www.toulouse.cci.fr les nouvelles des entreprises | n°10 - janvier 2014 .18 stratégie Financement de la croissance : les PME entrent en actions .14 prospective Nouvelle France industrielle : les 34 plans du décollage économique actualité agenda 23/01 Atelier de la CCIR Midi-Pyrénées sur « Comment éviter les retards LE FIL / des de paiement en Europe ? » 11/02 Fin des soldes d’hiver. 18/02 Ouverture Rencontres régionales de l’ingénierie du BTP 12/04 Ouverture de la Foire internationale de Toulouse. .1er février L’Europe devient un espace unique de paiement en euro, le « Sepa ». Les entreprises doivent impérativement adapter leurs systèmes d’information pour continuer à émettre des virements et prélèvements en euro, tout retard entraînant un risque de blocage des paiements. .9/12 février 3ème édition du Smahrt, le salon des métiers de l’alimentation et de l’hôtellerie-restauration du Sud-Ouest, au Parc des expositions de Toulouse. .1er février .21 février Ouverture des inscriptions aux Trophées du commerce 2014, organisés par la CCI de Toulouse pour promouvoir le commerce de proximité en Haute-Garonne. Le concours permet chaque année de valoriser les initiatives les plus réussies en matière de création de magasin, rénovation de magasin et dynamisme commercial. La CCI de Toulouse organise sa 3ème Nuit de l’orientation, de 17h à 22h au Palais consulaire. Collégiens, lycéens et étudiants (ainsi que leurs parents) pourront s’informer gratuitement pour choisir un métier, définir un projet professionnel, construire un projet d’avenir – et « rêver le monde de l’entreprise »… .17 avril 3e Forum de l’industrie à Entiore (Quint-Fonsegrives), de 8h à 18h. Au programme de ce « rendez-vous des acteurs industriels » organisé par la CCI de Toulouse : des tables rondes sur l’industrie de demain pour notre territoire, des présentations flash de savoir-faire d’entreprises et des rencontres d’affaires. .2/3 juillet Première édition de Serviciz, le salon de la communauté des services organisé par la CCI de Toulouse à DiagoraLabège. Au programme : exposition, rendez-vous d’affaires, conférences et ateliers. .16/18 septembre Première édition de l’ICS (Innovation Connecting Show), au Parc des expositions de Toulouse. Ce nouveau « rendez-vous biennal de l’innovation et de la compétitivité » réunira 100 conférences et ateliers, 700 exposants et 20 000 visiteurs, sous le haut patronage (et avec la présence effective) du président de la République. 3 · janvier 2014 - diccit .sommaire .14 PROSPECTIVE Nouvelle France industrielle : les 34 plans du décollage économique 34 plans de reconquête industrielle ont été sélectionnés pour replacer notre pays au premier rang de la compétition mondiale. Cette démarche de stratégie et de prospective devrait être particulièrement bénéfique pour Midi-Pyrénées. .18 STRATÉGIE Financement de la croissance : les PME entrent en actions diccit - janvier 2014 · 4 .22 .30 Sur le terrain : La CCI de Toulouse au Siane 2013 Produits, services et entreprises à suivre .28 .34 Interview : Jean-Pierre Mas, Selectour Afat Camel Diam et l’univers de la petite enfance .édito .numéro 10 - janvier 2014 38 .34 .40 © David Bécus Mission Accompagnement pour Aldéon Le carnet de diccit Les clubs d’entreprises ont la parole Alain Di Crescenzo, .35 Naïo Technologies au Rendez-vous de l’industrie D’après le récent sondage Viavoice Les Echos, 80 % des patrons n’ont pas confiance en l’économie française et 44 % estiment que la situation économique se dégradera encore en 2014. Ne plus croire en notre économie, c’est perdre la partie avant même de l’avoir jouée, c’est avouer son absence d’envie en même temps qu’une sorte de fatalisme. Oui le climat est anxiogène ; oui les tensions s’exacerbent ; oui l’instabilité fiscale nous freine ; oui les dépenses des ménages sont en baisse ; oui la crainte du chômage est omniprésente ; oui cette rechute du moral des patrons pèse sur l’investissement des entreprises. Des investissements déjà largement insuffisants en 2013 alors qu’ils constituent la condition inéluctable au redémarrage de notre activité économique. Non, nous ne pouvons pas baisser les bras car ne plus croire en notre économie, c’est ne plus croire en l’avenir de nos entreprises. Fort heureusement, 65 % des chefs d’entreprise interrogés restent plutôt optimistes pour leurs propres affaires. Pour nous, le cap pour l’année qui vient est clair : intensifier notre soutien à une politique de l’offre, favorable à l’innovation et à l’investissement, et travailler à reconquérir notre compétitivité. Et pour vous accompagner au mieux, 2014 sera plus que jamais pour notre CCI l’année de l’hyperproximité avec tous les entrepreneurs du territoire. © David Ignaszewski président de la CCI de Toulouse .42 Parole d’expert : Patricia Reznikov Trimestriel économique et d’information édité par la CCI de Toulouse - 2, rue d’AlsaceLorraine - BP 10202 - 31 002 Toulouse Cedex 6 - Tél. : 05 61 33 65 60 - Directeur de la publication : Alain Di Crescenzo - Secrétaire générale de publication : Carole Shiff Rédacteur en chef : Christian Guillard, [email protected] - Conception graphique et Direction artistique : hima360 - Réalisation : Studio Urbain - Impression : Imprimerie Delort - Ont collaboré à ce numéro : Josiane Gasquet, Bertrand Lamarque, Anne Pujol - ISSN : 2119-260X - Commission paritaire : XXXX B 07176 - Dépôt légal : Janvier 2014 – Diffusion : 45 000 exemplaires. La rédaction de ce numéro a été achevée le 18 novembre 2013- Ce numéro inclut un flyer TBS campagne taxe d’apprentissage 2014. - Publicité : Régie RCM - Contact : Caroline Angibault, [email protected] - Tél. : 05 61 11 19 96. 5 · janvier 2014 - diccit actualité on en parle TEXTOS > Continental Automotive a fêté les 30 ans de son usine de Boussens qui emploie 250 salariés sous la direction de Michel Bouguennec. > Latécoère : Frédéric Michelland, ex-DGA de Nexans, a pris la présidence du directoire et Eric Gillard a été promu directeur général. > Synox Group (informatique, Balma) est classée première du Deloitte In Extenso Technology Fast 50 pour le SudOuest. > Robert Bousquet (Sterela) et Jean-Louis Ribes (DSI) sont les deux lauréats haut-garonnais des Prix de l’entrepreneur de l’année décernés le 8 octobre à la CCI de Toulouse par EY et L’Express. > Safran ouvrira un nouvel établissement de 25 000 m² à Toulouse en 2016, avec notamment des laboratoires de recherche sur l’avion plus électrique. > Annexx (self-stockage sécurisé, Toulouse) a fêté ses 10 ans de croissance soutenue avec un CA 2013 de 9 M€ pour 11 implantations et avec un nouveau service dédié aux entreprises. > Le Top Chef Valentin Néraudeau a pris la tête du restaurant parisien « Bermuda Onion » sans pour autant abandonner son « Carré rouge » toulousain de quartier des Carmes. > Comat (ingénierie mécanique, groupe Agora Industries, Labège) a obtenu l’un des Awards 2013 décernés lors de l’European Mechatronics Meeting. Sur www.toulouse.cci.fr : les Actes du 3e Forum économique de Toulouse Sur le thème de la « Génération E », la CCI de Toulouse a mobilisé plus de 800 participants pour la 3e édition de son Forum économique de Toulouse. « Une très belle réussite pour ce Forum et plus encore pour nos entreprises et notre territoire, car cette force de mobilisation est l’un de nos plus grands atouts pour l’avenir », a commenté Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse. Les tables rondes ont réuni experts, chefs d’entreprises, représentants de l’Etat et des collectivités autour d’économistes de renom (Bernard Maris, Nicolas Bouzou, Jean Tirole) pour traiter de l’esprit entrepreneurial, de l’acte d’entreprendre et de la compétitivité des entreprises. Les Actes du Forum économique de Toulouse peuvent être téléchargés gratuitement sur le site www.toulouse.cci.fr. L’édition 2014 du Forum économique de Toulouse aura lieu le mardi 16 septembre, en liaison avec l’ICS (Innovation Connecting Show). Le pôle Cancer-Bio-Santé a étendu son périmètre d’action et s’est doté de nouvelles ambitions pour sa feuille de route 2013-2018, sous la présidence de Pierre Montoriol : promotion des innovations et amélioration de la prise en charge dans les domaines de l’oncologie et aussi du vieillissement, amélioration de la compétitivité et de l’activité à l’export des entreprises biotech-santé de Midi-Pyrénées et du Limousin. Le pôle Agri Sud-Ouest Innovation, que préside Alain Chatillon, s’est fixé 3 objectifs pour son nouveau contrat de performance : renforcer ses outils et services pour le développement des PME et ETI ; faire du Sud-Ouest le leader européen de 8 agro-chaînes d’excellence (foie gras de canard, filière fraises, maïs et maîtrise de l’eau, ovins laitiers, pommes de table, soja, tournesol, vigne et vin) ; développer 3 axes technologues prioritaires (agro-raffinerie, filière industrielle du machinisme agricole et biotechnologies vertes pour remplacer les engrais chimiques et minéraux). diccit - janvier 2014 · 6 1,4 Md€ C’est le montant des fonds européens investis en MidiPyrénées sur la période 2007/2013 pour soutenir l’innovation, l’emploi, l’insertion et le développement durable des territoires. Cela va des biotechnologies blanches à la réhabilitation du patrimoine culturel en passant par la formation des détenus. actualité on en parle Quelle France dans 10 ans ? Quel modèle productif ? Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) a été chargé par le gouvernement de préparer une stratégie nationale pour les dix prochaines années. Dans cadre de cette réflexion, le CGSP a organisé une série de débats thématiques dont un sur « Quel modèle productif dans 10 ans ? ». C’est à la CCI de Toulouse que ce débat s’est tenu, le 12 novembre dernier, avec quelque 170 participants. « Toulouse Midi-Pyrénées est une région particuliè- rations ? Dans le contexte actuel, avec nos problèmes de compétitivité, de croissance et d’emploi, il me semble important de passer concrètement à l’action en jouant sur 4 leviers : cibler les marchés de demain, accompagner les entreprises, encourager l’esprit entrepreneurial, définir un nouveau pacte entre l’entreprise et la société, pour que l’entreprise soit mieux connue, plus attractive et davantage en harmonie avec notre monde. » Ces 4 leviers sont à rappro- l’émergence d’ETI innovantes et exportatrices d’une part, les relations inter-entreprises et le capital humain d’autre part. Les tables rondes ont réuni des dirigeants d’entreprises, responsables de pôles de compétitivité, économistes, syndicalistes. Citons Christian Cornille (Aerolia), Carlos Verkaeren (Groupe Poult), Sonia Saint-Martin (Pierre Fabre), Marc Péré (Aerospace Valley), Patrice Roché (Agri Sud-Ouest Innovation), Marc Ivaldi (Toulouse School © David Bécus L’avenir de notre modèle productif est une question fondamentale. rement pertinente pour aborder ce sujet et la CCI est un bon lieu pour accueillir ce débat, en tant que Maison de l’économie et des entreprises », commente Alain Di Crescenzo. Pour le président de la CCI de Toulouse, « l’avenir de notre modèle productif est une question fondamentale pour nos entreprises : comment créer les emplois de demain ? Comment renouer avec une dynamique franche de croissance ? Quel modèle transmettre aux prochaines géné- cher des 4 grands chantiers évoqués, lors du débat, par l’économiste Anne Epaulard : restaurer la marge des entreprises soumises à la compétition internationale, agréger les gains de compétitivité par une démographique d’entreprises plus vigoureuse et plus sélective, mieux s’insérer dans l’économie mondiale par l’internationalisation des entreprises, adapter le marché du travail et le fonctionnement de la formation. Le débat a porté sur deux grands thèmes : Nos PME attendent qu’on leur ouvre des portes vers de nouveaux marchés, en France et à l’international, dans notre cœur de métiers comme dans d’autres secteurs : santé, agriculture, agroalimentaire, énergie, bâtiment, sécurité, transports intelligents. Agnès Paillard, présidente d’Aerospace Valley 44 milliards of Economics), Jacques Igalens (Toulouse Business School), Grégory Martin (CFDT) En conclusion du débat, Hervé Monange, adjoint au Commissaire général à la stratégie et à la prospective, a retenu les pistes convergentes évoquées durant la soirée : le lien école-entreprise et entreprise-école, le soutien public à l’innovation, la nécessité de mieux travailler ensemble au sein des éco-systèmes, l’importance de la stabilité règlementaire et fiscale