La Vie économique - Die Volkswirtschaft

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Revue de politique économique
La Vie économique
3-2014
87e année
CHF 15.90
Série
Éclairage
Dossier
La Suisse, un havre
pour l‘industrie de
haute technologie
Les PME suisses:
une force au niveau
international?
L‘impôt national
sur les successions
Thème du mois
Peut-on agir sur les différentes
phases de la conjoncture?
Sommaire
Thème du mois
3
Éditorial
Eric Scheidegger
4
Les effets de la conjoncture ne sont pas que transitoires
Bruno Parnisari et Frank Schmidbauer
8
Possibilités et limites d’une politique monétaire anticyclique face à la conjoncture
Attilio Zanetti
11
Dans quelle mesure la politique budgétaire permet-elle à une petite économie
d’influer sur la conjoncture?
Serge Gaillard et Lorin Altermatt
15
Chances et risques de la politique d’austérité en Europe
Eckhard Wurzel
18
Qu’en est-il de la situation conjoncturelle aux États-Unis?
Josef Renggli et Nicolas Mäder
21
Exportations suisses de marchandises: l’Asie passe devant les États-Unis
Sandra Hanslin et Matthias Lutz
24
Les spécificités des fluctuations conjoncturelles ont-elles changé?
Ulrich Woitek
26
«Je ne m’attendais pas à ce résultat»
Entretien avec Jan-Egbert Sturm
Série
30
36
Agenda de politique économique
La tertiarisation de l’économie se poursuit
Spyros Arvanitis, Kushtrim Veseli et Martin Wörter
Éclairage
40
Un nouvel effort international pour la transparence statistique: quels enjeux pour la
Suisse?
Gildas Monnerie
43
La conciliation entre vie professionnelle et soins aux proches est-elle un facteur de succès
pour l’économie?
Karin van Holten, Anna Sax et Iren Bischofberger
46
Les PME sont une composante importante du commerce extérieur suisse
Michael Beier, Christian Hauser et Jens Hogenacker
Dossier
49
Impôts sur les successions et mobilité des contribuables
Marius Brülhart et Raphaël Parchet
53
L’impôt sur les successions: le point de vue de la recherche scientifique
Marius Brülhart et Raphaël Parchet
56
L’impôt fédéral sur les successions représente une grave ingérence dans la souveraineté
fiscale des cantons
Peter Hegglin
58
Impôt fédéral sur les successions: de gros dommages pour une utilité faible
Frank Marty et Sandra Spieser
59
Une réforme fiscale judicieuse
Hans Kissling
3–29 Qu’'est-ce que la conjoncture et comment
construit-on les prévisions? Quels sont les outils
requis par les différents phases du cycle? On étudiera dans quel état les pays se sont sortis de la
crise financière et économique de 2008 et si les
dispositions qui ont été prises ont fait leurs
preuves. L’entretien accordé par le directeur du
KOF Centre de recherches conjoncturelles, JanEgbert Sturm, aborde les questions que soulèvent
l’acceptation de l’initiative contre l’immigration
de masse.
35–38 La comparaison internationale tourne
cette fois-ci autour des mutations subies par les
structures économiques. On s’aperçoit qu’entre
1991 et 2010, les domaines intensifs en savoir ont
accru leur part de valeur ajouté. Il existe, cependant, des différences très nettes entre les pays. La
Suisse se fait surtout remarquer par la place importante qu’y occupent les industries de haute
technologie.
46–48 Les grandes entreprises ne sont pas les
seules à avoir des activités internationales. Il faut
aussi compter avec les PME. Quelle est leur importance dans ce domaine? Environ 18% d’entre
elles sont présentes sur les marchés étrangers où
elles effectuent un tiers de leur chiffre d’affaires.
Plus l’entreprise est importante et plus son commerce international est essentiel.
Les chiffres-clés de l’économie
61
Sélection de tableaux statistiques
Thème du mois du prochain numéro:
Marché du travail et salaires: un état des lieux
49–60 L’impôt sur les successions figure à l’agenda
politique. Le dossier aborde la question sous son
angle économique. La première étude conclut que
la concurrence fiscale ne joue guère de rôle dans ce
cas-là. Il est peu pertinent d’en faire un argument
contre l’initiative populaire demandant l’instauration d’un impôt national sur les successions. La
seconde recherche constate que ce même impôt ne
génère, en général, que de faibles effets de distorsion. L’économie et les cantons rejettent l’initiative
pour des raisons différentes.
Dessin du mois
Seulement
pour
les riverains
de l’îlot alpin
Impressum
Publication:
Département fédéral de l’économie,
de la formation et de la recherche DEFR,
Secrétariat d’État à l’économie SECO
Comité de rédaction:
Eric Scheidegger (président), Antje Baertschi,
Susanne Blank, Rudolf Christen, Simon
Dällenbach, Eric Jacob, Peter Moser, Markus
Tanner, Nicole Tesar
Rédaction:
Holzikofenweg 36, 3003 Berne,
téléphone: +41 (0)31 322 29 39,
fax: +41 (0)31 322 27 40,
courriel: [email protected],
Internet: www.lavieeconomique.ch
Direction générale: Markus Tanner
Cheffes de la rédaction: Susanne Blank,
Nicole Tesar
Rédaction: Simon Dällenbach, Käthi Gfeller,
Christian Maillard, Jane-Lise Schneeberger
La teneur des articles reflète l’opinion de leurs
auteurs et ne correspond pas nécessairement
à celle de la rédaction.
Reproduction autorisée avec l’accord de la
rédaction et indication de la source; remise
de justificatifs souhaitée.
Édition:
Swissprinters AG,
Zürcherstrasse 505, 9015 St-Gall,
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Prix de l’abonnement:
Suisse Fr. 149.–, étranger Fr. 169.–
étudiants Fr. 74.50
Vente au numéro Fr. 15.90 (TVA comprise)
Couverture:
Atelier graphique Hannes Saxer, Berne
Dessin du mois:
Stephan Bornick, ton & grafik design, Berne
Parution dix fois par an en français et en allemand
(sous le titre Die Volkswirtschaft), 87e année,
avec suppléments périodiques.
Les suppléments sont compris dans l’abonnement.
ISSN 1011-386X
Thème du mois
Éditorial
La conjoncture: une idée concrète, mais aussi complexe
Les discussions entre les représentants de l’économie débutent très souvent par
une question familière: que faut-il penser de la situation conjoncturelle? De fait, la
marche des affaires suscite le même intérêt que la météo. Tout comme les prévisions
concernant le soleil et la pluie influencent chaque jour à court terme les décisions
d’innombrables personnes, le bulletin économique est suivi de près par les entreprises. Dans les médias, il ne se passe pratiquement pas un jour sans que des nouvelles concernant l’évolution conjoncturelle ne soient publiées.
Les spécialistes s’intéressent depuis longtemps aux origines des cycles économiques.
La «conjoncture» y joue un rôle aussi concret que complexe. La recherche permet
certes de donner un aperçu des relations de cause à effet et des canaux par lesquels les
décisions d’épargne, de crédit, d’investissement et d’achat que prennent quotidiennement des milliards d’acteurs influent sur la conjoncture mondiale et, plus particulièrement, sur la Suisse. Or, les fluctuations des variables macroéconomiques ne peuvent
être prévues que sur quelques trimestres, dans le meilleur des cas. Les prévisions
conjoncturelles à long terme ont leurs limites, comme du reste les prévisions météorologiques de plus d’une semaine. L’analyse conjoncturelle doit composer avec les
contraintes inhérentes à un monde économique complexe, de même que les milieux
politiques, qui, au vu de l’impact des «booms» et des récessions économiques,
souhaiteraient avoir des prévisions fiables à long terme. Pourtant, de tels obstacles
existent également dans d’autres domaines essentiels: qui, aujourd’hui, connaît les
répercussions qu’auront sur l’Europe les bouleversements politiques en Ukraine?
Étant donné la complexité des imbrications économiques, il est important de
reconnaître les limites de la politique conjoncturelle. Ses piliers macroéconomiques,
à savoir les politiques monétaire et budgétaire, ont fait leurs preuves en Suisse.
Toutefois, la récession de 2009 et la crise du franc fort de 2011
ont clairement montré que chaque crise majeure diffère de la
précédente.
Au cours des dernières années, la politique économique
suisse a su résister à la crise. Elle y a aussi répondu par des
mesures non conventionnelles, car la situation était exceptionnelle. Le taux plancher face à l’euro en fait partie. Il ne
fait toutefois aucun doute qu’une politique conjoncturelle réglée aussi finement n’est pas utile et que,
en temps normal, la politique économique devrait
s’appuyer sur des principes peu nombreux, mais
éprouvés: des règles budgétaires bien pensées et
prévisibles font jouer les stabilisateurs automatiques et garantissent une certaine marge de
manœuvre «au cas où»; la politique monétaire,
quant à elle, vise à maintenir la stabilité des prix à long
terme et évite de devoir jongler avec la politique
conjoncturelle.
Eric Scheidegger
Directeur suppléant et chef de la Direction de la politique
économique, Secrétariat d’État à l’économie SECO
Thème du mois
Les effets de la conjoncture ne sont pas que transitoires
Quels effets la crise financière
et économique de 2008/2009
a-t-elle eu sur la conjoncture (ou
à court terme) et quels sont ceux
qui dureront (à long terme)? Pour
répondre à cette question, il faut
d’abord définir «conjoncture» et
«structure» et exposer les instruments utilisés pour les mesurer.
La crise pourrait avoir eu des effets transitoires, durables mais
non permanents, enfin durables
et permanents. Actuellement, les
deux premiers concerneraient davantage la Suisse et les ÉtatsUnis, le dernier la zone euro. La
politique dispose d’outils pour
agir, ou tenter d’agir, à court ou
Les effets de la crise ont été transitoires dans certains pays et durables dans d’autres. Ils ont surtout été transitoires
Photo: Keystone
Dans l’industrie automobile. En illustration: chaîne d’assemblage à Detroit.
long terme sur l’économie. Toutefois, les interactions entre ces
deux temps sont complexes.
Bruno Parnisari
Chef du secteur Conjoncture, Secrétariat d’État à
l’économie SECO, Berne
Frank Schmidbauer
Chef suppléant du secteur
Conjoncture, Secrétariat
d’État à l’économie SECO,
Berne
La conjoncture est souvent définie comme
l’ensemble des événements affectant l’actualité économique, lorsqu’ils ont une influence
limitée et concentrée sur le court terme.
Nombreux sont, en effet, ceux qui pensent
qu’elle est associée à des événements passagers, provisoires, parfois cycliques. Ces phénomènes seraient voués à se dissoudre progressivement dans les tendances plus profondes
et structurelles de nos économies. Ces dernières influenceraient alors le devenir à long
terme de nos sociétés.
Or, il faut reconnaître que les concepts de
court et de long termes ne sont pas clairement
définis dans la théorie économique. Souvent,
les économistes se sentent très empruntés
lorsqu’on les interroge sur la définition temporelle (la durée) qu’ils associent à ces notions. En fait, même s’il est parfois nécessaire
d’attendre quelques années afin de pouvoir
identifier des évolutions lentes et structurelles
dans nos économies, et de les distinguer des
phénomènes conjoncturels, il serait faux de
croire que les mutations structurelles ne sont
pas présentes en permanence. L’adaptation
des cadres réglementaires, les changements de
4 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
comportement ou des prix relatifs, la création
ou la disparition d’entreprises, l’apparition de
nouvelles technologies ou au contraire l’obsolescence confirmée de l’appareil productif
sont des processus continus1.
Mesurer la conjoncture
Bien que l’on puisse mesurer la conjoncture de plusieurs manières, les économistes et
le grand public se concentrent souvent soit:
– sur les variations (annuelles ou trimestrielles) du produit intérieur brut (PIB)
en volume, corrigé de l’effet des prix, ou
de ses composantes;
– sur les résultats des enquêtes de conjoncture (mensuelles ou trimestrielles);
– sur les indicateurs du marché du travail.
Étant donné que le PIB (ou ses composantes) affiche une tendance à la hausse, il est
nécessaire de calculer son taux de variation
pour comprendre son évolution. Les résultats des enquêtes de conjoncture oscillent
normalement aux alentours d’une moyenne
historique plus ou moins constante. On peut
Thème du mois
Graphique 1
États-Unis: PIB effectif et potentiel, taux de croissance et écart de production
Taux de variation du PIB potentiel
PIB potentiel
PIB effectif
Taux de variation du PIB effectif
Écart entre PIB potentiel et PIB effectif (en % du PIB potentiel)
En %
En milliards d’USD
15500
6.0
5.0
14500
4.0
3.0
13500
2.0
12500
1.0
0.0
11500
–1.0
–2.0
10500
–3.0
9500
–4.0
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
Remarque: le PIB effectif et le PIB potentiel sont exprimés aux prix constants de 2005; l’écart de
production représente la différence entre les deux.
Source: Commission européenne / La Vie économique
1 En poussant le raisonnement à son extrême, on pourrait
dire que le court terme se termine aujourd’hui et le long
terme commence demain.
dès lors directement interpréter les résultats
des sondages effectués (solde des réponses
obtenues lors d’enquêtes d’opinion sur un
domaine spécifique). Pour les indicateurs du
marché du travail, différents types de lecture
et d’analyses sont possibles (des taux de variation aux quotes-parts en %, comme c’est
le cas pour le taux de chômage).
Calculer le taux de variation du PIB (ou de
celui du nombre d’emplois sur le marché du
travail) n’est pas la seule manière de mesurer
la conjoncture. Beaucoup d’analystes, et notamment les économistes des banques centrales et des ministères des Finances s’y essaient en calculant le PIB potentiel d’un pays.
En comparant ce dernier avec le PIB effectif,
on obtient alors l’écart de production («output
gap»)
Le PIB potentiel d’une économie fait référence à son potentiel d’offre (facteurs de production et technologie). Sur une durée de
plusieurs années, la croissance potentielle
devrait résulter de la progression de la population active et du progrès technique. Sur
quelques trimestres, le PIB potentiel peut
évoluer, en fonction notamment des variations du stock de capital. On peut ainsi le
considérer comme le PIB «théorique» qu’une
économie atteindrait si tous les facteurs de
production (capital et travail) étaient utilisés
dans des conditions normales. On entend
par ce dernier terme un niveau de croissance
soutenable et sans tensions inflationnistes.
L’écart de production peut être positif: cela
arrive lorsque le PIB effectif dépasse le PIB
potentiel. Il s’agit d’un phénomène momentané qui s’accompagne souvent de tensions
inflationnistes. À l’inverse, une forte baisse
5 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
de la demande peut impliquer un écart négatif entre le PIB effectif (alors plus faible) et le
PIB potentiel (plus élevé), comme cela a été
le cas entre 2009 et 2013 dans la plupart des
pays industrialisés. L’estimation de l’écart de
production intéresse notamment la politique
monétaire, car il annonce de possibles tensions inflationnistes lorsqu’il est positif et
déflationnistes dans le cas inverse. En matière de finances publiques, la position relative d’une économie par rapport à son PIB
potentiel permet de distinguer les composantes conjoncturelle et structurelle dans le
solde (déficit ou excédent) des administrations publiques.
Crises financière et économique
et potentiel de croissance
La Commission européenne et l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) calcule chaque année
le PIB potentiel des États européens, de
même que celui des autres nations industrialisées. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux PIB effectif et potentiel des
États-Unis, de la zone euro et de la Suisse, sur
la période 1997–2015.
Les États-Unis
Le graphique 1 montre que (comme on
pouvait s’y attendre) la trajectoire du PIB
potentiel des États-Unis est plus stable que
celle de son PIB effectif et dessine une tendance de long terme. On notera que même si
la croissance est redevenue positive depuis
2010, l’écart de production devrait rester négatif jusqu’en 2015 au moins et s’accompa-
Thème du mois
Graphique 2
Zone euro: PIB effectif et potentiel, taux de croissance et écart de production
Taux de variation du PIB potentiel
PIB potentiel
PIB effectif
Taux de variation du PIB effectif
Écart entre PIB potentiel et PIB effectif (en % du PIB potentiel)
En %
En milliards d’euros
9300
5.0
4.0
8800
3.0
2.0
8300
1.0
7800
–1.0
7300
–3.0
0.0
–2.0
–4.0
6800
–5.0
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
Remarque: voir graphique 1.
Source: Commission européenne / La Vie économique
gner ainsi d’un chômage «conjoncturel» (lié à
la sous-utilisation du potentiel de croissance). Reprise économique et retour à une
bonne conjoncture ne doivent pas être confondus. On remarquera, par ailleurs, que si la
crise financière a eu un impact sur le PIB potentiel des États-Unis (notamment en 2009 et
2010), ce dernier a retrouvé à partir de 2013–
2014 un rythme de croissance similaire à celui enregistré avant la crise.
La zone euro
La zone euro connaît une situation différente, plus délicate et sans doute plus difficile
à interpréter (voir graphique 2). Non seulement le recul du PIB y a été plus marqué
qu’aux États-Unis en 2009, mais l’impact des
crises financière et économique sur le niveau
et le taux de croissance du PIB potentiel
semble plus important. On notera que le potentiel de croissance de la zone euro est passé
d’environ 2% avant la crise financière à 0,5%
après celle-ci, selon les calculs de la Commission européenne.
La Suisse
L’évolution des PIB effectif et potentiel
helvétiques entre 1997 et 2015 semble indiquer qu’aucun effet permanent ne s’est manifesté jusqu’à présent, selon les calculs de
l’OCDE (voir graphique 3). Si la crise financière a eu des effets négatifs sur le niveau ou
le taux de croissance du PIB potentiel durant
cette période, d’autres facteurs semblent
avoir eu des effets inverses (de sorte que les
taux de croissance du PIB potentiel et le niveau de celui-ci ne semblent pas avoir beaucoup souffert durant cette période). On peut
penser notamment à la croissance démographique soutenue durant cette même période
6 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
et à son effet positif sur la croissance potentielle.
La crise conjoncturelle a des implications
à court, moyen et long termes
L’actualité des dernières années semble
avoir eu trois types d’effets différents sur
l’activité économique:
1. Des effets transitoires: une crise conjoncturelle grave – dans ce cas, la crise financière
de 2009 – affecte les variations du PIB effectif, mais ne pèserait qu’à court terme
sur celui-ci. Le PIB effectif reviendrait rapidement sur sa trajectoire de croissance
et le PIB potentiel ne serait pas affecté par
la crise (ou uniquement de manière transitoire). Le niveau du PIB potentiel peut
effectivement baisser momentanément,
mais aussi se redresser rapidement et dans
une égale mesure (ni le niveau, ni le taux
de croissance du PIB potentiel ne seraient
réellement affectés par la crise). Ce scénario semble correspondre au cas suisse, si
l’on s’en réfère aux estimations de
l’OCDE du PIB potentiel (avec les
nuances mentionnées antérieurement).
2. Des effets durables, mais non permanents:
une crise conjoncturelle grave peut affecter le PIB effectif et le PIB potentiel. Dans
ce cas, le niveau du PIB potentiel s’en
trouve «durablement» affecté, mais sa
croissance renoue assez rapidement avec
le rythme qui était le sien avant la crise.
Ce scénario semble s’observer en partie
aux États-Unis.
3. Des effets durables et permanents: une crise
conjoncturelle grave peut affecter l’économie en profondeur, si non seulement le
PIB potentiel ne retrouve pas sa tendance
Thème du mois
Graphique 3
Suisse: PIB effectif et potentiel, taux de croissance et écart de production
Taux de variation du PIB potentiel
PIB potentiel
PIB effectif
Taux de variation du PIB effectif
Écart entre PIB potentiel et PIB effectif (en % du PIB potentiel)
En millions de francs
En %
600 000
5.0
575000
4.0
550 000
3.0
525 000
2.0
500 000
1.0
475 000
0.0
450 000
–1.0
425000
–2.0
400 000
–3.0
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15
Remarque: voir graphique 1.
Source: OCDE / La Vie économique
d’expansion d’avant la crise, mais qu’il
s’en éloigne avec le temps, en raison d’un
taux de croissance potentiel réduit. La
zone euro pourrait en constituer une
bonne illustration, si l’on en croit les estimations de la Commission européenne.
Une littérature nourrie a cherché à identifier l’origine de telles différences. Elle en revient souvent aux conséquences de la crise financière et économique sur les déterminants
de la croissance à long terme: changement du
taux de chômage structurel et du taux de participation sur le marché du travail, effets
d’hystérèse sur le marché du travail, détérioration du capital humain, baisse des investissements en recherche et développement,
changement du cadre réglementaire, etc.
Dans le cas de la zone euro, il faut également
retenir le mauvais état de santé du secteur
bancaire, qui ne joue plus son rôle de financement des investissements dans beaucoup
de pays, depuis plusieurs années.
L’estimation des potentiels de croissance
débouche, toutefois, sur des résultats fragiles,
qui devront être révisés lorsqu’on disposera
d’un recul plus important sur les caractéristiques de la reprise dans les différents pays.
L’analyse conjoncturelle gagne en acuité avec
le temps2.
2 Qu’en est-il du diagnostic courant? À l’époque des anciens films photographiques, qui étaient développés en
chambre noire avec un révélateur et un fixateur
chimiques, l’image n’apparaissait d’abord que sous
forme de contours. Puis, progressivement (en quelques
secondes), celle-ci se précisait pour laisser apparaître
l’ensemble du motif photographié. Le diagnostic
conjoncturel partage de fortes similitudes avec cet ancien procédé, sauf qu’il faut souvent attendre quelques
trimestres, voire des années, pour que l’image conjoncturelle se précise davantage.
Ne pas confondre les outils
de la politique économique
Les difficultés rencontrées lors de l’identification, la séparation des phénomènes
conjoncturels et structurels ainsi que l’impossibilité de croire que ces deux influences
soient indépendantes ne signifient pas pour
autant que les outils de la politique écono-
7 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
mique doivent être confondus. La théorie
économique et l’observation des années
1960–2013 laissent peu de doute sur les outils à mettre en œuvre lorsqu’il s’agit d’agir
rapidement ou de manière conséquente sur
la conjoncture ou plus indirectement sur
certains comportements et sur les structures
de l’économie (les fameuses conditionscadres). La politique monétaire, de même
que la politique budgétaire dans certains cas
offrent des outils permettant d’influencer la
conjoncture. Par contre, la qualité de l’environnement réglementaire, la politique
concernant le marché de l’emploi, les arrangements institutionnels liés aux assurances
sociales et les politiques d’immigration dans
les pays confrontés à un fort vieillissement
démographique continueront notamment à
jouer un rôle central pour les perspectives de
croissance à long terme.
Les différents liens entre conjoncture et
structure sont ténus. La réduction des déséquilibres structurels se fait toujours dans un
contexte conjoncturel donné. Pensons notamment à la réduction des déficits structurels des administrations publiques dans la
zone euro en 2012 et 2013. Il s’agissait là
d’une exigence incontournable afin d’éviter
une nouvelle crise financière. À l’opposé,
l’abus d’outils conjoncturels peut de nouveau faire plonger des économies dans de
nouveaux déséquilibres structurels. Nous
pouvons penser aux risques liés au maintien
de politiques monétaires très expansionnistes dans plusieurs pays industrialisés.
Court et long termes sont bel et bien liés; la
réalité ne se laisse pas enfermer dans une vi
sion binaire du temps.
Thème du mois
Possibilités et limites d’une politique
monétaire anticyclique face à la conjoncture
Comment interagissent la
politique monétaire, la stabilité
des prix et la conjoncture? Quelles
sont les possibilités et les limites
de la politique monétaire pour
stabiliser l’économie réelle? Ces
questions sont récemment
revenues sur le devant de la
scène. La dégradation de la situation lors de la crise économique et
financière, la reprise hésitante
qui s’est ensuivie, le chômage élevé et la situation difficile des finances publiques dans de nombreux pays ont, notamment, alimenté les discussions sur la
contribution de la politique monétaire au redressement de l’éco-
En temps normal, la BNS met en œuvre sa politique en influençant les taux d’intérêt à court terme sur le marché
monétaire. Pendant la crise économique et financière, elle a toutefois dû faire usage de moyens non conventtionnels.
Photo: Keystone
nomie réelle.
Le lien entre la politique monétaire et la
conjoncture est clairement exprimé dans la
loi sur la Banque nationale, qui définit les
tâches de la Banque nationale suisse (BNS)
dans son art. 5. L’objectif principal de la politique monétaire étant d’assurer la stabilité
des prix, la BNS doit tenir compte de l’évolution de la conjoncture. La stratégie adoptée
en matière de politique monétaire détermine
la façon dont ce mandat s’exécute1. Pour la
BNS, la stabilité des prix est garantie si la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC) est inférieure à 2%. Un recul prolongé des prix est aussi considéré comme
incompatible avec la stabilité des prix.
Un consensus international sur la
conception de la politique monétaire
Attilio Zanetti
Responsable de l’unité
d’organisation
Conjoncture, Banque
nationale suisse (BNS)
Sur le plan international, les stratégies des
principales banques centrales présentent de
nombreux points communs. Les connaissances théoriques et empiriques actuelles
ont, en effet, abouti à un large consensus sur
la conception de la politique monétaire2:
1. À moyen et à long terme, la politique mo-
8 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
nétaire ne peut agir que sur des variables
nominales, telles que les agrégats monétaires, les prix et les taux d’intérêt nominaux3. De ce fait, les banques centrales
contribuent au mieux à la prospérité en
assurant un ancrage nominal, à savoir la
stabilité des prix.
2. À court terme, la politique monétaire influe sur l’économie réelle, autrement dit la
conjoncture4.
Ces deux aspects débouchent, cependant,
sur un conflit fondamental: les banques centrales peuvent poursuivre à court terme des
objectifs liés à l’économie réelle qui seraient
incompatibles avec la stabilité des prix à
moyen terme. Pour prévenir les incohérences
de ce type, le consensus international prévoit
un autre élément essentiel: les banques centrales doivent s’engager de manière explicite
et crédible à poursuivre la stabilité des prix.
La politique monétaire en temps normal
Le graphique 1 présente de manière simplifiée le mécanisme de transmission de la
Thème du mois
Graphique 1
Mécanisme de transmission de la politique monétaire
Instruments de la BNS:
Conventionnels:
opérations d'«open market»
Non conventionnels:
interventions sur le marché des devises
Conditions monétaires: Taux d'intérêt
du marché monétaire
Valeurs patrimoniales
Taux nominaux
du marché des capitaux
Taux de change
(cours minimum)
Attentes en matière
d'inflation
Intérêts réels
Exportations
Investissements en équipements
et dans la construction
Consommation
Demande agrégée
Importations
Production
Écart de production
Marché du travail
Formation des prix
et des salaires
Renchérissement IPC
Source: BNS / La Vie économique
1
2
3
4
5
Jordan et al. (2010).
Mishkin (2011).
McCandless et Weber (1995)
Friedman (1995).
Pour des informations détaillées, se référer à Mishkin
(2007).
politique monétaire. À l’aide de leurs instruments, les banques centrales agissent sur les
conditions monétaires dans le but ultime
d’assurer la stabilité des prix5.
En temps normal, la BNS met en œuvre sa
politique en influençant les taux d’intérêt à
court terme sur le marché monétaire. Au niveau opérationnel, elle fixe une marge de
fluctuation pour le Libor à trois mois. En
définissant les conditions pour les opérations
d’«open market» – soit le volume de liquidités proposé et le prix correspondant – pour
le système bancaire, la BNS peut influer sur
les taux du marché à la hausse ou à la baisse.
Toute modification affecte la courbe des taux
à plus long terme. La politique monétaire
provoque ainsi des variations des taux d’intérêt nominaux et réels sur le marché des capitaux.
Le niveau des taux d’intérêt réels affecte le
comportement des entreprises et des ménages. S’ils sont bas, ils stimulent l’octroi de
crédits, les investissements et les dépenses de
consommation. Une politique monétaire accommodante pousse également le prix des
actifs à la hausse. En effet, l’attrait des actions
est, en général, stimulé par une hausse anticipée de la demande, donc des bénéfices des
entreprises. Cette évolution des valeurs patrimoniales stimule la demande agrégée. Le
degré d’assouplissement de la politique mo-
9 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
nétaire se reflète également dans les anticipations d'inflation. En période de récession,
une politique monétaire expansionniste tend
à prévenir un recul inopportun des anticipations d’inflation. Ceci stimule la demande
agrégée, qui profite d’un taux d’intérêt réel
plus bas. Ces mêmes taux influencent, enfin,
le taux de change et donc le volume des exportations et des importations.
Les impulsions de la politique monétaire
sont transmises par ces différents canaux à la
demande agrégée et à la production économique, ce qui se traduit par une augmentation de la demande de travail.
Une politique monétaire anticyclique
L’écart de production est un élément décisif de ce mécanisme de transmission. Il mesure la différence qui existe entre l’utilisation
effective des facteurs de production d’un
pays et celle optimale (parfois appelée situation de plein emploi) qui pourrait en être
faite. Lors d’une récession, la demande agrégée diminue, entraînant une contraction de
la production et de l’emploi. La sous-utilisation des capacités de production provoque
un écart négatif de production, ce qui ralentit le renchérissement. Si cet effet est suffisamment marqué et s’accompagne – comme
entre 2007 et 2011 – d’une forte appréciation
du taux de change, le renchérissement peut
devenir négatif; dans un cas extrême, une
spirale déflationniste pourrait même se
mettre en place. À l’inverse, pendant une
phase d’essor conjoncturel, l’écart de production devient positif, ce qui implique une
pression à la hausse sur le renchérissement.
Par conséquent, la politique monétaire doit
stimuler l’économie lorsqu’elle faiblit ou
entre en récession et la freiner lorsque la demande et la production croissent trop fortement.
Mesures non conventionnelles
Pendant la crise économique et financière, de nombreuses banques centrales ont
adopté des mesures de politique monétaire
non conventionnelles. Malgré leurs formes
diverses, ces dernières ont toutes une origine
commune. Elles ont été introduites pour pallier les limites de l’instrument traditionnel, le
taux d’intérêt. L’écart de production fortement négatif et les perspectives d’inflation
très faibles appelaient un nouvel assouplissement de la politique monétaire, mais les taux
sur le marché monétaire étaient déjà si
proches de zéro qu’ils ne pouvaient plus être
abaissés.
La BNS a été, elle aussi, confrontée à ce
problème, lorsque l’appréciation continue
Thème du mois
du franc suisse entraînait une détérioration
des conditions monétaires. Elle répliqua, en
septembre 2011 en fixant un cours plancher
vis-à-vis de l’euro. C’était le meilleur moyen
pour, d’une part, prévenir l’effondrement de
nombreuses entreprises et des pertes importantes en matière d’emplois et, d’autre part,
atténuer les risques de déflation. Le cours
plancher complétait ainsi l’instrumentaire de
la BNS à un moment où l’outil classique du
taux d’intérêt ne permettait plus d’assouplir
davantage la politique monétaire. Les mesures non conventionnelles poursuivent
donc les mêmes objectifs que la politique
monétaire anticyclique traditionnelle qui repose sur les taux d’intérêt.
Les limites de la politique monétaire
Encadré 1
Bibliographie
– Boivin J., Kiley M. T. et Mishkin F. S., «How
Has the Monetary Transmission Mechanism
Evolved Over Time?», dans B. M. Friedman
et M. Woodford (éd.), Handbook of Monetary
Economics, vol. 3, chap. 8, 2010, Elsevier.
– Friedman Benjamin M.. «Does Monetary
Policy Affect Real Economic Activity? Why
Do We Still Ask This Question?», NBER
Working Paper, n° 5212, 1995.
– Jordan Thomas J., Peytrignet Michel et
Rossi Enzo, «Ten Years’ Experience with the
Swiss National Bank’s Monetary Policy
Strategy», Swiss Journal of Economics and
Statistics, vol. 146, n° 1, 2010.
– McCandless George T. Jr et Weber. Warren
E., «Some Monetary Facts», Federal Reserve
Bank of Minneapolis Quarterly Review, vol.
19, n° 3, 1995.
– Mishkin Frederic S., «Monetary Policy
Strategy: Lessons from the Crisis», NBER
Working Paper, n° 6755, 2011.
– Mishkin Frederic S., The Economics of
Money, Banking and Financial Markets, 2007,
Pearson, chap. 23.
6 Boivin et al. (2010).
Dans un cas normal, le mandat visant à
assurer la stabilité des prix implique tout naturellement que la banque centrale utilise ses
instruments pour mener une politique monétaire anticyclique. Cependant, on peut
observer des situations dans lesquelles l’évolution conjoncturelle et celle du renchérissement requièrent des mesures différentes. Cela pourrait notamment être le cas lorsqu’une
récession apparaît subitement après une
phase de surchauffe, mais que les anticipations en matière d’inflation continuent de
croître ou demeurent à un niveau élevé. Dans
ce cas, la politique monétaire doit rester restrictive plus longtemps que l’économie réelle
ne le demanderait, afin que les anticipations
redescendent à un niveau compatible avec la
stabilité des prix.
Même lorsque les objectifs poursuivis ne
sont pas conflictuels, il est difficilement possible pour la politique monétaire de viser des
objectifs précis en matière conjoncturelle, et
ce pour plusieurs raisons.
Incertitudes liées au
mécanisme de transmission
En réalité, les relations économiques sont
beaucoup plus complexes que ne le suggère
le graphique 1. Il n’existe aucun lien mécanique entre une modification des taux d’intérêt, les différents canaux de transmission et
un effet sur l’économie réelle et les prix. Ainsi, aucune banque centrale ne sait précisément dans quelle mesure et à quel rythme
l’économie réelle et le renchérissement réagiraient si les taux pratiqués sur le marché monétaire variaient d’un point de pourcentage.
De même, l’importance des canaux de transmission diffère d’un pays à l’autre. Par
exemple, les fluctuations du taux de change
ont davantage d’importance pour une petite
économie ouverte comme la nôtre que pour
d’autres pays. Ainsi, en Suisse, 25,8% des
10 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
biens et services du panier IPC sont importés, contre 6% environ aux États-Unis. De
plus, les études empiriques révèlent que la
pertinence de chaque canal de transmission
peut changer au fil du temps en raison de
changements structurels et institutionnels.
Par exemple, si l’on exporte plus de biens
dont la demande à l’étranger est relativement
inélastique par rapport au prix, les fluctuations du change exercent une influence
moindre sur les volumes d’exportation. Enfin, les décalages temporels avec lesquels les
canaux de transmission produisent leurs effets sont incertains6.
Plus une économie est petite et ouverte,
plus les chocs externes jouent un rôle important
Les évènements des dernières années l’ont
clairement montré: la crise des «subprimes»,
la faillite de Lehman Brothers, la grave crise
économique et financière et la crise de l’euro
sont autant de chocs venus de l’étranger. Ils
se sont principalement propagés en Suisse
sous la forme de dysfonctionnements du
marché monétaire, d’une contraction notable de la demande extérieure et d’une forte
appréciation du franc suisse. En abaissant
résolument les taux d’intérêt, puis en introduisant le cours plancher, la BNS est parvenue à atténuer ces chocs et à écarter le risque
d’un dommage économique majeur. Sa politique monétaire a débouché sur des mesures
qui n’ont, cependant, pas empêché l’écart de
production de devenir négatif. La reprise
économique mondiale et le redressement de
la demande extérieure sont donc indispensables pour assurer le retour au plein emploi
en Suisse, mais la BNS ne peut pas influer sur
ces facteurs.
Les écarts de production ne sont
pas identifiables précisément
En temps réel, l’incertitude règne sur le
niveau effectif de production, car les chiffres
du PIB sont publiés avec un décalage et font,
en outre, souvent l’objet de révisions lorsque
des informations plus complètes sont disponibles. Par ailleurs, pour identifier l’écart de
production, il faut estimer la production potentielle – une variable qui n’est pas observable – et, par là même, des conditions optimales d’utilisation des facteurs de production. Ces estimations sont toujours em
preintes de grandes incertitudes.
Thème du mois
Dans quelle mesure la politique budgétaire permet-elle à une
petite économie d’influer sur la conjoncture?
La forte récession qui a accompagné la récente crise économique
mondiale a contraint la presque
totalité des pays industrialisés à
s’engager dans des politiques
budgétaires dont le but était de
stabiliser la conjoncture. La
Suisse a, elle aussi, exploité sa
marge de manœuvre en ce sens.
Lors des récessions qui découlent
de l’effondrement des exportations, les petits pays n’ont toutefois que peu de possibilités
d’adopter une politique budgétaire discrétionnaire efficace.
Quoi qu’il en soit, la capacité
d’action des pays qui disposent
d’une politique monétaire auto-
Lors de la récente crise financière et économique, presque toutes les économies avancées ont adopté une politique
budgétaire de très grande envergure. La Suisse a mis en place un programme de stabilisation à trois niveaux.
Photo: Keystone
nome et d’un faible taux d’endettement est plus grande que celle
des autres.
La période de relative stabilité économique que connaissaient la plupart des pays
développés depuis près de 25 ans a brusquement pris fin durant l’été 2007. Après l’immobilier aux États-Unis, la crise bancaire
s’est propagée dans le monde entier dès 2008,
avant de s’étendre rapidement à l’économie
réelle, provoquant ainsi une récession mondiale. Dramatique et n’épargnant aucun
pays, l’interruption de la croissance a engendré une crise économique comme le monde
n’en avait plus connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Serge Gaillard
Directeur de l’Administration fédérale des finances
AFF, Berne
Lorin Altermatt
Section Politique budgétaire, rapports sur les finances, Administration
fédérale des finances AFF,
Berne
11 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
En réaction à la forte contraction de
l’économie mondiale, les gouvernements
de presque tous les pays industrialisés ont
rapidement assoupli leur politique monétaire. Ils ont également doté leur politique
budgétaire d’un important dispositif visant
à stabiliser la conjoncture. La grave récession de ces dernières années, la politique
budgétaire qui en a découlé et les efforts
consentis pour sauver les banques ont
confronté de nombreux États à des taux
d’endettement en rapide croissance. Ceux
de la zone euro ont ainsi mis en place une
politique d’austérité radicale qui marquera
l’histoire.
L’expansion de la politique budgétaire,
un endettement en forte progression et le
retour étonnamment rapide à une politique d’austérité sont autant d’éléments
qui ont contribué à attirer davantage l’attention du public sur cette même politique
budgétaire. La crise a, par ailleurs, soulevé
des questions quant à son rôle dans la stabilisation de la conjoncture. Nous tentons
d’y répondre dans ce qui suit en adoptant
le point de vue suisse.
Thème du mois
La politique budgétaire
a-t-elle changé de rôle?
Encadré 1
Terminologie: multiplicateurs,
politique budgétaire discrétionnaire
et stabilisateurs automatiques
En politique budgétaire, un multiplicateur
désigne le facteur qui permet de mesurer
l’impact d’une hausse des dépenses de l’État
ou d’une baisse d’impôt sur l’augmentation
du produit intérieur brut (PIB). Plus la valeur
d’un multiplicateur est élevée, plus l’effet
d’une politique budgétaire expansive sur la
croissance et l’emploi est grand. La valeur des
multiplicateurs dépend de différents facteurs,
notamment de l’interdépendance économique avec l’étranger.
La politique budgétaire permet de réagir à
des situations économiques particulières, par
exemple en décidant, lors de récessions,
d’augmenter les investissements ou d’adopter
des trains de mesures destinés à stabiliser la
conjoncture. Dans de tels cas, on parle d’une
politique budgétaire «discrétionnaire», à
savoir adaptée à une situation donnée. La
mise en œuvre d’une telle politique comporte
des difficultés pratiques, car l’activité économique ne doit pas être davantage perturbée
par des programmes d’économies lors de récessions ou par une augmentation des dépenses lors de périodes de haute conjoncture.
Les économistes s’accordent, dès lors, à dire
que la politique budgétaire ne doit pas limiter
les effets des stabilisateurs automatiques.
En cas de récession, les déficits dus à la
baisse des recettes et à l’augmentation des
dépenses qui en découlent doivent donc être
acceptés sur le plan politique. À l’inverse,
des excédents doivent être réalisés quand
le chômage est bas et les capacités économiques largement exploitées. En Suisse, les
principaux stabilisateurs automatiques sont
l’assurance-chômage et le frein à l’endettement concernant les dépenses. L’effet stabilisateur de ce dernier repose sur le fait que les
recettes varient en fonction de la conjoncture, tandis que les dépenses progressent
de façon continue. Pour ce qui est de l’assurance-chômage, non seulement l’évolution
des recettes, mais aussi celle des dépenses
permettent une stabilisation, car bien plus
d’indemnités sont versées pendant une récession que pendant une période de haute
conjoncture.
1 Dans les pays membres de l’OCDE, ces mesures cumulées
sur une période de trois ans équivalant à à quelque 2,7%
du PIB (moyenne non pondérée).
Avant la crise, on pensait que la politique
budgétaire devait en premier lieu servir à atteindre les objectifs fixés à moyen et long
termes, à savoir garantir la stabilité financière et favoriser la croissance économique.
Atténuer les fluctuations conjoncturelles incombait à la politique monétaire, bien que
celle-ci ait pour vocation première de garantir la stabilité des prix. La politique budgétaire devait uniquement avoir un effet anticyclique passif, les dépenses évoluant de
manière régulière, sans subir les variations
cycliques des recettes. Elle reposait donc essentiellement sur des stabilisateurs automatiques, alors que les mesures discrétionnaires
visant à stabiliser la conjoncture devaient
rester secondaires (pour la terminologie, voir
l’encadré 1).
Le scepticisme qui entoure les mesures
discrétionnaires provient principalement
d’une incertitude liée au processus de décision politique: celui-ci est-il en mesure de
donner des impulsions conjoncturelles en
temps opportun et de manière suffisamment
ciblée? De tels programmes devraient en
outre être limités dans le temps, de sorte que
la quote-part de l’État ne continue pas à progresser lors de chaque récession. Outre ces
critiques d’ordre qualitatif, les effets quantitatifs de la politique budgétaire faisaient également l’objet d’une grande méfiance. La
question portait principalement sur les multiplicateurs budgétaires: en d’autre termes,
quel est l’impact d’une impulsion budgétaire
sur la croissance du PIB?
Malgré les fortes exigences qualitatives et
des effets multiplicateurs estimés plutôt
modestes, la plupart des États membres de
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et nombre de
pays émergents qui n’en font pas partie ont
pris, pendant la récente crise, des mesures
budgétaires discrétionnaires dans le but de
soutenir la conjoncture1. Le «retour» à une
telle politique conjoncturelle a alimenté les
débats sur le rôle et l’effet des mesures prises
dans ce cadre.
Des enseignements provisoires
sur le rôle de la politique budgétaire
durant la crise
Quand bien même il n’est pas encore possible de juger à l’échelon international de
l’efficacité et du rôle fondamental de la politique budgétaire pendant et après la crise financière et économique, les premières
conclusions peuvent déjà être tirées à titre
provisoire.
12 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Augmentation de la valeur des multiplicateurs
La majorité des études empiriques sur la
valeur des multiplicateurs se fondent sur des
données datant d’avant la crise, qui ne correspondent pas au cadre macroéconomique
qui a succédé. Celui-ci se caractérise notamment par une politique de taux zéro pratiquée par les banques centrales, un renforcement des restrictions régissant l’octroi de
crédits sur les marchés financiers et, dans le
même temps, l’effondrement de la croissance
dans beaucoup de pays. Les premiers résultats montrent que, dans un tel contexte, l’effet des multiplicateurs – et donc l’efficacité
de la politique budgétaire – doit être réévalué
à la hausse. Les stabilisateurs automatiques
ont également été d’un apport majeur. Une
impulsion budgétaire déploie le même effet,
qu’elle découle d’une décision discrétionnaire ou qu’elle ait été institutionnalisée sous
forme de stabilisateur automatique. En comparaison internationale, l’ampleur des trains
de mesures conjoncturelles (discrétionnaires) ne dépend pas directement de la gravité de la crise, mais elle est inversement proportionnelle au poids des stabilisateurs
automatiques dans les différentes économies.
Des risques budgétaires
d’une importance imprévue
Les expériences faites notamment sur le
plan international lors de la crise ont démontré à quel point une débâcle immobilière ou bancaire pouvait déboucher sur une
augmentation des taux d’endettement aussi
forte qu’inattendue. Après une récession particulièrement profonde, les taux d’endettement de nombreux États ont progressé bien
plus vite que lors des précédents fléchissements conjoncturels, ce qui provient dans
une large mesure d’une baisse des recettes
étatiques. Dans ce contexte, les mesures discrétionnaires visant à stabiliser la conjoncture ont joué un moindre rôle. À l’échelle internationale, il en a été de même pour l’aide
accordée aux banques en difficulté. Dans
quelques pays, l’intervention de l’État en faveur des marchés financiers a toutefois été
une cause spectaculaire d’endettement. Celui
de l’Irlande, par exemple, a augmenté de plus
de 40 points de pourcentage en raison du
sauvetage des banques.
Des règles budgétaires nationales
insuffisamment développées
Durant les années qui ont précédé la crise,
les pays disposant de leurs propres règles en
matière budgétaire se sont systématiquement
montrés plus efficaces que les autres. La manière dont celles-ci sont conçues revêt toutefois une grande importance. De bonnes
règles doivent tenir compte de l’évolution
Thème du mois
Graphique 1
Impulsions sur la demande produites par le budget ordinaire de la Confédération et l’AC
Impulsion du solde de financement ordinaire, en millions de francs (échelle de gauche)
Impulsion de l'AC, en millions de francs (échelle de gauche)
Écart de production selon la fonction de production, en % (échelle de droite)
8000
8
Introduction du frein à l'endettement,
exclusion de l'AC des comptes de la Confédération
monétaire autonome, comme la GrandeBretagne ou les États-Unis. Ainsi, les
membres de l’Union européenne lourdement endettés se sont retrouvés désarmés
face à une hausse, aussi subite que rapide, des
primes de risque sur les emprunts étatiques.
Ils étaient donc particulièrement exposés à
un risque d’explosion de la dette.
6000
6
Implications pour la Suisse
4000
4
2000
2
0
0
La Suisse a rapidement surmonté la récession particulièrement forte de 2008 et 2009.
Elle renouait avec une forte croissance dès le
premier semestre de 2010. Il semble que la
voie suivie par la Suisse en matière de stabilisation – fondée sur les expériences faites durant les années nonante – ait fait ses preuves
lors de la récente crise. L’objectif assigné à la
politique monétaire est large, puisqu’il
consiste en priorité à garantir la stabilité des
prix à moyen et long termes. Pour y parvenir,
la Banque nationale suisse (BNS) doit tenir
compte à court terme de l’évolution conjoncturelle. Durant la crise économique mondiale, la BNS a réussi à soutenir efficacement
la demande économique globale en abaissant
les taux d’intérêt. Étant donné que les capacités économiques étaient sous-exploitées,
cela n’a pas accru le risque d’inflation.
–2000
–2
–4000
–4
–6000
–6
–8
–8000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Source: AFF; OFAS; Gaillard, Altermatt / La Vie économique
économique. En période de haute conjoncture, un excédent primaire suffisamment
élevé doit être exigé pour réduire le taux
d’endettement. Certains pays ne l’ont cependant pas fait; non seulement ce taux est resté
stable, mais il a même légèrement augmenté
durant les années précédant la crise. À l’inverse, les dispositifs en vigueur devraient accorder aux gouvernements une marge de
manœuvre suffisante pour pouvoir réagir à
des situations économiques inhabituelles. Il
importe donc de prévoir des clauses d’exception afin que les règles budgétaires ne soient
pas fondamentalement remises en question
dans certaines situations.
Importance d’une politique monétaire nationale
En adhérant à l’Union monétaire européenne, les pays de la zone euro ont renoncé
à leur autonomie monétaire au profit de la
Banque centrale européenne. C’est pourquoi
des États fortement endettés, comme l’Italie
et l’Espagne, n’ont pas pu recourir à une politique monétaire expansive pour réduire des
taux d’intérêt qui étaient temporairement
trop élevés pour eux et, grâce à la dépréciation de la monnaie qui en aurait découlé,
renforcer la croissance économique et les recettes qui en découlent. La capacité de ces
pays à supporter pareil endettement a été jugée inférieure à celle des États qui présentaient proportionnellement un fort endettement, mais qui disposaient d’une politique
13 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Efficacité des stabilisateurs automatiques
Au cours des quinze dernières années, la
Suisse a renforcé ses stabilisateurs automatiques. Le mécanisme du frein à l’endettement prévoit que le plafond des dépenses
soit limité à hauteur des recettes structurelles
estimées (autrement dit des recettes corrigées des variations conjoncturelles). Les recettes ordinaires sont ainsi corrigées d’un
facteur conjoncturel. De cette manière, l’évolution des dépenses est dissociée de celle de
la conjoncture, ce qui contribue à la stabiliser. Outre les recettes de la Confédération,
les dépenses de l’assurance-chômage (AC)
servent également de stabilisateur automatique. En effet, alors que les recettes et la
conjoncture évoluent à peu près au même
rythme, les dépenses augmentent en période
de récession, en raison de la hausse du chômage. Ainsi, les recettes inscrites au budget
de la Confédération et les dépenses de l’AC
contrebalancent ou stimulent automatiquement la conjoncture de manière anticyclique;
cela dépend, toutefois, directement de l’importance des fluctuations conjoncturelles et
de leurs conséquences sur le taux de chômage. L’efficacité d’une telle flexibilité a fait
ses preuves notamment pendant la crise économique mondiale. Le graphique 1 représente l’«impulsion conjoncturelle» comme la
somme de l’évolution du solde de finance-
Thème du mois
ment ordinaire et des comptes de l’AC. Celleci constitue un indicateur des répercussions
du budget fédéral et de l’AC sur la demande
de l’ensemble de l’économie. Le graphique
montre clairement le modèle anticyclique.
En 2009 par exemple, en pleine récession,
l’impulsion conjoncturelle a atteint près de
6,7 milliards de francs.
Les possibilités de la politique budgétaire
discrétionnaire sont restreintes en cas de
crise des exportations
La taille modeste et la grande dépendance
vis-à-vis de l’étranger de l’économie suisse
limitent considérablement la marge de manœuvre dont dispose notre pays pour mener
une politique budgétaire discrétionnaire. La
part des exportations de marchandises et de
services se monte en effet à plus de 50% du
PIB. La Suisse voit ainsi son évolution
conjoncturelle fortement influencée par
l’étranger, en particulier par les impulsions
venant d’Europe, son principal marché d’exportation. De plus, en raison de la part élevée
des importations, les impulsions budgétaires
suisses sont en partie absorbées par l’étranger. Des mesures conjoncturelles ciblées et
efficaces sont donc, en général, difficiles à
définir.
Les mesures de stabilisation prises en
2009 et 2010 ont montré qu’il était impossible de compenser directement le recul de la
demande étrangère auquel sont confrontées
les entreprises. Peu après, ce problème a repris une forte actualité lorsqu’il s’est agi de
prendre des mesures visant à atténuer les effets du franc fort. Lorsque la crise provient
d’une faiblesse de la demande interne, les
possibilités d’action s’élargissent. Les investissements dans les infrastructures publiques
en sont une parmi d’autres. Non seulement
ils stimulent l’économie à court terme, mais
ils ont la capacité de renforcer le potentiel de
croissance à long terme, comme l’a démontré le programme de 1997. Ainsi, l’impulsion
initiale, à savoir la stimulation des investissements publics dans le secteur de la construction, a non seulement permis d’avoir un effet
à court terme, mais aussi d’exercer une influence positive sur le potentiel de production économique. En outre, le secteur de la
construction, qui affichait une baisse importante, a pu être soutenu de manière ciblée.
Encadré 2
Référence
Conseil fédéral, Le frein à l’endettement de
la Confédération: expériences et perspectives,
rapport du Conseil fédéral en réponse aux
postulats Graber Jean-Pierre (10.4022),
Landolt (11.3547) et Fischer (12.3552),
Berne, novembre 2013.
Le frein à l’endettement augmente
la résistance aux crises
Le frein à l’endettement remplit les exigences relatives à de bonnes règles budgétaires. Durant les dernières années marquées
par une situation économique relativement
favorable, il a entraîné un net recul du taux
d’endettement. La Suisse a ainsi réduit sa
14 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
vulnérabilité aux chocs macroéconomiques
et accru sa marge de manœuvre budgétaire.
La clause d’exception du frein à l’endettement autorise aussi des écarts si des événements extraordinaires échappant au contrôle
de la Confédération l’exigent. Lors de la dernière récession, il n’en a pas été fait usage.
Cette clause est cependant importante, car
elle renforce la crédibilité du gouvernement à
maintenir une politique budgétaire sur une
durée indéterminée. L’ancrage institutionnel
du frein à l’endettement et le mécanisme de
sanction que représente le compte de compensation contribuent encore à accroître
cette crédibilité. Outre une impulsion budgétaire à court terme, le frein à l’endettement
a par conséquent un effet stabilisateur.
Le frein à l’endettement
agit comme un stabilisateur
Même de petits pays peuvent bénéficier
d’une marge de manœuvre considérable
pour stabiliser l’évolution conjoncturelle.
Grâce à une politique monétaire autonome,
la BNS dispose d’instruments efficaces visant
à atténuer, voire à éviter de graves récessions.
La Suisse a, en outre, recours à des stabilisateurs automatiques qui contribuent de manière décisive à consolider la conjoncture.
À cet égard, le frein à l’endettement et le mécanisme de financement de l’AC sont essentiels. Notre pays dispose toutefois d’une capacité limitée en matière de politique
budgétaire discrétionnaire, notamment en
raison de sa forte interdépendance économique avec l’étranger. Les expériences tirées
de la récente crise financière suggèrent de
maintenir la plus large marge de manœuvre
budgétaire possible grâce à un taux d’endettement bas. À cet effet, le frein à l’endettement permet de réduire ce taux à moyen
terme et de renforcer la capacité de résistance
m
aux crises.
Thème du mois
Chances et risques de la politique d’austérité en Europe
En Europe, le niveau élevé des
dettes publiques amoindrit le potentiel de croissance et d’emploi
des économies nationales, et
constitue un risque pour la stabilité. Il doit donc être réduit durablement. Les mesures de consolidation draconiennes adoptées
laissent apparaître des premiers
succès dans plusieurs pays de
l’UE. Il faut, toutefois, redoubler
d’efforts. Pour gêner le moins
possible le rétablissement de la
conjoncture, il faudrait laisser
libre cours aux stabilisateurs automatiques. Il convient, en outre,
de combiner l’assainissement des
budgets avec des réformes structurelles favorables à la croissance
et à l’emploi.
D’après une estimation de l’OCDE, les bilans primaires sous-jacents des budgets publics de la zone euro se sont amélioPhoto: Keystone
rés de 4% en moyenne par rapport au PIB entre 2009 et 2013.
En Europe, les dettes publiques ont atteint
des sommets au cours de la crise financière.
Dans la zone euro, elles ont augmenté de
près de 30% en moyenne entre 2007 – dernière année avant la crise – et 2013. Dans
plusieurs pays, le taux d’endettement approche 100% du PIB (définition de Maastricht de la dette publique) et les dépasse
même significativement pour quelques-uns.
Quels sont les effets d’une forte dette nationale? Comment la politique budgétaire devrait-elle y réagir?
Le poids de la dette publique
réduit le potentiel de croissance
Eckhard Wurzel
Directeur du bureau Union
européenne, département
des Affaires économiques,
OCDE, Paris
Diverses études montrent qu’une dette
nationale élevée affecte la croissance économique, les taux d’intérêt jouant un rôle important de courroie de transmission. À un
certain niveau, les taux d’intérêt augmentent,
et il existe des arguments sérieux qui démontrent que cette poussée est particulièrement marquée dans les pays où les exportations sont fortement déficitaires. Toutes
choses égales par ailleurs, cette augmentation
des taux d’intérêt réels a un effet négatif sur
15 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
les investissements privés et sur le stock de
capital productif de l’économie. Elle réduit
ainsi le potentiel de croissance et la capacité
des entreprises à créer des emplois. Si l’on
veut relancer durablement les économies européennes, il convient de réduire fortement
les dettes nationales.
Complexité de l’impact de la politique
budgétaire sur les cycles économiques
D’autres facteurs jouent un rôle important dans la faiblesse actuelle de la croissance
en Europe. La diminution des dépenses publiques ou l’augmentation des impôts
freinent la demande macroéconomique, ce
qui s’accompagne en général de pertes de
croissance à court terme. Jusqu’où? Cela dépend de plusieurs facteurs. Ainsi, plus la politique monétaire a les coudées franches pour
corriger le cap dans le cadre de sa mission de
stabilisation des prix, plus l’effet négatif sur
la demande sera faible. Un autre paramètre
décisif est la mesure dans laquelle la politique de consolidation budgétaire affecte les
attentes des agents économiques. Si des dispositions sont prises à temps et qu’elles pro-
Thème du mois
mettent une amélioration durable des finances publiques, cela peut avoir un effet
positif sur la demande privée. On évitera
ainsi de futures surcharges du secteur privé
par le biais d’augmentations d’impôts ou de
réductions des dépenses.
Peut-on escompter pareils effets positifs
sur la demande durant l’actuelle phase de
consolidation? La politique monétaire expansive de la BCE pourrait effectivement
avoir contribué, par différents canaux, à éviter un déclin encore plus profond de la croissance pendant la crise. Toutefois, comme les
taux d’intérêt des banques centrales ont quasiment été ramenés à zéro, la marge de manœuvre de la politique monétaire s’est rétrécie, du moins sur le plan des instruments
classiques. En outre, une longue phase de
politique monétaire fortement expansive
comporte ses propres risques. Enfin, le niveau élevé du chômage, qui, dans quelques
pays, concerne plus d’un quart de la population active, ne permet pas de renforcer la
consommation privée. Parallèlement, les
adaptations du système de crédit nécessitées
par la crise financière et l’endettement souvent élevé des ménages limitent les crédits
disponibles, ce qui affaiblit à son tour la demande intérieure.
Il y a donc de bons arguments pour dire
qu’à l’heure actuelle, les dommages que la
demande a subis en raison des contractions
budgétaires sont particulièrement prononcés. Le tableau ne s’arrête pas là: pour évaluer
complètement les effets conjoncturels de la
politique de consolidation, il faut encore tenir compte des risques qui surviendraient s’il
n’y avait pas de consolidation durable des finances publiques.
La crise en Europe,
une suite d’enchaînements
En Europe, la crise économique a été marquée par les éléments suivants:
– déséquilibres prononcés – et croissants
dans les années précédant la crise – de la
balance des paiements courants;
– selon les pays, niveau élevé de la dette intérieure et extérieure publique ou privée;
– nouvelle évaluation des risques de crédit,
entraînant une chute abrupte de la disponibilité à financer de nouveaux déficits de
la balance des paiements courants («sudden stops»); dans plusieurs pays, les
primes de risque s’aggravent pour les intérêts des dettes publiques et privées.
Dans ce processus, la croissance rapide
des dettes publiques a contribué à faire basculer les bilans de plusieurs banques européennes dans le rouge. Ce basculement a
16 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
endommagé le système de crédit et accru
encore les dettes publiques par un mécanisme de spirale négative. Or, les pays les
plus touchés par la crise ne disposaient que
d’une faible marge de manœuvre budgétaire.
Pour renverser les attentes et stabiliser, voire
améliorer, l’activité économique, il leur fallait répondre par des efforts de consolidation et des réformes économiques crédibles.
Une dette publique excessive aurait continué à signifier un risque d’instabilité pour
l’économie.
Plusieurs pays appliquent un programme
de consolidation ambitieux
Ces quatre dernières années, la plupart des
pays européens ont réagi à la précarité des
budgets publics en adoptant d’impressionnants dispositifs de consolidation. D’après
une estimation de l’OCDE, les déficits publics, corrigés des fluctuations conjoncturelles et du paiement des intérêts (bilans primaires sous-jacents), ont diminué de 4% par
rapport au produit intérieur brut (PIB) entre
2009 et 2013 (moyenne de la zone euro).
Dans les pays les plus touchés par la crise, la
diminution est encore plus marquée: presque
16% en Grèce, près de 8% en Irlande, 6,5%
au Portugal et 8,5% en Espagne. De telles estimations sont certes entachées d’incertitude,
d’autant plus que l’on ne dispose pas encore
de données complètes fiables pour 2013. Elles
révèlent toutefois un effort de consolidation
historique. Ces dernières décennies, en effet,
l’OCDE n’a guère connu d’épisodes de
consolidation d’une telle ampleur.
