La Hijâmah - Que dit l`Islam

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La Hijâmah
‫الحجامة‬
Que dit l’Islam ?
https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/la-hijamah/
OUM AMATILLAH
Août 2013
Introduction
« La Hijâmah est une méthode thérapeutique qui stimule certains points du corps en
créant un vide au sein de ventouses placées à divers endroits du corps, ce qui mène
à l’accroissement du flux sanguin dans ces zones. Cela a pour but d’extraire l’excès
de sang nuisible localisé sur des tissus malades à proximité et ainsi, de favoriser la
guérison. Cette méthode peut être combinée à la saignée et pour se faire, des
scarifications sont effectuées sur les zones à traiter1. »
Il s’agit-là d’une médecine pratiquée au temps du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et qu’il est
bon de faire revivre mais tout en veillant à être très précautionneux !
Après être tombée un temps aux désuètes, la pratique de la Hijâmah refait surface
et suscite un engouement tel que tout le monde veut s’adonner à cette pratique
alors qu’elle est d’une responsabilité sous-estimée !
En effet, la Hijâmah fait appel à des connaissances médicales que chaque
praticien(ne) en Hijâmah se doit d’avoir.
Il ne viendrait pas à l’esprit de l’un d’entre nous de laisser quiconque sans formation
nous opérer à l’hôpital. Nous exigeons toujours d’avoir face à nous une personne
qualifiée qui saura juger au mieux notre état de santé et réagir rapidement en cas
d’imprévu dans le déroulement de l’opération.
Il en va de même pour la Hijâmah. Nous devons exiger de nos praticien(ne)s de
solides connaissances médicales accompagnées de connaissances (théoriques et
pratiques) sur la Hijâmah. Il ne suffit pas d’avoir juste pratiqué quelques fois pour
s’autoproclamer praticien(ne). Comme tout bon médecin, la formation se déroule
dans le temps et ne s’interrompt jamais. Le Hajâm (praticien en Hijâmah) sera
toujours en quête de nouvelles connaissances.
Ce livret a été conçu pour délivrer un aperçu global de ce qu’englobe cette
pratique. Il ne se veut absolument pas du tout être un livret de formation !
Nous espérons qu’il vous aidera à mieux comprendre la complexité de cette
disciple, à mieux juger de son importance et à être plus responsables dans vos choix
de praticien(ne)s et surtout à ne pas vous lancer seul(e)s dans cette discipline !
Notre corps a des droits sur nous et nous devrons en répondre au Jour du Jugement.
Quelques ouvrages plus détaillés sur le sujet sont en vente chez les libraires et
apportent plus d’informations sur la pratique de la Hijâmah. Quant aux formations,
elles se développent peu à peu mais là encore le choix du formateur se doit d’être
rigoureux.
Nous remercions Allah 3Azza wa Jal de nous avoir permis de mener à bien ce projet.
Qu’Allah agrée notre modeste effort et nous pardonne nos erreurs.
Pour toute erreur ou remarque constructive, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse
suivante : [email protected]
1
1
Cupping – The great missing therapy – Dr Sahbaa M. Bondonk – Ed. : Dar Al-Salam
Définition
DEFINITION
La Hijâmah est un ancien traitement médical qui repose sur l’application de
ventouses sur la peau (scarifiée ou non au préalable) et qui provoquent un
phénomène de succion dont le but est de mobiliser la circulation du sang afin de
faciliter la guérison.2
Le dictionnaire de l'Académie française dans sa première édition décrit la ventouse
médicale comme un « vaisseau de verre qu'on applique sur la peau avec des
bougies ou de la filasse allumée pour attirer le mauvais sang ». Il précise qu'on
appelle « ventouses sèches, les ventouses qu'on applique sans faire de
scarification ». 3
L'édition de 1762 définit la ventouse comme un « instrument de chirurgie » et précise
qu'elle peut être métallique (de cuivre, d'argent...) et que son objet est d' « attirer
avec violence les humeurs du dedans au-dehors ».4
L'édition de 1798 précise encore qu'elle a pour objet de « soulever la peau et de
produire une irritation locale ».5
Enfin, l'édition de 1832 ajoute qu'on y « fait le vide par le moyen du feu, ou d'une
pompe aspirante, afin de soulever la peau et de produire une irritation locale ».6
LES VERTUS
La Hijâmah a été utilisée avec succès dans le traitement d’un large éventail médical
tels que : les troubles sanguins (anémie, hémophilie), les rhumatismes (arthrite et
problèmes musculaires), troubles de la fertilité et gynécologiques, problèmes de
peaux (eczéma, acné). Elle permet également d’améliorer un état physique et
psychique général.7
2
http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/a-brief-overview-of-cupping-therapy
http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1694&headword=&dicoid=ACAD1694
4
http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1762&headword=&dicoid=ACAD1762
5
http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1798&headword=&dicoid=ACAD1798
6
http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1835&headword=&dicoid=ACAD1835
7
http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/a-brief-overview-of-cupping-therapy
3
2
LES DIFFERENTES TECHNIQUES
Attention !!!
La description des différentes techniques a pour but d’informer et non pas de vous
permettre de vous lancer seul(e)s dans cette technique !!!
En effet, elles ne sont pas sans risques pour celles et ceux ignares en la matière. Il est
impératif que ces techniques soient effectuées par des personnes compétentes
maîtrisant les conditions et les risques liés. Ainsi, recherchez un(e) praticien(ne) en
Hijâmah compétent(e) qui saura vous conseiller. En fin de document se trouve une
liste de quelques praticien(ne)s recommandé(e)s.
Vous êtres responsables de votre corps aux yeux d’Allâh !
Craignez Allâh !
La Hijâmah a traversé les continents. De ce fait, on la retrouve sous diverses formes 8 :
Dry cupping / Hijâmah sèche
Elle consiste en l’application d’une ventouse sans incision.
Cette ventouse pourra être laissée en place pendant un
certain temps ou bien elle pourra être utilisée comme
instrument de massage (par des mouvements de rotation)
ou encore être successivement mise en place et enlevée à
des intervalles de temps très réduit (technique flash).9
Moist or wet cupping / Hijâmah humide
Elle consiste en l’application d’une ventouse avec incision.
On commence par appliquer la ventouse sous vide sur la
peau pendant quelques minutes afin d’anesthésier la
partie à inciser. Puis on retire la ventouse et on pratique de
légères incisions à l’endroit marqué. Ensuite on replace la
ventouse sous vide sur la peau et on laisse le sang
s’évacuer. La vidéo suivante vous montre la procédure :
https://www.youtube.com/watch?v=9oRCN7gm0YM&oref=https%3A%2F%2Fwww.yo
utube.com%2Fwatch%3Fv%3D9oRCN7gm0YM&has_verified=1
8
9
3
http://www.alhijamah.com/cupping-therapy-ancient-art.html
http://fr.scribd.com/doc/63145035/Precis-Sur-La-Hijama-Medecine-Prophetique
Horn cupping10 / Hijâmah à l’aide de corne de buffle
Dans certains pays, on fabriquait les
ventouses à l’aide de pointes de
cornes de buffle. Ainsi, on plaçait la
base (large) de la corne sur la peau
et on aspirait l’air avec la bouche à
travers l’ouverture située sur l’autre
côté de la pointe. Une fois la peau
sous vide, on bouchait – au moyen
de la langue – le trou de la pointe de
la corne à l’aide d’herbes séchées.
Needle horn : Hijâmah à l’aide d’aiguilles d’acupuncture et de ventouse
Cette méthode est une combinaison de l’acupuncture et
des ventouses. L’aiguille est appliquée sur la peau en
premier puis on applique la ventouse par-dessus. Cette
méthode est souvent utilisée par les acupuncteurs
spécialement en cas de douleur aux genoux et aux
coudes. On dit que cela traite la douleur et en même
temps retire la chaleur excédentaire pathogène.11
Fire cupping12 / Hijâmah à l’aide du feu
On trempe légèrement une boule de coton dans de
l’alcool. Ce coton est ensuite allumé puis immédiatement
inséré dans la ventouse ce qui va avoir pour effet d’évacuer
l’air dans la ventouse, créant un effet d’aspiration. Le coton
est ensuite retiré de la ventouse puis on pose
immédiatement la ventouse sur la peau à l’endroit souhaité.
La vidéo suivante montre le geste à appliquer :
https://www.youtube.com/watch?v=xBadVE6PdYI
10
http://www.healthtraditions.com.au/course-details/cupping/the-history-of-cupping.htm
https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy
12
http://www.alhijamah.com/cupping-therapy-ancient-art.html
11
4
Boiling bamboo cylinder / Hijâmah à l’aide de ventouses en bambou
Le bambou est immergé dans de l’eau portée à ébullition
puis laissé dans cette eau frémissante pendant 30 minutes
avant application sur la peau. Cette action a pour effet
d’absorber la chaleur du liquide. Une fois posé sur la peau,
le bambou chaud au contact de la peau froide va
engendrer un phénomène naturel d’aspiration.13 Il est
également possible d’utiliser le bambou à l’aide du feu
comme décrit précédemment et comme le montre cette
vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=b2MStUIa66c
Massage or mouving cupping / Massage à l’aide de ventouses
La technique de base est celle de la Hijâmah sèche. Mais au lieu de laisser les
ventouses sur la peau un certain temps, on les fait glisser sur le corps en fonction du
besoin. Ainsi, on accèdera à une zone du corps beaucoup plus élargie que dans le
cas de la Hijâmah sèche. Préalablement, on aura pris soin de huiler la peau pour
faciliter le déplacement des ventouses. Cette pratique nécessite une bonne
condition physique car elle est très consommatrice d’énergie.14 Cette vidéo vous
montre la technique : https://www.youtube.com/watch?v=xBadVE6PdYI
Flash cupping / Hijâmah rapide
Cette technique s’assimile à celle de la Hijâmah sèche à la différence que les
ventouses ne sont pas laissées en place. On utilise des ventouses de taille médium
qu’on pose sur les zones à traiter rapidement et successivement. Cela a pour effet
de stimuler le tissu de la région à traiter afin d’accélérer le traitement. Cette vidéo
vous montre la technique : http://www.youtube.com/watch?v=RwJSm-G6Rpw
Herbal cupping / Hijâmah avec des herbes
La technique est la même que celle des ventouses en forme de bambou (cf. supra)
à la différence que les bambous sont immergés dans de l’eau contenant des herbes
médicinales. Ils s’imprègneront des vertus de ces herbes avant d’être appliqués sur
la peau.15
13
http://www.alhijamah.com/cupping-therapy-ancient-art.html
https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy
15
https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy
14
5
Water cupping / Hijâmah avec de l’eau
Cette technique est la plus difficile à effectuer. On remplit la ventouse au tiers par de
l’eau chaude puis on la rapproche de la zone à traiter. Ensuite, on insère un
morceau de coton enflammé dans la ventouse afin de provoquer l’effet
d’aspiration. Une fois inséré, en prenant soin de ne pas le mettre au contact de
l’eau, on le retire rapidement et on pose la ventouse en espérant que l’eau ne sorte
pas de la ventouse. Il faut beaucoup de pratique et d’habileté pour y arriver sans
dégâts.16
Magnetic cupping / Hijâmah par magnétisme
Il s’agit d’une méthode moderne permettant d’éviter l’utilisation
du feu ou d’une pompe pour provoquer l’effet de l’aspiration.
