Analyse de l`œuvre

Analyse de l’œuvre « 3650 »
1- Présentation
-Nom de l’artiste, titre de l’œuvre, date
-Technique et support
-Durée
2- Le contexte historique :
- Qui a créé cette œuvre ? Pour qui ? Pour quelle occasion ?
- Quand et où a été réalisée cette œuvre ? Quels événements importants, qui d’après vous ont un lien avec
l’œuvre, l’ont précédé ?
- Dans quel courant artistique se situe cette œuvre ? Justifiez votre réponse à l’aide d’autres exemples d’autres
artistes.
4- Analyse du sens : Interprétation, que signifie l’image ?
A partir de votre analyse des éléments plastiques, dégagez la signification de l’œuvre, ce qu’elle veut dire ?
Pourquoi l’artiste a-t-il réalisé cette œuvre ? Pour surprendre, témoigner, interroger, provoquer, dénoncer, s’exprimer, quels sentiments exprime-t-il ?
5- Mon opinion au sujet de cette œuvre
Imaginez que vous puissiez rentrer dans cette œuvre, que sentiriez-vous ?
Quand vous regardez cette œuvre quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit ?
Quelles sont vos réactions devant cette œuvre ?
Quels états d’âme vous transmet-elle ?
En quoi pouvez-vous dire que cette œuvre est-une œuvre d’art ?
http://www.youtube.com/watch?v=_MUybP3PG2c
Collège Nazareth—HdA—Ch. EUGENE
3- Description (comment fonctionne l’œuvre ?)
-Le sujet : Qu’est-ce qui est représenté ? Que peut-on voir ? Décrivez précisément ce que vous voyez.
-Spectateur : Dans quel contexte a-t-il accès à l’œuvre ?
-Quel est le genre de l’œuvre ?
-Caractéristiques des formes : Sont-elles réalistes ou stylisées, figuratives ou abstraites, géométriques ou organiques, « ressemblant à… », « évoquant… » , « faisant penser à.. », ou absence totale de référence extérieure,
simple jeu de formes et de couleurs ou de matériaux.
-Composition : Comment est de quoi sont construites les images ?
-Schéma général de construction : Comment est le cadrage ?
-Rythme et mouvement :Y a-t-il un rythme ? Lequel ? Généré par quels éléments ? Et s’il y a un mouvement,
dans quel sens ?
-Point de vue: Comment est vue la scène? Même hauteur que le spectateur, vue plongeante ou en contreplongée ? De face ou latéralement ? Effet produit par cet angle de vue (Spectateur intégré ou extérieur à
l’œuvre) ?
-La couleur : -Aspect des couleurs / intensité et valeur : primaires ou secondaires, pures ou très nuancées, vives,
éclatantes, criardes ou pâles, tendres pastels, douces, pures, franches, salies, intenses, sombres, lumineuses…
-Relations des couleurs entre elles : contrastes violents, ou camaïeux, dégradés…
-la couleur est-elle expressive, réaliste, symbolique…(couleurs réelles ou sans rapport avec la réalité) ? Qu’expriment-elles ? Que viennent-elles renforcer ? Quelles sont les impressions visuelles que produit la couleur ? Produit-elle des effets de lumière, exprime-t-elle de sentiments ? Symbolise-t-elle quelque chose ?
-La lumière : -D’où vient-elle ? La source est-elle visible dans l’œuvre même ?
-Quelles sont les parties éclairées et celles dans l’ombre, comment s’organise la répartition de la lumière dans
l’œuvre ?
-Est-elle douce ou violente, chaude ou froide, contrastée ou non (effet de clair-obscur), diurne ou nocturne ?
-Son rôle par rapport à l’expression…
-Le thème musical : Qui en est l’auteur ? Quel est son titre ?
Que signifient les paroles ?
Analyse de l’œuvre « 3650 » - Correction
1- Présentation
- Il s’agit du film « 3650 », de Paul Smith et Mike Everett pour MTV Switch, créé et diffusé en 2007.
- Cette œuvre est un film d’animation d’une durée de 54 secondes, diffusé à la télévision et sur Internet.
2- Le contexte historique :
En 2007, MTV, chaîne de télévision américaine, lance une nouvelle série d’émission « MTV Switch », sur l’écologie, le
développement durable et le réchauffement climatique.
Pour faire la promotion de ces émissions, elle commande un plan de communication à l’agence de communication « Ogilivy &
Mather Advertising » de Londres.
