Toto s’instruit
Anonyme, 1931, 1 min
Berlingots
Etienne Raik, 1969 ?, 1 min
Brosse, peigne et…
Etienne Raik, 1965 ?, 1 min
Une marque qui se met en 4
Jeannine & Christianne Clerfeuille
& Raoul Franco, 1957, 1 min
Prestige
Etienne Raik, 1965 ?, 1 min
Prenez-en de la graine
Antoine Payen, 1950, 2 min
Les Preuves du feu (secrets de fabrication)*
Pierre long, Paul Grimault, 1954, 5 min
Jeu d’Eclipse
Etienne Raik, 1950, 1 min
Elle court, elle court
Etienne Raik, 1965, 2 min
Messager de la lumière
Paul Grimault, 1938, 2 min
Qui perd... gagne !
Paul Grimault, 1938, 1 min
Chiffres,
Jeannine & Christianne Clerfeuille, 1966,
1 min
Le Bœuf
Jeannine & Christianne Clerfeuille,
1958, 1 min
Passons à table
Jean-Pierre Rhein & Etienne Raïk, 1960?,
1 min
14 juillet à Nutsville
Etienne Raik, 1965, 2 min
Opéra Bœuf
Bernard Lemoine & Henri Colpi, 1957, 1 min
Frrr…!
Etienne Raik,1969 ?, 1 min
Evasion
Jeannine & Christianne Clerfeuille, 1956,
1 min
Histoire céleste
Raymond Peynet, 1948, 2 min
Symboles
Etienne Raik, 1947, 1 min
Rock a ballet
Etienne Raik, 1965, 2 min
Les Allumettes fantaisistes *
Emile Cohl, 1912, 4 min, muet
Empreinte *
M. Andrieux & Bernard Brevent, 1966, 1 min
«X » *
J.-P. Rhein & Etienne Raïk, 1955?, 1 min
Renault*
A. Champeaux & P. Watrin, 1960, 1 min
L’Entraîneuse
Anonyme, 1925, 1 min, muet
Panne de pneu
Robert Lortac & Mallet, 1920, 2 min, muet
La plus belle conquête de la femme…
Robert Lortac & Mallet, 1920, 1 min, muet
J’en veux une!
Robert Lortac & Mallet, 1920, 1 min, muet
Une Histoire crevante
Robert Lortac & Mallet, 1920, 1 min, muet
–
Cinémathèque J-P Ganancia :
Générique G. Spot production *
Peter Foldès, 1972, 30 sec
L’Amoureux*
Dimka, 1963, 1 min
Le Joueur*
Dimka, 1963, 1 min
Le Coléreux*
Dimka, 1963, 1 min
Chamade *
Peter Foldès, 1970, 1 min
Ordinateur *
Peter Foldès, 1970, 1 min
Lave-linge *
Peter Foldès, 1972, 1 min
Lave vaisselle *
Peter Foldès, 1972, 1 min
Gamme *
Peter Foldès, 1972, 1 min
–
En Toute saison
Etienne Raik, 1954, 1 min
Les 4 qualités du poil de Lama
Jeannine & Christianne Clerfeuille, 1954,
1 min
Cravates, chaussettes, bas nylon…
Etienne Raik, 1969 ?, 1 min
Exercice de style : Lignes
Etienne Raik, 1965 ?, 1 min
Exercice de style : Styles
Etienne Raik, 1965 ?, 1 min
Exercice de style : Formes
Etienne Raik, 1965 ?, 1 min
Cette nuit là
Avec Paul Grimault, 1935, 1 min
Célamine
Etienne Raik, 1969 ?, 1 min
Lumière & reflet
Etienne Raik, 1970?, 1 min
Eau chaude 61
Jeannine & Christianne Clerfeuille, 1961,
1 min
Sièges
Etienne Raik, 1970 ?, 2 min
Arphone téléviseurs
Anonyme, 1967, 2 min
Programme sous réserve de modifications.
Programme subject to possible changes.
Quelques mots sur…
Jeanine & Christianne Clerfeuille (1927)
Jumelles dans la vie et parfaites duettistes au cinéma,
ces deux élèves des beaux-arts s’orientent un peu
malgré elles vers le cinéma d’animation.
Commençant d’abord chez Grimault, avant de créer
leur propre atelier en plein centre de Paris. Ces deux
Triplettes de Belleville (qui en valent trois à elles deux)
réalisent et supervisent des films – personnels,
avant-gardistes et parfois loufoques – dès les années
1950 pour les structures publicitaires telles que,
les Cinéastes associés (80 films), Cinéma Nouveau
(45 films), Jean Mineur (30 films). Rares femmes
dans un univers professionnel peuplé d’hommes,
elles signeront presque 200 films publicitaires
entre 1954 et 1975. Auteurs de plusieurs courts
métrages pour Pierre Braunberger, 1880 (1963),
Le Renard et le corbeau (1971), La Tortue et le renard
(1970), elles participeront également à l’animation
de quelques personnages du film de René Goscinny
et Albert Uderzo, Les Douzes travaux d’Astérix (1976).
