TPE : Héros et personnage.

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 TPE : Héros et personnage. Le vampire est t-il un monstre ou un héros fantastique ? Guillemin Manon, Legrand Julie et Fehr Alexandre ​
1 SOMMAIRE Introduction...........................................................................................................................3 - 4 I] Le vampire, incarnation du mal. 1) Un être sortant des normes de la société............................5 - 8 2) Une part de mal dans les représentations actuelles comme anciennes...................................................................................................................................9 - 10 II] Le vampire, un personnage héroïque 1) Un être s’intégrant aux normes.............................................................12 - 15 2) Banalisation du vampire...................................................................................16 - 23 III] Le vampire une figure ambivalente et métaphorique 1) Une figure ancienne de nos représentations......................25 - 29 2) Qu’est ce qui a conduit à son évolution ?...............................30 - 34 Conclusion.................................................................................................................................36 - 37 Sources et Bibliographie.......................................................................................38 - 39 ​
2 Introduction Le fantastique est un genre littéraire qui est vu comme une violation des lois naturelles. C'est pour cette raison qu'il ne se développe qu'au XIXe siècle, qui est une époque où la croyance perd de sa prestance pour ainsi permettre à ce genre littéraire de s'affirmer. Il s'appuie sur l'intrusion du surnaturel dans un cadre où la réalité est dominante, ce qui est en principe incompatible avec ce que la religion nous avance. Le personnage du vampire fait partie intégrante des œuvres fantastiques. Le vampire est, dans la conception populaire, un mort-vivant qui sort la nuit afin de se repaître de sang humain dans le but de conserver son immortalité. La littérature s'est beaucoup inspirée de cette créature qui est devenue métaphore de nombreuses idéologies humaines. Le cinéma, quant à lui, a en partie permis à cet être surnaturel de garder une place importante au sein de la société. Dans ces oeuvres, deux types de personnages s'opposent : d'un coté les monstres et de l’autre les héros. Le vampire est-il donc un monstre ou un héros fantastique ? Un héros fantastique est un personnage fictif qui suscite l'admiration et la fascination par son charisme époustouflant, mais aussi grâce à son courage, à sa vertu à toute épreuve ainsi qu’à sa force mentale et/ou son physique surhumain : c'est ce qui le distingue des hommes, on peut dans ce cas parler de surhomme. Le héros joue un rôle symbolique car il est alors considéré comme un exemple que l'on doit suivre parce qu'il honore tous les codes de la société. On peut qualifier ce héros de fantastique ​
3 puisqu'il relève du domaine de l’imaginaire étant donné qu'il n'est fiction même s'il peut être inspiré de faits réels. Un monstre est une créature voire une personne réelle inhabituelle qui, par son écart avec les normes, que ce soit de façon physique ou comportementale, va s'opposer à la généralité. Le monstre, contrairement au héros symbolise la peur parce qu'il est différent de ce que l'on a l'habitude de voir ; et donc par son « originalité », il va nous pousser à vouloir le fuir. Le terme de monstre peut s’inscrire dans un cadre réel ou bien dans un cadre imaginaire. Les personnages relevant de ce domaine sont divers c'est donc un sujet très vaste ; c'est pour cette raison que nous avons décidé de nous arrêter sur le vampire qui en fait partie et dont l’existence s’est faite avant même l’affirmation du mouvement fantastique. Dans un premier temps, nous montrerons que le vampire est une incarnation du mal, s'opposant radicalement aux normes, dans les représentations anciennes ou actuelles. Dans un second temps, nous montrerons que le vampire est en contrepartie un héros qui cette fois ci se conforme aux normes. Puis, nous montrerons ensuite que la figure du vampire est ambivalente. ​
4 I] ​
Le vampire, incarnation du mal Que ce soit par son teint cadavérique où perce la vieillesse, son abondante pilosité, ses yeux rouges, ses canines acérées ou son absence d’émotion, le vampire est une créature qui incarne le mal, tant par son physique abominable, que par son comportement inhumain. Ce personnage a majoritairement été représenté sous forme de figure typiquement masculine, il est extrêmement rare de voir des vampires femmes en particulier parce que les hommes sont plus tenaces qu'elles. Il a été créé comme étant la source de la dimension démoniaque qui n'est revenue des abîmes que dans le but d'effrayer et de tuer. Au cours du XVIIIe siècle, le vampire va demeurer le porte parole de l'épouvante plus que tout autres monstres présents en même temps que lui, et cela du fait de son succès sans faille. ​
5 1) Un être sortant des codes de la société Le vampire est un personnage qui sort des normes de la société tout d’abord parce qu’il est à l’inverse des valeurs que nous inculque la religion qui exerçait une influence prépondérante à cette époque. C'est donc pour cette raison que tout ce qui a trait à la religion comme l'eau bénite ou les crucifix les repoussent et vont même quelquefois jusqu'à les tuer. Dans Buffy contre les vampires de Joss Whedon, la tueuse de vampire utilise ce genre de matériel pour les tuer ou pour les éloigner, ce qui fonctionne à la perfection. Le vampire est un être insensible dans la mesure où il n’éprouve aucun sentiment positif, sa vie n’est faite que pour apporter le mal et causer la mort. La haine est le seul sentiment que peut ressentir ce monstre. L'amour et la pitié, quant à eux, sont deux sentiments qui lui sont totalement inconnus. Bram Stocker représente à merveille ce personnage qui est une réelle incarnation du mal avec son roman Dracula​