pour les entreprises. Airbus a remporté au total 160 commandes (dont 50 A380 supplémentaires pour Emirates) au Salon aéronautique de Dubaï. Soit une valeur totale de 44 milliards de dollars. De son côté, ATR a confirmé sa percée au Moyen-Orient avec 2 ATR 72-600 supplémentaires pour l’opérateur saoudien Alpha Star. 7 · janvier 2014 - diccit actualité on en parle © OMA Le nouveau Parc des expos attendu pour 2017 La déclaration d’utilité publique du futur parc des expositions de Toulouse Métropole est attendue avant l’été. La mise en service est envisagée en 2017. Ce nouvel équipement permettra d’attirer de grands congrès internationaux ainsi que des manifestations sportives et culturelles de plus de 10 000 personnes. Situé près de l’aéroport, au nord-ouest de l’agglomération, le Parc des expositions se développera sur un site de 100 hectares, sur les communes d’Aussonne, Beauzelle, Cornebarrieu et Seilh. Il offrira notamment 70 000 m² de surface couverte, 44 000 m² de rue centrale (semi-couverte) et d’exposition en plein air, 5 500 places de stationnement et une station de tramway à proximité immédiate. Le nouveau Parc des expositions représente un investissement global de 300 M€ (50 % pour Toulouse Métropole, 50 % pour le Conseil général et le Conseil régional). Le centre commercial Toulouse Compans-Caffarelli fera l’objet d’une importante rénovationredynamisation l’an prochain. Le promoteur MAB Development annonce une ouverture début 2016 sous l’appellation Reflets® Compans : « Une verrière spectaculaire signera la renaissance du site et la nouvelle attractivité de ses 15 000 m² de commerce ». © DR La première résidence privée à énergie passive de France est toulousaine. Il s’agit de L’Héméra, un bâtiment de 22 logements dans le quartier de Croix Daurade, dans un ensemble immobilier d’Urbis Réalisations. Il a été conçu par Arua et ABC Architecture en association avec le bureau d’études énergétiques Occinergy et en relation avec GRDF. Pour améliorer la desserte d’Airbus et de l’aéroport ToulouseBlagnac, un accord partenarial a été trouvé entre l’Etat, le Conseil régional, le Conseil général et la Communauté urbaine. Cet accord soutenu par la CCI de Toulouse et très attendu par les dirigeants et les salariés d’Airbus comprend la requalification de l’échangeur du Ritouret et la réalisation du giratoire et de la liaison du pôle logistique du Barquil. diccit - janvier 2014 · 8 36 % Labège représente 36 % de la demande de bureaux (achat et location) dans l’agglomération toulousaine, devant Toulouse (31 %), Colomiers (17 %) et Blagnac (6 %) selon CBRE et l’OTIE (chiffres du 2e trimestre 2013). TEXTOS LGM réussit son approche du contrôle aérien La Direction des services de la navigation aérienne a retenu LGM Toulouse pour le maintien en condition opérationnelle des systèmes et installations de contrôle aérien : un contrat de 4 M€ pour LGM Toulouse qui a enregistré l’an dernier une croissance globale de 20 % avec un CA de 6,3 M€. Le bon plan Airbus d’Axéo FM Airbus a étendu la mission confiée à Axéo FM pour la gestion des plans et études d’aménagement de ses 8 sites toulousains. Présent sur toute la chaîne du Facilities Management, Axéo FM est un GIE de 5 sociétés régionales dont une basée à Toulouse. Rouaix Finance rachète Optimum… La société toulousaine Rouaix Finance a acquis Optimum Finance. Elle est ainsi devenue le n° 2 français sur le marché du rachat de crédit. La production de financement du nouveau groupe devrait atteindre 120 M€ pour un CA de 9,5 M€. … et Vegalis se vend à Qmulus Vegalis Finance (Carbonne) a été repris par le groupe néerlandais Qmulus. Objectif : faire passer le réseau Vegalis de 10 agences à 30 voire 40 franchisés dès cette année et étendre le rachat de créances pour particuliers à des prestations de courtage en crédit au sens large. actualité focus L’IRT Saint-Exupéry a décollé TEXTOS L’IRT AESE, baptisé du nom de Saint-Exupéry, est désormais opérationnel. Son décollage effectif a été célébré le 7 octobre en présence de Louis Gallois, commissaire général à l’investissement. Les 11 premiers projets de recherche portent sur les matériaux, l’aéronef plus électrique et les systèmes embarqués. Une deuxième vague de projets sera lancée dès cette année. Et l’an prochain, l’IRT pourra s’implanter dans ses propres locaux, sur le campus Aerospace de Montaudran. « Notre plateforme de référence entend répondre aux besoins technologiques des entreprises, ne pas oublier les PME et miser sur toutes les synergies possibles : avec l’Aquitaine comme avec l’environnement technologique local, avec les autres IRT et avec tous les secteurs d’activité pouvant intégrer nos avancées », précise Gilbert Casamatta, le président de l’IRT. Son directeur général Jacques-Ariel Sirat ajoute : « L’Institut est une maison commune où les industriels peuvent gagner du temps pour mettre au point, intégrer et partager des technologiques, et ainsi aller plus vite que leurs concurrents chinois au américains… » DigitalPlace vise les 200 adhérents d’ici la fin de l’année. Le cluster TIC de MidiPyrénées a accueilli son 150e adhérent en novembre dernier, Capgemini, avec ce commentaire de Jean-Pierre Bayol, le DG de DigitalPlace : « Il est nécessaire de savoir allier la créativité et l’agilité des start-ups et PME innovantes à la capacité des grands industriels du numérique. Chaque taille d’entreprise et chaque vision du business doivent être représentées au sein du cluster. » De Thomson CSF en 1983 à Thales Alenia Space aujourd’hui, le site spatial toulousain de l’avenue Champollion a fêté ses 30 ans d’activité industrielle. L’établissement emploie 2 500 collaborateurs (ingénieurs et cadres en majorité) et génère de l’ordre de 700 emplois en sous-traitance. Thales Alenia Space affiche de belles perspectives pour les années à venir à Toulouse. Un nouveau bâtiment représentant un investissement de plus de 15 M€ est actuellement en construction, pour une livraison cet été. diccit - janvier 2014 · 10 Pour attirer de nouvelles implantations et relocalisations en Midi-Pyrénées, un Référent unique aux investissements a été nommé : il s’agit de Bastien Beley, le responsable du pôle 3E à la Direccte (noir notre dossier Prospective). Sa mission : détecter les opportunités avec l’AFII et Midi-Pyrénées Expansion, veiller à la mobilisation de tous les acteurs publics, faciliter et accélérer les démarches en garantissant la réactivité des services de l’Etat. Print O’Clock : e-commerce et made in Toulouse Print O’Clock mise sur ses tarifs et délais de choc pour consolider sa place de n° 2 français de l’imprimerie en ligne pour les TPE, PME et commerçants. Créée en 2008, la start-up toulousaine d’Antoine Roux réalise aujourd’hui un CA de 6,7 M€ et vise les 15 M€ à l’horizon 2016 avec ses 50 collaborateurs, ses prestataires quasi-exclusivement toulousains et ses 2 M€ d’investissements en cours (uniquement sur fonds propres). Bouche B : le food truck des fines bouches Fidèle à la tradition familiale, Geoffroy Moulas vient de créer sa propre entreprise, Bouche B : un food truck qui sillonne les zones d’activités de l’agglomération toulousaine pour proposer des « burgers chics et 100 % terroir » réalisés par le chef Patrick Dupont. Le soir et le week-end, Bouche B mise sur la vente en ligne avec livraison à domicile. 50 bougies et 3 magasins pour l’entreprise Cerezo En 5 décennies et 3 générations, l’entreprise Cerezo s’est imposée dans le négoce régional de l’ameublement de qualité et de la décoration. Dirigé depuis plus de 30 ans par Anne-Marie Bleuzet, le groupe compte aujourd’hui 3 magasins sur Toulouse et Portet pour une surface totale de 4 200 m². actualité focus La Fondation Pain, Vin, Fromage © DR Portée par François Bourgon (La Fromagerie Xavier), la Fondation Pain, Vin, Fromage vise à créer à Toulouse, à côté de l’Ecole d’ingénieurs de Purpan, un lieu « gourmand, intelligent et convivial pour valoriser nos produits et savoir-faire traditionnels et emblématiques de la culture gastronomique française ». Le projet du Meilleur Ouvrier de France fromager-affineur intègre l’économie responsable et les enjeux environnementaux avec un bâtiment éco-conçu en pierre, bois et verre. Sur 1 200 m², il pourra accueillir jusqu’à 400 personnes et intégrera un atelier de boulangerie avec cuisson au feu de bois, une cave de vieillissement de vin, une cave d’affinage de fromage et la plus grande bibliothèque au monde dédiée au fromage (grâce au soutien de la Fondation Cointreau). Le CA prévisionnel est de 2,9 M€ dès 2015, et de 3,6 M€ en 2017 avec une trentaine de salariés. 40 % 40 % des entreprises jugent que les problèmes de logement affectent leurs salariés. C’est le constat dressé par Bruno Dumas, président du Groupe Ciléo, premier organisme Action Logement de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon : 16 points d’accueil, 210 salariés et 1 million de salariés affiliés à travers plus de 5 500 entreprises. Le Fongecif Midi-Pyrénées a célébré ses 30 ans d’activité, soit plus de 20 millions d’heures de formation pour plus de 34 000 projets de reconversion ou d’évolution professionnelle grâce à 400 M€ collectés auprès des entreprises privées de la région. 11 · janvier 2014 - diccit actualité tbs et aéroport www.tbs-education.fr TBS News Aéroport News Aéroport Toulouse-Blagnac Depuis toujours un ciel d’avance © DR Toulouse Business School Think and Create www.toulouse.aeroport.fr Vous voulez New-York ? Dites-le ! C’est le slogan ToulouseBlagnac pour inviter les Toulousains et tous les habitants de Midi-Pyrénées et du Grand Sud-Ouest à se manifester sur les réseaux sociaux. Il s’agit de convaincre les compagnies aériennes du potentiel d’une ligne directe Toulouse – New-York. Droit et Management du secteur spatial TBS a lancé la première chaire internationale de recherche dédiée au Droit et au Management des activités du secteur spatial. Baptisée Sirius, cette chaire associe TBS, le Cnes, Astrium, Thales Alenia Space et l’Université Toulouse 1 Capitole. Good job, good life Rendez-vous le jeudi 13 février à Entiore pour l’édition 2014 du forum « Good job, good life ». Cette journée permet de tout savoir sur le programme Bachelor en management du Groupe TBS, avec ses 6 filières accessibles dès la deuxième année d’étude : international, e-management, immobilier, environnement agroalimentaire, vin, hospitality. 13.02 2014 diccit - janvier 2014 · 12 Près de 4,2 millions de sièges sont proposés pour le programme Automne-Hiver de Toulouse-Blagnac avec 33 compagnies aériennes, 13 liaisons nationales, 27 liaisons internationales et 12 destinations charters. La low-cost Air Arabia a fêté ses 10 ans en même temps que le premier anniversaire de la ligne Toulouse – Casablanca de sa filiale Air Arabia Maroc (3 vols par semaine à partir de 49 € TTC l’aller simple). Le groupe émirati exploite une flotte tout-Airbus de 33 A320. © DR TBS a obtenu l’un des Trophées de la Com. Sud-Ouest : le prix Communication 360 pour la refonte de son identité visuelle. 