RESUME
En 2007, la situation économique mondiale se caractériserait par une croissance
relativement forte, une inflation modérée ainsi que par la bonne tenue des cours mondiaux
des matières premières. Sur les marchés monétaires et financiers, les taux d’intérêt de long
terme resteraient bas. Le dollar continuerait de se déprécier par rapport à l’euro.
C’est dans cet environnement international relativement favorable que s’inscriraient les
activités économiques et financières de la Communauté pour l’année 2007. Celles-ci se
caractériseraient par une consolidation de la croissance économique, un raffermissement
des finances publiques, une dégradation du compte extérieur courant, un renforcement de la
situation monétaire dans un contexte d’atténuation des tensions inflationnistes.
En effet, les données disponibles à fin septembre 2007 tablent sur une croissance moyenne
de 4,1 % en 2007 contre 3,1 % une année plus tôt. Dans ces conditions, le PIB réel par
habitant s’apprécierait de 1,5 %. Du côté de l’offre, le développement rapide des activités
des secteurs non pétroliers (primaire et tertiaire) constituerait la locomotive de la croissance
économique en 2007, avec principalement l’expansion continue de la téléphonie mobile dans
les principales villes de la Sous-région et le dynamisme du commerce. Par pays, la
croissance se situerait à + 2,9 % au Cameroun, + 3,7 % en Centrafrique, + 5,5 % au Gabon,
+ 21,5 % en Guinée Equatoriale, et + 2,6 % au Tchad. Seul le Congo enregistrerait une
croissance négative (-0,8 %). Quant aux industries extractives, leur contribution à la
croissance serait négative expliquée essentiellement par la baisse de la production de
pétrole brut. Cette baisse serait observée fortement au Congo, suite à l’incendie intervenu au
mois de mai 2007 sur le site de Nkossa et dans une moindre mesure au Tchad. La
progression de la production de méthanol et des autres gaz en Guinée Equatoriale, de
l’industrie minière notamment le diamant en Centrafrique, et du manganèse au Gabon
viendrait atténuer l’apport négatif des industries extractives. S’agissant de la demande, la
demande intérieure demeurerait le principal moteur de la croissance des économies de la
sous-région en 2007, bien que sa contribution soit attendue en légère baisse par rapport à
l’année précédente, en liaison avec la bonne tenue de la consommation privée et de la
formation brute du capital fixe du secteur public. La demande extérieure nette quant à elle,
grèverait la croissance par rapport à 2006.
Au niveau des finances publiques, l’excédent budgétaire, base engagements, hors dons,
s’inscrirait en baisse par rapport à 2006, en liaison principalement avec la forte diminution
des recettes pétrolières au Congo, atténuée par la progression des recettes non pétrolières.
En effet, les recettes pétrolières s’effriteraient en liaison avec une légère diminution de sa
production et ce en dépit de la bonne tenue des cours mondiaux du brut. En revanche, la
relance des activités non pétrolières conjuguées avec la poursuite des mesures visant à
élargir l’assiette fiscale et à améliorer l’efficacité du recouvrement des différentes régies
financières contribuerait à l’amélioration des recettes non pétrolières. Pour leur part, les
dépenses budgétaires se renforceraient, du fait d’une hausse des dépenses en capital, en
relation avec les efforts des Autorités de la Sous-région pour réorienter la structure des
dépenses publiques en faveur des secteurs prioritaires.
S’agissant des échanges extérieurs, le solde du compte des transactions courantes (hors
dons) excédentaire de 204,9 milliards en 2006 (+ 0,8 % du PIB) deviendrait déficitaire de
529,6 milliards en 2007 (- 1,9 % du PIB). Cette évolution s’expliquerait par l’aggravation de
la balance des services et des revenus atténués cependant par la légère progression de
l’excédent de la balance commerciale.
Enfin, la situation monétaire se consoliderait, avec un taux de couverture extérieure de la
monnaie se situant à 94,8 % au 31 décembre 2007 contre 94,7 % en 2006 au regard des
perspectives de l’évolution favorable des marchés du pétrole, du manganèse et du bois.