, qui a été à l’origine de nombreuses réécritures ainsi que de multiples adaptations cinématographiques. Dracula est un être vampirique maléfique qui est destiné à être fui de tous étant donné que Stocker a décidé de le décrire de façon très dévalorisante voire ​
6 même bestiale. On peut mettre en lien le roman de Stocker avec le film ​
Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau, où le vampire répand une épidémie de peste dans un village ce qui cause la mort d'un grand nombre d'habitants. Le vampire sort des normes de la société parce qu’il transgresse une règle qui est fondamentalement interdite, celle de tuer. Or ce personnage prend plaisir à tuer des hommes en se nourrissant de la totalité de leur sang. Comme dans ​
Carmilla de Sheridan le Fanu où la femme vampire se nourrit la nuit, du sang de Laura, chez qui elle est hébergée, quitte à mettre la vie de la jeune humaine en péril. Le vampire est opposé aux normes humaines dans la mesure où c'est un être qui vit la nuit et ne sort pas le jour, vivant de ce fait dans la solitude, reclus dans un vaste château. Ce qui est le cas de Nosferatu ainsi que du comte Dracula qui vivent tout deux dans un château, éloigné de la ville, ils sont alors considérés comme des étrangers. ​
7 Les normes naturelles semblent également échapper à la communauté vampirique parce que pour eux, il n'est pas question de reproduction afin d'entretenir leur succession et de se propager. Mais en revanche de transformation visant à faire muter les humains en vampire. Dans le film ​
Twilight​
, réalisé par différents réalisateurs et adapté du roman de Stephenie Meyer, un vampire se sert de cette capacité à transformer les êtres de chair en les mordant pour qu'ils deviennent vampires à leur tour. Tout cela afin de créer une armée vampirique dans l'unique but de détruire le monde. Cela prouve encore une fois que les vampires ne sont que pure incarnation maléfique. ​
8 2) Une part de mal dans les représentations actuelles comme anciennes Quoiqu'il en soit, on ne peut pas nier que la nature de tout être, finira tôt ou tard par le submerger ce qui s'applique également au vampire et en particulier concernant sa soumission face à sa soif de sang. C'est le cas dans ​
Carmilla​
, où la jeune vampire se repaît du sang de Laura étant donné qu'il est vital pour Carmilla de se nourrir. Le Fanu nous la décrit pendant des moments de faiblesse, notamment lorsqu'elle est en manque de sang. Il est alors inévitable que sa nature de vampire prenne le dessus quitte à mettre la jeune adolescente dans un état critique. Carmilla est donc un être dangereux qui peut se laisser aller à ses pulsions et mettre la vie d'une voire de plusieurs personnes en danger, elle incarne donc le mal bien que ses intentions ne soient pas forcément malsaines, elle est juste contrôlée par sa soif de sang. La nature du vampire était à la base son appartenance à la dimension maléfique, personne ne pourra lui enlever cela. Une part de mal sera toujours présente quoi qu'il en soit étant donné que le bien ne pourrait exister sans le mal tout comme le noir ne pourrait exister sans le blanc. Dans la série ​
Buffy contre les vampires​
, on peut constater que certains vampires, par leurs visages déformés, demeurent sanguinaire et ​
9 veulent répandre le mal. Angel, qui est à la base un gentil vampire et aide Buffy en tuant ses semblables, finit par perdre son âme et devient alors cruel en torturant sa bien aimée, il est comme contrôlé par la dimension démoniaque et retrouve alors son visage de vampire sanguinaire lorsqu'il ne maîtrise plus son agressivité. Le roman d'Arthur Keri en 9 tomes intitulé ​
Riley Jenson reflète également la dimension maléfique qui plane au dessus de la créature vampirique. En effet on peut constater que Quinn est un vampire affectueux qui va aider Riley, mi loup mi vampire, tout au long de cette «bit-lit». En revanche Gauthier, lui, à l'inverse de Quinn est un vampire qui prône pour cette dimension malfaisante en particulier parce qu’il veut la mort de Riley. Ce qui prouve qu'il existera toujours des vampires qui incarneront et répandront le mal quoi qu'il en soit. ​
10 Conclusion de la première partie La littérature s'est énormément servie du vampire en tant que protagoniste principal, c'est en particulier Stocker qui a posé les bases de l’archétype vampirique avec son roman ​
Dracula qui a eu un véritable succès auprès des lecteurs ce qui a valu à son roman de multiples réécritures mais aussi de nombreuses adaptations cinématographiques. Le vampire masculin est une créature ayant recours à la violence afin de se nourrir tandis que le vampire féminin, malgré sa rareté, représente la beauté et l'attirance qui lui servent à séduire sa victime afin de se nourrir. L'apparition du roman gothique au XVIIIe à en grande partie permit au vampire de devenir un personnage populaire atteignant sa suprématie au XIXe siècle. II] Le vampire, un personnage héroïque ​