4 186 291 © Pierre Louis Douère. Denis Lacoste est le nouveau directeur de la recherche de TBS. Docteur en sciences de gestion et spécialiste en stratégies internationales, il a rejoint TBS en 1986, en tant que professeur de stratégie. Doyen du corps professoral de 2000 à 2003, il était depuis 2004 le responsable des accréditations internationales. Fram a programmé plus de 15 750 sièges cet hiver sur ses vols charters au départ de Toulouse-Blagnac. En vedette : le Sénégal (5 800 sièges), les Canaries (5 400 sièges sur Tenerife, Fuerteventura et Lanzarote) et le Maroc (plus de 4 000 sièges sur Agadir et Marrakech). enjeux stratégie 13 · avril 2013 - diccit enjeux prospective Nouvelle France industrielle Les 34 plans du décollage économique 34 plans de reconquête industrielle ont été sélectionnés pour replacer notre pays au premier rang de la compétition mondiale. Cette démarche de stratégie et de prospective devrait être particulièrement bénéfique pour Midi-Pyrénées. En 10 ans, la France a perdu 750 000 emplois industriels, la part de l’industrie dans le PIB a fléchi de 4 points et notre déficit commercial s’est creusé jusqu’à atteindre 60 milliards d’euros. Pour replacer notre pays au premier rang de la compétition mondiale, pour bâtir la « Nouvelle France industrielle », le Président de la République a lui-même annoncé 34 plans de reconquête industrielle, retenus sur la base de trois critères : . se situer sur un marché de croissance ou présentant des perspectives de croissance forte dans l’économie mondiale ; . se fonder essentiellement sur des technologies que la France maîtrise, sur leur diffusion dans l’économie et leur développement ainsi que sur l’industrialisation d’une offre industrielle nouvelle ; . occuper une position forte sur ce marché avec des entreprises leaders, ou disposer d’un écosystème académique, technologique, économique et industriel permettant d’y occuper une place forte. Une telle démarche de planification n’est pas sans rappeler le volontarisme politique des Trente glorieuses mais elle peut parfaitement s’inscrire dans la modernité, comme le note Thierry Weil : « Le libéralisme n’interdit pas le pragmatisme ». Professeur en Management de l’innovation à Mines Paris Tech, Thierry Weil est aussi le délégué général de La Fabrique de l’industrie, un think-tank initié par l’UIMM, le Cercle de l’industrie et le Groupement des fédérations industrielles, et que préside Louis Gallois. Pour Thierry Weil, la stratégie française de reconquête industrielle n’est pas si éloignée de ce que font d’autres grandes nations : « Les Etats-Unis, l’Allemagne ont également des politiques extrêmement actives en faveur de certains grands groupes industriels ou de certains secteurs d’activité, comme la défiscalisation américaine au profit du gaz de schiste ou le plan allemand Industrie 4.0 sur l’usine intelligente. Chaque pays a son histoire, sa culture, ses modes d’intervention mais l’objectif est partout le même : fédérer et stimuler le monde industriel Le volontarisme de l’action publique va permettre de mobiliser tous les acteurs pour avancer plus vite. diccit - janvier 2014 · 14 enjeux prospective avec les ressources de la recherche publique. » 34 les plans industriels © Agence Réa Stratégie et prospective Pour Thierry Weil, les obstacles à ce genre de démarche sont plutôt les règles de la concurrence au niveau communautaire et la disette budgétaire au niveau national : « L’économie européenne souffre beaucoup de la Direction de la concurrence. Face à sa toute puissance, la création d’Airbus serait-elle encore possible aujourd’hui ? On peut en douter. Et au nom de la concurrence, les compagnies aériennes devraient ainsi faire face au monopole de Boeing ! Il faut vraiment imposer un contre-pouvoir à cette Direction de la concurrence, comme le plaide Louis Gallois, pour mieux prendre en compte, d’une part, la réalité de la concurrence, qui est mondiale et non pas intra-européenne, et d’autre part les impacts économiques et sociaux des aides publiques. Quant aux problèmes budgétaires, c’est sûrement ce qui freine le plus l’action publique aujourd’hui en France. Mais il y a le Grand emprunt : une idée consensuelle, transpolitique, lancée par Nicolas Sarkozy, poursuivie et même étendue par François Hollande. Reste à confiner les financements : la cagnotte des investissements d’avenir ne doit pas être utilisée d’une façon plus ou moins détournée pour financer les missions quotidiennes de l’Etat et compenser la rigueur budgétaire… Mais ce qui est sûr, c’est que face à la perte de compétitivité de la France, le diagnostic posé dans le rapport Gallois a abouti à une feuille de route globale, le pacte de compétitivité présenté par le Premier ministre. La mobilisation du gouvernement va de l’Etat-pompier face aux situations d’urgence jusqu’au travail de prospective de la commission Innovation 2030. Entre les deux, il y a les contrats de filières industrielles pour le court-moyen terme et les 34 plans industriels pour les 5 à 10 ans à venir. Avec ces 34 plans, nous sommes Thierry Weil, professeur à Mines Paris Tech, est le délégué général du think-tank La Fabrique de l’industrie (présidé par Louis Gallois). Son dernier livre, co-écrit avec Pierre-Noël Giraud : « L’industrie française décroche-t-elle ? » (La Documentation française, 2013). Energies renouvelables, voiture pour tous consommant moins de 2 litres au 100 km, bornes électriques de recharge, autonomie et puissance des batteries, véhicules à pilotage automatique, avion électrique et nouvelle génération d’aéronefs, dirigeables – charges lourdes, logiciels et systèmes embarqués, satellites à propulsion électrique, TGV du futur, navires écologiques, textiles techniques et intelligents, industries du bois, recyclage et matériaux verts, rénovation thermique des bâtiments, réseaux électriques intelligents, qualité de l’eau et gestion de la rareté, chimie verte et biocarburants, biotechnologies médicales, hôpital numérique, dispositifs médicaux et nouveaux équipements de santé, produits innovants pour une alimentation sûre, saine et durable, big data, cloud computing, e-education, souveraineté télécoms, nanoélectronique, objets connectés, réalité augmentée, services sans contact, supercalculateurs, robotique, cyber-sécurité, usine du futur. 15 · janvier 2014 - diccit enjeux prospective dans la stratégie ET dans la prospective. Nous sommes dans la projection à relativement court terme et dans la volonté d’aller au-delà du simple prolongement naturel de ce que font aujourd’hui les industriels : Airbus ne mise pas ses ventes de demain sur l’avion électrique mais s’intéresse déjà à ce domaine. Le volontarisme de l’action publique va permettre de mobiliser tous 479 000 Associé à la préparation des 34 plans industriels, le cabinet McKinsey estime que cette initiative permettra de sauvegarder, renforcer et créer 479 000 emplois avec 45,5 milliards d’euros de valeur ajoutée et 18 milliards d’exportations supplémentaires sur 10 ans, pour un investissement de 3,5 milliards. © David Bécus les acteurs pour avancer plus vite dans ce domaine. ». Quels sont les concurrents à battre dans cette course à l’innovation et à la compétitivité ? Pour Thierry Weil, « nous sommes en compétition avec tout le monde, avec le monde entier, même si nos concurrents – je ne parle pas d’ennemis – peuvent être ponctuellement des alliés, des partenaires. En Midi-Pyrénées, votre aéronautique et votre agro-alimentaire ne partagent sûrement pas la même vision de l’Allemagne… Mais il y a ces chiffres : en 2002, nous avions 25 milliards d’excédents commercial pour les biens manufacturés, et cela couvrait nos importations énergétiques. En 2011, nous avions 25 milliards diccit - janvier 2014 · 16 de déficit, et une facture énergétique sensiblement alourdie. Donc on n’a pas le choix : il faut vendre au reste du monde davantage qu’on lui achète, mieux répondre aux besoins du marché intérieur et innover pour s’imposer à l’extérieur ! ». Prenons justement l’exemple de l’énergie, puisque la transition énergétique est très présente dans les 34 plans, alors que le concept d’économie décarbonée semble s’éloigner un peu plus chaque jour avec le gaz de schiste américain et le retour en force du charbon, aussi bien en Allemagne (pour compenser l’abandon du nucléaire) qu’en Chine (pour répondre à des besoins toujours croissants). Thierry Weil reconnaît que « les Etats-Unis ont trouvé un nouvel essor avec le gaz de schiste et le charbon redevient la première source d’énergie avec la Chine. Mais ne nous leurrons pas : la Chine développe toutes les pistes énergétiques et elle est parfaitement consciente de son impact carbone tant pour sa propre population qu’au niveau planétaire. Elle deviendra de plus en plus vertueuse sur les émissions de gaz à effets de serre. Cette prise de conscience finira bien par se développer aux EtatsUnis, même si le gaz de schiste leur assure aujourd’hui une énergie bon marché et une autonomie géostratégique vis-à-vis des pays arabes. Nous avons sans doute raison de miser sur la transition énergétique. Les avancées de demain seront nos atouts d’après-demain. Et pour aujourd’hui, une option intéressante serait d’adopter au niveau européen le modèle suédois en la matière : alléger la fiscalité des entreprises et le coût du travail mais La première opportunité à saisir est de s’assurer de la bonne représentation des industriels de Midi-Pyrénées dans les 34 plans. Bastien Beley, responsable du pôle 3E (Entreprises, Emploi, Economie) à la Direccte enjeux prospective alourdir de façon croissante la fiscalité environnementale. Ce serait un signal fort donné à la communauté internationale. » © Pierre Louis Douère. Les atouts de Midi-Pyrénées Concrètement, comment va se traduire la mise en œuvre des 34 plans industriels, notamment au niveau régional ? Il est encore un peu tôt pour le dire car, en fait, ce sont les groupes de travail de chacun des 34 plans qui vont définir les actions de terrain. « Mais nous devons nous organiser au plus tôt pour accompagner les entreprises de Midi-Pyrénées disposant de compétences avancées sur ces 34 plans pour leur permettre de participer et de gagner des parts de marchés grâce à ceux-ci. » C’est objectifs retenus, on est en plein dans les 34 plans industriels. » On connaît les atouts de notre région à l’heure de l’économie de la connaissance : nos 3 pôles de compétitivité, notre potentiel de recherche et d’enseignement supérieur unique en France, l’ampleur de nos efforts de R&D… Sans oublier cette « intelligence territoriale » qu’aime à souligner le Préfet Comet et qui peut constituer ici notre « coup d’avance » : notre capacité à faire travailler en bonne intelligence tous les acteurs du territoire. « C’est un atout essentiel », remarque Bastien Beley : « efficacité de la mise en réseau, capacité d’échanger pour s’approprier toutes les opportunités, relation de confiance pleine et entière entre les partenaires, notamment entre l’Etat et Dès 2012, la CCI de Toulouse a engagé une réflexion stratégique en faveur d’un développement industriel offensif. Nous avons notamment identifié les domaines d’activités cibles qui feront les champions de demain sur notre territoire. Ce travail va incontestablement alimenter la participation régionale à la démarche des 34 plans de reconquête. Pascal Lannette, président de la commission Industrie de la CCI de Toulouse le mot d’ordre donné par Bastien Beley, le responsable du pôle 3E (Entreprises, Emploi, Economie) à la Direccte (et référent unique aux investissements pour Midi-Pyrénées). Diplômé de Polytechnique, Bastien Beley connaît bien notre tissu industriel régional, y compris « de l’intérieur » pour s’être immergé pendant un an chez Mécahers, lors de son stage d’ingénieur de l’Ecole des mines de Paris. Il rappelle que les 34 plans s’inscrivent dans une stratégie globale de construction de la France industrielle de demain, s’appuyant sur nos forces existantes et sur un travail collectif impliquant tout l’écosystème de l’innovation avec le soutien de l’Etat, des Régions, des fonds européens : « Dans l’optique européenne Horizon 2020, il y a une stratégie de « spécialisation intelligente » demandée à chaque région, de façon à concentrer les efforts sur des cibles combinant technologies, marchés et innovation. Midi-Pyrénées a déjà défini ses 6 domaines prioritaires et, que ce soit dans la démarche ou dans les le Conseil régional. C’est un gage de succès et de réussite : on sait vraiment travailler ensemble sur nos enjeux communs, relever ensemble les défis de demain. Avec les 34 plans industriels, nous allons non seulement pouvoir renforcer nos domaines d’excellence mais leur trouver de nouvelles applications, de nouveaux débouchés, et favoriser la diversification tant attendue de notre tissu industriel. » « L’État agit pour corriger les défaillances du marché : des besoins non satisfaits, un appareil de production en panne, un chômage élevé, un commerce extérieur en déficit croissant… Si notre industrie se remet en route, se fédère, s’appuie sur la recherche et répond aux attentes du marché, l’État n’aura plus à intervenir comme aujourd’hui. Qu’on n’ait plus besoin de plans industriels, ce serait la meilleure réussite ! » Les 34 plans industriels permettront, selon le cabinet McKinsey, de sauvegarder, renforcer et créer en France 479 000 emplois. 12 milliards 12 milliards d’euros, dont 1,3 milliard pour l’aéronautique et l’espace : c’est l’enveloppe du nouveau Programme d’investissements d’avenir (PIA 2) qui vient compléter les 35 milliards du PIA 1. Le nouveau programme introduit une écoconditionnalité dans les critères de sélection des projets. 