Depuis le début de la crise, la croissance
économique de l’UE et de la zone euro n’a
cessé d’être inférieure aux prévisions, y compris celles de l’OCDE. Plusieurs personnes
voient dans la forte consolidation des budgets
des dernières années la principale coupable
de cet état de fait. Une étude présentée récemment par l’OCDE dessine, cependant, un
tableau différent. Ses conclusions, qui portent
sur les prévisions provenant de cette même
organisation, relèvent en effet des facteurs qui
peuvent affecter singulièrement la résilience
d’une économie nationale face à des chocs
négatifs. Ainsi, l’évolution économique est
restée très inférieure aux attentes dans les
pays où les marchés du travail et des biens
étaient réglementés de façon particulièrement restrictive avant la crise. La fragilité du
secteur bancaire joue également un rôle important.
Premiers succès
Combiné à d’autres mesures politiques
prises au niveau national et européen, le ca-
Thème du mois
ractère énergique des dispositions adoptées
en matière de consolidation devrait avoir
contribué à l’amélioration du climat économique que l’on observe depuis quelque
temps dans l’UE. Ces mesures ont aidé à éliminer les déficits de la balance des paiements
et réduit les primes de risque calculées dans
les intérêts des dettes publiques et privées.
Autre chose: pour la première fois depuis le
début de la crise, la dette publique de plusieurs pays de la zone euro diminue par rapport au PIB. Des estimations de l’OCDE,
fondées sur des hypothèses modélisées de
l’évolution à moyen terme du PIB et des taux
d’intérêt, montrent que l’élimination des déficits structurels réalisée ces dernières années
dans les budgets publics constitue la majeure
partie de la consolidation nécessaire pour réduire d’ici 2030 la dette publique des pays de
la zone euro à 60% de leur PIB. Cet espoir ne
devrait, cependant, pas masquer le fait que
de nombreux pays doivent encore entreprendre des efforts de consolidation considérables et qu’il faudra dégager des excédents
budgétaires pendant des années pour atteindre le but fixé.
Nécessité de poursuivre l’assainissement
des finances publiques
Encadré 1
Bibliographie
– Barbiero O. et Cournède B., New Econometric Estimates of Long-term Growth Effects of
Different Areas of Public Spending, Département des affaires économiques, Working
Paper n° 1100, éditions OCDE, 2013.
– Joumard I., Hoeller P. André C. et Nicq C.,
Health Care Systems: Efficiency and Policy
Settings, éditions OCDE, 2010.
– OCDE, Perspectives économiques de l’OCDE,
vol. 2013/2, éditions OCDE, 2013.
– OCDE, OECD Forecasts During and After the
Financial Crisis: A Post Mortem, Département des affaires économiques, Policy Note
n° 23, février 2014.
– Rawdanowicz Ł., Wurzel E. et Christensen
A. K., The Equity Implications of Fiscal Consolidation, Département des affaires économiques, Working Paper n° 1013, éditions
OCDE, 2013.
– Sutherland D., Price R., Joumard I. et Nicq
C., Performance Indicators for Public Spending Efficiency in Primary and Secondary
Education, Département des affaires économiques, Working Paper n° 546, éditions
OCDE, 2007.
– Turner D. et Spinelli F., The Effect of Government Debt, External Debt and Their Interaction on OECD Interest Rates, Département
des affaires économiques, Working Paper
n° 1103, éditions OCDE, 2013.
La plupart des pays européens ne peuvent,
dès lors, renoncer à poursuivre l’assainissement de leurs budgets publics sur la base de
programmes de consolidation crédibles. À
elle seule, en effet, la croissance économique
ne parviendra pas, dans la plupart des cas, à
réduire suffisamment la dette nationale, d’autant plus qu’il est peu probable que la reprise
conjoncturelle soit flamboyante en Europe.
En outre, le vieillissement démographique
croissant continuera à mettre sous pression
les budgets publics dans les années à venir,
tant du côté des recettes que des dépenses, si
la politique budgétaire ne répond pas au défi
de façon appropriée.
Les actuels plans budgétaires des États prévoient une consolidation moindre que celle
qui avait prévalu ces dernières années. D’après
une estimation de l’OCDE de novembre 2013,
le bilan primaire de la zone euro, corrigé de la
conjoncture, s’améliorera en moyenne de 1%
entre 2013 et 2015. Du même coup, les
charges conjoncturelles résultant de la politique budgétaire devraient diminuer dans un
proche avenir. Si la croissance économique
devait rester inférieure aux attentes, il serait
judicieux de laisser les stabilisateurs automatiques agir, autrement dit d’accepter la réduction des recettes et l’augmentation des dépenses publiques dictées par la conjoncture,
ce afin de ne pas grever cette dernière par des
restrictions budgétaires supplémentaires.
17 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
On cherche un concept favorable
à la croissance et à l’emploi
Il est très important de concevoir la
consolidation des budgets de façon à favoriser la croissance et l’emploi. Il faut également
des réformes structurelles susceptibles de
renforcer la capacité économique du pays. La
question de l’équité sociale aura aussi sa pertinence, ne serait-ce que parce qu’il s’agit de
s’assurer le soutien de l’opinion publique envers une politique budgétaire stricte de plusieurs années.
Considérons quelques exemples importants du côté des dépenses dans le budget de
l’État. À court terme, relever l’âge effectif
d’entrée à la retraite – une mesure conforme
à l’augmentation de l’espérance de vie –
n’obère pas la croissance économique, alors
qu’à long terme, cela renforce le potentiel
d’emploi et de production économique, avec
un effet positif sur le budget, recettes fiscales
comprises. Entre-temps, de nombreux pays
européens ont adapté leurs systèmes de retraites, en particulier en réduisant le recours
aux préretraites, mais plusieurs d’entre eux
disposent encore d’une nette marge de manœuvre pour se réformer.
Il est relativement fréquent de réduire ou
de plafonner les dépenses allouées aux infrastructures et au système de santé. Des enquêtes empiriques indiquent pourtant que,
dans ces deux domaines, ainsi que dans celui
de la formation, les dépenses peuvent renforcer le potentiel de croissance d’une économie. Couper les budgets sans gain d’efficacité, c’est donc courir le risque de payer un
succès à court terme par une diminution du
potentiel de croissance à long terme. De plus,
il est possible que les effets néfastes ne se remarquent pas immédiatement. Des estimations concernant les pays de l’OCDE suggèrent en effet qu’en moyenne, l’impact sur
la croissance d’une augmentation continue
des dépenses dans les domaines cités ne se
déploie complètement qu’après plus de dix
ans. Parallèlement, les baisses de qualité dans
les services publics – formation et santé, notamment – peuvent être particulièrement
défavorables pour les personnes à faible revenu. Des enquêtes de l’OCDE démontrent
d’ailleurs qu’il est possible de faire des économies notables tant dans le secteur de
l’éducation que dans celui de la santé sans
sacrifier la qualité. Ces deux domaines absorbent la majeure partie des dépenses publiques. Pour être efficaces, de telles réformes
exigent, cependant, une planification et une

mise en œuvre consciencieuse.
Thème du mois
Qu’en est-il de la situation conjoncturelle aux États-Unis?
Ces dernières années, la politique
économique des États-Unis a été
marquée par un assouplissement
extrême sur le front monétaire et
d’incessants litiges budgétaires
à Washington. L’arrêt des activités gouvernementales («shutdown»), durant l’automne dernier, et les deux relèvements
in extremis du plafond de la dette
sont encore dans toutes les
mémoires. Dans le vacarme médiatique qui a accompagné ces
événements, l’importante correction des énormes déficits budgétaires est passée pratiquement
inaperçue. Si l’on y ajoute un marché immobilier stabilisé et un
système bancaire bénéficiant
d’une bonne capitalisation par
rapport à celui existant en Europe, les perspectives de l’économie étasunienne sont plutôt
bonnes.
Les années de crise ont clairement montré que l’évolution de l’économie réelle est
fortement liée à celle des marchés financiers.
Les remous que ces derniers ont traversé en
2008 ont entraîné l’économie étasunienne
dans sa plus grave récession depuis les années trente. En l’espace de deux ans, le taux
de chômage a explosé, passant de 4,7 à
10%1, tandis que le produit intérieur brut
(PIB) se réduisait de plus de 4%2. Craignant
les répercussions de la crise financière sur
l’économie réelle, le gouvernement des
États-Unis ne s’est pas contenté de consacrer 700 milliards d’USD à un vaste programme destiné à sauver le système bancaire («Troubled Asset Relief Program»). En
février 2009, il a débloqué 800 milliards
supplémentaires pour financer un important plan de relance pluriannuel («American Recovery and Re-investment Act»). Par
ailleurs, le budget de l’État devait encore
supporter le poids d’initiatives datant de
l’ère de George Bush, comme des réductions
fiscales massives, l’extension de l’assurancemaladie des retraités (ou Medicare), ainsi
que le coût des guerres menées en Irak et en
Afghanistan. Pour l’année fiscale 2009, les
États-Unis ont ainsi enregistré un déficit record de 1,4 billion d’USD, ce qui correspondait à environ 10% de leur PIB3.
Le conflit budgétaire au Congrès
se termine sans trop de dégâts
Depuis 2010, année où les républicains
ont obtenu la majorité à la Chambre des représentants, les divergences sur la politique
budgétaire – les démocrates étant favorables
à la relance et les républicains à l’austérité –
se sont transformées en un conflit perma-
1
2
3
4
5
Bureau of Labor Statistics.
Bureau of Economic Analysis.
Office of Management and Budget.
Debt held by the public.
Total debt.
Josef Renggli
Chef de la section économique, ambassade de
Suisse, Washington
Nicolas Mäder
Stagiaire universitaire,
ambassade de Suisse,
Washington
18 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
nent entre les deux grands partis. Comme
c’est le cas systématiquement depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Obama,
les dépenses publiques ont été financées
durant toute l’année fiscale 2013, non pas
par un budget ordinaire, mais par des
«continuing resolutions», lois temporaires
d’affectation de crédits. L’automne dernier,
le budget 2014 a été victime de la division
du Congrès – Sénat à majorité démocrate et
Chambre des représentants républicaine –,
ce qui a provoqué une interruption des activités gouvernementales. Après ce blocage
peu glorieux pour les républicains, les deux
partis sont parvenus à un accord qui atténue l’impact des coupes budgétaires automatiques («sequester») imposées par la loi
de 2011 sur le contrôle du budget («Budget
Control Act»). Pour l’année fiscale en cours
et la suivante, la politique budgétaire s’inscrit ainsi en principe dans un cadre approprié.
Même s’il reste vivement critiqué, le mécanisme de «séquestre» a nettement apaisé
la situation budgétaire. Son effet s’est combiné avec d’autres coupes décidées dans le
cadre du «Budget Control Act» et la nonprolongation des allégements fiscaux octroyés aux personnes disposant d’un revenu
dépassant 400 000 USD par an. Selon les
prévisions du service d’études budgétaires
du Congrès (Congressional Budget Office,
CBO), le déficit budgétaire correspondra
cette année encore à un peu plus de 3% du
PIB, mais il passera au-dessous de ce seuil
d’ici la fin de la décennie. En même temps,
le taux d’endettement devrait se stabiliser à
75% du PIB (pour la dette contractée sur les
marchés publics)4 ou à 100% (pour le total
de la dette)5.
Malgré cette tendance encourageante, il
faut relever que les coupes ont été opérées
jusqu’ici exclusivement dans le budget discrétionnaire, autrement dit dans le tiers des
dépenses publiques dont le Congrès peut
disposer librement. Hormis la défense, elles
touchent en particulier l’infrastructure et
l’éducation, deux secteurs clés pour l’avenir
de l’économie. Cela ne résout pas le problème plus profond que pose la hausse, insoutenable à long terme, des dépenses obligatoires dans les domaines de la santé et de
l’assurance-vieillesse.
Thème du mois
Graphique 1
Politique monétaire expansionniste:
le début de la fin
Endettement public des États-Unis
Dette contractée sur les marchés publics («debt held by the public»)
Dette totale («total debt»)
En % du PIB
120
100
80
60
40
20
0
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
a Prévisions du Département du Trésor.
2012
2013 2014a 2015a 2016a 2017a 2018a
Source: CBO, Département du Trésor / La Vie économique
Graphique 2
Évolution de l’inflation et du marché du travail aux États-Unis
Taux de chômage
Inflation
Quantitative Easing (politique monétaire ultra-souple)
En %
10
8
6
4
La stabilisation prévue sur le graphique 1
implique une vigoureuse croissance réelle de
l’économie. Le CBO pense que celle-ci sera
en moyenne supérieure à 3,1% durant chacune des quatre années à venir. Jusqu’en
2018, l’inflation devrait rester, selon le FMI,
très légèrement au-dessus de l’objectif de 2%
fixé par la Réserve fédérale des États-Unis
(Fed). Étant donné la détente attendue sur le
marché du travail, la banque centrale a annoncé le retrait progressif («tapering») de sa
politique d’assouplissement quantitatif
(«quantitative easing»). Aussi longtemps que
l’inflation se situe au-dessous de 2% et le
taux de chômage au-dessus de 6,5%, elle entend toutefois s’en tenir au niveau bas du
taux directeur, le «federal funds rate», et
donc conserver une politique monétaire expansionniste. Certes, de nombreuses entreprises profitent actuellement d’un marché
extrêmement liquide. Néanmoins, les autorités compétentes doivent surveiller cette
masse monétaire excessive, qui atteint 2,5
billions d’USD. Si la Fed – et sa nouvelle présidente Janet Yellen – ne parvient pas à résorber en temps voulu la surabondance de liquidités, devenue systémique, on doit s’attendre
à voir le renchérissement atteindre à moyen
terme un niveau indésirable.
Il existe en la matière un conflit d’objectifs, puisqu’une éventuelle hausse des taux
d’intérêt pourrait aggraver le problème budgétaire en alourdissant le service de la dette.
Dans ce contexte, le CBO laisse entrevoir que
le paiement des intérêts sur les obligations
d’État pourrait quadrupler d’ici 2024. Cela
montre que la distinction classique entre politique monétaire et fiscale est toujours plus
difficile à établir.
2
L’évolution démographique a des
effets sur le marché du travail
0
–2
2004
2005
2006
2007
a Prévisions de la Réserve fédérale.
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014a
2015a
2016a
Source: CBO, Département du Trésor / La Vie économique
19 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Le taux de chômage, qui est monté en
flèche dès 2007, est retombé dans le courant
de 2013 de 7,9 à 6,7%, son niveau le plus bas
en cinq ans. Selon la Fed, cette embellie devrait se poursuivre durant les prochaines années et se stabiliser autour de 5,5% à partir
de 2016. Le taux a donc peu de chance de repasser à moyen terme sous la barre des 5%,
où il évoluait avant la crise.
En décembre 2013, le nombre d’Étatsuniens inscrits au chômage a diminué d’environ 490 000 par rapport au mois précédent, mais cela ne veut pas dire que tous ont
retrouvé un emploi. Plus des deux tiers – soit
347 000 personnes – ont renoncé à chercher
du travail et n’apparaissent ainsi plus dans la
Thème du mois
ger sereinement l’avenir immédiat. À moyen
terme, l’endettement devrait se stabiliser
– du moins par rapport au PIB –, le marché
du travail évoluer positivement et le pays retrouver une croissance saine. La condition,
toutefois, est que les liquidités dormant actuellement dans le système financier n’arrivent pas librement sur le marché de la
consommation, que le Congrès vote les futurs relèvements du plafond de la dette et
que l’économie étasunienne ne subisse pas
un choc externe. À long terme, par contre, les
États-Unis devront faire face à des problèmes
considérables. Ceux-ci seront liés d’une part
à la hausse incontrôlée des coûts dans les
domaines de la santé et de la prévoyance
vieillesse, d’autre part à un système fiscal
complexe qui freine les investissements avec
un taux d’imposition des bénéfices qui est le

plus élevé au monde.
Graphique 3
Évolution du taux d’activité aux États-Unis
Plus de 16 ans
De 16 à 24 ans
En %
70
65
60
55
50
45
2002
a Prévisions.
2012
2022a
Source: BLS / La Vie économique
statistique de la population active, émise par
le Bureau of Labor Statistics (BLS). Les prévisions mentionnées plus haut sont donc à
prendre avec précaution, car elles dépendent
de la proportion de la population considérée
comme active. Le BLS estime que la tendance
au déclin du taux d’activité – soit la part des
adultes actifs sur le marché du travail – se
maintiendra. Ce taux, qui était encore de
66,6% en 2002, est tombé aujourd’hui à
62,8%. Selon le BLS, il descendra à 61,6%
d’ici 2022. Cette érosion proviendra notamment d’une diminution de plus de 5% des
actifs dans la tranche d’âge des 16–24 ans et
du départ à la retraite de la génération du
«baby-boom».
En chiffres absolus, on a créé en moyenne
au moins 180 000 emplois par mois en 2013,
comme en 2012. Pour les années à venir, c’est
dans les domaines de la santé et de la
construction que le BLS voit les plus forts
potentiels de croissance. Il prévoit en revanche un recul dans l’agriculture et la fonction publique. L’essor démographique continu constitue un autre défi, puisque la population active a augmenté de 9 millions de
personnes au cours de la décennie écoulée6; il
a fallu créer chaque mois environ 75 000
nouveaux emplois pour maintenir un taux
de chômage constant.
Nombre de problèmes
apparaissent à long terme
6 Bureau of Labor Statistics.
Bien que plusieurs épreuves l’attendent
encore, l’économie étasunienne peut envisa-
20 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Thème du mois
Exportations suisses de marchandises:
l’Asie passe devant les États-Unis
L’intégration des nations émergentes dans l’économie mondiale
est l’une des plus grandes avancées économiques récentes. Ces
pays jouent désormais un rôle essentiel non seulement en tant
qu’exportateurs, mais également
en tant que débouchés commerciaux. Ce dernier aspect intéresse
fortement les entreprises suisses.
C’est ainsi que leur chiffre d’affaires a triplé en vingt ans sur ces
marchés.
Encadré 1
Les différents groupes de pays
Les marchés émergents se répartissent
comme suit:
– Opep: Algérie, Angola, Arabie saoudite,
Émirats arabes unis, Équateur, Irak, Iran,
Koweït, Libye, Nigéria, Qatar, Venezuela;
– Europe de l’Est: Bulgarie, Chypre, Croatie,
Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte,
Pologne, République tchèque, Roumanie,
Slovaquie, Slovénie;
– Asie: Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Inde,
Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour,
Thaïlande, Vietnam;
– Amérique latine: Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Mexique, Pérou;
– Autres pays émergents: Afrique du Sud, Biélorussie, Fédération de Russie, Moldavie,
Pakistan, Turquie, Ukraine.
Les pays avancés comprennent l’UE15, les
États-Unis, l’Australie, l’Islande, Israël, le Japon, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et la Suisse.
1 Comme les exportations de services ne sont pas
répertoriées par destination, cet article se concentre
sur les ventes de marchandises.
Depuis 1993, les exportations mondiales
de marchandises vers les marchés émergents
(comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, voir encadré 1) ont progressé de 12% en moyenne
par an. Alors qu’en 1993, seules 25% des exportations mondiales partaient vers ces pays,
on en était à 41% en 2012. Le marché asiatique, qui a absorbé à lui seul quelque 23%
des exportations mondiales, a dominé cette
progression. Parallèlement, la quote-part des
pays avancés a diminué de 65% (1993) à
50% (2012).
Les mutations structurelles des
exportations suisses de marchandises
L’économie d’exportation suisse a, elle
aussi, subi un profond changement structurel ces vingt dernières années1. Ainsi, la part
des produits pharmaceutiques a augmenté
alors que celle des machines a reculé. En
outre, l’importance relative des marchés
d’exportation s’est modifiée. La dépendance
de la Suisse vis-à-vis des marchés traditionnels, en particulier l’Europe, s’est réduite. À
l’inverse, la présence des industries suisses
sur les marchés émergents – qui offrent de
meilleures perspectives de croissance – a permis une plus grande diversification géographique de leurs exportations.
Cette forte présence a probablement
contribué à la relative robustesse des exportations de marchandises suisses depuis la
crise économique et financière, alors que le
contexte était défavorable (faiblesse de la
croissance mondiale et appréciation du
franc). En effet, la chute de l’activité économique a été moins prononcée dans les régions émergentes que dans les pays avancés.
Sandra Hanslin
Économiste, domaine
Conjoncture, Banque
nationale suisse (BNS)
Matthias Lutz
Économiste, domaine
Conjoncture, Banque
nationale suisse (BNS)
21 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les premières se sont, en outre, plus rapidement remises de la crise.
L’Europe reste le principal débouché
Malgré ce changement structurel, l’Europe de l’Ouest (plus précisément l’UE15)
reste de loin le principal débouché des exportations suisses de marchandises. Elle en
absorbe environ la moitié. Cette région a
cependant perdu une partie de son importance avec le temps, puisque plus de 60% de
nos ventes extérieures lui étaient destinées
dans les années nonante. En revanche, les
États-Unis et les économies émergentes ont
progressé. La part des premiers dans les exportations suisses de marchandises est passée de 7% en 1993 à 11% aujourd’hui et
celle des secondes de 18 à 26%. Ces vingt
dernières années, le chiffre d’affaires réalisé
par les fabricants suisses dans ces pays a plus
que triplé.
Les exportateurs helvétiques ont-ils particulièrement bien profité de la dynamique
des marchés émergents? En partie seulement, comme le suggère une comparaison
avec d’autres pays. Ces vingt dernières années, les marchandises provenant de pays
comme l’Allemagne ou les États-Unis ont
eu tendance à augmenter plus fortement
que celles fabriquées en Suisse. Ces dernières ont, toutefois, gagné en rythme depuis la crise, même si leur quote-part dans
le total des exportations nationales reste
nettement inférieure à celle de l’Allemagne
(31%) et des États-Unis (42%).
L’Asie, principal moteur
des marchés émergents
Le graphique 1 illustre l’importance des
économies émergentes en comparaison temporelle et géographique. La quote-part des
différents groupes de pays dans les exportations évolue en étroite corrélation avec leur
dynamisme. Cela explique en partie la croissance particulièrement marquée des flux vers
les marchés asiatiques en plein essor. Ceux-ci
absorbent quelque 13% des exportations
suisses de marchandises (contre 9% au milieu des années nonante) et ont dépassé les
États-Unis dans ce domaine. Si la Chine et
Hong Kong en constituent le principal mo-
Thème du mois
teur, l’apport de l’Inde, de Singapour et de la
Corée du Sud n’a pas été négligeable. Dans
les pays d’Amérique latine, ce sont les exportations vers le Brésil qui ont augmenté très
rapidement. Depuis 2000, on observe aussi
une tendance à la hausse des flux de marchandises vers les pays de l’Opep. Leur part
reste, toutefois, bien inférieure à ce qu’elle
était au début des années quatre-vingt, où
elle atteignait 8% des exportations suisses.
L’Europe de l’Est (notamment vers la Pologne et la République tchèque) présentait
également des signes à la hausse jusqu’en
2008. La crise financière et économique a
marqué un coup d’arrêt et la part de ces marchés diminue progressivement, ces pays
ayant du mal à se remettre de la crise.
Graphique 1
Part des marchés émergents dans les exportations mondiales et celles de certains pays
Opep
Europe de l’Est
Marcés émergents d’Asie
Amérique latine
Aurtes marchés émergents
En %
50
45
40
35
30
25
20
15
10
De grandes différences entre
les branches exportatrices
5
Al
Ét
Mo
at
m
le
um
Ro
ya
1993–1997
nd
e
s
ag
sUn
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ne
Un
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e-
is
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Su
Mo
at
Ét
Al
Ro
ya
nd
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ag
m
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um
Su
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is
se
Un
i
0
2008–2012
Source: FMI (Direction of Trade Statistics), calculs de la BNS / La Vie économique
Graphique 2
Part des marchés émergents dans les branches exportatrices suisses
Horlogerie
Machines
Produits chimiques et pharmaceutiques
Instruments de précision
Métaux
En %
60
50
40
30
20
10
20
12
20
11
09
20
10
20
07
08
20
20
06
20
05
20
03
04
20
20
01
02
20
20
9
00
20
19
9
8
19
9
19
97
19
96
5
19
9
3
19
9
19
94
0
Source: AFF, calculs de la BNS / La Vie économique
Le fait que les nouveaux marchés aient
pris davantage d’importance dans les exportations suisses ne signifie pas que ce phénomène concerne de la même manière toutes
les branches. Certes, les principales d’entre
elles en ont profité (voir graphique 2). Ces
marchés ont toujours été très importants
pour l’industrie horlogère. Ils représentaient
déjà 35% des exportations de la branche
dans le milieu des années nonante. Cette
quote-part a nettement progressé depuis lors
et atteint actuellement quelque 50%. Les
économies asiatiques ont largement contribué à cette évolution. Depuis la crise de
2008/2009, plus de 37% de toutes les exportations horlogères sont destinées aux pays
asiatiques (contre 27% entre 2006 et 2008).
Les nouveaux marchés sont également
d’une grande importance pour l’industrie
des machines. Ils absorbent, en effet, 33% de
ses exportations, contre 22% au milieu des
années nonante. Les pays asiatiques sont également ceux qui ont le plus contribué à la
croissance des exportations suisses de machines. Les marchés émergents jouent un
rôle moins important (quote-part proche de
20%) pour les exportations de l’industrie
chimique et pharmaceutique, de produits
métallurgiques et d’instruments de précision.
Nombre de petites branches
profitent des nouveaux marchés
En affinant la ventilation par catégorie de
marchandises exportées depuis la Suisse, on
constate que les nouveaux marchés marquent
de leur empreinte de nombreuses branches.
Le tableau 1 répertorie tous ceux qui ont importé, entre 2010 et 2012, au minimum 5%
des exportations suisses relevant d’une caté-
22 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Thème du mois
Tableau 1
Importance des pays pour les groupes de marchandises, en %
Chine (3,9)
Singapour (1,6)
Chaussures, accessoires et parties de
chaussures
12,9 Horlogerie
Machines industrielles
10,7 Inde (1,3)
5,6
Cuir
9,1 Bijouterie
8,5
Produits céramiques
9,1 Corée du Sud (1,1)
1,2
Horlogerie
7,6 Produits divers pour la mise en œuvre
artisanale ou industrielle
5,1
Articles de papeterie
6,2 Émirats arabes unis (1,3)
Habillement
6,1 Aéronefs et véhicules aérospatiaux
16,2
Industrie électrique et électronique
5,6 Bateaux
10,0
Métaux précieux (à l’exclusion de l’or et
de l’argent en lingots)
5,4 Bijouterie
Hong Kong (3,6)
1,3
8,4
Algérie (0,2)
0,2
Horlogerie
20,4 Véhicules ferroviaires
8,0
Pierres gemmes
17,9 Arabie saoudite (0,8)
0,9
Métaux précieux (à l’exclusion de l’or
et de l’argent en lingots)
13,7 Matériel militaire
5,1
Bijouterie
12,2 Pologne (1,0)
1,0
Cuir
11,1 Véhicules ferroviaires
Antiquités et collections
8,6 République tchèque (0,8)
Chaussures, accessoires et parties de
chaussures
6,4 Caoutchouc
6,8
0,8
5,0
Source: AFD, calculs de la BNS / La Vie économique
gorie donnée. Les groupes de marchandises
et leurs quotes-parts respectives sont répertoriés pour chaque marché.
Le tableau montre que les nouveaux marchés offrent de nombreuses possibilités aux
entreprises exportatrices helvétiques. Outre
les importants débouchés que sont la Chine
et Hong Kong, d’autres pays jouent également un rôle majeur pour des secteurs spécifiques. Les marchés émergents sont, en effet,
essentiels pour de nombreuses petites
branches. Ainsi, les fabricants d’articles en
cuir, de chaussures et de vêtements réalisent
eux aussi une part non négligeable de leur
chiffre d’affaires sur ces marchés. L’industrie
des véhicules se démarque également: entre
2010 et 2012, une part significative de ses exportations était destinée aux Émirats arabes
unis, à l’Algérie et à la Pologne.
La diversification géographique accroît
la robustesse des exportations suisses
L’essor des économies émergentes au
cours des vingt dernières années a ouvert de
nouveaux débouchés aux entreprises exportatrices suisses. De nombreuses branches ont
su saisir leur chance. Preuve en est que l’élasticité de la demande – soit le degré de réactivité des exportations réelles suisses au taux
23 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
de croissance du PIB réel du pays importateur – affichée par les économies émergentes
en matière de produits suisses est supérieure
à la moyenne. La Chine, avec une élasticité de
2,2, occupe la première place. Elle est suivie
du Brésil, de la Russie et du Mexique (tous
ces pays enregistrent une élasticité supérieure
à 1,7). L’Inde affiche également une valeur
(1,2) supérieure à la moyenne (1,0). Ventilée
par catégorie de marchandises, l’élasticité de
la demande est particulièrement élevée pour
les produits chimiques et pharmaceutiques,
les instruments de précision et les articles
d’horlogerie fabriqués en Suisse.
De nombreuses branches ont ainsi largement profité de la croissance des marchés
émergents. Cependant, cette évolution implique également une augmentation des
risques. Une forte orientation vers les marchés émergents rend les fabricants suisses
plus vulnérables aux chocs qui s’y produisent, comme une chute soudaine de la
croissance. De ce fait, une large diversification des débouchés peut permettre de réduire les risques encourus. L’indice de Herfindahl (qui additionne le carré de toutes les
parts de marché d’une branche exportatrice)
permet de mesurer de façon appropriée le
degré de la diversification. Plus la valeur obtenue est faible, plus la branche est diversifiée
en termes de débouchés étrangers. Même si
l’indice de Herfindahl met en évidence des
différences relativement importantes entre
les principales branches, ces dernières tendent à élargir leur zone d’action géographique, comme on a pu le constater ces vingt
dernières années. Les industries horlogère et
chimique/pharmaceutique sont celles qui diversifient le plus leurs débouchés géographiques. L’industrie des machines, qui représente la troisième branche d’exportation, se
situe également dans le premier tiers en matière de diversification. À l’inverse, les industries des métaux, des produits énergétiques
et des articles de pepeterie affichent une forte

concentration géographique.
Thème du mois
Les spécificités des fluctuations conjoncturelles ont-elles changé?
La longue période de développement économique relativement
stable qui a débuté dans le milieu
des années quatre-vingt, la
«Grande Modération», a nourri les
attentes de nombreux économistes qui pensaient que les àcoups de la conjoncture appartenaient au passé. La crise financière de 2008/2009 et l’instabilité économique que le monde subit
depuis lors ont montré que ce
point de vue était trop optimiste.
On se demande, dès lors, plutôt si
les cycles économiques se modifient dans le temps et comment.
Il faut pour cela tenir compte de
différents critères, comme la longueur des cycles ou la synchronisation conjoncturelle avec les
autres pays. Ce dernier point est
essentiel pour une petite économie ouverte, comme la Suisse.
La définition des fluctuations conjoncturelles a évolué dans le temps et il n’existe pas
à ce sujet de concept généralement admis. Si
la représentation traditionnelle compare des
cycles plus ou moins longs, les économistes
modernes parlent de «fluctuations» plutôt
que de cycles. Leur longueur est un paramètre important, qu’il faut se représenter
comme une donnée non pas fixe, mais variable. Dans les années trente, l’économiste
Ragnar Frisch avait comparé ce phénomène
au mouvement d’un pendule soumis à des
chocs erratiques1. Si l’on s’en tient à la définition donnée par le NBER2, la longueur
moyenne d’un cycle conjoncturel américain
– qui correspond toujours à l’écart entre les
points d’inflexion supérieurs – a été de 69–
70 ans dans la période 1945–2009. Le cycle le
plus court a été de 18 mois (janvier 1980 –
juillet 1981) et le plus long de 128 mois (juillet 1990 – mars 2001).
Quelle est la longueur d’un
cycle conjoncturel en Suisse?
Si l’on compare la variation des parts de
variance des cycles de Juglar (7–10 ans) et
de Kitchin (3–5 ans) dans la composante
cyclique du PIB réel de 27 pays de l’OCDE
incluant la Suisse (pour la période 1970–
2012), on est frappé par le fait que dans le
corps de données, les parts de variance
connaissent une forte dispersion sur ces
pays3. Il est donc impossible de parler pour
cette période d’un cycle collectif caractéristique. L’écart interquartile varie de 25%; on
ne distingue aucune tendance commune
claire (voir graphique 1)4.
Pour la Suisse, la structure cyclique se distingue nettement de celle des autres pays de
l’OCDE, sauf sur un petit nombre d’années.
Pr Ulrich Woitek
Institut d’économie politique de l’université de
Zurich
24 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Avant 1995, la part de variance du cycle de
Juglar se situe plutôt dans la partie inférieure
de la distribution (à l’exception de 1978,
1979 et 1980), alors que de 1996 à 2008, elle
dépasse nettement la partie supérieure du
quartile. L’évolution de la part de variance
présente une symétrie inverse dans le cycle
de Kitchin. En d’autres termes, la longueur
du cycle suisse se modifie avec le temps:
avant 1995, le cycle de 7 à 10 ans a moins
d’incidence sur la structure cyclique du PIB
helvétique qu’après cette date. La part de variance commence à augmenter dès 1985, ce
qui semble trop tardif pour pouvoir lier le
phénomène à la «grande dépression» (suisse)
identifiée par Kehoe et Prescott (2002) pour la
période 1974–2000. Depuis 2008, il semble
que le cycle long perde à nouveau de son importance et que le cycle court domine. Cette
remarque vaut également si l’on compare la
Suisse aux autres pays de l’OCDE, ce qui
s’explique par le fait qu’elle soit sortie relativement vite de la crise actuelle.
Dans quelle mesure les cycles
sont-ils synchrones?
La nature d’autres régularités empiriques
importantes dans les fluctuations conjoncturelles s’est également modifiée. Pour une petite économie ouverte, comme celle de la
Suisse, son degré de sensibilité au climat
conjoncturel international, qui reflète son
degré d’interpénétration internationale et le
potentiel de synchronisation des fluctuations
conjoncturelles qui lui est associé, est un élément important: si la connexité donne une
idée du degré d’interdépendance internationale, la synchronisation indique dans quelle
mesure les points d’inflexion supérieurs et
inférieurs du cycle sont atteints simultanément.
Si l’on compare avec les trois principaux
pays voisins de la Suisse et les États-Unis sur
les périodes 1922–1939, 1960–1980 et 1980–
2000, on voit que la corrélation n’est pas particulièrement prononcée et qu’elle a même
plutôt diminué, exception faite de l’Allemagne. Tout au long du XXe siècle, le synchronisme s’est accentué par rapport au
cycle conjoncturel français, mais est resté à
peu près constant par rapport au cycle allemand. La concordance avec les cycles italien
Thème du mois
Graphique 1
Part de la variance, cycles de Juglar et de Kitchin, 1975–2012
Cycle de Juglar
Suisse
Cycle de Kitchin
Médiane de 26 pays de l’OCDE
Suisse
Part de la variance (en %)
Médiane de 26 pays de l’OCDE
Part de la variance (en %)
0.8
0.5
0.45
0.7
0.4
0.6
0.35
0.5
0.3
0.4
0.25
0.2
0.3
0.15
0.2
0.1
0.1
0.05
0.0
0.0
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
1975
1980
Remarque: cycle Juglar: 7–10 ans; cycle Kitchin: 3–5 ans.
Les lignes verticales relient les quartiles inférieur et
supérieur.
Encadré 1
Bibliographie
– Kehoe T. J. et Prescott E. C., «Great Depressions of the 20th Century», Review of Economic Dynamics, 5, 2002, pp. 1–18.
– Müller M. et Woitek U., «Wohlstand, Wachstum und Konjunktur», dans P. Halbeisen,
M. Müller et B. Veyrassat (éd.), Histoire économique de la Suisse au XXe siècle, ch. 1.1,
pp. 91–222, Bâle, 2012, éd. Schwabe.
– Zarnowitz V., Business Cycles. Theory, History, Indicators, and Forecasting, Chicago,
Londres, 1992,University of Chicago Press.
1 Zarnowitz (1992) offre un aperçu de la théorie et de
l’histoire des fluctuations conjoncturelles.
2 Internet: www.nber.org/cycles/cyclesmain.html.
3 Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Islande, Israël, Italie, Japon, Corée, Luxembourg, Mexique, PaysBas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Portugal, Espagne,
Suède, Suisse, Turquie, Grande-Bretagne, États-Unis. Le
critère de sélection des pays retenus pour l’enquête est
la disponibilité des données depuis 1970.
4 Pour une explication de la méthode et pour des références complémentaires, cf. annexe A.1.3 sur Müller et
Woitek (2012).
5 Müller et Woitek (2012), pp. 143–145, 158–160.
6 Müller et Woitek (2012), p. 160.
7 Müller et Woitek (2012), p. 133.
1985
1990
1995
2000
2005
2010
Source: OCDE / La Vie économique
et étasunien, la moins prononcée, s’est affaiblie jusqu’en 1980 pour s’accentuer à nouveau quelque peu entre 1980 et 20005.
Le synchronisme passablement marqué
que l’on observe sur la période 1922–1939
s’explique certainement par le fait que la
Grande Dépression avait touché tous les
pays. Il y eut cependant des différences dans
l’ampleur de la contraction conjoncturelle
comme sur le plan des mesures de politique
économique qui furent prises. Ainsi, la
France et la Suisse – de même que les autres
pays du bloc or – se cramponnèrent à l’étalon-or, ce qui repoussa à 1936 la sortie de la
dépression qui avait débuté en 1933 au niveau international. L’affaiblissement récent
du degré de corrélation est dû à des différences nées de la diversification géographique des exportations suisses et de la spécialisation accrue de l’économie, favorisée
par les progrès de la division internationale
du travail6.
Est-ce un pur hasard si la volatilité
était plus faible avant la crise?
La volatilité, autrement dit l’ampleur des
mouvements cycliques, est une autre caractéristique importante d’un cycle économique.
Sur l’ensemble du XXe siècle, la volatilité des
taux de croissance du PIB de la Suisse a sensiblement diminué. La période séparant le
milieu des années quatre-vingt et le début de
la crise financière est appelée Grande Modération («Great Moderation»). Durant ce laps
de temps, la volatilité de l’inflation et de
l’écart de production a diminué.
25 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Dans un exposé prononcé le 20 février
2004 à l’Eastern Economics Association, le
futur président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke avait mentionné
trois facteurs susceptibles d’expliquer la diminution de la volatilité:
– le changement structurel, par exemple
une modification des conditions-cadres
ou le progrès technique;
– une politique macroéconomique plus
adaptée, notamment la politique monétaire;
– la chance: chocs économiques moins fréquents et moins graves pendant cette période.
Comme il faisait partie à l’époque du
Conseil des gouverneurs de la Fed, on peut
comprendre que Ben Bernanke ait écarté la
thèse de la chance dans son allocution et attribué la Grande Modération à une politique
monétaire plus efficace. Il existe certes dans
la littérature un consensus favorable au rôle
de la politique monétaire dans la diminution
de la volatilité de l’inflation, mais celle de la
volatilité de l’écart de production s’explique
plutôt, semble-t-il, par le facteur «chance». 
Thème du mois
«Je ne m’attendais pas à ce résultat»
Jan-Egbert Sturm, directeur du
KOF Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zurich, s’exprime
sur l’acceptation de l’initiative
contre l’immigration de masse. Il
répond également à la question
de savoir si un pays a besoin de
croissance économique.
J.-E. Sturm: «D’un point de vue strictement économique, il est difficile d’imaginer les bénéfices que la Suisse pourrait
Photo: Keystone
retirer de ce scrutin.»
La Vie économique: Monsieur Sturm, vous
êtes Néerlandais. Comment avez-vous vécu la
votation du 9 février dernier sur l’initiative
contre l’immigration de masse?
J.-E. Sturm: Le soir même, la radio néerlandaise m’a demandé d’expliquer à ses auditeurs ce qui venait exactement de se passer en
Suisse. Mes compatriotes ont de la peine à
comprendre le résultat de cette votation, car
ils sont très pro-européens – et cela bien que
les Pays-Bas aient connu des problèmes économiques ces dernières années. En tant que
nation traditionnellement commerciale, les
Néerlandais sont depuis toujours fortement
attachés à l’idée de la libre circulation des
personnes, des marchandises et des services.
La Vie économique: L’issue du vote vous
a-t-elle surpris?
J.-E. Sturm: Franchement, je ne m’attendais pas à ce résultat. Je pensais que, sur un
thème économique aussi important, le
peuple suisse finirait par prendre une décision très rationnelle, comme il l’avait fait lors
de précédentes votations. Cette fois, cela n’a
pas été le cas, même si le résultat a été très
serré. Les conséquences potentielles sur
l’économie du pays ont souvent joué un rôle
26 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
déterminant au cours des dernières années,
lorsque des questions comme celle-là ont été
soumises au vote populaire. Ce mécanisme
n’a pas fonctionné comme par le passé. D’un
point de vue strictement économique, il est
difficile d’imaginer les bénéfices que la Suisse
pourrait en retirer.
La Vie économique: Cette décision va donc
nuire à notre économie?
J.-E. Sturm: À long terme, la croissance
de la Suisse sera sûrement plus faible qu’avec
la libre circulation des personnes. Toutefois,
cela dépendra largement de la manière dont
l’initiative contre l’immigration de masse
sera appliquée et de la réaction de l’Union
européenne.
La Vie économique: Apparemment, l’économie ne parvient plus à imposer ses arguments, comme l’ont montré les plus récentes
votations. Se peut-il que le peuple suisse ne lui
fasse plus confiance?
J.-E. Sturm: Je peux bien m’imaginer que
la confiance se soit érodée ces dernières années sur tout ce qui touche à l’économie. La
crise bancaire n’a certainement pas amélioré
son image: on l’a vu notamment lors de la
discussion sur l’initiative contre les rémuné-
Thème du mois
Encadré 1
Ce que fait le KOF
Le KOF Centre de recherches conjoncturelles est rattaché au Département de gestion, technologie et économie (D-MTEC) de
l’EPF Zurich. Il établit une multitude de prévisions et d’indicateurs qui permettent d’observer la conjoncture. Interrogé au sujet de l’utilité de ces pronostics, son directeur JanEgbert Sturm les compare avec les prévisions
météorologiques. Dans la vie quotidienne, il
est rassurant de savoir où l’on en est et dans
quelle direction on va. «La météo nous aide à
organiser notre journée et à savoir, par
exemple, si nous aurons besoin d’un parapluie le lendemain», note M. Sturm. Il en va
de même pour les prévisions conjoncturelles:
«Elles aident les entreprises et l’administration publique à planifier leurs investissements. » La base de données du KOF, issue
d’enquêtes menées auprès des entreprises,
est unique en Suisse. Chaque mois et chaque
trimestre, l’institut interroge environ 11 000
sociétés. «Nous prenons ainsi en permanence
le pouls de l’économie suisse», commente son
directeur. La participation à ces sondages est
volontaire. Les entreprises reçoivent en
contrepartie l’évaluation des résultats. Ces
données permettent au KOF de générer divers
indicateurs (baromètre conjoncturel, indicateur de l’emploi, situation des affaires) qui
reflètent le climat de l’économie suisse. Le
KOF participe également – en collaboration
avec l’institut ifo de Munich – à l’élaboration
des principales prévisions conjoncturelles de
l’Allemagne («Gemeinschaftsdiagnose »).
Celles-ci sont établies depuis 1950, sur mandat du ministère allemand de l’Économie, par
de grands instituts de recherche économique
qui se rencontrent deux fois par année. «Nous
sommes très fiers de faire partie de ce groupe
depuis 2006. Cela ne va pas de soi», relève
Jan-Egbert Sturm. Par ailleurs, le KOF gère le
portail Internet «Ökonomenstimme » (www.
oekonomenstimme.org), en langue allemande, qui donne la parole à des experts sur
des thèmes actuels de l’économie et de la politique économique.
rations abusives. De plus, nous venons de
traverser quelques années mouvementées. En
observant certains pays, on s’aperçoit que de
nombreux problèmes aigus subsistent: les
taux de change fluctuent énormément sur les
marchés émergents, le Japon et les États-Unis
pratiquent une politique monétaire très expansionniste et plusieurs pays européens
supportent le fardeau d’un endettement public très élevé. La Suisse est une île au milieu
de ces États. Bien sûr, la crise financière et
économique ne nous a pas épargnés et nous
ne sommes plus à l’époque de la «Grande
Modération», où l’on pensait que tout se
passerait relativement bien sur le plan économique. Manifestement, les Suisses ont le
sentiment que l’isolement les mettra d’une
certaine manière à l’abri des turbulences.
La Vie économique: Ont-ils raison?
J.-E. Sturm: À l’heure actuelle, il n’est
guère possible de vivre à l’écart de l’économie mondiale. Durant les dernières décennies, l’internationalisation nous a fait gagner
en efficacité. Dès lors, une majorité de la population a vu son bien-être s’accroître. À
bien des égards, l’isolement équivaut à une
régression technologique. Pour moi, il s’agit
de trouver un équilibre entre stabilité économique et progrès.
La Vie économique: Comment l’acceptation de l’initiative de l’UDC sera-t-elle intégrée dans vos modèles de prévision? Est-ce un
thème dont vous tiendrez compte?
J.-E. Sturm: Certainement. Concrètement, c’est un thème qui touche par exemple
le marché du travail et les activités d’investissement des entreprises. L’insécurité a une influence directe sur les investissements. L’initiative aura également des effets sur un
troisième domaine important, à savoir les
échanges commerciaux avec l’Europe. Les
pays de l’UE sont les principaux partenaires
de la Suisse. Si l’accès au marché intérieur
européen se complique, les importations et
les exportations suisses s’en ressentiront.
Toutefois, il est encore très difficile à ce stade
de prévoir comment tout cela va évoluer. À
court terme, nous autres prévisionnistes devrons essayer d’intégrer l’incertitude actuelle
dans nos modèles.
La Vie économique: Le vote du peuple
suisse aura-t-il un impact sur les élections européennes?
J.-E. Sturm: Je pense que oui. Reste à savoir quelle en sera l’ampleur. En fait, la décision prise par la Suisse apporte de l’eau au
moulin de certains partis de droite qui jouent
un rôle en Europe. La limitation de l’immigration fait aussi l’objet d’un vaste débat en
Grande-Bretagne.
La Vie économique: La Suisse s’apprête à
voter sur l’initiative Ecopop, qui veut elle aussi
27 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
freiner l’immigration. Les critiques adressées à
la croissance sont au cœur du débat sur ces
questions. Une économie a-t-elle besoin de
croître?
J.-E. Sturm: À vrai dire, je ne comprends
pas cette question, bien qu’elle revienne
constamment sur le tapis. De mon point de
vue, nous continuerons de croître aussi longtemps qu’il y aura des progrès technologiques et des gains d’efficacité. La deuxième
raison qui justifie la croissance est l’augmentation de l’emploi ainsi que l’accroissement
du parc immobilier et de celui des machines.
À la question de savoir si nous avons besoin
de progrès technologique, je répondrais que
celui-ci n’est pas absolument indispensable,
mais que le compteur tourne pour l’humanité. Nous essayons de nous améliorer en
permanence et c’est probablement bien ainsi.
Sinon, l’être humain ne serait pas arrivé au
stade où il se trouve aujourd’hui. C’est donc
presque une question philosophique.
La Vie économique: Ce n’est pas seulement
une question philosophique. Dans la perspective du vieillissement de la population, par
exemple, avons-nous besoin de croissance économique pour financer la prévoyance vieillesse?
J.-E. Sturm: Sur le plan conceptuel, nous
n’en avons pas absolument besoin, mais elle
est utile pour les régimes fondés sur la répartition, autrement dit ceux où la population
active finance les retraites. Si l’on réduit suffisamment les exigences, chaque système devient viable économiquement. Du point de
vue social, cependant, les problèmes sont
alors programmés. Une immigration accrue
de personnes actives allège la charge qui pèse
sur de tels systèmes.
La Vie économique: La Suisse a moins
souffert de la crise économique et financière
que les autres pays d’Europe et les États-Unis.
Reste-t-elle résistante face aux crises?
J.-E. Sturm: Durant cette phase, la Suisse
s’est distinguée par sa solidité et sa sécurité
– une image qui s’est répandue à l’étranger –
et par sa stabilité politique. En des temps incertains, cela fait d’elle un havre sûr non seulement pour les investisseurs étrangers, mais
également dans de nombreux autres domaines. Je pars de l’idée que cette particularité a été incroyablement utile pendant la
crise. Je pense que si l’insécurité diminue
dans l’économie mondiale, cette fonction de
refuge s’atténuera progressivement elle aussi.
La question est de savoir à quelle vitesse cela
se produira. Ce n’est pas si facile d’y répondre. Nous entrevoyons aujourd’hui certains signes de redressement conjoncturel.
Aux États-Unis, la croissance est un peu plus
forte que prévu. L’Europe émerge lentement
d’une profonde récession. Tout cela n’est pas
Thème du mois
J.-E. Sturm: «Pendant un certain temps, nous
avons pu nous appuyer sur une excellente
conjoncture intérieure, mais à longue
échéance, on ne peut pas concevoir une économie suisse isolée de l’Europe.»
Photo: Keystone
encore transcendant, mais c’est déjà un peu
mieux qu’avant.
La Vie économique: Revenons un instant
sur les raisons de la solidité de la Suisse:
D’autres aspects, comme l’indépendance de la
banque centrale ou l’immigration, ont-ils joué
un rôle clé pour notre pays durant la crise?
J.-E. Sturm: Oui, ce sont là des aspects
plus spécifiques. J’ai évoqué la stabilité de
manière très générale. Il va de soi que la
Banque nationale suisse en constitue un élément important. Nous avons bénéficié du fait
qu’elle peut intervenir à titre indépendant et
ne doit pas agir au sein d’un consortium,
comme cela s’est produit en Europe. Avec le
recul, il s’avère que c’est un véritable atout.
De même, la libre circulation des personnes a
certainement contribué au maintien de la
conjoncture intérieure. La Suisse se trouvait
– et se trouve encore – dans un cercle vertueux: tout allait bien, l’économie créait des
emplois, la libre circulation fournissait des
travailleurs étrangers pour les occuper, ces
migrants créaient à leur tour une nouvelle
demande et ainsi de suite. Si la Suisse a pu
traverser la crise, c’est grâce à une série de
facteurs qui se sont renforcés mutuellement.
La Vie économique: Toujours dans le
contexte de la votation, parlons de l’accroissement de la population: dans quelle mesure estil essentiel pour la croissance économique?
J.-E. Sturm: Je crois qu’il n’est pas absolument essentiel si la croissance se limite à une
extension quantitative. Toutefois, cela ne s’applique pas vraiment au contexte suisse. Ces
dernières années, nos entreprises se sont
montrées très sélectives dans le recrutement
des travailleurs qu’elles trouvaient difficile-
28 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
ment, voire pas du tout, sur le marché intérieur. De ce fait, l’accroissement démographique doit avoir en Suisse des conséquences
positives à long terme sur la croissance économique par habitant. Il est très difficile de la
quantifier correctement, mais cette augmentation du potentiel économique constitue un
grand avantage sur le plan purement conceptuel. Si l’on ne fait que multiplier le nombre
de travailleurs, on agrandit le gâteau sans
ajouter une plus-value qualitative. Je ne pense
pas que, si c’était le cas, la libre circulation des
personnes aurait eu une influence positive sur
le revenu réel par habitant.
La Vie économique: Comment expliquezvous que, malgré la création de nombreux emplois, le taux de chômage ne baisse pas en
Suisse?
J.-E. Sturm: C’est un phénomène qui est
apparu il y a un an et demi. Pour le comprendre, il faut se pencher sur les différences
sectorielles: l’emploi a connu une forte croissance dans le domaine des services à la personne, où le secteur de la santé joue un rôle
important. Dans l’industrie d’exportation,
en revanche, il a plutôt subi une baisse. Si un
travailleur ne trouve pas d’emploi dans une
entreprise de construction de machines, on
ne peut pas simplement lui confier un poste
de médecin. C’est pourquoi le taux de chômage a légèrement augmenté durant les 18
derniers mois. Une question se pose: serait-il
resté stable si nous n’avions pas eu la libre
circulation des personnes? Sincèrement, je ne
le crois pas, car ce problème provient d’un
recul du commerce mondial et d’une chute
de la demande pour certains produits suisses.
Ce phénomène n’est donc pas dû à l’offre
supplémentaire de main-d’œuvre.
La Vie économique: Jusqu’ici, vous estimiez que la force du franc – et donc la décision
de la BNS de fixer un taux plancher – était le
thème central du débat sur la politique économique en Suisse. Votre vision a-t-elle changé?
J.-E. Sturm: Dans une certaine mesure,
oui, et cela pour deux raisons. Premièrement,
la politique des taux de change était incroyablement importante pendant la crise. Cela ne
veut pas dire qu’elle ne le soit plus aujourd’hui, mais elle n’a plus le même poids
qu’il y a quelques années. Deuxièmement, la
libre circulation des personnes était déjà une
question fondamentale pour la Suisse avant
le vote historique du 9 février; elle l’est encore plus depuis l’acceptation de l’initiative.
On s’aperçoit donc que l’accent s’est déplacé
du premier thème vers le second, même si
ces deux domaines – finalement bien distincts – restent importants.
La Vie économique: À propos du taux
plancher du franc par rapport à l’euro, quand
la BNS renoncera-t-elle à le défendre?
Thème du mois
Encadré 2
Le baromètre conjoncturel du KOF
fait peau neuve en 2014
Le KOF présente le 28 mars prochain son
nouveau baromètre conjoncturel dont la version de 2006 a été entièrement remanié. Il a
pris en considération le fait que les déterminants de l’évolution conjoncturelle se sont
modifiés sous l’effet de la récente récession
et de la crise de l’euro. Le baromètre révisé
profite, en outre, de certaines innovations
méthodologiques et du nombre croissant de
données disponibles. Il comporte plus de
200 séries temporelles qui améliorent sa fiabilité et sa stabilité. Les sondages qui figurent dans le baromètre s’élargissent à des
branches et secteurs supplémentaires. Il incombe toujours aux experts du KOF de choisir des variables validées sur le plan théorique. C’est pourquoi ils procèdent à une
analyse statistique au moyen d’un algorithme de sélection automatique prédéfini.
Celui-ci identifie les variables indicatrices
présentant une avance qui peut aller jusqu’à
six mois par rapport à la série de référence et
qui est reconnaissable de manière empirique. Alors que les baromètres conjoncturels du KOF se référaient jusqu’ici aux taux
de croissance du PIB de l’année précédente,
le nouvel instrument prend comme point de
comparaison le taux actuel.
J.-E. Sturm: C’est une bonne question. La
sortie n’aura pas lieu à court terme. Dans la
situation actuelle, la BNS n’a aucune raison
de s’écarter d’une recette qui a fait ses
preuves. Bien entendu, la question se posera
à un moment donné et elle soulèvera probablement de nombreuses discussions au sein
de l’institution. Chez nous aussi, nous en
parlons fréquemment. Toutefois, il est difficile de faire des pronostics à ce sujet. Seule
l’intention est clairement définie: la BNS se
retirera un jour ou l’autre.
La Vie économique: Qu’entendez-vous par
«court terme»? Pensez-vous à une période de
deux ou trois ans?
J.-E. Sturm: Nous sommes des prévisionnistes conjoncturels. Cela signifie que notre
horizon temporel se limite à l’année en cours
ou, tout au plus, à la suivante.
La Vie économique: Pouvez-vous néanmoins indiquer les principaux défis que la
Suisse devra, à vos yeux, relever pendant les
deux ou trois prochaines années?
J.-E. Sturm: Le plus grand défi sera de
nature purement politique. Comment la
Suisse s’arrangera-t-elle avec l’Europe? Je le
formule intentionnellement ainsi. Je ne
pense pas encore aux contingents, bien que
ce thème soit aussi très important. La question va bien au-delà. Que signifie l’initiative
contre l’immigration de masse pour la coopération entre la Suisse et l’Europe, en particulier pour les accords bilatéraux? Que peutil rester de ceux qui ont été conclus jusqu’à
présent? Que va-t-il se passer maintenant?
En effet, on ne peut pas en rester là. L’Europe
continue, elle aussi, d’évoluer.
La Vie économique: Est-ce indépendant de
la votation?
J.-E. Sturm: Oui, ce thème était déjà largement débattu avant la votation. Il a maintenant pris une toute autre dimension.
La Vie économique: La collaboration institutionnelle de notre pays avec l’Europe est-elle
donc quelque chose d’essentiel pour la place
économique suisse?
J.-E. Sturm: Elle est très, très importante.
La Suisse est une petite économie, quelle que
soit la façon dont on la mesure. Dès lors,
nous sommes fortement tributaires de ce que
font les grands pays qui nous entourent. Pendant un certain temps, nous avons pu nous
appuyer sur une excellente conjoncture intérieure, mais à longue échéance, on ne peut
pas concevoir une économie suisse isolée de
l’Europe.
La Vie économique: Si nous parlons des
branches économiques, qu’en est-il de la place
financière suisse? A-t-elle surmonté le pire ou
d’autres défis sont-ils encore à venir?
J.-E. Sturm: Le pire est vraisemblablement derrière nous. Malgré tout, nous ne
29 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
sommes pas arrivés à un état stationnaire où
plus rien ne bouge. Le cadre dans lequel évolue la finance se transforme en permanence.
Nous devrons suivre l’évolution de l’union
bancaire en Europe et voir quelles conséquences elle aura sur la place financière
suisse. Les modifications apportées aux accords bilatéraux avec l’UE auront également
des répercussions sur cette branche.
La Vie économique: D’un point de vue
suisse, quels sont les grandes questions que suscite l’union bancaire, à savoir la supervision
conjointe des plus grandes banques de l’UE?
J.-E. Sturm: L’union bancaire est l’un des
principaux chantiers de l’UE. Je suis convaincu que les banques européennes posent encore quelques problèmes. La branche n’a pas
encore trouvé la place qu’elle devrait occuper
dans la société. Ses comptes cachent certainement des surprises. Dans un sens, ce n’était
pas encore le bon moment pour ces établissements de mettre toutes leurs cartes sur la
table. À cet égard, les banques suisses sont
mieux loties que beaucoup de celles établies

dans la zone euro.
Entretien: Nicole Tesar
Série
La tertiarisation de l’économie se poursuit
De 1991 à 2010, la part de l’industrie dans le produit intérieur
brut s’est réduite dans tous les
pays, tandis que celle des services
– surtout les modernes – s’est
fortement accrue. Dans quelques
pays, le tertiaire génère déjà plus
des deux tiers de la valeur ajoutée
du secteur privé. Si nous observons une tendance similaire en
Suisse, les mutations structurelles y sont toutefois bien moins
marquées qu’aux États-Unis ou en
France, par exemple.
Le déplacement des valeurs ajoutées relatives vers le secteur à haute intensité de savoir se confirme. C’est surtout la
part élevée de l’industrie de haute technologie dans le PIB (15,8%) qui distingue la Suisse des autres pays.
Photo: Keystone
En 2008, le KOF a réalisé une étude sur les
mutations structurelles en Suisse de 1991 à
2005, sur mandat du Secrétariat d’État à
l’économie (Seco)1. Il faut comprendre par
cette notion la variation de l’apport relatif
d’un secteur ou d’une branche à l’économie
globale (calculé en valeur ajoutée ou en emplois), soit au produit intérieur brut (PIB).
Le tableau 1 présente les résultats de la mise à
jour des valeurs ajoutées relatives de l’industrie, de la construction et des services dans
dix pays.
1
Arvanitis S., Ley M., Stucki T. et Wörter M., Innovation
und Marktdynamik als Determinanten des Struktur­
wandels, Strukturberichterstattung no 43, Secrétariat
d’État à l’économie, Berne, 2008.