11 Durant le XXe siècle on constate une évolution du personnage vampirique masculin. Le héros vampirique est à présent loin du symbole d'épouvante qui lui était attribué à l'époque de Stocker, il est maintenant un idéal charismatique et attirant. Tout les attraits faisant de lui un monstre ont progressivement disparu pour ne laisser place qu'à sa magnificence. La créature bestiale qui le caractérisait est loin derrière lui, il n'est plus en quête de tuer mais il est désormais en quête de son humanité perdue. Même si il se sent quelque peu supérieur aux hommes, il leur envie néanmoins cette condition qu'il a perdue. L'image du vampire s'est généralisée, il n'est plus seulement restreint à la littérature et au cinéma, tout le monde s'arrache le personnage. Cette popularisation a majoritairement contribué à faire du vampire ce qu'il est aujourd’hui et a même finalisé le héros vampirique qu'Anne Rice a remis au goût du jour. 1) Un être s'intégrant aux normes Le vampire est un être qui est désormais capable d'exprimer des sentiments autres que la haine, il peut maintenant ressentir de l'amour voir de la souffrance et même de la pitié. Spike dans ​
Buffy contre les vampires tombe éperdument amoureux de la tueuse et en contrepartie souffre étant donné que Buffy, elle, ne ressent rien pour lui. Cela montre bien qu’il y a un décalage entre le ​
12 comportement du vampire actuel et le comportement du vampire du XVIIIe siècle qui était dénué de tout sentiments. Suivant certains auteurs, des caractéristiques ont même disparu laissant ainsi paraître une nouvelle facette du vampire. ​
Twilight laisse le plus transparaître les modifications apporté à l’archétype vampirique, en effet la romancière Stephenie Meyer ainsi que les réalisateurs s'étant inspiré de ce roman nous montrent par le biais du personnage principal, Edward, que les vampires ne ressentent plus aucune douleur au contact de la lumière du soleil. Ils ont décidé au contraire de rajouter un détail assez surprenant qui est celui de faire briller la peau des vampires qui s'exposeraient à la lumière du soleil. Cela montre qu'ils peuvent vivre le jour ce qui est alors conforme aux normes naturelles. Les vampires de ​
Twilight tout comme ceux du roman ​
Le journal d'un vampire de L.J Smith vivent avec leur temps et vont à l'école tel de banals adolescents. Là aussi on peut constater une évolution du personnage, en effet le vampire n'est plus représenté comme le seigneur solitaire qu'il était au XVIIIe siècle mais comme ​
13 un jeune lycéen. On peut aussi dire d'après le roman de Stephenie Meyer que les vampires vont même jusqu'à créer une famille avec l'exemple de la famille Cullen de laquelle Edward fait parti. Les vampires ne sont donc plus des êtres vivants seuls dans un vaste château éloigné de tout. La règle interdisant de tuer quiconque est remise en cause puisque les auteurs ont décidé de rendre leurs vampires presque inoffensifs, puisqu’ils ne tuent plus d'humains afin de se nourrir. Certains vont même jusqu'à ne plus boire de sang humain sauf en cas de nécessité extrême, on les qualifie alors de «végétariens» c'est à dire qu'il boivent du sang animal ou artificiel. Dans le film Blade de Stephen Norrington, le personnage principal mi-humain mi-vampire, renie ses origines vampiriques et se fait injecter du sérum par son meilleur ami afin de ne plus jamais boire de sang. Dans la série ​
Buffy contre les vampires​
, Spike est un vampire, au début sanguinaire, rendu inoffensif par Riley Finn, un agent du gouvernement. Riley a décidé de lui faire insérer une puce dans la ​
14 tête afin de le rendre hors d'état de nuire en l'empêchant de s'en prendre aux humains sans quoi il reçoit un choc neurologique douloureux. Du fait qu'il ne peut plus faire le mal, Spike va alors décider d'aider Buffy, la tueuse de vampire, jusqu'au bout quitte à mettre sa propre existence en danger. L'auteur Anne Rice a même été jusqu'à supprimer la pire hantise des vampires, son vampire peut dorénavant entrer dans un lieu de culte sans y ressentir l'oppression qu'il aurait ressentit auparavant. Le mariage est même préconisé par certains vampires comme Edward dans ​
Twilight​
, où le jeune vampire désire se marier avec sa belle humaine, Bella, avant d'envisager d’avoir des relations sexuelles avec elle. Il s’intègre de ce fait à la norme et plus précisément à la norme chrétienne. La religion ne l'affecte plus ce n’est dans ce cas plus un personnage qui s’éloigne de la norme. ​
15 1) Banalisation du vampire A partir du XXe siècle, le personnage vampirique s'est vu rapidement gravir les échelons qui l'ont conduit au stade auquel il est aujourd’hui. Le domaine de l'épouvante est loin derrière lui étant donné que ce mort vivant pourtant si haït de tous il y a deux siècles de cela va alors prendre une toute autre direction pour ainsi devenir un être fascinant. Divers sont les dessins animés ainsi que les films pour enfants qui donnent au vampire le privilège d’être le héros principal. Le film Le petit vampire de Uli Edel ou encore le personnage de Draculaura du dessin animé Monster High de Mattel, s'inspirant bien évidemment de Dracula, nous montre que la monstruosité a progressivement été banalisée, les enfants en deviennent fans et n'ont plus peur des vampires. Le degré de monstruosité de cette créature vampirique a beaucoup chuté depuis le XVIIIe siècle. Le rôle de prédateur qui caractérisait le vampire laisse aujourd’hui place à un rôle plus adapté à sa condition actuelle, en effet le vampire agit dorénavant en collaboration avec les humains et ne combat plus contre eux. Certains vampires ont même l'honneur de se voir créer une série à leurs effigie tant ce personnage a été apprécié par les spectateurs, c'est le cas du beau et ténébreux Angel dans la série ​
Buffy ​
