Journal d’analyse de l’information - N° 004/ Juin-Juillet 2011 Numéro Spécial sur L’Armageddon financier mondial Editorial L’Afrique face à la corruption « La bonne gouvernance est un élément essentiel de la solution aux problèmes de politique mondiale auxquels sont confrontés les gouvernements », a déclaré Huguette Labelle, Présidente de Transparency International (TI). Il ne s’agit pas simplement des problèmes des gouvernements, mais aussi, et surtout, des peuples du monde entier. La corruption est une mafia qui touche tous les pays du monde, à des degrés divers, y compris les pays dits développés ou démocratiques. La France, par exemple, n’occupe Congo-Brazzaville Semaine de culture anti-corruption que la 26e place des pays les moins corrompus du e monde. Et le Congo occupe la 162 place sur 180 pays observés. Cette situation a surement contribué à ce que se tienne le séminaire visant à lutter contre la corruption. C’est déjà une initiative louable, car cela prouve que la corruption n’est plus considérée comme un sujet tabou. Comme sont louables les propositions faites par les participants, en particulier l’incitation à la mise en application des textes règlementaires. La corruption doit devenir un délit, qui doit condamner le corrupteur et le corrompu à des peines de licenciement ou d’emprisonnement. Le préfet de Brazzaville, Benoît Moundélé-Ngollo, l’a bien souligné : « la corruption est une pandémie économique, et un fléau qui n’épargne personne. On entend le commun des mortels tenter de l’évacuer, ou de le banaliser dans des formules lapidaires et irresponsables. Elle concerne toutes les composantes de la gouvernance, à savoir l'exécutif, le législatif, le judiciaire, les médias, la société civile, ainsi que les religieux et religieuses». Le constat fait, il faut passer à l’action. Ceux qui sont à la tête devant montrer l’exemple. Le courage et la rigueur comme ceux de Rigobert Roger Andeli (ex-ministre des Finances) doivent être salués et imités. La corruption au niveau mondial a atteint des sommets qui imposent des remèdes de chocs. Au Congo, la transformation de l’Observatoire anti-corruption (OAC) en un organe de répression de la corruption peut-être une solution, pourvu que cet organe soit composé des gens intègres, courageux et surtout justes pour qu’ils ne soient pas, à leur tour, corrompus. Pour que leurs missions soient efficaces, ils doivent être anonymes du publics, les uns les autres, et disposer des moyens modernes d’enregistrements de sons et/ou images (caméras de surveillance placés à certains « endroits » stratégiques). Le peuple doit aussi être incité à signaler ceux qui pratiquent la corruption auprès d’un service approprié. Pour l’intérêt des droits de l’homme, toute sanction donnée doit être appliquée par une justice véritablement indépendante du pouvoir exécutif. Car l’handicap majeur à la lutte contre la corruption est celui des « pistons », des connaissances puissantes pouvant rendre caduque toute condamnation. Mais la plus grande bataille doit toucher le sommet de la hiérarchie, avec les pratiques instituées ( toucher 10% du marché conclu…) et, surtout, les pratiques des Etats riches et grandes firmes qui corrompent les Etats pauvres, Ministres, Directeurs… pour pouvoir conclure leurs affaires. Partout, dans le Editorial …………………..P .1 Actualité internationale…. P. 2 Actualité internationale .….P. 3 Point de Vue ………….........P.1- 4 Point de vue : FMI, quel remède Face à la crise de la dette ? Christine Lagarde Le FMI, comme beaucoup d’organismes du monde, ne sait plus par quel pied danser. La crise de la dette publique des Etats d’aujourd’hui est sans aucun doute la pire que le FMI ait connu depuis son existence. Si le FMI a pour fonction principale d'assurer la stabilité du système monétaire international et la gestion des crises monétaires et financières, il semble aujourd’hui incapable de faire face à l’une ou l’autre de ces deux missions. S’il était, jadis, gendarme des pays pauvres ou en voie de développement, le FMI est aujourd’hui le gendarme