Pa ge 2 S O D O T O I N F O S Ma i 2 01 4
Les réunionnais l’appelaient :
Papa Sarda
…
Suite édito
C’est ainsi que fut confiée à Sarda Garriga la déli-
cate mission, en tant que Commissaire de la Répu-
blique, d’appliquer les nouveaux textes accordant
le titre de citoyens aux 60000 esclaves de la Ré-
union.
Il arriva à St Denis le 13 octobre 1848
et se rendit compte très vite que sa
tâche ne serait pas facile : les proprié-
taires étaient plutôt préoccupés par
leurs futures indemnités ; les esclaves,
eux, étaient inquiets pour leur avenir.
Pour rassurer ces derniers, il décréta
l’école ouverte à tous, ouvrit des cen-
tres médicaux et instaura un système
d’aide matérielle aux nouveaux ci-
toyens ; mesures qui ne firent pas
plaisir aux propriétaires. Alors, en dé-
but novembre, il entreprit de faire le
tour de l’île afin de visiter les localités et les plan-
tations pour convaincre tout le monde des bienfaits
de la République. Cette tournée fut triomphale, et
le 20 décembre il promulgua solennellement le dé-
cret d’abolition de l’esclavage sous les applaudisse-
ments d’une immense foule massée sur la place
centrale de Saint Denis. Ainsi, contrairement à ce
qui s’était passé en mai à la Guadeloupe et à la
Martinique, il n’y eut aucun trouble à la Réunion.
La suite ne fut pas de tout repos pour lui, puisque,
en 1850, sous la pression des propriétaires, il fut
relevé de son poste et dut rentrer en France, sans
solde, très regretté par les petites gens et les mi-
lieux modestes de la Réunion. Il vécut de « petits
boulots » en cette période où les républicains
commençaient à n’être pas bien vus. Le conseil
Général de la Réunion lui vota
une modeste pension viagère et
une souscription populaire dans
l’île lui rapporta la somme impor-
tante de 3OOOO francs. En
1853, ayant retrouvé les faveurs
du pouvoir, il fut nommé gouver-
neur de la Guyane. Il y resta
trois années, y épousa une guya-
naise. N’approuvant pas la politi-
que de Napoléon III, il rentra en
Métropole, il s’acheta une grande
demeure dans l’Eure, se lança
dans une entreprise d’embouteil-
lage d’eau minérale, qui se termina par une faillite
retentissante, au point qu’il dut vendre sa maison.
Il mourut en 1877, ruiné, oublié de tous, véritable
symbole des vicissitudes de la politique. Il repose
dans le petit cimetière de Pezilla-la-Rivière où l’as-
sociation alla lui rendre hommage en 1998 pour le
150ème anniversaire de l’abolition de l‘esclavage.
Maurice Moréno
Projet jeu sur la mobilité…
Dans le cadre du jeu, qui a commencé en 2013, nous vous proposons ce mois-ci quel-
ques questions : (réponse dans le prochain numéro) :
Quel es l'origine du nom
Montpellier
?
Montpellier est la 8e ville en France, classée par :
- Sa superficie - sa démographie - son économie
Montpellier est reconnue par le nombre de ses fontaines d'eau, combien y en a-t-
il : - 20 - 50 - 100
Dans quelle rue se trouve la pharmacie de la Chapelle de la miséricorde ?
- rue de la Loge - rue de la Monnaie - rue de la vieille
Comment se nomme l'architecte d'Antigone et du Polygone ?
Le quartier Celleneuve abrite une des plus anciennes églises de la ville, quel est son nom ?
Choses et Gens en tan lontan...