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Jackie
« Drames de Princesses / La Jeune fille et la Mort n°4» d’Elfriede Jelinek
Les 1, 2, 3, 8, 9 et 10 mars 2011 à 21h à La Loge
Traduction de Magalie Jourdan et Mathilde Sobottke
L’Arche est éditeur et représentant théâtral du texte représenté.
Un spectacle conçu et interprété par Pauline Laidet
Dramaturge : Pulchérie Gadmer
Créateur lumière et régie générale : Richard Gratas
Regards extérieurs : Charlotte Duran, Axelle Mikaëloff et Joanna Szuber.
Vidéo : Shams El Karoui
Conseils à la traduction : Juliette Jaksch
Administration : Aurélie Maurier
Graphisme : Lisa Lami
Avant-propos
« Jackie » est un monologue, tiré du recueil « Drames de Princesses » écrit en 2003 par Elfriede
Jelinek, auteur et poète autrichienne, prix Nobel de littérature en 2004.
Jelinek donne ici la parole à des « archétypes », des femmes de légendes réelles ou fictives, princesses des
contes de notre enfance : Blanche-Neige, La Belle au Bois Dormant, ou bien princesses contemporaines :
Sylvia Plath, et Jackie Kennedy.
Les princesses d’Elfriede Jelinek sont des mythes en déconstruction, des anti-princesses qui se dévoilent
dans un face-à-face impitoyable avec le destin qui leur est imposé.
Jelinek orchestre avec humour et violence les confrontations entre ces princesses et l’autorité arbitraire de
leurs « charmants princes ».
Son écriture, à la fois poétique, drôle et puissante, donne à voir le regard froid et amusé que portent ces
Princesses sur le monde qui les entoure et les enjeux de pouvoir.
Jackie se raconte avec fantaisie, ironie et sincérité, sans demi-mesure, elle s’échappe à elle-même, s’épuise,
se redresse et nous quitte.
Aujourd’hui, dans notre société de l’image et de la représentation, où ce que nous paraissons semble
plus important que ce que nous sommes, ce texte résonne tel le miroir grimaçant de ce modèle qu’est
devenue Jackie Kennedy.
Cette femme, mythe en proie à l’oubli, nous fait part, à travers les mots acérés de Jelinek, de cette
révolte souterraine refoulée à l’intérieur d’un corps, qui devient parfois notre première prison sociale.
Pauline Laidet
Le projet
C’est un spectacle pour une comédienne, un tailleur Chanel et des lambeaux de cerveau.
Les humains terrifiants, les monstres vulnérables
Je me suis bien débrouillée, non ? Convaincre les
gens de cette mort ravissante en rouge et bleu clair, une mort sous forme de
deux petits enfants, charmants, à peu près comme un ciel svelte, une mort qui
vous attend vous aussi. Sauf qu’elle ne sera pas aussi géniale, je le crains.
(p.71)
« Jackie » lutte contre ce qui l’altère, la contraint et la transforme peu à peu en un monstre qui se
camoufle sous la féminité délicate d’un tailleur Chanel.
Dans ce monologue, Jackie Kennedy, sous la plume acérée de Jelinek, donne à voir et à entendre sa part
d'ombre et sa froideur, son cynisme souvent monstrueux, malgré son élégance et sa distinction. Ainsi nous
sommes face à une dualité étrange et magnifique qui lutte dans un même corps : la princesse et le monstre.
Cet être hybride se révèle à la fois dans toute sa fragilité et son impitoyable esprit guerrier.
Ce sont souvent les blessures qui fabriquent les monstres. Il n'est ici, pas question d'inhumanité, mais
plutôt d'une humanité mutilée.
Jackie est un spectacle à partir de la vie de cette femme, de sa mémoire, mais aussi sur la nécessité d’exister
par soi-même, d’écrire ce qu’il reste de soi-même. De l’inventer peut-être un peu…
Photos du spectacle
Notes de mise en scène
Jackie by Jackie…
Je préfère être raccrochée à toutes ces images de moi et trainée derrière
elles, ainsi je n’ai besoin de ne m’occuper de rien. (p.66)
Jackie Kennedy, s’adresse à nous dans une logorrhée étrange. Elle est morte, mais sa voix reste bien
vivante et se rappelle à nous dans l’urgence de ne pas oublier. Ne pas l’oublier. Ne pas s’oublier elle-même.