17 · janvier 2014 - diccit enjeux stratégie Investissement en fonds propres Les PME en actions Nouveauté de la loi de finances 2014, le PEAPME a été créé pour diversifier les sources de financement des entreprises, faciliter leur accès aux fonds propres et favoriser ainsi le développement des PME et ETI. 68 % des investisseurs actifs et 54 % des Français jugent « très utile » ou « plutôt utile » la création du PEA-PME. (Sondage Actionaria / OpinionWay réalisé du 2 au 13 octobre auprès de 327 investisseurs et d’un échantillon représentatif de 1 000 Français de 18 ans et plus) diccit - janvier 2014 · 18 Après le lancement d’Enternext, la « bourse des PME et ETI », voici donc le PEA-PME : un plafond de 75 000 € et les mêmes avantages fiscaux que le PEA pour faciliter l’investissement en fonds propres dans les entreprises. Préconisé par le Rapport Gallois, ce nouveau dispositif a été largement initié par l’association PME Finance à partir d’un double constat : l’épargnant se désintéresse de la bourse et l’entreprise ne trouve pas sur les marchés les financements dont elle a besoin. Pour Jean Rognetta, président de PME Finance, la mesure gouvernementale correspond clairement aux attentes exprimées : « Il y avait deux hypothèses : créer une « poche PME » au sein du PEA classique – c’était le plus simple – ou créer un PEA spécifique pour les PME et ETI. C’est la solution qui a été retenue et c’est la plus efficace. Au lieu de mettre davantage d’argent dans un PEA déjà existant, chacun peut ouvrir un PEA-PME dans l’établissement de son choix en faisant jouer la concurrence. On peut ainsi espérer attirer 1 ou 2 mil- liards d’euros par an. Cela doublera largement l’argent actuellement investi en bourse dans les PME et ETI. En France, le financement des PME repose essentiellement sur le crédit bancaire. Hors du banquier, point de salut. De plus, avec la faiblesse des cours depuis 2000-2001, aller en bourse engendre une énorme pression pour pas beaucoup d’argent, d’où la bulle des LBO. Si on redonne du dynamisme à la bourse, le jeu en vaudra la chandelle, les contraintes de transparence financière apparaîtront bien plus légères ! Les patrons de PME n’ont peut-être pas tous la culture de la bourse, mais ils ont tous la capacité d’acquérir cette culture d’ouverture du capital. » Président de la plateforme Initiative Haute-Garonne (et vice-président de la CCI de Toulouse), Gérard Trullen se déclare également favorable au relèvement du PEA et à la création du PEA-PME : « Donner du souffle aux entreprises par l’apport de capitaux, leur permettre de trouver plus facilement des investisseurs prêts à les accompagner dans leur développement, cela ne peut qu’être salué po- enjeux stratégie Jean Rognetta, journaliste et essayiste, président de PME Finance. Ses derniers livres, parus en 2012 : « La République des Réseaux : périls et promesses de la révolution numérique » (Fayard) et « Le Financement des PME face à la crise » (Les Echos Etudes). Avec le PEA-PME, on investit dans l’économie réelle, voire dans les entreprises de son territoire. On se remet à y croire, à partager l’optimisme ! sitivement. Mais les politiciens ont-ils fait le bon diagnostic ? Une entreprise dont le manque de résultat a rendu les fonds propres souffreteux, les trésoreries difficiles et les fins de mois périlleuses, présente un avenir économique incertain qui a peu de chance d’attirer un investisseur, sauf à ce que celui-ci ait un goût du risque particulièrement développé. On se plaint de la frilosité des financiers mais la médiation du crédit montre que leurs réticences ne proviennent que de situation extrêmement dégradée. Mais si la maladie est le manque de fonds propres, ne vaudrait-il pas mieux renforcer le fonctionnement bénéficiaire des entreprises et voir ainsi les hauts de bilan se gonfler des résultats annuels ? D’autant qu’une entreprise dont les fonds propres sont satisfaisants, dont les résultats sont prospères, devient tout à fait séduisante pour des investisseurs et pour des banquiers. Le recours au crédit est simplifié, la recherche de fonds facilitée. Alors, osons de vraies mesures pour renforcer la capacité bénéficiaire des entreprises, et ainsi développer les fonds propres par le résultat ! Les PME et les ETI n’en auront que plus de facilités pour lever des fonds et financer ainsi leur développement. » De 2007 à 2012, les encours du PEA sont passés de 120 à 80 milliards d’euros Seulement 3 % des fonds du PEA vont actuellement vers les PME et ETI 19 · janvier 2014 - diccit enjeux stratégie © David Bécus Il faut convaincre certains patrons de PME que l’ouverture du capital n’est pas un dépouillement mais un enrichissement de leur entreprise et… de leur patrimoine. Thierry Letailleur (Irdi) Au final, combien d’entreprises vont bénéficier du PEA-PME ? Pour Jean Rognetta, il s’agira au premier chef des 540 PME et ETI déjà côtés en bourse et sur lesquels on a le plus de visibilité. « Mais sur le moyen terme, on peut espérer un effet de « ruissellement » vers un million de PME, sachant que ce n’est pas l’économie fiscale qui assurera la rentabilité du placement mais bien la performance des entreprises dans lesquelles on aura investi. » En Midi-Pyrénées, le PEA-PME pourrait concerner une soixantaine d’entreprises chaque année, selon la première estimation de Thierry Letailleur. Le président de l’Irdi souligne ainsi la forte disproportion entre la quantité d’entreprises industrielles de notre région et le petit nombre de PMI et ETI pouvant attirer des investisseurs. « Mais le PEA-PME offre une nouvelle ressource pour les professionnels de l’investissement face au désengagement progressif des banques et des compagnies d’assurance – désengagement lié largement aux contraintes prudentielles qui leur sont imposées. Quant aux particuliers, ils vont pouvoir flécher très précisément leurs investissements s’ils choisissent des intermédiaires qui connaissent bien l’économie de leur région. Je crois d’ailleurs qu’il faudrait professionnaliser et même sélectionner, peut-être via bpifrance, les gestionnaires de fonds défiscalisés. Ce serait un facteur de réduction du risque, risque d’autant plus réel pour le PEA-PME que l’on manque de visibilité sur les PME non cotées. A l’Irdi, nous savons cartographier finement le tissu industriel du Sud-Ouest, y compris les sociétés innovantes. Et comme l’argent ne règle pas tous les problèmes, nous savons aussi apporter un accompagnement stratégique, et pas seulement financier. Notre rôle est aussi d’amener certains patrons à réfléchir à l’ouverture de leur capital, à leur expliquer que ce n’est pas un dépouillement mais un enrichissement de leur entreprise et… de leur patrimoine : mieux vaut avoir 50 % de 100 que 100 % de 10. D’ailleurs, c’est parfaitement admis par la nouvelle génération de dirigeants que Les PME et les ETI auront davantage de facilité à lever des fonds pour financer leur développement si on renforce leur capacité bénéficiaire. Gérard Trullen (Initiative Haute-Garonne) l’on voit à travers Aerofund, le fonds d’investissement dédié à l’aéronautique. Pour suivre la montée des cadences d’Airbus, pour atteindre des seuils critiques, ils ont besoin de croissance externe, et pour cela le cashflow ne peut pas suffire. En parallèle, on observe une prise de conscience chez les investisseurs : les PME représentent une catégorie d’actifs à part entière. Et toutes les sources de financement sont les bienvenues car la crise financière a laissé des trous à combler. Les banques font leur travail au mieux si on leur présente un bon dossier. Et un bon dossier, ce n’est pas qu’un bon projet, ce sont aussi des fonds propres bien constitués. ». Le PEA-PME, et après ? Maintenant que le PEA-PME est lancé, PME Finance se prépare déjà à formuler d’autres propositions, par exemple sur le financement participatif et le financement obligataire. « Nous sommes des pragmatiques », résume Jean Rognetta, qui est lui-même un spécialiste de l’innovation, des PME et du capital-risque (il collabore régulièrement au journal Les Échos) : « Nos membres sont des entrepreneurs, des investisseurs en capital, individuels ou institutionnels, et des intermédiaires et conseils. Notre seul objectif : donner aux créateurs et aux dirigeants d’entreprises les moyens de franchir les seuils qui brident leur croissance et qui provoquent le manque de sociétés moyennes en France. Le lancement du PEA-PME a permis de donner un coup de projecteur nouveau sur la question du financement des PME et des ETI. Au lieu de parler de défiscalisation et de mettre son argent on ne sait où à travers des produits financiers complexes, on finance de la croissance, de l’innovation, de l’exportation. On investit dans l’économie réelle, voire dans les entreprises de son territoire. On fait un pari sur l’avenir, on se remet à y croire, à partager l’optimisme ! » 21 · janvier 2014 - diccit synergies sur le terrain Le Siane, carrefour stratégique des entreprises et du territoire Du 22 au 24 octobre au Parc des expositions de Toulouse, le Siane 2013 a accueilli plus de 7 500 visiteurs, contre 6 000 l’année précédente. Avec un hall supplémentaire, il a pu réunir 500 exposants. Il y a eu aussi plus de 500 rendez-vous d’affaires. Ce taux record de fréquentation a été salué par Alain Di Crescenzo : « Le Siane est stratégique ment majeur de l’économie industrielle de notre territoire. » La CCI de Toulouse accompagne le Siane depuis sa création et elle a encore amplifié son engagement pour cette 9e édition : un stand collectif a permis à 23 TPE et PME/PMI de la Haute-Garonne d’être présentes dans des conditions privilégiées ; plusieurs rencontres et conférences ont été pour notre territoire et nos entreprises, et donc pour la CCI de Toulouse. Nous sou- organisées avec le CSA (lire encadré) ; pour la première fois, un espace Emploi & Formation a réuni la Chambre et ses partenaires pour orienter les entreprises dans le recrutement de nouvelles compétences ; et un stand spécifique a été dédié au tout nouveau Cluster Midi-Pyrénées Défense – Sécurité – Sûreté. « A travers le Siane », conclut Alain Di Crescenzo, « notre objectif est de favoriser la croissance des PME : promouvoir leurs savoir-faire, les aider à améliorer leurs performances, à innover et à se diversifier, faci- L’industrie est un moteur essentiel de notre économie, particulièrement en Midi-Pyrénées. haitons confirmer le Siane dans la durée, l’ancrer définitivement comme un évène- diccit - janvier 2014 · 22 synergies sur le terrain Club Stratégies Achat (CSA) : cotraitance et visibilité Une nouvelle fois très présent au Siane pour des échanges directs avec les PME/PMI, le CSA (Club Stratégies Achat) a notamment organisé une table ronde sur les bonnes pratiques Achats des grands comptes avec Jacques Cazenavette (Nexter), Magalie Morlat (préfecture de région) et Eric Segura (Astrium). « Nous voulons faciliter l’échange d’expérience entre acheteurs mais aussi informer les PME/PMI locales sur nos orientations stratégiques », rappellent le président et le vice-président du CSA, Richard Gabry (Tisséo) et Didier Katzenmayer (Airbus). « Nous avons une certaine vision de la cotraitance. Nous savons que la visibilité à long terme est indispensable aux acteurs de la chaîne de production et d’approvisionnement. Nous sommes également très attentifs aux conditions de paiement et au rôle des achats de proximité… » Zoom sur les délégations de la CCI de Toulouse L’aménagement du territoire est un enjeu majeur pour le développement de nos entreprises, le quotidien de nos salariés, l’attractivité de notre métropole et de notre région. La CCI de Toulouse s’y implique donc fortement à travers ses élus et ses services. Notre mission est d’initier, améliorer et faire aboutir les infrastructures et les équipements nécessaires à la vie économique – et parfois de montrer le caractère préjudiciable de certains projets. Nous influons sur les décisions lors des consultations sur les projets d’urbanisme avec les avis que nous rendons après analyse des dossiers par nos élus et nos services. Nous siégeons directement dans les instances les plus importantes en matière d’aménagement, de promotion et de développement économique : la Sem Oppidea de Toulouse Métropole, So Toulouse et l’Agence métropolitaine liter leurs échanges avec les grands groupes et leur développement commercial. L’industrie est un moteur essentiel de notre économie, particulièrement en Midi-Pyrénées : chez nous, 20 % des salariés travaillent dans l’industrie, contre 13 % de moyenne nationale. L’industrie est la locomotive de notre territoire mais il faut préserver son écosystème et encourager son développement. La stratégie de l’Etat, avec ses 34 plans industriels, vise un ciblage des technologies et des usages de demain. C’est une stratégie dans laquelle les chefs d’entreprise se reconnaissent forcément et c’est une stratégie que nous avons engagée dès 2012. Avec tous les acteurs de l’économie, l’Etat et le Conseil régional, nous voulons avancer ensemble vers une industrie de demain, forte et gagnante. » www.toulouse.cci.fr de développement économique, que nous avons créée en partenariat avec la Communauté urbaine pour convaincre des entreprises extérieures de s’installer sur le territoire. Enfin, la CCI de Toulouse est fortement impliquée dans la gestion de l’Aéroport Toulouse-Blagnac (dont elle est le premier actionnaire après l’Etat) ainsi que dans la société d’exploitation de Toulouse-Francazal. 