Spyros Arvanitis
Directeur du secteur de
recherche Économie de
l’innovation, KOF Centre
de recherches conjoncturelles, EPF Zurich
Kushtrim Veseli
Collaborateur scientifique, KOF Centre de recherches conjoncturelles,
EPF Zurich
35 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Importance décroissante
du secteur extérieur
Nous commencerons par examiner le déplacement des quotes-parts entre le secteur
extérieur, le secteur intérieur et le secteur public, en nous fondant sur douze composantes
(voir encadré 1). L’analyse comparative de la
variation des valeurs ajoutées relatives nominales montre que, durant la période qui va de
1998 à 2010, la part du secteur extérieur s’est
réduite en Suisse, comme dans tous les autres
Martin Wörter
Collaborateur scientifique
senior, KOF Centre de recherches conjoncturelles,
EPF Zurich
Série
Tableau 1
Comparaison internationale: modification de la quote-part de valeur ajoutée nominale 1991–2010
Suisse
Autriche
En %
1991
1998
2005
2008
2010
1991
1998
2005
Industries à faible contenu technologique
12.9
11.6
10.3
9.9
9.5
19.0
17.1
15.9
2008
15.0
Industries de haute technologie
15.2
13.9
15.2
16.3
15.8
11.2
11.1
12.0
12.5
Industrie
28.1
25.5
25.5
26.2
25.3
30.1
28.2
27.9
27.5
Énergie
2.4
4.5
3.0
2.9
2.9
5.2
5.3
4.8
4.6
Construction
9.8
7.1
7.4
6.8
7.4
10.9
11.8
10.5
10.3
Services traditionnels
28.4
30.2
30.9
31.0
31.6
33.9
32.6
32.3
32.3
Services modernes
31.2
32.8
33.1
33.1
32.7
19.9
22.0
24.5
25.4
Services
59.6
62.9
64.1
64.1
64.4
53.8
54.7
56.8
57.7
Secteur à haute intensité de savoir
46.4
46.6
48.4
49.4
48.6
31.1
33.2
36.5
37.9
1991
1998
2005
2008
2010
1991
1998
France
Italie
2005
2008
Industries à faible contenu technologique
16.2
14.9
12.2
11.2
10.5
NA
19.8
17.1
16.9
Industries de haute technologie
10.7
10.7
8.8
7.7
7.0
NA
11.5
10.1
10.2
Industrie
26.9
25.6
21.0
18.9
17.5
NA
31.3
27.3
27.1
Énergie
4.5
4.4
4.3
3.7
4.0
NA
3.4
3.2
3.6
10.0
7.9
9.3
11.0
10.3
NA
7.5
9.5
9.8
Construction
Services traditionnels
29.3
30.1
30.5
30.9
31.2
NA
33.1
31.9
31.2
Services modernes
29.4
31.9
34.8
35.4
36.9
NA
24.7
28.0
28.2
Services
58.6
62.0
65.3
66.3
68.1
NA
57.8
60.0
59.4
Secteur à haute intensité de savoir
40.1
42.7
43.6
43.1
43.9
NA
36.3
38.2
38.3
Encadré 1
Secteurs examinés
– Secteur extérieur: industrie, hôtellerie
et restauration, services financiers et
commerciaux;
– Secteur intérieur: agriculture, énergie,
construction, commerce, transports;
– Secteur public: santé et action sociale,
enseignement, administration publique.
Secteur à haute intensité de savoir
– Industrie de haute technologie: chimie et
pharmacie, matières plastiques, fabrication
de machines, électrotechnique, électronique/instruments;
– Services modernes: banques, assurances,
informatique, services aux entreprises
(ingénierie, conseil de gestion, etc.).
pays de référence, à l’exception des ÉtatsUnis. Avec un recul de 1,5 point de pourcentage (PP), notre pays enregistre l’une des diminutions les plus significatives, puisque
seules la Suède (–2,8 PP) et la Finlande (–2,4
PP) présentent des chiffres plus élevés. Ce résultat est à mettre en parallèle avec le fort fléchissement de l’économie mondiale en 2008.
En revanche, les composantes de l’économie
suisse tournées vers le marché intérieur affichent la progression la plus remarquable,
soit une hausse de 0,5 PP. L’Allemagne, la
Finlande et la Suède enregistrent elles aussi
une hausse de leur secteur intérieur, alors que
celui-ci recule plutôt fortement au Danemark, aux États-Unis et aux Pays-Bas.
La comparaison fait aussi apparaître une
croissance parfois remarquable de la part du
secteur public pris au sens large (soit en y
incluant l’enseignement, la santé et l’action
sociale). Depuis 1998, cette progression a été
de 1 PP en Suisse, mais de plus du double au
Danemark, en Finlande et aux Pays-Bas. Il
n’y a qu’en Autriche et en Suède que l’augmentation a été plus faible qu’en Suisse. La
quote-part du secteur public n’a, par ailleurs,
diminué dans aucun des pays étudiés. Son
essor au sens large provient principalement
de la progression du domaine de la santé et
des services sociaux.
36 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Le secteur à haute intensité
de savoir poursuit son essor
La mise à jour des données confirme le
déplacement des quotes-parts de valeur
ajoutée (rapportée au secteur privé) vers les
secteurs à haute intensité de savoir.
La catégorie principale «Secteur à haute
intensité de savoir» regroupe l’industrie de
haute technologie et les services modernes
fondés sur la connaissance (voir encadré 1).
L’analyse montre clairement que le poids relatif de ce secteur dans le PIB s’est accru en
Suisse, sa quote-part passant de 46,4% en
1991 à 48,6% en 2010 (voir tableau 2). Cette
progression reste, toutefois, modeste par rapport à l’étranger, où la Finlande (9,7 PP), les
Pays-Bas (8,6 PP) et le Danemark (8,3 PP)
réalisent les bonds les plus remarquables. Si
l’augmentation enregistrée en Finlande provient tant des domaines de haute technologie
que des services modernes, ce sont surtout
ces derniers qui expliquent l’évolution
constatée aux Pays-Bas et au Danemark.
Le déclin de l’industrie n’épargne
pas les secteurs de pointe
La part de l’industrie dans le PIB (par
rapport à la valeur ajoutée du secteur privé)
Série
Allemagne
Danemark
Finlande
2010
1991
1998
2005
2008
2010
1991
1998
2005
2008
2010
1991
1998
2005
2008
14.5
16.9
14.6
13.8
13.5
12.8
16.3
14.9
12.1
11.0
9.1
21.5
22.4
18.8
17.1
2010
15.4
12.5
21.6
18.8
20.0
20.6
20.5
11.0
11.7
10.8
10.7
10.9
10.0
16.2
16.5
16.5
13.5
27.0
38.4
33.3
33.8
34.1
33.4
27.4
26.6
23.0
21.7
20.1
31.6
38.6
35.3
33.6
28.9
4.7
4.1
4.5
4.6
5.3
5.4
5.4
5.0
4.5
4.2
4.8
4.5
4.3
4.0
4.3
5.9
9.9
8.8
8.7
6.2
6.5
6.9
8.2
8.7
9.2
10.1
7.7
13.1
9.1
10.7
11.4
11.2
32.9
23.6
24.3
25.0
24.4
24.6
34.9
34.0
34.5
33.4
34.8
31.1
27.7
28.2
26.9
28.0
25.3
25.0
29.1
30.5
29.7
29.6
24.0
25.5
28.9
30.7
32.5
19.8
20.3
21.8
23.7
26.0
58.2
48.6
53.4
55.5
54.1
54.2
58.9
59.5
63.4
64.1
67.4
50.9
48.0
50.0
50.6
54.0
37.7
46.6
47.9
50.5
50.3
50.2
35.1
37.2
39.7
41.4
43.4
29.8
36.5
38.3
40.2
39.5
2010
1991
1998
2005
2008
2010
1991
1998
2008
2010
1991
1998
2005
2008
2010
15.6
16.9
14.3
12.8
12.4
11.7
NA
16.3
14.1
13.2
12.2
12.9
11.3
10.0
9.4
9.4
9.8
10.3
9.0
7.9
7.8
7.7
NA
17.2
15.7
13.5
14.3
13.2
12.0
9.7
9.2
9.8
25.4
27.2
23.3
20.7
20.2
19.4
NA
33.5
29.9
26.8
26.5
26.2
23.3
19.7
18.7
19.2
4.0
3.6
3.4
3.7
4.1
5.0
NA
4.7
5.2
5.7
5.9
4.5
3.3
3.1
3.4
3.5
9.6
9.2
8.3
8.5
9.2
8.3
NA
6.8
7.3
8.1
8.1
6.1
6.7
7.7
7.0
5.8
32.2
33.0
32.3
30.5
30.4
29.2
NA
28.8
29.0
30.0
29.6
31.0
30.8
29.6
29.3
28.8
28.9
27.0
32.6
36.6
36.1
38.2
NA
26.1
28.7
29.3
29.8
32.2
35.8
39.9
41.6
42.8
Pays-Bas
Suède
2005
États-Unis
61.1
60.1
64.9
67.1
66.5
67.4
NA
54.9
57.7
59.4
59.4
63.2
66.6
69.5
70.8
71.6
38.7
37.3
41.6
44.5
44.0
45.9
NA
43.3
44.4
42.9
44.1
45.5
47.8
49.6
50.8
52.6
Source : Arvanitis, Veseli, Wörter / La Vie économique
Tableau 2
Déplacement des quotes-parts de valeur ajoutée entre les domaines de l’économie, 1998–2010
Modification de la quote-part de valeur ajoutée nominale, en points de pourcentage
Secteur extérieur
Secteur intérieur
Secteur public
Suisse
–1.5
0.5
1.0
Autriche
–0.5
–0.5
0.9
Allemagne
–1.2
0.1
1.1
Danemark
–0.3
–1.8
2.1
Finlande
–2.4
0.2
2.2
France
–1.0
–0.2
1.2
Italie
–0.9
–0.1
1.0
Pays-Bas
–0.8
–1.4
2.2
Suède
–2.8
0.1
0.4
0.3
–1.6
1.3
États-Unis
Source: Arvanitis, Veseli, Wörter / La Vie économique
s’est contractée dans tous les pays analysés.
La baisse a été particulièrement marquée en
France (–9,4 PP), aux Pays-Bas (–7,8 PP) et
au Danemark (–7,3 PP), alors qu’elle était
bien plus modérée en Autriche (–3,1 PP), en
Suisse (–2,8 PP) et en Finlande (–2,7 PP).
Bien que cette tendance concerne principalement les branches à faible contenu technologique, la haute technologie (qui fait
davantage appel à la recherche et au développement) voit aussi sa quote-part diminuer,
en particulier en France (–3,7 PP), aux ÉtatsUnis (–3,4 PP) et en Suède (–2,9 PP). En
Suisse, l’évolution n’est pas uniforme: après
avoir décliné de 1991 à 1998, la quote-part de
l’industrie de haute technologie a enregistré
un bond de 13,9 à 16,3% de 1998 à 2008,
avant d’infléchir à nouveau sa courbe dès
2010. L’Allemagne connaît une évolution
similaire. Sur toute la période, ce n’est qu’en
Finlande (+3,5 PP), en Suisse (+1,3 PP) et en
Autriche (+0,6 PP) que la quote-part des
branches de haute technologie s’est accrue.
L’essor du tertiaire
Durant la période étudiée, la quote-part
des services a augmenté dans toutes les économies analysées. Les reculs enregistrés ont
été ponctuels: de 2005 à 2008 en Allemagne
37 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Série
(–14 PP), de 1991 à 1998 en Finlande
(–2,9 PP), de 2005 à 2008 (–0,6 PP) en Italie
et, pour la même époque de haute conjoncture, aux Pays-Bas (–0,6 PP). Pour l’ensemble de la période, des hausses très marquées ont été constatées en France (+9,5 PP),
au Danemark (+8,5 PP) et aux États-Unis
(+8,4 PP). En revanche, la progression des
services a été modérée en Italie (1998–2010:
2,3 PP) et en Finlande (3,1 PP). En Suisse, le
tertiaire a augmenté la quote-part de sa valeur ajoutée de 4,8 PP entre 1991 et 2010,
l’essentiel de cette avancée ayant eu lieu de
1991 à 2005. À partir de cette date, elle ne
progresse plus.
Des mutations structurelles de grande
envergure aux États-Unis, en Finlande,
en France et aux Pays-Bas
Durant les deux décennies considérées, les
États-Unis, la Finlande et la France se caractérisent par des mutations structurelles très
profondes. Ce qui frappe en Finlande, c’est
l’évolution en dents de scie des quotes-parts.
Après une petite progression de 1991 à 1998,
les branches à faible contenu technologique
ont perdu en tout 6,1 PP, tandis que l’industrie de haute technologie progressait de
6,5 PP, avant de céder 3 PP de 2008 à 2010.
Les variations sont tout aussi frappantes
dans le tertiaire, où les services modernes
ont constamment augmenté pour gagner
6,2 PP, les secteurs à haute intensité de savoir
progressant eux de 9,7 PP. En France en
revanche, l’industrie – surtout les segments
les plus traditionnels, mais aussi les plus
avancés – a vu sa quote-part chuter à 17,5%
en 2010, ayant perdu en tout 9,4 PP. Au
contraire, celle du tertiaire s’est accrue de 9,5
PP, atteignant une valeur ajoutée de 68,1%
en 2010. Cette hausse est en particulier imputable aux services modernes. Aux ÉtatsUnis, l’attention de l’observateur est attirée
par le contraste entre le bond en avant de la
quote-part des services modernes (+10,6 PP)
et la contraction rela-tivement forte des
branches de haute tech-nologie (–3,4 PP), au
même titre que l’industrie en général (–7
PP). La situation est semblable aux Pays-Bas,
où la quote-part de l’industrie reculait de 7,8
PP, pendant que celle des services modernes
bondissait de 11,2 PP.
La structure des économies
nationales en 2010
En 2010, c’est l’Allemagne qui était dotée
du plus grand secteur secondaire (33,4%),
suivie de loin par la Finlande (28,9%), l’Autriche (27%) et la Suède (26,5%). La Suisse
se distingue surtout par la part relativement
élevée de l’industrie à haute technologie dans
le PIB (15,8%). Elle est seulement dépassée
en cela par l’Allemagne, où cette proportion
est de 20,5%. C’est aux États-Unis (71,6%),
en France (68,1%), au Danemark (67,4%) et
aux Pays-Bas (67,4%) que le secteur tertiaire
est le plus important. Dans le premier des
pays cités, la part des services modernes atteint 42,8%, dépassant de beaucoup les
chiffres enregistrés de ce côté-ci de l’Atlantique. En Suisse, la part du tertiaire dans le
PIB est de 64,4%, les services modernes en
représentant environ la moitié. Ce n’est
qu’en Allemagne et aux États-Unis que les
quotes-parts du secteur à haute intensité de
savoir (services modernes et industrie de
haute technologie) sont supérieures à celles
a
enregistrées en Suisse.
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38 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Éclairage
Un nouvel effort international pour la transparence statistique:
quels enjeux pour la Suisse?
L’opacité de l’information est un
dénominateur commun récurrent
des crises financières internationales. La dernière a amené le G20
à émettre, lors du sommet de
Pittsburgh (2009), vingt recommandations pour pallier un certain nombre de lacunes statistiques. Il a, par ailleurs, mandaté
le Fonds monétaire international
(FMI) et le Conseil de stabilité
financière (CSF) pour qu’ils engagent des travaux dans ce sens.
C’est dans ce contexte que le FMI a
élaboré une nouvelle norme de
diffusion statistique, dénommée
«NSDD Plus».
Le manque de transparence et d’informations économiques et financières constitue une source importante d’incertitude, donc de risques pour les marchés financiers. Après la crise de 2008, le G20 s’est emparé du problème. Il a demanPhoto: Keystone
dé au FMI et au CSF de pallier les lacunes statistiques.
L’appel du G20 en faveur de l’amélioration des données statistiques suit une
longue tradition. Celle-ci s’étend du développement de la comptabilité nationale
après la Grande Dépression des années
trente à l’émergence des statistiques financières internationales (IFS) du FMI en 1948,
puis bancaires pendant la forte croissances
des marchés d’«eurodollars» dans les années
soixante et septante, et à la création de la
norme spéciale de diffusion des données
(NSDD ou, en anglais, «Special Data Dissemination Standard», SDDS) et du système
général de diffusion des données (SGDD
ou, en anglais, «General Data Dissemination System», GDDS) après la crise
financière mexicaine des années nonante.
En réponse à la crise asiatique, le FMI a mis
sur pied le programme d’évaluation du secteur financier (PESF) en 1999. Celui-ci a
augmenté les besoins en données financières et formé un appel à la transparence
statistique.
Surveiller les risques systémiques
Gildas Monnerie
Économiste, Division des
affaires multilatérales,
Institutions financières
internationales,
Secrétariat d’État aux
questions financières
internationales SFI
39 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Dans cette lignée, la crise financière de
2008 a suscité une nouvelle réflexion sur le
système statistique international. L’année
suivante, le G20 confiait au FMI et au CSF le
soin de la mener à bien. Ce qui devait être
connu sous le nom d’initiative visant les lacunes statistiques («IMF/FSB G20 Data Gaps
Initiative») a, au final, deux objectifs: la stabilité financière internationale et la surveillance
Éclairage
du risque systémique. Le manque de transparence et d’informations financières constitue, en effet, une source importante d’incertitude, donc de risques pour les marchés
financiers. Les instruments traditionnels de
la surveillance financière qui prévalaient
avant la crise n’ont pu prévenir le dysfonctionnement de certaines activités du système.
L’emballement qui en a résulté a eu d’importantes conséquences sur le système financier,
et donc sur l’économie réelle.
De là est né le projet d’améliorer les instruments de prévention des risques ex ante,
avec l’idée de faire converger la politique
macroéconomique et la surveillance du système financier. Cette politique «macroprudentielle» a un double objectif:
– lutter contre les phénomènes d’amplification des cycles économiques par le système financier (effet de «procyclicité»);
– renforcer la capacité du système financier
à absorber les chocs financiers ou économiques (effet de «résilience»).
Ainsi, tandis que l’analyse macroéconomique des marchés financiers requiert davantage de précisions dans les données, l’autorité de surveillance doit mettre l’accent sur
les risques systémiques que recèlent les institutions financières.
Un des enjeux de cette approche est de
mieux comprendre les effets de contagion,
dus notamment à l’interconnexion financière croissante, à l’augmentation de l’activité transfrontalière, au développement
d’institutions et d’instruments financiers
complexes et à la croissance d’un marché
parallèle («shadow banking»). En requérant des informations – actuellement
inexistantes – sur les flux et les expositions
croisés, inter- et intra-sectoriels (approche
dite «whom-to-whom»), le FMI souhaite
parvenir à une couverture statistique complète des comptes nationaux, identifier les
canaux de transmission internationaux
entre le secteur financier et l’économie
réelle, et limiter ainsi les phénomènes de
défaillance collective en anticipant les expositions excessives à un risque identique.
Une nouvelle norme plus exigeante
C’est dans ce cadre que le FMI a supplémenté ses normes de diffusion statistique. Celles-ci figurent parmi les douze
«Key Standards for Sound Financial Systems»1 reconnus par le CSF, l’un d’entre eux
concernant la transparence statistique. Ce
domaine relève du FMI, lequel a institué
plusieurs normes statistiques en vue d’assurer la réputation d’un pays en matière d’intégrité, de qualité, ainsi que d’accès au pu-
40 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
blic de données macroéconomiques et
financières importantes. Les statuts du FMI
prévoient qu’il doit servir de «centre pour
le rassemblement et l’échange d’informations sur les problèmes monétaires et financiers» et qu’à ce titre, il «peut prendre
des dispositions pour obtenir, en accord
avec les États membres, des renseignements
complémentaires»2.
La principale norme statistique du FMI
est la NSDD (voir plus haut). Celle-ci comporte actuellement 19 catégories portant sur
les comptes nationaux, les finances publiques, le secteur financier et les échanges
extérieurs. Outre la NSDD, une norme simplifiée, le SGDD, est destinée aux pays
membres dotés de systèmes statistiques
moins développés. Le non-respect de ces
normes peut entraîner une procédure juridique contraignante pouvant aboutir à l’exclusion du système statistique du FMI. Actuellement, environ 90% des pays membres
du FMI souscrivent à ses normes statistiques.
Les adhérents à la NSDD sont au nombre de
69. La Suisse y souscrit depuis 1996.
La «NSDD Plus» élargit la NSDD en y
ajoutant neuf catégories supplémentaires de
données3; l’offre statistique est, en même
temps, plus détaillée et la fréquence de diffusion plus élevée. Son texte légal a été approuvé par le Conseil d’administration du FMI en
septembre 2012. La norme concerne essentiellement les pays dont le secteur financier
est d’importance systémique, le FMI considérant qu’elle permet d’améliorer de manière significative l’analyse de la stabilité financière4. Les membres ne sont pas obligés
d’adhérer à la NSDD, mais s’ils le font, ils
doivent s’engager à respecter toutes les prescriptions du FMI.
Outre des données supplémentaires et détaillées sur le secteur bancaire et des indicateurs de solidité financière (y compris pour le
marché immobilier), la NSDD Plus prescrit
en particulier des données sur les institutions
financières non bancaires (caisses de pension,
assurances, auxiliaires financiers, etc.), étant
donné l’importance croissante de ce soussecteur. La nouvelle norme requiert également une distribution détaillée du compte de
patrimoine afin de pouvoir analyser la structure de l’intermédiation financière entre
pays/secteurs. Elle implique aussi une analyse
de l’exposition croisée concernant les titres
de dette/créance par secteur institutionnel ou
par pays, des données croisées sur les investissements directs et de portefeuille, ainsi que la
composition monétaire des réserves de
change de la banque centrale. La NSDD Plus
inclut enfin des données sur les opérations
budgétaires gouvernementales et sur la composition de la dette publique.
Éclairage
Les enjeux pour la Suisse
1 Élaborés par le CSF en collaboration avec le FMI, la
Banque mondiale et les organismes de normalisation internationaux.
2 Statuts du FMI, article VIII, section 5 c.
3 Comptes nationaux inter- et intra sectoriels, opérations
budgétaires publiques, composition de la dette publique, indicateurs de solidité financière, données sur
les institutions financières non bancaires, titres de
dette/créance par secteur institutionnel, investissements directs et de portefeuille, composition monétaire
des réserves de change de la banque centrale.
4 Robert Heat, Why are the G-20 Data Gaps Initiative and
the SDDS Plus Relevant for Financial Stability Analysis?,
IMF working paper, janvier 2013. Internet: www.imf.org/
external/pubs/ft/wp/2013/wp1306.pdf.
5 La question a été traitée de janvier à juillet 2013. Voir
Christoph Müller et Heiko Bergmann, Schätzung der
Kosten von Regulierungen und Identifizierung von
Potenzialen für die Vereinfachung und Kostenreduktion
im Bereich Statistik (résumé en français), mandat confié
à l’Institut suisse pour les petites et moyennes entreprises de l’université de Saint-Gall par l’Office fédéral de
la statistique (OFS). Internet: www.seco.admin.ch,
rubriques «Thèmes», «Politique économique»,
«Réglementation», «Coûts de la réglementation».
La perception subjective et parfois négative de la statistique par les milieux interrogés met en question ses enjeux et son utilité.
Or, la charge liée à la collecte des données
doit être interprétée en proportion des gains
d’opportunité. Des statistiques élargies, détaillées et plus fréquentes peuvent contribuer
à affiner les travaux d’analyse, donnant aux
pouvoirs publics une meilleure capacité
d’anticipation des crises en matière de politique économique et monétaire. La statistique permet aussi à la société et à l’économie privée de se faire une opinion en matière
de planification financière et de stratégie
d’investissement. Elle constitue par ailleurs
une source d’information précieuse pour la
recherche économique.
Pour satisfaire les exigences de la norme,
un certain nombre de problèmes d’ordre
technico-juridique devraient être résolus.
Des ressources supplémentaires ainsi que la
réorganisation de certains offices statistiques
seraient également nécessaires. Ce constat est
partagé par les pays fédéralistes, comme la
Suisse où les exigences statistiques du FMI
posent des problèmes de compatibilité. Par
ailleurs, le fait d’augmenter la fréquence de
diffusion peut nuire à la qualité des données
livrées si les offices statistiques sont
contraints à produire des estimations au lieu
de relevés. En outre, si certaines informations de la NSDD Plus comportent un intérêt pour l’analyse, la valeur ajoutée d’autres
données paraît limitée.
La NSDD Plus s’accompagne, en outre, de
nouvelles obligations de déclaration. Or, les
coûts liés à la statistique demeurent relativement faibles en Suisse. D’après le rapport
2013 de l’Institut suisse pour les petites et
moyennes entreprises de l’université de
Saint-Gall, mandaté par l’Office fédéral de la
statistique5, la charge objective pour les
seules statistiques obligatoires s’élèverait à
7,3 millions de francs par an, ce chiffre devant être comparé au coût total de la réglementation en Suisse estimé à environ 10 milliards. Les conclusions de cette étude
confirment que le système statistique suisse
fonctionne actuellement bien, beaucoup de
mesures ayant été prises ces dernières années
pour décharger les entreprises (développement de systèmes de relevé électroniques, intégration et harmonisation de statistiques
pour éviter les enquêtes en double, etc.).
L’adhésion à la NSDD Plus soulève parallèlement la question de la réputation de la
Suisse dans sa capacité à respecter les standards internationaux. Ceux-ci contribuent
en effet à renforcer la stabilité économique et
financière, à garantir une bonne gouver-
41 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
nance et créent des conditions de concurrence équitables au niveau mondial («levelplaying field»). Ces aspects sont essentiels,
surtout pour une économie ouverte de taille
moyenne. Les normes internationales – y
compris en matière de diffusion statistique –
visent aussi à renforcer les infrastructures juridiques et institutionnelles à l’étranger, notamment dans les pays émergents, ce qui
réduit le risque et l’incertitude des investisseurs suisses sur place. La transparence économique et institutionnelle y contribue à de
meilleurs résultats et à une plus grande stabilité financière.
Redéfinir le cadre conceptuel
de la statistique internationale?
La NSDD Plus ne représente qu’une solution partielle aux problèmes de la statistique
internationale. Étant donné la complexité
croissante des interconnexions financières et
l’ampleur des effets de contagion, des risques
seraient ignorés par la statistique alors même
que les fondamentaux économiques et le système bancaire d’un pays comme la Suisse
semblent sains et solides.
Conscient de ces enjeux, le FMI a organisé, en octobre 2013, un premier forum international visant à créer un cadre conceptuel
sur la transparence statistique au service de
la stabilité économique et financière mondiale. Son objectif est de sensibiliser les pays
sur d’importantes lacunes statistiques et sur
la nécessité de mieux appréhender les risques
réels. Le FMI entend également réduire l’incertitude des acteurs économiques, promouvoir la cohérence et la comparabilité des statistiques internationales, et créer des outils
pour renforcer la capacité d’action politique.
Selon le FMI, qui s’appuie sur des travaux de
recherche, des améliorations devraient être
apportées dans de nombreux domaines (voir
encadré 1).
Le plaidoyer du FMI soulève néanmoins
de nombreuses questions théoriques. Le dilemme entre la fréquence accélérée des données et la pertinence des résultats par rapport
aux coûts continue de faire débat. Pour certains économistes, un élargissement des données statistiques impliquerait au préalable
que l’information existante soit déjà pleinement exploitée. D’autres sujets sensibles
concernent la portée des chiffres officiels
dans certains États et la réelle volonté des
autorités publiques d’utiliser convenablement les statistiques pour apporter une réponse politique opportune et anticipée
(exemple: le cas de l’économie irlandaise, où
il existait des signaux d’alarme avant la crise
qui a entraîné la faillite du système bancaire).
En parallèle, le manque d’information ne fai-
Éclairage
Encadré 1
Les quatre axes d’amélioration du système statistique international selon le FMI
La mesure de l’exposition aux risques dans
les comptes de patrimoine internationaux et
sectoriels («balance sheet»)
L’analyse des risques à partir des informations
contenues dans le compte de patrimoine est
actuellement trop limitée pour comprendre les
canaux de transmission des chocs financiers
entre pays/secteurs. Du fait de la mondialisation
financière, la dynamique de valorisation des
actifs et des passifs, ainsi que l’exposition au
taux de change se sont fortement accrues. Parallèlement, la position d’investissement international des pays/secteurs économiques s’est complexifiée. On constate également une asymétrie
des risques d’endettement de plus en plus marquée entre les pays avancés et émergents. Une
distribution détaillée du compte de patrimoine
est donc nécessaire afin d’analyser la structure
de l’intermédiation financière entre pays/secteurs, d’identifier les détenteurs «ultimes» d’actifs réellement exposés aux risques, et de développer une analyse adéquate des risques sectoriels, au vu de l’importance des connexions financières inter et intra-sectorielles et de l’hétérogénéité des positions financières au sein de
chaque secteur institutionnel.
Les données requises pourraient notamment
permettre de matérialiser le concept statistique
d’ajustement entre stocks et flux («stock-flow
adjustment», SFA). Ce concept, réétudié depuis la
crise financière, permet de mieux comprendre la
situation des pays/secteurs en matière d’endettement, en la reliant à un ensemble de facteurs
autres que l’évolution du déficit (exemple:
constitution par les administrations publiques
des actifs financiers, changement de valeur de la
dette libellée en monnaie étrangère, recettes de
privatisation des administrations publiques affectées au remboursement de la dette, etc.).
Le contrôle statistique des flux de capitaux
Des données bilatérales plus détaillées sont
nécessaires pour anticiper la volatilité des prêts
interbancaires et des flux de portefeuilles internationaux. Dans leur état actuel, les balances
nationales des paiements, de même que les
données du FMI, ne permettent pas de connaître
le type d’investisseur (plutôt que son pays d’origine), le lieu, la monnaie d’émission, la maturité
des instruments financiers et les stratégies d’investissement. Une approche possible serait de revoir le cadre conceptuel de la balance des paiements.
L’évaluation du secteur bancaire parallèle
(«shadow banking»)
Le FMI a développé une nouvelle matrice
d’analyse des flux de fonds internationaux
(«Global fund of flows» ou GFFa). Son principal
intérêt est de représenter l’exposition du secteur
bancaire par rapport aux autres institutions
financières, à la fois au niveau national et international. La matrice permet également de distinguer le passif «normal» des banques («core liabilities», principalement les dépôts des ménages)
du passif «à risque» («noncore liabilities»,soit les
autres sources de financement via le «shadow
banking»). Elle vise par ailleurs à distinguer les
flux «retournants» («round-trip flows», exemple:
les réinvestissements du secteur bancaire dans
les obligations souveraines du pays investisseur)
et les contreparties par secteur et pays. Les
données sont toutefois manquantes. Le FMI a
présenté un premier projet de matrice GFF pour
les États-Unis. Il prévoit d’en construire une pour
la zone euro et le Royaume-Uni. L’idéal du FMI est
de parvenir à une matrice détaillée par type
d’institution et avec des séries temporelles élargies.
La mesure des risques dans le secteur public
La crise des dettes souveraines dans la zone
euro a mis en évidence des lignes de faille («fault
lines») du secteur public. La qualité des indicateurs budgétaires et de la valorisation des actifs/
passifs du secteur public est aujourd’hui en question. Le «gouvernement par les statistiques»
(autrement dit la validation «a posteriori» des
politiques budgétaires par les critères de Maastricht) a révélé ses insuffisances et n’est pas assez axé sur le futur. Les différences structurelles
des secteurs publics sont telles que les pays
doivent les appréhender de manière spécifique.
Une union budgétaire peut certes réduire les
chocs asymétriques, mais ne peut résorber à elle
seule les problèmes spécifiques (exemple: exposition au passif contingent, vulnérabilité des
recettes fiscales aux chocs, durabilité des
finances publiques). Dès lors, des autorités
budgétaires indépendantes doivent être créées et
renforcées. Les méthodologies statistiques (plus
que la quantité de données en soi) doivent être
affinées pour mieux évaluer l’ «espace budgétaire» (autrement dit la différence entre la situation d’endettement et la limite théorique), ainsi
que le périmètre de consolidation du secteur
public (net/brut; avec/sans les unités qui ont été
reprises par les pouvoirs publics, etc.).
a IMF Working Paper, Mapping the Shadow Banking System
Through a Global Flow of Funds Analysis, janvier 2014.
Internet: www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2014/
wp1410.pdf.
42 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
sant qu’aggraver l’incertitude des marchés financiers, une meilleure transparence statistique pourrait jouer «en soi» un rôle
stabilisateur pour l’économie.
La statistique internationale continue
donc de s’adapter à l’évolution des crises
économiques, de même que les instruments
d’analyse de la médecine à celle des virus.
Certes, le développement de la statistique a
toujours provoqué de vives résistances face à
l’État ressenti comme «inquisiteur», à commencer par le recensement quinquennal
sous l’empire romain. À l’encontre de ces
résistances, Jean Bodin (théoricien politique
et économique du XVIe siècle) avait fait
preuve d’originalité, en montrant que l’usage
de la statistique est en réalité une pratique
propre aux gouvernements libéraux. Ses capacités à déployer des actions normatives
dans une société, en évitant tout recours à la
loi, permettraient à la statistique de réguler
progressivement les mœurs collectives et
contribueraient à l’efficience économique
sans aucune autre action réglementaire. Elle
permettrait ainsi aux pouvoirs publics de
«gouverner sans gouverner», comme le sugm
gérait Jean Bodin.
Éclairage
La conciliation entre vie professionnelle et soins aux
proches est-elle un facteur de succès pour l’économie?
La conciliation d’une activité professionnelle et de soins prodigués
aux proches, connue sous son
équivalent anglo-saxon de «work
and care», constitue un important
défi socioéconomique. Réussir à
rapprocher les deux aidera de plus
en plus au succès de nos entreprises. Une analyse de la littérature traitant de la question
montre les interactions entre les
tâches privées de soins et la participation au marché du travail. Elle
donne une idée des mesures que
devraient prendre les entreprises
pour assurer et même promouvoir
la continuité de l’activité professionnelle de leurs employés,
Les outils utilisés pour concilier le travail et la famille – comme les crèches, les cantines scolaires ou les horaires grouPhoto: Keystone
pés – n’ont qu’une portée limitée pour concilier la vie professionnelle et les soins.
hommes et femmes.
1 Seidel et al. (2003); Prognos AG (2005); Schneider et
al. (2008); Schneider et al. (2011).
2 Bischofberger et Höglinger (2008); Bischofberger
(2012).
Karin van Holten
Collaboratrice scientifique, institut de recherche Careum Forschung, département de la
Santé, Haute école spécialisée Kalaidos, Zurich
Les moyens de concilier travail et famille
sont actuellement passés en revue au niveau
académique. Plusieurs études ont déjà
confirmé qu’il vaut la peine d’investir dans ce
domaine, tant du point de vue des entreprises que pour l’économie nationale1.
Jusqu’ici, les mesures prises, tout comme les
recherches, se sont focalisées sur les familles
avec des enfants (jeunes) en bonne santé.
Aujourd’hui, un nouveau défi se profile pour
l’économie: concilier l’activité professionnelle et les soins aux proches («work and
Anna Sax
Économiste de la santé
MHA
Pr Iren Bischofberger
Cheffe du programme
«work & care», institut
de recherche Careum
Forschung, département
de la Santé, Haute école
spécialisée Kalaidos,
Zurich
43 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
care»)2. Ce thème s’inscrit dans un contexte
complexe: changements sociétaux, vieillissement de la population, accroissement de la
mobilité nationale et internationale, nouveaux modèles familiaux et taux de divorce
en hausse. À cela s’ajoute l’évolution suivie
dans le domaine de la santé, en particulier les
structures toujours plus axées sur les soins
ambulatoires, l’augmentation de l’intensité
thérapeutique et l’allongement de la vie, qui
va souvent de pair avec des problèmes de
santé.
Les outils utilisés pour concilier le travail
et la famille – comme les crèches, les cantines
scolaires ou les horaires groupés – n’ont
qu’une portée limitée dans le «work and
care». L’état de santé d’un malade chronique
ou d’un handicapé est difficile à prévoir,
contrairement à l’évolution d’enfants en
bonne santé. Dans nombre de cas, les besoins
d’assistance demandent une réponse qui doit
continuellement être adaptée. La coordination des différents intervenants dans le domaine sanitaire et social prend beaucoup de
temps. En outre, la maladie et le handicap
nous confrontent à des thèmes sombres,
comme la limitation de la capacité fonction-
Éclairage
3 Entre 2008 et 2013, l’institut de recherche Careum Forschung a réalisé neuf enquêtes standardisées en ligne
sur la conciliation entre activité professionnelle et soins
aux proches. Il a sondé des entreprises de différentes
tailles et actives dans différentes branches, à savoir le
secteur financier, la santé, l’assurance, les télécommunications et l’administration. Le nombre d’employés interrogés oscillait entre 191 et 5629 selon l’établissement.
4 Bischofberger et al. (2013), p. 171ss.
5 OFS, Enquête suisse sur la population active (Espa),
Activité professionnelle et temps de travail – Indicateurs, 2014.
6 OCDE, Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2011, iLibrary de
l’OCDE.
7 Seidel et al. (2003).
8 Prognos AG (2005).
9 Pour un aperçu détaillé, voir Mühlmann et al. (2007).
10 Voir Mühlmann et al. (2007).
11 Carmichael et Charles (2003); Henz (2006).
12 Heitmueller (2007); Heitmueller et Inglis (2007).
13 Voir Carmichael et Charles (2003).
14 Henz (2004).
15 Martire et Stephens (2003).
16 Conseil fédéral/Département fédéral de l’intérieur
(2013).
nelle et la finitude de notre existence. Sur le
lieu de travail, tout le monde se réjouit de la
naissance d’un enfant, mais on ne parle
presque jamais de l’assistance et des soins
fournis aux proches.
seulement 41% des femmes. Un quart
d’entre elles travaillent à moins de 50%. Par
ailleurs, l’activité professionnelle des femmes
de plus de 55 ans diminue nettement plus
vite que celle des hommes du même âge.
Pertinence pour l’économie
d’entreprise et nationale
Des résultats lacunaires
dans la littérature économique
Des sondages ont été menés dans neuf
entreprises afin de déterminer l’ampleur du
travail de soins et d’assistance. Les résultats
montrent qu’au moins 26% des collaborateurs ont déjà une expérience dans ce domaine3. Au moment de l’enquête, entre 11 et
24% s’occupaient bénévolement de proches
à côté de leur activité professionnelle. Dans
une entreprise de télécommunication, par
exemple, 31% des femmes et 25% des
hommes se trouvaient dans cette situation.
Dans une administration communale, les
proportions étaient encore plus élevées:
40% chez les femmes et 27% chez les
hommes4. Ces chiffres montrent que le
«work and care» n’est pas un phénomène
marginal, mais qu’il concerne une proportion considérable d’actifs.
De nombreux domaines, notamment la
santé et l’industrie, sont confrontés depuis
quelques années à une pénurie croissante de
travailleurs qualifiés. Ils ne pourront pas toujours combler ce manque en recrutant à
l’étranger. Pour aider leurs collaborateurs
qualifiés à rester dans la vie active, les employeurs sont toujours plus nombreux à s’investir pour concilier vies professionnelle et
familiale, selon l’approche globale appelée
«diversity management» (gestion de la diversité). En appliquant ce concept, les employeurs se positionnent en termes d’image
sur le marché. Ils intègrent les différentes
perspectives de leurs collaborateurs et clients
dans la gestion de l’entreprise.
Les mesures visant à maintenir l’activité
rémunératrice des proches aidants peuvent
être considérées comme le dénominateur
commun de tous les processus de conciliation. Elles doivent même tendre à augmenter
cet engagement professionnel, si les entreprises en ont la possibilité et si les personnes
concernées le souhaitent. Cet objectif est à
rapporter au taux d’activité en Suisse. Dans
la population âgée de 16 à 64 ans, environ
88% des hommes et 77% des femmes étaient
occupés ou à la recherche d’un emploi en
2013, selon l’Office fédéral de la statistique
(OFS)5. Ces taux sont relativement élevés et
se situent nettement au-dessus de la
moyenne de l’OCDE6. En ce qui concerne le
taux d’occupation, par contre, un écart considérable sépare les deux sexes: 86% des
hommes sont occupés à plein temps, contre
Dans la littérature économique spécialisée, le débat sur le «work and care» vient à
peine de commencer. Cette question n’a fait
l’objet d’aucune analyse coûts-bénéfices dans
une vision économique, alors que des études
réalisées en Allemagne7 et en Suisse8 par Prognos ont chiffré le «retour sur investissement» pour les entreprises des mesures
usuelles de conciliation. Quelques publications soulignent toutefois que la pertinence
économique du «work and care» tend à augmenter9. La littérature spécialisée montre
comment l’activité de soins assumée par des
personnes actives se répercute sur leur comportement professionnel et quelles en sont
les conséquences pour les employeurs. Par
contre, on ne trouve guère d’études consacrées explicitement aux coûts engendrés par
le changement de comportement chez les
employés assumant de telles obligations privées10. Un constat semble toutefois s’imposer: la majorité des études établissent un rapport négatif entre les tâches d’assistance aux
proches et la vie professionnelle. Cela signifie
que les collaborateurs concernés ont généralement un taux d’activité inférieur aux autres
et qu’ils gagnent moins.
Certains auteurs considèrent la diminution du taux d’activité comme un phénomène exogène. Ils partent du principe que les
personnes concernées adaptent leur temps
de travail aux charges imposées par l’accompagnement de leurs proches (en général, elles
le réduisent). Cela met le doigt sur les coûts
indirects liés à la perte d’activités rémunérées. L’exogénéité s’observe surtout dans les
relations sociales étroites, où l’on attache
plus d’importance aux considérations émotionnelles et à l’obligation morale qu’aux
conséquences économiques11. D’autres auteurs évoquent la réciprocité du rapport
entre les soins aux proches et l’activité professionnelle. Ils conçoivent ces deux aspects
comme des facteurs endogènes entre lesquels
le lien de causalité est moins clairement défini. Selon cette approche, les personnes qui
sont déjà mal intégrées sur le marché du travail, qui ne sont pas très qualifiées et qui gagnent peu acceptent souvent plus facilement
d’assumer des prestations de soins12.
Malgré tout, on suppose qu’il existe un
effet de substitution chez les proches aidants,
du fait des exigences supplémentaires13. Les
44 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Éclairage
coûts d’opportunité de l’activité professionnelle augmentent en raison du temps nécessaire à l’accomplissement des obligations
extraprofessionnelles. Ils ont d’autant moins
d’importance que le revenu de la personne
est élevé14. Carmichael et al. (2010) montrent
qu’une bonne intégration professionnelle et
un salaire satisfaisant réduisent la disposition
des gens à prendre en charge leurs proches.
C’est pourquoi les tâches liées aux soins
n’entraînent pas nécessairement une diminution du taux d’activité. Le phénomène de
«l’extension des ressources» contredit l’hypothèse d’un effet de substitution: l’accroissement des exigences se traduit finalement
par une augmentation de la résistance personnelle et la mobilisation de ressources supplémentaires15. De surcroît, le double engagement – professionnel et privé – peut
devenir une source de détente, dans la mesure où il aide les collaborateurs concernés à
prendre du recul par rapport aux problèmes
spécifiques pouvant survenir de part et
d’autre.
Encadré 1
Bibliographie
– Bischofberger I., «Erwerbstätige pflegende
Angehörige – drei zentrale Handlungsfelder»,
Soziale Sicherheit CHSS, (1), 2012, pp. 6–8.
– Bischofberger I. et Höglinger M., «Herausforderungen für die Vereinbarkeit von Erwerbstätigkeit und Angehörigenpflege», Schweizer Arbeitgeber, 20(8), 2008, pp. 36–39.
– Bischofberger I., Radvanszky A., van Holten K.
et Jähnke, A., «Berufstätigkeit und Angehörigenpflege vereinbaren», Croix-Rouge Suisse
(éd.), Who Cares? Pflege und Solidarität in der
alternden Gesellschaft, Zurich, Seismo (coll.
Gesundheit und Integration – Beiträge aus
Theorie und Praxis), 2013, pp. 162–184.
– Carmichael F. et Charles S., «The opportunity
costs of informal care: does gender matter?»,
Journal of Health Economics, 22(5), 2003,
pp. 781–803.
– Carmichael F., Charles S. et Hulme C., «Who will
care? Employment participation and willingness
to supply informal care», Journal of Health Economics, 29(1), 2010, pp. 182–190, DOI:
10.1016/j.jhealeco.2009.11.003.
– Heitmueller A. et Inglis K., «The earnings of informal carers: wage differentials and opportunity costs», Journal of Health Economics, 26(4),
2007, pp. 821–841.
– Heitmueller A., «The chicken or the egg? Endogeneity in labour market participation of informal carers in England», Journal of Health Economics, 26(3), 2007, pp. 505–535.
– Henz U., «The effects of informal care on paidwork participation in Great Britain: a lifecourse
perspective», Ageing and Society, 24(6), 2004,
pp. 851–880.
– Henz U., «Informal caregiving at working age:
Effects of job characteristics and family configuration», Journal of Marriage and Family,
68(2), 2006, pp. 411–429.
– Martire L. M. et Stephens M. P., «Juggling
parent care and employment responsibilities:
The dilemmas of adult daughter caregivers in
the workforce», Sex Roles. 48 (3/4), 2003,
pp. 167–173.
– Mühlmann R., Ludescher M., Trukeschitz B. et
Schneider U., «Auswirkungen informeller Pflegetätigkeit auf das Erwerbsverhalten und Konsequenzen für ArbeitgeberInnen. Ein Literatursurvey», Forschungsberichte des Forschungsinstituts für Altersökonomie, 1/2007, université
de Vienne.
– Prognos AG, Betriebswirtschaftliche KostenNutzen-Analyse familienfreundlicher Unternehmenspolitik. Eine Studie bei ausgewählten
Schweizer Unternehmen. Beruf und Familie,
2005, Bâle, disponible seulement sur Internet:
www.worklife.ch.
– Schneider H., Gerlach I., Juncke D. et Krieger
J., Betriebswirtschaftliche Effekte einer familienbewussten Personalpolitik, 2008, Beruf und
Familie GmbH (éd.), document de travail 5.
– Schneider H., Heinze J. et Hering D., Betriebliche Folgekosten mangelnder Vereinbarkeit
von Beruf und Pflege, expertise dans le cadre du
projet «Carers@Work – Zwischen Beruf und
Pflege: Konflikt oder Chance?», 2011, édité par
le Centre de recherche sur une politique du
personnel favorable à la famille (FFP) de l’université westphalienne Wilhelm de Münster et
de la haute école Steinbeis de Berlin.
– Seidel A., Steiner M., Knittel T. et Hölterhoff M.,
Betriebswirtschaftliche Effekte familienfreundlicher Maßnahmen. Kosten-Nutzen-Analyse, 2003,
édité par le ministère allemand de la famille,
des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse, Berlin.
45 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Promouvoir la continuité
de l’activité professionnelle
L’activité professionnelle et les soins aux
proches entrent en concurrence: tant le
monde du travail que les ménages privés ont
besoin de capital humain. Les entreprises se
plaignent d’une pénurie croissante de personnel qualifié. Les foyers, eux, sont devenus
le lieu de séjour privilégié des personnes atteintes de maladies chroniques ou de handicaps, depuis que la politique de santé préconise le transfert du stationnaire vers l’ambulatoire. Le soutien de proches professionnellement actifs est souvent indispensable. Ce
rapport concurrentiel n’a pas obligatoirement des conséquences négatives sur les
acteurs économiques ou privés. Les études
consultées témoignent aussi bien de la charge
pesant sur les ressources existantes que de
la capacité à en mobiliser de nouvelles. De
même, l’engagement professionnel des collaborateurs ne doit pas nécessairement souffrir
de l’aide que ceux-ci apportent à leurs
proches. Pour l’éviter, il faut que les conditions-cadres permettent de maintenir à un
faible niveau les coûts d’opportunité des
prestations fournies sur le plan privé. Cela
inclut notamment une conception globale
des soins de longue durée, comme celle prévue par le Conseil fédéral dans sa stratégie
Santé2020 qui fixe les priorités de la politique sanitaire16. Dans l’intérêt économique
d’un État, on peut ainsi promouvoir un taux
d’activité élevé et la continuité de la vie professionnelle. Le retour sur investissement,
qui prend la forme d’impôts et de contributions sociales, est particulièrement souhaitable de la part des travailleurs qualifiés des
deux sexes. Étant donné les taux d’activité en
Suisse, il convient de prendre en compte les
modèles de travail rémunéré tant chez les

femmes que chez les hommes.
Éclairage
Les PME sont une composante importante
du commerce extérieur suisse
Au cours des deux dernières décennies, l’intégration de l’économie suisse au reste de la planète
s’est quasiment accrue chaque
année. Notre pays est l’une des
économies les plus ouvertes qui
soient. Face à la concurrence mondiale, il occupe une position forte
qui est un facteur essentiel de son
développement économique. La
libéralisation croissante des marchés internationaux élargit également la marge de manœuvre des
petites et moyennes entreprises
(PME), qui peuvent développer
leurs activités à l’étranger.
L’opinion publique associe principalement la notion d’internationalisation aux
grandes entreprises. Or, les marchés étrangers concernent également les PME qui
veulent diversifier leurs débouchés et se développer. Une étude sur leur présence à
l’étranger ne peut donc que se révéler utile.
On peut se fonder sur plusieurs statistiques officielles pour analyser les activités
internationales des entreprises suisses. La
statistique du commerce extérieur, réalisée
par l’Administration fédérale des douanes
(AFD), renseigne sur le trafic transfrontière
des marchandises (importations, exportations, transit). Ces dernières y sont ventilées
par groupe, par branche industrielle, par
pays d’origine et de destination, par canton
et par mode de transport. Cette statistique ne
contient, en revanche, aucune information
sur l’échange transfrontière de services. Ces
renseignements figurent dans la balance des
paiements, établie par la Banque nationale
suisse (BNS). On y trouve, par ailleurs, des
données sur les participations transfrontières, à savoir les investissements directs,
qu’il s’agisse de ceux effectués par la Suisse à
l’étranger ou l’inverse. Cette statistique fournit des données sur les stocks d’investissements directs, les flux financiers en rapport
avec la participation aux fonds propres et
avec les crédits au sein de groupes, ainsi que
sur les bénéfices réinvestis et les effectifs.
Le dynamisme du commerce
extérieur de la Suisse
Le graphique 1 montre l’évolution des
importations et des exportations suisses de
Michael Beier
Chercheur qualifié, Institut suisse pour l’entrepreneuriat, Haute école de
technique et d’économie
(HTW), Coire
Pr Christian Hauser
Professeur de gestion
d’entreprise générale et
de management international, Institut suisse
pour l’entrepreneuriat,
Haute école de technique
et d’économie (HTW),
Coire
Jens Hogenacker
Adjoint de recherche,
Institut de recherche sur
l’avenir du travail (IZA),
Bonn
46 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
marchandises et de services de 1993 à 2012.
Durant cette période, tant les importations
que les exportations ont plus que doublé.
En 2012, les entreprises suisses ont vendu à
l’étranger des marchandises et des services
pour environ 286 milliards de francs. En
même temps, les importations dans ces domaines ont atteint une valeur d’environ 221
milliards. Après le net recul enregistré en
2009, lors de la crise économique et financière mondiale, le commerce transfrontière
s’est donc rétabli. Néanmoins, le volume des
exportations n’a toujours pas retrouvé son
niveau de 2008. Cela montre que, pour une
partie de l’industrie suisse d’exportation,
l’environnement extérieur reste difficile depuis la forte réévaluation du franc suisse par
rapport à l’euro et au dollar étatsunien.
De 1993 à 2012, les investissements directs
des entreprises suisses à l’étranger ont été
bien plus dynamiques que le commerce
transfrontalier, puisqu’ils ont été pratiquement multipliés par huit. Leur valeur dépassait 1000 milliards de francs à la fin de la période. Par ailleurs, le personnel employé en
dehors de Suisse a plus que doublé durant
ces deux décennies. En 2012, environ 2,9
millions de personnes travaillaient pour des
entreprises suisses à l’étranger. Une comparaison entre l’évolution des investissements
directs et celle du commerce transfrontière
fait apparaître que la crise financière et économique n’a pratiquement pas eu d’effets
sur l’activité des entreprises suisses en matière d’investissements à l’étranger.
Le manque de données
sur les PME pose problème
Sur la base des statistiques officielles, il est
cependant impossible de connaître le volume
des échanges internationaux des PME
suisses. Ni les données publiées par l’AFD
sur le commerce extérieur, ni la balance des
paiements, ni la statistique des paiements directs de la BNS n’établissent une distinction
selon la taille des entreprises. En revanche, la
nouvelle statistique structurelle des entreprises (Statent), publiée par l’Office fédéral
de la statistique (OFS), fournit des informations de base sur la structure des entreprises
implantées en Suisse, y compris sur leur taille
en termes d’effectifs. La Statent ne livre tou-
Éclairage
Graphique 1
Évolution du commerce extérieur de la Suisse, 1993–2012
Investissements directs (capitaux)
Exportations (valeur)
Importations (valeur)
Investissements directs (effectifs)
Indice 1993 = 100
800
700
600
500
400
300
200
100
d’affaires des marchés étrangers: chacune de
ces entreprises y réalise en moyenne un bon
tiers (34,0%) de son exercice annuel.
Le tableau 2 met en évidence un lien très
net entre l’orientation internationale d’une
entreprise et son chiffre d’affaires. Plus celuici est important et plus les ventes réalisées
sur les marchés extérieurs augmentent. Le
ratio n’est que de 2,8% en moyenne pour les
PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à
175 000 francs, alors qu’il atteint 54,0% pour
celles qui dépassent 50 millions de francs. Le
lien entre les activités d’une entreprise à
l’étranger et le volume de son chiffre d’affaires montre que la concentration des PME
suisses sur le marché intérieur est influencée
par des facteurs spécifiques à leur taille. Cela
inclut notamment une faible dotation en
ressources, qu’il s’agisse de personnel, de capital ou de savoir concernant les marchés
étrangers2.
0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Remarque: marchandises hors métaux précieux, pierres
gemmes, œuvres d’art et antiquités.
Encadré 1
Concept de l’enquête
Afin de mesurer l’ampleur des activités des
PME suisses sur les marchés étrangers, une
enquête représentative a été réalisée dans le
groupe «B2B-Online-Panel» de l’institut
d’étude de marché amPuls. Le sondage porte
sur les entreprises de Suisse alémanique et
romande qui emploient moins de 500 collaborateurs, soit les PME. Cette population comprend 534 300 entreprises, d’après les résultats provisoires de la statistique structurelle
des entreprises (Statent) de l’OFS pour l’année 2011. La Statent remplace le recensement
des entreprises, qui a été réalisé pour la dernière fois en 2008. L’échantillonnage a été
constitué selon la méthode «random-quota»,
les entreprises étant sélectionnées de manière aléatoire et la caractéristique des quotas étant la région linguistique. Cette procédure a été appliquée en raison du taux élevé
de petites entreprises et de firmes alémaniques dans la population cible. Un échantillonnage aléatoire proportionnel n’aurait
pas donné un nombre suffisant de petites et
moyennes entreprises ni de firmes romandes.
Sur les 3400 PME de l’échantillon de départ,
552 ont répondu aux questions, ce qui représente un taux de réponse de 16%. Ainsi, l’intervalle de confiance est de ±4,17 pour un degré de confiance de 95%. Les résultats ont
été pondérés en fonction de la taille des entreprises et de la région linguistique (selon
les données de la Statent), puis extrapolés
sur cette base. Sauf indication particulière,
tous les résultats présentés ici se fondent sur
des valeurs pondérées et extrapolées.
Source: Beier, Hauser et Hogenacker sur la base de données AFD 2014,
BNS 2013a et BNS 2013 b / La Vie économique
tefois pas d’indications sur les activités internationales des entreprises. Pour combler
cette lacune, qui existe également dans
d’autres pays, une série d’études empiriques
ont été réalisées ces dernières années à
l’échelle européenne1. Elles ne contiennent,
hélas, pas de chiffres concernant la Suisse.
Comme pour les autres pays européens, la
seule manière de pallier l’absence de données
en Suisse est de mener une enquête représentative auprès des PME. Les résultats, couplés
avec la Statent, permettent de tirer des conclusions sur celles qui sont actives à l’étranger.
Les PME générant un important
chiffre d’affaires sont plus tournées
vers l’extérieur
Le tableau 1 montre que 18,3% de toutes
les PME suisses sont tournées vers les marchés internationaux, autrement dit qu’elles
réalisent une partie de leur chiffre d’affaires
à l’étranger. Par extrapolation, cela correspond en chiffres absolus à 97 777 entreprises. Environ 10,5% des PME génèrent
plus de 10% de leur chiffre d’affaires à
l’étranger. Calculé par extrapolation, leur
nombre est de 55 941 en Suisse.
Pour l’ensemble des PME, les ventes à
l’étranger représentent 6,2% du chiffre d’affaires global. Ce ratio montre que les PME
suisses sont de manière générale clairement
tournées vers le marché intérieur. L’enquête
révèle, toutefois, que les PME exportatrices
tirent une partie appréciable de leur chiffre
47 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Nombre d’employés à l’étranger
L’orientation massive des PME sur le marché national apparaît également lorsqu’on
observe la structure de leurs effectifs. Le tableau 3 montre que 7,2% des sociétés auxquelles l’enquête s’est intéressée occupent du
personnel à l’extérieur du pays. En chiffres
absolus, ce sont ainsi 38 778 PME suisses qui
emploient au total 744 256 personnes en dehors du territoire national. En moyenne, chacune d’elles compte donc un collaborateur à
l’étranger pour 4,4 en Suisse. À titre de comparaison, ce ratio dans l’économie globale est
de 1,7 collaborateur en Suisse pour un à l’extérieur3.
L’analyse a permis de calculer également
le nombre de collaborateurs occupés à
l’étranger, en différenciant suivant la taille
des PME exportatrices. On constate que
70,8% d’entre elles (soit 27 453 entreprises)
emploient moins de dix collaborateurs hors
de Suisse. Dans 25,3% des cas (soit 9816 entreprises), l’effectif international comprend
entre 10 et 99 employés. Enfin, seules 3,9%
des entreprises (soit 1509) comptent 100 collaborateurs ou plus à l’étranger.
Il existe également une relation positive
entre la taille de l’entreprise et le fait d’employer du personnel à l’étranger. Plus les effectifs sont importants, plus la proportion
d’entreprises occupant des collaborateurs à
l’étranger augmente. Dans le groupe des petites entreprises de moins de dix collaborateurs, cette proportion est de 7,1%. Par extrapolation, cela représente 33 800 entreprises.
Parmi les grandes PME employant entre 100
et 499 personnes, celles qui ont un effectif international représentent 18,0% du total, soit
par extrapolation 769 entreprises.
Éclairage
Tableau 1
Chiffres d’affaires des PME suisses à l’étranger
Base: 534 300 PME
En %
Nombre
PME actives au niveau international
18.3
97 777
PME qui réalisent plus de 10% de leur chiffre d’affaires à l’étranger
10.5
55 941
Part du chiffre d’affaires international dans le chiffre d’affaires global
de toutes les PME
6.2
Part du chiffre d’affaires international dans le chiffre d’affaires global des
PME actives à l’étranger
34
Source: Beier, Hauser, Hogenacker / La Vie économique
Tableau 2
Encadré 2
Caractéristiques des entreprises
interrogées
L’échantillon de données qui a été pondéré
et extrapolé à l’ensemble de la population
cible (534 300 PME) présente les caractéristiques structurelles suivantes. Il se compose
d’entreprises dont 75,4% sont alémaniques
et 24,6% romandes, ce qui reflète bien la distribution régionale. Les PME considérées emploient au total environ 3,3 millions de collaborateurs en Suisse, selon la Statent. La majorité d’entre elles (89,1%) comptent moins
de dix employés. Celles qui emploient entre
10 et 99 personnes représentent 10,1% de
l’échantillon. Dans le segment d’entreprises
examiné, elles ne sont que 0,8% à afficher un
effectif allant de 100 à 499 collaborateurs.
Dans 59,5% des cas, les personnes interrogées étaient le propriétaire, le chef d’entreprise ou son associé. Dans 15,8% des entreprises sondées, les indications ont été fournies par un directeur et dans 24,7% par un
autre décideur occupant une fonction dirigeante. Parmi les personnes interrogées se
trouvaient 58,6% d’hommes et 41,4% de
femmes. Leur moyenne d’âge était d’environ
50 ans.
Encadré 3
Bibliographie
– Office fédéral de la statistique (OFS),
Statistique structurelle des entreprises 2011
(Statent), 2013.