Les ventouses contiennent un dispositif de magnétisme qui – une
fois posé sur la peau et en pressant le dessus – provoque l’action
d’aspiration. Cette technique ne sert qu’à la Hijâmah sèche.
Cette vidéo montre la forme et l’action de ces ventouses
manuelles : https://www.youtube.com/watch?v=0hVaGfFmBV4
Pump cupping / Hijâmah à l’aide d’une pompe
Il s’agit de la méthode la plus courante et la plus facile
car elle permet de mesurer le débit d’aspiration.
Elle s’utilise aussi bien pour une Hijâmah sèche que pour
une Hijâmah humide.
Une démonstration dans cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=9oRCN7gm0YM&oref=https%3A%2F%2Fwww.yo
utube.com%2Fwatch%3Fv%3D9oRCN7gm0YM&has_verified=1
Ventouses électriques
L’action d’aspiration se fait de manière électrique une fois les
ventouses posées sur le corps. Il est possible d’ajuster la
pression.
Cette vidéo montre son utilisation :
http://www.youtube.com/watch?v=GM512wePKo8
16
6
http://www.ib3health.com/products/SuctionCupping/Literature/TypesofCupping.shtml
Aux origines
La Hijâmah est une pratique ancienne qui date de l’antiquité. Elle est mentionnée
dans des papyrus égyptiens ainsi que dans des écrits d’Hippocrate. Elle a également
traversé l’Asie ainsi que le Moyen Orient.
EGYPTE
Gravure - Temple de Kom Ombo (Egypte)
Papyrus de Ebers
7
L’image du dessus représente les instruments utilisés dans l’Antiquité en Egypte. On
retrouve cette gravure dans le temple de Kom Ombo qui date du 2e siècle avant JC.
Comme on peut le voir, dans le coin inférieur gauche on note la présence de
ventouses (« cupping vessels »).
L’image du dessous représente un extrait du Papyrus de Ebers17 écrit
approximativement en 1550 avant JC (Curtis, 2005)18 et découvert au 19e siècle. Ce
papyrus représente l'un des plus anciens traités médicaux sur lequel est décrit le
principe du traitement par les ventouses.
CHINE
Les écrits les plus anciens concernant l’usage des ventouses datent de la Dynastie
des Han19. Ces écrits furent découverts en 1973 dans un ancien livre écrit sur de la
soie et nommé Bo Shu.
Livre de soie : Bo Shu20
17
http://fr.wikipedia.org/wiki/Papyrus_Ebers
http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/al-hijamah-cupping-therapy
19
http://www.biomedcentral.com/1472-6882/10/70
20
http://history.cultural-china.com/en/53H1799H3590.html
18
8
GRECE
Avant l’avènement d’Hippocrate (460 – 377 avant JC), les maladies étaient
attribuées à une seule maladie disposant de symptômes variables. Les soigneuses
observations cliniques d’Hippocrate ont mené à l’identification de maladies
spécifiques ayant leurs propres symptômes. C’est alors que le principe des humeurs
corporelles se développa. La saignée consistait alors à ajuster une de ces humeurs
afin d’obtenir un équilibre.21
Plus ancienne représentation connue d’une consultation médicale : médecin pratiquant une saignée sur un patient,
aryballe à figures rouges du Peintre de la Clinique, v. 480-470 av. J.-C., musée du Louvre
EPOQUE MEDIEVALE ET TEMPS MODERNES
A cette époque-là, les barbiers-chirurgiens développèrent cette
activité (la saignée) après que le Concile de Tours en 1163 avant
JC empêcha les moines et prêtres de poursuivre leurs pratiques
de la saignée – déclarant que « l’Eglise abhorre la saignée ».
La signalétique rouge et blanche à la devanture signifiait que le
barbier pratiquait à la fois son métier et celui de la saignée.
Les barbiers à cette époque étaient pour la plupart des gens
illettrés dont le savoir était acquit par la pratique22. Les gens
recouraient à leurs services du fait de leurs bas tarifs. Leur
séparation d’avec les chirurgiens se fit à l’époque d’Ambroise
Paré.23
21
http://www.pbs.org/wnet/redgold/basics/bloodlettinghistory.html
http://www.ucalgary.ca/uofc/Others/HOM/Dayspapers2002.pdf
23
http://www.bbc.co.uk/dna/place-lancashire/plain/A896664
22
9
Kit de saignée d’un Chirurgien-Barbier, début du 19e siècle, Musée Märkisches Berlin
Outil de scarification
Les bains publics
Entre les 15e et 17e siècles, il était coutume de trouver des bains publics24 au sein
desquels était pratiquée la saignée en plus des activités habituelles telles que le
sauna et le massage.
24
10
http://www.carolina.com/pdf/care-sheets/Leeches-in-Modern-Medicine.pdf
En Islam
TERMINOLOGIE
Le terme “Hijâmah » ‫ حجامة‬vient de la racine du mot arabe “hajm” qui signifie “sucer”
ou “absorber” et est utilisé pour décrire l’enfant qui tête le sein de sa mère. (NDR : Le
terme « Hijâmah » est le nom de la profession)
« Al-hajjaam” ‫ للحجام‬est le nom donné au praticien de la Hijâmah
« Al-mihjam” ‫ المحجم‬est le nom donné à l’outil servant à recueillir le sang (ventouse) ou
bien à l’instrument coupant (couteau, lame) utilisé par le praticien ».
(Fatwa 3268 du site Islamqa)
« Al-Mahjoum » ‫ المحجوم‬est celui sur qui est pratiqué la Hijâmah comme cela est
mentionné dans le hadith :
‫أفطر احلاجم واحملجوم‬
« Le Hajâm et celui sur qui est pratiquée la Hijâmah ont tous deux rompus leurs
jeûnes. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (2367) »
11
RECOMMANDATIONS SUR LA PRATIQUE DE LA HIJAMAH
ِ
‫حممد‬
‫مررت ليلةَ أُسري يب مب ٍإل من‬
‫ما‬
ُ ‫املالئكة إال كلُّهم‬
ُ ‫يقول يل عليك يا‬
ُ
ِ
‫باحلجامة‬
A chaque fois que je passais, la nuit de mon ascension nocturne, devant un groupe
d'anges, ils me disaient : « Conseille à ta communauté la Hijâmah, Oh Mohammad »
Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Majah 2818
ِ ُ ‫ احتجم‬: ‫ فقال‬،‫أنه سئِل عن أَج ِر احل َّج ِام‬
ُ‫ح َج َمه‬،‫م‬
َ َّ‫رسول اهلل صلَّى اهللُ عليه وسل‬
َ
ََ
َ ُ
ِ
ٍ َ‫ْي من ط‬
ِ ْ ‫صاع‬
‫ إن أمثَ َل ما‬: ‫ وقال‬، ‫فخ َّف ُفوا عنه‬
ْ ‫ و‬،َ‫أبو طَْيبَة‬
َ ُ‫أعطاه‬
َ ُ‫ وَكلَّ َم َمواليَه‬،‫عام‬
ِ‫تَداويتُم به احل‬
‫ ال تُ َع ِّذبوا ِصبيانَ ُكم بالغَم ِز ِمن‬: ‫ وقال‬. ‫ي‬
ُ ‫ وال ُقس‬،ُ‫جامة‬
ُّ ‫ط البَ ْح ِر‬
َ
َ
ِ ‫ وعليكم بال ُق‬،‫الع ْذرِة‬
‫سط‬
َ ُ
Anas ibn Mâlik, interrogé au sujet du salaire des ventouses, répondit : L'Envoyé
d'Allah se fit mettre des ventouses par 'Abû Tayba et lui donna (pour salaire) deux sâ'
de nourriture, ordonna à ses maîtres de diminuer la redevance qu'ils exigeaient de lui
et dit : « Le remède le plus approprié, c'est l'application des ventouses et le costus
marin. » Et il ajouté : « Ne torturez pas vos enfants avec El-Ghamz et ayez recours au
costus ». (Sahih Bokhari - 5696)
ٍ ‫الشِّفاء يف‬
ٍ ‫ أو َشر ِبة‬، ‫يف َشرطَِة ِحم َج ٍم‬: ‫ثالثة‬
‫ وأنا أهنى َّأميت‬، ‫ أو كيَّ ٍة بنا ٍر‬، ‫عسل‬
ُ
‫الكي‬
ِّ ‫ع ِن‬
Selon Abdoullâh ibn ‘Abbas, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « La guérison réside en
trois choses : une Hijâmah (humide) ou une gorgée de miel ou une brûlure avec le
feu et j'interdis à ma Oumma la brûlure (cautérisation) ». – Sahih Bokhari (5681)
DATES
CONSEILLEES
ِ ‫ أو إحدى‬، ‫ أو تسعةَ عشر‬، ‫ فليتحَّر سبعةَ عشر‬، َ‫من أراد احلجامة‬
‫ و‬، ‫ين‬
‫ر‬
‫ش‬
‫وع‬
َ َ
َ
َ
َ
َ
ِ
ُ‫َّم فيقتلَه‬
ُ ‫ال يتبيَّ ْغ بأحد ُك ُم الد‬
12
« Celui qui désire recourir aux ventouses qu'il le fasse le 17, 19, 21, et qu’il ne laisse
pas le sang s’accumuler ce qui pourrait causer sa mort » - Authentifié par Sheikh alAlbâni dans Sahih ibn Mâjah (2824)
ِ ‫ وإحدى‬، ‫ وتِسع عشرَة‬، ‫من احتجم لسبع عشرَة‬
‫كل‬
‫ر‬
‫ش‬
‫وع‬
ِّ ‫ كا َن شفاءً ِمن‬، ‫ين‬
َ
َ
ََ َ
َ
ٍ
‫داء‬
« Celui qui pratique la Hijâmah le 17, 19 et 21 cela lui sera une guérison de toute
maladie » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3861)
Ibn al-Qayyim a écrit dans Zaad al-Ma’aad, 4/60 :
« Ces ahadith coïncident avec ce sur quoi les médecins s’accordent – à savoir – que
la Hijâmah devrait être effectuée dans la deuxième partie du mois, et le troisième
quart du mois est meilleur que le début ou la fin du mois.