de tous les pays du monde, car l’endettement n’est plus seulement un problème des seuls pays du tiers ou quart monde, mais de tous les pays du monde. Son remède fétiche, celui de la purge des finances publiques des Etats, en imposant une gestion… (suite page 4) Monde, notre but… Assurer votre Droit à l’Alimentation… « Les hommes naissent libres et égaux en droit et en dignité. Ils doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité » (Dudh, art1) 1 Le Monde face à la crise budgétaire : Le duel fatal ! Le Président Obama dégaine son colt pour tirer le premier, mais son adversaire est plus fort que lui. Il tire plus vite que Lucky Luck et Obama doit se rendre à l’évidence : « Yes, I can not ! ». Il est obligé de demander l’aide de ses adversaires politiques, cohabitation oblige. Le Président Sarkozy l’a compris depuis longtemps et essaie de l’amadouer pour le refondre, laissant dubitatif Hu Jintao, le Président chinois, sous la sérénité moqueuse de Merkel Angela, la chancelière allemande et Naoto Kan, premier ministre japonais. Le monde est en crise, celle de la dette : dette des ménages, des entreprises et des Etats. Sans le crédit, donc la dette, l’économie mondiale se serait écroulée depuis belle lurette. La grande majorité des achats, de la consommation, donc de la vente... se fait à crédit. Mais le crédit ne peut être un moyen de consommation ou d’investissement courant. Aujourd’hui, le poste emprunt, qui devait être une exception dans les budgets, est devenu le poste de fonctionnement courant. La solution face au problème d’endettement semble être le re-endettement. Cela ne peut pas durer indéfiniment. Aujourd’hui, le monde doit vraiment sortir de la science fiction pour revenir à la réalité réelle. Cette économie de la Magie, instituée par les marchés à termes, les marchés financiers sous la logique de la spéculation, doit être stoppée. Mais la théorie est simple, et la pratique plus difficile, car l’ennemi à terrasser est colossal, puissant… Il a pour nom Marché ! Il est le pivot central, la colonne vertébrale du système capitaliste. Le système économique dominant a pour nom : économie du marché, éliminer le marché, c’est éliminer ce système, ce que ne veulent pas, par fausse honte sûrement, ses adeptes actuels, les différents gouvernements du monde. Le mal n’est pas le marché, tout comme pour l’enfant roi qui dicte ses ordres aux parents, le mal est dans la considération donnée au marché. Car aujourd’hui, le monde entier est esclave du marché. C’est Monsieur le Marché qui dicte ses ordres aux Etats du monde. Et ce pouvoir lui a été donné par les Etats. Car ce n’est pas le Marché qui a créé les Etats, mais plutôt l’inverse. Alors, au lieu de considérer sa véritable place dans cette histoire, les Etats tremblent devant leur enfant, leur création, le Marché ! Pourquoi ? Par peur de perdre sa place ! Par peur de perdre les élections ! Car les différents Etats savent que le Marché ne se laissera pas dépouiller de ses pouvoirs facilement ou docilement. Celui qui osera se dresser devant lui devra être un Kamikaze. On peut trouver Un, mais demander aux cinq ci-contre de se sacrifier, de sacrifier leurs carrières politiques pour l’intérêt suprême de l’humanité, et donc de leurs peuples respectifs, cela n’est pas facile. Faire comprendre aux « Rois » du monde de porter la croix pour le salut d’un grand nombre n’est pas donné à tout le monde. Peu voudront enfiler l’étoffe de héro. La gloire du moment l’emporte sur la gloire future, lorsque le monde reconnaîtra qu’il fallait obligatoirement passer par là. Voilà pourquoi le monde est en crise. Car manque le courage politique de s’attaquer aux problèmes réels, véritables. Car manque le courage de s’attaquer à Monsieur le Marché. Messieurs et mesdames les dirigeants du monde, en vous disant que nous vous montrons la voie à suivre serait pur mensonge ! Vous connaissez parfaitement cette voie, mais nous voulons simplement interpeller votre humanité, votre « kimuntu », votre sagesse suprême et votre courage ultime pour accepter