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Émissions de gaz à effet de serre au Canada : progrès, perspectives et réductions
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Résumé
Avant l’accord mondial sur le climat qui a été signé à Paris en décembre
2015, les pays présentaient des déclarations exposant les grandes lignes des
mesures qu’ils comptaient prendre pour l’après-2020 afin de réduire les
émissions de gaz à effet de serre et de limiter ainsi le réchauffement de la
planète à 2°C au-dessus des niveaux de l’ère préindustrielle. Ces mesures
devaient constituer le fondement pour l’atteinte de l’objectif à long terme
des négociations.
En mai 2015, le gouvernement du Canada a pour sa part annoncé des plans
visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays de 30 %
par rapport au niveau de 2005 d’ici 2030.
Le présent rapport fait état des répercussions économiques et des coûts
possibles qu’entraînerait l’atteinte de cet objectif, ainsi que les facteurs qui
risquent de faire augmenter les coûts. Pour ce faire, on a combiné les
tendances historiques de l’intensité des émissions de carbone en fonction
du PIB et les projections de l’économie canadienne d’ici 2030, établies par
le DPB. On voulait ainsi déterminer l’ampleur des réductions nécessaires.
Par ailleurs, le rapport traite des grandes questions concernant la mise en
œuvre des mesures de réduction de manière à éclairer le débat
parlementaire. Il y est indiqué que :
• D’après les tendances historiques, le DPB prévoit que le niveau
d’émissions n’augmentera que légèrement d’ici 2030 tandis que
l’intensité des émissions (c’est-à-dire les émissions par rapport au PIB)
continuera de s’amoindrir (page 24,25).
• Pour atteindre l’objectif du gouvernement, il faudrait que les émissions
de GES du Canada diminuent de l’équivalent de 208 millions de tonnes
de CO2 par rapport au niveau projeté en 2030 si la croissance
économique correspond aux projections du DPB (figure 1 du résumé)1.
Selon Environnement Canada (2016), si la croissance était plus rapide et
que la diminution de l’intensité se faisait plus lentement, les émissions
pourraient être réduites de 291 millions de tonnes (page 24).