23 · janvier 2014 - diccit synergies sur le terrain Les commissions © David Bécus en action Les Assises du commerce se sont tenues le 14 octobre à Revel avec la participation de nombreux élus de la CCI de Toulouse dont le président Alain Di Crescenzo, les vice-présidents Thierry Dumas et Michel Roux, et la présidente de la commission Commerce, Christine Le Galo. Les travaux ont été animés par Jean-Luc Pinson, directeur Prospective et Développement du Cefac, et ils ont porté sur les grandes évolutions en cours : baisse du pouvoir d’achat, volatilité des consommateurs, retour de la grande distribution en centre-ville, croissance continue du e-commerce (+ 20 % l’an), irruption du drive (même s’il n’est pas encore rentable), recul du milieu de gamme, nouvelles structures familiales, vieillissement de la population, fin de l’exode rural… « Arrêtons de parler de crise ! », s’exclame Jean-Luc Pinson : « On est de train de changer de logiciel économique. Il ne faut plus penser le commerce en termes de stock mais en termes de flux. Il faut chercher des solutions de bon sens – et surveiller de près sa trésorerie ! – mais il faut être créatif : ne pas hésiter à associer deux métiers différents, appliquer les nouvelles technologies aux activités les plus traditionnelles, miser sur la proximité et le service, qui sont des valeurs plus essentielles que jamais, et donner aux gens l’envie d’avoir envie de consommer… Ne l’oublions pas : dans la conjoncture actuelle, c’est le commerce qui tient l’économie française. » Dans le Sud-Lauragais, la CCI de Toulouse a renouvelé sa convention de partenariat avec CoLaurSud, la communauté de communes du Lauragais Sud. Pour Thierry Dumas, premier vice-président de la Chambre, « les résultats probants de la précédente convention permettent d’envisager le développement d’actions communes en faveur du développement économique local, de l’information des entreprises et d’une meilleure connaissance du territoire. Ce partenariat s’inscrit dans l’objectif commun de renforcer les services aux entreprises en créant des synergies entre nos actions. » La convention avec CoLaurSud implique plusieurs commissions de la CCI de Toulouse : Création-Transmission-Reprise d’entreprises et CFE, RH-Compétences-Apprentissage, Commerce, Aménagement et Développement du territoire. Une entreprise de la Haute-Garonne est en vedette chaque semaine sur TLT grâce au magazine de la CCI de Toulouse « Point Eco ». Cette émission aborde en effet l’actualité économique à travers le témoignage d’un chef d’entreprise et, outre le président Alain Di Crescenzo, Point Eco fait intervenir un élu de la Chambre en lien direct avec la filière d’activité ou le territoire concernés. Sont ainsi intervenus : Michel Roux pour l’émission enregistrée chez Comminges Diesel (Saint-Gaudens), Michel Fayet chez Altern’Mobil (Toulouse), Jean-François Rezeau chez EcoVitalis (Toulouse), Pascal Lannette chez Oktal (Vigoulet-Auzil), Bernard Ourmières chez Pronoë (Aussonne). TEXTOS > Dans le Comminges, la CCI de Toulouse a accordé des aides d’un montant total de plus de 175 000 € aux entreprises sinistrées par les inondations du mois de juin. La Chambre a proposé aux collectivités de bâtir ensemble un plan de revitalisation du Comminges. Plusieurs élus commingeois de la Chambre sont en première ligne dans ce dossier, en particulier Michel Roux et Sylvain Basso. > A Toulouse, les commerçants du marché des Carmes ont reçu le président Alain Di Crescenzo et les élus Commerce de la Chambre le 25 octobre. Il a notamment été question du besoin d’une salle de découpe pour les bouchers, en sous-sol du marché. > Dans les services à la personne, sur les 10 premiers mois de 2013, plus de 80 entreprises ont été visitées par Fabrice Grofilley, membre associé de la CCI de Toulouse et élu référent pour la filière des SàP. Il intervient à la demande des chefs d’entreprise ou en complément d’une action menée par un chargé de mission de la Chambre. diccit - janvier 2014 · 24 synergies portraits d’entrepreneurs Criollo marie le chocolat avec les saveurs du voyage En 10 ans, Jean-Pierre Dujon-Lombard s’est imposé parmi les 12 meilleurs chocolatiers de France avec son enseigne Criollo Chocolatier : un magasin à Toulouse (à côté de Victor Hugo) et un magasin-atelier dans le Lauragais (à SaintPierre-de-Lages). Il emploie maintenant une quinzaine de collaborateurs et, tel un artisan de haute couture, il signe deux collections par an. Celle de cet hiver a été conçue avec Sarah Truong-Qui, la chef toulousaine aux fourneaux de l’Empereur de Hué : le chocolat s’y marie donc avec les saveurs asiatiques et souvenirs de voyage ; des chocolats sélectionnés dans le monde entier accueillent la cardamome noire du Vietnam, la fève tonka du Venezuela, le poivre de la Jamaïque, la vanille de Madagascar ou encore, plus proche de P3 Ingénieurs veut faire décoller la méthanisation La société allemande P3 Group a implanté une filiale française à Cornebarrieu en 2007 pour développer ses activités de conseil et ingénierie au plus près du pôle aéronautique toulousain. Avec sa centaine de salariés sous la direction de Cyril Dalliès, P3 Ingénieurs diversifie ses interventions et vise notamment les énergies renouvelables : l’éolien, l’hydrolien et la méthanisation – domaine pour lequel P3 Ingénieurs vient d’élaborer un consortium d’entreprises avec SNC Lavalin puis avec Spie Sud-Ouest. L’idée, est de pouvoir proposer des projets clé en main aux producteurs et collecteurs de déchets organiques : collectivités, restauration collective, coopératives diccit - janvier 2014 · 26 agricoles, industries agro-alimentaires… « La production de bio-gaz permet de recycler nos déchets organiques et d’offrir à nos territoires un développement économique qui n’est pas délocalisable », fait observer Thomas Chenut, le responsable du développement de ce secteur chez P3 Ingénieurs. Venant du monde institutionnel, il ne cache pas que « le contexte financier des collectivités territoriales encourage l’établissement de relations économiques entre secteurs privé et public. Quant à la bio-méthanisation, c’est une filière en pleine émergence, d’ores et déjà promise à un bel avenir, notamment dans notre région. » www.p3-group.com nous mais pas moins exotique, l’huile de pépin de courges d’Autriche. C’est la deuxième collection que Jean-Pierre DujonLombard réalise avec Sarah Truong-Qui : « Le plus difficile, ce n’est pas de créer une nouvelle ganache ou de moderniser un praliné, c’est de supprimer de la carte une réalisation précédente ! Notre public, fidèle et curieux, attend nos créations sans rien vouloir abandonner de nos succès précédents… Mais notre philosophie est de ne pas nous refermer sur nousmêmes et sur nos certitudes, de laisser portes et fenêtres grandes ouvertes pour se remettre en question en permanence, de façon à innover, progresser. Pour nos jeunes chocolatiers, c’est ce qu’il y a de plus formateur et de plus motivant. » www.criollo-chocolatier.com Ceicom Solutions : Distel passe au tactile. La Scop toulousaine Ceicom Solutions a sorti la version 7 de Distel, son progiciel de gestion intégré dédié aux sociétés de négoce et de distribution en couvrant toutes les fonctions : achats, stocks, logistique, vente, comptabilité, fabrication… Cet ERP (« Enterprise Resource Planning ») fait ses preuves depuis plus d’un quart de siècle ! Il est désormais adapté à la navigation tactile et aux différentes tailles d’écran, et le multicanal est son fil conducteur. En prolongement de ces évolutions, Ceicom Solutions a développé une application mobile pour les équipes nomades : un commercial itinérant peut ainsi accéder aux données et fonctionnalités de Distel sans même avoir besoin d’une connexion réseau permanente. www.ceicom-solutions.fr synergies portraits d’entrepreneurs Leader régional du marquage publicitaire, la société toulousaine Hodé intervient pour des références on ne peut plus diversifiées : restauration, commerce et distribution, matériaux, construction et immobilier, sport et tourisme, évènementiel et publicité, signalétique et décoration d’intérieur, transports et collectivités, etc. Depuis une dizaine d’année, c’est aussi un sous-traitant d’Airbus, et même un fournisseur de rang 1, avec ses outillages et solutions pour peindre les logos des compagnies aériennes sur les avions. Ce savoir-faire acquis dans le monde on ne peut plus exigeant de l’aéronautique, Hodé le valorise désormais dans la filière automobile, en commençant par le groupe PSA. Hodé a été retenu par Peugeot pour les adhésifs de décoration extérieure de l’un de ses nouveaux modèles de la gamme 308 et le secteur automobile paraît très prometteur avec la vogue des véhicules personnalisés. Une belle réussite pour l’entreprise artisanale créée © David Bécus Hodé : ça roule ! en 1979 par le peintre en lettres JeanMarc Hodé. Depuis 2012, les « Enseignes Hodé » sont dirigées par Philippe Dubois. Il a travaillé dans l’entreprise pendant 13 ans, en tant que directeur du pôle Marquage industriel, avant de la reprendre avec le concours de iXO Private Equity. La société a réalisé un CA de 7 millions d’euros en 2012 et elle a enregistré une progression de 6 % l’an dernier, avec même une croissance de 30 % pour les activités de service à l’industrie. A moyen terme, annonce Philippe Dubois, « notre objectif est d’équilibrer les activités pour l’industrie et celles pour la publicité qui sont encore prédominantes. Nos contrats industriels sont très porteurs pour l’image de l’entreprise ; ils nous donnent aussi une meilleure visibilité avec une activité plus récurrente. D’où notre certification ISO 9001 pour le marquage industriel en plus de notre marque Imprim’Vert. » En termes d’emplois, la croissance de Hodé s’est traduite ces derniers mois par la création de 3 postes en production et par l’embauche d’un directeur technique. Le cap des 40 salariés a été franchi et les investissements sont aussi au rendez-vous : sur son site de Sesquières (un bâtiment de 2 800 m²), Hodé vient de recevoir une nouvelle imprimante numérique grand format de 350 k€. www.hode.fr © David Bécus Thomas Fantini : La Pergola met le cap sur Paris Dans un contexte pourtant difficile pour le secteur, La Compagnie des Pergos a progressé de 19 % l’an dernier pour atteindre les 5 M€ de chiffre d’affaires HT avec toute sa gamme d’établissements : 4 restaurants La Pergola, 1 Perg’Hôtel à Launaguet (un second ouvrira à Bruguières cet été), 2 sandwicheries Pains & Pergos et 6 vitrines Movida Pains et Pergos. La Pergola Lardenne demeure le vaisseau amiral (40 % de l’activité, plus de 50 % du résultat) et a fait l’objet d’importants travaux d’embellissement l’été dernier. Mais Thomas Fantini s’inquiète sérieusement du projet de BHNS (Bus à haut niveau de services), tant pour la phase des travaux que pour la suite des évènements : perte de places de stationnement, changement d’âme du quartier. Il a donc décidé d’ouvrir un établissement à Paris, « pour trouver du business et un peu de sérénité » ! Le groupe, qui a été lancé en 2009, devrait atteindre les 100 salariés et 7 M€ de CA HT l’an prochain : « Notre situation financière est très saine, les banques nous accompagnent bien et les clients apprécient nos engagements sur la qualité, l’ambiance, les saveurs du Sud-Ouest à des prix accessibles, le développement durable… Bref, tout ce qui fait cet « Esprit Pergo » dans lequel se retrouvent nos collaborateurs, nos clients et nos fournisseurs ». www.lacompagniedespergos.fr 27 · janvier 2014 - diccit Jean-Pierre Mas Président du groupe Selectour Afat synergies interview Les espoirs et challenges de Selectour Afat Toulousain passionné de rugby et d’opéra, Jean-Pierre