitot
Gastroentérologues : Drs Johanne Rigaux
et Pierre Hayard
Psychologue : Florence Carpin
Psychiatre : Dr Philippe Fontaine
Diététiciennes : Julie Vilain
et Melissa Bialobrzeski
Info
PRISE EN CHARGE DE LOBÉSITÉ
RÉFÉRENCES
1. Branca F, Nikogosian H, Lobstein T (eds): The
challenge of Obesity in the WHO European
Region and the Strategies for Response:
Summary. Copenhagen, WHO Regional Office for
Europe 2007.
2. Observatoire de la Santé du Hainaut. Secteur
Information Sanitaire. Dr Christian Massot 24
mai 2011
3. Adams FK, Schatzkin A, Harris TB, et al.
Overweight, obesity and mortality in a large
prospective cohort 50 to 71 years old. New Engl
J Med 2006;355:763-78.
4. Tsigos C, Hainer V, Basdevant A, et al.
Management of Obesity in Adults: European
Clinical Practice Guidelines. Obesity Facts
2008;1:106-116.
5. Slentz CA, Duscha BD, Johnson JL, et al. Effects of
the amount of exercise on body weight, body
composition, and measures of central obesity:
STRRIDE--a randomized controlled study. Arch
Intern Med. 2004 Jan 12;164(1):31-9
6. Hainer V, Toplak H, Mitrakou A: Treatment modali-
ties fo obesity: What fits whom? Diabetes Care
2008;31 (suppl 2):S269-S277
L
a recherche clinique consiste à réali-
ser, chez l’être humain, dont l’enfant,
des études rétrospectives ou prospec-
tives et observationnelles ou intervention-
nelles.
Les études cliniques prospectives interventionnelles,
appelées ”essais cliniques” (EC), investiguent principa-
lement l’efficacité, la sécurité, l’efficience (rapport
coût/bénéfice) et l’utilité (en termes de qualide vie)
de traitements essentiellement médicamenteux. Les
EC associent des soins dicaux de pointe à l’amélio-
ration de traitements existants et à la recherche de
nouveaux traitements. Les résultats des EC alimentent
la médecine factuelle, basée sur les preuves.
Pour les soignants, infirmiers et decins, cette activi-
constitue une école moderne de qualité, de sécuri-
té, de rigueur et d’humili. Les EC fournissent aux
patients l’opportunité de bénéficier de traitements
innovants dans un cadre très curisé. La sécuri du
patient participant aux EC est une priori absolue.
La direction du CHU de Charleroi a la volonté de
développer les EC pour améliorer la qualité des soins
et offrir une decine de pointe, voire d’avant-garde.
Le cadre éthique, juridique, clinique, logistique et, last
but not least, financier de l’expérimentation humaine
s’est terriblement alourdi et complexifié, surtout
concernant l’enfant. En réponse à ces exigences, la ges-
tion des EC s’est professionnalisée dans le monde
entier.
En pédiatrie et en néonatalogie, la médecine factuelle
est, à ce jour, lacunaire. Les informations scientifiques
disponibles concernant l’utilisation de nombreux médi-
caments y sont souvent déficientes, engendrant un
risque accru d’inefficacité et de toxicité médicamenteu-
se. Ces lacunes doivent être comblées pour les médica-
ments actuels et doivent être évitées pour les médica-
ments à venir. Ce défi, le monde médical l’a relevé.
Dans ce contexte, le service de pédiatrie-néonatalogie
du CHU de Charleroi a été sélectionné pour participer
à 2 EC internationaux dont un mis en route dans 21
pays répartis sur 4 continents. Cet EC investigue l’effi-
cacité et la sécurité d’un traitement d’une cause fré-
quente d’incontinence urinaire de l’enfant. La mise en
place et le déroulement de cet EC sont le fruit d’un
travail multidisciplinaire me avec la nouvelle équipe
de la cellule de recherche clinique : analyse du proto-
cole en termes d’intérêt pour le patient, d’éthique et
de faisabili, analyse du contrat, négociation budgétai-
re, formation certifiée en ”Good Clinical Practice”,
récolte et gestion des documents essentiels, coordina-
tion avec la pharmacie et le laboratoire, technologies
de l’information et de la communication, calibration
des appareils de mesures, gestion du matériel de l’étu-
de, abondant courrier échan avec le sponsor, visites
d’initiation, recrutement et suivi de patients, procé-
dures, documents sources, transmission des observa-
tions, visites de monitorage, gestion financière, etc.