Néanmoins, si la Hijâmah est effectuée en dehors de ces périodes et ce par
nécessité, elle aurait un effet bénéfique quel que soit le moment, que ce soit au
début ou à la fin du mois.
Al-Khallaal a dit : ‘Ismah ibn ‘Isaam m’a dit : Hanbal m’a dit : Abu ‘Abd-Allaah
Ahmad ibn Hanbal se faisait traiter par la Hijâmah à chaque fois que son sang
augmentait, peu importait alors le moment auquel elle était faite … Ils n’aimaient
pas recourir à la Hijâmah alors qu’ils avaient le ventre plein car cela pouvait mener à
une obstruction et à de graves maladies, plus particulièrement si la nourriture a été
lourde et de mauvaise qualité.
Sélectionner les périodes mentionnées auparavant en matière de Hijâmah est une
précaution supplémentaire et ce, afin d’être plus en sécurité et de protéger sa
santé. Mais en cas de traitement contre une maladie, la Hijâmah peut être
pratiquée à tout moment.
(Fatwa 3268 du site Islamqa)
JOURS CONSEILLES / DECONSEILLES
ِ‫احل‬
ِ ِ‫يد يف احل‬
ِ ‫الر‬
ِ ‫يد يف‬
‫يد احلافِ َظ‬
‫و‬
،
‫أمثل‬
‫يق‬
‫على‬
‫ة‬
‫جام‬
ِّ
ُ
ُ ‫ وتز‬، ‫فظ‬
ُ ‫ وتز‬، ‫العقل‬
ُ ‫هي تز‬
َ َ ُ
ِ
ِ
ِ
‫يوم‬
‫فيوم‬
َ َ‫ واجتنبوا احلجامة‬، ‫ على اس ِم اللَّه‬، ‫اخلميس‬
َ ، ‫جما‬
ً َ‫ فمن كا َن ُحمت‬، ‫حفظًا‬
13
ِ ‫ والث‬، ‫ْي‬
ِ ‫ واحت‬، ‫األحد‬
ِ
ِ ‫اجلم‬
ِ َّ ‫ ويوم‬، ‫عة‬
ِ ‫يوم االثن‬
‫ واجتَنِبوا‬، ‫ُّالثاء‬
‫ا‬
‫و‬
‫م‬
‫ج‬
‫ويوم‬
َ
َ
َ ، ‫السبت‬
َ
ُ
ِ
ِ
‫وب‬
‫اليوم الَّذي‬
ُ ُ‫ فإنَّه‬، ‫يوم األربعاء‬
َ َ‫احلجامة‬
ُ ُّ‫أصيب فيه أي‬
َ
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « La Hijâmah faite le ventre vide est optimale. Elle
accroit l’intelligence et la capacité de mémorisation. Quiconque veut faire la
Hijâmah qu’il le fasse le jeudi au Nom d’Allâh. Evitez la Hijâmah le vendredi, le
samedi et le dimanche et faites la Hijâmah le lundi et le mardi. Eviter le mercredi car
c'est le jour où Allâh a éprouvé Ayoub » - Hadith déclaré Hassan par Sheikh Al-Albâni
dans Sahih ibn Mâjah (2826)
Shaykh Muhammad ‘Ali Farkûs, enseignant à la faculté des sciences islamiques, à
Alger a dit : lorsque des jours interdits pour la Hijâmah coïncident avec des dates
recommandées pour celle-ci alors il est obligatoire de faire prévaloir ce qui implique
une mise en garde sur ce qui implique une recommandation… il n’est pas bon de
pratiquer la Hijâmah durant les jours pendant lesquels elle est interdite, en raison des
nuisances et des maux qui peuvent en découler. (Fatwa n°987, cf. Ferkous.com)25
PERIODE EN JOURNEE A FAVORISER ?
Il est rapporté que certains compagnons du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬pratiquaient la
Hijâmah le soir durant les nuits du Ramadhan de peur d’être affaiblis dans leurs
adorations quotidiennes. C’était le cas entre autre d’Ibn ‘Omar comme le cite
l’imam Malik dans son Muwatta (p185).
Il est donc possible de la pratiquer le soir mais il est vrai qu’elle demeure préférable
au début de la journée comme le rappelle Ibn Qayim dans Zâd Al-Ma’âd (4/5960).26
ETRE A JEUN AVANT LA HIJAMAH ?
Ibn al-Qayyim a écrit dans Zaad al-Ma’aad, 4/60 :
« Ces ahadith coïncident avec ce sur quoi les médecins s’accordent à savoir que la
Hijâmah devrait être effectuée dans la deuxième partie du mois, et le troisième
quart du mois est meilleur que le début ou la fin du mois.
25
26
14
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
Néanmoins, si la Hijâmah est effectuée en dehors de ces périodes et ce par
nécessité, elle aurait un effet bénéfique quel que soit le moment, que ce soit au
début ou à la fin du mois.
Al-Khallaal a dit : ‘Ismah ibn ‘Isaam m’a dit : Hanbal m’a dit : Abu ‘Abd-Allaah
Ahmad ibn Hanbal se faisait traiter par la Hijâmah à chaque fois que son sang
augmentait, peu importait alors le moment auquel elle était faite … Ils n’aimaient
pas recourir à la Hijâmah alors qu’ils avaient le ventre plein car cela pouvait mener à
une obstruction et à de graves maladies, plus particulièrement si la nourriture a été
lourde et de mauvaise qualité.
Sélectionner les périodes mentionnées auparavant en matière de Hijâmah est une
précaution supplémentaire et ce, afin d’être plus en sécurité et de protéger sa
santé. Mais en cas de traitement contre une maladie, la Hijâmah peut être
pratiquée à tout moment.
(Fatwa 3268 du site Islamqa)
LE SALAIRE DU HAJAM
ِ ‫رسول‬
ٍ ‫بصاعْي من‬
ِْ
‫ وكلَّم أهلَه فوضعوا‬.‫طعام‬
‫اهلل‬
ُ ‫احتجم‬
ُ‫ فأمر له‬.َ‫حجمه أبو طيبة‬
َ
ِ ‫عنه من خر‬
ِ ‫ أو هو من‬.َ‫أفضل ما تداويتم ِبه احلجامة‬
َّ
( ‫أمثل دوائِكم‬
‫إن‬
(
‫وقال‬
.
‫ه‬
‫اج‬
ُ
َ
Anas ibn Mâlik, interrogé au sujet du salaire des ventouses, répondit :"L'Envoyé
d'Allah se fit mettre des ventouses par 'Abû Tayba et lui donna (pour salaire) deux sâ'
de nourriture et dit : "Le remède le plus approprié, c'est l'application des ventouses,
ou c'est votre meilleur remède". (Sahih Muslim – 1577)
« Les savants divergent au sujet de la rémunération de la pratique de la Hijâmah :
est-elle makrooh (détestable) ou permise sans être makrooh ? La raison de leur
divergence tient dans la compréhension de ahadith sur ce sujet.
Parmi les ahadith qui décrivent la rémunération du hajâm comme étant makrooh :
‫احلَ َّج ِام َخبِيث‬
ْ ‫ب‬
ُ ‫َك ْس‬
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « Le salaire du Hajâm est khabiith (mauvais) » Sahih Muslim (1568)
ِ‫الكسب مهر البغ‬
ِ
ِ
‫احلج ِام‬
‫و‬
،
‫الكلب‬
‫مثن‬
‫و‬
،
‫ي‬
‫شر‬
َّ ‫كسب‬
ُّ
ِّ
ُ
ُ
ُ
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « Les pires des salaires sont ceux de la prostitué, le
prix du chien et le salaire du Hajâm » - Sahih Muslim (1568)
15
ِ ‫رسول‬
ِ
‫احلج ِام‬
‫اهلل عن‬
ُ ‫هنى‬
َ ‫كسب‬
Abou Horeyra rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a interdit le salaire du
Hajâm » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih An-Nassâ-ï (4687)
Parmi les ahadith autorisant la rémunération du Hajâm :
ِ ‫رسول‬
ِ ‫ول أنه سئِل عن أَج ِر احل َّج‬
،‫اهلل‬
:
‫فقال‬
،
‫ام‬
ُ ‫احتج َم‬
َ ‫َح َج َم أَبُو طَْيبَةَ َر ُس‬
َ
َ
َ ُ
ِ‫ وَكلَّم موال‬،‫عام‬
ٍ َ‫ْي من ط‬
ِ ْ ‫صاع‬
‫ إن‬: ‫ وقال‬، ‫فخ َّف ُفوا عنه‬
‫ه‬
‫ي‬
ْ ‫ و‬،َ‫َح َج َمهُ أبو طَْيبَة‬
َ ُ‫أعطاه‬
َ َُ َ َ
ِ
‫ ال تُ َع ِّذبوا ِصبيانَ ُكم بالغَم ِز‬: ‫ وقال‬.‫ي‬
ُ ‫ وال ُقس‬،ُ‫جامة‬
ُّ ‫ط البَ ْح ِر‬
َ ‫داويتُم به احل‬
َ َ‫أمثَ َل ما ت‬
ِ ‫ وعليكم بال ُق‬،‫ِمن الع ْذرِة‬
‫سط‬
َ ُ
Anas ibn Mâlik, interrogé au sujet du salaire des ventouses, répondit : L'Envoyé
d'Allah se fit mettre des ventouses par 'Abû Tayba et lui donna (pour salaire) deux sâ'
de nourriture, ordonna à ses maîtres de diminuer la redevance qu'ils exigeaient de lui
et dit : « Le remède le plus approprié, c'est l'application des ventouses et le costus
marin. » Et il ajouté : « Ne torturez pas vos enfants avec El-Ghamz et ayez recours au
costus ». (Sahih Bokhari - 5696)
‫صلَّى اللَّهُ َعلَْي ِه َو َسلَّ َم َوأ َْعطَى الَّ ِذي َح َج َمهُ َو لَ ْو َكا َن َحَر ًاما َلْ يُ ْع ِط ِه‬
ُّ ِ‫احتَ َج َم الن‬
ْ
َ ‫َّب‬
Abdullah bin ‘Abbas rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a été traité par les
ventouses et il donna quelque chose à celui qui le traita et si cela avait été harâm, il
ne lui aurait rien donné. – Ce sont les propos de Bokhari dans son Sahih (2103)
‫َجَرهُ َو لَ ْو َعلِ َم َكَر ِاهيَةً َلْ يُ ْع ِطه‬
ْ ‫َو أ َْعطَى‬
ْ ‫احلَ َّج َام أ‬
Dans une autre version de son Sahih (2279) il dit : « et il rémunéra le hajâm et s’il avait
su que cela était makrooh il ne lui aurait rien donné. »
ِِ
‫صلَّى اللَّهُ َعلَْي ِه َو َسلَّم‬
ُّ ِ‫َو لَ ْو َكا َن ُس ْحتًا َلْ يُ ْعطه الن‬
َ ‫َّب‬
Et Muslim dit sans son Sahih (1202) : « si cela était harâm, le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
ne lui aurait rien donné ».
