Question 7: Seulement 34,4% des patients du groupe « traitement intensif » ont
atteint la cible de pression artérielle, quelles en sont les conséquences
potentielles sur les résultats et les conclusions de l’étude ?
La stratégie thérapeutique évaluée n’a été réalisée de façon optimale que
pour environ un tiers des patients (au global, les deux stratégies
thérapeutiques évaluées ne sont pas vraiment différentes, en tous cas
sûrement pas autant que les auteurs l’avaient prévu)
l’objectif tensionnel dans le groupe « traitement intensif » a sans doute été
surestimé
cet objectif n’est peut-être pas atteignable et cela remet en question la
faisabilité (réalisation) de cette stratégie thérapeutique en pratique
cela peut expliquer aussi que le résultat principal soit négatif
avec une différence sur la pression artérielle plus faible qu’attendue entre
les deux groupes, l’étude perd de la puissance, et il n’est plus possible de
mettre en évidence une différence d’efficacité significative entre les deux
groupes
Question 8: Comment interprétez-vous les conséquences des antécédents
d’hypertension connue sur l’intérêt ou non d’un traitement antihypertenseur
intensif (cf. figure 1) ?
chez les patients sans antécédents d’hypertension connue, le traitement
intensif permet de réduire significativement le critère de jugement principal
par rapport au traitement classique, car l’OR est à 0.72 et que l’IC à 95% ne
contient pas la valeur 1 (0.54-0.95) (c’est le seul sous-groupe où le résultat
est significatif)
cependant il s’agit d’une analyse sur un sous-groupe de patients (qui
représente seulement 25 à 30 % de la population globale de l’étude) et ce
résultat peut être simplement du au hasard du fait de la multiplicité des tests
statistiques
et le test d’interaction n’est pas significatif, ce qui ne permet pas de dire
que l’effet du traitement intensif est différent selon la présence ou non d’un
antécédent d’hypertension artérielle (les IC se chevauchent)