ECONOMIE POLITIQUE : TP3 CORRIGE Rappel des concepts suivants : - Le cartel : Qu’est-ce qu’un cartel ? Quel est le but d’un cartel ? Quel est l’outil utilisé par le cartel pour influer sur un marché ? Comment cet outil permet-il d’atteindre le but visé ? Un cartel est une entente entre plusieurs entreprises pour pouvoir prendre le contrôle du marché. L’intention des membres du cartel est d’augmenter leurs recettes. En concurrence parfaite on ne sait pas contrôler directement le prix. C'est-à-dire qu’il y a tellement d’acheteurs et de vendeurs que pour vendre les quantités qu’ils produisent, ils sont obligés de le vendre au prix du marché, au prix d’équilibre. La manière d’y arriver, c’est donc de modifier indirectement les prix en « jouant » avec les quantités qu’ils produisent, et donc vendent. En effet, en limitant les quantités vendues, cela à un effet sur leur offre, elle diminue. En considérant que la demande reste la même, l’effet est donc une augmentation des prix et diminution des quantités vendues. Les recettes augmentent quand la hausse des prix fait plus que compenser la baisse des quantités vendues. - Le chômage : Décrivez ce phénomène. Dans quelle circonstance apparait-il ? Le chômage a lieu lorsqu’une personne qui souhaite « vendre » son travail se trouve dans l’incapacité de le faire. Le chômage apparait lorsqu’il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail et qu’il y a une offre excédentaire de travail (c’est-à-dire que trop de personnes veulent travailler par rapport au nombre d’emplois sur le marché). Exercice 1 : Equilibre de marché : Le cartel AB Inbev-SAB Miller, Heineken et Carlsberg Group sont les trois plus grands groupes brassicoles du monde. Parmi les innombrables bières qu’ils offrent sur le marché belge, chacun de ces groupes propose une bière blonde aromatisée à la tequila, à savoir respectivement : la Corona Extra, la Desperados et la Besos Cerveza. La demande quotidienne pour ce type de bière est exprimée par QDagrégée= 18.000-2.000P, P étant exprimé en euros. A quelques mois de l’été, AB Inbev-SAB Miller et Heineken décident de former un cartel et s’accordent sur le nombre de Corona Extra et de Desperados qu’ils offriront quotidiennement sur le marché belge en été. Lorsque le cartel n’existait pas, AB Invev-SaB Miller et Heineken offraient leurs bières blondes aromatisée à la Tequila selon QOAB-HEINsc=6.000+500P. Cet été, les deux groupes se sont accordés à offrir la quantité de bière satisfaisant: QOAB-HEINac=4.000. Bien qu’offrant le même type de bière, le groupe Carlsberg n’a pas souhaité faire partie ce cartel. Son offre de bière blonde aromatisée à la Tequila est donc exprimée, hiver comme été, par : QOCARS=1.500P 1 a) Représentez sur deux graphiques l’un à côté de l’autre, (1) l’offre des groupes brassicoles membres du cartel avant et après la mise en place de leur cartel et (2), l’offre du groupe brassicole non membre. b) Considérant que ces trois groupes brassicoles forment l’offre agrégée de la bière blonde aromatisée à la tequila, déduisez et représentez sur un troisième graphique : (1) l’offre agrégée avant cartel, (2) l’offre agrégée après cartel ainsi que (3) la demande agrégée. c) Déterminez le prix demandé à l’équilibre pour la bière blonde aromatisée à la tequila ainsi que le nombre de bières (quantité) vendues quotidiennement en Belgique par les trois groupes brassicoles dans (1) la situation avant cartel et (2) la situation après cartel. 