L’Association Lacanienne Internationale BRETAGNE
en partenariat avec l’Unité d’Accompagnement des Soins Palliatifs du
Centre Hospitalier Régional Universitaire de Brest
vous invite à une conférence
Jeudi 04 mai 2017 à 18 heures
À l’IFSI au CHU de la Cavale Blanche
de
Marc Morali
Psychiatre psychanalyste à Strasbourg, ancien directeur de la revue Apertura
Membre de l'Association Lacanienne Internationale
Responsable du groupe d analyse des pratiques de l’équipe mobile de soins palliatifs du
CHU de Strasbourg
« Douloir, un verbe qui ne
se conjuge plus »
Avoir mal, souffrir, « douloir », n’être qu'une plaie, le
vocabulaire courant indique sans autre présupposé et la
direction d’un affect, et les places qui en font l’écho. Il
suffit donc déjà d’écouter…
Wilhelm Busch : Der hohle Zahn : La dent creuse
La conférence sera suivie d’une table ronde avec la participation de :
Dr. Marie Binard
, médecin de la douleur, responsable de l’équipe mobile de soins palliatifs de l’Hôpital Instruction des Armées
Dr. Hélène Aribaud-Kerruzoré
, ancien médecin PMI
Dr. Martine Schollhammer
, dermatologue, attaché au CHU
Dr. Véronique Bellein-Beaudré
, médecin chef de service UASP au CHRU Brest
Dr. Patricia Le Coat Kreissig
, psychiatre, psychanalyste
Que pouvons-nous comprendre du rôle de la douleur quand cette dernière se sert d’un vocabulaire d’une
richesse inattendue qui, parfois aussi mystérieux que facile à entendre, peut rester sans signification particulière ?
La douleur se décline sous de nombreuses formes. Il est alors impossible de la réduire à un pur chiffre. La
douleur jaillit dans le corps pris d’assaut par des informations multiples, parfois contradictoires, souvent
difficiles à décoder. Chacune de ces expériences laisse des traces et des liens avec des sensations diverses et est
autrement douloureuse. Qu’allons-nous, en tant que soignants, thérapeutes ou simplement présences, pouvoir
entendre de celui qui parle de son enfer, de la douleur d’un corps et de l’âme qui l’habite ? Que dire de « ce trou
dans une dent creuse » ? La douleur nous amène-t-elle à réfléchir sur « la racine » de notre malheur ? Pour peu
qu’elle instaure une sorte de dialogue entre le souffrant et son monde et qu’elle interroge le mode de relation
qui la soutient, elle incarne une entame à ce que nous nommons le continuum de la vie.
Cette soirée est ouverte à l’ensemble du corps soignant du CHU ainsi qu’aux thérapeutes d’autres horizons et à
tous ceux qui souhaitent y participer, qu’ils soient soignants de métier ou confrontés par d’autres voies avec la
question de la douleur.