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“Le changement climatique au XXIe siècle.
Perspectives et conséquences”
Conférence d’Annick DOUGUEDROIT - 25 septembre 2007
L’étude des moyennes de température à travers le monde montre un
réchauffement certain depuis le début du XXe siècle. Il faut cependant distinguer une
première phase de réchauffement, autour des années 40, dont l’origine était alors
naturelle, de la phase que nous connaissons depuis les années 70 et dont l’origine
est humaine. Cette origine anthropique fut longtemps débattue mais elle est
maintenant « hautement probable » admise.
La température moyenne annuelle du globe est de l'ordre de 15° (années 60-90).
Cette température est le résultat de la distance terre-soleil mais aussi de l’ « effet de
serre ». Ce dernier est du à l'effet des molécules de gaz qui demeurent dans
l’atmosphère et empêchent une partie de la chaleur renvoyée par le globe de s’en
aller dans les cieux. Si cet effet de serre n’existait pas, la température moyenne du
globe ne serait que de -18°. L’essentiel des gaz en question est de la vapeur d’eau et
du gaz carbonique (CO2, dit aussi oxyde de carbone), produit par tout ce qui brûle.
L’actuel réchauffement a été étudié à l'aide de modèles qui ont confirmé son
origine anthropique, désormais considérée par les scientifiques comme « hautement
probable », c'est-à-dire avec plus de 90% de probabilité. De surcroît, le CO2 a une vie
fort longue : 125 années ! L’augmentation de température actuelle s’accélère et l’on
prévoit pour l'ensemble du globe au cours du XXIe siècle de 1°6 à 4° de hausse, un
peu plus en Europe comme sur tous les continents et encore plus au nord de notre
hémisphère.
Les conséquences de ce réchauffement sont considérables et les médias ne
parlent pas de l’essentiel de ces conséquences. C’est qu’en effet les conséquences
directes en entraînent d’indirectes, bien plus importantes et qui toucheront toutes les
sociétés.
Le déplacement des zones climatiques va entraîner un déplacement des aires
végétales et animales vers le nord et donc des cultures ; ainsi la Méditerrané
deviendra-t-elle encore plus sèche. L’évolution des glaciers conduira à un
changement dans les ressources en eau et les conséquences du manque d’eau en
été pour l’agriculture... seront graves en région méditerranéenne par ex. Tout cela
auquel il faut encore ajouter l’élévation du niveau de la mer aura d’importants effets
sur le trafic, l’industrie, l’emploi, l’habitat… Il convient aussi de prévoir un
accroissement du nombre des catastrophes naturelles.
Alors la question se pose : Que faire ?
Résistance ou résilience ? Résister ou s’adapter ? Certains ont déjà envisagé des
adaptations : ainsi aux Pays-Bas pense-t-on à ouvrir des polders pour ne pas inonder
Amsterdam.
Mais toute réaction au réchauffement a un coût. Pour prévenir les dangers on
estime que le coût serait de 1% du PIB mondial. Pour guérir le monde de ces
dangers, ce serait de 4 à 5 % du même PIB.
Au total il apparaît bien que consommer moins d’énergie, consommer mieux, c’est
un enjeu d’avenir.