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DOSSIER
CLIMAT, BIODIVERSITÉ, AGRICULTURE : TRIO ESSENTIEL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Climat, biodiversité et
agriculture sont étroitement
liés. Au point quune
modification mineure
– un léger changement de
température, ou encore la
disparition d’une espèce
animale ou végétale –
peut affecter tout un
écosystème et entraîner des
répercussions jusqu’à lautre
bout du monde. La dure
réalité c’est que ceux qui
sont les moins responsables
du changement climatique
sont aussi les plus
vulnérables devant les
modifications de leurs
milieux naturels.
Biodiversité
Un capital durable pour le
développement de l’humanité
Selon les Nations Unies, de 1990 à 2005, le
monde a vu dispartre 3% de ses forêts. La
déforestation, principalement due à la trans-
formation des forêts en terres agricoles dans
les pays en développement, continue à un
taux alarmant - environ 13 millions d’hecta-
res par an. En plus de la perte de biodiver-
sité, la déforestation cause entre 18 et 25%
d’émissions de gaz à effet de serre tous les
ans, et devient ainsi un facteur principal dans
le changement de climat.
Depuis 1992 déjà, année du Sommet de Rio,
les liens entre le climat et la biodiversité, et
leur impact sur le développement humain,
sont bien connus (voir encadré, p.5). C’est
en constatant que le taux de disparition
des espèces dues à l’activité humaine est
1.000 fois plus élevé que le taux naturel que
les Nations Unies ont mis la biodiversi à
l’avant-plan pour 2010.
KLIMOS : Plateforme de recherche sur le climat et le développement
KLIMOS est le nom de la plateforme
Klimaat en Ontwikkelingssamenwerking
(Climat et Développement) créée en 2008,
à l’initiative du professeur Bart Muys de
la K.U. Leuven. Le programme de recher-
che financé par la coopération belge via
le VLIR-UOS (Conseil interuniversitaire
flamand Coopération universitaire au
développement), étudie comment conci-
lier politique climatique et coopération au
développement.
Le monde de la coopération au dévelop-
pement a longtemps été méfiant vis-à-vis
de l'intégration dans son domaine d’une
politique climatique. La crainte était que
les objectifs originels du veloppement
ne soient déforcés en faveur d'une at-
nuation pure et simple des changements
climatiques. Une affirmation souvent
entendue était que le réchauffement cli-
matique est d'abord un problème du Nord.
Au Sud, il fallait s’attaquer à des prob-
mes autrement plus urgents, tels que les
Objectifs du Millénaire. Mais aujourd’hui,
on prend conscience que le changement
climatique compromet les Objectifs du
Millénaire dans de nombreux domaines.
KLIMOS entend développer une solide
base de connaissances sur l’impact du
changement climatique pour le Sud. Il
s'agit d'un consortium comprenant une
dizaine de groupes de recherche de la KU
Leuven, de la VUB, de l'Université de Gand,
et de la Katholieke Hogeschool St-Lieven.
Les résultats de la recherche seront mis à
la disposition de la Coopération belge au
développement, d'autres gouvernements,
des ONG et du secteur privé, au Nord
comme au Sud.
Bruno Verbist1, Bart Muys2,
Tom Waas et Jean Hu3
1 chef de projet KLIMOS
2 coordinateur de projet KLIMOS - KULeuven
3 collaborateurs au projet KLIMOS - VUB
online
www.kuleuven.be/klimos
© Greenpeace
5
j a n v i e r -f é v r i e r 2010 dimension
CLIMAT, BIODIVERSITÉ, AGRICULTURE : TRIO ESSENTIEL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Biodiversité
En 1992, les Nations Unies ont orga-
nisé une Conférence internationale sur
l’Environnement et le Développement,
mieux connue sous le nom de "Sommet
de la Terre". Aux côtés de quelques
accords non contraignants (l’Agenda 21,
la Déclaration de Rio, la Déclaration sur
les forêts), les pays participants ont signé
deux Conventions contraignantes.