16 contre les vampires de Joss Whedon, qui a vu sa côte de popularité monter en flèche. En effet Angel, étant un vampire attachant, il a tout de suite su combler le public qui en redemandait. Le réalisateur de la série a donc décidé de recréer une série spécialement pour Angel portant le nom de ce dernier et retraçant la vie du vampire durant cinq saisons. Que se soit les magazines, les publicités ou encore les médias, de nos jours, tout le monde s'arrache le personnage vampirique qui est désormais considéré comme un idéal humain. Le vampire a abandonné son rôle de créature effrayante pour un rôle humoristique. Au XXe siècle, une publicité pour les chips ​
« ruffles » nous met en scène Dracula, se désaccoutumant de son penchant pour l'hémoglobine en choisissant de se nourrir de chips plutôt que du sang de la victime qu'il s'apprêtait à mordre. L'effet comique présent remet alors en question la dimension angoissante à laquelle le vampire nous soumettait au XVIIIé siècle. Les publicités s'adonnant à reprendre l’archétype vampirique traverse les siècles et se diversifient. En effet, on peut constater depuis peu, que ​
« CanalPlay » ​
n'échappe pas au succès inouï du vampire en ne réalisant que des publicités comportant ce ​
17 personnage, ce qui montre que le vampire est de plus en plus réputé et apprécié. ​
« CanalPlay » ​
use de l'immortalité du vampire à l'aide de son slogan : « Une vie ne suffit pas », afin de mettre en avant son marché de vidéos à la demande. Une publicité pour les ​
« boursins ail et fines herbes » utilise également l’archétype vampirique en usant de son aversion pour l'ail. Afin de mettre en avant leur produit, les annonceurs le désignent comme le seul gardien apte a garder un œil sur ​
les boursins étant donné qu'il ne succombe pas à leurs saveur. Les publicitaires, dans le but de valoriser leurs produit, utilisent le slogan « Ce n'est pas humain de résister au boursin ». Le vampire est même utilisé à des fins dénonciatrices comme dans la chanson des Inconnus de 1991 ,intitulé « ​
Rap tout », ​
servant à dénoncer le système fiscal français d’après eux trop gourmand puisqu'à l’époque il existait 200 impôts et taxes différentes. C'est dans le clip de cette chanson que l'on peut voir l'utilisation du personnage vampirique servant alors à illustrer les propos tenus. ​
18 En effet, les trois comiques français jouant dans ce clip sont vêtus de la même façon que les premiers vampires c'est à dire avec une longue cape noir tombante et possèdent un dentier comportant deux longues canines acérées. A certains moment, le clip nous montre des hommes politiques tel que François Mitterrand ou encore Jacques Chirac munit de dents de vampire. Tout cela pour montrer que l’État ne fait qu'empirer le système fiscal en rajoutant sans cesse de nouvelles taxes afin de se désaltérer de l'argent des citoyens tout comme un vampire se désaltérerait de sang. On peut même voir que le palais de l’Élysée est représenté comme le château du comte Dracula. Même les magazines suivent cette mode : les deux séries télévisées Buffy contre les vampires et ​
Angel​
, n'ayant cessé de plaire au public, se sont vu dédier, entre 2001 et 2006, une succession de 21 magazines intitulés « Le magasine officiel ». Durant cette série de numéros, on assiste à un approfondissent détaillé de ces deux séries comportant des photos, le portrait des différents acteurs, des interviews, des informations sur le réalisateur, le guide des épisodes, une fiche pour chaque personnage et même des quizz pour permettre aux abonnés de tester leurs connaissances sur ces deux séries. ​
19 Les magazines n'ayant strictement rien à voir avec le domaine du vampire décident eux aussi d'emprunter ce personnage. On peut le voir avec le HS numéro 82 qui fait une enquête sur les vampires de leurs origines jusqu'à leurs alimentation en y ajoutant le point de vue ​
de la science par rapport à ces différents thèmes typiquement caractéristiques du héros vampirique. Ce magazine approfondit et explique donc que tout les phénomènes étranges liés aux vampires peuvent s'expliquer par la science. La crainte, liée au mystère du temps où les vampires inspiraient la peur, est désormais révolue, ils inspirent maintenant le comique et provoquent le rire. Dans « Télé Z jeux » numéro 222 datant de novembre 2009, la couverture de ce magazine nous dévoile un vampire qui est en train de faire des mots croisés. « Télé Z jeux » y a même créé un dossier traitant spécialement du vampire et plus particulièrement de l'évolution de son « Look » au fil des siècles. Ce magazine est parut dans les moments du succès de la série de film ​
Twilight ce qui montre l'influence de ce personnage dans la vie quotidienne. Les auteurs se plaisent à utiliser le vampire dans leurs oeuvres, il est devenu un personnage fictif banal. Les styles littéraires varient selon les époques, cela ne déstabilise en aucun cas le vampire qui continue d’exister tout en suivant les modes littéraires. ​
20 A l’image des publicités ou des magasines, des genres littéraires se sont crées spécialement pour le personnage vampirique faisant ainsi de celui-ci un personnage comme les autres. Les oeuvres abritant le vampire comme héros principal commencent d’abord avec les ​
romances vampiriques qui apparaissent ,dans les années 1990, et mettent en scène des personnages amoureux le plus souvent un vampire et une humaine. Leur amour est semé d'embûches mais à la fin de l’histoire tout finit toujours bien pour eux. Twilight de Stephenie Meyer fait partie des ​
romances vampiriques moderne dans la mesure où malgré l’impossibilité de leur amour, Edward et Bella vont quand même se laisser guider par leurs sentiments qui vont rester les même du début jusqu’à la fin du roman. Bella meurt lors de son accouchement parce que son organisme ne supporte pas son bébé vampire mais elle est sauvé par Edward qui la transforme. L’histoire finit donc bien pour le couple qui vivra éternellement accompagné de leur petite fille, mi humaine mi vampire, fruit de leur amour. Viennent ensuite le tour des ​