La majorité des savants sont de l’avis que lorsqu’on réunit tous ces ahadith,
l’interdiction peut être comprise comme étant détestable (makrooh)
Ibn Qudâmah a dit : il est permis d’embaucher un Hajâm pour effectuer une
Hijâmah et sa rémunération est permise. Cette opinion est celle préférée par Abu’lKhattaab et il s’agit également de l’opinion d’Ibn 'Abbaas, Maalik, al-Shaafa’i et ashaab al-ra’y.
16
Al-Qaadi (c’est-à-dire Abu Ya’la, qui était Hanbali) a dit : la rémunération du Hajâm
n’est pas permise, et il mentionna le fait qu’Ahmad affirma cela à plusieurs
occasions et dit : « s’il se voit donner quelque chose sans un contrat (formel) ou
stipulant qu’il percevait ce salaire afin de nourrir ses animaux ou ses esclaves ou afin
de financer les outils de son commerce, alors il ne lui est pas permis d’avoir recours à
ce salaire ».
Parmi ceux qui considèrent le salaire du Hajâm comme étant détestable (makrooh)
on compte ‘Uthmaan, Abu Hurayrah, al-Hasan et al-Nakha’ car le Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬a dit :
‫كسب احلجام خبيث‬
« Le salaire du hajâm est mauvais (khabiith) » (Rapporté par Muslim)
Et il dit à propos du salaire du Hajâm :
‫ البعري ) و رقيقك‬: ‫أطعمه ناضحك ( أي‬
« Nourrissez avec vos chameaux et vos esclaves » - Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Sahih at-Tirmidhi (1277)
Le fait que cela soit permis et non harâm est aussi indiqué dans les récits rapportés
par Ibn ‘Abbâs qui a dit : Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a été traité au moyen de la
Hijâmah et il rémunéra le hajâm ; s’il avait su que cela était harâm, il ne lui aurait rien
donné. Rapporté dans les deux Sahih. Et dans une autre version : s’il avait su que
cela était khabîth (mauvais) il ne lui aurait rien donné.
La parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬concernant la rémunération du Hajâm
« nourrissez avec vos esclaves » indique que ce salaire est permis car il n’est pas
permis de nourrir ses esclaves avec de la nourriture harâm car les esclaves sont des
êtres humains et ce que Allâh a interdit est valable aussi bien pour les esclaves que
les gens libres.
Qualifier ce salaire de khabîth (mauvais) ne signifie pas nécessairement que cela soit
harâm car le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a qualifié l’ail et les oignons de khabîth alors
qu’ils sont permis.
En fait ; le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’aimait pas cela pour ceux étant libres car ce
type de travail n’était pas digne d’un homme libre. Le fait que le Prophète ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬lui ait dit de donner cet argent à son esclave indique que cela est permis.
L’interdiction de manger de cette rémunération doit être comprise comme étant
makrooh (détestable) et non pas harâm. Fin de citation d’al-Mughni (6/133).
En nous basant sur tout cela, nous disons qu’il n’y a pas de mal à vous lancer dans
une activité de Hijâmah et que les rémunérations que vous percevrez des gens ne
seront pas harâm. Wa Allâhu A’lam »
(Fatwa 71303 du site Islamqa)
17
LA HIJAMAH PENDANT LE JEUNE
CEUX QUI PENSENT QUE LA HIJAMAH ANNULE LE JEUNE
« Le hajâm ainsi que celui sur qui est pratiquée la Hijâmah ont tous deux rompus leurs
jeûnes ; ils doivent s’abstenir de manger pour le reste de la journée et cette journée
devra être rattrapée car le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫أفطر احلاجم واحملجوم‬
« Le Hajâm et celui sur qui est pratiquée la Hijâmah ont tous deux rompus leurs
jeûnes. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (2367) »
(Al-Lajnah al-Daa’imah li’l-Buhooth al-‘Ilmiyyah wa’l-Ifta, 10/262 - Fatwa 12610 du site Islamqa)
Question : Concernant le propos "L'exécutant et le patient à la fois, ont rompu le
jeûne", tout d'abord est-il authentique ? Si oui, qu'est-ce que cela veut dire ?
« Ce propos est authentique, l'imam Ahmed ainsi que d'autres l'ont authentifié. Il
signifie que le jeûneur, s'il venait à faire une saigné à quelqu'un d'autre aura rompu
son jeûne, et si on lui faisait une saignée, il en sera de même. Les deux parties
concernées par la Hijâmah sont le Hajâm (l'exécutant) et le Mahjoum (le patient).
Le patient est celui sur lequel on retire du sang, et l'exécutant est celui qui effectue
cette opération. Dans le cas où le jeûne est obligatoire, il est interdit à tout jeûneur
d'avoir recours à cette pratique ; Celle-ci impliquant la rupture du jeûne, sauf en cas
de force majeure. Dans le cas où son sang serait en ébullition, et que cela
l'indispose, il n'y a pas d'inconvénient à se soigner par la saignée.
Or, ce jour en question lui étant redevable, il peut se permettre de s'alimenter le
reste du jour. Toute personne pouvant se dispenser de jeûner, il lui est permis de
manger le reste de la journée. Autrement dit, si ce jour en question lui est dispensé
légitimement, il ne lui est pas astreint de se priver de manger conformément aux
textes Sacrés. »
(Fatwa du cheikh Otheymine - Tome 19 page 240)27
Sheikh Al-Fawzan a dit : « Ce n’est pas permis et cela annule le jeûne comme cela
est rapporté dans un hadith authentique : « Le hajim et le mahjoum ont rompu leur
jeûne » Car extraire beaucoup de sang affaiblit le jeûneur, c’est pour cette raison
que son jeûne est annulé. 28
27
28
18
http://www.fatawaislam.com/le-jeune/les-actes-qui-annulent-le-jeune/42-le-hijama-et-lextraction-de-sang
http://daralhadith-sh.com/jurisprudence/jeune/est-il-permis-de-pratiquer-la-hijama-pendant-le-jeune/
CEUX QUI PENSENT QUE LA HIJAMAH N’ANNULE PAS LE JEUNE
ِ ‫احتجم النب صلَّى اهلل‬
.‫عليه وسلَّ َم وهو صائم‬
ُّ َ
ُ
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬s'est fait faire une saignée alors qu'il était en état de
jeûne - Sahih Bukhârî (5694)
ٍ ‫يسأل أنس بن‬
َ‫ أكنتم تكرهون احلِجامة‬:‫مالك رضي اهلل عنه‬
ُ
َ َ ُ ِّ‫مسعت ثابتًا البناين‬
ِ
ِ ‫ إال من‬،‫ ال‬:‫للصائ ِم ؟ قال‬
.‫الضعف‬
‫أجل‬
On demanda à Anas ibn Mâlik : Détestiez-vous la Hijâmah chez la personne qui
jeûnait ? Il répondit : Non, sauf en cas de risque de faiblesse. Sahih Boukhari (1940)
Question : Quel est l'avis prépondérant concernant la question de la Hijâmah en état
de jeûne ?
L'avis prépondérant selon moi, et qui est l'avis d'éminents spécialistes est que
l'interdiction [citée dans les Textes] est à comprendre comme un acte détestable,
ceci en regroupant les récits prophétiques et il est rapporté authentiquement du
Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, dans le hadith de Ibn 'Abbâs :
ِ ‫احتجم النب صلَّى اهلل‬
.‫عليه وسلَّ َم وهو صائم‬
ُّ َ
ُ
« Le Prophète a subi une Hijâmah tandis qu'il jeûnait » - Sahih Bukhârî (5694)
ِ ‫أن النَّب صلَّى اللَّه‬
‫هو ُحم ِرم‬
‫عليه وسلَّ َم‬
َّ َّ
ُ
َ ‫احتجم َو‬
َ
« et il a subi une Hijâmah alors qu'il était en état de sacralisation » - Authentifié par
Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (839)
Voilà pourquoi certains savants ont regroupé ce hadith avec le hadith de Chadâd
Ibn Aws et Thawbân qui rapportent du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬:
‫أفطر احلاجم واحملجوم‬
« Al-Hajjâm et Al-Mahjûm voient leur jeûne rompu » - Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Sahih abi Daoud (2367) »
en disant : l'interdiction ici vise le caractère détestable. Et pour celui qui craint pour
lui-même une faiblesse, qu'il pratique la Hijâmah de nuit. Wa Allâhu A’lam.
Shaykh 'Ubayd Al-Jabiri, ancien professeur à l'Université Islamique de Médine.29
29
19
http://forum.daralhadith-sh.com/discussion/165/la-hijama/p1
« Ceux qui considèrent que la Hijâmah est permise pendant le jeûne et ne l’invalide
pas expliquent que la Hijâmah n’invalide pas le jeûne bien que cela soit détestable
pour le jeûneur (si cela risque d’affaiblir le jeûneur). En effet dans le hadîth sahîh de
'Ikrima, Ibn 'Abbâs rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a pratiqué la Hijâmah
alors qu'il jeûnait.
L'Imam Mâlik déteste la Hijâmah pour le jeûneur mais il dit qu'elle ne rend pas le
jeûne invalide. Bidâyat al-Mujtahid d’Ibn Rushd Tome I page 432.