– Administration fédérale des douanes (AFD),
Statistique du commerce extérieur suisse,
2014.
– Commission européenne, Observatory of
European SMEs, 2007.
– Commission européenne, Internationalisation of European SMEs, 2010.
– Hauser C. et Werner A., «The Impact of Foreign Trade Promotion on the Foreign Sales
Intensity of SMEs», Journal of Business Economics (ZfB), vol. 79, 2009, special issue 6.
– Banque nationale suisse, Investissements
directs en 2012, 2013 (a).
– Banque nationale suisse, Balance suisse
des paiements 2012, 2013 (b).
1 Commission européenne (2007; 2010).
2 Hauser, Werner (2009).
3 OFS (2013); BNS (2013a).
Pourcentage de l’international dans le chiffre d’affaires, ventilation par classe
Base: 534 300 PME
Taille du chiffre d’affaires
(en milliers de francs)
Part de l’international dans le chiffre d’affaires global (en %)
Moins de 175
2.8
De 175 à moins de 600
4.5
De 600 à moins de 4000
7.8
De 4000 à moins de 50 000
11.7
50 000 et plus
54
Source: Beier, Hauser, Hogenacker / La Vie économique
Tableau 3
PME et effectifs à l’étranger
Base: 3 261 595 employés dans 534 300 PME
En %
Effectifs des PME à l’étranger
Nombre
744 256
PME employant du personnel à l’étranger
Total
7.2
38 778
1 à 9 employés
7.1
33 800
10 à 99 employés
7.8
4209
100 à 499 employés
18
769
1 à 9 employés à l’étranger
70.8
27 453
10 à 99 employés à l’étranger
25.3
9816
3.9
1509
Répartition selon la taille de l’entreprise:
Part des PME avec:
100 à 499 employés à l’étranger
Source: Beier, Hauser, Hogenacker / La Vie économique
Les statistiques officielles
mériteraient d’être affinées
Si la majorité des PME suisses s’orientent
vers le marché intérieur, il n’en demeure pas
moins qu’en termes absolus, elles sont également nombreuses sur les marchés étrangers.
Elles représentent, dès lors, une composante
importante de l’industrie d’exportation
suisse. Or, les statistiques officielles ne fournissent actuellement pas de données permettant d’analyser l’ampleur des échanges internationaux à leur niveau. Étant donné
l’importance aussi bien du commerce extérieur que des PME pour l’économie suisse, il
serait souhaitable de pouvoir disposer de ce
48 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
type d’informations. On devra, toutefois,
veiller à limiter au maximum le surcroît de
travail que cela engendrera pour les entre
prises et les institutions.
Dossier
Impôts sur les successions et mobilité des contribuables
La concurrence que se livrent les
cantons afin d’attirer les contribuables fortunés a servi d’argument massue à nombre d’entre
eux pour alléger les impôts successoraux ces trois dernières
décennies. De même, lors du
débat relatif à l’introduction d’un
impôt fédéral sur les héritages, le
spectre de l’exode de la substance
fiscale a été agité. Toutefois, des
statistiques établies en Suisse et
aux États-Unis révèlent que les
transferts de domicile liés à la
taxation des héritages restent
assez limités.
La concurrence fiscale constitue le contre-argument principal du message fédéral relatif à l’initiative populaire pour
une fiscalité successorale nationale. Toutefois, la question clé n’est pas de savoir si les contribuables mobiles seront
Photo: Keystone
effrayés par des impôts élevés, mais combien le seront.
En Suisse, tout débat sur la réforme des
impôts se focalise immanquablement sur la
question de la concurrence fiscale. Ainsi,
dans le message du Conseil fédéral relatif à
l’initiative populaire demandant une réforme de la fiscalité successorale, cet aspect
est abordé d’emblée dans le chapitre traitant
des conséquences économiques d’une imposition des héritages à l’échelon national: «Actuellement, il est possible de réduire la charge
des héritiers en allant s’établir dans un canton où l’impôt sur les successions est moins
élevé. La concurrence fiscale entre les cantons serait éliminée si la compétence de pré-
1 Conseil fédéral (2013), p. 137.
2 Brülhart et Parchet (2014).
Pr Marius Brülhart
Professeur ordinaire au
Département d’économétrie et d’économie
politique, université de
Lausanne
Pr Raphaël Parchet
Professeur assistant en
microéconomie, Università della Svizzera italiana
USI
49 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
lever l’impôt sur les successions et les donations était déléguée à la Confédération1.» La
crainte fondamentale est évoquée trois
phrases plus loin: «L’imposition plus lourde
des successions et des donations pourrait inciter des personnes très fortunées à émigrer
ou à délocaliser le patrimoine de leur entreprise à l’étranger. De même, un impôt sur les
successions peut également retenir des particuliers fortunés et des entreprises de venir
s’établir en Suisse.»
L’argument choc de
la concurrence fiscale
Le souci de la mobilité des contribuables a
ainsi joué un rôle premier dans les réformes
que de nombreux cantons ont entreprises,
ces trente dernières années, en ce qui
concerne l’impôt sur les successions. Le graphique 1 schématise une analyse des fascicules officiels d’information publiés à l’occasion de quinze votations cantonales portant
sur la réduction de ces impôts depuis 19902.
Il en dit long à cet égard, puisqu’il révèle que
64% du volume des textes est consacré aux
contribuables «mobiles» qu’il s’agit d’attirer
Dossier
Graphique 1
Poids de l’argument «Concurrence fiscale» dans la baisse de l’impôt sur les successions
Analyse de quinze différentes brochures officielles liées à des votations cantonales portant sur la baisse de
l’impôt successoral, 1990–2008
Premier argument
Deuxième argument
Troisième argument
Quatrième argument
En % de l’ensemble des textes
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
substance fiscale» – revêt dès lors une importance décisive. Cette élasticité est généralement négative, à savoir que des impôts plus
élevés entraînent un substrat fiscal plus faible
et inversement. Lorsqu’elle est égale à zéro
(aucune modification du comportement),
les recettes fiscales évoluent proportionnellement à la charge d’impôt. Dans l’hypothèse
d’une élasticité de –1, les adaptations du
comportement des contribuables compensent exactement les modifications de la
charge fiscale, autrement dit les recettes
n’évoluent pas au gré d’une baisse ou d’une
hausse du taux d’impôt. Si l’élasticité est inférieure à –1, une baisse d’impôts sera
«payante» pour le fisc dans la mesure où elle
débouche sur de nouvelles recettes.
Que disent les statistiques?
0.1
àl
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pa
rg
ne
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ta
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sd
in
In
cit
at
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n
Mo
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Co
nc
ur
re
nc
ef
si
is
ca
tio
n
le
0.0
Source: Bülhart, Parchet / La Vie économique
Encadré 1
La fuite des impôts sur les successions
reste sous contrôle aux États-Unis
Pour l’heure, des études empiriques sur les
conséquences migratoires d’une modification
du barème des impôts sur les successions ne
sont disponibles qu’en Suisse et aux ÉtatsUnis. Dans le système étasunien, non seulement les États de l’Union, mais aussi le gouvernement central prélèvent des impôts sur
les successions et donations. Des estimations
économétriques de l’élasticité fiscale peuvent
être effectuées sur la base des différences de
charge fiscale entre les États comme pour les
données cantonales en Suisse. Bakija et
Slemrod (2004) ont évalué l’effet des différences d’impôts successoraux sur le volume
des successions ouvertes dans un État chaque
année. Ils ont constaté que les masses successorales déclarées sont statistiquement bien
moins importantes là où les impôts successoraux sont élevés. Toutefois, ces effets sont relativement faibles d’un point de vue économique; en effet, les élasticités implicites comprises entre –0,06 et –0,14 sont du même
ordre que les valeurs trouvées pour la Suisse.
Conway et Rork (2006, 2012) ont procédé à
des estimations similaires basées sur les mouvements migratoires des ménages de retraités. Ils n’ont pas repéré d’effet statistique significatif entre les modifications de la fiscalité successorale et le choix du lieu de domicile
des Étasuniens à la retraite. Toujours sur la
base des données de Conway et Rork (2006),
on observe en revanche un enchaînement inverse: dans les États où les ménages de retraités immigrent en nombre, la charge fiscale
successorale tend à diminuer.
et que, dans treize des quinze brochures, la
concurrence fiscale constitue l’argument numéro un des partisans d’une baisse de l’impôt successoral. Pour eux, sans un tel allègement, l’exode des contribuables nantis au
profit de cantons où les héritiers fortunés
sont moins lourdement taxés serait inexorable.
La logique de la concurrence fiscale est
séduisante. L’élément déterminant n’est, toutefois, pas tant de savoir si des contribuables
mobiles peuvent être détournés par des impôts faibles, mais quel en serait le nombre. Si
la baisse de la fiscalité entraîne une arrivée
massive de contribuables, l’intérêt pour les
recettes fiscales est évident, puisqu’elles
tendent à augmenter plutôt qu’à diminuer. À
l’inverse, une hausse de la fiscalité qui provoquerait un départ en nombre des contribuables fortunés constituerait un «autogoal»
budgétaire. Plus ces réactions seront ténues,
plus le rapport entre taux d’imposition et recettes fiscales sera «normal».
Lorsque, dans un cas extrême, des changements au niveau de l’imposition n’induisent aucun déplacement des contribuables ou autre manifestation, les recettes
fiscales suivent l’évolution de la charge d’impôt. L’intensité des phénomènes de déplacement liés aux variations observées chez celleci – en jargon, on parle d’«élasticité de la
50 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Nous avons tenté d’évaluer économétriquement l’élasticité de la substance des impôts successoraux à l’échelon cantonal3. Le
plus grand défi méthodologique d’une telle
analyse réside dans le calcul du substrat fiscal
concerné par les impôts successoraux. Au
sens étroit, celui-ci est égal à la somme des
biens hérités. Or, il n’existe pas en Suisse de
données systématiques à cet égard.
Le plus souvent, il s’écoule une longue
période entre le moment où une personne
disposant de biens décide de déménager
pour des raisons fiscales et celui où son patrimoine est dévolu. Dès lors, les chances de
pouvoir repérer statistiquement des changements de domicile pour cause fiscale sont
considérablement meilleures lorsqu’on suit
les individus concernés de leur vivant. Cela
nous place devant la question du profil des
personnes entrant en ligne de compte, car,
tôt ou tard, nous nous trouverons tous dans
le rôle du testateur (même sans laisser nécessairement une fortune héritable). En admettant que la question concerne au premier
chef les personnes ayant atteint l’âge de la
retraite, nous nous sommes systématiquement concentrés sur ces contribuables. Nous
sommes, en outre, partis de l’idée que les
rentiers fortunés réagissent plus fortement
que les personnes modestes aux changements qui affectent les impôts successoraux.
Aussi, pour en mesurer l’assiette, nous avons
d’abord retenu le produit de l’impôt fédéral
direct acquitté par les ménages de rentiers
appartenant au décile le plus élevé des revenus. Grâce à la forte progressivité de cet impôt, cette définition de la substance fiscale a
pour effet de donner un poids particulièrement élevé aux rentiers jouissant de hauts
revenus4.
Pour quantifier le poids des impôts successoraux, nous avons calculé des moyennes
Dossier
Deuxièmement, nos modèles prennent
également en considération d’autres types
d’impôt donnant lieu à des estimations qui
peuvent servir de tests de plausibilité. Ainsi,
nous avons calculé pour l’impôt sur la fortune une élasticité de –0,13. Autrement dit,
les riches rentiers semblent plus sensibles aux
révisions de l’impôt sur la fortune qu’à celles
touchant la taxation des héritages. Il en va
différemment de l’impôt sur le revenu pour
lequel l’élasticité est évaluée à –0,81, un score
statistiquement significatif. Dès lors, à considérer les évaluations statistiques relativement
pointues des répercussions prévisibles dans
le cas de l’imposition des revenus, il n’y a apparemment pas lieu d’attribuer à une imprécision des données ou des méthodes d’estimation l’incidence très faible que peut avoir
l’imposition des successions sur l’exode des
contribuables.
Graphique 2
Baisse des impôts sur les successions à Schaffhouse et Soleure
Part des rentrées fiscales provenant des retraités formant le décile le plus élevé
10
5
1
0.5
Évaluation critique des résultats
0.1
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
5
5.5
6
6.5
7
7.5
8
Taux d'imposition moyen sur les successions
Remarque: Comme le montre le graphique du site
www.fiscalfederalism.ch/data/visual/inheritance.html,
l’impôt schaffhousois sur les successions a fortement baissé
en 1992, alors qu’il est resté plus ou moins constant dans
le canton de Soleure. Malgré cette différence du niveau
d’imposition des successions, la part de ces deux cantons
aux recettes fiscales provenant du décile supérieur des
ménages de rentiers est restée pratiquement inchangée
sur la période considérée.
3 Brülhart et Parchet (2014). Le Conseil fédéral (2013,
p. 137) affirme ce qui suit à propos des phénomènes
d’exode liés à des modifications des impôts successoraux: «Il n’existe pas d’études empiriques sur l’importance de ce problème.» Notre étude vise à combler cette
lacune dans la littérature scientifique.
4 On ne dispose malheureusement pas de données annuelles et par classes d’âge sur la fortune. S’agissant des
ménages de rentiers, une corrélation étroite entre revenu (y compris le rendement de la fortune) et fortune
tient de la logique. Nous avons également utilisé
d’autres définitions de l’assiette fiscale, mais nos estimations sont en tous points semblables.
5 Ce seuil d’élasticité correspond au rapport moyen produit des droits de succession / (produit des droits de
succession + produit des impôts sur le revenuR10 + produit des impôts sur la fortuneR10), où R10 désigne les
rentiers du décile de revenu supérieur et où les recettes
fiscales communales et cantonales sont cumulées.
Source: Brülhart, Parchet / La Vie économique
pondérées des taux appliqués selon le degré
de parenté. Les données retenues englobent
les 26 cantons sur une période allant de 1971
à 2008. Les chiffres bruts peuvent être
consultés sur Internet (voir graphique 2).
Notre évaluation principale de l’élasticité
de l’assiette fiscale en matière d’impôts successoraux est de –0,09, soit une valeur dépourvue d’incidence statistique. Cela signifie que nous ne pouvons pas écarter
totalement l’hypothèse que des modifications de l’imposition des successions par les
cantons n’ont eu aucun impact sur la substance fiscale. L’élasticité estimée est faible
également au regard du fait qu’elle dépasse
de beaucoup la valeur de –1 requise pour
qu’une baisse des impôts soit payante en
termes de recettes fiscales tirées des impôts
successoraux. Dans quelle mesure notre estimation est-elle plausible?
Premièrement, elle est proche des coefficients calculés aux États-Unis lors de modifications de la taxation des successions à
l’échelon des États. Pas plus qu’en Suisse, les
méthodes statistiques ne parviennent réellement à mettre en évidence un exode des
contribuables fortunés âgés en raison de
l’imposition des successions (voir encadré 1).
51 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
À la lumière de ces résultats, on pourrait
prédire que l’introduction d’un éventuel impôt national sur les successions serait suivie
de fuite encore moins prononcées, car la mobilité internationale des ménages est loin
d’atteindre le même niveau que leur mobilité
intercantonale. Selon Eichenberger (2013),
une telle conclusion ne serait pas pertinente.
Après un examen approfondi de l’étude, il
formule trois critiques qui nous paraissent
importantes.
Eichenberger fait valoir d’abord que les
hausses d’impôts pourraient déclencher des
réactions plus sensibles que leur baisse, un
point sur lequel s’appuie surtout notre analyse. Pour la dernière version de l’étude, nous
avons pu élargir la base de données aux années septante, ce qui nous permet d’inclure
dans les estimations plusieurs épisodes de
majorations d’impôts cantonaux sur les successions. Nous constatons, en effet, que
celles-ci provoquent des réactions un peu
plus marquées que les baisses. Cela dit, ce
constat n’est pas non plus significatif sur le
plan statistique.
Ensuite, Eichenberger rappelle la difficulté qu’il y a à saisir statistiquement les répercussions des variations de taux d’imposition,
puisque le contribuable réagit souvent en
décalage, soit très tôt en anticipant une réforme, soit longtemps après celle-ci. Notre
étude s’en soucie dans la mesure où elle évalue des modèles dynamiques qui, sous certaines hypothèses, calculent les effets à long
terme. Ces derniers ne diffèrent pas de manière significative des principaux résultats de
nos estimations. Le graphique 3 éclaire différemment le problème. Il montre, de manière
simplifiée, comment ont évolué les recettes
Dossier
Graphique 3
Evolution des recettes fiscales après une forte baisse des impôts sur les successions
Recettes des impôts sur les successions (logarithmiques, normalisées)
Nombre d’observations
30
1
1
.5
10
0.5
20
5
0
0
-.5
–0.5
10
1
-1.5
-1
–1
0.5
–1.5
0
-20
–20
0.1
-15
–15
-10
–10
-5
–5
0
0
55
10
10
15
15
20
20
Écart en années par rapport à la baisse des droits de succession
Remarque: Évolution des recettes fiscales pour les cinq
cantons ayant connu la plus forte baisse des impôts sur les
successions (Berne, Glaris, Schaffhouse, Tessin et
Thurgovie). Les points correspondent aux écarts par canton
et par an par rapport aux moyennes logarithmiques de tous
les cantons et années (résidus de régression, axe Y de
gauche). Les lignes représentent des valeurs moyennes
lissées. Les barres verticales le long de l’axe X indiquent le
nombre d’observations (axe Y de droite).
Encadré 2
Sources
– Bakija Jon et Slemrod Joel, Do the Rich Flee
from High State Taxes? Evidence from Federal
Estate Tax Returns, NBER Working Paper, n°
10645, 2004.
– Brülhart Marius et Parchet Raphaël, «Alleged Tax Competition: The Mysterious Death
of Bequest Taxation in Switzerland»,
Journal of Public Economics, 111, 2014, p.
63-78.
– Conseil fédéral, Message relatif à l’initiative
populaire «Imposer les successions de plusieurs millions pour financer notre AVS
(réforme de la fiscalité successorale)»,
Berne, 13 décembre 2013.
– Conway Karen S. et Rork Jonathan C.,
«State ’Death’ Taxes and Elderly Migration:
the Chicken or the Egg?», National Tax
Journal, 59(1), 2006, pp. 97–128.
– Conway Karen S. et Rork Jonathan C., «No
Country for Old Men (or Women): Do State
Tax Policies Drive Away the Elderly?», National Tax Journal, 65(2), 2012, p. 313–356.
– Eichenberger Reiner, «Erbschaftssteuern
für direkte Nachkommen: Die schlechteste
Steuer» dans Bessard Pierre (éd.), Nachteil
Erbschaftssteuer, Liberales Institut, Zurich,
2013, pp. 5–71.
Source: Brühlhart, Parchet / La Vie économique
des droits de succession dans cinq cantons
ayant procédé à des baisses d’impôts particulièrement sensibles. Dans le scénario habituellement envisagé par les adeptes des
baisses d’impôts, celles-ci attirent les contribuables aisés qui, en fin de vie, feront donc
des testateurs intéressants. On s’attendrait
donc à une chute des rentrées fiscales sur les
successions après la baisse d’impôt, suivie de
leur remontée progressive au niveau antérieur à la baisse et même au-delà. Or, les
données disponibles, sur lesquelles s’appuie
le graphique 3, ne montrent aucun redressement des rentrées, pas même vingt ans après
la réforme.
Dans son objection peut-être la plus forte,
Eichenberger rappelle enfin que la fuite d’un
contribuable pour cause de droits de succession élevés ne nuit pas seulement au fisc en
raison des baisses afférentes de rentrées successorales, mais aussi – ou surtout – à cause
des pertes implicites de recettes d’impôts sur le
revenu et la fortune du vivant du contribuable. Cela signifie que l’élasticité de l’impôt sur les successions à partir de laquelle
une baisse serait fiscalement intéressante
n’est pas de –1, mais proche de zéro. Si l’on
admet que les recettes des droits de succession des rentiers appartenant au décile de revenu supérieur expriment bien la substance
de la fiscalité successorale, on peut montrer
qu’en tenant compte des autres impôts, des
52 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
baisses de droits de succession suivies de
hausses de recettes seraient possibles à partir
d’un niveau d’élasticité de – 0,285. Cette valeur limite est elle-même inférieure aux élasticités évaluées par nos soins. Même en tenant compte de tous les impôts directs, il
semble assez improbable que des baisses de
droits de succession débouchent sur des
hausses de recettes.
Une concurrence fiscale «théorique»
Dans l’état actuel de nos connaissances,
l’élasticité de la substance fiscale des droits
de succession est faible et la concurrence fiscale ne contraint guère les cantons à en
abaisser les taux. Nous nous situons plutôt
dans un cas de «concurrence fiscale théorique». Il n’y a pas lieu de surestimer la mobilité des contribuables dans les conséquences qu’aurait l’éventuelle introduction
d’un impôt national sur les successions. La
pression effective exercée par la concurrence
fiscale n’est pas forcément aussi forte que la

logique intuitive le suggère a priori.
Dossier
L’impôt sur les successions:
le point de vue de la recherche scientifique
L’impôt sur les successions soulève des débats animés entre ses
détracteurs et ses défenseurs. Sa
nature même en fait un sujet sensible et controversé (plus peutêtre que d’autres formes d’imposition), puisqu’il est prélevé à la
mort d’un proche. Pour ses détracteurs, il est immoral, car il pénalise des parents aimants et généreux à l’égard de leurs enfants,
en frappant une fortune grevée
préalablement par d’autres impôts. Pour ses défenseurs, cet impôt prévient une (trop) forte
concentration de richesses et n’a
que peu d’effets négatifs sur
l’épargne et le travail puisqu’il est
L’imposition sur les héritages compliquerait la transmission intergénérationnelle des PME: la recherche n’a pas trouvé
de preuves réelles à ce niveau. En illustration: vignes dans le Lavaux, où la petite propriété familiale reste importante.
Photo: Keystone
payé par un défunt qui n’est pas
directement concerné, ou par des
héritiers qui seraient même incités ainsi à augmenter leur effort
de travail.
Qu’en dit la théorie économique et quels
sont les résultats de la recherche empirique
dans ce domaine? Deux concepts sont au
cœur du raisonnement scientifique:
– l’équité, critère normatif sur la distribution des richesses;
– l’efficience, soit la volonté de minimiser
les distorsions des décisions individuelles
par l’impôt.
L’équité étant une notion hautement subjective, la littérature académique s’est largement concentrée sur l’efficience. Elle s’inté-
Pr Marius Brülhart
Professeur assistant en
microéconomie, Università della Svizzera italiana
USI
Pr Raphaël Parchet
Professeur ordinaire au
département d’économétrie et d’économie politique, université de
Lausanne
53 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
resse ainsi aux conséquences de l’impôt sur
les décisions des individus en matière – entre
autres – d’épargne, d’offre de travail, de mobilité, ou encore d’évasion fiscale. Les modèles théoriques proposent une analyse
structurée de ces différents mécanismes, tandis que les analyses empiriques cherchent à
en mesurer l’intensité.
Les théories en matière de taxation
optimale
Les théories en matière de taxation optimale mettent en regard l’efficience avec certains aspects normatifs d’équité. Les résultats
dépendent de plusieurs éléments, notamment:
– les motifs qui sous-tendent les transferts
sous forme de legs;
– la relation de l’impôt sur les successions
avec d’autres impôts, en particulier l’impôt sur le revenu;
– l’effet de l’impôt sur l’épargne et l’accumulation de fortunes;
– les préférences sociales en termes de redistribution de la richesse.
Dossier
Encadré 1
Les recettes fiscales de l’impôt sur
les successions en comparaison
internationale
Le graphique 1 compare les recettes fiscales de l’impôt sur les successions, exprimées en pourcentage du PIB, dans différents
pays de l’OCDE. En Suisse, elles se montaient
à 0,33% du PIB en 1990 avant de diminuer à
0,17% en 2010. Cette évolution s’explique
principalement par les réformes successives
des impôts cantonaux au cours des deux dernières décennies. Les statistiques internationales témoignent d’une grande diversité. De
nombreux pays, formant un groupe disparate
qui inclut la Suède, l’Italie, la Grèce et les
États-Unis, ont fait comme la Suisse en réduisant fortement leurs impôts sur les successions. Dans d’autres pays, y compris l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique, son poids
a par contre augmenté. On ne remarque pas
de corrélation entre, d’une part, le niveau ou
l’évolution de cet impôt, et, d’autre part, la
richesse ou la croissance économique des
pays.
1 Voir, par exemple, Cremer et Pestieau (2006).
2 Kopczuk, (2013).
3 Ces valeurs se rapportent à une élasticité de la masse
successorale par rapport à un taux «net d’impôt»,
c’est-à-dire à la part de la masse successorale disponible
après paiement de l’impôt. Pour un taux d’imposition de
20%, ces valeurs correspondraient à une élasticité de la
masse successorale par rapport au taux d’imposition de
respectivement –0,025 et –0,05.
4 Brülhart et Parchet (2014).
5 Grossmann et Strulik (2010).
6 WBBF (2012).
7 Bischofberger et Walser (2012), p. 67.
Les différents motifs qui sous-tendent la
transmission posthume du patrimoine
peuvent aboutir à des conclusions radicalement différentes quant à la taxation optimale1. Dans le cas de parents altruistes, qui
s’inquiètent du bien-être de leurs enfants
comme du leur, un impôt sur les successions
modifie le choix individuel entre consommation et épargne et induit donc des distorsions
économiques. Si, au contraire, les parents
sont seulement motivés par l’accumulation
de richesses et que la transmission de cette
dernière intervient accidentellement par leur
décès, un impôt sur les successions ne modifie pas leur choix individuel et aucune distorsion n’en résulte (au moins du côté des légataires). Pour juger des effets d’un impôt sur
les successions, il faut donc d’abord savoir
dans quelle proportion les legs proviennent
d’une planification délibérée (gérée par les
testateurs en faveur des héritiers) et quelle est
la part «accidentelle» (résidu de fortune
transmis lors du décès).
Ces considérations font abstraction de
l’existence d’autres taxes (comme l’impôt sur
le revenu). Un résultat théorique classique
lorsque l’on introduit ces deux dimensions
est celui d’Atkinson-Stiglitz, pour qui l’impôt
sur l’héritage est une redondance de l’impôt
sur le revenu, l’héritage n’apportant pas plus
d’information que le revenu en ce qui
concerne la distribution sous-jacente et non
observée des aptitudes individuelles. Supposons en outre que les legs soient délibérés, et
que parents et enfants retirent tous deux une
utilité positive de l’héritage, le transfert de
richesses peut donc être considéré comme
une externalité positive. Farhi et Werning
(2010) montrent que si les parents ne
prennent pas entièrement en compte le surcroît de bien-être dont bénéficient leurs enfants, la taxe optimale du point de vue social
est zéro ou peut même tourner en subside
(taux d’imposition négatif). Ce résultat est
pourtant d’intérêt essentiellement académique, car l’idée de subventionner de riches
testateurs qui ne donneraient pas assez à
leurs héritiers ne résiste guère à une analyse
sociopolitique plus large2.
Dans une analyse théorique récente et influente, Piketty et Saez (2013) proposent un
modèle plus général qui fait dépendre le taux
d’imposition optimal de l’élasticité de la
masse successorale par rapport à ce même
taux d’imposition, de la concentration des
héritages et du revenu dans la société, et de
l’importance que cette dernière attribue à la
redistribution. Les auteurs montrent que si
l’élasticité de la masse successorale est faible,
les héritages sont fortement concentrés et la
société attribue un poids important aux petits légataires, alors le taux d’imposition est
54 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
positif et potentiellement élevé. En appliquant leur modèle aux États-Unis et à la
France, les auteurs concluent que les taux
d’imposition optimaux peuvent atteindre
60%.
Les effets de distorsion
sur l’activité économique
Dans sa revue de la littérature, Kopczuk
(2013) résume les principales recherches empiriques dans le domaine. Le premier effet de
l’impôt sur les successions concerne la richesse accumulée tout au long d’une vie, déclarée lors du décès de son détenteur et
transmise à la prochaine génération. Les
études sur ce sujet trouvent une élasticité significative de la masse successorale par rapport à l’impôt, mais dont l’ampleur est limitée à une valeur comprise entre 0,1 et 0,2.3
En s’intéressant à la masse successorale
totale, ces travaux mesurent l’effet conjoint
d’un changement d’épargne et de l’évasion
fiscale. Dans une étude récente consacrée à
l’impôt sur la fortune en Suède, Seim (2013)
montre que l’évasion fiscale est la principale
explication et que l’effet sur l’épargne est en
fait très limité.
Notre étude empirique sur la Suisse4 fait
aussi état d’un impact faible de l’impôt sur les
successions dans un contexte où, grâce à la
petitesse des cantons, la base fiscale est en
principe hautement mobile. Ces résultats
concordent avec ceux tirés de travaux similaires, notamment pour les États-Unis. Ils reflètent aussi l’image générale qui ressort
d’autres études empiriques indiquant une
base imposable relativement inélastique.
L’effet de la fiscalité sur les donations en
cours de vie semble plus important, mais
dépend surtout des incitations propres à
chaque système d’imposition (en particulier de l’existence d’un impôt sur les donations dont le taux peut différer de l’impôt
sur les successions). Les études empiriques
montrent de plus que les stratégies d’optimisation (minimisation) fiscale sont sousutilisées, suggérant soit une inattention des
contribuables, soit une volonté d’exercer un
contrôle sur sa fortune le plus longtemps
possible.
Une autre question intéressante est l’effet des legs sur l’offre de travail des héritiers. La théorie économique suggère que
ceux-ci devraient accroître leurs efforts en
ce domaine si l’impôt sur les successions
réduisait le capital transmis. Les recherches
à ce sujet confirment cette intuition et font
état d’un effet négatif des héritages sur la
participation au marché du travail. Il est
cependant très difficile de le mesurer précisément, tant l’identification d’un lien de
Dossier
familiales, la fortune héritée en plus du capital lié à l’entreprise a dépassé le montant
de l’impôt.
La recherche empirique existante indique
donc que certaines décisions économiques
peuvent être sensibles à l’imposition sur les
successions, quand bien même ces effets
semblent être globalement faibles, au moins
pour des taux modérés. Néanmoins, pour
aboutir à un résultat pleinement concluant,
il faudra surmonter des difficultés méthodologiques importantes: comment identifier un
lien de causalité entre imposition et changement de comportement individuel, notamment lorsque ce comportement ne s’observe
que lors d’un décès? Plus de recherches empiriques dans ce domaine sont souhaitables.
Pour cela, il est important de pouvoir utiliser
des données de qualité dont l’accès est souvent encore trop limité.
Graphique 1
Recettes de l’impôt sur les successions, en % du PIB
1990
2010
En % du PIB
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
iq
ue
as
ce
lg
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It
Po
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Su
èd
e
Au
tr
ic
he
0.0
Source: OCDE / La Vie économique
Encadré 2
Bibliographie
– Bischofberger Alois et Walser Rudolf, «Bundeserbschaftssteuer – ein Instrument der
Umverteilung mehr», dans Schwarz Gerhard
et Salvi Marco (éd.), Steuerpolitische Bau­
stellen, Avenir Suisse, 2012, Verlag Neue
Zürcher Zeitung.
– Brülhart Marius et Parchet Raphaël, «Alleged Tax Competition: The Mysterious Death
of Bequest Taxes in Switzerland», Journal of
Public Economics, 2014, 111, pp. 63–78.
– Cremer Helmuth et Pestieau Pierre, «Wealth
Transfer Taxation: a Survey of the Theoretical Literature», dans Kolm SergeChristophe et Mercier Ythier Jean (éd.),
Handbook of the Economics of giving, Al­
truism and Reciprocity, 2, 2006, pp. 1107–
1134. Elsevier.
– Farhi Emmanuel et Werning Ivan, «Progressive Estate Taxation», The Quarterly Journal
of Economics, 2010, 125(2), pp. 635–673.
– Grossmann Volker et Strulik Holger, «Should
Continued Family Firms Face Lower Taxes
Than Other Estates?», Journal of Public
Economics, 2010, 94, pp. 87–101.
– Kopczuk Wojciech, «Taxation of Intergenerational Transfers and Wealth», dans Alan
Auerbach, Raj Chetty, Martin Feldstein et
Emmanuel Saez (éd.), Handbook of Public
Economics, 2013, 5, p. 329–390. Elsevier.
– Piketty Thomas et Saez Emmanuel, « A
Theory of Optimal Inheritance Taxation»,
Econometrica, 2013, 81(5), pp. 1851–1886.
– Seim David, «Real or Evasion Responses
to the Wealth Tax? Theory and Evidence
from Sweden», Mimeo, 2013, université
de Stockholm.
– Wissenschaftlicher Beirat beim Bundesministerium der Finanzen (WBBF), Die Be­
günstigung des Unternehmensvermögens in
der Erbschaftssteuer, Bundesministerium
der Finanzen, Berlin, 2012.
causalité entre héritage et offre de travail est
compliquée empiriquement. De plus, les
héritiers devenant de plus en plus âgés en
moyenne, grâce à une espérance de vie
croissante, cet aspect est probablement en
train de perdre de sa pertinence.
Le spectre des entreprises
familiales menacées
Un des arguments fréquemment invoqué
en défaveur de l’imposition sur les héritages
concerne la transmission intergénérationnelle des petites entreprises familiales:
l’impôt forcerait les héritiers, à court de
liquidités, à vendre la société. La littérature
scientifique ne soutient pas cet argument.
D’une part, en théorie, l’imposition d’un
transfert d’entreprises familiales peut avoir
des effets globalement positifs, en incitant
des héritiers moins capables que leur prédécesseur à ne pas prendre sa succession5.
D’autre part, il s’avère quasiment impossible d’identifier empiriquement les effets
négatifs que cet impôt aurait sur les sociétés
familiales. Holtz-Eakin, Phillips et Rosen
(2001), par exemple, n’ont trouvé aucune
indication que les propriétaires de petites
entreprises signent des contrats d’assurance-vie en fonction des impôts sur les
successions anticipés. Une étude du ministère allemand des Finances 6 ne trouve pas
d’indication que l’imposition des transferts
d’entreprises familiales ait représenté des
difficultés sérieuses, pour la simple raison
que dans plus de 98% des successions intra-
55 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Un impôt peu nuisible
La théorie moderne de la taxation optimale suggère qu’en présence d’une faible
élasticité de la base fiscale – confirmée par la
recherche empirique – et d’une distribution
inégalitaire de la richesse, l’impôt sur les successions a son rôle à jouer: il génère des recettes publiques qui sont relativement peu
nuisibles à l’activité économique. Un avis
d’ailleurs partagé par des économistes
libéraux. Selon Avenir Suisse, par exemple,
l’impôt sur les successions provoque
relativement peu de distorsions et c’est
essentiellement cela qui le rend efficient7.
Ceci n’implique cependant pas que cet impôt soit une aubaine en soi, sa désirabilité
reposant sur l’utilité avérée des dépenses
publiques qu’il alimente ou sur la nuisibilité

des impôts qu’il remplace.
Dossier
L’impôt fédéral sur les successions représente une grave
ingérence dans la souveraineté fiscale des cantons
Les impôts sur les successions et
les donations rapportent 862 millions de francs par an aux cantons
et aux communes. Les premiers
font usage de leur droit d’imposition de diverses façons, en fonction des préférences exprimées
par les électeurs. L’initiative populaire demandant l’introduction,
au niveau de la Confédération,
d’un impôt sur les successions
rompt avec le système fédéraliste
et débouche sur de nombreux problèmes impliquant autant la politique financière que le droit. La
Conférence des directrices et directeurs cantonaux des finances
(CDF) recommande de la rejeter.
Peter Hegglin
Conseiller d’État du canton de Zoug, président de
la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des
finances (CDF)
Diverses initiatives populaires poussent à
davantage de centralisation en matière fiscale. L’exemple le plus récent est celui qui
demande l’introduction d’un impôt fédéral
sur les successions, dont deux tiers des recettes iraient au Fonds de compensation de
l’AVS et le reste aux cantons. La CDF rejette
cette initiative.
pas à une concurrence fiscale ruineuse. Les
électeurs de chaque canton devraient pouvoir décider eux-mêmes de la charge globale
pesant sur le revenu, la fortune, les héritages
ou les donations. Il faut rejeter la centralisation de l’impôt sur les successions et les donations, qui n’aboutit qu’à poursuivre l’érosion du fédéralisme.
Les impôts sur les successions et
les donations relèvent des cantons
Lacunes constitutionnelles et
affectation problématique des
recettes dégagées
L’initiative représente une grave ingérence
dans la souveraineté fiscale des cantons, en
même temps qu’elle met sur pied un nouvel
impôt fédéral. Une vaste confusion s’est installée autour de l’abolition de l’impôt sur les
successions par les cantons. Les allégements
fiscaux introduits – qui peuvent prendre diverses formes suivant les cantons – portaient
principalement sur la taxation des descendants directs. Il existait, toutefois, des exceptions. Les cantons de Neuchâtel, Vaud, Appenzell Rhodes-Intérieures et, en partie, Lucerne collectent toujours un impôt sur les
legs perçus par les héritiers directs. Schwytz
est le seul canton qui ne connaisse aucun
impôt sur les successions et les donations.
On a très souvent tendance à oublier que les
droits de succession sont très élevés dans de
nombreux cantons pour les parents éloignés
et peuvent entraîner des charges fiscales supérieures à 40% pour les non-parents. Si l’on
s’en réfère aux statistiques les plus récentes,
l’impôt sur les successions et les donations a
rapporté 862 millions de francs aux cantons
et aux communes en 2011. Cela montre très
nettement que les cantons n’ont pas aboli cet
impôt, mais qu’ils le prélèvent de façon différenciée.
La structure fiscale globale des cantons
doit également être intégrée au débat. Cela
revient à parler de la charge que représentent
l’impôt sur le revenu et surtout l’impôt sur la
fortune, qui n’existent pas au niveau fédéral.
Prenons par exemple le canton de Vaud. En
dépit de l’impôt successoral qui frappe également les descendants directs, on observe de
toute évidence aucun exode de contribuables
âgés. Ce canton doit donc rester libre d’imposer les héritages, tout comme Schwyz a le
droit d’y renoncer. Cet exemple de bon fonctionnement du fédéralisme suisse ne conduit
56 Die Volkswirtschaft Das Magazin für Wirtschaftspolitik 3-2014
L’initiative populaire demandant l’introduction, au niveau fédéral, d’un impôt sur
les successions a déjà soulevé des vagues
avant son aboutissement officiel. Si elle est
acceptée, elle posera des problèmes constitutionnels et engendrera des inégalités juridiques. Pour prendre un exemple, c’est le
montant de la succession qui est déterminant, mais non la quote-part qui échoit à un
héritier. Dès lors, dans le cas d’une succession de 2 millions de francs pour laquelle il
n’existe qu’un héritier, aucun impôt ne sera
perçu. Ce sera le cas, par contre, si la succession est de 2,1 millions et que quatre héritiers se la partagent, à raison de 525 000
francs chacun. L’initiative ne règle, en outre,
pas la question de la transmission des entreprises. La rétroactivité est anticonstitutionnelle en raison de ses effets néfastes et de sa
longue durée. Autre question sans réponse:
faudra-t-il – et comment procéder dans ce
cas – rembourser les droits de succession
cantonaux déjà versés? Les conséquences
pourraient, par ailleurs, être considérables
pour les budgets cantonaux. Il convient également de rejeter, pour des raisons de politique financière, l’affectation de recettes fiscales générales. La prévoyance vieillesse
demande des réformes structurelles. Un impôt fédéral sur les successions n’a rien à voir

avec la question.
Dossier
Impôt fédéral sur les successions:
de gros dommages pour une utilité faible
L’initiative relative à l’impôt sur
les successions séduit par de
fausses promesses et déstabilise,
quand elle ne paralyse pas déjà,
des PME familiales. Si elle entrait
en vigueur, des entreprises et des
emplois seraient menacés. Cumu­
ler des impôts sur la fortune et
sur les successions est inhabituel
à l’échelle internationale. C’est
également une erreur. En outre,
l’initiative porte atteinte à l’au­
tonomie financière des cantons,
raison de plus pour la refuser.
Enfin, ce texte reporterait au
mieux de quelques années les
déficits prévisibles de l’AVS, tout
en bloquant la mise en route de
réformes efficaces.
Frank Marty
Membre de la direction,
economiesuisse, Zurich
Sandra Spieser
Responsable suppléante
Finances et fiscalité,
economiesuisse, Zurich
Plus de 80% des sociétés implantées en
Suisse sont de type familial. Près de la moitié
d’entre elles sont transmises à un parent. Une
succession dans une PME est souvent une affaire délicate; l’initiative créerait de nouvelles
difficultés. Payer un impôt élevé au lieu d’investir, réduire ses fonds propres, économiser,
voire licencier: voilà des scénarios qui font
frémir les entrepreneurs. La majorité des cantons ont aboli l’impôt sur les successions pour
les descendants directs, dans le but notamment de simplifier la transmission du patrimoine. Sa réintroduction à l’échelle nationale
représenterait une menace existentielle pour
des milliers d’entreprises familiales.
Imposition record de la fortune et
conformité constitutionnelle discutable
L’initiative soulèverait de nombreux problèmes d’application:
1. L’impôt demandé est contraire au principe constitutionnel de l’égalité de traitement: un héritage de 1 million de francs
transmis à un héritier unique serait exonéré d’impôt. Pour 3 millions de francs et
trois héritiers, l’impôt sera de 200 000
francs ou 65 000 francs par ayant-droit.
2. L’initiative populaire porte atteinte à la
souveraineté fiscale des cantons, car ces
derniers perdraient toute compétence en
matière d’impôt sur les successions.
3. La combinaison d’un impôt sur la fortune
et d’un impôt sur les successions, inhabituelle à l’échelle internationale, alourdirait encore une charge fiscale suisse sur la
fortune déjà élevée. Toute la place économique en pâtirait (délocalisations d’entreprises, renoncement à s’implanter en
Suisse, diminution de la richesse créée).
4. L’initiative soulèverait des questions pratiques ardues, comme celle de l’évaluation
de l’entreprise (valeur vénale) et de la
comptabilité (traitement des réserves latentes). La bureaucratie liée à la taxation
gonflerait encore un peu plus.
5. Dans la mesure où l’unité de la matière du
projet est contestable, la question peut se
poser de savoir si l’initiative est valable.
L’initiative prévoit certes des réductions
d’impôt pour les successions d’entreprises.
Ce ne sont que de vaines promesses en ce qui
58 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
concerne la planification de ces mêmes successions, car la mise en œuvre précise de
l’initiative se fera ultérieurement. Une restriction de taille subsiste également: l’héritier
doit continuer d’exploiter la société pendant
dix ans au moins. Une obligation de cette
ampleur est disproportionnée sous l’angle de
la gestion d’entreprise; c’est pour cela qu’elle
n’existe nulle part ailleurs. Que se passera-til si la société doit être vendue ou liquidée
après huit ans? Est-il suffisant qu’un seul héritier en poursuive l’exploitation, alors que le
texte de l’initiative parle «des héritiers»?
Contrairement aux pratiques d’autres pays,
l’initiative prévoit le prélèvement systématique de l’impôt au-delà d’un certain seuil,
encore indéterminé. La possibilité d’un paiement échelonné, évoquée ici et là, ne suffira
guère à rassurer les cercles des PME concernées. On assiste déjà à un engorgement des
procédures de successions, une situation
dont l’initiative est la cause directe d’après
certains experts. Le fait qu’elle suscite déjà
des réactions, alors que ses dispositions spécifiques seront connues au mieux dans
quelques années, crée une insécurité paralysante. C’est un poison dans la planification
des successions. Une fois tous les inconvénients additionnés, on se rend compte que le
prix à payer est bien trop élevé, alors que
l’utilité de l’initiative est discutable.
Pas une solution aux problèmes de l’AVS
L’initiative suggère qu’elle résoudra le problème de financement de l’AVS lié à l’évolution démographique. C’est une illusion. Les
initiants tablent sur 2 milliards de francs supplémentaires pour l’AVS. Le Conseil fédéral
avance, lui, un montant nettement inférieur.
Les cantons, censés bénéficier d’une part du
produit de l’impôt, seront aussi affectés et
devront s’attendre à des pertes de recettes.
Sachant que le défaut de financement dépassera 8 milliards de francs, les rentrées éventuelles ne seront pas d’un grand secours.
C’est d’une révision en profondeur – qui fait
actuellement l’objet d’une consultation –
dont l’AVS a besoin. L’économie s’engage en
faveur d’une réforme équilibrée et de qualité;
elle rejette fermement, en revanche, les solutions trompeuses qui font plus de mal que de

bien.
Dossier
Une réforme fiscale judicieuse
Trois problématiques sont au cœur
du débat soulevé par l’initiative
sur la réforme de la fiscalité successorale, qui veut introduire un
impôt de 20% sur les legs supérieurs à 2 millions de francs au
profit de l’AVS: l’ampleur de la
concentration de la fortune, l’impact de l’initiative sur les entreprises familiales et son effet sur
la quote-part de l’État. Les initiants entendent renforcer l’AVS
et freiner la concentration croissante des richesses.
Hans Kissling
Économiste, ancien chef
de l’Office statistique
du canton de Zurich et
membre du comité d’initiative
La Suisse est l’un des pays où la répartition
des richesses est la plus inégale. C’est un fait
avéré par de nombreuses études aussi bien
nationales qu’internationales. Malgré tout, les
adversaires de l’initiative le contestent. Ils font
valoir que les fonds du deuxième pilier ne
sont pas pris en compte dans la statistique de
la fortune et que, s’ils l’étaient, la répartition
des richesses serait beaucoup plus uniforme.
Cette argumentation est peu convaincante. En
effet, les avoirs de prévoyance sont des revenus ajournés que la caisse de pension restitue,
en règle générale, sous forme de rentes. Ils ne
constituent pas une fortune individuelle
transmissible et, à ce titre, n’ont pas leur place
dans la statistique sur la fortune. Ils y figurent,
cependant, lorsque le capital est retiré avant
l’âge de la retraite.
régler l’impôt sur les successions sans avoir à
puiser dans les capitaux de l’entreprise.
Le texte prévoit que deux tiers du produit
de l’impôt seront versés au Fonds de compensation de l’AVS. Ainsi, on pourra renoncer à
de futures augmentations de cotisations ou
du moins les limiter au maximum. Cette
mesure aura un impact positif sur la charge
globale des coûts du travail. Elle équivaut
donc de facto à une baisse d’impôts. Le tiers
restant reviendra aux cantons. Ces derniers
seront libres d’affecter à des allégements fiscaux – par exemple dans le domaine de l’impôt sur la fortune – le supplément de recettes
ainsi dégagé par rapport à l’impôt successoral
cantonal perçu jusqu’ici. Par conséquent, une
acceptation de l’initiative n’entraînera pas
une hausse de la quote-part de l’État, contrairement à ce qu’affirment ses opposants.
Pas de charge pour les entreprises
familiales et quote-part de l’État stable
L’initiative est modérée et équitable
Economiesuisse et l’Union suisse des arts
et métiers ont averti leurs membres que la
mise en œuvre de l’initiative créerait des problèmes de liquidités aux PME et affaiblirait
de ce fait les entreprises familiales. Or, l’initiative prévoit d'augmenter la franchise applicable à la valeur vénale de ces sociétés et
de réduire leur taux d’imposition. Elle offre
aussi aux héritiers la possibilité de s’acquitter
de leur dette fiscale par tranches annuelles et
d’échelonner le paiement sur dix ans au
maximum. Il appartiendra au législateur de
fixer le montant de la nouvelle exonération
et du taux réduit. Nul doute que le Parlement, contrôlé par les partis bourgeois, fera
usage de cette compétence. On pourrait par
exemple imaginer une franchise de 20 millions de francs et un taux privilégié de 5%.
Selon nos estimations, 99% des PME seraient
alors exonérées de leur obligation fiscale.
Pour une entreprise valant 50 millions de
francs, l’impôt successoral se monterait à 1,5
million. Cela représente 150 000 francs par
année si les héritiers choisissent de le payer
en dix tranches annuelles. L’initiative ne pose
donc pas de problèmes insurmontables,
même pour les grandes entreprises familiales. D’ailleurs, la plupart des entrepreneurs
possèdent d’autres valeurs patrimoniales,
comme des placements financiers ou des
participations. Ils peuvent y recourir pour
L’initiative ne propose pas de nouveaux
impôts, mais une réforme. Elle met un terme
au chaos fiscal indescriptible qui règne en
Suisse: à titre d’exemple, l’héritage dévolu à
une personne sans lien de parenté avec le défunt peut actuellement être imposé à 49%
dans un canton et totalement exonéré dans
un autre. La réforme fiscale aura pour effet
de taxer pour la première fois les grandes et
les très grandes successions, alors qu’une
multitude de petits legs seront exonérés.
La part dévolue au conjoint reste exempte
d’impôt. En plus, une franchise de 2 millions
de francs est octroyée sur la masse successorale. Puisque la même franchise s’appliquera
lors du décès du conjoint survivant, un
couple peut léguer jusqu’à 4 millions exonérés d’impôts à la génération suivante. L’initiative ne touche pas aux petites et moyennes
fortunes. Elle contribue ainsi à créer de la richesse dans la classe moyenne. En outre, elle
ne taxe pas une prestation, mais l’accès à une
fortune pour laquelle le bénéficiaire n’a jamais payé le moindre impôt. Si les très
grandes successions restaient exonérées, la
concentration des richesses aux mains de
quelques-uns se poursuivrait. L’impôt sur
les successions est une taxe équitable qui enraye cette évolution. En alimentant les
caisses de l’AVS, son produit bénéficie par

ailleurs à la population.
59 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Thème du mois
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
NOUS NOUS
APPELONS
SWISSPRINTERS,
MAIS NOUS
SOMMES AUSSI
UR
MISE A JO
117
Titres complets des dossiers
1 Révision partielle de la loi sur les cartels (LCart).
2 Stratégie énergétique 2050 et réforme fiscale écologique.
Les modifications intervenues dans
l’Agenda en bref
• En raison de la votation du 9 février dernier, le
Protocole sur l'extension de la libre circulation des
personnes à la Croatie doit être revu. Il est donc retiré
de l'agenda.
• Le Fonds pour les routes nationales et le trafic
d’agglomération (Forta) forme un nouveau dossier.
• Loi sur la mise en œuvre des recommandations du Gafi:
la CAJ-E achève sa délibération.
Abréviations diverses
CAJ:
Commission des affaires juridiques
CE ou E: Conseil des États
CEATE: Commission de l’environnement, de l’aménagement
du territoire et de l’énergie
CER:
Commission de l’économie et des redevances
CF:
Conseil fédéral
CdF
Commission des finances
CN ou N: Conseil national
CPE:
Commission de politique extérieure
CSEC:
Commission de la science, de l’éducation et de la culture
CSSS:
Commission de la sécurité sociale et de la santé publique
CTT:
Commission des transports et télécommunications
LVE:
La Vie économique
Encadré 2
Le baromètre conjoncturel du KOF
fait peau neuve en 2014
Décisions du Conseil fédéral
(du 3 février au 2 mars 2014)
Autre mesure qui devrait prendre effet à partir de 2020:
une contribution forfaitaire au financement de l’infrastructure routière applicable aux véhicules électriques et
à ceux dotés d’une technologie de propulsion alternative. Enfin, le projet propose d’adapter périodiquement
les recettes au renchérissement. Certaines dépenses
devront, de leur côté, être échelonnées dans le temps.
26/02 Fonds pour les routes nationales et le trafic
d’agglomération (Forta): le CF ouvre la consultation
sur le projet. Il s’agit, d’une part, de remédier aux lacunes structurelles et, d’autre part, de créer les conditions nécessaires à un financement des routes natioDécisions des commissions
nales sur le long terme. Pour ce faire, le CF propose
(du 3 février au 2 mars 2014)
d’adapter partiellement au renchérissement la surtaxe sur les huiles minérales et d’affecter désormais
au fonds une quote-part des recettes de l’impôt sur les 19/02 Loi sur la mise en œuvre des recommandations du Gafi: la
CAJ-E adopte par 12 voix et une abstention le projet de
véhicules automobiles. Deux options sont possibles:
loi. Ce faisant, elle se rallie largement aux propositions
− augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales
du CF. C’est ainsi qu’elle interdit les paiements en esde 15 centimes par litre pour la porter à 45 centimes
pèces au-dessus de 100 000 francs lors de ventes aux
et attribution des deux tiers de l’impôt sur les véhienchères ainsi que pour les ventes immobilières et mocules automobiles au maximum (recettes de 683 et
bilières. La commission propose, par contre, de suppri266 millions de francs);
mer les articles 327 et 327a du projet.
− augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales
de 12 centimes par litre pour la porter à 42 centimes
et attribution de l’intégralité ou d’une partie de
l’impôt sur les véhicules automobiles (recettes de
546 et 400 millions de francs).
33 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
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34 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Le KOF présente le 28 mars prochain son
nouveau baromètre conjoncturel dont la version de 2006 a été entièrement remanié. Il a
pris en considération le fait que les déterminants de l’évolution conjoncturelle se sont
modifiés sous l’effet de la récente récession
et de la crise de l’euro. Le baromètre révisé
profite, en outre, de certaines innovations
méthodologiques et du nombre croissant de
données disponibles. Il comporte plus de
200 séries temporelles qui améliorent sa fiabilité et sa stabilité. Les sondages qui figurent dans le baromètre s’élargissent à des
branches et secteurs supplémentaires. Il incombe toujours aux experts du KOF de choisir des variables validées sur le plan théorique. C’est pourquoi ils procèdent à une
analyse statistique au moyen d’un algorithme de sélection automatique prédéfini.
Celui-ci identifie les variables indicatrices
présentant une avance qui peut aller jusqu’à
six mois par rapport à la série de référence et
qui est reconnaissable de manière empirique. Alors que les baromètres conjoncturels du KOF se référaient jusqu’ici aux taux
de croissance du PIB de l’année précédente,
le nouvel instrument prend comme point de
comparaison le taux actuel.
J.-E. Sturm: C’est une bonne question. La
sortie n’aura pas lieu à court terme. Dans la
situation actuelle, la BNS n’a aucune raison
de s’écarter d’une recette qui a fait ses
preuves. Bien entendu, la question se posera
à un moment donné et elle soulèvera probablement de nombreuses discussions au sein
de l’institution. Chez nous aussi, nous en
parlons fréquemment. Toutefois, il est difficile de faire des pronostics à ce sujet. Seule
l’intention est clairement définie: la BNS se
retirera un jour ou l’autre.
La Vie économique: Qu’entendez-vous par
«court terme»? Pensez-vous à une période de
deux ou trois ans?
J.-E. Sturm: Nous sommes des prévisionnistes conjoncturels. Cela signifie que notre
horizon temporel se limite à l’année en cours
ou, tout au plus, à la suivante.
La Vie économique: Pouvez-vous néanmoins indiquer les principaux défis que la
Suisse devra, à vos yeux, relever pendant les
deux ou trois prochaines années?
J.-E. Sturm: Le plus grand défi sera de
nature purement politique. Comment la
Suisse s’arrangera-t-elle avec l’Europe? Je le
formule intentionnellement ainsi. Je ne
pense pas encore aux contingents, bien que
ce thème soit aussi très important. La question va bien au-delà. Que signifie l’initiative
contre l’immigration de masse pour la coopération entre la Suisse et l’Europe, en particulier pour les accords bilatéraux? Que peutil rester de ceux qui ont été conclus jusqu’à
présent? Que va-t-il se passer maintenant?
En effet, on ne peut pas en rester là. L’Europe
continue, elle aussi, d’évoluer.
La Vie économique: Est-ce indépendant de
la votation?
J.-E. Sturm: Oui, ce thème était déjà largement débattu avant la votation. Il a maintenant pris une toute autre dimension.
La Vie économique: La collaboration institutionnelle de notre pays avec l’Europe est-elle
donc quelque chose d’essentiel pour la place
économique suisse?
J.-E. Sturm: Elle est très, très importante.
La Suisse est une petite économie, quelle que
soit la façon dont on la mesure. Dès lors,
nous sommes fortement tributaires de ce que
font les grands pays qui nous entourent. Pendant un certain temps, nous avons pu nous
appuyer sur une excellente conjoncture intérieure, mais à longue échéance, on ne peut
pas concevoir une économie suisse isolée de
l’Europe.
La Vie économique: Si nous parlons des
branches économiques, qu’en est-il de la place
financière suisse? A-t-elle surmonté le pire ou
d’autres défis sont-ils encore à venir?
J.-E. Sturm: Le pire est vraisemblablement derrière nous. Malgré tout, nous ne
29 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
sommes pas arrivés à un état stationnaire où
plus rien ne bouge. Le cadre dans lequel évolue la finance se transforme en permanence.
Nous devrons suivre l’évolution de l’union
bancaire en Europe et voir quelles conséquences elle aura sur la place financière
suisse. Les modifications apportées aux accords bilatéraux avec l’UE auront également
des répercussions sur cette branche.
La Vie économique: D’un point de vue
suisse, quels sont les grandes questions que suscite l’union bancaire, à savoir la supervision
conjointe des plus grandes banques de l’UE?
J.-E. Sturm: L’union bancaire est l’un des
principaux chantiers de l’UE. Je suis convaincu que les banques européennes posent encore quelques problèmes. La branche n’a pas
encore trouvé la place qu’elle devrait occuper
dans la société. Ses comptes cachent certainement des surprises. Dans un sens, ce n’était
pas encore le bon moment pour ces établissements de mettre toutes leurs cartes sur la
table. À cet égard, les banques suisses sont
mieux loties que beaucoup de celles établies

dans la zone euro.
Entretien: Nicole Tesar
Série
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
État au 2 mars 2014
Dossiers
Début de la
consultation
Révision de la loi sur les cartels1 30/06/2010
Message
22/02/2012
30/03/2011
1er Conseil
2e Conseil
Commission
Plénum
Commission
CER-E: délibération
CE: délibération
CER-N: non-entrée
achevée (28/02/2013)
achevée (21/03/2013)
en matière (28/01/2014)
Plénum
Règlement
des divergences
Vote final
aux Chambres
fédérales
Référendum
Informations
sur Internet
Articles dans
La Vie économique
www.seco.admin.ch
LVE 04/2010, p. 4ss
LVE 03/2012, p. 56ss
23/09/2011
Stratégie énergétique 20502
28/09/2012
04/09/2013
CEATE-N: délibération
en cours (05/11/2013)
www.ofen.admin.ch
Loi sur la formation continue
09/11/2011
16/05/2013
CSEC-N: délibération
achevée (11/10/2013)
Troisième réforme de
17/05/2013
l’imposition des entreprises
(rapport intermédiaire)
Révision de la loi sur
l’approvisionnement
économique du pays3
20/02/2013
www.defr.admin.ch
Prévoyance vieillesse 20204
20/11/2013
www.dfi.admin.ch
LVE 09/2013, p. 3ss
Loi sur la mise en œuvre des
recommandations du Gafi
04/09/2013
www.sfi.admin.ch
LVE 01–02/2014, p. 8ss
Loi sur l'infrastructure
des marchés financiers
13/12/2013
www.sfi.admin.ch
Révision de la loi sur la
protection de l’environnement
27/06/2013
www.ofev.admin.ch
Fonds pour les routes
nationales et le trafic
d’agglomération (Forta)
28/08/2013
www.odm.admin.ch
CN: délibération
achevée (11/12/2013)
CSEC-E délibération
achevée (28/01/2014)
LVE 11-2012, p. 3ss
www.sefri.admin.ch
www,dff.admin.ch
13/12/2013
CAJ-E: délibération
achevée (19/022014)
Source: La Vie économique / autres sources: www.parlement.ch; www.bk.admin.ch
30 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
31 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
32 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
Sommaire
62
A
Survol international
65
B
Données économiques
suisses
65
68
69
73
B
B
B
B
76
78
81
83
88
89
90
93
96
97
B 5
B 6
B 7
B 8
B 9
B 10
B 11
B 12
B 13
B 14
99
B 15
100
102
B 16
B 17
104
104
1
2
3
4
Comptabilité nationale
Production
Économie extérieure
Marchés monétaire et financier,
marché des changes
Prix
Finances publiques
Population
Marché du travail
Durée du travail
Salaires
Assurances sociales
Formation
Recherche et développement
Structure des établissements
et des entreprises
Commerce de détail,
consommation
Tourisme
Cantons
Index
Liste des abréviations
61 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Informations statistiques complémentaires
– En ce qui concerne la statistique du chômage, voir
les publications mensuelles du SECO sur la situation sur
le marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64,
[email protected]
Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse
(commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]).