romans modernes ​
dans les années 2000, qui, eux, se sont beaucoup inspirés de la série Buffy contre les vampires de Joss Whedon. Ce type de roman, met en scène un vampire torturé par sa condition qui rencontre une jeune humaine radicalement opposé à son comportement quelque peu renfermé. Ils vont alors vivre ensemble une histoire d’amour parfois conflictuelle. Cette humaine est la seule à pouvoir aider le vampire vis à vis de sa condition de damné. ​
21 Ces romans sont également emplis d’humour et de suspense du début jusqu’à la fin. C’est là que l’on peut voir que ces romans se sont inspiré de la série de Joss Whedon mêlant amour, humour et conflits. D’ailleurs, la maison d’édition ​
Fleuve Noir ​
a décidé à l’aide de nombreux auteurs, de crée une série de roman retraçant l’histoire de la série télévisée ​
Buffy contre les vampires. Cette série romanesque s’inscrit dans les ​
romans modernes ​
parce que Angel, un vampire, tombe amoureux de Buffy, une humaine, ils vont vivre une histoire d’amour difficile qui va mal se finir, tout comme dans la série. C’est ici que l’on peut constater une grande différence avec les romances vampiriques qui finissent toujours bien ce qui n’est pas le cas dans les romans de Buffy. Les ​
Bit-lits, ​
provenant à l’origine des États-Unis, font ensuite leur apparition en France en 2009. Les Bit-lits viennent de l’anglais « ​
to bite ​
» ​
et « ​
lit ​
» signifiant respectivement ​
mordre et ​
littérature ce qui fait référence au vampire. Ces types de romans mettent en scène tous types de héros fantastiques ce qui montre qu’il existe une banalisation concernant tout les personnages imaginaires y comprit le vampire. Les éditions ​
Milady ou encore Nocturne ​
accueillent des ​
Bit-lits toute aussi passionnantes les unes que les autres. Le héros de ce type de roman baigne dans une ambiance surnaturelle, il est parfois lui même un personnage surnaturel et est confronté aux petits problèmes existentiels de la vie. Laurell K Hamilton est une célèbre auteur de Bit-lits​
, ​
Anita Blake reste sa série de roman la plus connue. Le premier tome parait en 1993 aux États-Unis et s’étend pour le moment sur 26 tomes pas tous encore traduit en français. Le fait que Laurell K Hamilton continue à écrire sa série ​
Anita Blake montre à quel point la jeune héroïne, tueuse de vampire, a eu du succès auprès des lecteurs qui ne se lassent pas de lire ses aventures. ​
22 Conclusion de la deuxième partie Le vampire n'est plus attribué à la créature sanguinaire qu'il était au XVIIIe siècle, le personnage joue désormais un rôle comique préférable à celui de prédateur. On peut constater une humanisation vis à vis du vampire qui est aujourd’hui capable de vivre en communauté et d'exprimer des sentiments tel que l'amitié et voire même parfois de l'amour. Le vampire attire l'attention à de nombreux égard en se voyant défiler dans des publicités, dans des clips tout cela parce qu'il est un personnage attirant l'attention sur lui et ne laissant pas indifférent les spectateurs. C'est en partie l'auteur Anne Rice qui a posé les nouvelles bases de l’archétype vampirique, en rénovant les critères attribués au vampire tout en les adaptant à ceux de son époque. Le vampire a donc traversé les époques et les types littéraires en continuant d'être toujours aussi présent dans le monde actuel. III]​
Le vampire une figure ambivalente et métaphorique ​
23 Le vampire est une créature ayant prouvé être capable de s'adapter aux mœurs de la société dans laquelle il vit. Il a traversé les siècles en changeant au fur et à mesure passant d'une facette démoniaque à une autre totalement opposée. Il est donc de nos jours un personnage ambivalent étant capable de se comporter comme un homme ou bien même des fois comme un monstre, malgré le fait que son humanité prenne plutôt le dessus au XXIe siècle. Depuis son apparition, le personnage nourrit la conception humaine en devenant métaphore de nombreuses idéologies qu'elles soient religieuses ou politiques. Les codes attribués au vampire ont été définis par les auteurs qui ont également conduit à l’évolution de ces différents critères en adaptant les caractéristiques de cette créature en fonction de leurs époques. On peut donc affirmer que le vampire a suivit une évolution temporelle en s'acclimatant à la société ainsi qu'à ses mœurs. 1) Une figure ancienne de nos représentations Déjà présent depuis l'antiquité, le vampire prend d’ores et déjà une importance dans la conception humaine. En effet, les « Lamies », monstres antiques capables de se transformer en créatures démoniaques et plus particulièrement en serpents, sont considérées comme la source ayant conduit à l'émergence du vampire. D'après une légende, Lamia, amante de Zeus, aurait été victime de la vengeance d'Héra, jalouse de cette liaison. Héra aurait alors décidé de tuer l'enfant de Zeus et de Lamia que cette dernière portait toujours dans son ventre. Lamia serait ensuite tombée dans le désespoir et n'aurait alors plus supporté de voir d'autres femmes enceintes. Elle aurait ensuite décidé d'ouvrir le ventre des femmes enceintes ​