Jean-Baptiste Garnero
Peter Foldès (1924-1977)
Originaire de Hongrie, il émigre à Londres après
avoir fait les beaux-arts de Budapest. Il réalise
ses premiers films en Grande Bretagne et se fixe
en France à partir de 1958 tout en poursuivant
deux carrières de peintre et d’animateur.
Dans les années 1960, Peter Foldes travaille
pour le Service de Recherche de l’ORTF et devient
l’un des pionniers de l'animation par ordinateur.
Son film La Faim reçoit le Prix du Jury dans la catégorie
courts métrages au Festival de Cannes en 1974.
Il réalisa aussi à partir de 1960, une vingtaine de films
pour la télé.
Jean-Baptiste Garnero
«[Foldès] est l’un des plus singuliers représentants
de l’école de Paris de l’animation. Il représente
le mieux sans doute, avec Robert lapoujade, ce nouvel
art de créer à la fois sur la toile et sur la pellicule
dont rêvait Fernand Léger. »
Pierre Philippe in Petit dictionnaire du Cinéma
d’animation français (Montréal1967)
Jean-Pierre Ganancia (1924)
Ancien élève de l’IDHEC, Jean-Pierre Ganancia
commence sa carrière avec Pierre Rémont qui vient
de créer une maison de films publicitaires
et qui lui propose de l’engager comme réalisateur.
Il réalisera entre 1948 et 1970 plus de 4000 films
publicitaires dont certains furent primés à Cannes.
En 1971, il crée sa propre structure G. Spot Productions
et devient à son tour producteur tout en restant
réalisateur. 1000 films seront ainsi produits
entre 1971 et 1999, notamment avec Peter Foldès
et ses ordinateurs d’images graphiques.
Paul Grimault (1905-1994)
Formé à l’Ecole Germain-Pilon (devenue l’Ecole
des arts appliqués), Paul Grimault travaille dès l’âge
de 17 ans comme dessinateur de meubles à l’atelier
d’art Pomone des magasins du Bon-Marché.
Il y dessine des maquettes de meubles et y agence
des vitrines. Après son service militaire, il entre
au début des années 1930 dans la société de publicité
Damour et fait la connaissance de Jean Anouilh,
de Jean Aurenche et de Jacques Prévert.
Proche du groupe Octobre, il y fait ses premières
armes, apprenant son métier dans ce lieu de passage,
de rencontres avec la presse, le cinéma, la publicité
et le graphisme. Paul Grimault participe alors
à diverses activités dans le domaine du cinéma
expérimental et publicitaire (notamment pour
les meubles Lévitan), et il interprète quelques rôles
aux côtés de Jacques-Bernard Brunius (cinéaste,
écrivain et comédien, proche des surréalistes),
de Marcel Carné, de Max Ernst, de Roger Blin
ou de Denise Bellon. Sur le conseil de Pierre Prévert,
Grimault fonde en 1936 avec André Sarrut la société
de production Les Gémeaux et se spécialise
dans le dessin animé publicitaire de commande. (…)
Les premiers films des Gémeaux, bien que réalisés
avec peu de moyens, font éclore un cinéma d’équipe
dans lequel chacun trouve sa place, partage les tâches
et les réussites. Nous sommes à une époque
de liberté, avant la naissance du Front populaire,
et déjà le cinéma de Grimault s’inspire des luttes
sociales et politiques des années 1930, met en scène
dominateurs et dominés avec une écriture qui lui est
propre. Passant du film joué au film dessiné,
Grimault met à profit son univers poétique chargé
de valeurs humanistes, aux couleurs traitées image
par image (…)
Eric Le Roy, in Du Praxinoscope au cellulo,
un demi-siècle de cinéma d’animation en France,
éd. CNC, Paris 2007
Lortac (Robert Collard) 1884-1973
Lortac fut peintre, créateur, animateur, producteur
et réalisateur de plus d’une centaine de dessins
animés. Il débute des études de peinture
aux Beaux-arts, puis de 1906 à 1914, croque
des comédiens de théâtre, illustre les comptes
rendus des pièces. Début 1914, Lortac réalise
son premier film, Le Savant Microbus et son automate,
une courte bande comique, en prises de vues réelles,
dans la lignée traditionnelle du cinéma muet
des années 1910.