– En ce qui concerne la statistique sur les marchés
monétaires et financiers ainsi que le marché des
changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de la
Banque nationale suisse; commande: 044/631 32 84,
[email protected].
– Les jours de publication des nouveaux résultats statistiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance
dans le Dissemination Standards Bulletin Board du
Fonds monétaire international, qui peut être consulté
à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org.
Explications
– Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les données révisées ne sont pas signalées spécifiquement en
tant que telles.
– Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes
ad hoc en bas de tableaux.
– Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs
(pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.),
chacune des valeurs figurant dans un tableau donné
est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est
pas forcément égale à 100% ou au total mentionné.
Légende des signes:
–
La donnée correspondante n’existe pas (donnée
absolument nulle).
0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité
exprimée.
()
En vertu de la protection des données, les chiffres
ne peuvent être mentionnés.
...
Donnée non disponible, inconcevable ou non
publiée pour des raisons statistiques.
Les chiffres-clés de l’économie
A Survol international
A1
Produit intérieur brut
Valeur nominale en milliards
Variation réelle en % par rapport à la période précédente
2012
2009
2010
2011
2012
3/2012
4/2012
1/2013
2/2013
Suisse
CHF
593
–1.9
3.0
1.8
1.0
0.7
0.3
0.6
0.5
0.5
Allemagne
EUR
2644
–5.1
4.0
3.3
0.7
0.2
–0.5
0.0
0.7
0.3
France
EUR
2032
–3.1
1.7
2.0
0.0
0.2
–0.2
–0.1
0.5
–0.1
Italie
EUR
1566
–5.5
1.7
0.4
–2.4
–0.4
–0.9
–0.6
–0.3
–0.1
Grande-Bretagne GBP
1541
–5.2
1.7
1.1
0.2
0.6
–0.3
0.4
0.7
0.8
Zone euro
EUR
9487
–4.4
2.0
1.5
–0.6
–0.1
–0.5
–0.2
0.3
0.1
États-Unis
USD
155971)
–2.8
2.5
1.8
2.8
0.7
0.0
0.3
0.6
0.7
Japon
JPY
4758681)
–5.5
4.7
–0.6
2.0
–0.9
0.1
1.1
0.9
0.5
OCDE
USD
450561)
–3.6
3.0
1.9
1.6
0.2
0.0
0.3
0.6
0.5
1) Estimé.
A2
3/2013
Source: OFS, SECO, OCDE
Indicateurs composites avancés
Corrigé des amplitudes
Suisse
Janv.
2013
Févr.
2013
Mars
2013
Avril
2013
Mai
2013
Juin
2013
Juillet
2013
Août
2013
Sept.
2013
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
100.3
100.0
99.9
99.8
99.7
99.7
99.7
99.8
99.9
100.0
100.2
100.2
Allemagne
99.2
99.4
99.5
99.6
99.8
99.9
100.0
100.2
100.4
100.5
100.7
100.8
France
99.3
99.3
99.3
99.2
99.3
99.3
99.5
99.7
99.9
100.1
100.3
100.5
Italie
Grande-Bretagne
98.9
99.1
99.3
99.5
99.8
100.0
100.3
100.6
100.8
101.0
101.2
101.3
100.0
100.1
100.1
100.2
100.3
100.4
100.7
100.9
101.1
101.2
101.3
101.3
Zone euro
99.2
99.3
99.5
99.6
99.8
99.9
100.1
100.3
100.5
100.7
100.9
101.1
États-Unis
100.2
100.3
100.4
100.4
100.5
100.6
100.7
100.7
100.8
100.9
100.9
101.0
Japon
99.7
99.9
100.1
100.3
100.5
100.6
100.7
100.8
101.0
101.1
101.3
101.4
OCDE
99.8
99.9
100.0
100.1
100.2
100.3
100.4
100.5
100.6
100.7
100.8
100.9
Brésil
100.1
99.9
99.7
99.4
99.2
98.9
98.7
98.6
98.6
98.6
98.7
98.7
Chine
100.3
100.1
100.0
99.7
99.5
99.4
99.3
99.3
99.3
99.3
99.3
99.3
Inde
98.9
98.7
98.6
98.4
98.3
98.1
97.9
97.7
97.5
97.4
97.2
97.0
Fédération de Russie
99.2
99.2
99.2
99.2
99.2
99.3
99.4
99.5
99.6
99.7
99.7
99.7
Source: OCDE
A3
Volume du commerce international
Exportations
En milliards
de dollars US
Biens
Importations
Variation annuelle
en %
En milliards
de dollars US
Variation annuelle
en %
2012
2007–2012
2011
2012
2012
2007–2012
2011
2012
18323
30.9
19.6
0.6
18567
29.8
19.3
1.0
2373
28.9
16.2
4.0
3192
18.1
15.2
3.3
38
37.9
17.7
6.6
62
29.0
19.9
5.9
Brésil
243
51.0
26.8
–5.3
233
84.2
23.7
–1.5
Europe
6373
9.9
17.2
–3.5
6519
6.8
17.0
–4.9
UE27
Monde
Amérique duNord1)
CACM2)
5792
8.3
16.9
–3.9
5927
5.6
16.3
–5.0
Fédération de Russie
529
49.3
30.4
1.4
335
50.1
29.9
3.8
Afrique
626
43.7
17.5
4.9
604
61.5
18.1
8.8
Moyen-Orient
1287
68.0
37.2
4.8
721
53.6
18.3
8.5
Asie
6111
47.5
17.7
2.3
6209
62.5
23.0
4.4
Chine
2049
67.9
20.3
7.9
1818
90.2
25.0
4.3
Inde
293
95.3
34.8
–1.1
489
113.4
37.8
8.5
4347
27.5
12.4
4.7
4106
29.4
10.1
6.2
709
29.9
10.9
6.0
537
21.9
9.5
4.1
11
46.6
5.6
13.8
8
16.2
12.7
–1.3
Services3)
Monde
Amérique du Nord1)
CACM2)
Brésil
38
68.6
21.0
4.0
78
124.1
22.4
6.3
Europe
2024
14.6
12.7
3.1
1680
11.3
5.9
4.7
UE27
1819
13.0
9.8
3.2
1553
10.2
4.3
5.0
58
49.8
23.5
7.5
102
79.9
28.1
13.5
Fédération de Russie
Afrique
90
20.9
0.5
5.4
162
47.4
7.3
8.4
Moyen-Orient
125
39.6
14.9
12.5
222
40.7
14.2
5.8
Asie
1159
50.1
12.4
5.7
1176
53.9
13.9
7.7
Chine
190
56.2
6.9
4.4
281
117.4
23.1
18.8
Inde
148
70.4
20.4
–0.5
125
77.8
12.0
1) Avec le Mexique.
2) Central American Common Market.
3) Sans secteur publique.
–3.8
Source: OMC
62 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
A4
Balance des opérations courantes
En % du PIB
En milliards de dollars US
2010
2011
2012
20131)
20141)
20151)
2010
2011
2012
20131)
20141)
15.0
8.9
11.1
12.8
12.4
12.6
82.5
58.9
70.2
83.3
86.4
91.0
6.1
6.2
7.1
7.0
6.1
5.6
202.8
224.2
243.4
238.6
238.6
224.8
France
–1.4
–1.8
–2.2
–2.2
–2.4
–2.3
–35.3
–49.0
–57.9
–60.8
–70.3
–68.7
Italie
–3.5
–3.1
–0.6
1.2
1.8
2.0
–72.6
–67.3
–11.3
24.2
39.8
43.8
Grande-Bretagne
–2.7
–1.5
–3.8
–3.4
–2.5
–2.3
–62.0
–36.0
–94.9
–85.6
–67.9
–65.9
Suisse
Allemagne
20151)
Zone euro
0.5
0.7
1.9
2.6
2.6
2.8
64.7
88.5
228.1
329.9
351.3
384.0
États-Unis
–3.0
–2.9
–2.7
–2.5
–2.9
–3.1
–449.5
–457.7
–440.4
–422.0
–501.2
–577.7
Japon
3.7
2.0
1.1
0.9
1.2
1.5
203.8
118.4
65.5
42.5
60.2
78.0
OCDE
0.5
–0.6
–0.5
–0.2
–0.2
–0.2
–202.8
–295.2
–227.7
–80.2
–110.5
–120.9
1) Estimations et prévisions (novembre 2013).
A5
Source: OCDE
Prix à la consommation
Variation en % par rapport à l‘année précedente
2010
2011
2012
2013
Juill. 2013
Oct. 2013
Nov. 2013
Suisse
0.7
0.2
–0.7
–0.2
0.0
Août 2013 Sept. 2013
0.0
–0.1
–0.3
0.1
Déc. 2013
0.1
Allemagne
1.1
2.1
2.0
1.5
1.9
1.5
1.4
1.2
1.3
1.4
0.7
France
1.5
2.1
2.0
0.9
1.1
0.9
0.9
0.6
0.7
Italie
1.5
2.8
3.0
1.2
1.2
1.2
0.9
0.8
0.7
0.7
Grande-Bretagne
3.3
4.5
2.8
2.6
2.7
2.7
2.7
2.2
2.1
2.0
UE
2.1
3.1
2.6
1.5
1.7
1.5
1.3
0.9
1.0
1.0
États-Unis
1.6
3.2
2.1
1.5
1.9
1.5
1.2
0.9
1.2
1.5
Japon
–0.7
–0.3
0.0
0.4
0.7
0.9
1.0
1.1
1.6
1.6
OCDE
1.9
2.9
2.2
1.6
1.9
1.7
1.4
1.3
1.4
1.6
Source: OFS, BNS
A6
Taux d‘intérêt
En %
2011
2012
2013
Juillet 2013
Août 2013
Sept. 2013
Oct. 2013
Nov. 2013
Déc. 2013
Taux d‘intérêt à court terme
Suisse1)
0.12
0.07
0.02
0.02
0.02
0.02
0.02
0.02
0.02
Grande-Bretagne
0.89
0.84
0.49
0.48
0.49
0.49
0.50
0.50
0.53
0.27
Zone euro
1.39
0.57
0.22
0.22
0.23
0.22
0.23
0.22
États-Unis
0.30
0.28
…
…
…
…
…
…
…
Japon
0.33
0.33
0.24
0.23
0.23
0.23
0.22
0.22
0.22
Suisse1)
1.47
0.65
0.95
1.10
1.14
1.11
1.07
1.03
1.25
Grande-Bretagne
3.12
1.91
2.45
2.60
2.86
2.86
2.67
2.75
3.09
Taux d‘intérêt à long terme
Zone euro
4.31
3.05
3.01
3.10
3.10
3.41
3.16
3.17
3.31
États-Unis
2.79
1.80
2.35
2.58
2.74
2.81
2.62
2.72
2.90
Japon1)
1.10
0.84
0.69
0.79
0.71
0.67
0.59
0.61
1) Fin d‘année ou fin de mois.
A7
0.69
Source: OCDE
Taux de change
Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h)
Cours des devises1)
2010
2011
2012
2013
Juillet
2013
Août
2013
Sept.
2013
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
Janv.
2014
0.90
CHF/USD
1 USD
1.04
0.89
0.94
0.93
0.95
0.93
0.92
0.90
0.91
0.89
CHF/GBP
1 GBP
1.61
1.42
1.49
1.45
1.44
1.44
1.47
1.45
1.47
1.47
1.49
CHF/JPY
100 JPY
1.19
1.11
1.18
0.95
0.95
0.95
0.93
0.92
0.91
0.86
0.87
CHF/EUR
1 EUR
1.38
1.23
1.21
1.23
1.24
1.23
1.23
1.23
1.23
1.22
1.23
111.9
Indices réels et nominaux du cours du franc2)
Réel total
Indice
105.9
116.3
112.5
111.0
110.0
110.8
110.9
111.6
111.4
112.9
Allemagne
Indice
108.7
119.6
119.1
114.8
113.6
113.8
114.1
114.5
114.5
115.1
114.0
France
Indice
106.6
117.2
116.9
113.1
112.7
112.4
112.9
113.2
113.2
113.8
113.0
Italie
Indice
101.0
110.3
108.8
105.0
104.2
104.0
104.6
104.9
105.3
105.9
104.8
Grande-Bretagne
Indice
126.2
137.1
126.6
126.5
127.8
127.1
124.5
125.3
123.9
124.3
122.0
États-Unis
Indice
111.3
127.1
117.0
116.4
113.8
115.8
116.3
119.3
118.0
120.5
119.2
Japon
Indice
118.7
127.4
119.7
147.6
147.6
147.4
149.7
150.8
152.6
161.2
159.8
Indice
122.4
138.1
137.7
138.2
137.5
138.7
138.6
139.6
139.4
141.2
140.5
Nominal total
1) Moyennes annuelles et mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS.
Janvier 1999 = indice 100.
63 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Les chiffres-clés de l’économie
A8
Population
En millions
Suisse
Allemagne2)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
1960
1970
1980
1990
2000
2010
2011
2006
2007
2008
2009
2010
5.3
6.2
6.3
6.7
7.2
7.9
8.01)
1.5
1.1
1.4
1.1
1.1
2011
1.7
55.6
60.7
61.6
63.3
82.2
81.7
81.8
–0.1
–0.1
–0.1
–0.3
–0.2
0.0
France
45.5
50.8
53.9
56.7
59.1
63.0
63.3
0.7
0.6
0.5
0.6
0.5
0.5
Italie
50.2
53.7
56.4
56.7
57.2
60.1
60.3
0.5
0.8
0.8
0.7
0.5
0.5
0.7
52.4
55.6
56.0
57.2
58.9
61.3
61.8
0.6
0.6
0.7
–0.8
0.7
UE3)
Grande-Bretagne
280.2
303.3
317.9
348.0
465.9
493.7
495.1
1.2
0.4
0.4
0.3
0.8
0.3
États-Unis
180.7
205.1
227.7
250.0
282.2
309.1
311.6
0.9
1.0
0.9
1.0
0.7
0.8
Japon
93.3
103.7
116.8
123.6
126.9
127.1
127.8
0.0
0.0
–0.1
–0.1
–0.3
0.6
OCDE
640.8
715.1
780.5
1025.3
1128.4
1229.4
…
0.7
0.7
0.8
0.5
0.7
…
3019.0
3693.0
4450.0
5266.4
6124.1
6896.0
70004)
1.2
1.2
1.2
1.2
1.0
1.5
Monde4)
1) 31 décembre.
2) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990.
3) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007.
4) Estimation, 31 octobre 2011.
A9
Source: OFS, OCDE, ONU
Emploi
Actifs occupés
Variation en % par rapport à l’année précédente
En millions
En %1)
2011
2011
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
4.7
79.3
0.8
2.4
2.5
2.0
0.6
0.7
2.5
Allemagne
39.8
72.5
2.2
2.0
2.2
1.8
–0.2
–0.2
2.7
France
25.8
63.9
0.7
1.0
1.4
0.6
–0.4
–2.0
0.3
Suisse
Italie
23.0
57.0
0.7
1.9
1.0
0.8
–1.6
–0.7
0.4
Grande-Bretagne
29.2
69.5
1.0
0.9
0.7
0.7
–1.7
0.3
0.4
UE
217.0
64.3
1.9
2.0
1.9
1.0
–1.7
–0.5
0.3
États-Unis
139.9
66.6
1.8
1.9
1.1
–0.5
–3.8
–0.6
0.6
Japon
59.8
71.2
0.4
0.4
0.5
–0.4
–1.6
–0.4
–4.5
OCDE
545.0
64.8
1.2
1.8
1.5
0.6
–1.8
0.1
2.9
1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler.
A 10
Source: OFS, OCDE
Chômage
Chômeurs
en milliers
2012
Taux de chômage
2010
2011
2012
2013
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
Juillet
2013
Août
2013
Sept.
2013
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
3.5
Suisse
1261)
3.5
2.8
2.9
3.2
3.1
3.3
3.0
3.0
3.3
3.0
3.0
3.0
3.1
3.2
Allemagne
2314
7.1
6.0
5.5
5.3
5.4
5.4
5.3
5.3
5.1
5.3
5.3
5.2
5.2
5.1
5.1
26122)
9.7
9.6
10.2
10.8
10.6
10.8
10.8
10.9
10.8
10.9
10.8
10.9
10.8
10.8
10.8
Italie
2744
8.4
8.4
10.7
12.2
11.3
11.9
12.1
12.3
12.7
12.1
12.4
12.5
12.5
12.8
12.7
Grande-Bretagne
2519
7.8
8.0
7.9
…
7.7
7.8
7.7
7.5
…
7.6
7.6
7.3
7.2
…
…
Zone euro
17882
10.2
10.1
11.4
12.1
11.8
12.0
12.1
12.1
12.0
12.1
12.1
12.1
12.0
12.0
12.0
États-Unis
12506
9.6
9.0
8.1
7.4
7.8
7.7
7.5
7.2
7.0
7.3
7.2
7.2
7.2
7.0
6.7
2850
5.1
4.6
4.4
4.0
4.2
4.2
4.0
4.0
3.9
3.8
4.1
4.0
4.0
4.0
3.7
472762)
8.3
8.0
8.0
7.9
8.0
8.1
8.0
7.9
7.7
7.9
7.9
7.9
7.8
7.7
7.6
France
Japon
OCDE
1) Moyenne annuelle.
2) 2011.
A 11
Source:SECO, OCDE
Dépenses intérieures brutes de R&D
Suisse
Allemagne
En % du PIB
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
...
2.57
...
...
...
2.94
...
...
...
2008
2.87
2.40
2.45
2.46
2.49
2.52
2.49
2.49
2.53
2.53
2.68
France
2.16
2.15
2.20
2.23
2.17
2.15
2.10
2.10
2.04
2.11
Italie
1.02
1.05
1.09
1.13
1.11
1.10
1.09
1.13
1.18
1.23
Grande-Bretagne
1.82
1.81
1.79
1.79
1.75
1.69
1.73
1.76
1.82
1.77
UE15
1.83
1.85
1.87
1.88
1.87
1.85
1.86
1.89
1.90
1.98
États- Unis
2.64
2.71
2.72
2.62
2.61
2.54
2.57
2.61
2.66
2.79
Japon
3.02
3.04
3.12
3.17
3.20
3.17
3.32
3.40
3.44
3.44
OCDE
2.16
2.19
2.23
2.20
2.20
2.17
2.21
2.24
2.28
2.34
Source: OCDE,OFS
64 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B Données économiques suisses
B1
Comptabilité nationale
B 1.1
Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants
Intitulé
Dépenses de consommation finale
Ménages et ISBLSM1)
Administrations publiques
Formation brute de capital
Formation brute de capital fixe
En millions de francs
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20112)
20122)
309996
319799
323403
328052
335932
342510
352067
365222
379573
386189
394751
399868
405905
261938
268588
270621
273892
281074
286900
295720
307227
320693
324146
331823
335415
339785
48058
51211
52782
54160
54859
55610
56347
57996
58880
62042
62928
64453
66120
100648
102940
95689
93485
97881
104747
115228
121920
125280
106950
116158
124503
124192
100434
98655
96847
94056
98339
102719
109227
117433
120762
110409
115012
120319
119000
Biens d‘équipement
59867
58136
55925
52994
55052
56913
62679
70120
71653
60327
62979
65782
65838
Construction
40567
40519
40922
41062
43287
45805
46549
47313
49109
50082
52033
54537
53161
–365
–611
–1663
–1276
–1023
–408
2004
3568
3535
–5357
1704
4328
7760
578
4896
505
706
565
2436
3997
920
983
1898
–559
–144
–2567
196440
197919
193334
193347
209618
227957
258188
294008
308162
279221
296349
299878
309529
143446
145810
143285
141502
153125
163358
185529
206938
216910
188369
204053
208727
212386
Services
52993
52109
50049
51844
56493
64599
72659
87069
91252
90852
92296
91151
97143
Importations
174678
177414
165640
164312
178084
196126
217447
240350
245163
217988
234593
239147
247775
150180
153096
140936
139778
148940
162967
183301
200647
205079
174887
190874
194324
196879
24498
24318
24704
24533
29144
33159
34146
39703
40083
43101
43719
44823
50896
432405
443243
446786
450572
465348
479088
508036
540800
567852
554372
572665
585102
591851
Variation des stocks
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
Exportations
Biens
Biens
Services
Produit intérieur brut
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
B 1.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Produit intérieur brut selon son affectation
Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20112)
20122)
Dépenses de consommation finale
2.2
0.2
1.3
1.4
1.4
1.3
2.0
0.6
2.0
1.4
1.1
2.5
Ménages et ISBLSM1)
2.0
0.1
1.0
1.6
1.7
1.6
2.2
1.2
1.8
1.7
1.1
2.4
Administrations publiques
3.1
0.7
2.8
0.5
0.2
–0.1
0.9
–2.5
3.3
0.2
1.2
3.2
–0.3
–1.6
–1.0
3.0
3.5
3.7
0.4
0.2
–6.2
7.1
4.0
–3.1
–0.4
Intitulé
Formation brute de capital
–3.3
–1.0
–2.0
4.2
4.1
5.3
5.4
0.7
–8.0
4.8
4.5
Biens d‘équipement
–3.3
–3.2
–4.8
4.5
4.6
10.7
11.1
1.1
–15.5
5.8
6.1
1.7
Construction
–3.4
2.2
1.8
3.9
3.5
–1.4
–2.3
0.0
3.0
3.5
2.5
–2.9
Variation des stocks
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
0.7
0.2
–0.9
7.9
7.7
10.1
9.9
2.9
–7.7
7.7
3.8
2.5
2.5
Formation brute de capital fixe
Exportations
1.4
1.4
–0.1
7.3
5.8
11.1
8.4
2.6
–11.4
9.6
6.2
Services
–1.0
–3.2
–3.3
9.6
12.7
7.5
13.6
3.4
1.2
3.5
–1.6
2.4
Importations
1.5
–0.8
0.7
7.2
6.6
6.8
6.2
–0.3
–5.2
8.4
4.2
3.1
Biens
1.7
–1.6
1.9
5.7
5.5
7.8
5.2
–0.5
–8.0
9.7
3.6
1.6
Services
0.2
4.2
–5.8
15.8
11.9
1.7
12.0
0.6
9.0
3.0
6.8
9.4
1.2
0.2
0.0
2.4
2.7
3.8
3.8
2.2
–1.9
3.0
1.8
1.0
Biens
Produit intérieur brut
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
65 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.3
P.1
Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants
En millions de francs
Production
Code
Secteurs institutionnels
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
S.11
Sociétés non financières
681670
703962
718322
717586
752420
784340
836079
893469
947983
915100
943583
960229
S.12
Sociétés financières
105616
87678
83354
84848
87272
88441
92150
100318
115702
114787
109852
106444
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
58696
54090
51820
52040
54010
59211
64282
72910
69285
64019
62217
60058
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension
28982
29263
33027
35231
34432
32940
36036
42793
45502
45833
44228
45559
61982
64987
66426
68221
68974
69829
71241
73345
77967
81330
82581
84167
846
858
938
1020
1217
1204
1194
1236
1278
1399
1482
1536
11712
12411
13217
13616
14095
14139
14794
15286
16115
17027
17187
17364
S.13
Administrations publiques
S.1314
Administrations de sécurité sociale
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
D.21
Impôts sur les produits
29767
29585
28629
28895
30027
30497
31990
33071
33977
32864
34212
34945
D.31
Subventions sur les produits
–3324
–3281
–3358
–3237
–3260
–3136
–2839
–2783
–2833
–2908
–2875
–3048
869484
891017
908084 912353
950697
Total
P.2
987819 1051582 1128090 1187996 1153265 1181133 1199274
Consommation intermédiaire
Code
Secteurs institutionnels
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
S.11
Sociétés non financières
376091
383439
395097
398081
420226
441629
473866
509257
538552
516915
527263
534288
S.12
Sociétés financières
S.121/S.122
S.125
S.13
35788
38211
39545
36222
37419
39339
41122
48799
49684
48365
47502
45659
Sociétés financières (hors S.125)
20942
21322
19667
18403
19388
21593
23360
28164
28165
26667
26461
25229
Sociétés d’assurance et fonds de pension
14845
16889
19879
17820
18030
17747
17762
20635
21520
21698
21041
20430
20657
21293
21447
22084
22158
22201
22754
23269
25641
26964
27015
27469
619
611
677
733
916
904
882
948
972
1071
1105
1161
4543
4831
5208
5393
5546
5562
5804
5964
6267
6649
6690
6756
437079
447774
461298
461781
485350
508731
543546
587289
620144
598893
608469
614172
Administrations publiques
S.1314
Administrations de sécurité sociale
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Total
B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut
Code
Secteurs institutionnels
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
S.11
Sociétés non financières
305579
320522
323225
319505
332194
342711
362213
384212
409432
398186
416320
425941
S.12
Sociétés financières
51890
45143
45302
51049
51022
52811
59196
66903
65103
61487
58943
59958
37754
32769
32154
33638
34621
37618
40922
44745
41121
37352
35756
34829
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
S.125
S.13
Sociétés d’assurance et fonds de pension
Administrations publiques
Administrations de sécurité sociale
S.1314
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Produit intérieur brut
14137
12374
13149
17412
16401
15193
18274
22158
23982
24134
23187
25129
41325
43693
44979
46137
46816
47628
48486
50075
52326
54366
55566
56698
227
246
261
287
301
299
312
288
306
328
378
375
7169
7580
8008
8223
8549
8577
8990
9322
9848
10377
10497
10609
432405
443243
446786 450572
465348
479088
508036
540800
567852
554372
572665
585102
1) Données provisoires.
B 1.4
Source OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Principaux indicateurs des comptes nationaux
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
20121)
Produit intérieur brut
5.2
2.5
0.8
0.8
3.3
3.0
6.0
6.4
5.0
–2.4
3.3
2.2
1.2
Demande intérieure
4.3
2.0
0.4
0.4
2.9
2.5
3.6
4.6
3.7
–0.7
2.7
2.0
0.9
Produit intérieur brut
3.7
1.2
0.2
0.0
2.4
2.7
3.8
3.8
2.2
–1.9
3.0
1.8
1.0
Demande intérieure
2.8
0.8
–0.1
0.5
2.1
2.0
2.2
2.8
0.6
–0.4
2.2
1.8
1.8
À prix courants
Aux prix de l‘année précédente
Évolution de la productivité nationale de travail en
Emploi en équivalence plein temps
Heures effectivement travaillées
0.4
1.8
–0.4
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
–0.8
2.9
1.8
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
–0.4
–0.4
–2.3
–2.0
–2.1
–1.1
0.5
1.0
2.0
0.8
0.3
0.7
...
16.0
16.6
15.4
14.2
13.6
14.3
16.0
17.5
16.9
16.6
16.5
17.8
...
8.8
8.6
8.7
8.9
7.9
8.1
8.2
8.3
8.5
8.4
8.2
8.1
...
Déficit des administrations publiques
par rapport au PIB
Taux d‘épargne 2)
Epargne des ménages en % du revenu
disponible brut ajusté de l‘épargne forcée
Epargne forcée des ménages en % du revenu
disponible brut ajusté de l‘épargne forcée
Epargne volontaire des ménages en % du revenu
disponible brut ajusté de l‘épargne forcée
7.1
7.9
6.7
5.3
5.8
6.2
7.8
9.2
8.4
8.2
8.3
9.7
...
4.6
6.2
6.4
6.8
6.6
8.0
9.9
11.1
11.0
10.8
10.4
10.4
36335
36868
36854
36987
37707
38247
39129
40326
41589
41550
42123
42391
...
39856
40527
40722
41075
41765
42465
43363
44637
45757
46020
46623
46966
...
39425
40367
39790
39261
40219
41005
42770
44842
45784
45627
46310
47379
...
42946
44026
43657
43349
44277
45224
47004
49154
49952
50097
50810
51954
...
Contribution extérieure en % du PIB
5.0
Dépense de consommation finale
des ménages et ISBLSM3) par habitant
Consommation finale effective
des ménages et ISBLSM3) par habitant
Revenu disponible des ménages
et ISBLSM3) par habitant
Revenu disponible ajusté des ménages
et ISBLSM3) par habitant
1) Données provisoires.
2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part
du revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation.
3) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
66 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.5
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1)
aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées
Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières)
1/2012
2/2012
3/2012
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
0.9
0.3
0.7
0.8
0.6
0.5
0.4
0.7
Ménages et ISBLSM2)
1.0
0.1
0.7
0.8
0.6
0.6
0.2
0.7
Administrations publiques
0.7
0.8
0.9
0.7
0.8
0.3
1.2
0.6
Formation brute de capital fixe
–0.1
–0.8
–0.4
–0.1
0.1
2.1
0.5
1.5
1.7
–1.6
–0.7
–0.8
–1.2
3.5
–0.3
1.5
Dépenses de consommation finale
Biens d‘équipement
–2.2
0.3
0.0
0.7
1.6
0.5
1.5
1.5
Demande intérieure finale3)
Construction
0.7
0.0
0.5
0.6
0.5
0.9
0.4
0.8
Demande intérieure
0.3
–0.1
1.2
–0.6
0.5
1.0
0.1
1.2
Exportations
1.2
0.2
0.7
1.7
–0.6
1.0
0.0
0.9
0.3
0.3
0.8
1.5
–1.5
1.2
–0.1
0.0
0.3
–0.9
1.6
–1.3
–0.5
–0.8
3.1
–1.7
3.0
Biens
Biens sans objets de valeur4)
3.3
–0.1
0.5
2.2
1.3
0.5
0.0
Demande globale
Services
0.6
0.0
1.0
0.3
0.1
1.0
0.0
1.1
Importations
1.1
0.2
1.8
–0.1
–1.1
2.0
–1.1
3.5
0.7
–0.3
2.0
–1.0
–1.1
2.1
–1.3
2.4
1.9
–0.8
1.1
–0.8
–1.7
2.3
–0.5
1.4
3.0
2.3
0.8
3.9
–1.1
1.4
–0.1
7.6
0.4
–0.1
0.7
0.4
0.6
0.6
0.5
0.2
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
a) Notes voir tableau B1.8.
B 1.6
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
Variation en % par rapport à la période correspondante
de l‘année précédente (données brutes)
En millions de francs
Dépenses de consommation finale
Ménages et ISBLSM2)
20125)
20135)
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
20125)
20135)
1/2013
2/2013
3/2013
405905
413875
101972
103398
102483
106022
1.5
2.0
1.7
2.2
2.0
1.9
339785
345410
85087
86454
85247
88622
1.3
1.7
1.4
2.0
1.7
1.6
4/2013
Administrations publiques
66120
68465
16886
16943
17237
17400
2.6
3.5
3.3
3.2
3.8
3.9
Formation brute de capital fixe
119000
121115
27961
30530
30926
31697
–1.1
1.8
–1.3
1.4
2.4
4.4
Biens d‘équipement
65838
65715
15723
16751
16078
17163
0.1
–0.2
–6.1
1.7
1.0
2.7
Construction
53161
55399
12239
13779
14848
14534
–2.5
4.2
5.8
1.0
3.9
6.4
Demande intérieure finale3)
524905
534990
129934
133928
133409
137719
0.9
1.9
1.0
2.0
2.1
2.5
Demande intérieure
530097
540893
130921
134271
136813
138888
1.1
2.0
1.3
1.6
1.4
3.7
Exportations
309529
314643
78266
80069
76362
79946
3.2
1.7
0.3
4.4
1.5
0.5
212386
212762
52146
54925
52127
53563
1.8
0.2
–1.0
4.2
0.0
–2.4
201191
201723
49297
51180
50106
51140
1.4
0.3
–2.0
2.6
0.8
–0.3
97143
101881
26119
25144
24235
26382
6.6
4.9
3.0
4.7
4.9
6.9
839626
855535
209186
214340
213175
218834
1.9
1.9
0.9
2.6
1.5
2.5
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Demande globale
Importations
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
247775
252323
61212
63128
60687
67296
3.6
1.8
0.2
3.0
–0.4
4.4
196879
196957
48747
49633
47656
50921
1.3
0.0
–2.2
1.8
–1.8
2.3
188251
188614
46344
47454
45952
48865
2.2
0.2
–2.6
1.5
–0.7
2.6
50896
55366
12465
13495
13032
16375
13.5
8.8
10.8
7.5
5.1
11.4
591851
603212
147974
151212
152488
151538
1.2
1.9
1.2
2.5
2.2
1.7
a) Notes voir tableau B1.8.
B 1.7
Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81
Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona)
Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1)
aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées
A1 Agriculture, sylviculture et pêche
A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et
distribution d‘énergie et d‘eau, gestion des déchets
Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières)
1/2012
2/2012
3/2012
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
–1.4
–0.7
–0.9
–0.5
0.3
0.4
0.2
–0.4
0.0
–0.4
0.9
–1.4
–0.1
–0.4
1.2
–1.2
–1.9
0.9
0.5
0.6
0.5
0.8
1.5
0.9
A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports et entreposage;
Information et communication; hébergement et restauration
1.1
–0.4
0.2
0.4
0.1
0.5
0.2
0.9
A5 Activités financières; assurances; activités immobilières, scientifiques
et techniques; activités de services administratifs et de soutien
0.8
0.3
1.1
1.2
1.6
1.4
0.5
0.2
A3 Construction
A6 Administration publique; enseignement; santé humaine et activités
sociales; arts, spectacles, activités récréatives et autres
activités de service; activités des ménages en tant
qu‘employeurs et producteurs pour usage final propre
0.1
0.3
1.1
0.9
0.8
0.6
0.2
0.7
Impôts sur les produits
1.8
–1.1
–0.5
1.8
0.5
1.0
–0.5
–1.2
Subventions sur les produits
Produit intérieur brut
–1.1
0.0
0.0
0.0
–8.8
0.0
0.0
0.0
0.4
–0.1
0.7
0.4
0.6
0.6
0.5
0.2
a) Notes voir tableau B1.8.
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
67 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.8
Évolution du produit intérieur brut, approche par la production
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
Variation en % par rapport à la période correspondante
de l‘année précédente (données brutes)
En millions de francs
A1 Agriculture, sylviculture et pêche
A2 Industries extractives, industries manufacturière,
production et distribution d‘énergie et d‘eau,
gestion des déchets
A3 Construction
A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports
et entreposage; Information et communication;
hébergement et restauration
20125)
20135)
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
20125)
20135)
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
4096
4493
1076
1107
1142
1169
–5.7
9.7
6.8
8.0
13.0
10.9
119206
118947
29427
30051
29569
29899
1.2
–0.2
–1.4
0.8
–0.2
0.0
30658
31751
6273
8144
8883
8450
–1.2
3.6
5.1
0.9
4.4
4.2
145625
147256
36394
36374
37717
36772
–0.5
1.1
0.3
1.0
1.7
1.4
A5 Activités financières; assurances; activités immobilières,
scientifiqueset techniques; activités de services
administratifs et de soutien
113562
116074
28859
29154
29065
28996
3.5
2.2
2.3
3.0
2.0
1.6
A6 Administration publique; enseignement; santé humaine
et activités sociales; arts, spectacles, activités
récréatives et autres activités de service; activités
des ménages en tant qu‘employeurs et producteurs
pour usage final propre
146984
152277
37758
37982
38066
38470
2.1
3.6
3.7
4.4
3.2
3.2
35259
8898
9112
8757
8492
–0.4
1.3
–3.1
4.4
5.3
–1.1
Impôts sur les produits
34811
Subventions sur les produits
Produit intérieur brut
3091
2845
711
711
711
711
1.4
–7.9
–7.9
–7.9
–7.9
–7.9
591851
603212
147974
151212
152488
151538
1.2
1.9
1.2
2.5
2.2
1.7
1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/
PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes.
2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également
de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM).
3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur.
4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités.
5) Résultats 2012 et 2013 de l‘OFS.
B2
Production
B 2.1
Production dans l‘industrie1)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Noga 2008
Production totale (activités économiques)
B
C
Source: SECO
Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected]
Internet: www.seco.admin.ch
Industries extractives
Juillet 2013
Août 2013
Sept. 2013
4/2012
1/2013
2/2013
1.3
3.0
–2.2
1.7
3.5
–1.1
3/2013
0.7
–1.0
–5.9
1.5
–0.6
5.7
–2.6
–1.1
Industrie manufacturière
3.3
2.3
–0.9
1.3
2.3
–1.4
1.7
CA
Industries alimentaires et du tabac
0.2
–0.3
–1.1
2.4
3.9
–3.0
–0.3
CB
Industries du textile et de l’habillement
–0.5
–5.3
0.2
–7.7
–3.0
–3.8
–1.6
CC
Industries du bois et du papier; imprimerie
–0.2
2.9
–4.6
–0.9
2.1
–0.7
–0.7
CD+CE
Cokéfaction, raffinage et industrie chimique
7.5
1.1
–7.5
–4.8
12.9
15.3
0.2
CF
Industrie pharmaceutique
15.2
10.5
5.5
9.7
4.7
–3.8
10.6
CG
Industries du caoutchouc et du plastique
0.3
1.8
–2.7
–4.9
3.8
0.3
–0.1
CH
Fabrication de produits métalliques
–7.0
–2.3
–0.4
–7.0
–0.8
–1.0
–3.1
CI
Fabrication de produits électroniques; horlogerie
–0.1
1.4
–7.0
–0.7
1.5
–6.9
–1.9
CJ
Fabrication d’équipements électriques
–6.5
–1.0
4.8
–0.3
–8.2
–0.1
0.0
CK
Fabrication de machines
–1.1
0.5
–6.2
–1.7
–6.3
–3.4
–2.3
CL
Fabrication de matériels de transport
20.3
0.8
–2.2
13.4
7.3
9.5
5.9
CM
Autres industries manufacturières; réparation et installation
5.5
–5.5
12.7
6.2
11.5
5.8
4.2
–12.2
8.5
–12.3
4.4
12.0
1.2
–5.9
…
…
…
…
…
…
…
1.3
3.0
–2.2
1.7
3.5
–1.1
0.7
–2.0
D
Production et distribution d’énergie
E
Production et distribution d’eau; gestion des déchets
Production totale (destination)
Biens intermédiaires
–1.0
–2.3
–3.4
–4.2
–0.5
–0.8
Biens d’investissement
0.3
3.5
–1.8
0.8
0.5
–2.2
0.8
Biens de consommation durables
0.2
–27.7
20.5
4.6
16.5
2.4
–4.7
7.1
4.9
1.0
4.6
3.3
–3.2
4.5
–9.3
8.9
–13.0
4.1
16.8
7.9
–5.2
Biens de consommation non durables
Energie
1) Corrigé des jours œuvrés. Résultats provisoires.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 34
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
68 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B3
Économie extérieure
B 3.1
Commerce extérieur: vue d‘ensemble1)
Total 12)
Exportations en millions de francs
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
en termes réels
Indice des valeurs moyennes3)
Importations en millions de francs
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
en termes réels
2010
2011
2012
2013
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
Janv.–déc.
2013
193479.8
197907.0
200612.3
201227.0
49849.5
51155.5
49913.1
51029.5
18335.3
18077.4
14690.4
201227.0
7.2
2.3
1.4
0.3
–0.7
2.9
0.7
–0.2
–0.8
–3.1
5.2
0.3
7.4
8.0
0.1
–0.5
–2.0
–1.8
0.7
0.8
0.9
–3.0
8.2
–0.5
–0.2
–5.2
1.3
0.8
1.3
4.8
0.0
–0.9
–1.7
–0.1
–2.8
0.8
173990.9
174387.9
176781.1
177266.9
43900.5
44668.0
43042.6
46200.6
15906.6
15964.9
14187.2
177266.9
8.6
0.2
1.4
0.3
–1.8
2.2
–1.1
3.0
0.2
0.5
8.4
0.3
9.4
2.4
–0.3
–1.8
–5.3
0.8
–2.2
–0.2
–0.2
–2.7
5.3
–1.8
Indice des valeurs moyennes3)
–0.7
–2.1
1.7
2.1
3.7
1.4
1.1
3.2
0.4
3.3
3.0
2.1
Solde de la balance commerciale
19488.9
23519.2
23831.3
23960.1
5949.1
6487.5
6870.5
4828.9
2428.7
2112.5
503.2
23960.1
203483.8
208202.8
211807.5
212377.9
52713.9
54939.7
51942.3
53463.0
19135.5
18960.0
15426.8
212377.9
0.0
–1.9
0.0
–3.8
0.0
–0.4
0.0
0.3
16636.8
16480.6
15023.4
185771.9
Total 2 (trafic global de marchandises)
Exportations en millions de francs
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
Importations en millions de francs
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
8.6
2.3
1.7
0.3
0.3
4.6
–0.1
0.0
–2.3
183436.2
184539.8
185409.4
185771.9
46247.0
46821.0
44662.9
48286.6
8.5
0.6
0.5
0.2
–1.5
2.4
–2.4
2.7
0.5
–0.7
8.3
0.2
20047.6
23663.0
26398.1
26605.9
6466.9
8118.8
7279.4
5176.5
2498.7
2479.5
403.4
26605.9
Exportations en % de la valeur des
importations (total 2)
110.9
112.8
114.2
114.3
114.0
117.3
116.3
110.7
115.0
115.0
102.7
114.3
Termes de l‘échange en % (total 1)
100.5
96.8
99.6
98.7
97.7
103.4
98.9
96.0
97.9
96.7
94.4
98.7
Solde de la balance commerciale
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur.
B 3.2
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1)
Groupes de marchandises
Exportations, total
Matières premières, produits semi-finis
Produits énergétiques et connexes
Biens d‘équipement
Machines et appareils
Véhicules utilitaires
Biens de consommation
Alimentation, boissons, tabac
Autres biens non durables
Biens durables
Importations, total
2013
En % sur
le total
2013
193479.8 197907.0 200612.3 201227.0
En millions de francs
2010
2011
2012
En millions de francs
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
Janv.–déc.
2013
100.0
49849.5
51155.5
49913.1
51029.5
18335.3
18077.4
14690.4
201227.0
38239.2
37167.9
35848.2
35415.5
17.6
8846.8
9151.9
8780.5
8592.7
3141.9
3028.8
2404.4
35415.5
5718.7
6462.5
6846.4
3249.6
1.6
1607.8
885.2
751.3
752.0
291.4
269.5
224.5
3249.6
50568.2
51660.4
48586.3
49633.8
24.7
11703.5
12466.8
12382.8
13080.0
4516.5
4377.7
4170.6
49633.8
46571.1
47136.5
43779.7
44580.7
22.2
10443.9
11158.5
11132.9
11870.7
4113.4
3963.6
3783.3
44580.7
2611.8
3164.9
3520.6
3776.1
1.9
961.7
986.3
912.3
890.4
279.8
303.6
303.5
3776.1
98953.7 102616.3 109331.4 112928.1
56.1
27691.4
28651.6
27998.4
28604.8
10385.5
10401.3
7890.9
112928.1
7131.8
7170.1
7428.9
8022.9
4.0
1980.2
1931.6
2000.7
2100.7
763.7
729.3
607.9
8022.9
66450.1
65786.2
69646.4
72018.2
35.8
18229.4
18421.0
17986.0
17401.5
6407.5
6336.5
4672.6
72018.2
25371.8
29660.0
32256.1
32887.0
16.3
7481.8
8298.9
8011.7
9102.6
3214.2
3335.5
2610.4
32887.0
173990.9 174387.9 176781.1 177266.9
100.0
43900.5
44668.0
43042.6
46200.6
15906.6
15964.9
14187.2
177266.9
41265.3
Matières premières, produits semi-finis
42367.4
42551.2
40945.6
41265.3
23.3
10188.9
10704.0
10107.8
10227.8
3762.6
3685.5
2754.4
Produits énergétiques et connexes
13410.6
15451.1
17445.4
14307.1
8.1
4846.0
3605.4
3280.0
3516.7
1112.3
1231.4
1168.4
14307.1
Biens d‘équipement
41978.4
40804.5
40165.2
41785.3
23.6
9851.5
10797.9
10077.0
11196.5
3830.3
3849.0
3479.5
41785.3
32628.9
32680.5
32015.6
31072.0
32628.9
18.4
7875.8
8219.5
7918.8
8784.1
3046.5
3045.4
2658.0
Véhicules utilitaires
Machines et appareils
5552.1
4885.1
5022.8
4755.2
2.7
1054.2
1386.9
987.2
1300.0
341.2
409.0
548.7
4755.2
Biens de consommation
76234.5
75581.1
78224.8
79909.2
45.1
19014.1
19560.7
19577.8
21259.6
7201.4
7199.0
6784.9
79909.2
7730.0
7441.2
7542.2
8103.1
4.6
1958.0
2046.1
1939.1
2149.4
720.8
726.6
692.9
8103.1
Autres biens non durables
Alimentation, boissons, tabac
37450.1
37128.1
39042.6
41460.9
23.4
9506.2
10033.7
10529.8
11313.4
3738.8
3803.6
3731.2
41460.9
Biens durables
31054.5
31011.8
31640.0
30345.2
17.1
7549.9
7480.8
7108.9
7796.8
2741.8
2668.7
2360.8
30345.2
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
69 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.3
Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1)
Groupes de marchandises
En millions de francs
2010
2011
2013
En % sur
le total
2013
Exportations, total
Agriculture et sylviculture, pêche
Produits énergétiques et connexes
Textiles, habillement, chaussures
Papier et articles en papier
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
Produits chimiques
Pierre et terre
Métaux
Machines
Véhicules
Instruments de précision, montres et bijoux
Autres marchandises diverses
Importations, total
Agriculture et sylviculture, pêche
Produits énergétiques et connexes
Textiles, habillement, chaussures
Papier et articles en papier
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
Produits chimiques
Pierre et terre
Métaux
Machines
Véhicules
Instruments de précision, montres et bijoux
Autres marchandises diverses
193479.8 197907.0 200612.3 201227.0
8498.0
8438.7
8655.8
9203.2
5718.7
6462.5
6846.4
3249.6
3386.1
3248.9
3113.7
3096.9
2922.9
2556.3
2223.1
2140.1
4481.9
4358.5
4137.5
4335.5
75909.4 74647.3 79012.3 80961.2
889.7
865.2
856.6
834.1
12738.5 13033.7 11932.7 12090.5
36435.0 36889.0 33307.4 33332.1
4013.3
4672.0
5095.0
5289.9
36971.2 41254.0 44040.0 45319.9
1515.0
1480.9
1391.8
1374.1
173990.9 174387.9 176781.1 177266.9
13398.1 13319.0 13306.0 14050.5
13410.6 15451.1 17445.4
14307.1
8956.3
8879.8
8718.1
8901.5
4980.7
4582.7
4333.9
4308.1
6203.2
6257.4
6193.9
6360.0
37786.7 37434.9 39368.6
41817.6
2954.5
2915.0
2893.3
3002.1
14378.7 14715.5 13810.9
14115.6
31437.7 30680.1 29364.9 30273.0
16581.1 16837.9 17073.7 15895.8
18619.9 18088.0 19022.0 18776.8
5283.4
5226.5
5250.4
5458.8
100.0
4.6
1.6
1.5
1.1
2.2
40.2
0.4
6.0
16.6
2.6
22.5
0.7
100.0
7.9
8.1
5.0
2.4
3.6
23.6
1.7
8.0
17.1
9.0
10.6
3.1
2012
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
B 3.4
En millions de francs
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc. Janv.–déc.
2013
2013
49849.5 51155.5 49913.1 51029.5 18335.3 18077.4 14690.4
2262.1
2241.9
2283.7 2405.4
876.0
840.5
688.3
1607.8
885.2
751.3
752.0
291.4
269.5
224.5
775.5
814.9
740.5
761.2
279.6
264.8
213.2
538.4
534.4
533.0
533.7
191.4
182.0
158.3
1046.4
1119.8
1108.6 1058.3
397.7
369.6
286.1
20623.5 20718.4 20255.7 19389.5
7095.4
7063.8
5248.2
197.3
199.0
213.2
225.0
83.4
75.7
65.3
2944.1
3123.7
2986.8 3002.2
1128.3
1055.3
808.1
7671.0
8299.1
8462.7 8875.7
3101.6
2911.3 2860.4
1335.2
1373.7
1266.3 1297.0
430.8
444.4
417.5
10516.3 11495.9 10981.7 12365.6
4328.7
4476.0
3612.5
332.0
349.5
329.5
363.8
131.1
124.4
108.0
43900.5 44668.0 43042.6 46200.6 15906.6 15964.9 14187.2
3482.4
3620.5
3349.7 3605.4
1257.6
1231.5
1104.2
4846.0
3605.4
3280.0 3516.7
1112.3
1231.4
1168.4
2394.4
1907.4
2522.6 2058.8
783.3
661.4
602.7
1085.9
1056.0
1051.8
1111.7
397.0
381.2
331.0
1510.1
1632.1
1655.9 1556.7
608.5
537.4
407.1
9443.2 10524.3 10151.2 11606.1
3750.7
4074.4
3745.8
610.4
792.7
828.9
775.0
310.8
274.7
188.9
3457.7
3690.2
3535.1 3425.9
1335.6
1210.2
870.9
7276.5
7618.6
7298.5 8240.2
2850.2
2872.1
2481.5
3798.2
4405.3
3509.6 4156.0
1366.0
1358.3
1425.5
4662.7
4510.7
4508.0 4676.2
1604.9
1638.6
1416.2
1333.2
1304.8
1351.3 1472.0
529.6
493.8
444.9
201227.0
9203.2
3249.6
3096.9
2140.1
4335.5
80961.2
834.1
12090.5
33332.1
5289.9
45319.9
1374.1
177266.9
14050.5
14307.1
8901.5
4308.1
6360.0
41817.6
3002.1
14115.6
30273.0
15895.8
18776.8
5458.8
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1)
Exportations, total
Par pays:
Allemagne
France
Italie
Royaume-Uni
Pays-Bas
États-Unis
Japon
Hongkong
Singapour
Par bloc économique:
Pays industrialisés
UE
AELE
Pays en transformation
Pays en développement
OPEP
Non exportateurs de pétrole
Pays nouvellement industr.
Importations, total
Par pays:
Allemagne
France
Italie
Royaume-Uni
Pays-Bas
États-Unis
Japon
Hongkong
Singapour
Par bloc économique:
Pays industrialisés
UE
AELE
Pays en transformation
Pays en développement
OPEP
Non exportateurs de pétrole
Pays nouvellement industr.
En millions de francs
2010
2011
2012
2013
193479.8 197907.0 200612.3 201227.0
37780.0 39872.6 39891.5
15144.1 14394.4 14291.2
15546.9 15802.5 14429.6
9077.6 8255.9
8731.5
5741.0
5130.6
5140.8
19478.3 19994.8 22299.7
6426.4 6405.9 6860.3
5297.5
6316.0 6969.7
2879.8
3119.2 3559.4
145069.6
113268.8
763.9
11380.9
15885.7
6720.0
8249.5
21143.6
173990.9
En % sur
le total
2013
100.0
37598.9
14107.6
14446.6
8948.2
5335.6
23282.1
6063.1
6696.2
3619.4
18.7
7.0
7.2
4.4
2.7
11.6
3.0
3.3
1.8
145255.1 147208.5 146598.0
112678.3 111296.6 110477.0
878.0
1065.6
978.3
13356.6 12132.8 12971.5
16496.8 17351.2 17527.5
7206.7
7919.3
8119.5
8437.9
8518.9
8271.6
22798.6 23919.8 24130.0
174387.9 176781.1 177266.9
72.9
54.9
0.5
6.4
8.7
4.0
4.1
12.0
100.0
57266.6 58490.7 54022.5
15218.7 15436.0 14942.1
18366.6 18972.9 18253.0
6234.0
5712.9
6246.1
8271.7
7997.6 6304.4
8154.0
7824.7
9271.9
3239.4 3465.4 3828.0
1117.9
1206.5
1391.6
745.5
622.6
904.7
En millions de francs
Oct.
1/2013
2/2013
3/2013 4/2013
2013
49849.5 51155.5 49913.1 51029.5 18335.3
9909.5
3327.6
3812.7
2164.4
1434.8
5852.4
1468.7
1542.2
916.7
9755.9
3635.9
3965.8
2219.6
1347.0
5796.2
1447.2
1624.9
875.1
9364.5
3463.9
3414.3
2218.4
1301.7
5755.4
1634.2
1704.9
892.4
9166.9
3635.4
3427.7
2351.4
1234.4
5856.8
1518.1
1828.6
928.3
37598.9
14107.6
14446.6
8948.2
5335.6
23282.1
6063.1
6696.2
3619.4
36833.8 37345.8 36478.8 36424.0 13302.0 13075.6 10062.1
27805.1 28355.1 27397.2 27406.9 10053.6
9774.4 7568.8
243.4
257.6
248.1
226.4
76.3
96.4
53.6
2709.8
3399.4
3227.0
3783.2
1241.0
1290.6 1242.8
4589.6
4345.1
4097.7 4552.7
1532.6
1582.3 1510.3
2192.0
1922.5
1784.9 2234.9
756.1
785.1
771.2
2105.4
2170.9
2010.3 2023.6
685.8
692.2
643.1
5716.4
6065.2
6109.5 6269.6 2259.7
2128.9 1875.1
43900.5 44668.0 43042.6 46200.6 15906.6 15964.9 14187.2
146598.0
110477.0
978.3
12971.5
17527.5
8119.5
8271.6
24130.0
177266.9
29.2
8.2
10.3
3.5
3.3
5.5
1.8
0.8
0.6
13453.4
3780.1
4398.7
1501.5
1475.1
2448.0
680.6
324.5
246.5
13068.2
3787.5
4942.1
1391.4
1503.2
2528.0
729.5
332.5
280.8
12805.2 13288.4
3365.5 3605.9
4196.9
4791.5
1492.1
1766.8
1329.6
1594.2
2430.0
2357.0
697.9
735.5
345.4
367.0
270.8
241.8
150537.2 151941.4 148583.9 146103.4
137666.3 139287.4 134256.8 131858.8
349.6
318.2
289.0
281.9
9030.8 9395.6 11899.7 13611.4
7700.9 6092.7
7312.2
8264.4
1951.4
1759.1 2892.7
3504.8
5480.9
4063.1
4105.6
4425.0
6722.0 6958.2 8985.2
9287.7
82.4
74.4
0.2
7.7
4.7
2.0
2.5
5.2
35813.1
32424.1
74.6
3252.9
2589.5
1312.9
1179.2
2244.9
37017.6
33416.6
66.5
2973.1
2096.5
921.3
1089.5
2580.8
35387.6
31882.9
63.7
3631.3
1787.9
642.4
1074.1
2235.9
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
4714.6
1316.5
1751.8
584.4
594.0
859.2
247.9
91.1
87.6
38447.3 13284.8
35016.6 12079.3
77.9
25.6
3759.8
1274.1
1798.6
595.5
634.9
156.9
1084.7
413.1
2194.9
752.1
3308.4
1330.5
1129.0
879.5
423.1
2137.1
560.0
641.5
324.2
Janv.–déc.
2013
201227.0
2571.0
1025.0
993.6
601.9
343.6
1598.2
434.7
529.8
254.9
51778.0
14549.9
18277.1
6133.6
5909.0
9817.3
3109.9
1399.4
1042.2
3305.7
1272.0
1325.6
857.4
463.4
2124.5
524.7
658.7
348.4
Nov.
Déc.
2013
2013
18077.4 14690.4
4648.3
1184.5
1603.3
523.1
529.5
750.5
254.8
192.4
86.9
3896.4
1087.4
1448.6
656.1
459.0
737.1
229.3
79.6
67.2
51778.0
14549.9
18277.1
6133.6
5909.0
9817.3
3109.9
1399.4
1042.2
13195.5 11852.9
12086.9 10751.3
27.7
24.2
1346.0 1125.1
594.5
603.6
230.4
247.4
341.2
326.0
828.9
605.7
146103.4
131858.8
281.9
13611.4
8264.4
3504.8
4425.0
9287.7
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
70 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.5
Balance des paiements1)
En milliards de francs
2010
2011
2012
3/2012
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
84.5
52.4
57.1
13.7
14.1
20.7
20.2
19.7
Biens solde
13.2
14.4
15.5
3.6
5.1
3.4
5.6
4.9
Commerce spécial, solde
19.5
23.5
23.8
6.1
6.3
5.7
6.6
6.9
Exportations
193.5
197.9
200.6
49.6
51.1
49.1
51.0
49.9
Importations
Balance des transactions courantes solde
–174.0
–174.4
–176.8
–43.5
–44.9
–43.4
–44.5
–43.0
Autres postes, solde
–6.3
–9.1
–8.3
–2.4
–1.2
–2.3
–1.0
–2.0
Services, solde
48.9
44.1
41.2
8.9
8.5
12.8
10.1
9.1
Tourisme, solde
3.7
3.1
2.0
0.2
0.3
1.0
0.1
0.4
Recettes
15.4
15.2
15.0
4.3
3.3
3.7
3.8
4.4
Dépenses
–4.1
–11.6
–12.1
–12.9
–4.1
–3.1
–2.7
–3.7
Services financiers des banques, solde
14.7
13.4
13.5
3.3
3.3
3.4
3.6
3.4
Autres services, solde
30.5
27.6
25.6
5.3
4.9
8.3
6.4
5.3
Revenus du travail et de capitaux solde
Revenus du travail, solde
Revenus de capitaux, solde
Recettes
Dépenses
34.8
5.6
12.3
3.2
4.5
8.6
7.7
6.7
–15.0
–16.7
–18.0
–4.6
–4.6
–4.6
–4.7
–4.7
49.8
22.3
30.3
7.8
9.0
13.2
12.4
11.5
120.1
89.5
107.5
24.7
31.5
30.1
34.2
28.7
–70.3
–67.1
–77.2
–17.0
–22.5
–16.9
–21.9
–17.2
–12.4
–11.8
–11.9
–2.0
–3.9
–4.2
–3.1
–0.9
–4.6
–8.4
–1.9
–0.5
–0.5
–0.5
–0.5
–0.5
–111.7
–39.8
–99.1
–29.8
–34.9
–20.9
–29.0
–39.1
Investissements directs solde
–54.5
–18.9
–32.6
–14.9
–13.0
–13.6
–11.7
–11.6
Investissements directs suisses à l‘étranger
–91.2
–42.5
–42.2
–2.5
–15.7
–13.1
–8.3
–15.6
Investissements directs étrangers en Suisse
36.7
23.6
9.6
–12.4
2.8
–0.5
–3.4
4.0
Investissements de portefeuille solde
31.0
–16.8
13.2
–3.4
–2.6
–5.5
6.2
–4.3
Transferts courants solde
Transferts en capital solde
Mouvements de capitaux solde
Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger
7.9
3.2
1.0
–6.1
–2.0
–5.1
0.0
–4.0
Investissements de portefeuille étrangers en Suisse
23.1
–20.0
12.2
2.7
–0.6
–0.4
6.2
–0.3
1.3
4.5
5.0
1.7
1.8
0.5
0.4
1.4
Autres mouvements de capitaux solde
Produits dérivés et structurés, solde
48.4
34.0
90.0
48.1
–16.4
–0.1
–20.3
–22.2
Crédits des banques commerciales, solde
13.6
49.0
57.6
29.5
–15.0
–0.6
–27.8
–20.4
Crédits des entreprises2), solde
–4.0
1.6
4.5
13.0
–0.7
0.7
–5.7
1.5
0.1
–0.7
–0.3
–0.4
0.0
0.4
0.1
–0.7
30.6
–9.0
22.8
2.9
–2.6
–3.2
1.9
–1.7
8.0
–6.9
5.4
3.0
1.8
2.6
11.2
–1.0
–137.8
–42.6
–174.6
–61.2
–4.7
–2.1
–3.7
–2.3
31.8
–4.2
43.9
16.6
21.3
0.7
9.3
19.8
Crédits des collectivités publiques, solde
Crédits de la Banque nationale, solde
Autres investissements, solde
Réserves monétaires total
Erreurs et omissions nettes poste résiduel
1) Le signe moins (–) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation
de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis.
2) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs.