24 afin de se nourrir du sang des nouveaux nés à peine formés. C'est de là que viennent le nom des « Lamies », qui quant à elles, n'étaient autres que les créatures au service de Lamia suivant le même prototype que la jeune femme serpent afin de se nourrir. La Bible, tout comme l'antiquité a également contribué à la conception de l'archétype vampirique en s'étant inspirée de la première femme d'Adam : Lilith. D’après la légende biblique, Adam aurait voulu avoir la supériorité sur Lilith qui ne l'a pas accepté, la jeune femme aurait alors décidé de partir suite à cela. Adam, attristé par l'abandon de sa première femme aurait demandé à Dieu une nouvelle femme afin de mettre fin à son malheur, c'est ainsi que vint Eve. Lilith aurait alors été punie, n'ayant pas voulu revenir vers Adam et fut condamnée à voir mourir les enfants démons qu'elle engendrait, éprise de chagrin, elle finit par rencontrer Samaël, un ange déchu, duquel elle va tomber amoureuse. Par vengeance pour ses enfants morts du fait du dur châtiment, Llilith va alors décider de boire le sang des nouveaux nés ce qui conduit à leur mort. La vengeance de Lilith ressemble fort à celle de Lamia étant donné que la « Bible » s'est inspirée de cette légende antique. Les deux jeunes femmes sont alors considérées comme des créatures démoniaques, elles ont toujours été présentées comme « Les premiers vampires ». ​
25 Au Moyen-Age, le vampire ne cesse d'exister dans la conception populaire, il est porté responsable des nombreuses vagues de pestes qu'il apporterait de Transylvanie. A cette époque le vampire est vu comme un mort-vivant revenu dans le but de persécuter ses proches encore vivants. Le Moyen-Age, grâce à la religion, continue d'abreuver les légendes sur le thème du vampire afin de conserver leurs fidèles qui pensaient être protégés par la religion. Vlad Tsepesh Dracula, était un chef de guerre roumain du XVe siècle, connu pour ses crimes abominables qui consistaient à empaler ses victimes. Cet homme inspirait l'horreur auprès des populations et surtout durant la guerre contre l'empire Ottoman en 1461 où Vlad fait plus de 23000 morts, tout cela dans un délai d'un an. Certaines légendes allaient même jusqu'à prétendre qu'il conservait le sang de ses victimes afin de pouvoir le boire ou même de saucer son pain ​
26 avec. C'est le personnage de Vlad Tsepesh Dracula qui a inspiré le roman ​
Dracula de Bram Stocker. En effet en roumain « drac » signifie démon l'auteur s'est donc servi du nom ainsi que du comportement du chef de guerre afin de créer un être démoniaque qui se gorge du sang des mortels. Tsepesh plus communément appelé Tepes a alors faire renaître les croyances autour du diabolique vampire. Arnold Paole, quant à lui, a contribué à faire officiellement paraître le mot « vampire » lors de son procès verbal en 1732. D’après une légende, Paole aurait prétendu avoir tué un vampire et était persuadé suite à cela de posséder la même malédiction que lui, ce que, bien sur, personne ne croyait. Un mois après sa mort, Paole aurait été aperçu rôdant autour d'un village, les habitants auraient alors décidé d’aller déterrer le corps de Paole afin de pouvoir constater d'eux même qu'il était bien mort. Ce ne fut pas le cas, sur le cadavre de Paole, il n'y avait pas la moindre trace d'un signe confirmant sa mort, au contraire, son corps était incroyablement intact. A la suite de cela, on a alors ordonné d'enfoncer un pieu dans sa poitrine et de répandre de l'ail sur son corps afin de s'assurer cette fois ci que ces phénomènes étranges se stopperaient, ce fut le cas, tout du moins pour Paole. Suite à l'histoire d'Arnold Paole, on aurait constaté une renaissance des légendes sur le vampire ainsi qu'une renaissance massive de ​
27 l'angoisse constante à laquelle les populations étaient confrontées dés l'antiquité. Les phénomènes vampiriques se sont ensuite perpétrés dans la vie réelle et non plus en légende comme c’était le cas jusqu’à présent. En effet, en Allemagne en 1929, et plus précisément à Düsseldorf, Peter Kürten, fut surnommé « Le vampire de Düsseldorf ». Kürten était un tueur en série homosexuel qui assassinait ses victimes en les mordant d'abord puis en les découpant ensuite en morceau. Ce criminel n'avait pourtant pas le physique d'un « monstre assoiffé de sang » mais plutôt d'un honnête homme. Dans le livre ​
Le Sadique​
, écrit après une interview de Kürten, le tueur avoue lui même ses 79 crimes en expliquant même les procédés utilisé afin de mettre à mort ses victimes. Tant cette série de meurtre marqua les esprits, certains réalisateurs décidèrent même de créer des films à l’effigie du « Vampire de Düsseldorf ». La porphyrie est la maladie génétique ayant été capable d'expliquer les différents critères attribués au vampire. C'est aussi cette maladie qui a permis à la religion de maintenir ses fidèles avec l'angoisse permanente qu'elle leurs insurgeait. Cette maladie conduit à une impossibilité de s'exposer au soleil, dût à une hypersensibilité, sans quoi la peau du malade brûle, un comportement violent du fait ​
28 de l'enfermement constant, ainsi que de l'érichrodontie provoquant une déformation des dents d'où les canines sur-développées. Le syndrome de Renfield fait également partie des maladies étant liées aux vampires. Cela se caractérise par des problèmes mentaux qui conduisent les malades à boire du sang humain par plaisir et non par nécessité parce que le sang leur procure une sensation inconnue mais néanmoins agréable. Ce syndrome s'apparente donc au comportement des vampires dans la mesure où il est associé à des tendances sadiques et cannibaliques. ​
29 2) Qu’est ce qui a conduit à son évolution ? Le vampire d'aujourd'hui est bien différent de son prédécesseur, il est devenu un être charismatique et à subi une humanisation quant à son comportement. On a même pu constater avec ​
Twilight que le vampire est devenu une idole pour les jeunes adolescentes.