Cette dernière lui propose entre autres, une campagne « coup de poing » sous forme de trois affiches dénonçant les causes de
la perturbation climatique, et un clip vidéo pour sensibiliser le public au problème de la non-réversibilité du réchauffement
climatique, et sur son échéance proche.
Cette campagne vidéo, à destination de la télévision et du cinéma, sera réalisée par la société de production « Picasso
Pictures », par Paul Smith et Mike Everett. Il s’agit d’un film qui mélange les images filmées et d’autres réalisées
numériquement grâce à un ordinateur. Un des premiers film utilisant cette technique est « Tron » de Steven Lisberer en 1982.
Aujourd’hui, ces effets sont très courants au cinéma ou en communication, et on ne distingue plus à l’écran, ce qui est réel de
ce qui relève des effets spéciaux numériques.
Cette campagne fut diffusée un an avant la conférence de Copenhague sur le climat de décembre 2009, qui devait être
l’occasion pour 192 pays, de renégocier un accord international plus strict sur le climat remplaçant le protocole de Kyoto, entré
en vigueur en 2005. C’est dire s’il était chargé d’espoir pour les climatologues et prévisionnistes du monde entier !
Malheureusement, fin 2009, la crise économique occupe tous les esprits, et aucun dirigeant ne souhaite contraindre davantage
les entreprises à prendre des mesures plus restrictives en terme d’émissions de particules polluantes et de gaz à effet de serre.
Pire encore, il met fin aux accords de Kyoto, qui prendront fin en 2013, et n’impose aucun objectif quantitatif.
3- Description (comment fonctionne l’œuvre ?)
Première image :
Vision réaliste d’un globe terrestre qui tourne lentement en gros plan.
L’arrière plan montre une chambre d’une personne plutôt jeune, ou un
bureau, ou une salle de classe. Les couleurs sont plutôt douces, presque
ternes.
00:07
Plan de dessus. On découvre une chaise et le bureau sur lequel est posé
le globe terrestre.
On voit apparaitre quelques petits nuages blancs, innocents, et 2 petits
avions. Leur forme trapue rappelle également des jouets d’enfants.
00:11
Le plan s’élargit encore, et on voit cette fois en arrière plan, une fenêtre,
par laquelle on peut voir le beau temps. Et contre un radiateur, un
panneau sur lequel figure une suite de nombres, comme pour apprendre
à compter…
Le nombre de nuages et de voitures augmente...
Collège Nazareth—HdA—Ch. EUGENE
00:04
On voit apparaitre de petites voitures qui roulent librement sur le globe.
Leur formes et couleurs primaires (rouge, jaune, bleu) font penser à des
jouets d’enfants, pour exprimer la naïveté.
00:13
Apparaissent les premières constructions
Il s’agit de buildings. Il sont situés au nord de l’Inde, soit sur la chaîne de
l’Himalaya, lieu improbable. Ceci, pour ne jeter la responsabilité sur
personne… On remarque également quelques bâtiments qui semblent
être des usines, dans une zone désertique, au centre de l'Australie.
Le globe s’est allumé.
00:20
Nouveau plan sur le globe, plus rapproché.
La couleur des objets se ternit, s’assombrit.
On voit de nouveaux bâtiments et des usines dans la vallée du Nil, des
puits de pétrole en Mauritanie et en Afrique du Sud (pays producteurs,
c’est vrai, mais en toute petite quantité) et une centrale nucléaire à
Madagascar !?! La circulation s’intensifie en Afrique ? Mais les véhicules
évoluent toujours librement...
Tout ceci est loin de chez nous, loin du monde occidental, et peu
probable…
00:28
Gros plan sur un océan dont on ne voit pas le nom. On peut y voir des
porte conteneurs ou des pétroliers. Cette fois, ce ne sont plus des
jouets. Ils sont de couleurs sombres, et évoluent tous dans le même
sens.
La menace semble s’organiser...
00:35
La pièce est presque dans l’obscurité totale. Le globe terrestre est
entouré, enveloppé de nuages très sombres. La Terre est très
lumineuse, les couleurs sont très pâles, blafardes, presque blanches,
comme pour montrer que la Terre est « chauffée à blanc »
On voit apparaître la première partie du message écrit : « Global
warming’s tipping point means that if we don’t do something in the next
10 years...» que l’on peut traduire par : « Le réchauffement planétaire
atteindra un seuil critique dans les 10 prochaines années, et si nous
n'agissons pas tout de suite... »
Collège Nazareth—HdA—Ch. EUGENE
00:31
Le ciel s’assombrit, les nuages deviennent plus foncés, gris, menaçants.
