LATÉLÉSANTÉDANS LE PACIFIQUE PACIFIC HEALTH DIALOG VOL 7. NO. 2. 2000
TAMC. L’utilisation du téléco-
pieur facilitait quelque peu les
choses, mais avant que la
demande de réservation offi-
cielle ne soit délivrée, il fallait
obligatoirement fournir le
nom, la date de naissance et
le numéro de passeport du
patient, à défaut de quoi ce
dernier se voyait refuser l’em-
barquement. Au cours des
premières années d’applica-
tion du PIHCP, les patients des
USAPI étaient retenus trop
longtemps à l’hôpital, le nom-
bre moyen de jours d’alite-
ment dépassant 20 par
patient. Au cours des quelques
dernières années, les autorités
responsables ont acheté ou
loué des propriétés sur l’île
d’Oahu où les patients et les
parents qui les accompagnent
peuvent séjourner pendant le
traitement au TAMC et où les
patients externes peuvent
s’installer entre les périodes d’hospitalisation. En moyenne, le
coût d’un voyage aller-retour pour un patient capable de
voyager sans être accompagné varie de 1 500 à 3 000 dollars.
Les responsables du TAMC reconnaissent depuis très long-
temps déjà l’importance des télécommunications; le centre
médical a en fait été désigné pour servir de site d’essai du
Composite Health Care System (CHCS) en 1989-90. Ce sys-
tème informatisé a évolué rapidement à l’intérieur de l’ins-
titution et entre l’hôpital et les dispensaires périphériques.
Il a servi à la gestion des commandes des laboratoires, des
pharmacies et des services de radiologie, et au traitement
des dossiers des patients externes et, éventuellement, des
patients hospitalisés. Un service de courrier électronique a
été largement utilisé pour les communications à l’intérieur
de l’institution et avec une modernisation du logiciel réali-
sée en décembre 1995, il est devenu possible de communi-
quer de l’extérieur avec le CHCS par courrier électronique.
Toutefois, le système sécurisé du CHCS n’autorisait pas les
pièces jointes.
Les consultations de télémédecine entre le champ de tir de
missiles des forces armées américaines de Kwajalein, aux
Îles Marshall (où un centre de vidéoconférences AT&T a été
construit) et le TAMC ont débuté en 1993. Il est ainsi deve-
nu possible de consulter les spécialistes du TAMC pour le
traitement d’environ 200 dossiers médicaux ou de chirurgie
ayant trait à des membres des forces en service actif, à des
membres de leurs familles, à des entrepreneurs, à des civils
à l’emploi du Ministère de la Défense et à quelques ressor-
tissants des Îles Marshall en poste à Kwajalein. Ce service a
certainement permis d’éviter
un certain nombre d’évacua-
tions médicales inutiles et
coûteuses sur Honolulu (3).
L’organisation du calendrier des
services pour tenir compte de
l’horaire chargé des praticiens
—en particulier les chirurgiens
du TAMC — a toutefois posé
des difficultés. Le système exi-
geait en outre l’achat d’ordina-
teurs et d’appareils vidéo
coûteux, et l’embauche de
techniciens compétents pour
en assurer l’entretien. Il est
intéressant de noter que le
nombre de consultations, très
élevé la première année de la
mise en place du système, a
diminué graduellement pour
tomber à moins de 20 par
année, avant qu’on décide de
mettre fin au service.
À la réunion portant sur la
charte du PBMA organisée à
Pohnpei (EFM) en avril 1995, les participants ont assisté à une
démonstration du système Picasso de transmission télépho-
nique d’images fixes. J’ai en effet été en mesure de consulter
un spécialiste de Koror (Palau) au sujet d’un adolescent
atteint de lupus érythémateux systémique.
Le même système nous a permis d’organiser une télécon-
férence entre le TAMC et Pohnpei. Les participants ont vive-
ment apprécié l’occasion qui leur était ainsi donnée de dis-
cuter avec des collègues de Palau. Quatre appareils Picasso
ont été fournis gracieusement à des institutions de l’ouest
du Pacifique, et plus de 30 démonstrations de télémédecine
ont ainsi été réalisées sur l’île de Pohnpei, entre des îles dif-
férentes de l’État de Pohnpei et à l’échelle internationale,
entre l’Alaska, Hawaï, Pohnpei, la Nouvelle-Calédonie,
Kosrae et Palau (4). Un certain nombre de patients ont été
dirigés grâce à ce système dans le cadre du PIHCP, mais le
coût des appels téléphoniques internationaux s’est avéré
prohibitif pour la plupart des services de santé intéressés.
Méthodes
Avec la popularisation de l’Internet et du courrier électro-
nique, en 1996, certains praticiens ont commencé à utiliser
cet outil pour transmettre directement des dossiers de
consultation dans mon micro-ordinateur au CHCS. Ces pre-
mières tentatives de transmission de données se sont tradui-
tes par des pages et des pages de caractères indéchiffra-
bles (5). Avec la participation des responsables d’AKAMAI, on
a élaboré un système simple de transmission des données par
l’Internet.
Figure 3. Formulaire d’aiguillage
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