Mais de quoi relève vraiment cette évolution subite ? Au XVIIIe siècle, le peuple était très superstitieux, le vampire a donc évolué en même temps que les croyances. A l’époque il était symbole de peur sociale parce que les individus le craignaient au plus haut point, il était vu comme un réprouvé de Dieu et n'était pas un exemple à suivre. En effet, les gens, étaient soumis aux dogmes de l'église, cette dernière avait une telle influence sur les fidèles qu'ils finirent par croire toutes les affirmations qu'elle leur avançaient. La religion voyait le vampire comme un monstre sanguinaire, il était un symbole de peur sociale, cela permettait par la même occasion à la religion de préserver ses fidèles. Les auteurs ont donc dût s'adapter au fait que de nos jours de moins en moins de personnes optent pour une religion telle qu’elle soit. De ce fait le vampire qui caractérisait les peurs sociales n'ont plus aucun effet sur nous. Les auteurs ont donc décidé d'en faire des idéaux et non plus des monstres. On peut donc dire que le vampire est le reflet de l’évolution de la société et qu'il évolue en même temps que l’époque dans laquelle les auteurs vivent il est donc témoin de l’évolution de l’humanité. ​
30 Durant le XVIIIe siècle, appelé « siècle des Lumières », la superstition laisse progressivement place à la science et au savoir. Les philosophes ont tenté de donner une explication plausible à l’apparition du vampire dans les croyances populaires notamment à l’aide de la science mais aussi avec de nombreux débats organisés à ce sujet. Les croyances des fidèles ont alors été peu à peu renversées pour laisser place à une rationalisation de l'archétype vampirique. De même que la religion, elle, commence à écarter toute existence du vampire, en revanche cela n’a en aucun cas contribué à sa disparition absolue, le vampire reste présent dans les esprits humains et continue de traverser les siècles. Le vampire est un personnage inspiré de l’antiquité c’est à dire qu'il a existé avant même la création des romans gothiques. Ce type de roman, abritant une ambiance sinistre et ténébreuse, n'apparaît qu’à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Le vampire ayant vécut avant le roman gothique a de ce fait été mal vu et perçu comme un monstre abominable. Après la création du mouvement fantastique en 1785, l’archétype vampirique prend une place importante au sein de la littérature. Le roman ​
Dracula de Stocker, écrit en 1897, est l’un des premiers romans gothiques ayant engendré un tel succès au point d’en créer par la suite de nombreuses réécritures, ainsi que plusieurs adaptations cinématographiques. Stocker a donc permis au lecteur de s’appuyer sur des bases afin de se faire une image fixe du personnage, c’est lui qui fera remonter la figure du vampire, et permettra ainsi par la suite son émergence en tant que héros fantastique. Le vampire du XVIIIe siècle était représenté comme un noble or de nos jours, le vampire est un jeune adolescent, certes riche du fait ​
31 de son âge lui ayant laissé largement le temps de s’enrichir, mais il ne le montre que très peu contrairement aux nobles de l’époque. Cela peut s’expliquer par le fait qu’au XXIe siècle la noblesse vit comme tout le monde et n’a plus les privilèges dont elle était pourvue auparavant. En effet les nobles du XVIIIe siècle ressentaient le besoin obsessionnel de conquérir plus de terre afin d’avoir un territoire plus étendu, cela les rendant puissants. Les nobles devaient aussi se battre contre des « envahisseurs » pour garder et défendre leurs terres. C’est du fait de l’abolition des privilèges des nobles, en 1789, que ces derniers ont commencé à vivre comme tout le monde et sont devenus des personnes banales aux yeux de la société. Le vampire a donc suivi cette même évolution pour devenir un jeune adolescent charismatique, on peut le voir dans la série ​
Vampire Diaries où Stefen et Damon Salvatore, deux frères devenus vampires vivaient, il y a des siècles de cela, dans un château et portaient des tenues prestigieuses, montrant l’appartenance à une haute classe sociale et ne se mélangeaient qu’avec les leurs. Désormais ces deux personnages sont différents et vont au lycée, donc côtoient d’autres personnes de toutes classes sociales et ne nous font voir leur richesse que par leurs apparences vestimentaires, comme la veste en cuir par ​
32 exemple ou encore avec la maison dans laquelle ils vivent qui est très spacieuse et luxueuse. Dans la série ​
Buffy contre les vampires de Joss Whedon on peut aussi voir grâce à de nombreux ​
flash back​
, que Spike et Angel, ont été aussi des nobles au XVIIIe siècle, qu’ils s’habillaient avec des tenues prestigieuses d’époque, tout comme les deux vampires de ​
Vampire Diaries, or ils sont désormais des jeunes hommes vivant banalement parmi les humains et possédant des tenues modernes. En effet dans la série, Spike est vêtu d’un long manteau de cuir noir ainsi que d’un jean noir et d’une paire de rangers. Sa tenue est relativement plus moderne que dans les ​
flash back ​
qui le montre au XVIIIe siècle. De même pour Angel qui lui a une tenue plus sobre que Spike mais néanmoins tout aussi moderne. ​
