Le Département de Seine-Maritime présente
Les Misérables
en images
Exposition
du 27 octobre 2012 au 27 janvier 2013
Guide de visite
www.seinemaritime.net
A l’occasion des 150 ans de la publication du
roman de Victor Hugo, Les Misérables, publié
en 1862, la Maison Vacquerie - Musée Victor
Hugo à Villequier, propose de s’intéresser au
travail des différents artistes qui ont travaillé
à son illustration.A partir principalement
des collections du musée, l’exposition évoque
quelques temps forts.
> Gavroche par François Flameng
Copeaux et fragments de manuscrits
C’est à Waterloo (actuelle Belgique), le 30 juin 1861 que
Victor Hugo met le mot "n" dans son manuscrit des
Misérables. Travail de copie, de relecture, corrections, ajouts
font que les premières épreuves partirent chez l’imprimeur
début janvier 1862.
La première partie fut publiée le 30 mars 1862 à Bruxelles
puis le 3 avril 1862 à Paris en dix volumes chez le libraire-
éditeur Pagnerre. Les parties suivantes du roman parurent
successivement le 15 mai et le 30 juin 1862. L’édition belge
chez A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie fut dite de référence
ou princeps et considérée comme telle par Victor Hugo.
Cette première édition comptait plusieurs volumes mais
aucune illustration. Le succès fut immédiat et comme l’avait
prévu l’éditeur, ce fut même un triomphe international.
Victime de son succès, le roman des Misérables donna lieu à
des parodies immédiates.
Ce n’était pas une première pour Victor Hugo qui avait déjà
subi des parodies de ses pièces (Hernani, Les Burgraves…), de
certains de ses poèmes (Les Contemplations, Chansons des rues et
des bois…).
> Copeaux de Victor
Hugo pour Les
Misérables.
[inv. 1977.1.75]
Maison Vacquerie -
Musée Victor Hugo
L’exposition a
choisi de présenter
un rare exemple
de parodie
illustrée, véritable morceau d’anthologie publié par le
Journal Amusant, lequel journal avait déjà en son temps
publié une parodie illustrée d’Hernani. Pour le roman des
Misérables de Victor Hugo, lus, médités, commentés et illustrés par
Cham, tout le plaisir du lecteur va aux apparitions de Victor
Hugo devenu à son tour un des personnages du roman. Le
Les Misérables, chef d’œuvre de Victor Hugo, fête ses 150 ans cette année. Un événement que le Musée Victor Hugo ne pouvait manquer
de célébrer, en s’intéressant plus particulièrement aux illustrations qui ont ponctué, au l des siècles, ce roman si célèbre : regardés par
le prisme du dessin, scènes, décors et personnages prennent vie, offrant un nouveau soufe au roman. Il est intéressant de découvrir la
représentation que s’en sont faite les illustrateurs de l’époque, au travers d’un travail remarquable et minutieux, mais l’originalité de
l’exposition tient dans la mise en avant de dessins contemporains, réalisés pour une bande-dessinée, témoins et vecteurs de l’ancrage
des Misérables dans notre patrimoine culturel. Une exposition qui nous donne véritablement à voir le roman pour mieux l’appréhender,
l’adopter et pourquoi pas le lire ou le relire !
Didier MARIE,
Président du Département de Seine-Maritime
Les Misérables
en images
Exposition
du 27 octobre 2012 au 27 janvier 2013
talent du dessinateur-caricaturiste Cham se montre sur ce
point plus novateur que Baric, qui parodia aussi ce roman
vers 1863.
> Cham : "M. Victor Hugo quitte Cosette pour courir après Tortillard."
Le théâtre s’intéressa aussi à la pièce. Ce fut l’œuvre
de Charles Hugo (ls de l’écrivain) et son complice Paul
Meurice.
Si la censure avait épargné la publication du roman à Paris,
il n’en fut pas de même de la pièce. La première eut lieu à
Bruxelles le 3 janvier 1863 au Théâtre des Galeries Saint-
Hubert, sans la présence de Victor Hugo mais devant de
nombreux journalistes venus de France. Dès 1863, la pièce
commença un périple européen en évitant la France. Après
la chute du Second Empire, elle fut créée à Paris le 22 mars
1878 au théâtre de la Porte Saint-Martin en présence de
Victor Hugo revenu en France, entouré de ses deux petits
enfants Georges et Jeanne (enfants de son ls Charles Hugo
entre-temps décédé). Victor Hugo notera le soir même :
la pièce est bien jouée. Il y a une charmante petite Cosette.
L’illustration
va à son tour
contribuer à
redynamiser le
succès du roman
publié jusque là en
simple édition.
> Les Thénardier par
Gustave Brion
Gustave Brion (1824-1877), peintre, photographe et
admirateur de l’œuvre de Hugo, fut un des plus célèbres
illustrateurs. Il donna véritablement vie aux personnages des
Misérables. Quelque peu méant au départ de ce qui demeure
pour lui une interprétation, Victor Hugo sera nalement
très heureux de pouvoir voir ses héros. Quelques 25 dessins
de Gustave Brion seront gravés, photographiés et publiés en
album chez Lacroix, Verboechkoven & Cie.