Une flamme légère et brûlante sous une carapace.
Elle nous parle avec cette contradiction là : une vitalité folle, un humour souvent coriace, mais aussi une
fragilité, une blessure béante qu’elle panse sous ses vêtements précieux et délicats.
Jackie entre en scène, à la fois pudique et provocante, elle se montre et dévoile ses coutures, et on y
voit notre image, on entend notre propre écho. Celui, intérieur, de notre folle envie de rester debout.
Et d’en rire.
« Jackie » est un spectacle qui s’amuse avec cette icône, cette princesse Kennedy, qui incarne
l’élégance, la féminité et la famille, et qui en même temps, en révèle les coutures intérieures et douloureuses.
Un spectacle qui pose les questions de l’image de soi : que choisit-on de dévoiler ?
Il y a cette femme… Jackie, ou serait-ce le souvenir d’elle-même, ou encore le fantasme d’ellemême ? Elle dessine sa silhouette, celle qui restera à jamais dans « la mémoire des gens », pour l’éternité,
mais qui l’emprisonne et l’étouffe.
Jackie est seule, elle se revoit vivre ces moments de grâce et d’élégance qui la définissent. Elle rêve au plus
juste de sa propre représentation, elle donne à entendre sa vie, les bribes qui lui restent. Cette vie publique
donnée en pâture au monde, à la presse avide, et pour finir… mourir à soi-même. N’être plus qu’une icône.
Ce qui m’intéresse, c’est l’insatiable lutte de cette femme avec son image. La maîtrise d’elle-même a
remplacé sa vie même.
Simplement vouloir être, oui, seulement vouloir être et en plus vouloir être gardée, ce
n’est pas possible. (p.94)
Mais le langage ouvre des brèches. Petit à petit, elle règle ses comptes avec les Kennedy, avec son
éducation, avec le public qui a fait d’elle cette image figée, au dépend d’elle-même.
Si je choisis de le jouer moi, donc de faire revivre cette « Jackie » non pas à la fin de sa vie mais à l’âge de
30 ans, c’est précisément parce qu’il me semble important qu’elle nous donne à voir le « fantasme » d’ellemême. Elle vient nous parler et prend la forme de cette Jackie-icône, à l’âge où elle arrive à la Maison
Blanche, et où sa mythologie se construit. Pour moi c’est très important de ne pas être dans la reproduction
exacte de Jackie Kennedy, mais plutôt de créer un décalage qui donne à entendre dans toute son ampleur ces
codes d’apparences et l’importance du paraître. Ainsi je jouerai avec quelques éléments très reconnaissables
de Jackie : le tailleur, la perruque, pour petit à petit déconstruire cette figure de magazines, et laisser
apparaître ce qui dérape : les fêlures, la solitude, la perversion de cette image qui l'enferme jusqu'au bord de
la folie.
C’est ainsi que cette confession un peu extraordinaire met en perspective ce mythe « presque parfait » et le
déjoue : une sorte de « Jackie by Jackie » qui tourne à l’obsession.
Il y a une part d’enfance dans cette Jackie, et c’est là que nous nous reconnaîtrons : jouer à être soi, jouer à
être ce que nous rêverions d’être et y croire de plus en plus, rêver.
Elle sera en dialogue avec sa propre représentation sur une couverture de magazine, elle convoque les
images d’elle-même qu’elle aimerait nous montrer. Le spectacle peut alors commencer. Elle crée son
« Jackie by Jackie ».
Je n’ai même pas été capable d’atteindre le morceau de crâne sur le
coffre de la voiture où j’avais grimpé. Le lendemain je ne m’en souvenais plus.