B 3.6
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Investissements directs suisses à l‘étranger1)
En millions de francs
Effectif du personnel à l‘étranger
en fin d‘année
Exportations de capitaux2)
État en fin d‘année (valeur comptable)
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
2012
Total
891309
980102
1046293
1070517
28703
91194
42468
42231
2747971
2820509
2821462
2889093
UE3)
383484
420027
460254
457645
9736
28697
5093
10562
1267869
1280633
1126680
1126486
Allemagne
59277
57669
59070
51480
–23
7
229
157
272319
271955
283659
284525
France
32181
34327
37938
30583
–68
4338
2137
–4659
149325
142851
134784
137590
Royaume-Uni
78713
78144
55021
82659
5856
7255
–2620
28075
372881
375772
199666
193745
58793
59920
57327
58505
–4810
1940
256
371
143882
142969
147896
155224
196238
209391
240634
239169
8648
23015
11669
14745
390914
397337
432031
450477
34283
31871
35730
37758
3321
–997
416
3564
51256
54524
61987
63099
161955
177520
204904
201411
5327
24013
11253
11182
339658
342814
370045
387378
148215
171672
158498
181230
6250
27967
3022
13731
246312
253022
287304
296402
15468
23422
23203
22749
154
8319
1198
1639
107191
108651
121430
126145
114921
127972
110960
129450
4511
15754
–483
6366
5098
4780
4954
4806
66126
79448
88737
97476
8199
8670
16619
8780
540095
582797
657821
688589
Chine (Rép. pop.)
7476
8466
13217
14806
1202
1819
5327
1597
126864
135062
193005
200919
Hongkong
4652
4921
4983
8301
826
451
456
3307
22024
23457
25046
24966
Inde
6300
9956
8499
7480
877
1839
704
751
62516
83677
95813
99108
Japon
15356
14340
13597
13617
1945
317
2821
545
74992
71205
47528
48153
Singapour
12842
17306
19761
19744
1464
2388
2163
–308
25249
25146
28046
29648
Afrique
9900
11623
10516
9166
920
1618
1166
–1031
109116
116953
118129
117960
Océanie
15232
18446
22339
19016
–240
–714
4644
–4927
49783
46798
51602
53955
Autres pays européens4)
Amérique du Nord
Canada
États-Unis
Amérique centrale et du Sud
Brésil
Centres financiers offshore5)
Asie
1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat.
Source: BNS
2) Le signe moins (–) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement).
Internet:www.snb.ch
3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie.
5) Anguilla, Bahamas, Barbade, Bermudes, îles Vierges britanniques, Curaçao, îles Caïmans, Montserrat, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Martin;
depuis 2000, y compris îles Vierges des Etats-Unis, Antigua-et-Barbuda, Belize, Dominique, Grenade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines
ainsi qu’îles Turks et Caicos; depuis 2011, y compris Aruba, mais sans Bonaire, Saint-Eustache, Saba et Jamaïque.
71 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.7
Investissements directs étrangers en Suisse1)
En millions de francs
Importations de capitaux2)
État en fin d‘année, valeur comptable
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
2012
Total
514833
580619
652342
671551
31437
36653
23613
9600
UE3)
433974
478643
500912
531595
78587
16641
–8209
21041
Allemagne
33586
29423
29277
29658
1311
–3368
1300
–402
France
39403
41183
35414
38819
3761
3659
–4618
2858
124334
154748
161721
165178
34381
5154
4911
12906
Pays-Bas
Autres pays européens4)
10934
9423
40299
32738
783
–1106
4644
–11021
Amérique du Nord
71015
72331
83298
87220
–36251
–1928
10844
7597
82
182
450
417
–125
–28
–48
–100
70933
72149
82848
86804
–36126
–1899
10891
7697
–6033
13639
11338
11658
–10964
22122
4321
–139
16384
22448
13098
14871
–7126
924
12014
–7878
4943
6583
16496
8340
–718
924
12014
–7878
Israël
1121
1290
2437
1340
21
36
1289
–1306
Japon
630
754
2431
3315
87
198
2358
416
Canada
États-Unis
Amérique centrale et du Sud
Centres financiers offshore5)
Asie, Afrique, Océanie
1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête.
Source: BNS
La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat.
Internet:www.snb.ch
2) Le signe moins (–) indique une sortie de capitaux (désinvestissement).
3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris la Bulgarie et la Roumanie.
5) Iles Vierges des Etats-Unis, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, îles Vierges britanniques, Curaçao, Dominique,
Grenade, îles Caïmans, Montserrat, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Martin, Saint-Vincent-et-les-Grenadines ainsi
qu’îles Turks et Caicos; depuis 2011, y compris Aruba, mais sans Bonaire, Saint-Eustache, Saba et Jamaïque.
B 3.8
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
En millions de francs
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2165048
2235836
2739082
3038779
3582839
3070651
3205863
3248221
3371529
3577135
Investissements directs
422244
453307
567752
694777
734161
769883
891309
980102
1046293
1070516
Investissements de portefeuille
831957
877581
977086
1093842
1218243
967619
1108737
1050028
1020210
1084840
Actifs en fin d‘année
Produits dérivés et structurés
Autres actifs (sans réserves monétaires)
…
…
79899
113568
138867
234862
171252
175807
186245
160777
824799
820485
1038517
1057924
1406540
1019399
894901
789839
807387
776000
Réserves monétaires
86047
84462
75828
78668
85029
78887
139664
252446
311394
485001
Passifs en fin d‘année
1596915
1660763
2110197
2402031
2804549
2414428
2421709
2450695
2533087
2699575
Investissements directs
200666
223694
223636
328174
397667
476013
514833
580619
652342
671551
Investissements de portefeuille
556790
589478
773126
903140
882077
625395
705805
720344
648791
762020
Produits dérivés et structurés
Autres passifs
Avoirs nets à l‘étranger
…
…
60411
70936
75938
205733
135795
142522
162018
135050
839459
847592
1053025
1099781
1448867
1107288
1065276
1007210
1069936
1130954
568132
575073
628885
636748
778291
656222
784153
797526
838442
877559
Investissements directs
221578
229614
344115
366603
336493
293870
376476
399483
393951
398965
Investissements de portefeuille
275166
288103
203960
190702
336167
342224
402932
329684
371419
322819
…
…
19488
42633
62929
29130
35457
33285
24227
25727
–14660
–27106
–14507
–41857
–42327
–87889
–170376
–217371
–262549
–354954
86047
84462
75828
78668
85029
78887
139664
252446
311394
485001
Produits dérivés et structurés
Solde
(autres actifs moins autres passifs)
Réserves monétaires
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
B 3.9
Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1)
En millions de francs
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
2012
Nouvel engagement
3529
3588
3321
3843
21.5
1.7
–7.4
15.7
Exposition nette, situation au 31 décembre
8453
8696
8195
8075
9.8
2.9
–5.8
–1.5
79
123
–55
50
–16.8
55.7
–144.7
–191.3
725
742
681
617
–11.2
2.3
–8.2
–9.4
Résultat de l‘entreprise
Avoirs nets résultant d‘accords
des rééchelonnement, situations au 31 décembre
1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (Serv) a succédé
le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE).
Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues
précédentes (soit jusqu‘en juillet–août 2008).
72 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: SECO/Serv
Infotéléphone: 031/324 08 95
Internet: www.seco.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B4
Marchés monétaire et financier, marché des changes
B 4.1
Masse monétaire1)
Situation à la fin de la période considérée
En millions de francs
2013
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
Janv.
2014
2011
2012
Oct.
2013
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
Janv.
2014
Monnaie de banque centrale
360765
379441
379215
380523
382580
52.7
106.5
26.9
9.1
8.6
8.4
11.6
Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée
360777
380541
379901
378084
380559
52.7
106.5
26.9
9.1
8.6
8.4
11.6
Masse monétaire
63134
64337
63343
66652
68314
7.6
19.6
12.1
9.1
4.0
5.1
11.3
Dépôts à vue
Numéraire en circulation
337472
341286
340012
339029
342750
9.3
10.8
8.3
4.2
5.2
1.2
2.7
Comptes de transactions2)
146315
148790
152944
148592
150139
7.4
9.7
6.8
5.8
6.4
7.2
7.2
Masse monétaire M1
546921
554413
556299
554273
561203
8.6
11.4
8.3
5.2
5.4
3.2
4.9
Dépôts d‘épargne3)
300455
317112
318171
318759
320159
6.2
6.9
13.9
17.6
17.2
16.3
16.3
Masse monétaire M2
847376
871525
874470
873032
881362
7.7
9.8
10.2
9.4
9.4
7.6
8.7
44489
43670
42440
47643
47387
–3.3
–16.1
0.6
0.3
1.2
7.7
6.3
891865
915195
916910
920675
928749
6.9
8.0
9.7
8.9
9.0
7.7
8.6
Dépôts à terme
Masse monétaire M3
1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2013/2014.
2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements.
3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements,
diminués des fonds de prévoyance.
B 4.2
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Banque nationale suisse (BNS)
Situation à la fin de la période considérée
En millions de francs
Total du bilan
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2012
2013
Nov. 2013
Déc. 2013
2013
Août 2013
Sept. 2013
Oct. 2013
Nov. 2013
Déc. 2013
499433.7
490382.0
495771.5
490382.0
–1.8
1.2
–1.7
0.2
–0.6
–1.8
–30.0
Actifs1)
Or et créances résultant d‘opérations sur or
50771.5
35565.0
37844.2
35565.0
–30.0
–17.8
–27.9
–24.9
–29.2
432208.9
443274.5
446420.2
443274.5
2.6
5.2
3.1
4.7
4.2
2.6
Position de réserve au FMI
2804.2
2295.4
2317.6
2295.4
–18.1
–20.8
–19.5
–22.3
–23.1
–18.1
Moyens de paiement internationaux
4249.2
4293.9
4344.0
4293.9
1.1
–4.9
–5.9
–4.4
–3.8
1.1
279.1
244.2
250.6
244.2
–12.5
–10.1
–11.2
–10.4
–11.8
–12.5
Titres suisses
3757.1
3689.9
3638.1
3689.9
–1.8
–1.8
–1.9
–2.1
–2.4
–1.8
Autres postes de l‘actif
985.8
1019.1
956.7
1019.1
3.4
20.4
3.1
5.7
6.3
3.4
61801.4
65766.4
61157.8
65766.4
6.4
8.0
7.4
6.8
6.2
6.4
Placements de devises
Crédits d‘aide monétaire
Passifs1)
Billets en circulation
Engagements à vue:
Comptes de virement de banques suisses
et étrangères, engagements envers la Confédération
302780.6
339136.7
340362.1
339136.7
12.0
12.3
10.3
10.0
10.0
12.0
Autres engagements à vue
66951.1
24773.7
27659.6
24773.7
–63.0
–56.1
–55.8
–54.4
–57.1
–63.0
Autres postes du passif
63287.3
56194.7
62028.9
56194.7
–11.2
0.6
–12.8
1.0
–1.1
–11.2
1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis.
B4.3
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Crédits en Suisse – Limites et montants utilisés1)
Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse
Variations en % par rapport
à l‘année précédente au mois précédent
En millions de francs
2011
2012
2013
Nov. 2013
Déc. 2013
2013
Déc. 2013
Oct. 2013
Nov. 2013
Créances hypothécaires (utilisation)
784400
829716
865320
863059
865320
4.3
4.3
0.4
0.3
0.3
Créances sur la clientèle (utilisation)
152746
161059
170169
159756
170169
5.7
5.7
–1.4
1.9
6.5
Total
Déc. 2013
937146
990776
1035489
1022815
1035489
4.5
4.5
0.1
0.6
1.2
1098188
1149951
1204105
1193320
1204105
4.7
4.7
0.3
0.4
0.9
Créances hypothécaires (utilisation)
596043
629532
653154
652030
653154
3.8
3.8
0.4
0.3
0.2
Créances sur la clientèle (utilisation)
34323
33768
32607
32414
32607
–3.4
–3.4
–0.2
1.1
0.6
Limites
Ménages
Total
630366
663300
685761
684444
685761
3.4
3.4
0.4
0.3
0.2
Limites
667543
704880
726519
726282
726519
3.1
3.1
0.3
0.4
0.0
1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir.
Les créances brutes sont indiquées dans la colonne Utilisation.
73 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Sources: SNB
Internet: www.snb.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.4
Banques
Situation à la fin de la période considérée
En % sur
le total
En millions de francs
Bilan
Variation en % par rapport
à l‘année précédente au mois précédent
2012
2013
Nov. 2013
Déc. 2013
Déc. 2013
2013
Déc. 2013
Oct. 2013
Nov. 2013
Déc. 2013
2857485
2932753
2923380
2932753
100.0
2.6
2.6
0.9
–0.5
0.3
A vue
109121
105901
113275
105901
3.9
–3.0
–3.0
9.4
0.6
–6.5
A terme
427270
391734
385007
391734
13.2
–8.3
–8.3
2.0
–0.6
1.7
Créances sur la clientèle
569609
575657
566473
575657
19.4
1.1
1.1
0.3
–1.3
1.6
Créances hypothécaires
856508
893274
891091
893274
30.5
4.3
4.3
0.5
0.2
0.2
0.3
Total des bilans de 256 banques1)
Actifs de 256 banques
Créances sur les banques
Bilans mensuels des actifs,
avec ventilation selon la monnaie
CHF
1568443
1690514
1685401
1690514
57.7
7.8
7.8
0.3
0.5
USD
685957
673960
649412
673960
22.2
–1.7
–1.7
1.2
–1.2
3.8
EUR
256394
275146
285211
275146
9.8
7.3
7.3
2.3
0.9
–3.5
–3.2
292373
258982
267419
258982
9.1
–11.4
–11.4
2.3
–5.1
Actifs en Suisse
Autres monnaies
1540448
1691729
1612737
1691729
55.2
9.8
9.8
0.6
0.3
4.9
Actifs à l‘étranger
1317037
1241024
1310643
1241024
44.8
–5.8
–5.8
1.2
–1.4
–5.3
1010439
1056388
1044280
1056388
35.7
4.5
4.5
0.1
0.6
1.2
414907
412036
412689
412036
14.1
–0.7
–0.7
1.1
–2.8
–0.2
Crédits2)
Suisse, total
Étranger, total
Passifs de 256 banques
Engagements envers les banques
A vue
136281
119833
135194
119833
4.6
–12.1
–12.1
4.0
–1.9
–11.4
A terme
362951
344552
308409
344552
10.5
–5.1
–5.1
3.0
–0.1
11.7
531313
606997
606732
606997
20.8
14.2
14.2
0.2
1.0
0.0
A vue
746326
850895
855198
850895
29.3
14.0
14.0
1.5
–1.5
–0.5
A terme
295749
251767
250611
251767
8.6
–14.9
–14.9
–0.4
–6.3
0.5
30892
26621
26847
26621
0.9
–13.8
–13.8
–1.2
–1.4
–0.8
361119
320964
327241
320964
11.2
–11.1
–11.1
0.8
0.0
–1.9
0.8
Engagements envers la clientèle
Sous forme d‘épargne et de placements
Autres engagements envers la clientèle
Obligations de caisse
Prêts des centrales d‘émission
de lettres de gage et emprunts
Bilans mensuels des passifs,
avec ventilation selon la monnaie
CHF
1488587
1612189
1599560
1612189
54.7
8.3
8.3
0.5
0.5
USD
699890
718038
708556
718038
24.2
2.6
2.6
1.4
–0.5
1.3
EUR
344724
343976
344044
343976
11.8
–0.2
–0.2
1.7
0.3
0.0
271393
226660
237187
226660
8.1
–16.5
–16.5
0.2
–6.7
–4.4
Passifs en Suisse
Autres monnaies
1425293
1582051
1586399
1582051
54.3
11.0
11.0
0.7
0.6
–0.3
Passifs à l‘étranger
1432192
1350702
1336981
1350702
45.7
–5.7
–5.7
1.1
–1.7
1.0
Actifs à titre fiduciaire, total
135495
121940
122432
121940
4.2
–10.0
–10.0
–2.4
–2.0
–0.4
Actifs en Suisse
Actifs à l‘étranger
Passifs à titre fiduciaire, total
Passifs en Suisse
Passifs à l‘étranger
4468
5540
5366
5540
0.2
24.0
24.0
–0.6
–2.3
3.2
131027
116400
117066
116400
4.0
–11.2
–11.2
–2.5
–2.0
–0.6
135495
121940
122432
121940
4.2
–10.0
–10.0
–2.4
–2.0
–0.4
25599
21993
21461
21993
0.7
–14.1
–14.1
–8.9
–1.4
2.5
109896
99947
100971
99947
3.5
–9.1
–9.1
–1.0
–2.1
–1.0
1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan
et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique.
2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres.
B 4.5
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Taux des marchés monétaire et financier
En %
2009
2010
2011
2012
2013 Juill. 2013 Août 2013 Sept. 2013
Taux spécial appliqué à la facilité
pour resserrements de liquidités1)
0.54
0.53
0.52
0.53
0.59
0.50
0.51
0.50
0.50
0.50
0.59
Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3)
0.09
0.07
0.06
0.04
0.03
0.03
0.03
0.03
0.03
0.03
0.03
…
Dépôts d‘épargne2)
0.46
0.37
0.33
0.25
0.20
0.19
0.19
0.19
0.19
0.19
0.19
…
Hypothèques à taux variable2)
2.74
2.73
2.72
2.69
2.69
2.69
2.69
2.69
2.69
2.69
2.69
…
1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard.
2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois.
3) Montant minimal: 100000 francs.
Oct. 2013 Nov. 2013 Déc. 2013 Janv. 2014
0.50
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
74 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.6
Statistique du marché des capitaux
En % sur
le total
En millions de francs
Emissions des emprunts obligataires en CHF,
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1)
En millions de francs
2011
2012
2013
2013
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
10733.0
39525.5
47088.5
47166.4
100.0
11573.7
12858.6
12001.1
Confédération
5555. 5
10028.7
7365.6
15.6
3244.3
1697.4
1741.1
682.8
Cantons
1590.4
4183.7
6138.6
13.0
1108.3
785.7
2288.2
1956.4
Communes
1067.7
1009.6
1528.0
3.2
175.8
373.2
303.1
675.9
Electricité, gaz, eau
1109.0
908.1
2631.1
5.6
1405.5
964.6
130.8
130.3
Industrie
4153.9
4575.3
3320.7
7.0
…
1963.8
501.1
855.7
Banques
8716.9
6763.7
7212.4
15.3
2195.9
1647.6
1509.1
1859.8
Assurances
3248.0
1584.5
1982.5
4.2
…
803.5
502.2
6768.0
12792.1
15350.2
14596.1
30.9
3323.2
3596.5
4729.5
2946.8
1291.9
2684.8
2391.4
5.1
120.6
1026.3
295.9
948.5
–
–
–
…
…
…
…
…
Remboursements d‘emprunts suisses
25354.7
25654.1
29798.1
63.2
11597.8
6603.0
8142.4
3455.0
Prélèvement net effectué sur le marché
par les emprunts suisses
14170.8
21434.4
17368.3
36.8
–24.1
6255.6
3858.7
7278.0
10894.5
13223.6
11953.6
25.3
933.5
7362.7
958.0
2699.4
51035.0
68000.7
42547.2
90.2
14367.4
25677.7
1563.7
700.4
–40140.5
–54777.1
–30593.6
–64.9
–13433.9
–18315.0
–605.6
1999.0
–25969.7
–33342.7
–13225.3
–28.0
–13458.0
–12059.4
3253.1
9277.0
32796.8
38612.2
21003.7
44.5
5395.9
4981.9
4275.5
6350.5
46936.3
49597.4
44798.7
95.0
16065.7
8827.0
8977.6
10928.4
–14139.5
–10985.2
–23795.0
–50.4
–10669.8
–3845.1
–4702.1
–4578.0
–40109.2
–44327.9
–37020.3
–78.5
–24127.8
–15904.5
–1449.0
4699.0
Centrales de lettres de gage
Autres services
Autres
Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX
Sociétés suisses1)2)
Remboursements d‘actions suisses3)
Prélèvement net effectué sur le marché
par les actions suisses
Total levé par les émetteurs suisses
(emprunts et actions), net1)
Emissions des emprunts obligataires en CHF,
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1)
Remboursements d‘emprunts en CHF
de débiteurs étrangers
Prélèvement net effectué sur le marché
par les emprunts étrangers
Total levé par les émetteurs
(emprunts et actions), net1)
1) Selon la date de libération.
2) Augmentations de capital et nouvelles cotations.
3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes.
B4.7
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières
1998
Indice global
(avec réinvestissement des dividendes)1)
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6 5626.4 5790.6 5343.5 6290.5
Actions nominatives1)
6060.3 6526.6
Actions au porteur et BP1)
3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4 5518.7
7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6
Banques2)
…
…
Services financiers2)
…
… 1070.9
Assurances2)
…
…
Alimentation et boissons2)
…
… 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4
1297.9 1183.7
1175.7
7412.9 8995.6 9058.6 5845.1
7211.4 7494.9 6682.4 7749.0
5427.4 5838.4 7288.8
955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8
740.5
990.6
893.1
639.3
765.6
359.6
510.3
622.9
775.8
633.0
822.4
958.3
847.7
977.1
939.9
478.8
490.7
484.7
668.4
802.6
493.9
535.9
590.0
545.2
715.3
1132.1 1532.3
1745.0
2151.8 1719.4
2141.7
1) 1er juin 1987=1000.
2) 1er janvier 2000=1000.
1057.4 1236.9
757.6
729.0
2417.4 2472.9 2812.9
Source:BNS
Internet: www.snb.ch
75 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.8
Marché des devises et de l‘or
Cours des devises1), marché interbancaire
(cours acheteur, à 11 h)
2010
2011
2012
2013
Juillet
2013
Août
2013
Sept.
2013
Oct.
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
Janv.
2014
0.90
CHF/USD
1 USD
1.04
0.89
0.94
0.93
0.95
0.93
0.92
0.90
0.91
0.89
CHF/GBP
1 GBP
1.61
1.42
1.49
1.45
1.44
1.44
1.47
1.45
1.47
1.47
1.49
CHF/JPY
100 JPY
1.19
1.11
1.18
0.95
0.95
0.95
0.93
0.92
0.91
0.86
0.87
CHF/EUR
1 EUR
1.38
1.23
1.21
1.23
1.24
1.23
1.23
1.23
1.23
1.22
1.23
111.9
Indices réels et nominaux du cours du franc1),2)
Réel total
Indice
105.9
116.3
112.5
111.0
110.0
110.8
110.9
111.6
111.4
112.9
Europe
Indice
104.4
114.1
112.6
109.1
108.5
108.6
108.6
108.9
108.9
109.5
108.6
Zone euro
Indice
104.8
115.0
114.3
110.2
109.4
109.4
109.7
110.0
110.1
110.7
109.7
Amérique du Nord
Indice
108.8
123.7
113.8
113.4
111.0
113.0
113.4
116.4
115.2
117.7
116.6
Asie
Indice
115.8
125.7
116.1
122.6
121.2
123.4
124.0
124.6
124.3
128.6
127.3
Australie
Indice
71.7
72.8
66.9
71.1
72.6
75.1
73.5
73.4
74.0
78.5
78.6
Allemagne
Indice
108.7
119.6
119.1
114.8
113.6
113.8
114.1
114.5
114.5
115.1
114.0
France
Indice
106.6
117.2
116.9
113.1
112.7
112.4
112.9
113.2
113.2
113.8
113.0
Italie
Indice
101.0
110.3
108.8
105.0
104.2
104.0
104.6
104.9
105.3
105.9
104.8
122.0
Grande-Bretagne
Indice
126.2
137.1
126.6
126.5
127.8
127.1
124.5
125.3
123.9
124.3
États-Unis
Indice
111.3
127.1
117.0
116.4
113.8
115.8
116.3
119.3
118.0
120.5
119.2
Japon
Indice
118.7
127.4
119.7
147.6
147.6
147.4
149.7
150.8
152.6
161.2
159.8
Nominal total
Indice
122.4
138.1
137.7
138.2
137.5
138.7
138.6
139.6
139.4
141.2
140.5
CHF/kg
40881
44252
50083
41367
39402
41504
38751
38421
36048
34107
35830
USD/once
1229.0
1566.1
1673.6
1393.2
1325.5
1388.7
1331.9
1327.8
1239.4
1193.8
1234.6
Cours de l‘or 3)
1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100.
3) Fin de mois.
B5
Prix
B 5.1
Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Taux de variation en % par rapport
Poids
Indice total
Indice (décembre 2010 = 100)
à l‘année précédente
au mois précédent
2013
Janv. 2013
Déc. 2013
Janv. 2014
Janv. 2014
Janv. 2014
100.000
98.6
98.9
98.6
0.1
–0.3
0.4
Groupes principaux
10.463
97.8
98.5
98.9
1.1
Boissons alcoolisées et tabac
Alimentation et boissons non alcoolisées
1.818
103.1
103.0
104.0
0.8
1.0
Habillement et chaussures
3.788
80.4
86.5
78.5
–2.4
–9.3
24.955
102.1
103.3
103.5
1.4
0.2
4.533
94.9
94.3
94.2
–0.7
–0.2
Santé
14.992
99.1
98.1
98.2
–0.9
0.0
Transports
11.600
97.6
96.2
96.3
–1.3
0.1
Communications
2.696
97.9
95.4
95.3
–2.6
–0.1
Loisirs et culture
Logement et énergie
Équipement ménager et entretien courant
10.201
94.1
94.9
94.2
0.1
–0.6
Enseignement
0.863
103.1
105.1
105.1
2.0
0.0
Restauration et hôtellerie
8.544
103.1
102.7
104.4
1.2
1.6
Autres biens et services
5.547
100.7
101.3
99.6
–1.0
–1.6
–0.7
Type de biens
Marchandises
40.519
94.9
95.0
94.3
–0.6
Marchandises non durables
24.291
99.7
99.7
99.9
0.3
0.3
Marchandises semi-durables
6.870
86.9
90.2
85.5
–1.6
–5.2
–0.1
Marchandises durables
9.358
88.2
86.2
86.2
–2.3
59.481
101.3
101.7
101.8
0.5
0.0
Services privés
50.063
101.1
101.8
101.8
0.7
0.0
Services publics
9.418
102.1
101.5
101.6
–0.5
0.0
Suisse
73.256
100.5
100.9
101.0
0.5
0.1
Étranger
26.744
93.3
93.6
92.4
–1.1
–1.3
Inflation sous-jacente 11)
88.655
97.9
98.3
97.8
–0.1
–0.5
Inflation sous-jacente 22)
68.641
97.1
97.9
97.3
0.2
–0.6
Services
Provenance des biens
Inflation sous-jacente
1) Total sans produits frais et saisonniers, énergie et carburants.
2) Inflation sous-jacente 1 sans produits dont les prix sont administrés.
76 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 69 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.IPC.bfs.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 5.2
Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction
Indice (décembre 2010 = 100)
Pondération en %
Déc. 2013
Taux de variation en % par rapport
Janv. 2014
à l‘année
précédente
à déc. 2013
au mois
précédent
Indice des prix de l‘offre totale: total1)
100.0000
98.1
98.1
–0.3
0.0
0.0
Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2)
100.0000
98.3
98.3
–0.1
–0.1
–0.1
Indice des prix à la production: total
100.0000
98.8
98.8
–0.1
0.0
0.0
Agriculture et sylviculture
2.7293
106.1
105.7
5.0
–0.3
–0.3
Pierres naturelles, sable et gravier, sel
0.5660
99.6
99.6
–0.1
0.0
0.0
93.0318
98.6
98.6
–0.3
0.0
0.0
10.4627
100.5
100.4
0.7
–0.1
–0.1
Textiles, habillement, cuir, chaussures
1.5583
101.7
101.7
0.5
0.0
0.0
Produits en bois
2.6394
101.3
101.3
0.4
0.0
0.0
Papier, articles en papier, imprimés
3.2538
96.1
96.1
0.1
0.0
0.0
Produits pétroliers
1.5501
113.2
112.5
–2.1
–0.5
–0.5
Groupes de produits
Arts et métiers, industrie
Produits alimentaires, boissons, tabacs
Produits chimiques et pharmaceutiques
22.5330
95.9
95.9
–1.9
0.0
0.0
Articles en caoutchouc et en matières plastiques
2.7878
100.8
100.8
0.7
0.0
0.0
Verre, céramiques, ciment, produits en béton etc.
1.9680
101.3
101.3
0.7
0.0
0.0
Métaux, produits métallurgiques
8.6750
99.5
99.4
0.2
–0.1
–0.1
14.0204
98.6
98.8
0.1
0.2
0.2
5.6938
97.0
96.8
–1.4
–0.2
–0.2
Syst. Informatiques, app. électroniques, optiques, montres
Appareils électro-techniques
Machines
11.6033
98.7
98.7
0.9
0.0
0.0
Véhicules, composants de véhicules
1.9655
101.4
101.4
1.5
0.0
0.0
Meubles et autres produits
4.3207
97.5
97.9
–0.6
0.3
0.3
Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz
3.4449
101.5
102.1
0.6
0.6
0.6
Récupération (recyclage)
0.2280
78.0
79.2
–5.8
1.6
1.6
Arts et métiers, industries: marché intérieur
43.3692
99.5
99.3
0.0
–0.1
–0.1
Arts et métiers, industries: exportations
56.6308
97.9
98.0
–0.6
0.1
0.1
2.7293
106.1
105.7
5.0
–0.3
–0.3
Biens intermédiaires
31.4501
98.9
98.9
–0.4
0.0
0.0
Biens d‘investissement
29.2411
99.5
99.5
0.4
0.0
0.0
2.3560
98.7
99.3
0.9
0.6
0.6
29.0005
96.5
96.5
–1.0
–0.1
–0.1
4.9950
105.1
105.4
–0.3
0.2
0.2
100.0000
96.7
96.6
–0.6
0.0
0.0
Produits agricoles et sylvicoles
Biens de consommation durables
Biens de consommation non durables
Agents énergétiques
Indice des prix à l‘importation: total
Produits agricoles
1.9203
90.1
90.1
–3.1
0.0
0.0
Biens intermédiaires
30.5390
95.5
95.5
–0.5
0.0
0.0
Biens d‘investissement
28.1314
93.0
93.1
–0.6
0.2
0.2
4.3973
91.6
91.8
–0.1
0.2
0.2
25.7251
97.1
97.2
0.6
0.1
0.1
9.2869
113.9
112.8
–4.0
–1.0
–1.0
Oct. 2012
Avril 2013
Oct. 2013
Oct. 2012
Avril 2013
Oct. 2013
Construction: total
102.4
102.6
103.1
0.3
0.2
0.5
Bâtiment
101.9
102.0
102.5
0.0
0.4
0.6
Biens de consommation durables
Biens de consommation non durables
Agents énergétiques
Indice
Indices suisse des prix de la construction (base oct. 2010 = 100)
Nouvelle construction
Variation en % par rapport
101.6
101.8
102.3
–0.1
0.3
0.6
Construction de bâtiment à plusieurs logements
101.3
101.4
101.8
–0.1
0.1
0.5
Constr. bâtiment à plusieurs logements en bois
101.7
101.6
102.0
–0.7
–0.1
0.3
Construction de maison individuelle3)
101.7
101.5
102.2
0.0
0.0
0.6
Construction de bâtiment administratif
102.2
103.1
103.4
–0.2
1.3
1.2
Construction de halle industrielle3)
102.5
102.7
103.2
0.3
0.2
0.7
Rénovation, transformation3)
102.1
102.3
102.8
0.2
0.5
0.7
Rénovation de bâtiment à plusieurs logements
101.6
101.5
101.9
–0.2
0.0
0.3
Rénovation de bâtiment administratif3)
102.9
103.4
104.0
0.7
1.0
1.1
104.4
104.8
105.8
1.2
1.1
1.3
Construction de route
104.5
105.2
106.2
1.3
1.3
1.6
Construction de passage inférieur
104.0
103.5
104.2
0.4
–0.6
0.2
Construction de paroi antibruit3)
103.2
103.6
103.6
1.7
1.8
0.4
Génie civil
Indices régionaux du coût de la construction
Ville de Zurich4)
...
101.8
...
...
–0.6
...
Ville de Berne5)
141.4
140.8
141.2
–0.1
–0.4
0.3
101.4
101.1
102.4
0.4
–0.3
1.3
Canton de Genève6)
1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 67,9693%)
et à l‘importation (pour 32,0307%).
2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,0152%)
et à l‘importation (pour 49,9848%).
3) Types d‘ouvrage introduits lors de la révision oct. 2010.
4) Avril 2010 = 100.
5) Avril 1987 = 100.
6) Oct. 2010 = 100.
Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS
Indice suisse des prix de la construction, OFS
Offices statistiques des villes de Zurich, Berne
Office cantonal de la statistique de Genève
77 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Infotéléphone: 032/713 63 07
Infotéléphone: 032/713 61 45
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B6
Finances publiques
B 6.1
Finances des administrations publiques
En millions de francs
Recettes1)
Total2)
Variation annuelle moyen en %
1995
2000
2005
2009
2010
2011
Prévision
2012
Prévision
2013
1995/
2000
2000/
2005
2005/
2010
2012/
2013
1.6
132964
163589
174432
196108
191916
198667
198218
201443
4.2
1.3
1.9
Confédération3)
36162
51994
52985
68071
62924
64660
63829
64488
7.5
0.4
3.5
1.0
Cantons
50147
62802
70594
75772
76982
78946
78674
80644
4.6
2.4
1.7
2.5
Communes6)
37587
42068
45839
42363
42501
43837
43975
44908
2.3
1.7
–1.5
2.1
Assurances sociales
37616
44459
47820
53245
53541
57920
58618
60160
3.4
1.5
2.3
2.6
1.7
Dépenses1)
Total2)
139873
151837
176236
185629
189561
196889
196433
199747
1.7
3.0
1.5
Confédération3)
40856
48208
52607
58693
60013
64075
62188
64457
3.4
1.8
2.7
3.6
Cantons
51955
59957
70086
73542
75657
80604
80971
80572
2.9
3.2
1.5
–0.5
Communes6)
38427
40599
45079
42861
43048
43756
44411
45130
1.1
2.1
–0.9
1.6
Assurances sociales
37454
41077
50851
53878
54877
55150
55742
58345
–
–
–
–
–
Solde1)
Total2)
–6910
11752
–1804
10479
2354
1778
1785
1696
–
–
–
Confédération3)
–4695
3786
379
9378
2912
585
1642
31
–
–
–
–
Cantons
–1808
2846
507
2230
1325
–1658
–2297
72
–
–
–
–
Communes6)
Assurances sociales
Endettement brut
Total
–840
1469
760
–497
–547
81
–436
–222
–
–
–
–
162
3382
–3031
–632
–1335
2770
2876
1815
–
–
–
–
–1.1
181176
220408
243594
209018
208210
208001
211143
208852
4.0
2.0
–3.1
Confédération3)
82152
108148
130377
110703
109962
110200
112304
112198
5.7
3.8
–3.3
–0.1
Cantons
51040
63141
64558
52843
52457
51308
50906
49838
4.3
0.4
–4.1
–2.1
Communes
47891
49054
48237
45311
45787
46423
46620
46741
0.5
–0.3
–1.0
0.3
5892
5765
4223
5762
7404
6069
6313
4875
–
–
–
–
Dette en % du PIB
Total4)
47.3
51.0
50.8
37.7
36.4
35.5
35.7
34.7
–
–
–
–
Confédération3)
21.4
25.0
27.2
20.0
19.2
18.8
19.0
18.7
–
–
–
–
Cantons
13.3
14.6
13.5
9.5
9.2
8.8
8.6
8.3
–
–
–
–
Communes
12.5
11.3
10.1
8.2
8.0
7.9
7.9
7.8
–
–
–
–
1.5
1.3
0.9
1.0
1.3
1.0
1.1
0.8
–
–
–
–
Quote–part de l‘État5)
36.2
34.4
36.3
33.2
32.8
33.2
32.9
33.0
–
–
–
–
Quote-part fiscale5)
26.9
29.3
28.1
28.7
28.1
28.6
28.4
28.5
–
–
–
–
Quote-part du déficit5)
–1.9
2.3
–0.6
0.5
0.2
0.3
0.1
0.2
–
–
–
–
Assurances sociales
Assurances sociales
Indicateurs en % du PIB
1) Comptes consolidés des budgets publics.
2) Total sans les doubles imputations.
3) Sous-secteur Confédération, y compris comptes speciaux et facteurs extraordinaires.
4) Suivant la définition de Maastricht.
5) Suivant les standards internationaux en matière de statistique financière du FMI (modéle SFF).
6) Estimation partielle.
B 6.2
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
Courriel: [email protected]
Recettes des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature1)
Total des administrations
publiques
en millions de francs2)
2011 selon les sous-secteurs économiques
en millions de francs
En % sur le total
Variation
en %
2010
2011
Confédération
Cantons
Communes
Assurances sociales
publiques
2010
2011
2010/2011
Recettes totales2)
191916
198667
64660
78946
43837
57920
100.0
100.0
3.5
Recettes d‘exploitation
181520
187204
62241
73443
39076
56942
94.6
94.2
3.1
160231
165516
59077
40520
24978
40941
83.5
83.3
3.3
Revenu fiscal
3965
4009
1140
2546
322
0
2.1
2.0
1.1
Compensations
Patentes et concessions
16388
16740
1572
6954
8127
87
8.5
8.4
2.1
Revenus divers
170
203
86
59
58
0
0.1
0.1
18.9
Revenus de transfert
765
736
366
23364
5590
15914
0.4
0.4
–3.7
Recettes financières
8381
8624
1529
2901
3216
978
4.4
4.3
2.9
Recettes d‘investissement
2015
2527
598
2586
1540
0
1.0
1.3
25.4
191916
198355
64369
78930
43832
57920
100.0
99.8
3.4
0
312
290
16
5
0
0.0
0.2
–
Recettes ordinaires
Recettes extraordinaires
1) Comptes financiers selon le modèle national SF.
2) Comptes consolidés des administrations publiques.
Source: AFF
Informations: 031/322 15 44
78 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 6.3
Dépenses des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature et par fonction1)
Total des administrations
publiques
en millions de francs2)
2011 selon les sous-secteurs économiques
en millions de francs
En %
sur le total
Variation
en %
2010
2011
Confédération
Cantons
Communes
Assurances sociales
publiques
2010
2011
2010/2011
Dépenses totales, groupes par nature2)
189561
196889
64075
80604
43756
55150
100.0
100.0
3.9
Dépenses d‘exploitation
164065
167235
52276
69178
35737
54542
86.5
84.9
1.9
Charges de personnel
45079
46259
6924
25445
13889
–
23.8
23.5
2.6
Charges de biens et services et
autres charges d‘exploitation
21043
21357
3942
7914
9111
389
11.1
10.8
1.5
Charges d‘armement
1001
1163
1163
–
–
–
0.5
0.6
16.2
Charges de transfert
96941
98456
40246
35819
12737
54153
51.1
50.0
1.6
5613
5709
2614
1133
1355
608
3.0
2.9
1.7
19424
19960
8036
7494
6626
–
10.2
10.1
2.8
189102
192904
62927
77805
43718
55150
99.8
98.0
2.0
460
3986
1148
2799
38
–
0.2
2.0
–
189561
196889
64075
80604
43756
55150
100.0
100.0
3.9
Administration générale
13822
16976
5669
7039
4563
–
7.3
8.6
22.8
Ordre et sécurité publique, défense
14392
15112
5522
7309
2681
–
7.6
7.7
5.0
Formation
32841
33845
5841
22607
10851
–
17.3
17.2
3.1
5027
5149
420
1553
3231
–
2.7
2.6
2.4
Dépenses financières
Dépenses d‘investissement
Dépenses ordinaires
Dépenses extraordinaires
Dépenses totales, groupes par fonctions2)
Culture, sport et loisirs, église
Santé
11359
12097
356
10311
1827
–
6.0
6.1
6.5
Sécurité sociale
74937
75576
17186
15865
7959
54542
39.5
38.4
0.9
Trafic et télécommunications
16598
17852
10187
6425
4491
–
8.8
9.1
7.6
Protection de l‘environnement et
aménagement du territoire
6091
6072
998
1511
4264
–
3.2
3.1
–0.3
Economie publique
7480
7541
4686
4410
1589
–
3.9
3.8
0.8
Finances et impôts
7013
6668
13210
3573
2298
608
3.7
3.4
–4.9
1) Comptes financiers selon le modèle national SF.
2) Comptes consolidés des administrations publiques.
B 6.4
Source: AFF
Informations: 031/322 15 44
Dépenses ordinaires de la Confédération1)
Compte de financement
en millions de francs
En %
sur le total
Variation en % par rapport
à l‘année précédente
1990
2000
2010
2012
Budget
2013
1990
2000
2010
2012
Budget
2013
Compte
2012
Budget 2013/
compte 2012
31616
47131
59266
61736
64929
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
–1.0
5.2
9355
8538
9487
9940
10566
29.6
18.1
16.0
16.1
16.3
1.5
6.3
Dépenses de personnel
4069
4077
4894
5070
5379
12.9
8.7
8.3
8.2
8.3
2.5
6.1
Dépenses de biens et services et
charges d‘exploitation
2868
2951
3592
3873
4128
9.1
6.3
6.1
6.3
6.4
5.2
6.6
Dépenses d‘armement
2418
1510
1001
997
1059
7.6
3.2
1.7
1.6
1.6
–14.3
6.3
16907
29074
39536
42882
44264
53.5
61.7
66.7
69.5
68.2
0.9
3.2
1.6
Dépenses par groupes de comptes
Dépenses totales
Dépenses propres
Dépenses de transfert courantes
Parts de tiers aux recettes
de la Confédération
2718
6136
7705
8687
8826
8.6
13.0
13.0
14.1
13.6
1.6
Indemnités à des collectivités publiques
418
411
801
1036
1099
1.3
0.9
1.4
1.7
1.7
21.0
6.1
Contributions à des propres institutions
1881
1966
2850
3093
2941
6.0
4.2
4.8
5.0
4.5
4.1
–4.9
Contributions à des tiers
5605
10005
13616
14594
15298
17.7
21.2
23.0
23.6
23.6
1.9
4.8
Contributions aux assurances sociales
6285
10557
14564
15472
16099
19.9
22.4
24.6
25.1
24.8
–2.1
4.1
1842
3704
2972
1906
2290
5.8
7.9
5.0
3.1
3.5
–26.8
20.1
1832
3489
2834
1736
2274
5.8
7.4
4.8
2.8
3.5
–27.1
31.0
10
214
139
171
16
0.0
0.5
0.2
0.3
0.0
–24.3
–90.9
Dépenses financières
Dépenses d‘intérêts
Autres dépenses financières
Dépenses d‘investissement
3512
5816
7270
7007
7810
11.1
12.3
12.3
11.3
12.0
–5.9
11.5
2520
4843
4302
4101
4596
8.0
10.3
7.3
6.6
7.1
–1.4
12.1
992
973
2968
2906
3213
3.1
2.1
5.0
4.7
4.9
–11.5
10.6
31616
47131
59266
61736
64929
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
–1.0
5.2
1142
1747
2460
2501
2640
3.6
3.7
4.2
4.1
4.1
0.4
5.6
Ordre et sécurité publique
515
728
910
961
1087
1.6
1.5
1.5
1.6
1.7
1.2
13.1
Relations avec l‘étranger –
coopération internationale
1521
2178
2607
2979
3294
4.8
4.6
4.4
4.8
5.1
–7.3
10.6
Défense nationale
5872
4815
4395
4428
4808
18.6
10.2
7.4
7.2
7.4
–2.3
8.6
Formation et recherche
2916
3960
6067
6664
6972
9.2
8.4
10.2
10.8
10.7
2.4
4.6
Contributions à des investissements
Autres dépenses d‘investissement
Dépenses par groupes de tâches
Dépenses totales
Conditions institutionnelles et financières
Culture et loisirs
221
573
413
450
484
0.7
1.2
0.7
0.7
0.7
4.8
7.6
89
157
228
212
229
0.3
0.3
0.4
0.3
0.4
0.7
8.4
Prévoyance sociale
6875
14171
18454
20668
21568
21.7
30.1
31.1
33.5
33.2
0.5
4.4
Trafic
4627
6424
8225
8130
8614
14.6
13.6
13.9
13.2
13.3
0.8
6.0
–6.7
Santé
Protection de l‘environnement
et aménagement du territoire
Agriculture et alimentation
Economie
Finances et impôts
397
514
1140
1107
1033
1.3
1.1
1.9
1.8
1.6
–1.8
2513
3573
3666
3711
3718
7.9
7.6
6.2
6.0
5.7
1.3
0.2
644
712
591
544
560
2.0
1.5
1.0
0.9
0.9
–13.9
2.8
4284
7578
10111
9380
9921
13.6
16.1
17.1
15.2
15.3
–5.8
5.8
1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2010: redistribution de la taxe CO 2 sur les combustibles (427 millions).
2011: contribution d‘assainissement de la CP CFF (1148 millions) et attribution extraordinaire au fonds d‘infrastructure (850 millions).
79 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: AFF
Infotéléphone: 031/324 89 77
Les chiffres-clés de l’économie
B 6.5
Recettes ordinaires de la Confédération1)
Compte de financement
en millions de francs
En %
sur le total
Variation en % par rapport
à l‘année précédente
1990
2000
2010
2012
Budget
2013
1990
2000
2010
2012
Budget
2013
Compte
2012
Budget 2013/
compte 2012
Recettes par groupes de comptes
Recettes totales
32673
51101
62833
62997
64479
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
–1.9
2.4
Recettes fiscales
28818
46529
58157
58788
60474
88.2
91.1
92.6
93.3
93.8
–0.4
2.9
Impôt fédéral direct
6710
10685
17886
18342
18993
20.5
20.9
28.5
29.1
29.5
2.5
3.5
11.0
Impôt anticipé
4044
6202
4723
4335
4811
12.4
12.1
7.5
6.9
7.5
–10.8
Droits de timbre
2091
4146
2855
2136
2200
6.4
8.1
4.5
3.4
3.4
–25.2
3.0
Taxe sur la valeur ajoutée
9871
16594
20672
22050
22630
30.2
32.5
32.9
35.0
35.1
1.9
2.6
Autres impôts de consommation
4120
6734
7602
7543
7398
12.6
13.2
12.1
12.0
11.5
2.8
–1.9
3067
4975
5134
5033
4985
9.4
9.7
8.2
8.0
7.7
0.3
–0.9
Impôt sur le tabac
988
1665
2356
2397
2301
3.0
3.3
3.7
3.8
3.6
8.5
–4.0
Impôt sur la bière
66
94
112
113
112
0.2
0.2
0.2
0.2
0.2
0.7
–1.3
328
966
2210
2293
2326
1.0
1.9
3.5
3.6
3.6
–1.3
1.4
–
323
373
412
375
–
0.6
0.6
0.7
0.6
0.9
–9.0
Impôt sur les huiles minérales
Redevances sur la circulation
Impôt sur les véhicules automobiles
Redevance pour l‘utilisation
des routes nationales
191
291
347
352
371
0.6
0.6
0.6
0.6
0.6
–2.1
5.4
Redevance sur le trafic des poids lourds
137
352
1490
1529
1580
0.4
0.7
2.4
2.4
2.5
–1.6
3.3
Droits de douane
1201
1044
1079
1044
995
3.7
2.0
1.7
1.7
1.5
–0.2
–4.7
Impôt sur les maisons de jeu
2
37
381
329
380
0.0
0.1
0.6
0.5
0.6
–12.4
15.4
Taxe d‘incitation
–
68
748
716
738
–
0.1
1.2
1.1
1.1
8.6
3.0
450
53
0
–
3
1.4
0.1
0.0
–
0.0
–
–
175
752
1391
938
907
0.5
1.5
2.2
1.5
1.4
–33.5
–3.3
–7.1
Autres recettes fiscales
Patentes et concessions
173
221
243
267
248
0.5
0.4
0.4
0.4
0.4
–0.9
Bénéfice versé par la BNS
Part au bénéfice net de la Régie des alcools
–
500
833
333
333
–
1.0
1.3
0.5
0.5
–60.0
0.0
Autres patentes et concessions
2
31
315
338
326
0.0
0.1
0.5
0.5
0.5
10.0
–3.5
Recettes financières
805
1458
1233
1328
1137
2.5
2.9
2.0
2.1
1.8
–17.1
–14.4
Recettes d‘intérêts
652
730
360
353
269
2.0
1.4
0.6
0.6
0.4
–4.2
–24.0
Recettes de participations
153
724
790
867
867
0.5
1.4
1.3
1.4
1.3
3.5
0.0
Autres recettes financières
–
4
83
107
1
–
0.0
0.1
0.2
0.0
–72.8
–99.3
Autres recettes courantes
Compensations
Recettes diverses
Recettes d‘investissment
2784
1078
1720
1721
1750
8.5
2.1
2.7
2.7
2.7
4.6
1.7
905
1025
1272
1251
1282
2.8
2.0
2.0
2.0
2.0
4.3
2.4
1880
54
447
469
468
5.8
0.1
0.7
0.7
0.7
5.5
–0.3
91
1283
333
222
212
0.3
2.5
0.5
0.4
0.3
–62.5
–4.8
1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs).
2011: vente d‘actions Swisscom (34 millions) et vente de Sapomp Wohnbau AG (256 millions).
2012: nouvelles attributions fréquences téléphonie mobile (738 millions).
B 6.6
Source: AFF
Infotéléphone: 031/324 89 77
Finances des cantons 20111)
En millions de francs
Compte de résultats
Cantons
Compte des investissements
Compte de financement
Endettement
Charges
Revenus
Solde
Dépenses
Recettes
Solde
Dépenses
Recettes
Solde
au 31 déc. 2011
Zurich
14344
12503
–1840
967
293
–675
14482
12623
–1859
5433
Berne
10023
10121
97
1043
461
–582
10482
10434
–48
5452
2877
2966
89
311
130
–181
3005
3072
66
1184
358
359
1
65
50
–15
404
404
0
109
Schwytz
1131
1084
–46
97
28
–69
1149
1107
–42
278
Obwald
269
262
–7
87
59
–28
328
318
–10
77
Nidwald
311
312
1
101
62
–39
385
360
–25
241
162
Lucerne
Uri
Glaris
348
351
3
30
12
–18
344
348
4
Zoug
1223
1304
82
132
26
–106
1273
1326
53
578
Fribourg
3206
3204
–2
242
74
–168
3148
3202
54
907
Soleure
1913
1937
24
180
45
–135
1991
1961
–30
665
Bâle–Ville
4090
4266
176
360
28
–332
4110
4268
157
4603
Bâle–Campagne
2456
2412
–44
419
7
–411
2732
2355
–377
1810
Schaffhouse
645
623
–23
45
15
–30
666
630
–36
208
Appenzell Rh.-Ext.
420
412
–9
67
17
–50
456
424
–31
119
Appenzell Rh.-Int.
140
139
0
16
2
–15
141
139
–2
19
4152
4086
–65
198
44
–154
4143
3878
–266
1223
Saint–Gall
Grisons
2313
2160
–153
435
230
–205
2284
2374
90
754
Argovie
4330
4562
232
312
95
–216
4348
4630
282
2317
Thurgovie
1644
1691
47
119
18
–101
1682
1700
18
678
Tessin
3141
3123
–18
358
115
–243
3293
3225
–68
2103
4804
Vaud
8155
8502
347
330
71
–259
8120
8547
427
Valais
2882
2894
13
556
312
–244
3000
3168
169
1274
Neuchâtel
1958
1978
21
121
36
–85
1983
1970
–12
1407
Genève
8571
8833
261
726
123
–603
8591
8379
–212
14182
819
821
2
198
152
–47
974
966
–8
429
1579
1592
13
1
0
–1
1489
1539
50
292
78918
78018
–900
7494
2586
–4909
80604
78946
–1658
51308
Jura
Concordats
Total2)
1) Comptes consolidés des cantons et des concordats. Statistique financière 2011 de la Suisse, du 29 août 2013.
2) Corrigé des traitements statistiques et des transferts entre cantons.
80 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
Courriel: [email protected]
Les chiffres-clés de l’économie
B7
Population
B 7.1
Bilan de la population résidante permanente
Scénario A-00-2010
1960
État de la population, en milliers
de personnes, au 1er janvier
1970
1980
1990
2000
2010
5295.5 6168.7 6303.6 6673.9 7164.4 7785.8
2012
2015
2020
2025
2030
2035
2040
2045
2050
2055
2060
7954.7 8102.3 8356.9 8561.4 8713.8 8820.7 8894.6 8946.8 8979.0 8991.2 8988.7
Variation
Enfants nés vivants
94.4
99.2
73.7
83.9
78.5
80.3
82.2
81.8
82.7
81.2
78.3
76.6
77.2
78.4
79.0
78.6
77.6
Personnes décédées
52.1
57.1
59.1
63.7
62.5
62.63)
64.2
63.1
66.4
70.7
76.2
82.1
87.7
92.8
97.5
100.8
101.7
Excédent des naissances
42.3
42.1
14.6
20.2
15.9
17.7
18.0
18.7
16.3
10.5
2.1
–5.5
–10.5
–14.4
–18.5
–22.2
–24.0
...
...
...
154.2
110.3
161.8
149.1
127.8
124.9
121.3
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
Arrivées1)
Départs
Solde migratoire1)
État de la population, en milliers
de personnes, au 31 décembre
...
...
...
97.6
90.1
96.8
103.9
93.7
96.1
97.3
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
22.4
– 17.7
17.1
56.6
20.2
64.9
45.2
34.1
28.8
24.0
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
5360.2 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1 7864.04)
8039.1 8155.1 8401.9 8595.9 8738.5 8837.7 8906.5 8954.9 8983.0 8991.6 8987.2
Variation2)
en milliers
en %
64.7
24.4
31.7
76.8
39.6
78.2
84.4
52.8
45.1
34.5
24.6
17.0
12.0
8.1
4.0
0.3
–1.5
1.2
0.4
0.5
1.2
0.6
1.0
1.1
0.7
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0.1
0.0
0.0
0.0
1) Jusqu‘en 2010 inclus les changement de statuts et les sorties du processus de l‘asile.
2) Y compris les divergences statistiques (2011: y compris le changement de type de population).
3) Ne correspond pas au chiffre officiel des décès selon la Statistique du mouvement naturel de la population (BEVNAT).
4) Ne correspond pas à l‘état officiel au 31.12.2010 selon la Statistique de la population et des ménages (STATPOP).
B 7.2
Source: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2010), STATPOP (dès 2011)
SCENARIO (dès 2015)
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Population résidante, selon l‘âge et l‘origine
Population résidante moyenne1)
1990
Population résidante permanente
2000
en milliers
en %
en milliers
2010
20122)
2012
en %
en milliers
en %
en milliers
en %
en milliers
20153)
en %
en milliers
20203)
en %
en milliers
en %
19.8
Classes d‘âge
0–19
1577.8
23.2
1665.7
23.1
1639.3
21.0
1642.9
20.5
1643.3
20.4
1638.3
20.1
1664.8
20–39
2162.3
31.8
2106.2
29.2
2115.1
27.0
2131.9
26.7
2143.6
26.7
2110.9
25.9
2105.9
25.1
40–64
2078.1
30.6
2335.6
32.4
2798.3
35.4
2840.2
35.5
2853.5
35.5
2884.4
35.4
2944.2
35.0
65+
978.1
14.4
1101.5
15.3
1324.9
16.6
1381.9
17.3
1398.6
17.4
1521.5
18.7
1687.2
20.1
6796.3
100.0
7209.0
100.0
7877.6
100.0
7996.9
100.0
8039.1
100.0
8155.1
100.0
8401.9
100.0
Suisses
5615.6
82.6
5768.8
80.0
6090.7
77.6
6153.9
77.0
6169.1
76.7
6310.6
77.4
6495.9
77.3
Étrangers
1180.6
17.4
1440.3
20.0
1786.9
22.4
1843.0
23.0
1870.0
23.3
1844.6
22.6
1906.1
22.7
Total
1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires
d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum.
Avec l‘introduction du nouveau système de recensement de la population, la population moyenne est remplacée à partir de 2011.
La nouvelle Population résidante permanente moyenne est calculée comme la moyenne arithmétique de la population
résidante permanente au 1er janvier et au 31 décembre de la même année.
2) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population résidante permanente:
la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d‘asile.
résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse.
3) Scénario A-00-2010.
B 7.3
Source: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010)
SCENARIO (dès 2015)
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Données socioéconomiques
En milliers de personnes
1960
1970
1980
1990
2000
2007
2008
2009
2010
2011
2012
20134)
Mariages1)
41.6
46.7
35.7
46.6
39.8
40.3
41.5
41.9
43.33)
42.1
42.7
39.5
Divorces1)
4.7
6.4
10.9
13.2
10.5
19.9
19.6
19.3
22.13)
17.6
17.6
17.0
Ménages2)
1594.0
2062.4
2459.3
2859.8
3181.6
...
...
...
3505.6
3534.5
3553.7
…
1) OFS/BEVNAT/ESPOP.
2) Chiffres du recensement de la population.
3) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population
résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais
les personnes dans le processus d‘asile résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse.
4) Chiffres provisoires.
B 7.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Population résidante permanente de 15 ans et plus ventilée par langue principale, en 20121
)
Suisses
Groupes linguistiques
Total en milliers
Étrangers
Total
± IC en %2)
Hommes
± IC en %2)
Femmes
± IC en %2)
Total
± IC en %2)
Total
± IC en %2)
6662333
0.0
3277572
0.4
3384761
0.4
5157999
0.2
1504334
0.7
0.2
En % par la langue principale:
Allemand
64.9
0.1
65.1
0.2
64.7
0.2
72.8
0.1
37.4
Français
22.6
0.0
22.3
0.0
22.9
0.0
23.3
0.0
20.1
0.1
8.3
0.0
8.7
0.0
8.0
0.0
6.1
0.0
16.0
0.0
Italien
Romanche
Autres
0.5
0.0
0.5
0.0
0.6
0.0
0.7
0.0
0.0
0.0
19.6
0.0
19.4
0.0
19.8
0.0
9.0
0.0
56.2
0.3
1) Les personnes interrogées pouvaient indiquer plusieurs langues principales. Jusqu’à trois langues principales par personne
ont été considérées. L’univers de base du relevé structurel contient toutes les personnes de la population résidante permanente
âgées de 15 ans révolus ou plus et vivant dans un ménage privé. Les diplomates, les fonctionnaires internationaux et leurs
membres de famille, ainsi que les personnes qui vivent dans un ménage collectif ne sont pas pris en compte.
2) L‘intervalle de confiance (IC) indique la précision du résultat.
81 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFS/RS
Infotéléphone: 032/867 25 25
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 7.5
Bilan de la population résidente permanente
Moyenne annuelle
État de la PR de nationalité étrangère
en décembre1)
% de la PR totale
1980
1990
2000
2008
2009
2010
2011
2012
2013
892807
1100262
1384382
1638949
1680197
1720393
1772279
1825060
1886630
14.2
16.4
19.4
21.4
21.7
22.0
22.8
22.7
…
Augmentation
Naissances
11535
14471
17332
18552
18213
20009
19943
19645
21429
Entrées en Suisse
75262
117711
87448
157271
132444
134171
142471
143783
155401
Diminution
Décès
Départs de Suisse
Changements de nationalité2)
Excédent des naissances
Excédent migratoire
3834
4158
4602
5217
5365
5188
5345
5967
6506
63697
59587
55770
54131
55238
65523
64038
65858
70023
16060
8658
28700
44365
43440
39314
36757
33746
34123
7701
10313
12730
13335
12848
14821
14598
13678
14923
11565
58124
31678
99071
71912
64803
74138
73287
81087
1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leur famille.
2) Total (naturalisations et adoptions).
B 7.6
Sources: OFM/SYMIC
Infotéléphone: 031/325 95 22
Population résidante permanente étrangère par nationalité
Fin décembre
En %
En tout
Pays de l‘UE27 et de
l‘AELE
Effectifs
Variation en valeur absolue
1990
1995
2000
2005
2010
2012
2012
1995/90
2000/1995
2005/2000
2010/2005
2012/2011
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
1825060
230312
53808
127555
208456
52781
72.5
62.2
57.8
58.7
64.0
65.5
1194640
29879
–28241
87537
214573
47455
Italie
34.4
27.0
23.1
19.6
16.8
16.1
294359
–19816
–39292
–23249
–7267
3813
Serbie et
Monténégro1)
12.8
22.1
13.8
13.0
6.7
5.3
96826
153478
...