La guerre éclate, il part au front. Blessé en mai 1915,
puis réformé, il se tourne vers le dessin animé.
Il fait ses premiers pas avec des films de pantins
pour inciter les Français à acheter des bons
de la Défense nationale. Ce sont des bandes
de quarante secondes, insérées dans les actualités
de l’Eclair-Journal. A cette occasion, il rencontre
Emile Cohl. Le cabinet Clemenceau le charge
de collecter des fonds pour la guerre et l’envoie un an
aux Etats-Unis, présenter une exposition itinérante
d’œuvres d’artistes français mobilisés.
De retour en France en 1919, imprégné de ses
découvertes américaines comme les bandes dessi-
nées de Winsor McCay (Little Nemo) ou ses visites
des studios de dessins animés, Lortac fonde à Mon-
trouge sa propre firme. Son atelier grouille d’activi-
tés et une quinzaine de personnes et cinq caméras
mettent en œuvre diverses techniques comme le
banc-titre, les poupées animées, la prise de vues
réelles… Parmi ses collaborateurs et amis les plus
fidèles, on relève Cavé, Landelle et Cheval, Rigal et
Payen, dont les noms s’imposeront comme des
références du cinéma d’animation dans les années
1940 et 1950 mais aussi Louis, Mallet, Maleva, Qué-
sada, le futur affichiste Savignac (…) Ces courts
films d’animation commentent avec humour les
événements récents et prennent place parmi les
actualités hebdomadaires Pathé. En 1923, il réalise
toute une séquence avec Cavé et Rigal pour le film
de Pière Colombier, Les Etrennes à travers les âges,
produit par Gaumont. Malgré ces fictions, docu-
mentaires et actualités, Lortac a du mal à faire fruc-
tifier son affaire.
Il relance sa production avec l’idée géniale du des-
sin animé publicitaire, qu’il eut dès 1918, avant tout
le monde. Il a déjà réalisé en 1919 une publicité
pour une poudre antimite La Mite au logis, pour un
produit parapharmaceutique, le Globéol (Titre
oblige…), pour un livre pour enfants (Petit poisson
deviendra grand), pour le parfum Arys (Comment
l’amour s’empare des cœurs, 1920). Il met ses com-
pétences artistiques au service de la maison Coin-
treau, produit à la demande de Citroën une série de
réclames, ainsi qu’une publicité pour les bougies
Eyquem, (L’Entraîneuse, 1920).
Entre 1923 et 1930, sous l’emblème de Publi-Ciné
fondé en 1925 par Lortac, l’entreprise prospère. La
production s’enrichit de nombreux films publici-
taires. Dix-sept films sont commandités par les vins
Nicolas, quasiment tous réalisés en collaboration
avec l’un de ses dessinateurs amis: Rigal, Cheval,
Ragonneau, Payen, Louis ou encore Mallet (…)
Pierrette Lemoigne, Du Praxinoscope au cellulo,
un demi-siècle de cinéma d’animation en France,
éd. CNC, Paris 2007
Etienne Raik (1904-1976)
Originaire de Baja en Hongrie, Etienne Rajk, dit Raïk,
arrive à Paris en 1924, après avoir suivi des études à
l’école des Arts décoratifs de Munich.
Il commence sa carrière comme décorateur pour
des théâtres parisiens et devient l’assistant
d’Alexandre Alexeieff, notamment pour les décors
des spectacles de Georges Pitoëff. Il aborde le
cinéma, toujours grâce à Alexeieff, dans les années
1930, pour des productions de films publicitaires en
couleurs. La guerre disperse cette équipe et Raïk
est incorporé à Alger où il réalise son premier film
en marionnettes en 1943. C’est en 1947 que sa
vocation de cinéaste dédié aux films publicitaires
commence, et ne cessera que 30 ans plus tard.
Sa carrière prend un essor considérable dans
les années 1950, et Raïk réalisera de nombreux
films publicitaires pour Les Cinéastes Associés,
Jean Mineur, Cinéma Nouveau et pour sa propre
structure, Les Films Etienne Raïk. En dépit
de la reconnaissance de la profession aussi bien
en France qu’à l’étranger, au regard de son travail
d’orfèvre et de sa filmographie estimée à plus de 200
titres, Etienne Raïk reste aujourd’hui, contrairement
à Alexeieff, un cinéaste injustement oublié.
Jean-Baptiste Garnero
Fignolés main / Hand polished
Une Histoire du film publicitaire en France 1910-1970
Cinéma Le Grand Logis, Bruz – jeudi 8 et mardi 13 décembre 2011
Durée 65 min. Diffusion en 35mm & vidéo numérique*