> La mort de Javert par François Flameng
Les éditeurs Hetzel et A. Lacroix publièrent la première
édition illustrée en 1865. Les 200 dessins de Brion étaient
gravés par Yon et Perrichon, le texte imprimé sur deux
colonnes encadré d’un let noir.
Entre 1879 et 1882, la maison d’édition d’Eugène Hugues
proposa une nouvelle édition illustrée en cinq volumes. Un
nombre important de dessinateurs et pas des moindres, fut mis
à contribution parmi lesquels : Brion, Lix, Daniel Vierge,
A. de Neuville, J.-P. Laurens, Eugène Delacroix, Adrien Marie…
L’édition dite dénitive des Misérables publiée à Paris en 1881
par la maison d’édition Hetzel & Quantin, n’était pas illustrée
bien qu’en cinq volumes in-8. Pour illustrer cette édition,
la Librairie Hébert mit en vente une suite de 100 dessins
de François Flameng, gravés à l’eau forte et publiés sous
forme de dix séries de dix planches entre décembre 1885 et
décembre 1888. L’une des dernières planches montre Victor
Hugo sur son lit de mort, suite à la disparition de l’écrivain le
22 mai 1885.
En 2004, grâce au Fonds Régional d’Acquisition des Musées,
le Département de Seine-Maritime a pu racheter pour le
musée l’ensemble des dessins originaux de François Flameng,
soit 99 dessins au crayon, rehaussés de gouache, fusain sur
papier. Un seul dessin manque à l’appel : précisément un des
dix destinés aux Misérables : "M. Leblanc et sa lle" (Cosette
accompagnée de Jean Valjean-Leblanc passe devant Marius
assis sur un banc, lors de leur promenade habituelle au jardin
du Luxembourg).
L’essor pris par la littérature à destination des jeunes lecteurs
multiplia le nombre d’illustrations après adaptation du texte
original.
De même, les éditeurs de bande dessinée s’intéressèrent
assez tôt aux trois romans de Victor Hugo devenus
incontournables : Notre-Dame de Paris, Les Misérables, Les
Travailleurs de la mer. Destinés au jeune public, ces albums
nécessitaient aussi une adaptation du texte, une sélection
des personnages, parmi lesquels Cosette et Gavroche se
distinguent.
Récemment, dans le cadre d’une collection initiée par les
éditions Glénat pour le magazine Télé 7 Jours, collection
"Les Incontournables de la littérature en BD", Les Misérables
de Victor Hugo furent publiés en deux tomes. Une partie
des dessins signés de Bernard Capo (né en 1951) et mis
en couleurs par Arnaud Boutle, sont pour la première
fois présenté au musée. Le scénario est adapté par Daniel
Bardet. L’illustration ne prend plus seulement en compte les
personnages mais aussi le décor ce qui est important au regard
des précisions données par Victor Hugo lui-même, véritables
indications scéniques.
> Jean Valjean chez Mgr Myriel. Dessins de Bernard Capo pour Les Misérables,
éditions Glénat, "Les Incontournables de la littérature en BD"
© Bernard Capo.
Enn, dans le domaine des images animées, il faut
noter le rôle du cinéma. A partir de 1920, l’industrie
cinématographique américaine était devenue propriétaire
des droits d’adaptation de la quasi-totalité des romans de
Victor Hugo. En 1933, le réalisateur français Raymond
Bernard sollicita le compositeur Arthur Honegger pour la
partition musicale de son lm devenu célèbre. Plus tard,
Bourvil, acteur d’origine normande, se vit coner le rôle
de Thénardier aux côtés d’un Gabin-Jean Valjean et d’un
Bernard Blier-Javert, dans le lm réalisé en 1958 par Jean-
Paul Le Chanois avec la collaboration de l’écrivain René
Barjavel et de Michel Audiard pour le scénario. Le début
de notre 21ème siècle fut marqué par la version des Misérables
signée de José Dayan, avec Gérard Depardieu-Jean Valjean et
John Malkovich-Javert, tourné en partie à Rouen.
> "Cosette", image extraite des Misérables, Raymond Bernard, 1933.
Sophie Fourny-Dargère
Conservateur en chef du patrimoine
Commissaire de l’exposition
Sauf mentions contraires, les œuvres reproduites sont la
propriété de la Maison Vacquerie - Musée Victor Hugo,
Villequier (© Maison Vacquerie-Musée Victor Hugo,
Département de Seine-Maritime).
Exposition présentée
du 27 octobre 2012 au 27 janvier 2013
Maison Vacquerie - Musée Victor Hugo
Quai Victor Hugo - 76490 Villequier
Tél. 02 35 56 78 31 - www.museevictorhugo.fr
Ouvert tous les jours, sauf dimanche matin et mardi
10h-12h30 / 14h-17h30.
© Bernard Capo, Les Misérables, éditions Glénat, « les Incontournables de la littérature en BD » - Imprimerie départementale de Seine-Maritime.
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !