
immense. On me dit ceci est ta communauté. Soixante dix mille de 
ses membres entreront au paradis sans jugement, ni châtiment ». 
Et  Le  Prophète  se  leva  et  rentra  chez  lui.  Les  gens  se  mirent  à 
discuter  sur  ces  soixante-dix  mille  personnes.  Certains  dirent : 
« Ce  sont  peut-être  les  compagnons  du  Prophète ».  D’autres 
avancèrent : «  Ce sont peut-être ceux qui sont nés dans l’Islam et  
qui  n’ont  jamais  rien  associé  à  Allah. »  Et  d’autres  suppositions 
furent émises. C’est alors que Le Prophète sortit de chez lui et on 
l’informa du sujet de la discussion. IL dit : « Ce sont ceux qui ne 
demandent  pas qu’on  leur fasse   de Ruqyah,  ni de  cautérisation, 
qui  ne  consultent  pas  les  augures  et  qui  placent  toute  leur 
confiance  en  leur  seigneur. » :  Ces  caractéristiques  ne  signifient 
pas  que  ceux  qui  ont  réalisé  le  Tawhid  délaissent 
l’accomplissement  des  causes,  contrairement  à  certains  qui  ont 
déduit de ce hadith que la perfection était de n’accomplir aucune 
cause,  ou  de  ne  pas  se  soigner  du  tout.  Ceci  est  une  erreur.  En 
effet Le Prophète   subissait des Ruqa (pluriel de Ruqyah), il 
se  soignait  et  ordonnait  aux  gens  de  se  soigner,  de  même  qu’il  a 
ordonné à un Compagnon de pratiquer la cautérisation et autres. 
 
Ce  hadith  ne  signifie  pas  que  ces  personnes  n’accomplissent 
aucune cause, ou n’ont jamais eu recours  aux médicaments. Ces 
pratiques  ont  été  spécifiquement  citées  car  très  souvent  le  cœur 
s’oriente  et  se  lie  à  celui  qui  pratique  la  Ruqyah,  s’attache  à  la 
cautérisation et à celui qui la pratique et aux augures. Cela cause 
donc une diminution de la Confiance en Allah. 
Quant  au  fait  de  se  soigner,  c’est  une  chose  légiférée,  tantôt 
obligatoire  et  tantôt  conseillée,  ou,  comme  dans  certains  cas, 
simplement autorisée. Le Prophète   a dit en effet : « Soignez-
vous,  serviteurs  d’Allah,  mais  ne  le  faites  pas  par  des  moyens 
illicites ». ° 
 
D’après  Aicha,  Le  Messager  de  Dieu    faisait  la  roqya  en 
disant : « Efface le mal, Seigneur des Hommes ! Tu détiens en Tes 
Mains  la  guérison…Hormis  Toi,  personne  n’écarte  le  mal. » 
(Sahih Bukhary) 
 
° Source : Le résumé du commentaire du Livre de l’unicité