5448
–81150
–7979
Portugal
7.8
10.1
9.7
11.1
12.4
13.1
238432
49178
–152
32594
44884
14261
Espagne
10.6
7.6
6.0
4.7
3.7
3.8
69793
–14726
–18007
–12029
–7213
3782
Allemagne
7.6
6.8
7.9
10.4
15.4
15.6
285379
7502
17912
48765
106647
8551
Turquie
5.8
5.9
5.7
5.0
4.1
3.8
69569
14423
861
–4028
–4806
–621
France
4.5
4.0
4.3
4.6
5.5
5.7
103929
3632
6201
9173
26100
4473
Autriche
2.6
2.1
2.1
2.2
2.2
2.1
38981
–693
803
3910
4354
783
Grande-Bretagne
1.5
1.4
1.5
1.6
2.1
2.2
39407
1719
2367
4116
11484
842
Pays-Bas
1.1
1.0
1.0
1.0
1.1
1.1
19592
1749
600
1582
3267
184
Grèce
0.8
0.5
0.4
0.4
0.4
0.5
8573
–1176
–1111
–340
1093
1153
401
Belgique
0.5
0.5
0.5
0.6
0.6
0.6
11465
719
1115
1357
1868
Suède
0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
7684
571
350
534
1468
44
Europe
92.9
91.8
89.7
87.4
87.0
86.9
1586760
199634
19846
79797
175461
46600
Afrique
0.7
1.0
2.3
2.9
3.3
3.4
62865
5360
18898
11535
13219
2207
Amérique du Nord
(États-Unis, Canada)
1.1
1.1
1.2
1.2
1.3
1.3
24543
2428
2464
1721
4545
351
Amérique centrale et
du Sud
1.3
1.6
2.1
2.5
2.7
2.7
48905
6749
7908
9883
8188
689
Asie
2.8
3.3
4.5
5.8
5.4
5.4
97924
12055
19570
24308
6058
2649
1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée:
il n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant.
B 7.7
Sources: OFM/SYMIC
Infotéléphone: 031/325 95 22
Étrangers, selon le genre de permis
Population résidante moyenne
de nationalité étrangère
Moyenne annuelle
1975
1980
1990
2000
2008
2009
2010
2011
2012
1842982
1123357
974738
1180631
1439139
1699285
1749306
1786843
1791136
Annuels
388110
205341
269323
343635
516904
551105
583029
616106
615016
Établis
655011
680679
801869
1035108
1103415
1110765
1119361
1137836
1187603
19900
20687
25675
25897
27341
29777
28178
28284
28260
Fonctionnaires internationaux et diplomates
Titulaire d’un permis de séjour
de courte durée >=12 mois
...
...
...
...
18630
18327
18003
18337
22441
98900
97100
173269
147256
216365
221553
232112
251768
263813
Réfugiés reconnus2)
...
27660
28578
25447
23276
23640
25342
27106
28122
Personnes dans le processus d‘asile
...
...
67132
71854
40794
40319
36788
40677
44863
Frontaliers1)
1) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le SYMIC, à partir de 1995,
Sources: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010) Infotéléphone:032/713 67 11
OFM/SYMIC
Infotéléphone: 031/325 95 22
effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers.
2) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis.
Courriel [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
82 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B8
Marché du travail
B 8.1
Personnes actives occupées selon le sexe, la nationalité et le statut de séjour 1),6)
Personnes actives occupées, total
En milliers de personnes
Variation par rapport à l‘année précédente
20102)
20112)
2011
4593
4705
20122) 4/2012 1/2012 2/2013 3/2013
4776
4811
4788
4816
4844
2012 4/2012 1/2012 2/2013 3/2013
2.4
1.5
1.1
1.4
1.3
0.6
Selon le sexe:
Femmes
2067
2110
2148
2163
2173
2180
2194
2.1
1.8
1.3
1.9
2.1
1.6
Hommes
2527
2596
2628
2648
2615
2636
2649
2.7
1.3
0.9
0.9
0.6
–0.2
Suisses
3345
3390
3409
3423
3422
3418
3407
1.3
0.6
0.2
0.9
0.6
–0.5
Étrangers
1248
1315
1367
1388
1366
1398
1436
5.4
3.9
3.5
2.7
3.0
3.2
623
632
650
666
661
680
694
1.4
3.0
4.6
4.2
5.5
5.8
Titulaires d‘une autorisation de séjour (B)
334
368
380
380
368
369
373
10.3
3.2
–0.7
–1.1
–3.1
–3.5
Frontaliers (G)3)
Selon la nationalité:
Dont: Titulaires d‘une autorisation d‘établissement ( C)
229
246
263
268
269
273
278
7.3
7.1
6.8
5.3
4.4
4.3
Titulaires d‘une autorisation de courte durée (L)4)
45
48
48
50
47
49
57
6.5
0.6
1.5
2.0
8.3
10.7
Autres étrangers5)
18
22
25
24
20
27
34
23.2
14.4
11.3
–2.4
6.7
10.2
Selon le sexe:
3840
3940
4000
4022
3989
4027
4082
2.6
1.5
1.1
1.2
1.3
0.5
Femmes
1423
1458
1489
1495
1493
1511
1555
2.5
2.1
1.6
1.7
2.2
2.7
Hommes
2417
2482
2511
2527
2496
2516
2527
2.7
1.2
0.9
0.8
0.8
–0.7
Actifs occupés en équivalents plein temps, total
1) Selon la définition du Bureau international du travail.
Source: OFS
2) Moyenne annuelle.
Infotéléphone: 032/713 64 00
3) Selon la statistique des frontaliers (STAF).
Courriel: [email protected]
4) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus.
Internet: www.statistique.admin.ch
dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour.
5) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE
qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004).
6) Les chiffres ont été révisés du 1er trimestre 2010 au 2e trimestre 2013 en raison d’adaptations mineures de sources statistiques.
B8.2
Personnes actives occupées par secteur et section économique 1),3)
En milliers de personnes
Personnes actives occupées, total
20102)
20112)
20122)
4/2012
1/2012
2/2013
3/2013
4593
4705
4776
4811
4788
4816
4844
158
167
168
162
160
171
178
1060
1083
1079
1093
1068
1067
1084
A
Secteur primaire
B-F
Secteur secondaire
B-C
Industrie manufacturière, industries extractives
682
694
687
694
680
675
682
D
Production et distribution d‘électricité
27
28
28
27
27
29
28
E
Production et distribution d‘eau
16
16
16
16
17
16
16
F
Construction
335
344
348
355
344
346
358
G-T
Secteur tertiaire
3376
3456
3529
3556
3560
3578
3581
G
Commerce réparation automobiles et de motocycles
656
661
661
671
663
663
669
H
Transports et entreposage
215
222
221
223
228
229
229
I
Hébergement et restauration
245
241
236
231
231
231
236
J
Information et communication
142
150
153
156
153
153
155
K
Activités financières et assurance
241
246
251
251
246
245
248
L
Activités immobilières
46
45
48
47
48
47
50
M
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
334
351
365
371
366
370
376
N
Activités de services administratifs et de soutien
176
181
185
187
185
190
196
O
Administration publique
188
191
194
200
198
199
204
P
Enseignement
303
313
331
333
332
323
327
Q
Santé humaine et action sociale
565
581
602
608
624
627
620
R
Arts, spectacles et activités récréatives
S
Autres activités de services
T
Activité des ménages en tant que employeurs
69
71
71
68
74
77
76
143
149
157
161
158
163
151
54
55
54
49
55
59
44
1) Selon la définition du Bureau internationale du travail.
2) Moyenne annuelle.
3) Les chiffres ont été révisés du 1er trimestre 2010 au 2e trimestre 2013
en raison d’adaptations mineures de sources statistiques.
B 8.3
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Entrées en Suisse de travailleurs étrangers
Effectifs
Variation par rapport à l‘année précédente
2012
2013
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
2013
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
Résidants de courte
durée ≥12 mois
12424
13879
2914
2625
4077
3701
3476
11.7
–22.5
29.6
24.4
19.3
Résidants au bénéfice d‘une
autorisation de séjour
61255
62763
14722
16566
16931
15064
14202
2.5
4.6
12.7
–3.9
–3.5
219
218
38
70
52
59
37
–0.5
27.3
8.3
–24.4
–2.6
89636
105021
21971
22289
29318
24543
28871
17.2
12.3
14.9
10.1
31.4
Population établie
Population résidante de nationalité
étrangère non permanente
Source: OFM/RCE
Infotéléphone: 031/325 95 36
83 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.4
Chômeurs inscrits
Taux de chômage en %2)
Effectifs
20111)
20121)
20131)
Nov.
2013
122892
125594
136524
139073
149437
153260
2.8
2.9
3.2
3.2
3.5
3.5
A
…
…
…
137998
137797
137574
0.0
0.0
0.0
3.2
3.2
3.2
A
Suisse alémanique
72552
74852
80965
82559
87889
90529
2.3
2.4
2.6
2.7
2.8
2.9
A
Suisse romande et Tessin
50340
50742
55559
56514
61548
62731
4.2
4.2
4.6
4.7
5.1
5.2
A
Total
Dessaisonnalisé
Déc.
2013
Janv.
2014
2011
2012
2013
Nov.
2013
Déc.
2013
Janv.
2014
CV3)
Selon la région
Selon le sexe
Femmes
56910
56550
60245
61805
62138
63208
2.9
2.9
3.1
3.1
3.1
3.2
A
Hommes
65982
69044
76279
77268
87299
90052
2.8
2.9
3.2
3.3
3.7
3.8
A
Selon la nationalité
Suisses
68313
68274
73199
73760
77287
78994
2.1
2.1
2.2
2.3
2.4
2.4
A
Étrangers
54579
57320
63325
65313
72150
74266
5.2
5.5
6.0
6.2
6.9
7.1
A
Selon l‘âge
15–24 ans
17860
18191
18906
19327
19981
20533
3.2
3.2
3.4
3.4
3.5
3.6
A
25–49 ans
75732
78131
85681
86858
94267
96749
3.0
3.1
3.4
3.4
3.7
3.8
A
50 ans et plus
29300
29272
31937
32888
35189
35978
2.4
2.4
2.6
2.7
2.9
3.0
A
Chômeurs complets
106257
109222
119121
121500
131490
134912
…
…
…
…
…
…
Chômeurs partiels
16635
16371
17403
17573
17947
18348
…
…
…
…
…
…
1–6 mois
71868
78863
83583
87536
94616
98983
…
…
…
…
…
…
7–12 mois
26284
27481
32035
29955
32402
31307
…
…
…
…
…
…
Plus d‘une année
24740
19250
20907
21582
22419
22970
…
…
…
…
…
…
…
Selon le statut professionnel
Selon la durée écoulée
Selon la situation professionnelle
113028
116646
127260
128899
141207
142789
…
…
…
…
…
Première recherche d‘emploi
Auparavant actifs
3390
2934
2864
2857
2748
2735
…
…
…
…
…
…
Reprise d‘emploi
2267
1626
1514
1517
1517
1507
…
…
…
…
…
…
Reconversion, perfectionnement
4208
4388
4886
5800
3965
6229
…
…
…
…
…
…
1) Moyenne annuelle.
2) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie
active du recensement de la population 2010 (4322899 personnes au total). Entre 2000 et 2009, basé sur RP 2000: 3946988 personnes.
3) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%.
B 8.5
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Chômage des jeunes (15–24 ans)
Effectifs
Variation par rapport à
Janv. 2013
Total
20121)
20131)
18191
18906
19981
20533
11578
11844
12629
13004
–413
6613
7062
7352
7529
–261
Déc. 2013 Janv. 2014
Taux de chômage
des jeunes
Déc. 2013
absolue
en %
absolue
en %
Janv. 2014
–674
–3.2
552
2.8
3.6
–3.1
375
3.0
3.1
–3.4
177
2.4
5.3
Variation par rapport à
CV2)
Janv. 2013
Déc. 2013
–0.2
0.1
A
–0.1
0.1
B
–0.2
0.1
A
Selon la région
Suisse alémanique
Suisse romande et Tessin
Selon le sexe
Femmes
8582
8567
8415
8474
–520
–5.8
59
0.7
3.1
A
–0.2
–
Hommes
9609
10340
11566
12059
–154
–1.3
493
4.3
4.1
A
–0.1
0.2
11648
12255
13004
13329
–261
–1.9
325
2.5
2.9
A
–0.1
0.1
6543
6651
6977
7204
–413
–5.4
227
3.3
6.8
B
–0.4
0.2
Selon la nationalité
Suisses
Étrangers
Selon l‘âge
15–19 ans
4272
4427
4407
4347
–45
–1.0
–60
–1.4
2.1
A
–0.1
–0.1
20–24 ans
13919
14479
15574
16186
–629
–3.7
612
3.9
4.5
A
–0.2
0.2
–12
–0.1
331
3.0
…
…
…
…
–590 –10.2
333
6.8
…
…
…
…
Par fonctions choisies
Spécialistes
9542
10044
11046
11377
Auxiliaires
4759
4702
4873
5206
Apprentis
2075
2303
2335
2297
7
0.3
–38
–1.6
…
…
…
…
Stagiaire
348
409
409
404
38
10.4
–5
–1.2
…
…
…
…
1420
1404
1275
1206
–109
–8.3
–69
–5.4
…
…
…
…
Ecoliers, étudiants
1) Moyenne annuelle.
2) Voir tableau B8.4, note 3.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
84 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.6
Chômeurs inscrits par canton
Taux de chômage en %2)
Effectifs
Janv.
2014
2012
2013
Déc.
2013
Janv.
2014
20121)
20131)
Déc.
2013
125594
136524
149437
153260
2.9
3.2
3.5
3.5
A
Zurich
23431
25262
27367
28030
3.0
3.2
3.5
3.5
A
Berne
10941
12725
14261
14586
2.0
2.3
2.6
2.7
A
4078
4180
4522
4678
1.9
2.0
2.1
2.2
A
249
233
259
290
1.3
1.3
1.4
1.6
C
Schwytz
1098
1261
1453
1572
1.3
1.5
1.7
1.9
B
Obwald
183
191
254
241
0.9
0.9
1.2
1.2
C
Nidwald
210
235
271
270
0.9
1.0
1.2
1.2
C
Glaris
517
550
598
618
2.3
2.5
2.7
2.8
C
Zoug
1187
1352
1530
1607
1.8
2.1
2.4
2.5
B
Fribourg
3630
4200
5007
5131
2.4
2.7
3.3
3.4
B
Soleure
3506
3884
3998
4025
2.4
2.7
2.8
2.8
B
Bâle-Ville
3435
3504
3694
3714
3.7
3.7
3.9
3.9
B
Bâle-Campagne
3985
3958
4093
4214
2.7
2.7
2.8
2.9
B
Schaffhouse
1058
1149
1283
1363
2.5
2.8
3.1
3.3
C
Appenzell Rh.-Ext.
448
502
572
562
1.5
1.7
1.9
1.9
C
Appenzell Rh.-Int.
103
122
130
126
1.2
1.4
1.5
1.5
D
Saint-Gall
6209
6531
6885
7187
2.3
2.4
2.6
2.7
A
Grisons
1755
1870
2199
2227
1.6
1.7
2.0
2.0
B
Total
Lucerne
Uri
CV3)
Argovie
9374
9947
10682
11117
2.7
2.8
3.1
3.2
A
Thurgovie
3084
3508
3838
4102
2.2
2.5
2.7
2.9
B
B
Tessin
7018
7261
7897
8247
4.4
4.5
4.9
5.1
Vaud
17391
18723
19869
20345
4.7
5.0
5.3
5.4
A
Valais
5695
6553
9002
9003
3.5
4.0
5.6
5.6
B
Neuchâtel
Genève
4209
4665
5121
5153
4.7
5.2
5.8
5.8
B
11653
12804
13131
13339
5.0
5.5
5.6
5.7
A
1146
1353
1521
1513
3.2
3.8
4.3
4.2
C
Jura
1) Moyenne annuelle.
2) Voir tableau B8.4, note 2.
3) Voir tableau B8.4, note 3.
B 8.7
Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
En %1)
Taux de chômage par classe d‘âge
B 8.9
20122)
20132)
Déc. 2013
Janv. 2014
CV3)
Total
2.9
3.2
3.5
3.5
A
Total
15–19 ans
2.1
2.2
2.2
2.1
A
20–24 ans
3.9
4.0
4.3
4.5
25–29 ans
3.7
4.0
4.4
30–34 ans
3.6
4.0
Places vacantes annoncées, par canton
20121)
20131)
Déc. 2013
Janv. 2014
16796
14054
9745
12296
Zurich
3828
3384
2362
3152
A
Berne
650
494
389
454
4.5
A
Lucerne
1996
579
85
99
4.3
4.5
A
Uri
48
44
22
38
138
35–39 ans
3.1
3.4
3.8
3.9
A
Schwytz
294
209
93
40–44 ans
2.6
2.8
3.1
3.1
A
Obwald2)
–
–
–
–
45–49 ans
2.6
2.8
3.1
3.2
A
Nidwald
56
39
35
33
50–54 ans
2.5
2.8
3.1
3.2
A
Glaris
35
49
33
32
55–59 ans
2.4
2.7
3.0
3.0
A
Zoug
614
557
200
299
60 ans et plus
2.3
2.4
2.5
2.6
A
Fribourg
276
283
217
302
Soleure
253
229
195
229
Bâle-Ville
179
165
130
168
Bâle-Campagne
247
263
245
298
Schaffhouse
1) Voir tableau B8.4, note 2.
2) Moyenne annuelle.
3) Voir tableau B8.4, note 3.
B 8.8
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Variation par rapport à
Nov. 20131)
Effectifs
Oct. 2013
absolue
en %2)
Nov. 2012
absolue
en %
385
10
2.7
–303
–44.0
4390
462
11.8
–5281
–54.6
219778
7329
3.4
–284945
–56.5
Travailleurs touchés
Heures de travail perdues
1) Chiffres provisoires.
2) Les variations supérieures à 200%
ne sont pas publiées.
144
112
136
22
30
27
28
Appenzell Rh.-Int.
6
9
8
9
1465
1160
541
671
Saint-Gall
Réductions de l‘horaire de travail décomptées
Entreprises
143
Appenzell Rh.-Ext.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Grisons
471
447
399
343
Argovie
2242
2037
1527
1946
435
Thurgovie
456
493
296
Tessin
350
332
334
381
Vaud
1572
1651
1404
1687
396
Valais
529
469
301
Neuchâtel
261
267
236
275
Genève
716
636
496
637
84
58
110
Jura
89
1) Moyenne annuelle.
2) Les nouvelles places vacantes pour Obwald
sont comprises sous Nidwald.
85 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: SECO
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Internet: www.amstat.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.10
Chômeurs inscrits par activité économique1)
Taux de chômage en %3)
Effectifs
Total
A
Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche)
20122)
20132)
Déc. 2013
Janv. 2014
2012
2013
Déc. 2013
Janv. 2014
125594
136524
149437
153260
0.0
0.0
0.0
0.0
CV4)
A
1030
1183
1657
1620
1.5
1.7
2.4
2.3
B
B–F
Secteur 2 (Industrie)
25485
31535
38678
40511
3.4
4.2
5.2
5.4
A
G–T
Secteur 3 (Autres services)
86526
92619
97271
99186
3.6
3.8
4.0
4.1
A
1030
1183
1657
1620
1.5
1.7
2.4
2.3
B
62
95
110
114
2.1
3.2
3.7
3.8
D
1985
2610
2943
3081
4.0
5.3
6.0
6.3
C
466
426
407
411
4.5
4.1
3.9
3.9
C
64
62
63
63
…
…
…
…
E
A 01–03
Agriculture, sylviculture et pêche
B 05–09
Industries extractives
C 10–12
Aliments, boissons et tabac
C 13–14
Textiles et habillement
C 15
Cuir, chaussures
C 16
Articles en bois et en liège, vannerie
et sparterie
664
826
938
1054
2.2
2.7
3.1
3.4
C
C 17–18
Industrie du papier, imprimerie
1279
1312
1273
1245
4.4
4.5
4.3
4.2
C
C 19–21
Industrie chimique, raffinage de pétrole
1164
1368
1478
1490
2.8
3.3
3.5
3.6
C
C 22
Matières plastiques, caoutchouc
729
833
912
953
4.0
4.6
5.0
5.2
C
C 23
Verres, céramiques et produits en ciment
483
562
650
681
3.2
3.8
4.3
4.6
C
C 24–25
Métallurgie, produits métalliques
2679
3154
3323
3433
3.7
4.4
4.6
4.8
B
C 26–27
Electrotechnique, électronique,
montres,optique
3144
3738
3817
3840
3.5
4.1
4.2
4.2
B
978
1287
1334
1338
4.4
5.7
5.9
6.0
C
1724
1930
1985
1987
2.6
2.9
3.0
3.0
B
C 2652
C 28
Montres
Fabrication de machines
C 29–30
Fabrication de véhicules
C 31–33
Meubles; Réparation de machines
308
404
433
467
2.6
3.4
3.6
3.9
C
1186
1332
1379
1455
3.1
3.5
3.6
3.8
C
D 35
Production et distribution d‘energie
234
298
350
355
1.1
1.4
1.7
1.7
C
E 36–39
Recyclage; traitement et distribution d‘eau
336
396
431
450
3.0
3.6
3.9
4.0
C
8978
12191
18186
19432
3.8
5.1
7.6
8.2
A
17938
19743
20100
20714
3.6
4.0
4.1
4.2
A
1860
2169
2339
2441
2.8
3.2
3.5
3.6
B
B
F 41–43
Bâtiment et génie civil
G 45–47
Commerce, entretien et réparation
d‘automobiles
G 45
Commerce, réparation d‘auto
G 46
Commerce de gros
6672
7672
8117
8311
3.8
4.4
4.7
4.8
G 47
Commerce de détail
9407
9902
9644
9962
3.7
3.9
3.8
4.0
A
Trafic et transports
4270
5003
5359
5602
2.9
3.4
3.6
3.8
B
13053
13944
14633
14769
8.6
9.2
9.6
9.7
B
3537
4272
4371
4469
3.3
4.0
4.1
4.2
B
H 49–53
I 55–56
Hôtellerie et restauration
J 58– 63
Information et communication
J 62
K 64–66
K 64
K 65
Informatique
1733
2112
2193
2238
3.1
3.8
4.0
4.0
B
Activités financières et d‘assurance
Banques
6345
3817
6977
4157
7134
4174
7249
4204
2.4
2.5
2.6
2.7
2.7
2.7
2.7
2.7
A
B
B
Assurances
1059
1103
1139
1229
1.4
1.5
1.5
1.6
L 68
Activités immobilières
1013
1146
1190
1233
2.5
2.9
3.0
3.1
C
M 69–75
Activités spécialisées, scientifiques et techn.
7096
8678
9241
9331
2.7
3.3
3.5
3.5
A
421
578
563
552
2.5
3.5
3.4
3.3
C
M 72
Recherche et développement
N 77–82
Activités de services administratifs et
de soutien 5) 6)
13485
10918
12171
12543
…
…
…
…
B
O 84
Administration publique, assurances sociales
2631
2881
3042
3101
1.6
1.8
1.9
1.9
B
P 85
Q 86–89
Enseignement
Santé et action sociale
3626
8424
3953
9398
3945
10026
3894
10104
2.1
2.3
2.3
2.5
2.3
2.7
2.2
2.7
B
A
R 90–93
Arts, spectacles et activités récréatives
1485
1644
1810
1802
4.2
4.6
5.1
5.1
C
S 94–96
Autres activités de services
2885
3137
3275
3338
3.1
3.4
3.5
3.6
B
T 97–98
Ménages privés avec du personnel domestique
U
Non spécifié
738
926
974
1037
…
…
…
…
G
12553
11186
11831
11943
…
…
…
…
C
1) Classement des activités économiques selon NOGA 2008.
2) Moyenne annuelle.
3) Les taux de chômage par branches économiques sont calculés sur la base des chiffres de la population active occupée et non sur ceux de la population active (actifs occupés + chômeurs au sens du BIT). Le nombre de personnes actives occupées utilisé pour calculer les taux de chômage
par branches économiques est de 3‘250‘765 au lieu des 4‘322‘899 personnes formant la population active. La différence de 1‘072‘134 personnes
par rapport aux 4‘322‘899 personnes actives enregistrées lors du recensement populaire de 2010 se compose de 186‘765 chômeurs au sens du
BIT et de 885‘369 personnes actives occupées n‘ayant pas indiqué durant le recensement la branche économique dans laquelle elles travaillent.
En raison de cette variation méthodologique, les taux de chômage par branches économiques sont d‘une part légèrement surestimés et, d‘autre
part, ne peuvent pas être comparés directement avec les autres taux de chômage de la statistique du marché du travail du SECO.
4) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%.
5) Depuis sept. 2012, le système de placement PLASTA permet désormais de saisir également l‘employeur économique pour les chômeurs dont
le dernier employeur était un placeur privé (code NOGA 78 « Activités liées à l‘emploi »). Ce changement entraîne une réduction d‘environ 37%
du nombre de chômeurs dans les « Activités de services administratifs et de soutien » par rapport à l‘ancien recensement et une augmentation
d‘environ 13% pour le secteur de la construction notamment.
6) Il n’est pas possible de calculer le taux de ce chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82 car le groupe NOGA 78 «Activités des
agences privées de placement» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques.
86 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Les chiffres-clés de l’économie
Chômeurs inscrits par groupe de professions1)
B 8.11
Effectifs
Total
En %
20122)
20132)
Déc. 2013
Janv. 2014
2012
2013
Déc. 2013
Janv. 2014
125594
136524
149437
153260
100.0
100.0
100.0
100.0
11
Agriculture, économie forestière,
élevage animaux
2158
2299
3551
3674
1.7
1.7
2.4
2.4
21
Production denrées alimentaires,
boissons et tabac
1113
1052
1040
1111
0.9
0.8
0.7
0.7
22
Industrie textile et industrie de cuir
508
494
478
481
0.4
0.4
0.3
0.3
23
Travail de la céramique et du verre
42
38
40
44
0.0
0.0
0.0
0.0
24
Usinage de métaux et
de la construction de machines
3626
3946
4212
4325
2.9
2.9
2.8
2.8
25
Électrotechnique, électronique,
ind. Horlogère, véhicule, outil
2202
2576
2796
2891
1.8
1.9
1.9
1.9
26
Industrie du bois et du papier
812
889
981
1099
0.6
0.7
0.7
0.7
27
Arts graphiques
694
723
719
712
0.6
0.5
0.5
0.5
28
Industrie chimique et matières plastiques
574
619
629
640
0.5
0.5
0.4
0.4
29
Autres professions du façonnage
et de la manufacture
6473
6996
7074
7389
5.2
5.1
4.7
4.8
31
Ingénieurs
1401
1752
1920
1944
1.1
1.3
1.3
1.3
32
Techniciens
739
842
918
933
0.6
0.6
0.6
0.6
33–34 Dessin technique
1545
1747
1931
1992
1.2
1.3
1.3
1.3
35
Machinistes
1565
1682
2330
2373
1.2
1.2
1.6
1.5
36
Informatique
2622
3050
3234
3297
2.1
2.2
2.2
2.2
41
Construction
10933
12429
18785
19920
8.7
9.1
12.6
13.0
42
Minière, travail pierre, matériaux de construction
51
Professions commerciales et de la vente
52
108
132
171
181
0.1
0.1
0.1
0.1
14299
15646
16063
16423
11.4
11.5
10.7
10.7
Publicité, marketing, tourisme,
administration fiduc.
2525
2893
2964
3014
2.0
2.1
2.0
2.0
53
Transports et circulation
3976
4318
4808
4941
3.2
3.2
3.2
3.2
54
Professions des postes et télécommunications
1007
1002
1000
1024
0.8
0.7
0.7
0.7
61
Hôtellerie et restauration3)
et économie domestique
16697
17343
18284
18506
13.3
12.7
12.2
12.1
62
Nettoyage, hygiène et soins corporels
6488
7157
7425
7694
5.2
5.2
5.0
5.0
71
Entrepreneurs, directeurs,
fonctionnaires supérieurs
72
Professions commerciales et administratives
73
Professions de la banque, employés d‘assurance
6404
7297
7534
7599
5.1
5.3
5.0
5.0
11277
12113
12711
12753
9.0
8.9
8.5
8.3
2474
2755
2719
2798
2.0
2.0
1.8
1.8
74
Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 941
1040
1112
1110
0.7
0.8
0.7
0.7
75
Professions judiciaires
540
589
614
635
0.4
0.4
0.4
0.4
81
Professions des médias et apparentées
1095
1199
1170
1191
0.9
0.9
0.8
0.8
82
Professions artistiques
1426
1537
1556
1539
1.1
1.1
1.0
1.0
3903
4337
4420
4469
3.1
3.2
3.0
2.9
83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation
85
Sciences sociales, humaines, naturelle,
physique, exacte
1387
1563
1667
1649
1.1
1.1
1.1
1.1
86
Professions de la santé
4626
5030
5285
5348
3.7
3.7
3.5
3.5
87
Professions du sport et du divertissement
228
276
273
265
0.2
0.2
0.2
0.2
91
Professions du secteur tertiaire spa
375
389
410
443
0.3
0.3
0.3
0.3
92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 8702
8717
8554
8792
6.9
6.4
5.7
5.7
58
59
61
0.1
0.0
0.0
0.0
Non spécifié
109
1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique.
2) Moyenne annuelle.
3) Dont économie domestique 2232 personnes (Ø 2012), 2180 personnes (Ø 2013), 2310 personnes (janvier 2014).
B 8.12
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Chômage de longue durée
Effectifs
En % sur le total des chômeurs
20121)
20131)
Déc. 2013
Janv. 2014
20121)
20131)
Déc. 2013
Janv. 2014
19250
20907
22419
22970
15.3
15.3
15.0
15.0
Suisse alémanique
9850
10944
12012
12440
13.2
13.5
13.7
13.7
Suisse romande et Tessin
9400
9963
10407
10530
18.5
17.9
16.9
16.8
Femmes
8783
9340
9664
9924
15.5
15.5
15.6
15.7
Hommes
10467
11567
12755
13046
15.2
15.2
14.6
14.5
Suisses
10836
11457
12119
12401
15.9
15.7
15.7
15.7
Étrangers
8414
9450
10300
10569
14.7
14.9
14.3
14.2
15–24 ans
498
524
501
519
2.7
2.8
2.5
2.5
25–49 ans
10633
11865
12911
13230
13.6
13.8
13.7
13.7
8118
8518
9007
9221
27.7
26.7
25.6
25.6
Total
50 ans et plus
1) Moyenne annuelle.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
87 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B9
Durée du travail
B 9.1
Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1)
Volume annuel effectif du travail en millions d‘heures
2008
2009
Hommes
4669
4664
Femmes
2712
2722
Suisses
5274
5232
Étrangers
2108
2154
2010
Durée annuelle effective du travail en heures par emploi
2011
2012
2008
2009
2010
2011
2012
4721
4850
4844
1796
1791
1793
1792
1770
2787
2858
2895
1231
1216
1249
1250
1243
5287
5334
5329
1495
1482
1498
1498
1485
2221
2374
2409
1651
1640
1665
1658
1631
1945
Sexe
Nationalité
Section économique Noga 2008
A
Agriculture, sylviculture
B–E
Activité industrielle, prod. d‘énergie
F
Construction
G
Commerce, réparation
H
Transports et entreposage
316
312
348
353
352
1939
1959
2068
1955
1293
1234
1263
1298
1258
1690
1656
1717
1728
1712
551
552
570
592
582
1746
1736
1728
1733
1730
1061
1081
1114
1144
1139
1556
1564
1586
1588
1571
397
390
388
405
403
1606
1602
1615
1636
1607
I
Hébergement et restauration
415
419
419
407
401
1577
1587
1556
1564
1553
J
Information et communication
230
235
241
253
264
1540
1587
1638
1628
1639
K
Activités financières et d‘assurance
431
443
443
461
458
1725
1738
1743
1760
1725
L/N
Immobilier, activités administratives
363
331
339
346
359
1566
1363
1365
1370
1370
M
Act. spécialisées, scient. et techniques
551
585
578
594
613
1548
1629
1605
1605
1600
O
Administration publique
311
303
300
318
330
1468
1489
1488
1493
1483
P
Enseignement2)
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Q
Santé humaine et action sociale
748
776
786
828
852
1355
1354
1345
1336
1325
R/S/T
Arts, loisirs, ménages privés, autres
312
317
311
308
313
1106
1084
1126
1094
1078
Plein temps (90%–100%)
5971
5950
6002
6169
6140
1930
1930
1942
1932
1912
Temps partiel (moins de 90%)
1411
1436
1506
1539
1598
825
816
849
855
862
dont temps partiel I (50%–89%)
999
1031
1096
1129
1168
1237
1218
1254
1251
1255
dont temps partiel II (moins de 50%)
411
405
409
410
430
456
443
456
457
466
7382
7386
7508
7708
7738
1537
1525
1544
1544
1528
Taux d‘occupation
Total
1) Ensemble des activités productives effectuées à l‘intérieur du territoire économique suisse.
2) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) – source principale de la Statistique
sur le volume du travail (Svolta) – ne tenait pas suffisamment compte des différences qui existent,
en matière de temps de travail, entre les semaines avec enseignement et celles qui n‘en comportent pas.
B 9.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises
Moyenne annuelle en heures par semaine
Section Noga1)
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
A–S
Total
41.7
41.7
41.7
41.7
41.6
41.6
41.6
41.7
41.7
A
Secteur 1
43.0
42.9
42.9
42.8
42.7
43.0
42.3
42.9
43.0
B–F
Secteur 2
41.4
41.4
41.4
41.4
41.3
41.3
41.4
41.4
41.4
B
Industries extractives
42.3
42.4
42.7
42.7
42.6
42.6
42.3
42.5
42.2
C
Industrie manufacturière
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.3
D
Production et distribution d’énergie
41.1
41.2
41.3
41.2
41.3
41.1
41.1
41.2
41.1
E
Production et distr. d’eau; gestion des déchets
42.9
42.8
43.0
42.9
42.7
43.0
43.1
43.1
43.2
F
Construction
41.8
41.8
41.7
41.7
41.6
41.7
41.6
41.7
41.5
G–S
Secteur 3
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
2012
G
Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles
41.8
41.8
41.8
41.8
41.9
41.9
41.9
41.9
41.9
H
Transport et entreposage
42.1
42.2
42.3
42.4
42.4
42.4
42.5
42.4
42.3
42.4
I
Hébergement et restauration
42.1
42.1
42.1
42.1
42.0
42.0
42.3
42.3
J
Information et communication
40.9
40.9
40.9
40.9
41.0
40.9
41.0
41.0
41.0
K
Activités financières et d‘assurance
41.4
41.5
41.5
41.4
41.4
41.4
41.3
41.5
41.5
41.5
L
Activités immobilières
41.5
41.5
41.6
41.5
41.6
41.5
41.6
41.7
M
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
41.4
41.4
41.4
41.4
41.4
41.4
41.5
41.5
41.5
N
Activités de services administratifs et de soutien
42.2
42.1
42.1
42.0
42.0
42.0
42.0
42.1
42.1
O
Administration publique
41.6
41.4
41.3
41.3
41.3
41.4
41.4
41.3
41.4
P
Enseignement
41.4
41.4
41.4
41.4
41.2
41.2
41.5
41.4
41.4
Q
Santé humaine et action sociale
41.6
41.6
41.5
41.5
41.6
41.5
41.5
41.5
41.5
R
Arts, spectacles et activités récréatives
41.5
41.5
41.4
41.6
41.5
41.5
41.5
41.6
41.6
S
Autres activités de services
41.9
41.9
41.9
41.9
41.9
41.8
41.8
42.0
41.9
1) Les données antérieures à 2009 ont été converties à la nomenclature Noga 2008 au moyen de clés de conversion différentes.
Il en résulte, pour certaines branches, une légère rupture de série entre 2003 et 2004. Dès 2009, la codification
des branches selon la nomenclature Noga 2008 est effectuée directement dans la base de données
du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA).
88 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
(à partir des données fournies par le SSAA)
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 10 Salaires
B 10.1
Salaire mensuel brut1) par branche économique, secteur privé, 2010
Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs
Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3)
Ensemble
Divisions économiques (Noga 2008)
1+2
3
4
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
5928
5176
6346
7629
6671
8125
5674
5202
5909
4525
4225
4901
5–43
Secteur 2 production
6048
5191
6213
7376
6763
7475
5915
5496
5981
4943
4286
5240
5–9
Industries extractives
6099
5792
6120
7439
6905
7452
5973
5405
6013
5711
[5144]
5715
10–33
Industrie manufacturière
6157
5121
6461
7851
7042
8000
6024
5506
6152
4785
4267
5192
36–39
Prod. et distr. d’eau; gestion déchets
5406
5289
5439
7009
6118
7189
5426
5338
5440
4648
4470
4658
41–43
Construction
5848
5427
5869
6457
5829
6500
5729
5313
5742
5291
4754
5310
45–96
Secteur 3 services
5830
5173
6536
7798
6659
8753
5469
5143
5804
4328
4206
4536
4648
45–47
Commerce; réparation d’automobiles
5195
4550
5913
7212
6067
7906
4957
4529
5432
4319
4184
49–53
Transports et entreposage
5471
5124
5568
6717
6254
6836
5446
5200
5523
4622
4117
4774
55–56
Hébergement et restauration
4106
3976
4320
4877
4569
5200
4215
4044
4383
3752
3714
3810
58–63
Information et communication
8133
6661
8774
9507
7719
9931
7399
6647
7788
5472
5374
5580
64–66
Activités financières et d‘assurances
8794
6938
10366
11451
9101
12270
7195
6487
8183
6079
5910
6567
69–75
Activités spécialisées, scientifiques
et techniques
7323
6384
8073
8597
7240
9286
6202
5958
6479
5138
5120
5180
77–82
Activités de services admin. et de soutien
5000
4460
5268
6318
5974
6535
5241
5000
5415
4106
3566
4501
86–88
Santé humaine et action sociale
5949
5738
6735
7005
6699
7897
5759
5629
6229
4700
4687
4770
90–93
Arts, spectacles et activités récréatives
5737
5238
6124
6961
6356
7446
5632
5317
5915
4282
4233
4333
94–96
Autres activités de services
5571
4606
7001
7211
6047
8383
4712
4127
5714
4094
3950
4474
Secteur public fédéral
7249
6653
7573
9667
8982
9880
6582
6174
6783
5897
5756
5941
Secteur public cantonal
7777
7164
8568
9382
8561
10080
6972
6675
7387
5476
5184
6076
1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail).
2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane)
présentée ici, alors que, pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur.
3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles.
2 = Travail indépendant et très qualifié.
3 = Connaissances professionnelles spécialisées.
4 = Activités simples et répétitives.
Explication des signes: [ ] coefficient de variation supérieur à 5% (valeur incertaine sur le plan statistique).
Composantes du salaire:
le salaire brut du mois d’octobre (y compris les cotisations sociales à la charge du salarié pour les assurances sociales, les prestations
en nature, les versements réguliers de primes, de participations au chiffre d’affaires et de commissions), ainsi que les allocations pour
le travail en équipe et le travail le dimanche ou de nuit, 1/12 du 13 e salaire et 1/12 des paiements spéciaux annuels. N’en font pas
partie les allocations familiales et les allocations pour enfants.
B 10.2
Évolution des salaires 1)
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle)
2010
2011
2012
En termes nominaux, total
Branches économiques (Noga 2008), indice (base 2010=100)
0.0
1.0
0.8
05–43
Secteur secondaire
0.0
1.0
0.7
10–33
Industries manufacturières
0.0
0.9
0.7
45–96
Secteur tertiaire
0.0
1.0
0.9
45–47
Commerce
0.0
1.4
0.9
49–53
Transports et courrier
0.0
0.6
0.8
55/56
Hébergement et restauration
0.0
0.0
2.4
58–63
Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques
0.0
1.7
0.4
64–66
Activités financières et assurance
0.0
1.4
0.9
69–75
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
0.0
0.8
1.3
84
Administration publique
0.0
0.0
0.9
85
Enseignement
0.0
1.0
0.9
86–88
Santé, hébergement médico-social et action sociale
0.0
0.6
0.3
90–96
Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services
0.0
0.4
1.7
0.0
0.7
1.5
En termes réels, total
1) Composantes du salaire: Salaire brut de base, allocation de renchérissement et 13e salaire. Les primes
et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature sont exclus du calcul.
B 10.3
Source: OFS
(à partir des données fournies par le SSAA)
Infotéléphone: 032/713 6429
Courriel: [email protected]
Internet www.statistique.admin.ch
Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100
Nominal, total
1985
1990
1995
2000
2005
2007
2008
2009
2010
2011
2012
1323
1595
1887
1963
2115
2175
2219
2266
2284
2306
2326
Hommes
1256
1511
1789
1856
1992
2049
2092
2136
2150
2171
2188
Femmes
1459
1775
2087
2190
2386
2453
2499
2552
2579
2604
2630
Réel, total
259
272
279
279
289
292
290
298
298
301
305
Hommes
246
257
264
264
271
274
273
280
280
282
286
Femmes
285
302
307
311
325
328
326
335
336
338
344
Source: OFS
Jusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements.
Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA.
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
89 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 10.4
Indice des salaires nominaux, 2010 = 1001)
Total
Total
2011
2012
101.0
101.8
Total Hommes
2012
2012
Total
Branches économiques (Noga 2008)
Femmes
2012
101.0
101.7
102.0
101.6
101.6
102.0
Branches économiques (Noga 2008)
05–43 Secteur secondaire
101.0
101.6
05–09, Industries extractives, production et distribution
35–39 „d’énergie et d’eau; gestion des déchets“
101.5
101.5
10–33
100.9
101.6
Industries manufacturières
B–F
Secteur secondaire
B, D, E
Industries extractives, production et distribution
d‘électricité, de gaz et d‘eau
101.5
101.5
–
C
Industries manufacturières
101.6
101.5
102.0
10–12
Industries alimentaires et du tabac
100.2
100.6
F
Construction
101.7
101.7
–
16–18
„Industries du bois et du papier; imprimerie“
100.8
101.5
G–S
Secteur tertiaire
101.9
101.8
101.9
19–21
Cokéfaction et raffinage, Industrie chimique
et pharmaceutique
101.4
102.9
G
Commerce et réparation d’automobiles
et de motocycles
102.2
101.9
102.7
H
Transports et entreposage
101.5
101.4
101.9
I
Hébergement et restauration
102.4
101.9
102.9
J
K
Infomation et communication
102.1
102.2
101.6
Activités financières et d‘assurance
102.3
103.1
104.8
102.3
22, 23 Industries du caoutchouc, du plastique et
produits minéraux non métalliques
101.1
102.0
24, 25
Fabrication de produits métalliques
100.9
101.1
26, 27
Fabrication de produits informatiques et électroniques,
d’équipements électriques, optique, horlogerie
28–30 Fabrication de machines, équipements et matériels
de transport
100.6
100.9
101.1
102.0
M
Activités spécialisées scientifiques et techniques
102.1
102.0
N
Activités de services administratifs et de soutien
101.5
101.3
101.8
O
Administration publique
100.9
101.0
100.7
31–33
Autres industries manufacturières;
réparation et installation
101.5
102.1
41–43
Construction
101.0
101.7
P
Q
Enseignement
Santé, Hébergement médico–social et action sociale
102.0
101.2
102.2
101.5
101.7
101.0
R, S
Arts, spectacles et activités récréatives,
autres activités de services
102.1
102.3
101.9
45–96 Secteur tertiaire
101.0
101.9
45–47
Commerce
101.4
102.2
45
Commerce et réparation d’automobiles
et de motocycles
101.0
101.0
46
Commerce de gros
101.0
101.8
47
Commerce de détail
101.7
102.8
49–53 Transports et courrier
100.6
101.5
49–52 Transports et entreposage
100.7
101.4
53
Activités de poste et de courrier
100.6
102.1
55,56
Hébergement et restauration
100.0
102.4
58–63 Edition, diffusion, télécommunications,
activités informatiques
101.7
102.1
58–61
100.8
101.4
Édition, audiovisuel et diffusion, télécommunications
62–63 Activités informatiques et services d’information
102.5
102.6
64–66 Activités financières et assurance
101.4
102.3
64, 66 Activités des services financiers, activités auxiliaires
de services financiers et d’assurance
101.1
101.9
65
Assurance
102.3
103.8
69–75
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
100.8
102.1
77–82 Activités de services administratifs et de soutien
100.6
101.5
84
Administration publique
100.0
100.9
85
Enseignement
101.0
102.0
86–88 Santé, hébergement médico-social et action sociale
100.9
101.2
90–96 Arts, spectacles et activités récréatives,
autres activités de services
100.4
102.1
1) Composantes du salaire: salaire brut de base, allocation de
renchérissement et 13e salaire. Les primes et les commissions,
les allocations familiales et les paiements en nature sont
exclus du calcul.
Source: OFS
À partir des données fournis
par le SSAA.
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 11 Assurances sociales
B 11.1
Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1)
Recettes
Dépenses
Contributions 20122)
en millions de francs
AVS fédérale
des assurés et
des employeurs
2010
2011
2012
38495
39041
40824
des pouvoirs
publics
en millions de fr. en %
28306
72.5
Prestations sociales
20122)
en millions de francs
en millions de fr. en %
10064
25.8
2010
2011
2012
36604
38053
38798
en millions de fr. en %
37847
99.5
2525
2439
100.0
9295
8529
90.2
1837
100.0
Prestations complémentaires
à l‘AVS
2324
2439
2525
–
–
2439
100.0
2324
2439
AI fédérale1)
8176
9454
9889
4745
50.2
4607
48.7
9220
9457
Prestations complémentaires à l‘AI
1751
1837
1911
–
–
1837
100.0
1751
1837
1911
Prévoyance professionelle PP3)
62107
61554
…
46739
75.9
–
–
43721
43350
…
31628
73.0
Assurance-maladie AM
22528
23794
…
19443
81.7
4063
17.1
22123
22705
…
21432
94.4
Assurance-accidents AA (Suva incl.)
7863
7880
…
6343
80.5
–
–
5993
6064
…
5239
86.4
Allocations pour perte de gain APG
1006
1708
1753
1703
99.7
–
–
1603
1611
1606
1608
99.8
Assurance-chômage AC
5752
7222
6958
6142
85.0
1073
14.9
7457
5595
5800
4888
87.4
Allocations familiales AF3)
5074
5133
…
4912
95.7
182
3.5
5122
5196
…
5047
97.1
153856
159624
…
117717
73.7
24264
15.2
135217
135721
…
119908
88.3
Compte global1),4)
1) Les données harmonisées des comptes globaux CGAS se distinguent des données des comptes d‘exploitation. Les variations de valeur du capital
de l‘AVS, de l‘AI et de l‘APG ne sont pas inclus dans les valeurs CGAS. AI: données 2010–2011 incluant les modifications selon la RPT correspondant
aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4.
2) Dernière année disposant de chiffres valables.
3) Estimation (PP), enquête (AF) de l‘OFAS.
4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages.
90 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFAS
Infotéléphone: 031/322 90 23
Courriel: [email protected]
Internet: www.bsv.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 11.2
Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires
État du compte en capital en fin d‘année1)
en millions de francs
Solde, en millions de francs
AVS fédérale
2011
2012
2010
2011
2012
2010
2011
2012
1891
988
2026
44158
40146
42173
2205
2257
2315
–
–
–
–
–
172
172
179
185
–1045
–3
595
–14944
–9946
–9352
375
368
359
110
Prestations complémentaires à l‘AVS
AI fédérale3)
Bénéficiaires, en milliers2)
2010
Prestations complémentaires à l‘AI
–
–
–
–
–
106
106
109
18385
18204
…
617500
620600
…
980
1003
…
405
1089
…
8651
9649
…
6497
6573
…
Assurance-accidents AA (Suva incl.)
1870
1816
…
42724
44802
…
108
107
106
Allocations pour perte de gain APG
–597
97
148
412
509
657
347
338
332
–1705
1627
1158
–6259
–4632
–3474
323
289
279
–49
–63
…
1236
1173
…
1021
1024
…
18639
23903
…
693510
702301
…
…
…
…
Prévoyance professionnelle PP
Assurance-maladie AM
Assurance-chômage AC
Allocations familiales AF
Compte global4)
1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA, AM: provisions, réserves;
2) AVS, AI et PC: nombre des personnes.
AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier.
AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage.
APG: les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité et en cas de service sont incluses.
3) Dès 2011 le capital CGAS de l‘AI équivaut à la dette envers l‘AVS, moins le nouveau capital de l‘AI.
Les données 2010–2011 incluent les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs
(pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4.
4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes
d‘exploitation des branches des assurances sociales.
B 11.3
Source: OFAS
Infotéléphone: 031/322 90 23
Courriel: [email protected]
Internet: www.bsv.admin.ch
Assurance-chômage1)
En milliers de francs
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2008
2009
2010
2011
2012
20092)
2010
2011
20122)
5412000
5778942
5716100
7208000
6944200
6.8
–1.1
26.1
–3.7
4987000
5252990
5195788
6144800
6354800
5.3
–1.1
18.3
3.4
4794300
7242736
7421157
5580500
5786300
51.1
2.5
–24.8
3.7
dont: Prestations, en tout
3820000
6423648
6721443
4878600
5107800
68.2
4.6
–27.4
4.7
Indemnités de chômage
3273000
4781649
5439359
4157900
4277100
46.1
13.8
–23.6
2.9
18000
997326
538790
96400
157500
…
–46.0
–82.1
63.4
Produits total
dont: Cotisations des assurés et des employeurs
Charges total
Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail
Indemnités en cas d‘intempéries
21000
76459
72509
27700
97800
…
–5.2
–61.8
…
Indemnités en cas d‘insolvabilité
12000
28902
27152
21900
36600
140.9
–6.1
–19.5
67.1
497000
539311
643633
574700
538800
8.5
19.3
–10.7
–6.2
Mesures de marché du travail
1) L‘adaptation de la structure du compte de résultats de l‘AC (y c. l‘actualisation des valeurs du passé) pour l‘année 2009
limite la possibilité d‘établir des comparaisons avec les valeurs publiées au cours des années précédentes.
2) Les variations supérieures de plus de 200% ne sont pas publiées.
B 11.4
Source: SECO
Infotéléphone: 031/300 71 37
Bénéficiaires de l‘assurance-chômage
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2010
2011
2012
2010
2011
2012
Bénéficiaires
Total
322684
288518
279023
6.6
–10.6
–3.3
Hommes
176097
153081
150380
5.6
–13.1
–1.8
Femmes
146587
135437
128643
7.7
–7.6
–5.0
1.6
Journées indemnisées1)
Total
32878679
24884938
25274649
8.5
–24.3
Hommes
17884818
12936838
13442819
7.1
–27.7
3.9
Femmes
14993861
11948100
11831830
10.2
–20.3
–1.0
Durée moyenne des prestations, en jours
Total
102
86
91
2.0
–15.4
5.5
Hommes
102
85
89
2.0
–17.1
5.3
Femmes
102
88
92
2.0
–13.5
4.3
7.6
Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2)
Total
14289
12164
13091
4.0
–14.9
Hommes
16197
13650
14697
4.3
–15.7
7.7
Femmes
11998
10486
11214
3.9
–12.6
6.9
2.8
Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs
Total
140
141
145
2.4
0.6
Hommes
159
162
164
2.9
1.3
1.5
Femmes
117
119
122
2.0
1.3
2.6
1) Y compris les jours de suspension.
2) Indemnités journalières + allocations – cotisations aux assurances sociales.
91 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 27 42
Les chiffres-clés de l’économie
B11.5
Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par canton
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Canton
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Zurich
129.3
130.9
139.9
147.5
149.0
151.3
1.7
1.3
6.9
5.4
1.0
1.6
Berne
123.4
124.8
130.4
136.0
137.3
139.5
0.7
1.1
4.5
4.3
1.0
1.6
Lucerne
120.8
122.1
128.0
133.6
134.9
137.0
0.7
1.1
4.9
4.3
1.0
1.6
Uri
120.6
121.9
128.2
135.3
136.6
138.7
1.3
1.1
5.1
5.5
1.0
1.6
Schwytz
121.9
123.2
130.1
137.1
138.4
140.5
1.0
1.1
5.6
5.4
1.0
1.6
Obwald
122.8
124.1
130.4
137.3
138.7
140.8
0.7
1.1
5.0
5.3
1.0
1.6
Nidwald
122.1
123.4
129.7
135.7
137.0
139.1
0.7
1.1
5.1
4.6
1.0
1.6
Glaris
120.5
121.5
129.4
135.8
137.2
139.3
1.3
0.9
6.4
5.0
1.0
1.7
Zoug
118.5
119.8
125.8
131.2
132.5
134.6
0.7
1.1
5.1
4.3
1.0
1.6
Fribourg
121.1
122.3
131.0
137.9
139.3
141.5
0.7
1.0
7.1
5.3
1.0
1.6
Soleure
122.1
125.3
133.2
139.0
140.3
142.5
1.0
2.6
6.3
4.3
1.0
1.6
Bâle-Ville
128.3
144.2
153.5
160.1
161.7
164.2
0.9
12.3
6.5
4.3
1.0
1.6
Bâle-Campagne
122.4
126.6
136.8
143.4
144.8
147.1
0.6
3.4
8.1
4.8
1.0
1.6
Schaffhouse
127.0
128.0
136.9
144.1
145.5
147.8
1.4
0.9
6.9
5.3
1.0
1.6
Appenzell Rh.-Ext.
120.5
121.8
130.1
136.0
137.3
139.4
1.4
1.1
6.9
4.5
1.0
1.6
Appenzell Rh.-Int.
118.9
120.0
127.2
132.7
133.9
136.0
1.1
0.9
6.0
4.3
1.0
1.6
Saint-Gall
124.7
130.0
140.2
147.3
148.7
151.0
1.6
4.3
7.8
5.0
1.0
1.6
Grisons
118.9
120.1
127.7
133.2
134.5
136.5
0.7
1.1
6.3
4.3
1.0
1.6
Argovie
122.9
124.4
134.0
141.1
142.5
144.6
1.0
1.3
7.7
5.3
1.0
1.6
Thurgovie
121.4
122.7
131.7
137.8
139.1
141.3
0.7
1.1
7.4
4.6
1.0
1.6
Tessin
121.2
122.7
129.4
134.9
136.2
138.3
1.0
1.3
5.4
4.3
1.0
1.6
Vaud
126.3
127.9
136.9
142.7
144.1
146.4
1.2
1.3
7.0
4.3
1.0
1.6
Valais
123.1
124.4
133.0
140.1
141.4
143.6
1.2
1.1
6.9
5.3
1.0
1.6
Neuchâtel
122.3
123.6
131.9
137.6
138.9
141.0
0.7
1.1
6.8
4.3
1.0
1.6
Genève
126.4
128.4
137.2
144.0
145.4
147.6
1.9
1.5
6.9
4.9
1.0
1.6
Jura
122.7
123.7
131.9
138.7
140.0
142.2
1.0
0.8
6.7
5.1
1.0
1.6
Suisse
124.4
126.6
134.8
141.3
142.7
144.9
1.2
1.8
6.5
4.8
1.0
1.6
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B11.6
Indice des primes d‘assurance–maladie: assurance complémentaire par produit
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Pondération 2013
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2008
2009
2010
2011
2012
100.000
124.4
126.6
134.8
141.3
142.7
144.9
1.2
1.8
6.5
4.8
1.0
1.6
Division commune pour toute la Suisse
22.597
114.4
114.3
120.5
124.7
123.8
123.7
0.9
–0.1
5.4
3.5
–0.7
–0.1
Hommes
–0.1
Assurances complémentaires hospitalières
2013
10.099
114.5
114.2
120.4
124.7
123.8
123.7
0.9
–0.3
5.4
3.6
–0.7
10 ans (0–18 ans)
0.476
122.1
112.5
122.3
126.7
126.7
126.7
1.0
–7.9
8.6
3.6
…
…
20 ans (19–35 ans)
1.093
113.2
106.6
113.8
119.6
118.7
118.6
0.8
–5.8
6.8
5.0
–0.7
–0.1
42 ans (36–65 ans)
4.884
114.5
115.2
120.6
125.7
124.8
124.6
0.8
0.6
4.7
4.2
–0.7
–0.1
68 ans (66+ ans)
3.646
113.8
117.0
123.0
125.6
124.5
124.5
1.1
2.8
5.2
2.1
–0.9
…
12.498
114.3
114.4
120.5
124.8
123.8
123.7
0.9
0.1
5.4
3.5
–0.8
–0.1
Femmes
10 ans (0–18 ans)
0.470
119.6
110.2
119.7
124.0
124.0
124.0
1.0
–7.9
8.6
3.6
…
…
20 ans (19–35 ans)
1.158
113.4
106.9
114.1
119.8
119.0
118.9
0.8
–5.8
6.8
5.0
–0.7
–0.1
–0.1
42 ans (36–65 ans)
5.274
114.3
115.0
120.4
125.5
124.6
124.5
0.8
0.6
4.8
4.2
–0.7
68 ans (66+ ans)
5.596
113.8
117.0
123.0
125.6
124.5
124.5
1.1
2.8
5.2
2.1
–0.9
…
45.508
125.1
127.8
136.4
143.3
145.6
148.7
0.3
2.2
6.8
5.1
1.6
2.2
Division semi-privée pour toute la Suisse
Hommes
17.804
125.0
127.6
136.3
143.2
145.4
148.8
0.3
2.1
6.8
5.1
1.5
2.4
0.567
122.2
124.1
131.1
140.3
144.5
145.7
0.1
1.6
5.6
7.1
2.9
0.8
42 ans (36–65 ans)
7.410
121.6
123.5
131.3
138.8
142.9
148.8
0.4
1.6
6.3
5.7
2.9
4.2
68 ans (66+ ans)
9.827
131.6
135.3
145.3
151.7
151.8
153.5
0.3
2.8
7.4
4.4
0.1
1.1
27.704
125.2
127.9
136.5
143.4
145.7
148.7
0.2
2.2
6.8
5.0
1.6
2.2
20 ans (0–35 ans)
0.921
122.8
124.9
131.9
141.3
145.4
146.6
–0.1
1.7
5.6
7.1
2.9
0.8
42 ans (36–65 ans)
11.893
122.0
124.1
132.0
139.2
143.3
148.4
0.2
1.7
6.3
5.5
2.9
3.6
68 ans (66+ ans)
14.890
130.8
134.4
144.4
150.7
150.8
152.5
0.3
2.8
7.4
4.4
0.1
1.1
Division privée pour toute la Suisse
31.895
132.0
135.6
145.2
153.1
155.3
158.1
2.5
2.7
7.1
5.5
1.5
1.9
Hommes
20 ans (0–35 ans)
Femmes
14.433
132.1
135.6
145.2
153.2
155.4
158.3
2.5
2.7
7.1
5.5
1.4
2.0
20 ans (0–35 ans)
0.502
128.3
130.9
138.5
148.7
153.0
154.0
2.7
2.1
5.8
7.3
2.9
0.6
42 ans (36–65 ans)
5.319
128.3
130.9
140.6
149.0
153.4
159.4
3.0
2.0
7.4
6.0
2.9
4.0
68 ans (66+ ans)
8.612
139.5
144.3
154.1
161.8
162.0
163.3
1.9
3.4
6.8
5.0
0.1
0.8
17.462
132.0
135.6
145.1
153.0
155.3
157.9
2.4
2.7
7.1
5.4
1.5
1.8
0.624
130.0
132.6
140.4
149.7
154.2
155.1
2.6
2.1
5.8
6.7
2.9
0.6
6.733
129.0
131.7
141.4
149.6
154.0
159.2
2.9
2.1
7.4
5.7
2.9
3.4
10.105
137.9
142.7
152.4
160.0
160.2
161.5
1.8
3.4
6.8
5.0
0.1
0.8
Femmes
20 ans (0–35 ans)
42 ans (36–65 ans)
68 ans (66+ ans)
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
92 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B11.7
Indice des primes d‘assurance-maladie: indice total suisse
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Assurance de base1)
151.7
153.7
167.1
177.4
181.3
183.1
–1.0
1.3
8.7
6.2
2.2
1.0
Assurance complémentaire
124.4
126.6
134.8
141.3
142.7
144.9
1.2
1.8
6.5
4.8
1.0
1.6
Total
142.5
144.6
156.3
165.3
168.5
170.4
–0.4
1.4
8.1
5.8
1.9
1.1
1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés.
Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés
(y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP.
B11.8
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Comptes globaux de la protection sociale
En millions de francs
Aux prix courants
1990
2000
2010
20112)
En %
Prestations par fonctions
1990
2000
2010
20112)
44.7
Dépenses totales
61794
106547
153321
155503
Vieillesse
44.4
44.4
44.0
Prestations sociales
55009
96282
139386
141681
Maladie/soins de santé
29.9
26.5
27.6
28.1
Recettes
86156
130248
176628
184527
Invalidité
10.1
12.4
11.0
10.9
18.2
24.6
26.7
Prestations sociales
16.2
22.3
Recettes
25.4
30.1
Par rapport au PIB1)
Dépenses totales
en %
Survie
5.7
4.8
4.5
4.5
26.5
Famille/enfants
6.0
4.9
5.2
5.3
24.3
24.1
Chômage
0.8
3.0
4.4
3.1
30.8
31.4
Exclusion sociale, logement
3.1
3.9
3.4
3.4
1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB.
2) Chiffres provisoires.
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
B 12 Formation
B 12.1
Examens finaux (sélection)
Femmes
Effectifs
Degré d‘enseignement
En %
2000
2005
2010
absolue
2011
2000
2005
2010
2011
2011
Degré secondaire II
Maturité gymnasiale
15024
16471
18865
18976
53.9
56.8
57.6
57.1
10837
13984
16149
18646
18760
52.9
56.6
57.6
57.1
10707
1040
322
219
216
67.3
68.9
61.2
60.2
130
1998
584
…
…
71.3
78.4
…
…
…
Formation professionnelle initiale avec CFC2)
49151
51182
59389
60279
43.1
43.3
44.1
45.2
27275
Formation professionnelle initiale avec AFP3)
...
94
3690
4026
...
13.8
49.0
46.9
1888
Professions de l‘agriculture4)
1169
963
…
…
12.5
13.7
…
…
…
Professions de la Croix-Rouge suisse
4565
1090
781
784
88.6
88.9
87.6
84.7
664
Écoles supérieures de commerce LFP
2209
2799
2897
3215
59.9
56.9
49.9
51.0
1640
Formation élémentaire
2081
2526
1174
1034
30.2
31.9
22.7
26.5
274
Maturité professionnelle
6478
10719
12249
12947
35.9
44.0
46.0
46.6
6036
Orientation technique
2686
3678
3588
3702
9.0
12.2
11.4
11.9
441
Orientation commerciale
3315
5604
6099
6412
55.5
58.6
55.6
55.8
3575
Orientation artistique
300
623
697
771
62.0
72.4
66.4
65.1
502
Orientation artisanale
102
196
235
257
44.1
57.1
49.4
56.0
144
Orientation sciences naturelles
75
134
159
195
17.3
38.1
36.5
44.6
87
Orientation santé-social
...
484
1471
1610
...
75.4
81.5
79.9
1287
...
...
1404
1733
...
...
83.1
85.7
1485
reconnus par la Confédération
non reconnus par la Confédération
Ecoles préparant aux professions de l‘enseignement1)
Formation professionnelle initiale
Maturité spécialisée
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées)
1083
...
…
…
43.1
...
…
…
…
Ecoles supérieures
3068
4055
7337
7145
24.0
28.8
48.5
45.5
3250
Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs)
3232
2556
3160
2969
16.2
17.6
20.9
23.8
706
Brevets fédéraux (examens professionnels)
8082
12251
13144
13141
32.4
32.8
38.9
37.3
4904
8126
10613
4621
3781
55.6
66.7
66.3
65.3
2470
Formations professionnelles supérieures
non réglementées au niveau fédéral
Hautes écoles
Hautes écoles spécialisées et pédagogiques
Diplômes
1988
7889
2024
1051
17.1
39.6
55.3
50.8
534
Diplômes de bachelor
...
684
10565
12436
...
87.4
53.0
54.7
6806
Diplômes de master
...
...
2081
2699
...
...
59.6
54.3
1466
Hautes écoles universitaires
Licences/diplômes
Diplômes de bachelor
Diplômes de master
Doctorats
9575
9187
3326
2207
43.8
50.9
61.0
61.3
1353
...
2926
11537
12519
...
40.4
51.8
52.4
6566
...
1290
7962
9478
...
29.9
49.2
50.3
4769
2822
3097
3587
3488
34.6
37.1
43.4
43.2
1507
1) Brevets d‘enseignement primaire.
2) Certificat fédéral de capacité.
3) Attestation fédérale de formation professionnelle.
4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC.
93 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.2
Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2012
Moyennes annuelles, en milliers
Hommes
Population résidante permanente de 15 ans et plus
Femmes
Total
CH Étrangers permis B/C1)
Total
CH Étrangers permis B/C1)
Total
CH Étrangers permis B/C1)
Total
Statut d‘activité2)
Indépendants
Collaborateurs familiaux
Salariés
Apprentis
317
57
374
184
26
209
501
83
32
4
36
48
6
53
80
10
584
90
1325
531
1855
1274
383
1657
2599
914
3512
223
107
22
129
77
16
94
184
39
Chômeurs au sens du BIT
55
43
98
54
41
94
109
84
193
Personnes en formation
114
30
144
126
35
161
240
65
305
Femmes/hommes au foyer
Retraités et rentiers
Autres personnes non actives
Total
7
5
12
175
79
254
181
84
266
508
90
598
741
82
822
1248
172
1420
37
19
56
68
32
100
105
51
156
2501
802
3303
2746
699
3445
5247
1501
6747
Niveau de formation
École obligatoire
305
225
529
502
244
746
807
469
1275
Stage ménager, école commerciale 1–2 ans
36
15
51
132
19
151
168
33
202
Formation professionelle élémentaire
31
13
44
70
11
81
101
24
125
Ecole degré diplôme, école de formation générale
19
9
28
51
9
59
70
17
87
955
198
1153
1014
126
1140
1968
324
2293
295
Apprentissage
80
27
107
164
24
188
245
51
Maturité, école normale
École professionnelle à plein temps
161
56
217
241
67
309
403
123
526
Université, EPF, HES, HEP, form. prof. supérieure
909
255
1163
564
194
759
1473
449
1922
Sans indication/ne sait pas
Total
5
5
11
7
5
12
12
10
22
2501
802
3303
2746
699
3445
5247
1501
6747
Source: OFS, ESPA 2012
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.espa.bfs.admin.ch
1) Résidants permanents (titulaires d‘une autorisation d‘établissement, titulaires d‘une autorisation de séjour et
titulaires d‘une autorisation de courte durée résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse).
2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants.
B 12.3
Elèves et étudiants1
)
En %
Effectifs
Femmes
Étrangers
2005
2010
2011
2005
2010
2011
Préscolarité
156129
148573
149660
48.4
48.7
48.6
Ecole obligatoire
806905
757335
750748
48.7
48.5
48.6
2010
Total
2011
2010
2011
25.5
25.1
11.2
11.3
23.3
23.6
57.3
56.6
Degrés d‘enseignement
Degré primaire
454092
431998
431086
49.2
49.0
49.1
23.2
23.6
32.7
32.5
Degré secondaire I
304064
288002
283503
49.7
49.4
49.4
21.2
21.4
21.8
21.4
48749
37335
36159
37.7
36.6
36.2
41.2
42.4
2.8
2.7
317417
351296
356720
47.3
47.5
47.5
16.9
16.4
26.6
26.9
Programme d‘enseignement spécial
Degré secondaire II
Formations transitoires sec. I – sec. II
…
16508
16449
…
54.8
54.5
37.0
36.2
1.2
1.2
68264
73078
72251
56.3
56.0
55.8
13.4
13.1
5.5
5.4
Ecoles de culture générale
…
13919
14418
…
73.1
72.6
20.1
19.7
1.1
1.1
Maturité spécialisée
…
1461
2033
…
81.8
77.8
11.8
14.9
0.1
0.2
Ecoles préparant à la maturité
Autres écoles de formation générale
Écoles préparant aux professions de l‘enseignement
Formation professionnelle initiale
23629
…
…
68.6
…
…
…
…
…
…
332
…
…
82.2
…
…
…
…
…
…
17.4
213130
232036
231002
42.2
42.5
42.3
16.6
16.0
17.6
Maturité professionnelle (après l‘apprentissage)
5288
8148
8625
44.8
47.7
49.5
8.5
8.2
0.6
0.6
Formation élémentaire (professionnelle)
4966
2427
2221
33.2
36.8
34.3
35.4
32.3
0.2
0.2
Préapprentissage
1808
…
…
54.7
…
…
…
…
…
…
…
500
7580
…
58.4
54.2
14.8
15.9
0.0
0.6
Autres formations générales
Passerelles
…
218
730
…
55.0
49.6
5.5
4.8
0.0
0.1
Autres formations transitoires sec. II – degré tertiaire
…
627
678
…
57.9
65.6
27.0
12.1
0.0
0.1
0.1
Autres formations complémentaires
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
Écoles supérieures
(devenues hautes écoles spécialisées)
Ecoles supérieures
Préparation aux examens professionnels supérieurs
…
2374
733
…
65.4
76.3
17.5
26.2
0.2
206404
…
…
46.9
…
…
…
…
…
…
39955
52094
56694
44.3
44.9
45.0
14.3
19.4
3.9
4.3
795
…
…
65.9
…
…
…
…
…
…
9796
21231
23626
28.2
44.1
46.1
11.9
10.4
1.6
1.8
0.3
4278
4237
3794
35.4
32.6
27.9
8.5
8.5
0.3
Préparation aux examens professionnels
11623
16534
16483
40.0
38.8
37.7
8.9
8.6
1.3
1.2
Autres
13463
10092
12791
61.3
61.7
57.5
30.6
53.0
0.8
1.0
166449
…
…
47.6
…
…
…
…
…
…
54140
…
…
44.4
…
…
…
…
…
…
112309
…
…
49.1
…
…
…
…
…
…
Hautes écoles
Hautes écoles spécialisées
Hautes écoles universitaires
Sciences humaines et sociales
41685
…
…
63.9
…
…
…
…
…
…
Sciences économiques
14233
…
…
30.3
…
…
…
…
…
…
Droit
13247
…
…
52.3
…
…
…
…
…
…
Sciences exactes et naturelles
18714
…
…
35.6
…
…
…
…
…
…
Médecine et pharmacie
10706
…
…
60.8
…
…
…
…
…
…
Sciences techniques
10940
…
…
25.4
…
…
…
…
…
…
2784
…
…
45.4
…
…
…
…
…
…
Interdisciplinaire et autre
Enseignement non définissable selon le degré
Total
9562
12730
13202
49.0
48.3
48.2
87.2
85.3
1.0
1.0
1496417
1322028
1322028
48.1
…
48.1
…
22.3
100.0
100.0
1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96.
94 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
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Les chiffres-clés de l’économie
B 12.4
Formation professionnelle initiale, par groupe de professions
En %
Total
Groupes de professions
Total
Production végétale et animale
Industrie et arts et métiers
Femmes
Étrangers
Total
2000
2005
2010
2011
2000
2005
2010
2011
2010
2011
2010
2011
209157
213130
232036
231002
42.9
42.2
42.5
42.3
16.6
16.0
100.0
100.0
8824
8959
10212
10026
32.3
31.6
30.1
30.0
3.1
3.1
4.4
4.3
78110
81316
86137
86283
10.1
11.1
11.6
11.4
16.5
15.8
37.1
37.4
Professions techniques
10318
10534
12191
12358
23.6
24.4
26.5
26.1
12.0
11.6
5.3
5.3
Commerce et administration
69288
66457
73385
69521
66.1
64.3
64.1
64.0
18.7
17.7
31.6
30.1
0.3
Transports
Hôtellerie, économie domestique
Nettoyage, hygiène publique, soins corporels
Droit, sûreté et maintien de l‘ordre
Soins médicaux
Professions artistiques
Ministère pastoral, assistance sociale
Autres professions
1395
697
663
724
26.2
15.8
11.9
12.4
9.5
9.9
0.3
10180
9873
11090
11617
55.9
56.9
57.1
59.2
15.7
16.0
4.8
5.0
5028
5174
5475
5459
89.5
87.6
86.5
86.4
23.0
24.2
2.4
2.4
583
...
...
...
23.8
...
...
...
...
...
...
...
19040
20158
17029
18105
89.4
89.3
92.5
91.6
18.5
18.2
7.3
7.8
3687
3534
2659
2744
55.1
59.3
63.3
62.9
8.8
9.3
1.1
1.2
801
1587
6610
7302
96.4
96.8
87.1
86.6
12.2
12.0
2.8
3.2
1903
4841
6585
6863
11.5
19.7
13.1
11.9
22.7
23.0
2.8
3.0
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 12.5
Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle
Femmes
Total
En %
2000
2005
2010
2012
Effectifs
2000
2005
2010
2012
2012
Formation professionnelle initiale avec CFC1)
Nouveaux contrats d‘apprentissage
62294
62548
69219
70018
42.1
40.8
42.4
42.4
29666
168319
174814
200161
203240
38.3
38.7
41.4
41.5
84250
Procédure de qualification
54710
57624
65582
66987
42.4
42.5
43.0
44.3
29697
Certificats de capacité délivrés
50406
51182
59389
60616
43.1
43.3
44.1
45.6
27656
2921
Nombre de contrats en cours
Formation professionnelle initiale avec AFP2)
Nouveaux contrats d‘apprentissage
...
1406
4806
6490
...
64.5
43.5
45.0
Nombre de contrats en cours
...
1550
8457
11084
...
60.8
45.0
45.3
5018
Procédure de qualification
...
94
3927
4603
...
13.8
48.4
44.2
2033
Attestations délivrés
...
94
3690
4309
...
13.8
49.0
45.0
1941
Nouveaux contrats de formation élémentaire
2437
2655
1221
593
31.9
26.9
22.4
13.7
81
Nombre de contrats de formation élémentaire
4127
4416
2016
1164
31.2
30.3
22.9
17.9
208
Certificats délivrés
2081
2526
1174
1066
30.2
31.9
22.7
22.8
243
Formation élémentaire
Ecoles supérieures de commerce
Candidats à l‘examen
2450
3131
3394
3542
58.4
54.3
47.5
48.3
1710
Certificats de capacité délivrés
2181
2799
2897
3218
59.8
56.9
49.9
49.4
1589
1) Certificat fédéral de capacité (avec l‘agriculture à partir de 2007).
2) Attestation fédérale de formation professionnelle.
B 12.6
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses
En %
Total
Bâle
Berne
Femmes
Étrangers
Total
2000
2005
2010
2012
2005
2010
2012
2005
2010
2012
2005
2010
7606
9957
12367
12982
54.3
55.4
55.1
20.8
25.3
26.8
8.9
9.4
2012
9.4
10193
12174
14442
15406
51.0
53.5
54.6
9.8
13.1
15.3
10.8
11.0
11.1
Fribourg
8849
9936
9651
10084
56.6
58.1
58.6
18.1
19.8
19.7
8.8
7.3
7.3
Genève
13178
14566
15666
15514
58.8
60.8
60.8
37.3
38.0
39.2
13.0
11.9
11.2
9894
10452
12066
12947
55.3
55.7
54.9
20.5
23.8
25.4
9.3
9.2
9.3
256
1771
2450
2654
55.4
58.5
58.0
9.8
14.3
13.6
1.6
1.9
1.9
Neuchâtel
3135
3594
4215
4345
55.3
59.2
58.9
24.7
23.2
24.5
3.2
3.2
3.1
Saint-Gall
4705
4689
6996
7809
27.8
30.4
31.4
35.1
36.1
36.5
4.2
5.3
5.6
19.0
Lausanne
Lucerne
Zurich
20599
23832
26134
26351
54.0
56.4
56.8
13.8
17.4
18.0
21.2
19.9
Università della Svizzera italiana
1410
2023
2848
2918
48.5
48.0
49.6
54.1
65.7
67.4
1.8
2.2
2.1
EPFL
5095
6407
8009
9395
23.8
27.0
27.1
40.8
49.2
52.2
5.7
6.1
6.8
EPFZ
11459
12552
15984
17309
29.3
31.0
30.6
22.8
34.7
35.6
11.2
12.2
12.5
294
444
696
907
58.8
63.9
67.5
6.5
26.4
26.7
0.4
0.5
0.7
96673
112397
131524
138621
49.1
50.3
50.1
22.5
27.2
28.5
100.0
100.0
100.0
Autres institutions universitaires
Suisse
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 99
Courriel: [email protected]
Internet: www.education-stat.admin.ch
95 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.7
Hautes écoles universitaires: entrants et examens
En %
Total
Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelor
par domaine d‘études, total1)
Femmes
Étrangers
1995
2000
2005
2010
2012
1995
2000
2005
2010
2012
2012
13928
15393
16545
19049
19203
46.0
49.6
52.0
52.7
51.4
22.1
Sciences humaines et sociales
4358
5576
5702
5875
5624
66.4
67.2
69.3
72.0
71.9
19.3
Sciences économiques
2230
2703
2377
3150
3347
30.0
31.0
33.6
34.2
35.5
27.0
Droit
1950
1618
2160
2221
2196
48.7
56.6
57.0
62.1
61.4
14.5
25.0
Sciences exactes et naturelles
2143
2328
2541
3109
3312
30.7
35.8
36.2
41.2
40.0
Médecine et pharmacie
1499
1270
1486
1749
1724
57.5
64.5
67.1
65.5
61.9
15.3
Sciences techniques
1563
1618
1795
2375
2564
20.0
22.7
26.0
27.8
29.1
30.7
185
280
484
570
436
36.8
41.4
50.6
45.3
35.8
11.7
8688
9575
9187
3326
1007
38.7
43.8
50.9
61.0
65.0
8.8
...
...
2926
11537
13309
...
...
40.4
51.8
52.0
15.7
Interdisciplinaires et autres
Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2)
Licences et diplômes
Bachelor
...
...
1290
7962
10857
...
...
29.9
49.2
51.0
27.0
Doctorats
Master
2601
2822
3097
3587
3640
28.0
34.6
37.1
43.4
43.2
47.3
Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004)
1207
1288
...
…
…
43.3
45.5
…
…
…
…
Formation continue universitaire (min. 60 ECTS-Credits)
...
...
584
1536
1622
...
...
33.7
39.1
41.1
49.4
Etudes approfondies et spécialisées universitaires
...
...
1175
270
164
...
...
54.0
70.4
67.7
47.6
1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donné
à un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire,
études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire,
haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant
à des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation.
2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse
et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables).
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 99
Courriel: [email protected]
Internet: www.education-stat.admin.ch
B 13 Recherche et développement (R&D)
B 13.1
Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2008
Sources de financement
Total
En millions de francs
16300
Fonds publics
dont: Confédération
dont: Cantons
Fonds privés
3725
2355
1370
11115
Autres fonds en Suisse
490
Fonds étrangers
970
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 65
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 13.2
Dépenses de R&D selon secteur, 2008
Dépenses intra-muros de R&D en Suisse
En millions de francs
Total
16300
Confédération
120
Hautes écoles
3940
Entreprises privées
11980
Institutions privées sans but lucratif
260
Dépenses extra-muros de R&D à l‘étranger
Total
2700
Confédération: mandats et contribution de R&D
Entreprises privées: mandats et contribution de R&D
475
2225
Dépenses intra-muros des filiales à l‘étranger
Total
15769
Personnel de R&D en Suisse en équivalents plein-temps
Total
62066
Confédération
809
Hautes écoles
21425
Entreprises privées
39832
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 65
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
96 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 14 Structure des établissements et des entreprises
B 14.1
Structure par secteur et par branche, selon Noga1)
Entreprises avec une activité
marchande, selon la taille
Secteur secondaire
2011
micro
(jusqu‘à 9)
petites
(10–49)
moyennes
(50–249)
grandes
(250 et plus)
491782
579413
448617
35045
6862
1258
89658
94836
73988
12648
2570
452
273
364
158
101
14
0
41750
43871
33137
6486
1757
370
669
971
425
156
66
22
Industries extractives
Industrie manufacturière
Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur
et d‘air conditionné
Production et distribution d‘eau; assainissement, gestion
des déchets et depollution
Construction
Secteur tertiaire
Établissements
2011
Noga 2008 (section)
Total
Entreprises avec une activité marchande,
selon la taille, par classe de grandeur
Équivalents plein temps, 2011
1093
1865
800
248
42
3
45873
47765
39468
5657
691
57
402124
484577
374629
22397
4292
806
Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles
79119
97806
72089
5932
926
172
Transports et entreposage
13122
18889
11409
1323
317
73
Hébergement et restauration
28795
32496
25248
3173
335
39
Information et communication
19877
21627
18104
1457
262
54
Activités financières et d‘assurance
14714
19744
12962
1377
270
105
Activités immobilières
13412
13794
12857
488
63
4
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
84885
87720
80834
3545
442
64
Activités de services administratifs et de soutien
20747
24942
18478
1610
562
97
…
8323
…
…
…
…
Enseignement
16610
29287
15782
644
168
16
Santé humaine et action sociale
53785
61193
51036
1822
761
166
Arts, spectacles et activités récréatives
19177
20854
18545
534
89
9
Autres activités de services
37881
47902
37285
492
97
7
Administration publique
1) Chiffres provisoires. Statistique structurelle des entreprises (STATENT).
B 14.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Nouvelles entreprises et emplois par branche économique
Nouvelles entreprises
Branche économique, Noga 2008
Total des emplois (emplois à plein temps et à temps partiel)
2008
2009
2010
2011
2008
2009
2010
2011
11596
12093
11531
21779
21779
21452
22861
20484
2151
1874
2015
1976
4224
3879
4305
4088
728
638
609
586
1385
1216
1366
1068
Construction
1423
1236
1406
1390
2839
2663
2939
3020
Secteur tertiaire
Total
Secteur secondaire
Industrie et énergies
9445
9415
10078
9555
17555
17573
18556
16396
Commerce et réparations
1960
2107
2370
2073
3378
3797
4360
3444
Transports et entreposage
393
372
332
341
712
710
631
628
Hébergement et restauration
229
267
265
204
884
992
884
632
1071
956
1075
954
1920
1648
1768
1554
Information et communication
653
699
724
677
1242
1422
1491
1206
Activités immobilières et de services
Activités financières et assurances
1119
1134
1286
1244
2504
2347
2453
2390
Activités spécialisées et scientifiques
2975
2783
2857
2918
4675
4409
4589
4491
Enseignement
181
208
201
197
405
377
365
286
Santé et action sociale
259
309
393
378
643
789
953
814
Arts et activités récréatives
224
225
225
232
520
491
436
368
Autres activités de services
381
355
350
337
672
591
626
583
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 40
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
97 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 14.3
Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1)
Emplois (à plein temps et à temps partiel)
Dans les
Dans les entreprises
établissements
marchandes
Noga 2008 (section)
2011
Emplois (à plein temps et à temps partiel)
dans les entreprises avec une activité marchande,
selon la taille, par classe de grandeur, 2011
2011
micro
(jusqu‘à 9)
petites
(10–49)
moyennes
grandes
(50–249) (250 et plus)
Total
4676203
4038176
1119229
851621
797986
1269339
Secteur secondaire
1082549
1090560
211755
285809
275603
317394
4892
4595
684
2504
1407
0
700516
712234
96364
152719
196119
267032
27113
29545
1416
4189
7389
16551
Industries extractives
Industrie manufacturière
Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur
et d‘air conditionné
Production et distribution d‘eau; assainissement,
gestion des déchets et depollution
Construction
Secteur tertiaire
16777
13857
2847
6060
3454
1496
333251
330329
110444
120336
67234
32315
951946
3593653
2947616
907475
565813
522383
Commerce; réperation d‘automobiles et de motocycles
640547
673588
209862
137547
106446
219734
Transports et entreposage
232673
229805
27435
33167
37373
131830
Hébergement et restauration
249042
239569
98288
72722
39802
28757
Information et communication
155144
152965
39182
35044
27234
51504
Activités financières et d‘assurance
261524
255794
32235
35076
31437
157045
53956
53261
30339
12332
7397
3194
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
376651
343684
172045
78805
49008
43825
101603
Activités immobilières
Activités de services administratifs et de soutien
285441
267226
48191
44302
73130
Administration publique
187399
…
…
…
…
…
Enseignement
319109
95014
32277
27329
26693
8715
Santé humaine et action sociale
593999
484773
125537
62139
98753
198344
81297
64959
32858
15181
12765
4155
156870
86979
59225
12168
12345
3241
Arts, speciales et activités récréatives
Autres activités de services
1) Chiffres provisoires. Statistique structurelle des entreprises (STATENT).
B 14.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2008
2009
2010
2011
2011
2012
2008
2009
2010
2011
2012
Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1)
Sociétés anonymes2)
179761
183888
186980
189515
194289
198432
2.3
1.7
1.4
2.5
2.1
Raisons sociales individuelles
152388
154626
155565
157319
157614
156644
1.5
0.6
1.1
0.2
–0.6
Sociétés en nom collectif
13934
13750
13392
13119
12825
12413
–1.3
–2.6
–2.0
–2.2
–3.2
Sociétés en commandite
2504
2441
2368
2310
2205
2081
–2.5
–3.0
–2.4
–4.5
–5.6
101462
109713
118137
124826
133104
140895
8.1
7.7
5.7
6.6
5.9
11306
10977
10691
10423
9980
9688
–2.9
–2.6
–2.5
–4.3
–2.9
Commandements de payer
2465306
2494438
2528904
2665477
2692574
2726898
1.2
1.4
5.4
1.0
1.3
Saisies exécutées
1366507
1348021
1341575
1437258
1426110
1482897
–1.4
–0.5
7.1
–0.8
4.0
459095
470526
511547
534639
529382
560995
2.5
8.7
4.5
–1.0
6.0
10820
10910
10913
11218
11073
12008
0.8
0.0
2.8
–1.3
8.4
S.à.r.l.
Sociétés coopératives
Actes de poursuiteb)
Réalisations
Ouvertures de faillites
Liquidations de faillites
Pertes (en milliers de francs)
10469
10269
10681
11725
11924
12955
–1.9
4.0
9.8
1.7
8.6
3363853
2555108
2249284
2061711
2125529
2218461
–24.0
–12.0
–8.3
3.1
4.4
1) État en fin d‘année.
2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite.
Sources:
a) Office du registre du commerce
Infotéléphone 031/322 41 96
Courriel: [email protected]
b) OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
98 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 15 Commerce de détail, consommation
B 15.1
Revenus et dépenses des ménages
2010
CV1)
2011
CV1)
2.23
B
2.23
B
Montants mensuels en francs (moyennes)
7360
B
7271
B
361
D
351
D
7721
B
7621
B
1780
C
1849
C
117
D
134
D
9619
B
9604
B
–2643
C
–2646
B
–151
D
–208
E
6825
B
6750
B
–560
B
–575
B
–5498
B
–5394
B
–658
B
–649
B
–105
C
–111
C
–557
B
–529
B
–242
C
–235
C
–1498
B
–1475
B
–291
C
–262
C
–275
C
–256
C
–762
C
–768
C
–178
B
–177
B
–633
C
–616
C
–297
C
–316
D
403
D
428
E
1170
D
1209
D
Nombre de personnes par ménage
Structure du budget2)
Revenus du travail3)
Revenus de la fortune et de la location
Revenu primaire3)
Rentes et transferts sociaux
Transferts monétaires reçus d‘autres ménages
Revenu brut
Dépenses de transfert obligatoires
Transferts monétaires versés à d‘autres ménages
Revenu disponible4)
Autres assurances, taxes et transferts
Dépenses de consommation
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées et tabacs
Restauration et hôtellerie
Vêtements et chaussures
Logement et énergie
Ameublement, équipement et entretien du ménage
Services médicaux et dépenses de santé
Transports
Communications
Loisirs et culture
Autres biens et services
Revenus sporadiques5)
Épargne
1) Coefficient de variation (CF): A très bon: < 1%. B bon: de ≥ 1% à < 2%.
C moyen: de ≥ 2% à < 5%. D suffisant: de ≥ 5% à < 10%. E mauvais: ≥ 10%.
2) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux.
3) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs.
4) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux.
5) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements)
ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut.
B 15.2
2010
–
Répartition en %
76.5
3.7
80.3
18.5
1.2
100.0
–27.5
–1.6
71.0
–5.8
–57.2
–6.8
–1.1
–5.8
–2.5
–15.6
–3.0
–2.9
–7.9
–1.9
–6.6
–3.1
4.2
12.2
2011
–
75.7
3.6
79.4
19.3
1.4
100.0
–27.5
–2.2
70.3
–6.0
–56.2
–6.8
–1.2
–5.5
–2.5
–15.4
–2.7
–2.7
–8.0
–1.8
–6.4
–3.3
4.5
12.6
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 11
Internet: www.statistique.admin.ch
Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Nov. 2013
Indice2)
Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente
Nominaux
Réels
Nominaux
Réels
Total
102.4
109.0
2.1
2.0
Total (carburants exclus)
101.4
108.1
2.0
1.8
Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac
104.3
105.6
4.0
3.4
Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont:
100.0
109.6
1.2
1.4
Équipements de l‘information et de la communication
98.1
135.7
–0.5
–1.1
Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis,
appareils électriques et meubles)
97.6
104.2
–1.0
–1.0
Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques,
enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets)
96.5
97.7
4.3
4.2
Autres commerces de détail non alimentaire
103.9
111.9
4.6
4.5
Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente par
correspondance ou via internet
102.9
112.7
–0.9
–0.8
117.1
109.6
1.7
3.1
Commerce de détail de carburants (stations service)
1) Résultats provisoires. Corrigé des jours ouvrables, désaisonnalisés.
2) Année de base, moyenne 2010 = 100.
99 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistiques.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 15.3
Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Variations en % par rapport à l‘année précédente
Moyennes trimestrielles
Nov. 2013
3/2012
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
Valeurs
cumulées2)
Nov. 2012
20123)
1.0
Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail
Total
3.7
2.2
–0.0
1.5
0.6
1.0
0.4
2.2
Alimentation, boissons, tabac
5.7
2.8
0.3
1.3
2.6
3.9
2.5
5.3
1.7
Vêtements, chaussures
7.1
–0.3
–6.9
2.0
–3.4
–2.3
–2.0
–2.8
–2.3
Ensemble des autres groupes
0.6
0.9
0.7
0.9
–0.3
0.0
–0.4
0.7
0.5
Total
4.6
5.4
2.8
3.6
2.1
1.8
1.6
3.5
3.4
Alimentation, boissons, tabac
3.9
4.5
1.6
1.7
1.9
2.1
1.3
4.4
2.4
11.7
7.9
0.5
6.8
1.2
1.5
1.9
2.4
4.0
2.6
4.5
3.9
4.0
2.2
2.0
1.9
2.9
3.6
Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail
Vêtements, chaussures
Ensemble des autres groupes
1) Résultats provisoires, corrigés des jours ouvrables.
2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours
par rapport à la même période de l‘année précédente.
3) Cumulé.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistiques.admin.ch
B 16 Tourisme
B 16.1
Importance économique du tourisme
Variation en %
par rapport à l‘année précédente
2008
2009
20101)
20111)
Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr.
15598
15377
15356
15185
Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr.
11782
11847
11644
12128
3816
3530
3712
3058
5.1
5.5
5.2
5.12)
20122)
20101)
20111)
20122)
–1.4
–0.1
–1.1
–1.3
0.6
–1.7
4.2
6.7
52.6
–7.5
5.2
–17.6
–33.2
…
…
…
…
…
2008
2009
14983
6.7
12942
–2.8
2042
…
Balance touristique3)
Excédent, en millions de fr.
Dépenses des touristes étrangers en Suisse
En % des recettes provenant des exportations4)
1) Chiffres révisés.
2) Chiffres provisoires.
3) Structure selon FMI 1993.
4) Exportations des biens et services, Sifim inclus.
B 16.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 38
Internet: www.statistique.admin.ch
Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement
Variation en %
par rapport à l‘année précédente
En % du total
2011
2012
2013
2011
2012
2013
2011
2012
2013
35486
34766
35624
100.0
100.0
100.0
–2.0
–2.0
2.5
35095
34389
35251
98.9
98.9
99.0
–2.0
–2.0
2.5
391
377
372
1.1
1.1
1.0
–0.5
–3.6
–1.3
Hôtes suisses
15752
15690
15889
44.4
45.1
44.6
–0.1
–0.4
1.3
Hôtes étrangers
19734
19076
19735
55.6
54.9
56.0
–3.5
–3.3
3.5
Nuitées, total (en milliers)1)
Hôtellerie
Etablissements de cure
Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %)
du total des lits
35.5
35.0
36.0
–
–
–
–
–
–
des lits disponibles
41.9
40.8
41.9
–
–
–
–
–
–
1) Seulement hôtels et établissements de cure, recensement Hesta.
100 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Source: OFS
Infotéléphone:032 867 24 40
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 16.3
Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme suisse 2008, aux prix courants
Total utilisation
touristique en Suisse
en millions de francs
Valeur ajoutée
direct. générée
par le tourisme
en millions de francs
A. Produits spécifiques du tourisme
30205
14363
97.0
147279
7.1
A1. Produits caractéristiques du tourisme
25059
11116
75.1
113862
8.4
7285
3906
26.4
39842
11.8
4821
2329
15.7
36285
100.0
100.0
Intitulé
1. Services d‘hébergement
1.1 Hôtels
1.2 Parahôtellerie
Part de la val. ajouté
direct. générée
par le tourisme
en %
Emplois liés
au tourisme
en équivalents
plein temps
Ratio touristique
de la valeur ajoutée
en %
831
408
2.8
3557
1633
1169
7.9
0
3.8
2. Services de restauration
5087
2452
16.6
39025
29.3
3. Services de transport de voyageurs
8098
2438
16.5
16200
42.7
991
442
3.0
3007
23.0
1029
443
3.0
3375
97.4
726
312
2.1
3473
20.0
100.0
1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit
3.1a Transport ferroviaire
3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques
3.2 Transport routier
3.3 Transport par voie d‘eau
3.4 Transport par voie aérienne
3.5 Services annexes de transport
3.6 Location de matériel de transport
4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1)
5. Services culturels
104
47
0.3
811
4704
1009
6.8
4512
87.3
389
121
0.8
657
33.7
155
64
0.4
366
31.0
2662
1517
10.2
12097
100.0
21.7
483
110
0.7
1910
5.1 Art dramatique
119
27
0.2
472
9.3
5.2 Musées et autres
364
83
0.6
1438
38.3
19.6
6. Services de loisirs et de divertissements
987
433
2.9
3724
7. Services touristiques divers
457
260
1.8
1064
0.3
381
205
1.4
690
0.3
7.1 Services financiers et services d‘assurance
7.2 Autres services touristiques
76
55
0.4
374
0.3
A.2 Produits connexes au tourisme
5146
3247
21.9
33417
4.6
2427
1577
10.7
17391
8.0
227
139
0.9
1531
27.3
1696
1164
7.9
11775
3.2
668
293
2.0
1445
2.4
Commerce de détail1)
Stations-services1)
Santé
Télécommunications
Autres services touristiques
128
74
0.5
1275
4.0
8643
440
3.0
2110
1.1
8643
440
3.0
2110
1.1
38848
14803
100.0
149389
6.1
Quote-part touristique de la valeur ajoutée brute de l‘economie nationale (en %)
…
2.9
…
…
…
Quote-part touristique de l‘emploi de l‘economie nationale (en %)
…
…
…
4.2
…
B. Produits non spécifiques au tourisme
Biens (inclus la marge du commerce de gros)
Total
1) Marges brutes.
Source: OFS
Internet: www.statistique.ch
101 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 17 Cantons
B 17.1
Données économiques cantonales
Époque /
période
Unité
CH
ZH
BE
LU
UR
SZ
OW
NW
GL
ZG
FR
1.01.2014
Nombre
2352
170
362
83
20
30
7
11
3
11
163
Sièges du Conseil national
2013
Nombre
200
34
26
10
1
4
1
1
1
3
7
Superficie
2013
en km2
41285
1729
5959
1493
1077
908
491
276
685
239
1671
2004/2009
en %
35.9
41.7
42.6
53.5
24.2
40.6
36.9
37.0
30.0
43.4
56.3
Enfants nés vivants
2012
en 1000
82.2
15.8
9.7
4.1
0.4
1.6
0.4
0.4
0.4
1.2
3.1
Personnes décédées
2012
en 1000
64.2
10.5
9.3
2.9
0.3
1.0
0.3
0.3
0.4
0.7
1.9
Excédent des naissances
2012
en 1000
18.0
5.3
0.4
1.2
0.1
0.5
0.1
0.1
0.0
0.5
1.3
Solde migratoire
2012
en 1000
45.2
7.6
4.9
1.9
0.1
0.7
0.1
0.1
0.0
0.8
4.8
Population résidante permanente moyenne1) 2012
Communes politiques
Surface agricole
Évolution démographique
Étrangers
Densité de la population2)
en 1000
7996.9
1400.5
988.8
384.0
35.5
148.9
36.0
41.4
39.3
115.8
288.0
2012
en %
23.0
24.8
13.8
16.9
10.2
19.1
13.8
12.1
21.6
25.0
19.5
2011
hab./km2
199
838
169
267
33
174
75
171
58
556
179
134511
Logement
Effectif des logements (approx.)
2012
Nombre
4177521
693922
533123
180578
17992
71762
19988
20452
21431
53947
Permis de construire délivrés
2012
Nombre
47900
11196
3523
1922
77
1242
381
198
207
904
1821
Logements construits
2012
Nombre
45157
7659
3869
2542
147
1353
372
187
126
976
1999
Taux de logements vacants
1.06.2013
en %
0.96
0.60
1.23
0.70
0.67
0.74
0.65
2.37
1.60
0.35
0.66
2012
Nombre
73727
15567
5747
3776
305
1708
338
247
87
1494
2570
14826
Logements en chantier
Entreprises3)
2011
Nombre
505364
91372
58156
21396
1715
11046
2620
3128
2545
15435
Établissements3)
2011
Nombre
579413
103816
67980
24729
2081
12074
2931
3448
2908
16413
17280
Personnes occupées4)
2011
en %
4676203
943622
581820
217358
16241
70777
19757
20818
20279
101731
130308
18.1
Industries manufacturières, électricité
2011
en %
16.0
10.0
15.8
16.8
22.3
16.7
24.2
20.9
30.3
15.3
Construction
2011
en %
7.1
5.6
6.8
8.0
12.1
11.2
11.8
8.7
10.5
6.4
9.4
Commerce, réparation, hôtellerie
2011
en %
19.0
18.2
17.8
19.6
18.4
22.2
21.4
19.3
17.1
23.6
20.0
Transports et communications
2011
en %
8.3
10.5
9.0
7.5
7.4
7.4
5.9
5.4
4.9
7.5
5.2
Activités financières, assurances
2011
en %
5.6
10.3
3.6
4.3
2.7
4.9
3.1
4.1
3.8
6.9
2.9
Immobilier, autres serv.aux entreprises
2011
en %
15.3
18.2
12.4
14.3
9.1
15.2
12.1
19.2
8.8
21.2
11.9
Administration publique
2011
en %
4.0
3.4
7.7
3.3
5.4
3.2
3.8
3.2
3.0
3.0
4.6
Enseignement
2011
en %
6.8
7.5
6.3
7.7
5.5
3.8
4.5
5.2
4.9
5.1
9.1
Santé et activités sociales
2011
en %
12.7
11.4
14.7
12.9
12.9
10.6
9.2
9.4
12.4
7.0
13.3
Autres services collectifs et personnels
Chômeurs (moyenne annuelle)
2011
en %
5.1
4.9
5.9
5.6
4.5
4.9
3.9
4.5
4.3
3.9
5.6
2013
Nombre
136524
25262
12725
4180
233
1261
191
235
550
1352
4200
2334
Hommes
2013
Nombre
76279
14012
7165
2335
128
735
113
130
313
803
Femmes
2013
Nombre
60245
11250
5561
1845
105
526
78
106
237
550
1866
Chômeurs complets
2013
Nombre
119121
22073
10390
3620
217
1062
167
195
526
1163
3562
Personnes partiellement sans emploi
2013
Nombre
17403
3189
2336
561
15
199
24
41
24
189
638
Étrangers
2013
Nombre
63325
11210
4495
1787
112
556
89
82
260
593
2022
2.7 B
Taux de chômage (moyenne annuelle)5)
2013 en %, CV6)
3.2 A
3.2 A
2.3 A
2A
1.3 C
1.5 B
0.9 C
1C
2.5 C
2.1 B
Hommes
2013 en %, CV6)
3.2 A
3.3 A
2.4 A
2B
1.2 C
1.5 C
1C
1C
2.6 C
2.3 C
2.8 B
Femmes
2013 en %, CV6)
3.1 A
3.1 A
2.2 A
1.9 B
1.3 D
1.5 C
0.9 D
1C
2.4 C
1.9 C
2.7 B
Nombre 34766273
456834
Tourisme
Nuitées dans l‘hôtellerie
2012
4579682
4721604
1757509
227991
594644
582418
208472
124220
287108
Part des étrangers
2012
en %
54.9
72.8
52.4
62.3
64.6
36.7
54.6
54.1
17.8
53.6
36.9
2013
Nombre
4254725
701419
504791
200121
18756
92766
21091
25341
22225
72770
168351
133
Voitures
Domaine médical
Médecins dans le secteur ambulatoire
2012
Densité7)
210
250
212
158
95
132
114
127
145
194
Médecin-dentistes
2012
Densité7)
52
57
53
51
34
46
39
46
38
56
37
Pharmacies
2012
Nombre
1740
228
171
35
3
12
3
3
2
14
70
2005
mio fr.
405300
88928
43985
15622
1584
6849
1311
2865
2790
9971
10106
2005
francs
54031
68804
45644
43910
45712
50170
39646
73286
73236
93753
39559
2012
mio. fr.
80604.2
14482.2
10482.1
3005.4
404.1
1148.7
327.5
384.7
343.9
1273.3
3148.2
Revenu national8)
Revenu national par habitant
Dépenses cantonales9)
Recettes cantonales9)
2012
mio. fr.
78946.2
12622.8
10434.0
3071.5
404.0
1106.8
317.6
360.2
348.1
1326.5
3201.8
Solde recettes/dépenses
2012
mio. fr.
–1658.0
–1859.4
–48.1
66.1
–0.1
–41.9
–9.9
–24.5
4.2
53.2
53.6
Charge fiscale10)
Revenus de 30000 francs
2012
en %
1.1311)
1.75
1.03
0.83
0.33
1.77
1.81
0.70
2.87
0.26
1.73
Revenus de 50000 francs
2012
en %
4.2711)
4.20
5.28
5.09
5.39
3.91
5.24
3.84
6.19
1.75
5.32
Revenus de 100000 francs
2012
en %
10.2311)
9.08
12.16
9.96
9.99
7.04
9.40
8.82
10.30
4.06
10.85
Revenus de 200000 francs
2012
en %
18.0311)
16.68
20.53
16.65
15.15
12.89
14.42
15.05
17.10
10.04
19.51
Indice des ressources
2014
Indice
100.0
117.7
74.5
78.9
61.2
158.9
85.0
127.3
68.4
243.8
75.5
1) Dès 2011, la Population résidante permanente moyenne est calculée comme la moyenne arithmétique de la population résidante permanente au 1er janvier et au 31 décembre de la même année.
2) Population résidante permanente au km2 (superficie totale sans les surfaces des lacs > 5 km2).
3) Chiffres provisoires. Secteur secondaire et tertiaire, statistique structurelle des entreprises (STATENT).
4) Chiffres provisoires. Emplois à plein temps et à temps partiel, secteur secondaire et tertiaire, statistique structurelle des entreprises (STATENT).
5) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total).
6) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%.
11) Charge moyenne non pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus.
102 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Les chiffres-clés de l’économie
SO
BS
BL
SH
AR
AI
SG
GR
AG
TG
TI
VD
VS
NE
GE
JU
109
3
86
26
20
6
77
146
213
80
135
318
134
37
45
57
7
5
7
2
1
1
12
5
15
6
8
18
7
5
11
2
791
37
518
298
243
173
2026
7105
1404
991
2812
3212
5224
803
282
839
42.3
12.1
40.5
43.9
54.8
53.7
46.6
28.8
44.1
52.0
12.9
42.4
19.0
41.7
39.5
48.7
2.4
1.9
2.5
0.7
0.5
0.2
5.0
1.6
6.4
2.4
2.8
8.2
3.0
1.8
5.0
0.7
2.3
2.1
2.3
0.7
0.5
0.1
3.9
1.7
4.5
1.9
3.0
5.6
2.5
1.6
3.2
0.7
0.0
0.1
–0.2
0.2
0.0
0.0
0.0
1.0
–0.1
1.9
0.5
–0.2
2.7
0.6
0.1
1.9
1.7
0.4
0.4
0.6
0.0
–0.1
1.9
–0.6
5.3
3.0
3.9
5.8
2.5
0.3
2.0
0.3
258.1
186.8
275.9
77.5
53.4
15.7
485.1
193.7
622.8
254.1
339.3
730.2
319.4
173.9
461.8
70.7
19.9
33.3
19.9
23.8
14.6
10.1
22.3
17.1
22.6
22.4
26.5
31.9
21.4
23.7
39.5
12.8
325
5034
532
259
220
91
248
27
443
292
123
257
61
242
1874
84
126934
108557
133675
39100
27362
7285
238537
159070
291022
120319
222196
376472
230640
90353
221919
36374
887
122
739
409
207
28
1876
3072
3247
1510
3546
4472
4401
385
1404
124
1495
270
798
318
218
77
3131
1791
4578
2012
1877
4101
2677
536
1713
335
2.01
1.87
0.33
0.37
1.15
1.68
1.21
1.51
0.93
1.68
1.47
0.82
0.61
1.30
0.82
0.36
1571
500
1408
641
472
29
4418
2960
5765
2451
4734
8598
3776
747
3553
265
14418
14432
15568
5089
3802
1180
28361
14946
32768
15270
26466
44076
20358
10448
31603
4340
16581
16699
17726
5857
4238
1334
32734
17675
37828
17219
30220
50809
23765
12244
35707
5117
131253
184107
139454
41947
23689
7339
272118
118131
307975
120134
203140
393062
156210
98348
319568
37017
22.9
15.2
20.3
26.2
24.5
25.5
24.4
11.3
23.5
25.6
15.5
11.3
14.3
30.7
8.8
32.8
7.3
4.2
7.9
6.5
7.4
10.9
7.8
11.0
7.8
8.4
9.6
6.7
10.5
5.0
5.3
6.5
16.7
14.3
18.5
18.5
15.6
24.2
18.0
28.6
19.0
17.7
21.0
19.5
25.1
15.4
19.4
16.0
11.1
9.8
8.1
7.7
5.4
4.5
6.8
8.3
7.8
5.6
7.7
7.5
6.9
4.5
8.5
3.8
2.5
6.6
2.7
2.9
3.1
4.3
3.9
3.2
2.7
2.5
6.3
4.5
3.4
2.3
9.6
2.9
12.8
20.3
14.6
12.8
9.2
9.2
12.8
10.8
13.6
12.1
14.7
17.3
11.7
14.0
19.5
9.8
3.1
3.1
3.4
3.9
3.6
4.0
2.6
3.7
2.9
3.7
3.9
3.8
3.6
4.6
3.9
4.1
5.6
6.5
6.4
4.5
5.2
4.4
6.9
5.8
5.8
6.6
5.5
8.9
6.7
6.3
7.3
6.1
12.7
14.1
13.9
12.4
21.6
7.6
11.9
12.0
12.1
13.1
11.0
15.3
12.7
13.1
12.4
13.5
5.2
5.9
4.1
4.5
4.4
5.4
4.8
5.1
4.8
4.6
4.6
5.3
5.0
4.0
5.4
4.5
3884
3504
3958
1149
502
122
6531
1870
9947
3508
7261
18723
6553
4665
12804
1353
2157
2035
2265
683
282
62
3542
1093
5355
1881
4227
10527
3826
2663
6870
745
1728
1468
1694
466
220
60
2989
776
4592
1628
3034
8196
2728
2002
5933
608
3144
3024
3202
1051
438
105
5886
1689
8586
2946
6370
16456
6010
4115
11934
1192
741
480
757
99
64
17
645
181
1361
562
891
2267
543
550
870
161
1627
1771
1475
544
194
46
3173
1036
4564
1653
3639
9692
3575
2204
6481
446
2.7 B
3.7 B
2.7 B
2.8 C
1.7 C
1.4 D
2.4 A
1.7 B
2.8 A
2.5 B
4.5 B
5A
4B
5.2 B
5.5 A
3.8 C
2.7 B
4.1 C
2.9 B
3C
1.7 C
1.2 D
2.4 B
1.8 B
2.8 A
2.4 B
4.7 B
5.3 A
4.3 B
5.6 C
5.5 B
3.8 C
2.7 B
3.3 C
2.5 B
2.4 C
1.7 C
1.7 D
2.5 B
1.6 C
2.9 B
2.6 B
4.3 B
4.7 B
3.7 B
4.8 C
5.4 B
3.8 C
363123
1081907
268149
130252
126970
160538
1036104
5064195
687316
413369
2300023
2455009
3986169
234092
2812080
106495
48.6
71.0
47.3
50.9
28.6
16.0
45.3
43.7
48.5
38.7
41.8
59.2
46.4
46.1
80.7
16.3
148322
66805
142222
43024
29696
8808
264860
106006
364771
155407
215106
391740
201380
94890
219275
40942
160
330
281
196
161
108
177
173
157
148
201
238
151
201
361
155
46
83
50
41
183
38
51
48
46
35
65
51
39
50
56
21
28
74
44
13
5
1
52
43
117
25
190
247
115
55
170
20
11564
21946
14160
4086
2317
688
20680
9441
27913
10512
13316
35102
11114
8425
27443
2585
46844
115178
53502
55126
44215
45936
44866
49355
49209
44918
41335
52901
38385
49775
62839
38070
1991.3
4110.5
2731.8
666.0
455.6
141.3
4143.2
2284.4
4347.6
1682.0
3293.1
8120.0
2999.7
1982.6
8591.0
973.8
1961.1
4267.9
2355.3
630.3
424.2
138.8
3877.5
2373.9
4629.7
1699.8
3224.7
8547.0
3168.3
1970.2
8378.6
965.6
–30.2
157.4
–376.6
–35.7
–31.4
–2.5
–265.7
89.5
282.1
17.8
–68.4
427.0
168.7
–12.4
–212.3
–8.2
2.52
0.00
1.01
1.62
2.07
2.36
0.37
0.00
0.90
0.00
1.07
0.00
1.50
1.87
0.08
0.81
7.05
0.76
2.61
5.42
6.05
4.74
4.24
2.63
3.65
3.19
2.90
3.56
5.80
6.08
0.21
5.84
12.71
12.44
10.13
10.85
11.01
8.72
11.40
9.04
9.40
9.69
9.02
13.38
9.84
14.51
8.73
13.38
20.68
20.98
20.08
18.81
18.53
15.37
20.11
17.25
17.40
17.09
19.04
21.01
19.46
23.71
19.60
21.77
79.4
146.1
101.6
103.9
84.8
84.0
79.5
84.4
89.1
78.0
100.8
108.4
70.4
90.2
147.0
62.5
7) Pour 100000 habitants.
8) Chiffres provisoires.
9) Comptes consolidés des cantons. Y compris les concordats, sans les doubles imputations.
10) Charge due aux impôts cantonaux, communaux, paroissiaux et fédéral direct, personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants.
11) Charge moyenne non pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus.
103 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
Sources: OFS/SECO/AFF/AFC
Les chiffres-clés de l’économie
Index
Actions, indice
B4.7
Assurances sociales
B11
Assurance-chômage
B11
Assurance-maladie: Indice des primes d’...
B11.5
Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV)
B3.9
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des transactions courantes
A4/B3.5
Balance des paiements
B3.5
Balance touristique
B16.1
Banque nationale suisse
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cantons
B17.1
Charge fiscale
B17.1
Données économiques cantonales
B17.1
Finances des cantons
B6.1/B6.2/B6.5/B17.1
Indice des ressources cantonales
B17.1
Charge fiscale des cantons
B17.1
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Commerce extérieur
Cf. Economie ext.
Communes
Nombres
B17.1
Finances
B6.1/B6.2
Comptabilité nationale
B1
Produit intérieur brut
A1/B1
Consommation
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Consommation privée
B1/B15
Indice des prix à la consommation
A5/B5.1
Croissance
A1/B1
Dentistes
B17.1
Durée du travail
Volume de travail
B9.1
Durée hebdomadaire normale du travail
B9.2
Économie extérieure
B3
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des paiements
B3.5
Commerce extérieur par groupe de marchandises
B3.3
Commerce extérieur par pays et blocs économiques
B3.4
Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2
Termes de l’échange
B3.1
Volume du commerce international
A3
Vue d’ensemble
B3.1
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2
Epargne des ménages
B1.5
Établissements et entreprises
B14
Liste des abréviations
AC
AELE
AFC
AFD
AFF
AI
AIE
AVS
BAK
BCE
Bevnat
BI
BNS
BRI
CCT
CE
CFB
ChF
CNA
COMCO
Créa
CTI
DDC
DDPS
DEFR
DETEC
DFAE
DFF
DFI
DFJP
DGD
EPFL
EPFZ
Esaa
Espa
Espop
ET
ETS
FAO
FMI
FOSC
Hesta
HSG
IPI
KOF
LACI
Offres d’emploi
B8.6
Taux de chômage international
A11
Taux de chômage suisse
A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1
Marchés monétaire et financier, marché des devises
B4
Banque nationale
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cours de change
A7/B4.8
Crédits en Suisse
B4.3
Masse monétaire
B4.1
Statistique du marché des capitaux
B4.6
Taux des marchés monétaire et financier
A6/B4.5
Médecins
B17.1w
Ménages
Revenues et dépenses
B15.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B16.3/B17.1
Personnes actives occupées
B8.1
Pharmacies
B17.1
Population
B7
Population: données internationales
A9
Population suisse
A9/B7/B17.1
Annuels et établis, selon la nationalité
B7.6
Bilan de la population résidante permanente
B7.1
Bilan de la population résidante permanente étrangère
B7.5
Données socio-économiques
B7.3
Etrangers, selon le genre de permis
B7.7
Population résidante, selon la langue
B7.4
Population résidante, selon l’âge et l’origine
B7.2
Poursuites
B14.4
Production
B2.1
Production industrielle
B2.1
Produit intérieur brut
A1/B1.1–B1.8
Recherche et développement
A12/B13
Revenu national
B17.1
Salaires
B10
Évolution des salaires (section Noga)
B10.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Salaires mensuels bruts par branche économique
B10.1
Taux de change
A7/B4.8
Taux de chômage
A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1
Taux d’intérêt
Données internationales
A6
Données suisses
A6/B4.5
Tourisme
B16
Balance touristique
B16.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B17.1
Offre et demande, selon les formes d’hébergement
B16.2
Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse
B8.3
Voitures de tourisme
B17.1
Forme juridique
B14.4
Structure
B14.2/B14.3
Étrangers exerçant une activité lucrative
B8.2
Exportations
B3.1–B3.4
Faillites
B14.4
Finances publiques
B6
Charge fiscale
B17.1
Confédération: dépenses
B6.1–B6.4
Confédération: recettes
B6.1/B6.2/B6.4
Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5
Indice des ressources cantonales
B17.1
Quote-part de l’Etat
B6.1
Quote-part fiscale
B6.1
Formation
B12
Apprentis
B12.5
Bacheliers
B12.2
Diplômes
B12.2
Élèves et étudiants
B12.3
Étudiants, par branche d’études
B12.7
Étudiants, par haute école
B12.6
Formation scolaire et professionnelle
B12.2/B12.4/B12.5
Formation professionnelle supérieure
B12.7
Hautes écoles
B12.6/B12.7
Niveau de formation de la population
B12.1
Importations
B3.1–B3.4
Indice
Indicateurs composites avancés
A2
Indice de la production
B2.1
Indice des actions suisses
B4.7
Indice des primes d’assurance-maladie
B11.5
Indice des prix à la production et à l’importation
B5.2
Indice des prix de la construction
B5.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Indice du commerce extérieur
B3.1
Indice du coût de la construction
B5.2
Indice suisse des prix à la consommation
A5/B5.1
Swiss Performance Index
B4.7
Investissements
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
B3.8
Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Investissements directs étrangers en Suisse
B3.8
Investissements directs suisses à l’étranger
B3.7
Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Marché du travail
Chômage partiel
B8.7
Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1
Chômeurs de longue durée
B8.9
Chômage des jeunes
B8.5
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Main-d’œuvre étrangère: effectif
B8.2/B8.3
Assurance-chômage
Association européenne de libre-échange
Administration fédérale des contributions
Administration fédérale des douanes
Administration fédérale des finances
Assurance-invalidité
Agence internationale de l’énergie
Assurance-vieillesse et survivants
BAK Bâle Economics
Banque centrale européenne
Mouvement naturel de la population
Bureau de l’integration DFAE/DFE
Banque nationale suisse
Banque des Règlements internationaux
Convention collective de travail
Communauté Européenne
Commission fédérale des banques
Chancellerie fédérale
Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents
Commission de la concurrence
Institut Créa de macroéconomie appliquée
de l’université de Lausanne
Commission pour la technologie et l’innovation
Direction du développement et de la coopération
Département fédéral de la défense, de la protection
de la population et des sports
Département fédéral de l’économie, de la formation et de la
recherche
Département fédéral de l’environnement, des transports,
de l’énergie et de la communication
Département fédéral des affaires étrangères
Département fédéral des finances
Département fédéral de l’intérieur
Département fédéral de justice et police
Direction générale des douanes
École polytechnique fédérale de Lausanne
École polytechnique fédérale de Zurich
École supérieure d’arts appliqués
Enquête suisse sur la population active
Statistique fédérale de l’état annuel de la population
École technique
École technique supérieure
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
et l’Agriculture de l’ONU
Fonds monétaire international
Feuille officielle suisse du commerce
Statistique de l’hébergement
Université de Saint-Gall
Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle
Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ
Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité
en cas d’insolvabilité
104 La Vie économique Revue de politique économique 3-2014
LFP
LPP
Loi fédérale sur la formation professionnelle
Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse,
survivants et invalidité
NLFA
Nouvelles lignes ferroviaires alpines
Noga
Nomenclature générale des activités économiques
NZZ
Neue Zürcher Zeitung
OCDE
Organisation de coopération et
de développement économiques
ODT
Office fédéral du développement territorial
OFAC
Office fédéral de l’aviation civile
OFAE
Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays
OFAG
Office fédéral de l’agriculture
OFAP
Office fédéral des assurances privées
OFAS
Office fédéral des assurances sociales
OFC
Office fédéral de la culture
OFCOM Office fédéral de la communication
OFEN
Office fédéral de l’énergie
OFEV
Office fédéral de l’environnement
OFFT
Office fédéral de la formation professionnelle
et de la technologie
OFIT
Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication
OFJ
Office fédéral de la justice
OFL
Office fédéral du logement
OFM
Office fédéral des migrations
OFP
Office fédéral de la police
OFROU Office fédéral des routes
OFS
Office fédéral de la statistique
OFSP
Office fédéral de la santé publique
OFT
Office fédéral des transports
OIT
Organisation international du Travail
OMC
Organisation mondiale du commerce
OMS
Organisation mondiale de la santé
OMT
Organisation mondiale du tourisme
ONU
Organisation des Nations Unies
Opep
Organisation des pays exportateurs de pétrole
ORP
Office régional de placement
Osec
Business Network Switzerland
PHS
Haute école pédagogique de Saint-Gall
PIB
Produit intérieur brut
PME
Petites et moyennes entreprises
RCE
Registre central des étrangers
R-D
Recherche et développement
RE
Recensement des entreprises
REE
Registre des Entreprises et Établissements
RP
Recensement de la population
SECO
Secrétariat d’Etat à l’économie
SERV
Assurance suisse contre les risques à l’expo
SER
Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche
SSAA
Service de centralisation des statistiques
de l’assurance-accidents
STATENT Statistique structurelle des enterprises
UE
Union européenne
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