Mas a enseigné le droit public à Oran avant de se lancer dans le tourisme en 1981 avec Voyages d’Oc. Il a conduit l’essor du groupe Afat à partir de 1993 puis la fusion avec Selectour en 2009. A la tête du groupe, il a ouvert en 2012, avec Françoise Péglion, Selectour Afat Business Services. Comment se porte Selectour Afat en ce début d’année ? Bien ! Nous avons repris l’an dernier notre stratégie de conquête, aidé nos adhérents à faire de la croissance externe. Leur santé financière ne se dégrade pas et notre rôle est de leur apporter davantage de volume. Dès le printemps dernier, nous avons ressenti des signes encourageants dans l’activité Affaires qui, au final, aura progressé de 5 à 6 % sur l’année. C’est d’autant plus encourageant qu’une reprise sur ce créneau est toujours annonciatrice d’une amélioration du marché Loisirs. Il en a bien besoin ! Né de la fusion des réseaux Afat et Selectour fin 2009, le groupe Selectour Afat fédère 550 entreprises et plus de 1 100 points de vente pour un volume d’affaires global de 2,6 milliards d’euros : 65 % dans le voyages d’affaires et 35 % dans le loisirs où le groupe détient 25 % de parts de marché, loin devant Thomas Cook et Havas Voyages. www.selectour-afat.com Sur ce marché Loisirs, votre défi 2014 concerne la vente en ligne ? Notre challenge est de devenir un véritable acteur du web. Internet ne représente encore que 5 % de nos ventes Loisirs. Nous venons donc de mettre en ligne un site très dynamique : chaque client peut bâtir son voyage sur-mesure tout en profitant, s’il le souhaite, de l’expertise de nos 4 000 conseillers et de la proximité de nos 1 100 points de vente. Cette stratégie de « cross canal » est une réponse aux tendances lourdes du marché français : la désintermédiation et la déstructuration des voyages. Il faut assurer un passage naturel et fluide d’internet à la boutique, « web to store ». Les jeunes de la « native generation » ne savent même pas ce qu’est une agence de voyages. A nous d’aller chez eux et jusque dans leurs poches, sur leurs tablettes et leurs smartphones. Et puisque le client veut de moins en moins rentrer dans des cases, acheter du forfait sur catalogue, nous devons être des conseillers et des concepteurs de voyages, non plus de simples distributeurs. Et sur le marché Affaires ? A la différence de l’activité Loisirs, nous avons depuis longtemps des outils technologiques très pointus pour le marché Affaires. Ce sont à l’évidence les outils les plus évolués du marché. Ils ne permettent pas seulement de trouver les meilleurs tarifs, ils vont, par exemple, jusqu’à géolocaliser les collaborateurs en mission dans des pays sensibles. Sauf évènement international grave, je suis assez optimisme pour la poursuite de la croissance engagée ces derniers mois. 29 · janvier 2014 - diccit synergies à suivre Apixis : solutions informatiques et convergences de croissance © David Bécus Cofondateur de Bugbusters en 2003, Christophe Marcilly a participé un temps au développement commercial de Myfeelback (relation client multicanal) avant de rejoindre Apixis, une jeune société implantée à Labège et dont il a pris la présidence l’an dernier. Apixis propose des solutions informatiques en ingénierie, infogérance, sécurité, infrastructure… Parmi ses réalisations récentes, toute l’infrastructure informatique du nouveau site du Greta à Toulouse-La Cépière, avec un parc de plus de 150 postes. « Nous nous adressons aux TPE et PME locales, aux industriels, au monde associatif et nous commençons à approcher les collectivités territoriales et syndicats intercommu- naux. Nous sommes particulièrement pointus pour les implantations multi-sites d’une centaine de postes informatiques. Le secteur est très concurrentiel. Nos atouts sont la proximité, la réactivité et le sens du service. Notre modèle économique est basé sur la récurrence de contrats à l’année, c’est-à-dire sur la fidélité de nos clients. Cela suppose d’être très bon, si ce n’est irréprochable ! » Convaincu du potentiel de développement d’Apixis, Christophe Marcilly mise aussi sur la croissance externe : « Il y a encore beaucoup de synergies à faire jouer entre informatique et téléphonie. C’est l’intérêt de nos clients et donc celui d’Apixis. » www.apixis.fr Tendance Terroirs : Fourchette & Bicyclette Une fourchette pour bien manger, une bicyclette pour s’approvisionner au cœur des terroirs : tel est le concept retenu par deux jeunes entrepreneurs toulousains, Olivier Neyme et Tristan Rémusat. Ils ont lancé leur société en juin dernier et depuis, ils partent chaque mois dans les campagnes françaises pour dégoter des produits gastronomiques et artisanaux qu’ils vont vendre en ligne à travers 3 formules : « Ephémère » pour les produits de saison, « Découverte » pour les produits originaux, et « Gardemanger » pour les apéros dinatoires. Les paniers commencent à 24,90 €. La livraison est garantie en 24h, ou gratuitement en 72h en points relais. La passion des bonnes choses, l’esprit commercial et entrepreneurial, et une certaine éthique ont réuni Olivier Neyme et Tristan Rémusat : « Nous mettons les capacités d’internet et de la logistique au service des diccit - janvier 2014 · 30 artisans-producteurs, de leurs savoir-faire, de leurs produits maison aux saveurs anciennes ou totalement inédites. Notre clientèle s’étend déjà jusqu’à Londres, Bruxelles et Berlin mais dans l’esprit du circuit court, dans le respect de l’authentique, dans le retour au vrai. Même nos packagings et accessoires, ouvre-boîtes ou tirebouchons, sont 100 % made in France. » www.fourchetteetbicyclette.com SimSoft3D valorise les logiciels SimSoft3D (Labège) est une jeune société de service en ingénierie commerciale pour les éditeurs de logiciels français et étrangers : elle leur propose d’assurer la promotion, la vente et le support de leurs logiciels. « Nous intervenons sur des logiciels à forte valeur ajoutée scientifique et technique – et donc difficilement copiables », précisent les trois associés : Philippe Crespin (président de la SAS), André Joly et Lemy Turmel. Ils ont chacun 10 à 15 ans d’expérience à la fois en tant que développeurs, utilisateurs et vendeurs de logiciels. Ils s’adressent notamment aux éditeurs régionaux, « souvent très brillants mais pas toujours structurés pour développer le marketing et le commercial, surtout à l’international. » www.simsoft3d.fr synergies à suivre Le Collectif des gourmandes : les biscuits des femmes exigeantes Les start-up peuvent aussi avoir des saveurs très traditionnelles ! Gourmandes & Cie le prouve chaque jour avec ses biscuits sablés conçus et concoctés dans le Lauragais : des recettes innovantes, des « saveurs tendances » (cranberry, pavot…), une fabrication sans adjuvants ni conservateurs, une diffusion en grande surface, sous la marque Le Collectif des gourmandes et dans des emballages très colorés. Aux fourneaux : Laurence Rolland, artisan biscuitier. Cette professionnelle de l’agroalimentaire et spécialiste du marketing a fait ses armes chez Nutrition & Santé avant de lancer Le Collectif tionnement, financer le développement commercial. Aujourd’hui, Gourmandes & Cie emploie 4 personnes et vise un CA de 400 k€, contre 250 k€ l’an dernier. « Notre cœur de cible », explique Laurence Rolland, « ce sont les gourmandes exigeantes, les passionnées d’art culinaire en quête de saveurs authentiques et originales. Elles ne sont pas satisfaites par les produits industriels au goût uniformisé et elles sont très vigilantes sur les ingrédients mis en œuvre. C’est un marché de niche, mais à très fort potentiel d’achat et en plein développement. Nous sommes déjà présents dans 200 des gourmandes en 2011, en Aquitaine. Fin 2012, elle transfère l’activité à Castanet-Tolosan. Et en février 2013, elle lève 100 000 € auprès de deux sociétés de capital investissement (MP Croissance et Intellagri) avant d’obtenir, à la CCI de Toulouse, un prêt d’honneur de 15 000 € avec Initiative Haute-Garonne. Tous les ingrédients sont donc réunis pour structurer l’activité, consolider l’équipe, investir dans une ligne automatique de condi- points de vente GMS du Sud-Ouest et nous sommes en train de finaliser un accord avec une centrale d’achat nationale pour être présents sur l’ensemble du territoire. Et puis nous avons profité du relifting de notre packaging pour passer à un étiquetage bilingue français-anglais. Ainsi, nous sommes prêts à saisir des opportunités à l’export. Des distributeurs étrangers nous ont déjà contactés, jusqu’en Chine ! » ICC Finance : les rugbymen transforment la recherche de crédit Amis d’enfance, Hugo Cariat et Damien Catala ont complété leur parcours rugbystique à l’US Colomiers par des formations dans l’assurance, le commerce et le marketing (Hugo Cariat est diplômé de TBS). Ils ont créé ICC Finance, leur société de courtage en crédit, en août 2011 à Colomiers. Et depuis, pour renforcer leur équipe, ils ont déjà appelé deux autres joueurs de haut niveau, l’un encore pro et l’autre en reconversion, Fabrice Culinat et Antoine Loubière. Sans oublier, pour séduire la clientèle anglophone, notamment airbusienne, le recrutement de Paulette Booth, ex-Barclays Liverpool. « Nous intervenons sur le crédit immobilier, le crédit aux professionnels et le rachat ou la renégociation de crédit. Nous travaillons avec une vingtaine d’établissements bancaires locaux et nationaux et nous nous engageons à répondre aux demandes de courtage en financement en 24 heures », précisent les deux associés, avant de souligner leur fidélité à l’esprit Rugby : « Nous privilégions la relation humaine, la confiance, la proximité. Les gros cabinets de courtage ne peuvent pas proposer de meilleures conditions de crédit que nous, et ils ne peuvent pas assurer notre suivi très personnalisé. » L’activité Particuliers est prépondérante mais les deux associés font jouer tous leurs réseaux (et le boucheà-oreille !) pour développer le crédit aux professionnels. Autres challenges en cours de finalisation : une seconde agence, à Toulouse, et deux franchises, à Bordeaux et Aixen-Provence. www.icc-finance.fr 31 · janvier 2014 - diccit synergies produit d’entreprise Fondée dès 1923 à Toulouse par un artisan sellier-garnisseur, la société Camel Diam a su en permanence transférer son savoir-faire : automobile, aéronautique, médical... Reprise en 1989 par Michel Branquart et dirigée depuis 2004 par son fils Stéphane, cette PME d’une vingtaine de salariés est spécialisée dans la conception et la production d’un mobilier pour la petite enfance. Camel Diam et l’univers de la petite enfance Basée à Aussonne, où elle a réorganisé ses ateliers en 1992, Camel Diam est le spécialiste d’équipements souples (tapis de sol, assises, lits, jeux…) destinés aux structures d’accueil pour enfants (crèches, haltegarderies). « Nous travaillons en partenariat avec nos clients de la petite enfance, ceux du secteur médical représentant 10 % de notre activité, tant pour les conseiller que pour développer des produits fiables et hauts en couleurs », explique Stéphane Branquart. Privilégiant l’univers du 0-3 ans, « nous partageons les mêmes exigences de sécurité et de confort que nos clients. La qualité est un impératif permanent, d’où notre démarche de management par la qualité de type ISO 9001 et notre maîtrise de toute la chaine de production. Nous assurons l’ensemble de la fabrication en interne et nous apportons un soin particulier à la finition. Nos doubles coutures, par exemple, sont spécifiques à notre savoir-faire et peuvent nous permettre de faire la différence... ». Nous travaillons en partenariat avec les profesionnels. Rigueur hygiène et sécurité Créativité ludique et fonctionnelle Exigences Bien-être sociales et environnementales éveil, plaisir Les exigences sociales et environnementales sont aussi présentes à travers la sélection des matériaux tels que les mousses aux polyols d’origine végétale plutôt que pétrochimique. « Nous sommes aussi très vigilants sur la partie logistique, qu’il s’agisse de nos emballages en cartons recyclés ou de la conduite des transporteurs ». Camel Diam prépare son centenaire en continuant d’investir, par exemple avec la mise en service d’un logiciel ERP SAGE « Gestion de production » installé par la société toulousaine Isociel. Toujours en conjuguant son « métier de compagnon » avec la créativité et la modernité. www.cameldiam.fr Chiffre d’affaires en milliers e 2010 2011 2012 2013 2014 Objectif 1 480 1 456 1 501 1 430 1 500 33 · janvier 2014 - diccit synergies témoignages Pour les clients d’Aldeon, l’innovation et la compétitivité passent par les solutions M2M ACCOMPAGNEMENT Aldeon a été suivi par la direction Création – Transmission – Reprise d’entreprises de la CCI de Toulouse tél. 0 810 36 37 38 (N° Azur). Aldeon est une jeune société de conseil spécialisée dans les solutions Machine to Machine. C’est le « M2M » qui permet, par exemple, le télépéage et la géolocalisation. Mais pour Sylvain Pradal, fondateur d’Aldeon, « le M2M est encore réduit à des marchés de niche alors qu’il peut apporter des solutions durables à de multiples entreprises, en production, exploitation et maintenance comme en création de services permettant de se différencier de la concurrence. » Et pour les entreprises qui hésitent à investir ou à se doter de nouvelles compétences, Aldeon n’hésite pas à financer et à réaliser la solution afin de la proposer en location. Ce n’est pas la moindre originalité de cette société que Sylvain Pradal a créé après un parcours chez Altran Télécoms & Médias, où il a été notamment consultant senior pour Orange Business et manager technique. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des télécommunications (Sup Telecom), il est aussi passé par l’ESSEC. © David Bécus Avec la CCI de Toulouse, tout en restant maître de mes décisions, j’ai pu compléter ma réflexion, approfondir ma stratégie. M2M Pour Sylvain Pradal, le Machine to Machine est « le pendant technologique du don d’ubiquité : vos informations métier sont analysées et mises à votre disposition au bon moment, au bon endroit. » diccit - janvier 2014 · 34 La mission d’Aldeon est de faire profiter ses clients de ces nouvelles opportunités, avec des solutions qui leur apporteront un véritable bénéfice concurrentiel. « Le M2M peut sembler complexe et il est vrai qu’il fait appel à de nombreux intervenants », reconnaît Sylvain Pradal, « mais notre expertise nous permet de faciliter l’accès aux solutions M2M en pilotant pour le client, et sous son contrôle, l’ensemble du projet : étude de faisabilité, conception, mise en œuvre. » Avec la CCI de Toulouse et le dispositif Entreprendre en France Haute-Garonne, Sylvain Pradal a bénéficié d’un accompagnement avant la création de l’entreprise, en juin 2010 à la pépinière TPE de Bordelongue, pendant les trois premières années d’Aldeon. « La CCI m’a permis de rompre l’isolement du créateur d’entreprise, d’obtenir des réponses à des questions ponctuelles, d’approfondir ma réflexion et ma stratégie - en toute confidentialité. » www.aldeon.fr synergies témoignages © DR Naïo Technologies robotise le désherbage Créer l’agriculture de demain en la réconciliant avec l’environnement : c’est la philosophie de Naïo Technologies, la start-up toulousaine qui a été semée par quatre ingénieurs en robotique et qui a poussé au sein de l’Incubateur Midi-Pyrénées. Elle a lancé sa première levée de fonds (500 k€) en octobre dernier et, avec son robot Oz, elle a réalisé en quelques semaines ses objectifs de vente de toute une année. « Il est grand temps de passer du prototype à la phase d’industrialisation pour assurer de 40 à 50 livraisons dès cette année », annonce Aymeric Barthès, le président de la SAS qui annonce un CA de 335 k€ avec 7 salariés. Oz est un robot de binage automatique. Il permet de désherber les cultures sans effort (c’est bon pour le maraicher) et sans aucun produit chimique (c’est bon pour la terre). Son prix de vente est de l’ordre de 24 k€ et sa consommation électrique revient à moins de 1 € l’hectare. Pour finaliser ce projet, en particulier la programmation du robot, Naïo Technologies a bénéficié du dispositif Ardan : avec l’accompagnement de la CCI de Toulouse, la jeune pousse a profité de cette aide aux TPE et PME-PMI qui veulent développer des activités nouvelles ; elle a pu intégrer pendant 6 mois un pilote de projet, en l’occurrence un docteur en robotique qui a ensuite été intégré en CDI. Naïo a également participé à un Rendez-vous de l’industrie organisé par la CCI de Toulouse sur le thème de la robotique. « Cela nous a permis de gagner en visibilité et en rayonnement auprès du tissu industriel toulousain », commente Aymeric Barthès. www.naio-technologies.com Service Les Rendez-Vous de l’industrie : CCI l’information à haute valeur ajoutée 1 Vous souhaitez dynamiser votre TPE ou PME industrielle : 2 Nous vous proposons les Rendez-Vous de l’Industrie : . anticiper les mutations industrielles ; . pour dialoguer avec des experts ; . tirer profit de l’accélération des changements technologiques ; . entendre les témoignages d’autres dirigeants d’entreprise ; . intégrer les transformations des méthodes de production et d’organisation ; . vous informer sur les actions collectives bénéficiant de financements publics ; . vous inscrire dans l’internationalisation croissante de la production et des marchés. . faire le point sur des thèmes intéressant directement le tissu industriel régional. Les Rendez-vous de l’industrie (qui comprennent notamment les Soirées Technologies industrielles) sont organisés par la CCI de Toulouse avec ses partenaires dont l’agence Midi-Pyrénées Innovation. www.toulouse.cci.fr 0 810 36 37 38 (N° Azur) Service Développement des industries Odile Pichancourt 35 · janvier 2014 - diccit magazine pratique Service CCI Pour votre taxe d’apprentissage, ayez le réflexe CCI de Toulouse Terminé le « casse-tête » du reversement aux écoles ! La CCI de Toulouse met à votre disposition le site de déclaration en ligne www.intertaxe.org qui calcule votre taxe d’apprentissage et vous permet de faire vos choix d’affectations aux écoles (fichier national des CFA et écoles). Des conseillers spécialisés vous accompagnent pour vous simplifier votre déclaration de taxe d’apprentissage. Attention la taxe est à régler impérativement avant le 1er mars 2014 0 810 36 37 38 (N° Azur) [email protected] Connaître le tissu économique local Le pôle Etudes & Prospective de la CCI de Toulouse vous permet de connaître le tissu économique local et les tendances conjoncturelles à travers deux types de publications : . des dossiers territoriaux : informations économiques et statistiques sur une commune ou un groupe de communes ; . des publications économiques ; chiffres clés et tableaux de bord de la Haute-Garonne, enquête de conjoncture des entreprises ; dossiers économiques sectoriels. tél. 0 810 36 37 38 (N° Azur) TPE- PME : comment prévenir ses difficultés La CCI de Toulouse continue d’animer la mission de prévention des difficultés des TPE-PME de la Haute-Garonne, en liaison avec les services de l’Etat et plus d’une vingtaine de partenaires. Ce travail collaboratif vise à améliorer la détection et l’accompagnement des entreprises en difficulté. Le mémento « TPE-PME, prévenir ses difficultés » est maintenant complété par un site internet dédié : www.tpe-pme-prevenir-31.com Service CCI Ecobiz : la plateforme des entreprises et de leurs réseaux Avec la CCI de Toulouse, les entreprises et leurs clubs et réseaux disposent désormais d’un nouvel outil sur le net : Ecobiz. Ecobiz est une plateforme collaborative qui offre un service d’échange et de partage d’informations : un réseau social professionnel qui permet aux entreprises de gagner en efficacité, en visibilité, en mise en synergie ; et un outil à la disposition de tous les clubs et réseaux d’entreprises qui souhaitent améliorer leur animation en interne tout en profitant d’un véritable « réseau des réseaux ». Le portail Ecobiz inclut des services associés tels que l’information économique locale et la veille stratégique ciblée. www.midipyrenees-ecobiz.fr 37 · janvier 2014 - diccit magazine carnet TEXTOS > Agnès Paillard, la présidente d’Aerospace Valley, a été nommée à la tête de l’Inpi (Institut national de la propriété industrielle). > Didier Gardinal, président de la CCI de région Midi-Pyrénées, a été élu à l’unanimité au poste de trésorier de CCI France. Didier Gardinal, a aussi été nommé vice-président de Derbi, le pôle de compétitivité dédié aux énergies renouvelables sur Languedoc-Roussillon et MidiPyrénées. > André-Claude Lacoste a été élu président de l’Icsi (Institut pour une culture de sécurité industrielle). Il était déjà le président de la fondation Foncsi et il a été à la tête de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de 1993 à 2012. > Catherine Bréchignac a été nommée déléguée régionale de la CNCEF (Chambre nationale des conseils experts financiers). Elle est la dirigeante-fondatrice de la société Approches (Labège). > Laurent Bergeot a succédé à Marc Abadie à la direction générale de l’Agence de l’eau Adour-Garonne. > Benoît Moulas (Agora Industries) a rejoint le comité de sélection de l’Incubateur Midi-Pyrénées. Président du Gipi, il est aussi membre élu de la CCI de Toulouse. > Philippe Gonçalves (Seuil Architecture, Toulouse) a succédé à Vincent Defos du Rau à la présidence du conseil régional de l’Ordre des architectes. > Vincent Lemonde (Noomeo) et Hervé Schlosser (France Pari) ont été nommés vice-présidents de la TIC Valley aux côtés de Ludovic Le Moan (Sigfox). > Michel Tudel, président d’honneur de la Chambre nationale des commissaires aux comptes, est le nouveau président des experts comptables de justice de Toulouse-Agen. Jean-Louis Chauzy lance l’Orquasi Marc Chappuis aux Affaires régionales Marc Chappuis est le nouveau secrétaire général pour les affaires régionales (SGAR) auprès du Préfet Comet. Diplômé de Sciences-po Paris et spécialiste du développement territorial, Marc Chappuis a commencé sa carrière auprès d’élus et de collectivités avant de rejoindre la préfectorale en 2009. L’Orquasi, Observatoire régional de la qualité de service des infrastructures Midi-Pyrénées, a été lancé cet été sous la présidence de Jean-Louis Chauzy et avec déjà une vingtaine d’adhérents : collectivités, fédérations professionnelles, chambres consulaires (la CCI de Toulouse a apporté son soutien à cette démarche). L’objectif de l’Orquasi est d’aider les acteurs publics et privés de Midi-Pyrénées à mieux évaluer et planifier les efforts de rénovation de nos infrastructures. « Il faut prendre toute la mesure de l’usure des infrastructures de réseaux en Midi-Pyrénées », souligne JeanLouis Chauzy. Et de citer l’exemple de l’eau : « Le vieillissement des canalisations génère une perte moyenne de près de 40 %. Il faut dire qu’au rythme actuel des travaux de rénovation des réseaux, il faudrait que leur durée de vie atteigne 260 ans ! Songez aussi qu’en France, chaque jour, un pont s’effondre sous l’effet de l’érosion ou d’un manque d’entretien ! » Les membres de l’Orquasi souhaitent donc sensibiliser l’ensemble des pouvoirs publics, des entreprises et des représentants de la société civile : « L’état d’usure des réseaux d’infrastructures en Midi-Pyrénées, et en France de manière générale, conduira nécessairement à une croissance des investissements nécessaires à leur renouvellement, mais également à la sécurité des usagers, à l’attractivité des territoires et à la compétitivité des entreprises. » diccit - janvier 2014 · 38 © David Bécus © David Bécus A la CCI de Toulouse Pascal Galliau a succédé à Mireille Garcia à la présidence de la commission Création-Transmission-Reprise d’Entreprise de la CCI de Toulouse. Son vice-président est Daniel Thébault. Pascal Galliau, membre associé de la Chambre, est le directeur régional de la Société générale. Sylvie Doret a été élue vice-présidente de la commission Ressources Humaines – Compétences – Apprentissage de la CCI de Toulouse. Le président de cette commission est Michel Fayet. Membre titulaire de la Chambre, Sylvie Doret dirige le cabinet de recrutement toulousain Apports. magazine carnet TP : Francis Cassin réclame de nouveaux marchés publics avant qu’il ne soit trop tard. Nous ne réclamons ni des aides, ni des subventions. Ce que nous souhaitons, c’est que les pouvoirs publics mettent en œuvre une vraie politique d’investissement et d’entretien qui bénéficiera à tous. » Francis Cassin dénonce aussi les barrières à l’entrée des marchés publics : « Ces marchés permettent de moins en moins l’allotissement par corps de métiers et écartent de fait les PME spécialisées et implantées localement, au profit des groupes généralistes nationaux. » Bruno Cavagné président national des Travaux publics Membre titulaire de la CCI de Toulouse, Bruno Cavagné a été élu président de la Fédération nationale des travaux publics. Il a succédé à Patrick Bernasconi à la tête