L a Co nve ntion sur la di versité biologique
(CDB) vise la conservation, la protection
et l’utilisation durable de la diversité bio-
logique et le partage équitable des avan-
tages découlant de l’exploitation des res-
sources génétiques. Lune des décisions
majeures consacre la volonté d’enrayer
la perte de la biodiversité d’ici 2010. Le
Mécanisme du Centre déchange (CHM) a
été mis en place afin que tous les pays
puissent avoir accès aux connaissances
et technologies dont ils ont besoin dans
le cadre de leurs activités en matière
de biodiversité. En Belgique, le point de
contact national pour la CDB est l’Ins-
titut Royal des Sciences Naturelles de
Belgique. Avec l’appui de la DGCD, et
dans le cadre du Mécanisme du Centre
d’échange, il organise des activités de
renforcement des capacités avec les pays
partenaires de la Belgique.
La Convention-cadre des Nations
unies sur les Changements climatiques
vise à limiter les changements climati-
ques. Cette Convention, signée en 1992,
engage les pays industrialisés à tout met-
tre en œuvre afin de ramener le niveau de
leurs émissions de gaz à effet de serre
au niveau de 1990, et ce au plus tard en
l’an 2000. Il n’était cependant pas ques-
tion d’imposer des objectifs chiffrés ni
un calendrier. Un principe essentiel est le
"principe de précaution" : toutes les acti-
vités qui risquent de provoquer des dom-
mages graves ou irréversibles peuvent
être restreintes, voire interdites, même
en l’absence de certitude scientifique
absolue. Le Protocole de Kyoto de 1997,
que les États-Unis ont refude ratifier,
engage les pays industrialisés à réduire
leurs émissions de 5% au moins d’ici 2008-
2012, par rapport au niveau de 1990. En
2007, à Bali, le calendrier (politiques d’at-
ténuation, adaptation, moyens de finan-
cement, technologies, et une "vision
commune" de laction) et une feuille de
route ont é s dans la perspective
d’un nouvel accord à Copenhague.
À Rio, il a également éconvenu déla-
borer une Convention sur la lutte contre
la sertification, qui a été signée en
1994. La lutte contre la désertification
est liée aux thématiques du changement
climatique, de la biodiversité, de l’eau en
tant que ressource naturelle, de la sécu-
rité alimentaire et aux facteurs socio-
économiques.
A. Van der Avort - DGCD
online
Convention on biological diversity:
www.cbd.int
United Nations Framework Convention on
Climate Change: www.unfccc.int
Convention to Combat Desertification :
www.unccd.int
Le Sommet de la Terre
C’est le développement humain qui porte le
plus de préjudices à la biodiversiet au cli-
mat. Si nous souhaitons accomplir d’ici 2015
l’Objectif du Millénaire n° 1 Réduire de moi-
tié la faim et la pauvreté alors, nous devons
tenir compte de l’environnement comme
le facteur déterminant et incontournable
du "développement durable", celui qui doit
garantir aux générations futures de pouvoir
pleinement subvenir à leurs besoins.
La dette climatique
des pays industriels
Le président vénézuélien Hugo Chavez le
rappelait, dans un discours à l’ouverture du
Sommet de Copenhague : "Les 500 millions
de personnes les plus riches, qui représen-
tent 7% de la population mondiale, sont res-
ponsables de 50% des émissions mondiales,
alors que les 50% des plus pauvres ne sont
responsables que de 7% des émissions." En
rappelant ces chiffres, il indiquait l’impor-
tance de la dette climatique des pays indus-
trialisés envers les pays en développement.
Au danger que des milliers d’espèces végéta-
les et animales puissent disparaître à brève
échéance, il faut encore ajouter la multipli-
cation des "événements météorologiques
extrêmes" comme lescheresses de longue
durée et les ouragans de haute intensité. Et
l’on craint que tels cataclysmes toucheront le
plus durement les pays du Sud.
Le niveau des mers a augmende 10 à 20
cm. au cours du 20ème siècle et une hausse
supplémentaire de 9 à 88 cm est prévue
d’ici l’an 2100 suite à la fonte des glaciers.
La mer pourrait envahir des zones côt-
res fortement peupes de pays tels que le
Bangladesh. Des îles comme les Maldives
pourraient même complètement disparaître.
En outre, la salinisation ou la pollution des
réserves d’eau douce pourraient contraindre
des millions de personnes à des migrations
massives et à l’exode. Dautre part, la pro-
duction agricole pourrait chuter dans nom-
bre de régions tropicales et subtropicales, et
les zones sertiques s’assécher davantage
et s’étendre.
Une agriculture locale
et diversifiée
80 % de la population mondiale est pay-
sanne. Selon un rapport de l’IAASTD1, le
monde sera bientôt confronté à une aug-
mentation de 75% de la demande de nour-
riture, due à la croissance démographique
mais aussi à l’augmentation de demande en
© Adèle Bouet
6dimension j a n v i e r -f é v r i e r 2010
DOSSIER
Comment la CTB prend-elle en compte les diverses problématiques
qui ont une incidence négative sur la biodiversité ?
Pour la coopération belge au développe-
ment, la question centrale est d'abord la
réduction de la pauvreté et l'amélioration
des conditions de vie des populations,
essentiellement rurales, mais aussi, dans
des contextes urbains. En ce qui concerne
l’Agence belge de coopération au déve-
loppement (CTB), la question de la biodi-
versité est à prendre à plus large échelle,
dans l'ensemble des dimensions envi-
ronnementales. L'environnement est un
thème "transversal", qui comprend, aussi,
les questions de biodiversité. Nous avons
d’ailleurs peu de projets ayant pour objec-
tif principal les questions de biodiversité,
mais depuis quelques années le nombre
d’interventions en rapport avec la gestion
durable des ressources naturelles tendent
à augmenter.
De ce point de vue, la question pour la CTB
est d'analyser au mieux les paramètres et
impacts environnementaux - dont l’im-
pact éventuel sur la biodiversité -, et d’in-
tégrer ces paramètres de façon efciente
au moment de définir une intervention de
développement. Que ce soit dans le sec-
teur du développement rural et de l'agri-
culture, mais aussi dans d'autres secteurs
de la coopération comme les infrastruc-
tures, ou même la santé ou l'éducation.
En ce qui concerne nos partenaires, il y
a certainement une évolution de la sen-
sibilité pour les questions environnemen-
tales. Parce que la question climatique est
venue au devant de la scène et a éveillé
les consciences d'une certaine manière,
et aussi parce que les gouvernements
constatent la multiplication des dommages
environnementaux, aussi bien en milieu
rural qu'en milieu urbain. On observe une
réelle prise de conscience, les gouverne-
ments veulent mettre en place des politi-
ques environnementales, et accordent un
intérêt de plus en plus grand à ces ques-
tions. Un signe, c'est le fait qu'en 2009,
parmi les derniers Programmes Indicatifs
de Coopération (PIC) qui ont été définis
avec cinq de nos pays partenaires, deux
d’entre eux, le Pérou et la Tanzanie, ont
décidé de choisir l'environnement et la
gestion des ressources naturelles comme
secteur prioritaire de coopération. Ce qui
n'aurait peut-être pas été le cas il y a quel-
ques années encore...
Propos de Claude Croizer
(Conseiller environnement CTB)
recueillis par Jean-Michel Corhay
viande. Il faut 10 fois plus d’eau et de céréa-
les pour produire un kilo de viande qu’un kilo
de gumes, tandis que les supercies culti-
vables et fertiles diminuent. Selon l’IAASTD,
la bonne gestion d’une agriculture familiale
et diversifiée sera un facteur déterminant.
Une grande partie des forêts sont sites
dans les pays en développement et sont
menacées par l’exploitation agricole. Mais
il est licat d’interdire aux populations de
défricher la forêt pour leur propre survie.
… et les femmes à la barre
Celles qui représentent plus de la moitié de la
population mondiale ont plus que le droit de
s’exprimer dans ce débat : ou bien le combat
est mené ensemble avec les femmes, ou bien
il n’y en aura tout simplement pas2. Dans les
pays en développement, les femmes partici-
pent à 60, voire 80 % de la production agri-
cole. Un récent rapport du FNUAP le souli-
gne3 : la pression démographique est d’une
importance capitale pour l’avenir du climat.
A l’horizon 2050 nous pourrions être 8, ou
10 milliards d’habitants, consommant et
polluant les ressources de la planète. Cette
différence de croissance sera fonction de
la souveraineté des femmes quant à leur
contraception.
Le débat reste donc largement ouvert, à l’in-
tersection des trois piliers du développement
durable : l’économie, le social et l’environne-
ment. Claude Croizer, conseiller environne-
ment à la CTB (voir encadré), sumait ainsi
la question : "Le défi est donc d’imaginer un
mode de développement qui valorise la bio-
diversité comme un patrimoine écologique,
mais aussi économique et culturel."
Elise Pirsoul
online
OMD :
www.un.org/fr/millenniumgoals/
Forum des Nations Unies sur les forêts :
www.un.org/esa/forests
Femmes et développement :
www.dgci.be/fr/cfd/
minaire CTB "L'agriculture comme moteur de
la croissance en faveur des pauvres" :
www.btcctb.org
1 International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development, Agriculture at a Crossroads, 2009
2 C’était le propos de la conrence de la Commission femmes et développement qui s’est tenue en décembre 2009 "Laccès et le contrôle des ressources par les femmes: Un défi pour la sécurité alimentaire"
3 Etat de la population mondiale 2009. Face à un monde qui change : les femmes, la population et le climat, novembre 2009
© UCL
7
j a n v i e r -f é v r i e r 2010 dimension
Le "Parc Marin des Mangroves" constitue l’habitat de nombreuses esces animales en danger.
Les activités du WWF dans le "Parc Marin
des Mangroves", à l'embouchure du fleuve
Congo et sur la côte congolaise, sont un
exemple de protection de la nature à petite
échelle, de caractère alternatif, et qui font
vraiment la difrence. Le WWF a lancé un
projet pour reboiser la région et la ren-
dre accessible aux touristes. Le WWF agit
par l’entremise d’une ONG locale, ACODES.
Cette dernière devrait être en mesure de
poursuivre le projet de façon entièrement
autonome dès l'an prochain.
Zone unique de mangroves
Le "Parc Marin des Mangroves" a été
reconnu comme serve il y a quinze ans
seulement. Son habitat est pourtant uni-
que: environ 80.000 hectares de forêt de
mangrove, vit une faune extrêmement
rare, telles que les lamantins (mammifères
marins de plus de 700 kilos), des hippopo-
tames, des crocodiles, des serpents rares,
des centaines d'espèces d'oiseaux et des
tortues. Celles-ci viennent chaque année,
pendant la saison des pluies, déposer leurs
œufs sur les plages locales. Mais leur nom-
bre diminue chaque année.
Actuellement, les autorités locales congo-
laises telles que l'Institut congolais pour
la Conservation de la Nature éprouvent
des difficultés à protéger le parc contre
d'autres atteintes. La population locale n'a
pas accès à l'électrici et coupe du bois
dans la réserve de mangrove pour cuisiner,
la serve est aussi saignée à blanc par la
surche - les zones de mangrove sont de
bons sites de reproduction pour de nom-
breuses espèces de poissons le bracon-
nage est courant et il n'y a aucune sur-
veillance à l’encontre des navires de haute
mer qui vidangent et nettoient leurs soutes
à pétrole dans l'embouchure du Congo.
Pour alger la pression qui pèse sur le
parc, le WWF de concert avec la population
locale a commenà produire du bois de
chauffage à usage domestique, grâce à la
plantation d'acacias et même d’arbres de
mangroves. Un fait unique en son genre.
Lécotourisme,
nouveau gardien de la nature ?