Je n’ai jamais voulu fuir. Je me souviens seulement que je pouvais voir une
partie de l’intérieur de son crâne. (p. 77)
Ce monologue est en réalité un dialogue intérieur livré comme une confidence, mais qui creuse ses brèches
et ne fait que révéler ce vide immense, cette solitude et ce besoin de se rappeler à nous dans tout ce qui
constitue son identité. Ce public à qui elle s’adresse, est fictif. Il n’est là que comme un prétexte, pour
combler cette solitude. Elle s’adresse à nous, mais nous serons les témoins de sa prise de conscience que
nous n’étions que le fruit indispensable de son imagination.
Le travail sur le corps,
Tout est incertain, c’est pourquoi je parais si sûre. Une femme au fond
si incertaine que moi qui parait sûre dans le système Monde. On nous demande
de nous endurcir, nous les célébrités, et on s’endurcit pas mal non plus ! Montrer
ses jambes, nulle n’a encore osé le faire. (p. 81)
Je donnerai au corps une importance primordiale, comme un double langage : alors que la voix tente de nous
convaincre, le corps donnera à voir ce qui lui échappe. Ce qui m’intéresse, c’est cette bataille intérieure entre
ce qu’elle choisit de montrer et le monstrueux qui émerge malgré elle.
C’est très important de créer un contraste entre l’image du mythe et ce souffle terrible et vertigineux
qu’insuffle Jelinek dans son texte. Désarçonner le spectateur par rapport à ses attentes face à cette « icône »
si reconnaissable.
Je m’amuserai à travailler sur des postures, des détails propres à « Jackie », pour les attirer peu à peu vers
une étrangeté du corps, une distorsion. Comme si sa silhouette, dessinée par ses vêtements, se déformait
progressivement, et que le corps ne parvenait plus entièrement à se contenir lui-même.
L’espace,
Dans toutes ces averses de flashs, sans aucune intimité, je suis tout à
fait intime en étant tout à fait publique, l’un n’enlève rien à l’autre (p.94).
Nous sommes dans l’espace mental de cette Jackie Kennedy post-mortem.
Le plateau est le point névralgique des obsessions de Jackie. Les spectateurs en sont les
révélateurs.
L’espace est pratiquement vide : une grande bâche blanche tombe des cintres jusqu’au sol et un
tabouret blanc. Elle, est vêtue de noir. Sa perruque, son tailleur Chanel, ses chaussures… Elle est en deuil.
Le deuil de sa vie entière qu’elle porte « comme un batelier des bords de la Volga tire son bateau », nous dit
Jelinek dans sa première didascalie.
On est dans un univers presque photographique. La lumière aussi est d’une froideur glaçante, d’une
blancheur cadavérique.
Je tiens à ce que Jackie ne porte pour unique accessoire que son petit sac à main dans lequel elle cache avec
précaution le dernier vestige de sa vie, protégé à l’intérieur d’un bocal en verre : un morceau du cerveau de
John qui avait explosé sur son tailleur Chanel lors de l’attentat à Dallas. Les seules couleurs dans cet espace
de la mémoire, sont celles de la revue people qui a dévoré sa vie, son intimité, et le rouge-sang dans le bocal.
Jackie est enfermée dans cet espace blanc. Voile de bateau à la dérive ? Couloir d’hôpital ? Chambre
d’isolement ? C’est son lieu de représentation, elle reste dans ces limites dessinées au sol, et je jouerai sur
cette tentation d’en sortir. Il y a cette frontière entre le dedans et le dehors, entre ce qui est voilé et ce qui est
montré, c’est sur ce fil ténu qu’elle jongle avec les mots et les souvenirs.
Ce texte trouve toute sa résonance et sa force dans une configuration de l’intime. C’est un projet que
j’ai pensé comme une confidence un peu « extraordinaire » de ce personnage public encore présent dans
la mémoire de chacun. « Jackie » est un spectacle à la fois extrêmement simple techniquement, mais qui
propose une réelle densité de son propos. Il acquerra ainsi sa portée politique et humaine s’il se joue dans un
rapport de proximité, parfois même gênante, avec les spectateurs. Jouer avec les limites du « trop » près,
mêler l’espace de la scène et celui du public.