Participer à des EC implique une telle charge de travail
que c’est en collaborant avec une cellule de recherche
clinique telle que celle nouvellement créée au CHU
que ces EC pourront se multiplier. En centralisant des
ressources spécifiques humaines, logistiques et finan-
cières, cette cellule permet d’améliorer l’efficience de
cette activi.
Le service de diatrie-néonatalogie adhère à ce pro-
jet et s’y investit, afin de contribuer au développement
de la qualité, de la sécuri, de l’efficience, de l’utiliet
de l’offre de soins pédiatriques, dans l’intérêt des
enfants d’abord.
Dr Th. Schurmans, Chef de service de Pédiatrie-
Néonatalogie, Consultant à la Cellule Etudes Cliniques,
HUDERF, Membre du Bureau du Belgian Paediatric
Clinical Research Network
Dr E. Demanet,
Directeur de Recherche Clinique, Cellule Data
Management
4
ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES
ON S’OCCUPE DE VOUS
Pédiatrie-Néonatalogie
ESSAIS CLINIQUES : PARTENARIAT ENTRE GESTIONNAIRES ET CLINICIENS
LESPACE-ENFANTS/ADOS
www.chu-charleroi.be
De gauche à droite : Dr T. Schurmans (Chef de Service de Pédiatrie-
Néonatalogie), Dr E. Demanet (Directeur de la Cellule Recherche Clinique),
J. Szczebelska (Coordinateur d’Études Cliniques, département d’Oncologie),
Dr C. Dugast (Coordinateur d’Études Cliniques, Cellule Recherche Clinique).
L
a survenue d’un cancer, l’annonce du
diagnostic, les traitements associés et
leurs conséquences ont des répercus-
sions importantes sur le patient mais aussi
sur son entourage. Le cancer bouleverse les
repères, les les de chacun et met à
l’épreuve les capacités d’adaptation de
chaque famille ainsi que de ses membres
d’une manière individuelle. C’est pour sou-
tenir les plus jeunes d’entre eux que le CHU
a mis en place l’Espace-Enfants/Ados.
L’incidence du cancer et des traitements (hospitalisa-
tion, perte des cheveux...) sur les enfants est l’une des
principales préoccupations des patients. La confronta-
tion au cancer d’un proche peut entraîner de nom-
breuses difficultés chez l’enfant telles que de la confu-
sion, la perte de repères, de l’anxié, des peurs, de la
tristesse, de la colère, de la culpabilité et des incerti-
tudes.
Pour répondre à ces difficultés, l’Espace-Enfants/Ados
accueille et propose un soutien psychologique aux
enfants dont un proche atteint d'un cancer est hospi-
talisé et/ou suivi au CHU. L’Espace Enfants/Ados est
animé par des psychologues travaillant en oncologie en
collaboration avec les équipes soignantes.
L’Espace enfants/Ados est un lieu d’expression sous
forme d'ateliers créatifs (activités de dessin, de bricola-
ge, etc.), de jeux de société adaptés et de matériels
projectifs pour soutenir les enfants dans leurs maux,
leurs mots et leurs silences. Ils peuvent donc y aborder
leurs questions, préoccupations et émotions, rencon-
trer d’autres enfants vivant des situations similaires et
partager leur vécu.
L’accompagnement psychologique se réalise au sein
d’un groupe de pairs
en tenant compte de l’insertion du jeune dans sa
famille et de la fon dont la maladie est abordée ;
en soutenant sa famille et en sollicitant une parole à
propos de l’exrience vécue.
Le contact avec le parent hospitali est maintenu, soit
lors des entretiens individuels, soit lors des visites dans
sa chambre.
L’accès au lieu d’accueil est gratuit et libre ; chacun
choisit d’y rester le temps qui lui convient. Les per-
sonnes qui s’y rencontrent constituent donc un groupe
ouvert, qui n’est pas défini préalablement.
Objectifs
Les objectifs de ce projet sont divers et s’inscrivent, tout
comme ce projet d’une manière générale, dans une
démarche du ”prendre soin”. Il vise à :
• Proposer un lieu de soutien psychologique l’enfant
peut déposer ses émotions, ses angoisses, élaborer ses
questions, donner sens aux inquiétudes, aux fantasmes,
etc. ; c’est une ”base de sécurité”, un lien, un attache-
ment pour les enfants, leur parent malade et leur
entourage.