33 La Seconde Guerre mondiale a également joué un rôle majeur concernant l’évolution quant au personnage vampirique. Il a été prouvé entre 1939 et 1945 que les humains pouvaient être plus barbares que les vampires du fait des horreurs faites lors de cette guerre dévastatrice. En effet plusieurs oeuvres mettront le vampire en lien avec les nazis, qui incarnent alors tous deux le mal et la destruction. Mais par la suite, l’homme est devenu de plus en plus sanguinaire avec notamment les bombes atomiques tuant massivement civils comme militaires ou encore les génocides incessants. Le vampire a donc suite à cela baissé sur l’échelle du mal laissant sa place de génie maléfique à l'homme lui même. Cela est dû à une prise de conscience : Le vampire, lui, tue pour survivre alors que l’homme lui a mit au grand jour sa vraie nature, c’est à dire qu’il est capable de massacrer les siens dans le seul but de dominer et d’imposer ses idéologies. Le personnage vampirique conserve certains de ses critères qui font de lui ce qu’il est mais il n’est, en revanche, plus considéré comme un démon mais comme une victime de la porphyrie ou du syndrome de Renfield. Là aussi on assiste tout comme lors du siècle des lumières à une rationalisation de la créature vampirique. ​
34 Conclusion de la troisième partie Le cinéma a permit une importante évolution de l’archétype vampirique. La série ​
Buffy contre les vampires de 1997 est la série la plus apte à nous montrer l’évolution du vampire étant donné qu’elle nous présente les deux facettes du personnage. C’est dans cette mesure qu’on l’on peut parler d’ambivalence parce que le vampire est capable d’incarner le mal tout comme le bien malgré le fait qu’il soit plus souvent idéal que démon. Le vampire a souvent été utilisé comme métaphore de nombreuses idéologies humaines, il est de ce fait normal qu’il représente l'évolution de la société et des moeurs. Vieux depuis l’antiquité, le vampire a toujours su trouver sa place que se soit en littérature ou au cinéma, pour continuer d’être de plus en plus présent et apprécié de tous. ​
35 Conclusion générale du TPE Le vampire était, dès l’antiquité vu comme un monstre apportant le malheur et la mort partout où il passait. Ses longues canines, ses yeux rouges, son teint blafard ou encore sa vieillesse apparente faisaient de lui un être terrifiant. Le statut de personnage monstrueux a suivi le vampire de nombreux siècles, mais c’est le XVIIIe siècle qui a montré le vampire à l'apogée de sa nature démoniaque. En effet la religion a d'ailleurs énormément participé à fixer l’image du démoniaque vampire en le définissant comme un réprouvé de dieu, métaphore du mal. Le comportement du vampire lui aussi peut effrayer, il n’est doté d’aucun sentiments et tue à longueur de temps pour son plaisir personnel. Le seul but du vampire au XVIIIe siècle était de détruire l’humanité, c’est d’ailleurs lui, d'après certaines légendes, qui apportera les fléaux tel que la peste. Le vampire a par la suite subit une évolution importante pour devenir l’opposé de l’image que l’on s’en faisait au XVIIIe siècle. La figure de monstre disparaît petit à petit pour ne laisser place qu’à un vampire charismatique et attirant torturé par sa condition. Le XXe siécle a vu naître le vampire sous un nouveau jour, il ne tue plus pour son plaisir mais en revanche pour sa ​
36 survie. Certains vampires repoussent même leur nature en ne se nourrissant que de sang artificiel. Sa popularité est montée en flèche, il a su conquérir le coeur des spectateurs pour plaire désormais à un large public. Ce personnage a tellement marqué les esprits qu’il est partout de nos jours, il est devenu un héros quotidien malgré le fait qu’il ne soit pas humain. Donc au XXIe siécle, le vampire se place, à la différence du XVIIIe siècle, plus proche de la catégorie des héros fantastiques que de celle de monstre. Il est désormais un idéal humain respectant les valeurs admirables que se doit de posséder un héros. Le vampire femme, quant à lui, commence à devenir de plus en plus présent et à se frayer un chemin parmi ses homologues masculins. Malgré sa longue existence, ce personnage fantastique a prouvé être capable de suivre les modes pour continuer d'être toujours aussi présent dans notre société actuelle. Tout type de média utilise le héros vampirique parce qu’il attire l’attention et ne laisse pas indiffèrent de quelques manières que ce soit. Le héros vampire existe depuis tellement de temps que l’on peut se demander si sa côte de popularité va continuer de monter ou si au contraire le vampire disparaîtra un jour de notre société. ​
37 Sources : https://www.youtube.com/watch?v=fy5ewMwLvMc http://morduedevampires.pagespro-orange.fr/Articles/A0049.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Vampire http://www.societe-psychanalytique-de-paris.net/wp/?model_proposition=vampy
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Le goût des vampires​
: ​
l’introduction par Alain Pouzzuoli et ​
“Le vampire Arnold-Paul”​
(p.21) par Charles Nodier - La série ​
Buffy contre les vampires en entier par Joss Whedon - ​
Dracula​
de Bram Stoker - ​
Nosferatu​
de Friedrich Wilhelm Murnau - ​
Carmilla​
de Sheridan le Fanu - ​
Twilight de Stephenie Meyer (roman) et les films réalisés par différents réalisateurs - ​
Riley Jenson​
d’Arthur Keri - ​
Le journal d’un vampire​
L.J. Smith - ​
Blade​
de Stephen Norrington - ​
Le petit vampire​
de Uli Edel - ​
Monster High​
de Mattel - La série ​
Vampire Diaries​
de Julie Plec et Kevin Wiliamson - Publicités ​
Ruffles, CanalPlay ​
et​
Boursin - ​
Chanson ​
« Rap tout ​
» des Inconnus - ​
« Le magasine officiel » - « Sciences et vie Junior » ​
HS numéro 82 - ​
Anita Blake​
de Laurell K Hamilton ​
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