Le Monde face à la crise budgétaire : Le duel fatal !
Le Président Obama dégaine son colt pour tirer le premier, mais son adversaire est plus fort que lui. Il tire plus
vite que Lucky Luck et Obama doit se rendre à l’évidence : « Yes, I can not ! ». Il est obligé de demander l’aide
de ses adversaires politiques, cohabitation oblige. Le Président Sarkozy l’a compris depuis longtemps et essaie
de l’amadouer pour le refondre, laissant dubitatif Hu Jintao, le Président chinois, sous la sérénité moqueuse de
Merkel Angela, la chancelière allemande et Naoto Kan, premier ministre japonais. Le monde est en crise, celle
de la dette : dette des ménages, des entreprises et des Etats. Sans le crédit, donc la dette, l’économie mondiale se
serait écroulée depuis belle lurette. La grande majorité des achats, de la consommation, donc de la vente... se fait
à crédit. Mais le crédit ne peut être un moyen de consommation ou d’investissement courant. Aujourd’hui, le
poste emprunt, qui devait être une exception dans les budgets, est devenu le poste de fonctionnement courant. La
solution face au problème d’endettement semble être le re-endettement. Cela ne peut pas durer indéfiniment.
Aujourd’hui, le monde doit vraiment sortir de la science fiction pour revenir à la réalité réelle. Cette économie de
la Magie, instituée par les marchés à termes, les marchés financiers sous la logique de la spéculation, doit être
stoppée. Mais la théorie est simple, et la pratique plus difficile, car l’ennemi à terrasser est colossal, puissant…
Il a pour nom Marché ! Il est le pivot central, la colonne vertébrale du système capitaliste. Le système
économique dominant a pour nom : économie du marché, éliminer le marché, c’est éliminer ce système, ce que
ne veulent pas, par fausse honte sûrement, ses adeptes actuels, les différents gouvernements du monde. Le mal
n’est pas le marché, tout comme pour l’enfant roi qui dicte ses ordres aux parents, le mal est dans la
considération donnée au marché. Car aujourd’hui, le monde entier est esclave du marché. C’est Monsieur le
Marché qui dicte ses ordres aux Etats du monde. Et ce pouvoir lui a été donné par les Etats. Car ce n’est pas le
Marché qui a créé les Etats, mais plutôt l’inverse. Alors, au lieu de considérer sa véritable place dans cette
histoire, les Etats tremblent devant leur enfant, leur création, le Marché ! Pourquoi ? Par peur de perdre sa
place ! Par peur de perdre les élections ! Car les différents Etats savent que le Marché ne se laissera pas
dépouiller de ses pouvoirs facilement ou docilement. Celui qui osera se dresser devant lui devra être un
Kamikaze. On peut trouver Un, mais demander aux cinq ci-contre de se sacrifier, de sacrifier leurs carrières
politiques pour l’intérêt suprême de l’humanité, et donc de leurs peuples respectifs, cela n’est pas facile. Faire
comprendre aux « Rois » du monde de porter la croix pour le salut d’un grand nombre n’est pas donné à tout le
monde. Peu voudront enfiler l’étoffe de héro. La gloire du moment l’emporte sur la gloire future, lorsque le
monde reconnaîtra qu’il fallait obligatoirement passer par là. Voilà pourquoi le monde est en crise. Car manque
le courage politique de s’attaquer aux problèmes réels, véritables. Car manque le courage de s’attaquer à
Monsieur le Marché. Messieurs et mesdames les dirigeants du monde, en vous disant que nous vous montrons la
voie à suivre serait pur mensonge ! Vous connaissez parfaitement cette voie, mais nous voulons simplement
interpeller votre humanité, votre « kimuntu », votre sagesse suprême et votre courage ultime pour accepter la
réalité réelle, sortir de l’économie de la magie pour l’économie réelle, celle qui est faite pour la satisfaction des
besoins fondamentaux de l’homme.
Nous voulons simplement que vous deveniez des vrais politiciens, ceux qui travaillent pour le bien de la cité, des habitants de la cité.
Pour l’intérêt de la cité, il faut dire au Marché « Stoppe ! ». Le marché à permis à l’humanité une évolution positive très significative,
mais aujourd’hui le marché a atteint, comme toute structure ici bas, son apogée et a commencé son déclin. Il en est de même pour
l’homme. Il ne faut pas se focaliser sur l’idée de la liberté. La liberté ne vaut que lorsqu’elle contribue au bien d’un plus grand nombre.
Au nom de la liberté d’entreprendre, on ne doit pas condamner la multitude. 20% de l’humanité ne doit pas sacrifier 80%. Il faut
aujourd’hui dompter le marché en remplaçant la main invisible par la main visible de la puissance publique. Il n’y a rien de plus efficace
que de mettre fin au fonctionnement actuel des marchés financiers. Il n’y a pas d’autres moyens de le faire que de nationaliser, pour ne
pas dire communautariser, fédérer le système financier international… Ou, plus précisément, de mettre en place un véritable système
financier international, car ce système n’existe pas aujourd’hui, expliquant par là le marasme et l’anarchie qu’on observe au travers de
la spéculation boursière et le dictat des agences de notation. Aujourd’hui, Moody's ou Fitch font la pluie ou le beau temps. Mais en
réalité, ces deux agences n’auraient aucun pouvoir s’il n’y avait, derrière eux, des spéculateurs qui les poussaient… Et les spéculateurs
n’auraient aucun pouvoir s’il n’y avait pas des Etats qui les soutenaient derrière, sous le postulat de la liberté d’entreprendre. En 2007-
2008, la crise financière a obligé les Etats à « socialiser » les pertes et le danger de la catastrophe. La liberté d’entreprendre à été
entravée. La crise humaine d’aujourd’hui, avec son lot de chômage, de misère, de famine, d’indignation… doit conduire les différents
gouvernements du monde à « privatiser » les risques, le danger de catastrophe. Pourquoi le risque du privé serait-il socialisable et pas
l’inverse ? Doit-on donc donner raison à ceux qui pensent que les Etats du monde sont au service des riches pour défendre leurs intérêts,
au détriment des droits de l’homme (article 28) ? Mesdames et Messieurs les Dirigeants, votre travail premier n’est-il pas celui de
s’occuper des problèmes de la cité ? Une chose sur laquelle nous voulons cependant attirer votre attention : la cité d’aujourd’hui n’est
plus la nation, le continent, la communauté économique… mais la Communauté Humaine, la Terre toute entière ! L’Europe ne gagnera
rien en organisant une solidarité européenne. La chute des USA, du Japon, de la Chine… lui sera également fatale. Le Seke