1) On commence par trouver la « fourchette de prix » en se basant sur la demande : Quand p=0, q= 18.000 et quand q= 0, p= 9 ; 2) On calcule et trace les offres des membres du cartel (avant-après) ; 3) On calcule et trace l’offre des non membres ; 4) On calcule et trace la demande (agrégée), l’offre agrégée sans cartel et l’offre agrégée avec cartel ; 5) On détermine les prix et quantités à l’équilibre. PRIX ET Q D ’EQUILIBRE : Prix 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Offre membres SANS cartel Offre membres AVEC cartel Offre des non-membres (avec ou sans cartel) 6.000 6.500 7.000 7.500 8.000 8.500 9.000 9.500 10.000 10.500 4.000 4.000 4.000 4.000 4.000 4.000 4.000 4.000 4.000 4.000 0 1.500 3.000 4.500 6.000 7.500 9.000 10.500 12.000 13.500 Offre agrégée Demande SANS (agrégée) cartel 6.000 18.000 8.000 16.000 10.000 14.000 12.000 12.000 14.000 10.000 16.000 8.000 18.000 6.000 20.000 4.000 22.000 2.000 24.000 0 Offre agrégée AVEC cartel 4.000 5.500 7.000 8.500 10.000 11.500 13.000 14.500 16.000 17.500 Note : Offre agrégée sans cartel (VERT)= offre des membres sans cartel (BLEU) + offre des nonmembres (JAUNE). Offre agrégée avec cartel (ORANGE)= offre des membres avec cartel (ROUGE) + offre des nonmembres (JAUNE). Graphiquement (voir page suivante): SANS cartel, p* = 3 euros et q* = 12.000 bières aromatisées à la tequila. AVEC cartel : p’= 4 euros et q’= 10.000 bières aromatisées à la tequila. 2 (Analytiquement : ) SANS cartel : 1) QOagrégéeSC = QOAB-HEINsc + QOCARS = (6.000+500P) + (1.500P) = 6000 + 2.000P 2) QOagrégéeSC = QDagrégée 6.000+2.000P= 18.000-2.000P 4000P = 12000 P*= 3€ Q*= 18.000 – 2.000*(3) = 12.000 bières ou 6.000+2.000*(3)= 12.000 bières AVEC cartel : 1) QOagrégéeAC = QOAB-HEINac + QOCARS = 4.000 + (1.500P) = 4.000 + 1.500P 2) QOagrégéeAC = QDagrégée= 4.000 + 1.500P = 18.000-2.000P 3.500P = 14.000 P’ = 4€ Q’= 18.000 – 2.000*(4) = 10.000 bières ou 4.000 + 1.500*(4) = 10.000 bières 3 d) Dans chacune des situations obtenues en c), calculez le surplus des consommateurs, le surplus des offreurs membres du cartel et le surplus des offreurs non-membres ainsi que le surplus social. PS : on se base ici sur le surplus des offreurs et non sur leurs recettes. 4 SANS cartel : (p = 3€) SC (q = 12.000 si p = 3) (9 - 3) * 12.000 / 2 = 36.000€ (triangle bleu foncé) SF membres (q = 7500 si p = 3) [(6.000 + 7.500)*3]/2 = = 20.250 € (trapèze bleu clair) SF non membres (q = 4500 si p = 3) [4500 * 3)]/2 = 6.750€ (triangle jaune) SF total= SF 20.250+6.750 = 27.000€ membres + SF non- (trapèze vert) membres SS= SC + SF total 36.000+27.000=63.000€ AVEC cartel (p = 4€) (q = 10.000 si p = 4) (9-4) * 10.000 / 2 = 25.000€ (triangle mauve) (q = 4000 si p = 4) 4.000 * 4 = 16.000€ (rectangle rouge) (q = 6000 si p = 4) [6000 * 4]/2 = 12.000€ (triangle beige) 16.000+ 12.000 = 28.000€ (trapèze orange) 25.000+28.000=53.000€ e) Pour quelle raison faut-il condamner les cartels ? Raisonnez sur base des surplus calculés en d). En termes de surplus, on constate que le surplus social diminue en cas de cartel (il passe de 63.000€ à 53.000€), ce qui fait qu'il n'est pas profitable socialement. Plus précisément, cela est dû à une diminution plus forte du surplus des consommateurs (-11.000 €) par rapport à l’augmentation des surplus des offreurs total (+1.000€). f) Supposons que le cartel ait un objectif de recettes (P X Q). De ce point de vue, le but du cartel est-il atteint ? Le groupe Carlsberg a-t-il eu raison de rester en dehors du cartel ? Non, car le cartel a entraîné une diminution des recettes de ses membres à cause de la diminution des quantités, et ce malgré une augmentation du prix. L’effet « quantité » a dominé l’effet « prix ». En effet les recettes membres sans cartel (p* X q*membres = 3*7.500)= 22.500€ et avec cartel (p’ X q’membres : 4*4.000) = 16.000€! Oui, le groupe Carslberg a eu raison de rester hors du cartel. En effet, en tant que nonmembre, il profite du cartel car ils bénéficient de la hausse de prix sans être contraint dans saproduction : recette sans cartel (p* X q*nonmembres =3* 4500) =13.500€ et avec cartel (p’ X q’nonmembres =4* 6.000) = 24.000€ 5 Exercice 2 : Equilibre de marché : Le marché du travail L’école de tonnellerie de Bordeaux-Gironde (France) est l’unique école à pouvoir délivrer le diplôme national de tonnelier1. A l’issue de cette formation très spécifique, les jeunes diplômés sont invités à compléter leur apprentissage dans une tonnellerie. Il en existe actuellement une soixantaine en France. Ces dernières sont les seules en France à embaucher ces apprentis diplômés. Chaque