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Fondation APICIL - Reconnue d’utilité publique
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Professeur Bernard LAURENT
CHEF DU SERVICE NEUROLOGIE DU CHU DE SAINT-ETIENNE.
PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE DE LA FONDATION APICIL.
…contre la douleur »
En tant que président du conseil scientifique, il me
revient d’analyser le bilan de 10 années de financement
de projets dans la prise en charge de la douleur aiguë ou
chronique.
Le conseil scientifique comporte 14 collègues d’horizons
différents, de spécialités médicales fortement concernées
par la douleur (cancérologie, anesthésie, soins palliatifs,
pédiatrie, rééducation, gériatrie, etc.) mais aussi des
collègues non médecins apportant un éclairage
indispensable (infirmière, psychologue, philosophe…).
Chacune des 595 demandes soumises à la Fondation
depuis 10 ans, a été analysée en détail.
L’augmentation des demandes suit celle des besoins,
dans une période de crise économique où la prise en
charge de la douleur risque d’être relayée au second
plan. Pourtant, les démonstrations des effets bénéfiques
sont nombreuses pour les techniques corporelles,
l’écoute empathique, l’hypnose, l’art-thérapie, etc.
Ces techniques sont exemplaires d’une prise en charge nouvelle qui peut aider un patient douloureux ou en
fin de vie, mais aussi aider le personnel soignant à surmonter le « burn-out » habituel de ces métiers lorsque
le temps de la communication disparait au profit du temps exclusivement technique. A côté de ces prises en
charge non médicamenteuses, nous finançons des pratiques innovantes d’antalgie ou des évaluations
nouvelles de la douleur (groupes thérapeutiques, prévention des soins douloureux, mesure de la douleur en
pupillométrie, etc.) mais également des recherches sur les mécanismes de la douleur humaine : imagerie
cérébrale de l’empathie, expériences chez des sujets sains… Nous avons voulu couvrir l’ensemble du territoire
national et aujourd’hui 60 % des financements sont distribués en dehors de Rhône-Alpes.
Depuis 10 ans, la Fondation APICIL accompagne ceux qui combattent la douleur sur le terrain. L’évolution
des techniques et des traitements augmente l’espérance de vie mais conduit aussi à plus de douleurs
chroniques ; une espérance de vie plus longue avec une médecine de plus en plus opérationnelle mais
souvent de moins en moins relationnelle. Paradoxalement, la demande de notre société est grande pour une
médecine différente du « tout médicament » et son intérêt est grandissant pour les techniques non
médicamenteuses mais les contraintes économiques limitent l’engagement de l’Etat dans ce type de prises
en charges d’où la nécessité de fonds privés et de fondations. L’avenir sera donc pour notre fondation
d’orienter au mieux les financements sur des projets pérennes et argumentés sans se substituer aux
financements publics. »