la réalité réelle, sortir de l’économie de la magie pour l’économie réelle, celle qui est faite pour la satisfaction des besoins fondamentaux de l’homme. Nous voulons simplement que vous deveniez des vrais politiciens, ceux qui travaillent pour le bien de la cité, des habitants de la cité. Pour l’intérêt de la cité, il faut dire au Marché « Stoppe ! ». Le marché à permis à l’humanité une évolution positive très significative, mais aujourd’hui le marché a atteint, comme toute structure ici bas, son apogée et a commencé son déclin. Il en est de même pour l’homme. Il ne faut pas se focaliser sur l’idée de la liberté. La liberté ne vaut que lorsqu’elle contribue au bien d’un plus grand nombre. Au nom de la liberté d’entreprendre, on ne doit pas condamner la multitude. 20% de l’humanité ne doit pas sacrifier 80%. Il faut aujourd’hui dompter le marché en remplaçant la main invisible par la main visible de la puissance publique. Il n’y a rien de plus efficace que de mettre fin au fonctionnement actuel des marchés financiers. Il n’y a pas d’autres moyens de le faire que de nationaliser, pour ne pas dire communautariser, fédérer le système financier international… Ou, plus précisément, de mettre en place un véritable système financier international, car ce système n’existe pas aujourd’hui, expliquant par là le marasme et l’anarchie qu’on observe au travers de la spéculation boursière et le dictat des agences de notation. Aujourd’hui, Moody's ou Fitch font la pluie ou le beau temps. Mais en réalité, ces deux agences n’auraient aucun pouvoir s’il n’y avait, derrière eux, des spéculateurs qui les poussaient… Et les spéculateurs n’auraient aucun pouvoir s’il n’y avait pas des Etats qui les soutenaient derrière, sous le postulat de la liberté d’entreprendre. En 20072008, la crise financière a obligé les Etats à « socialiser » les pertes et le danger de la catastrophe. La liberté d’entreprendre à été entravée. La crise humaine d’aujourd’hui, avec son lot de chômage, de misère, de famine, d’indignation… doit conduire les différents gouvernements du monde à « privatiser » les risques, le danger de catastrophe. Pourquoi le risque du privé serait-il socialisable et pas l’inverse ? Doit-on donc donner raison à ceux qui pensent que les Etats du monde sont au service des riches pour défendre leurs intérêts, au détriment des droits de l’homme (article 28) ? Mesdames et Messieurs les Dirigeants, votre travail premier n’est-il pas celui de s’occuper des problèmes de la cité ? Une chose sur laquelle nous voulons cependant attirer votre attention : la cité d’aujourd’hui n’est plus la nation, le continent, la communauté économique… mais la Communauté Humaine, la Terre toute entière ! L’Europe ne gagnera rien en organisant une solidarité européenne. La chute des USA, du Japon, de la Chine… lui sera également fatale. Le Seke Tout être humain a droit à la Vie Donnons aux enfants le Droit de Vivre 2 L’Union Européenne face à la crise financière Les sourires sont larges, car le couple franco-allemand a sauvé la Grèce et l’Union Européenne. Deux décisions sont louables : la création future d’une agence européenne de notation pour concurrencer Moody’s et Fitch et la création probable d’un fonds monétaire européen pour concurrencer le FMI. Décisions louables non pas en terme d’efficacité, mais de progrès en matière d’évolution d’idées. Décisions totalement inefficaces car elles ne sont que des palliatifs à courts et moyens termes. A moins d’exclure les entreprises et les Etats européens aux marchés mondiaux, les investisseurs feront plus confiances aux indices des agences privées américains qu’à ceux de des européens, car l’agence européenne de notation, de par le contexte de sa création, sera, à juste titre, soupçonnée de favoritisme et d’in-objectivité. La création d’un fonds monétaire européen aura le seul mérite d’avouer l’inefficacité du pseudo-système économique international face à crise de la dette. Cependant, nous sommes totalement persuadés que toutes les mesures de ce sommet de dernière chance seront inefficaces à moyen et long terme. Le projet européen a beau réaffirmer que la Grèce est « dans une situation unique » et que « Tous les autres pays de la zone euro réaffirment solennellement leur détermination inflexible à honorer pleinement leur propre signature souveraine », les dirigeants européens savent, au fonds d’eux-mêmes, qu’ils ne font qu’appliquer la vieille recette « Cauet » en continuant à se voiler la face. Si le géant et grand frère Américain est au bord d’une cessation de paiement, ce ne sont sûrement pas les cadets qui, aujourd’hui, peuvent jurer honorer leurs signatures souveraines. Pourquoi ? Parce que la souveraineté est un mot factice qui devrait être placé au musée, mais que les dirigeants du monde veulent garder dans leur vocabulaire, tout en sachant qu’il sonne creux et vide de tout sens. La signature d’un Etat, quel qu’il soit, est aujourd’hui tributaire des autres Etats et du Maître de ce monde : le Marché. Et aucun Chef d’Etat du monde ne peut, aujourd’hui, proclamer qu’il détient les ficelles de la finance mondiale sans être démagogique. La solution de la crise de la dette européenne n’est pas européenne. Elle est mondiale. Voilà la Vraie Réalité que personne ne veut accepter. Et jusqu’à ce que cela soit fait, attendons-nous à la montée de l’indignation et des révolutions au niveau du monde entier. Il faut passer des agrégats macroéconomiques aux agrégats macro-humains. Au lieu de se demander comment faire pour assurer le marché, posons-nous la question : « Comment faire pour assurer l’Homme ? » (art. 25-26 de la dudh). Croire que l’assurance du marché est primordiale à celle de l’homme est une pure illusion philosophique, Adam-smithienne et dépassée. Il faut reconsidérer la place de l’homme. Les théories stratégiques des entreprises placent l’homme à la place du Roi pour maximiser leurs profits. Les Etats doivent considérer l’Homme comme le Roi du Profit, de l’Argent et non l’inverse comme c’est le cas aujourd’hui. « Ce n’est pas comme ça que fonctionne le monde », diront beaucoup d’entre vous, en qualifiant notre analyse de totalement utopique. Nous vous l’accordons. Mais si vous êtes convaincus que le fonctionnement actuel du monde est optimal, pourquoi gémissez-vous ? Mesdames et Messieurs les Dirigeants du monde, si vraiment vous pensez que le fonctionnement actuel du monde n’est pas bien, alors veuillez saisir le taureau par les cornes ! Alors veuillez vous indigner ! Vous risquez de perdre votre fauteuil, mais de gagner un autre beaucoup plus honorable dans la postérité. La réalité est que vous n’avez pas d’autres solutions, si vraiment vous avez le souci de l’humanité, le souci des générations futures. Le Corbeau Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a exhorté les ministres du monde entier à « agir avec audace » pour atteindre les objectifs sociaux et économiques dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement. « La date limite de 2015 approche à grands pas. Nous devons respecter les promesses que nous avons prises, au début du millénaire ». Ces promesses sont celles d’éliminer la pauvreté en 15 ans. Il nous reste trois ans et demi… Et nous n’avons pas encore atteint un seul des huit objectifs, à savoir 1- lutter contre la pauvreté et la faim, 2- assurer l’éducation primaire pour tous, 3- promouvoir l’égalité des sexes, 4- réduire la mortalité infantile, 5- améliorer la santé des mères, 6- lutter contre les maladies (VIH/ sida, paludisme…), 7- assurer un environnement durable, 8- mettre en place un partenariat mondial pour le développement. La famine continue de tuer 360 enfants par minute dans le monde. La tendance est au protectionnisme, à la lutte entre pays, firmes, grands blocs économiques… La pauvreté et la misère galopent, le nombre de morts dû au paludisme reste toujours dramatique… Il faut avouer que rien de significatif n’a encore été fait pour atteindre ne serait-ce qu’un seul des huit objectifs malgré le cri d’alarme de Ban Ki Moon aux Etats qui ont adhéré à la déclaration sur les OMD. On peut se demander pourquoi l’enthousiasme à laissé la place à la froideur. Ces objectifs ne sont-ils pas importants pour l’humanité et pour chacun de ces 189 pays ? Nul, pourtant, n’oserait croire un seul instant à cela. Tous veulent que ces objectifs soient atteints. Pourquoi n’essaie-t-on pas alors de les atteindre ? Parce que le plus important de ces objectifs, celui qui conditionne la réalisation de tous les autres, c’est le dernier objectif cité : la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement. Ces objectifs doivent être atteints par tous les Etats d’une façon concertée, en mettant en place une véritable coopération économique et politique, un véritable plan maréchal pour les OMD. Il faut que chaque Etat devienne un partenaire, un allié, un associé pour réaliser cette cause commune. Et cette volonté politique n’existe pas au sein des pays membres de l’ONU adhérents à cette déclaration sur les OMD. Si notre humanité veut garder une certaine dignité, si nous voulons respecter notre parole et notre institution internationale qu’est l’ONU, nous devons sauver l’honneur en obtenant au moins une note de 4 /8. Cela est encore possible, si nous commençons par le dernier objectif, celui de la coopération sincère et véritable de tous les Etats en mettant nos ressources en commun. Dans un environnement de crise qui est le nôtre aujourd’hui, nous n’avons pas d’autres choix que de déshabiller Pierre pour habiller Jean. Les ressources nécessaires à ces actions ne peuvent provenir que des budgets liés à l’armement, au surarmement, à la conquête de l’espace… L’humanité dispose déjà d’une capacité de destruction de la Terre plus de 5 fois de suite. Alors, pour l’intérêt suprême de l’humanité, décrétons un moratoire aux dépenses superflues liées à l’armement et versons cet argent au budget mondial pour les OMD. Et cela pour tous les pays adhérents à ces OMD. Alors, avec étonnement et satisfaction, nous verrons que le monde disposera suffisamment des ressources pour atteindre quelques objectifs dans ces trois années restantes. La volonté politique, voilà la première et la plus importante ressource à cultiver ! La Colombe Pas de développement sans organisation du commerce mondial… Un commerce qui doit viser la satisfaction des besoins de l’homme Et rechercher l’intérêt du vendeur et du client 3 Point de vue : FMI, quel remède face à la crise de la dette ? (suite de la page1) drastique des finances publiques, ne semble plus marcher. Comment demander à un Etat de réduire ses dépenses quand celles-ci sont principalement structurelles, sans remettre en causes les grands équilibres macro-économiques ? Car la réduction des dépenses va nécessairement avoir des conséquences sur les recettes publiques. La recette classique du FMI qui consiste à baisser les dépenses en cherchant à augmenter les recettes ne peut être efficace qu’en période de croissance économique forte et d’un niveau de chômage faible. Or, la situation actuelle est exactement l’inverse de celle que nous venons d’évoquer. Le chômage est énorme. La croissance est faible. La consommation reste très Le siège n°1 du FMI à Washington fragile. Dans une telle situation, la politique du FMI ne peut être que catastrophique : la baisse des dépenses entraînant celle de la demande qui va, à son tour, entraîner celle de l’offre, de la production des entreprises. La gestion des crises monétaires et financières est aujourd’hui le cheval de prou du FMI. La crise financière est, aujourd’hui, celle de la dette des Etats. Cependant, il faut savoir qu’en ne sort pas de la dette par l’accroissement de la dette si les capacités de remboursements n’augmentent pas. Or, aujourd’hui, la charge de la dette dépasse les marges budgétaires des finances publiques de ces Etats. Pour arriver à endiguer ce fléau, trois solutions sont envisageables : la baisse des dépenses, l’augmentation des recettes ou alors la nationalisation de tout le système monétaire. Nous pensons qu’aujourd’hui, les Etats ne disposent pas des moyens d’augmenter infiniment leurs recettes par les impôts ou les licenciements des fonctionnaires sans mettre en péril la consommation et le pouvoir d’achat des habitants. Ils ne peuvent pas commander la croissance qui pourrait accroître les recettes fiscales… Il faut que le FMI se focalise sur ses fonctions initiales de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et à faire reculer la pauvreté. Toutes ces mesures sont contenues dans la déclaration universelle des droits de l’homme. En outre, la dudh stipule, dans son article 28 : « toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet ». Or, force est de croire que le FMI a aujourd’hui oublié ses origines, à savoir la charte des Nations Unies. Il est stipulé que la première idée est toujours la meilleure. Ne faut-il pas appliquer cette sagesse Kongo : « Quand on s’est trompé de chemin, il faut repartir jusqu’au précédent carrefour ? ». Or, à la mise en place du FMI, en 1944, la mission principale était celle de contribuer à ce que ne puisse plus se reproduire le marasme financier des années 30. Et fallait-il, peut-être, écouter les conseils de celui qui avait sauvé le système économique, à savoir John Meynard Keynes ? Or, ce que Keynes propose, à savoir mettre en place une institution bien plus importante, une véritable Banque centrale mondiale destinée à émettre une monnaie internationale unique, le « Bancor », fut rejeté, non pour des raisons d’efficacité économique, mais uniquement parce que les États-Unis auraient subis une perte de souveraineté vis-à-vis d’une institution internationale et aurait perdu aussi sa position dominante du dollar américain à l’époque. Pourtant, l’état du monde était capable de pouvoir avoir la même monnaie, si les recommandations de la charte de l’ONU, résumées dans les 30 articles de la dudh, avaient été suivies. Si on pense que le premier carrefour de 1944 est trop loin, il faut repartir au second carrefour des années 70, en repartant à la réalité financière d’avant 1973 et 1976, à savoir au système des taux de change fixes et au système d’étalon d'or. Car, qu’on se l’avoue ou non, il n'y a plus de système monétaire international organisé aujourd’hui. Le FMI internationale et les différentes institutions monétaires ne peuvent plus rien contrôler après le sommet de la Jamaïque de 8 janvier 1976, expliquant la grande spéculation sur les devises qu’on observe aujourd’hui. Le FMI doit savoir que ses interventions actuelles ne peuvent point être une solution à la crise de la dette, mais un ensemble de calmants, de palliatifs passagers, tant qu’il y aura des spéculateurs, tant qu’il y aura des taux de changes flottants, tant que les taux d’intérêts seront libres. Le Corbeau L’ ONU, un organisme injuste ? Il y a quelques mois, pour sauver des vies humaines, vous avez jugé utile d’intervenir en Côte d’Ivoire sous le postulat du Droit d’Ingérence Humanitaire. Ce Droit ne vaut-il pas pour le Peuple Syrien ? Ou le nombre des morts est-il encore jugé trop insignifiant ? Ou le régime en place n’utilise pas encore les armes de destruction massive ? Nous voulons votre point de vue sur cette situation et la raison de votre mutisme. Organisation des Nations Unies Notre But Suprême : La Paix dans le Monde Notre Base d’Appui : La DUDH Journal Droits de l’Homme. Rédacteur en chef : Jacob Madieta Directeur de Publication : Antoine Kiyindu Equipe de rédaction : Jacob Madieta et Anonymes Responsabilité juridique : l’auteur de chaque article est tenu responsable de son contenu. Le journal Droits de l’Homme permet à chacun de s’exprimer, selon les articles 18 et 19 de la dudh. Cependant, l’expression de chacun doit être encadrée par l’article 29 de la dudh. En cas de litige, l’association CDAE-DUDH se désengage de toute responsabilité civile et/ou pénale. Seuls l’auteur et/ou le rédacteur en chef peuvent-être, individuellement, entendus et/ou poursuivis. Contact : [email protected] / www.cdae-dudh.vpweb.fr/ Clause de liberté : toute personne qui reçoit ce journal par voie e-mail peut, sur simple demande, être ôtée de nos fichiers. Merci d’en être un relai ! 4