année, la fonction de demande d’heures de travail de ces tonnelleries s’exprime selon: LD=7500-300PL. En 2017, 125 apprentis devraient sortir de l’école de tonnellerie de Bordeaux –Gironde et entreraient donc sur le marché du travail. Etant tous désireux de travailler 36h/semaine dans une tonnellerie ; L’offre de travail en heures (LO) de ces apprentis serait donc de 125x36h=4500. Supposons que le marché du travail se limite à celui des tonneliers en France et qu’aucun facteur tel que la mobilité dans le pays n’affecte l’offre de travail des apprentis ; le marché du travail est uniquement défini par la demande de travail et à l’offre de travail reprises plus haut. a) Déterminez (1) graphiquement et (2) analytiquement le nombre d’heures qui seraient employées sur ce marché et le salaire horaire à l’équilibre (celui où le salaire horaire s’ajuste librement de manière à ce que l’offre et la demande soit égales). (3) Quel serait le salaire hebdomadaire pour les travailleurs ? 1) Solution graphique : Pl=0 L=7500 et si L=0 Pl=25 PL 0 5 10 15 20 25 LD 7500 6000 4500 3000 1500 0 LO 4500 4500 4500 4500 4500 4500 2) Solution analytique : A l’équilibre : LO =LD 4.500 = 7.500 – 300pL 300pL = 3.000 p L * = 10 € Et L* = 4.500 heures. Note : Comme à l’équilibre LO =LD, donc il n’y a pas d’offre de travail excédentaire (c’est-àdire trop d’apprentis désireux de travailler par rapport au nombre d’emplois sur le marché), donc il n’y a pas de chômage. 3) Salaire hebdomadaire : 36h * 10€ = 360€ par semaine 1 Source : http://www.vitisphere.com/actualite-84344-Lecole-de-tonnellerie-ravie-de-son-nouvel-atelier.htm 6 b) Suite à des négociations sectorielles entre syndicats et directions des tonnelleries, le salaire horaire d’un apprenti passerait à 15 € en 2017. Pensez-vous que tous les apprentis diplômés et désireux de travailler seraient engagés dans les tonnelleries ou certains d’entre eux seront-ils au chômage ? Pour y répondre, déterminez (1) graphiquement et (2) analytiquement le nombre d’heures employées sur ce marché et le chômage mesuré en heures. (3) En conséquence, trouvez le nombre de travailleurs et le nombre de chômeurs. Quel est, à présent, (4) le salaire hebdomadaire ? (1) Solution graphique : PL 0 5 10 15 20 25 LD 7500 6000 4500 3000 1500 0 LO 4500 4500 4500 4500 4500 4500 (2) Solution analytique : Sur ce marché, lorsque le salaire horaire est de 15 €, LD = 7.500 – 300 * (15) = 3.000 heures. L’offre de travail des diplômés en tonnellerie est fixe et LO = 4.500 heures, quel que soit leur salaire horaire. (3) Sur les 4.500 heures offertes : 3.000 heures sont employées (=LD). Comme LO > LD, l’offre de travail est excédentaire, et 1.500 heures sont « chômées » (C’est-à-dire : LO - LD = 3.000 – 1.500). Puisque le temps de travail est de 36 heures sur la période d’une semaine, 3.000/36= 83.3 soit 83 personnes sont employées tandis que 1.500/36 = 41.6 soit 42 personnes sont au chômage (Soit, les 125 tonneliers diplômés moins les 83 employés). (4) Salaire hebdomadaire : 36h * 15€ = 540 € par semaine c) Envisageons une baisse du temps de travail pour tous les apprentis – il passe de 36 heures à 30 heures – sans modification du salaire hebdomadaire obtenu en b). (1) Que vaut la nouvelle offre de travail, en heures ? Que vaut le nouveau salaire horaire et, en conséquence, que vaut la demande de travail, en heures ? (2) Par rapport au point b), comment évolue le chômage en heures et en nombre de personnes ? (1) Offre de travail : LO = 125 * 30 = 3.750 heures Salaire hebdomadaire en b) = 540 € donc, si on travaille 30h : p L = 540€/30= 18€ 7 Demande de travail : LD= 7.500 – 300 * 18= 2.100 heures (2) Chômage : LO - LD = 3.750 –2.100 =1.650 heures Chômage en nombre de personnes : 1.650 /30 = 55 personnes Par rapport aux données de l’exercice b), on passe de 42 à 55 apprentis au chômage. La demande de travail est ici peu sensible au prix face au salaire horaire trop élevé. (Pour une augmentation du prix du travail de 50% - salaire horaire passe de 10€ à 15€- on diminue de 13 le nombre d’emplois sur le marché de seulement 10%). Exercice 3 : Asymétrie d’information Lors de la foire aux vins annuelle organisée à Namur Expo, de nombreux exploitants viticoles se côtoient afin d’attirer les clients. Parmi eux se trouve Ganirac, un producteur de vins du Languedoc-Roussillon. Ganirac offre officiellement un seul vin, étiqueté à 10 ans d’âge. Cependant, Ganirac a décidé d’augmenter son offre de vins à son stand en étiquetant des bouteilles de sa dernière récolte « 10 ans d’âge ». Il s’agit bien sûr d’une pratique malhonnête et interdite, mais Ganirac pense que les Namurois n’ont pas le palais assez fin que pour distinguer les vins de 10 ans d’âge et les vins de la dernière récolte. Cependant, le bruit court parmi les clients potentiels que cette magouille existe. Ganirac est présent sur son stand avec 400 bouteilles de vin : 100 ont effectivement 10 ans d’âge (que l’on appellera Vin Vieux VV) et 300 sont issues de la dernière récolte (que l’on appellera Vin Nouveau VN). Les clients potentiels connaissent ces proportions. Les dispositions à payer des clients et les prix exigés par Ganirac sont les suivants : Vin Nouveau (VN) Vin Vieux (VV) Prix exigé par Ganirac 10 € 15 € Disposition à payer du consommateur 12,5 € 20 € a) Si l’information est symétrique, c’est-à-dire que les acheteurs connaissent l’âge du vin en l’achetant, représentez l’(es) équilibre(s). Identifiez le surplus social. Sans asymétrie d’information, il y a deux marchés : un pour les vins vieux et un pour les vins nouveaux car les clients sont capables de les reconnaître. 8 Sur le marché des vins nouveaux, 300 bouteilles sont vendues à un prix entre 10€ et 12,5€. Sur le marché des vins vieux, 100 bouteilles sont vendues à un prix entre 15€ et 20€. Surplus social (surface jaune) = [300*(12,5-10)] + [100*(20-15)] = 750 + 500 = 1250 €. b) Si l’information est asymétrique, c’est-à-dire que les acheteurs ne connaissent pas le type de vin en l’achetant, représentez l’(es) équilibre(s) qui émerge(nt) en fin de compte. Identifiez le surplus social. Avec asymétrie d’information, il n’existe qu’un seul marché des vins, sans discrimination entre les nouveaux et les vieux vins car les clients ne savent plus les reconnaître Raisonnement a priori : Les clients sont disposés à payer un prix de 20€ pour un une bouteille de vin vieux et un prix de 12,5€ pour une bouteille de vin nouveau. L’âge des vins est inconnu pour eux, mais ils savent que 100 (25%) sont des bouteilles de vins vieux et que 300 sont (75%) des bouteilles de vieux nouveaux. Ils sont donc prêts à payer « en moyenne » : [20€*0.25] + [12,5€*0.75] = 14,375€ L’équilibre « apparent » serait en un prix de 14,375€ et la quantité de bouteilles de vins = 300. Toutes les bouteilles de vins nouveaux sont vendues au prix de 14,375€ et aucune bouteille de vin vieux n’est vendue. En effet, Ganirac ne voudra pas vendre de bouteilles de vins vieux à un prix inférieur à 15€ par bouteille. Nous ne pouvons donc pas arrêter ici le raisonnement. 9 Raisonnement sur base des informations révisées : A une quantité de 300, les acheteurs savent qu’ils ne pourront acheter que des bouteilles de vins nouveaux. La proportion révisée de bouteilles de vins nouveaux est donc de 100 %. La disposition à payer est donc égale à 12,5€. La quantité d’équilibre reste 300 mais le prix d’équilibre est maintenant à 12,5€. Surplus social (surface jaune) : (12,5 - 10)*300 = 750€ c) Comparez-le surplus social obtenu en b) à celui obtenu en a). Quel phénomène observe-ton ? Celui-ci pourrait-il être évité ? Si oui, comment ? Rappel théorique : La sélection adverse se produit dans le cadre d’un marché avec asymétrie d’information, c’est-à-dire lorsque les offreurs disposent de plus d’information que les demandeurs (en terme de fiabilité ou de qualité des produits ou services vendus). Le phénomène de sélection adverse est un phénomène visible qui a lieu lorsque la mauvaise qualité chasse la bonne du marché et qui remet en cause l’efficacité du système de marché. Ce phénomène entraîne une inefficacité sociale (et donc une baisse du surplus social par rapport à celui obtenu en symétrie d’information). A cause de l’asymétrie d’information, des échanges profitables n’ont pas lieu. On observe une sélection adverse : seules les vins nouveaux sont vendus. Ce phénomène concorde avec la baisse du surplus social (de 1250 avec information parfaite à 750 avec asymétrie d’information). Il y a bien inefficacité sociale : le surplus social a diminué. Ce phénomène de sélection adverse pourrait être évité grâce à une régulation du marché. Dans ce cas-ci, une autorégulation pure ne pourrait pas fonctionner, il faudrait mettre en place un système de certification extérieure permettant de garantir l’âge des vins, en-dehors du simple fait de faire confiance à Ganirac. d) Dans le tableau initial, répondez à la question b) lorsque la disposition à payer des consommateurs pour une bouteille de vin vieux est de 32,5€ (les autres valeurs restent inchangées). Identifiez le surplus social. Que constatez-vous par rapport à une situation d’information symétrique? Avec asymétrie d’information, il n’existe qu’un seul marché des vins. 10 Raisonnement a priori : Lorsque la disposition à payer des consommateurs est de 32,5€ pour une bouteille de vin vieux, et de 12,5€ pour une bouteille de vin nouveau, avec asymétrie d’information, les consommateurs sont prêts à payer « en moyenne » pour une bouteille de vin dont ils ne connaissent pas l’âge : (32,5€*0.25) + (12,5€*0.75) = 17,5€. Au nouvel équilibre, les 400 bouteilles sont vendues à un prix situé entre 15 et 17,5€. Le surplus social est de : [300*(17,5-10)] + [100*(17,5-15)] = 2500€. Toutes les bouteilles (de vins nouveaux et vieux) étant vendues nous pouvons arrêter ici le raisonnement. Le surplus social n’a pas changé par rapport à la situation de symétrie, et il n’y a plus de sélection adverse (toutes les bouteilles sont achetées). Ce résultat provient du fait que les consommateurs accordent tellement de valeur aux bouteilles de vins vieux qu’ils sont prêts à payer cher, même s’ils ne sont pas tout-à-fait sûr de les obtenir. Puisque tous les échanges profitables ont lieu, le surplus social est inchangé. En effet, en symétrie d’information : Surplus social: [300*(12,5-10)] + [100*(32,5-15)] = 750 + 1750 = 2500 € e) Reprenez le tableau initial mais considérez maintenant une situation dans laquelle il y 240 bouteilles de vins vieux et seulement 160 bouteilles de vins nouveaux. Que constatez- 11 vous si l’information est asymétrique (même raisonnement qu’en b)) ? Identifiez le surplus social. Qu’en est-il par rapport à une situation d’information symétrique ? Avec asymétrie d’information, il n’existe qu’un seul marché des vins. Raisonnement a priori : Lorsqu’il y a 240 bouteilles de vins vieux et 160 bouteilles de vins nouveaux sur un marché avec asymétrie d’information, les consommateurs sont prêts à payer « en moyenne » pour une bouteille dont ils ne connaissent pas l’âge : [20€*(240/400)] + [12,5€*(160/400)] = 17€. (Vu qu’ils ont 6/10 (=240/400) de chance d’obtenir une bouteille de vin vieux et 4/10 (=160/400) de chance d’en obtenir une bouteille de vin nouveau). Au nouvel équilibre, les 400 bouteilles sont vendues à un prix situé entre 15 et 17€. Le surplus social est de : Surplus social = [160*(17-10)] + [240*(17-15)] = 1600€ Toutes les bouteilles (de vins nouveaux ou vieux) étant vendues nous pouvons arrêter ici le raisonnement. Le surplus social n’a pas changé par rapport à une situation de symétrie d’information (tous les échanges profitables ont lieu), et il n’y a plus de sélection adverse (toutes les bouteilles sont achetées). Ce résultat provient du fait que la proportion de bouteilles de vins nouveaux est faible et donc les consommateurs sont prêts à payer assez cher, même s’ils ne sont pas tout à fait sûrs d’obtenir des bouteilles de vins vieux. En effet, en situation de symétrie d’information : Surplus social : [160*(12,5-10)] + [240*(20-15)] = 400 + 1200 = 1600€ 12