Du fait que la gion posde un poten-
tiel touristique considérable et indénia-
ble, le WWF et ACODES ont lancé un pro-
jet d'écotourisme à Muanda. L'écotourisme
s’adresse aussi bien aux Congolais aisés
qu’aux expatriés à Kinshasa qui souhaitent
échapper pour quelques jours à l’agitation
de la capitale. Témoins d'un tourisme jadis
florissant dans la région, les stations bal-
aires de Vista et Banana ne peuvent plus
montrer de leur splendeur passée que des
villas et des bâtiments historiques quelque
peu désers et délabrés.
L'initiative d'écotourisme vise à soulager la
pression qui se sur la réserve. Les gens
qui gagnent un peu d'argent grâce aux tou-
ristes seront moins vite tentés de bracon-
ner et de couper illégalement du bois. Les
touristes ne seront guère enclins, en effet,
à visiter une réserve où il ny a pas le moin-
dre hippopotame ou lamantin découvrir.
C’est pourquoi il faut convaincre la popu-
lation et les autorités locales d'avoir une
vision à long terme et de ne pas se lais-
ser tenter par le prot immédiat. Les recet-
tes générées par ce projet reviennent déjà
en grande partie à la population, qui s’est
organisée en structures mocratiques
locales.
Grâce à l'initiative du WWF, les animaux
sont mieux protés dans la réserve. Des
"écogardes" locaux protègent les hippopo-
tames et les observent. Des guides sont
formés pour accompagner les visiteurs. Un
site web sera mis en place pour informer
les visiteurs et les personnes intéreses
sur les possibilités de la région. Pour 2010,
le projet vise un minimum de 300 visiteurs :
un bon début.
Mark Hoogsteyns
Chef de projet WWF à Muanda
Pose d’une bague sur une tortue marine.
écotourisme
Le WWF aux avant-postes
pour défendre la nature congolaise
DOSSIER
En RD Congo, le WWF se lance dans la lutte contre le défrichement de
la forêt tropicale. Le WWF consire le tourisme comme un allié intéressant.
© WWF / M. Hoogsteyns
© WWF / M. Hoogsteyns
8dimension j a n v i e r -f é v r i e r 2010
ENTRE NUAGES ET CHACRAS
Des arbres et des arbustes tortueux,
ramassés, foisonnant de lichens crustacés
et de bromélias, entrelacés de lianes, qui
ont poussé en se mêlant jusqu’à former
une forêt féérique impénétrable, s’abreu-
vant des brumes et des nuages éternels,
dans le murmure incessant des ruisseaux
de montagne…
C’est le décor majestueux d’une forêt des
nuages située dans le sanctuaire (voir
encadré). La Belgique y contribue pour 7,5
millions d’euros au programme Pro-SNTN,
exécuté par la CTB, lAgence belge de coo-
pération, et destiné à réduire les pressions
qui s’exercent sur la zone. Ses 2 objectifs
sont la protection de la nature et la lutte
contre la pauvreté au travers d’un large
éventail d’activités.
La migration des campesinos
Jusqu’il y a 50 à 60 ans, la zone entourant
la réserve était inhabitée. Linstinct de sur-
vie, seul, a poussé des habitants d’autres
provinces à venir s’installer ici. "Celui qui ne
peut assurer sa subsistance n’a que deux
options", raconte Joachim Puhe, directeur
international de Pro-SNTN. "Ceux qui ont
DOSSIER
rou : réserve naturelle
© BTC/Pieter Van de Sype
Au Pérou, dans les Andes du Nord, la réserve naturelle Santuário Nacional Tabaconas
Namballe présente une biodiversité exceptionnelle. Mais elle est située dans une zone très
convoitée, tant par les pauvres paysans – les campesinos – qui ont besoin de terres, que par
les fabricants de meubles qui lorgnent les réserves de bois, et les exploitants potentiels de
ses ressources minérales. La nature pourra-t-elle survivre ?
Les versants andins abritent une biodiversité d’une richesse exceptionnelle.
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