• Offrir une parole, des mots sur la maladie par des
médias adaptés (livres, dessins, contes...).
• Favoriser un travail d'élaboration psychique qui replace le
vécu traumatique dans un processus de vie et de sens.
• Prévenir des risques de complications psychiques
et/ou relationnelles.
• Soutenir la parentalité du patient pendant la maladie.
• Relancer la communication parent-enfant, bouleversée
par la maladie.
• Permettre aux enfants de retrouver leur place d’enfant
au sein de la famille.
• Favoriser la rencontre avec d’autres enfants dans la
même situation afin de sortir de l’isolement.
• Accueillir les conjoints et les proches qui s’occupent
des enfants pendant la maladie.
• Informer et sensibiliser les soignants à limportance du
soutien psychologique des familles des patients cancéreux.
• Humaniser l’hôpital.
• Assurer un suivi de deuil.
P. Plasier, D. Staquet
ESPACE-ENFANTS/ADOS
HÔPITAL ANDRÉ VÉSALE
Mis en place en 2005, l’Espace-Enfant/Ados de
l’Hôpital Vésale est le résultat d'une collaboration
entre l'hôpital et l'association ”Cancer et
Psychologie”. Il est animé par deux psychologues de
cette association en étroite collaboration avec les
équipes soignantes.
Psychologues : Patricia Plasier
et Bérangère Rousseau
Lieu : 9eétage, dans le local de l'école
Horaire: le mercredi, de 13h30 à 17h30
Contact : 0484/ 06.36.48
canceretpsycharler[email protected]
ESPACE-ENFANTS
HÔPITAL CIVIL DE CHARLEROI
L’Espace-Enfants de l’Hôpital Civil s’est ouvert en
septembre dernier. Il est animé par deux psycho-
logues travaillant en oncologie et accueille les
enfants âgés de 3 à 13 ans.
Psychologues : Kathy Bertrand (071/92.22.30) et
Delphine Staquet (0494/85.56.96)
Lieu : au C0, Espace ”Bien-être” et service social
Horaire : le mercredi, de 13h00 à 16h30
P
our répondre aux besoins spécifiques
de la maladie de Parkinson, Mme
Onkelinx, Vice-Première Ministre et
Ministre des Affaires sociales et de la Santé
publique, chargée de l’Intégration sociale, a
conclu une convention avec le CHU de
Charleroi et le CHU de Liège. Celle-ci vise à
tester et évaluer, dans le cadre d’un projet
pilote, le besoin de prise en charge hospita-
lière des patients atteints de la maladie de
Parkinson afin d’en déterminer l’opportu-
nité et la plus-value et ce, par le biais d’une
approche individualisée, globale et interdis-
ciplinaire.
Un symposium consacré à ce sujet a ras-
semblé 300 médecins, paramédicaux,
patients et familles le 23 octobre dernier.
Une structure interdisciplinaire implique que l’équipe
travaille de concert avec des objectifs déterminés. Elle
s’articule autour de quatre axes, à savoir : un centre de
jour divien hôpital de jour (bilans diagnostiques et
thérapeutiques) et revalidation externe, une revalida-
tion interne et une fonction de liaison permettant le
soutien du patient quel que soit son parcours dans le
milieu hospitalier et lors de sa sortie de l’hôpital. Les
intervenants concers sont, outre le neurologue, l’in-
firmière neurologique spécialisée, le kinésitrapeute,
l’ergotrapeute, la logopède, la neuropsychologue, la
diététicienne, la psychologue et l’assistante sociale. Les
liens privilégiés entre l’équipe soignante, le patient et sa
famille sont un gage de réussite. Le patient (s’ingrant
dans le sysme familial) est au centre de la structure
chaque acteur est considéré comme un partenaire.
L’approche se veut globale, ne négligeant aucun aspect
de la pathologie et toute intervention a pour objectif
premier de maintenir une qualité de vie optimale. Le
programme de soins est modulable et adap en fonc-
tion du profil du patient s les premières manifesta-
tions de la maladie. Les notions de guidance, d’éduca-
tion et d’autonomisation sont, dans ce contexte, pri-
mordiales. Le témoignage, tout en émotions, des
patients inclus dans la convention soutenait cette
approche.