L’imâm Mâlik dit dans le Muwattaa : Chapitre X : de celui qui à l’état de jeûne
pratique une saignée : « On ne désapprouve le fait de faire une saignée au jeûneur
que par crainte qu’il ne s’affaiblisse ; et à part telle cause, elle n’est pas à refuser( à
détester)…Celui qui pratique la saignée et ne rompt pas son jeûne (par le fait de
manger ou boire à cause de la faiblesse physique engendrée) jusqu’au soir : son
jeûne est valide, il n’a pas à rattraper... »30
LES APPLICATIONS EFFECTUEES PAR LE PROPHETE (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
« Le plus juste est qu’il n’existe pas de point permanent ou récurrent par lequel on
doit toujours commencer, comme le rappelle shaykh Al-Albani dans Silsilah al houda
wa nour (n°248) : « Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ne pratiquait pas la Hijâmah toujours au
même endroit, mais il la pratiquait là où il y avait un besoin, une fois entre les
épaules, une fois sur le pied, une fois sur le crâne. »
Le plus juste est donc de dire qu’il n’y a pas de point permanent mais vu que, par
expérience, il s’est avéré que certains points étaient utiles à plusieurs maladies alors
cela peut expliquer la récurrence de certains de ces points. »
(Source : Dr M’Hammed Moloud)31
La tête
ِ ‫عليه وسلَّم يف ر‬
ِ ‫احتجم النب صلَّى اهلل‬
‫ من وج ٍع كان به‬،‫أسه وهو ُحمرم‬
ُّ
ُ
َ
Ibn ‘Abbas : « Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a subi la Hijâmah au niveau de la tête
alors qu’il était en état d’Ihram, et pour certaines douleurs. » - Sahih Bokhari (5700)
‫أن النب صلى اهلل عليه وسلم احتجم بطريق مكة وهو حمرم وسط رأسه‬
Ibn Buhaynah rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a subi une Hijâmah sur la
route de La Mecque alors qu’il était en état d’Ihram, au milieu de la tête. – Sahih
Muslim (1203)
30
31
20
http://www.doctrine-malikite.fr/Actes-autorises-et-toleres-pendant-le-jeune_a90.html
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
Le cou
‫أن النب صلى اهلل عليه وسلم احتجم ثالثا يف األخدعْي والكاهل‬
Anas rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a subi une Hijâmah à trois reprises au
niveau des deux veines situées sur le côté du cou et à la base du cou. Hadith
authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abou Daoud (3860)
Ibn Qayim explique que : la Hijâmah au niveau des veines
situées sur le côté du cou est bénéfique en cas de
douleurs à la tête et ce qui la constitue comme le visage,
les dents, les oreilles, les yeux, le nez et la gorge si toutefois
la cause est un excès de sang ou une altération de celuici ou encore les deux à la fois. Fin de citation de Zaad alMa’aad, 4/51. (Fatwa 66144 du site Islamqa)
La hanche
َّ
‫ث ٍء كان ِبه‬
ْ ‫ احتَجم على َوِركِه من َو‬، ‫َّب صلَّى اهللُ علَ ِيه وسلَّ َم‬
َّ ‫أن الن‬
Jabir rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a subi une Hijâmah à la hanche car il
souffrait d’une douleur à cet endroit. – Hadith authentifié par Sheikh al-Albâni dans
Sahih Abi Daoud (3863)
ِ َ ‫َن رس‬
‫ث ٍء َكا َن بِِه‬
ْ ‫ ِم ْن َو‬، ‫ َعلَى ظَ ْه ِر الْ َق َدِم‬، ‫احتَ َج َم َوُه َو ُْحم ِرم‬
ْ ‫ول اللَّه‬
ُ َ َّ ‫أ‬
Anas rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a subi une Hijâmah alors qu’il était en
état d’ihram, à l’arrière du pied car il souffrait d’une douleur à cet endroit. – Hadith
authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih an-Nassa-i (2849)
Ainsi, ces cinq localisations sont prouvées par la Sunnah : la tête, les deux veines du
cou, la base du cou, la hanche et le bas du pied.
Il existe d’autres points d’application de la Hijâmah connus de ceux qui sont
spécialisés dans la Hijâmah.
Ibn Qayim a dit : la Hijâmah sous le menton est bénéfique pour les douleurs
dentaires, du visage ou de la gorge ; si toutefois elle est effectuée au bon moment.
Elle purifie la tête et les mains. La Hijâmah au-dessus du pied est une substitution à la
saignée et la saphène qui est une veine large au niveau du talon ; elle est bénéfique
dans le traitement des abcès de la cuisse et du mollet, dans l’arrêt des menstrues et
en cas de démangeaisons au niveau des testicules. La Hijâmah au bas de la poitrine
est bénéfique dans le traitement des ulcères, gale et pustule sur la cuisse et contre la
goutte et la gale. Fin de citation de Zaad al-Ma’aad, 4/53.
Pour plus de détail sur les maladies qui peuvent se soigner au moyen de la Hijâmah,
ainsi que sur les points d’applications, contactez les personnes qualifiées dans le
domaine de la Hijâmah. »
(Fatwa 66144 du site Islamqa)
21
De nos jours…
La thérapie par les ventouses gagne tous les continents. On la retrouve aussi bien en
Amérique du Nord qu’en Asie, en passant par la France, la Grande Bretagne, la
Finlande32, l’Australie, la Belgique, sans oublier le Moyen Orient bien évidemment.
Dans un article publié par des chercheurs musulmans d’Egypte et d’Arabie Saoudite,
on peut lire qu’aux « Etats-Unis on note un accroissement progressif dans le recours
au traitement par les ventouses et aux autres types de médecines alternatives. Dans
un rapport récent issu de l’Ecole de Médicine de Harvard et concernant des
patients en soins pédiatriques souffrant de douleurs chroniques sévères, les auteurs
rapportent que les traitements à base de ventouses et d’acupuncture ont été
appréciés et très utiles dans le cadre du traitement de la douleur. Actuellement,
c’est en Chine que se concentre la plus large pratique de la thérapie par les
ventouses. Cette thérapie est considérée par les chinois comme faisant partie
intégrante de la TCM (Médecine Traditionnelle Chinoise) Les hôpitaux chinois
reconnaissent le traitement par les ventouses comme un traitement formel et ce,
depuis 1950. Actuellement, les praticiens en Chine et en Mongolie pratiquent la
thérapie des ventouses dans le cadre du traitement de l’hypertension, des douleurs
au cou, des maux de tête, des hépatites chroniques, des troubles oculaires, des
troubles de la peau et des infections. » 33
« En Allemagne, entre 1987 et 1992, plusieurs patients, de 32 à 64 ans, ayant une
polyarthrite chronique, ont eu recours à la Hijâmah comme étant une des
procédures non conventionnelles dans le traitement de la maladie. En outre, 60%
des écoles de médicine aux Etats-Unis ont commencé à enseigner la Hijâmah
comme faisant part de la Médecine Complémentaire (CM). La saignée est aussi
pratiquée à l’école de Médecine de Harvard et au Centre Médical Johns Hopkins,
deux des plus prestigieux centres médicaux dans le monde. »34
32
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0277953682904506
http://www.esciencecentral.org/journals/2327-5162/2327-5162-2-111.php
34
http://www.onislam.net/english/shariah/hadith/hadith-and-science/416961.html
33
22
L’équipement
L’HYGIENE
Il est un point sur lequel on ne peut transiger : l’hygiène des instruments utilisés dans le
cadre de la Hijâmah.
Le Dr M’Hammed Moloud recommande dans son ouvrage le recours à des produits
stérilisants professionnels tels que Stéranios. Pour en savoir plus sur l’exigence en
matière d’hygiène dans le traitement des ventouses, vous pouvez consulter son livre
ou encore cet article exposant les recommandations en matière d’hygiène dans le
cadre de l’acupuncture :
http://www.gera.fr/Downloads/Formation_Medicale/Qualite-des-soins-enacupuncture/stephan-148670.pdf
Cette hygiène est également requise chez le patient qui apporte ses propres
ventouses. Il se doit de désinfecter convenablement au préalable ses ventouses et
autres matériels utilisés dans le cadre de la Hijâmah (lames, etc.). Le recours à l’eau
de javel comme désinfectant n’est pas suffisant mais peut servir de dépannage.
Bien évidemment, nous vous recommandons d’acheter votre propre kit de
ventouses que vous conserverez à l’issue de la séance de Hijâmah et que vous
prendrez soin de nettoyer puis de stériliser soigneusement avant une prochaine
utilisation.
Votre praticien(ne) en Hijâmah saura vous conseiller là-dessus. N’hésitez pas à lui
demander conseils.
23
LES INSTRUMENTS
Les produits préparatoires
-
Huile d’olive : elle est utile, entre autre, avant la Hijâmah afin de stimuler la
zone à traiter et à augmenter l’étanchéité des ventouses. (Dr M’Hammed
Moloud35)
-
Désinfectant local : à utiliser sur les zones à traiter dans le cadre de la Hijâmah
humide. Chaque zone doit être nettoyée avec une compresse ou coton
unique. Ne pas utiliser la même compresse pour toutes les zones car sinon on
transfère les microbes d’une zone à l’autre.
-
Le chariot pour instruments chirurgicaux : il est essentiel que les instruments
servant à la Hijâmah soient disposés à un seul et même endroit qui sera
désinfecté aussi souvent que nécessaire. Il peut s’agir d’un chariot médical ou
autre dispositif équivalent (champ stérile, etc.)
-
Les gants jetables : avant chaque manipulation des ventouses, le praticien
revêt des gants en plastique à usage unique.
-
La poubelle à usage médical : les praticiens en Hijâmah se doivent de se
débarrasser des déchets médicaux conformément aux règles. Ils doivent
disposer de sacs poubelles jaunes identifiables et s’organiser pour la collecte
des déchets médicaux auprès d’un organisme spécialisé et payant. Pour en
savoir plus sur le ramassage de déchets sanitaires :
http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/en/manuel1.pdf
Le fauteuil ou la table de massage
Le choix se fera en fonction du patient, de la pathologie, de l’âge, de la méthode
employée etc. Votre praticien(ne) saura mieux vous conseiller.
35
24
-
Le fauteuil de massage ou assimilé : La position assise convient mieux pour la
Hijâmah humide car le retrait des ventouses sans renverser le sang est plus
facile.
-
La table de massage ou assimilé : La position allongée convient mieux dans le
cadre de massage avec ventouses par exemple.
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
Les kits de ventouses
En règle générale, les praticiens privilégient les
ventouses en plastique avec pompe ou bien les
ventouses en verres avec utilisation du feu. Elles
existent sous diverses tailles.
Lors de votre prise de RDV, votre praticien vous
indiquera le type et la taille des ventouses à acheter.
Pour rappel, voici les différents types de ventouses
-
En plastique (+ pompe)
-
En verres
-
En bambou
-
Electriques
-
Magnétiques
-
Etc.
Scarificateurs jetables
-
Lancettes stériles
-
Lames de rasoirs stériles
-
Bistouris stériles
-
Etc.
Les produits cicatrisants
A l’issue du traitement, il convient de désinfecter la peau à l’aide (au choix) de :
-
Miel
-
Huile de nigelle
-
Produit équivalent cicatrisant
Les produits d’urgence
En cas de malaise ou réaction inattendue chez le patient, le praticien(ne) devra être
en mesure d’y faire face et pour ce faire, il (elle) se doit de disposer de matériel de
premier secours et tout autre matériel qu’il (elle) jugera bon d’avoir à sa disposition
pour recevoir son patient dans les meilleurs conditions. Les professionnels de la santé
et de la Hijâmah savent de quoi il en retourne.
25
Les anciens instruments
Sur cette page web, on peut avoir un aperçu des instruments utilisés à l’époque
pour la saignée (ventouses, scarificateur, etc.) :
https://www.google.fr/search?q=bloodletting+instruments&oe=utf8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&um=1&ie=UTF8&hl=fr&tbm=isch&source=og&sa=N&tab=wi&ei=n4GLUfGbKsGmhAf4_YGgBw&biw=
1366&bih=622&sei=pIGLUdm6BpTB0gWOvIHQDQ
LES LIEUX D’ACHATS
Tous ces instruments peuvent se trouver dans le commerce. Les praticien(ne)s de la
Hijâmah sont au fait des lieux d’achats à privilégier de par leur rapport qualité / prix.