L’équipe,
On a presque plus parlé de mes vêtements que de moi. Et ça, ça veut
dire quelque chose. C’était mon écriture mes vêtements. Mes vêtements étaient
plus individuels que mes paroles, vous comprenez ? (p.76)
Je voulais, avec « Jackie », donner à entendre cette parole sensible mais sans sensiblerie qui m’émeut
tout particulièrement. Donner à entendre cette vie mythique et dévastatrice qui laisse place à une terrifiante
solitude. Ce n’en est pas pour autant un projet solitaire. C’était extrêmement important pour moi d’être
accompagnée de regards bienveillants et constructifs. Ce spectacle est donc le fruit de plusieurs imaginaires,
et n’aurait pu exister sans les essentielles interventions de :
Pulchérie Gadmer, dramaturge et metteur en scène
Axelle Mikaëloff, chorégraphe
Joanna Szuber, comédienne
Charlotte Duran, comédienne
Jackie Kennedy
Jacqueline Kennedy Onassis, née Jacqueline Lee Bouvier, dite Jackie (née le 28 juillet 1929 à
Southampton en New York aux États-Unis, décédée le 19 mai 1994 à New York d'un cancer du système
lymphatique et inhumée à Arlington, en sa qualité d'épouse du 35e président des États-Unis d'Amérique,
John Fitzgerald Kennedy), fut la « première Dame » des États-Unis du 20 janvier 1961 au 22 novembre
1963. Elle épousa le sénateur John F. Kennedy le 12 septembre 1953 à Newport, Rhode Island. Ils eurent
deux enfants: Caroline Bouvier Kennedy (née en 1957) et John Fitzgerald Kennedy Jr. (né en 1960). Ils
eurent aussi deux enfants n'ayant pas survécu, Arabella (morte-née en 1956) et Patrick Bouvier Kennedy (né
et mort en août 1963). Le 20 octobre 1968, elle épousa en secondes noces le milliardaire grec Aristote
Onassis. En 1975, elle entreprend une carrière d'éditrice à New York.
Elfriede Jelinek
Romancière et dramaturge autrichienne d'avant-garde. Écrivaine à succès, voire à scandale, elle est
considérée comme l'auteur de langue allemande le plus important de sa génération. La Pianiste, son
septième roman a été traduit dans de nombreux pays et adapté au cinéma avec succès. Par sa vision critique
de la société autrichienne, elle est souvent comparée à Karl Kraus, Kurt Tucholsky ou Thomas Bernhard. En
octobre 2004, elle a reçu le prix Nobel de littérature et tout de suite souhaité que sa consécration ne soit pas
portée au crédit de son pays.
Parmi ses œuvres :
-Avidité (Le Seuil, 2003)
-Maladie ou femmes modernes (L'Arche, 2001) : pièce de théâtre (titre original : Krankheit oder moderne
Frauen)
-Désir et Permis de conduire (L'Arche, 1999) : pièce de théâtre
-Méfions-nous de la nature sauvage (Jacqueline Chambon, 1995)
-Totenauberg (Jacqueline Chambon, 1994) : Dialogue entre le vieil homme (Heidegger) et la vieille femme
en voyageuse (Hannh Arendt). (parution en allemand, 1991)
-Ce qui arriva quand Nora quitta son mari (L'Arche, 1993) : pièce de théâtre conçue comme une suite de la
Maison de poupée d'Ibsen
-Les Amantes (Jacqueline Chambon, 1992) : roman écrit en 1975.
-Lust (Jacqueline Chambon, 1991 - Le Seuil, 1996)
-Les Exclus (Jacqueline Chambon, 1989 - Le Seuil, 1994) : roman écrit en 1980.
-La pianiste (Jacqueline Chambon, 1988 - Le Seuil, 1993) : roman écrit en 1983
-Drames de princesses: la Jeune Fille et la Mort I - V (Der Tod und das Mädchen I – V,
Prinzessinnendramen, Berliner-Tascherbuch-Verlag, Berlin, 2003; traduit de l'allemand par Magali Jourdan
et Mathilde Sobottke, L'Arche, Paris, 2004
-Bambiland, (Rowohlt Verlag, Reinbek), pièce de théâtre écrite en 2004
-Babel, (Rowohlt Verlag, Reinbek), 2004
-Sur les animaux (Über Tiere), Rowohlt Verlag, Reinbek, 2006
Présentation de la Compagnie
La Quincaillerie Moderne est conventionnée par La Ville de Saint-Etienne et subventionnée par le
Conseil Général de la Loire.