Les couleurs sont plus sombres. Nous sommes au-dessus des Etats-Unis.
Les voitures évoluent de façon beaucoup plus organisée. Elles sont en
grand nombre, pour montrer la difficulté de circulation. On voit des
buildings sur les côtes Est et Ouest, qui symbolisent une grande densité
de population en ces lieux. On montre ici des responsables plus
probables du réchauffement climatique : les pays occidentaux. On
remarque que les couleurs des voitures sont moins vives. Elles
deviennent plus réalistes (aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de
voitures de couleurs vives dans les rues)
00:39
Au plan suivant, nous voyons la lune sur une affiche, comme pour
positionner le spectateur en dehors de la Terre, pour lui montrer qu’il
lui est possible d’agir sur cette « petite planète ».
Le globe clignote, puis finit par s’éteindre. C’est la mort de la Terre.
Suite du message : « … It will be too late to do anything at all. So, there
are only… » que l’on peut traduire par : « il sera trop tard pour faire quoi
que ce soit. Il reste donc... »
00:46
Sur ce nouveau plan, nous voyons une horloge qui affiche une heure
bizarre : 36h50 ! Il s’agit en fait du nombre de jours restant pour sauver
le monde. Le décompte est enclenché, et le temps passe vite, une
journée, comme une minute…
Fin du message : « 3650 days left to save the world… And counting.»,
que l’on peut traduire par : « 3650 jours pour sauver la planète ... Nous
n'avons plus qu'à décompter.»
You painted all the trees
didn't know that they would die
You vanished all the leaves
didn't know they couldn't breathe
Vous avez peint tous les arbres
Vous ne saviez pas qu'ils allaient mourir
Vous avez fait disparaitre toutes les feuilles
Vous ne saviez pas qu'ils ne pourraient plus respirer
what on earth did you think you'd achieve?
Quelle mission pensiez-vous accomplir sur cette Terre ?
L’oeuvre insinue que chaque être humain est capable de détruire la planète. Mais ce même être est également
capable d’inverser la tendance et de sauver le monde. Il ne doit pas être fataliste et attendre la fin du décompte
sans rien faire. Ce message est un message d’espoir, même si le ton général est alarmiste.
Vous pouvez faire le lien avec le livre de Paul Brown étudié en Anglais : « Global Warning, the last chance for
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-Spectateur : Le spectateur a accès à cette œuvre à la télévision, pendant les coupures publicitaires, et sur Internet.
-Quel est le genre de l’œuvre ? Cette œuvre est un film d’animation.
-Caractéristiques des formes : Sont-elles réalistes ou stylisées, figuratives ou abstraites, géométriques ou
organiques, « ressemblant à… », « évoquant… » , « faisant penser à.. », ou absence totale de référence extérieure,
simple jeu de formes et de couleurs ou de matériaux.
-Composition : Les images sont composées d’images réelles, sur lesquelles on a ajouté des images infographiques
animées
-Schéma général de construction : Le cadrage est plus ou moins serré sur le globe terrestre, les mouvements de la
caméra sont lents, et accompagnent la lente rotation de la Terre.
-Rythme et mouvement : Le rythme est lent, pour renforcer l’effet nostalgique… Il est déjà trop tard ? Non, le
message final n’est pas alarmiste : on peut encore sauver la planète, mais il faut faire vite !
-Point de vue: Par la variation des points de vue, les auteurs tentent de situer le spectateur tantôt comme faisant
partie intégrante des habitants de la Terre, lorsque les plans sont serrés, tantôt comme maître du destin de la
planète, lorsque le plan est plus large.
-La couleur : Au début de la vidéo, les couleurs des objets animées (voiture, avions…) sont vives, on voit beaucoup
de couleurs primaires. Elles font penser à des jouets, ce qui donne l’illusion d’un monde innocent, pour ne
responsabiliser personne sur les origines du réchauffement climatique. Ensuite, les couleurs palissent et se
ternissent, les objets semblent plus « réels ». La menace est bien là, réelle...
-La lumière : Progressivement, la lumière qui était répartie uniformément dans la pièce s’assombrit, et le globe
s’illumine de plus en plus, pour centrer l’attention du spectateur et symboliser le réchauffement climatique.
-Le thème musical : L’auteur et interprète de la chanson qui sert de thème musical à cette œuvre est le groupe
Shady Bard, connu dans le monde anglo-saxon pour son engagement en faveur de la cause écologique.
Le titre du morceau est : « Treeology », et forme un jeu de mot entre tree (arbre) et theology (théologie). Les
paroles que l’on entend sont :