Si vous ne savez pas où vous procurer des kits de ventouses, votre praticien(ne) saura
vous conseiller voire même, pourra être en mesure de vous en vendre.
J’attire votre attention sur le fait que tous les matériaux nécessaires au bon
déroulement de la Hijâmah et énumérés ci-avant ont un coût non négligeable. Vous
comprenez maintenant pourquoi certain(ne)s praticien(ne)s demandent une
certaine rémunération en contrepartie de la Hijâmah.
Comprenez que pour votre bien, ils (elles) se doivent d’acquérir un minimum de
matériel de qualité et de ce fait, ils (elles) ne peuvent le financer seul(e)s vu le
nombre de demandes de séances auxquelles ils (elles) doivent faire face. Et cela se
justifie encore plus lorsque ces praticien(ne)s ouvre(nt) leur propre cabinet de
consultation pour lequel ils (elles) doivent payer un loyer mensuel.
Maintenant, le prix peut vous sembler parfois exorbitant compte tenu du service
rendu. A vous de juger en fonction de la qualité de la prestation, du matériel à
disposition, du sérieux du (de la) praticien(ne), des conseils qu’il (elle) vous prodigue,
etc.
26
Le Hajâm, le patient et la guérison
QUI EST LE HAJAM – PRATICIEN(NE) EN HIJAMAH ?
« Cependant, il revient à un expert de pratiquer cette saignée, lorsqu'une personne
en a besoin, en l'appliquant à l'endroit désigné du corps et à un moment indiqué, en
tenant compte des circonstances du patient et de son état. » (Fatwa du Comité de l’Ifta
– Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membre : Sheikh Ghoudayan – Grp1/Vol25)
« Le médecin doit veiller à maîtriser son métier et connaître les règlements de la
médecine et les causes des maladies, de manière à ne prendre aucune
responsabilité en pratiquant son travail, sinon il risque de porter atteinte au corps, et il
devra, par conséquent, faire des compensations. Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
ِ ‫من تَطَبَّب ول ي علَم منه طب فهو‬
‫ضامن‬
َْ
ْ ُْ َ
« Celui qui pratique la médecine sans s’y connaître sera alors garant » (Sheikh AlAlbâni l’a jugé Hassan (bon) dans Sahîh El-Djâmi` (hadith 6153) et dans Es-Silsila EsSahîha (hadith 635).)
À ce sujet, Ibn Taymiyya a dit : « Certains gens disent que ce qui nuit le plus dans la
vie sont : un scolastique qui ne s’y connaît pas en scolastique, un jurisconsulte qui ne
s’y connaît pas en jurisprudence, un médecin qui ne s’y connaît pas en médecine et
un grammairien qui ne s’y connaît pas en grammaire. Car, le premier nuit à la
religion, le deuxième nuit au pays, le troisième nuit au corps et le dernier nuit à la
langue ». (Fatwa de Sheikh Ferkous - Alger, le 1 Cha`bân 1427H - Correspondant au 25 Aout 2006)36
QUI SONT LES PATIENTS ?
Les adultes en bonne santé
Leur besoin consiste généralement à effectuer une Hijâmah préventive – dite
prophylactique.
Ibn Al-Qayyim cite Ibn Sinâ, qui dit : « Le fait de restreindre la pratique de la Hijâmah
à certains moments est uniquement le fait de la Hijâmah destinée à prévenir un mal
ou à préserver la santé. Quant à la Hijâmah destinée à soigner un mal, quel que soit
le moment où le besoin se présente, son recours devient nécessaire. » Zâd Al-Ma'âd
(4/59-60)37
36
37
27
http://www.ferkous.com/site/fra/M18.php
http://3ilm.char3i.over-blog.com/article-notion-de-point-recurrent-et-de-hijama-preventive-116667674.html
Les adultes malades
Leur besoin est ciblé et correspond à effectuer une Hijâmah curative.
Les enfants
Il est tout à fait possible d’effectuer la Hijâmah sur des enfants mais avec beaucoup
de précaution. D’ailleurs, toutes les méthodes de Hijâmah ne conviennent pas à tous
les âges. Les tailles des ventouses varient également en fonction de l’âge de
l’enfant.38
L’âge minimal à partir duquel on autorise l’enfant à avoir recours à la Hijâmah varie
d’un(e) praticien(ne) à l’autre. Vous trouverez dans les ouvrages sur le sujet plusieurs
versions.
Votre praticien(ne) saura juger de la possibilité ou non de le faire sur votre enfant.
Personnes âgées
Du fait de leur âge avancé et de la faiblesse de leur corps, il conviendra d’ajuster le
traitement par ventouses en fonction de leur condition physique.
Femmes enceintes
La grossesse n’est pas une contre-indication absolue de la Hijâmah. Il existe même
une étude russe démontrant son intérêt dans la prévention de certaines pathologies
materno-fœtales : Vacuum therapy in obstetrics de Tamara Khvan, 1997 39
LES MALADIES SOIGNEES
Etudes menées
Plusieurs études ont été menées sur le sujet et sont consultables en ligne
-
La thèse du Dr Shabaa M. Bondok sur les effets du traitement par ventouses
sur le système immunitaire. Sa thèse est intégrée à son ouvrage (Cf. chapitre
‘Bibliographie’). En voici un extrait www.healthymuslim.com/articles/tyiigmodulation-of-the-immune-system-by-hijaamah-cupping-therapy-inrheumatoid-arthritis.cfm
38
-
www.hijama.co.uk/1-12-medical-studies.aspx
-
www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/?term=cupping
https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy
http://www.gera.fr/Downloads/Formation_Medicale/TECHNIQUES-ASSOCIEES-DE-L-ACUPUNCTURE/Ventouses/ilkay-48727.pdf
39
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
28
Résultats obtenus
Le Dr. Amr Farouk (Master en maladies cardio et vasculaire) – Praticien en Hijâmah à
l’hôpital GMC (Emirats Arabes Unis) explique40 : « Il existe deux types de Hijâmah :
celle qui est générale (prophylactique) et celle qui est thérapeutique et utilisée en
tant que médecine complémentaire dans le traitement de bon nombre de
maladies telles que : hypertension, migraine, bronchite asthmatique, vertiges,
insuffisance cardiaque, obésité, diabète sucré, goutte, pied diabétique, polyarthrite
rhumatoïde, hépatite virale, ulcère gastroduodénal, épicondylalgie du coude, côlon
irritable, douleur au cou, constipation chronique, lombalgie, diarrhée chronique,
douleur aux genoux, allergie alimentaire, blessures sportives, élargissement de la
prostate et handicap sexuel, varices des membres inférieurs, sinusite et rhinite
allergique, glaucome, rétine hémorragie et l'atrophie du nerf optique, certaines
maladies gynécologiques comme des menstruations irrégulières, eczéma et
psoriasis, dépression, anxiété et manque de concentration, se débarrasser du
tabagisme, alcoolisme, et toxicomanie.
Avant d’avoir recours à la Hijâmah, le patient doit être examiné cliniquement et sa
médication sera réévaluée afin d’éviter les contre-indications et complications. Les
scarifications de la Hijâmah sont superficielles, l’aspiration du sang se répète jusqu’à
l’obtention d’un sang rouge vif. On procède alors à la pose du pansement. »
Le docteur Sahbaa M Bondok - B.A. en Médecine et Chirurgie, Université du Caire,
1997, a soumis la première thèse sur les effets de la thérapie par les ventouses sur le
système immunitaire lors de son diplôme M.SC., Département de Microbiologie,
Université de Al-Azhar. Elle écrit 41 :
« Bien que les recherches continuent sur le mode d’action de la Hijâmah, d’un point
de vue pratique et thérapeutique, il a été prouvé que le recours à la Hijâmah fut un
succès remarquable dans plusieurs domaines tels que :
-
-
-
-
40
41
29
Le contrôle de la douleur : Qingdao et Guying ont rapporté que des
ponctions profondes ainsi que la Hijâmah sont très satisfaisants dans le
traitement de la douleur et peuvent produire un effet anesthésiant distinct. Le
ratio concernant l’effet curatif est de 97.12%
Maux de tête et migraine : Duo a traité 100 cas de migraines réfractaires par
le biais de l’acupuncture et de la Hijâmah. Seung, un médecin Coréen
expérimenté, a consigné le fait que la thérapie de la saignée est un
traitement efficace contre les maux de tête. Une perte de sang de 100ml
peut être utile dans le traitement de l’hypertension, une des causes les plus
fréquentes dans les maux de tête.
Les maladies rhumatismales : les maladies rhumatismales suivantes –
lorsqu’elles sont traitées par la Hijâmah – s’améliorent ou bien aboutissent à la
guérison après juste quelques séances : arthrite, douleurs lombaires, fibrose
musculaire, arthrose, syndrome de fatigue chronique.
Le rhume et la grippe : les remèdes folklores et les traditions orales dans de
nombreuses cultures incluent certainement la Hijâmah comme étant leur
principal traitement dans le cadre d’un rhume. Traiter le rhume est l'une des
actions traditionnelles de la Hijâmah. Il est intéressant de noter que les
http://gmchospital.com/newsletter/0512/hijama.php
http://www.onislam.net/english/shariah/hadith/hadith-and-science/416961.html
-
-
-
30
barbiers du début du XXe siècle créèrent des enseignes publicitaires sur
lesquelles on pouvait lire : « Traitement par les ventouses pour les rhumes ».
Hong rapporte avoir obtenu de bons résultats suite à l'application de la
Hijâmah glissante (un type de traitement par ventouse) sur 250 patients
atteints de rhume.
Les maladies au niveau de la poitrine : He et Al ont rapporté que le traitement
de cas d’asthme bronchique par le recours à l’acupuncture accompagné
d’une Hijâmah a mené à un soulagement immédiat et à une amélioration
des fonctions pulmonaires. Dans certaines cultures, cette technique est
également utilisée dans le dos pour traiter l’asthme chez les enfants.
Les maladies dermatologiques : En 1993, Chen a signalé un traitement de
l’acné par le biais de l’acupuncture combiné avec la Hijâmah. Des exemples
de cas dermatologiques, lorsqu’ils sont traités par la Hijâmah, s’améliorent ou
bien aboutissent à la guérison tels que : furoncles, abcès, zona, acné, cellulite
et urticaire.
Les maladies psychologiques : il existe également des rapports concernant
l’utilisation de la Hijâmah conjuguée à l’utilisation de sédatifs mentaux afin de
traiter la schizophrénie. Cette méthode a connu un taux de réussite de
91.68%. Cette méthode a été également utilisée pour soulager la dépression.»
Déroulement de la séance
PRE-REQUIS
L’âge ?
Plusieurs praticiens reconnus de la Hijâmah l’ont expérimenté avec succès chez
l’enfant et ont montré des résultats très intéressant : Dr Ahmed Hifni, Dr Ahmed
Sharaf, Dr Tamer Shaban, Dr Mûssa Ali Nasr et d’autres42 (Dr M’hammed Moloud)
La grossesse ?
La grossesse n’est pas une contre-indication absolue de la Hijâmah. Il existe même
une étude russe démontrant son intérêt dans la prévention de certaines pathologies
materno-fœtales : Vacuum therapy in obstetrics de Tamara Khvan, 1997 43 (Dr
M’hammed Moloud)
Prendre un bain avant la Hijâmah ?
En principe le bain n’est pas prescrit avant une Hijâmah ni après celle-ci. Aucune
donnée fiable, scientifique ou religieuse n’appuie cette pratique.44 (Dr M’hammed
Moloud)
Hors période de menstues ?
Ceci n’est pas juste car certaines expérimentations, notamment celles du Dr Ahmed
Hifni, ont montré qu’une Hijâmah au 2e jour des règles aide à la régularisation du
cycle menstruel.45 (Dr M’hammed Moloud)
Constituer son dossier
Au moment de la prise de RDV, vous devez impérativement indiquer à votre
praticien(ne) :
- Le diagnostic médical posé par votre médecin, vos douleurs actuelles
- Vos antécédents médicaux (maladies, chirurgie, antécédents familiaux, etc.)
- Les noms et natures des médicaments que vous prenez actuellement ou que
vous venez d’arrêter
- Les compléments alimentaires ou autres traitements alternatifs que vous utilisez
- Les antécédents familiaux
- L’état de santé dans lequel vous vous trouvez : extrême fatigue, vertiges etc.
- Les résultats de vos analyses sanguines récentes.
42
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
44
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
45
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
43
31
Etre à jeûn ?
On recommande au patient d’être à jeûn au moins 3H avant le début de la séance.
ِ‫احل‬
ِ ‫الر‬
… ‫أمثل‬
‫يق‬
‫على‬
‫ة‬
‫جام‬
ِّ
ُ
ُ
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « La Hijâmah faite le ventre vide est optimale… » Hadith déclaré Hassan par Sheikh Al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (2826)
Préparez votre matériel
-
-
-
Stérilisez vos ventouses le jour J. Assurez-vous d’avoir un nombre suffisant de
ventouses de taille adéquates pour traiter votre douleur. Votre praticien(ne) vous
conseillera.
Si vous avez des préférences en matière d’huile cicatrisante – huile que votre
praticien(ne) ne possède pas mais ne contre-indique pas – vous pouvez
l’apporter avec vous.
Apportez les résultats sanguins et compte rendus médicaux.
Apportez la notice de vos médicaments s’ils ne sont pas connus de votre
praticien(ne)
Apportez des dattes pour reprendre des forces après la Hijâmah.
Préparer votre tenue (pour les femmes)
Afin de préserver votre 3awrah, pensez à mettre des vêtements vous permettant de
cacher votre nudité. Par exemple, en cas d’application de ventouses dans le dos,
essayez de mettre un gilet avec les boutons côté dos ; ainsi votre poitrine est cachée
et seul votre dos est dénudé.
DEROULEMENT D’UNE SEANCE
Entretien
A l’aide de vos analyses et comptes rendus médicaux, votre praticien(ne) va initier
votre dossier. Vous devez répondre à de multiples questions afin qu’il (elle) sache
comment s’y prendre pour améliorer votre bien-être.
Installation
Une fois l’origine des maux ciblée, vous serez invité à vous installer confortablement.
S’en suivra – éventuellement – l’application d’une huile sur les zones à traiter en cas
de massage par les ventouses par exemple.
En cas de scarification, votre praticien(ne) procèdera à la désinfection des zones à
traiter conformément aux règles d’hygiène.
32
Application des ventouses
Les ventouses sont positionnées sur les zones à traiter et le degré d’aspiration des
ventouses est modulé au moyen de la pompe à ventouse. Votre praticien(ne)
augmentera la pression au fur et à mesure, tant que vous supporterez la pression.
Dans le cas d’une Hijâmah humide, on retire les ventouses et on procède aux
scarifications. Il s’agit de légères incisions faites à même la peau et permettant de
libérer le sang. Elles doivent être faites avec précisions afin de ne pas toucher des
endroits sensibles et/ou de ne pas laisser de cicatrices visibles à terme. Cette étape
n’est pas douloureuse car la pose préalable des ventouses a légèrement anesthésié
la zone où est effectuée la scarification.
Ensuite on replace les ventouses sur les zones incisées, on aspire avec la pompe et
on laisse le sang s’évacuer. On terminera par l’application d’une huile cicatrisante
ou de miel sur les zones scarifiées.
Conseils
On invitera alors le patient à manger des dattes par exemple afin de reprendre des
forces et on lui fournira des conseils à suivre pour la suite.
APRES LA HIJAMAH
-
La pose de ventouses laisse des marques circulaires qui disparaitront
avec le temps en fonction de votre nature de peau.
-
En cas de Hijâmah humide, le temps de cicatrisation dépend de la nature de
peau de chacun et la manière dont les scarifications ont été faites. La
cicatrisation dure en moyenne 10 jours.
-
Appliquer quotidiennement sur les zones scarifiées votre huile cicatrisante ou alors
du miel recouvert d’une compresse.
-
Eviter de faire de gros efforts pendant au moins 2 jours.
-
Il se peut que vous ressentiez quelques effets secondaires : température, nausées,
vertiges… Aussi, n’hésitez surtout pas à contacter votre praticien(ne) pour
connaître la marche à suivre.
-
Nettoyer les ventouses à l’aide de savon afin de bien retirer les traces de sang le
cas échéant et conservez-les soigneusement.
CONCLUSION
J’espère que ce descriptif vous aura aidé à mieux comprendre que la Hijâmah fait
partie des sciences médicales et que nul ne peut s’auto proclamer praticien(ne)
sans avoir au préalable un bagage médical suffisant pour répondre aux attentes des
malades.
33
Praticien(ne)s & Formations
PRATICIENNES RECOMMANDEES (EN ILE DE FRANCE)
Un annuaire mondial est disponible sur internet et mentionne le diplôme du
praticien(ne). Libre à vous de vérifier ces informations une fois sur place pour vous
assurer de la véracité de l’information : http://www.Hijâmahdirectory.info/directory
Pour s’ajouter dans cette liste en tant que praticien(ne), il faut se rendre sur cette
page : http://www.ahealth.co.uk/
Le classement des praticiennes ci-dessous se fait par localité. Elles ont été testées et
recommandées par les personnes aillant eu recours à leurs services.
Nous n’avons pas pu vérifier si toutes ces personnes disposaient d’un bagage
médical. Aussi, il est de votre ressort de vous enquérir de cette donnée avant votre
consultation ou une fois sur place.
Layina Oum Sirine (Gennevilliers - 92)
Layina est naturopathe et praticienne en Hijâmah – membre de l’International
Cupping Society (Collège de spécialistes reconnus dans la pratique de la Hijâmah)
Tel : 06.25.05.21.56
E-mail : [email protected] / [email protected]
Imène (Sevran – 93)
Imène a été auxiliaire puéricultrice pendant 11 ans dans Hôpitaux de Paris. Elle est
ainsi spécialité dans la gynécologie et chez les enfants auprès de qui elle pratique
également la Hijâmah. Elle a été formée par Nassima Oum Rayan. Elle travaille en
collaboration avec sœur médecin sur Sevran ainsi qu’une sœur psychologue et un
raqui en cas besoin. Elle reçoit dans son cabinet sur Sevran et effectue un suivi
médical de ses patientes.
Tel : 06.15.70.62.71
Zayneb (Clichy sous-Bois - 93)
Zayneb est conseillère en médecine douce. Elle a été infirmière hospitalière et s’est
reconvertie dans la naturopathie – formation pour laquelle elle est diplômée. Elle
pratique la Hijâmah depuis de nombreuses années après avoir été formée par une
praticienne expérimentée.
Tel : 06.520.500.64
Mail : [email protected]
34
Karine Oum Zakarya (Orly – 94)
Karine suit une formation hygiéniste naturopathe et pratique la Hijâmah depuis 4 ans.
Elle a été formée à la Hijâmah par une sœur de confiance.
Tel : 06.20.06.98.49
E-mail : oumzakariya.Hijâ[email protected]
Oum Abderahman & Charaf Abou Zaafran (Viliers sur Marne – 94)
Les époux ont été formés au centre Souss Montagne Herboristerie, Nouvelle route
Taroudant, Maroc auprès du Cheikh Ouchrif Abou Houdayfa.
Tel : 06.66.37.50.65 (femmes) / 06.51.37.18.03 (hommes)
E-mail : [email protected] / [email protected]
Nassima Oum Rayan (Puisseux en France - 95)
Nassima est infirmière diplômée d'état, praticienne en Hijâmah à domicile et
formatrice en Hijâmah pour les soignants médicaux et paramédicaux.
Tel : 06.11.47.46.93
E-mail : [email protected]
FORMATIONS
En France
Formations individuelles
Les formations se font généralement de praticien(ne) à individu. Si vous êtes dans le
milieu médical, vous pouvez solliciter votre praticien(ne) pour une formation
individuelle.
Formations collectives
Formation à destination des soignants médicaux ou paramédicaux par la sœur
Nassima Oum Rayan - infirmière spécialisée en médecine prophétique et Hijâmah
Durée : deux jours théorique et deux jours pratiques
Pré-Inscription : envoyer un mail à [email protected] avec comme objet
« Formation Hijâmah » - Mettre son nom, prénom, âge, adresse complète, numéro
de portable, diplômes et activité professionnelle actuelle (poste/service etc.) +
quelques lignes expriment votre motivation
Coût : 350 euros (200 euros pour les étudiants)
35
Hors France
En Angleterre, les écoles de formations sont nombreuses. A titre indicatif, en voici
quelques-unes avec le contenu de la formation :
-
http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/categ
ory/events
-
http://www.icaht.co.uk/#/hijama-training/4577560407
-
http://nhnf.co.uk/courses/hijama-cupping-tobin-course-level-1-2-certified.html
Dans d’autres pays, il est également possible de se faire former par des médecins :
Maghreb, Inde, USA, Finlande, etc.
36
Responsabilité médicale en Islam
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
ِ ‫من تَطَبَّب ول ي علَم منه طب فهو‬
‫ضامن‬
َْ
ْ ُْ َ
« Celui qui pratique la médecine sans s’y connaître sera alors garant » (Sheikh AlAlbâni l’a jugé Hassan (bon) dans Sahîh El-Djâmi` (hadith 6153) et dans Es-Silsila EsSahîha (hadith 635).)