La « Quincaillerie Moderne » est un collectif de 5 comédiens issus de l’école d’art dramatique de la
Comédie de Saint-Etienne: Charlotte Duran, Riad Gahmi, Pauline Laidet, Pio Marmaï et Benjamin
Villemagne. De cette formation commune, est née l’envie de travailler ensemble. Nous sommes tour à tour
metteur en scène, auteur, acteur, regard extérieur ou simplement spectateur des projets du collectif.
Notre travail consiste à mettre en commun les propositions artistiques de chacun, et de regrouper des
artistes de différentes disciplines : comédiens, musiciens, vidéastes, plasticiens, danseurs. Chacun apporte
son univers personnel, sa sensibilité et nos spectacles se construisent collectivement à partir
d’improvisations et des propositions de chacun, en vue d’un résultat cohérent enrichis des imaginaires et des
engagements de tous. Le jeu doit, selon nous, appartenir à chacun, il n’y a pas de « savoir-faire » mais un
travail d’invention personnelle perpétuel, car nous créons nos propres méthodes au fur et à mesure que notre
travail avance. La prise de parole dans nos spectacles se cherche dans un état de présent et d’investissement.
Le théâtre doit selon nous, retrouver sa spécificité « d’art vivant » en ce qu’il est une parole directe
avec le public, en prise avec le présent et créer ainsi chez le spectateur une dynamique du suspens, et
du « tout est possible », laisser à la représentation l’espace de l’accident et de l’inattendu.
Nous avons la volonté de créer des spectacles sur des sujets contemporains, sur des problématiques
actuelles, parfois polémiques, tout en restant dans le jeu et le divertissement, et nous nous engageons à
chercher des formes théâtrales accessibles à un large public.
Nos créations cherchent le décalage, le frottement, nous voulons nous interroger sur des formes
théâtrales non conventionnelles pour aiguiser l’excitation et l’écoute des spectateurs.
Nous nous employons à rechercher toujours un autre public, et le fait de mélanger les disciplines dans nos
spectacles a eu cet avantage d'élargir les horizons de la représentation théâtrale. Soucieux de cette rencontre
avec différents publics, nous mettons en place des ateliers auprès de lycées et amateurs. La Quincaillerie
Moderne crée également des événements proches de la performance, petites formes, vidéos, écriture et
courts métrages. Ce sont des activités qui se font « hors-les-murs », ce qui nous permet là encore, d’aller
vers un public autre et le plus éclectique possible.
L’équipe
PAULINE LAIDET
Comédienne
Avant d’entrer à l’école de la Comédie de Saint Etienne, elle se forme aux Conservatoires du Xème et du
XVIIème à Paris, puis joue pendant un an et demi, dans « Embouteillage », un spectacle mis en scène par Anne-Laure
Liègeois, notamment à La Villette à Paris.
A sa sortie d’école, elle joue dans « Les Moinous » mis en scène par Angélique Clairand et Eric Massé, repris ensuite
à Villefranche, aux Subsistances et au Théâtre du Point du Jour à Lyon.
Elle est engagée pour deux saisons comme « artiste associée » à la Comédie de Saint-Etienne, et joue dans « Les
Papillons de nuit » de M.M Bouchard, mis en scène par François Rancillac, « Zelinda et Lindoro » de C.Glodoni, mis
en scène par Jean-Claude Berutti, et « Les Mains dans le ventre » de P.Fournel, mis en scène par Louis Bonnet. Elle
joue également dans un film jeune public réalisé par le chorégraphe Denis Plassard, Compagnie Propos à Lyon.
En 2006, elle crée la Compagnie « Quincaillerie Moderne» avec laquelle elle joue dans « A quoi pensent les Agneaux
» et « Lampenfieber » mis en scène par Pio Marmaï, dans les «Chroniques », épisodes-performances sur l’actualité
mis en scène par Benjamin Villemagne, et dans « John » de Wajdi Mouawad dans les établissements scolaires de
Saint-Etienne (42) et de Romainville (93).
Cette saison elle joue dans « Dire, peut-être » écrit et mis en scène par Grégoire Blanchon, dans « Générations en
cavale » de Sylvie Chenus, mis en scène par Mathieu Loiseau, et danse dans « Critique » de Denis Plassard et dans
« Nature Morte » de Mathieu Heraud. Prochainement, on la verra dans « Antigone » mis en scène par Emilie Leroux
et dans la prochaine création de Denis Plassard à la Biennale de la danse 2010. Avec « Jackie », elle signe sa première
mise en scène.
PULCHERIE GADMER
Dramaturge
Ayant alterné formations et expériences d'interprète tout en poursuivant ses études, Sophie-Pulchérie Gadmer,
après l’obtention d’une maîtrise en droit et en sciences politiques, obtient un DEA d’histoire du droit à Paris II en
1999, où elle se spécialise en droit public médiéval et interroge l’émergence de la notion de représentation. Elle joue
dans un cycle de performances aux Beaux-Arts de Cergy-Pontoise en 2000-2001, participe à la constitution de
reportages en France et en Afrique, et devient rédactrice en chef du Journal Interactif du Théâtre de TheatreOnline en
2001-2002.
En 2002, elle intègre le DESS Mise en Scène - Dramaturgie de Nanterre. Dans ce cadre, elle travaille avec
Jean Jourdheuil, Jacques Rebotier, David Lescot, Jean-Yves Ruf, Gilles Taschet, Frédéric Fisbach, et met en scène
Cimetière d’après Les Paravents de Jean Genet et 4.48 psychose/Fragments d’après Sarah Kane à l’Aquarium du
Théâtre de Nanterre-Amandiers.
En 2003, elle joue dans les mises en espace de Pièces de Philippe Minyana et La Mi-Temps de Jean-Paul Quéinnec à
Théâtre Ouvert. En 2004-2005, elle joue et assiste à la mise en scène Frédéric Fisbach dans L’Illusion comique de
Pierre Corneille, créée au Festival d’Avignon, puis à l’Odéon-Théâtre de l’Europe et en tournée. Elle est également
assistante et dramaturge de Frédéric Fisbach pour Gens de Séoul d’Horiza Hirata au Théâtre Setagaya de Tokyo en
novembre-décembre 2005, repris au Festival d’Avignon 2006. Le Studio-théâtre de Vitry l'accueille en résidence en
2006, dans ce cadre, elle développe le Projet Shônagon d’après les Notes de chevet de Sei Shônagon, et dirige des
ateliers d’écritures et de dramaturgie-pratique. Elle joue dans Cavaliers vers la mer de John M. Synge, mis en scène
par Benoît Résillot, et continue de prêter sa voix à différentes formes d’enregistrement sonore. Eté 2007, elle joue
dans les Feuillets d’Hypnos de René Char mis en scène par Frédéric Fisbach dans la Cour d’honneur du palais des
papes d’Avignon. En 2007, elle poursuit la permanence artistique au Studio-théâtre de Vitry, travaille à la traduction
et l’adaptation scénique du poète latin Catulle et met en scène le projet CATULLE MM VIII. En 2008, à l’occasion
d’un stage dirigé par Gildas Milin, elle rencontre Pauline Laidet qui lui demande d’être dramaturge sur « Jackie »
d’Elfriede Jelinek.
Infos pratiques :
Les 1, 2, 3, 8, 9 et 10 mars 2011 à 21h
LA LOGE
77, rue de Charonne
75011 Paris
[email protected]
www.lalogeparis.fr
01 40 09 70 40
M° Charonne / Bastille / Ledru-Rollin
14 € tarif plein, 10 € tarif réduit (étudiants, chômeurs, etc.)
CONTACT PRESSE
Maïté Rivière
[email protected]
01 40 09 70 40
Contacts de La Quincaillerie Moderne :
PAULINE LAIDET
Metteur en scène
[email protected]
06.17.77.44.35
AURELIE MAURIER
Administratrice et chargée de diffusion
[email protected]
[email protected]
RICHARD GRATAS
Régisseur général et créateur lumière
[email protected]
06.11.94.42.29
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