L’évaluation (Prs G. Garraux et D. Gillain, CHU de
Liège) montre une amélioration significative des
scores moteurs et des capacités statico-locomotrices ;
elle est du même ordre de grandeur que celle obtenue
lors de plusieurs essais cliniques dicamenteux avec
des mocules toujours utilisées. La diminution des
complications motrices dopa-induites est également à
souligner. Enfin, une stabilisation de la qualité de vie est
notée ; celle-ci s’aggravant dans le groupe contrôle,
confirmant ainsi les données de la littérature.
Rappelons les interventions exrieures à la conven-
tion : Mme W. Depaepe (Roeselare) a expliqle rôle
de l’infirmière neurologique spécialisée et livré le
témoignage de son vécu du mole hollandais ; M. R.
Marchal (Président de l’Association Parkinson) a insis-
sur la cesside poursuivre l’effort entrepris.
Les conclusions ont prôné l’extension de l’étude à plu-
sieurs centres hospitaliers sur base du modèle exis-
tant, l’hôpital de jour étant l’élément fondamental et
central.
Mlle Mélanie Hanuise, diététicienne
Mmes G. Jouniaux, V. Genon, C. Colas, ergothérapeutes
Mme C. Dhondt, infirmière de liaison
MM. Ph. Martin, Fr. Dubois, kinésithérapeutes
Mlle Ch. Decrock, logopède
Mlle O. Simon, neuropsychologue
Mme J. Laurent, psychologue
Dr Th. Piette, neurologue
5
UNE CONVENTION PARKINSON
NOUVEAU -NOUVEAU - NOUVEAU
ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES
www.chu-charleroi.be
18-20 octobre 2012
CONGRÈS INTERNATIONAL DES SCIENCES ET DE LA DECINE DU SPORT
C
harleroi s’est vu attribuer pour 2012
le titre de ”Ville Européenne du
Sport”.
Dans ce cadre, un certain nombre d’activi-
tés sportives et culturelles ont été mises
sur pied.
Parmi celles-ci, un congrès international
des sciences et de la médecine du sport
était organisé par notre service de médeci-
ne du sport du 18 au 20 octobre dernier.
Dès le jeudi soir, une table ronde ouverte au grand
public sur le thèmeactivité physique et pratique
sportive : bénéfices et risques pour la santé” a réuni
un grand nombre de sportifs amateurs et profession-
nels ainsi que des spécialistes de la santé autour des
modérateurs Marc Francaux (Professeur à l’UCL) et
GaëtanVigneron (RTBF).
Ce fut l’occasion d’un débat animé et ouvert sur les
aspects positifs et parfois négatifs de la pratique spor-
tive intensive.
Le congrès lui-même a réuni plus de 500 participants le
vendredi 20.
Un succès unique en région francophone selon tous les
spécialistes présents.
La matinée fut centrée sur l’activité physique et la
santé et fut présidée par le Pr Luc Léger de
Montréal.
Des exposés de haut niveau scientifique furent pré-
sentés par des orateurs tels que le Pr Bosquet, doyen
de la faculté des sciences du sport de l’université de
Poitiers et le Pr Duclos de l’université de Clermont-
Ferrand. Mais ce fut incontestablement la présentation
sur le troisième âge et lactivité physique du
Pr Weineck de l’universi de Nuremberg qui embal-
la le public par son contenu scientifique et son
humour.
L’après-midi fut consacré au ”muscle dans tous états”.
Ce fut l’occasion de faire le point sur l’évolution des
connaissances sur les lésions musculaires si fréquentes
chez nos sportifs avec des orateurs prestigieux
comme le Dr Pierre Puig (directeur médical du centre
de revalidation de Capbretone et ami de longue date
de notre service) ainsi que des médecins et kinésithé-
rapeutes de l’Olympique de Marseille mais aussi des
kinés de notre centre Charleroi Sport Santé.
Last but not least, la journée du samedi nous avons
eu la chance de recevoir le Pr Ron Maugham de l’uni-
verside Leicester, sommimondiale dans le domai-
ne de la nutrition du sport. Celui-ci nous fit un expo-
de trois heures passionnante sur ce sujet.
Pendant ce temps, sur le site de Charleroi Sport Santé,
des ateliers pratiques de kinésithérapie d’une part, et
de préparation physique d’autre part, réunirent un
nombreux public qui profita pleinement de l’expérien-
ce des praticiens et entraîneurs physiques présents.
Une initiative certainement à renouveler.
En résu, notre congrès a été une pleine réussite,
affirmant une fois de plus la vitaliet la reconnaissan-
ce nationale et internationale de notre service de
médecine du sport.
Dr J. Lecomte
Dr E. Collart
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