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LE SEXE FAIBLE ?
cabaret rock, cabaret littéraire autour de la tragique et grotesque question de la femme
direction artistique : Heidi Brouzeng
Création 2010
du 6 au 15 octobre 2012
[à 20h30 du lundi au samedi, à 17h le dimanche, relâche le mercredi 10]
au Théâtre l’Echangeur - Bagnolet (93)
http://www.escabelle.com/spectacle_video.asp?spectacle=5
contacts
- 50 avenue de Lorraine - 57190 Florange - tel 03 82 58 89 70 -
info@escabelle.com - www.escabelle.com
production / diffusion : Sophie Charvet - tel. 06 30 25 22 04 / [email protected]
- 59 avenue du général de gaulle - 93 170 Bagnolet
tel. 01 43 62 71 20 - [email protected] / www.lechangeur.org
www.escabelle.com
Pour suivre l’actualité de la Compagnie : facebook.com/skbl.theatre
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GENERIQUE
LE SEXE FAIBLE ?
groupe d’expérimentation musicale et dramatique autour de la tragique et grotesque question de la femme
Textes (extraits de) Virginie Despentes, Marguerite Duras, Jean Eustache, Pierre Louÿs, Alina Reyes, Grisélidis
Réal, Séverine Wuttke, etc. | Musique l’SKBL + compositions électroacoustiques de Bérangère Maximin +
extrait de Harmonica Man” de Ennio Morricone
Direction artistique Heidi Brouzeng | Interprétation Marie-Charlotte Biais + Heidi Brouzeng + Manuel Etienne
+ Bernadette Ladener + Bérangère Maximin + Hugues Reinert | Mise en scène Lionel Parlier | Collaboration à
la dramaturgie Séverine Wuttke | Lumière François Cacic + Vincent Urbani | Son François Cacic | Costumes
Julie Lance | Construction , peintures Paulo + Jaeb |
Coproduction CCAM, Scène Nationale de Vandœuvre | Coréalisation : l’Echangeur - Cie Public Chéri |
Soutiens Financiers Ministère de la Culture -DRAC Lorraine + Région Lorraine + Conseil Général de Moselle +
Ville de Florange + SPEDIDAM | Remerciements La Manufacture, CDN Nancy + Cie l’Escalier
Visuel et photos du visuel © Arnaud Hussenot
Photos de la pièce © David Siebert
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A PROPOS
HEIDI BROUZENG - direction artistique
« Que veut la femme ? » demandait Freud et il répondait : « avoir un pénis ». Non pas « avoir quoi que ce soit »
lui rétorque Virginia Woolf à la même époque mais Être.
A travers la mise en jeu de figures à la fois mythiques et contemporaines du corps féminin, (la maman et la
putain), entre le mythe grec de Pandore (la première femme) et la « King Kong théorie » de Virginie Despentes,
il s’agit d’interroger la place (réelle et fantasmée) que tient (ou ne tient toujours pas) le corps féminin dans notre
société et par là tenter de définir ce que c’est que d’être du coté du « Sexe Faible ».
L’ambition serait de faire exploser les corsets afin de rendre à l’humain (à l’humanité ?) ses femmes, leur
existence intègre, leurs identités multiples et enfin, penser la reconnaissance de ces identités non pas comme un
fondement de luttes, mais au contraire comme un préalable nécessaire à une entente un amour) possible
entre les êtres.
Décider qu’il n’y aura pas de récit, pas de logique, ni de happy end, ni peut-être de end tout court. On a oublié
comment ça a commencé et on ne sait pas où ça va s’arrêter.
Décider et oser que la musique racontera au moins autant que le verbe et cela même si l’on ne sait pas tous en
faire. Avec la musique les hurlements portent plus loin sous les peaux. Avec Michaux et le Rock affirmer que ce
que peut exprimer de primordial la musique, c’est « l’élan ». Et j’y ajoute l’émotion.
Décider que cela sera rarement sentimental, pas forcément festif, ni certainement convivial.
Au contraire, suprême indélicatesse, choisir le bancal. L’humanité poil à gratter, trébuchante et bancale.
Décider et oser la salubre colère, décider le tragique. Pas le dépressif ni le pathologique : le tragique. Et sa
révolte, et son ébriété, et sa folie, comme aveux d’une profonde envie de vivre.
Elles vont parler de chez les Virginie
Despentes, c’est à dire de chez « les
moches, pour les moches, les vieilles, les
camionneuses, les frigides, les mal
baisées, les imbaisables, les hystériques,
les tarées… pour toutes les exclues du
grand marché de la bonne meuf.»
Pour vous réjouir Messieurs Dames !
… Ici elles seront donc 6. 6 dont quelques hommes, à questionner bruyamment « la maman et la putain » : deux
de ces impossibles éternels féminins, tant aimés, tant haïs. Entre les deux surgit une autre figure qui pourrait
aisément tout articuler : PANDORA, la 1ère femme, mais aussi la femme vue comme un pur mannequin,
magnifique et pervers, créé de toutes pièces pour séduire et martyriser l’homme. Pour dénoncer cet héritage
d’une symbolique qui, aujourd’hui encore, agit sur le corps des femmes et leur place dans la société, les 6
personnages inventent un genre de cabaret, avec courage, vigueur et drôlerie. Un cabaret sans numéro
particulier, mais qui, comme un miroir à facette agite différents points de vue, dont les plus troublés, les plus
dérisoires, les plus violents, les plus grotesques… La musique, issue de courants rock et post rock
contestataires, exprime les élans de libération, cette façon qu’ont aussi les femmes de se dégager des
oppressions qui les brutalisent et les empêchent de vivre (que l’on pense à Patti Smith, Lydia Lunch ou.. les
Pussy Riots).
Et c’est finalement peut-être en observant cette perpétuelle quête identitaire des femmes, que l’on pourrait
trouver la meilleure approche de ce que c’est qu’être du coté du « sexe faible ».
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UN CABARET LITTERAIRE
Les textes choisis sont des poèmes, des analyses, des récits, des témoignages. Ils proviennent
d’ouvrages et d’auteurs différents comme Virginie Despentes (« King Kong Théorie »), Marguerite
Duras (« La Maison », in « La vie Matérielle »), Grilidis Réal Carnet de Bal ») Alina Reyes (« Ma
Vie douce », et « Le Carnet de Rrose ») Séverine Wuttke (différentes œuvres) etc. Certains textes (ou
chansons) ont été écrits pour le spectacle par les acteurs eux-mêmes. D’autres, anonymes, proviennent
de vagabondages sur la toile internet…
Ils sont donnés parfois en extraits courts, parfois en monologue, parfois reconstitués en dialogue,
parfois chantés, mais toujours en résonnance avec la musique ; ils permettent d’évoquer deux
archétypes de la femme : la maman et la putain.
« L’essentiel, l’éternel, le sempiternel,…
c’est la scission radicale des deux images
du féminin : la maman et la putain.» dit
Nancy Huston. Et qu’est-ce que cela me
fait d’être maman ? Ou d’être putain ?
Pourquoi devrais-je être ou l’une, ou
l’autre ? Pourquoi ne puis-je être les
deux à la fois ? Et si je n‘étais ni l’une ni
l’autre, serai-je tout de même
quelqu’un ?
Tourner autour de ces deux figures et exprimer les violences que leur conformité génèrent dans son
propre corps : la femme de l’Intérieur, Marie asexuée intouchable, figure domestique sans pensée
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propre, fonction maternelle indépassable, dévorée, tabous sur les envies de meurtre, tout est dans
« donner la vie »… Et la putain ? Son antinomie trop audacieuse qui se réapproprie son corps et le
monde ; femme de l’Extérieur, Eve qui a accès à la connaissance (ou Pandora, la chienne) libérée et
autonome, sexuelle soudain, rendue animale - chienne justement, chatte, ou cochonne- puis objet du
désir à posséder de gré ou de force, sorcière à brûler…
Les raccourcis sont rapides mais pourtant justes et tellement efficients...
Par des points de vue politiques, sociologiques, symboliques, à l’aide de registres poétiques,
romanesques ou analytiques, les textes de la pièce voudraient dire ceci : le tourment des corps piégés
dans cette dichotomie qui anéantit leur identité, leur existence même.
A qui appartiennent nos corps ? doit-on
finir par se demander.
Le but ici n’est pas de militer pour un point de vue -féministe par exemple- mais d’ouvrir les regards sur
le corps féminin, et ainsi d’offrir, à travers la diversité rythmique et mélodique des écritures, une
diversité des féminités : LA Femme n’existant pas, (même Lacan l’a dit et répété), qui sont les
autres femmes alors ?
UN CABARET ROCK
Considérée ici comme le moteur de la création théâtrale, la musique est le pré-texte, l’impulsion de la
parole. Elle est cet « endroit poétique et grotesque les mots puisent leur raison de surgir, de
s'imposer », avec lequel le sens commun peut vaciller. Elle apporte une autre vérité de l’être,
sensorielle, immédiatement perceptible.
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