La pensée islamique et arabe a été (est) traversée par
plusieurs courants intellectuels, tel que laïque, socialiste
et nationaliste. Toutefois, deux courants considèrent
l’Islam comme unique fondement à toute civilisation,
comme seule base constituante à la connaissance et
comme première référence dans l’instauration d’un
système politique et social. Il s’agit des mouvements
réformiste islamiste et fondamentaliste islamiste, avec
ses deux tendances modérée et extrémiste (radicale
djihadiste).
A la lumière de notre problématique, nous allons nous
intéresser à la pensée fondamentaliste islamiste
extrémiste, notamment celle qui a théorisé pour la
pensée djihadiste. Pour comprendre ce mouvement
radical, il est nécessaire de revenir sur quatre concepts,
qui constituent la référence religieuse et idéologique,
qui guident et qui légitiment, les actes terroristes.
L’universalité de l’Islam, Jahiliya El Alam (état
d'ignorance de l'islam par le monde. Ignorance doit être
prise au sens religieux du terme), le djihad et la paix.
Le concept de l’universalité de l’Islam est considéré
comme étant la vérité absolue, qu’il faut atteindre et
qu’il faut concrétiser par la paix, à l’opposé, le concept
de Jahiliya El Alam (état d'ignorance de l'islam par le
monde) est considéré comme étant la vérité partielle
(relative), qu’il faut anéantir par le djihad.
De ce fait, ces deux situations, l’universalité de
l’Islam et l’état de l’ignorance, ne peuvent cohabiter et
le djihad et la paix sont deux moyens et non une fin en
soi.