À ce sujet, Ibn Taymiyya a dit dans Madjmû’ Al-Fatâwa (2/729-730) : « Certains gens
disent que ce qui nuit le plus dans la vie sont : un scolastique qui ne s’y connaît pas
en scolastique, un jurisconsulte qui ne s’y connaît pas en jurisprudence, un médecin
qui ne s’y connaît pas en médecine et un grammairien qui ne s’y connaît pas en
grammaire. Car, le premier nuit à la religion, le deuxième nuit au pays, le troisième
nuit au corps et le dernier nuit à la langue » (Fatwa de Sheikh Ferkous - Alger, le 1 Cha`bân
1427H - Correspondant au 25 Aout 2006)46
On peut lire dans l’ouvrage « La Médecine Prophétique » d’Ibn Qayyim47 :
« Celui qui exerce le métier de médecin sans avoir étudié auparavant la médecine
est en position de causer des ravages dans les corps des hommes et il est en train
d’entreprendre impétueusement ce qu’il ne connaît pas et il abuse de la confiance
du malade. C’est pour cela qu’il est unanimement admis qu’il devra assumer la
responsabilité de ses actes. Al-Khattâbî a dit : « D’après mes connaissances, il n’y a
pas de divergence entre les savants sur le fait que si le médecin transgresse une des
règles pratiques de la médecine et cause des dégâts dans le corps du patient, il doit
le dédommager ; Or, celui qui se déclare savant dans un domaine qu’il ne connaît
pas ou exerce un métier pour lequel il n’est pas qualifié est considéré comme
l’auteur d’une transgression. Si le faux médecin cause un dommage au corps du
patient, il doit payer la diya (prix du sang), mais il est exempté de la loi du talion
(qawad) car il n’a traité le patient qu’après le consentement de celui-ci. D’après la
plupart des jurisconsultes, l’indemnité est à la charge des parents par descendance
masculine de l’auteur du délit. » »
Il donne un peu plus loin une définition du « médecin habile : c’est celui qui respecte
les 20 règles suivantes :
1. L'examen du genre de la maladie pour l’identifier
2. L'examen de l’origine de la maladie et de sa cause agente.
3. L’examen de la force du malade et si cette force est capable de résister à la
maladie. Si elle y résiste et prend le dessus, il la laisse agir naturellement contre la
maladie et ne prescrit aucun médicament.
4. L'examen du tempérament naturel du corps.
46
47
37
http://www.ferkous.com/site/fra/M18.php
Commentaires sur l’authentique de la médecine prophétique – Ibn al-Qayim – Editions Almadina – page 127-132
5. L’examen du tempérament qui advient au corps et perturbe son fonctionnement
naturel.
6. L'âge du malade.
7. Les habitudes du malade.
8. La saison et ce qui lui convient.
9. Le pays du malade et la nature de la terre de ce pays.
10. L'état de l’air durant la maladie.
11. L'examen du remède qui neutralise la maladie.
12. L'examen de la puissance du médicament et le respect d’une posologie
adaptée à la force du malade.
13. Le but recherché par le médecin ne devra pas se limiter à l’élimination de la
maladie mais devra la dissiper d’une manière qui garantit la survenue de
complications graves. Si l’élimination de cette maladie risque d’entraîner
d’autres maladies plus graves encore, il doit la laisser et tenter de la rendre moins
aigüe.
14. L’utilisation du remède le plus simple, de sorte à ne recourir au traitement par les
médicaments qui si le traitement par la nourriture se révèle impossible et à ne
recourir au traitement par les médicaments composés que si le traitement par les
médicaments simples s’avère impossible. D’ailleurs, il relève de l’habileté du
médecin que de recourir au traitement par la nourriture plutôt que des
médicaments simples et aux médicaments simples plutôt que des médicaments
de synthèse.
15. L’examen de la maladie afin de savoir si elle est curable ou non. Si elle se révèle
incurable, il doit respecter l’éthique du métier et préserver son honneur en évitant
de prescrire au malade un remède inefficace dans le but de gagner de l’argent.
Si le traitement est possible, il doit examiner s’il est possible d’éliminer
complètement la maladie. S’il voit qu’il est impossible de l’éliminer, il voit s’il est
possible de la soulager. S’il voit qu’il est impossible de la diminuer, et que tout ce
qu’il peut faire c’est l’empêcher de progresser, il recourra à ce traitement, aidera
le corps à avoir plus de force pour la combattre et amoindrira la matière.
16. Le médecin ne doit pas évacuer une humeur excessive avant sa maturité. Il doit
attendre jusqu’à ce qu’elle soit mûre pour l’évacuer.
17. Le médecin doit disposer d’une large expérience dans les maladies qui affectent
les cœurs et les âmes et leurs remèdes, ce qui constitue une des plus importantes
bases dans le traitement du corps. Il est certain que le corps et la nature
réagissent à l’âme et au cœur. Le médecin qui connait les maladies du cœur et
de l’âme et leurs remèdes est un médecin à part entière, tandis que le médecin
qui n’a aucune expérience dans ce domaine n’est que la moitié d’un médecin
même s’il est compétent dans le traitement de la nature et des états du corps.
Tout médecin qui n’examine pas le corps de son patient et ne cherche pas à le
réformer et à fortifier son âme et ses forces en lui recommandant de faire
l’aumône, d’accomplir des œuvres pies, de recourir à Allâh et de viser la
récompense de l’au-delà, n’est pas un médecin mais un pseudo-médecin. Parmi
les remèdes les plus salutaires, il y a l’accomplissement des œuvres pies, la
bienfaisance, le dhikr, l’invocation, l’imploration d’Allâh avec ferveur et humilité
ainsi que la repentance. Ces vertus ont plus d’effets contre les maladies et
guérissent mieux que les médicaments naturels, sauf que cela dépend de la
préparation spirituelle de l’âme de sa prédisposition à accepter ces vertus et de
la foi en celles-ci et en leur utilité.
18. Le médecin doit se montrer bienveillant à l’égard du malade et le traiter avec
douceur comme un enfant.
38
19. L’utilisation de divers traitements naturels et divins et aussi de la thérapie
suggestive (‘ilâj bî at-takhyîl). Grâce à cette technique, les médecins habiles ont
guéri des malades que les médicaments n’ont pas pu guérir et ont fait de
grandes performances. Le médecin habile ne néglige aucun moyen susceptible
de l’aider à soigner une maladie.
20. L’élément essentiel auquel doit s’accrocher le médecin est qu’il doit fonder son
traitement et sa thérapie sur cinq piliers :
- La préservation de la part de santé dont jouit encore le malade
- Permettre au malade de récupérer la santé qu’il a perdue dans la mesure du
possible
- L’élimination de la maladie ou son atténuation autant que possible
- Subir le dommage le moins grave afin d’écarter le dommage le plus grave
- Rechercher l’intérêt majeur en se résignant à perdre le moindre
Ces cinq piliers constituent le pivot de la thérapie et tout médecin qui ne se
réfère pas à ces piliers n’est pas un vrai médecin. »
39
Bibliographie
Remarques : beaucoup d’ouvrages ont été écrits sur le sujet.
Néanmoins, nous attirons votre attention sur vos choix de lecture : privilégiez les
ouvrages écrits par des professionnels de santé ou bien qui ont été relus et/ou
préfacés par un professionnel de santé qui s’engage sur le contenu médical du livre
en question.
Ainsi, vous pourrez lire sur le site du Dr Moloud Ait M’hammed quelques précisions
quant à certains ouvrages en vente actuellement sur le sujet de la Hijâmah et :
http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380
La Hijâmah – Fondements, techniques, conseils
Dr Ait m'hammed Moloud - (Médecin généraliste à
Paris, membre de l'International Cupping Therapy
Society (ICTS), administrateur du site web MuslimSanté)
Cupping Therapy: The Great Missing Therapy
By Shbaa M Bondok
Ce livre – écrit en anglais – est très précis d’un point de
vue historique et scientifique.
L’auteure est une femme musulmane égyptienne médecin - membre de la Commission concernant les
signes scientifiques dans le Coran et la Sunnah basée à
La Mecque.
Sa thèse à la faculté de médecine au Caire porta sur
les effets de la Hijâmah et cette thèse est intégrée dans
ce livre.
40
Les ventouses - La Hiijama - L'art thérapeutique ancien
By Shbaa M Bondok
Il s’agit de la version française du livre cité plus haut.
41
‫هللالعا م‬
‫‪42‬‬
Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
DEFINITION .................................................................................................................... 2
DEFINITION ................................................................................................................. 2
LES VERTUS ................................................................................................................. 2
LES DIFFERENTES TECHNIQUES ........................................................................................... 3
AUX ORIGINES ................................................................................................................. 7
EGYPTE ...................................................................................................................... 7
CHINE ....................................................................................................................... 8
GRECE ....................................................................................................................... 9
EPOQUE MEDIEVALE ET TEMPS MODERNES............................................................................. 9
EN ISLAM ..................................................................................................................... 11
TERMINOLOGIE .......................................................................................................... 11
RECOMMANDATIONS SUR LA PRATIQUE DE LA HIJAMAH .......................................................... 12
DATES CONSEILLEES .................................................................................................... 12
JOURS CONSEILLES / DECONSEILLES .................................................................................. 13
PERIODE EN JOURNEE A FAVORISER ? ................................................................................. 14
ETRE A JEUN AVANT LA HIJAMAH ? .................................................................................... 14
LE SALAIRE DU HAJAM ................................................................................................... 15
LA HIJAMAH PENDANT LE JEUNE ...................................................................................... 18
LES APPLICATIONS EFFECTUEES PAR LE PROPHETE (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬............................................ 20
DE NOS JOURS… ............................................................................................................ 22
L’EQUIPEMENT .............................................................................................................. 23
L’HYGIENE ................................................................................................................ 23
LES INSTRUMENTS ....................................................................................................... 24
LES LIEUX D’ACHATS .................................................................................................... 26
LE HAJAM, LE PATIENT ET LA GUERISON ................................................................................. 27
QUI EST LE HAJAM – PRATICIEN(NE) EN HIJAMAH ? ................................................................ 27
QUI SONT LES PATIENTS ? ............................................................................................... 27
LES MALADIES SOIGNEES ................................................................................................ 28
DEROULEMENT DE LA SEANCE ............................................................................................ 31
PRE-REQUIS ............................................................................................................... 31
DEROULEMENT D’UNE SEANCE ........................................................................................ 32
APRES LA HIJAMAH....................................................................................................... 33
CONCLUSION............................................................................................................. 33
PRATICIEN(NE)S & FORMATIONS ........................................................................................ 34
PRATICIENNES RECOMMANDEES (EN ILE DE FRANCE) .............................................................. 34
FORMATIONS ............................................................................................................. 35
RESPONSABILITE MEDICALE EN ISLAM .................................................................................... 37
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 40
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 43
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