de cette organisation professionnelle qui compte 8 000 entreprises et représente 300 000 salariés. Agé de 50 ans, Bruno Cavagné est à la tête du Groupe Giesper : une entreprise de BTP fondée par son grand-père en 1932 et qui constitue aujourd’hui un groupe très diversifié puisque ses activités vont du génie civil à l’hôtellerie en passant par les métiers de la canalisation, le gros œuvre, la gestion des déchets, la promotion immobilière. Bruno Cavagné a présidé la FRTP Midi-Pyrénées de juin 2008 à juin 2013. Il a ensuite été vice-président national de la Fédération. Il entend consacrer son nouveau mandat à la défense des intérêts © David Bécus Président du STP 31, qui représente les indépendants des travaux publics en Haute-Garonne, Francis Cassin estime à 1 800 le nombre d’emplois détruits depuis 2008 dans les TP du département : « C’est un pan entier de notre économie locale qui est en train de s’effondrer. Nos entreprises, qui irriguent tout le tissu du territoire, dépendent à 75 % des commandes publiques, et majoritairement des collectivités. Leurs élus ne peuvent se contenter de nous regarder sombrer : il est de leur responsabilité d’intervenir, Yannick Delpech parrain du Smahrt 2013 La 3e édition du Smahrt, le Salon des métiers de l’alimentation et de l’hôtellerie-restauration, se tiendra du 9 au 12 février au Parc des expositions de Toulouse et c’est le cuisinier-pâtissier Yannick D elpech qui parrainera ce grand rendez-vous (250 exposants et 12 000 visiteurs attendus). Pour le deux étoiles de Colomiers (L’Amphitryon), « le Smahrt offre l’occasion de rencontrer des collègues qui viennent de toute la région, et pas seulement de découvrir des nouveautés, des innovations. Mais le salon m’apporte aussi des idées, des postes pour faire évoluer certaines techniques. Ça m’a paru naturel et évident d’accepter d’être le parrain de cette édition 2013. » © DR. Bruno de Monvallier à la tête de la SNCF Midi-Pyrénées du secteur en plaçant les pouvoirs publics face à leurs responsabilités : les TP dépendent à 75 % de la commande publique ; le pays ne peut faire l’économie d’une démarche d’entretien du patrimoine des infrastructures ; on peut trouver des solutions innovantes en termes de financement de ces projets indispensables au développement économique des territoires. Bruno de Monvallier est le nouveau directeur régional de la SNCF. Il a succédé à Pierre Meyer, qui était en poste depuis septembre 2009 et qui a rejoint Paris en tant que directeur national des opérations. Ingénieur des Ponts et Chaussées, Bruno de Monvallier a fait l’essentiel de sa carrière à l’Equipement et à RFF (Réseau ferré de France). Depuis 2007, il était directeur régional Aquitaine – Poitou-Charentes de RFF, avec notamment le dossier de la LGV Sud-Ouest. 39 · janvier 2014 - diccit magazine tribune TEXTOS Directeur régional d’ERDF, Jean Paoletti est le nouveau président d’Ambition Toulouse 21. Ce club avait été lancé pour soutenir la candidature de Toulouse 2013 Capitale européenne de la culture : « Ambition Toulouse 21 réunit aujourd’hui une vingtaine d’entreprises de toutes tailles, ainsi que la CCI de Toulouse et TBS, et nous comptons bien accroître ce nombre d’adhérents : la cotisation est fonction du chiffre d’affaire et elle est défiscalisable à 60 % car l’association est reconnue d’utilité publique. Notre club est un espace de dialogue, d’échanges et de travail entre les chefs d’entreprises et les élus, autour de 3 grandes thématiques : urbanisme et environnement, diversité et solidarité, science et culture. Sur ces 3 axes, nous © D avid Bécus « Les entreprises partenaires de la cité » avons choisi l’innovation comme élément de cohésion et de développement de la métropole Toulouse est en pleine croissance et les entreprises doivent pouvoir s’y positionner sur la longue durée. » www.ambition-toulouse21.org Les clubs d’entreprises ont la parole « Réseau d’affaires, synergie et valorisation » « Complicité économique et mécénat culturel et social » Le CDE31, Club des dirigeants d’entreprises de la Haute-Garonne, entend offrir un réseau d’affaires aux PME, PMI, artisans, professions libérales et commerçants du département, sous la présidence de Jean-Philippe Maupin : « Le CDE31 vise à promouvoir les atouts de la Haute-Garonne, valoriser ses adhérents et favoriser la synergie entre partenaires économiques. Nos membres sont des professionnels et chefs d’entreprises prêts à relever les défis des prochaines décennies dans le cadre d’un développement durable et responsable. Nous nous retrouvons une fois par mois autour d’un centre d’intérêt épicurien et d’invités de divers horizons qui contribuent à la renommée de la Haute-Garonne. » www.cde31.fr Odyssud & Compagnie va passer cette année de 14 à 20 ou 25 adhérents mais entend rester un club exclusif comme l’explique son président Eric-Jean Floureusse : « En mécénant la qualité et la diversité d’Odyssud, nous soutenons le rayonnement de notre région et nous développons une complicité entre nos membres : TPE-PME, grands groupes et acteurs incontournables, dans des secteurs très variés. Notre mécénat est ciblé sur les personnes qui n’ont pas un accès facile à la culture : publics socialement défavorisés, personnes âgées isolées. Et nos salariés, en plus de tarifs privilégiés, peuvent suivre la création de certains spectacles en attendant de monter eux-mêmes sur scène pour une grande nuit Nougaro ! » www.odyssud.com diccit - janvier 2014 · 40 Le Cercle d’Oc a fêté ses 20 ans le 19 septembre au Palais consulaire. Son président, Christian Desmoulins, a remis le prix 2013 du Cercle d’Oc au chef deux étoiles Michel Sarran, en présence notamment de Bernard Keller et Alain Di Crescenzo. L’association TOP (Toulouse Ouest Partenaires) a reçu le Trophée d’or de l’écomobilité décerné par Tisséo avec notamment le concours de la CCI de Toulouse. TOP, qui regroupe 24 entreprises et établissements de l’ouest toulousain (plus de 10 000 salariés) a été récompensé pour son plan de déplacements inter-entreprises. Face Grand Toulouse, le club des entreprises engagées pour l’emploi et la diversité, a obtenu le soutien d’ErDF pour son action Face Cité : une plateforme de médiation pour aider les familles dans la résolution de leurs problèmes du quotidien. Le Réseau Entreprendre MidiPyrénées (accompagnement de créateurs et repreneurs à fort potentiel de développement) est désormais installé à l’hôtel d’entreprises de Toulouse Métropole, sur l’île du Ramier. Autre nouveauté : l’association est maintenant l’un des référents du Fonds régional de l’innovation. Le Club des entreprises du Muretain a organisé en novembre, avec la CCI de Toulouse, un petit-déjeuner sur le thème « Le Conseil : investissement ou dépense ? ». Le débat a montré « la valeur ajoutée du regard extérieur, générateur d’innovation et de performance dans les TPE et PME. » 1 © David Bécus © David Bécus 1 2 évènements 1 - La Grande braderie de Toulouse a mobilisé 600 commerçants du centre-ville, les 6 et 7 septembre, pour une première édition organisée par la CCI de Toulouse, la ville de Toulouse et la Chambre de métiers. • 2 -Le Palais consulaire a accueilli près de 3 800 visiteurs le week-end des 14 et 15 septembre. C’est la première fois depuis 1999 que la CCI de Toulouse ouvrait ses portes au grand public pour les Journées du patrimoine. • 3 - Avec son 3e Forum économique de Toulouse, la CCI de Toulouse a mobilisé plus de 800 participants, le 26 septembre à Entiore, pour toute une journée de prospective de très haut niveau sur la « Génération E », l’esprit entrepreneurial, l’acte d’entreprendre et la compétitivité des entreprises. • 4 - Le 1er carrefour de la mécatronique et de la robotique, le 25 septembre à Diagora-Labège, a mis en avant l’importance des compétences publiques et privées de Midi-Pyrénées naires ont signé une convention avec la CCI de Toulouse le 21 octobre pour offrir à tous les entrepreneurs un « hub » efficace et cohérent de services et d’expertises. • 6 - Après la santé, c’est sur le thème © David Bécus en ce domaine.• 5 - Près d’une vingtaine de parte- 3 de l’énergie que CEA Tech a organisé, le 6 novembre, sa seconde journée technologique à la CCI de Toulouse, avec exposition, conférences et rendez-vous BtoB. • 7 - La CCI de Toulouse et son club Réussir en- © David Bécus d’emploi en situation de handicap. 6 4 © David Bécus ayant des postes à proposer à des demandeurs 5 © David Bécus 70 exposants, dont une cinquantaine d’entreprises © David Bécus semble ont organisé les 5e Rencontres Entreprises – Handicaps le 14 novembre à Entiore avec quelque 7 41 · janvier 2014 - diccit synergies parole d’expert © David Ignaszewski De la nécessité des crises en littérature et ailleurs Patricia Reznikov est francoaméricaine. Auteur de plusieurs romans, nouvelles, poèmes, pièces de théâtre et albums jeunesse, elle a notamment reçu le prix France Culture du premier roman pour « Toro » en 1994 » et le prix Cazes-Lipp pour « La Nuit n’éclaire pas tout » en 2011. Son dernier roman, « La Transcendante » (Albin Michel), a obtenu le prix Révélation 2013 de la Forêt des livres et a été sélectionné pour le prix Renaudot et le prix Fémina. « La Transcendante » débute ainsi : Un jour, mon appartement a brûlé, et avec lui, toute ma bibliothèque. Tous les auteurs que j’aimais, ceux qui m’avaient aidée à me construire, ceux qui m’avaient accompagnée comme une famille, ceux qui m’avaient bercée dans mes moments de solitude, tous sont partis en fumée. Comme dans un mauvais rêve, une sorte d’holocauste. Sont morts des poètes russes, américains, des romanciers français, anglais, allemands. Et, d’une certaine manière, moi aussi, je suis morte avec eux. A partir de ce moment, ma vie a changé. diccit - janvier 2014 · 42 Ma petite entreprise littéraire connaît la crise. C’est même cette dernière qui lui fournit le carburant nécessaire à sa production. Dans mon dernier roman, je suis partie sur les traces de Nathaniel Hawthorne auteur de la très célèbre Lettre écarlate. Ce grand classique américain du XIXe siècle fut écrit en pleine crise. Son auteur le rédigea fiévreusement en six mois à peine, après avoir perdu son emploi d’inspecteur du port de Salem en Nouvelle Angleterre, à la suite d’une cabale politique. Sa mère, qui l’avait élevé seule après la mort de son père, mourait à son tour. C’est blessé, humilié, criblé de dettes et en deuil qu’il s’attela à la tâche d’écrire l’un des plus beaux romans de l’histoire des lettres identiques aux effets que produit le malheur sur l’esprit et le corps. Proust aurait-il été Proust s’il n’avait été condamné à garder la chambre ? Avec leurs romans, les écrivains nous tendent un miroir où nous nous reconnaissons. Ce sont des lieux où confronter nos expériences existentielles. Le vécu de l’auteur métamorphosé selon un processus de distillation, de sublimation, comme pour un parfum unique, nous parle. Nous comprenons alors que nous sommes nés sous un même ciel. Que nous partageons une fraternité de destin. Les crises des écrivains sont aussi celles d’une société. Et la crise d’une société est le reflet de nos rêves brisés, comme celui de notre aspiration à nous réinventer. De ces temps difficiles et cryptés naîtront des trésors de créativité. américaines. La profondeur, l’appréhension de l’âme humaine, la poésie s’y entremêlent pour tisser un chef d’œuvre absolu. Son héroïne, la magnifique Hester, elle-même mise au ban de la société par les Puritains de Boston pour avoir commis l’adultère, condamnée à porter le « A » rouge infamant sur sa poitrine, est forcée, pour ne pas devenir folle, de puiser dans ses ressources intérieures, de se réinventer une vie. Belle, haute, cousue d’humanité. Tous les écrivains vous le diront, la crise bénéficie à la création. L’adversité, la souffrance font tourner à plein régime la machine littéraire, dans des proportions Alors face à cette crise qui nous dit qu’un monde ancien est en train de basculer et qu’un nouveau, inconnu, surgit peu à peu d’une aube incertaine, il est bon de se rappeler que les grandes œuvres naissent de catastrophes personnelles, elles-mêmes échos de catastrophes plus grandes. C’est parce que nous sommes remplis d’une irrépressible énergie et incapables de renoncer à nos rêves, que de ces temps difficiles et cryptés naîtront des trésors de créativité. Nous voici au pied du mur, forcés de nous réinventer, de penser mieux, plus juste, plus beau. Ensemble. Alors, vive la crise ? magazine after hour